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25 000 spectateurs au Festival du Film

Tous Place des Héros

Basket : la vie en rose

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www.arras.fr

Le magazine des Arrageois

N° 251 - Décembre 2010

La féerie de Noël


L’Hôpital privé Arras Les Bonnettes inauguré La réunion sur un même site des cliniques Bon Secours et Sainte-Catherine est officiellement devenue, le 17 novembre lors d’une inauguration en présence des dirigeants de la Générale de Santé, l’Hôpital privé Arras Les Bonnettes. Cette réalisation est la vingt-septième du groupe qui avait fait dans cette intention l’acquisition de Bon Secours en 2003. En mai 2007, l’activité de cette clinique, véritable institution arrageoise créée en 1899 par une congrégation de sœurs, était transférée dans un nouveau bâtiment aux Bonnettes. La clinique Sainte-Catherine a rejoint le groupe en octobre 2005 et s’est alors constitué le projet qui a donné le jour au complexe hospitalier que l’on connaît aujourd’hui. Avec au total deux cent quatre-vingt cinq lits, l’hôpital des Bonnettes entend devenir « un établissement de référence dans la région en offrant une prise en charge complète du patient dans le cadre d’un parcours de soins personnalisé ». Qualité et efficience des soins et gestion responsable sont les maîtres mots de la Générale de Santé qui veut « s’adapter à un système français en pleine mutation ». Pour Jean-Marie Vanlerenberghe, « cette nouvelle offre, magnifique outil au service de la personne, complètera la réponse offerte aux besoins d’une population qui a raison d’être exigeante en matière de qualité de soins ». L’hôpital des Bonnettes se veut un modèle médico-économique, selon les recommandations de l’Agence Régionale de Santé, mais, attention, a dit le Maire, à ce que des exigences de gestion ne prennent pas le pas sur l’attention due à la personne…

Un nouveau bureau de poste en libre service

Un grand prix pour les Chasseurs d’Images Artésiens aux rencontres vidéo de Tours Après avoir eu deux œuvres sélectionnées en finale aux rencontres du diaporama de Lyon, des montages signés André Roussel et Benoît et Evelyne Dooremont, les Chasseurs d’Images Artésiens se sont de nouveau distingués lors des rencontres nationales de la vidéo qui se sont tenues à Tours du 12 au 14 novembre. Un reportage de dix minutes sur les « doux dingues de Noël » réalisé sur deux années chez les Reymbaut, un couple de Rœux collectionneur de deux cents Pères Noël et passionné de villages animés, a séduit le jury qui lui a attribué son Grand Prix dans la catégorie « Regard ». Le film était une nouvelle fois signé Benoît et Evelyne Dooremont. Six autres membres de l’association avaient également fait le déplacement pour présenter des œuvres dont trois sur le sujet imposé du téléphone portable dans la catégorie « Exercice ». Ils ont également été appréciés. Par ailleurs, un court métrage de fiction de onze minutes, présenté à l’Office Culturel le 3 décembre, et narrant les tribulations d’un couple voulant vivre en meilleure santé grâce au sport, réalisé en collaboration avec l’association Esca’pad pour la mise en scène, a valu aux Dooremont le prix du meilleur montage.

Puisqu’on

Le bureau de poste d’Arras Principal, rue Gambetta, a désormais tout d’une boutique ! L’espace réaménagé, inauguré le 17 novembre, a été entièrement repensé dans un nouveau concept commercial au service du client. Pour réduire le temps d’attente, les traditionnels guichets ont quasiment disparu au profit de zones d’accueil identifiées par un code couleur, jaune pour les opérations courrier-colis, bleu pour les opérations bancaires. L’espace libre service s’est considérablement développé avec de nombreux automates permettant de traiter soi même rapidement la plupart des opérations courantes, notamment l’affranchissement. A son entrée, chaque client est systématiquement accueilli et orienté selon la nature de sa demande.

vous le dit !

Des « vélib’s » pour les étudiants Selon les termes d’une convention signée le 25 novembre entre l’Université d’Artois, le CROUS et la Ville d’Arras, les étudiants disposeront à partir de janvier 2011 de bicyclettes pour se rendre en ville. Trente « vélib’s » les attendront sur le site même du campus et dix autres à la résidence universitaire de la Citadelle. Ce nouveau dispositif devrait contribuer à une meilleure imprégnation de la vie étudiante dans la ville, car, disait Jean-Marie Vanlerenberghe lors de la signature, « on n’a pas trouvé mieux que le vélo pour créer du lien entre l’Université et le centre ville ». Les vélos pourront être empruntés totalement gratuitement, pour une heure ou quarante-huit heures, sans abonnement ni caution. Le CROUS assurera l’entretien des machines.

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Sommaire - Edito I Actualité

Éditorial Éditorial

Page8 8 Page Place à vingt ans d’amitié

Jean-Marie Vanlerenberghe Maire d’Arras Sénateur du Pas-de-Calais Président de la Communauté Urbaine d’Arras

Page2121 Page

L’heure est à la fête

Titouan Lamazou et les femmes du monde

Page2525 Page La fête des Châtaignes, premier succès de Vivaldi

ARRAS ACTUALITÉS n° 251 Décembre 2010 Directeur de la publication : Jean-Marie Vanlerenberghe Directeur de la Communication de la Ville d’Arras : Christophe Serieys Directeur de la rédaction - Rédacteur en chef : Claude Marneffe Reporter photographe : Julien Mellin Concepteurs graphiques : Béatrice Couadier - Mathieu Lucas Claudine Stiévenard - Christine Roussel Sortir à Arras : Brigitte Joud Photogravure et impression : Imprimerie Chartrez - Saint-Nicolas-les-Arras Distribution : Adrexo Fax : 03 21 50 51 79 http://www.arras.fr E-mail : com@ville-arras.fr Attachée de Presse : Anne-Charlotte Derville 03 21 50 50 87 Assistante de direction : Caroline Deleval 03 21 50 51 44

C’est fini ! Les travaux sont terminés selon le planning prévu. Forte d’un passé dont on a tenu à souligner en surface les traces archéologiques, la place des Héros est entrée dans l’histoire arrageoise du vingt et unième siècle. Remodelée pour le confort du piéton, mais repavée dans la tradition historique, elle est appelée à devenir l’une des plus attractives d’Europe. Les touristes aimeront à l’heure de sa mise en lumière voir s’y découper le profil de notre beffroi classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Mais c’est aux Arrageois que la place appartient en premier lieu. Nous souhaitons vous voir tous vous donner rendez-vous, hiver comme été, sur ce vaste espace qui est le cœur vibrant de la ville. On se retrouve toujours place des Héros ! Pour célébrer la nouvelle modernité de cette place qui a vu se tourner toutes les pages de l’histoire de la ville, l’heure est donc à la fête. Nous l’avons voulu inédite, grandiose et participative à la fois. Nous avons prévu deux soirées, les 18 et 19 décembre, pour que les quarantetrois mille habitants d’Arras et de nombreux visiteurs puissent tous admirer ce spectacle total. Retrouvons nous tous place des Héros ! Et, comme la performance de nos demoiselles du basket en Eurocoupe nous incite également à voir cette fin d’année en rose, souhaitons-nous le temps de cette trêve de bonnes fêtes de Noël et de Nouvel An.

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Actualité I Marché de Noël

Le plus grand village Une affluence dès le premier week-end malgré un froid déjà hivernal a montré que le marché de Noël d’Arras était devenue une institution ! occupe désormais quasiment toute la superficie de la Grand’Place et l’imaginer place des Héros serait impossible, a précisé Jean-Marie Prestaux, le directeur de l’Office de Tourisme, lors de son inauguration. La surface des allées en ellesmêmes représente déjà celle de la Petite Place ! Trois mille mètres carrés de moquette rouge les recouvrent et six cents sapins les décorent tandis que l’on peut à étapes régulières se réchauffer à des braseros sous des abris de bois pour déguster un vin chaud ou quelques friandises. Cette année, le marché de Noël arrageois bat le record des soixante-treize chalets, contre une quarantaine lors de ses débuts il y a six ans, et l’on ne pourra guère aller plus loin malgré les nombreuses candidatures de nombreux artisans de toutes les régions de France qui témoignent ainsi de sa réputation et de sa vitalité. « Mais nous sommes rigoureux dans les choix, affirme encore le directeur de l’Office de Tourisme. Nous voulons des produits attractifs et originaux, et, surtout, renouveler d’une année sur l’autre les propositions de cadeaux ! ». Il est loin, c’est vrai, comme le faisait remarquer Jean-Marie Vanlerenberghe pour souligner l’évolution de l’événement, le temps où se succédaient dans les allées les stands de téléphonie mobile ! Et puis le grand succès du marché de Noël arrageois, c’est sa patinoire de six cents mètres carrés qui ne désemplit pas ! Avec cent cinquante mille visiteurs l’année dernière, le marché de Noël d’Arras est en train de rivaliser avec ses grands aînés et pourrait bien devenir le plus grand et le plus fréquenté de la région.

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Le marché de Noël est ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 19 h 30 (sauf vendredi 24 de 10 h à 17 h), les samedis de 10 h à 21 h et dimanches de 10 h à 19 h 30, les samedi 18 et dimanche 19, nocturne jusqu’à 22 h.

Le Père Noël est toujours présent dans les allées pour distribuer des friandises aux enfants

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Des animations musicales (ici du Gospel) ont lieu tous les week-end.

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Marché de Noël I Actualité

e de Noël de la région Un nouveau livre sur Arras, le cadeau par excellence ! Lorsque l’on parle cadeaux de Noël, on songe souvent à ces beaux livres qui sont à la fois des objets de décoration et des ouvrages de référence sur un sujet spécialisé. C’est l’idée qu’a eu l’Office de Tourisme en se disant qu’un tel livre sur Arras, son histoire, sa beauté et ses offres touristiques, manquait à la fois aux visiteurs comme aux habitants. Ainsi est né un bien bel album richement illustré de photographies inédites opportunément sorti à la veille des fêtes et en vente, évidemment, sur le stand de l’Office de Tourisme du marché de Noël. « Arras et le pays d’Artois ; l’Humanité en héritage » - un titre qui positionne la ville pour les siècles et les siècles ! – a été rédigé par les guides de l’Office de Tourisme, accompagnés d’une « petite » entreprise locale, « Cituation et Ensemble » qui connaissent leur sujet, et supervisé par nos historiens locaux. De petites notules où les historiens eux-mêmes ont avoué avoir appris des choses qu’ils ne connaissaient pas, plutôt que de longs textes pontifiants, et, surtout, de grandes et magnifiques photos qui feront découvrir leur ville sous un angle jamais vu aux Arrageois eux-mêmes, c’est le choix éditorial qui a dicté la réalisation de cet ouvrage par « Cituation et Ensemble », et le produit fini est une réussite qui fera date. De la première à la dernière page, on chemine plaisamment dans l’histoire d’Arras et de sa campagne. Oui, décidément, c’est le cadeau dont le père Noël va se faire dévaliser la hotte cette année !

Marrons, guimauve, chocolats, de nombreux stands font appel à la gourmandise !

Les enfants peuvent apprendre à patiner avec le support de plaisants petits pingouins.

Manu Rabita et la Cie Akozal ont imaginé l’usine du Père Noël où les enfants découvrent le cheminement de leur lettre jusqu’à la livraison des cadeaux

On se presse dans le froid pour s’acheter nonnets et gants de Père Noël


Un festival

pour aimer le cinéma sûr, on se souviendra de l’emphase délirante de Fabrice Luchini improvisant le soir de l’ouverture sur la ville et son maire. On retiendra une Anna Karina s’apercevant devant l’enseigne d’un salon de coiffure qui, à une lettre près, s’écrit comme son nom être déjà venue à Arras. Ces petits cailloux blancs de la mémoire nous font attendre le cœur battant le Festival du Film. De cette onzième édition déjà, du 5 au 14 novembre,

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COUP

les cinéphiles préféreront retenir les propos de Jerzy Skolimowski lors de sa leçon de cinéma : dans la Pologne de la glaciation idéologique, le gouvernement distribuait lui-même la pellicule aux cinéastes, mais pas au mètre, au centimètre ! « Si l’on voulait terminer le film, on avait intérêt à ne faire qu’une seule prise ! ».

