Faire Route Ensemble 2010 n°3

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België - Belgique P.B. - P.P. Gent X 3/1751 Afgiftekantoor Gent X ISSN=1370-5814

Don Bosco Nord-Sud

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FA I R E ROUTE ENSEMBLE 3

TROISIÈME TRIMESTRE 2010

Revue trimestrielle: Année 18, nr 3


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LE FOOTBALL, ROI DES SPORTS ? Dans ce numéro de Faire route ensemble:

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Droit de l’enfant au jeu DMOS-COMIDE publie une série d’articles à l’occasion du vingtième anniversaire de la Convention des droits de l’enfant. Nous abordons aujourd’hui le droit de l’enfant aux loisirs et au jeu.

6 South research Depuis une dizaine d’années on recherche la qualité dans la Coopération au Développement. DMOS-COMIDE souligne cette tendance encore plus en se focalisant essentiellement sur la formation et l’éducation.

8 Pérou Aperçu du nouveau programme qui sera réalisé au Pérou.

NORD 10 Sur la route pour Haïti Le tremblement de terre qui a touché Haïti a suscité une immense vague de solidarité dans le monde entier. De nombreux pays, mais aussi bon nombre de particuliers et de petites organisations ont tenu à faire un geste. Quelques impressions à propos de diverses actions de solidarité en Flandre.

12 Bénévoles

Impossible de passer à côté de cet événement… L’écho des vuvuzelas continue d’ailleurs de résonner dans nos oreilles. Il s’agit bien sûr de la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud. « It’s time », pouvait-on entendre lors de la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde ; il était grand temps que l’Afrique organise cet immense événement sportif. Peu de temps avant cette coupe du monde, nous avons pu voir plusieurs reportages sur l’Afrique du Sud, et notamment sur la situation politique et socio-économique, ainsi que sur les opportunités et les difficultés de l’Afrique. Cela bénéficiera-t-il à la population pauvre, ou se rendra-t-on compte bientôt qu’il ne s’agissait que d’un mirage ? Dans plusieurs reportages, j’ai pu constater que dans toute l’Afrique du Sud, des groupes d’enfants et de jeunes jouaient au football, pieds nus, sur des terrains de gravillons situés à l’ombre des townships. Malgré les conditions, ils se donnaient à fond. L’espace de ce match, ils se prenaient pour des stars du football. Quel plaisir de voir l’exaltation de ces enfants, une authenticité que l'on ne retrouve que chez les enfants, où qu’ils soient dans le monde. Ils faisaient ce que tout enfant devrait pouvoir faire : jouer ! C’est pour cette raison que, dans le cadre de notre thème annuel sur les droits de l’enfant, nous mettons l’accent dans ce numéro sur l’un des droits les plus essentiels de chaque enfant : avoir du temps et de l’espace pour jouer et, ce faisant, aller à la rencontre de l’autre et découvrir son propre monde. Jouer permet aux enfants de découvrir et de se développer, de manier les règles et de respecter ce qui est convenu, d’apprendre à gagner et à perdre ; bref, cela offre une immense variété d’opportunités pédagogiques. « Le football est l’activité accessoire la plus importante au monde », avait lancé le légendaire Johan Cruijf pour décrire l’importance du football. Cependant, lorsque j’examine l’impact du jeu et le besoin de jouer des enfants, je ne peux plus parler d’activité accessoire. Pour Don Bosco, le jeu tenait un rôle majeur dans l’éducation de chacun. Soufflez donc dans les vuvuzelas et gardez toujours à l’esprit l’importance du jeu pour les enfants !

Omer BOSSUYT, Président

Compte-rendu de deux jeunes femmes motivées qui se sont investies pendant 6 mois au Togo.

14 Saved by the bell Un appel lancé aux écoles.

15 LEMONDE.BE

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Le label FSC permet au consommateur final d’identifier les produits du bois et du papier, de façon à ce que celui-ci puisse avoir la garantie que ces produits proviennent bel et bien de forêts gérées durablement. Chaque produit est suivi par le FSC tout au long de la chaîne de transformation et de commercialisation, tant au niveau de la gestion forestière que de la chaîne commerciale. www.fsc.be


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DROIT DE L’ENFANT AUX LOISIRS ET AU JEU La Convention internationale des droits de

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CE QUE L’ON APPREND (COMME TOUT OU PRESQUE) EN DEHORS DES COURS

l’enfant a été adoptée à New York en 1989. Cette convention relative aux droits de l'enfant se compose de 54 articles, où sont consignés les droits des enfants et des jeunes âgés de moins de dix-huit ans. L’article 31 énonce le droit aux loisirs et au jeu. Qui s’y opposerait ?

Jouer n’est pas seulement amusant, cela nous permet aussi d’apprendre. Sans avoir besoin de professeurs de mathématiques, de géographie ou de français. On peut même l’observer chez les chats. Lorsqu’un chaton joue, il apprend les techniques de chasse. Il en va de même pour les enfants. En jouant, on apprend des choses qui nous seront utiles plus tard. On apprend à résoudre des problèmes et à les partager avec d’autres enfants. C’est pour cette raison que les enfants doivent avoir le temps de jouer. Cela vaut pour tous les enfants, y compris ceux d’Equateur, du Bangladesh ou de l’Ouganda dont les parents n’ont pas plus de 2 euros par jour pour vivre. L’article 31 de la Convention relative aux droits de l’enfant stipule de manière très touchante que: « L’enfant a le droit au repos et aux

Droits des enfants: Inspirée par la philosophie de Don Bosco, DMOS-COMIDE lutte contre la pauvreté dans le Sud en proposant une formation et un enseignement aux jeunes défavorisés. 3


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loisirs, de se livrer au jeu et de participer à la vie artistique et culturelle. Les autorités veillent à ce que tous les enfants aient les mêmes chances de réaliser ce droit et favorisent la mise à disposition de moyens de loisirs et d’activités artistiques et culturelles destinés aux enfants. » L’on se rappellera de Nelson Mandela comme le seul président africain à ne les avoir jamais bafoués. Mais avant de poursuivre, citons encore un point positif : le fait que la Convention internationale des droits de l’enfant a été ratifiée par pratiquement tous les pays du monde est un accomplissement unique. Seule la Somalie et les États-Unis (si, vous avez bien lu !) empêchent la Convention d’être universellement ratifiée. Les États-Unis d’Obama ont toujours trouvé que les dispositions de la Convention étaient incompatibles tant avec l’autorité parentale qu’avec la souveraineté du pays. Le fait que cette Convention rende également impossible la peine de mort pour les mineurs pèse certainement aussi dans la balance pour Washington. Et tout ça au pays de « Hope and Glory ».

