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ArrasActu Le magazine des Arrageois
N°282 - Janvier-Février 2014
La première affiche des 10 ans du Main Square
Vœux du Maire :
Une ville tournée vers l’avenir
Dossier :
La lutte contre les solitudes est engagée
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Puisqu’on vous le dit
La galette d’Arras avec les artisans boulangers
Habitat participatif à Diderot Présenté lors des Rencontres territoriales sur le Logement (voir page 13) un concept innovant d’habitat participatif va être expérimenté sur la friche de l’ancien collège Diderot. « Il s’agit d’un collectif d’habitants rassemblé autour de valeurs communes. Une utopie ? Non. Des maisons partagées où l’on rentre le soir comme dans une famille », disait Bertrand Reydellet représentant ce programme inspiré de l’autogestion des années 70 ou des Castors de 1949. Cet habitat participatif se caractérise par une implication des habitants dans la conception, la production et la gestion de leur habitat et cadre de vie, avec un engagement fort dans la mutualisation d’espaces et l’ouverture sur la vie de quartier. Il s’agit d’une véritable solidarité de voisinage avec, par exemple, des jardins partagés. A Arras, c’est l’ïlot Diderot, au nord de l’Hippodrome, que la CUA a retenu pour voir naître cette expérience. Un appel à candidature est lancé. Les personnes qui voudraient ainsi définir ensemble un projet d’habitat collectif doivent, avant le 15 avril 2014, déposer un dossier téléchargeable sur www.cu-arras.fr rubrique habitat-urbanisme. a.six@cu-arras.org ou 03 21 21 98 39.
A l’occasion de la Fête des Rois, Thierry Bauchet, chargé par la Ville de mettre en valeur sur les marchés les saveurs de nos produits du terroir, a organisé, avec les centres sociaux, des dégustations de galette, place Verlaine le 5 janvier, et place Lanvin le 9. Par ailleurs, le 11 janvier a vécu en direct la création d’une galette d’Arras lors du marché du samedi place des Héros, recette créée et déposée par les artisans boulangers et la confrérie des Talmeliers, présidée par Luc Toussaint. Une gargantuesque galette d’1 m 20 de diamètre, pesant 35 kg, trônait sur le parvis de l’Hôtel de Ville, découpée en petits dés par M. le Maire lui même afin que les Arrageois faisant leur marché puissent y goûter ! Rainettes des Flandres de Denis Delannoy caramélisées avec le miel de Pascal Denis, de la cannelle et de la crème d’amande dans un feuilleté viennois. 14 artisans arrageois faisaient aussi connaître autour de la nouvelle galette leur propre production. Le 17 janvier, toujours avec les Talmeliers, c’est une seconde version de la galette d’Arras qui a été découverte. En mode salé, garnie d’andouillette flambée au genièvre de Houlle.
Le marché de Noël 2e de France Notre marché de Noël le plus beau de France après Strasbourg ?! C’est en tout cas l’avis de la rédaction de l’émission « Météo à la carte », animée par Laurent Romejko chaque midi sur France 3, qui s’est amusée à réaliser un Top 5 dans la semaine du 16 au 20 décembre. Arras arrive en seconde position après la capitale alsacienne et devance au palmarès Colmar (3e), Paris (4e) et Mulhouse (5e). Un reportage a illustré le 19 décembre cette seconde place où l’on voyait chalets, patinoire, carrousel et grande roue. Mais ce qui est devenu un détail pour nous a aussi beaucoup impressionné l’équipe : « vous avez vu, c’est tapis rouge pour tout le monde » !... C’est-à-dire, en final, 500 000 visiteurs.
Olympiades des Métiers du 11 au 14 février Si vous avez 50 ans de mariage ! Traditionnellement, la Ville organise le goûter de Saint-Valentin des couples de 50 ans de mariage et plus. Il aura lieu le jeudi 20 février à 14 h 30 aux Grandes Prairies. Si vous souhaitez y participer, il faut vous inscrire avant le 10 février au CCAS (en Mairie) munis de votre livret de famille.
Le Conseil Régional lance une nouvelle compétition des Olympiades des Métiers qui permettent à 700 jeunes apprentis de valoriser leur talent dans plus de 50 filières. Les sélections auront lieu du 10 au 15 février sur 7 sites de la région. A Arras, c’est le pôle automobile qui a été choisi et les épreuves auront lieu devant jury au Centre de Formation des Apprentis, avec le partenariat de l’Université Régionale des Métiers de l’Artisanat (ex CFA). Concours public les 11, 12, 13 et 14 février de 9 h à 17 h. Les lauréats auront accès aux finales nationales organisées en Alsace en janvier 2015. www.olympiades.nordpasdecalais.fr
Edito
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Frédéric LETURQUE Maire d’Arras, Vice-président de la CUA
Sommaire 8
Un concours qui a récompensé des vitrines attirantes
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Sept nouveaux médaillés de la Ville d’Arras rejoignent le comité des Sages
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La rencontre régionale des villes internet
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Une réflexion en marche sur l’habitat et le logement
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Un « farouche attachement » au centre hospitalier
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L’ouverture du Kiosque, espace d’information des familles, 21 place Courbet
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Les fêtes de Noël dans les crèches et les écoles
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Le podium des sportifs de l’année
ARRAS ACTUALITÉS N° 282 Janvier - Février 2014
Bonne et heureuse année 2014 2013, pour Arras, n’aura pas été une aussi mauvaise année que la conjoncture et le pessimisme général auraient pu le laisser envisager. Nous avons poursuivi notre route vers l’avenir en concrétisant des projets, tout en demeurant raisonnables, mesurés, et surtout lucides quant aux réalités sociales de la ville. Certes de grands travaux se poursuivent, en voirie, en équipement, du parking de la Grand’Place au pôle tennistique des Grandes Prairies, du Pharos au Casino, mais notre souci premier reste le bien-être des Arrageois au quotidien dans leur famille et leur environnement et la préoccupation de préparer leurs enfants au meilleur avenir possible. 2013 aura ainsi été marquée par notre volonté de nous inscrire dans les nouveaux aménagements du temps scolaire qui correspondent à notre démarche de réussite éducative. C’est également dans cet esprit d’attention à tous que se poursuivront en 2014 de grands chantiers sociaux comme l’accès au logement et la lutte contre les isolements dont nous avons constaté qu’ils étaient dans notre ville une préoccupante réalité. Etre ensemble, c’est aussi se cultiver et se divertir. 2014 fêtera le dixième anniversaire de « Faites de la chanson », instituée par Di Dou Da, et celui aussi du Main Square, témoignant d’un bout à l’autre de l’éventail de notre intérêt pour toutes les formes de musique. Arras, en 2014, a tous les atouts pour vous offrir une nouvelle année de bonheur. Bonne année à tous, dans l’attention des uns aux autres, dans vos familles, votre voisinage, vos quartiers et vos responsabilités.
Directeur de la publication : Frédéric Leturque • Directeur de la Communication de la Ville d’Arras : Anthony Blondeau • Directeur de la rédaction - Rédacteur en chef : Claude Marneffe • Reporter photographe : Julien Mellin • Concepteurs graphiques : Béatrice Couadier Mathieu Lucas - Julien Ramet - Christine Roussel • Sortir à Arras : Brigitte Joud • Impression : Imprimerie Chartrez- 62223 St-Nicolas-les-Arras La Ville d’Arras a souhaité produire cette publication dans le respect de l’environnement. Ainsi, l’impression a été réalisée à partir d’encres à base d’huile végétale. Le papier sélectionné pour ce magazine est du Satimat Green produit par Arjowiggins (France), usines certifiées ISO 14001. Ce dernier est composé de 60% de fibres recyclées et de 40 % de fibres vierges certifiées Forest Stewardship Council (FSC), issues de forêts bien gérées. • Distribution : La Poste • Attachée de presse : Amélie Creton & 03 21 50 50 87 • Assistante de direction : Catherine Petit & 03 21 50 51 44 • Fax : 03 21 50 51 79 • Web : www.arras.fr • Courriel : com@ville-arras.fr
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Retrouvez-nous
sur Arras.fr
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arras en images photos julien mellin - philippe frutier
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Que c’est beau Arras la nuit, vue du ciel par
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Philippe Frutier.
La cérémonie des vœux du personnel municipal a été comme chaque année l’occasion de décorer de nombreux agents de la ville et de tous les féliciter pour leur investissement dans leur travail.
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Le réalisateur Yannick Saillet est venu avec son comédien Pascal Elbé présenter en avant-première au Cinémovida son premier film, Piégé, l’histoire d’un soldat immobilisé sur une mine en Afghanistan.
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Les Trophées de la Jeunesse ont été décernés le 17 décembre à la Citadelle. Cette initiative de la Jeune Chambre Economique a permis, comme l’année dernière, de distinguer de jeunes Arrageois qui jouent un rôle innovant dans leur ville, comme le chef d’orchestre Maxime Lavoine, prix du Public, ou Loïc Deusy, qui entraîne les mini-poussins à l’USAO basket, primé en catégorie sport.
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Le meeting Landron est toujours un véritable show d’eau et de lumières. Saint-Nicolas
est descendu du Beffroi acclamé par les enfants.
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Actualités
Les vœux de Frédéric Leturque pour une ville projetée dans l’avenir
« Beaucoup d’indicateurs sont au vert »
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es enfants des classes CHAM (Classes à Horaires Aménagés Musique), CE1 et CE2 de l’école PaulBert, des ateliers TAP (Temps Ateliers Périscolaires) des écoles Raoul-François, ceux aussi du groupe « Au collège » de Diderot, n’avaient jamais joué et chanté devant un aussi impressionnant public ! Au théâtre ou dans une salle des concerts, ils n’auraient jamais eu en même temps une aussi nombreuse audience, celle du millier de personnes qui, de la salle des Fêtes au hall de l’Hôtel de Ville, massées jusque dans l’escalier d’honneur se pressaient le 9 janvier aux traditionnels vœux du Maire. Frédéric Leturque avait souhaité par cette participation placer la cérémonie sous le signe de la jeunesse de la ville, facteur d’avenir. Il fit également monter sur le podium les membres présents du Conseil des Jeunes. Ce sont des élèves du lycée Savary qui assuraient l’accueil et la tenue du vestiaire, et d’autres, en classes hôtelières de Baudimont-Saint-Charles, se livrèrent à de difficiles exercices d’équilibre avec leurs plateaux à travers la foule à l’issue du discours ! A quelques semaines d’une importante échéance électorale, le Maire avait souhaité apporter à la cérémonie de la sobriété. Pas question de s’enorgueillir d’un bilan, mais de montrer simplement comment l’engagement, pris à l’époque avec Jean-Marie Vanlerenberghe, de faire d’Arras une locomotive du territoire de l’Artois et de repositionner la ville dans le paysage régional avait été tenu. « Aujourd’hui, dit Frédéric Leturque, force est de constater que toute une série d’indicateurs sont au vert. Arras est reconnue comme une ville, dynamique, active, une ville qui a su travailler ses points forts, mettre en valeur son patrimoine, mobiliser les forces vives du territoire, les hommes et les femmes d’Arras qui font la puissance de notre cité »... Arras est regardée, dit Monsieur le Maire. Toute une série d’événements porte une image positive de notre territoire. Avec 500 000 visiteurs, notre Marché de Noël est devenu le deuxième de France après Strasbourg. Sans parler des 310 000 visiteurs de l’exposition « Roulez carrosses ! » ou du Main Square, cinquième festival français en 2013, l’objectif que l’on s’était fixé pour 2020 du million de touristes annuel est presque déjà atteint. « Une chose est sûre, nous sommes
dans la dynamique ». Une dynamique qu’encouragent aussi et relayent nos sportifs dont certains seront aux J0 de Rio. Mais, mesure Frédéric Leturque, « l’enjeu n’est pas d’être visité pour le plaisir d’être visité ». Le tourisme est un levier de développement économique qui doit ouvrir à Arras de nouvelles perspectives d’emploi et d’insertion professionnelle. Il faut maintenant convaincre le plus possible d’actifs de s’installer dans la ville pour y réaliser leurs projets et s’y projeter dans l’avenir. Le deuxième atout d’Arras est justement de savoir rassembler. « La réalité sociale d’Arras n’est pas toujours celle qu’on croit », a constaté l’équipe municipale. « Nous nous efforçons donc à être meilleurs avec des moyens réduits, dit le Maire. A apporter des réponses humaines et solidaires pour atténuer
« L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde » Nelson Mandela certaines situations ». Le devoir d’un maire est aussi de tout faire pour que tous les enfants de la ville aient les mêmes chances à l’école : avec la réforme des rythmes scolaires, la politique de réussite éducative est en marche. Et Frédéric Leturque de citer Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ». Arras se rassemble aussi pour lutter contre toutes les exclusions et toutes les solitudes. La ville publiera chaque année un baromètre de son évolution sociale et sociétale. Arras est donc tournée vers l’avenir, car « je sais qu’Arras a de l’avenir », dit Frédéric Leturque. Avec la Communauté Urbaine, la Ville a de grands défis à relever pour, de capitale départementale, devenir capitale régionale entre Lille, Paris, Bruxelles et Londres, avec une métropole constituée de Douai, Lens, Béthune et pourquoi pas Cambrai. « Nous réussirons, concluait Frédéric Leturque, parce que nous sommes volontaires et que nous avons de l’ambition. L’action ne vaut que par le bon sens qu’on lui donne. Elle doit être habitée par une vraie réalité humaine ».