Une place en France Car il est comme ça, le festival d’Arras ! On peut y picorer people, mais on y vient

essentiellement pour voir des films. Et en discuter passionnément, un sandwich à la main, dans les quelques minutes disponibles entre les projections lorsque l’on s’impose la performance des six toiles ou plus dans une journée ! Souvent des films d’auteurs que l’on n’aura peut-être plus jamais l’occasion de voir « parce que les distributeurs ne veulent pas prendre le risque d’y investir de l’argent »… Le festival d’Arras est devenu une pépinière et un labora-

Le village de toutes les rencontres P

comme un oiseau migrateur sur un tabouret, Jacques Perrin discute avec Pierre Schœndoerffer de « La 317e section », « ce film restauré parce qu’il mérite de trouver un nouveau public ». Timidement d’abord, des festivaliers s’approchent et s’enhardissent à la conversation. C’est une autre caractéristique du festival d’Arras que ce village des spectateurs où l’on peut rencontrer réalisateurs et acteurs. Cette année, sa configuration a été repensée pour développer encore cette proximité. Le public pouvait suivre, au salon, des ERCHÉ

débats sur des films et des carrières, et intervenir, car, disait justement le réalisateur Olivier Assayas, auteur d’une somme de plus de cinq heures sur le terroriste Carlos, primée à Cannes et projetée ici en intégralité, « quand les gens parlent de cinéma, souvent il y a mille regards et mille compréhensions qui se superposent ». Nouveauté également, le soir, ce salon où l’on cause laissait la place à un after musical, jazz, rock ou chanson où l’on pouvait se purger la tête des images du jour tout en cochant dans le programme les films qu’on irait voir le lendemain…

Anna Karina, l’égérie de la Nouvelle Vague, en confidences : « Quarante ans après, je ne m’en souviens plus comme si c’était hier ! »

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toire d’inédits européens. Il a bâti sa réputation sur cette ambition. Et pris sa place dans le monde du cinéma. A l’heure où, dans la région, Valenciennes baisse le rideau, les animateurs de « Plan Séquence », Eric Miot et Nadia Paschetto, qui ont donné à Arras cette dimension, sont prêts, en multipliant soutiens et partenaires, à relever le défi d’en faire définitivement le grand festival de cinéma du Nord-Pas-deCalais. Claude Marneffe

25 000 spectateurs De l’ouverture des portes à la dernière séance, c’est pendant neuf jours la constante affluence dans le hall du Cinémovida de la Grand’Place. Le Festival du Film d’Arras a cette particularité d’amener dans les salles tous les publics. Des hordes de scolaires qui emplissent les six salles le matin, et qui ont, par exemple, appris l’histoire de la Révolution Française à travers une rétrospective des films consacrés à cette période, attendue dans la ville de Robespierre, comme des retraités qui redécouvrent le goût et le chemin du cinéma. 25 000 entrées pour cette édition, et qui plus est, justement, hors scolaires. Trois mille festivaliers de plus que l’année dernière ! Pour « Plan Séquence », association organisatrice, c’est la confirmation de la montée en puissance. Une moyenne de trois cent cinquante personnes a vu chacun des neuf films de la compétition européenne dans la grande salle.


Festival du Cinéma I Actualité

Films primés, peut-être distribués… L’INTÉRÊT de ce festival, c’est qu’il est animé d’une authentique passion. Grâce à sa taille artisanale, il est dépourvu de mondanités et de compromissions. Ici, on s’intéresse aux films et rien qu’aux films », disait, à l’heure de la proclamation du palmarès, Manuel Poirier, le réalisateur de « Western », président du jury de la compétition européenne. Composé également de Serge Riaboukine, du Croate Hrvoje Hribar et du Roumain Tudor Giurgiu, le jury a choisi de décerner, parmi neuf films en lice, son Grand Prix au film suédois « A Rational Solution », l’histoire poignante et souriante de deux couples s’installant dans un ménage à quatre à leur entrée dans le troisième âge ! La récompense consiste en un Atlas d’or, statuette créée par le plasticien Luc Brévart au Quai de la Batterie, mais ce sont surtout les 10 000 euros remis par la Communauté Urbaine et les 2 500 euros de sous-titrage offerts par la société Titra Film qui devraient aider l’œuvre à réussir une carrière en France.

«

Un palmarès perspicace L’Atlas d’argent, prix de la mise en scène, doté de 5 000 euros du Conseil Régional, a épinglé « Médaille d’honneur », film roumain, portrait d’un ancien combattant se voyant décerner, à la suite d’une erreur administrative, une distinction qu’il ne voudra pas rendre parce qu’elle lui apporte auprès de sa

Entouré des autres membres du jury, son président, le réalisateur Manuel Poirier présente à Jean-Marie Vanlerenberghe l’Atlas d’or qui va récompenser le Grand Prix du Festival.

famille une considération inespérée. Le jury a accordé une mention spéciale au film basque « 80 Egunean », l’histoire difficile, mais pudique, de deux femmes tentées de vivre à l’heure vermeille un amour amorcé dans l’adolescence. En applaudissant ce choix le public se reconnaissait flatté de voir ses goûts concorder avec ceux des professionnels puisque c’est à ce film également qu’il a accordé son prix doté de 4 000 euros du Conseil Général. Enfin le Prix du Syndicat Français de la Critique, récom-

pensé par 2 000 euros du Crédit Agricole, a été décerné au film russe « Comment j’ai passé cet été », l’affrontement ambigu de deux hommes dans une station polaire, huis-clos dans un paysage fascinant et hostile. « Un film de festival », ont-ils dit ! Ce jury de la presse, où figurait notamment Charlotte Lipinska de France-Inter, avait purement et arbitrairement éliminé de ses délibérations quatre films, dont « Médaille d’honneur » que les professionnels allaient distinguer ! C.M.

Des acteurs arrageois se sont trouvés un rôle ! Au Casino, l’Orchestre du Conservatoire a accompagné une projection d’une nouvelle adaptation de « Pierre et le Loup ». Au Théâtre, « Star Wars » en gestuelle sur scène avec Plastilina.

Le Festival du Film est aussi un événement fortement ancré dans la réalité locale. Non seulement il fait redoubler d’activité le Cinémovida, mais mobilise et motive des acteurs de la vie culturelle arrageoise. ’EST ainsi, par exemple, que le Jeune Orchestre Symphonique du Conservatoire, dirigé par Fabrice Bihan, a accompagné en direct au Casino une adaptation du « Pierre et le loup » de Prokofiev, oscar du meilleur court-métrage d’animation. Par ailleurs, la compagnie théâtrale arrageoise « Plastilina », issue de la formation des arts du spectacle de l’Université, a pris le risque enthousiaste d’adapter pour la scène, spécialement pour le festival, deux des grands moments du cinéma de sciencefiction des années soixante-dix auquel était consacré une rétrospective.

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Actualité I Jumelage

Arras et Oudenaarde, vingt ans que nous sommes cousins ! « A Arras, nous sommes immédiatement à la maison ! », disent nos amis flamands d’Oudenaarde. « L’Histoire a fait de nous des cousins », répond Jean-Marie Vanlerenberghe. C’est donc en famille qu’ont été célébrés les 27 et 28 novembre les vingt ans de jumelage entre nos deux villes, deux jours de fête orchestrés par Hélène Lefebvre, adjointe aux Affaires Internationales. manifeste depuis longtemps son appartenance à l’Europe et, dans cette volonté, entretient trois jumelages. Avec Herten, en Allemagne, il s’agissait alors de réconciliation. Avec Ipswich, en Angleterre, c’est la mémoire des Alliés qui ont défendu l’Artois qui n’est pas oublié. « Avec Oudenaarde, constatait Jean-Marie Vanlerenberghe, nous sommes très proches cousins depuis CharlesQuint. Son portrait est dans votre Hôtel de Ville et il a souvent séjourné chez nous ». Depuis 1990, les associations, en développant des échanges culturels et sportifs, ont construit des relations durables avec cette ville située à

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RRAS

Le bourgmestre d’Oudenaarde, Marnix Demeulemeester, et Jean-Marie Vanlerenberghe ont renouvelé dans le livre d’or les engagements du jumelage.

cent quatre kilomètres exactement de chez nous. « C’est maintenant, disait le Maire, aux citoyens de nos deux villes d’aller individuellement l’un vers l’autre pour se découvrir et découvrir nos villes ». Et Jean-Marie Vanlerenberghe a toujours en ligne d’horizon l’Europe : « Les jumelages, pense-t-il, sont des vents porteurs qui nous font sortir de nos

égoïsmes nationaux ». D’une similitude des beffrois à un comparable art de vivre, « une sincère imprégnation d’Arras s’est installée à Oudenaarde », affirmait le bourgmestre de notre jumelle flamande, Marnix Demeulemeester. Les deux villes ont été dans leur histoire des centres importants de l’économie textile.

Une nouvelle place

Avant d’inaugurer chez elle, un lieu consacré à son patrimoine, Oudenaarde a prêté au Musée d’Arras treize tapisseries de la deuxième moitié du 16e siècle, scènes champêtres ou pages d’histoire ancienne. Exposition jusqu’au 6 mars.

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Pour ce vingtième anniversaire, Oudenaarde a prêté au Musée d’Arras treize tapisseries qui, jusqu’au 6 mars, vont y occuper un espace qui leur rend honneur. Et, pour donner à ce jumelage toute sa dimension, la place de la Poste, proche du boulevard de Strasbourg, prend pour toujours le nom d’Oudenaarde, une initiative dont nos amis flamands, par les voix de Richard Eeckhaut, premier adjoint, et Guy Hove, adjoint à la Culture, se sont déclarés « très heureux et très fiers ». « Nous avons voulu marquer nos vingt ans en vous consacrant une petite partie de

Une réplique de la statue de Pierre Mazeline, la déesse de l’Europe, dans le parc du château de Versailles, orne la nouvelle place d’Oudenaarde à Arras.

notre territoire sur un lieu de grand passage » a précisé Jean-Marie Vanlerenberghe. Les circonstances ont permis en même temps l’inauguration d’une copie d’une statue de la déesse Europe, don du Château de Versailles qui en détient l’original dans ses jardins, au Conseil Régional qui l’a attribué à la Ville d’Arras. C’est la première étape d’un partenariat probablement de longue durée avec Versailles. Nos amis belges ont vu dans le choix de la place d’Oudenaarde pour cette installation un symbole. Tout jumelage est une pierre ajoutée à la construction européenne. Claude Marneffe


De 19h30 à 20h, les 18 et 19 décembre, le grand spectacle inaugural qu’aucun Arrageois ne voudra manquer !

Les 18 et 19 décembre, tous place des Héros ! C’EST un spectacle inédit entièrement conçu par les spécialistes de LacroixRuggieri pour l’événement arrageois de l’inauguration de la nouvelle place des Héros », affirme simplement Nadine Giraudon, adjointe aux Fêtes et au Commerce, qui aimerait bien ne pas en dire beaucoup plus… « afin que les Arrageois aient la surprise de ce véritable show sonore et visuel dont ils conserveront longtemps le souvenir ». Il se murmure même

«

que d’une manière ou d’une autre les spectateurs seront appelés à participer eux mêmes à la fête. Des jeux de lumière seront produits par un laser unique en Europe qui n’a jamais encore été utilisé en France. Tout, ou presque, partira d’une tour centrale de vingt-deux mètres de diamètre et dix mètres de haut sur la place des Héros afin d’occuper un champ visuel à 360 degrés sur les façades qui en verront

de toutes les couleurs ! Les feux d’artifice seront tirés quant à eux de la place de la Vacquerie et de la place d’Ipswich. Avec vingt mille spectateurs et plus attendus place des Héros chacune des deux soirées, c’est, en deux jours, toute la population arrageoise qui devrait pouvoir s’émerveiller de ce spectacle inaugural dont, dernière confidence, on nous dit aussi qu’il s’inspirerait quelque peu de la fameuse Nuit des Lumières de Lyon.

La place des Héros du 21e siècle attend des milliers de piétons C’était à l’origine la place du Petit Marché. Statistiquement, on la remodèle tous les cent ans. C’est donc, pour Arras, le chantier du siècle. Les 18 et 19 décembre la place des Héros rénovée sera mise en fête à travers un spectacle inattendu d’une demi-heure conjuguant le son, la lumière et la pyrotechnie.

« C’est un gros chantier plein de détails », remarquait encore Thierry Spas. Des potelets électroniques rétractables permettront l’accès aux heures de livraisons pour les quarante-quatre commerces. Lorsque la place aura retrouvé son plein fonctionnement, deux agents municipaux seront présents en permanence pour résoudre sur le champ tout problème qui pourrait se poser.

MALGRÉ quelques interruptions du chantier dues aux intempéries, les délais de réalisation ont été tenus dans une concertation permanente avec les habitants et les commerçants », rappelait Thierry Spas, adjoint au Domaine Public. 250 000 pavés ont pourtant été posés sur toute l’étendue des 8000 m2 de la place. Après la pose des trente-neuf plaques de burguets (les descentes de caves) illustrées par l’artiste américaine Michele Brody qui s’est passionnée pour la place au cours de ses études, le temps est venu des finitions, avec, notamment, un traitement hydrofuge et anti-salissure.

Du stationnement

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Les quarante et une places de stationnement annoncées sont maintenues, tarifées à l’horodateur, en formule de rotation sur une demi-heure. Dix-huit places de stationnement gratuit seront aménagées sur le côté de l’Hôtel de Ville, pour quinze minutes décomptées par une borne électro-magnétique qui signalera à la verbalisation le temps dépassé. « Il s’agit, précise pour sa part l’adjointe au Commerce Nadine Giraudon, d’assurer une forte rotation pour alimenter la clientèle des commerces. Le temps moyen d’une course rapide, le pain ou les ciga-

rettes, a été évalué à sept minutes ». Cent dix places de stationnement de surface sont toujours disponibles Grand’Place, et quarante et une en épis, sans compter le parking souterrain. Quatre points d’attache pour les vélos existeront sur la place rénovée qui, avec le marquage au sol de l’emplacement de monuments du Moyen Age, Sainte-Chandelle et Maison Rouge, révélés par les fouilles archéologiques, devient ainsi le point central d’une ville du vingt et unième siècle au centre de son histoire.

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Actualité I Animations

Du spectacle de rue avec Arras Commerce et Cœur de Ville L’association des commerçants du centre ville, Arras Commerce et Cœur de Ville en partenariat avec la Ville d’Arras, a décidé de participer activement aux animations des fêtes de fin d’année en offrant notamment à la population des spectacles de rue avec des troupes professionnelles qui sillonneront la ville le week-end des 11 et 12 décembre de 15 h à 18 h. Samedi 11 décembre Soldats jouets (Place du Théâtre, rue des Petits Viéziers, et sur le parvis du Beffroi) : une petite fille se prend pour le général Capucine et fait parader au doigt et à la baguette des soldats jouets dont elle remonte à bloc les ressorts pour les faire avancer ! Bonhomme hiver (Du Beffroi à la rue Saint-Aubert) : un bonhomme de neige escorté par deux sapins bavards. Ils mettent en scène cinq petites histoires humoristiques émaillées de chansons a capella dont leur grand tube, « la chanson du glagla » !

paroles ! Les Origamines détournent avec humour et malice quelques chansons traditionnelles de Noël. Le Sapin conteur (Place de la Poste et rues piétonnes) : tous les sapins ne sont pas de bois… Certains ont même de jolies histoires à raconter en interpellant les passants.