« Au Congo et dans de nombreux autres pays du sud, la pauvreté en milieu rural, dans les quartiers des villes et au sein de nombreuses familles est trop importante pour que l’on puisse penser à un « magasin de jeux informatifs. » LA MÈRE DE TOUS LES VICES Au 19ème siècle, pour le prêtre d’Italie du nord Giovanni Bosco, il était clair que l’éducation des enfants et des jeunes ne se fait pas uniquement à l’école, à la maison ni même à l’église. Il trouvait que les aires de jeux étaient aussi l’endroit idéal pour que les jeunes

La Belgique, quant à elle, l’a signée. Et pour la coopération belge au développement, les droits de l’enfant, et donc les droits aux loisirs et au jeu, constituent depuis 2005 un thème transversal. Cela signifie qu’à l’avenir, il faudra tenir compte de ce droit pour définir tous les programmes et projets de développement. C’est une idée que DMOS-COMIDE, avec ses partenaires Don Bosco dans le Sud, soutient volontiers.

TAPER LE BALLON AU PIED DU VOLCAN Junior, onze ans, n’a jamais entendu parler de la Convention des droits de l’enfant. Il habite à Goma, au Congo, au pied du volcan Nyiragongo qui, lors d’une éruption en 2007, a submergé de lave la moitié de la ville. Il suit avec dix-sept jeunes du voisinage la coupe du monde de football en Afrique du Sud sur la tv de tonton Cyprien. Ce soir, après le match Brésil – Côte d’Ivoire, ils retourneront s’entraîner dehors. Qui sait, le Congo recherche peut-être des futures stars du football pour une prochaine coupe du monde. Mais pour ça, il faut être vraiment très bon. Et avoir un peu plus de chance. Ne pas être de Goma. Et ne pas avoir un père qui est « en voyage » depuis plusieurs années et une mère qui fait de tout sur la place du quartier pour nourrir sa famille. Ne pas avoir un oncle qui s’est battu auprès des rebelles. Et aussi avoir un peu plus à se mettre sous la dent que deux repas par jour (une fois du riz, une fois du manioc, un morceau de viande le dimanche). Au Congo et dans de nombreux autres pays du sud, la pauvreté en milieu rural, dans les quartiers des villes et au sein de nombreuses familles est trop importante pour que l’on puisse penser à un « magasin de jeux informatifs ». On peut s’estimer heureux de pouvoir jouer aux dames, regarder la TV ou jouer au football sur un terrain pas trop cahoteux. Survivre, telle est toujours la préoccupation première pour une grande partie de l’humanité. Les adolescents et les écoliers n’ont pas beaucoup de perspectives plus intéressantes que de flâner, traîner et « chercher les ennuis ». Et puis il y a aussi les nombreuses tâches ménagères, plus urgentes que faire des exercices de calcul ou apprendre des mots de français : aller chercher de l’eau, garder les troupeaux de chèvres, nettoyer, s’occuper des petits ou du petit magasin de maman. Les travaux domestiques font partie des tâches quotidiennes de beaucoup d’enfants dans le monde, surtout pour les filles.

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apprennent à nouer des relations, à être avec les autres, dans une ambiance détendue. Confronté aux jeunes des quartiers pauvres et des prisons de Turin, Bosco a décidé de développer dans le quartier populaire de Valdocco un « oratoire », un espace de jeux et de détente qui, en plus de la famille, de l’école et de la paroisse, était fait pour accueillir les jeunes. Cette idée, ses disciples, salésiens et sœurs de Don Bosco, y ont cru et y croient encore à ce jour. Promenades hors les murs avec des prisonniers (sur autorisation du directeur), terrains de jeu, mouvements de jeunesse, sports et jeux, groupes de musique, représentations de théâtre: tout cela fut intégré au système éducatif de Giovanni Bosco. Les idées antiques des croyants comme celle de l’ « esprit sain dans un corps sain » et l’avertissement que « l’oisiveté est la mère de tous les vices » trouvaient une application hétéroclite et dynamique dans les écoles et centres de jeunesse Don Bosco.

« Promenades hors les murs avec des prisonniers (sur autorisation du directeur), terrains de jeu, mouvements de jeunesse, sports et jeux, groupes de musique, représentations de théâtre : tout cela fut intégré au système éducatif de Giovanni Bosco. » En tant qu’ONG belge de Don Bosco, DMOS-COMIDE soutient les nombreuses écoles professionnelles, centres de jeunesse, foyers pour enfants de la rue dans cet « esprit de l’article 31 » de la Convention des droits de l’enfant. Outre le souci d’un enseignement profession-


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DU CŒUR PLUS QUE DE LA TÊTE Giulia, 14 ans, se trouve au « Don Boskot », une maison d’étudiants ouverte de Louvain-la-Neuve. Elle raconte: « Tous les vendredis, les sœurs de Don Bosco nous ouvrent les portes de leur maison. Entre 16h30 et 21h30, nous pouvons y entrer et sortir à notre guise. Nous sommes parfois 20, il nous arrive même d’être 30. Nous jouons, nous faisons du sport, nous cuisinons. Nous terminons par un moment de recueillement, mais je vous assure : on s’éclate. » Il y a quatre sœurs, dix-huit étudiants et plusieurs écoliers comme Giulia qui peuvent venir le lundi, le mardi et le jeudi après l’école. Pour les adolescents plus âgés, c’est le vendredi. Et le dimanche est la journée des mouvements de jeunesse. À cela s’ajoutent les petites fêtes (anniversaires) et les grandes (Don Bosco et Maria Mazzarello) qui sont organisées régulièrement. La jeunesse belge peut ainsi se faire une idée de ce que les gens intelligents appellent l’éducation intégrale chez Don Bosco. Il n’en va pas différemment au sud de la planète. Dans la république du Salvador, en Amérique centrale, Samuel et Felipe sont accueillis chez Don Bosco. Avant, ils étaient de véritables jeunes de la rue,

affranchis de toutes les règles, si ce n’est la loi du plus fort. Et lorsque la vie devenait un peu trop dure, il leur restait leur petite bouteille de colle à sniffer. Jusqu’au jour où, sur la plaza, ils rencontrèrent Fabiola et William, deux éducateurs de Don Bosco. Ceux-ci venaient presque tous les jours avec une boîte de mikado et un jeu de dames. Par ces jeux simples, ils ont commencé à apprendre à accepter d’autres règles, y compris dans le jeu collectif. Ceux qui se montrent intéressés sont invités par Fabiola et William à venir à la maison « Don Bosco ». Afin de prendre un simple repas, de regarder un film ensemble et, pour les plus courageux, d’entamer une formation professionnelle simple. « Amigo para siempre » (amis pour toujours), tel est le nom du projet. C’est ainsi que Samuel et Felipe se sont retrouvés en formation sportive pendant un an. Ils y ont appris à respecter des horaires, à estimer les amis et les enseignants. S’ils terminent leur année et que leur famille est d’accord, ils pourront aller au Hogar pour continuer à apprendre, y compris dans les livres et dans les ateliers. Chez nous, c’est surtout le temps libre qui donne aux écoliers du primaire et aux adolescents leurs beaux souvenirs (au grand dam des enseignants et des parents); il en va de même pour Pepe, Ravi et Gisèle à Tegucigalpa, Tamil Nadu et Pointe Noire. Ils rayonnent dans leur t-shirt arc-en-ciel de Don Bosco, ils comptent les heures de la matinée de cours jusqu’au tournoi de hand-ball qui commencera lorsque la grosse chaleur sera passée, et ils se donnent rendez-vous pour aller voir ensemble avec plein d’autres « Le Seigneur des Anneaux », qui est programmé ce soir dans la salle des fêtes « Laura Vicuña » des sœurs. L’article 31 de la Convention internationale des droits de l’enfant ? « Jamais entendu parler » vous répondraient-ils en riant.

