Faire Route Ensemble 2011 n°3

Page 1

COMIDE_3-2011:Opmaak 1

17-08-2011

13:57

Pagina 1

België - Belgique P.B. - P.P. Gent X 3/1751 Afgiftekantoor Gent X ISSN=1370-5814

Don Bosco Nord-Sud

P 602489

FA I R E ROUTE ENSEMBLE 3

TROISIÈME TRIMESTRE 2011

Revue trimestrielle: Année 19, nr 3


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

17-08-2011

13:57

Pagina 2

QUAND VAIS-JE POUVOIR ALLER À L’ÉCOLE ? Dans ce numéro de Faire Route Ensemble : ORIENTATIONS 3 Enseignement Un rapport sur l’accueil et la formation de jeunes Q’eqchi à San Pedro Carchá, au Guatemala.

SUD 6 Philippines DMOS-COMIDE soutient de nombreux projets sans cofinancement. Un de ces projets concerne l’établissement scolaire de Tacloban dans les Philippines. Présentation.

8 Côte d’Ivoire Les projets salésiens et leurs habitants ont beaucoup souffert des violences pendant la guerre civile.

NORD

10 Vidès

Une introduction du travail volontariat de Vidès.

12 Saved by the Bell

Chers lecteurs, Le 16 juin, pour le 35ème anniversaire des émeutes de Soweto en Afrique du Sud, le monde salésien a célébré la « Journée de l’enfant africain ». C’était l’occasion de souligner l’engagement des salésiens et des sœurs de Don Bosco en faveur des jeunes nécessiteux, non seulement en Afrique mais dans le monde entier. Sassi est un jeune homme de 19 ans qui est seul à s’occuper de son petit frère Austin. Depuis le décès de leur mère, ils sont livrés à eux-mêmes. Ils survivent dans la rue, font de petits boulots à gauche à droite et gagnent surtout leur pain en mendiant. Récemment, ils ont commencé une nouvelle vie dans le centre d’accueil salésien à Ngangi près de Goma au Congo. Leur visage arbore aujourd’hui un sourire. Comme Sassi et Austin, il reste encore dans les grandes villes du Sud des millions de jeunes et d’enfants qui sont contraints de passer leur vie dans la rue. Des enfants qui ont été chassés de chez eux ou se sont enfuis et errent dans les rues. Des enfants sans avenir, et privés d’une enfance heureuse. Rien qu’en Afrique, plus de 100 millions d’enfants n’ont pas accès à l’enseignement. Ils se demandent : « Quand vais-je pouvoir aller à l’école ? ». DMOS-COMIDE travaille en collaboration avec de nombreuses autres ONG en faveur du droit à l’enseignement de ces jeunes. L’école est un moyen crucial pour le développement personnel et celui d’une communauté. Nos programmes en collaboration avec nos partenaires dans le Sud soutiennent et protègent les plus faibles. Nous veillons à ce que les portes des écoles soient grandes ouvertes aux défavorisés. Ainsi, nous leur donnons plus de chances d’avoir une jeunesse heureuse et les faisons devenir protagonistes de leur propre avenir.

Orateurs scolaires

13 Il s’agit de collaborateurs et bénévoles de DMOS-COMIDE qui vont dans les écoles pour parler de leur expérience et de ce qu’ils ont vécu dans le Sud. Une manière simple de rendre les “récits” sur le Sud plus vivants en classe.

A la question « Quand vais-je pouvoir aller à l’école ? », nous répondons : « Aujourd’hui même ! ».

Omer Bossuyt, sdb Président

14 Samedi 26 novembre 2011 Journée en famille

15 lemonde.be Le label FSC permet au consommateur final d’identifier les produits du bois et du papier, de façon à ce que celui-ci puisse avoir la garantie que ces produits proviennent bel et bien de forêts gérées durablement. Chaque produit est suivi par le FSC tout au long de la chaîne de transformation et de commercialisation, tant au niveau de la gestion forestière que de la chaîne commerciale. www.fsc.be 2


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

17-08-2011

13:57

Pagina 3

PARTOUT

ORIENTATIONS

L’ACCUEIL ET LA FORMATION DE JEUNES Q’EQCHI À SAN PEDRO CARCHÁ (ALTA VERAPAZ, GUATEMALA) Les premiers rayons de soleil de ce qui promet d’être une radieuse journée de décembre percent délicatement la couche de nuages, qui s’éclaircit. Dans la vallée qui s’étend devant moi, la brume se lève, lentement mais sûrement. Je me trouve le long d’une voie de communication, quelque part entre Cobán et San Pedro Carchá, dans le centre du Guatemala. La vue est impressionnante. A travers la brume, une mer ondoyante de verdure apparaît: les

Durant la période la plus violente et sanglante de la guerre civile (1978-1985), le gouvernement organisait délibérément des actions militaires contre les groupes de population indigène, qu’il soupçonnait de soutenir la guérilla de gauche. Ces actions ont donné lieu à des agressions massives et arbitraires contre les communautés indigènes, entre autres dans le département d’Alta Verapaz. L’idée erronée que la population indigène était une alliée naturelle de la

La Commission vérité et réconciliation a conclu que les autorités guatémaltèques, entre 1981 et 1983, s’étaient rendues coupables d’un génocide à l’encontre des populations indigènes.

FA I R E R O U T E E N S E M B L E

On peine à croire que cette région vallonnée, qui semble si douce et paisible, constituait jusqu’il y a peu le décor d’une série quasi interminable d’actes de violence contre la population locale. Il y a quinze ans à peine, la signature d’accords de paix a mis fin à la guerre civile au Guatemala, un conflit qui a perduré 36 ans. D’après les estimations, plus de 200.000 personnes ont perdu la vie durant cette période, dont une majorité d’indigènes.

3/2011

vastes plantations de café et de cardamome, nombreuses dans le département d’Alta Verapaz.

Inspiré par la philosophie de Don Bosco, DMOS-COMIDE lutte contre la pauvreté dans la Sud en proposant une formation et un enseignement aux jeunes défavorisés. 3


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

PARTOUT

17-08-2011

13:57

Pagina 4

ORIENTATIONS

Quinze ans après la signature des accords de paix, la moitié de la population indigène adulte est analphabète.

guérilla a contribué à une violation massive des droits de l’homme et a conduit à l’extermination de villages et de communautés.