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Une quarantaine de participants au concours de vitrines
Des lumières dans la ville P our la deuxième année consécutive, et « afin de ne pas se contenter des illuminations municipales », Nadine Giraudon, adjointe au Commerce et aux Fêtes, a encouragé les commerçants à prolonger en ville l’ambiance festive du village de Noël par un concours de décoration de vitrines. Une quarantaine de participants avaient joué le jeu, répartis dans six catégories différentes avec un enjeu : des dominantes de couleurs dans les tons bleus et argentés. Beaucoup étaient au rendez-vous pour la proclamation des résultats, après délibérations du jury dans la journée, au soir du 22 décembre salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville. Le prix revient à « La Petite Maison d’Arras », rue des Trois Visages, dans la catégorie alimentation et gastronomie ; au « Fabuleux Monde de Djimini », rue Emile-Legrelle, dans la catégorie équipement de la personne et de la maison. Dans la catégorie cadeaux, loisirs et services, c’est « Le Comptoir des Curiosités », nouvelle boutique rue Paul-Doumer, qui est récompensé et le café Georget, place
des Héros - le plus vieux d’Arras vous dirait Marie-Jo - est honoré dans la catégorie cafés et restaurants. Michel Dervyn coiffure, rue Désiré-Delansorne, remporte le prix dans la catégorie esthétique et, enfin, « Le Fleuriste », rue aux Ours, est monté deux fois sur le podium, dans sa catégorie, mais aussi pour le Prix du Public, décerné à travers des bulletins remplis par la clientèle chez les commerçants candidats. L’un d’eux a d’ailleurs été
Photo de famille avec les commerçants au palmarès du concours.
tiré au sort pour récompenser et encourager la participation. Et le gagnant est Sylvain Minisini, un infirmier et pompier arrageois. « Cymbeline », robes de mariées place de la Vacquerie, obtient le Prix spécial du Jury. Pour la prochaine édition, le thème devrait être laissé libre afin de s’ouvrir encore mieux à l’imagination et à la diversité et les résultats seront cette fois proclamés après les fêtes, début janvier.
Les nounours de la rue aux Ours
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e petits nounours taillés dans le bois assis sur des branchages de sapins et tenant des guirlandes de Noël installés au dessus des entrées de chaque magasin. C’est l’idée qu’ont eu les commerçants de la rue aux Ours pour contribuer d’une manière originale aux décorations festives du centre-ville. Ils ont même improvisé autour d’un pot une petite inaugura-
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tion conviviale témoignant qu’un nouveau groupement commercial, à la recherche d’idées et d’initiatives pour leur secteur spécifique, s’était concrétisé. Les commerçants de la rue aux Ours se réunissent ainsi régulièrement et d’autres projets devraient naître pour faire vivre et bouger cette rue qui, dans une belle diversité de commerces au pied de la place des Héros, a son charme et sa singularité.
Actualités
Sept nouveaux récipiendaires en 2013
Ces médaillés qui deviennent des sages
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nstaurée pendant le premier mandat de Jean-Marie Vanlerenberghe, la Médaille de la Ville a désormais débouché sur un comité des sages présidé par Richard Citerne. Réunissant les quelque 180 Arrageois distingués au fil des ans, cette assemblée donnera son avis ou fera des propositions sur certaines problématiques locales. Sept nouveaux récipiendaires ont rejoint cette famille des « Arrageois distingués pour leur engagement professionnel, associatif ou personnel au service de la ville », comme le soulignait Frédéric Leturque lors de la remise des médailles 2013, le 21 décembre à l’Hôtel de Ville. Laurence Bourgoix, présidente de l’USAO omnisports, s’est naturellement distinguée. Cette ancienne arrière-gauche de football anime depuis 2005 une association qui compte aujourd’hui 1 300 licenciés, à travers 24 activités. Au cours de ses quarante ans de vie sportive, elle a également créé, il y a dix-huit ans, la Fête du Vélo. « Un investissement qui fait référence, disait Annie Lobbedez, adjointe aux Sports. L’USAO
Des Arrageois au service de leur ville permet à tous les habitants d’un quartier de pratiquer un sport ». Second appelé au podium : Jean-Luc Masson. Ce FrancComtois d’origine est connu pour avoir « remonté les manches pour remonter le club de rugby », entre 2007 et 2009, année où il a en même temps relevé le challenge de relancer la course cycliste mythique du Paris-Arras. C’est avec beaucoup d’émotion
que François-Xavier Muylaert, président de la commission d’attribution de la Médaille de la Ville, a ensuite appelé Brigitte Viseux. « Je n’ai jamais vu quelqu’un être autant applaudi lors des repas d’aînés », avait déjà dit le Maire. Chef du service action sociale à la Ville pendant trente-cinq ans, de 1978 à 2013, Brigitte a « fait beaucoup plus que ce qu’il y avait à faire ». « Un parcours extraordinaire », devait souligner Denise Bocquillet qui, en tant qu’adjointe aux Affaires Sociales, a pu pendant treize ans apprécier l’attachement de Brigitte à « ses aînés ». Doyenne des commerçantes arrageoises, Monique Monnin a à son tour été honorée. Elle tient toujours, avec son fils Philippe depuis 1977, la bijouterie créée par son beau-père rue
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Ronville après la Première Guerre. Vinrent alors deux « héros d’un jour », ainsi que les a nommés François-Xavier Muylaert, Jérôme Ricci et Stéfane Marchand qui ont successivement maîtrisé, à l’angle de la place du Théâtre, un individu qui en voulait au sac d’une commerçante. « C’est normal, on est même gêné de cet honneur », lâchaient-ils. « Oui, mais c’est comme ça qu’on aimerait que chacun réagisse », répondait Frédéric Leturque. Ces sept nouveaux élus rejoindront donc le « comité des sages » où ils pourront initier et développer ces actions de solidarité qui, concluait le Maire, « contribuent de faire d’Arras une ville attentive aux autres où l’on gagne par l’humain et le collectif ».
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Iron Maiden, Stromae, David Guetta, M…
Le Main Square des 10 ans
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es supputations allaient bon train, depuis quelques semaines, alimentées par les fantasmes et ces rumeurs des réseaux sociaux, que l’on appelle aujourd’hui le buzz... L’indéboulonnable Francis Zegut était même allé jusqu’à annoncer sur RTL2 l’événement du dixième anniversaire du Main Square, Iron Maiden en concert unique. « Il dit ce qu’il veut ; chaque année, il nous fait le coup », rétorquait Armel Campagna, le patron français de Live Nation, programmateur du festival arrageois. N’empêche... Gagné ! Ce sont bien les inoxydables stars universelles du métal qui seront sur la grand’scène de la citadelle le jeudi 3 juillet 2014 pour une journée supplémentaire et spéciale avec des guests stars qui devraient réjouir et étonner. « Iron Maiden pourraient remplir deux Bercy, ils ne feront que le Main Square », était fier d’annoncer le représentant de Live Nation en dévoilant treize premiers noms de l’édition anniversaire, le 16 décembre sous les voûtes ancestrales du bar en
cave « L’essentiel », rue de la Taillerie, non loin de la place qui a donné son nom au festival. Le Main Square 2014 s’étendra donc sur 4 jours, les 3, 4, 5 et 6 juillet. Le vendredi 4 juillet, il accueillera The Black Keys, le groupe de rock blues qui est en train d’assaillir les charts et le retour de Franz Ferdinand, venu
Le jeudi 3 juillet sera métal ! en 2009. Triggerfinger fera l’ouverture, Skrillex la clôture avec un show lumière inouï, et Gesaffelstein, un DJ français déjà réclamé aux USA, la clôture du green. Le 4 juillet verra aussi la venue d’Imagine Dragons dont on pense, ni plus ni moins, à Live Nation, qu’ils seront d’ici peu devenus les nouveaux Coldplay. Le samedi 5, l’inévitable Stromae sera à Arras. « On ne peut pas passer à côté », dit Armel Campagna. On
Le responsable de Live Nation a dévoilé les premiers noms de l’affiche lors d’un rendezvous… Essentiel.
annonce aussi, ce même jour, les jumeaux de Disclosure, pour le final du green, et MGMT sur la grand’scène. Le dimanche 6 enfin, le retour de David Guetta, venu en 2010, dont le Main Square sera également le seul festival en France, pour la clôture de la grand’scène, avec « un show des extrêmes ». Il sera précédé de M, lui aussi venu en 2010, lui aussi inégalable, « le plus grand technicien actuel à la guitare ». Sur la green, Bakermat qui a récemment draîné 6 000 personnes à Montpellier. « Ce sera un Main Square de fête, on s’est battu », déclarait Armel Campagna après ces treize premières révélations. Autre salve fin janvier. Le respon-
L’édition 2013 a fait du festival arrageois le cinquième de France.
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Le « Plug and Play »
Première marche du tremplin
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sable de Live Nation avouait aussi qu’il se battait pour Arras parce que le public et les artistes reconnaissent avoir au Main Square des conditions d’accueil, de confort sonore et visuel qui n’existent nulle part ailleurs. « Les gens hallucinent sur les conditions scéniques ». En dix ans, le Festival est devenu essentiel. Et c’est reparti au moins pour trois ans. Quelques heures après cette première annonce d’affiche, le Conseil Municipal votait le renouvellement de l’organisation du Main Square à la citadelle pour cette année 2014, mais aussi pour 2015 et 2016. « Cela confirme, quoi qu’on ait pu en dire, l’ancrage de Live Nation à Arras » se réjouissaient en duo Frédéric Leturque et Philippe Rapeneau, précisant que la Ville et la CUA continueront à donner au festival « une meilleure visibilité et une plus grande présence en ville » afin que pendant ces quatre jours le déferlement des festivaliers soit un rouage de la vie commerçante et économique locale.
e Main Square est aussi une premier temps d’être soutenus par un opportunité pour les groupes de coaching, formation musicale, studio musique actuelle de l’Arrageois et répétitions, préparation à l’enregiset de la région de se révéler. Organisé trement et à la scène, assuré par le par le Pharos depuis deux ans, le Trem- Centre d’Enseignement des Musiques plin Main Square Festival permet à cer- Modernes. tains, sélectionnés à travers différentes Ils se succéderont en résidence au étapes, de la « démo » enregistrée au Pharos, dans des équipements de la concert public, de se produire sur leur meilleure technicité, jusqu’en juin 2014. première scène de star, ouvrant le bal sur la Green Room durant le festival. Cinq nouveaux groupes Ce concours « Plug and play », se préparent dont les inscriptions et les pour dans deux ans prestations s’étendent d’août à octobre, a distingué pour cette édition cinq groupes dans un premier temps sélectionnés à l’écoute Viendra alors le temps du concert pupar un jury autant attaché à l’origina- blic en présence d’un jury de profeslité musicale qu’à la qualité des textes. sionnels qui désignera trois groupes qui Quatre groupes de rock, Undervox, monteront en deuxième année ! Royal Opéra Club, Watson Klub et Un groupe remportera ensuite la possiOrange Buzz, et un groupe de hip-hop bilité d’enregistrer un album et de figurer ainsi au Tremplin d’un prochain Main ont été choisis. Dans les cinq groupes, au moins un Square, aventure à laquelle se prépamembre est Arrageois. D’avoir été rent depuis deux ans d’autres groupes ainsi sélectionnés leur permet dans un pour l’édition de cet été...
