FA I R E ROUTE ENSEMBLE België - Belgique P.B. - P.P. Gent X 3/1751
Afgiftekantoor Gent X ISSN=1370-5814
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Don Bosco Nord-Sud
DEUXIEME TRIMESTRE 2008
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NOTRE ENQUÊTE
Revue trimestrielle Année 16, nr 2
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CHOPIN EN AFRIQUE
Service de Coopération missionnaire au développement
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LES CHIFFRES DE 2007
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Votre opinion nous intéresse Vous tenez entre vos mains la 62ème édition de notre revue Faire Route Ensemble. En un peu plus de 15 ans, cette revue a connu plusieurs mues avant de trouver sa présentation actuelle.
Vous tenez entre vos mains la 62ème édition de notre revue Faire Route Ensemble. En un peu plus de 15 ans, cette revue a connu plusieurs mues avant de trouver sa présentation actuelle. Evoluant de pair avec la technologie, nos capacités internes et les nouveautés en matière de communication écrite, Faire Route Ensemble est passé de successivement de 4 à 8 et enfin à 16 pages en 2006. Chaque ‘bond’ quantitatif s’est accompagné d’une modernisation de la présentation. Depuis toujours, notre objectif est de partager avec vous notre travail de développement. Vous exposer les projets que nous soutenons dans les pays en voie de développement, vous raconter les rencontres que nous faisons lorsque nous voyageons, vous informer sur les thèmes du développement qui sous-tendent notre travail ou sur les enjeux internationaux qui influencent notre action. Et vous impliquer aussi : les pages du milieu sont traditionnellement consacrées à un projet pour lequel nous faisons appel à votre générosité avec une reconnaissance à chaque fois renouvelée. Il y a deux ans, nous avons remanié la structure de notre revue en deux grandes sections : une concernant nos activités dans le Sud et la seconde reprenant nos initiatives en matière d’éducation au développement en Belgique.
Aujourd’hui, nous aimerions faire appel à vous pour un service d’une tout autre nature : nous voulons solliciter votre avis. Dans le souci de rendre cette revue la plus attrayante possible, nous aimerions savoir ce que vous en pensez et ce que vous en faites : est-elle claire ? Intéressante ? Belle ? Agréable et facile à lire ? Vous apporte-t-elle les informations que vous cherchez de manière aussi complète qu’accessible ? Autant de questions (et bien d’autres) que nous nous posons et dont vous êtes les seuls à connaître la réponse… Vous trouverez donc en annexe un petit questionnaire de deux pages, que nous vous serions très reconnaissants de remplir et renvoyer à l’adresse de notre siège : DMOS-COMIDE, Boulevard Léopold II, 195, 1080 Bruxelles. Nous vous tiendrons bien entendu au courant des résultats de cette consultation. Notre équipe de rédaction compte beaucoup sur votre collaboration ! D’avance, merci ! ✒ Françoise LÉONARD, directrice
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Chopin en Afrique MOTARD, POÊTE ET PENSEUR Il soupire lorsque les gens donnent l’impression de vouloir le juger à l’état de ses chaussures... Quiconque l’écoute plus d’un quart d’heure, a vite fait de corriger son erreur. Sa
‘Rien ne me fait plus plaisir que de conduire ma moto,’ raconte Pierre Chopin, un salésien breton. ‘Il m’est alors possible de philosopher, de considérer la vie, de rencontrer des gens. Des gens qui me font signe et me demandent de m’arrêter pour discuter.’ Ce n’est pas qu’ils soient partout aussi amicaux au Congo-Brazzaville et dans les environs. ‘Il y a quelques mois, j’ai eu un accident. A 80 km/h, j’ai embrassé l’asphalte. Je me suis retrouvé étourdi, une blessure à la tête et une jambe écorchée. Très vite, j’ai été entouré par de nombreuses personnes et j’ai entendu les discussions. Je me sentais encore à moitié sonné mais j’ai entendu quelques personnes crier: Ah, non, vous n’allez quand même pas lui faire du tort? C’est notre curé!’ Ces voix venaient à son secours. Ou plutôt au secours de sa moto.
_ PIERRE, LE TROUBADOUR Chopin, qui a aujourd’hui un peu plus de septante ans, est missionnaire en Afrique depuis trente-sept ans. Nous avons été compagnons de voyage au Cameroun, de Yaoundé à Douala. Je me souviens qu’il y a quelques années, il animait des sessions de formation concernant certains projets, avec sa guitare et ses dictons. ‘La musique est ma seconde raison de vivre. La clarinette, le saxophone et bien sûr, la guitare. J’ai même composé des textes. Des chansons rebelles, parfois drôles. Pas de résistance contre la pauvreté, non, quelque chose de plus profond : une résistance contre la misère la plus grave que connaissent les gens.’ Tout comme j’étais autrefois, au Gabon, ‘l’aumônier des cuisses catholiques’ (le groupe des majorettes de la paroisse), j’écris à présent, à Brazzaville, des textes pour ‘Brazza La Galère’, un petit groupe de musique pop. Ce sont eux qui m’ont donné mon surnom: Piam ou Pierre Amant (le ménestrel). Alors que nous traversons les premiers bidonvilles de Douala, il me raconte encore comment il organisait déjà en France, des camps de vacances pour ‘blousons noirs’.
Nous sommes arrêtés par l’un des contrôles de police si fréquents. Le Cameroun vient d’être confronté à de graves affrontements à Douala et dans les environs. Les agents s’interpellent: ‘Wahids?!’ Dans un deuxième temps seulement, nous comprenons qu’ils en ont après les ‘whites’, les blancs. Ils semblent en colère, arrogants et stupides. L’un d’eux inspecte mon passeport, ne regarde pas le visa camerounais mais le visa congolais. Un
‘J’étais autrefois, au Gabon, ‘l’aumônier des cuisses catholiques’ autre tente d’intimider Anaclet, le chauffeur: ‘Oui, oui, tout est en ordre. Mais tu n’as pas mis ta ceinture de sécurité!’ ‘Mais je viens de la déboucler pour te donner mes papiers.’ ‘Oui, oui, et où est le triangle de danger?’ Chopin rit de tous ses yeux. Il a déjà connu des alertes plus chaudes auparavant. Pas lorsqu’il a été envoyé comme jeune militaire français à Madagascar (‘c’était des vacances!’). Ou moins encore avec les jeunes prisonniers avec lesquels il se laissait enfermer
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valeur est intérieure.
