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Conclusion Une architecture de développement durable et d’action sociale
L’objectif de Fernand Pouillon pour les Sablettes était de construire des bâtiments beaux, pas chers et que les sinistrés récupèrent au minimum leur surface habitable perdue. Il était en contradiction totale avec une époque du tout béton d’Auguste Perret et ce projet tout comme celui de Marseille et celui d’Aix en Provence étaient considérés par la p r o f e s s i o n c o m m e s c a n d a l e u x e t provocateurs. Il avait de vrais tailleurs de pierre (avec leurs scies Marcerou) sur les chantier pour la découpe des linteaux et chainages d’angle et pour l’ajustement des pierres au fur et à mesure de l’avancement de la construction.
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Pour autant ces procédés et constructions, d’apparence traditionnels, cachaient des innovations techniques telles que l’emploi de briques creuses pour constituer des voutes légères.
Les Sablettes, seule œuvre Varoise de l’architecte, est un travail d’urbanisme sur le parcours et l’aménagement d’un village au gabarit, à échelle humaine, en contradiction avec l’architecture de la ville (mairie et autre constructions du quai Saturnin Fabre), une architecture où la qualité de vie prime sur la suprématie, avec l’emploi de matériaux et de main d’œuvre locaux. Ce qui caractérise cette architecture comme une architecture de développement durable et d’action sociale, véritable philosophie de Fernand Pouillon. Villa Magalie : Démolie avec le reste des constructions des Sablettes lors de la prise de position du M a r é c h a l R o m e l a fi n d ’ é v i t e r l e débarquement des alliés, la reconstruction de cette villa a été commandité par la secrétaire de Fernand Pouillon au moment de la commande du M.R.U. A l’origine elle se nommait L’Escandihado. Elle fut reconstruite sur l’emprise existante et sur les fondations d’origine servant de soubassement à la nouvelle construction, et furent décorées par Sourdive pour souligner ce soubassement. Elle représente le symbole d’une architecture de patrimoine, qui tend à s’insérer et préserver le site.
Je tiens à remercier Madame Florence Cyrulnick, élue au patrimoine et à l’habitat de la ville de La Seyne-sur-Mer, pour son amour des lieux et le temps précieux qu’elle m’a consacré pour me compter l’histoire et quelques anecdotes sur le Hameau des Sablettes.
Béatrice Tisserand et Christian Calabrese, de la maison du Patrimoine de la ville de La Seynesur-Mer, pour toutes les photos et documents (officiels) qu’ils m’ont confiés.
Benoît Jegouzo, des Archives Départementales du Var, qui malgré des recherches acharnées n’a pu me documentée mais pour son temps merci.
Et enfin je souhaite remercier tout particulièrement Madame Perrin, Architecte et élue au service Maison Habitat et Patrimoine, qui m’a fourni toutes ces précieuses coordonnées et renseignée sur l’architecture du lieu, son évolution et ses différents acteurs.
«Je l’aime davantage pour ses défauts, pour sa défense sauvage, pour ses ruses à nous échapper. Elle est pour moi comme un loup mâle, noble et courageux, aux fancs creux, couvert de blessures, de morsures et de coups. Elle sera toujours ainsi, même bien rangée sur ses assises horizontales, domestiquée dans les efforts des voûtes.»
Fernand Pouillon parlant de la pierre dans son ouvrage PIERRES SAUVAGES (1964)