PATRIMOINE PICARD
LE MARQUENTERRE UN PARADIS ENTRE CIEL, TERRE ET MER
RE DE NOT
GUISE
37829148
Nom du produit :
Patrimoine picard Tome 2
Prix :
5,90 € LA CATHÉDRALE DE
Date de parution :
mercredi 30 août 2017 BEAUVAIS
3HIMTLE*iafjai+[K\I\B\H\P HORS-SÉRIE - AOÛT 2017 - 5,90E
S E T I S 8 2CONTOURNABLES IN
LE FAMILISTÈRE DE
Code :
Tome 2
RÉGION
PATRIMOINE PICARD
Tome 2
ÉDITORIAL
E
n publiant le tome 1 du Patrimoine picard, nous avions réalisé combien la Picardie était riche de l’Histoire de France, qu’elle soit royale ou industrielle, religieuse ou militaire. Nous avons vite compris que nous ne pourrions pas nous arrêter là. Vous avez entre les mains le tome II du Patrimoine picard. Les sites ne sont pas moins importants que ceux du tome 1, c’est même parfois l’inverse. Simplement, nous sommes repartis en quête de tout ce qui fait la richesse du territoire picard. La culture, les légendes, les croyances, mais aussi sa spiritualité, sa défense stratégique, son environnement au service d’une industrie. Une fois de plus, Pascale Engel a chaussé ses bottes de sept lieues pour parcourir la Picardie. Notre journaliste a redécouvert des sites, a remis au premier plan ceux qu’on croit si connus qu’on n’en parle même plus, s’est attachée à visiter à la fois les halles de Songeons aussi bien que la cathédrale de Beauvais ; elle a consacré le même intérêt aux huttes de nos chasseurs en baie de Somme qu’aux pierres levées séculaires qui se dressent dans nos campagnes. Le résultat, une fois de plus, est saisissant. On mesure tout ce que la Picardie recèle, secrète et mûrit en son sein pour le néophyte comme le passionné, pour celui qui sait voir comme pour le touriste qui passe. Cette terre est exceptionnelle de diversité, de grande Histoire comme de petites. Et, vous savez quoi ? Nous nous sommes déjà retrouvés, après les recherches et les réflexions, avec des lieux, des histoires et des monuments pour venir bâtir un tome III !
PATRIMOINE PICARD - Tome 2 Août 2017 - hors-série édité par le Courrier picard Directeur de la publication : Jean-Dominique Lavazais Rédacteur en chef : Mickaël Tassart Coordination : Jean-Marc Chevauché Rédaction des textes : Pascale Engel Maquette : Gérard Garcia Mise en page : Nord Littoral Crédits photos : Courrier picard - Fred Douchet Fred Haslin - Dominique Touchart Claude Cailly - Nicolas Totet Sébastien Sireau - Stéphane Chalmeau Gérard Dufresne - Georges Fessy Ludovic Lesur - Photos Familistère de Guise Tous droits réservés.
Impression : Sib Impression © 2017 - Courrier picard
Éditions Courrier picard 29, rue de la République, CS 41 021 - 80010 Amiens Cedex 1 Tél. 03 22 82 60 00 Fax. 03 22 82 60 11 www.courrier-picard.fr
© Fred Douchet
Aucune partie de ce livre ne pourra être reproduite ni diffusée sous aucune forme ni par aucun moyen électronique, mécanique ou d’autre nature, sans l’autorisation écrite des propriétaires des droits de l’éditeur.
Jean-Marc Chevauché
Manche PATRIMOINE PICARD
Tome 2
Saint-Valerysur-Somme SaintRiquier
LES HUTTES DE LA BAIE DE SOMME
Feuquières-en-Vimeu
Le Tréport UNE TRADITION NÉE DANS LA BAIE DE SOMME
D
Abbeville
Lon
Tœufles
Dargnies
Dieppe
NORMANDIE
Gerberoy
Thér
ain
ROUEN
BEAUVAIS
© Fred Haslin
Seine
PONTO Les appelants ou les blettes sont posés sur la mare pour attirer les volées d’oiseaux vers eux.
Quelque 14 000 sauvaginiers passent des nuits entières à l’affût, dans une des 2 235 huttes de la Côte picarde, dont ils sont propriétaires ou locataires.