LES ACCORDS DE PAIX

Les accords de paix, qui ont mis fin à la guerre civile, englobaient des accords relatifs à la reconnaissance de l’identité et des droits de la population autochtone du Guatemala et au développement socio-économique du pays. Ces accords stipulaient entre autres que le système d’enseignement devait être adapté à la diversité culturelle et linguistique du pays. Ainsi, les autorités se sont engagées à réaliser une réforme d’envergure de l’enseignement et à augmenter les dépenses publiques pour l’enseignement. L’amélioration de l’accès à l’enseignement, en particulier pour la population indigène des régions rurales, est devenue une priorité.

La Comisión para el Esclarecimiento Histórico, une Commission de vérité et réconciliation créée après la signature des accords de paix, afin d’organiser une enquête sur les innombrables violations des droits de l’homme pendant la guerre civile, a conclu que les autorités guatémaltèques, entre 1981 et 1983, s’étaient rendues Quinze ans après la signature des accords de paix, les trois quarts coupables d’un génocide à l’encontre des groupes de population de la population indigène du Guateindigènes. Les actions menées mala vivent dans la pauvreté et la contre celle-ci avaient pour “Malgré les bonnes intentions, l’accessibilité moitié de la population indigène but délibéré de les exterminer, des écoles aux jeunes autochtones est très limitée.” adulte est analphabète. Les enfants en totalité ou en partie, en indigènes vivant dans le Guatemala raison de leur identité collecrural vont en moyenne moins de tive. deux ans à l’école. Malgré les bonnes intentions, les progrès en matière d’élargissement de l’accès de la population autochtone à l’enseignement sont restés très limités. Toutefois, la situation n’est pas aussi critique partout.

4


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

17-08-2011

13:57

Pagina 5

PARTOUT

ORIENTATIONS

Sans les salésiens, ces jeunes ne pourraient vraisemblablement pas aller à l’école, comme c’est toujours le cas dans de nombreuses autres régions rurales du Guatemala. Ici, à San Pedro Carchá, un travail remarquable s’est développé ces 20 dernières années, qui fait la différence pour les jeunes indigènes.

Arnoud FESTJENS

FA I R E R O U T E E N S E M B L E

Jusqu’à ce jour, les salésiens reçoivent chaque année un soutien “Sans les salésiens, ces jeunes ne pourraient financier des autorités guatémalAu-dessus des collines vertes vraisemblablement pas aller à l’école.” tèques, même si ce soutien ne va ondoyantes qui s’étendent devant plus à l’enseignement élémenmoi, s’élèvent ça et là de minces taire. Les écoles primaires dans les communautés autochtones ont colonnes de fumée. Elles proviennent des cuisines ouvertes des été entretemps cédées à l’État, de sorte que les salésiens ont pu se huttes en bois, où des femmes autochtones sont occupées à cuire concentrer sur le développement du Centro Don Bosco. Ce centre des tortillas de maïs et à cuisiner des haricots noirs, le plat local par offre aux jeunes indigènes qui ont terminé l’école primaire une excellence. Les Q’eqchi constituent toujours l’un des groupes de combinaison d’enseignement général formel et de formations population les plus pauvres, les plus exclus et les plus marginalisés professionnelles informelles. Les jeunes alternent une semaine de du Guatemala. Ils vivent ici, dispersés parmi les plantations et dans cours avec une semaine d’apprentissage dans une ou plusieurs la forêt de nuages d’Alta Verapaz, isolés et dans la tranquillité la plus formations professionnelles: travail du bois, maçonnerie, menuiserie, totale, en tout cas c’est l’impression que l’on a en ce moment. soudure, électronique et informatique. Les internats permettent aux jeunes des communautés les plus isolées d’avoir accès à Je suis en route pour le Centro Don Bosco qui est soutenu par une formation professionnelle. Grâce au soutien du Ministère de DMOS-COMIDE depuis début 2011 et offre un enseignement aux l’éducation, le séjour en internat et les formations peuvent être enfants et aux jeunes indigènes défavorisés. Le centre a été créé en proposés gratuitement. 1982, lorsque la guerre civile faisait rage, et se compose de trois grands internats dans trois hameaux de San Pedro Carchá. L’année Un des internats du Centro Don Bosco se cache dans un repli de dernière ont séjourné dans ces internats pas moins de 1525 jeunes, l’extraordinaire paysage. Ici aussi, une colonne de fumée s’élève de âgés de 13 à 19 ans, tous issus de communautés Q’eqchi isolées. la cuisine. Tandis que 800 jeunes Q’eqchi affamés se dirigent bruyamment vers le réfectoire pour le petit-déjeuner, une des Au début, les salésiens à la mission de San Pedro Carchá se concencuisinières m’entraîne vers ce qu’elle nomme le cœur du centre. traient principalement sur le soutien de l’enseignement primaire. Ils Dans la cuisine, c’est le branlebas de combat entre les différents ont créé des écoles dans d’innombrables communautés indigènes, feux. « Calculez un peu », me propose la cuisinière, « le nombre de de sorte que les enfants Q’eqchi aient accès à l’enseignement élétortillas qui sont cuites ici chaque jour, avec une moyenne de quatre mentaire. Après la signature des accords de paix, les salésiens ont par élève par repas ». Je reçois moi aussi une assiette de haricots même obtenu le soutien du Ministère de l’Enseignement, qui a préféré noirs, accompagnés de crème aigre et de quatre tortillas. Un repas conclure un partenariat plutôt que de fonder lui-même des écoles copieux pour entamer la journée, parmi les jeunes indigènes d’Alta primaires. Verapaz, et l’occasion d’écouter ce qu’ils ont à raconter.

3/2011

Q’EQCHI

Le Centro Don Bosco offre aux jeunes indigènes une combinaison d’enseignement général formel et de formations professionnelles informelles.