Marc VAN LAERE

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nel accessible et de qualité, l’accent est mis sur bon nombre d’activités extrascolaires qui renforcent les jeunes en dehors du programme d’enseignement. Ce sont aussi les activités – outre le bon enseignement – qui font que les visiteurs ont souvent l’impression que les maisons Don Bosco bouillonnent, pétillent et sont pleines de vie. Et ils n’ont pas tort. Sur les aires de jeux, les terrains de basket et de volley, on voit arriver l’après-midi des groupes de garçons et de filles qui viennent s’y défouler. Tournois, championnats. Mais aussi fanfares, troupes de théâtre et de cirque font le beau temps dans les maisons Don Bosco. Dans certains pays, ces activités atteignent leur apogée dans les fameux « jeux salésiens ».

« Dans le « Don Boskot », une maison d’étudiants ouverte de Louvain-La-Neuve, des jeunes entrent et sortent pour jouer et faire du sport. »

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DMOS-COMIDE est l’ONG belge de Don Bosco. Nous donnons aux jeunes défavorisés les moyens d’œuvrer eux-mêmes à leur développement et à celui de leur entourage en leur offrant une formation et un enseignement professionnel. 5


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SOUTH RESEARCH

DE LA POLITIQUE À LA PRATIQUE... Qui n’a rêvé, un jour ou l’autre, de changer le monde...au moins un peu… d’y imprimer la marque, même modeste, d’un changement positif? Le défi est noble et généreux, mais face à l’ampleur de la tâche, le réalisme nous rattrape assez rapidement. Tout faire est impossible. Et quoi que l’on décide, jouer cavalier seul ne mène généralement nulle part. C’est particulièrement vrai pour les organisations qui se consacrent à la lutte contre la pauvreté et pour le développement durable. Pour atteindre des résultats, il faut faire des choix et fédérer les efforts. Pendant des dizaines d’années, les agences de développement ont travaillé tous azimuts, avant de réaliser que pour être plus efficaces, mieux valait se spécialiser. Les années nonante ont marqué un tournant dans la coopération internationale au développement et dans la foulée, les ONG se sont peu à peu spécialisées dans un domaine d’intervention, en fonction de leur histoire et de leurs ancrages locaux. Pour DMOS-COMIDE, ce fut celui de la formation et de l’enseignement. Au début des années 2000, la recherche de qualité dans le domaine de la coopération au développement évolue à nouveau. Dans le prolongement des conférences mondiales de Monterrey (Mexique, 2002) et de Rome (Italie, 2003), la Déclaration de Paris (France, mars 2005) imprime un tournant décisif. Appropriation, alignement, harmonisation, gestion axée sur les résultats et responsabilité mutuelle deviennent les maître-mots d’une coopération internationale qui doit désormais prouver son efficacité pour rester crédible.

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La coopération belge au développement s’engage résolument sur cette voie, en ratifiant dès 2001 le Code de conduite européen qui trouve son expression en Belgique dans une politique de développement axée sur quatre points principaux : le renforcement des structures étatiques locales, la division des tâches et la spécialisation, la qualité de l’aide et une gestion axée sur les résultats. La liste des partenaires officiels de la coopération belge passe de 25 à 18 pays et les efforts se concentrent désormais sur deux secteurs : l’un productif et l’autre social. Dans les faits, la Belgique privilégie le développement agricole (secteur productif) en l’associant systématiquement au secteur de la santé ou de l’éducation (secteur social). Les choix étant faits, il ne reste plus qu’à fédérer les efforts pour atteindre les objectifs… De fait, la spécialisation et la division des tâches impliquent, pour toucher au but, un travail basé sur les synergies. Lorsqu’un pays en voie de développement a établi son plan stratégique de lutte contre la pauvreté, les acteurs internationaux


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s’accordent avec lui et entre eux pour la mise en œuvre de ce plan stratégique. Chacun apporte son expérience et son savoir-faire… et toutes les interventions doivent s’articuler entre elles selon les principes de cohérence par rapport au plan stratégique du pays partenaire mais aussi et surtout de coordination et de complémentarité entre acteurs impliqués. Logique, mais pas si simple. Les organisations non gouvernementales (ONG) ont suivi ces évolutions avec intérêt et… distance. Les « acteurs indirects » sont, certes, partiellement subsidiés par les pouvoirs publics mais opèrent également avec des fonds propres et dans une dynamique de proximité avec les populations locales. Depuis toujours, ceci leur a conféré une certaine indépendance par rapport aux grands accords et autres cadres de coopérations bilatéraux ou multilatéraux. Cette indépendance est toutefois remise en question depuis quelques années. Dans le prolongement de leur adhésion aux principes de base de la Déclaration de Paris, les ONG se voient invitées avec plus ou moins d’insistance à opérer des choix stratégiques et sectoriels qui leur donneraient accès, via des lignes budgétaires spéciales, aux programmes indicatifs communs de la coopération bilatérale. Intéressant ? La question mérite d’être posée en termes clairs : quelles synergies faudrait-il développer entre les ONG et les autres acteurs de la coopération au développement (belge et internationale) pour éviter les effets d’éparpillement de l’aide et pour accroître l’efficacité de cette aide ?

« En se spécialisant dans le secteur de la formation et de l’enseignement, DMOS-COMIDE a développé une réelle expertise à plusieurs niveaux. »

DMOS-COMIDE s’est posé la question et l’a soumise à un bureau d’évaluation externe, South Research, qui a examiné la capacité de notre ONG à déployer des synergies tant dans son travail au Sud, dans les pays en voie de développement, qu’au Nord, principalement en Belgique. Cette évaluation devait également étudier le lien entre les synergies et la qualité du travail de développement que celles-ci sont sensées améliorer. Les constatations qui en découlent sont intéressantes à plus d’un titre.