10 km La chasse au gibier d’eau se pratique depuis des générations, dans les estuaires picards le littoral, les mares, la vallée d’Abbeville, celle de la Somme… On chasse les canards, colverts, pilets, sarcelles… mais aussi des oies cendrées ou rieuses, des bécassines des marais et des huîtriers-pies… Ce type de gibier s’appelle la sauvagine et les chasseurs sont appelés des sauvaginiers. On peut chasser le gibier « à la botte », à pied. Le chasseur marche, seul ou avec son chien, jusqu’à ce qu’il rencontre des sauvagines. 36
CHASSE À LA TOILE OU AU HUTTEAU Autre mode de chasse, la chasse à la toile ou au hutteau, qui se pratique dans les estuaires. Principe de cette chasse : placer dans une mare, à côté d’appeaux en bois, des canards vivants, les « appelants » dont les cris peuvent attirer les « volées » d’oiseaux sauvages. À la place des canards vivants, les sauvaginiers peuvent utiliser des « blettes », en bois ou en plastique, qui imitent les oiseaux. Les chasseurs se mettent à l’affût dans des endroits discrets, placés au bord d’une mare.
PATRIMOINE PICARD
Tome 2
Argoules 28
Parc du Marquenterre 1
24 12
Manche
PAS-DE-CALAIS (62)
Rue
ARR
Baie de Somme
Doullens 20 Mers-les-Bains Le Tréport 7
10
Abbeville Eu 7
Albe
Rambures 19
26
Dieppe
Moreaucourt
Blangy-sur-Bresle 7
AMIENS
23
Senarpont
SOMMAIRE Le Parc du Marquenterre .............................. p 6
2
Les Cabotans d’Amiens .............................. p 10
3
La basilique d’Albert ................................... p 12
4
La cathédrale Saint-Pierre de Beauvais ....... p 14
5
L’Historial de Péronne ................................. p 18
16
6
Les Pierres levées de Picardie ..................... p 20
Songeons
7
La Glass Valley ............................................. p 24
8
La Maladrerie Saint-Lazare de Beauvais ..... p 26
9
Le Prix de Diane à Chantilly......................... p 28
10
Les Villas de Mers-les-Bains ........................ p 30
11
Le château de Folleville .............................. p 34
12
Les Huttes de la Baie de Somme ................ p 36
13
L’Hôtel de Ville de Saint-Quentin ............... p 38
14
Le château de Compiègne .......................... p 40
15
Le Familistère de Guise ............................... p 42
16
Les Halles de Songeons .............................. p 46
17
Le Creuset à Fresnoy-le-Grand ................... p 48
18
L’abbaye de Chaalis à Ermenonville ........... p 50
19
Le prieuré de Moreaucourt ......................... p 52
20
La citadelle de Doullens .............................. p 54
21
La réserve d’Isle de Saint-Quentin .............. p 56
22
L’abbaye de Saint-Germer-de-Fly ............... p 58
23
L’arbre à loques de Senarpont .................... p 60
24
La Picardie, une terre d’avionneurs ............ p 62
25
La cathédrale Notre-Dame de Noyon ........ p 66
26
Le château de Rambures ............................ p 68
27
Le Chemin des Dames ................................ p 70
28
L’abbaye de Valloires à Argoules ................ p 74
11
Folleville
Montdidie
Breteuil
NORMANDIE
22
Saint-Germer-de-Fly Thérain
BEAUVAIS
4
8
OISE (60) Clermont Verneuil-en-Halatte
Seine
10 km 4
SOMME (80)
1
ROUEN
2
6
Oise
Creil 9
Chantilly
PONTOISE
ÎLE-DE-FRAN PARIS
Saint-Valerysur-Somme PATRIMOINE PICARD
Tome 2
Mers-les-Bains
Le Tréport
LES VILLAS DE MERS-LES-BAINS UN PARFUM DE BELLE ÉPOQUE
Dieppe
NORMANDIE ROUEN
Seine
© Fred Douchet
Les villas du front de mer, situées esplanade du Général Leclerc sont aujourd’hui classées en secteur sauvegardé. Elles sont un lieu de promenade pour des milliers de visiteurs.