DMOS-COMIDE est l’ONG de Don Bosco. Nous donnons aux jeunes défavorisés les moyens de leur propre développement et celui de leur entourage en leur offrant une formation et un enseignement professionnel. 5


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

SUD

17-08-2011

13:57

Pagina 6

PHILIPPINES

L’ARCHIPEL DE LA JEUNESSE En plus des projets de toutes sortes en cofinancement, DMOS-COMIDE a également des projets qui sont subventionnés principalement par des dons privés. Ces dons sont surtout consacrés à des réalisation plus modestes qui nécessitent une approche plus flexible. La plupart des realizations sont concentrés sur le développement durable, comme les activités d’apprentissage ou l’accueil d’enfants de la rue, les formations au sens large ou les systèmes d’adoption à distance. En 2010, DMOS-COMIDE a soutenu 194 initiatives dans 37 pays, répartis en Amérique latine, en Afrique et en Asie.

L’ENSEIGNEMENT AUX PHILIPPINES En Asie, hors cofinancement, DMOS-COMIDE soutient des projets au Liban, au Bangladesh, en Inde, au Népal, au Pakistan, au Cambodge, au Vietnam, dans le Timor oriental et aux Philippines. Ce dernier État, une république d’Asie du sud-est qui compte 7 000 îles, connaît un fort contraste entre pauvres et riches. Une petite élite est riche tandis que l’immense majorité de la population vit en-dessous du minimum de moyens d’existence. L’enseignement aux Philippines est obligatoire et gratuit pour les enfants de sept à douze ans. Les enfants commencent l’enseignement primaire à sept ans, et le poursuivent jusqu’à douze ans. Ensuite, il y a une formation secondaire de quatre ans. En moyenne, les enfants vont à l’école pendant environ douze ans. Les chiffres de 2000 indiquent que 92,6 % de la population sait lire et écrire. Cela semble positif, mais le pourcentage du Produit intérieur brut que le gouvernement philippin consacre à l’enseignement est relativement faible. En 2005, il n’était que de 2,5 %. La qualité de l’enseignement aux Philippines est donc un défi, comme la population et les enseignants locaux le savent. Le succès et la nécessité du projet sont devenus encore plus évidents au fur et à mesure qu’arrivaient de plus en plus de nouvelles demandes de classes pour des enfants plus âgés.

6

L’enseignement aux Philippines est obligatoire et gratuit pour les enfants de sept à douze ans.

CENTRE ÉDUCATIF À TACLOBAN Un de ces projets est la Saint Therese Educational Foundation à Tacloban. Il s’agit d’une école privée catholique comportant un enseignement maternel, primaire et secondaire.

“Après avoir créé une école maternelle et une école primaire, ils ne se sont pas reposés sur leurs lauriers. L’équipe est occupée de planifier l’amélioration de l’infrastructure et l’élargissement des possibilités d’études. .” Le projet a vu le jour avec un groupe de collaborateurs qui, pour toutes sortes de raisons, s’étaient retirés du Saint Therese Child Development Center en 2001. Ils ont alors fondé le centre éducatif à Tacloban pour les enfants et les jeunes moins favorisés.


13:57

Pagina 7

SUD

Avec le soutien de la famille belge Ypersele de Strihou, qui soutenait le Saint Therese Child Development Center depuis de nombreuses années, une nouvelle école maternelle s’est développée. Le succès et la nécessité du projet sont devenus encore plus évidents au fur et à mesure qu’arrivaient de plus en plus de nouvelles demandes de classes pour des enfants plus âgés. Un an plus tard, ils ont cherché assidûment un lieu approprié pour la nouvelle école, pour qu’un enseignement primaire puisse également être proposé.

“DMOS-COMIDE s’engage continuellement pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans le Sud.” Après avoir créé une école maternelle et une école primaire, ils ne se sont pas reposés sur leurs lauriers. L’équipe qui est derrière le projet Saint Therese Educational Foundation est occupée de planifier l’amélioration de l’infrastructure et l’élargissement des possibilités d’études. Elle surveille également de près la qualité de l’enseignement. Elle travaille au développement d’un institut qui apprend aux jeunes des valeurs positives et qui les aide à améliorer leur avenir grâce à une solide formation.

Yannick GULDENTOPS

PHILIPPINES

LEGS EN DUO Il existe de nombreuses manières de soutenir les activités de DMOS-COMIDE. Depuis quelques années, vous pouvez régler votre héritage en optant pour un legs en duo. L’avantage de cette formule est que vos héritiers ne paient aucun droit de succession. De plus, vous soutenez les projets de développement de DMOS-COMIDE dans plus de 40 pays. Si vous rédigez un testament par lequel vous faites un legs à une ou plusieurs personnes et un second legs à une asbl telle que DMOS-COMIDE, DMOS-COMIDE paiera tous les droits de succession. Y compris ceux des enfants, de la famille ou des amis du premier legs. La différence est la suivante: alors qu’une personne privée paie parfois jusqu’à 65 % de droits de succession, une asbl comme DMOS-COMIDE ne paie pour son legs que 7 % en Wallonie (12,5 % Bruxelles). De cette manière, votre héritier conserve un montant net supérieur par rapport à un testament ordinaire, et vous soutenez simultanément DMOS-COMIDE.

VOICI UN EXEMPLE. M. Verbist souhaite léguer € 150 000 à sa nièce, Evelyne. 1ère possibilité : la totalité de l’héritage est pour Evelyn. M. Verbist verse la totalité de son héritage de € 150 000 à Evelyne. Sur ce montant, elle paie 42,5 % de droits de succession. Autrement dit, Evelyne conserve 86 250 euros nets. 2ème possibilité : un legs en duo, avec € 100 000 pour Evelyne et € 50 000 pour DMOS-COMIDE. DMOS-COMIDE reçoit € 50 000, mais paie les droits de succession sur l’ensemble de l’héritage. En région bruxelloise : 37,5 % sur les € 100 000 = € 37 500 et 12,75 % sur les € 50 000 = € 6 375. En Flandre : 37,5 % sur les € 100 000 = € 37 500 et 8,8 % sur les € 50 000 = € 4 400. En Wallonie : 37,5 % sur les € 100 000 = € 37 500 et 7 % sur les €50 000 = € 3 500.

DMOS-COMIDE soutient des projets différents en Asie.

