Un enseignant en mécanique auto avec ses élèves
Dix-huit ans de collaboration avec le Pérou
4 Coopération internationale // Interview Perou
Depuis 2002, nous collaborons avec le Pérou pour offrir une formation de qualité aux jeunes défavorisés et soutenir leur intégration sociale et professionnelle. Fin 2021, nous mettrons un terme à cette collaboration, car nous sommes convaincus que les écoles avec lesquelles nous travaillons seront capables de poursuivre leur travail en toute indépendance. Retour sur un partenariat de plus de dix-huit ans avec le Pérou, via une interview réalisée avec deux de nos partenaires locaux qui travaillent depuis le début avec VIA Don Bosco : Juan Luis Pardo Molero, responsable du bureau de planification et de développement à Lima, capitale du Pérou, et Mary del Rosario Tavara Pintado, enseignante et comptable dans notre école professionnelle à Piura, dans le nord du pays. Quel a été l’impact des programmes de VIA Don Bosco sur les écoles et sur les jeunes ? Mary : Le programme développé avec VIA Don Bosco nous a permis de nous ouvrir à la société. Grâce à la formation intégrale qu’offrent les écoles salésiennes, la qualité de vie des jeunes et leur statut social et économique se sont améliorés. Juan : VIA Don Bosco nous a aidés à développer nos écoles professionnelles et à renforcer nos capacités, notamment en nous offrant de nombreuses formations, comme par exemple sur le suivi et l’évaluation des différents programmes éducatifs que nous avons menés ensemble. Une approche en réseau a permis aux centres éducatifs de communiquer entre eux pour partager leurs connaissances et leurs bonnes pratiques. Et grâce au soutien continu offert aux écoles, à la formation constante des enseignants, et à la qualité des infrastructures et des équipements des centres éducatifs, c’est toute la qualité de la formation des jeunes qui a été améliorée. Leur formation est aujourd’hui reconnue par les employeurs, ce qui leur permet d’accéder plus facilement au marché de l’emploi. Les jeunes femmes s’inscrivent aussi plus
fréquemment qu’avant dans certaines formations, comme la mécanique, et brisent ainsi des idées machistes véhiculées dans certaines familles. Qu’avez-vous réalisé avec VIA Don Bosco durant toutes ces années ? Mary : Tout d’abord, nous avons fortement augmenté le nombre de nos étudiants. Au début, ils n’étaient que trente. Aujourd’hui, grâce à l’attractivité de nos spécialités, ils sont trois cents. Nous avons également développé un système de bourses d’études avec la municipalité de Piura, pour faciliter l’accès à nos formations. Enfin, nous sommes devenus transparents au niveau de nos finances et de nos résultats. Juan : Notre bureau de planification et de développement a été renforcé dans son organisation et dans ses compétences de gestion de projets. Passant d’un statut de bureau de projet à celui de fondation Don Bosco, nous sommes devenus un acteur pertinent pour les œuvres salésiennes. Nous sommes aujourd’hui également en mesure de soutenir des programmes d’autres ONG.