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ArrasActu Le magazine des Arrageois
N°274 - Avril 2013
Les Boves redeviennent un jardin
Semaine du conservatoire
Quels artistes, ces enfants !
Triplex bold 90 pt/108 pt Triplex bold 75 pt/70 pt Dossier :
Arras dans 10 ans vue par les lycĂŠens
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Puisqu’on vous le dit
Route du Louvre
Une opération grand nettoyage d’envergure Le succès de la semaine du grand nettoyage, au printemps dernier, a encouragé l’équipe municipale et les services concernés à renouveler l’opération, mais en lui donnant une plus grande envergure dans le temps, en différentes phases. Elle démarrera la première semaine d’avril pour se terminer en octobre, et trois quartiers phares, Saint-Michel, Saint-Pol et Jean-Jaurès, montreront l’exemple. Il s’agit par cette action étalée sur cinq mois, avec une parenthèse en été, de faire prendre conscience au quotidien aux Arrageois que le petit geste de tous les jours en faveur de la propreté urbaine peut soutenir et souligner les interventions des services spécialisés. Plusieurs services municipaux sont mobilisés (Espaces verts, propreté-cadre de vie-voirie et politique de la ville). Une déchèterie mobile, sous forme de bennes, sera installée par le SMAV (Syndicat Mixte Artois Valorisation) en certains points, pour des temps forts, avec des ambassadeurs du tri qui informeront les habitants sur les bons comportements. Mais c’est à tous les Arrageois que l’appel est lancé. A travers les comités d’habitants, les associations, les écoles qui serviront de relais, ils peuvent envisager différentes initiatives et les proposer au service propreté-cadre de vie (qui pourra prêter du matériel) en contactant Julien Mombelli au 03 21 59 69 48.
1 883 fans : le succès du site Facebook « Arras et Lille en pôle », titre dans l’une de ses rubriques la newsletter « Daily Nord », en date du 5 mars, dans une édition posant la question : « Facebook : où en sont les villes de plus de 30 000 habitants ? ». Avec 1 600 fans consultant son site, Arras arrivait alors en deuxième position juste après Lille qui en comptait 1 800. Aujourd’hui, nous en sommes à près de 2 000 ! « Daily Nord » relève aussi le succès du site de la Ville d’Arras lorsqu’il a publié mi-février des photos de l’architecture sous la neige !
Dans le cadre du projet de coopération décentralisée avec Haïti porté par Denise Bocquillet, la ville d’Arras tiendra un stand sur le village de la Route du Louvre. Tous les arrageois(es) qui souhaitent joindre l’utile à l’agréable, en accordant leur soutien à cette opération de solidarité, sont invités à participer à la randonnée pédestre au départ d’Arras (ou de Vimy) ou à la course de 10km. Inscriptions sur www. laroutedulouvre.fr.
L’ours, d’Arras à Berlin C’est grâce, en partie, au Festival du Film d’Arras que le réalisateur roumain Calin Peter Netzer a obtenu en février pour « Child’s Pose » l’Ours d’or du meilleur film au 63e festival de Berlin. Il avait présenté en novembre 2010 au Cinemovida « Médaille d’honneur », l’histoire d’un vieil homme qui retrouvait l’estime des siens suite à l’attribution par erreur d’une décoration. Ce film avait été distingué par l’Atlas d’argent récompensant la meilleure mise en scène. La dotation de 5 000 euros avait alors permis au réalisateur d’entamer le financement d’un nouveau projet et ce prix de trouver une crédibilité auprès des producteurs. Arras figure ainsi au générique de fin de l’Ours d’or du Festival de Berlin 2013, remerciements d’un auteur à ceux qui ont été les premiers à le découvrir...
Michel Jonasz en ouverture La 9e « Faites de la chanson », du 14 au 23 juin, sera privée du Casino où auront commencé les travaux, mais elle se déploiera, en revanche, sur tout le quartier des Arts, avec des concerts plus nombreux dans différents lieux. Une escapade s’effectuera même vers le nouveau Pharos, alors fraîchement inauguré. L’affiche est en train de se concocter et quelques noms sont déjà connus : Debout sur le zinc, Paris Combo, Pascal Mathieu, Volo, Fred Bobin et Michèle Bernard. Et l’annonce a fait grand bruit de la venue de Michel Jonasz pour le concert inaugural. Le « coup de chapeau » des amateurs sera donné cette année à Renaud et des contacts ont été pris avec le chanteur pour concrétiser l’espoir de le voir, peut-être, y assister.
Catherine Trautmann, le 10 avril pour l’Europe La section locale du Mouvement Européen est décidément très active à Arras à la veille du renouvellement du parlement de Strasbourg en 2014. Pour expliquer l’Europe, son développement et ses enjeux, après Jean-Paul Delevoye le 11 mars, le Mouvement invite Catherine Trautmann, députée européenne, ancienne ministre de la Culture et ancien maire de Strasbourg. Ce sera le mercredi 10 avril, toujours dans la salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville. Entrée libre.
Edito
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Frédéric LETURQUE Maire d’Arras, Vice-président de la CUA
Sommaire
Des jeunes passionnés 6
Le terrain du Gouverneur ouvert sur la ville
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Des fouilles révélatrices à l’Abbaye Saint-Vaast
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Des façades arrageoises remarquables
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Yves Delrue, un élu arrageois au CESER
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Une semaine du Conservatoire révélatrice de jeunes talents
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Des projets dans la vie commerciale
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Le Badminton Club Artésien, champion de France de N3
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Sens unique et zone 30 rue des Platanes
ARRAS ACTUALITÉS N° 274 Avril 2013
Lorsqu’ils se sont réunis pour décider du thème qu’ils traiteraient à travers les pages que nous leur confions dans ce numéro d’Arras Actu, les lycéennes et lycéens de Baudimont se sont spontanément et unanimement arrêtés sur une enquête pertinente : que serait Arras dans dix ans ? Nous les félicitons bien sûr de ce choix qui montre déjà leur souci de citoyenneté là où ils auraient pu se préoccuper de questions plus futiles au goût du jour. Non, nos jeunes Arrageois sont attachés à leur ville et y projettent leur avenir. Ils souhaiteraient même pouvoir y étudier, y faire carrière, y fonder une famille, y vivre tout simplement heureux et épanouis. Mais ils ont aussi le sens des responsabilités et de l’engagement. Ils veulent participer à l’évolution collective de la cité, apporter l’avis d’une génération qui, dans dix ans, sera installée dans ses meubles et voit sa ville comme une capitale qui lui apportera toutes les satisfactions sociales et les plaisirs simples de la culture et des loisirs. Nos jeunes le disent dans ce dossier : Arras est en train de progresser avec eux dans la modernité. Ils veulent en être les acteurs. Et cette volonté, d’ailleurs, n’attend pas le nombre des années ! Le hasard a voulu que l’opération « La presse à l’école » coïncide avec le renouvellement du Conseil des Jeunes et, là encore, chez des encore plus jeunes, nous avons constaté qu’ils étaient prêts à s’investir, à apporter des idées, à construire des projets afin que notre ville de demain s’enrichisse aussi de leur action. Nos jeunes sont passionnés, faisons leur confiance. Ils seront le relais attendu, notamment dans le monde associatif où l’on se plaint si souvent de la carence du bénévolat. Ils répondront présent pour succéder à une génération qui ne compte pas son dévouement pour la solidarité et où des Arrageoises comme Thérèse Kabdani et Jeanne Pater, à qui nous rendront un constant hommage, ont fait figure d’exemple en marquant de leur empreinte la mémoire de la ville.
Directeur de la publication : Frédéric Leturque • Directeur de la Communication de la Ville d’Arras : Anthony Blondeau • Directeur de la rédaction - Rédacteur en chef : Claude Marneffe • Reporter photographe : Julien Mellin • Concepteurs graphiques : Béatrice Couadier Mathieu Lucas - Julien Ramet - Christine Roussel • Sortir à Arras : Brigitte Joud • Impression : Imprimerie Chartrez- 62223 St-Nicolas-les-Arras La Ville d’Arras a souhaité produire cette publication dans le respect de l’environnement. Ainsi, l’impression a été réalisée à partir d’encres à base d’huile végétale. Le papier sélectionné pour ce magazine est du Satimat Green produit par Arjowiggins (France), usines certifiées ISO 14001. Ce dernier est composé de 60% de fibres recyclées et de 40 % de fibres vierges certifiées Forest Stewardship Council (FSC), issues de forêts bien gérées. • Distribution : La Poste • Attachée de presse : Amélie Creton & 03 21 50 50 87 • Assistante de direction : Catherine Petit & 03 21 50 51 44 • Fax : 03 21 50 51 79 • http://www.arras.fr • Courriel : com@ville-arras.fr
Arras Actu Avril 2013
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Flashez-moi !
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ARRAS EN IMAGES PHOTOs JULIEN MELLIN, Philippe FRUTIER
3 C’est un Harlem Shake ! C’est le phénomène du moment sur internet. Le 1er mars, plusieurs centaines de jeunes se sont retrouvés Place des Héros pour un moment de fête aux allures de carnaval. Impressionnant !
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Arras Actu Avril 2013
L’ensemble de musique baroque Hémiolia était le 15 mars l’invité salle des Concerts du Rotary et de l’association de la Renaissance Française pour une soirée dédiée aux compositrices dans la musique. « Ainsi soient-elles ». Les musiciennes portaient des robes de la styliste arrageoise Sylvie Facon. Le salon Ravera des véhicules anciens a une nouvelle fois attiré la foule à Artois Expo le 17 mars. Pour cette 37ème édition, les Anglais notamment ont impressionné avec différents modèles de Jaguar.
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4 Les 150 ans de l’institut Saint-Joseph
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ont été fête par les élèves de toutes les classes le 19 mars place des Héros lors d’un impressionnant flash mob, un nouveau mode d’expression dansée qui ne dure que quelques instants pour attirer l’attention du public sur un thème donné.
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Arras Actu Avril 2013
Le nouveau Pharos se révéle en avantpremière vu du ciel.
Un illusionniste enflammé : le séjour du cirque Arlette-Gruss esplanade du Val de Scarpe a encore été remarqué avec le spectacle « Symphonik ».
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Actualités
Parking gratuit de 500 places, cheminement doux, planta
Le terrain du Gouverneur ouvert a
A
grands coups de masse, Philippe Rapeneau, président de la Communauté Urbaine, et Frédéric Leturque, maire d’Arras, ont symboliquement démoli le 20 mars, jour du printemps, l’une des plaques de béton formant un mur entre la citadelle et le terrain du Gouverneur, face au Mémorial britannique. Désormais, ces 4 hectares pourront être empruntés comme ils le souhaitent par les Arrageois. La palissade abattue, une halle du 18e se révèle, puis la perspective se dégage vers le lycée Robespierre, plus loin le cours de Verdun, le boulevard Crespel, la place Victor Hugo, la rue d’Amiens que l’on pourra maintenant gagner par ce chemin. Depuis un certain temps les hangars métalliques, remises militaires de la caserne Schramm, avaient été démontés. Un cheminement doux pour les piétons et les cyclistes va être créé sur les traces des Hautes-Fontaines. Mais le Maire et le président de la CUA ont aussi fait en ce grand jour une annonce forte : la création sur le site d’un parking gratuit de 500 places qui sera effectif dès le mois de mai. « Il existait un manque dans cette partie de la ville,
reconnaissent les deux élus. Nous allons répondre ici à beaucoup d’attente ». « Cela correspond, ajoute Frédéric Leturque, à notre volonté de faire de la citadelle un quartier vivant avec des activités ». Le dégagement du terrain du Gouverneur va contribuer à une redécouverte d’un patrimoine caché de la ville. « Ce ne doit pas être un enjeu polémique, c’est un enjeu d’avenir » affirme encore le Maire, en précisant : « ce qui a été engagé marque la phase des travaux, c’est toujours une phase de surprise. Il faut accepter de se projeter dans l’avenir. Nous ne voulons plus que la citadelle soit à l’écart. Il s’agit de raccrocher ce patrimoine à la ville et de poursuivre les objectifs de trame verte et bleue ». « Aujourd’hui, on est en train de redécouvrir les douves. On y trouve des poules d’eau, des colverts, des tritons, il y a de la vie. Nous devons être fiers de ce patrimoine », poursuivait Philippe Rapeneau, avant d’annoncer une grande conférence ouverte à tous, le 16 mai prochain, sur les différents sites militaires. Histoire, classement, projets, devenir des lieux seront présentés.