3/2011

17-08-2011

FA I R E R O U T E E N S E M B L E

COMIDE_3-2011:Opmaak 1

Evelyne ne paie aucun droit de succession et reçoit donc 100 000 euros nets. Avec un legs en duo, Evelyne reçoit la totalité des € 100 000, soit une économie de € 13 750. DMOS-COMIDE conserve en net € 6125 à Bruxelles, € 8100 en Flandre ou € 9000 en Wallonie, ce qui lui permet de financer des projets dans le Sud. Vous trouverez plus d’informations sur notre site web : www.dmos-comide.org ou prenez contact avec votre notaire pour élaborer une formule sur mesure.

Les “legs en duo” sont une question complexe et sensible. DMOS-COMIDE voudrait partager avec vous les différentes options. Si vous souhaitez plus d’informations, vous pouvez toujours téléphoner au 02 427 47 20. 7


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

SUD

17-08-2011

13:57

Pagina 8

CÔTE D’IVOIRE

LE CHOIX DE RESTER Ces derniers mois, la situation conflictuelle en Côte d’Ivoire a été largement relayée dans nos journaux. L’ancien président Laurent Gbagbo a refusé fin 2010 de renoncer à sa présidence, alors que son rival Alassane Ouattara avait remporté les élections. La situation a débouché ces derniers mois sur un conflit armé qui s’est terminé lorsque Gbagbo a été capturé par les troupes de Ouattara. Nos partenaires salésiens ont été eux aussi confrontés à la violence et ont dû faire des choix difficiles.

Le conflit en Côte d’Ivoire est un enchevêtrement complexe de parties impliquées, de causes et d’intérêts. La mauvaise gestion financière, la corruption et les relations tendues entre ethnies et groupes d’intérêts ont mené en 2002 à une guerre civile. Cette année-là, les rebelles ont commis un coup d’état manqué contre le gouvernement. D’après eux, celui-ci était trop dominé par le sud chrétien du pays, et la population islamique prépondérante au Nord islamique s’en trouvait systématiquement lésée. De plus, les rebelles soupçonnaient que les élections avaient été largement truquées, de manière à placer Gbagbo (surtout soutenu au sud) sur le siège présidentiel au détriment de Ouattara, le candidat soutenu par le nord. Au cours de la décennie écoulée, le nord a été sous le contrôle de trois mouvements rebelles, tandis que le sud était dirigé par le gouvernement.

Une autre cause de la confusion en Côte d’Ivoire était le malaise économique qui entraînait aussi des tensions envers les “immigrants”. Ceux-ci avaient afflué des pays voisins, y compris sur invitation des autorités de l’époque, pendant la période de croissance économique des années 60 et 70. La récession économique à partir de 1980 a rendu

“Les salésiens présents se retrouvaient confrontés à un choix terrible : partir et abandonner « leurs » jeunes, ou rester, au péril de leur propre vie. ” leur présence de plus en plus problématique. “L’Ivoirité”, le fait d’être Ivoirien, déterminait de plus en plus la place d’une personne dans la société. Le racisme et la frustration augmentaient à vue d’œil. En outre, la Côte d’Ivoire est une mosaïque ethnique. Plus de soixante peuples différents y cohabitent. Souvent, cela fonctionne à merveille, mais parfois pas du tout.

s des salésiens. urnent encore sur les terrain Environ 3 200 réfugiés séjo

8


13:57

Pagina 9

SUD

FLUX DE RÉFUGIÉS Tous ces facteurs expliquent le caractère agité, souvent violent, de la dernière décennie. Difficile de vivre et de travailler dans cette situation, y compris pour nos partenaires. Tant les sœurs que les pères salésiens ont plusieurs projets à Abidjan et Duékoué. Tous ont connu des moments d’angoisse pendant les combats de ces derniers mois. Notamment à Duékoué où des combats violents se sont déroulés. Les pères comme les sœurs se sont trouvés confrontés à un choix terrible: partir et abandonner “leurs” jeunes, ou rester, tout en sachant qu’ils pouvaient eux-mêmes perdre la vie au cours des émeutes? Ils ont décidé de rester et de se consacrer aux autres. Les pères à Duékoué ne savaient pas encore vraiment à quoi ils s’engageaient. Dès le mois de février, les premiers réfugiés sont arrivés au comptegouttes sur le terrain de la mission des pères. Petit à petit, le flux de réfugiés s’est amplifié. Les pères Cyprien et Vicente ont essayé d’offrir le meilleur accueil possible à ces personnes. Mais leur nombre est bientôt devenu trop important. Les avis divergent quant au nombre exact de réfugiés. Certaines sources internationales parlent de 30 000 réfugiés sur le terrain de la mission. Les pères eux-mêmes supposent qu’il devait y avoir en mars quelque 20 000 réfugiés. Ainsi, les terrains des pères salésiens ont été transformés en asile pour réfugiés. Mais la mission n’était évidemment pas prévue pour accueillir une telle foule, et les réfugiés y vivaient dans des conditions lamentables. Pendant trois jours, il n’y a eu ni électricité ni eau courante. La plupart des réfugiés étaient obligés de passer la nuit dehors. Le début de la saison des pluies a rendu la vie encore plus difficile. Plusieurs personnes mouraient chaque jour. Il n’y avait pas de médicaments. Les pères faisaient ce qu’ils pouvaient, mais étaient au bord du désespoir, surtout lorsqu’ils devaient se mettre à l’abri pendant les combats violents. Ils travaillaient jour et nuit, essayant d’organiser le camp.

REPRENDRE LE COURS DES CHOSES Les récits des réfugiés étaient effarants. L’on pense qu’un millier de personnes ont été massacrées à Duékoué au cours du mois de mars, principalement pour des raisons ethniques. Les milices armées exigeaient les papiers d’identité : ceux qui n’avaient pas le nom qu’il