Les synergies déployées dans les actions de DMOSCOMIDE sont très diverses. Au Nord, DMOS-COMIDE développe des synergies avec le milieu scolaire et le secteur de l’éducation au développement en Belgique. Si l’attitude d’ouverture de DMOS-COMIDE est reconnue et appréciée par tous et que les complémentarités entre acteurs sont bonnes, il s’avère toutefois que l’ancrage sociologique des interventions peut encore être approfondi. Au Sud, guidés et stimulés dans ce sens depuis plusieurs années, les partenaires de DMOS-COMIDE ont développé de très nombreuses collaborations avec les autorités locales, les acteurs spécialisés dans l’aide à la jeunesse ainsi que les principaux acteurs du marché de l’emploi. Ces synergies présentent toutefois un caractère « ad hoc », sont souvent guidées par les opportunités du moment et sont de natures fort différentes (politiques, opérationnelles…). Il est également intéressant de constater que, spontanément, les partenaires locaux au Sud cherchent et trouvent des synergies très intéressantes avec d’autres acteurs locaux et plutôt qu’avec des acteurs de la coopération bilatérale (belge) ou multilatérale. Bref, les synergies stimulées et développées par DMOS-COMIDE sont davantage opérationnelles que stratégiques. Essentiellement conduites sur base d’initiatives personnelles et par nécessité, il est désormais nécessaire de les planifier et de les organiser en fonction des objectifs de notre organisation. En outre, au vu de l’importante expertise développée par notre organisation au cours de ces dernières années, DMOS-COMIDE recèle tout le potentiel nécessaire pour valoriser son action en déployant des synergies en dehors de son réseau traditionnel, celui des écoles de Don Bosco. Nous sommes prêts à relever le défi. Une question essentielle demeure toutefois. La coopération officielle est-elle mûre aujourd’hui pour engager le dialogue avec des acteurs indirects, spécialisés dans un secteur de l’enseignement performant et particulièrement pertinent du développement durable, mais qui relève encore essentiellement au Sud de ce que l’on peut comparer chez nous au réseau libre ?

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Françoise LÉONARD

En se spécialisant dans le secteur de la formation et de l’enseignement, DMOS-COMIDE a développé une réelle expertise à plusieurs niveaux: une expertise thématique dans le domaine de la formation professionnelle comme levier de développement pour les jeunes, une expertise méthodologique dans les domaines de la gestion de programmes et de planification stratégique participative, et enfin une expertise dans le domaine du partenariat tant au Sud, dans l’accompagnement des bureaux de développement locaux, qu’en Belgique dans l’accompagnement des écoles qui s’engagent dans une approche structurelle de l’éducation au développement.

Pour optimaliser son fonctionnement, DMOS-COMIDE attache beaucoup d'importance à tout avis externe sur une coopération au développement efficace.

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PÉROU

UN NOUVEAU PROGRAMME AU PÉROU Juillet 2010. DMOS-COMIDE présente au Gouvernement belge le nouveau « Programme 2011-2013 » qui prévoit des activités de développement en Belgique et dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. L’ensemble de notre programme étant très large, nous n’en partagerons ici qu’une partie. Mais ce n’est que partie remise! Dans les prochains « Faire Route Ensemble » nous ouvrirons d’autres portes.

Maintenant, découvrons le Programme que DMOS-COMIDE va mettre en œuvre au Pérou. Commençons avec quelques données de base. Baigné par l’Océan Pacifique, ce pays andin se trouve à 10 mille kilomètres de la Belgique. Il ne faut « que » 20 heures de vol pour y arriver mais c’est un autre monde difficile à imaginer pour nous européens. La géographie est très contrastée: 60% du territoire est couvert par l’Amazonie, 30% par les massifs andins culminant à plus de 6.000 mètres d’altitude et seulement 10% correspondent à la zone côtière où habitent 60% des 30 millions d’habitants recensés dans le pays. Cette diversité explique pourquoi nous trouvons des péruviens parlant différentes langues: Espagnol (84%), Quechua (13%), Aymara (2%) et langues amazoniennes (1%). Etonnant aussi est le métissage de la population: plus de la moitié des péruviens ont diverses origines (amérindiens, européens, africains et/ou asiatiques).

PLUS DE 10.000 BÉNÉFICIAIRES ! Le Programme-Pérou de DMOS-COMIDE s’adresse à des jeunes, hommes et femmes, âgés de 15 à 24 ans, sans faire de discriminations de culture, d’origine ethnique ou de religion. Bien entendu, des critères d’admission existent pour accéder aux 9 Centres de formation technique du Programme: il faut être dans le besoin et faire preuve de volonté pour étudier et apprendre à travailler. Plus de 10 mille bénéficiaires directs sont concernés par notre Programme (48% de femmes et 52% d’hommes). Ils se répartissent dans les 9 CETPRO (Centre d’Education Technique et Productive) qui

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enseignent des métiers aux jeunes et aux moins jeunes qui sont sans emploi ou qui sont exploités. Les CETPRO offrent à ces personnes l’opportunité de sortir du cercle de la misère. Les métiers proposés sont nombreux et diversifiés, ils vont de la mécanique industrielle à l’agriculture en passant par la coiffure et le tourisme. Plus de 300 unités de formation seront organisés chaque année! Mais dans quelles localités sont situés ces CETPRO? Deux sont à Lima, deux à Piura, deux à Huancayo, un à Ayacucho, un à Arequipa et le dernier à Majes. Plus de 1.600 km séparent les deux villes extrêmes (Piura et Majes); pour avoir une idée, c’est la distance équivalente entre Bruxelles et Granada (Espagne). Le Programme-Pérou s’étend donc sur un vaste territoire mais vise un problème commun: la difficulté à accéder aux études. La politique d’éducation du gouvernement péruvien a établi en 1993 que l’enseignement primaire et secondaire est obligatoire et gratuit. Globalement, le bilan est assez positif, puisque le pays ne compte que 10% d’analphabètes. Mais la réalité nous indique que la qualité de l’enseignement laisse fort à désirer et qu’il y a un fossé énorme entre les écoles de l’Etat (théoriquement gratuites) et les écoles privées (plus de

« Le Programme-Pérou s’étend donc sur un vaste territoire mais vise un problème commun: la difficulté à accéder aux études. »


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100 € par mois). Dans les grandes villes du Pérou, presque tous les jeunes savent lire et écrire, mais on n’accède à un travail décent que si l’on a un diplôme du supérieur. Les partenaires de DMOS-COMIDE, proposent donc aux jeunes péruviens d’apprendre un métier concret qui leur permettra de trouver un poste de travail correct dans l’industrie locale ou de créer leur propre micro-entreprise. Et les possibilités de travail sont nombreuses car techniciens et ouvriers qualifiés sont fort recherchés dans un pays où le système éducatif est orienté vers des professions réputées mais saturées (avocats, médecins, architectes, etc.).

CONNEXION AVEC « CASA DON BOSCO » Le Programme-Pérou est connecté au réseau « Red Chicos y Chicas de Don Bosco » s’adressant aux jeunes les plus pauvres parmi les pauvres. Ce sont des garçons et des filles des villes qui ont vécu dans la rue, qui ont été délinquants ou qui risquent de le devenir. Ce sont aussi des jeunes des zones rurales qui n’ont aucune possibilité de s’en sortir car leur famille vit dans une profonde misère. Le réseau comprend 12 maisons appelées «Casa Don Bosco», situées en milieu urbain ou rural, à Breña, Rimac, Arequipa, Ayacucho, Huancayo, Cusco, Calca, Amparaes, Lares, Quebrada Honda et Monte Salvado. Ces «Maisons de Don Bosco» ont une structure pour être à l’écoute des jeunes et leur donner, si nécessaire, un accueil, une éducation et un accompagnement jusqu’à ce qu’ils puissent avoir un bagage socio-éducatif suffisant et vivre en s’épanouissant.