La place d’Ipswich encore plus attacha
«
Nous avons eu un débat constructif avec les riverains. Aucun choix n’était arrêté », a reprécisé Frédéric Leturque lors de
sa conférence de presse de printemps le 20 mars. Sur les 19 arbres de cette attachante petite place sertie entre ses deux aînées, certains
La place d’Ipswich veut devenir un ilot de tranquillité au cœur de ville.
font débat, mais en définitive, le moins possible seront abattus, certainement 2 « un qui est vraiment mal placé, un autre qui pousse de travers ». Le but des travaux est, rappelons-le, d’essayer de redonner de la lumière à la place d’Ipswich et de faire en sorte que sa fréquentation devienne plus agréable en retravaillant l’ambiance et réorganisant le lieu. Sept nouvelles places de stationnement seront matérialisées, de nouveaux bancs installés, la fontaine nettoyée
Actualités
tations
au passage
Travaux, éducation, numérique
Le printemps de la ville Frédéric Leturque a institué depuis cette année la tradition de rendez-vous des quatre saisons où, à intervalles réguliers, les journalistes peuvent ainsi le questionner sur les sujets les plus divers de l’évolution de la ville. Pour la conférence de presse de printemps, le 20 mars, il fut bien sûr question de la citadelle et de ses arbres, l’occasion pour le Maire de répéter « qu’il fallait redécouvrir la force du patrimoine dans son ensemble ». Il fut aussi question d’autres travaux. La place d’Ipswich (voir ci-contre), mais aussi la rue Emile-Breton dont la structure n’avait pas résisté aux racines des arbres affleurant la surface du bitume. Des rangées d’arbres seront plantées dans l’alignement entre la voie ferrée et la rue. Puisque tous les sujets étaient à l’ordre du jour, le Maire est revenu sur la semaine des quatre jours et demi à l’école. « Cela aurait été dommage de ne pas profiter de cette réforme ministérielle de bon sens, d’autant plus que nous avions une antériorité d’expérience avec l’école Voltaire », remarquait Frédéric Leturque. Arras sera, avec Roubaix, l’une des deux seules grandes
ante et la cabine téléphonique anglaise rapprochée de l’église où un cheminement piétonnier sera créé jusqu’à la rue de Justice. Ainsi, nous pourrons, disait le Maire, à certaines époques de l’année envisager des animations, manèges ou kiosques d’artisanat. La place d’Ipswich va retrouver du cœur : « la vie d’un territoire se fait dans le cadre d’un débat, c’est la démocratie participative qui est notre marque de fabrique », concluait Frédéric Leturque.
Arras Actu Avril 2013
villes de la région à appliquer la réforme dès 2013, « mais nous, nous faisons, dans la pause méridienne, de véritables ateliers éducatifs dont nous pouvons être fiers, pas de la simple garderie ». Démarrer dès 2013 offre aussi l’opportunité d’une enveloppe financière de l’Etat : sur les 600 000 euros d’organisation que coûtera cette réforme du temps scolaire à Arras, elle n’en déboursera que la moitié. Frédéric Leturque a aussi rappelé sa volonté
Une ville moyenne qui s’engage dans la modernité de changer les relations entre l’usager et l’administration en mettant à profit le numérique, mais sans pour autant déshumaniser. « Une ville moyenne, est convaincu le Maire, peut être une ville moderne. C’est cette modernisation et la qualité de la ville qui sont des éléments moteurs pour attirer de nouveaux habitants et développer de nouveaux services. ».
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Actualités
Une conférence visionnaire de Jean-Paul Delevoye
L’Europe pour changer la vie 2014
sera l’année du renouvellement démocratique du parlement européen et, déjà, le Mouvement pour l’Europe, organisation indépendante, se préoccupe de sensibiliser l’électorat. Il avait invité, le 11 mars à l’Hôtel de Ville, Jean-Paul Delevoye, président du Conseil Economique, Social et Environnemental, à traiter, au cours d’une conférence qui a rassemblé un encourageant public, ce sujet dont il a une approche quotidienne. Il faut, dit-il d’emblée, donner à l’Europe une autre dimension que cette garantie de la paix qu’elle représente pour les anciennes générations : elle doit être facteur de régulation de l’instabilité. Projetant force documents, sondages, analyses et chiffres à l’appui, l’orateur se montre convaincu que l’Europe doit être une réponse à nos problèmes de société. Constatant que « la baisse de l’intérêt général pour la chose publique fait émerger la défense des intérêts
particuliers » et que, restant dans la séduction et la dictature de l’urgence, en résumé le populisme, le discours des politiques n’a plus de crédibilité, il préconise une gouvernance économique européenne. Pour lui, il faut aussi miser sur la créativité, l’innovation, la recherche, « car le monde de demain n’aura plus rien
Les propos de Jean-Paul Delevoye ont été appréciés par un auditoire attentif.
à voir avec le monde d’aujourd’hui ». Jean-Paul Delevoye ne croit pas au retour de la croissance. L’argent public ne suffira plus à financer la santé, ni les retraites. Et lui trotte toujours dans la tête cette phrase de Winston Churchill : « L’homme politique pense aux prochaines élections. L’homme d’Etat pense à la prochaine génération ».
Internet à la fête A la pointe de la communication numérique avec les scores de fréquentation de son site Facebook et les différentes innovations dans les rapports avec les habitants par l’entremise de l’ordinateur, Arras se devait d’être en première ligne de la Fête de l’internet. Du 25 au 30 mars différentes initiatives ont ainsi été menées et, tout d’abord, la Ville en a profité pour lancer cette fois son twitter (@VilleArras). Une rubrique ouverte à la vie associative a été créée sur www.
Arras Actu Avril 2013
arras.fr. Des ateliers d’initiation se sont tenus en divers points de la ville pour permettre à tous ceux, de tous âges, qui ne sont pas encore familiarisés avec l’ordinateur d’acquérir les premiers rudiments qui leur apporteront du plaisir à s’en servir et l’envie d’aller plus loin. Enfin, une collecte de matériel informatique usagé a été réalisée par le SMAV pour recyclage et un jeu de piste flashcode s’est déroulé à travers la ville et son histoire.
Actualités
Un seul dossier pour le logement social Depuis le 1er janvier, la Ville rend encore un service supplémentaire aux Arrageois. Il s’agit, pour une demande de logement social, de la possibilité de s’inscrire au service logement de la Mairie qui enregistre le dossier et le met, sur une application internet spécifique et confidentielle, en communication à tous les bailleurs sociaux du parc arrageois. L’avantage, c’est que les familles en recherche d’un logement n’ont plus à se rendre, comme auparavant, chez chaque bailleur qui avait individuellement ses propres dossiers. Une seule démarche suffit. Une seule demande. C’est le guichet unique du logement et la Ville a tenu à jouer ce rôle principal parce qu’il est naturel dans la population de penser en premier à la mairie lorsqu’il s’agit d’effectuer une démarche. Les dossiers sont disponibles bureau 303, à la Mairie, place Guy-Mollet.
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Défenseurs du droit
Ecouter pour agir D ans la valise à roulettes qu’ils traînent avec eux partout où ils donnent rendezvous s’entasse tout ce que prescrit la loi. Jean Carnel et Alain Ramecourt sont, les deux intervenants sur le secteur d’Arras, sur les dix délégués du Défenseur des droits, dont trois femmes, nommés sur le département. « Cela fait 65 ans qu’on se connaît, dit le premier si on les force à parler un petit peu d’eux ! On vient du même village. On a un cv copie-collée ! On a débuté notre carrière le même jour dans le même bureau pour la même administration, c’était les impôts ! ». Mais les deux compères préfèrent parler de la passion qui anime leur retraite : « Quand je travaillais encore, explique Jean Carnel, j’ai vu arriver dans mon bureau un délégué du Médiateur de la République exigeant communication d’un dossier. J’ai demandé des explications ! ». Suffisamment pour être convaincu qu’il consacrerait des heures de sa retraite à cette mission, intervenir entre le particulier et les services publics pour régler à l’amiable problèmes et litiges. Alain a suivi. Les deux amis ont fait acte de candidature et renouvellent chaque année leur bénévolat. Entre temps, le Médiateur a fait place au Défenseur des droits, Jean-Paul Delevoye cédé son fauteuil à Dominique Baudis, mais la nécessité est restée la même. 200 dossiers ouverts par an rien qu’à Arras. « Il s’agit essentiellement
de questions de discrimination, à l’emploi, au logement. Nous avons le pouvoir d’intervenir nous-mêmes, mais nous communiquons certains cas tout de suite à Paris ». Ecoute et confidentialité sont les maîtres mots pour intervenir avec, toutefois, une mise en garde : « venir nous voir ne peut en aucun cas remettre en cause une décision de justice, ni notre saisine interrompre des contentieux ou des actions administratives ou pénales ». alain.ramecourt@defenseursdesdroits.fr jean.carnel@defenseursdesdroits.fr
Jean Carnel se relaie avec son ami Alain Ramecourt à l’écoute des problèmes qu’on peut leur confier.
Wellington : 200 000 visiteurs en 5 ans Fermée deux mois pour des travaux de soutènement s’étant révélés nécessaires, la carrière Wellington a rouvert à la veille de la commémoration de la bataille d’Arras et l’heure était au bilan. Depuis leur ouverture au public en mars 2008 plus de 200 000 personnes sont descendues dans ces galeries du sous-sol arrageois que les tunneliers néo-zélandais avaient élargies et aménagées pour y pré-
parer l’intervention des troupes alliées en Artois, en avril 1917. 51% des visiteurs sont des Français et on dénombre 43% d’anglo-saxons. Wellington prépare maintenant sa participation au centenaire de la Première Guerre Mondiale qui s’échelonnera à travers différents événements de 2014 à 2018. Elle sera un lieu primordial d’hommage et de commémoration.
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Actualités
Jardins des Boves
ça dépote !
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n ne reconnaît plus nos boves ! « On s’est aperçu que, finalement, en dix ans, on avait toujours laissé dans leurs pots les centaines de plantes qu’on avait descendues », a constaté Luc Brévart à l’heure de concevoir la 11e édition du Jardin des Boves. Cette fois, on plante. Et ça va pousser ! Le printemps 2013 voit donc naître sous terre un véritable jardin alors que, reconnaît le concepteur de l’événement, « on donnait auparavant l’avantage à la création d’un décor ». Cette fois, on dépote ! « Le point de départ, dit Luc Brévart, c’est Le Clusius, un Arrageois que l’on peut considérer comme l’un des fondateurs de la botanique, qui a introduit en France la pomme de terre, mais aussi les tulipes ». Sous terre, dans les boves, on va produire cette année des fraises et des tomates. Une expérience. On a créé un cycle lumineux et un système d’arrosage. En trois jours, un plan de rhubarbe avait déjà donné quatre feuilles ! Les boves sont devenues une promenade bucolique dans un jardin de curé, « qui va devenir luxuriant et qu’il faudra tailler ». L’inauguration de cette nouvelle version a aussi été l’occasion pour Christophe Serieys, directeur de
l’Office de Tourisme, de faire le point sur la saison 2012 que, dit-il, « on peut qualifier d’historique ». 211 051 billets vendus représentent une augmentation de 55% par rapport aux années précédentes. Un plus de 39% pour les boves (51 885 visiteurs, et, en 2012, 10 000 de plus sur les trois mois des jardins), 28% de visiteurs de plus au Beffroi qui, avec 54 126 frise la saturation de fréquentation. La carrière Wellington, avec 45 310 visiteurs ( +19%), gagne 7 000 entrées dont 3 000 identifiées chez les Anglais, pu-
2 500 plantes ont été dépotées et continueront à fleurir dans le Jardin des Boves.
blic en développement régulier. Quant aux groupes, ils sont eux aussi en augmentation, de 74%, avec 5 000 départs de visites. Ces chiffres font que l’Office de Tourisme a augmenté son chiffre d’affaires de 60% : il est le seul de la région à avoir une recette propre supérieure à ses subventions. Il fonctionne avec 19 salariés à temps plein et 40 vacataires et a embauché, la saison dernière, 1 CDI et 2 CDD. Cette activité a des retombées économiques : « nous pouvons dire que 9 000 touristes ont fréquenté hôtels et restaurants », affirme le directeur de l’Office. « L’impact économique, ajoute le conseiller municipal délégué au Tourisme, Marc Desramaut, c’est aussi une des missions de l’Office. Nous avons vécu une année intense et exceptionnelle ». Une exception qui, en répondant à de nouvelles attentes et de nouveaux besoins, est appelée à devenir la règle. Claude Marneffe
Abbaye Saint-Vaast
La belle inconnue ! L
e pôle culturel Saint-Vaast entend la création d’une verrière qui fera des 800 m2 de la cour du puits un véritable hall d’où partiront les entrées vers les différents équipements. Ces travaux programmés ont offert au service archéologique de la Ville l’opportunité de nouvelles fouilles après celles qui, en 2007 lors de la réfection de la place de la Madeleine, avaient révélé les fondations de deux églises, l’une du 13e en dessous d’une autre du 16e. « L’abbaye, confesse Alain Jacques, le directeur des recherches archéologiques municipales, je l’appelle la belle inconnue. On ne sait pas ce que l’on va y trouver ». Les équipes cherchent néanmoins ce qui est antérieur à la démolition voulue à partir de 1740 par la famille de Rohan « qui ne souhaitait plus vivre dans une architecture médiévale. Il leur fallait Versailles ! ». Mais ces travaux avaient un prix. Ce qui explique que dans les fouilles actuelles, parvenant quand-même à trois mètres de profondeur, on ne trouve plus que des murs fantômes : les anciens matériaux ont été revendus
Cette galerie apparue lors des fouilles pourrait être une glacière où l’on conservait la neige.