La Cie Acidu qui présentera les différents spectacles lors d’une précédente prestation.

Origamines (Rue de la Taillerie, place des Héros) : la musique vous dit quelque chose, mais vous ne reconnaissez pas les

Dimanche 12 décembre Anges de lumière (Fontaine Neptune, place du Théâtre, rue Gambetta, rue Ernestale, rues piétonnes) : les anges Parleciel, Démentiel et Logiciel juchés sur des échasses cherchent Marie pour avoir des nouvelles de sa grossesse ! On s’interroge sur le sexe des anges, pas sur leur sens de l’humour ! La ballerine et le soldat de plomb (Rue de la Taillerie, place des Héros) : un amour de conte de fée d’après Andersen, compromis par l’arrivée du sorcier des jouets. Le Sapin conteur (Place du Théâtre, rues piétonnes) Bonhomme hiver (Boulevard de Strasbourg, remontée vers la rue des Balances).

La gastronomie, notre troisième patrimoine mondial ! Déjà classée deux fois par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité pour son beffroi, puis sa citadelle, il était légitime qu’Arras donne aux saveurs du terroir une place de choix à l’heure où la gastronomie française se trouvait à son tour consacrée par l’institution internationale ! OMME à l’accoutumée, le salon proposé par Artois Expo a drainé le week-end des 20 et 21 novembre des foules d’amateurs de bons produits à déguster faute de se laisser entrebâiller le porte-monnaie devant les prix affichés ! Mais on se laisse immanquablement séduire par une petite terrine par ci, un fromage de pays par là, à l’horizon des tables de fin d’année ! D’autant plus que le Pierrot de l’écran régional arpentait les travées avec sa Jenny, lançant son cri de ralliement du « Goûtez-moi ça » et, pour les plus indifférents, le sourire d’Elodie Gossuin, Miss France 2001, tellement accessible et souriante, suffisait à conclure le marché !

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A chaque stand, on se bousculait pour goûter, mais les Meilleurs Ouvriers de France et les lycées hôtelliers arrageois ont aussi été fort appréciés.


Solidarité - Voyages I Actualité

« Opéra-Opérette », cette fête qui va si bien au Casino S’il fallait encore s’en convaincre, le succès, pour la deuxième année, du spectacle « Opéraopérette en fête » orchestré au Casino par les deux Lions clubs, Arras Beffroi et Arras en Artois, témoigne combien le public local est friand de ce style de divertissement culturel et populaire à la fois.

Verdi, de Carmen à la Belle Hélène.

Générosité Ces deux jours de récital ont aussi été l’occasion pour l’orchestre d’Harmonie, parfois accompagné par la Cantarella, de montrer comment, à force de travail et de répétitions, il s’était hissé à un niveau de qualité qui permet aujourd’hui à de

grandes voix professionnelles de se poser sur ses notes. Une première partie d’excellence classique avec quelques pages d’opéra, la deuxième, plus légère, avec ces airs enjoués de l’opérette que l’on ne peut se retenir de fredonner, ont transporté le public dans cet univers qui lui manque parce qu’il lui fait voir la vie en rose. Ces deux jours de

spectacle, auquel, pour sa seconde édition, l’association « A tous temps danses » avait apporté les couleurs d’une chorégraphie chatoyante, permettent d’alimenter par leurs bénéfices l’organisation d’un Noël plus heureux pour certains enfants. Et c’est aussi cette action de nos deux Lions clubs locaux que le public a applaudi sans ne plus vouloir s’arrêter !

RÈS de mille neuf cents spectateurs en deux séances les 20 et 21 novembre, le samedi en soirée, le dimanche en matinée, ont littéralement comblé parterre et balcon du Casino, une salle qui se prête à merveille à l’écoute des voix lyriques et devrait y trouver l’une des raisons de sa seconde vie lors de sa réouverture après travaux. Comme l’année dernière, les organisateurs avaient réuni autour de Jean-Marie Truffier, notre baryton de l’Artois qui s’est fait une réputation jusque sur les scènes parisiennes, quelques talents qui ont proposé les meilleurs extraits d’œuvres immortelles que l’on prend toujours plaisir à écouter, de Puccini à

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On innove pour les voyages d’aînés ! ’EST une première ! Nos aînés arrageois amateurs des voyages organisés par la Ville n’y sont encore jamais allés ! L’île de Rhodes, huit jours, du 7 au 14 juin, au départ de Lille. Le second voyage aura lieu du 1er au 9 octobre, comme toujours en France, et, cette fois, à Balaruc-les-Bains, dans l’Hérault, au départ d’Orly. Les prix sont aménagés selon les ressources des personnes intéressées qui sont tirées au sort après avoir manifesté leur candidature. C’est pourquoi il faut s’empresser de s’inscrire à partir du 20 décembre auprès du service social de la Mairie, et jusqu’au vendredi 28 janvier.

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Ces destinations ont été présentées le 28 novembre au Casino au cours d’un spectacle, strass, paillettes et french cancan, chansons de Piaf, Brel, Régine et Sardou. De quoi contenter ceux qui ne partiront pas !

■ Renseignements Sur les voyages : 03 21 50 50 32

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Actualité I Anniversaire - Social

Jeune Chambre Economique : 40 ans et un constant rajeunissement ! Le congrès annuel de la fédération des Jeunes Chambres Economiques du Nord-Pas-de-Calais se devait de se tenir à Arras où l’antenne locale fêtait ses quarante ans d’existence ! UE de chemin parcouru, que d’actions menées. Mais oui, c’est la Jeune Chambre Economique d’Arras qui fut, par exemple, comme on l’avait précédemment rappelé en d’autres lieux, à l’origine de la mise en place de l’Association Artésienne de Gardes Malades. C’est la vocation des Jeunes Chambres d’apporter sur le terrain des idées qui se révèleront avec le temps changer en profondeur le quotidien citoyen. Si elles restent discrètes, parfois trop à leur goût, ces assemblées de jeunes professionnels de moins de quarante ans, tous actifs, responsables et influents dans le tissu économique local, ont toujours su mener des initiatives innovantes en présentant souvent un état des lieux des réalités locales, comme lorsque la JCE d’Arras a récem-

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Le président national des Jeunes Chambres Économiques était venu féliciter l’assemblée arrageoise à l’occasion de ses quarante ans.

ment fait le point sur les salles disponibles pour favoriser l’épanouissement de la vie culturelle.

Tourné vers l’avenir A Arras, la Jeune Chambre Economique soutient aussi la vie associative et intervient en faveur de l’emploi en organisant notamment des séances de conseils en entretiens d’embauche.

Avant une soirée de gala, le congrès s’est terminé par une réception à l’Hôtel de Ville où Jean-Marie Vanlerenberghe a rappelé qu’il appréciait le rôle de la Jeune Chambre qui a apporté beaucoup dans la vie locale depuis quarante ans avec les présidents Jean Lelong, Max Queva, Laurent Dumonteil, David Malbranque pour ne citer qu’eux.

AAGM et Aidavie ensemble pour la garde de nuit L’Association Artésienne de Gardes Malades (AAGM), créée en 1989 à l’initiative de la Jeune Chambre Economique, et l’association Aidavie, fondée en 1992 sous l’impulsion d’Aidemploi, deux Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) reconnus sur la place, ont souhaité se rapprocher pour développer encore l’offre aux personnes dépendantes et ouvrir notamment de nouveaux services de garde itinérante de nuit et de soins infirmiers à domicile. YLVIE Noclercq, qui dirigeait déjà AAGM, est désormais responsable de l’avenir commun des deux associations. « Nos équipes, disait-elle, lors de l’inauguration des nouveaux dispositifs le 5 novembre à l’Hôtel de Ville, vont permettre de renforcer la sécurité de la personne, de la rassurer ainsi que sa famille, car l’absence d’aide pendant la nuit, lorsque celle-ci devient nécessaire, compromet le maintien à domicile ». La première année sera expérimentale, avec un seul véhicule, mais il est prévu à

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terme une pleine action avec cinq voitures.

Une ouverture sur l’emploi AAGM et Aidavie espèrent ainsi favoriser le maintien le plus longtemps possible des « anciens dans leur chez moi ». En soulignant que ce projet, également soutenu par un don de la Fondation de France, s’inscrivait dans une volonté municipale, la Ville mettant d’ailleurs à disposition des locaux pour Aidavie,

Jean-Marie Vanlerenberghe a rappelé que l’aide à la personne devenait de plus en plus créatrice d’emplois. Actuellement, la structure occupe près de deux cent cinquante personnes et son développement annoncé devrait déboucher sur du recrutement dans le même état d’esprit de service, associatif, humain et solidaire, à but non lucratif. Certains, disait le Maire, « se précipitent dans le créneau de l’aide à domicile. Il faut faire attention de ne pas le dénaturer ».


Travaux I Actualité

Gambetta-Strasbourg, la dernière étape JE pense aux commerçants, mais aussi aux riverains, et nous ferons en sorte que les travaux occasionnent le moins de gêne possible », déclarait Jean-Marie Vanlerenberghe, lors d’une réunion de concertation avec les habitants, le 17 novembre à l’Atria, à propos de la reconfiguration du boulevard de Strasbourg. Ces travaux, qui constitueront en fait la dernière étape de la transformation de la place Foch et du quartier de la gare entamée en 1998, « et qui ont tenu à l’épreuve du temps », ont dû attendre la mise en œuvre de la réfection de la chaussée dont le Conseil Général a la responsabilité puisqu’il s’agit, boulevard de Strasbourg, d’une voirie départementale sur l’axe Béthune-Bapaume. La CUA va donc accompagner cette refonte de la route par des travaux de modernisation des accès qui se dérouleront sur huit mois, de mars à novembre 2011. Après les habituels changements de réseaux – eau, gaz, électricité, télécommunications – débutera la phase de réaménagement des voiries.

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Différentes étapes Dans la foulée, la portion de la rue Gambetta située entre le boulevard de Strasbourg et la place Foch sera donc légalement recomposée. « Afin de donner la touche finale à l’embellissement du quartier qui est la première image d’Arras que découvrent les visiteurs à la descente du train », disait Thierry Spas, adjoint au

Un public attentif et participatif était venu aux informations.

Domaine Public. Les trottoirs seront, comme partout sur l’axe principal, en pavés de granit. Du stationnement en épis sera créé. Des arbres seront plantés avec un meilleur espacement, poiriers à fleurs rue Gambetta, et platanes boulevard de Strasbourg. Changement essentiel, à hauteur du terre-plein Faidherbe, une troisième voie, voie de dégagement, sera créée en tourne à gauche vers la place Foch, pour désengorger le boule-

vard de Strasbourg. Certaines phases des travaux entraîneront des déviations, dans la mesure où l’usure de la chaussée exigera du terrassement à quatre-vingt-cinq centimètres de profondeur. Mais le cahier des charges impose aux entreprises de maintenir 40% de l’offre de stationnement. « ArrasActualités » publiera, au fur et à mesure pour chaque tranche, les plans de circulation provisoire.

Des aides financières pour l’isolation des maisons S

UR les photos thermiques aériennes visibles à l’Espace Info Energie de la rue Abel Bergaigne, certains Arrageois ont découvert qu’ils « chauffaient la rue » ! Photo rouge, c’est l’alerte ! Des travaux d’isolation sont recommandés. Mais, la facture pouvant atteindre jusqu’à 30 000 euros, beaucoup ne pourront pas les faire, un coût trop important leur restant à charge malgré les subventions possibles. Depuis décembre 2009, la CUA a donc mis en place un Programme d’Intérêt Général (PIG), animé par l’association Habitat et Développement Nord-Ouest. Il s’agit d’accorder aux propriétaires à revenus modestes avances ou prêts sans intérêts pour la « réhabilitation thermique »

de leur logement : isolation du toit, double vitrage, etc. Quand la collectivité montre cette volonté, des aides de l’Etat suivent par l’intermédiaire de l’Agence Nationale

d’Amélioration de l’Habitat et du Fonds d’Aide à la Rénovation Thermique (FART), dans le cadre du plan Grenelle 2. Au constat de la carte aérienne des pertes de cha-

leur, la CUA a décidé d’aller encore plus loin en signant le 29 octobre une convention de partenariat avec Procivis Nord. Sur trois ans, une enveloppe de 150 000 euros pour des prêts et de 100 000 euros pour des avances a été réservée à l’agglomération arrageoise par cet organisme. Dix dossiers sont déjà à l’étude et l’objectif est de traiter vingtcinq situations particulières par an. ■ Contact

Lors de la signature de la convention entre la Communauté Urbaine et Procivis Nord.

Habitat et Développement Tél. 03 21 37 38 36 Direction du logement CUA Jean-Claude Corion Tél. 03 21 21 88 98. Des permanences d’information ont lieu de 14 h à 17 h 30 les mardis 7 (Mairie), 14 (CUA) et 21 décembre (Mairie).

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Clin d’œil I

Christian Jailloux, l’expert européen !