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Une initiative arrageoise
Le dialogue internet D istinguée l’an dernier par 2 @ comme deux étoiles au palmarès national des villes qui développent la performance numérique au service de la population, il était légitime qu’Arras organise la « Rencontre Régionale Villes Internet Nord-Pas-deCalais ». Le 4 décembre, autour de différents forums et tables rondes à l’Atria, des intervenants ont échangé en public sur la manière dont les réseaux sociaux ouverts par internet allaient « réinventer la démocratie locale ». Les sources d’informations, pour le citoyen, sont démultipliées. « Le numérique permet d’être en permanence dans la contestation, mais aussi dans la construction », constatait un participant. C’est devenu le véritable parlement du peuple dont, à son époque, Balzac parlait pour les cafés ! Et « il évite les contre-vérités de comptoirs ! ». Dans une ville, les habitants peuvent ainsi enrichir de leurs idées les projets des élus locaux. Des témoignages d’invités venus d’autres régions ont prouvé que, dans le domaine social, de l’urbanisme
ou de la jeunesse, des citoyens, « devenus acteurs de leur ville », ont influé sur des décisions municipales « s’il se dégage une tendance forte ». Au quotidien, internet permet aussi « une gestion urbaine de proximité ». Averti par l’habitant, on change plus vite une lampe d’éclairage public qui ne fonctionne plus, on ramasse des encombrants qui traînent. L’internet citoyen amène aussi une restructuration de l’administration. C’est un outil de désenclavement social quand il est parvenu
Des intervenants locaux, comme ici Jean-Marie Prestaux, ont montré qu’Arras était une ville bien au fait de la modernité.
à franchir le cap des générations. Mais c’est là qu’il aboutit aussi à ses limites : la « sursollicitation » de l’élu ! Internet est un outil de démocratie participative qui ne doit pas non plus faire disparaître l’humain. Veillons, disait aussi un intervenant, à ce qu’internet ne manipule pas le citoyen. Que les nouvelles technologies ne soient pas de nouvelles servitudes. Vous pouvez revoir la journée sur http://web3.ltvi.fr/clients/ville-internet/131204/
14 véhicules électriques dans le parc municipal
Le trophée électromobile A rras affirme encore sa modernité dans d’autres domaines. Elle est l’une des premières villes de la région à encourager l’utilisation de véhicules électriques et exprime par de telles actions de développement durable
sa détermination à préserver l’environnement. La Ville montre l’exemple : depuis 2010, un programme d’acquisition de véhicules électriques a été engagé pour renouveler au fur et à mesure le parc automobile municipal. Au 1er juillet
Arras a reçu son prix lors d’une cérémonie publique à Lille.
2013, il comptait 9 Kango ZE et 5 Renault Zoé. En moyenne, 10 véhicules seront remplacés chaque année. En outre, une borne de rechargement, à disposition de la population, a été inaugurée le 7 novembre devant la Mairie. Cette borne test est la première des 1250 qui doivent être posées en NordPas-de-Calais dans le cadre du Grand Projet Régional véhicule électrique. Pour cette démarche, Arras a reçu le 11 décembre le Trophée des villes électromobiles 2013 dans la catégories de 25 000 à 50 000 habitants.
Actualités
Rencontres territoriales sur l’habitat et le logement
Reconquérir le centre ville
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es cinquièmes rencontres territoriales de l’Arrageois ont été consacrées à l’habitat et au logement le 13 décembre au Palais Saint-Vaast. Les tables rondes se sont succédées afin de chercher ensemble, avec des propositions concrètes à partir d’une analyse des réalités de terrain, comment Arras, demain, pourrait reconquérir son habitat de centre-ville. Arras au XIIe siècle était déjà une ville prospère de 35 000 habitants a rappelé en préambule Philippe Rapeneau, le président de la Communauté Urbaine se faisant pour un temps historien ! L’objectif est de 46 000 habitants horizon 2020, mais la ville contemporaine est confrontée à des handicaps issus de sa reconstruction à l’identique, rues étroites, inadaptées à la voiture, et immeubles inoccupés à l’étage faute d’accessibilité autre que celle du pasde-porte commercial. « Il faut corriger les erreurs du passé », déclarait le président de la CUA. « Sachant maintenant, après l’analyse des besoins sociaux, que la réalité est différente de ce qu’on pouvait croire », ajou-
« Il y a du vide partout ! » tait Valérie Ferri, responsable de l’Habitat en Mairie : 53% seulement des ménages sont imposables et 23% de la population vit uniquement des prestations sociales. Dans des logements surpeuplés, trois enfants vivent dans la même chambre. Le parc locatif social, qui est à 70% vieillissant, datant d’avant 1975, représente une offre de 86% en collectif et de 14% en maison individuelle. « La ville est construite à 90%, disait Stéphane
Des spécialistes, parfois venus de l’autre bout de la France, comme un intervenant de Marseille, ont élargi le débat par leur expérience en dehors des constats locaux.
Boyez, directeur de l’Urbanisme, mais 25% du foncier maïtrisé par la commune reste disponible »... « Il faut réinventer l’habitat », intervenait Claude Féret, adjoint au Logement, évoquant 10 000 logements nouveaux d’ici 2030, 300 par an. Il faut lutter contre la vacuité de l’ancien, rééquilibrer, désenclaver les quartiers, retenir les jeunes actifs par des bas loyers et des logements à la consommation énergétique maîtrisée, notamment grâce à l’isolation par l’extérieur, disait Stéphane Maillet, d’Habitat 6259. « Il y a du vide partout, a été sidéré de constater à sa descente du train Jean-Paul Deschamps, architecte-urbaniste, grand témoin des débats. Ce n’est pas la peine d’étendre la ville. Le potentiel est là ! ». Il ne reste, pour lui, qu’à rendre accessible
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les espaces vides et les réserves foncières, rediviser certaines parcelles pour densifier. Des promoteurs commencent aussi à offrir d’autres solutions comme les futurs 40 logements du Cottage Park des Bonnettes, « du collectif horizontal ». Mais, pour Pascal Boulanger, président de la Fédération régionale des Promoteurs immobiliers, il faut aussi tenir compte des investisseurs qui, à 80%, achétent du logement qu’ils ne vont pas occuper et veulent du T2, du T3. Jean-Michel Stackowiat, de Pas-de-Calais habitat, balayait d’un constat péremptoire des heures de débats : « Le bien construire, c’est ce que nous pratiquons depuis les années 70 en développant tous ces concepts, plus un que nous mettons en avant, avant tout : le lien social »...
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Clin d’œil
Achetée à Dominique de Villepin !
Un championnat d’Europe pour Thomas Masson
Triple champion, il est l’actuel numéro un français dans sa catégorie, les poids mouche ! Frédéric LeTélés et presse turque a officiellement reçu le boxeur Thomas Masson, pour le féliciter, le premier dimanche de janvier nationale se sont fait dans le bureau majoral de l’Hôtel de Ville. En présence d’Annie Lobbedez, adjointe aux Sports, le Maire l’écho de la vente a aussi confirmé qu’Arras ier Prem ien par l’anc s’engagerait pour l’orgaMinistre Dominique nisation en 2015 d’un de Villepin d’une championnat d’Europe, le ccolle sa de e parti prochain objectif au paltion de bibliophilie marès du jeune champion. et d’autographes, le Pratiquant son sport depuis 29 novembre 2013 treize ans, s’entraînant au à l’Hôtel Drouot. La club de Bruay-La Buisfaire pour e senté repré sière, l’Arrageois du quarétait y as Ville d’Arr re, spier Robe de lettre e tier Jean-Jaurès, rippeur à l’acquisition d’un t men docu Le . la CUA, n’a pour l’instant repérée dans le catalogue toujours pas boxé dans sa lui a été adjugé pour 17 000 euros et re spier Robe e moin patri ville natale ! le rejoindra ainsi de n ancie s fond le déjà conservé dans la Médiathèque. Il s’agit d’une lettre « I love Arras », marque déposée ! manuscrite de deux pages adressée par le h osep ine-J Anto ami Remarqués sur leur stand du marché de Noël, une Arrageoise Révolutionnaire à son passionnée de déco, Sandrine Leroy, et un photographe belge, Buissart, avocat au barreau d’Arras. Elle a donc r cœu au 0, 179 mars Jacques Goffin, ont créé en octobre dernier deux marques de 4 le été écrite que ient souv se On nts. commercialisation d’objets souvenirs, « J’aime Arras » et « I love des événeme Arras ». Tout est dit ! Le cœur y est comme un logo sur les la Ville s’était déjà rendue propriétaire en uamo tre regis le dans 1, tasses, les mugs, les peluches et autres objets décoratifs de 201 mbre nove leur initiative, souvent illustrés de photographies de sites locaux. reux cette fois, de la lettre dite nt save ne eois Arrag L’idée est tout simplement venue à une terrasse de café quand « aux serins », et les Sandrine, accueillant son ami belge enthousiasmé par la beauté pas assez que c’est par centaines que la t ayan ts men docu des nt des façades, s’est écriée « I love Arras » ! détie ue bibliothèq pour t men sam Suffi re. trait à Robespier envisager un jour un Musée ?
Questions pour un Européen
e e Ouvert à tous les élèves des 4 et 3 des re e collèges et de 2 et 1 des lycées, le concours « Questions pour un Européen » e s’est déroulé pour la 15 année le 27 novembre à l’Hôtel de Ville. 19 équipes de 4 élèves chacune ont répondu aux questions concoctées par Christian Jailloux et François-Xavier Muylaert, président de la Maison de l’Europe. Le collège Diderot s’est classé troisième, Marie-Curie second, et Adam de la Halle premier. Les vainqueurs seront invités à Herten tandis que viendront à Arras les gagnants allemands d’un concours analogue qui se déroule dans notre ville jumelle.
2014 : 30 ans de jumelage Arras-Herten
En 1984 - il y a donc 30 ans cette année - Arras et Herten, ville du nord de la Ruhr, signaient une première charte de coopération qui a abouti, au fil des ans, au rapprochement de deux populations à travers le milieu associatif et des activités scolaires, sportives et culturelles. En novembre 2003, pour mieux structurer encore le jumelage, était créée par Irène Rodak l’association « Arras-Herten » qui, forte maintenant de près de 120 membres, a fêté en 2013 ses dix ans. Pour célèbrer cet anniversaire, Pascal Watrelot, président depuis 2007, a organisé en avril un voyage en Autriche où les adhérents arrageois ont retrouvé des membres de l’association jumelle d’Herten, puis une autre escapade, en septembre, sur le « Rhin en flammes ». Enfin une rencontre entre les deux associations s’est déroulée à Arras en décembre. Accueilli par Hélène Lefebvre, adjointe aux Relations Internationales, le groupe s’est bien sûr éparpillé dans le Marché de Noël, mais une visite du Louvre-Lens et du Musée Matisse du CateauCambrésis avaient aussi été prévues. Un repas officiel a clôturé ces échanges. On y a ardemment parlé de l’organisation des manifestations qui, dans les deux villes, honoreront cette année 2014 le 30e anniversaire du jumelage.
Arras Actu
Janvier-Février 2014
Le dossier
Pour que la solitude n’existe plus Arras Actu
Le 20 décembre à l’Hôtel de Ville, Jean-Pierre Ferri, conseiller municipal, a officiellement présenté au Maire, sous forme d’un consistant rapport, l’étude dont celui-ci l’avait chargé pour repérer dans la population les situations de solitudes et d’isolements. La seconde partie du document allait à la recherche de préconisations pour y remédier. La réalité des solitudes à Arras est apparue comme une préoccupation lors de l’analyse des besoins sociaux réalisée avec le CCAS. « Toutes les initiatives, grandes et petites, seront les bienvenues, a déclaré Frédéric Leturque en recevant le rapport en présence de la presse. Ce document ouvre les perspectives les plus larges et les plus audacieuses ». Jean-Pierre Ferri, pour faire le point, a d’abord écouté « les personnes dont c’est le métier ». « Le cœur battant du document, dit-il, c’est le vivre ensemble dans les différences ». Prendre soin d’autrui ne doit pas être qu’une formule, mais le grand axe d’un réseau « où tout le monde doit être acteur social ». Certaines choses -beaucoup même- ont été faites. Il convient de poursuivre ce travail tout en y apportant un regard critique. C’est un plan d’action qui est en route. « Les solitudes sont un vrai problème alors que, paradoxalement, Arras bénéficie d’un fort engagement associatif d’environ 5 000 personnes », remarquait encore le Maire. Il faut donc valoriser l’attention portée à l’autre, éviter les mises à l’écart. Le rapport Ferri est riche d’enseignements, mais plus intéressant encore par les pistes qu’il ouvre pour innover demain afin de construire une ville où chacun sente valorisées sa nature et sa compétence. C’est à pleines mains et de plein cœur dans l’humain que l’on travaille. Et l’humain est fragile et exaltant à la fois...