CÔTE D’IVOIRE

fallait (et appartenaient donc au mauvais groupe de population) étaient tués. Dans les villages environnants, les gens étaient assassinés et leurs corps étaient jetés dans des puits. Dans leur fuite, les familles se retrouvaient dispersées. Les gens se demandaient affolés ce qui était arrivé à leurs enfants, leurs parents, leurs frères et sœurs, dans quelle mesure leur maison avait été pillée et s’ils avaient même encore une maison. Les salésiens ont accueilli autant de personnes que possible. Ils ne faisaient aucune distinction selon la provenance ou la religion: quiconque cherchait un abri sûr était le bienvenu. Le mois dernier, la vie à Duékoué est redevenue un peu plus calme. Allasane Ouattara a été institué nouveau président. De nombreux réfugiés sont retournés chez eux. Mais environ 3 200 réfugiés séjournent toujours sur les terrains des salésiens. Ils ne peuvent pas rentrer chez eux parce que leur maison a été détruite. Souvent, ils n’osent pas non plus retourner dans leur village ou leur quartier, car ils ont vu trop d’horreurs et ont trop souffert. Les salésiens essaient à présent de leur trouver un nouveau terrain avec davantage d’équipements. Inlassablement, les pères et sœurs s’emploient à faire en sorte que la vie redevienne normale à Duékoué. Ils font preuve de beaucoup d’énergie : ils ont par exemple rouvert leurs écoles. Les bancs scolaires ne sont toutefois pas encore tous occupés. Un certain nombre de jeunes se sont enfuis et sont toujours portés disparus. Mais l’année scolaire a été prolongée de deux mois pour que les jeunes puissent terminer leur année et ne pas perdre toute une année d’études à cause du conflit. Partout les gens n’aspirent plus qu’à une chose: la paix. Les gens sont fatigués de la guerre. Ils veulent essayer de se réconcilier. Ils veulent le calme pour pleurer leurs morts, et rêver d’un avenir meilleur. Les pères et sœurs salésiens sont restés sur place à Duékoué. Ils n’ont pas laissé tomber la population ni leurs voisins. Ils ont parfois eu peur. Ils se demandaient parfois comment ils allaient pouvoir héberger autant de réfugiés. Ils n’ont pas toujours pu empêcher le décès de personnes épuisés ou malades. Mais ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Ils sont restés fidèles à leur vocation salésienne : rester près des gens, même au péril de leur propre vie.

3/2011

17-08-2011

FA I R E R O U T E E N S E M B L E

COMIDE_3-2011:Opmaak 1

Eric JORIS

r leur année et ne pas perdre les jeunes puissent termine que r pou is mo x deu de gée L’année scolaire a été prolon

à cause de conflit. toute une année d’études

DMOS-COMIDE veut donner aux jeunes défavorisés les moyens de développer leur potentiel sous-exploité et d’aiguiser leurs aptitudes sociales. 9


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

NORD

17-08-2011

13:57

Pagina 10

PROJET SCHOOL-FOR-SCHOOL

VOLONTARIAT VIDÈS : « ON PEUT SE CHANGER SOI, ET C’EST ÇA QUI CHANGE LE MONDE ! » Anna, volontaire au Mexique, avait dit à son retour: “On ne change pas le monde en tant que volontaire, mais on peut se changer soi, et c’est ça qui change le monde.” De génération en génération de volontaires Vidès, cette phrase marque, et se vérifie ! Bénédicte : “J’ai vécu au Congo une expérience qui m’aura marquée à vie, elle m’aidera certainement dans mes choix futurs”. Denis : “Le plus grand cadeau que j’ai reçu au Gabon, c’est de me rendre compte de la chance immense qu’on a en Belgique de pouvoir faire des études!”. Sophie : “Je n’arrive pas à la fin de mon volontariat Vidès en Argentine, je le commence, car j’ai compris qu’être volontaire, c’est pour la vie!”

MAIS QU’EST-CE QUE LE « VIDÈS » ? C'est le nom de l'association internationale de volontariat des sœurs salésiennes de Don Bosco. “Vidès” est un signe italien qui se traduit par "Volontariat International Femmes Education Développement." Le Vidès est né en Italie en 1987: des anciennes élèves de salésiennes rêvaient de passer un temps dans un pays du sud et ont interpellé “leurs sœurs”: « Ne pouvons-nous pas rendre service dans une de vos communautés en Afrique, en Amérique ou en Asie ? » La demande a été prise en considération et, depuis 24 ans, différentes maisons de salésiennes de par le monde ouvrent leurs portes à des volontaires entre 18 et 35 ans, pour un service éducatif au milieu des jeunes. Association internationale (ONG) avec un statut de consultation auprès des Nations Unies (ECOSOC - Conseil Economique et Social- et DPI - Département des Informations des ONG), le Vidès est présent en 38 pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique grâce à 138 groupes et 4425 volontaires. Son siège social est établi à Ganshoren. Le but du Vidès est de former, dans le style salésien, des citoyens responsables et acteurs dans la promotion et la défense des droits de l’homme et dans la construction d’une culture de la solidarité, de la justice et de la paix. En mots plus simples, Vidès veut permettre à des jeunes de vivre “ici et ailleurs” une expérience de volontariat éducatif, fait de gratuité, de solidarité au service des plus petits, dans l’esprit de Don Bosco.

10

Le but du Vidès est de former, dans le style salésien, des citoyen responsables.

QUELLES MISSIONS CONCRÈTES ? Vinciane et Catherine sont parties comme infirmières au Brésil. Bénédicte et Nathalia ont enseigné, l’une au Kenya, l’autre au Congo. Claire et Sophie ont travaillé comme éducatrices, l’une au Mexique, l’autre en Argentine. Tiago et Elisabeth ont animé des temps de loisirs (musique, sports) … François en Bolivie, Noélie au Cambodge, Marie-Sophie en Angola: tous se sont insérés dans le projet d’une communauté de salésiennes et ont donc travaillé au service d’enfants et de jeunes souvent en difficultés, mais ils ont reçu des missions différentes en fonction des besoins du lieu qui les accueillait et de leurs désirs.

“La forme précise que prendra la relation est accessoire. L’essentiel est qu’une relation intéressante, passionnante et agréable pour les deux écoles grandisse.”

S’ils ont la maturité nécessaire, dès 18 ans, ils peuvent vivre une belle expérience et apporter un vrai “plus” à la mission locale. Réveiller des enfants le matin, les accompagner à l’école, les aider à faire leurs devoirs, jouer avec eux … Ces gestes sont simples, mais ont une in-


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

17-08-2011

13:57

Pagina 11

NORD

PROJET SCHOOL-FOR-SCHOOL

“Le projet aide les écoles à regrouper toutes les activités liées à des thèmes nord-sud sous un même chapeau. School-for-school construit à partir des expériences déjà présentes dans les écoles. ” cidence souvent énorme: “Quoi? Tu fais tout ça gratuitement?, s’exclament souvent les enfants, qu’ils soient indiens ou béninois. Tu es venu jusqu’ici pour nous ?!”