Dans les années 1860, Mers est un village de pêcheurs construit en contrebas de la falaise. La mode des bains de mer et l’arrivée du chemin de fer vont transformer le village en station balnéaire. « Un hameau qui fait face au Tréport », écrivit Victor Hugo en découvrant pour la première fois le village de pêcheurs de quelque 400 habitants. La mode des bains de mer au XIXe siècle va bouleverser tout le paysage. L’aristocratie, les bourgeois aisés, les rentiers, sont les premiers à découvrir les bienfaits thérapeutiques des bains de mer et de l’air iodé. A l’époque, il s’agit surtout d’effectuer de longues promenades à pied sur le front de mer. On fait trempette jusqu’aux genoux, dans des tenues larges et des tissus fluides. Ces dames n’oublient pas leur ombrelle.
30
LA PLUS JOLIE PLAGE À TROIS HEURES DE PARIS 10 km
L’arrivée du chemin de fer et l’implantation d’une gare Mers-le-Tréport lance la station balnéaire. En 1873, Paris-LeTréport par Abancourt met la capitale à trois heures de Paris. « Mers-les-Bains, la plus jolie plage et la plus rapprochée de Paris », clame une affiche de la compagnie des chemins de fer du Nord. Avec la possibilité de venir pour un week-end. On cite « un casino, un théâtre, des attractions, des tennis, jeux divers, et des bains chauds.» Dès 1866 se construisent des hôtels, pour loger ces « estivants ». Et très vite des maisons de vacances et des villas, à flanc de coteau ou dans les hauteurs de la ville. Avec Eu et Le Tréport, Mers-les-Bains fait partie des Trois villes sœurs, distantes les unes des autres de 3 km environ.
Corbie
Dieppe
PATRIMOINE PICARD
AMIENS
Tome 2
Folleville
SOMME (80)
Roy Montdidier
Breteuil
LE CHÂTEAU DE FOLLEVILLE NORMANDIE DES PIERRES CHARGÉES D’HISTOIRE ROUEN
Vendeuil-Caply Gerberoy
Thér
ain
BEAUVAIS
Saint-Martinaux-Bois
OISE (60) Clermont
Oise
Nogent-sur-Oise
Seine
Creil
Saint-Maximin
Senlis Chantilly
PONTOISE
ÎLE-DE-FRANCE PARIS
© Courrier Picard
10 km
Une partie des pierres du château ont été réutilisées pour reconstruire le château de Mailly-Raineval.
Il reste encore de l’ancienne forteresse médiévale une tour de guet haute de 25 mètres qui domine toujours la campagne alentour. Des vestiges qui racontent une partie de l’histoire du château. Une partie de l’histoire de la commune se trouve dans les ruines de son château. Celui dont les vestiges dominent seuls le village aujourd’hui. Le nom de Folleville apparaît dès le début du XIIIe siècle, mais on ne sait pas grand-chose sur l’histoire de la ville avant le XIVe siècle. On sait qu’en 1358, le château et le village de Folleville, ont été détruits par un incendie, lors des Jacqueries, ces révoltes de paysans. En 1380, le seigneur des lieux est Jean de Folleville, qui est grand prévôt de Paris. Il marie sa fille Jeanne avec Antoine de Poix. Le lieu sera attaqué à plusieurs reprises. Ses occupants sont contraints en 1440, de se rendre face à l’artillerie de campagne du capitaine anglais John Talbot. Le château est racheté et partiellement démantelé par les Bourguignons.
34
CONSEILLER DE DEUX ROIS DE FRANCE L’héritière d’Antoine de Poix, Jeanne II, épouse Raoul de Lannoy vers 1470. C’est lui qui reconstruira le château. Il entreprend des travaux et ajoutera une aile, au château, qui a aujourd’hui disparu. C’est un homme important, et puissant. Le roi Louis XI est venu à Folleville en 1477, pour le récompenser pour sa bravoure lors du siège de la ville du Quesnoy. Il lui offre une chaîne en or et le nomme conseiller. Raoul de Lannoy sera également conseiller du roi Charles VIII. Charles VIII se rend également au château de Folleville en 1492 et récompensera Raoul de Lannoy en le nommant bailli d’Amiens. Le plan du château à l’époque, est celui d’un quadrilatère avec aux angles des tours rondes datant du début du XVe siècle. Un château d’aspect encore féodal. Des restes de murs, de tours et de douves sont toujours visibles ainsi qu’un corps de bâtiment commandant l’entrée. Raoul de Lannoy est l’une des plus importantes personnalités de la ville. En 1507, il est nommé gouverneur de la ville de Gênes