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Le dossier
??????
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Toutes les personnes âgées n’ont pas la chaleur d’un foyer, ni l’entourage d’une maison de retraite…
2 … certaines sont restées chez elles, ce qui est une
chance, mais il ne faut pas oublier de leur rendre visite et de s’en occuper.
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La solitude existe aussi dans les jeunes générations. C’est pourquoi la Ville multiplie les structures d’accueil où elles peuvent se retrouver.
L’impression de n’in L
es difficultés économiques ont incité les populations les plus faibles au repli sur soi sans que cela soit toujours visible du voisinage ou des acteurs sociaux. « Nous observons ce phénomène depuis 2010 », écrit Jean-Pierre Ferri dans l’introduction de son rapport. Les publics touchés sont de plus en plus nombreux, notamment désormais chez les 30-40 ans, alors qu’auparavant les problèmes d’isolement concernaient essentiellement les personnes âgées. La solitude vient aussi parfois du contexte professionnel où les rapports humains sont de plus en plus difficiles avec, souvent, des sentiments de mise à l’écart par les ambitions individuelles. Et, paradoxalement, les nouveaux moyens de communication, internet et les réseaux sociaux, accentuent ce ressenti en entretenant l’impression que « tout le monde
il est beau, tout le monde il est gentil ! ». Mais le contact direct, la relation humaine s’amenuisent. Les observateurs définissent comme isolée une personne qui n’évolue pas dans au moins deux des cinq réseaux reconnus pour entretenir du lien : la famille, les amis, l’emploi, le voisinage, le milieu associatif. Or, on constate de plus en plus l’érosion des réseaux essentiels : famille, amis, associations. Et deux sont nettement en fragilité : le voisinage et la vie professionnelle. 25% des Français ne disposent pas d’un réseau amical actif et 36% n’ont pas de contacts avec leurs voisins. La pauvreté, le chômage, le handicap sont aussi des raisons qui font se sentir exclu et inutile. Il est prouvé qu’en dessous d’un niveau de ressources mensuelles de 1000 euros, on a deux fois plus de risques d’être isolé. « Une société éclatée peine à faire communauté »,
Arras Actu
Janvier-Février 2014
note la Fondation de France dans son rapport 2013 sur le sujet. A Arras, la volonté municipale est précisèment d’être très attentif à toutes les formes de solitude et de trouver, après le diagnostic permis par l’Analyse des Besoins Sociaux, les moyens de rompre les isolements. A Arras,
Plus de cas d’esseulement que la moyenne départementale l’ABS a ainsi permis des révélations significatives. 45% des « foyers » sont constitués d’une personne seule contre 27,9% pour le département. 22,2% des familles sont monoparentales contre 14% pour le département. Aggravée pour beaucoup par la faiblesse des
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Un œil est en permanence attentif sur les sans-domicile fixe auxquels Arras offrira bientôt une nouvelle structure d’hébergement.
5 Des spectacles sont créés régulièrement dans les quartiers, dans les immeubles mêmes, pour emmener les habitants dans d’autres chemins.
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C’est dès l’enfance qu’il faut apprendre à vivre ensemble et à être attentif aux autres.
ntéresser personne ressources financières, la solitude est donc bien une réalité locale dont il faut se préoccuper. Les solutions sont dans le renforcement de la cohésion sociale, mission confiée à Claude Féret dont la responsabilité est ainsi qualifiée dans la dénomination de sa délégation d’adjoint et qui a l’habitude de dire : « la cohésion sociale ne se décréte pas. Elle se vit ». Elle passe par la réduction des inégalités en permettant à tous l’accès à des droits fondamentaux : le logement (auquel doit répondre le programme local de l’habitat), le travail, la réussite scolaire et le développement culturel. C’est ainsi que se définit le mieux vivre ensemble dans la cité. Le dialogue entre les habitants à travers des instances de démocratie participative est aussi un atout pour installer concrétement différentes structures de développement solidaire. La Ville a ainsi une
politique volontariste dans laquelle de petites actions de proximité ont aussi leur rôle à jouer et le CCAS, par exemple, s’y investit particulièrement à travers l’expérience des cafés solidaires et des ateliers d’écoute et de création.
Une ville doit être une grande famille Les personnes âgées, domaine suivi avec le CCAS dont elle est la vice-présidente par Nicole Canlers, conseillère municipale déléguée, ne sont pas oubliées. Elles sont plus nombreuses à Arras que dans les autres communes de la CUA et le maintien à domicile est un autre enjeu avec, notamment, le
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développement du portage des repas à domicile qui permet un contact quotidien avec les personnes âgées esseulées. Enfin les centres sociaux et le réseau associatif sont les éléments majeurs de réduction des solitudes en apportant présence et solidarité. Ils constituent des leviers humains entraînant le décloisonnement. Mais il faut toujours être vigilant, il faut fédérer les bonnes volontés, lutter contre la déshumanisation de la société. Car les attentes sont grandes. « Notre but et notre mission sont désormais, conclut Jean-Pierre Ferri, de resserrer les liens entre les Arrageois, comme une grande famille, en incitant les voisins à moins d’indifférence, en encourageant les uns à s’intéresser aux autres, et, même, parfois, en leur en donnant concrétement les moyens, par différentes actions de soutien et d’animations afin que plus personne n’ait l’impression de n’intéresser personne »...
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Le dossier Les actions du CCAS
Jean-Pierre Ferri
Prendre soin d’autrui
C
e qui a frappé Jean-Pierre Ferri lors de ses investigations, c’est la constance du facteur déclenchant d’un isolement : « Cela, dit-il, part toujours d’une rupture. Une séparation, un divorce, un déménagement, une perte d’emploi. On perd un réseau, puis un deuxième, et on entre dans la spirale de la solitude. Cela peut arriver à n’importe qui ». Le conseiller municipal se souvient aussi que Frédéric Leturque avait pressenti depuis quelques années déjà l’ampleur du phénomène sur Arras. « On retrouve cette préoccupation, se souvient-il, dans son discours des vœux d’après son élection. L’idée de faire communauté, de créer du lien social, a toujours été majeure pour lui ». Depuis longtemps aussi, les services municipaux se sont appropriés cette priorité. Et la préconisation de Jean-Pierre Ferri, au terme de ses rencontres, seraient qu’ils aillent encore plus loin : « Il faudrait, pense-t-il, un service dédié, sans doute autour du CCAS qui serait pilote ». Le rapporteur envisagerait aussi que les services soient spécialement formés à détecter certaines situations : « Il n’y a pas, remarquet-il, que les porteurs de repas du CCAS. Un agent municipal de voirie, un jardinier, qui travaillent dehors dans les quartiers peuvent très bien s’apercevoir d’une situation de solitude dans une maison, repérer une personne qui
aurait besoin qu’on vienne la voir ». S’occuper des autres, dit encore Jean-Pierre Ferri, c’est inscrit dans l’ADN d’Arras. Il verrait bien aussi transplantées chez nous certaines initiatives innovantes réussies ailleurs. Comme les conciergeries de quartier expérimentées à Cambrai, qu’il est allé visiter, où une personne est chargée de veiller sur les habitants en difficulté et de leur venir en aide
Un agent municipal peut détecter un cas de solitude (déneiger, rapporter une bouteille de gaz...). Ou le concept Voisin-Age, avec les Petits Frères des Pauvres à Paris, où des volontaires, les « voisineurs », visitent leurs voisins, souvent des personnes âgées, les « voisinés ». Mais Jean-Pierre Ferri verrait bien d’abord mise en place à Arras la charte nationale « Mona Lisa » qui, en 2014, avec le Ministère des Personnes Agées, cherchera à mobiliser des réseaux de proximité en faveur des aînés isolés. « Il y aura, dit-il, un kit et un mode opératoire pour agir ». Mais, l’essentiel pour l’élu parti en lutte contre les solitudes, « c’est, même dans les plus petites actions, de ne jamais décourager les bonnes volontés ».
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21 actions concrètes ont d’ores et déjà été mises en place par le CCAS pour faire reculer les solitudes. Certaines sont des succès, d’autres sont à améliorer. En voici quelques-unes. • 50 personnes participent à un atelier « bien-être, estime de soi » avec une socio-esthéticienne. • 200 personnes, par groupes de 20, ont visité l’exposition « Roulez carrosses ». Cette initiative ponctuelle sera étendue à d’autres événements afin de favoriser l’accès à la culture. • Depuis novembre 2013 existent des ateliers d’éducation budgétaire destinés aux jeunes familles pour éviter l’exclusion sociale et le surendettement. Avec les trois centres sociaux, un dispositif d’écoles conso a également été créé. • Le Lions Club d’Arras emmène à la mer des enfants qui ne partent pas en vacances. • Une convention signée avec la Poste engage le facteur à alerter le CCAS en cas de problème constaté, notamment auprès des personnes âgées. • Mise en place d’ateliers « mémoire » et d’ateliers gym douce, notamment à la résidence Soleil. Et avec les centres sociaux, des sorties, des séjours familiaux... CCAS 6 place Guy Mollet BP 70913 62022 Arras Cedex Tél. 03 21 50 50 50
Santé
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En 2014, l’Hôpital continuera d’investir
La reconnaissance qui fait tout
«
L’activité, c’est le moteur et la raison d’être d’un centre hospitalier. Reste après à se mettre d’accord sur la manière d’organiser les choses », disait Marie-Odile Saillard, directrice du CHA, lors de la cérémonie des vœux, le 9 janvier, en présence du docteur Jean-Yves Graal, nouveau directeur depuis trois mois de l’Agence Régionale de Santé. En 2013, le Centre Hospitalier d’Arras a accueilli 51 000 urgences, dont 10 000 en pédiatrie. Le SMUR est intervenu 7 000 fois et l’hélicoptère a décollé 700 fois. La communauté hospitalière de territoire représente 1,2 million d’habitants. 2014 annonce un nouvel IRM et le renouvellement d’un scanner. La maternité (2 254 naissances en 2013) va se redéployer sur le premier étage. Ne pas investir, c’est régresser, donc le CHA continuera en 2014 à s’engager, mais « dans des proportions mesurées adaptées en permanence aux besoins », a tempéré sa directrice. « A la croisée des débats, au delà des passions qui montrent un farouche attachement à l’hôpital, on parvient activement à le faire évoluer », disait Marie-Odile Saillard. 2013 a été l’année du renouvellement du projet d’établissement et du contrat d’objectifs et de moyens. « Je sais vos
efforts pour arriver à des résultats qui vous honorent, votre volonté de qualité pour répondre aux attentes de la population, disait le directeur de l’ARS. Je n’aurai jamais aucune réticence envers vous ». Il avait entendu Jean-Marie Vanlerenberghe, président du conseil d’administration, lancer des vœux comme des défis. « Dans une région où le taux de mortalité est l’un des plus importants de France, il faut accroître les actions de prévention ». L’ancien maire d’Arras est toujours aussi attaché à la création d’une Maison Médicale qui permettrait
Les agents hospitaliers se sont succédés selon les exigences de leur service pour écouter les interventions.
à la médecine de ville de désengorger les urgences. « Mais pourquoi a-t-on tant de mal à la mettre en place ? ». « J’ai la conviction, affirmait le sénateur en direction du représentant de l’Etat, que l’hôpital public a un grand avenir. Il repose sur la responsabilité de chacun à aller au maximum de ses compétences. Mais on a besoin du soutien du Ministère que vous représentez »... Frédéric Leturque avait déjà souligné au préalable l’esprit de service public qui anime les équipes. « Les personnels, affirmait-il, veulent simplement que leur travail soit reconnu. La première de ces reconnaissances se situant dans l’accroissement des moyens, des budgets et des subventions ». « Mais il ne faut pas s’inventer des peurs injustifiées », avait noté avec sagesse le docteur Valette, président de la Commission Médicale d’Etablissement, s’adressant, au delà des personnels présents à la cérémonie des vœux, aux 2 400 destinataires d’une feuille de paye réglée mensuellement par le CHA. Claude Marneffe Le docteur Valette, président de la CME, Marie-Odile Saillard, directrice, le maire, Jean-Marie Vanlerenberghe, président du Conseil d’Administration, et le docteur Jean-Yves Graal, nouveau président de l’ARS, lors des vœux.