FLOR DE MARÍA NOUS PARLE Voici le témoignage de Flor de María Quispe Díaz, une ancienne de la Casa Don Bosco de Quebrada Honda: « J’ai terminé le cycle primaire à l’âge de 11 ans dans le petit village d’Illapani dans une petite vallée de la Cordillère des Andes. Ma maman était très inquiète pour moi parce qu’il n’y a pas d’école secondaire dans mon village et la plus proche se trouve à une heure de marche. Ma maman ne voulait pas que j’endure les mêmes souffrances que les autres jeunes filles du village: grossesses prématurées et abus ou harcèlement sexuel, situations très fréquentes dans notre vallée car personne ne respecte les enfants ou adolescents. Elle ne voulait pas non plus que je sois victime de la violence qui existait entre mes parents. Un autre problème était le facteur économique. Le travail dans les champs est très dur et mal payé. Pour toutes ces raisons ma mère a cherché un lieu où je pourrais recevoir une bonne éducation et finalement elle a trouvé la Casa Don Bosco de Quebrada Honda, située à 4 heures de route de mon village. Les 5 années pendant lesquelles j’ai suivi le secondaire (en internat) ont été pour moi, les plus belles années de ma vie. Une fois terminé le secondaire, j’ai quitté Quebrada pour continuer mes études supérieures à Cuzco où j’ai eu la chance d’être accueillie dans une autre Maison de Don Bosco. Aujourd’hui j’ai obtenu mon diplôme de « Technicienne Professionnelle en gestion hôtelière ». La vision que j’ai de mon avenir est de créer ma propre

entreprise comprenant un restaurant-hôtel; j’espère le mettre en fonctionnement d’ici 2 ou 3 ans. En attendant, je pense postuler pour devenir agent de police car je n’ai que 20 ans et je dois d’abord épargner. Mais je vais faire aussi beaucoup d’autres choses comme aider les personnes qui auront besoin de moi. Je remercie toutes les personnes qui m’ont aidé, notamment les salésiens et les éducateurs du Réseau des « Casitas Don Bosco ». Grâce à eux je suis devenue une femme avec un avenir plein de rêves qui je suis sûre se réaliseront progressivement ».

DON BOSCO HOTEL, À CUZCO. Dans les 12 Maisons de Don Bosco, un total de 621 jeunes est accueilli. Leurs parents sont invités à participer aux frais d’hébergement et de scolarité. Mais leurs apports sont symboliques. Pour assurer le fonctionnement des Maisons, les salésiens réalisent déjà diverses activités productives comme la fabrication et la vente de vin, pâtisseries, marmelades, objets artisanaux et services. Mais les revenus ne sont pas suffisants. Les salésiens ont alors pris l’initiative d’ouvrir le « DON BOSCO HOTEL » qui peut accueillir 30 touristes (13 belles chambres).

« La grande particularité de cet hôtel c’est que 18 % du coût des chambres vont directement dans la caisse du Réseau des « Casitas Don Bosco ». »

La grande particularité de cet hôtel c’est que 18% du coût des chambres vont directement dans la caisse du Réseau des « Casitas Don Bosco ». Les salésiens espèrent donc que le « Don Bosco Hôtel » soit toujours plein. Donc, si vous séjournez à Cuzco ne manquez pas de faire une réservation auprès d’Elena Ganoza Alemán proyectos3@salesianos.edu.pe coordinatrice de « Red Chicos y Chicas de Don Bosco » qui cherche des amis solidaires.

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Jorge PEÑARANDA

DMOS-COMIDE est l’ONG belge de Don Bosco. Nous donnons aux jeunes défavorisés les moyens d’œuvrer eux-mêmes à leur développement et à celui de leur entourage en leur offrant une formation et un enseignement professionnel.

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SUR LA ROUTE POUR HAÏTI

Le tremblement de terre qui a touché Haïti le 12 janvier 2010 a

suscité une immense vague de solidarité dans le monde entier.

De nombreux pays, mais aussi bon nombre de particuliers et de petites organisations ont tenu à faire un geste. DMOS-COMIDE a reçu des centaines de dons de tout le pays en réponse à notre appel « Aidez Haïti ». ment « si DMOSCOMIDE pouvait être présente avec un stand d’informations sur les événements et la situation actuelle en Haïti ? ». Le 13 mars, Wouter et Paola se sont donc rendus à Deinze, avec armes et bagages, afin d’y monter un stand d’informations. Ce sont INVITATION AU ROTARY EEKLO. carrément des centaines de personnes qui se sont invesLe 25 février, le président Omer Bossuyt s’est rendu à Lembeke sur ties afin de faire de cette journée un événement trépidant et un specinvitation du Rotary club Eeklo. Après une sobre cérémonie, tacle de solidarité. Une course parrainée, des concerts de groupes, O. Bossuyt a reçu un chèque au nom de DMOS-COMIDE. Après un des activités de mouvements de jeunesse, un stand d’informations mot de remerciement aux membres du club, le président a expliqué sur la coopération au développement, une randonnée cycliste parplus en détail le fonctionnement de DMOS-COMIDE dans le monde, rainée, un énorme stand de crêpes organisé ainsi que les activités menées dans les par les pensionnés, une vente aux enchères écoles en particulier. Une telle rencon« Mais c’était aussi l’occasion à chaque d’objets d’art avec des œuvres d’artistes tre est une occasion unique de trouver locaux du grand Deinze : il y en avait pour tous davantage de soutien. fois de transmettre ce message les goûts. Les personnes présentes ont d'espoir à des centaines de jeunes: montré un grand intérêt et la question qui re« Yes, we can… », « Oui, nous pouvons venait souvent était: « Où va notre argent ? ». « DEINZE AIDE HAÏTI » faire quelque chose. » » Les gens sont prêts à faire preuve de solidarité et à donner généreusement à condition qu’ils Au cours du mois de février, sachent que les dons arrivent réellement à nos collaborateurs ont eu une destination sans faire trop de détours. À chaque fois, entrevue à Bruxelles avec Jos nous avons pu les convaincre que nous offrons Dewulf et Joost Van den directement en tant qu’ONG une aide structurelle, Brande du GROS – Gemeenen visant la durabilité, et ce en dialogue avec les telijke Raad voor Ontwikkepolitiques et les Haïtiens sur place. lingssamenwerking ou conseil communal pour la Le 17 mai, nous avons été invités une nouvelle fois par coopération au développele GROS de Deinze afin qu’il nous remette la somme ment – de la ville de Deinze. récoltée par l’action de solidarité. À cette occasion, Le GROS a planifié une notre administrateur-délégué, Luk Delft, a fait un action de solidarité comrapport de son voyage de prospection en Haïti dont le munale le 13 mars 2010, but était de dessiner et délimiter les projets d’aide avec la collaboration de concrets, en dialogue avec d’autres ONG salésiennes nombreuses organisations européennes. Merci Deinze ! et associations, de jeunes et de moins jeunes. Il a été demandé concrèteLes collaborateurs de DMOS-COMIDE ont été appelés à venir témoigner à différents endroits sur la catastrophe, ainsi que sur la présence salésienne en Haïti et sur le travail qu’elle y effectue. Nos collaborateurs ont eu beaucoup à faire pendant ces journées et ces semaines. Nous avons sillonné le pays flamand, armés d’images, de photos, de dépliants et d’une bonne dose d’enthousiasme afin d’appeler des personnes et des groupes à se montrer et à rester solidaires. Voici quelques impressions sur les visites que nous avons rendues à des groupes très divers.