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le week-end (avec l’autorisation étonnée de la direction) pour parler, chanter, jouer et prier avec eux. Mais pendant les jours de guerre au Congo-Brazzaville, il y a une dizaine d’années. Et dans les camps de réfugiés, ces dernières années.
unes des nombreuses publications, et montre un fragment. ‘Un écrivain congolais bien connu a dit autrefois qu’il ne fallait jamais prendre l’ascenseur dans un pays où ils ne peuvent pas réparer les ascenseurs.’ Chopin me regarde d’un air de défi: ‘Les jeunes de
Juste avant d’arriver à Edea, nous sommes à nouveau contrôlés. De façon moins revêche, cette fois. Une fois les pièges à clous retirés de la route, nous repartons lentement. ‘Un rebelle, un véritable ninja, est venu se confesser auprès de moi, après la guerre. Il voulait améliorer sa vie, m’a-t-il dit. J’ai refusé. Je lui ai dit: tu vas d’abord t’inscrire dans une école professionnelle. Ensuite, tu auras l’absolution. Ce n’est qu’à ce moment-là que tu peux donner un nouveau tournant à ta vie.’ Une demi-heure plus tard, nous entrons dans l’immense trou à rats de Douala. Il y règne une très grande saleté, beaucoup de bruit et une chaleur étouffante. Des flaques et des trous sur la route. Des contrôles supplémentaires. Des gens en sueur, harassés. ‘Sais-tu ce que Don Bosco a dit un jour, à Turin, aux messieurs et aux dames importants ? ‘Si nous ne nous occupons pas aujourd’hui des jeunes non scolarisés de la grande ville, ce sont peut-être eux qui, demain, s’occuperont de nous!’ ‘Don Bosco a-t-il vraiment dit cela?’ lui ai-je demandé. ‘Bien sûr,’ dit-il aussi sérieusement que possible, en mettant la main devant la bouche. ✒ Marc VAN LAERE
_ IL N’EST PAS INTERDIT DE PENSER NI DE RÊVER Lorsque le chauffeur rwandais, Anaclet, commence à parler de son évasion de Kigali, en 1994, Pierre Chopin sombre dans le sommeil sur les kilos de livres qu’il emporte avec lui. Une vingtaine de kilomètres plus loin dans la forêt équatoriale, le voici qui se réveille. Tandis que nous restons à attendre derrière un camion chargé de lourds troncs d’arbre, Chopin retrouve son élan: ‘Aujourd’hui, je suis coresponsable de l’école professionnelle Cité Don Bosco à Brazzaville. En tant que défenseur de l’enseignement professionnel, je suis le dernier des Mohicans. Je n’ai pas
‘Si nous ne nous occupons pas aujourd’hui des jeunes de la grande ville, ce sont eux qui, demain, s’occuperont de nous!’ l’impression que beaucoup de confrères africains aient envie de reprendre les écoles professionnelles. C’est dommage. Parce que c’est là que commence le véritable développement pour les jeunes défavorisés au Congo.’ Il pose sur mes genoux quelques
nos centres sont capables de réparer des ascenseurs ainsi que de les entretenir, de sorte qu’ils ne tombent pas en panne!’ L’année dernière, il assistait encore à un congrès international qui se tenait à Ouagadougou (Burkina Faso) sur l’enseignement professionnel. Mais à Brazzaville également, il continue d’y réfléchir. De préférence avec les autres. Et de déclarer: ‘Lors des réceptions chez les ambassadeurs, lors des visites aux entreprises, lors des stages, nous constatons les besoins de l’économie actuelle. C’est sur ces besoins que nous devons harmoniser les formations professionnelles! Sinon, nous formons de futurs chômeurs. La vieille technologie des pompes à injection et des carburateurs est en train de disparaître, et sur les chantiers, il faut maintenant connaître les machines qui détectent les pannes.’ Chopin utilise également sa moto ou l’auto à cet effet, pour faire du lobby dans la ville. Et s’il n’y a pas de panne d’électricité, il écume Internet, en quête de matériel intéressant: ‘J’ai lu que les Espagnols s’intéressent à la production d’huile de palme comme carburant pour le biodiesel. Ce sont des créneaux sur le marché auxquels nous devons apporter une réponse.’