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Jeunesse
Le Kiosque
21 place Courbet L
e 21 place Courbet, jusque là connu des habitants des quartiers ouest comme centre de soins de la CSF, est devenu, depuis le 6 janvier, pour toute la ville, un espace d’information pour les familles sur la petite enfance et la parentalité à l’enseigne du Kiosque. Conseillère municipale déléguée à la Petite Enfance, Claire Hodent avait ce projet à cœur depuis 2008, comme l’a rappelé Frédéric Leturque lors de l’inauguration des lieux, le 18 décembre. C’est par l’action d’un chantier jeunes que le site, fort dégradé, a été entièrement rénové. Pose de placoplâtre et revêtements muraux, peintures intérieures et extérieures, treize jeunes de 14 à 22 ans, venus des « accueils jeunes » des quartiers ouest, centre et nord-est, se sont partagés le travail depuis juillet 2013. En contrepartie, ils pourront s’offrir des loisirs, karting ou paint-ball. Mais d’autres ont fait le choix de financer un brevet de premier secours ou le permis scooter. « Mais ces jeunes nous continuerons à les suivre, par d’autres stages, dans d’autres activités, jusqu’à l’emploi. Les chantiers jeunes sont un outil dans ce sens », disait Frédéric Blondel, responsable du dispositif.
Ouverture au public : Lundi de 13h30 à 17h30 - Mardi : de 9 h à 18 h - Mercredi : de 9 h à 17 h 30 - Jeudi : de 13 h 30 à 17 h 30 - Vendredi : de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h - Tél. 03 21 50 69 91- kiosque@ville-arras.fr
Claire Hodent, conseillère municipale déléguée à la Petite Enfance et Frédéric Leturque ont félicité les jeunes qui ont assuré les travaux.
Au Kiosque, toutes les familles arrageoises trouveront auprès des professionnels les réponses aux questions qu’elles se posent sur l’accueil dès la petite enfance (les 5 crèches et les 4 multi-accueils de la ville), les loisirs des 4-16 ans, et les actions « pour apprendre à devenir parents ». « Nous voulons travailler ensemble pour le bien de tous au service de la réussite éducative », disait Claire Hodent, insistant avec le Maire sur le développement du partenariat associatif et professionnel. « Cet équipement doit être fédérateur. Faites le vivre par le dialogue », ajoutait d’ailleurs Frédéric Leturque. Le RAM, point de rencontre et d’échanges animé par Dorothée Bayard, qui veut accueillir dans l’enrichissement de leur professionnalisation les 217 assistantes maternelles agréées sur la ville, est ainsi transféré de la résidence Soleil de Méaulens à cette nouvelle adresse.
Un prix régional pour Faustine et Anaïs La Ligue des Droits de l’Homme proclamait le 21 novembre son palmarès local du prix annuel de poésie pour la fraternité et la paix ouvert, depuis vingt-deux ans, aux enfants de toutes les écoles et collèges de l’Arrageois. A cette occasion, des élèves des collèges Diderot et Verlaine, et de l’école La Fontaine, avaient été récompensés. Nous avions alors publié, dans notre édition de décembre, l’œuvre de deux collégiennes en classe de 6e à Diderot, Faustine Villery et Anaïs Pécry, « Un rêve de toit », premier prix. Les deux copines ont une nouvelle fois été mises à l’honneur le 18 décembre dernier salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville, à l’occasion cette fois de la remise des prix régionaux. Parmi treize établissements participants,
pour la plus grande satisfaction de Danièle et Alain Pruvot, chevilles ouvrières du concours, présidents arrageois et départementaux de la Ligue, Faustine et Anaïs ont obtenu cette
Arras Actu
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fois le 3e prix régional. En l’absence d’Anaïs, empéchée, Faustine et sa maman lui transmettront les félicitations du jury et les applaudissements du public.
Jeunesse
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La farandole des Noëls 1
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Tabliers de contes sur les genoux, poupées de chiffons animées dans des paysages de tissu, une création des assistantes maternelles arrageoises reprise pour le Noël du Relais Assistantes Maternelles le 18 décembre aux Grandes Prairies.
2 Un père Noël aventurier jusqu’au bout du monde pour les enfants de la crèche Maurice-Leroy au Pharos.
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Une belle initiative proposée pour le marché de Noël sous le préau de l’école Voltaire : les parents pouvaient acheter un calendrier sur lequel leur enfant avait posé en illustration ! Enseignants, parents et enfants réunis en famille au pied du
4 beau sapin à l’issue de la kermesse de Noël de la maternelle Pasteur.
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Après le marché de Noël place Verlaine, les habitants sont partis en fin de journée en marche aux lampions vers la place Courbet où leur était servi un chocolat chaud.
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Sport
Retour sur une saison riche en performances
Les trophées des sportifs 2013
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oujours animée par Michaël Mathon, la traditionnelle remise des récompenses aux sportifs, reconnaissance municipale aux champions montés sur les podiums, a gagné en rythme, en punch, et même...en suspens en devenant, le 2 décembre à l’Atria, un véritable show, lumières et jingles, pour le Trophée du Sportif de l’année. Et le lauréat est...Damien Forestier, qui a beaucoup œuvré pour le maintien de l’Arras Football en CFA 2, leader du championnat, mais est aussi devenu champion du monde avec l’équipe de France universitaire en Russie. Trois autres trophées, nouveauté de l’édition 2013, avaient été décernés avant cette apothéose : Guy Gomel, créateur du badminton club artésien en 1980, a été reconnu vingt-trois ans plus tard dirigeant de l’année, bientôt rejoint sur scène par toute l’équipe, consacrée à son tour équipe de l’année pour son accession en Nationale 2. Fouède Lachoub, de l’Arras Football U19, est l’entraîneur de l’année. 150 sportifs au total, représentant 64 disciplines, ont été appelés à monter les marches. En individuel ou collectif, ils se sont vus féliciter et remettre un cadeau par les membres de
la commission municipale des sports, Jeannine Jandot, Hélène Lefebvre, Thierry Spas et Jean-Pierre Ferri. 44 récompenses ont été attribuées en niveau régional, 38 en interrégional, 59 en national, et 10 en international. Annie Lobbedez, adjointe aux Sports, a confirmé que la piste d’athlétisme du stade Degouve serait renconfigurée pour être à la hauteur des excellents résultats du club. Et l’on a aussi évoqué, sous les applaudissements, le grand complexe multisports appelé à
De jeunes champions qui témoignent de la vitalité sportive d’Arras.
naître du côté de Grimaldi. Les subventions aux clubs sont maintenues à leur niveau. Avant le Tour de France le 10 juillet, d’autres événements festifs marqueront l’année sportive 2014, notamment les championnats de France juniors d’escrime les 24 et 25 mai, et un grand gala des Arts Martiaux, le 28 juin. Un Forum des associations sportives, avec stands et démonstrations sur les places, aura lieu en septembre. Avec 25 salles, des champions toutes catégories, Arras est une cité du sport, mais, « si nous développons les moyens, déclarait Frédéric Leturque, il faut aussi encourager les partenaires privés à apporter leur soutien dans la mesure où les clubs démontrent par leurs résultats une capacité à porter de plus en plus haut les couleurs de la ville ».
L’auditorium de l’Atria fait toujours salle comble pour cet événement qui est un rendezvous attendu.
Arras Vélo Club
Tandem du souvenir L
’Arras Vélo Club dispose désormais au complexe Grimaldi, rue Emile Zola, d’un vaste local, avec remise pour les vélos, vestiaires et douches, qui porte le nom de René Lobbedez et Emile Camus, les deux créateurs de cette association sportive vélocipédique le 14 décembre 1959. La plaque baptisant la salle « Lobbedez-Camus » a été dévoilée le 11 décembre par Annie Lobbedez, adjointe aux Sports, entourée de sa maman et de sa famille, fortement émue de voir cet espace du vélo consacré à son père qui, alors président du Cyclo Club Artésien, eut l’idée, avec son homologue du Racing Club Arrageois, de la fusion plutôt que d’entretenir une vaine concurrence. « Les coureurs des deux clubs, rappela Annie Lobbedez, se côtoyaient sur les routes à une époque où tous les villages avaient leur course ». L’adjointe aux Sports a, à l’occasion de cette cérémonie inaugurale, offert à l’Arras Vélo Club coupe et fanions, retrouvés dans les archives de son père, et qui appartiennent à l’histoire du club. Avec Philippe Rassez, le président
Ce sont les arrière-petitsenfants de René Lobbedez, qui ont dévoilé la plaque.
du club, on s’est aussi souvenu que des champions y avaient échauffé leurs roues jusqu’à Adrien Petit qui sera cette année sur la route d’un Tour de France faisant étape à Arras. « La réalisation de cette salle est à la hauteur de votre engagement pour faire d’Arras une ville du vélo », disait d’ailleurs Frédéric Leturque. La Ville réinvestit progressivement l’espace Grimaldi que l’ASPTT lui a laissé il y a huit ans. L’Arras Vélo Club partagera d’ailleurs la salle « LobbedezCamus » avec l’ASPTT base-ball Les Aigles, heureux, disait sa présidente, de déménager d’un local, au Rietz, « où l’on pouvait à peine se retourner », alors que le club, passé en 2013 de 15 à 26 licenciés, est en plein essor.
Chronique sportive Football
déplacement à Saint-Etienne le 2 mars.
Les joueurs d’Arras-FA sont en route vers le CFA. Leur saison, au demeurant, est en tout point remarquable. Ils joueront trois fois au stade Degouve, à 18 heures, lors de cette période. Le 25 janvier, ils accueilleront Amiens, puis joueront contre Noisy-le-Sec le 15 février avant de recevoir une semaine plus tard, le 22 février, Saint-Ouen. Entre temps, ils seront à Marck-en-Calais le 2 février. Du côté des féminines d’Arras FCF, qui jouent en première division, le maintien est la priorité. Leur période sera difficile avec les réceptions de Lyon, le 2 février puis du Paris-Saint-Germain, le 23 février, avant un
Les basketteuses d’Arras pays d’Artois, dont un qualification en coupe d’Europe était une priorité, bataillent ferme pour le maintien. Après un déplacement à Tarbes ce weekend, elles recevront, à la halle des sports Tételin, Mondeville le 7 février puis Toulouse le 28 février. Elles se déplaceront au Hainaut le 1er février, puis à Nantes le 22 février et enfin à Charleville le 5 mars. Pour les rugbymen, qui jouent en Fédérale 2, et après un déplacement au PUC le 26 janvier, c’est à Grimaldi que les Arrageois recevront Beaune le 16 février. Une semaine
Basket-ball – Rugby
Arras Actu
plus tard, les équipiers de Fouda seront à Domont. Les féminines joueront elles deux fois à Arras le dimanche 26 janvier contre Rouen puis le 2 mars contre Maison-Laffitte.
Handball - Water-Polo Pour les handballeurs du Racing, trois rendez-vous auront pour cadre la salle Gambetta-Carnot. Le 25 janvier, Arras recevra Puteaux. Le 8 février, c’est Massy qui rendra visite aux Atrébates. Enfin, le 22 février, les joueurs de Clément Rollet affronteront Aubervilliers. Pour les poloïstes du Racing, la piscine Desbin verra les venues de LivryGargan le 25 janvier puis de Aix-les-Bains le 22 février.