L’Ensemble Adam de la Halle à Berlin Arrivée en 2008 comme assistante d’allemand dans un établissement lensois, Kristina Rebsh, par ailleurs passionnée de chant choral, s’était rapprochée de l’Ensemble Adam de la Halle, et ce fut le la d’une belle histoire. Rentrée chez elle, l’Allemande a souhaité inviter sa chorale d’hébergement à chanter avec son chœur d’origine, et c’est ainsi que la trentaine de choristes, instrumentistes et solistes que dirige Jean-Pierre Fourmaux se sont produits le 30 octobre à l’église Sankt Nikolaï de Spandau, dans la banlieue berlinoise. Les « Kantoreï » allemands avaient souhaité une interprétation commune du Requiem de Fauré. On a travaillé par internet et seulement répété ensemble trois fois sur place. Accompagné par l’Estro Armonico, le deuxième orchestre symphonique de Berlin, c’était la première fois que l’ensemble arrageois s’expatriait à l’étranger. Il est prévu que les Allemands viennent à Arras en mai 2012.

Il est devenu en quelques années l’historien arrageois de la construction européenne. Kiné de profession, ancien adjoint à l’Urbanisme puis à la Culture, Christian Jailloux, avec la création à Arras de la Maison de l’Europe, dont il est le vice-président, s’est fait le héraut de l’histoire de l’Union. La fonction crée l’organe ! Le passionné passe des centaines d’heures à préparer des conférences issues aussi de ses voyages sur le terrain. Dernière en date le 4 novembre à l’Atria. Pour trouver les points communs des six grandes capitales du Traité de Rome, et éclairer leur rôle dans l’évolution européenne, Christian Jailloux a projeté à un auditoire bouche bée quelque deux cent quarante photos.

Avec le Rotary, des huîtres pour Haïti Le Rotary Club d’Arras avait organisé les 19 et 20 novembre des dégustations d’huîtres au déjeuner et au dîner dans le cadre historique de l’Hôtel de Guînes avec une animation musicale assurée par l’orchestre Couleur Jazz. Cette opération à finalité humanitaire, puisque destinée à participer au financement de la création d’un bloc opératoire mobile à Haïti par des équipes médicales dont fait partie le chirurgien arrageois Bruno Tillie, a rencontré un succès auquel il fallait s’attendre avec deux cent quatrevingts repas d’huîtres servis ! Créée par quatre Rotariens en juin 2010, l’association AIMA (Aide Internationale Médicale d’Arras) souhaite aussi contribuer au développement d’un hôpital au nord-ouest de Madagascar.

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Des diplômes pour les Anciens Combattants le 11 novembre Bravant le vent avec les parapluies comme boucliers, les Arrageois ont été fidèles au souvenir du sacrifice de toute une génération de leurs aïeux dans les tranchées ou sur les plaines de l’Artois en commémorant nombreux la signature de l’armistice, le 11 novembre. Au monument aux Morts de la place Foch, l’Orchestre d’Harmonie a ajouté à la tenue de la cérémonie à laquelle les enfants des écoles ont apporté de la fraîcheur dans l’émotion en lisant poèmes et authentiques courriers retrouvés de Poilus à leurs familles, comme, à l’Hôtel de Ville, Camille, élève de CM2 à l’école La Fontaine. Après les traditionnels dépôts de gerbes, officiels et membres d’associations d’anciens combattants ont retrouvé la salle des Fêtes où s’est déroulée cette année à l’occasion de la commémoration de la Grande Guerre une remise de diplômes à d’anciens combattants arrageois de 1939-1945.


DOSSIER

L’Eurocoupe débute à Venise Qualifiées pour la première fois de leur his- des Sports, en passant par les canaux et la toire en coupe d’Europe de basket-ball, les place Saint-Marc, plongée au cœur du déplaDemoiselles d’Arras ont débuté l’aventure à cement des Arrageoises. Venise début novembre. De Roissy au palais


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A Venise, les Demoiselle les couleurs d’Arras en OISSY, terminal 2B. Dans la file d’attente de l’enregistrement pour Venise, Jean-Louis Monneret se pince presque pour y croire. Lui qui a pris la présidence de l’Arras Pays d’Artois en 2001 s’imaginait-il un jour embarquer Arras dans une aventure européenne, la première de l’histoire de la cité

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atrébate ? « C’est quand même un moment très très particulier… », souffle-til, cherchant ses mots. Arrivés à Venise, dans le minibus qui nous conduit à l’hôtel, le président et Bruno Blier, l’emblématique entraîneur du club, s’interpellent pour savoir s’il s’agit du plus beau moment de leur neuf années de vie commune. Entre l’Europe et la montée en Ligue, leurs cœurs balancent. Finalement, cette interrogation animera tout ou partie de leur première journée italienne. Dans le vaporeto vers la place Saint-Marc via le Rialto, la discussion reprend. « Oui, là, on sent qu’on y est. Ce ne sont quand même pas les paysages du championnat de France… », plaisante Jean-Louis Monneret. Est-ce un aboutissement ? Pensait-il se retrouver un jour à Venise ? « Venise, oui, on peut tous penser s’y rendre un jour. Pour y jouer un match de basket, pas forcément… », plaisante Bruno Blier. « On cherche toujours à aller plus loin dans le sport, à aller plus haut, à conquérir un titre. Donc, aujourd’hui, cela ne peut pas être un aboutissement. Je l’espère comme une

étape vers autre chose ». L’Euroligue, plus haut niveau européen, un titre ? N’empêche, pour Bruno Blier qui s’agite sur le banc du basket féminin arrageois depuis vingt ans, cela sent bon le « devoir accompli », même si, enjeu sportif oblige, il ne peut se l’avouer, afin de rester concentré sur « son » match, « pas forcément différent, d’un déplacement classique »… Sauf que Venise pour débuter l’Eurocoupe, « ça le fait ». Les Demoiselles ont sillonné les canaux, le Rialto et la place Saint-Marc la veille du match comme pour mieux sentir le parfum ennivrant de l’aventure européenne.

Soixante partenaires présents Le palais des sports, surchauffé et d’une grande luminosité, les attendait le soir même pour une première prise de contact. Une enceinte magnifique, comme il en existe peu ou pas en France, mais qui se révèlera assez froide au niveau de l’ambiance. « Pas besoin de nous changer la halle des sports, on la préfère », plaisantera Bruno Blier. Ouf…


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5 1) Veille de match à Venise et premier contact avec la salle du Reyer Venezia. 2) Au four et au moulin, Pauline Akonga n’a pu faire basculer le match en faveur des Arrageoises. 3) Clément et son infatigable tambour avaient aussi fait le voyage jusqu’à Venise. 4) Déçues, les Demoiselles vont remercier la soixantaine de partenaires présents. 5) Passage obligé par la place Saint-Marc où Jean-Louis Monneret et Bruno Blier arborent fièrement les couleurs d’Arras.

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es portent haut Europe Mais avec l’Arras Pays d’Artois, on s’est le chemin qu’il reste à parcourir dans les aussi préoccupé depuis longtemps des àà-côtés. Ainsi, dans les couloirs du palais côtés. Lors du premier VIP de l’ère Mondes sports, le Reyer Venise dispose d’une neret, le club comptait cinq partenaires vraie boutique de supporters, la salle est et une quinzaine de personnes à la équipée d’une écran vidéo géant, de jinréception d’après-match. Mais comme il gle sonores à chaque panier inscrit, l’enn’y a de miracle que pour ceux qui les tourage de l’équipe est « archi » méritent, à ce niveau-là, le miracle et la professionnalisé… magie ont fonctionné. Le jeudi midi, une Vendredi, lendemain de défaite. soixantaine de parteQuelques visages fermés. naires du club débarMais les esprits se tourquaient à l’aéroport nent rapidement vers le Autre nouveauté : Marco Polo ! Trois supmatch suivant, à peine porteurs, dont Clément gérer la récupération deux jours plus tard en et son infatigable tamchampionnat de France. et les transports bour, avaient eux fait le Un derby, contre un Villechoix du train de nuit. neuve-d’Ascq lui aussi Avec la délégation offieuropéen. Cet enchaînecielle, on se comptait 86 au repas ment de rencontres de haut niveau, c’est d’après-match dans une pizzeria de Mesaussi une nouveauté. Gérer la récupératre. tion, les transports, les entraînements… Si le match s’est soldé par une courte Avec succès puisqu’après Venise, Arras a défaite (voir ci-contre), il a aussi permis enchaîné avec une victoire en championde montrer que face à une grosse écurie nat. Il faudra savoir en faire de même européenne, Arras avait tenu son rang et lorsque le tirage au sort enverra par justifiait que sa qualification européenne exemple les Arrageoises au fin fond de la n’était en rien usurpée. Il a aussi montré Russie ou de l’Ukraine…

En route vers les seizièmes de finale OUR sa première participation en Eurocoupe, l’Arras Pays d’Artois avait bénéficié d’un tirage clément à défaut d’être exotique. Dans une poule de trois avec Namur et Venise, Arras se devait de mettre une équipe derrière elle pour participer aux seizièmes de finale les 15/16 et 22 décembre. Après un début de saison compliqué, les filles de Bruno Blier ont retrouvé à Venise une belle solidité et solidarité défensive. Au coude à coude durant tout le match, mais en manque d’adresse, les Arrageoises n’ont cédé que dans le « money time » pour concéder une courte défaite (64-61), pas inintéressante dès lors que le point average peut avoir son importance. Pour sa première à domicile une semaine plus tard, dans une halle des sports surchauffée par 1900 spectateurs, Arras n’a fait qu’une bouchée de Namur, surclassée dans tous les compartiments du jeu (8862) et qui ayant déjà perdu à domicile face à Venise, venait quasiment de prendre son ticket pour la troisième place éliminatoire. Une semaine plus tard, Venise, déjà qualifiée, se présentait avec pour objectif une victoire ou une défaite de moins de trois points afin de finir en tête de la poule. Au terme d’une rencontre de très haute volée, maîtrisée tactiquement de bout en bout, les Arrageoises s’imposaient avec un écart suffisant (77-69), leur offrant, en cas de victoire à Namur (le 1er décembre), la première place du groupe et donc un seizième de finale retour à domicile et un adversaire a priori plus « abordable ». L’aventure continue.

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Sport I Football - Gymnastique

La huitième édition du challenge Giraudon Deux cent dix enfants au total, venus de tous les clubs sportifs de la Communauté Urbaine, ont participé les 26 et 27 octobre au challenge Giraudon dans la salle qui, à l’Atria, porte le nom de l’ancien adjoint au maire arrageois. MES enfants et mes petitsenfants sont sensibles à cet hommage annuel », déclarait Nadine Giraudon, aujourd’hui adjointe aux Fêtes et au Commerce, à l’heure de la remise des coupes, en présence d’Annie Lobbedez, adjointe aux Sports, et d’Alexandre Malfait, adjoint à la Jeunesse. Soixante-douze petits joueurs par jour, huit équipes par catégorie, des débutants (sept-huit ans), des poussins (dix-onze ans) et des benjamins (onze-douze ans) ont participé à la huitième édition de ce tournoi.

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Avec Annie Lobbedez, adjointe aux Sports, Alexandre Malfait, adjoint à la Jeunesse, et Nadine Giraudon, les gagnants en catégorie poussin.

De nombreuses et magnifiques coupes – vingt-quatre au total – et de nombreux cadeaux d’équipement sportif ont récompensé les équipes. La veuve de Jean-Paul Girau-

don confiait voir avec émotion l’engouement de tous ces petits espoirs qui lui rappelaient la passion de son mari, lui-même joueur, numéro 9 en deuxième divi-

sion à Louhans-Cuiseaux, et qui serait heureux aujourd’hui de savoir que l’un de ses petits-fils, Quentin, quinze ans, rêve de l’école de foot !

La Fédération Française de gymnastique en congrès à l’Atria a accueilli pour la première fois l’Assemblée générale annuelle et nationale de la Fédération Française de Gymnastique, le 27 novembre, à l’Atria. JeanMarie Vanlerenberghe et Annie Lobbedez, adjointe aux Sports, ont accueilli près de quatre cents membres de tous les comité régionaux venus de partout en France. Mais, surtout, ce sont les médaillés olympiques qui ont été honorés à la tribune et les prochains JO étaient d’ailleurs le sujet de prédilection des débats. « Nous sommes prêts et nous continuerons à mener un travail de fond » a déclaré le président Jacques Rey. Il était fier aussi de rappeler que la France était la neuvième nation olympique en gymnastique en termes de licenciés. La Fédération organise trois championnats du Monde et deux d’Europe entre 2009 et 2012.

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Tous les champions régionaux et les médaillés olympiques sont montés sur le podium pour recevoir des récompenses.


Chronique sportive I Sport

Finir en beauté l’année 2010 pour mieux penser à la suivante Les différentes équipes de haut niveau arrageoises attaquent la dernière ligne droite de l’année 2010. Mais pour toutes, la trêve sera de courte durée puisque les premières rencontres de 2011 sont déjà programmées au week-end des 8 et 9 janvier. Les basketteuses d’Arras pays d’Artois enchaînent les matches à un rythme effréné depuis le début BASKETde saison. Leur classeBALL ment actuel ne reflète certainement pas leurs ambitions, la répétition des matches ne permettant pas à Bruno Blier de travailler avec son effectif pour affiner les détails. Elles vont connaître encore un mois de décembre difficile et chargé. Après avoir accueilli Tarbes, le champion de France en titre ce dimanche, les équipières de Leilani Mitchell se déplacent successivement à Aix-en-Provence (mercredi 8 décembre) et à Saint-Sever pour y affronter Basket Landes (samedi 11 décembre). Après un petit tour sur la scène européenne (mercredi 15 décembre), les Arrageoises joueront leur dernière rencontre de championnat de l’année 2010 à la halle des sports Tételin contre Nantes (samedi 19 décembre à 20 h). La trêve sera bien courte puisque dès le mercredi 5 janvier, Arras pays d’Artois retrouvera la compétition avec un déplacement à Bourges. Les filles du président Monneret enchaîneront ensuite deux autres sorties à Toulouse (samedi 8 janvier) et à Challes-les-Eaux (dimanche 16 janvier). Un véritable marathon que les équipières Sarah Michel devront gérer au mieux si elles veulent encore jouer un rôle cette saison dans ce championnat.