ou réutilisés. Tout ce que l’on analyse habituellement en élévation est en creux. Même si la dalle appelée à accueillir la déambulation du 21e siècle sera supportée par des pieux afin de ne pas l’attacher aux parois de l’Histoire, « on ne détruit rien, dit Alain Jacques, les Rohan l’avaient déjà fait ». Curiosité : on est en train de mettre à jour un petit souterrain de 6 m de long, « peut-être une glacière, envisage l’archéologue, en forme de cloche, où l’hiver on entassait la neige qui permettrait de servir des sorbets dont, sous Louis XIV, on était friand ». Claude Marneffe
Fo uil les
Des plans superposés Pour organiser leurs recherches, les archéologues ont superposé deux plans dont ils disposent. Le premier, en fond rouge reprend l’état de l’abbaye au 13e siècle. Le deuxième, fond vert, est un cadastre napoléonien qui représente en fait l’abbaye Saint-Vaast actuelle. Les deux églises ont les mêmes proportions et une orientation similaire, mais n’ont pas été construites sur le même emplacement. Des deux ne correspond que le cloître. La démolition de 1740, par les Rohan, a duré 40 ans ! C’est au 13e siècle que voudraient remonter nos chercheurs, une époque inconnue
Arras Actu Avril 2013
des plans et de l’iconographie. « L’abbatiale a été fondée au 7e siècle. En dessous, il devrait y avoir plusieurs églises, des silos à céréales ». La reconstruction des Rohan, interrompue à la Révolution, voulait édifier un monument où faire briller la cour plus qu’un lieu de culte. En 1793, les bâtiments existants sont dévolus à l’administration, à la justice, à l’armée avec la 2e cohorte de la Légion d’Honneur conduite par le maréchal Mortier. C’est à l’époque aussi que s’est opéré le glissement sémantique : l’Abbaye est devenue le Palais Saint-Vaast.
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Clin d’œil
La généalogie s’enracine
Arras, un nom commun en Polonais !
Avec trois professeurs spécialisés, pour une centaine d’élèves concernés de la seconde ée mbl asse son nt à la khâgne, les arts plastiques ont la belle vie à la cité scolaire Carnot-Gambetta. Cette En tena vitalité artistique éclate désormais sur toute la ville à travers un lieu et une association, générale annuelle salle « L’être lieu » (voir Arras-Actu de mars) qui vient de présenter son second événement. Robespierre, le 16 mars, du e giqu éalo gén n Une vingtaine d’étudiants des classes préparatoires ont travaillé avec un artiste en rél’associatio au nue reve sidence, Janusz Stega, pour Pas-de-Calais était présenter une thématique sur berceau. C’est à Arras où elle est lle qu’e 0 198 en la hantise et l’obsession. Le née est le emb rass Elle Polonais était venu avec les basée. siennes : il peint, comme on aujourd’hui 1 200 membres ers trav à s ville dix le faisait dans les maisons s dan répartis nraco et, t men de son pays, avec un routout le départe leau à tapisser des motifs tait son président, François répétitifs. « Je connaissais, Dedourge, « ça tombe bien te bus le s sou er ouv dit-il, le mot arras avant de se retr ns avio s nou de venir ici ! Chez nous, de Robespierre, ça veut dire tapisserie ». reconstitué son arbre généaloen grès con e notr de gique lors 1989 ». Après leurs débats, les participants à cette journée, à Le Point Infos Jeunes ouvert à la Citadelle laquelle assistait le président Le forum Jobs d’été fêtera l’année prochaine ses dix ans. « Sa réussite est l’un des national Michel Semetary, ont objectifs du Point Infos Jeunes », dit Youcef Bourail, son organisateur au sein de la visité le fonds ancien de la Mission Locale. Sur 500 à 700 lycéens et étudiants qui Médiathèque et l’exposition viennent désormais chaque année y chercher un em« Roulez carrosses ! ». En ploi saisonnier pour les vacances, un tiers, 200 jeunes dehors de leurs propres environ, le trouve dans ce contexte. « Pôle Emploi » les recherches familiales, propose des annonces sélectionnées et une vingtaine membres s’amusent aussi à de partenaires, en contact direct sur leur stand, rereconstituer la généalogie de cueille les candidatures. La neuvième édition du foet les personnalités régiona rum, le 6 mars salle des Tisserands et des Orfèvres, leur prochain sujet s’appellera à l’Atria, a aussi été l’occasion d’annoncer l’installad’ailleurs Frédéric Leturque ! tion permanente du Point Infos Jeunes à la Citadelle Notons qu’il existe une dans des locaux officiellement inaugurés le 15 mars. cdeuxième association se préo cupant de généalogie à Arras, Arpège, présidée par Henri Patrick Faoro reconnu par Steven Seagal Desmaret et comptant une Elle . bres mem de e tain cinquan Président et principal animateur du club d’aïkido d’Arras, Patrick Faoro a été promu 5e de aux trav aux avait été invitée dan de l’aïkikaï –discipline mère de l’aïkido au Japon– à la suite d’une semaine d’encette assemblée. traînement intensif aux Etats-Unis avec Steven Seagal, le célèbre acteur américain également reconnu comme un maître incontesté en arts martiaux. L’Arrageois avait rencontré le maître pour la première fois en 1994 et il est devenu sa référence. L’enseignement de Patrick Faoro est d’ailleurs depuis lors officiellement reconnu par Steven Seagal. Patrick Faoro et son épouse Isabelle aux côtés de Steven Seagal aux Etats-Unis en février dernier.
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Le dossier
La presse à l’école :
Arras dans 10 ans Mise en place par le Ministère de l’Education Nationale, la semaine de la presse à l’école permet chaque année à des élèves volontaires dans les lycées de se transformer en véritables journalistes pour enquêter et rédiger des articles sur les sujets de leur choix. Chaque année Arras Actu confie son dossier central à une équipe constituée dans le cadre de cette opération. Il s’agit d’élèves de Baudimont-Saint-Charles sensibilisés à l’information puisqu’ils suivent déjà pour beaucoup une filière communication dans leur établissement. Ils sont huit cette fois et on voulu en savoir plus sur ce que serait leur ville dans dix ans. La plume est à eux.
Arras Actu Avril Avril 2013 2013
Le dossier
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Val de Scarpe : l’avenir en vert Il y a une cinquantaine d’années, l’emplacement était déjà fort fréquenté : les Arrageois les plus anciens vous rappelleront que s’y trouvait – déjà ! – une piscine, ainsi que le marché aux bestiaux. Tombé peu à peu dans l’oubli, le Val de Scarpe était un lieu emblématique. Et le voici redevenu un lieu très apprécié des habitants de la Communauté Urbaine. Avec l’installation de Cité Nature, du centre balnéoludique, du bowling, d’une esplanade, de jardins et d’espaces de restauration, avec un peu plus loin l’existence d’un golf ou encore d’une base nautique, les abords de la Scarpe sont aujourd’hui identifiés comme étant une véritable zone de loisirs. Dans les prochaines années, il s’agira de continuer dans cette voie, tout en maintenant ce
poumon vert. Il est d’ailleurs prévu que s’implante, sur l’ancienne friche Tricart, derrière Cité Nature, un espace d’hébergement de plein air pour les vacanciers. Le Val de Scarpe continuera d’être aménagé au mieux pour créer un espace dédié aux cyclistes, mais aussi aux piétons, avec l’implantation de deux passerelles, permettant de relier les quartiers de part et d’autre de cette Scarpe. Le maître mot du développement de ce haut lieu de la CUA pour la nature et l’eau, c’est le respect de la biodiversité. Le Val de Scarpe
La Citadelle, joyau de pierre Située au sud-ouest de la ville d’Arras, la Citadelle – 14 hectares sur les 70 que représentent les sites militaires – est au cœur des grands projets de la Communauté Urbaine. « Elle est aujourd’hui la seule de l’œuvre de Vauban, en France, disponible pour un projet de grande envergure », assure l’architecte Philippe Prost, choisi par les élus communautaires pour imaginer le projet. L’objectif premier est d’en faire un quartier d’Arras. Philippe Rapeneau est précis : un quartier, c’est un espace avec des logements, des loisirs, des entreprises, une crèche, des activités sportives. Bref, de la vie ! Des aménagements sont déjà en cours, d’autres sont à venir dans les cinq ans. Depuis le départ
des militaires il y a trois ans, le défi a été de redynamiser le site. Cela évolue vite, mais les techniciens rencontrent des contraintes dues au patrimoine. « Pour moi, c’est un avantage », déclare Philippe Rapeneau . Il convient de respecter ces lieux dont l’exceptionnelle beauté et l’histoire ont fait qu’ils ont été classés, en 2008, au patrimoine mondial de l’Unesco. On ne pourra pas mettre, par exemple, d’enseignes fluorescentes, ni de marquage blanc au sol. Désormais, les promeneurs peuvent passer par le terrain du Gouverneur et voir de près les douves. Le projet est de rendre le fil d’eau apparent, car l’eau, c’est la vie ! Elisabeth Pasquiet- Romain Richet
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retrouve la place qui fut la sienne autrefois en proposant aux habitants, dans un milieu naturel, services, loisirs et plaisirs.
Côté sport Ville d’une grande diversité de sports de qualité, Arras veut le rester ! C’est ce que souhaite Annie Lobbedez, adjointe aux Sports, en nous affirmant que toutes les disciplines seront de plus en plus représentées. Les salles sont mises à disposition des établissements scolaires et des clubs afin de permettre aux Arrageois de pratiquer leur sport dans les conditions optimales. Les perspectives d’avenir ne se font pas attendre. La rénovation des installations est en cours selon une programmation budgétaire. Des terrains multisports continueront d’être créés dans tous les quartiers pour le développement du « sport loisir ». Sur les dix ans à venir, des projets offriront aux habitants des activités plus modernes dans de nouvelles infrastructures. Il y a aussi une volonté de promouvoir le sport féminin. Les filles arrageoises sont « des exemples à suivre », affirme Annie Lobbedez. Cette saison aura par ailleurs été un moment phare pour le foot masculin avec un beau parcours en coupe de France. Le président Boulnois compte bien préserver cette dynamique « par une action éducative. Mais se pose la question de l’amateurisme et du bénévolat ». Arras a donc de belles ambitions qui se rassemblent autour de vraies valeurs sportives de respect et de solidarité, d’épanouissement personnel autour de la santé, l’hygiène de vie et du bien-être.