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Culture
Concert de Nouvel An de l’Harmonie
Arras vaut bien un orchestre L e Théâtre s’est avéré trop petit pour accueillir le 12 janvier le public du traditionnel grand concert de Nouvel An de l’Harmonie, habitué au Casino qu’il découvrira l’an prochain dans son renouveau ! Les Arrageois sont attachés à cette formation qu’ils considèrent comme « leur » orchestre et dont ils sont fiers de voir que le talent de ses musiciens lui permet désormais de s’exporter dans toute la région. Comme Lille a son ONL, Arras a son OHA ! Salle comble donc pour un concert où Maxime Lavoine, le chef de l’OHA depuis 2011, dont il faut préciser qu’il a obtenu le Prix du Public aux récents Trophées de la Jeunesse organisés par la Jeune Chambre Economique, avait souhaité reprendre quelques-uns des plus beaux morceaux joués au traditionnel Concert de Nouvel An de Vienne dirigé pour sa première, en 1939, par Johann Strauss fils. Et c’est parti pour cette musique allègre qui entraîne quelques ballerines dans les volutes de leurs jupons. Les ballets d’A tous temps Danse rendent à l’avant-scène le concert plus attrayant encore. Une mise en scène aussi, avec un petit garçon qui fait le malin avec des commentaires impertinents entre les
morceaux, apporte au spectacle une dimension pédagogique : en plus du titre de l’oeuvre sur l’écran de fond de scène, on resitue par quelques anecdotes en réponse la musique dans son temps. Maxime Lavoine aborde avec aisance, et le professionnalisme de ses musiciens bénévoles, toutes les difficultés, de Brahms à la surprise de Haydn. Il est allé retrouvé des pièces méconnues. Une valse alambiquée de Karl Marius Von Weber ou le Subterra de Daniel Weinberger, en cinq mouvements modernes et audacieux l’évocation d’un accident dans la mine. Le chef apporte
Sur le carnaval de Venise de Strauss, le petit galopin de la musique a distribué des peluches aux musiciens !
aussi au concert une note d’humour comme en faisant distribuer des jouets en peluche aux musiciens tandis qu’ils interprétent son arrangement du Carnaval de Venise de Strauss. Le petit garçon trouve que les Viennoiseries, ça suffit. « Tu peux pas faire du pop ? ». Du pop ! Et voici les Jackson 5 ! Mais on reviendra voguer sur Le Beau Danube Bleu qui fait déferler les applaudissements et au cours duquel, traditionnellement, les musiciens crient à la salle la bonne année. Au final, le public joue sa partition en claquant des mains sous des salves de confettis pétillants. Claude Marneffe
La Cantarella vouée à Mozart La salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville a également fait le plein le 12 janvier pour le concert des vœux de la Cantarella. Choristes en longues robes ou costumes noirs, livret rouge en mains, la prestation était entièrement dédiée à Mozart. Les voix parfaitement accordées, charpentées par l’accompagnement du piano, montent comme une cantate. Dona Nobis Pacem débute le concert comme un souhait
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de nouvel an. De petits nocturnes suivront. Mais le nouveau chef de chœur, Thomas Flahauw, venu de l’Opéra de Lille, est un excellent baryton solo. Il interpréte un air du Cosi Fan Tutte et un Agnus Dei en allemand. Il a aussi retrouvé une trace régionale de Mozart qui n’avait que dix ans lorsqu’il fut impressionné, en 1766, par le « Martin-Martine » du carillon de Cambrai dont il fit une petite fantaisie...
Nos
Quartiers
Résidence Baudimont - Pierre Bolle Centre Ville Boulevards - Centre Ville Places Résidence de l’Europe - Goudemand - Saint-Michel Hippodrome - Jardins - Acacias - Jean-Jaurès Cheminots - Les Blancs Monts - Les Hautes Fontaines Résidence Saint Fiacre - Les Hochettes - Méaulens Bd de la Liberté - Mont Saint Vaast Résidence Saint-Pol - Rietz Saint-Sauveur Ronville/Reaumur/Griffiths/Devillers - Saint-Gery.
Meubles et objets de récupération place Mère-Térèsa
Leur deuxième foyer
«
Nous avions souhaité que les lieux puissent être ouverts avant Noël », disait Philippe Rapeneau, président de la Communauté Urbaine, et président du SMAV (Syndicat Mixte Artois Valorisation), lors de l’inauguration, le 3 décembre, de la troisième recyclerie de l’Arrageois, place Mère-Térèsa, aux Bonnettes, toujours à l’enseigne du « Cercle des objets »... ressuscités ! Jouets, vélos, meubles, bibelots, vaisselle, électro-ménager et, pourquoi pas, un piano trouvent à cette nouvelle adresse une seconde vie après qu’on les ait déposés, peut-être cassés, abîmés, dans une déchèterie. « Déchet, cela veut dire déchoir, du latin cadere, tomber », disait Philippe Rapeneau. Dans les recycleries, ces objets, réparés, trouvent une nouvelle famille, et la démarche, « malheureusement répond actuellement à une attente et à un besoin ». Un vieux lit de style à 70 euros. Une famille s’est débarrassée du patrimoine des grandsparents. Cela fera d’autres heureux et la chambre à coucher conservera son âme. Un jeune foyer peut s’équiper. On
tient à ce qu’il y ait un acte d’achat, mais on livre même au pied de l’immeuble. La recyclerie est aussi l’occasion de venir dans ce nouveau quartier dont il ne faut pas croire qu’il soit occupé par des habitants qui ont tous un grand pouvoir d’achat. Le local, d’ailleurs, hébergera bientôt le projet d’un nouveau centre social, un espace de vie, préoccupé de créer, en concertation avec les habitants,
« Le cercle des objets », une enseigne désormais remarquable aux Bonnettes.
une articulation entre les Bonnettes, Balzac et Chateaubriand. Pour l’instant sur 300 m2, ce troisième « cercle des objets » après ceux de Saint-Laurent-Blangy et de l’avenue Lobbedez, trouvera alors, en octobre 2014, une nouvelle adresse rue Alfred-de-Musset sur 1 500 m2 de l’ex-immeuble Radiance, où s’installeront aussi les Restos du Cœur, déménagés de l’arrière du Pharos.
Arts et couture place Verlaine Un nouveau local associatif a été inauguré le 3 décembre place Verlaine. Appelé à abriter les activités de l’atelier couture et celles des arts créatifs, dessin et sculpture sur terre, il peut être considéré, de l’autre côté de la place, près de la Poste, comme une annexe de la Maison de service Marie-Thérèse Lenoir. « C’est un nouveau lieu asso-
ciatif ouvert sur la place », déclarait Frédéric Leturque en rendant visite aux usagers. On pourra d’ailleurs envisager d’ouvrir au public des expositions des travaux effectués. Deux associations se partagent les créneaux horaires, « Elément Terre », animée par JeanFrançois Robiquet, et « Partage et création », l’activité couture de Brigitte Bailleul.
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Quartiers
Projet d’une Maison de quartier
Colucci évolue grâce aux habitants
U
n projet de Maison de Quartier est en train de se structurer à la Maison Colucci et il est suffisamment avancé pour que les différents protagonistes associatifs invitent le Maire à venir découvrir leur démarche, le décembre sur place. « Il n’est pas de bon projet s’il n’est pas porté par les habitants eux-mêmes », disait Frédéric Leturque, après avoir écouté différents intervenants, visiblement satisfait de la tournure des choses. Une première étape est franchie : le quartier s’est rapproprié la Maison. Et c’était un enjeu important. L’élaboration du projet a aussi contribué à une initiative exemplaire pour la cohésion urbaine et les échanges entre les quartiers pour un enrichissement social : les habitants de Colucci sont allés voir au Sud comment fonctionnait la Maison des Platanes.
Ce dialogue est lui aussi une grande avancée et les centres sociaux épauleront maintenant la volonté des habitants de concrétiser, par l’organisation matérielle et peut-être des travaux, leur nouvelle maison de quartier Colucci.
Le projet de la future Maison de Quartier s’est précisé dans la convivialité autour d’une table.
« J’ai souhaité venir vous voir pour vous dire que nous allons maintenant mettre les moyens pour vous accompagner et établir un calendrier », après avoir constaté l’attachement du Conseil de Maison à évoluer.
Vivre de mieux en mieux à Pierre Bolle La présentation des vœux a été le 10 janvier, au Foyer Pierre Bolle, l’occasion pour l’association « Bien vivre à Pierre Bolle » d’opérer le bilan de son année d’activités 2013 au cours d’une assemblée générale statutaire. L’association entame sa quatrième année d’existence en constatant une progression du nombre d’adhérents. « C’est en parlant de nous autour de vous que nous augmentons nos effectifs, ce qui nous permet d’envisager de nouvelles activités plus importantes », déclarait lors du rapport moral le président Jean-Jacques Poulet. Effectivement, en 2013, l’associa-
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tion a organisé un certain nombre d’excursions, à Bagatelle, à Nausicaa, à Bruges et à la Coupole. Les membres sont force de proposition. Le dialogue, à « Bien vivre à Pierre Bolle », est la règle. L’association est d’ailleurs attachée à son rôle de porte-parole des habitants auprès de la municipalité. C’est ainsi qu’en 2013 a pu être créée dans le quartier une nouvelle aire de jeux pour les enfants. « L’association, résumait le président, est un lieu de rencontres ouvert à toutes les générations où l’on écoute les propositions et les souhaits des uns et des autres ».
Quartiers
Un bal inoubliable pour le Noël Pour Tous
Tralalaïtous !
I
mpossible de ne pas rentrer dans l’ambiance, de rester à l’écart le long d’un mur de la salle du Pharos transformée pour un soir en salle de bal pour acharnés ! Le Tralalaïtou de la compagnie « La dernière minute », le 15 décembre dans le cadre du Noël Pour Tous éclaté dans les quartiers, c’était un tralalaïtous ! Et d’avant en arrière, et d’arrière en avant, des barres humaines bras dessus bras dessous cadençaient des rythmes irrésistibles. Sur scène, des musiciens à toutes épreuves, ambiances cuivrées ou souffles tonitruants, d’inspiration tzigane, certes, dans un décor de baraque foraine, guirlandes à grosses ampoules multicolores, mais véritable visite dans toutes les musiques, de la cour du Roy aux reines de la techno. Une sacrée soirée que les habitants d’Arras Ouest ne sont pas près d’ou-
blier, rejoints dans de formidables danses à l’envers, dans des tangos renversés dos à dos par des Arrageois venus de partout dans une am-
Un orchestre que beaucoup aimeraient revoir.
biance de kermesse que l’on aimerait aussi retrouver, par exemple en centre ville sous chapiteau, pourquoi pas !...
Des réveillons solidaires au complet Certains convives et serveurs habillés à la country, chemises à carreaux et grands chapeaux à franges, l’ambiance était peut-être canadienne, pour le réveillon solidaire, le 20 décembre au Pharos, dans l’ancienne salle du restaurant Péguy, mais l’ambiance était à la fois chaude et chaleureuse ! Le cuisinier Thierry Bauchet, qui donne par ailleurs des cours de cuisine dans le cadre du centre social et anime les marchés, avait concocté un menu adéquat : croustade du trappeur, pièce de bœuf du chasseur et délice du bûcheron, la traditionnelle bûche de Noël. A la même heure, un autre repas de fête, réveillon solidaire, réunissait aussi plus d’un centaine de convives, sur un thème différent,
et avec tout autant d’ambiance, au réfectoire du collège Marie-Curie pour les quartiers sud, et d’autres dates, tout aussi réussies, eurent lieu au centre Léon-Blum et au centre Amoureux (perruques multicolores sur fond
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de disco), prouvent que ce Noël pour Tous faisant étape dans tous les quartiers pour une meilleure proximité était attendu des familles et des personnes esseulées dont le bonheur d’être ensemble éclatait sur les visages.
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Sortir Mercredi
22 janvier
Surnatural Orchestra
Samedi
Les sales majestés Dans des textes sans concessions, ce groupe influencé par le punk anglais de la première génération dépeint un quotidien devenu insupportable pour les exclus du système et le cynisme des classes dirigeantes. Les Sales Majestés (LSM pour les initiés) viennent présenter au Pharos leur nouvel album, le cinquième, « Sexe, fric et politique ». Adeptes du DIY (Do it yourself), ils sont depuis toujours indépendants et producteurs de leurs albums. Le concert arrageois s’inscrit dans une tournée de 25 dates qui, à Paris, est passée par le Bataclan.
1er février
Sur la corde raide Un spectacle où les marionnettes passent allègrement du castelet classique à l’écran d’un film d’animation. La troupe chilienne du Teatro Milagros a adapté un texte de l’auteur anglais Mike Kenny qui parle de la mort avec la simplicité naturelle des enfants. Papy est là. Mamie est partie. Grand-père invente qu’elle est devenue équilibriste dans un cirque. D’une grande délicatesse, ce spectacle est aussi un moment de poésie et d’émotion pour petits et grands. Théâtre d’Arras, salle à l’italienne, 18 h. Entrée 8 e (durée 1 h).
1
et
Université d’Artois, 9, rue du temple, de 9 h 30 à 17 h.