AVANT, PENDANT ET APRÈS L’EXPÉRIENCE

En effet, les jeunes ne rentrent pas indemnes et ont besoin d’être écoutés.

nues au premier bénédicité, on n’était pas choqués si une sœur semblait trop ferme: on avait expérimenté que les exigences sont indispensables si on veut éduquer etc.” Pendant et après leur volontariat, les volontaires ont l’occasion de parler, de relire les événements …

En effet, les jeunes ne rentrent pas indemnes et ont besoin d’être écoutés. Le choc de la misère est toujours là. Celui de la différence aussi. “Les gens sont archi pauvres, raconte Géraldine, 18 ans, rentrée du Chiapas. Ils n’ont pas de rêves qui leur permettraient d’avancer et d’essayer de changer les choses. En plus, le problème des “borracho” est partout! C’est comme ça qu’on appelle les ivrognes … Mais surtout, ces gens ont l’habitude que la Providence leur apporte tout. Ils ne vont donc pas travailler. Une sœur de Tuxtla a dit que ‘le gouvernement met du pain dans la bouche des indigènes pour éviter qu’ils crient et se révoltent.” Ce tableau est assez noir mais c’est pour ça que l’espoir est dans l’école, pour qu’ils changent petit à petit cette mentalité … ». Sans aucun doute, le volontariat est pour chaque volontaire un chemin de croissance et de maturation au niveau humain, au niveau de la solidarité et de la coopération au développement, mais aussi de la foi. Certains, au contact d’une Eglise joyeuse et vivante, ont redécouvert leur foi et demandé, à leur retour, de se préparer à la confirmation …

3/2011

UNE GRANDE OUVERTURE

FA I R E R O U T E E N S E M B L E

Les destinataires du volontariat grandissent en dignité. Les volontaires aussi ! Dans l’esprit du Vidès, leur croissance personnelle est aussi importante que celle des jeunes qui leur sont confiés. Pour cela, les volontaires sont accompagnés avant, pendant et après leur volontariat. Avant, une formation de dix semaines à l’internat Don Bosco de Ganshoren est demandée. Elle allie théorie, expériences concrètes auprès d’enfants et de jeunes, découverte de la vie en communauté, relecture du vécu et accompagnement personnel avec une sœur salésienne. Quand un jeune vient se présenter pour partir avec Vidès, on lui présente la nécessité de ce stage. Souvent, il rêve de partir vers le sud tout de suite et ébauche une petite grimace! Mais un an plus tard, tous sans exception remercient chaudement les sœurs pour cette expérience: “Ces dix semaines nous ont super bien préparés au volontariat! On ne tombait pas des

MAIS ENCORE ...

Vidès veut permettre à des jeunes de vivre “ici et ailleurs” une expérience de volontariat éducatif, fait de gratuité, de solidarité au service des plus petits, dans l’esprit de Don Bosco.

Le Vidès, c’est l’envoi de volontaires à l’étranger pour un mois ou un an, mais aussi du volontariat “près de chez soi”, des camps de formation, des séminaires, des congrès internationaux. Le Vidès international s’occupe aussi d’adoptions à distance, de projets et microprojets de développement. Une grande créativité est laissée aux différents groupes, Ainsi le Vidès Vlaanderen est différent du Vidès Belgique Sud qui, lui, est différent du Vidès France … Mais un même esprit unit tous ces volontaires, comme en témoigne une jeune: “J’ai participé à Lyon aux “20 ans du Vidès France” avec une petite délégation belge. Quel dynamisme chez tous ces jeunes engagés, ces sœurs, ces coopérateurs! Ce WE m’a vraiment fait sentir la force du mouvement salésien et du Vidès auquel j’appartiens fièrement maintenant!”

Bénédicte PITTI, salésienne

DMOS-COMIDE soutient les écoles dans leur projet de préparer les élèves à être des citoyens du monde responsables, conscients de notre impact dans le Sud. 11


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

NORD

17-08-2011

13:57

Pagina 12

SAVED BY THE BELL

SAVED BY THE BELL Il y a onze ans, les dirigeants du monde se sont engagés, dans le cadre des objectifs du millénaire, à garantir d’ici 2015 l’enseignement primaire pour tous les enfants. En effet, l’enseignement est un levier du développement et est indispensable à l’égalité des chances. Plus de 100 millions d’enfants ne peuvent toujours pas aller à l’école et n’entendent donc pas la cloche de l’école sonner. Pour eux, l’expression “sauvé par le gong” n’a pas encore de signification concrète. C’est pourquoi Studio Globo, en collaboration avec Klasse et de nombreuses organisations Nord-Sud, dont DMOS-COMIDE, organise pour la cinquième fois l’action symbolique Saved by the Bell, à l’occasion de la Journée internationale des enseignants.

“DMOS-COMIDE demande aux écoles Don Bosco dans le Nord et dans le Sud de faire sonner leur cloche le mercredi 5 octobre à 11h55 pour tous les enfants qui ne peuvent pas aller à l’école.”

Le mercredi 5 octobre, nous souhaitons attirer l’attention sur l’importance de l’enseignement et des enseignants en particulier. Faites donc sonner la cloche de votre école à 11h55 ce jour-là par solidarité avec tous les enfants du monde qui restent privés d’enseignement.

12

DMOS-COMIDE demande aux écoles Don Bosco dans le Nord et dans le Sud de faire la même chose au même moment. L’an dernier, nous avons ainsi fait sonner les cloches d’écoles au Congo, en Ouganda, au Bénin, au Togo, en République dominicaine et au Pérou. Afin de concrétiser ce moment en Flandre, Studio Globo vous donne quelques conseils. De toutes nouvelles suggestions de leçons sont également disponibles afin de préparer en classe cette action symbolique. Ces leçons, personnalisées en fonction de l’âge, pourront être téléchargées gratuitement à partir de septembre sur www.savedbythebell.be. Plus d’informations : Katrien De Wilde Service éducation 02/427 47 20 katrien.dewilde@dmos-comide.org


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

17-08-2011

13:57

Pagina 13

NORD

ORATEURS SCOLAIRE

INVITEZ UN ORATEUR SCOLAIRE

Laissez l’orateur scolaire vous emmener avec vos élèves dans le Sud, tandis qu’il vous racontera avec passion les événements dans le pays.