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L’effet domino dominicain En dépit des associations positives et ensoleillées que la République dominicaine fait naître en occident, l’île n’est toujours pas très bien classée à l’indice de développement des Nations unies. La pauvreté dans la capitale est criante. Le récit de don Miguel constitue, cependant, l’une des rares exceptions à la règle. première fois dans la rue. Au lieu d’apprendre à lire et à écrire, j’ai appris toutes les trucs et ficelles de la survie en rue: cirer les chaussures, vendre des journaux, colporter des fruits ou des friandises, nettoyer les vitres, astiquer des pierres tombales à la Toussaint, on croit rêver!” Miguel a vécu et travaillé pendant six ans dans la rue, vivant au jour le jour, de petit boulot en petit boulot. Jusqu’au jour où il a voulu cirer les chaussures d’un vieil homme. Il s’est avéré que ces chaussures appartenaient au padre Bartolomé. Tout comme Bartolomé de las Casas, au XVIe siècle s’est battu pour les droits de la population indigène, le père salésien s’était engagé en faveur des enfants et travailleurs de la rue de Santo Domingo. Ce jour-là, la vie de Miguel a basculé. Il a refait son retard scolaire à la Escuela Santo Domingo Savio, a appris toute sorte de compétences professionnelles pratiques et, six ans plus tard, est entré comme manoeuvre dans une entreprise de conditionnement chimique qui faisait souvent appel aux écoles salésiennes pour le recrutement de ses travailleurs. Quelques années plus tard, Miguel a été promu vendeur dans cette même entreprise et, après quinze ans de bons et loyaux services, il a été nommé assistant technique. Aujourd’hui, avec ses trois fils, il dirige depuis déjà dix ans sa propre entreprise – modeste il est vrai. Mais avec succès. Un véritable effet domino... “La vie est pleine de tournants inattendus mais, avec de la persévérance et de la confiance, il est possible de réaliser ses rêves”, dit-il avec sagesse, tout en avalant une dernière gorgée de Presidente. ✒ Filip VANHESTE
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Le récit de la jeunesse de don Miguel est celui de nombreux Dominicains. Il a grandi à Villa Juana, l’un des bidonvilles qui entourent Santo Domingo. Il vivait alors dans une baraque en briques bien trop petite, avec sa mère, ses quatre sœurs et un frère plus âgé. Son père les avait quittés alors que Miguel avait cinq ans. Le manque de travail et une autre jeune femme l’avaient conduit vers une nouvelle vie. C’était l’époque du dictateur Trujillo, qui se sentait davantage concerné par son enrichissement personnel que par les problèmes de pauvreté nationale. Miguel tente d’avaler son amertume à l’aide d’une grande gorgée de Presidente, la bière nationale. “Notre mère travaillait ici et là comme couturière mais c’était bien sûr insuffisant pour six bouches à nourrir”, me raconte-t-il. “A l’âge de six ans, j’ai accompagné mon grand frère Herriberto pour la
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Le vendredi 7 mars, une réunion se tenait à Santo Domingo, rassemblant avec succès une vingtaine de pays latino-américains et qui a vu la poignée de main symbolique entre le président colombien Uribe et son homologue équatorien Correa. Cette poignée de main mettait un point final à l’escalade du conflit diplomatique qui avait surgi après l’offensive aérienne de l’armée colombienne sur le territoire de l’Equateur, dans leur lutte contre les rebelles FARC. Ce doit être à peu près à ce moment historique que don Miguel m’a convié à une petite partie de dominos dominicains. Installés sur la terrasse d’un café bruyant, à un jet de pierre du palais présidentiel où de grands garçons réglaient leurs querelles, Miguel Gutiérrez, 57 ans, m’a raconté, tout en plaçant des pièces de dominos dans le jeu, ce qu’avait été sa vie de petit garçon. Une lutte non pas contre des rebelles communistes ni contre des présidents néoconservateurs mais contre la pauvreté qui, depuis plusieurs décennies déjà, constitue le sort de la plupart des Dominicains.
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Le Chapitre Général se réunit tous les six ans et détermine les grandes politiques de la congrégation pour les six prochaines années. La tenue du chapitre a constitué un événement mondial, réunissant 232 délégués de 120 pays du monde entier. Ce fut un moment de réflexion sur les tâches essentielles de la mission et, dans le même temps, un appel à franchir de nouvelles frontières de l’œuvre apostolique dans l’esprit de Don Bosco. Pour DMOS-COMIDE, ce fut l’ occasion d’examiner, en tant qu’ONG, quelques tendances intéressantes qui se dessinent notamment dans le Sud et les défis auxquels bon nombre de nos partenaires, les bureaux salésiens de développement, sont confrontés.
_ UNE MISSION IMPORTANTE Dans son allocution d’ouverture, Don Pascual Chavéz rappelé avec force la mission du 26ème Chapitre Général : “Nous avons le même ADN que notre père Don Bosco”, a-t-il déclaré,“et dans nos gènes cette passion pour le salut des jeunes, la confiance dans la valeur d’un bon enseignement, la grande capacité à mobiliser de nombreuses personnes, à mettre en œuvre un mouvement avec de très nombreux collaborateurs qui partagent facilement les uns avec les autres.”
_ UN ÉVÉNEMENT FONDAMENTAL
Retour au Cœur de la mission C’est au cours des mois de mars et avril derniers que s’ s’est tenu le 26è 26ème Chapitre Gé Général des Salé Salésiens de Don Bosco sous la pré pr ésidence de Don Pascual Chà Chàvez Villenueva, 9è 9ème successeur de Don Bosco et Supé Supérieur gé général de la congré congrégation.
Le Chapitre Général constitue, pour Don Pascual Chavèz, un événement de Pentecôte placé sous le dynamisme de l’Esprit. Il s’agit d’un événement prophétique qui se déroule dans le champ de force entre commémorations et prévisions, entre fidélité reconnaissante envers la source et ouverture inconditionnelle à la nouveauté de Dieu. Ainsi, toutes les personnes présentes au Chapitre ont-elles reçu pour mission d’être un collaborateur actif, avec ses responsabilités, ses attentes et la richesse de ses expériences. Chaque Salésien doit être prêt à écouter les signes de son époque et l’inspiration de l’Esprit. “Alors que nous retournons vers la source du charisme, vers Don Bosco lui-même, nous sommes propulsés vers l’avenir” déclare Don Chavez. A partir de cette réflexion, les Salésiens et leurs collaborateurs sont invités à s’ouvrir, avec confiance et créativité, aux nouvelles modalités afin d’exprimer le charisme de Don Bosco aujourd’hui. Cela leur permettra de mieux répondre aux situations des jeunes, de comprendre et servir les nouveaux types de pauvreté qu’ils rencontrent, d’offrir de nouvelles opportunités pour leur développement humain et leur forma-
_ NOUVELLES PRÉSENCES
truction religieuse, • Projets dans les camps de réfugiés et personnes qui y demeurent en raison des situations de guerre, • Programmes au profit des migrants marginaux, • Page Web et évolution des moyens de communication, • Accueil téléphonique, 24 heures sur 24, au service des jeunes souffrant de dépressions. Ces nouvelles présences ont comme trait commun l’‘attention pour les plus démunis’.A partir du charisme de Don Bosco, qui avait à l’esprit le salut intégral de chaque jeune, la congrégation invite ses membres et ses collaborateurs à faire de cette ‘attention pour les plus démunis’ l’activité centrale, le ‘core business’, de tous les projets et travaux dans tous les domaines.
engendrés par l’effondrement. Au cours des dernières trente années, les Salésiens de Don Bosco ont mis en œuvre en Afrique un énorme travail de rattrapage. Leur présence dans de nombreux pays a fortement augmenté mais les besoins restent vertigineux. Ils sont confrontés à des situations navrantes: la pauvreté effroyable de la population, l’instabilité politique et sociale de nombreux pays, l’épidémie dévastatrice du Sida/VIH, l’absence de possibilités socio-économiques pour les jeunes, la menace de la prolifération des conflits religieux et la radicalisation de l’islam, en tant que cause de nombreux conflits. Soulager ces besoins et ces situations d’urgence n’est pas une tâche aisée, non seulement pour les dirigeants politiques et sociaux africains mais aussi pour les Salésiens et leurs collaborateurs du secteur des ONG.