Ces Olympiades, outil de promotion de la formation professionnelle, sont organisées dans chaque région de France par les Conseils régionaux ou les organisations professionnelles. Les épreuves sont organisées dans 7 villes de la région, dont Arras, pour le secteur d’activité « pôle automobile ». Université Régionale des métiers de l’Artisanat, 7, rue Gustave Eiffel, de 9 h à 17 h.
Mercredi 19 février
Concert Musikampus
Musikampus et Asso 6 proposent une soirée de concerts, scène ouverte et performance par deux groupes régionaux. Salle de spectacle, Maison de l’étudiant de l’Université d’Artois, pôle d’Arras. Tarif : gratuit pour les étudiants, 3 e pour les extérieurs.
Mercredi 26 février
Pharos, 20 h 30. Entrée : 6 e pour les Arrageois, 8 e pour les extérieurs.
er
Portes Ouvertes Université
Sélection régionale des Olympiades des Métiers en Nord Pas-de-Calais
Théâtre d’Arras, salle à l’italienne, 20 h Entrée : de 9 à 20 e (durée 1 h 30).
31 janvier
Samedi 8 février
Du 11 au 14 février
Un big band hors normes (et énorme !) qui fait voler en éclats les normes du concert. Des équilibristes qui réussissent des connexions musicales dans l’improvisation. Ils peuvent passer en un clin d’oeil d’un rap désaxé ou d’une séquence de rock solaire à une envolée de fanfare étourdissante, le tout dans une ambiance à la fois théâtrale et cinématographique. Dixneuf musiciens sur scène, principalement des cuivres. Un concert de taille XXL.
Vendredi
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Le Carnaval des animaux
2 février Salon du Mariage Du tout en un. Si vous avez décidé de convoler cette année, vous pouvez tout décider sur place. De la date au stand de l’état-civil qui vous indiquera toutes les formalités à l’organisation complète de la cérémonie, de l’alliance à la pièce montée ! Artois Expo, de 10 h à 19 h. Entrée : 4 e.
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Janvier-Février 2014
Cet atelier vacances, mis en place par l’office de tourisme, emmène les enfants à la découverte du bestiaire qui se cache dans le décor de l’Hôtel de ville. Ils réalisent leur propre masque animalier pour fêter mardi gras. Office de Tourisme, 14 h 30. Réservations indispensable au 03 21 51 26 95.
Sortir 2 Dimanche
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février
agenda
Saint-Gaston au Musée Une traditionnelle fête familiale arrageoise pour faire découvrir de manière ludique les collections du Musée aux enfants. L’association « Muses, musons, musée » offre cette grande fête avec la compagnie théâtrale « A la mite rieuse » avec les comédiens arrageois d’A livre ouvert. Deux comparses qui emméneront les enfants par différentes péripéties circassiennes à travers tableaux et sculptures, avec la participation également de la compagnie « A bout de bras » et de Ballet-Studio. Parents et enfants sont invités à venir costumés. La fête n’en sera que plus belle ! Musée des Beaux-Arts, de 14 h à 17 h 30. Entrée gratuite.
4 et 5 février La République de Platon C’est un événement 2014 au Théâtre d’Arras. Une création nationale en coproduction Tandem Arras-Douai. Tout a commencé au printemps 1999 quand le grand écrivain et philosophe Alain Badiou est venu voir au Théâtre GérardPhilipe de Saint-Denis une adaptation du livre 1 de la République de Platon par le metteur en scène Grégoire Ingold. Il a alors eu envie de s’atteler à une nouvelle traduction du texte publiée en 2012. Ce sont ces nouvelles conversations philosophiques entre Platon et Socrate qui nous sont proposées par cinq comédiens. Une savoureuse dispute d’idées... Théâtre d’Arras, salle André-Reybaz, 20 h. Entrée : de 9 à 20 e (durée : 1 h 30).
Vendredi
7 février
Sanseverino Un concert autour du cinquième album de l’artiste, « Honky Tonk ». Du bluegrass, mélange festif de folk irlandais et de country yankee des années 40. Sanseverino, venu de la musique manouche, s’est entouré de Jean-Marc Delon au banjo cinq cordes, de Christian Séguret à la mandoline et au violon, de Christophe Cravero au violon et de Jidé Jouannic à la contrebasse. Un show qui va swinguer avec même une reprise inattendue de la Nathalie de Bécaud ! Théâtre d’Arras, salle à l’italienne, 20 h. Entrée : de 15 à 25 e (durée 1 h 30).
Vendredi
14 février
1ères Assises des métiers et de la formation en agriculture et agro-alimentaire Un nouvel événement, unique dans la région, pour montrer la diversité et l’attractivité des métiers de l’agriculture et de l’agro-alimentaire. Des forums et des stands où les jeunes en quête d’avenir pourront rencontrer des professionnels qui les convaincront que, de l’avenir, il y en a dans cette filière. Des conférences témoignages au lycée agricole de Tilloy-les-Mofflaines : à 9h30, les métiers de l’agro-alimentaire ; à 10h30, les métiers de service dans le monde rural ; à 11h30, les métiers de la production agricole. De 14 h 30 à 16 h 30 : temps d’échanges sur l’attractivité des métiers et l’offre de formation en agriculture et agro-alimentaire. Assises-metiers-agriagro.fr
Dimanche
23 février
32e Salon des Collectionneurs Organisé par Artois Cartophilie et le Cercle Philatélique d’Arras, le rendez-vous des spécialistes et des curieux, amateurs de cartes postales, timbres, monnaies et vieux papiers, livres et journaux. Salle des Orfèvres et des Tisserands, avenue du Maréchal Leclerc, de 9 h à 18 h. Entrée gratuite. artois.cartophilie@gmail.com. Tél. 03 21 47 33 60.
Arras Actu
Janvier-Février 2014
Musique, théâtre, concert, débat, exposition, danse, brocante… notre sélection du mois de janvier-février. Pour de plus amples informations www.arras.fr Jusqu’au 16 février
Hommage à Michel Degand
Cité Nature et Musée des Beaux-Arts d’Arras.
Vendredi 24 janvier
La peau du pou
Pharos, 19 h. Tarif : 6 e pour les arrageois, 8 e pour les extérieurs.
Samedi 25 janvier
Café BD
Bibliothèque Ronville, 15 h. Accès libre et gratuit.
Samedi 25 janvier
Badminton Championnat de France Interclubs Arras rencontre Aulnay sous bois
Salle Giraudon, 17 h.
11 et 12 février
Love and money Théâtre
Théâtre d’Arras, 20 h. Tarif : 20 e.
Vendredi 14 février
La Norvège et les îles Lofoten Connaissance du Monde
Salle de l’Atria, Hôtel Mercure, 14 h 30 et 20 h 30. Tarif : 9 e.
Mardi 18 février
Marcel, Rami & Bachar Khalifé
Théâtre d’Arras, 20 h. Tarif : 20 e.
Vendredi 21 février
Sébastian Sturm & Exile Airline
Pharos. Tarif : 6 e pour les arrageois, 8 e pour les extérieurs.
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Permanences des élus Frédéric LETURQUE
m-le-maire@ville-arras.fr Maire d’Arras, Vice-Président de la CUA Permanences de 9 h à 11 h 30, les jeudi 16 janvier et 13 février en mairie ; 30 janvier à la Maison de services Marie-Thérèse Lenoir et 27 février à la Maison de services Jean Jaurès. Contact : 03 21 50 51 82 ou 06 08 74 89 75.
adjoints Denise BOCQUILLET
d-bocquillet@ville-arras.fr Ressources humaines, coopération décentralisée et relations internationales - Conseillère Générale - Conseillère déléguée de la CUA Permanences de 10 h à 12 h, les 22 janvier à la Maison des Sociétés ; 29 janvier au local des aînés de l’Hippodrome ; 5 février au Foyer Pierre Bolle ; 12 février à la Résidence Soleil ; 19 février au centre social Léon Blum. & 03 21 50 51 85.
Philippe RAPENEAU
p-rapeneau@ville-arras.fr Urbanisme, développement économique, patrimoine, constructions durables Président de la CUA - Conseiller Régional Permanences le mercredi 12 février de 10 h 30 à 12 h à la Citadelle. & 03 21 21 87 36.
Annie LOBBEDEZ
a-lobbedez@ville-arras.fr Sports et équipements sportifs Sur RDV le jeudi de 9 h 30 à 12 h en mairie & 03 21 50 51 82.
Thierry SPAS
t-spas@ville-arras.fr Domaine public, police municipale Conseiller délégué de la CUA Sur RDV le mercredi matin en mairie.& 03 21 50 51 82.
Hélène LEFEBVRE
he-lefebvre@ville-arras.fr Etat Civil, élections, jumelage et relations européennes Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
Thérèse WILLOT
t-willot@ville-arras.fr Espaces Verts et cadre de vie Sur RDV en mairie le mercredi de 14 h à 17 h & 03 21 50 51 82.
Alexandre MALFAIT
a-malfait@ville-arras.fr Jeunesse, coordination avec l’université Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 83.
Evelyne BEAUMONT
e-beaumont@ville-arras.fr Education, caisse des écoles, restauration scolaire Permanences de 9 h 30 à 11 h le mardi 14 janvier et sur RDV en mairie & 03 21 50 51 83.
François-Xavier MUYLAERT
fx-muylaert@ville-arras.fr Finances, modernisation des services municipaux Conseiller délégué de la CUA Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 83.
Nadine GIRAUDON
n-giraudon@ville-arras.fr Fêtes, commerces, gestion des salles municipales, protocole et communication Conseillère de la CUA Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 85.
Claude FERET
c-feret@ville-arras.fr Logement, renouvellement urbain, emploi, cohésion sociale, démocratie de proximité Vice-Président de la CUA chargé de la Cohésion Sociale et de la Sécurité Pas de permanence en février. & 03 21 50 51 82.
Philippe ARVEL
p-arvel@ville-arras.fr Développement démocratie participative, suivi et gestion des conseils de quartier Sur RDV le premier jeudi de chaque mois de 9 h à 10 h en mairie. & 03 21 50 51 82.
Matthieu LAMORIL
m-lamoril@ville-arras.fr Culture et Patrimoine Culturel Sur RDV le lundi de 8 h 30 h à 12 h, en mairie. & 03 21 50 51 82.
VICE-présidents de la cua Jacques PATRIS
j-patris@ville-arras.fr Conseiller municipal, Vice-Président de la CUA chargé de l’emploi et de l’insertion. Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
Jean-François MALBRANCQ
jf-malbrancq@ville-arras.fr Conseiller municipal, Vice-Président de la CUA chargé des transports Sur RDV en mairie. & 03 21 50 51 82.
Michaël SULIGERE
m-suligere@ville-arras.fr Conseiller municipal aux musiques actuelles et pratiques culturelles émergentes Vice-président de la CUA chargé de la Promotion de la Santé Permanences de 14 h à 16 h les 20 janvier à la Maison de services Marie-Thérèse Lenoir et 17 février au Maison de services Jean Jaurès. & 03 21 50 51 82.
Claire HODENT
c-hodent@ville-arras.fr Petite Enfance Permanence les mercredi 29 janvier de 10 h 30 à 12 h en mairie. & 03 21 50 51 82.
Marc DESRAMAUT
m-desramaut@ville-arras.fr Tourisme et animation « Cœur de Ville » Sur RDV en mairie. & 03 21 50 51 82.
Nicole CANLERS
n-canlers@ville-arras.fr Action sociale et solidarité, personnes âgées, personnes handicapées, santé Conseillère de la CUA Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
Hugues MORTIER
h-mortier@ville-arras.fr Affaires juridiques et assurance, patrimoine Conseiller délégué de la CUA Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 85.
Claudette DOCO
c-doco@ville-arras.fr Comités des fêtes et comités d’habitants Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 83.
Jean-Pierre FERRI
jp-ferri@ville-arras.fr Sur RDV en mairie. & 03 21 50 51 82.
conseillers de l’opposition
Yves DELRUE
y-delrue@ville-arras.fr Conseiller municipal aux affaires patriotiques, Vice-Président de la CUA Sans RDV le mercredi de 10 h 30 à 12 h en m airie. & 03 21 50 51 85.
conseillers de la majorité Jean-Marie VANLERENBERGHE jm-vanlerenberghe@ville-arras.fr Sénateur Sur RDV en mairie & 03 21 21 87 76.
Colette VILETTE, Bertrand LOUCHART, Bertrand ALEXANDRE, Karine BOISSOU
Arras en Mieux - c-vilette@ville-arras.fr / b-louchart@ville-arras.fr / b-alexandre@ville-arras.fr / k-boissou@ville-arras.fr Permanences à l’Hôtel de Ville le samedi de 10 h à 12 h, bureau 23 ou sur RDV. & 03 21 21 60 15.
