LE MAGAZINE DE LA VILLE DE DIJON OCTOBRE 2011 N° 239
www.dijon.fr
DOSSIER LA CULTURE EN CAPITALE
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En cahier central
le Sndaucuplturel du mois l’age
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| ça s’est passé |
PLUS DE 20 000 SPECTATEURS ÉTAIENT AU RENDEZ-VOUS, PLACE DE LA LIBÉRATION, POUR UNE 10E ÉDITION « ANNIVERSAIRE » DU CONCERT DE RENTRÉE, LE 2 SEPTEMBRE. DE LA CHANSON À TEXTES À L’ÉLECTRO, LA PROGRAMMATION ÉTAIT EXCEPTIONNELLE, AVEC DES TÊTES D’AFFICHE COMME STROMAE, GAËTAN ROUSSEL ET YUKSEK. AVEC, EN PREMIÈRE PARTIE, DES ARTISTES RÉGIONAUX COMME HIT BY MOSCOW ET BASTIEN LALLEMANT, COLLECTIF LE DAHU. UNE SOIRÉE ÉCLECTIQUE ET CONVIVIALE POUR OUVRIR LA NOUVELLE SAISON CULTURELLE EN BEAUTÉ.
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Inauguration officielle du nouveau site du Consortium, le 15
septembre, sous la présidence de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, et en présence de François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon. Depuis les journées portes-ouvertes de l’été dernier, les Dijonnais ont pu découvrir la nouvelle architecture du lieu, signée Shigeru Ban, avec quelque 2 500 m² de salles d’exposition.
2 Après avoir quitté le Los Angeles County Museum of Art, le 31 juillet dernier, les Pleurants se sont installés à San Francisco pour plus de quatre mois, jusqu’au 31 décembre. Depuis le début de leur périple outre-Atlantique en février 2010, plus de 400 000 visiteurs américains sont déjà venus admirer les célèbres statuettes dijonnaises. Prochaine étape : Richmond, en Virginie, à partir du 20 janvier 2012. 6
3 En présence
de Christine Martin, adjointe déléguée à l’animation de la ville, aux festivals et à l’attractivité, et d’Yves Berteloot, adjoint délégué à la culture et au patrimoine municipal, François Rebsamen présentait, le 7 septembre au Grand Théâtre, le projet de développement culturel pour Dijon, 2011-2014, aux acteurs culturels locaux.
4 Fini les châteaux de sable et les tenues estivales, pour les 9 873 élèves dijonnais de maternelle et d’élémentaire, qui sont retournés sur les bancs de l’école le 5 septembre. 5 Le 3 septembre, François Rebsamen inaugurait les travaux de reconstruction du groupe scolaire Montmuzard. Un aboutissement pour la ville, valorisant sa politique de modernisation et de restructuration du patrimoine scolaire. Ce projet s’insère dans une démarche environnementale importante, étendue à l’ensemble du site (écoconstruction, gestion de l’eau, économies d’énergie, etc.).
6 Pour leur 28
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édition, les 17 et
18 septembre, les Journées du patrimoine ont vu s’ouvrir de nombreux sîtes patrimoniaux dijonnais. Deux journées placées sous le signe de la découverte des richesses de notre ville où près de 50 700 visiteurs se sont succédés. À noter, la réouverture pérenne au public, de l’église Saint-Philibert, seule église romane de Dijon.
Sommaire P.
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| c’est d’actu | RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES : LES DIALOGUISTES
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| c’est d’actu | VILLES ÉTUDIANTES : PREMIÈRE DE CLASSE !
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| tout le monde en parle | FOIRE GASTRONOMIQUE DE DIJON : L’ENVERS DU DÉCOR
P.
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| référence écologique | BIENVENUE À LA FERME : METTRE LA CAMPAGNE EN VILLE
LA CULTURE
DOSSIER P.
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EN CAPITALE P.
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| rencontre | CHRISTINE PRETKEL : UNE AMÉRICAINE À DIJON
P.
34 | à votre service | NUMÉROS UTILES, URGENCES, GRAND DIJON, ETC.
Pour raconter votre ville par le texte ou par l’image, la rédaction de Dijon Mag vous invite à contribuer au magazine. Proposez vos sujets, vos articles, vos photos… et devenez acteur de votre revue ! Vos propositions seront présentées au comité de rédaction de Dijon Mag.
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Le sup dijon culture L'Homme inutile ration ou la conspi ents des sentim (voir p.7) ©Bellamy
1 OCTOBRE 201
TOUTES VOS SORTIES DU MOIS D’OCTOBRE
DIJON MAG N° 239 OCTOBRE 2011. Directeur de publication : François Rebsamen – Codirecteur de publication : Alain Millot – Directeur de la rédaction : Thierry Coursin – Directeur adjoint : Fabian Forni – Ont collaboré : Nicolas Boisnard, Catherine Jonon, Romain Lelièvre, Nadine Paulin, Éric Perruchot, Linda Simon – Photos : Philippe Bornier, Ludovic Charron, Hajar Zenasni – Secrétariat de rédaction : Antoine-Joseph Martin – Conception et réalisation : tempsRéel – Impression : BLG – Distribution : La Poste – N° d’impression : 70779 – Dépôt légal : 3e trimestre 2011
| dites-nous… françois rebsamen |
Dijon, carrefour de créativités et d’innovations 3 QUESTIONS À FRANÇOIS REBSAMEN SÉNATEUR-MAIRE DE DIJON
Quels ont été les faits marquants de cette rentrée 2011 ? D’abord, le signe de la volonté. Cette rentrée est une nouvelle fois marquée par un contexte économique difficile dans tout le pays, et Dijon n’y échappe pas. Alors que le coût de la rentrée a augmenté de 6,8 % par rapport à l’année précédente, la municipalité continue de mener une politique volontariste pour la réussite éducative de ses 9 873 écoliers. Elle met en œuvre de nombreuses mesures en faveur du bien-être des élèves, une accessibilité renforcée aux services municipaux pour les enfants et les familles grâce à une tarification adaptée, une restauration scolaire de qualité et surtout un programme de rénovation des écoles ambitieux : après la reconstruction complète du groupe scolaire Montmuzard, ce sont les écoles maternelles Montchapet et Champs-Perdrix qui seront entièrement rénovées…
PROCHAIN CONSEIL MUNICIPAL LUNDI 14 NOVEMBRE SALLE DE FLORE À 18 H 30 ET EN DIRECT SUR DIJON.FR
La rentrée s’est aussi accompagnée d’une bonne nouvelle : Dijon est classée « première ville de moins de 250 000 habitants où il fait bon étudier » (1). Quelle est votre réaction ? Ce résultat est avant tout une reconnaissance de l’action de Dijon et de son agglomération en direction de sa jeunesse et témoigne du dynamisme de la capitale régionale. Je souligne que ce classement nous met en première position pour la formation et pour l’emploi à la sortie des études. Je veux mettre en relief que Dijon est désormais en phase avec son monde universitaire. Les jeunes s’y sentent mieux, et trouvent des emplois qui conviennent à leurs aspirations. Cela me permet d’ajouter que le secteur industriel a d’ailleurs gagné 1,3 % sur le seul bassin dijonnais et que la progression de l’emploi salarié atteint 0,6 % sur le dernier trimestre. Permettre la création d’emplois, c’est avant tout faciliter l’arrivée de nouveaux habitants. Ce cercle vertueux impulse le développement de tout notre bassin de vie et de la région. Ce classement mettait aussi la culture à l’honneur, quelle est l’ambition de Dijon dans ce domaine ? L’image de Dijon a beaucoup évolué ces dernières années dans ce domaine. Aujourd’hui, notre ville est synonyme de carrefour de créativités et d’innovations, que ce soit pour ses institutions d’excellence, son patrimoine remarquable, le spectacle vivant ou les musiques actuelles. Dijon est également reconnue sur le plan national et international comme une ville de référence en matière d’art contemporain, j’en veux pour preuve l’inauguration récente du Consortium ou la réouverture de l’église Saint-Philibert. Nous souhaitons désormais donner une impulsion nouvelle à notre politique culturelle et j’entends placer cette politique au cœur du projet que je propose aux Dijonnais pour les années à venir. C’est le sens du débat que nous avons engagé avec l’ensemble des acteurs culturels le 7 septembre dernier autour d’un projet culturel pour Dijon. Renforcer et rendre accessible la culture à Dijon, c’est aussi rendre notre ville plus douce à vivre.