Par le passé, les Salésiens de Don Bosco se sont investis dans de très nombreux domaines, avec une attention particulière pour les jeunes les plus défavorisés. Leurs domaines de travail se situaient surtout dans l’enseignement, les centres d’accueil pour les enfants des rues des différents continents, les paroisses, les centres de réflexion et les oratoires où enfants et jeunes trouvaient un foyer, à l’écart de la rue.
Par les ‘plus démunis’, il faut entendre les jeunes qui se trouvent dans des situations périlleuses sur le plan psychosocial en raison de la pauvreté économique, culturelle et religieuse; les défavorisés sur le plan affectif, moral et spirituel; les jeunes qui sont écartelés en raison de situations familiales difficiles; les jeunes qui vivent en marge de la société et de l’Eglise. C’est dans ces situations que l’instruction doit faire entendre son message
Dès lors, trouver les ressources financières nécessaires pour guider les jeunes sur la voie du développement, afin qu’ils puissent subvenir dignement à leurs propres besoins constitue un énorme défi. Il faut sans cesse chercher des fonds pour rendre possible et soutenir la formation et le développement des jeunes. Durant le Chapitre Général, une rencontre a eu lieu, à Rome, les 15 et 16 mars, entre les ONG salésiennes dont DMOS-COMIDE et de nombreux membres du chapitre. L’objectif consistait surtout à réaliser une meilleure collaboration pour le développement des enfants et des jeunes du monde entier, mais surtout dans les zones de développement du Sud. Afin de poursuivre efficacement sur le chemin difficile de la solidarité chrétienne et de l’assistance mutuelle, il est fondamental que les Salésiens, les ONG salésiennes et chaque groupe de la famille salésienne collaborent de façon harmonieuse. Don Francis Alencherry, membre du conseil pour les Missions, qui a présidé la réunion, a déclaré expressément: “La collaboration est l’assurance d’un plus grand pouvoir dans la défense des droits des plus défavorisés”.
En raison de la globalisation de ce monde au cours de la dernière décennie, les développements socio-économiques et culturels ont fait naître différentes formes nouvelles d’accueil et d’enseignement des groupes spécifiques. Ce sont les ‘nouvelles présences’, qui apportent dans le même temps une réponse aux nouveaux défis. Nous énumérons les plus essentielles, telles que décrites dans les rapports des différentes régions: • Foyers d’accueil pour les jeunes exploités par le tourisme sexuel, • Foyers pour la prévention du sida/VIH, • Œuvres pour les toxicodépendants et les enfants tziganes, • Structures au service du renouveau de l’ins-
capital, en tant qu’instrument permettant de pénétrer la réalité quotidienne et de créer des opportunités de formation et de vie dignes de ce nom. Les défis précités diffèrent d’un continent à l’autre et sont souvent influencés par les circonstances politiques et socio-économiques locales. C’est ainsi que l’Afrique, par exemple, se trouve confrontée à des défis énormes qui sont également connus du monde salésien et de nos ONG partenaires.
Le but final est de faire en sorte que DMOSCOMIDE reste vigilante à l’égard de toutes ses interventions en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. En tant qu’ONG, nous voulons souscrire, avec toutes nos ressources, aux choix effectués par le 26ème Chapitre Général pour soutenir les jeunes les plus faibles et les plus menacés et contribuer à concrétiser ces choix au cours des prochaines années. ✒ Omer BOSSUYT
_ L’AFRIQUE MISE AU DÉFI Au cours de la dernière décennie, le continent africain a été frappé par de multiples fléaux
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tion, leur parcours de foi et leur plénitude. L’appel que le supérieur général a adressé aux membres du chapitre est également valable pour tous les collaborateurs de la grande famille de Don Bosco à laquelle appartient le large réseau salésien des ONG. Dans le sillage du Chapitre Général, nous jetons un regard sur le développement de notre réseau de partenaires – la congrégation des Salésiens – durant cette dernière décennie. De nouvelles contrées de mission se dessinent sur les plans géographique, social, culturel et religieux, où nous sommes appelés à être présents avec des structures et des ressources plus adaptées, qui répondent davantage aux nouvelles exigences actuelles.
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DB-TECH
India
Consolidation de la formation professionnelle non formelle en Inde L’économie indienne fonctionne à plein régime et les perspectives sont très prometteuses: une croissance économique annuelle de 8%, une augmentation des infrastructures de formation et de meilleurs salaires pour les spécialistes. Malgré ce développement économique positif, une situation négative prédomine, caractérisée par un fort taux de chômage dans la population non qualifiée et mauvaises conditions salariales sur le marché du travail non syndiqué. Ce paradoxe est imputable à de nombreux facteurs tels que le système scolaire défaillant avec, pour conséquence, les chiffres élevés des décrochages scolaires (100 millions d’enfants qui ne vont pas à l’école), l’offre limitée et la qualité médiocre de l’enseignement technique et professionnel et les mauvaises conditions de travail dans le secteur informel. Seuls 10% des jeunes âgés de 15 à 19 ans suivent l’enseignement technique et professionnel. La capacité d’accueil actuelle est cinq fois inférieure aux besoins pour une inscription annuelle de 15 millions de candidats potentiels. Les autorités indiennes souhaitent réduire le manque de scolarisation dans la population active en encourageant l’offre d’un enseignement accessible et orienté vers le marché, en collaboration avec le secteur privé. A partir du secteur des ONG, DBTech-India (DBTI) souhaite participer à ce grand projet et influencer, en tant que partenaire des autorités, un processus de réforme éventuel.