Arras dans dix ans vue par les lycéens
Le Palais nous met l’eau à la bouche ! Nous avons déjà tous entendu parler du pôle culturel Saint-Vaast. Mais en quoi consiste-t-il vraiment ? Depuis 2008, l’équipe municipale développe un projet de réaménagement de l’Abbaye Saint-Vaast. En effet, d’ici 2019, ce bâtiment exceptionnel de 22 000 m² réunira le Musée des Beaux-Arts, mais aussi le Conservatoire d’Arras, l’Office Culturel qui accueillera le monde associatif et l’actuelle médiathèque. En somme, un véritable « quartier des arts » nous dit Sébastien Renard, Conseiller aux études du Conservatoire d’Arras, qui imagine de nombreuses interactions entre les différentes structures. Mais quels seront précisément les travaux effectués ? Ce projet réunira deux parcours : les Beaux-Arts et l’Histoire de l’Artois. Si le cabinet de maîtrise d’œuvre Moatti et Rivière n’a pas encore finalisé la future organisation du bâtiment, nous pouvons déjà affirmer que le Conservatoire disposera d’un nouvel auditorium, et les salles de réserve du Musée seront agrandies. Un accueil commun se fera dans la Cour du Puits, couverte d’une immense verrière. L’accès sera pratiquement libre, outre certaines entrées pour le Musée. Il pourrait par exemple permettre à des scolaires disposant un peu de temps, de venir se promener dans le cloître. Ce projet, d’un coût de quarante millions
d’euros, est financé par l’Etat, la région Nord Pas-de-Calais, le Conseil Général, la Communauté Urbaine d’Arras et la ville d’Arras. Pour la municipalité, il s’agit véritablement d’optimiser l’espace de l’Abbaye Saint-Vaast afin de donner de la puissance de résonance à la ville d’Arras, mais aussi d’exercer un rayonnement tant au niveau régional que
« Le projet le plus important pour les années à venir » national. Ce pôle culturel pourra aussi permettre d’attirer les touristes et visiteurs du Louvre-Lens, ouvert depuis peu. Selon Matthieu Lamoril, adjoint à la culture et membre du comité de pilotage, l’aménagement du pôle Saint-Vaast est « le projet le plus important pour la ville dans les années qui viennent ». Il se dit « enchanté » mais tient à rester « vigilant et prudent ». Une contrainte est par exemple de réussir à conserver le Musée ouvert durant les travaux… Sans assurer que ce nouveau pôle culturel sera rentable, notre interlocuteur rappelle que l’exposition « Roulez Carrosses ! » a accueilli pas moins de 200 000 visiteurs en un an ! Lucie Bonpain
« Pour moi Arras, dans 10 ans, sera une ville plus développée du point de vue culturel. Mais il y a déjà beaucoup de choses : le Musée, le festival du cinéma, ou bien sûr le Main Square » ( Marie Dalle). « Dans 10 ans, Arras sera encore plus importante qu’à l’heure actuelle. La culture et les loisirs vont continuer à se développer de manière croissante. Le sport aussi prendra une plus grande importance dans la dynamique de la ville » (Loïc L’Hénoret). « J’espère que dans 10 ans Arras aura su remonter la pente, car en ce moment beaucoup de magasins ferment et la ville n’est pas très attractive pour les étudiants. Mais on constate déjà des initiatives intéressantes comme au Val de Scarpe » (Guillemette Rouquet). « Arras dans 10 ans ressemblera pour moi à l’Arras d’aujourd’hui, une ville attractive et historique, mais certainement avec davantage de zones industrielles et commerciales récentes, et davantage d’importance dans la région » (Marie Porte). « Je ne pense pas qu’Arras évoluera énormément car elle est inscrite dans le patrimoine. Il faut néanmoins souhaiter des améliorations au niveau commercial pour la compétitivité de la ville » (Justine Bernaerts). « J’imagine que les possibilités de faire des études sur place seront plus nombreuses et que les liaisons avec l’extérieur vont se développer, ne serait-ce que par un réseau de bus élargi » (Lucie Bonpain). « Les dix années à venir seront cruciales. Menacée par l’influence de ses voisines, notamment Lille, Arras va devoir se développer, surtout sur le plan de la culture et des loisirs, afin de quitter ce « second rôle » qui lui colle à la peau. La ville a des bases solides, notamment dans son action pour l’éducation dont elle peut être fière » (Hugo Deroullers).
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Le dossier
Tour de table
Logement : accueillir de nouvelles familles à Arras Mis en place pour améliorer l’habitat existant, ou faire des projets de construction neuve dans différents domaines, le PLH (Programme Local de l’Habitat) a été lancé en 2012 et s’étale de 2014 à 2020. Le PLH a donc été lancé pour améliorer l’habitat Arrageois. « Le projet initial était d’accueillir des familles accompagnées de jeunes enfants, le but étant d’amener des jeunes sur Arras » nous confie Danielle Lamotte, pour leur offrir un cadre de vie plus agréable et faire d’Arras une ville jeune et dynamique. Ainsi, ces nouveaux logements pourront permettre aux familles de vivre à Arras et ses alentours et avoir accès aux commerces, au travail, et « faire le bonheur des citoyens, un logement, un travail pour être heureux » La création de nouveaux logements passe tout d’abord par la rénovation de bâtiments anciens, ces rénovations sont rendues possibles grâce à des subventions accordées aux propriétaires. De plus, certains bâtiments pouvant poser des problèmes d’accès, des études de réhabilitation sont amorcées. Aujourd’hui, différents projets sont en cours, des logements sociaux sont en construction, une accession aidée pour les personnes à faible revenu leur permet de devenir propriétaires. Sur le site Laridant, des logements pour personnes âgées sont en cours d’habilitation,
ces logements sont « adaptés aux personnes âgées qui connaissent des difficultés mais, ces personnes seront avant tout autonomes » précise Danielle Lamotte. Mais également, plusieurs projets de logements privés comme sur le site Morel où 80 logements sont attendus et boulevard Carnot, la réhabilitation d’une ancienne station essence permettra la construction d’un site commercial et à l’étage, de nouveaux logements privés.
1 620 logements d’ici 2020
L’objectif global du projet est d’ici 2020 de construire 1 620 logements pour redynamiser la ville. Ces nouvelles constructions se feront « en respectant les conditions énergétique nouvelles » nous assure Danielle Lamotte. Par la construction d’espaces verts, mais aussi en veillant à la proximité des commerces et des transports en commun, ces nouveaux logements se veulent dans l’air du temps qui est celui du respect de l’environnement. Constance Becquart
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Huit élèves de Terminale L ont participé à ce dossier en travaillant par binôme sur les différents sujets, en prenant les rendez-vous pour les interviews, en rencontrant différents interlocuteurs pour finalement rédiger leur article dans la peau d’un journaliste d’un jour : • Hugo Deroullers (terminale L) • Loïc L’Henoret (terminale L) • Romain Richez (terminale L) • Marie Porte (terminale L) • Constance Becquart (terminale L) • Soukeïna Ouaguef • Lucie Bonpain • Elisabeth Pasquiet
L’ASSEMCA veille...
Façades historiques L ’urgence, en 1975, lui avait donné son nom d’Association de Sauvegarde des Sites Et Monuments du Centre d’Arras. Il s’agissait alors, pour des passionnés du patrimoine, de défendre de la démolition un hôtel particulier de l’îlot Jeanne d’Arc datant du XVIIIe siècle. Alors que les guerres l’avaient laissé intact, il allait être sacrifié pour relier, par la rue des Balances, la place des Héros à la rue Gambetta. On dit aujourd’hui tout simplement ASSEMCA. Et, trente-huit ans plus tard, l’association est toujours aussi sémillante. Animée aujourd’hui par Alain Nolibos, président, Frédéric Turner, secrétaire, et Micheline Goulois, secrétaire adjointe, elle met à l’honneur particuliers et institutions qui se préoccupent de sauvegarder les vieilles pierres. Lors de son assemblée générale du 21 mars, elle a ainsi décerné son prix au 4 de la rue du Petit-Chaudron, une distinction qui a surpris son nouveau propriétaire, David Anquez, avouant être entré dans les murs alors que la façade avait déjà été restaurée par le précédent oc-
La façade du 4 rue du PetitChaudron qui a obtenu cette année le prix de l’ASSEMCA.
cupant, Hervé Pavaux. Cette maison du XIXe siècle dans une ruelle proche de la rue Saint-Aubert et de la place du Théâtre correspond par sa réhabilitation à ce que souhaite encourager l’ASSEMCA afin de préserver à Arras son cachet patrimonial. L’association qui compte aujourd’hui près de 300 membres a aussi été la première, dès 1976, à former des guides pour emmener les touristes à la découverte des richesses discrètes de la ville. Son rôle primordial désormais est d’ailleurs de veiller à ce que des projets ne menacent pas l’intégrité de l’Histoire et d’alerter, le cas échéant, les autorités qui peuvent sauver un site ou un immeuble par son classement.
La ville, musée de l’Art déco Organisation chorale des offices de tourisme d’Arras, Béthune, Douai et Lens-Liévin, le Mois de l’Art Déco a permis de (re)découvrir, à travers conférences et visites, les richesses locales de cette expression artistique. A Arras, c’est notamment à l’Hôtel de Ville, reconstruit entre 1924 et 1932, que s’exprime ce prolongement de l’art nouveau, s’affirmant avant la première guerre dans des formes géométriques épurées. « La peinture est le parent pauvre de l’art déco », disait Nelly Dupré, guide-conférencière, saluant pourtant l’œuvre de Gustave Josne dont les « toiles printanières » néoclassiques que l’on trouve en la salle des Mariages ornent aussi nombre de grands hôtels et casinos en France. L’art déco a culminé lors de l’exposition internationale
(universelle?) de 1925. Il se caractérise principalement, comme son nom l’indique, dans les éléments de décoration : les grilles de fer forgé de l’Hôtel de Ville en sont un exemple, œuvre de Raymond Sube, auteur par ailleurs des lampadaires du pont du Carrousel, près du Louvre. Le mobilier aussi a marqué l’époque comme le bureau du cabinet du maire. C’était, avec l’école des Arts décos, le début de la fabrication de meubles en série. Se promener dans Arras, c’est par ailleurs ouvrir à l’air libre un catalogue de ce courant artistique en cherchant les façades des années 30 aux volumes sophistiqués, inspirés parfois du gréco-romain, qui ont, à la même époque, donné les plus belles villas des stations balnéaires.
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Une maison de style gréco-romain à laquelle on ne prête pas suffisamment attention rue des Portes-Cochères.
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Portrait
Elu du Conseil Municipal et membre du CESER
«
Yves Delrue, le sens du concret
A la fin de la mandature, il y aura 37 ans que je serai élu à Arras ! ». Actuellement conseiller municipal délégué aux Affaires Patriotiques, Yves Delrue est venu à la politique à la fin des années soixante-dix au travers du parti radical. « C’était l’époque des listes d’union de la gauche », se souvientil amusé. Il aura ainsi effectué trois mandats sous Léon Fatous, puis trois autres avec Jean-Marie Vanlerenberghe qu’il sentait homme propice à bousculer Arras. Aujourd’hui, Yves Delrue est aussi viceprésident de la Communauté Urbaine chargé des ressources humaines, une mission qu’il apprécie particulièrement « parce qu’elle touche à l’humain, ditil. C’est plus intéressant que de toujours être dans les réglementations ! ». Pourtant, l’homme a été reconnu par le Préfet comme « personne qualifiée » pour devenir, il y a deux ans, l’un des cinq membres nommés es-qualités au CESER, le Conseil Economique Social et Environnemental Régional où
il porte la voix du territoire arrageois. C’est la casquette que l’on connaît le moins à cet élu qui finalement a chaud au cœur d’entendre parfois dans les réunions: « on dirait un censier ! ». « Je suis d’origine paysanne », se régale-t-il. Yves Delrue, surtout, est un indépendant, dans le travail comme dans les idées. Etabli à son compte dans l’agroalimentaire pour conseiller les éleveurs sur l’équilibre nutritionnel et l’hygiène de la production laitière, c’est à travers le syndicalisme des travailleurs indépendants qu’il est arrivé au CESER. « Notre rôle, explique-t-il, est d’apporter l’éclairage réaliste du monde du travail sur des dossiers qui vont ensuite arriver au Conseil Régional ». Différentes catégories professionnelles sont représentées avec des membres élus par leur corporation. La Région consulte le CESER principalement sur des questions sociales et sur l’élaboration du budget, sa consultation est obligatoire. Mais Yves Delrue regrette que les avis soient uniquement
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L’élu arrageois consacre en général une journée par semaine à sa mission régionale.
consultatifs. « Nous ne sommes pas suffisamment entendus, et les politiques restent toujours généralistes ». L’Arrageois planche dans la commission infra-structures, transports et politique de la ville. Un exemple : « le projet d’éco-taxe qui risque de mettre en péril le coût du transport des marchandises ». Opposé, le conseiller arrageois sera-t-il entendu alors qu’il s’agit d’une émanation du Grenelle de l’Environnement ! Le CESER s’arrête aussi au niveau régional sans qu’il y ait forcément de courroies de transmission avec le CESE, la haute institution nationale présidée par Jean-Paul Delevoye. En fin de mandat, Yves Delrue pourrait être confirmé. Mais il souhaite aussi se « reconcentrer » sur Arras. Tous ceux qui le côtoient dans les différentes assemblées connaissent la phrase qui revient le plus souvent à cet homme pétri de pragmatisme : « bon, et maintenant, concrètement on fait quoi ? »... Claude Marneffe
Jusqu’au 14 avril à l’Hôtel de Guînes
Vivre Berlin
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eux spécialistes de la peinture murale en direct, une autre graphiste et un photographe animent jusqu’au 14 avril le premier volet d’une saison berlinoise du Quai de la Batterie, à l’Hôtel de Guînes. Attila et Lars forment le duo « PeachBeach » pour improviser dans le monde entier des « live painting ». A Arras, ils ont réalisé en quelques jours et nuits dans une excitation festive une fresque spontanée de couleurs et de mots. « Ils témoignent bien, constate Luc Brévart, l’animateur des lieux, de l’ambiance qui règne constamment à Berlin, la seule capitale européenne restée un paradis de bohème pour les jeunes générations d’artistes. On peut encore y trouver un atelier pour quelques euros ». Berlin attire et est cosmopolite : une jeune Arrageoise, Adeline, un temps en résidence au Quai de la Batterie, est d’ailleurs partie s’y installer et a donné l’impulsion à cet événement à l’Hôtel de Guînes. Dorothea Spiro a proposé des dessins qui ont été, pour des enfants des écoles arrageoises en visite, le point de départ à leur création de 250 feuillets épinglés dans la cour sur des cordes à linge du 29
Dans la première salle à l’entrée de l’Hôtel de Guînes, une fresque chatoyante qui exprime toute la créativité des graphistes berlinois.
au 31 mars. C’était à travers Luc Brévart la première locale d’une opération nationale appelée « La grande lessive ». Le photographe Gerrit Stievert a quant à lui exploré, à travers quelques clichés somme toute convenus, l’univers familial sur trois générations, du grand-père en uniforme aux errances de la jeunesse d’aujourd’hui en passant par l’occupation américaine. « Ich bin ein Berliner » est le titre générique de cette incursion artistique allemande qui rappelle combien le mur, support d’expressions identitaires, fut à l’origine d’un foisonnement graphique. Enfin, vidéaste, Mary Ocher a animé le vernissage, le 15 mars, en produisant avec de beaux arrondis de bouche des cris fondamentaux. Berlin canalise le renouveau artistique et un deuxième événement complétera en septembre cette saison berlinoise au Quai de la Batterie.