(1) Classement annuel publié sur le site www.letudiant.fr en septembre 2011
| c’est d’actu |
RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE DIJON
LES DIALOGUISTES Conviant de nombreux professionnels de France et de l’étranger, les Rencontres cinématographiques de Dijon imaginent le cinéma de demain et célèbrent celui d’hier et d’aujourd’hui. é peu avant le XXe, le cinéma survivra-t-il au XXIe siècle ? La question aurait pu paraître saugrenue il y a encore quinze ans. Depuis, cependant, l’extension d’Internet a révolutionné les pratiques culturelles, au point de peut-être mettre en péril cet art qui est aussi une industrie. Télévision, streaming, vidéo à la demande (VOD) : le cinéma va-t-il sortir des salles ? Le « partage » sur le Net sera-t-il pour lui mortifère ? Y a-t-il un modèle général à trouver, ou faut-il faire « au cas par cas » selon les domaines culturels ? Quelques uns des thèmes qui seront abordés par cette nouvelle édition des Rencontres cinématographiques de Dijon. Pour y répondre, plusieurs centaines de professionnels (patrons de chaînes de télé, distributeurs, responsables politiques…), venus de France, d’Europe et d’ailleurs. Réunis à Dijon du 20 au 22 octobre par L’ARP, la société civile des auteurs-réalisateurs-producteurs. Un collectif qui réunit d’abord des passionnés, qui ont en commun d’être leurs propres producteurs et cultivent donc une particulière
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indépendance. Avec des noms plus que prestigieux : Agnès Varda, Bertrand Tavernier (président des Rencontres 2010), Costa-Gavras, les regrettés Claude Berri et Alain Corneau… AVANT-PREMIÈRES, ATELIERS, EXPOSITION… Lieu de débats, les Rencontres sont aussi l’occasion de s’adresser directement au grand public, avec des avant-premières, des ateliers, des expos… Ainsi, jeudi 20 octobre à 17 h 45, sera projeté en avantpremière à l’Olympia le film Intouchables, d’Olivier Nakache et Éric Tolédano (avec François Cluzet et Omar Sy), en présence de l’équipe du film. Ce dernier sera précédé d’un court-métrage réalisé par des enfants hospitalisés avec les Toiles enchantées. Et à 19 h, au cinéma le Cap-Vert, à Quetigny, aura lieu l’avant-première de Nos ancêtres les Gauloises, le beau film de Christian Zerbib déjà évoqué dans ces pages (voir Dijon Mag n° 232, page 31), toujours en présence de l’équipe du film, en l’occurrence dix Dijonnaises partageant
© Julien Attard
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FENÊTRES SUR COURTS
COURTS TOUJOURS our sa 16e édition, le festival de courts-métrages Fenêtres sur courts s’installera fin octobre dans plusieurs structures culturelles dijonnaises : le cinéma Eldorado, bien sûr, mais aussi La Vapeur, l’Auditorium et le Théâtre des Feuillants. Initié par l’association des Amis de l’Eldo, ce festival se compose de trois compétitions en parallèle : nationale, sur la thématique de l’humour et de la comédie, régionale, et européenne. Des projections annexes sont également prévues, dont un ciné-concert « Contes » pour les enfants à partir de 6 ans au Théâtre des Feuillants, le dimanche 30 octobre à 16 h. Du jeudi 27 octobre au mardi 1er novembre Rens. et programme complet : www.cinema-eldorado.fr
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Édition 2009 des Rencontres cinématographiques de Dijon au Grand Théâtre.
avec émotion leur expérience de l’immigration. Autres projections et avant-premières : Toutes nos envies, de Philippe Lioret, Le Jour de la grenouille, de Béatrice Pollet, ou Rosa la Rose, fille publique, de Paul Vecchiali, lequel dédicacera son livre L’Encinéclopédie, sur le cinéma français des années 30. Séance de dédicaces aussi pour Frédéric Sojcher, et projection de son film HH : Hitler à Hollywood. Et encore : un cinéconcert de Marc Sandberg autour de la projection inédite de Protéa (1913), de Victorin-Hyppolite Jasset ; une exposition sur la naissance du film criminel à l’époque du muet ; la projection de courts-métrages soutenus par la région Bourgogne… Quant aux plus jeunes, ils ne manqueront pas, samedi 22 à 10 h, l’atelier maquillage organisé sur le marché. Du jeudi 20 au samedi 22 octobre Rens. et programme complet : www.rencontres-cinematographiques-de-dijon.fr
| c’est d’actu |
VILLES ÉTUDIANTES
PREMIÈRE DE CLASSE ! En septembre dernier, Dijon arrivait première au palmarès des « villes de moins de 250 000 habitants où il fait bon étudier » dans le palmarès publié pour la 5e année consécutive par le magazine « L’Étudiant ». our établir son classement annuel, l’étude de L’Étudiant intègre 39 critères répartis autour de 9 thématiques : études, rayonnement international, culture, sorties, sports, transports, environnement, logement, emploi. Si la ville se classe première dans les domaines de la culture, des transports et de l’emploi, cela s’explique par les projets mis en œuvre depuis dix ans avec un objectif précis : replacer les étudiants au cœur de la cité. Depuis 2004, le réseau de transports en commun dijonnais a renforcé sa fréquence, mis en place une tarification unique et développé ses amplitudes horaires. Des dispositifs qui ont facilité le déplacement de tous les Dijonnais, et des étudiants notamment. Dès 2012, le tramway qui desservira le Grand Campus dijonnais permettra aussi de connecter les étudiants aux pôles économiques, culturels, sportifs ou commerciaux de l’agglomération. Avec la mise en place de la Carteculture en 2005 et la gratuité des musées en 2006, Dijon a également permis aux jeunes d’accéder à la multitude de propositions culturelles de la ville : festivals, concerts, cinéma, théâtre, expositions… Enfin, qu’il s’agisse du soutien financier qu’elle apporte aux étudiants via les 700 jobs saisonniers ou les 500 bourses annuelles, la construction de logements qui permet de répondre à une demande croissante, ou la convention UniversCités (2009-2012) signée entre la ville de Dijon, le Grand Dijon et l’université de Bourgogne, Dijon confirme son engagement et poursuit sa politique volontariste menée en direction de sa jeunesse. Enquête complète : www.letudiant.fr
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KULTUR’ MIX
L’ART CONTEMPORAIN SOUS TOUTES SES COUTURES eux prochains rendez-vous à ne pas manquer dans le cadre du festival Kultur’ Mix 2011. Le premier, le 7 octobre, avec la compagnie Les Murmures du crapaud, qui investira le Théâtre Mansart le temps d’une soirée. Des instants sympathiques en perspective pour découvrir la musique contemporaine et les arts visuels au travers de différentes performances. De son coté, l’association Pin’up Grrrls, dont le but est de promouvoir l’art contemporain et le
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rendre plus accessible à tous, proposera une avant-première cinématographique à La Nef, le 4 novembre. Une réalisation née de la collaboration de trois artistes et de trois groupes de jeunes Dijonnais en relation avec le musée des BeauxArts mettant en lumière les quartiers Stalingrad, Grésilles et Fontaine-d’Ouche. Vendredi 7 octobre à partir de 19 h 30 Théâtre Mansart Vendredi 4 novembre de 19 h à 22 h – La Nef Rens. : 03 80 74 59 84
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HARMONUITS
LES ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES REJOIGNENT LE DISPOSITIF uand tu sors, n’en fais pas profiter la rue, un slogan clair véhiculé depuis la création de la charte Harmonuits en 2009 qui résume parfaitement les principes du dispositif. Rappelons-le, ses missions jouent un rôle primordial de prévention notamment auprès des jeunes et s’avèrent indispensables pour que chacun puisse profiter de la ville dans le respect de tous. Déjà associée depuis le lancement du projet, la fédération Génération Campus a fait part il y a quelques mois de la volonté des étudiants de s’impliquer. Une réflexion aboutie puisque les associations étudiantes sont devenues signataires de la charte début juin 2011. Une initiative qui réjouit Alain Millot, premier adjoint au maire et qui répond aux objectifs fixés dans le cadre de l’amélioration de la qualité de vie des dijonnais. Désormais actrices du dispositif, les associations étudiantes mettront en place des actions de prévention pour sensibiliser le public aux nuisances nocturnes, aux discriminations ainsi qu’aux dangers liés à l’alcool et aux produits illicites. En parallèle, une journée d’échange et de formation à destination des associations
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labellisées se tiendra le 11 octobre prochain de 9 h à 18 h à la Maison des associations. Des professionnels tels que l’Antenne municipale et associative de lutte contre les discriminations (Amacod), les mutuelles étudiantes et bien d’autres animeront à cette occasion des ateliers afin d’accompagner
les étudiants dans leurs démarches. Des sessions de préparation aux gestes de premiers secours et un temps d’échange avec les acteurs du dispositif sont aussi prévus. Rens. : www.dijon.fr
FÊTE FORAINE