_ DON BOSCO NON FORMAL VOCATIONAL TRAINING NETWORK INDIA En Inde, ce sont 12, 8 millions de jeunes qui, chaque année, arrivent sur le marché du travail. Bon nombre d’entre eux sont des jeunes peu scolarisés et semi-qualifiés qui ne terminent pas leurs études secondaires. Ce groupe considérable de chômeurs arrive le plus souvent sans préparation et sans formation professionnelle spécifique sur les circuits de travail non organisés. Ils ont seulement accès aux emplois peu valorisants et mal payés. Il existe, par contre, une demande énorme pour des travailleurs qualifiés dans le secteur informel. Les autorités indiennes et, en particulier, le ministère du Travail et de l’Emploi veulent remédier à ce déséquilibre entre l’offre et la demande ainsi qu’à la grande pénurie de main-d’œuvre techniquement qualifiée.
techniques et professionnelles salésiennes en Inde. Le réseau national comprend 123 écoles techniques avec 455 unités de formation différentes et compte environ 25.000 élèves. L’initiative est axée sur la réforme, l’amélioration et la reconnaissance de l’enseignement professionnel non formel en Inde et vise à optimiser et valoriser la plus-value du réseau. L’objectif consiste donc à renforcer l’impact du réseau Don Bosco et à se profiler, sur le plan national, en tant que partenaire important pour la réforme de l’enseignement technique et professionnel (TVET), à savoir, notamment, par la standardisation et la reconnaissance des formations non formelles en Inde. Cet objectif est concrétisé par le développement de la synergie, de la coopération et de l’échange sur le plan national et au moyen d’une participation et d’une intervention dans les structures et instances
'Les autorités indiennes souhaitent réduire le manque de scolarisation dans la population active.' Avec ses organisations partenaires en Inde, DMOS-COMIDE est activement impliquée, depuis 2005, dans la création d’un organe de collaboration axé sur la restructuration, l’élargissement et la reconnaissance de l’enseignement professionnel non formel en Inde. Le Projet NVTS (National Vocational Training System) constitue une initiative, sur le plan national, qui prend forme grâce à une collaboration avec les organisations régionales de développement, la coopération technique allemande (GTZ) et le ministère du Travail et de l’Emploi en Inde. L’organe de coopération Don Bosco Tech India (DBTI) est l’organisation coordinatrice nationale de toutes les écoles
existantes. L’apport de l’expertise locale et des ressources dans un programme commun renforce aussi bien la capacité (qualitative/quantitative) que l’impact (public/politique) et crée des possibilités de déployer des initiatives qui sont soutenues et ancrées dans le contexte local.
_ DON BOSCO TECH INDIA AU SÉMINAIRE NATIONAL SUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL A l’invitation du ministère du Travail et de l’Emploi, Don Bosco Tech India (DBTI) a pris part à un séminaire national sur une croissance inclusive et des forma-
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bilités de la commission ainsi que les modalités de collaboration de l’organisation sont approfondies. La relation de collaboration avec NVTS/GTZ sera prolongée et une coopération avec des organisations internationales ainsi qu’avec l’autorité centrale et des ONG agréées au niveau national bénéficiera d’une étude approfondie.
_ OBJECTIFS COMMUNS AU SEIN DU PROJET NVTS: 1. Renforcement organisationnel afin de renforcer l’efficacité • Développement d’un réseau national pour le soutien de l’enseignement professionnel non formel et l’emploi de jeunes peu qualifiés dans le circuit du travail informel. • Création d’une structure de coordination nationale • Collaboration structurelle au niveau national et site Web pour le développement • Lancement de programmes et projets adaptés entre écoles et entreprises 2. Renforcement des capacités, accompagnement et soutien • Définition, objectif et délimitation de la formation professionnelle non formelle en Inde (critères) • Planification, contrôle et évaluation sur le plan national (système de banque de données central) • Echange d’expertise et de connaissances, expérience et informations, méthodologie, etc. • Formation et perfectionnement des enseignants et instructeurs dans divers domaines 3. Qualification et reconnaissance par les autorités • Syllabus et curriculums adaptés et mutuellement harmonisés (standardisation, cadre de référence) • Développement et dissémination de formations courtes pour le secteur informel (modules) • Reconnaissance officielle, homologation/certification de la formation professionnelle non formelle en Inde • Introduction d’un système de certification national ‘National certification system’, d’un programme de formation artisanale ‘Craftmen Training Scheme’ (CTS) dans le cadre du SCVT/NCVT ✒ Danny VANDEPUTTE
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Hormis les formations et les services axés sur l’emploi, les centres de formation sont responsables d’un grand nombre d’activités socio-éducatives qui concrétisent le caractère holistique du projet de formation salésien. Le réseau veille en
outre au renforcement nécessaire des capacités permettant de promouvoir les aptitudes de gestion et les compétences des centres professionnels ainsi que de la région dans son ensemble. C’est ainsi que les actions partielles visent à une amélioration et une optimisation structurelles des activités locales en fonction des besoins sur le terrain. Afin d’atteindre les objectifs visés, différentes mesures ont été prise dans la phase préparatoire pour concrétiser la collaboration (sur le plan du concept et du contenu). En outre, DMOS-COMIDE, DBN et GTZ ont décidé de concrétiser les possibilités pour une politique commune et une collaboration plus accrue. Les bureaux de développement du réseau Don Bosco sont impliqués dans le processus et sont informés du mandat, de l’ensemble des tâches, des décisions et du programme d’activités. Le vade-mecum et le site Web communs sont développés. Les responsa-
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tions pertinentes pour le secteur informel en Inde. Dès le début, le bureau de développement à New Delhi a été, en tant que “leading agency”, activement impliqué dans l’initiative nationale pour la mise en œuvre d’une stratégie de développement durable pour les jeunes peu qualifiés et les femmes défavorisées. Afin de stimuler le processus, différentes sessions et ateliers permettant les contributions des participants ont été organisés et divers projets pilotes ont été lancés. Le projet NVTS sera encore développé dans le courant de l’année 2008 (notamment par des ateliers, des syllabus, un vademecum, un site Web).