Ecoles: Les Salésiens aident Haïti depuis 1935. Aujourd’hui encore, nous n’abandonnons pas la population sinistrée. C’est pourquoi DMOS-COMIDE organise en Belgique la solidarité avec les œuvres salésiennes en Haïti. 10


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LES JEUNES DE TEMSE LANCENT UN APPEL

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la force de la solidarité s’est traduite par

Même si Aaigem et Burst sont de les belles sommes récoltées par les différentes petites communes de Flandre Nous étions donc pendant pluactions dédiées à Haïti. » orientale, une chose est sûre: elles sieurs mois « sur la route pour n’ont pas à rougir de leurs équipes Haïti ». Aujourd’hui, Haïti a paroissiales. Avec le pasteur Fons quelque peu disparu de l’actuaVinck, elles avaient prévu une soirée Haïti le 28 mai au centre palité dans les médias, mais les besoins restent énormes. DMOSroissial de Burst. Cette fois, pas de repas ou de soirée spaghetti au COMIDE n’oublie pas tous ceux qui ont apporté leur soutien, mais profit des victimes du séisme, mais une soirée informative solide et n’oublie pas non plus de poursuivre continuellement la reconstrucbien remplie sur la situation en Haïti, suivie d’une discussion avec tion des écoles et des œuvres des salésiens et des sœurs de Don Luk Delft et Omer Bossuyt de DMOS-COMIDE. Luk Delft avait visité Bosco qui ont été détruites. Elle le fait en coopération avec d’autres Haïti quelques semaines auparavant et constituait donc un témoin ONG de Don Bosco en Europe. Nous suivons les projets de près et de premier plan pour ces collaborateurs de la paroisse curieux et espérons pouvoir vous informer régulièrement sur l’état de la situaintéressés. Ce fut une soirée animée avec de nombreuses questions tion dans les prochains numéros de « Faire route ensemble ». et de ferventes interventions du pasteur et de ses collaborateurs. Omer BOSSUYT

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élèves des propositions concrètes sur les possibilités d’aide. » Lut, Le vendredi 16 avril, Omer Bossuyt était invité Wouter et Omer sont à « De Zaat », à Temse. L’échevin du bien-être, donc allés dans pludu travail et des infrastructures de la jeunesse, sieurs écoles Don Bosco le bourgmestre et l’administration du centre avec des images vidéo et de rencontre de la jeunesse, « de Artist », des photos afin de donsouhaitaient remettre à Don Bosco Haïti, par ner aux élèves une idée la le biais de DMOS-COMIDE, l’argent récolté plus précise possible de la par leur action d’aide. Les jeunes du centre de réalité des ravages et de la la jeunesse, touchés par le sort des Haïtiens détresse. Mais c’était aussi de leur âge, avaient montré leur solidarité de manière créative et l’occasion à chaque fois de demandé à de nombreuses personnes de Temse de les soutenir dans transmettre ce message d'espoir à des centaines de jeunes : « ‘Yes, we leur action. Ce qui s’est avéré être une très grande réussite. La direccan… », Oui, nous pouvons faire quelque chose ; toute aide est la tion du centre de la jeunesse était très fière et heureuse de pouvoir bienvenue, tout effort pour les enfants et les jeunes des écoles haïremettre un chèque au salésien Jef Lannoo, qui a été missionnaire à tiennes Don Bosco a un sens et en vaut la peine. Durant les semaines Port-au-Prince pendant 10 ans. Jef a rendu un témoignage profond qui suivirent, un ensemble hétéroclite d’actions a vu le jour: des sur la vie des Haïtiens et a également remercié les jeunes de Temse représentations musicales, un quizz, des repas frugaux, des marches pour leur appel à la solidarité et la collaboration qu’ils avaient sponsorisées, un journal sur Haïti, un grand festin, etc. Les élèves suscitée avec d’autres associations de la ville. comme les enseignants ont laissé parler leur créativité et ont uni leurs efforts : la force de la solidarité s’est traduite par les belles « Les élèves comme les enseignants ont laissé L’ÉQUIPE PAROISSIALE sommes récoltées par les difféÀ L’ÉCOUTE rentes actions dédiées à Haïti. parler leur créativité et ont uni leurs efforts:

LES ÉCOLIERS METTENT LES PETITS PLATS DANS LES GRANDS Notre survol serait incomplet si nous omettions de mentionner l’engagement et les actions des élèves des écoles Don Bosco en Flandre. Quelques jours seulement après que les événements tragiques en Haïti ont été relatés par les médias, nous avons reçu des demandes afin de savoir « si des collaborateurs pouvaient venir témoigner sur la gravité de la situation en Haïti et faire aux

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BÉNÉVOLES

SIX MOIS AU TOGO 1er septembre, 13h30. C’est à ce moment que Celine Winnen et Katrien De Wilde devaient prendre l’avion pour le Gabon, en Afrique, pour y passer six mois en tant que bénévoles. Tout était réglé. Elles avaient abandonné leur emploi fixe, leurs valises étaient prêtes et elles avaient encore embrassé longuement famille et amis lors de leur fête de départ. Au niveau des papiers aussi, tout était en ordre, à l’exception d’un sceau officiel. Mais « ça allait être mis en règle », leur avait-on dit. Le 1er septembre à 13 heures – soit exactement une demi-heure avant l’heure de départ prévue – elles reçurent un coup de téléphone : le sceau officiel n’avait pas été mis en règle. Des troubles avaient éclaté au Gabon après les élections présidentielles, et personne ne pouvait entrer dans le pays. Elles étaient là. Avec armes et bagages, mais sans sceau ni bénévolat.

tionné et si des élèves allaient réellement se présenter. Contre toute attente, nous avons réuni dès le premier cours une cinquantaine d’élèves, toutes des filles. Apprendre à ce groupe à lire et à écrire nous a apporté énormément de satisfaction. Et la motivation et l’enthousiasme de nos élèves étaient très communicatifs. Pour bon nombre d’entre eux, c’était la première fois qu’ils tenaient un stylo, et qu’ils essayaient ensuite, d’un mouvement crispé, d’écrire la lettre « a ».