TOURNEZ MANÈGES enez-vous amuser à la traditionnelle fête foraine qui s’installera sur le mail, rue Général-Delaborde en parallèle de la Foire gastronomique. Manèges, jeux et pommes d’amour régaleront petits et grands. Quatre nouveaux manèges seront également de la partie, tout comme les nocturnes pour en profiter davantage : le 29 octobre et les 4, 5, 8, 10, 11et12 novembre. Du 29 octobre au 16 novembre de 14 h à 22 h et jusqu’à minuit pour les nocturnes Parking du Parc des expositions
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MÉDIATHÈQUE PORT-DU-CANAL
FERMETURE POUR TRAVAUX n raison de sa rénovation, la médiathèque Port-du-Canal fermera ses portes du mardi 25 octobre au mercredi 30 novembre. Elle rouvrira le jeudi 1er décembre avec un nouveau système de prêt, un décor rénové et chaleureux. Durant la fermeture, il sera possible de rendre les documents sur les autres sites du réseau et bien sûr d’en emprunter d’autres. Le Bibliobus fera également une halte exceptionnelle sur la place des mariniers les samedi 29 octobre, 5,12,19 et 26 novembre de 9 h 30 à 12 h 30. Rens. : www.bm-dijon.fr
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| c’est d’actu |
LES COMMISSIONS DE QUARTIER SE RENOUVELLENT
TIRAGE AU SORT DES NOUVEAUX MEMBRES BIBLIOTHÈQUE BOURGUIGNONNE
POUR DÉCOUVRIR, EXPLORER, CONNAÎTRE LA BOURGOGNE Renouvellement des conseils de quartier - Octobre 2008
e nombre de membres dans le collège des habitants sera de 30 par commission de quartier. Deux modalités de tirage au sort sont mises en œuvre pour composer ce collège : un tirage au sort parmi les Dijonnais qui se seront portés candidats au renouvellement des membres des commissions, et un tirage au sort parmi des membres habitants volontaires du mandat en cours. La proportion de ces anciens membres est fixée à 5 par commission de quartier. Le collège des habitants sera donc constitué de 25 nouveaux membres et de 5 anciens membres assidus et volontaires élus pour trois ans. De plus, afin de donner toute sa place à la participation des jeunes dans le dispositif de démocratie locale, un collège d’anciens membres du conseil municipal d’enfants (CME) sera créé. Deux anciens élus du CME volontaires siégeront dans chacune des 9 commissions de quartier. Jeudi 13 octobre à 19 h – salle des États
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a « Base bibliographique bourguignonne » a changé : découvrez désormais la « Bibliothèque bourguignonne », qui prend en compte les évolutions de cet outil documentaire, notamment le développement d’une offre numérique. Qu’est-ce que la « Bibliothèque bourguignonne » ? C’est un outil de recherche avec un catalogue, une bibliographie et un ensemble de ressources numériques disponibles sur Internet. Au total, quelque 110 000 références sur la Bourgogne (livres, publications en série, articles de revues, de mélanges et de congrès, documents audio et vidéo, partitions…), localisées dans un réseau de 42 bibliothèques ; 10 000 références d’ouvrages publiés en Bourgogne ; 8 000 documents accessibles en ligne : livres et articles de revues des sociétés savantes (histoire, archéologie, agriculture, viticulture…), numérisés par la Bibliothèque municipale de Dijon et par la Bibliothèque nationale de France (BNF). La « Bibliothèque bourguignonne » est coproduite par la Bibliothèque municipale de Dijon, où la tradition scientifique a ses racines depuis la Bibliographie bourguignonne de Philibert Milsand (1885 et 1888), et le Centre régional du livre (CRL) de Bourgogne, avec le soutien de la BNF. Le fonds documentaire est complété par deux outils accessibles en ligne : le fichier « Rabutin », répertoire alphabétique de personnalités bourguignonnes, et le « Manuel bourguignon », sélection des références indispensables pour commencer toute recherche sur la Bourgogne. Et bientôt : une base d’images dijonnaises et le catalogue des manuscrits. Pour consulter la « Bibliothèque bourguignonne », deux accès : www.bm-dijon.fr > Recherches et ressources > La Bourgogne > Rechercher www.crl-bourgogne.org > Bibliothèque bourguignonne Et suivez l’actualité de la « Bibliothèque bourguignonne » sur sa page Facebook
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en bref > SALON NATURESSENTIELLE
> SALON DES VIGNERONS
Destiné à un public en recherche de bien-être et d’une meilleure qualité de vie, sensible aux questions d’éthique, d’économie et de respect de l’environnement : conférences-ateliers sur des sujets d’actualité, animations et démonstrations pour présenter des techniques de bien-être et de relaxation, ateliers ludiques et éducatifs… Du vendredi 14 au dimanche 16 octobre. Dijon Congrexpo, avenue des Grands-Ducs-d’Occident. Rens. : www.forcexpo.fr
C’est devenu une tradition : tous les ans, les vignerons indépendants s’installent au Parc des expositions de Dijon. Durant trois jours, les visiteurs pourront déguster et découvrir des vins de Bourgogne et du Jura. L’occasion de rencontrer plus de soixante viticulteurs, de découvrir un métier et de partager la passion des ces viticulteurs. Du vendredi 21 au dimanche 23 octobre. Dijon Congrexpo, avenue des Grands-Ducsd’Occident. Rens. : www.vigneron-independant.com
> BOURSE AUX VÊTEMENTS D’AUTOMNE Pour participer : adhésion obligatoire à l’Association des familles dijonnaises (11 euros). Du mardi 4 au mercredi 12 octobre. Dépôt des vêtements : mardi 4 et mercredi 5 octobre de 9 h à 17 h 30. Vente : vendredi 7 et samedi 8 octobre de 9 h à 17 h 30. Retrait : mardi 11 octobre de 15 h à 17 h 30 et mercredi 12 octobre de 9 h à 13 h. Salle Camille-Claudel. Rens. : 03 80 41 03 03. Courriel : familledijonnaises@orange.fr
© K2 Studio
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LES ÉCRANS DE L’AVENTURE
VINGT ANS DE CINÉMA-ÉMOTION
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omme chaque année, la ville de Dijon et La Guilde organisent les Écrans de l’aventure, le festival du film d’aventure réunissant des professionnels de l’image, des aventuriers et des explorateurs, dans les cinémas Olympia et Darcy, autour d’une trentaine de longs ou moyensmétrages, de débats et de rencontres. Pour ce rendez-vous incontournable de l’image, près de 10 000 personnes sont attendues en 4 jours. Cette année, le festival fête ses 20 ans. À cette occasion, une programmation spéciale permettra de retrouver des aventuriers extraordinaires qui nous ont fait rêver durant toutes ces années et de découvrir ou redécouvrir les meilleurs films primés, comme Au pays des djinns avec Régis Belleville, Au nom du fils, de Philippe Jamain, Un désert vertical, de Daniel Du Lac, ou Le Défi de Jamie, avec Jamie Andrew… Pour les 18 films en compétition, le jury sera présidé par Bernard Voyer. L’explorateur canadien connaît « les trois pôles » (le « 3e pôle » étant l’Éverest, le plus haut sommet du monde), un exploit que très peu d’hommes ont réalisé. Alpiniste confirmé, il a à son actif trente années d’expéditions et d’aventures. Du jeudi 3 novembre au dimanche 6 novembre Programme complet : http://aventure.la-guilde.org
Trou de fer
LIVRE
LA BOURGOGNE DANS L’ASSIETTE crit par Jacques Lainé, compagnon cuisinier du tour de France, restaurateur pendant dix ans et ancien professeur de cuisine à l’école hôtelière de Dijon où il exerça durant trente ans, La Bourgogne dans l’assiette rassemble 109 recettes du terroir, comme les traditionnels œufs en meurette, le jambon persillé, les gougères, les escargots à la
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bourguignonne ou les poires dijonnaises. Simples à réaliser, elles permettent non seulement de s’essayer à la cuisine mais aussi de revisiter une cuisine aux saveurs multiples issue d’une région de bonne chère et de bons vins. Éditions Cêtre, 2010 Rens. : www.editions-cetre.com
> MEILLEURS OUVRIERS DE FRANCE
> COLLECTE DE SANG
Le groupement de Côte-d’Or de la Société des meilleurs ouvriers de France (MOF) a édité une brochure consultable en ligne : http://fr.calameo.com/books/00022175757b0d 10365a5. Une cinquantaine de pages mettent en valeur le travail des jeunes et leur savoirfaire acquis lors de leur formation. En Bourgogne, pas moins de 11 000 jeunes préparent l’un des 300 diplômes, de l’apprentissage du CAP au master 2.
Les prochaines collectes de sang se dérouleront le jeudi 20 octobre de 16 h à 19 h 30 à la maison de quartier de la Fontaine-d’Ouche, le vendredi 18 novembre de 16 h à 19 h 30 à la MJC Bourroches-Valendons, et le lundi 21 novembre de 16 h à 19 h 30 à la salle Fromageot, cour du Sacré-Cœur. Rappel : un homme peut donner 6 fois par an jusqu’à 60 ans, puis 3 fois par an jusqu’à 70 ans ; une femme peut donner 4 fois par an jusqu’à 65 ans, puis 3 fois par an jusqu’à 70 ans. Rens. : http://dondusang.dijon.free.fr/index.php
> COLLOQUE INTERNATIONAL À LA COUR D’APPEL La cour d’appel de Dijon accueillera, du 13 au 15 octobre prochain, la conférence des présidents des cours d’appel des pays de l’Union européenne, en présence du sénateurmaire François Rebsamen. À cette occasion, un colloque sur la thématique des « Technologies de l’information et de la communication (TIC) au service de la justice du XXIe siècle » sera inauguré et réunira près de 100 magistrats et juristes européens.