De nombreuses écoles travaillent sur des thèmes nord-sud et souhaitent trouver une manière agréable de réduire la distance entre le Sud et les élèves. DMOS-COMIDE comprend que ce n’est pas toujours facile, c’est pourquoi ses collaborateurs offrent volontiers leur aide et leur

Par expérience, nous pouvons affirmer que les orateurs scolaires sont un concept très apprécié et qu’ils trouvent un écho parmi les élèves et les enseignants.

FA I R E R O U T E E N S E M B L E

Un orateur scolaire peut également être invité à l'occasion de la Ces orateurs scolaires sont des collaborateurs et bénévoles de campagne de jeune de Broederlijk Delen en collaboration avec DMOS-COMIDE qui viennent dans les écoles pour parler de leur DMOS-COMIDE, qui en 2012 se concentre sur l’Amérique latine. expérience et de ce qu’ils ont vécu dans le Sud. De cette manière, les A l’occasion du chantier de bénévoles élèves sont sensibilisés aux problèmes nord-sud mondi build, vous pouvez aussi inviter des paret leur regard sur le monde est élargi. Une “Par expérience, nous pouvons ticipants à venir parler de la vie quotidienne en expérience de bénévole en Inde, la visite d’un affirmer que les orateurs scolaires Haïti, du projet, de la manière dont ils projet au Guatemala ou un voyage d’immersion ont vécu leur séjour là-bas. Ce récit sera au Burundi: les possibilités sont nombreuses. En sont un concept très apprécié et évidemment agrémenté de photos et de petits effet, DMOS-COMIDE soutient depuis plus de qu’ils trouvent un écho parmi les films. 40 ans des programmes et des projets dans une élèves et les enseignants. ” quarantaine de pays d’Afrique, d’Amérique Par expérience, nous pouvons affirmer que les latine et d’Asie. orateurs scolaires sont un concept très apprécié et qu’ils trouvent un écho parmi les élèves et les enseignants. Leur séjour dans le Sud leur Laissez l’orateur scolaire vous emmener avec vos élèves dans le Sud, permet de répondre à des questions concrètes telles que: “Comment tandis qu’il vous racontera avec passion les événements dans le pays, lavent-ils leurs dents là-bas?”. En même temps, il s’agit d’un concept dans le cadre des activités de DMOS-COMIDE. Suivant la taille des simple qui peut être intégré assez facilement dans les cours. La session groupes et les souhaits de l’école, l’explication peut se faire de manière de l’orateur scolaire peut éventuellement aussi être préparée en classe. interactive.

3/2011

soutien, notamment par le biais des orateurs scolaires.

Si vous souhaitez plus d’informations ou discuter de vos idées, veuillez prendre contact avec le service éducation via katrien.dewilde@dmos-comide.org ou au 02/423.20.83.

Yannick GULDENTOPS

Bénévolat dans le Sud Si l’envie vous démange de partir en Afrique, en Inde ou en Amérique du Sud pour une périod d’au moins six mois , naviguez sur www.dmos-comide.org. 13


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

NORD

17-08-2011

13:57

Pagina 14

JOURNÉE EN FAMILLE

JOURNÉE EN FAMILLE SAMEDI 26 NOVEMBRE 2011 Tous les sympathisants et collaborateurs de VIA Don Bosco sont chaleureusement invités à notre journée en famille, organisée le samedi 26 novembre 2011 à partir de 14 heures, à l’occasion de notre changement de nom. Durant cette journée, vous pourrez voir de près notre manière de fonctionner et découvrir dans un sympathique marché du monde sympathique tous les projets soutenus par VIA Don Bosco. En outre, divers ateliers de percussions et quelques représentations musicales entraîneront jeunes et moins jeunes dans un voyage musical autour du monde. Au bar, vous pourrez faire connaissance autour d’un verre avec les collaborateurs et les nombreux sympathisants de VIA Don Bosco. L’aprèsmidi sera clôturé aux alentours de 17 heures par un événement interactif. Vous êtes tous les bienvenus à partir de 14h à Don Bosco WoluweSaint-Lambert, Chaussée de Stockel 270, 1200 Woluwe Saint-Lambert. Des emplacements de parking seront disponibles en nombre suffisant. L’école est facilement accessible par le métro 1 Stockel et les bus 28 et 36 (terminus).

IN MEMORIAM

JEAN-PIERRE HOORELBEKE SDB

Jean-Pierre Hoorelbeke est décédé le 19 juillet 2011 à l’ hôpital universitaire U.Z. Gasthuisberg à Leuven. ‘Jempi’ (tel était son surnom) était salésien, procureur des missions et secrétaire du Conseil d’administration de l’asbl DMOS-COMIDE. Le départ prématuré de ce procureur des missions encore si jeune et enthousiaste laissera un grand vide au sein de la province salésienne flamande et de l’administration de DMOS-COMIDE. Jempi est né à Poperinge le 24 novembre 1954. Après une formation technique à l’Institut Don Bosco de Woluwé St-Pierre, il est entré dans le noviciat en 1977. Pendant sa formation salésienne, Jempi s’intéressait déjà en particulier aux humbles, aux faibles et aux jeunes écorchés par la vie. Après son ordination, il est donc parti au Brésil. Plus tard, lorsqu’il était pas-

14

teur à Eksel, il a été l’animateur remarquable du groupe de travail paroissial pour les missions. En 2005, en tant que procureur des missions, il s’est occupé des missionnaires salésiens de la province. Il a rempli cette tâche avec beaucoup de sollicitude et d’amour. Accueillir ou raccompagner les missionnaires à l’aéroport, mettre en ordre les visas et autres documents, accompagner les missionnaires malades à l’hôpital, visiter les missions, toutes ces activités figuraient dans son agenda chargé. Il préparait également avec beaucoup de soin les réunions du groupe de travail ‘Don Bosco Nord-Sud’, responsable des petits projets. En février 2010, il a été touché par le cancer. La maladie fut un long et pénible processus pour Jempi, qui balançait entre espoir et désespoir, entre confiance et

découragement. Il a affronté sa souffrance avec courage dans cette lutte inégale. DMOS-COMIDE remercie de tout cœur Jean-Pierre pour sa précieuse contribution durant les six années où il a siégé au conseil d’administration. Qu’il repose en paix.