En rugby, en Fédérale 2, le RCA s’éclate comme un petit fou depuis le début de saison. Une seule défaite au compRUGBY teur pour les hommes du duo Konieczny – Nogent et une première place méritée. Les Arrageois vont terminer leur année à Gennevilliers (dimanche 12 décembre), deuxième de la classe, et seule équipe qui paraît en mesure de titiller les Arrageois. En cas de succès, les Arrageois passeraient de belles fêtes de fin d’année, même si ces dernières seront bien courtes. La reprise est fixée au dimanche 9 janvier avec un déplacement à Maison-Laffitte. Retour à Grimaldi une semaine plus tard, le dimanche 16 à 15 h, pour la venue de Vitry-sur-Seine. En football, les garçons d’Arras, en CFA2, ont les pires difficultés à sortir de la zone rouge. FOOTBALL Et même si le contenu des matches s’améliore très nettement, il faut prendre des points pour effectuer une remontée nécessaire au classement. Brillamment qualifié à Amiens au septième tour de la coupe de France, les Arrageois affronteront un adversaire prestigieux, le stade de Reims. La rencontre se déroulera au stade Degouve (vendredi 11 décembre). Retour ensuite au quotidien du championnat avec la venue de Créteil à Arras (samedi 18 décembre à 18 h). En

cas de qualification, et comme il y a deux ans, Arras débuterait son année 2011 par un éventuel trente-deuxième de finale de la Coupe de France. Le championnat reprendra le dimanche 16 janvier avec une sortie dans les Ardennes à Sedan. Les féminines d’Arras, qui évoluent cette année en deuxième division, ont connu des moments difficiles en novembre avec deux défaites à Dijon et Bischheim. Après le derby contre Leers, le week-end dernier, Arras jouera son dernier match de l’année à Rouen. Les filles de René Devienne et Jean-Pierre Marrochini entameront la nouvelle année par le premier tour fédéral du challenge de France dont le tirage aura lieu le jeudi 16 décembre à Paris. Sept jours plus tard (le dimanche 16 janvier), Arras retrouvera, au stade Pierre-Bolle à 15 h, Bagneux, un adversaire avec qui il avait partagé les points au match aller. Enfin les poloïstes du Racing-club d’Arras, en Nationale 1, ont connu leur première défaite de WATERla saison à Saint-JeanPOLO d’Angély. Placés à la quatrième place du classement, les joueurs d’Eddie Hermant se rendront à La Rochelle (samedi 11 décembre) avant de finir l‘année dans leur piscine Desbin, et devant leur public, contre Senlis (samedi 18 décembre à 20 h 30). Trois semaines plus tard, retour à la compétition avec le long déplacement à Givors (samedi 8 janvier).

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Culture I Japon

Avec les Soroptimists, des kimonos de collection Le club service féminin des Soroptimists avait lui aussi souhaité apporter sa touche à la promotion et au succès de l’exposition « L’or du Japon » avec, pour sa part également, une initiative originale. C’est un défilé d’authentiques kimonos qui s’est ainsi déroulé dans la soirée du 10 novembre salle Bonaparte, au Musée. est vrai que la présidente de cette association, Kazuko Scenner, ellemême d’origine nippone, devait savoir où s’adresser pour obtenir une collection qui a impressionné le public par la méticulosité des découpes, la virtuosité des broderies et le symbolisme des couleurs. Le kimono est resté au Japon un habit de fête et d’apparat. Le bébé le porte pour son baptême et la famille pour le deuil.

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Un défilé original fort applaudi.

Les différentes étapes de la vie sont marquées par un kimono qui exprime par son dessin et sa calligraphie la personnalité de qui s’en revêt. Le kimono est ainsi un langage et la soirée des Soroptimists voulait ainsi y initier un public qui s’était auparavant familiarisé à « L’Or du Japon ». Quatre créatrices et leurs élèves, membres d’une grande école de haute couture spécialisée au Japon dans la création de ces tenues rituelles, se trouvant à Paris à l’occasion d’une exposition se sont donc laissées convaincre par Kazuko Scenner de faire le déplacement jusqu’à Arras. Pour une prestigieuse soirée qui, au son du koto et du violon, a marqué pour longtemps la sensibilité artistique des spectateurs et dont, comme toujours avec les Soroptimists, les bénéfices seront reversées à des actions caritatives.

Des bonsaïs aux mangas, la Médiathèque à la page Japon Après le Théâtre organisant le mois dernier une soirée d’animation au goût japonais en soutien à l’exposition de meubles et objet laqués qui s’est déroulée jusqu’au 21 novembre au Musée, et toujours dans le même état d’esprit de passerelle entre les différentes institutions culturelles de la ville, c’est la Médiathèque qui, le 6 novembre, proposait de « partager autour du Japon ». ’INITIATIVE a été un succès de fréquentation du rez-de-chaussée au deuxième étage de cette aile du palais Saint-Vaast dont l’immédiate proximité avec le Musée pouvait inciter certains visiteurs à aller découvrir l’exposition « L’or du Japon » sans plus attendre. A l’entrée, des tables très studieuses et concentrées permettaient de découvrir les arcanes du jeu de go, ce jeu de stratégie combinatoire qui a ses adeptes en France depuis de nombreuses années, avec ses pierres noires et blanches qui font brûler l’esprit ! Dans l’habituelle salle d’exposition, Arras Bonsaï Club présentait des pièces magnifiques, d’une taille méticuleuse qui nous faisait douter de nos capacités à réussir pareil exploit, mais les adeptes étaient là avec tous les secrets de leur technique !

Les visiteurs pouvaient aussi s’initier à l’art floral de l’ikebana ou découvrir le massage « amma », un art d’acupression qui vise à faire disparaître le stress en faisant circuler les énergies par le toucher.

Des BD vivantes ! Les enfants pouvaient s’adonner à la confection d’un kimono à partir de collage de différents matériaux, s’initier à la calligraphie japonaise ou fabriquer des

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Les bonsaïs ont passionné les visiteurs

« kokeshi », petites poupées en tissu, mascottes que l’on porte en pendentif comme un « doudou ». Mais, côté jeunesse, c’est à la démonstration de « cosplay » que l’on s’est bousculé, des mangas humains jouant en costumes les héros et les situations des fameuses BD. En différentes étapes, la Médiathèque a ainsi offert à un public satisfait un aperçu de toute la culture japonaise, ancestrale et actuelle.


Exposition I Culture

Titouan Lamazou et le déclic de la condition féminine Navigateur sur les cinq continents,Titouan Lamazou est tombé en arrêt sur des visages de femmes où il pressentait un vécu. Il a eu envie de l’exprimer. Photographe, il s’est dit que l’image de ces femmes du monde était plus représentative de l’évolution de nos sociétés que la parole des hommes. E navigateur s’est fait reporter pour produire une série de clichés qu’après Paris et le Brésil, Cité Nature présente dans la lumière de sa mezzanine. De ces femmes, Titouan Lamazou a fait ses muses. Pour les amadouer et les convaincre de se laisser enfermer dans l’objectif, pour les approcher, il s’est d’abord appliqué à dessiner leur portrait. Ce qui nous vaut, en alternance, une série de croquis, ocres et pastels. Certains superficiels comme ces coups de crayons bien donnés qui font l’étonnement des touristes sur les petits ports de Bretagne. D’autres imprégnés

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Titouan Lamazou a présenté ses dessins et photos au public du vernissage au premier rang duquel se trouvaient Frédéric Leturque et Philippe Ledieu, président et directeur de Cité Nature.

de la gravité d’un destin. Tous sont des témoignages.

Des mannequins ! Femmes lointaines qui laissent échapper leur mystère, leurs souffrances et leurs espoirs dans une vidéo où le navigateur les interroge et que l’on peut écouter dans des fauteuils de cuir couleur sable en forme de coquillages. Côté photos, Cité Nature prête son espace à de larges agrandisse-

ments où s’expriment les ciels purs d’Afrique du Nord. La lumière est blanche comme un appel au secours. D’autres photos, scène de genre chez le coiffeur ou bivouac dans la nuit, ont des manières d’illustrations publicitaires pour magazines de clubbing. Et ces femmes de l’autre bout du monde, certaines dans des décharges, sont belles comme des mannequins. Certaines le sont devenues. L’exposition de

Titouan Lamazou est aussi une affirmation : la misère morale et sociale cache parfois une perle qui ne demande qu’à briller tant que le renoncement ne l’a pas ternie. Claude Marneffe

■ Exposition Jusqu’au 19 janvier 2011 Du mardi au vendredi de 9 h à 17 h Le samedi et le dimanche de 14 h à 18 h. Fermé les lundis et jours fériés

Des arbres à marquer d’une pierre… verte ! à Nord Nature, association très présente à Arras dont la présidente, Jacqueline Istas, ancien professeur d’Allemand au lycée Gambetta, médaillée de la Ville, milite depuis quarante ans en faveur de la connaissance de notre patrimoine vert, le Groupement de Défense de l’Environnement de l’Arrondissement de Montreuil-sur-Mer a présenté du 13 au 21 novembre à l’Hôtel de Ville une exposition sur les arbres remarquables de la Canche et de l’Authie. De nombreuses classes se sont succédées le long des panneaux où photos et commentaires leur apprenaient à reconnaître, par leur aspect et la découpe de leurs

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feuilles, ces arbres qui, souvent, dans notre région, « cachent les villages que l’on ne devine au loin qu’à la pointe

de leur clocher ! ». Erables champêtres qui peuvent atteindre vingt-cinq mètres de haut et vivre deux cents

ans, frênes bedonnants ou parfois dotés d’une béquille qu’étrangement leur a taillée la nature, aubépines en parapluie, houx de Noël ou encore pommiers, poiriers ou cerisiers, autant d’espèces que l’on pouvait identifier dans cette exposition avec leur vocabulaire approprié. On dit ainsi d’un frêne ou d’un saule qu’il est « têtard » parce que, régulièrement étêté tous les dix ans, son tronc s’épaissit et rejette des excroissances ! On apprenait aussi que certains villages doivent leur nom à la présence de certaines espèces. Ainsi de la commune d’Acq, dans l’Arrageois, dont l’origine vient du mot « ask », appellation germanique du frêne !

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Culture I Vie associative

La Ligue des Droits de l’Homme, les jeunes et l’éveil citoyen Seize élèves de la région, du CM1 au lycée, parfois venus du Montreuillois, ont reçu le 24 novembre à l’Hôtel de Ville un prix du traditionnel concours de poésie que la Ligue des Droits de l’Homme organise maintenant depuis dix-neuf ans. NOUS sommes toujours heureux d’être reçus pour cette cérémonie dans la ville préfecture, disait Danièle Pruvot, présidente de la section locale. Cela montre combien l’engagement d’Arras est fort en direction de l’éducation citoyenne ». En présence également de Thierry Spas, et d’Alexandre Malfait, adjoint à la Jeunesse, Evelyne Beaumont, adjointe à l’Education, a félicité les élèves pour leur imagination et leur lucidité sur le thème de l’année, « ces murs qui se dressent entre les hommes ». Jeannine Richardson, inspectrice d’Arras 1, en soulignant la persévérance dans l’action militante des animateurs locaux de la Ligue, s’est dite

«

émue par ces poèmes « qui mettent l’humain à la place qu’il devrait avoir, la première ».

L’absence des Arrageois Alain Pruvot, délégué régional, rappelait pour sa part le rôle de ce concours qui est « de redonner vie aux valeurs républicaines au moment où, à l’écoute de certaines déclarations, et devant certaines mesures, on peut craindre pour l’avenir de la démocratie ». Faisant allusion aux migrants, Alain Pruvot rappelait notam-

ment que l’article 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme sur la libre circulation était bafouée. Les lauréats ont reçu de nombreux cadeaux culturels. On regrettera simplement que, comme lors de l’édition précédente du concours, aucun Arrageois ne figure au palmarès. Les établissements arrageois ne semblent plus se mobiliser pour participer à cette action de la Ligue des Droits de l’Homme qui est pourtant un excellent éveil à la conscience politique.

Des toiles murales à commander en Inde

Palmarès et intronisation aux Rosati ntourés de poèmes et de tableaux, les Rosati ont consacré leurs nouveaux lauréats le 14 novembre à la base de loisirs des Grandes Prairies lors de leur fête automnale. Le jury de ces joutes poétiques de la francophonie a décerné vingt-et-un prix et trente-neuf roses d’honneur. Une cérémonie selon le rite particulier des Rosati a ensuite intronisé dans l’illustre et ancestrale association à laquelle appartenu Verlaine Christiane Delacourte, une Cambrésienne qui se définit elle-même

E

Une exposition d’artisanat indien a été proposée du 11 au 15 novembre à la Maison Diocésaine. De nombreux Arrageois ont ainsi redécouvert avec plaisir le savoir-faire des petites mains de l’atelier « Au fils d’Indra » de Pondichéry qu’ils avaient déjà apprécié il y a deux ans dans ces mêmes lieux. Quelque deux cent soixante-cinq jeunes filles passent leurs journées à broder ces immenses toiles murales décoratives dont la vente en Occident, par le biais d’un grand mouvement associatif de bénévolat depuis quarante ans, permet à leurs familles de vivre. Les œuvres exposées, collection de base appelée à montrer les thèmes et la technique, n’étaient pas à vendre, mais l’atelier prend les commandes : 01 43 07 48 45 - www.atelier-indra.org

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comme une « passeuse », c’est-à-dire que, n’étant elle-même ni poète, ni artiste, membre de nombreuses associations, comme Di Dou Da à Arras, elle fait se connaître entre eux des passionnés et suscite des événements culturels. Amenée à connaître Bruno Brel, elle le soutient dans sa carrière et lui organise des concerts. C’est ainsi que le neveu de Grand Jacques sera intronisé Rosati l’année prochaine et qu’à cette occasion Di Dou Da a promis qu’il chanterait à Arras !