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Haïti a également du talent Jamais encore Haïti ne s’était trouvé autant en point de mire. Durant la campagne du carême, notre
collaboration
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Broederlijk Delen a constitué une réussite majeure. Dans de nombreuses écoles Don Bosco en Flandre, la solidarité s’est trouvée stimulée: voilà pour l’ambiance.
_ HOBOKEN A Don Bosco Hoboken, une journée mondiale était au programme pour clôturer le deuxième trimestre. Toute l’école a participé à une randonnée pédestre et a ainsi sponsorisé les projets haïtiens. Dans les ateliers, la vie quotidienne en Haïti était matérialisée par la fabrication de cerfsvolants et de masques, en jouant du djembé, en cuisinant, en faisant de la pâtisserie ou en jouant au football. En écoutant des récits authentiques, les élèves ont égale-
ment pu s’immerger dans la vie haïtienne. Le quizz a encore contribué à améliorer les connaissances.
_ HECHTEL Deux enseignants ont animé la campagne du carême lors de la journée de lancement par Broederlijk Delen. Hugo Keunen (animateur des écoles chez BD) a organisé une rencontre intense entre les élèves et Elwando Nelson. Ce témoin haïtien a parlé avec feu de son pays et de ses expériences chez ‘Kiro Haiti’. Lors d’une rétrospective sur son séjour dans notre pays, il a déclaré: ‘Les visites à divers groupes de jeunes, ici, m’ont permis de percevoir les différences entre les jeunes Flamands et les jeunes Haïtiens. En Haïti, les jeunes sont plus libres, mais ils sont davantage menacés par la délinquance en raison de la pauvreté.’
_ GENK Sous le titre ‘Kienen voor het goede doel’ [Jouer au loterie pour la bonne cause], la première journée tombola s’est tenue le 18 février au profit de Broederlijk Delen/ DMOS-Comide et d’Oxfam. L’action a été un coup dans le mille ! Tous les élèves ont trouvé très amusant d’acquérir de jolis prix. Les enseignants et autres sympathisants ont rassemblé cd, dvd, clés usb, lecteurs mp3, produits de beauté,… Durant la tombola, une collation et une boisson ont été servies avec les produits d’Oxfam.
_ HALLE (TSO/BSO) A Halle, différents enseignants ont organisé une tour-
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née avec le film de la campagne ‘Haïti a également du talent’ sous le bras. Le site éducatif a été visité à de nombreuses reprises. Nous pouvons donc supposer sans crainte que celui-ci a été utilisé de façon massive.
_ CENTRE DE JOUR DE WIP: HALLE En temps qu’action de parrainage, des sucreries ont été économisées pendant le carême. Lorsque les enfants et/ou les moniteurs renonçaient à un dessert ou un 4 heures, cela rapportait chaque fois 30 cents en faveur du projet des enfants de la rue en Haïti. Parce qu’ils ont surtout mis l’accent sur le droit à l’éducation, chaque enfant/ moniteur a reçu un petit crayon de couleur. Cette action s’est déroulée sous le slogan ‘chaque enfant a droit à l’enseignement’. Ils ont ainsi contribué ensemble au montant économisé.
_ HAACHT (TSO/BSO) Haïti et la problématique mondiale ont attiré l’attention durant toute une semaine d’action mondiale. Par le biais d’un spectacle, de jeux instructifs, de percussions sur réservoirs à huile, de mets cuisinés, d’explications sur les projets et de la vente de produits Oxfam, la vie scolaire à Haacht a pris la couleur des ‘tropiques’. Le match de football avec le ballon du millénaire entre enseignants et élèves a fait naître une ambiance inoubliable. On ignore toujours si ce sont les jolies jambes des enseignants ou les « cheerleaders » qui ont suscité le plus d’enthousiasme.
_ HAACHT ASO A l’occasion de la journée mondiale, les classes ont été mélangées et chaque groupe a suivi son propre parcours. Dans l’énorme programme aux multiples facettes, la cuisine et la danse ont reçu l’accueil le plus chaleureux de la part des élèves. L’atelier de percussion, qui a fait trembler l’école sur
ses bases, fut le point d’orgue de la journée. Le soir, sous le titre ‘Ayiti’, un rapport a été présenté aux parents et aux sympathisants sur la réussite de la journée ainsi que sur les projets qui seront sponsorisés. Les discussions se sont poursuivies et des collations et des boissons ont été servies au son de la musique haïtienne. Avec Broederlijk Delen, nous reviendrons encore sur une campagne de carême fructueuse et sur l’extrême chaleur de la solidarité. Merci beaucoup! ✒ Lut VAN DAELE
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[foto’s: Lut Van Daele]
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Des chiffres éloquents Depuis 1999, nous diffusons chaque année une liste issue de notre comptabilité et qui présente le résumé des fonds que nous avons envoyé au Sud. Les chiffres que vous voyez représentent, par pays, la somme des transferts effectués à partir de nos comptes bancaires vers le Sud. Il s’agit de beaucoup d’argent, obtenu, pour une bonne part, grâce à votre générosité. Nous présentons également, sous forme graphique, le type d’allocation. Conformément au projet des écoles Don Bosco, la majeure partie est consacrée à l’enseignement technique et professionnel.
Regardez et comparez ! Notre bilan et notre compte de résultats peuvent être consultés sur notre site Web, sur www.donorinfo.be et, prochainement, sur www.coprogram.be . Pour les projets ne bénéficiant pas d’un cofinancement, ce sont 98% des fonds qui partent vers le Sud tandis que pour les projets bénéficiant d’un cofinancement de la part des autorités belges ou européennes, nous ne retenons que les frais administratifs prévus contractuellement.