Dans les petits papiers des poètes Quand le Printemps des Poètes est arrivé, on aurait dit que les Rosati, cette ancestrale association qui célèbre les rimes et les vers, l’attendait. C’est elle donc qui s’amuse à organiser chaque année spectacles et manifestations autour de l’événement. Les Rosati avaient invité pour la cuvée 2013 une trentaine de peintres d’ici et d’ailleurs à s’exprimer, à l’Hôtel de Ville, sur un poème de Paul Verlaine dont l’âme flâne toujours sur Arras. D’autres poètes qui ont connu nos pierres et leurs chemins ont par ailleurs été choisis par JeanClaude Vanfleteren afin qu’on les lise dans la galerie de l’Office Culturel. C’est notre patoisant aussi qui
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a emmené, avec des anecdotes de l’historien Alain Nolibos et de la Rosati Rose-Marie Normand, des baladins du patrimoine dans une promenade inédite dans le quartier Méaulens où les estaminets faisaient parfois rimer buveur et créateur. Une quinzaine de clowns de la Colombine montraient le chemin. Soirée Chat Noir à l’Office Culturel et création autour d’Apollinaire ont complété le programme, mais il faut se réjouir des émules : la cité scolaire Gambetta avait appelé les lycéens à remplir une « boîte à poèmes » qui ont été lus, en présence d’auteurs publiés, grâce à l’intervention de Tony Nicole de la « Petite librairie du faubourg ».
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Culture
Semaine du Conservatoire
Entrée des artistes
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lus de 600 élèves sur scène. 14 spectacles et concerts différents. Des salles souvent combles, de parents, de familles, d’amis, oui, mais aussi d’un public curieux de cette Semaine du Conservatoire qui est devenue une référence régionale. « Elle est où la petite ? », entend-on dans les rangs. « Là-bas, tu la vois pas, regarde ! ». On est venu pour elle, mais c’est toute la scène qui vous captive, la perfection de ces rencontres avec le public, souvent préparées dès la rentrée, qui vous touche. Ces petits bonheurs d’enfants qui feront peut-être de grands chemins. « Ces petits bouts qui n’en sont qu’à leur deuxième année de violon, et qui ressortent en coulisses avec un sourire comme ça, c’est beau », dit Xavier Van Rechem, le directeur du Conservatoire. En faisant tout de suite connaissance avec les exigences de la scène, les enfants prennent conscience, dès les premières années, de l’importance de chacun dans l’ensemble. Ils s’aperçoivent que, si un seul n’est pas attentif, concentré sur ce qu’il doit faire, c’est
tout le spectacle qui déraille. Alors, deviendront-ils professionnels ou se satisferont-ils du simple plaisir de jouer en amateurs ? « C’est la même chose, dit le directeur du Conservatoire. Il faut passer par les bases dites classiques pour pouvoir jouer toutes les musiques. Il faut passer par les contraintes de l’apprentissage pour maîtriser son art. Le cadeau, c’est quand on est sur scène et que l’on est applaudi ».
Les enfants ont retracé sous forme de comédie musicale la vie et l’œuvre du compositeur Joseph Haydn.
Pendant une semaine, tous les âges ont reçu cette grâce, classes du conservatoire ou classes à horaires aménagés des écoles et collèges, avec des prestations de haute qualité leur faisant interpréter des pièces pédagogiques, avec des pétillements d’humour enfantin, dans l’univers des Schtroumpfs ou de Disney, un opéra pour enfants aussi bien que des pages intimidantes de Haydn. La Semaine du Conservatoire est aussi, pour les parents, et pour le public, une école du spectateur. Il y a six ans, le Conservatoire d’Arras a été le premier dans la région à lancer cette réjouissante fête de l’éducation musicale. Sa satisfaction peut être aujourd’hui d’être copié comme Lille a été le premier à le faire il y a trois ans.
Musiciens ou choristes, chacun a sa partition à jouer pour la réussite du spectacle.
Culture
Les Martin Pinpin à l’inauguration du Pharos le 18 mai
Gardez la moustache ! C
lément Denne fait chanter du Trust et du Deed Purple, Arno et Bashung à sa chorale des « Papys et Mamies ». Quand il intervient auprès des petits, ses années de solfège lui remontent ! Et « La moustache de Martin Pinpin », c’est lui. Avec quelques rencontres. En 2009, faisant fi d’une licence en psychologie, le Tournant, ce fut le batteur du même nom, prénommé Guillaume, puis ce formidable coup de pouce, « coup de pied au derrière » du Pharos, avec l’Arras des Musikos, et l’accompagnement du CE2M pour une aisance aussi bien en live qu’en studio. « Sinon nous n’en serions pas là ! ». Clém’ sait être sérieux et reconnaissant bien que, musicalement tendance rock fun. de « grands professionnels » lui aient notifié que, pour une carrière, « rock et humour, ça n’allait pas ensemble ! ». Le besoin de chanter lui vient de la Bigarde, la chorale de Biache où l’emmenaient sa mère et sa sœur. Deux ans de formation au Campus des Musiques Actuelles de Valenciennes et on le retrouve aussi bien dans « Bougez rock »
que dans « Juke Box » à Maubeuge. Lui, justement, affectionne « les calembours qui dédramatisent ». Il écrit, il compose. Avec pour thème récurrent les filles et le parti pris d’en rire. La moustache de Martin Pinpin doit traîner par là ! Les voici les Martin en train de faire leur Circus sur le green du Main Square en 2012. Le premier enregistrement sort dans la foulée. Aujourd’hui, le groupe est en reconstruction. Rémi et François, le bassiste et le guitariste du
Clément Denne, Martin Pinpin, a un souvenir inoubliable de la scène du Main Square.
A l’affiche du Main Square La programmation définitive du Main Square 2013, qui a baissé ses tarifs pour viser les 100 000 entrées, a été annoncée le 6 mars à la Maroquinerie à Paris. Huit groupes devraient encore étoffer l’affiche dont les trois noms qui sortiront du tremplin régional le 25 mai. Sur le site exceptionnel de la Citadelle, et non pas dans la gadoue d’un champ, dit Armel Campagna, le directeur du MSF, se produiront Vendredi 5 juillet : Biffy Clyro (des Ecossais présentés comme la révélation du festival), Thirty Seconds to Mars, Green Day, The Prodigy, Balthazar, Modestep, Bloc Party, Enter Shikari, Netsky.
Samedi 6 juillet : Mike & The Mechanics, Saez, The Hives, Sting, C2C, Kodaline, Of Monsters & Men, Asaf Avidan, Alt-J, dEUS, Madeon (le Nantais de 18 ans, auteur de Pop Culture, qui doit assurer les premières parties de Lady Gaga aux USA). Dimanche 7 juillet : Charles Bradley & His Extraordinaires, Volbeat, Stereophonics, Archive, Indochine, Modest Mouse, Haïm, Lou Doillon, victoire de la musique 2013 de l’interprète féminine de l’année, Kendrick Lamar, Wax Tailor. Tarifs : Billets en vente à la journée 49 e ; pass 3 jours 115 e. Camping : 20 e les 3 jours, 8 e la journée.
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CD, sont partis. Remplacés par Akim et Robin. « Gyôm et moi, on n’a pas fait le Main Square seulement pour le raconter à nos enfants, lâche le leader. On a envie de pousser le bouchon un peu plus loin ». A la fin de leur concert à la citadelle, ils ont couru voir Skip the Use sur l’autre scène. « C’est quand même grand ! ». Quelques mois plus tard, pardi, le groupe lillois obtenait une Victoire de la Musique... Claude Marneffe
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Culture
Un polar à Saint-Vaast
Le code de l’abbaye L
e conservateur du Musée magnifiquement empalé sur la lance du Lion trônant dans le hall du palais Saint-Vaast, l’adjoint à la Culture retrouvé carbonisé dans un caisson à ultra-violets au centre balnéo-ludique du Touquet, alors que le directeur de la médiathèque avait été la première victime, occis par un pistolet de la guerre 14 ! Quelle hécatombe ! Et tout cela parce qu’un citoyen britannique avait trouvé, à la mort de son père, glissé entre les pages d’un livre un message secret rédigé en latin affirmant qu’un trésor serait dissimulé dans l’abbaye Saint-Vaast. C’est le postulat de départ du premier roman policier d’un Arrageois, Denis Barbe, édité dans la réputée collection des « Polars en nord » de RavetAnceau. Et la trame est historique : il est vrai que lorsque la bibliothèque a brûlé sous les bombardements tous les ouvrages n’ont pu être récupérés. Certains ont disparu dans des collections privées. Il en est même dont les soldats sur le champ de bataille
se servaient en guise de bouclier ! De là à imaginer qu’un combattant britannique ait conservé chez lui un livre précieux contenant un secret digne du Da Vinci code, c’est la part de fiction de ce polar haletant où le touriste en quête d’un trésor indéchiffrable se trouve confronté à bien des convoitises et des rivalités, trouvant notamment sur sa route des tontons flingueurs so british ! Denis Barbe a créé son commissaire,
L’Arrageois Denis Barbe a créé l’inspecteur Dervé pour son premier polar.
l’inspecteur Dervé, qui enquête sur les trois meurtres mettant en émoi l’Arrageois avec dans son sillage une jolie étudiante qui l’aide à...retrouver son latin ! « L’énigme d’Arras » a toutes les qualités qui font que l’on s’attache à une intrigue : les rebondissements s’enchaînent et le puzzle se construit jusqu’à une étonnante apothéose elle non plus pas dépourvue de véracité historique. Claude Marneffe
Camille entre chien et loup Venus de Lille, mes voisins de fauteuil me l’avaient bien dit : Camille, on aime ou on n’aime pas. Le théâtre à l’italienne s’emplissait jusqu’au troisième balcon. Un reportage à la télé avait donné envie entre confessions câlines et volontariat d’une carrière. Arras aussi était la dernière date d’une tournée bien remplie. Camille entre en scène. Chanter, dit-elle, est toujours le plus beau jour de sa vie. L’accompagnement est sobre, contrebasse, violon, guitare, piano, mais tient à la voix comme on dit d’un bon plat qu’il tient au corps. Camille, c’est la voix. Effilée, tout en soubre-
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saut, chevauchant les mots d’amour et les petites incartades de l’humour. Avec elle, les mots deviennent essentiellement des sons, et donc les paroles ne sont pas le fil essentiel du plaisir de pénétrer un univers créatif. Accessoire de scène : une lampe pendante dont elle joue à hauteur de vue comme pour n’éclairer qu’un des aspects du mystère. Le reste dans l’ombre, avec les paroles qui sont passées mine de rien. Ma voisine est montée sur scène faire choeur avec l’intrigante. Il est question de chats et chiens. Mon voisin le redit, on aime ou on aime pas...