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

17-08-2011

13:57

Pagina 15

LEMONDE.BE

CELLULE D’ANIMATION Les manuels et le matériel pédagogique sont indispensables pour pouvoir offrir un enseignement de qualité. Mais de nombreuses écoles connaissent une forte pénurie de ces outils de base – entre autres parce que la production locale de matériel didactique est souvent insuffisante, et que le matériel importé est souvent trop cher.

JOURNÉE INTERNATIONALE

La Cellule d’animation de la Ville d’Oostende souhaite fournir à une école primaire Don Bosco de Galabadja, un quartier pauvre de Bangui (République centrafricaine), des manuels de mathématiques, de sciences, de langues et des livres de lecture ... car chez eux, les enfants de Galabadja n’ont rien à lire. La contribution que peuvent apporter les parents (cinq euros/an) ne suffit pas pour renouveler régulièrement les livres scolaires nécessaires.

DES ENSEIGNANTS & SAVED BY THE BELL

EDUCATION À LA CITOYENNETÉ MONDIALE

Séance d’information sur une série de formations (sept samedis à partir du 15/10) organisée dans le cadre de la Ludothèque (Liège) et en partenariat avec Entraide et Fraternité, Annoncer la couleur, Iteco et CNCD-11.11.11. Objectifs de la série de formations : enrichir sa réflexion et se former aux enjeux des rapports Nord-Sud ; acquérir des connaissances, des techniques et des outils d’animation sur des thématiques spécifiques ; découvrir un vaste réseau d’associations actives dans la solidarité internationale à Liège; améliorer ses compétences et ses pratiques pédagogiques. Pour en savoir plus: http://www.agenda-solidaire.be/spip.php?article1992

3/2011

SÉANCE D’INFORMATION

FORMATION DÉVELOPPEMENT ET RELATIONS INTERCULTURELLES

A travers des jeux, des mises en situations, des débats et témoignages, cette formation propose un cadre théorique et des pistes de réflexion pour aborder les relations Nord-Sud, la question du développement et l’interculturalité. Elle prépare aussi les participants à gérer des conflits pouvant survenir dans des groupes multiculturels. Pour en savoir plus: http://www.scibelgium.be/spip.php?rubrique25

FA I R E R O U T E E N S E M B L E

La Cellule d’Animation s’est engagée à récolter 10 000 euros pour soutenir l’école dans l’achat de manuels et de livres de lecture. Les virements peuvent être effectués sur le numéro de compte BE84 4358 0341 0159, KREDBEBB de DMOS-COMIDE, Boulevard Léopold II 195, 1080 BRUXELLES – avec en communication Frits –RCA

Il y a presque 20 ans, la date du 5 octobre a été proclamée World Teachers’ Day par l’UNESCO, soit la Journée internationale des enseignants. Avec l’action Saved by the Bell, les écoles partenaires de VIA Don Bosco et Studio Globo sonnent leur cloche pour encourager les millions d’enseignants qui se consacrent chaque année à préparer les jeunes à remplir leur rôle dans la société. En même temps, avec Saved by the Bell, nous attirons l’attention sur les millions d'enfants et de jeunes – et surtout des filles – qui ne peuvent toujours pas aller à l’école. Les objectifs du Millénaire relatifs à l’enseignement sont toujours loin d’être réalisés. Avec Saved by the Bell, nous faisons retentir une sonnette d’alarme.

België - Belgique P.B. - P.P. Gent X 3/1751 Afgiftekantoor Gent X ISSN=1370-5814

Don Bosco Nord-Sud

REDACTEUR EN CHEF: Luk Delft / REDACTEUR FINAL: Yannick Guldentops & Marc Van Laere / RÉDACTION: Omer Bossuyt, Katrien De Wilde, Arnoud Festjens, Eric Joris, Maud Seghers, Jan De Broeck en Miet Provoost / GESTION DES ADRESSES: Jan De Broeck et Peter Goossens / LAY-OUT: Anderz, Evergem / IMPRIMERIE: Geers Offset, Oostakker / EDITION NEERLANDOPHONE: ‘Samen op Weg’ / PROCHAINE EDITION: quartrième trimestre 2011 / Toutes les personnes qui désirent recevoir cette revue, peuvent en faire la demande à: DMOS-COMIDE, Boulevard Léopold II 195 à 1080 Bruxelles. Tél. (02) 427 47 20. Email: dmos.comide@skynet.be

P 602489

FA I R E ROUTE ENSEMBLE 3

Suivant les dispostions de la loi du 8 décembre 1992 concernant la protection de la vie privée, vos coordonnées sont insérées dans notre fichier d’adresses. Nous les utilisons uniquement pour la publication d’informations relatives à nos activités. Vous avez pleinement le droit de consulter notre fichier et d’y corriger vos coordonnées. TROISIÈME TRIMESTRE 2011

Revue trimestrielle: Année 19, nr 3

DMOS-COMIDE devient VIA Don Bosco

Revue trimestrielle, Année 19, n° 3 Association pour une Ethique dans la Récolte de Fonds

Editeur responsable: Omer Bossuyt Bd Léopold II 195 B 1080 Bruxelles Tél.: (02) 427 47 20 fax (02) 425 90 31 E-mail: info@dmos-comide.org Internet: www.dmos-comide.org Compte bancaire: 435-8034101-59 IBAN : BE84 4358 0341 0159 BIC : KREDBEBB 15


COMIDE_3-2011:Opmaak 1

17-08-2011

13:57

Pagina 16

Les mots aident à comprendre les chiffres. Nous parlons la même langue.

3

Quand on parle de banques ou d’assurances, on pense immédiatement aux chiffres. Les chiffres sont nécessaires, les chiffres sont importants. Mais les mots comptent aussi. Avec les mots, vous avez la langue. Et la langue … c’est parler, c’est dialoguer, c’est comprendre et se comprendre. Il existe un bancassureur qui parle la même langue que vous. En 3 lettres. KBC.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.