Zohra Ouaguef - Ouakid
z-ouaguef@ville-arras.fr Service de proximité et politique de la ville Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
Marylène FATIEN
m-fatien@ville-arras.fr Urbanisme réglementaire Conseillère déléguée de la CUA Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 85.
Danièle LAMOTTE
d-lamotte@ville-arras.fr Logement - Conseillère déléguée de la CUA Sur RDV en mairie le mardi matin. & 03 21 50 50 81 (service logement) ou 03 21 50 51 82 (pour tout autre problème).
Laure OLIVIER, Suzy LESNIEWSKI
L’échappée belle - élus-verts-arras@laposte.net Sur RDV à l’Hôtel de Ville, bureau 22. & 06 85 92 66 30.
François DESMAZIèRE
f-desmaziere@ville-arras.fr www.desmaziere.com
Véronique LOIR
v-loir@ville-arras.fr
Dominique MORTREUX d-mortreux@ville-arras.fr
Nathalie Gheerbrant
n-gheerbrant@ville-arras.fr Vie étudiante Permanences le mercredi 12 février de 10 h à 12 h en mairie. & 03 21 50 51 85.
Jeannine JANDOT
j-jandot@ville-arras.fr Domaine public et exécution budgétaire Sur RDV le mardi matin et le jeudi toute la journée en mairie. & 03 21 50 51 82.
Martine SAUVAGE
m-sauvage@ville-arras.fr Vie de quartiers Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
Arras Actu
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Pascale CATTEAU
p-catteau@ville-arras.fr
René CHEVALIER
r-chevalier@ville-arras.fr
Jean-Marc MAURICE jeanmarcmaurice@yahoo.fr Permanence les lundis de 15 h à 18 h à l’Hôtel de Ville, bureau 21 ou sur RDV. & 06 77 20 11 81.
Tribune
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la majorité municipale
le groupe « arras en mieux »
l’élu communiste
Arras regardée, Arras rassemblée
Nos vœux pour 2014 et les années à venir
L’histoire c’est aussi celle des simples gens
Comme vous nous l’avions dit l’an dernier, les années passent mais nos priorités restent les mêmes. Un seul mot d’ordre continue de guider notre action : prendre soin. Prendre soin des habitants, prendre soin du territoire, prendre soin des finances… telles sont nos préoccupations du quotidien, celles qui sous-tendent tous nos choix, toutes nos décisions. Dès 1995, nous avions pris un certain nombre d’engagements pour la restructuration et le développement de notre ville : placer Arras comme locomotive du territoire de l’Artois, repositionner notre ville dans le paysage régional notamment. Aujourd’hui, force est de constater que toute une série d’indicateurs sont au vert ! Arras est regardée avec envie et nous sommes fiers de pouvoir compter dans notre programmation annuelle toute une série d’évènements, de rendez-vous qui rassemblent les Arrageois et portent une image positive de notre territoire. L’enjeu de cette attractivité ? Offrir à Arras un nouveau levier de développement économique et permettre aux Arrageois d’avoir de nouvelles perspectives d’emploi, d’insertion professionnelle. Arras enviée, Arras regardée mais aussi Arras rassemblée. Rassemblée autour de l’éducation et de la réussite de nos enfants, rassemblée pour lutter contre les solitudes, rassemblée dans le quotidien pour améliorer le cadre de vie des habitants… Fédérer les Arrageois, traduire les valeurs républicaines dans la mise en œuvre des politiques publiques, modeler un projet qui donne à chaque citoyen toute sa place dans la cité, tel est le travail autour duquel nous sommes concentrés en équipe. Une équipe d’élus, de collaborateurs, d’agents de la fonction publique, une équipe qui entraine et essaye chaque jour d’apporter des réponses concrètes aux habitants d’Arras. Mais ce travail ne sera jamais rien sans vous, sans votre investissement dans la vie de notre ville. C’est cette implication de chacun et cet état d’esprit collectif qui nous permettent, en ce début de nouvelle année, de voir l’avenir d’Arras avec optimisme. Bonne année 2014 à tous !
Nous profitons de cette première expression de l’année 2014 pour vous présenter chaleureusement tous nos vœux de bonheur, de réussite et bien sûr de santé. Formuler des vœux, c’est vouloir continuer ce qui marche, améliorer ce qui peut l’être, envisager ce qui est souhaitable. Et puisque comme vous, nous voulons le meilleur pour notre ville, nous souhaitons aux Arrageoises et aux Arrageois : Des logements accessibles et abordables pour tous Une place pour tous les âges de la vie Des services publics de proximité, humanisés et qui facilitent la vie des habitants Des aides justes, appropriées et connues de toutes celles et ceux qui en ont besoin Des quartiers sûrs où le lien humain l’emporte sur l’indifférence et la défiance Un engagement déterminé et concret pour l’emploi des jeunes Une ville fluide où il est facile de circuler Du sport pour tous Une culture qui se donne les moyens de dépasser les cercles d’initiés Des écoles propres, modernes, où il fait bon étudier et où tout est fait pour empêcher de décrocher Des impôts supportables et justes car ils financent des services publics efficaces Une municipalité accueillante pour les classes moyennes actives qui font la force de notre ville Un cadre de vie agréable, entretenu et animé Des commerces et un centre-ville préservés De grands évènements populaires qui font la fierté d’Arras et rassemblent tous les arrageois Des projets d’aménagement qui donnent du sens à notre ville et la distinguent des autres. Une ville sûre de son ambition, consciente de ses moyens et qui sait saisir les opportunités et les projets. Une cité où l’on peut oser car on sait que l’on sera soutenu uniquement pour son mérite et ses qualités Tout cela n’est possible que si l’on cesse de prendre les problèmes les uns après les autres sans jamais les voir arriver à part au moment où ils nous tombent dessus. Au moment où s’achève ce mandat municipal, formulons le vœu qu’Arras arrête d’avoir pour seul horizon la réélection des uns et des autres au bout de 6 ans. En 2014, nous vous inviterons à imaginer Arras dans 20 ans et à le faire.
En vertu du partenariat décennal conclu entre la ville d’Arras et le château de Versailles, la ville d’Arras va-t-elle célébrer les rois durant dix ans ? Après dix huit mois passés auprès des carrosses et du sacre l’infâme Charles X, on nous promet, de septembre 2014 à mars 2016, de vivre en compagnie des rois, princes, duchesses et prélats qui ont peuplé le palais et des trésors qu’ils y ont entassés. L’histoire passionne les Arrageois et on ne peut que s’en réjouir, à condition qu’elle aide à comprendre le passé et n’en donne pas une image tronquée. Lieu prestigieux s’il en est, Versailles est aussi synonyme de décennies de souffrances pour le peuple. Vauban lui-même a osé en accuser le roi. On a recensé, nous dit-on, quarante propositions de projets en résonance avec l’exposition des carrosses, tel ce simulacre d’un mariage impérial. Mais parmi ceux-ci, combien de projets pour évoquer la vie des paysans et artisans écrasés d’impôts pour payer les fastes de la cour. ? Pas un seul semble-t-il. Il y aurait pourtant matière à exposer au musée, mais aussi dans les quartiers populaires, le révoltant contraste entre la misère du petit peuple et le luxe insolent d’une poignée de privilégiés qui s’affichait à la cour de Versailles. Je demande qu’une partie du budget de deux millions et demi prévu pour cette expo soit consacrée à des projets qui aident le plus large public à comprendre l’histoire de France autrement qu’à travers celle des rois et princesses. Faites qu’on nous montre l’envers du décor et que derrière les richesses étalées apparaisse le peuple que les a créées. Je demande qu’on ouvre toutes grandes et à tous les publics les portes de la culture ; et pour ce qui concerne l’Histoire, qu’on montre aux simples gens la place essentielle qui fut la leur dans le passé comme dans le présent dans la vie de notre pays. Ce serait un comble que dans la ville de Robespierre, on magnifie durant toute une décennie les fastes d’un régime de privilégiés sans offrir en parallèle le spectacle de la vie laborieuse et des luttes de tout un peuple.
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Arras, emploi, sécurité
Desserte ferroviaire d’Arras, le « RER » est une chimère !
Une année utile pour Arras
La Majorité Municipale
Arras dispose d’atouts non négligeables au sein du réseau de transports publics régional, national et européen. Il est pour nous primordial de développer ce potentiel en veillant à ce qu’il permette au territoire arrageois d’être dynamique et agréable à vivre. Le soutien de la majorité municipale à un « RER reliant Lille à Arras » est malvenu. Au vu de la conjoncture actuelle, la création d’une nouvelle infrastructure ferroviaire, avec un coût de l’ordre de 2 milliards d’euros, constituerait un projet démesuré, qui se ferait au détriment de l’entretien et de la rénovation du réseau actuel. Le gain pour les usagers serait faible sachant que Lille est actuellement à 20 minutes d’Arras par les TERGV, et à 35 minutes par les TER passant par Douai, et que l’exploitation de ces liaisons peut être optimisée. Les priorités pour améliorer la desserte ferroviaire d’Arras sont autres. En premier lieu, pour faciliter la circulation des trains, les travaux doivent porter sur la construction au nord d’Arras d’un ouvrage dit « saut-de-mouton » permettant aux TGV de faire une halte à Arras sans intersecter la voie rapide Paris-Lille, ainsi que sur l’aménagement des passages à niveau, en particulier celui de SaintLaurent-Blangy. Nous défendons également le décloisonnement de la gestion des TGV et des TER : une articulation cohérente de ces deux offres, avec un cadencement coordonné, faciliterait les correspondances. Le rétablissement de liaisons Arras-province (directes ou via les gares de Roissy, Marne-la-Vallée et Massy) serait aussi un gain substantiel. En complément, il est essentiel d’éviter l’engorgement autour de la gare et de faire en sorte que ce pôle soit accessible par une offre intermodale (système de transports urbains efficace, relié à des parkings relais, covoiturage, location de vélos en courte et moyenne durée...). La majorité serait mieux inspirée de donner suite sur son territoire à la demande d’assises régionales du train faite par les usagers ! Laure OLIVIER, Suzy LESNIEWSKI - Europe Ecologie Les Verts
En ce début 2014, nous souhaitons à chacune et chacun d’entre vous une année heureuse et surtout une bonne santé pour profiter pleinement de la vie. Dans les prochaines semaines, vous aurez à faire un choix important pour l’avenir d’Arras. Nous souhaitons que le débat soit à la hauteur des enjeux, qu’il soit l’occasion d’exprimer des visions d’avenir pour notre ville, en dépassant les artifices de communication clientéliste et les stériles clivages partisans. Comme nous le faisons depuis des mois, nous nous attacherons à développer notre ambition de faire d’Arras une ville plus innovante, plus démocratique et plus harmonieuse. Pour entrer pleinement dans son siècle, Arras doit retrouver le génie qui en a fait une place forte de l’Europe dans le passé, le génie de l’innovation : en s’adaptant aux nouveaux rythmes et aux nouveaux modes de vie et de travail (télétravail, utilisation des nouvelles technologies dans les services au public,..), en attirant les acteurs de l’économie créative et du savoir, en inventant une mobilité plus respectueuse de l’environnement, Arras peut retrouver sa vocation de pionnière. Le contrat démocratique avec les Arrageois, malmené ces dernières années, doit être renoué et modernisé, avec plus de transparence sur les finances publiques, davantage de garanties d’expression et de prise en compte des avis différents et des méthodes qui garantissent des concertations sincères et élargies, à l’opposé de ce qui a été fait sur les rythmes scolaires. Enfin, pour que la ville soit harmonieuse, elle doit offrir à chacune et chacun les conditions de son épanouissement selon ses capacités: emploi et logement en priorité, mais aussi offre commerciale, équipements publics répartis équitablement dans les quartiers, accueil spécifique pour la petite enfance et les personnes âgées, accès des personnes handicapées… 2014 sera une année utile pour Arras si les différentes visions peuvent se confronter de manière constructive et claire pour que les Arrageois s’engagent dans un avenir commun en connaissance de cause. C’est le vœu que nous formulons ! Véronique Loir, Dominique Mortreux et François Desmazière
Arras Actu
Janvier-Février 2014
René Chevalier
Cette tribune ne nous est pas parvenue dans les délais impartis.