| c’est d’actu |
COLLECTE DE JOUETS
OFFRIR POUR UN PEU DE BONHEUR epuis neuf ans maintenant, le conseil municipal d’enfants organise à la veille des fêtes de Noël une collecte de jouets pour qu’aucun enfant ne soit oublié. L’appel aux dons sera lancé à partir du 20 octobre. Il suffit de déposer vos jouets, jeux, livres, peluches, etc., en bon état dans les structures participantes : petite enfance, écoles maternelles et élémentaires, collèges, centres sociaux Balzac, Bourroches, Fontaine-d’Ouche et Grésilles, au rectorat de Dijon. Dès réception, chaque jouet sera vérifié, nettoyé et emballé avant d’être remis sous forme de colis-cadeau lors d’une journée spéciale, le 14 décembre à l’hôtel de ville, en présence du père Noël. Par ailleurs, 400 familles invitées bénéficiant de cette collecte pourront également assister à une projection privée au cinéma Olympia le 17 décembre. Une belle initiative. Du 20 octobre au 19 novembre Rens. : 03 80 74 71 43 – www.dijon.fr
D RÊVES EN COULEURS
L’ARTISANAT PARTAGÉ epuis bientôt un an, c’est à travers la boutique Rêves en couleurs, créée par Claudine Chapuis-Fleury, qu’une quinzaine d’artisans et d’artistes dijonnais mettent en valeur leurs créations. Exposer, vendre et faire partager son savoir-faire, mais surtout offrir du plaisir aux visiteurs qui viennent, telle est la devise de Claudine, artiste peintre sur bois. Mais Rêves en couleurs, ce sont aussi des stages : Je propose des stages à la carte à tous ceux qui, par exemple, souhaitent rénover ou relooker un meuble ou un objet. Une demi-journée, une journée entière ou plus, il suffit de me prévenir quelques jours avant. Poncer, vernir, peindre n’est alors plus un problème. Et Claudine va encore plus loin : Je peux travailler avec les gens sur leur meuble, cela les soulage d’être aidé. Ou me déplacer chez le client, comme je l’ai fait récemment pour rénover une cuisine intégrée. Car si la boutique, véritable vitrine de l’artisanat local, propose des objets pour tous et tous les âges dès 1,20 euro (bijoux, objets peints, cartes, tableaux, etc.), c’est avant tout un lieu de transmission et de partage, et l’occasion d’offrir un cadeau original et unique. Rêves en couleurs – 56, rue Berbisey Rens. : 06 31 40 64 80 ou 03 80 40 71 18 Courriel : c.chapuis-fleury@orange.fr
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FÊTE DE LA SCIENCE
UN VILLAGE ÉPHÉMÈRE INTERACTIF haque automne, depuis vingt ans, la Fête de la science s’approprie nos régions. Découvrir, expérimenter et partager sont les maîtres mots de l’événement. Pour cette nouvelle édition, les acteurs locaux mettront en valeur le patrimoine scientifique, technique et industriel autour des thématiques de la chimie, de la forêt et de l’outre-mer, des thèmes en parfaite corrélation avec l’année internationale de la chimie. Pendant deux jours, une trentaine de manipulations interactives, des ateliers et des conférences seront donc proposés au grand public, pour qui la science n’aura plus de secret ! Samedi 15 et dimanche 16 octobre de 10 h à 19 h – Latitude 21 – 33, rue de Montmuzard Rens. : www.fetedelascience.fr – www.ccstib.fr/Fete-de-la-science-2011-village,1109.html
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Foire gastronomique - Édition 2010
FOIRE GASTRONOMIQUE DE DIJON
L’ENVERS DU DÉCOR La plus grande manifestation du Grand Est impose une organisation millimétrée et un réel savoir-faire pour créer stands et décors de nature à plonger les visiteurs dans une ambiance chaleureuse. haque année, l’association Dijon Congrexpo, organisatrice de la Foire internationale et gastronomique de Dijon, réagence par petites touches les 15 000 m² de surface d’exposition de la plus grande manifestation du Grand Est (200 000 visiteurs). Et ce n’est guère facile, car nous devons préserver les repères du public comme des exposants, mais également tenir compte des très nombreuses contraintes de sécurité, explique Yves Bruneau, directeur général de Dijon Congrexpo. D’autant que les deux tiers des 560 exposants font preuve d’une fidélité à toute épreuve et souhaitent, en grande majorité, retrouver leur emplacement. Pour les nouveaux, le service commercial affecte les surfaces en fonction des désirs de chacun et marie les genres par activité déployée. Ce travail effectué, l’équipe technique d’une dizaine de personnes (hors intérim), que pilote Hervé Postel, prend le relais et consacre pas moins de 6 000 heures à imaginer de nouveaux décors et monter les stands. Nous installons, après avoir refondu les plans d’occupation, 80 % des surfaces : structure, planchers, moquette…, et tout autre ajout demandé : récepteur vidéo, vélum, ou encore comptoir, précise le direc-
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teur technique. Quelques jours avant la manifestation, les matériels, soigneusement entreposés dans les 2 500 m² d’ateliers, se voient remontés tel un Meccano géant. RECRÉER L’AMBIANCE FESTIVE DU PAYS. L’affaire se corse avec le pavillon (1 100 m²) de l’hôte d’honneur étranger, où doivent loger une vingtaine d’exposants, un vaste restaurant et une scène pour les animations folkloriques. C’est assez simple lorsque l’on peut retranscrire l’architecture du pays avec quelques images d’Épinal, souligne le directeur de Dijon Congrexpo. La Grèce, la Thaïlande ou le Maroc ne posent ainsi guère de problème, mais un pays comme la Hongrie oblige à des trésors d’imagination. Et que dire quand les responsables du pavillon chinois souhaitent montrer un visage très high-tech, alors que les organisateurs veulent présenter l’Empire du Milieu sous un jour plus touristique ? Tout l’art consiste à faire accepter votre idée comme si c’était la leur, glisse avec une bonne dose de malice Yves Bruneau. Cette année, l’île Maurice devrait inspirer Hervé Postel et ses collaborateurs : soleil, grande bleue, palmiers et cocotiers seront au rendez-vous. Mais il n’en dira pas plus, pour préserver l’effet de surprise.
FESTIVAL
LES TOQUÉS DU GOÛT La ville de Dijon, dans le cadre du programme national Nutrition-Santé, organisera durant la Foire, mardi 1er novembre, la seconde édition du festival des Toqués du goût. Son objectif est de promouvoir les notions de plaisir alimentaire, de goût et de santé nutritionnelle lors d’une journée d’animations, avec son traditionnel concours de cuisine amateur. Des contes gourmands et divers jeux autour des sens et de l’alimentation seront également proposés au public dans le salon d’honneur. Rens. : 03 80 44 81 50
Du mardi 1er au dimanche 13 novembre Dijon Congrexpo 3, boulevard de Champagne De 10 h à 20 h – 6 nocturnes jusqu’à 22 h (23 h pour le hall de la gastronomie) les 4, 5, 8, 10, 11 et 12 novembre Tarif : 5,50 € – Tarif réduit : 4 € (comités d’entreprise, familles nombreuses, groupes de plus de 20 personnes) Tarif jeunes (13-25 ans) : 3 € Tarif enfants (5-12 ans) : 0,30 € Rens. : 03 80 77 39 00 www.foirededijon.com
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CLASS’TRAM QUAND LE TRAM S’INVITE À L’ÉCOLE Parce que le tramway change la ville et nécessite quelques apprentissages, le Grand Dijon propose aux enseignants un dispositif permettant à leurs élèves de découvrir le projet sous tous ses aspects.
ALLER PLUS LOIN AVEC LE TRAM ès le démarrage du projet de tramway, le Grand Dijon a fait, en tant que maître d’ouvrage, œuvre de pédagogie auprès des riverains et des usagers afin qu’ils s’approprient ce mode de transport et se préparent aux changements qu’il apporte dans son sillage. Les élèves qui fréquentent les établissements de l’agglomération seront, demain, les premiers utilisateurs du tramway. À ce titre, ils constituent un public privilégié, qui doit se préparer à l’arrivée de ce nouveau venu, notamment en matière de sécurité. C’est ainsi qu’est née l’idée, orchestrée par Anne Dillenseger, adjointe au maire déléguée à la réussite éducative, d’un véritable dispositif de sensibilisation des enseignants de troisième cycle (CE2-CM1-CM2), prévu pour durer au moins jusqu’à la mise en service du tram à l’automne 2012. Parce qu’il est important de respecter les rythmes et programmes scolaires, la communauté d’agglomération a travaillé en étroite collaboration avec l’inspection académique et la direction des services départementaux de l’Éducation nationale de Côte-d’Or.
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TOUT EST DANS LA MALLETTE Tout a commencé par l’élaboration d’un kit pédagogique, mis à disposition des professeurs dès le mois de juin, afin qu’ils puissent en prendre connaissance avant la rentrée. Quelque 200 mallettes pédagogiques contenant des fiches thématiques et des brochures ont été distribuées dans toutes les écoles de l’agglomération. S’y ajoutait un CD-Rom de ressources et d’activités, contenant notamment des clips ludiques, expliquant les fondamentaux du projet et mettant en scène T-DI, la mascotte du tramway. Il s’agit avec ce kit, au travers de sept thématiques (les mobilités ; l’historique du tramway ; son fonctionnement ; sa construction ; tram et environnement ; insertion urbaine ; civisme et sécurité) et de nombreux supports spécifiques et originaux, de revenir sur les fondements du projet, les bénéfices qu’il apportera et le contexte global dans lequel il s’inscrit. Que nos lecteurs se rassurent : s’ils n’ont pas la chance d’être enseignant ou élève en troisième cycle, ils auront la possibilité de consulter et télécharger les contenus disponibles dans une rubrique dédiée sur le site Internet du tramway (www.letram-dijon.fr, rubrique « Class’Tram »).
L’objectif de ce kit, élaboré avec le concours d’une enseignante, est de donner envie aux professeurs de faire vivre ce projet auprès de leurs élèves, en échangeant avec eux au cours de l’année scolaire 2011-2012. En complément, pour les écoles riveraines du tracé, un partenariat privilégié est mis en place dès aujourd’hui, permettant l’organisation de visites de chantier et des interventions en classe par un animateur spécialisé.
LE TRAM EN CHIFFRES • 2 lignes > 20 km > 35 stations • 43 sites et équipements majeurs desservis • 32 % des habitants et 37 % des emplois à moins de 500 m d’une station • 5 minutes en moyenne entre chaque passage aux heures de pointe • 399 millions d’euros pour le budget du projet, soit 19,9 millions d’euros par kilomètre de ligne commerciale, ce qui le place parmi les projets les plus optimisés en France.
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RÉVISIONS Retrouvez ci-dessous les fondamentaux du projet de tramway, classés selon les sept thématiques du kit pédagogique distribué aux enseignants dans le cadre de l’opération Class’Tram…
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LES MOBILITÉS
LE GRAND RETOUR DU TRAM
LE TRAMWAY, ÉPINE DORSALE DU RÉSEAU DE TRANSPORTS
UN VIRAGE ÉCO-CONSCIENT
Le réseau Divia, bien que performant, était parvenu à la limite de la capacité de développement. Avec le tram, nombreux sont les automobilistes qui laisseront la voiture au garage au profit de ce mode parfaitement adapté à la dimension de la ville. 87 000 voyageurs par jour sont ainsi attendus en 2015, soit 47 % de la fréquentation totale du nouveau réseau Divia.
LE TRAM DE DIJON
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COMMENT FONCTIONNE-T-IL ? Le tramway du Grand Dijon sera le modèle Citadis d’Alstom Transport, acheté en commun avec Brest Métropole océane, afin de réaliser une économie d’échelle. Le futur réseau sera géré depuis le centre de maintenance tram-bus de Chenôve, qui sera aussi le lieu de remisage des rames.
L’USAGE
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QUEL IMPACT SUR NOTRE ENVIRONNEMENT ? Le tramway est un mode de transport propre fonctionnant à l’électricité. Plus silencieux qu’un bus, il consomme dix fois moins d’énergie et produit cent fois moins de gaz à effet de serre qu’une voiture. Le futur centre de maintenance représente quant à lui un modèle de bâtiment écologique, dit de « très basse consommation ».