Christiane Delacourte Delacourte lors lors de de son son intronisation intronisation Christiane aux Grandes Grandes Prairies Prairies aux aux côtés côtés de de sa sa marraine marraine la la aux poétesse Geneviève Geneviève Bailly. Bailly. Sa Sa seconde seconde marraine, marraine, poétesse Denise Jardy-Ledoux, Jardy-Ledoux, n’avait n’avait pu pu être être présente. présente. Denise


Expositions I Culture

« On ne peut pas dire qu’il ne se passe rien à Arras » l’Office Culturel a déjà dix ans ! Et il aurait été malheureux que, pour la célébration de cet anniversaire, le 18 novembre dans les locaux de la Grand’Place, son président, Bernard Sénéca, entouré des permanents, des administrateurs et des bénévoles, présents et anciens, ne fasse pas allusion au célèbre refrain d’Alain Souchon, puisque, disait-il, « nous sommes tous ici de grands enfants qui partageons des passions ». Sur fond musical de « Couleur Jazz », une exposition retraçait, à travers photos et affiches dans le hall et les couloirs, les principales manifestations organisées pour Arras par l’une ou l’autre des soixante-dix-huit associations membres. « On ne peut pas dire qu’il ne se passe rien à Arras », constatait le président de l’Office Culturel en prenant à témoin tant d’événements qui font qu’il existe parfois une ou

I

NCROYABLE,

plusieurs propositions par soirée !

Bravo et merci Certes, la création de l’Office, il y a dix ans, a suscité au départ, de la part de certains, quelques réticences, mais, très vite, son fonctionnement, avec une équipe

garante de la liberté totale d’expression du milieu associatif, a fait qu’il a été respecté et s’est imposé comme le moteur d’un développement culturel durable. « Les associations se sont prises en charge, constatait Bernard Sénéca, sans chausse-trapes, sans coteries, dans l’unique

Sous les affiches qui témoignent de la riche activité de l’Office Culturel, Bernard Sénéca, son président a procédé au bilan et annoncé les perspectives.

préoccupation de la vie de la cité avec une flamme un peu bohème ». Venu dire « bravo et merci », Jean-Marie Vanlerenberghe souhaitait à l’Office Culturel, dans l’innocence de ses dix ans, de mûrir encore avec de nouvelles perspectives en « faisant grandir les petites associations ». « Votre mission, disait-il, est bien comme vous l’entendez de ne pas seulement héberger les associations, mais de les aider à développer leurs activités ». Maintenant qu’Arras possède son festival de la chanson, grâce à Di Dou Da, et, grâce à Plan Séquence, son festival du film, le Maire appelle de ses vœux le retour d’un grand événement annuel autour de la peinture comme on en a connu jadis avec « Art Présent ». Comme le festival « Roue Libre » l’a fait en seulement deux années pour la musique, une ou plusieurs associations pourraient entendre cette invitation.

Bruno Maillard, des visages qui appellent la vie Ce sont des petits personnages modelés dans la terre, façon art brut, vivement colorés, qui représentent le plus souvent des malades, des handicapés dans leur fauteuil, mais ce qui étonne, c’est la joie de vivre et l’espoir de dominer l’épreuve qui jaillissent de ces visages subtilement expressifs. sculpteur Bruno Maillard a réalisé ces œuvres à l’invitation de la fondation Hopale dans le cadre d’une résidence d’artiste de six semaines au centre de rééducation de Berck-surMer, et c’est à Arras, du 27 octobre au 4 novembre, salle Robespierre à l’Hôtel de Ville, qu’elles ont, pour la première fois, été exposées hors d’un contexte hospitalier. Cet évènement était bien sûr dû au fait que la fondation Hopale, établissement de rééducation, intervient aussi à l’hôpital d’Arras et, lors du vernissage, Frédéric Leturque, adjoint à la Cohésion Sociale, a largement ouvert les portes

L

de l’action culturelle en milieu hospitalier en encourageant à toute activité artistique « qui pourrait adoucir le séjour en permettant au malade, en s’extériorisant par la création, de sortir de sa situation ». Bruno Maillard témoignait en affirmant combien ses rencontres avec

les malades pour faire contenir dans ses statuettes un peu de leurs états d’âme les avaient aidés à sublimer leur quotidien. L’exposition de l’Hôtel de Ville était donc aussi un symbole, celui de la volonté, concrétisée, d’une ouverture de l’hôpital sur la ville et sur la vie.

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Une des œuvres les plus significatives de la démarche de Bruno Maillard.

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Jeunesse I Solidarité - Concours

Avec le Conseil des Jeunes, le soleil se lève pour Laura C le Conseil des Jeunes s’y était engagé en organisant la première élection de Miss Arrazi le 28 août aux Grandes Prairies (voir « Arras-Actualités » de septembre), les bénéfices de l’événement viendront en aide à l’association « Le soleil de Laura » à qui un chèque de 681, 20 euros a été officiellement remis le 26 octobre à l’Office Culturel. Miss Arrazi, Sabrina Forycki, avouait d’ailleurs s’être véritablement attachée à cette petite fille de onze ans victime d’une infirmité motrice et cérébrale due à un manque d’oxygène occasionné par une erreur médicale lors d’une naissance prématurée. Elle est devenue sa marraine et, avec ses dauphines et des élues du Conseil des Jeunes, lui rend régulièrement visite. OMME

ment, à inciser les muscles pour les libérer. Mais ces opérations peuvent coûter jusqu’à 5 000 euros. Les parents envisagent également de se rendre en Chine où pourrait avoir lieu une transplantation de cellules souches de cordon ombilical. Ils seraient les premiers Français à bénéficier de ce traitement pourtant mis au point à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, mais dont l’exercice reste interdit dans notre pays. L’opération coûterait 30 000 euros. Le Conseil des Jeunes et Miss Arrazi et son équipe ont promis de rester

proches de la petite Laura et de continuer à agir pour l’aider. Alexandre Malfait, adjoint à la Jeunesse, a annoncé que le Conseil Municipal voterait à l’association une subvention de mille euros. Tandis que le papa remerciait pour toute cette solidarité, « nous pensons, disait-il, faire tout ce qui est bon pour Laura avant qu’elle atteigne l’âge adulte », Laura, dans son fauteuil, était tout sourire. ■ Contact http://lesoleildelaura.free.fr lesoleildelaura@free.fr

Mille euros de la Ville Plutôt que d’engager des frais dans une bataille juridique incertaine, les parents de Laura ont préféré mobiliser des générosités en créant cette association en novembre 2007. De réels espoirs thérapeutiques existent afin que Laura récupère son autonomie et ses parents ont déjà réussi à faire traiter la petite fille à plusieurs reprises à Barcelone ou à Miami, où elle retournera en mars 2011. L’une des interventions consiste, notam-

Le petit marché africain de Robespierre « Batik », c’est cette technique de dessin sur du parchemin ou du cuir cirés que l’on gratte pour faire apparaître le motif. A Arras, on commence à bien connaître cet art africain depuis que le lycée Robespierre nous propose, avec d’autres objets, bijoux ou boîtes, d’en faire nos cadeaux de Noël pour l’aider à soutenir financièrement le projet mené par certains élèves de construction de classes au Burkina Faso. L’affluence rencontrée lors du petit marché africain le 27 novembre salle Robespierre contribuera à de nouvelles actions comme celles dont témoignaient de nombreuses photos.

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La petite Laura, avec sa petite sœur, ses parents et Miss Arrazi et les élues du Conseil des Jeunes devenues ses amies.

Des lycéennes européennes ET c’est une classe de filles qui a gagné ! », relèvent, amusés et satisfaits, les deux maîtres du jeu, FrançoisXavier Muylaert, adjoint à la Culture, et Christian Jailloux, vice-président de la Maison de l’Europe à Arras, association qui porte depuis douze ans ce concours, « Questions pour un Européen », ouvert chaque année aux collégiens et lycéens de la quatrième à la première. C’est effectivement une classe de seconde féminine du lycée Baudimont qui se rendra deux jours à Herten, ville allemande jumelée à Arras, ce séjour

«

constituant le premier prix du concours où se sont classés deuxième des élèves de Baudimont également, puis troisième une classe de Marie-Curie et quatrième des lycéens de Louez-Dieu. Tous ont reçu des cadeaux offerts par la Maison de l’Europe, sacs et clefs USB. Depuis la création de ce concours, basé sur des connaissances en histoire et géographie sur les pays européens, 900 élèves au total ont répondu à 800 questions, précisait Gisèle Bassette, présidente de la Maison de l’Europe. Cette année, quinze équipes de quatre étaient inscrites. La classe gagnante avec François-Xavier Muylaert, adjoint à la Culture, Hélène Lefebvre, adjointe aux Relations Internationales, et Christian Jailloux, vice-président de la Maison de l’Europe à Arras.


Nos Quartiers

On a redécouvert le plaisir des marrons chauds.

• Résidence Baudimont • Résidence Pierre Bolle • Centre Ville Boulevards • Centre Ville Places • Résidence de l’Europe • Goudemand -

Saint-Michel • Hippodrome • Jardins - Acacias • Jean-Jaurès - Cheminots • Les Blancs Monts • Les Hautes Fontaines

Résidence Saint Fiacre • Les Hochettes • Méaulens

bd de la Liberté • Mont Saint Vaast • Résidence Saint-Pol • Rietz Saint-Sauveur • Ronville/Réaumur

Griffiths/Devillers • Saint-Gery

Craquantes et croquantes châtaignes ! Malgré le froid qui faisait préconiser à beaucoup, pour une prochaine fois, l’installation de braseros, emmitouflés dans manteaux, pardessus, doudounes, cache-nez et longues écharpes, ils ont été nombreux les Arrageois à assister le 21 novembre à la Fête des Châtaignes organisée par le réseau Vivaldi qui, pour cette première édition, a bien su… tirer les marrons du feu ! petite musique des châtaignes pétillant sous le feu, puis craquant sous les doigts avant de fondre dans la bouche a envahi le sous-bois au pied des remparts et tous s’accordaient à dire que c’était une excellente idée de renouer sur le terrain avec cette tradition de chaleur humaine qui apporte

L

A

Le duo du « Petit Théâtre » avait inventé un spectacle gustatif.

déjà son petit air de fête à l’approche de Noël dans les premiers pas de l’hiver. L’initiative en revient donc au réseau Vivaldi, né d’un mouvement d’ensemble d’habitants de tous les quartiers qui, après s’être rapprochés dans le cadre d’Immeubles en fête, se sont dits qu’il ne fallait pas se contenter de faire la fête une fois par an ! Des projets verront donc le jour chacune des quatre saisons, justifiant le réseau de s’être placé sous l’égide de Vivaldi.

La citadelle, but de promenade Une quarantaine de bénévoles venus des quatre coins d’Arras ont animé l’événement et, en plus des dix kilos de châtaignes que l’on s’est partagé, différents stands proposaient crêpes, sablés

et boissons chaudes. Cette nouvelle fête était aussi l’occasion pour les Arrageois de découvrir que le bois de la citadelle dont les accès ont été aménagés devenait pour eux un nouveau but de promenade familiale. Différentes animations, petits spectacles ambulants, expositions de poche, balades, musique ou conseils de jardinage donnaient aux promeneurs l’occasion de s’attarder à la découverte de ce havre de nature au centre de la ville. Toute la semaine précédente, les différents protagonistes du réseau Vivaldi avaient par ailleurs proposé dans leurs quartiers respectifs les prémices de la fête invitant toutes et tous à se retrouver ce dimanche après-midi pour cette grande première sous les arbres qui a fait retrouver aux Arrageois le chemin de la Citadelle.

On pouvait repartir avec des plantes et les conseils pour les faire durer !

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Quartiers I Animations

La fresque de tout un quartier Maison des Platanes D IX-NEUF

noms s’alignent en haut de la fresque inaugurée le 29 octobre dans la cour de la Maison de quartier des Platanes, mais le générique pourrait occuper plus de place ! « Tous les habitants ont participé, avec leurs idées, leur coup de main ou leurs encouragements », disait Nicole Canlers, présidente de l’AQS. Le projet est venu d’une voisine du local, Chantal Vermeersch, qui l’a proposé au conseil de maison en se disant qu’un mur mis en couleur et exprimant la vitalité du quartier serait mieux que la grisaille attenante. Le centre social Torchy a soutenu l’opération, et le service jeunesse de la Ville en déléguant l’un de ses animateurs, Antoine Ménage, expert en graf’. Le dessin identifie ainsi les différents secteurs du sud, Jean-Jaurès, Devilliers, Cité des Jardins, petites maisons, immeubles et verdure, et l’église pour le quartier Pierre-Bolle, si significative ! « Nous sommes fiers de vous, affirmait Frédéric Leturque, adjoint à la Cohé-

Pour les aînés, le code de la route a changé

sion Sociale, en soulignant le rôle joué par le conseil de prévention, une référence du genre. C’est beau en termes de couleurs, et symbolique en terme d’image ». La réalisation a été intergénérationnelle et pensée pour durer. La fresque témoigne de l’évolution du quartier et cette volonté devrait la préserver de

Les jeunes qui ont réalisé la fresque avec Chantal Vermeersch, l’une des initiatrices du projet.