DIRECTION LE TOGO FÊTE DE DON BOSCO Nous avons décidé de ne plus attendre ce sceau. En effet, impossible de savoir comment la situation au Gabon allait évoluer, et à quel point le pays allait devenir dangereux. Un mois plus tard, nous étions au Togo. Nous devions nous retrouver au Centre de promotion féminine, où nous allions pouvoir donner un coup de main. De nombreuses femmes ignorent par exemple comment cultiver des légumes, ou quel est le rôle de la femme dans la famille aujourd’hui. On nous avait dit aussi que nous pourrions travailler avec des enfants de la rue.

(PAS DE) TRAVAIL

Un moment que nous n’oublierons jamais est la fête de Don Bosco. Avec une dizaine de jeunes, nous avons dansé devant toute la paroisse. Lorsque le public a vu que quelques blancs participaient, ça a mis de l’ambiance. Ceux qui étaient déjà sur le chemin pour rentrer chez eux sont rapidement revenus. En un rien de temps, la paroisse était de nouveau bondée. Les appareils photo crépitaient et l’étonnement était général. Tout le monde était déchaîné. Voir ces blancs essayer tant bien que mal de reproduire des pas de danse africaine traditionnelle malgré leur style européen a déclenché l’hilarité et a surtout offert un grand spectacle. Nous avons terminé la représentation par une danse sur la chanson « Alle kleuren » du groupe flamand K3. Nous avions montré quelques pas et tout le monde s’est mis à essayer de chanter les paroles : « Afrika…tot in Amerika ! »

Il s’est vite avéré que notre arrivée était plutôt brusque et inattendue. Il n’y avait pas assez de travail, mais nous ne nous sommes pas découragées. Nous avons même débuté un projet d’alphabétisation. Au JOGGING AVEC STYLE Togo, il existe un très grand nombre d’ateliers où les jeunes peuvent apprendre un métier. Souvent, les filles suivent des cours dans un ateNous avons beaucoup aimé prendre part aux activités paroissiales lier de couture, tandis que les garçons apprennent la menuiserie ou la de l’église. Nous avons notamment participé à un pèlerinage, mais maçonnerie. Ce sont surtout les filles qui ne terminent pas la formal’expérience unique que nous retiendrons en particulier est celle du tion scolaire classique et apprennent directement un métier. Pour donjogging matinal. À la fin de la messe, on a fait savoir qu’on cherchait ner une idée : 77 % des femmes au Togo sont analphabètes. Nous des gens pour démarrer un club de jogging. Cette idée n’a pas avons vite ressenti le besoin d’alphabétisation dans ces ateliers, et nous manqué de titiller notre côté sportif. Nous nous levions à 5 heures du avons eu l’idée de commencer nous-mêmes à donner des cours. C’est matin pour nous joindre aux joggers. Nous pourquoi nous avons visité différents ateliers partions de l’église, mais pour nous rendre dans le quartier de Tomdè. Il était très difficile de convaincre les patrons de la nécessité « Nous ne savions pas si notre bouche au point de départ, nous devions déjà marà oreille avait fonctionné et contre cher une demi-heure. À cette heure somme de ces cours. Un local de classe dans une toute assez inhumaine pour nous, nous faiécole a été mis à notre disposition. Chaque toutes attentes, nous avons réuni mercredi et vendredi, nous donnions deux dès le premier cours une cinquantaine sions le « tour de Kara » avec un groupe de cinquante à soixante personnes. Le prêtre heures de cours. Le premier cours a vraiment d’élèves, toutes des filles. » courait aussi avec nous. Le fait de courir été captivant pour nous. Nous ne savions pas était en soi une expérience très particulière. du tout si notre bouche à oreille avait fonc-

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« Nous sommes rentrées en Belgique la tête pleine de magnifiques souvenirs. Personne ne nous enlèvera ces expériences ! »

Non seulement parce qu’on courait dans un si grand groupe, mais surtout parce que pendant le jogging, on chantait, on frappait dans les mains et on faisait de la musique. De temps à autre, quelqu’un redonnait du courage en criant : « Vous êtes fatigués ? », ce à quoi tout le groupe répondait en s’époumonant : « JAMAIS ». Alors que tout le monde suait à grosses gouttes. Nous n’avons jamais compris comment il est possible, en courant, de parvenir encore à sortir de l’air de ses poumons pour souffler dans une trompette. La musique et le sentiment de groupe avaient un effet très motivant. Nous n’avions peutêtre pas d’iPod avec des leçons audio de jogging mais, aidées par les encouragements togolais, nous arrivions au bout des cinq kilomètres.

FÊTE D’ENTERREMENT !

UNE EXPÉRIENCE INOUBLIABLE Nous avons vécu six mois formidables. Après cette période, il était temps de prendre congé et de faire le point. Nous nous étions rapidement habituées au rythme et aux usages africains. Voir des serpents dans la douche, faire la lessive à la main, s’armer de beaucoup de patience, refuser des demandes en mariage, négocier un prix correct… nous sommes rentrées en Belgique la tête pleine de magnifiques souvenirs. Personne ne nous enlèvera cette expérience !

Céline WINNEN et Katrien DE WILDE

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Au cours de notre séjour au Togo, nous avons assisté à un enterrement, et ce fut une grande fête. Au Togo, il existe une très chouette

tradition selon laquelle lorsqu’une personne âgée décède (à partir de 60 ans pour une femme et de 70 ans pour un homme), on ne la pleure pas, mais on fait la fête. Cette fête commémorative s’appelle « Kamou » et a lieu au mois de février, même si la personne est décédée au cours des mois précédents. Nous sommes allées au village de Pya pour prendre part à la fête. Il y avait nourriture et boissons en abondance. Nous avons dansé dans une procession. Du talc saupoudré virevoltait tandis que l’on dansait intensément au son des tamtams. Et nous nous sommes jointes à eux, ce que tout le monde trouvait évidemment formidable.

Bénévolat dans le Sud Si l’envie vous démange de partir en Afrique, en Inde ou en Amérique du Sud pour une période d’au moins six mois, naviguez sur www.dmos-comide.org 13


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SAVED BY THE BELL 2010

APPEL AUX ÉCOLES En l’an 2000, les dirigeants du monde se sont engagés, dans le cadre des objectifs du millénaire, à garantir d’ici 2015 l’enseignement primaire pour tous les enfants. L’enseignement est le levier du développement. L’enseignement est indispensable à l’égalité des chances. Nous devons le leur rappeler, car le temps presse… Les élèves sont parfois soulagés d’entendre la cloche et de pouvoir rentrer chez eux, un peu avec le sentiment d'être « sauvés par le gong ». Mais à l’heure actuelle, plus de 100 millions d’enfants n’entendent pas la cloche de l’école sonner. Eux aussi aimeraient avoir la chance d’aller à l’école. Pour eux, l’expression « sauvé par le gong » prend une toute autre signification… C’est pourquoi Studio Globo, en collaboration avec Klasse et de nombreuses organisations Nord-Sud, dont DMOSCOMIDE, organise pour la quatrième fois l’action symbolique Saved by the bell, à l’occasion de la Journée internationale des enseignants.