Saviez-vous que le premier tramway électrique de Dijon datait de 1895 ? Après une période prospère, le développement de la circulation automobile a rendu le tramway indésirable. Son grand retour s’explique par une prise de conscience des conséquences d’une présence toujours plus forte de la voiture dans l’espace public.
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LA CONSTRUCTION COMMENT ÇA SE PASSE ?
Les travaux se déroulent en plusieurs étapes : déviation des réseaux enterrés, puis construction de la plate-forme et restructuration de la voirie, et enfin pose des équipements : stations, équipements électriques, câbles aériens… À Dijon, les travaux sont rapides – environ 18 mois – afin de concentrer au maximum dans le temps les gênes occasionnées.
SA PLACE DANS LA VILLE
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QU’EST-CE QUE ÇA CHANGE POUR NOUS ? Le tramway va changer le visage de l’agglomération, directement par l’aménagement des voies de circulation ou des places Darcy et République, la plantation de 2 000 arbres, l’engazonnement de 75 % du tracé, la création de 19 km de pistes cyclables, et indirectement par la piétonnisation en 2013 de la rue de la Liberté.
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DEMAIN LE TRAMWAY CIVISME ET SÉCURITÉ Si vous ne saviez pas tout cela, aucune mauvaise note à la clé ! Juste le droit de vous connecter sur www.letram-dijon.fr pour parfaire vos connaissances…
Le tram est toujours prioritaire aux carrefours et sa voie lui est exclusivement réservée – on dit qu’il roule « en site propre ». Les risques d’accidents seront écartés si les règles de civisme et de sécurité sont connues et respectées. Toutes les précautions seront donc prises pour que chacun soit fin prêt lors de la mise en service à l’automne 2012.
| référence écologique |
BIENVENUE À LA FERME
METTRE LA CAMPAGNE EN VILLE ttention à la confusion ! L’appellation « Bienvenue à la ferme » ne désigne pas, pour l’occasion, un label concernant un hébergement à la ferme – quoique l’association le propose également. Il s’agit ici d’un réseau regroupant les petites exploitations agricoles qui produisent, transforment et vendent eux-mêmes leur production. Le contact direct est au cœur du projet. Dans la charte des valeurs, nous nous engageons à ce que les fermes soient ouvertes, que les agriculteurs accompagnent le produit et qu’il y ait un contact réel avec le public, explique Mathilde Schryve, conseillère à la chambre d’agriculture de Côte-d’Or. Cette association, âgée de vingt ans, regroupe 6 000 membres sur la France, dont 68 dans le département. Pour les adhérents, c’est une façon de contrôler la qualité, de se protéger de la volatilité des prix de marché, de favoriser l’emploi local. Pour le consommateur, c’est une occasion de se replonger dans le monde rural et de connaître l’origine de ce qu’il mange. Dans cette optique, la campagne s’installera au centre-ville, sous et autour des halles du marché, le dimanche 16 octobre de 10 h à 18 h, pour un premier marché « Bienvenue à la ferme » qui sera « l’occasion de voir des animaux et de goûter de bons produits ». Il sera bien évidemment possible de se restaurer sur place. Si cette manifestation, qui réunira une trentaine de participants, est un succès, il est prévu de renouveler l’opération deux à trois fois par an.
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PROMOUVOIR LE CIRCUIT COURT. L’idée maîtresse défendue par l’association est le « circuit court ». En d’autres termes, consommer local avec un minimum d’intermédiaires. Ce principe a un rôle important dans le mouvement lancé par la mairie dans le cadre du Plan climat-énergie. Nous désirons répondre à une demande forte des citoyens, indique Benoît Bordat, conseiller municipal chargé de l’agriculture périurbaine. Cependant, actuellement, nous ne pouvons pas
nous appuyer sur le circuit court, de par le manque de filières existantes. En étant des partenaires actifs, Dijon et le Grand Dijon vont aider à leur création. Cette journée est un bon exemple de cet effort. Rens. : 03 80 68 66 50 Courriel : bienvenuealaferme@cote-dor.chambagri.fr www.bienvenue-a-la-ferme.com/bourgogne www.cote-dor.chambagri.fr
FRÉDÉRIC BARBIER RESTAURATEUR ENGAGÉ Agacé par la direction qu’ont pris certains de ses confrères, Frédéric Barbier, du restaurant Victor et Gustave, sur les halles, a, lui aussi, fait le pari du local. Très remonté contre la « cuisine d’assemblage », il est parti en guerre contre les industriels de l’agroalimentaire, synonymes de perte d’indépendance et pourvoyeurs d’exhausteurs de goût et autres colorants. Un bon produit a un coût. Le circuit court permet
de faire baisser les prix tout en maintenant la qualité. Ensuite, à nous de faire notre métier et de travailler ces produits frais. Mon but est de prouver qu’on peut proposer un menu de midi contenant un plat, un dessert et un café pour moins de 13 euros. Il souhaite initier un projet de partenariat avec les producteurs, les collectivités territoriales et les restaurateurs prêts à jouer le jeu, et ceci au niveau
régional. Je peux en être le fer de lance, mais je préférerais être accompagné. Si cela fonctionne, les autres restaurateurs me suivront. Les producteurs et les cuisiniers verront leur travail récompensé. Je fais le pari de l’intelligence du goût de mes concitoyens. Rens. : www.victor-gustave.eu Courriel : barbier-frederic@wanadoo.fr
LE 10 SEPTEMBRE DERNIER, LE DFCO ACCUEILLAIT L’OLYMPIQUE LYONNAIS, POUR LA 5E JOURNÉE DU CHAMPIONNAT DE FRANCE DE LIGUE 1, DEVANT PLUS DE 14 000 SPECTATEURS. APRÈS UN MATCH SERRÉ, LES FOOTBALLEURS DIJONNAIS SE SONT INCLINÉS SUR UN SCORE DE 1-2. POUR CE PREMIER MATCH ÉVÈNEMENT DE LA SAISON, LA VILLE AVAIT OUVERT 800 PLACES DE STATIONNEMENT DANS LES PARKINGS À PROXIMITÉ DU STADE. PROCHAIN MATCH : OLYMPIQUE DE MARSEILLE, LE 29 OCTOBRE.
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LA CULTURE
EN CAPITALE FOISONNANTE D’ÉVÉNEMENTS ET DE FESTIVALS, DIJON S’EST AFFIRMÉE EN DIX ANS COMME CAPITALE CULTURELLE EUROPÉENNE. À L’INITIATIVE DES ARTISTES, DE NOMBREUSES ASSOCIATIONS ET DE LA VILLE, TOUTES LES FORMES D’EXPRESSION ET DE CRÉATION ONT LE VENT EN POUPE, AUTANT DANS LES LIEUX DÉDIÉS QUE DANS LES QUARTIERS ET L’ESPACE PUBLIC. AVEC LE « PROJET CULTUREL POUR DIJON 20112014 », PRÉSENTÉ LE 7 SEPTEMBRE DERNIER PAR FRANÇOIS REBSAMEN, SÉNATEUR-MAIRE, UNE RÉSONANCE NOUVELLE EST DONNÉE À LA PLACE DE LA CULTURE DANS NOTRE QUOTIDIEN, À LAQUELLE DIJON CONSACRE 21 % DE SON BUDGET. DANS CE DOSSIER, « DIJON MAG » TRACE LES PISTES DE CETTE NOUVELLE APPROCHE.
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RENCONTRE AVEC YVES BERTELOOT, ADJOINT À LA CULTURE ET AU PATRIMOINE, ET CHRISTINE MARTIN, ADJOINTE À L’ANIMATION DE LA VILLE, AUX FESTIVALS ET À L’ATTRACTIVITÉ. QUESTIONS CROISÉES.
LA CULTURE DANS TOUTES SES DIMENSIONS Dijon Mag : Pouvez-vous nous rappeler le contexte de ce projet culturel pour Dijon ? Christine Martin : En dix ans, Dijon est devenue la ville de tous les festivals. Ce foisonnement culturel demande aujourd’hui à être structuré. Le projet repose notamment sur la dynamique associative, à l’exemple de ce que propose la scène électro et de musiques actuelles, très tonique à Dijon. Yves Berteloot : Le contexte budgétaire invite aussi à redéfinir les usages des lieux existants et à concevoir de nouveaux espaces,
en concertation avec l’ensemble des partenaires. Par l’apport de nouvelles recettes également, notamment par le biais du mécénat. Par ailleurs, pour l’ensemble de nos projets, nous allons engager une démarche participative avec les acteurs conformément à l’Agenda 21, que nous avons adopté en 2009 (voir encadré ci-dessous). DM : Quels sont les grands axes du projet ? YB : Neufs priorités ont été définies, dont l’élaboration d’une direction unique des musées
sous l’identité « Musées de Dijon ». Il s’agit aussi de développer le label « Ville d’art et d’histoire » et de confirmer la place de l’art contemporain, dont l’église Saint-Philibert comme nouveau lieu d’exposition partagé est un aspect. Un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine verra aussi le jour. Par ailleurs, un projet d’établissements pour chaque équipement culturel municipal sera formalisé. CM : Nous allons également établir des conventions d’objectifs avec les associations, défi-
UNE LIGNE D’ACTIONS ISSUE DU PREMIER FORUM UNIVERSEL DES CULTURES L’Agenda 21 de la culture, approuvé à Barcelone en 2004 par diverses institutions du monde entier, est le premier document à vocation mondiale qui prend le pari d’établir les bases d’un engagement de villes et de gouvernements locaux en faveur du développement culturel. L’organisation internationale Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) a adopté l’Agenda 21 de la culture comme document de référence de ses programmes en matière de culture et joue le rôle de coordinateur. C’est dans ce cadre que le « Projet culturel pour Dijon 2011-2014 » est élaboré. Il vise en particulier à renforcer le lien social par l’accès aux pratiques culturelles pour tous, à valoriser aussi la diversité des cultures et des espaces urbains, et à relier les événements culturels aux valeurs éducatives, sociales et citoyennes dans une démarche participative. Rens. : www.agenda21culture.net
nissant notamment les modalités de l’intervention publique. Par ailleurs, La ville va inciter, sans critères de hiérarchisation, les acteurs culturels à mettre leurs forces en commun, à l’image de ce que le collectif Guls Productions a proposé lors de sa récente participation aux Nuits sonores de Lyon. DM : D’autres engagements sont-ils prévus ? YB : Une étude sera prochainement lancée pour créer une grande médiathèque qui manque encore à Dijon. Un pôle pour les spectacles jeune public et un lieu de répétition dédié aux compagnies dijonnaises seront créés à la halle Bonnotte, un ancien bâtiment militaire au cœur du futur écoquartier de l’Arsenal, au sud de la ville. À moyen terme, une commission consultative des arts et de la culture sera constituée, réunissant acteurs culturels, sociaux et représentants des commissions de quartier. Sa mission sera d’être une force de proposition et d’évaluation des actions engagées.