Made in Goudemand ! ’ASSOCIATION « Vivre à Goudemand » a organisé le 13 novembre au foyer Brongniart son annuelle expositionvente qui déplace toujours des amateurs venus de toute la ville choisir parmi les objets de décoration confectionnés par les dames du club le petit cadeau de Noël qui fera toujours plaisir. Comme toujours, les petits bénéfices permettront de réinvestir dans l’achat

L

« Le but, c’est de toucher toute la population », dit Jean-Charles Wailliez, animateur à l’AQS. Après une information sur « le droit de la famille », une opération s’est déroulée du 25 octobre au 12 novembre dans les quartiers sud sur « le partage de la route ». Toutes les catégories d’âge ont ainsi pu suivre différents ateliers, de l’initiation au scooter, avec la Prévention Routière, au stage « Rafraîchir ses connaissances du code de la route », animé par une association de retraités, AGIRabcd, qui a rassemblé plus d’une vingtaine de participants sur trois matinées. L’initiative était heureuse, voire indispensable, lorsque l’on entend à la vue des diapos projetées : « Ah, oui, quand on a passé le code, ça n’était pas comme ça ! ».

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toute dégradation. « Elle sera respectée parce que c’est vous qui l’avez faite, c’est votre touche à vous », disait encore l’adjoint en précisant qu’il soutiendrait d’autres projets analogues de décoration des extérieurs de cette Maison des Platanes que la Ville a réaménagé en véritable maison de quartier.

de matériel pour se remettre à l’ouvrage. Les petites mains de l’association ont aujourd’hui une réputation qui dépasse le quartier pour la qualité de leurs travaux et, pour le plus grand plaisir de la présidente, Claudine Turlure, il n’est pas rare qu’en ville, devant un pull ou une écharpe tricotés, les connaisseurs remarquent : « Tiens, ça vient de Goudemand » !


La saison portugaise se poursuit Le second volet de « L’automne portugais » animera la galerie du Quai de la Batterie, à l’Hôtel de Guînes, avec des expositions d’autres plasticiens de ce pays. Luiz da Rocha présentera le « laboratoire de la Voie Lactée » qu’il a créé et qu’il anime, une sorte de mouvement pictural moderne dans son pays où il illustre, avec d’autres plasticiens, tout ce que lui inspire « le totalitarisme esthétique, religieux et économique dans lequel la planète semble sombrer ». A travers leurs œuvres, les artistes essayent néanmoins de conserver leur bonne humeur et le sens de l’humour. Quant à Joana Bastos Rodrigues, à qui une autre salle de l’Hôtel de Guînes sera consacrée, elle vient du cinéma et a même été l’assistante aux Etats-Unis du réalisateur Jeff Lipsky sur le film « Once more with feeling ». Elle présentera des vidéos où le cinéma est considéré comme un langage à part entière et une recherche de nouveaux modes de création. Ses courts-métrages demandent au spectateur d’être créateur à travers sa propre lecture des images. Joana Bastos Rodrigues dirige la curiosité du visiteur par un jeu d’énigmes qui veulent faire progresser le langage et les interrogations. Quai de la Batterie, Hôtel de Guînes. Tél : 03 21 23 43 11 quaidelabatterie@wanadoo.fr - http://www.quaidelabatterie.fr http://lequaidelabatterie.blogspot.com

Le concert français

Samedi décembre

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à Arras

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www.arras.fr/culture

L’un des clavecinistes les plus appréciés dans le monde actuel de la musique, Pierre Hantaï, propose ce concert exceptionnel où il ressuscite des œuvres peu connues de Bach écrites pour son instrument de prédilection. Bach dirigeait alors le Collegium Musicum de Leipzig fondé par Telemann et s’y produisait régulièrement en soliste avec ses fils. Violons, clavecins, alto accordent leur sonorité dans ce concert qui prouve que Bach, souvent considéré comme un compositeur austère, savait aussi être de joyeuse humeur. Salle des Concerts, 20 h 30. Entrée : 24 et 18 euros.

13 Mac Lesggy raconte l’aventure de l’eau Lundi décembre

Le présentateur vedette de l’émission e=M6, Mac Lesggy, vient à Cité Nature à l’invitation de la Communauté Urbaine et de Veolia parler tout simplement de l’eau du robinet et de toutes les questions que l’on peut se poser à son sujet alors que, souvent, on la fait couler sans plus y prêter attention ! « L’eau, parlons-en », dit l’animateur qui promet aussi de répondre à toutes les questions de la salle, sur sa composition, sa qualité, son prix. Il abordera aussi toutes les problématiques de l’avenir de l’eau dans le monde à un moment où certains continents peuvent craindre une pénurie à l’avenir. Cette réunion a aussi été conçue pour aborder le sujet dans son contexte local puisque le point de départ du débat constituera en différentes vidéos réalisées par la Communauté Urbaine et des « micros-trottoirs » exprimant les interrogations des Arrageois sur l’eau qui arrive chez eux. Cité Nature, 20 h. Entrée gratuite.

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au décembre

Sortir

Du

Jeudi 9 décembre

Orivel and the Déferlante Orchestra

Soirée club avec Philippe Orival au chant, piano et violon et romain Hantz à la batterie. Salle André Reybaz, 21 h. Tarif : 6 euros.

Vendredi 10 décembre

Audition de percussion

Avec les classes de Sylvie Reynaert et Pierre Dagois Auditorium du Conservatoire, 18h30. Entrée gratuite.

Samedi 11 décembre

Audition de flûte, saxophone, trombone

Avec les classes de Christelle Nouhaud et Cécile Paul ; Benoît Caron et Pierre Grzeskowiak. Hôtel de Guînes, 15 h. Entrée gratuite.

Audition de piano Avec la classe de Béatrice Peignois et Laurent Dolet. Salle Mozart Conservatoire, 18h. Entrée gratuite.

Samedi 11 et dimanche 12 décembre

Exposition des métiers d’Art Hôtel de Ville, de 10 h à 18 h, non stop. Entrée libre.

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Retrouvez l’agenda complet sur

www.ville-arras.fr/culture

13 Le baiser de la femme araignée Les

Dimanche 12 décembre

Celtic Legends

Danseurs irlandais. Casino, 14 h 30 et 17 h 30. Tarif : de 39 à 46 euros.

Mercredi 15 décembre

Audition de piano

Avec la classe de Béatrice Peignois et Laurent Dolet. Salle Mozart Conservatoire, 18 h 30. Entrée gratuite.

Jeudi 16 décembre

Les jardins d’Arras autour de la Citadelle Conférence par Nelly Dupré. Proposée par l’ASSEMCA. Maison des Sociétés, 18 h.

Vendredi 17 décembre

Brocante sonore

Par la compagnie Zic Zazou. Saison du Théâtre d’Arras. Casino, 20 h 30. Tarif : 18 euros.

Vendredi 17 décembre

Gildas Lepetit-Castel, Rencontre photographique. Médiathèque Palais Saint-Vaast, 19 h. Entrée libre.

Agenda sportif www.arras.fr/sport

Water-Polo Nationale 1 Racing Club d’Arras – CN Senlis Piscine Desbin, 16 h.

Samedi 18 décembre

Football CFA2 Arras FA – Créteil Lusitanos Us Terrain Brabant, 18 h.

Samedi 18 décembre

Basket-ball Ligue Féminine Arras-Pays d’Artois – Nantes Rezé Halle des sports Richard Tételin, 16 h.

Dimanche 19 décembre

Meeting Natation Jean-Claude Landron Piscine Desbin.

Du 27 au 29 décembre Arras Actualités

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14

et décembre

Cette œuvre de Manuel Puig, dont les critiques disent qu’il est à la littérature latino-américaine ce que Pedro Almodovar est au cinéma, avait déjà été transposée au cinéma avec succès. Le metteur en scène Yann Dacosta et la compagnie Le Chat Foin en ont proposé une version théâtrale pour le Festival d’Automne en Normandie. C’est un spectacle qui fusionne théâtre, cinéma et rock en mêlant trash et sublime comme y inspire Manuel Puig considéré comme le premier écrivain pop d’Amérique du Sud, dénonçant les stéréotypes. On sait qu’après avoir été fécondées, les araignées femelles mangent les mâles. C’est le fameux baiser de l’araignée. Sous la dictature argentine, deux prisonniers que tout oppose, Molina, condamné pour détournement de mineur, et Valentin, soustrait à la guerilla par la police, partagent la même cellule. Ils vont essayer de s’affranchir de leur conformisme idéologique fait de références aux clichés qui ont conduit leur vie. Théâtre, 20 h. Entrée : 18 et 11 euros.

Vendredi décembre

Brocante sonore

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Un spectacle insolite et inattendu pour tous publics, grands et petits à partir de cinq ans. Sur scène, un invraisemblable capharnaüm de ferraille et de tuyauteries, d’outils et de boîtes de conserve. Arrivent neuf ouvriers musiciens, en bleu de travail, équipés de lunettes de soudeur. La compagnie Zic Zazou explore les sonorités du tuyau d’arrosage, de la perceuse et de la bouteille de vin rouge. Tout est détourné dans une folie douce et les objets ont une nouvelle existence, musicale. Mais les mélodies sont d’une grande douceur et ça swingue dans un certain exotisme dû à ces instruments qui n’en sont pas ! Un concert d’objets, drôle et poétique, qui a valu aux Zic Zazou de nombreux prix dans les festivals. Casino, 20 h 30. Entrée : 18 et 11 euros, 8 euros pour les moins de 12 ans.

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Samedi

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dimanche janvier

Phi-Phi : l’ancêtre de la comédie musicale

C’est l’opérette par excellence ! Et, vu d’aujourd’hui, on pourrait même dire que ce spectacle, divertissement créé pour donner un coup de folie à la France des lendemains de la Grande Guerre, et qui est resté trois années de suite à l’affiche du Théâtre des Bouffes Parisiens avec plus de mille cinq cents représentations a inventé dans sa forme et dans son esprit ce que l’on appellerait bien plus tard la comédie musicale. Ah, l’histoire est simple et conventionnelle des démêlés amoureux du sculpteur grec Phidias, dit Phi-Phi, mais les réparties, et surtout, surtout, les airs, comme on disait alors ! Ils sont depuis devenus des chansons populaires que toutes les générations ont repris en chœur sans savoir d’où elles venaient parce qu’elles appartiennent au patrimoine de la France qui fait la fête. « Phi-Phi » séduit toujours et cette opérette reprend régulièrement des allures de modernité quand on sait la mettre au goût du jour. « Un livret brillant et délicatement grivois. Une légèreté musicale », disent les animateurs de la Compagnie du Brigand qui proposent cette nouvelle production. Casino, samedi 15 janvier, 20 h 30. Dimanche 16, 16 h. Entrée : 18 euros.


Décembre 2010 I Tribune

La Majorité Municipale

Le groupe « ARRAS en Mieux »

La qualité des soins d’abord

Encore une occasion ratée !

Deux événements ont récemment marqué le paysage de la santé à Arras. La réunion des deux cliniques historiques de Bon Secours et de Sainte-Catherine a définitivement abouti avec l’inauguration de l’hôpital privé Arras Les Bonnettes, désormais ainsi dénommé. Les deux établissements se retrouvent dans une structure moderne de 284 lits, et le groupe Générale de Santé, qui en est l’instigateur, a redit sa volonté de mettre le qualitatif au premier rang de son fonctionnement. Car c’est bien de cela dont il s’agit. A un moment où l’on s’entend trop souvent répondre économie et gestion lorsque l’on parle de santé, il est urgent de le rappeler. La préoccupation première doit être d’apporter à chacun l’excellence des soins qu’il est en droit d’attendre. Et en premier lieu auprès de l’hôpital public, premier service auquel doit pouvoir s’adresser en toute confiance toute personne confrontée à un problème de santé. Le deuxième événement, c’est la visite au Centre Hospitalier d’Arras du directeur de la toute nouvelle Agence Régionale de Santé. Il y a rencontré personnel et équipes médicales. Tous ont pu redire au représentant du Ministère leur attachement à un service public qui conserve tous ses moyens d’intervention et de suivi afin que la population d’un territoire puisse se faire soigner au plus près de chez elle. L’hôpital public doit être le premier recours, la plaque tournante de la santé sur la ville. Conscients des nécessaires rapprochements à effectuer avec Lens, Béthune et Douai, nous ne perdrons jamais de vue toutefois, dans notre dialogue avec l’Etat, cette exigence de proximité. La qualité des soins est aussi à ce prix !