Commerces
Créations, initiatives, animations
Une vie commerciale
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’affirmation de la ville dans la région passe aussi par le développement de la vie commerciale. « Nous vivons une mutation, dit Nadine Giraudon, adjointe chargée de l’animation de la ville. Si des commerces ferment, d’autres ouvrent, correspondant à de nouvelles attentes, l’équilibre se fait ». On remarque aussi qu’à côté de nouvelles enseignes, d’autres ont choisi le transfert, révélatrices de l’attraction des quartiers. L’association des Hauts de Saint-Aubert qu’anime Audrey Bache fait un important travail, remarque l’adjointe, en constatant que ce secteur souffre d’une coupure à hauteur des tours Saint-Jean. « On a l’impression qu’il ne se passe plus rien après ». La solution proposée : un marché aux fleurs, et un autre bio, régulièrement, toutes les semaines, place du Wetz d’Amain, afin d’amener et faire revenir les Arrageois dans un quartier qui a aussi son cachet historique. L’association du Quartier des Arts que préside Aldo Balestra programme pour sa part des événements de plein air qui vont réjouir le quartier du Théâtre . Et l’environ-
Des projets pour le haut de la rue Saint-Aubert nement du quartier piéton du Petit Véziers déploie son dynamisme. La rue Delansorne est par ailleurs en train de trouver un regain d’attractivité. « Mais, dit Nadine Giraudon, l’association Arras Commerce cœur de ville qu’anime François Decloquemant avec 130 adhérents a sa part d’initiatives au fil de l’année ». Surtout, il existe à Arras une charte qui s’est révélée être une première régio-
nale. Sa signature a entraîné les partenaires à se réunir tous les trimestres. « Tout le monde est là et cela montre l’intérêt porté à cette innovation ». Marie-Françoise Le Berre, la présidente de la Fédération des Unions Commerciales de l’Artois qui regroupe 56 associations dans le département, témoigne : « C’est la première fois que je vois une ville aussi proche de ses commerçants et prompte à les soutenir dans des projets ». Le stationnement a aussi sa place sur l’échiquier : les bornes de 15 mn gratuites sont plébiscitées. Après leur création autour de l’Hôtel de Ville, d’autres seront installées, rues Saint-Aubert, Gambetta, Paul-Doumer, « toujours en concertation pour une implantation proche des commerces à rotation rapide ». La solution pour le succès du commerce dans une ville, « c’est de trouver un rythme de stationnement qui lui soit profitable ».
Arras Actu Avril 2013
Une nouvelle liste de Commerçants labellisés qualité • Zen la Vie • Bijouterie Stoven • Pince à linge pressing • Jolies fleurs • Inter caves • Orchidea sun • Biocoop • Boyaval • Pharmacie du Faubourg • Sarl Marché floral Arrageois • Boulangerie Caudron • Pharmacie du théâtre • Arras Beauté • Flandres Artois Tourisme Selectour Ce label est décerné sur candidature par la CCI après la visite de clients « mystères » et selon une grille de critères très rigoureux.
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Chronique
BASKET-BALL
football masculin
Ils ont fait les grandes titres de l’actuaLa saison sportive d’Arras pays lité en fin d’année 2012 et au début de . d’Artois est désormais terminée l’année 2013. Leur match face au PaElle a été difficile, après une fin ris-Saint-Germain, quart de finaliste de la e ctué pon t rtan de saison 2012 pou Ligue des Champions, n’est pas passé ce, d’une victoire en coupe de Fran inaperçu et toute la ville en parle encore. La resdescente sur terre fut ensuite difficile avec deux défaites à Bercy, en mai dernier. Il faut dire à Amiens et Calais, mais depuis les Arrageois de l’entraîneur Reynald Dabrowski enchaînent les succès t n’on t Peti aut que les filles de Thib et pointent désormais dans le top 4 du championnat de CFA2. Lors de la période à venir, les équipiers en e rabl pas eu un calendrier favo de Yannick Delépine joueront trois fois à domicile. Ils accueilleront d’abord Avion, le samedi 13 avril, à début de saison en affrontant, lors 18 h au stade Degouve, pour un derby toujours très prisé. Quinze jours plus tard, le samedi 27 avril, des cinq premières journées, les c’est Sedan qui sera en voyage d’études dans l’Artois (coup d’envoi 18 h). Une semaine plus tard, le sées clas ux cinq équipes les mie samedi 4 mai, c’est un nouveau derby, face aux Nordistes de Wasquehal qui attend les hommes du En lors de la saison 2011/2012. président Jacques Boulnois. Entre temps, Arras ira défier le leader incontestable, Dieppe, une formation janvier, Jean-Louis Monneret, le normande qui évolue devant plus de mille spectateurs à chaque match. Un chiffre qui fait rêver mais et , tois d’Ar président d’Arras pays les Arrageois mériteraient aussi de jouer devant une belle affluence chaque week-end car leurs perun é son comité directeur, ont tent formances ont été de qualité ces dernières semaines. Alors tous à Degouve pour suivre une formation électrochoc en retirant l’équipe à qui veut signer un dixième bail consécutif en CFA2 pour la saison prochaine. c Mar eler app r pou Thibaut Petit iers prem Silvert à la rescousse. Les résultats furent concluants avec rugby - handball FOOTBALL FéMININ deux victoires probantes en Euroligue et un succès de prestige face water-polo C’est la dernière ligne droite pour les fémià Montpellier, le leader de la saison En rugby, le RCA termine sa saison le dimanche 7 nines d’Arras football club en quête d’un régulière. Mais l’équipe ne sut pas avril contre Le Creusot à 15 h. Il aura besoin de maintien en première division, l’élite du footde é priv Déjà . profiter de cet élan tous ses supporters car ce match pourrait décider ball féminin français où évolue notamment fut qui Dabo, blessée, d’Akonga de son maintien en Fédérale 2. Lyon, le champion du Monde et d’Europe longtemps absente pour cause de Du côté du handball, il reste cinq matches à des Clubs. Les Arrageoises du trio Devienne on sais la finir dû a maternité, elle jouer en cette fin de saison pour les Arrageois – Marrochini – Rioust (qui vient de rejoindre rée opé , sans Johanne Halilovic de Clément Rollet qui feront tout pour rester en le staff technique début mars) joueront à d’une fracture au poignet. Les Nationale 2. Les équipiers d’Evrard accueillent Yzeure le dimanche 7 avril, avant justement défaites contre le Hainaut, Toulouse Saint-Michel (le samedi 13 avril à 20 h 45 salle de recevoir, au stade Degouve, le dimanche is geo arra ou Aix ont laissé le club Gambetta-Carnot) puis Oissel (le samedi 27 21 avril à 15 h, l’Olympique Lyonnais et ent. à la treizième place au classem avril). Ils se déplaceront à La Thérouanne (satoutes ses stars. La saison dernière, en coupe Les Arrageoises ont aussi été medi 6 avril), puis à Torcy (samedi 20 avril) et de France, Arras avait affronté Lyon devant ce Fran de pe cou éliminées de la enfin à Vernouillet (samedi 4 mai). 2 500 spectateurs. Souhaitons qu’ils soient tes, Nan en quarts de finale par Enfin, en water-polo, où la situation du Racing aussi nombreux le 21 avril pour après avoir pourtant mené pendant en Nationale 1 ne permet plus de croire au soutenir les filles du président e. ontr renc la de ie une bonne part maintien, les Arrageois joueront à la piscine Verstaen face à cet immense défi. Même si la noir trou Mais elles connurent un Desbin, contre Saint-Jean-d’Angely (samedi priorité reste le maintien où Arras a besoin de ce lors du troisième quart temps, 6 avril) puis contre Valenciennes (samedi 27 deux victoires dans cette fin de saison pour mauvais passage scellant le score avril). Ils se déplaceront à Charenton (samedi atteindre son objectif. is rma déso ra de la rencontre. Il faud 13 avril) puis Livry-Gargan (le samedi 4 mai). nir attendre pour connaître l’ave de cette équipe qui a porté haut les couleurs d’Arras pendant sept années en Ligue, la division la plus élevée. Avec au final une finale d’Eurocoupe en 2011, une victoire en coupe de France en 2012 et une participation à l’Euroligue, la Champion’s Ligue féminine du basket, lors de cette saison 2012/2013.
Sport
Les champions du badminton
5 g à 350 km/h D
ans les vestiaires de la salle de sport du collège Mitterrand, on se passe fébrilement quelques exemplaires de « 100 pour 100 Bad », le magazine de la Fédération Nationale de badminton. C’est qu’Emilie Lefel fait la une. Cette 47e mondial de 23 ans, actuelle numéro 1 française en double et en mixte, qui est, avec l’équipe de France, de toutes les compétitions étrangères, vient de rentrer à la maison en rejoignant le Badminton Club Artésien. Avec aussi Xavier Engrand, 14e joueur français, finaliste en championnat de France, le club a soudain été pris d’un souffle irrésistible. « Grâce à eux qui nous entraînent et prodiguent leurs conseils, dit le jeune président Stéphane Monchy, Arras a terminé premier aux championnats de France en N3 ». En atteignant les 250 licenciés (60% de garçons, 40% de filles), le club a aussi augmenté d’une cinquantaine ses effectifs. Avec 10 équipes et 35 heures d’entraînement par semaine, il
est le deuxième du département et est labellisé 3 étoiles. Le plus jeune joueur a 5 ans, le vétéran 64, c’est l’ancien président Guy Gomel. « Le badminton, dit son successeur, est un sport facile d’initiation parce que, contrairement au tennis, la raquette et le volant sont légers, mais on s’aperçoit très vite que c’est de là que va venir la difficulté ! ». Taper dans cinq grammes demande de décupler la force et l’énergie.
Le club a encore gagné 7.1 le 23 mars contre Boulogne-surMer.
Le badminton est, après le hockey sur glace, le deuxième sport exigeant le plus de tonus cardiaque. Un smash peut faire 350 km/h ! Facile à pratiquer parce que s’hébergeant facilement en salle, le badminton est le sport qui connaît la plus forte progression actuellement en France. Et Stéphane Monchy oserait-il le dire : « Nous sommes le seul club arrageois à pouvoir monter cette saison de N3 en N2 »...
Le sport, loisir des « corpos » La tradition est bientôt vieille de 70 ans ! On les appelle communément les « corpos ». Ce sont ces clubs sportifs nés à l’intérieur d’entreprises ou d’administrations. La Ville d’Arras vient de reprendre en compte l’animation et l’organisation de la Fédération des Championnats corporatifs pour Arras et la Communauté Urbaine. Une vingtaine d’équipes existent sur ce territoire, représentant vingt-et-une disciplines. En dehors des sports habituels, on y trouve aussi bien la pêche en eau vive que le tir, la pétanque ou le billard. Vient de s’ajouter à la liste le futsal qui est très demandé. « Cela s’explique par l’esprit de cette organisation qui est essen-
tiellement le sport loisir, explique Christophe Marx, secrétaire administratif. Evoluer en corpo, c’est surtout un moment de convivialité entre collègues, et cela créé aussi des passerelles entre les entreprises ». Les championnats ont commencé et se termineront en juin, mais toute nouvelle entreprise le souhaitant peut encore s’inscrire. La licence coûte 2 euros par an par personne, mais il faut obligatoirement un certificat médical d’aptitude, même pour le billard ! Le prochain championnat sera le cross, le 8 avril au stade Degouve. Contact : Christophe Marx 03 21 50 51 02. c-marx@ville-arras.fr
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Nos
Quartiers
Résidence Baudimont - Pierre Bolle Centre Ville Boulevards - Centre Ville Places Résidence de l’Europe - Goudemand - Saint-Michel Hippodrome - Jardins - Acacias - Jean-Jaurès Cheminots - Les Blancs Monts - Les Hautes Fontaines Résidence Saint Fiacre - Les Hochettes - Méaulens Bd de la Liberté - Mont Saint Vaast Résidence Saint-Pol - Rietz Saint-Sauveur Ronville/Reaumur/Griffiths/Devillers - Saint-Gery.
Réunions de quartier
Aux Hochettes, on participe ! L ’aménagement de la rue des Hochettes a été le sujet primordial d’animation des interventions lors de la rencontre entre les élus et les habitants du quartier, le 14 mars au centre social Léon-Blum. La voirie, effectivement, a été repensée avec la création d’une piste cyclable et la réduction de la voie de circulation. Des places de stationnement supplémentaires ont été tracées, mais il apparaissait au cœur des débats que cette transformation de la rue était diversement ressentie : la piste cyclable est trop large et prend trop de place alors qu’elle n’est que très peu empruntée, entendait-on dire. On a toujours des difficultés à se garer. Pour Frédéric Leturque, ces réflexions témoignent du sens même des réunions de quartier et vont tout à fait dans le sens de la préoccupation municipale de recueillir les avis de tous pour progresser : « Nous sommes au cœur de la démocratie participative », disait le
Maire. La rue des Hochettes servira donc d’exemple lorsqu’il s’agira d’étudier le réaménagement d’autres rues. Mais les habitants du quartier sont par ailleurs satisfaits de constater que les Hochettes sont en train d’évoluer dans le sens de la modernité : l’éclairage va être refait résidence Terline et d’importants investissements permettront des
Une assistance qui a été force de proposition pour l’évolution du quartier.
travaux de rénovation dans les écoles La Fontaine, Pasteur et Derome. Le square Picasso va lui aussi prendre un coup de neuf. Cette rencontre aura en tout cas prouvé que, contrairement à certaines réflexions, le quartier des Hochettes n’était pas délaissé : « C’est chez vous que se trouve le centre social », rappelait d’ailleurs le Maire.