© Gérard Cunin
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ART, CULTURE ET CITOYENNETÉ PROJETS D’ÉTABLISSEMENT POUR CHAQUE ÉQUIPEMENT CULTUREL MUNICIPAL ET CONTRATS D’OBJECTIFS AVEC LES ASSOCIATIONS DEVIENDRONT LA FEUILLE DE ROUTE DES ACTIONS AFFIRMANT L’ÉGALITÉ D’ACCÈS DE TOUS À LA CULTURE. Orchestre des Quartiers - Octobre 2010
aniel Weissmann est directeur général de l’Orchestre Dijon-Bourgogne mais aussi violoniste. Dans le cadre de l’Orchestre Dijon-Bourgogne, il propose à une quinzaine d’enfants du quartier de la Fontaine-d’Ouche une initiation au maniement de l’archet. Ce projet d’Orchestre des Quartiers, à l’image de l’orchestre Simon Bolivar au Venezuela, est porté par cet élan de rendre accessible à chacun, quelle que soit sa condition, la découverte et la pratique du violon, présent dans de nombreuses cultures.
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Quelques pointures internationales – la violoncelliste Sylvie Brochard et les violonistes parrains du projet, David Grimal et Amanda Favier – l’ont rejoint dans cette démarche. Une première prestation publique de ces jeunes musiciens, âgés de 8 à 12 ans, a eu lieu en février dernier. De son côté, le trompettiste Thierry Caens et son association Vivartis initient eux aussi gratuitement un groupe d’enfants de la Fontaine-d’Ouche au cornet à pistons. Son atelier hors temps scolaire prend le nom de « Le
cornet a la frite », car à Dijon, c’est toute la musique qui a la frite ! commente avec verve le musicien. Ces petites formations ont été montées grâce à différents mécénats comme le fonds instrumental Musique et Vin au Clos Vougeot ou la Caisse des dépôts, qui financent l’achat des instruments. En retour, chaque musicien en reçoit un, dont il devient responsable durant l’année.
VISION À LONG TERME Ces initiatives se situent d’ores et déjà dans la ligne du « Projet
POUR TOUS LES PUBLICS Au musée des Beaux-Arts, les interventions hors les murs sont fréquentes, lors des festivals Les Nuits d’Orient, Grésilles en fête ou Jours de fête à Fontaine-d’Ouche, par exemple. À cela s’ajoutent les soirées « Le musée les yeux fermés », des visites descriptives des collections élaborées pour les personnes malvoyantes en particulier mais conçues pour tous, où l’on se laisse guider par la seule voix de la conférencière. Même esprit avec le public handicapé, pour des sessions ludiques qui donneront lieu à une nocturne en février prochain sur le thème de la couleur et de l’art culinaire. Ou encore ces ateliers hors temps scolaire pour découvrir, dès 4 ans, les techniques artistiques de base suscitant l’envie de créer à son tour. D’autres partenariats, par exemple avec des associations spécialisées ou les services psychiatriques du CHU, relaient efficacement les thérapies. Tout comme au Jardin des sciences, où le cycle d’ateliers pour les enfants lourdement handicapés du Clos Chauveau sera reconduit.
culturel pour Dijon 2011-2014 », mariant actions sociales et créativité. Des projets d’établissement, comme celui qu’a déjà adopté l’Opéra de Dijon, seront formalisés, fixant les objectifs culturels dont leur contribution au projet éducatif de la ville, les moyens financiers et les procédures d’évaluation des expériences. La poursuite de cette entreprise dans d’autres lieux et avec d’autres structures va permettre d’approfondir ce projet qui, au final, ne se limite plus à la culture mais participe pleinement d’un rapport citoyen, pour un évident mieux-vivre ensemble, explique François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon. Dans leur domaine respectif, les services pédagogiques des musées ont déjà engagé des partenariats avec de nombreuses associations. Au musée des Beaux-Arts, l’accueil de plus de 30 000 scolaires s’enrichit aussi d’initiations pour des publics plus marginaux où prime le plaisir de découvrir. Cette complémentarité illustre la conception d’un musée ouvert à tous, tel qu’il se dessinera pleinement après la fin de la rénovation de la 1re tranche en 2013. En adaptant ses horaires, la bibliothèque centre-ville La Nef permet elle aussi d’accueillir un
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plus grand nombre de Dijonnais, même ponctuellement entre midi et 14 h, pour des « pauses lecture » dans son jardin intérieur. Ou encore d’assister à des miniconcerts donnés par les élèves du Pôle d’enseignement supérieur de musique (PESM) en Bourgogne. Ce sont là quelquesunes des propositions d’aménagement du temps urbain, mission conduite par la ville au sein du pôle vie des quartiers.
Par ailleurs, des conventions seront passées avec les associations pour une vision à long terme des initiatives culturelles. À l’échelle de l’agglomération dijonnaise, lors du festival Modes de vie, c’est à un collectif que revient le soin de coordonner les interventions des artistes auprès des habitants pour que la pratique artistique ne soit plus restreinte au seul cercle des initiés.
LES MAINS À LA PÂTE
ont par exemple donné jour à des véhicules « zéro énergie », fabriqués par les enfants des centres de loisirs, ou récemment à des prototypes construits avec des matériaux de récupération. Pour mettre
Les activités périscolaires du Jardin des sciences intègrent les enjeux du développement durable et du plan climat de la ville. Certains de ses ateliers
au point ces ateliers, validés par un comité de pilotage, les animateurs des centres de loisirs ont reçu une formation pratique au Muséum, sur le principe de « la main à la pâte ». L’équipe du Jardin des sciences
bénéficie par ailleurs d’une convention avec l’université de Bourgogne pour former les médiateurs qui interviennent dans les centres de loisirs et les écoles.
YVES JAMAIT UN REGARD CRITIQUE d’une plus grande ouverture – je me cantonne au spectacle vivant, c’est ce que je connais le mieux. Mon engagement est dans mon travail, pour faire venir les gens dans les salles. Mon seul vrai combat a été sur le statut des intermittents.
Dijon Mag : Quel est votre regard sur la politique culturelle de la ville ? Yves Jamait : En ce qui me concerne, la ville est à mes côtés, mais je ne m’implique pas plus. Je ne peux donc pas avoir un avis pertinent sur le sujet. Néanmoins, j’ai la sensation
DM : Selon vous, qu’est-ce qui fait l’attractivité de Dijon ? YJ : J’y suis né, c’est très personnel. Pour les autres, c’est vachement beau, l’esthétisme de cette ville a l’air de plaire. J’ai l’impression que c’est un endroit dont on parle de plus en plus. Je suis mieux à Dijon maintenant que lorsque j’avais 20 ans : ça bouge plus le soir, les gens s’approprient les lieux. Je fréquente
de plus en plus le Consortium – avant, c’était l’Anfer. Le théâtre du Parvis Saint-Jean s’est ouvert à un large public. Dijon se fera d’abord par ses habitants. Le sport est également attractif, de par ses champions locaux.
déteste que ce qui est proche. Pour ma part, je suis content de pouvoir vivre de mon métier et de résider sur place, ce qui n’est pas le cas de tout le monde dans ce milieu, mais j’aimerais qu’il soit plus fait pour la chanson.
DM : Pourquoi êtes-vous si attaché à cet endroit ? YJ : Au risque de me répéter, parce que j’y suis né, et que chaque recoin porte un souvenir. Je suis un pauvre sédentaire, nostalgique. J’y suis bien, tout simplement. La mentalité des Dijonnais est celle que je connais. Mes enfants sont également nés ici. J’espère qu’un jour ils détesteront cette ville, pour mieux l’aimer plus tard. On ne
DM : Voyez-vous un lien entre la politique et la culture ? YJ : Comme disait Brel, quand on me parle culture, je pense pomme de terre. Quand je suis arrivé dans ce métier, il y a dix ans, je ne savais que chanter. Depuis, j’ai appris l’existence des politiques culturelles. Je déplore juste le fait que l’on n’aide pas assez les jeunes : un artiste, c’est au début qu’il faut l’aider, pas quand il est connu.
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UNE DIVERSITÉ DE TONS, DE PROJETS, DE PUBLICS QU’ILS SOIENT ENFANTS, COMÉDIENS, MUSICIENS AMATEURS, JEUNES TALENTS OU ARTISTES RÉPUTÉS, C’EST SUR LE MODE DU FOISONNEMENT CULTUREL ET ARTISTIQUE QUE SE VIT L’ACCOMPAGNEMENT DE LA VILLE À LA CRÉATION.