Très intéressant ces dernières semaines, l’inauguration de l’extension de la clinique des Bonnettes et la venue du Directeur de l’Agence de la Santé (le représentant du Ministre de la Santé dans la Région). On fait aujourd’hui le constat que pour avoir des meilleurs soins, il serait souhaitable d’avoir un rapprochement entre l’hôpital public et les cliniques privées. Un peu tard, lorsque tous les équipements ont été reconstruits et quel coût supplémentaire pour la sécurité sociale, à offre de soins constants. Monsieur le Maire d’Arras, Président de l’Hôpital avait, il y a quelques années l’occasion d’exiger qu’à la faveur de la remarquable reconstruction de l’hôpital et de celle non moins remarquable de la clinique Bon Secours ; le public et le privé se retrouvent sur un même site pour mettre en commun certains moyens dans l’intérêt des malades. Mais c’est le privé qui a imposé ses volontés. Ils ont obtenu la vente par le maire d’un terrain sur les Bonnettes. S’est ajoutée ensuite l’arrivée de l’ex clinique de Sainte-Catherine. Deux grands ensembles modernes (nouvel hôpital et nouvelle clinique) à 1 kilomètre de distance, chacun a joué solo. Arras a raté une belle occasion de constituer un grand pôle santé ; l’hôpital public moderne est empêtré dans ses budgets insuffisants pour payer les heures supplémentaires de ses employés et les perspectives de développement de certaines unités de soin ne sont pas envisageables car l’Etat, là comme ailleurs pratique une lourde rigueur budgétaire et les emplois manquent. Encore une belle occasion manquée pour améliorer la qualité des soins pour les Arrageois. Alors beaucoup continueront à rechercher une meilleure qualité à Lens au Centre Hospitalier de Lille lorsque ce sera possible car les déplacements ne sont pas toujours faciles pour les familles ou les proches des malades. Le groupe ARRAS EN MIEUX Alain Fauquet, Karine Boissou, Bertrand Alexandre, Colette Vilette, Jean-Pierre Ferri, Françoise Duforets, Bertrand Louchart contact@ps-arras.org

Les Verts / L’Echappée Belle

Le Front National

Le père Noël ne roulera pas à vélo à Arras

Des travaux, toujours plus de travaux

La ville d'Arras s'engage dans des travaux de réaménagement du boulevard de Strasbourg, sans y prévoir le moindre aménagement cyclable ! Pourtant, on aurait pu penser que sur cet itinéraire de liaison important, les besoins des cyclistes seraient pris en compte. Que nenni : vous pouvez circuler à vélo dans la zone 30 du centre-ville, place Foch ou sur les pistes cyclables du boulevard Carnot, mais pour relier ces lieux, vous ne serez toujours pas bienvenu sur le boulevard de Strasbourg. Où est la continuité d'aménagement, qui est pourtant indispensable pour favoriser réellement l'usage du vélo ? Où est passé l'engagement de la majorité municipale, qui avait fait des annonces sur le développement des pistes et bandes cyclables ? En centre-ville, d'autres travaux s'achèvent. La Place des Héros est rénovée mais il faudra toujours se coltiner 40 véhicules stationnant en son centre, et du trafic automobile sur son pourtour. Au passage la moitié de la Grand’Place est devenu un parking permanent : où est le progrès durable pour la qualité de notre centre-ville et la promotion des modes doux de déplacement ? Ces deux situations montrent bien la continuité d'une politique où les mots sont très rarement suivis d'actes cohérents lorsqu'il s'agit du Développement Durable. Combien de plans, de schémas qui ne dépassent pas le stade de déclarations d'intentions faudra t-il ingurgiter avant de pouvoir se déplacer tranquillement dans notre ville à pied ou à vélo ? De Monchy-au-bois au centre-ville d'Arras, les couloirs de pollution ont de beaux jours devant eux. Pour Noël, offrez des masques respiratoires.... Voilà, un cadeau utile! Nous vous souhaitons de passer d'agréables fêtes de fin d'année.

La municipalité vient d’annoncer que les travaux du boulevard de Strasbourg et de la rue Gambetta vont durer 10 mois en 2011. Ils ont d’ailleurs déjà commencé à l’initiative des différents concessionnaires chargés d’enfouir les divers réseaux. Les difficultés de circulation commencent déjà à se faire sentir sans que l’on soit dans le pic des perturbations. A croire que la mairie souhaite la mort du commerce et de l’artisanat du centre ville, tant elle multiplie les obstacles à son maintien, alors qu’elle devrait favoriser le développement du tissu commercial et artisanal, en développant des opérations structurantes en centre-ville et dans les quartiers. Elle a oublié depuis longtemps que les commerces constituent un tissu vital pour la ville, un vecteur de créations d’emplois et de cohésion sociale. Tout est fait pour décourager les gens de venir en ville et concentrer la totalité de l'activité commerciale en périphérie : - Stationnement: tout payant et des places de moins pour le centre ville, tout gratuit pour la périphérie. - Accès : compliqué pour le centre ville, facilité pour la périphérie. - Offre commerciale : on va rajouter encore des milliers de m2 aux déjà nombreux existants. Je pense au contraire que la majorité municipale devrait tout faire pour favoriser l’attractivité des commerces arrageois et améliorer l’accès des locaux commerciaux aux clients. Jean-Marc MAURICE conseiller municipal – conseiller régional Front National mail : fnarras@laposte.net - blog : fn-arras.fr – Tel : 06 77 20 11 81

Laure OLIVIER / Alain SELLIER elus-verts-arras@laposte.net

Arras Actualités Décembre 2010

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Permanences des élus I Décembre 2010 Jean-Marie VANLERENBERGHE m-le-maire@ville-arras.fr Maire d’Arras, Sénateur du Pas-de-Calais, Président de la Communauté Urbaine

Permanences de 9 h à 11 h le jeudi 16 décembre en Mairie ; le 13 janvier au centre social Léon Blum ; le 27 janvier au centre social Jean Jaurès. Contact : 03 21 50 51 82.

CONSEILLERS DE LA MAJORITÉ Zohra OUAGUEF - OUAKID z-ouaguef@ville-arras.fr Service à La Personne et Insertion

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 86.

ADJOINTS Denise BOCQUILLET

Thérèse WILLOT

d-bocquillet@ville-arras.fr Ressources Humaines Conseillère déléguée de la CUA

t-willot@ville-arras.fr Espaces Verts et à la Propreté

Permanences de 10 h à 12 h, les 8 décembre au Foyer Pierre Bolle ; 15 décembre à la Maison des Sociétés ; 5 janvier à la Maison de Services Marie-Thérèse Lenoir et 12 janvier au Foyer des Platanes. ✆ 03 21 50 51 83. Frédéric LETURQUE fleturque@ville-arras.fr Cohésion Sociale et Renouvellement Urbain, Vice-Président de la CUA

Permanences le jeudi 6 janvier de 9 h à 11 h 30 en mairie ✆ 03 21 50 51 86 ou 06 08 74 89 75. Annie LOBBEDEZ

Marylène FATIEN m-fatien@ville-arras.fr Urbanisme

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 87. Danièle LAMOTTE d-lamotte@ville-arras.fr Logement - Conseillère déléguée de la CUA

Sur RDV en mairie le jeudi matin. ✆ 03 21 50 50 81 (service logement) ou 03 21 50 51 86 (pour tout autre problème). Matthieu LAMORIL m-lamoril@ville-arras.fr Patrimoine Culturel

Sur RDV le lundi de 9 h à 12 h, en mairie. ✆ 03 21 50 51 82. Jeannine JANDOT j-jandot@ville-arras.fr Domaine Public, Cadre de Vie et Exécution Budgétaire

Sur RDV le mardi matin et le jeudi toute la journée en mairie. ✆ 03 21 50 51 82. Nathalie GHEERBRANT n-gheerbrant@ville-arras.fr Vie Etudiante et Université

Sur RDV le mercredi de 10 h 30 à 12 h en mairie. ✆ 03 21 50 51 85. Dominique MORTREUX d-mortreux@ville-arras.fr Équipements Culturels

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 85. Yves DELRUE y-delrue@ville-arras.fr Affaires Militaires et Patriotiques, Vice-Président de la CUA

Sans RDV le mardi de 10 h à 11 h en mairie. ✆ 03 21 50 51 85. Claire HODENT c-hodent@ville-arras.fr Petite Enfance

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 86. Marc DESRAMAUT m-desramaut@ville-arras.fr Equipements Sportifs

Sur RDV en mairie. ✆ 03 21 50 51 82. Véronique LOIR

Permanences en mairie le mardi 14 décembre et mercredi 12 janvier de 10 h 30 à 11 h 30. ✆ 03 21 50 51 87. Hélène LEFEBVRE he-lefebvre@ville-arras.fr Etat Civil, Elections et Relations Internationales

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 50 15. Thierry SPAS t-spas@ville-arras.fr Domaine Public

Sur RDV en mairie le mercredi de 10 h 30 à 12 h ✆ 03 21 50 51 82.

n-canlers@ville-arras.fr Personnes Agées et Personnes Handicapées

Sur RDV en Mairie ✆ 03 21 50 51 86.

Sur RDV en mairie les samedi 11 décembre, 8 et 15 janvier de 9 h 30 à 11 h ✆ 03 21 50 51 87. Evelyne BEAUMONT e-beaumont@ville-arras.fr Education

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 85. Alexandre MALFAIT a-malfait@ville-arras.fr Jeunesse et Vie Etudiante

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 85. François-Xavier MUYLAERT fx-muylaert@ville-arras.fr Culture et Tourisme Conseiller délégué de la CUA

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 85. Nadine GIRAUDON n-giraudon@ville-arras.fr Fêtes et Commerces

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 85. Philippe ARVEL p-arvel@ville-arras.fr En charge des conseils consultatifs de quartier

Sur RDV le premier jeudi de chaque mois de 9 h à 10 h en mairie. ✆ 03 21 50 51 82.

Permanences et coordonnées sur

www.arras.fr Karine BOISSOU

h-mortier@ville-arras.fr Affaires Juridiques, Commission d’Appel d’Offres et Assurance, Commission de Sécurité et d’Accessibilité - Conseiller délégué de la CUA

Permanences à l’Hôtel de Ville le samedi de 10 h à 12 h, bureau 23 ou sur rendez-vous. Contact : 03 21 21 60 15.

Sur RDV le mardi en mairie. ✆ 03 21 50 51 87. Martine SAUVAGE m-sauvage@ville-arras.fr Vie des quartiers (FTU, CH…)

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 86. Mickaël SULIGERE m-suligere@ville-arras.fr Conseiller municipal Vice-président de la CUA, délégué à la Promotion de la Santé

Sur RDV le vendredi 21 janvier de 14 h à 16 h, au centre social Alfred Torchy. ✆ 03 21 50 51 82. Claude FERET c-feret@ville-arras.fr Conseiller municipal, Vice-Président de la CUA chargé de la Cohésion Sociale et de la Sécurité

Permanence le mercredi 15 décembre de 9 h 30 à 11 h 30 au CSAO, 39 avenue de l’Hippodrome. ✆ 03 21 50 51 82. Jean-François MALBRANCQ jf-malbrancq@ville-arras.fr Conseiller municipal, Vice-Président de la CUA chargé des transports

Jacques PATRIS

Nicole CANLERS

f-desmaziere@ville-arras.fr www.desmaziere.com Finances et Administration Electronique

Hugues MORTIER

Permanence le 11 janvier de 10 h à 11 h en mairie. ✆ 03 21 50 51 87.

Sur RDV en mairie ✆ 03 21 50 51 87.

Décembre 2010

p-rapeneau@ville-arras.fr Urbanisme, Patrimoine et Constructions Durables, Conseiller Régional, Vice-Président de la CUA

Sur RDV en mairie. ✆ 03 21 50 51 82.

d-gruson@ville-arras.fr Contrôle de gestion, nouvelles technologies, commission des impôts directs

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Sur RDV le jeudi de 9 h 30 à 12 h en mairie ✆ 03 21 50 51 82. Philippe RAPENEAU

v-loir@ville-arras.fr Suivi marchés publics et excécution budgétaire

David GRUSON

Arras Actualités

a-lobbedez@ville-arras.fr Sports

Sur RDV en mairie le mercredi de 14 h à 17 h ✆ 03 21 50 51 82. François DESMAZIÈRE

Arras en Mieux

Bertrand ALEXANDRE Arras en Mieux

Permanences à l’Hôtel de Ville le samedi de 10 h à 12 h, bureau 23 ou sur rendez-vous. Contact : 03 21 21 60 15. Bertrand LOUCHART Arras en Mieux

Permanences à l’Hôtel de Ville le samedi de 10 h à 12 h, bureau 23 ou sur rendez-vous. Contact : 03 21 21 60 15. Colette VILETTE Arras en Mieux

Permanences à l’Hôtel de Ville le samedi de 10 h à 12 h, bureau 23 ou sur rendez-vous. Contact : 03 21 21 60 15. Jean-Pierre FERRI Arras en Mieux

Permanences à l’Hôtel de Ville le samedi de 10 h à 12 h, bureau 23 ou sur rendez-vous. Contact : 03 21 21 60 15. Françoise DUFORETS Arras en Mieux

Permanences à l’Hôtel de Ville le samedi de 10 h à 12 h, bureau 23 ou sur rendez-vous. Contact : 03 21 21 60 15. Alain SELLIER élus-verts-arras@laposte.net

j-patris@ville-arras.fr Conseiller municipal, Vice-Président de la CUA chargé de l’emploi et de l’insertion.

Sur RDV en mairie. ✆ 03 21 50 51 82.

CONSEILLERS DE L’OPPOSITION

Permanence à l’Hôtel de Ville, bureau 22, le jeudi de 9 h 30 à 11 h 30 et sur rendez-vous. Contact : 06 82 11 21 62. Laure OLIVIER élus-verts-arras@laposte.net

Sur rendez-vous à l’Hôtel de Ville, bureau 22. Contact : 06 85 92 66 30.

Alain FAUQUET

Jean-Marc MAURICE

Arras en Mieux

Front National

Permanences à l’Hôtel de Ville le samedi de 10 h à 12 h, bureau 23 ou sur rendez-vous. Contact : 03 21 21 60 15.

Permanence les lundis de 15 h à 18 h à l’Hôtel de Ville, bureau 21 ou sur rendez-vous. Contact : 06 77 20 11 81.




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