« La cloche de l’école retentira le mardi 5 octobre à 15 heures pour mettre en lumière le droit à l’enseignement aux quatre coins du monde ». Cette année, l’action aura lieu le mardi 5 octobre. Ce jour-là, nous souhaitons attirer l’attention sur l’importance mondiale de l’enseignement et des enseignants en particulier. Faites donc sonner la cloche de votre école à 15h00 ce jour-là par solidarité avec tous les enfants qui, où qu’ils soient dans le monde, restent privés de leur droit à l’enseignement. Manifestez aussi votre solidarité avec les enseignants du monde entier qui, bien souvent, doivent donner cours dans des conditions difficiles. Nous nous adressons également à certains de nos partenaires dans le Sud afin qu’ils fassent de même au même moment. Nous ferons retentir les cloches des écoles Don Bosco en Afrique, en Inde, en Amérique latine et aux Caraïbes afin d’alimenter et de sentir encore davantage cette solidarité.

: rmations Plus d’info e d il eW Katrien D ucation d é e Servic 0.83 02/423.2 rg comide.o e@dmosd il w e .d n katrie ment: e ou directe ioglobo.b ell@stud b e h t y b e d ell.b save edbytheb www.sav

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Afin de concrétiser ce moment sonore en Flandre, Studio Globo vous donne quelques conseils. De toutes nouvelles suggestions de leçons sont également disponibles afin de préparer cette action en classe. Ces leçons, personnalisées en fonction de l’âge, pourront être téléchargées gratuitement sur www.savedbythebell.be. L’an dernier, quelque 160 écoles et 45.000 élèves ont participé. Nous souhaitons faire au moins aussi bien cette année. Serez-vous des nôtres le 5 octobre ? Faites-le nous savoir et ne manquez pas de vous inscrire à partir de début septembre sur www.savedbythebell.be et de regarder ce que vous pouvez faire pour le droit à l’enseignement dans le monde entier.


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LEMONDE.BE

Le 31 août 2009, la Cellule d’animation a clôturé la 17ème action de parrainage au profit des Sœurs de Don Bosco au Gabon en remerciant les nombreux sponsors. Au 30 juin 2009, l’on avait comptabilisé 23.780,47 euros, dont 11.328,73 euros ont déjà été transférés. Le dossier est également étudié par la Province de Flandre occidentale. La ville d’Oostende s’est engagée à verser 1700 euros. Entretemps, la marche parrainée vers le Mont Saint Michel s’est terminée. Nous vous relaterons cette marche dans le prochain numéro. À partir du 1er septembre 2010 commencera la nouvelle action de parrainage au profit des enfants victimes d’esclavage dans la briqueterie de Passor en Inde. Frits Vandecasteele entreprendra à nouveau une marche parrainée. La Cellule d’animation a reçu une lettre de remerciement du Mali (projet 2008) de la part des Sœurs. L’argent leur a permis d’agrandir la maternité. Fin octobre 2010, Frits et Miet se rendront sur place (à leurs frais).

WACHTNACHT POUR LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE

CAMPAGNE DE JEÛNE 2010-2011 FOCUS SUR LE BURUNDI Les nouveaux journaux de campagne seront prêts à partir de septembre 2010. Broederlijk Delen et DMOS-COMIDE uniront une nouvelle fois leurs efforts au cours de la prochaine année scolaire. Cette fois, elles se focaliseront sur le Burundi. La force des cultivateurs de café burundais et le désir des jeunes de se sortir de la pauvreté grâce à l’enseignement seront à nouveau mis en lumière. Broederlijk Delen attire l’attention sur le fonctionnement des groupes de cultivateurs indépendants : au Burundi, 60 % des gens vivent de l’aide de tiers. Aujourd’hui toutefois, de petits groupes de cultivateurs prennent la décision courageuse d’œuvrer ensemble à un avenir meilleur dans lequel cette aide deviendra superflue. Haguruka, levez-vous ! Tel est leur message. DMOS-COMIDE attire l’attention sur l’accueil pour les enfants de la rue au centre Don Bosco de Buterere, situé dans la capitale burundaise, et souligne combien l’enseignement peut être le moteur pour échapper à la pauvreté dans la région des cultivateurs de café: à Ngozi, une ville de province, et à Rukago, un petit village.

FA I R E R O U T E E N S E M B L E

Vous en avez assez d’attendre ? Vous pensez qu’il est temps de passer à l’action ? Alors venez à la Wachtnacht. Avec plus de 10.000 participants, nous envoyons au monde un signal qu’il ne pourra ignorer. Avec un message vidéo depuis la Sint-Pietersplein à Gent, nous proclamons que le temps de l’attente est terminé. Pour que les dirigeants du monde l’entendent jusqu’à New York. Pour plus d’informations : http://blog.wachtmee.be

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ACTION SPONSORISÉE

België - Belgique P.B. - P.P. Gent X 3/1751 Afgiftekantoor Gent X ISSN=1370-5814

Françoise Léonard / Katrien De Wilde et Yannick Guldentops / Léonard, Marc Van Laere, Omer Bossuyt, Jorge Peñaranda, Katrien De Wilde, Céline Winnen et Lut Van Daele / Jan De Broeck et Peter Goossens / Anderz, Evergem / Geers Offset, Oostakker / ‘Samen op Weg’ / quatrième trimestre 2010 /

Françoise

Don Bosco Nord-Sud

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Suivant les dispostions de la loi du 8 décembre 1992 concernant la protection de la vie privée, vos coordonnées sont insérées dans notre fichier d’adresses. Nous les utilisons uniquement pour la publication d’informations relatives à nos activités.Vous avez pleinement le droit de consulter notre fichier et d’y corriger vos coordonnées. TROISIÈME TRIMESTRE 2010

Revue trimestrielle, Editeur responsable:

Année 18, n° 3 Omer Bossuyt Bd Léopold II 195 B 1080 Bruxelles Tél.: (02) 427 47 20 fax (02) 425 90 31 E-mail: info@dmos-comide.org Internet: www.dmos-comide.org Compte bancaire: 435-8034101-59 IBAN : BE84 4358 0341 0159 BIC : KREDBEBB

Revue trimestrielle: Année 18, nr 3

Association pour une Ethique dans la Récolte de Fonds

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Pour tout ce que vous envisagez : KBC, votre meilleur allié. En tant que grand bancassureur de proximité, nous nous y engageons. Vous avez des projets, des souhaits ou des rêves. Venez nous en parler ! Nous examinerons, ensemble, comment les réaliser. Notre esprit analytique, notre professionnalisme et notre indépendance n’ont plus de secrets pour vous car nous sommes toujours à vos côtés, dans la vie, au travail. Le lien historique qui nous unit, KBC et vous, particuliers ou entrepreneurs, fait de KBC votre partenaire naturel pour tous les moments clés de votre vie ou de votre carrière. C’est pourquoi, en tant que grand groupe de bancassurance belge, nous l’affirmons haut et fort : KBC, votre meilleur allié. www.kbc.be

Votre meilleur allié Société du groupe KBC


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