Kultur’ Mix 2010
ous sommes chaque jour plus nombreux à nous préoccuper de l’éloignement de beaucoup d’adolescents du théâtre, et à nous interroger sur les raisons de cette distance, constate le metteur en scène Christian Duchange, directeur artistique de la compagnie de L’Artifice. Cette troupe dijonnaise, qui s’adresse aux enfants de tout âge, centenaires inclus, plaide aussi pour un accompagnement poétique et politique de la création en direction des publics jeunes. Comme lors du festival À pas contés, en février dernier, où une journée de réflexion pointait la nécessité d’épauler les artistes et d’attiser l’intérêt des jeunes spectateurs. Une première croisée des expé-
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riences, intitulée « Terrain de jeu », préfigure la constitution d’un pôle jeunesse (quartier Arsenal-Minoteries) où comédiens, auteurs et metteurs en scène se formeront aux spécificités économiques et culturelles de cette scène.
la réalisation concrète des événements. Tout en intégrant dans cette démarche, désormais familière à plus de 3 500 jeunes, les valeurs de solidarité, de civisme et de comportements écocitoyens. Au registre de l’animation de la cité durant l’été, l’Estivade soutient aussi les pratiques amateurs en leur offrant toute une logistique propre aux scènes ouvertes. À l’exemple de la quarantaine de chœurs, compagnies et groupes qui se produisent dans les squares, parcs et jardins au rythme d’une représentation par jour et par quartier pendant neuf jours. C’est en revanche pour mettre en avant la scène musicale indépendante et ses labels que l’association dijonnaise Sabotage a monté le festival Kill Your Pop, dédié à la musique alternative. Sa programmation novatrice n’en est pas moins accessible à
tous, mêlant les réminiscences pop, rock, folk, fondatrices de la musique actuelle. De quoi les rapprocher naturellement de La Vapeur, du Consortium ou de la Péniche Cancale, qui a eu l’audace d’accueillir, pour sa 8e édition, Sam Shackleton, mondialement connu pour ses mix démentiels. En janvier prochain, c’est à l’Atheneum que se jouera une autre partition, liée aux résidences d’artistes qui s’y déroulent régulièrement. L’Institut des recherches menant à rien (Irmar), invité aussi du 12e festival Entre cour et jardins, y poursuivra sa quête de musique concrète en coproduction avec le théâtre de Gennevilliers, en avril 2012. Ces temps de création succèdent aussi à des échanges didactiques avec le public, comme lors du séjour du chorégraphe Hervé Chaussard.
ÉMERGENCE DE TOUS LES TALENTS Plus éclectique, Kultur’ Mix est également au rendez-vous pour aider à faire émerger les jeunes talents, en théâtre, musique, sports urbains, slam ou arts visuels. Nées de la volonté de la ville de donner corps aux initiatives les plus diverses, celles-ci bénéficient du concours de professionnels (dont La Vapeur, les centres sociaux, les MJC et les services de la ville), qui aident à
HIP HOP ET TUBA AU MUSÉUM Loin de se limiter aux seules expositions à caractère scientifique, le Jardin des sciences programmera en décembre prochain de la danse hip hop et des concerts de tuba, en conclusion de son exposition « Pachyderme… que ça ! ». Ces rapprochements insolites avec le plus gros des mammifères s’inscrivent dans une logique de projets entre le Muséum, le Conservatoire et la direction de la jeunesse de la ville de Dijon. Des interventions similaires sont déjà prévues avec les lycéens et les scolaires dans le cadre de la prochaine exposition, « Vaches ! », en 2012.
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UN CONCERT DE CULTURES
Estivade 2010
ACTIONS ÉDUCATIVES Dans une optique scolaire, les musées ont aussi largement ouvert leur champ d’activité en proposant, comme au musée de la Vie bourguignonne ou au Musée archéologique, visites à thèmes et ateliers, formation aux enseignants et aux animateurs. Les jeunes visiteurs ne sont pas en reste grâce à des parcours mis au point avec le
concours d’enseignants en regard des programmes scolaires. Au musée des BeauxArts, par exemple, les thèmes des ateliers-promenades à travers les collections alimentent les leçons en classe, comme l’expression du mouvement, la représentation des rois et des reines, du monde animal ou de la nature.
Nuits d’Orient 2010
Chaque année, des échanges musicaux se renouvellent entre Dijon et la Méditerranée. Par le festival Les Nuits d’Orient ou Tribu Festival, qui jettent des passerelles riches de traditions entre les musiques du monde, mais aussi grâce à l’atelier de musique arabo-andalouse du Conservatoire avec Marrakech. La formation dijonnaise Al-Ala, dirigée par Emmanuel Kirklar, rejoint l’ensemble Jossour (qui signifie « passerelle » en arabe), sous la direction du célèbre joueur de oud Youssef Kassimi Jamal, qui en retour participe régulièrement à des concerts en commun ainsi qu’aux Nuits d’Orient.
VITALIC UN DIJONNAIS DANS LE MONDE DE L’ÉLECTRO
légant. C’est le qualificatif le plus approprié pour caractériser le style et les performances de Vitalic. Il est un digne représentant de la « french touch », qui apporte de la légèreté dans cet univers sonore de la musique électronique, trop souvent assimilée à du bruit assourdissant et répétitif. L’autre
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trait marquant du personnage est sa discrétion. Ce qui peut paraître étonnant dans un genre musical par essence mondial, où l’artiste est au centre de ses performances. Il trône, seul sur scène, derrière ses platines, devant un public qu’il a la charge d’électriser et de faire danser. Car Vitalic, à l’instar des Dijon-
nais, qui ne sont pas connus pour leur exubérance, est plutôt discret, cultivé, distant, voire froid. Alors comment véhiculer l’image de son terroir, quand celui-ci a pour particularité la modération et la réserve ? Assister à un de ses sets vous donnera la réponse. Mais il vous faudra peut-être voyager, comme l’attestent quelques-uns des endroits où l’artiste a récemment « performé » : France, Belgique, Angleterre, Écosse, Italie, Pologne, Autriche, Brésil, Japon… Car l’homme est demandé partout dans le monde.
LABORATOIRE DES MUSIQUES ÉLECTRONIQUES En 2001, Vitalic – de son vrai nom Pascal Arbez-Nicolas – a décidé de se transformer en producteur et a créé son label, Citizen Records, sis à Dijon, qui se veut
un laboratoire des musiques électroniques. Cette entité se compose de trois salariés, génère 500 000 euros de chiffre d’affaires, a participé à plus de cent projets et possède un noyau dur d’une vingtaine d’artistes signés. La question qui leur est (trop) souvent posée est : pourquoi Dijon et pas Paris ? La réponse surgit, naturelle. Parce que le fondateur est né dans cette ville, qu’il y a toutes ses attaches, que l’équipe est dijonnaise, qu’Internet a aboli les frontières, et que c’est possible. Leur terrain de chasse : la terre entière. Car les artistes recherchés viennent des quatre coins de la planète. Vitalic participe ainsi au dynamitage des clichés culturels liés à la capitale bourguignonne. Rens : www.vitalic.org www.citizen-records.com
| dossier |
© Gilles Abegg
UN RAYONNEMENT NATIONAL ET INTERNATIONAL DEPUIS DIX ANS, DIJON, QUE L’ON SURNOMMAIT« LA BELLE ENDORMIE », A CONNU UN RÉVEIL CULTUREL SPECTACULAIRE. DANS LES LIEUX DÉDIÉS MAIS AUSSI DANS L’ESPACE PUBLIC. Didon et Énée - Opéra de Dijon
articulièrement riche, l’offre culturelle dijonnaise s’appuie notamment sur un ensemble d’institutions d’excellence, reconnues aux niveaux national et international, à l’image du musée des Beaux-Arts, de l’Opéra de Dijon ou du Théâtre Dijon-Bourgogne. Dijon est également reconnue comme une ville de référence en matière d’art contemporain, autour du Consortium, du Fonds régional d’art contemporain (Frac) de Bourgogne, ou de l’École nationale supérieure d’art. La consolidation de ce secteur et l’accroissement de son rayonnement impliquent cependant de renforcer les collaborations entre les différents acteurs. Ainsi, la réouverture de l’église Saint-Philibert, à l’occasion des Journées du patrimoine, permettra aux grandes institutions de disposer d’un espace d’exposition partagé. Cette dynamique explique que, de nombreux artistes et compagnies majeurs vivent et travaillent à Dijon. Pour ne citer qu’eux : Yan PeiMing, la compagnie des 26 000 Couverts, le Quatuor Manfred, Jérôme Thomas, Cécile Bart, Lilian Bourgeat, Carlos Castillo, Ida Tursic et Wilfried Mille…
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UNE ENVERGURE INTERNATIONALE Le rayonnement de la capitale des Ducs tient aussi de son affirmation en tant que ville carrefour, développant des logiques de coopération et de croisement artistiques avec les villes qui constituent le pôle métropolitain Rhin-Rhône ou avec l’Europe des Balkans. Il faut aussi souligner la vitalité du secteur des musiques actuelles, avec à la fois une scène active et reconnue, La Vapeur, mais aussi d’importantes structures de diffusion ou de production. Son attractivité tient encore du label « Ville d’art et d’histoire », obtenu par la ville en 2008, qui cherche toujours à se développer en favorisant l’appropriation du patrimoine historique et contemporain, matériel et immatériel, aussi bien par les citoyens dijonnais que par les touristes. La candidature des climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco (voir encadré page 25), portée depuis ses débuts par Dijon, représente une aventure humaine exaltante mais aussi des enjeux touristiques, économiques, patrimoniaux et culturels. La mobilisation autour de ce dossier dépasse aujourd’hui largement
L’OPÉRA SUR L’AVANT-SCÈNE L’Opéra de Dijon peut se résumer en quelques chiffres : deux lieux, le Grand Théâtre et l’Auditorium ; 120 salariés à plein temps ; 4 500 abonnés, 70 000 spectateurs payants et une fréquentation en hausse… Dans cet univers bouillonnant, une valeur sûre : la capacité de création. Grâce à un atelier de construction de décors et de costumes, un chœur permanent, plusieurs ensembles musicaux et un compositeur en résidence. Nos productions originales, réalisées en coproduction ou par l’Opéra seul, voyagent en France et à l’étranger, ce qui contribue au rayonnement de Dijon, désormais reconnue et enviée. Ces réalisations véhiculent l’image d’une commune qui ose dans les spectacles vivants, qui fait confiance aux jeunes artistes, aux créateurs contemporains et originaux, explique Laurent Joyeux, directeur de l’Opéra. Si cette volonté met du temps à porter ses fruits, de prestigieux invités n’hésitent plus, aujourd’hui, à venir se produire dans ce lieu. Mais l’Opéra est aussi un lieu de vie que doivent s’approprier les Bourguignons, précise Laurent Joyeux. Qui ajoute pour conclure : Si nous sommes intégrés dans une logique européenne, avec notre adhésion au réseau « Opera Europa », percer dans ce milieu n’est pas simple. Une saison se prépare sur trois ans. Mais les efforts paient, et nous sommes en passe de devenir une scène européenne incontournable. Rens. : www.opera-dijon.fr
les frontières de la région. D’ailleurs, dans le cadre de cette candidature, Dijon accueillera pour la première fois de son histoire, avec Beaune et Nuits-SaintGeorges, la prochaine « SaintVincent tournante », la fête du vin et des vignerons. Un moment à la fois populaire et festif qui attire des visiteurs du monde entier.