Jeanne Pater jusqu’au bout ! Quelques jours auparavant, elle était encore en nos bureaux pour préparer avec nous la communication, les tracts et les affiches pour les prochaines fêtes du quartier SaintSauveur dont l’organisation lui tenait tellement à cœur. Jeanne Pater nous a quittés subitement le 15 mars. Son dynamisme permanent, sa gouaille, sa détermination à mettre en place les choses telles qu’elle les voyaient ne laissaient pas penser qu’elle avait 84 ans. Présidente du comité des fêtes du quartier Saint-Sauveur depuis tant
et tant d’années, Jeanne Pater, tout en déplorant que personne ne vienne prendre le relais, connaissait des journées de bonheur lorsque sa braderie s’installait « avec de vrais bradeurs et non pas des marchands professionnels qui les courent toutes » et pour lesquels notre organisatrice n’avait aucune sollicitude ! Ah Jeanne Pater, sa silhouette, ses exigences enrobées de sourire, son dévouement pour le quartier resteront dans la mémoire de la ville comme un exemple d’efficacité au service de tous.
Arras Actu Avril 2013
Nos quartiers
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Les habitants sont d’accord
Sens unique rue des Platanes D
es relevés de vitesse effectués rue des Platanes ont confirmé que cette desserte du quartier était aussi une voie de transit : 180 véhicules y passent en moyenne par jour. Ce trafic peut s’expliquer par le nombre de logements, mais la configuration de la rue rend aussi dangereuse une vitesse, même légèrement, excessive. Le sujet a été étudié par les services techniques municipaux et, dictées par l’esprit de démocratie participative auquel sont soumises les décisions municipales impliquant la vie quotidienne des quartiers, les solutions envisagées ont été présentées aux riverains par Thierry Spas, adjoint au Domaine Public, lors d’une réunion de concertation le 26 février. Il s’agit avant tout de sécuriser le domaine public. D’autant plus qu’un stationnement anarchique s’est improvisé sur les trottoirs contraignant les piétons au risque de marcher sur
la chaussée. Deux mesures ont été proposées. La première instaurait un stop à l’intersection avec la rue des Sapins pour dissuader d’emprunter la rue comme un axe de liaison. Mais c’est la seconde qui a reçu l’aval des habitants : la rue serait mise en sens unique avec le marquage au sol du stationnement, et effets de chicanes, pour réduire la
La rue des Platanes bénéficiera également d’une zone 30.
vitesse que génère souvent un seul sens de circulation. La rue des Platanes serait en outre placée en zone 30 pour faciliter en plus la circulation des vélos. Mais restait, lors de la réunion, la préoccupation du stationnement. Des emplacements pourront être rajoutés puisque le sens unique libérera des places des deux côtés.
La maternelle Péguy danse pour le Pharos L’approche de l’inauguration du nouveau Pharos –les 17, 18 et 19 mai– donne actuellement lieu, comme une montée en puissance dans l’attente de l’événement, à une programmation hors-les-murs dans différents sites du quartier. Après le graphiste Lem intervenant avec plusieurs groupes de jeunes sur les murs du bâtiment Rabelais (voir Arras-Actu de mars), c’est au tour d’une chorégraphe venue de Lille, Nathalie Cornille, de préparer avec une cinquantaine d’enfants de la maternelle Péguy, la voisine d’en face du Pharos, une intervention d’une quinzaine de minutes. Elle sera présentée le 17 mai à 17 h 30 en préambule à la première d’ « une déambulation poétique » organisée ce week-end là par la compagnie,
entre le Pharos et la médiathèque, et intitulée « Déam’bulles ». Les enfants, de quatre à six ans, répètent une fois par semaine depuis janvier cette création. « Ils inventent avec nous leur intégration dans ce parcours dansé », explique Jennifer, la chorégraphe qui les guide dans la gestuelle du concept. Pendant ce temps-là, l’atelier de couture du centre social, « A petits points » à la Maison Colucci, fabrique des mobiles noirs et rouges qui apparaîtront dans le décor. « Ce rôle joué par la maternelle Péguy dans l’inauguration du Pharos est pour nous très important, ajoute Fabien Cousin, son directeur. Il exprime la forte volonté que nous aurons dans la programmation de nous adresser fréquemment à la petite enfance ».
Arras Actu Avril 2013
Sortir Du
3 au 8 avril
61e Foire commerciale Tout pour la maison du sol au plafond ! Les nouvelles tendances de la décoration, les innovations technologiques qui font que votre réfrigérateur peut vous réclamer à manger ou que la maison se réchauffe quand elle sait que vous allez arriver ! Que de surprises aujourd’hui dans l’aménagement intérieur. La Foire commerciale est aussi, traditionnellement, un rendez-vous des plaisirs de la bonne chère et du bon vin. Et, cette année, l’entrée est gratuite ! Qui plus est un voyage de rêve est mis en jeu. Artois Expo, du mercredi au lundi de 10 h 30 à 19 h. Nocturne le vendredi 5 jusque 20 h et fermeture à 17 h le lundi 8. Entrée gratuite.
Mardi
9 avril, 6 h 30 Souvenir de la bataille d’Arras
Du
17avril au 8 juillet
Montre de carrosse et temps mesuré du voyage de Louis XI à Emile Loubet
Dans le contexte de l’exposition « Roulez carrosses ! », l’horloger arrageois Bernard Sénéca a trouvé pertinent de mettre en lumière ces petites mécaniques qui mesuraient alors le temps du voyage à une époque où avoir l’heure sur soi n’était pas évident ! L’exposition présente une grande variété d’horloges, montres et pendules de voyage ou régulateurs de fiacre, tous issus de collections privées et exceptionnellement Mémorial de la Carrière Wellington, 6 h 30. prêtés pour l’occasion. De rares et beaux objets, La cérémonie est ouverte à tous souvenirs d’un luxe évanoui, et que l’on ne voit que très rarement dans les musées. On appelait alors communément montres de carrosses les montres de voyage, c’est dire si cette exposition a toute sa place aux côtés des véhicules hippomobiles venus de Versailles. Des pièces rares seront montrées pour la première fois au public comme une horloge qui se trouvait toujours Un hommage au Kind of Blue de Miles Davis, sur la table de travail de Louis XI. album mythique où pendant trois jours John Coltrane et Bill Evans, eux aussi, ont improvisé. L’album fut l’un des plus influents de son époque : il a ouvert la voie à une nouvelle époque du jazz où la créativité prédominait. Avec quatre musiciens, l’ensemble musical Ars Nova, avec la soprano Geraldine Keller, recompose cet album de 1959 par un traitement électronique et une réécriture inventive.
Une traditionnelle cérémonie empreinte d’émotion et de recueillement pour célébrer, à l’heure même où ils sont entrés sur le champ de bataille, le sacrifice des soldats alliés qui, en effectuant une vaste attaque surprise, ont permis, avec la bataille d’Arras restée dans l’histoire, la seule victoire française de 1917.
Jeudi
11 avril
Electric Blue Kitchen
Théâtre, salle à l’italienne, 20 h. Entrée : 21 e (durée 50 mn).
Arras Actu Avril 2013
www.arras.fr
Les 5 et 6 avril
Fin de Partie De Samuel Beckett, mise en scène de Bernard Levy. Saison du Théâtre d’Arras, scène conventionnée musique et théâtre. Salle à l’italienne, 20 h. Tarif : 21 e.
Lundi 8 avril
Anthony Joseph and the Spasm Band 1ère partie : Mélissa Laveaux Un co-plateau dansant pour un voyage à travers la Black Music, des Caraïbes à l’Afrique. Saison du Théâtre d’Arras, scène conventionnée musique et théâtre. Salle à l’italienne, 20 h. Tarif : 21 e.
Mardi 9 avril
Création d’entreprises Conférence proposée par l’association Projets en Action en partenariat avec l’Université de Cambrai. Université d’Artois, amphithéâtre Jacques Sys, 18 h 30. Tarif : entrée gratuite.
Du 21 au 27 avril
Semaine du Basket
Organisée par l’USAO section Basket Salle Molière de 7 h à minuit. Savary de 8 h à 15 h.
Dimanche 21 avril
Triathlon d’Arras Epreuves jeunes et aods, épreuves de course à pied, natation et VTT. Piscine Elie Desbin et complexe sportif Grimaldi, à partir de 9 h.
Sortir 1 Mardi
er
www.arras.fr
Mai
agenda
Marché aux Fleurs Le traditionnel marché aux fleurs de la place Victor-Hugo où les Arrageois ont l’habitude de venir acheter les plantes qui renouvelleront leurs parterres ou la décoration de leurs balcons pour contribuer ainsi à la qualité de fleurissement qui vaut à leur ville la plus haute distinction nationale dans le domaine, la 4e Fleur.
Mardi
1
er
Place Victor-Hugo, de 9 h à 18 h.
Atria Hôtel Mercure, 14 h 30 et 20 h 30.Tarif : 8 e.
Du 6 au 21 avril
Fête foraine
Un salon qui s’est fait une réputation parce qu’il sort des conventions de ce genre d’événements : les auteurs viennent avec leurs idées avant de vouloir vendre leurs livres ! Ils sont ouvert au dialogue à travers conférences et rencontres dans le quartier des Arts entre la place de la Vacquerie et la place du Théâtre, le Palais Saint-Vaast et l’Hôtel de Guînes. Ce salon du livre est une grande fête populaire.
8 au 11 mai
Congrès national de la Fédération photographique de France Entre les Grandes Prairies et l’Atria, il s’agira d’un événement national : le 111e anniversaire de la plus ancienne association de photographes qui a vu le jour en 1892 et qui rassemble aujourd’hui près de 8 000 adhérents. On doit la tenue de ce congrès dans notre ville à une Arrageoise qui préside l’Union régionale de la Fédération, elle-même photographe reconnue, Danièle Pruvot. Une exposition à l’Hôtel de Ville fera connaître au public les travaux de quelquesuns des membres.
Vendredi 5 avril
La Bretagne
Mai
12e Salon du Livre d’expression populaire et sociale
Du
Musique, théâtre, concert, débat, exposition, danse, brocante… notre sélection du mois d’avril. Pour de plus amples informations www.arras.fr
Esplanade du val de Scarpe.
Du 9 au 11 avril
A fond la gomme
De 10 h à 19 h .
Du
8 au 12 mai Jazz à Guînes
Le nouvel événement jazzistique arrageois proposé par quatre associations de passionnés, Jazz and Boves, Couleurs Jazz, Jazz en Nord et Golden Eyes. Toute une programmation de concerts avec de grands noms. Et pendant ce festival, le 11 mai, se déroulera le tremplin Golden Jazz Trophy qui fait venir à Arras des formations de la France entière. Le jury sera cette année placé sous la présidence de Jacky Terrasson. Hôtel de Guînes, Hôtel de l’Univers. 11 mai, Tremplin au Théâtre à 20 h 30 (entrée 8 e ). Renseignements : 09 72 16 58 06.
Médiathèque Verlaine, mardi à 15 h et 18 h 30, mercredi à 10 h et 16 h, jeudi 11 avril à 10 h et 15 h.
Mercredi 10 avril
Veillée douce Salle André Reybaz, 10 h et 16 h. Tarif : 8 e.
Dimanche 28 avril
Brocante
Rues de Saint Quentin et Bocquet Flochel, de 7 h à 18 h.
Dimanche 28 avril
Courses hippiques Hippodrome des Hauts Blancs Monts, 15 h. Tarif : 5 e.
Dimanche 28 avril
Journée Nationale du Souvenir des victimes et des héros de la Déportation
Du
8 au 26 mai Les Arts de l’école dans la ville
En partenariat avec l’Inspection Académique, une exposition qui fait sortir de l’école ces petits chefs d’oeuvre que sont parfois les dessins et travaux d’enfants et les considère au grand jour comme d’authentiques créations. Hall du centre hospitalier
Arras Actu Avril 2013
Vendredi 3 mai
Zoufris Maracas Salle à l’italienne, 20 h.Tarif : 8 e.
Mercredi 8 mai
Commémoration de la victoire du 8 mai 1945
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Permanences des élus Frédéric LETURQUE
m-le-maire@ville-arras.fr Maire d’Arras, Vice-Président de la CUA Permanences de 9 h à 11 h 30, le jeudi 4 avril en Mairie et le jeudi 2 mai à la Maison de services Marie-Thérèse Lenoir. Contact : 03 21 50 51 82 ou 06 08 74 89 75.
adjoints Denise BOCQUILLET
d-bocquillet@ville-arras.fr Ressources humaines, coopération décentralisée et relations internationales - Conseillère Générale - Conseillère déléguée de la CUA Permanences de 10 h à 12 h, les 10 avril à l’Hôtel de Ville ; 24 avril au local des aînés de l’Hippodrome et 15 mai au Foyer des Platanes. & 03 21 50 51 85.
Philippe RAPENEAU
p-rapeneau@ville-arras.fr Urbanisme, développement économique, patrimoine, constructions durables Président de la CUA - Conseiller Régional Permanence le 10 avril de 10 h à 12 h à la Citadelle. & 03 21 21 87 36.
Annie LOBBEDEZ
a-lobbedez@ville-arras.fr Sports et équipements sportifs Sur RDV le jeudi de 9 h 30 à 12 h en mairie & 03 21 50 51 82.