DMOS-COMIDE n’est pas un intervenant très connus sur le marché. Vous ne nous rencontrez pas souvent au supermarché et vous n’entendez guère parler de nous dans les journaux ou à la télévision. De fait, nous nous efforçons de consacrer de manière optimale nos ressources financières à nos activités dans le Sud. C’est ainsi que nous faisons partie de ces ONG dont le plus grand pourcentage de fonds va au Sud et dont les frais de personnel sont les plus faibles, en termes de pourcentage. Souhaitez-vous plus d’informations? N’hésitez pas à les demander aux soussignés. Souhaitez-vous effectuer un legs? Contactez Omer Bossuyt, notre nouveau président. Pour votre soutien au Sud : un grand merci d’avance ! ✒ Jan DE BROECK et Peter GOOSSENS
République Centrafricaine Congo - Brazzaville Congo - Kinshasa Gabon Cameroun
99.554,69 34.125,00 1.016.907,77 4.892,85 461.934,86
Burundi Ethiopie Kenya Rwanda Soudan Tanzanie Uganda
26.620,67 9.360,50 75.099,00 121.821,29 10.325,00 9.326,20 21.045,50
26.620,67 9.360,50 75.099,00 121.821,29 10.325,00 9.326,20 21.045,50
Bénin Burkina Faso Côte d'Ivoire Mali Sénégal Togo
5.843,74 159.275,24 473.929,40 10.194,35 4.810,84 18.532,04
5.843,74 159.275,24 7.422,12 10.194,35 4.810,84 18.532,04
Zambie Afrique du Sud
4.809,70 181.724,44
Madagascar IIe Maurice Total Afrique
441.936,91 1.971,03 3.194.041,02
486.420,35 457.703,86
466.507,28
99.554,69 34.125,00 530.487,42 4.892,85 4.231,00
4.809,70 181.724,44 413.481,41 2.005.837,34
28.455,50 1.971,03 1.188.203,68
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S€PA : le futur des virements en Europe Entre le 28 janvier 2008 et le 31 décembre 2010, toutes les banques européennes vont migrer vers une "Single Euro Payments Area". Cela signifie qu’à partir du 1er janvier 2011, tous les paiements au sein de cette zone seront considérés comme des paiements internes, sans frais supplémentaires. Pour ce faire, il est nécessaire que, dans tous les pays, les numéros de compte bancaires soient adaptés selon un système unique de caractères de contrôle, à savoir le système IBAN (International Bank Account Number).
En cas de doute, il vous est possible de contacter la comptabilité de DMOS-COMIDE à l’adresse e-mail dmos.comide@skynet.be ou de téléphoner à Jan De Broeck ou Peter Goossens.
Tant que vous payez vous-même avec l’ancien système, vous continuez à effectuer les virements sur notre numéro de compte 435-8034101-59. Si vous optez pour le système IBAN, cela signifie que, dès cet instant, tous vos paiements seront effectués avec des numéros de compte bancaire IBAN: tant votre ordre de paiement luimême que le compte du bénéficiaire seront alors introduits selon le format IBAN. Pour DMOS-COMIDE, il s’agit du numéro BE84 4358 0341 0159 et le code BIC est KREDBEBB. Si nous constatons que le virement IBAN devient la norme, nous adapterons également notre formulaire de virement que vous trouverez en annexe.
Bolivie Colombie Equateur Pérou
580.900,43 492.708,62 423.687,79 79.151,08
573.217,43 489.448,33 411.892,33 19.681,47
Costa Rica Mexique
9.172,80 24.700,00
9.172,80 24.700,00
Cuba Haïti
5.000,00 133.822,05
5.000,00 133.822,05
Argentine Brésil Chile Total Amérique
10.025,00 124.914,58 46.970,80 1.931.053,15
10.025,00 124.914,58 46.970,80 436.813,59
Liban
13.748,06
Bangladesh Inde Népal
494.079,67 2.313.400,83 3.642,35
Philippines Timor Oriental Total Asie
222.059,77 519,40 3.047.450,08
2.399.665,60
222.059,77 519,40 647.784,48
TOTAL
8.172.544,25
5.899.742,50
2.272.801,75
1.494.239,56
7.683,00 3.260,29 11.795,46 59.469,61
13.748,06 492.737,28 1.906.928,32
1.342,39 406.472,51 3.642,35
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Aujourd’hui, déjà, le numéro de comte bancaire IBAN et le code BIC (Bank Identifier Code) de votre banque se trouvent mentionnés sur vos extraits de compte. Les talons de virement seront également adaptés. Dans cette phase de transition, DMOSCOMIDE ne sera ni aux avant-postes, ni en queue de peloton. Nous mentionnons déjà
notre numéro de code bancaire IBAN et notre code BIC sur notre site Web et dans notre colophon. Vous décidez vous-même du moment où vous opérez cette transition.
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Le quatrième pilier Ces derniers temps ont vu naître un véritable engouement: celui de gens qui s’engagent spontanément pour ‘la bonne cause’. Cela fait également longtemps que bon nombre d’entre eux s’associent à DMOS-COMIDE. Dans cette rubrique, nous les plaçons sous les feux de la rampe! _ MAMAYA Au moment où j’entre dans la pièce, elle est en plein rangement:‘Je m’arrête ici, au cabinet de l’égalité des chances. Je fais une pause en Tanzanie et je cherche ensuite quelque chose de nouveau.’ An Van Goey, une jeune femme énergique, m’accueille et commence immédiatement à me parler du projet péruvien ‘Mamaya’. Magaly Montes, venue du Pérou, loge chez elle pendant trois mois. Les deux jeunes dames ont lancé, l’année dernière à Lima, un service de conseil pour différents projets concernant les enfants défavorisés de Chiclayo et Ayacucho. ‘Outre le soutien juridique, fiscal et logistique, nous souhaitons surtout apporter notre petite pierre à l’édifice au moyen de la formation,’ déclarent-elles. An et Magaly sont fermement convaincues du pouvoir de l’enseignement. ‘Non seulement pour les enfants, les jeunes et les adultes des groupes à potentiel, mais aussi pour les organisations qui s’engagent en leur faveur, il est important de développer les compétences nécessaires afin d’accroître la qualité de
leurs initiatives ou de stimuler l’esprit d’entreprise local. Ce n’est que de cette façon qu’un pays peut aller de l’avant.’ Ce discours est absolument convaincant mais ce que je souhaite savoir, c’est la raison d’une telle ardeur.
son jeune âge et en faire quelque chose de constructif. Lorsque plusieurs pieds marchent dans la même direction, ils peuvent parcourir ensemble une grande distance.Tout comme ce n’est pas un hasard si le mille-pattes est le symbole et la traduction de 'Mamaya' (un mot du péruvien quechua).