Thierry SPAS
t-spas@ville-arras.fr Domaine public, police municipale Sur RDV en mairie le mercredi de 10 h 30 à 12 h & 03 21 50 51 82.
Hélène LEFEBVRE
he-lefebvre@ville-arras.fr Etat Civil, élections, jumelage et relations européennes Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
Thérèse WILLOT
t-willot@ville-arras.fr Espaces Verts et cadre de vie Sur RDV en mairie le mercredi de 14 h à 17 h & 03 21 50 51 82.
Philippe ARVEL
p-arvel@ville-arras.fr Développement démocratie participative, suivi et gestion des conseils de quartier Sur RDV le premier jeudi de chaque mois de 9 h à 10 h en mairie. & 03 21 50 51 82.
Matthieu LAMORIL
m-lamoril@ville-arras.fr Culture et Patrimoine Culturel Sur RDV le lundi de 9 h à 12 h, en mairie. & 03 21 50 51 82.
VICE-présidents de la cua Jacques PATRIS
j-patris@ville-arras.fr Conseiller municipal, Vice-Président de la CUA chargé de l’emploi et de l’insertion. Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
Jean-François MALBRANCQ
jf-malbrancq@ville-arras.fr Conseiller municipal, Vice-Président de la CUA chargé des transports Sur RDV en mairie. & 03 21 50 51 82.
Michaël SULIGERE
m-suligere@ville-arras.fr Conseiller municipal aux musiques actuelles et pratiques culturelles émergentes Vice-président de la CUA chargé de la Promotion de la Santé Permanence de 14 h à 16 h le vendredi 12 avril à la Maison de Services Jean Jaurès. & 03 21 50 51 82.
Yves DELRUE
Jean-Marie VANLERENBERGHE jm-vanlerenberghe@ville-arras.fr Sénateur Sur RDV en mairie & 03 21 21 87 76.
Zohra Ouaguef - Ouakid
z-ouaguef@ville-arras.fr Service de proximité et politique de la ville Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
Marylène FATIEN
m-fatien@ville-arras.fr Urbanisme réglementaire Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 85.
Evelyne BEAUMONT
Danièle LAMOTTE
fx-muylaert@ville-arras.fr Finances, modernisation des services municipaux Conseiller délégué de la CUA Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 83.
Nadine GIRAUDON
n-giraudon@ville-arras.fr Fêtes, commerces, gestion des salles municipales, protocole et communication Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 85.
Claude FERET
c-feret@ville-arras.fr Logement, renouvellement urbain, emploi, cohésion sociale, démocratie de proximité Vice-Président de la CUA chargé de la Cohésion Sociale et de la Sécurité Permanences les mercredi 3 avril et 15 mai de 9 h 30 à 11 h en mairie. & 03 21 50 51 82.
Claire HODENT
c-hodent@ville-arras.fr Petite Enfance Permanences les mercredi 10 avril et 15 mai de 10 h 30 à 12 h en mairie. & 03 21 50 51 82.
Marc DESRAMAUT
m-desramaut@ville-arras.fr Tourisme et animation « Cœur de Ville » Sur RDV en mairie. & 03 21 50 51 82.
Nicole CANLERS
n-canlers@ville-arras.fr Action sociale et solidarité, personnes âgées, personnes handicapées, santé Permanence les mercredi 3 avril et 15 mai de 10 h à 12 h en mairie & 03 21 50 51 82.
Hugues MORTIER
h-mortier@ville-arras.fr Affaires juridiques et assurance, patrimoine Conseiller délégué de la CUA Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 85.
Claudette DOCO
c-doco@ville-arras.fr Comités des fêtes et comités d’habitants Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 83.
conseillers de l’opposition
conseillers de la majorité
a-malfait@ville-arras.fr Jeunesse, coordination avec l’université Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 83.
François-Xavier MUYLAERT
m-sauvage@ville-arras.fr Vie de quartiers Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
y-delrue@ville-arras.fr Conseiller municipal aux affaires patriotiques, Vice-Président de la CUA Sans RDV le mercredi de 10 h à 11 h en m airie. & 03 21 50 51 85.
Alexandre MALFAIT
e-beaumont@ville-arras.fr Education, caisse des écoles, restauration scolaire Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 83.
Martine SAUVAGE
d-lamotte@ville-arras.fr Logement - Conseillère déléguée de la CUA Sur RDV en mairie le mardi matin. & 03 21 50 50 81 (service logement) ou 03 21 50 51 82 (pour tout autre problème).
Nathalie Gheerbrant
n-gheerbrant@ville-arras.fr Vie étudiante Permanences les mercredi 10 avril et 15 mai de 10 h à 12 h en mairie. & 03 21 50 51 85.
Jeannine JANDOT
j-jandot@ville-arras.fr Domaine public et exécution budgétaire Sur RDV le mardi matin et le jeudi toute la journée en mairie. & 03 21 50 51 82.
Dominique MORTREUX
d-mortreux@ville-arras.fr Vie associative et relations avec les associations culturelles Sur RDV en mairie & 03 21 50 51 82.
Arras Actu Avril 2013
Colette VILETTE, Françoise DUFORETS, Bertrand LOUCHART, Jean-Pierre FERRI, Bertrand ALEXANDRE, Karine BOISSOU
Arras en Mieux - f-duforets@ville-arras.fr / b-louchart@ ville-arras.fr / jp-ferri@ville-arras.fr / b-alexandre@ville-arras.fr / k-boissou@ville-arras.fr Permanences à l’Hôtel de Ville le samedi de 10 h à 12 h, bureau 23 ou sur RDV. & 03 21 21 60 15.
Laure OLIVIER, Suzy LESNIEWSKI
L’échappée belle - élus-verts-arras@laposte.net Sur RDV à l’Hôtel de Ville, bureau 22. & 06 85 92 66 30.
François DESMAZIèRE
f-desmaziere@ville-arras.fr www.desmaziere.com
Véronique LOIR
v-loir@ville-arras.fr
Pascale CATTEAU
p-catteau@ville-arras.fr
Jean-Marc MAURICE
Front National jeanmarcmaurice@yahoo.fr Permanence les lundis de 15 h à 18 h à l’Hôtel de Ville, bureau 21 ou sur RDV. & 06 77 20 11 81.
Permanences et coordonnées sur
www.arras.fr
Tribune la majorité municipale
le groupe « arras en mieux »
La jeunesse, richesse d’aujourd’hui et de demain
Pourquoi les socialistes n’ont pas voté le budget de la ville d’Arras
Les élus du Conseil Municipal ont voté à l’unanimité en janvier dernier, sur proposition de Frédéric Leturque, le choix d’engager la ville d’Arras dès la prochaine rentrée. Ce vote confirme la place que tient la Réussite Educative parmi les priorités majeures des élus arrageois, et ce bien au-delà de tout clivage politique ou calcul électoraliste. La concertation est donc engagée avec l’ensemble des acteurs locaux (enseignants, parents d’élèves...). Elle peut s’appuyer sur l’expérience positive de l’école Voltaire (maternelle-élémentaire), restée depuis 2008 sur une organisation de 4,5 jours par semaine au bénéfice de l’équilibre et des résultats des enfants. Les échanges s’orientent aujourd’hui vers une demi-journée supplémentaire d’école le mercredi matin, afin de préserver la cellule familiale le week-end, mais surtout vers l’organisation d’ateliers de qualité (langues, sport, culture, sciences et nature...) dans les temps périscolaires, de manière à offrir aux enfants de réelles activités à vocation pédagogique, plutôt qu’une simple garderie comme le proposent d’autres villes. Ce mois d’avril verra également l’installation du nouveau Conseil De Jeunes (CDJ) d’Arras. Il va permettre à 25 jeunes collégiens de comprendre la valeur de l’engagement citoyen et de mieux connaître et comprendre leur ville. En portant la voix de leurs camarades et plus largement de tous les jeunes, et en apprenant à communiquer avec la population, les jeunes élus accompliront pendant deux ans une multitude de projets citoyens, sportifs, solidaires ou culturels. Des expériences concrètes pour donner vie à leurs idées, pour apprendre, pour grandir. Voir un jeune s’épanouir, lui permettre d’exprimer ses talents – dans quelque domaine que ce soit – et l’aider à réussir et à se construire : voilà qui donne du sens à notre action. La jeunesse est la raison prioritaire de notre engagement et de notre ambition pour Arras. Nous l’aimons, nous la portons, nous la formons, nous l’encourageons car elle est notre richesse d’aujourd’hui… et de demain..
Le budget pour 2013 vient d’être adopté. Nous avons voté contre, pourquoi ? Non pas parce que nous sommes contre par principe. Mais parce que les impôts locaux sont élevés à Arras et que leur utilisation mériterait certainement d’être plus stratégique et en lien avec les besoins plus immédiats des habitants de notre ville. Et pourtant il y a de l’argent disponible : ce budget démontre qu’un excédent aurait pu au moins servir à recruter des emplois d’avenir pour nos jeunes. Il y a tant de misère et d’attente désespérée chez les jeunes à Arras. 15 emplois, seulement 15 seront recrutés, nous espérions beaucoup plus. Comment ne pas y voir un comportement politique sectaire qui consiste à ne pas relayer davantage des mesures d’un gouvernement de gauche ? Alors que cette mesure, qui concerne plus particulièrement les jeunes des zones urbaines sensibles aurait pu avoir une toute autre ampleur à Arras. Question priorité… Le budget consacre, enfin, des moyens plus importants pour les écoles, pour des travaux divers. Il est semble-t-il urgent avant les élections de répondre au mieux à tous les désagréments exprimés lors des réunions de quartiers. Le temps des rafistolages sur commande est à nouveau arrivé. Rien pour l’emploi, rien pour le logement. On renvoie sur la Communauté Urbaine. Mais n’oublions pas qu’Arras a perdu 600 familles et les emplois correspondants par la liquidation des sites militaires occupés par l’armée. 90 familles sont partie avec la fin de la présence des gardes mobiles de la gendarmerie : combien d’emplois recréés pour compenser ce désastre ? C’est désespérant et ce budget n’a malheureusement aucune ambition pour répondre à ce problème crucial pour notre ville, à moins qu’il ne serve à répondre à des ambitions plus personnelles pour l’année prochaine… Arras en mieux
La Majorité Municipale
les verts / l’échappée belle
le front national
Le droit à un lieu de vie décent pour tous ! Si l’hiver fut rigoureux pour tous, il a été franchement redoutable pour les sans abris et pour tous ceux qui habitent un lieu de vie insalubre, mal chauffé, mal isolé, mal équipé... Nous pensons particulièrement aux familles de gens du voyage stationnées sur l’aire de grand passage à Monchy-le-Preux. Ce terrain en pleins champs n’est pas conçu pour accueillir des séjours prolongés, et ce d’autant moins en hiver. Le sol n’est pas stabilisé, et malgré les efforts des familles pour se préserver de la boue, l’inconfort est notable (voir les photos sur http://artois.eelv.fr/gens-de-voyage/). Il n’y a ni sanitaire, ni eau potable, seuls 8 branchements électriques et de l’eau non potable. Par ailleurs, l’éloignement d’Arras représente une vraie difficulté pour accéder aux services, et a entrainé une déscolarisation des enfants. Pourquoi des familles sont-elles contraintes à vivre dans des conditions aussi difficiles ? Il s’avère que les 76 places des aires d’accueil permanentes de la CUA sont toutes occupées. Des familles attachées au territoire arrageois, par l’ancienneté de leur résidence, leurs liens familiaux, un emploi etc. se retrouvent donc sans emplacement. La plupart de ces familles stationnaient à l’entrée Nord d’Arras, et lorsqu’elles en ont été expulsées elles ont cherché un lieu de vie sur le territoire. Elles n’ont trouvé que l’aire de grand passage de Monchy ou elles errent sur divers terrains non autorisés. Les 24 places de l’aire d’Achicourt-Dainville, qui doit ouvrir en 2013 sont une bonne chose, mais ne résoudront pas le problème car elles n’ont pas vocation à être occupées en permanence. Nous demandons : - qu’une solution d’urgence soit trouvée pour que les familles vivant sur notre territoire puissent accéder à un ou plusieurs terrains décents (stabilisés, avec électricité, eau et blocs sanitaires), permettant la scolarisation des enfants ; - que la communauté urbaine et les communes de la CUA mettent en chantier, pour et avec les familles en voie de sédentarisation, des solutions adaptées, du type terrains familiaux.
Cette tribune ne nous est pas parvenue dans les délais impartis pour l’impression du magazine.
Laure Olivier et Suzy Lesniewski Europe Ecologie - Les Verts
Arras Actu Avril 2013
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www.arras.fr
P
s p m n e ri t
Du 6 au 21 avril
de
Esplanade du Val de Scarpe (à côté de l’Aquarena) Renseignements sur www.foire-arras.fr