_ AN En juillet 2002, je me suis rendue au Pérou afin d’étudier l’espagnol et apprendre à connaître le pays. J’ai logé chez Magaly. Ce qui m’a surpris, c’était le faible niveau de l’université. J’ai même donné des leçons, avec mon espagnol défaillant, sur le fonctionnement de l’UE pendant les grèves des profs! Lorsque je suis rentrée chez moi, j’ai organisé ma première fête de bienfaisance au profit de Los Gorriones. www.casahogarlosgorriones.org
_ MAGALY Je trouve stimulant, pendant mon temps libre, de concrétiser un rêve avec des jeunes de mon âge appartenant à d’autres parties du monde: créer des chances! Comme dans la célèbre parabole, j’estime que chacun doit pouvoir déployer pleinement ses talents dès
A l’école, alors que j’étais une enfant, je trouvais qu’il était incroyablement injuste de nous répartir selon les catégories riche – moyen – pauvre. Je ne pouvais pas le supporter. Je fréquentais pourtant une école catholique. Mon père, issu d’un milieu pauvre, s’était élevé à force de travail au rang d’ingénieur et nous poussait à étudier. Dès notre plus tendre enfance, il nous a inculqué l’obligation d’aider les autres. Les enfants sont souvent les plus grandes victimes d’une situation injuste. Si nous pouvons les rendre plus forts, alors peutêtre pourrons-nous déclencher à long terme une réaction en chaîne qui changera la société dans un sens positif! Je suis extrêmement passionnée par les autres cultures et je crois fermement en la collaboration entre les extrêmes. La lune dans le soleil est le symbole de ma quête d’équilibre et d’harmonie... mon pays si chaud en quête de sagesse dans la nuit froide. ✒ Lut VAN DAELE www.mamaya.eu
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lemonde.be
_ JEUX OLYMPIQUES La fièvre des jeux olympiques ne s’est pas seulement manifestée lors de la traversée du flambeau dans Londres, Paris et aux Etats-Unis, au Tibet et à Pékin. En Espagne, l’école Don Bosco de Valencia a poussé des cris de joie en apprenant que l’une de ses anciennes élèves, Merche Peris, venait de remporter sa qualification pour Pékin en battant un record espagnol. Pour les spécialistes: elle prendra part au 100 mètres dos. Son meilleur temps est de 1.01.32, 28 centièmes, une
résultat: un feuilleton vivant et charmant qui reçoit un accueil dans le monde entier. A conseiller. Publié en néerlandais et en français.
_ UN TCHÈQUE NOMMÉ RESPONSABLE DE MISSION Le Chapitre Général des Salésiens de Don Bosco, qui s’est clôturé fin avril, a choisi le Tchèque Vaclav Klement (49 ans) comme responsable du département des missions de la congrégation. Il succède au Salésien indien Francis Alencherry. Klement a lui-même été missionnaire pendant plus de quinze ans en Corée du Sud avant de devenir, en 2002, le responsable régional pour l’Est de l’Asie et l’Océanie.
_ BANDE DESSINÉE AFRICAINE Il y a cinquante manières d’apprendre à connaître l’Afrique. Epouser un(e) Africain(e). Les voyages. La lecture. Les films. La musique. Visiter des projets. Recevoir de la visite de Madagascar, du Mali ou de Tanzanie. Vous pouvez également lire ‘Aya de Yopougon’. Une bande dessinée en trois parties de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie pour apprendre à connaître la ‘véritable Afrique’ ‘de l’intérieur’. Abouet raconte la Côte d’Ivoire, Abidjan (le quartier de Yopougon) avec ses gens ordinaires et ses besognes quotidiennes. Elle ne parle pas de la guerre ou de la famine mais relate des amourettes, des histoires de jalousie, de départ à l’étranger et des querelles familiales. Le
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A la fin du mois dernier, le Salésien espagnol José Maria Timoneda (44 ans) est décédé dans un accident à Segou (Mali). Pendant de nombreuses années, ‘Tim’ a été le directeur du bureau de développement ADAFO SDB à Abidjan (Côte d’Ivoire). Il y était également l’inspirateur d’un centre d’accueil pour enfants de la rue. Depuis l’année dernière, il travaillait à Bamako (Mali) où une cérémonie funéraire a eu lieu dans la cathédrale mais la dépouille de Tim a été, à la demande de sa famille, enterrée à Bellpuig, son village catalan de naissance. DMOS-COMIDE connaissait Tim en tant que missionnaire engagé et comme un excellent ami.
seconde sous le minimum olympique. Quiconque connaît un participant belge aux Jeux olympiques 2008 qui serait issu du monde de Don Bosco, peut en informer la rédaction.
FA I R E R O U T E E N S E M B L E
_ C’EST ICI QUE NOUS TE QUITTONS, TIM
Revue trimestrielle, Editeur responsable:
Année 16, n° 2 Omer Bossuyt Bd Léopold II 195 B 1080 Bruxelles Tél.: (02) 427 47 20 fax (02) 425 90 31 E-mail: info@dmos-comide.org Internet: www.dmos-comide.org Compte bancaire: 435-8034101-59 IBAN : BE84 4358 0341 0159 BIC : BREDBEBB
FA I R E ROUTE ENSEMBLE Françoise Léonard / ‘Samen op Weg’ /
Omer Bossuyt, Lut Van Daele et Marc Van Laere / troisième trimestre 2008 /
Geers Offset, Oostakker /
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www.kbc.be Association pour une Ethique dans la Récolte de Fonds