Enfin, en promouvant son art de vivre, sa gastronomie, mais aussi sa diversité culturelle et sa vitalité artistique, avec l’opération Dijon Must’Art et la tournée des Pleurants aux États-Unis, la ville de Dijon a aussi largement développé sa notoriété auprès du public d’outre-Atlantique.
© Michel Joly
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LES « CLIMATS » DE BOURGOGNE UN PATRIMOINE INESTIMABLE Pour quiconque prononce ou entend le nom de Dijon, de Beaune ou de l’un des grands crus qui émaillent la côte de Beaune ou la côte de Nuits, il y a évidence, comme si la question ne se posait pas : ils évoquent un territoire, une histoire et un patrimoine uniques et exceptionnels. Cette perception s’appuie sur la notoriété universelle des vins que l’on y produit, sur la culture qu’ils ont engendrée et sur le rôle indissociable des villes, qui ont permis leur développement. Ici, depuis deux millénaires la persévérance des hommes et le caractère unique des conditions naturelles propres à ces coteaux ont créé un véritable site culturel que sa réussite fait regarder dans le monde entier comme le modèle, la référence de la viticulture de terroir. C’est autour d’une volonté commune, celle de préserver et de mettre en valeur le patrimoine culturel et naturel de la côte viticole bourguignonne, que s’est fédéré l’ensemble des acteurs bourguignons. Valeur exceptionnelle du patrimoine, responsabilité partagée et développement maîtrisé sont au cœur de cette candidature des
Gargouilles
« climats » du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco. Pour soutenir la candidature des climats, adhérer à l’association ou obtenir des renseignements : www.climats-bourgogne.com Courriel : contact@climats-bourgogne.com
YAN PEI-MING L’IDENTITÉ AU CŒUR DE SON TRAVAIL utur citoyen d’honneur de la ville de Dijon, Yan Pei-Ming est à n’en pas douter le plus Dijonnais des Chinois. Né à Shanghaï en 1960, il quitte sa terre natale en 1980 pour s’installer en France, à Dijon, où il réussira le concours de l’école des Beaux-Arts. Dans la vie, tout est possible. Vous devez donner le meilleur de vous-même, tout simplement, déclare-t-il à un parterre d’élèves venus l’écouter au musée, devant une de ses toiles. Il étudie de 1981 à 1986 à Dijon, puis à Paris, à l’Institut des hautes études en arts plastiques, en 1988 et 1989, et devient pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome, en 1993 et 1994. Il voyage dans le monde entier, où ses œuvres sont partout exposées. À titre
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d’exemple, et pour la période récente, ses créations ont été vues au musée du Louvre (Les Funérailles de Mona Lisa), à Pékin, au Center for Contemporary Art (« Landscape of Childhood »), au Pavillon français à l’Expo 2010 de Shanghaï (« Children of Shanghai »), plus localement aux Écuries SaintHugues à Cluny (« Sweet Dream »), et bien entendu au musée des Beaux-Arts de Dijon.
DIVERSITÉ CULTURELLE À cheval entre deux, voire plusieurs cultures, son image d’artiste est indissociable de ses portraits géants, noirs ou rouges, qu’il peint avec des pinceaux grands comme des balais dans son atelier de Dijon. Car Yan Pei-Ming n’est jamais reparti de l’endroit qui l’a
accueilli. Il vit et travaille dans la ville, chez lui, et diffuse son art à travers la planète. Preuve que pour un artiste de stature internationale, il est possible de puiser ici l’inspiration nécessaire à la création. D’ailleurs, il se plait à dire qu’il n’est pas nécessaire de vivre à quelques mètres du Centre Pompidou à Paris pour être un artiste reconnu internationalement. Les personnages qu’il représente n’ont pas d’identité culturelle figée, puisqu’ils sont originaires de nombreux pays. Les visages que l’artiste nous offrent en eux la preuve que l’identité est au cœur de sa réflexion. Le peintre de renommée mondiale qui porte haut les couleurs de notre ville n’est pas bourguignon de souche. Et alors ?
| ça nous concerne |
JOURNÉE DES AIDANTS ême si la notion d’« aidant naturel » est évoquée par le code de la santé publique (article L1111-6-1), cette forme de solidarité rendue par un voisin ou un membre de la famille envers un proche dépendant ou en perte d’autonomie revêt de nombreuses questions, sociales, culturelles et médicales. Acteur d’une société du don, comme le définit le sociologue Serge Guérin, une journée professionnelle lui est consacrée pour la 2e année consécutive. Organisée par le Pôle de gérontologie interrégional Bourgogne - FrancheComté, elle se déroulera en deux temps : une matinée de débats à Besançon, et une fin d’après-midi à Dijon prolongeant les réflexions. La soirée à Dijon aura pour thème « Aidants : rôle de la famille, des institutions », avec l’intervention de la Cie de l’Escalier, qui interprétera J’ai travaillé mon comptant. Une campagne de sensibilisation en faveur des aidants est actuellement relayée en Bourgogne et en Franche-Comté. Jeudi 6 octobre à partir de 18 h 30 Résidence mutualiste Pierre-Laroque 6, rue Docteur-Henry-Berger Rens. et inscriptions : jna2011@vista-fr.com ou 01 46 43 33 42
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VILLE-AMIE DES AÎNÉS
OBSERVATOIRE DE L’ÂGE, C’EST POUR BIENTÔT ! Un an après l’obtention du label Ville-amie des aînés© par la ville de Dijon, un observatoire de l’âge va être constitué. Sa mission : affiner les propositions émises lors de la consultation des aînés restituée en avril dernier. ans la suite logique de la démarche initiée en 2009 sur la politique de l’âge, un observatoire de l’âge sera créé à partir de cet automne. Cette nouvelle instance citoyenne sera constituée par différents collèges réunissant une cinquantaine de personnes assistées d’experts : Dijonnais et Dijonnaises, représentants associatifs de retraités, professionnels et élus. Elle siégera pour trois ans avec un rôle consultatif en vue d’affiner les très nombreuses suggestions qui ont émergé des ateliers de discussion « Quelle ville pour demain ? », entre novembre 2010 et février dernier (voir dossier du Dijon Mag n° 235). Pour mémoire, plus de 300 Dijonnais ont été sollicités sur leur perception de la ville, leurs besoins et leurs attentes, en termes de logement, transports, loisirs, participation sociale, santé ou emploi. Si certaines de ces propositions se révèlent simples à mettre en œuvre, comme le fait d’installer plus de bancs dans les quartiers, d’autres sont plus complexes et demandent analyses et réflexions, comme celles visant notamment
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à promouvoir la colocation intergénérationnelle ou les formes de solidarité de proximité. INSTALLATION DÉBUT 2012. La nomination du collège des habitants, au nombre de 20 et autant de suppléants, interviendra sur le modèle des conseils de quartier, sur appel à candidatures sans critère d’âge puis par tirage au sort. Les autres membres, associatifs, universitaires, élus ou institutionnels, comme les services du centre communal d’action sociale (CCAS) et du Pôle de gérontologie interrégional Bourgogne - FrancheComté, seront nommés par le maire, président de l’observatoire. Au final, cette assemblée consultative sera portée sur les fonts baptismaux au début de l’année prochaine, au moment du 4e colloque international « Le droit de vieillir », qui se déroulera en janvier prochain à Dijon. Avec pour lieu fédérateur l’Office des personnes âgées de Dijon (Opad), qui accueillera par ailleurs une Maison des seniors, centre de ressources pour tous les Dijonnais.
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SEMAINE BLEUE
SPECTACLES, VACANCES ET ATELIERS CUISINE Des possibilités de séjours à prix très modiques et des actions sur le bien-être et la santé sont quelques-unes des initiatives proposées lors de la semaine nationale en faveur des seniors.
tout âge : acteurs, proches et solidaires », c’est sous la même dénomination qu’en 2010 qu’est reconduite cette année la Semaine bleue, dédiée aux aînés. Elle révèle que les solidarités intergénérationnelles sont pressantes lorsque le besoin d’assistance se fait ressentir. Mais aussi que nombreux sont ceux qui éprouvent le désir d’être actifs et de participer pleinement à la vie sociale. C’est en premier lieu à la rencontre des enfants, parents et adolescents que se propose de partir le groupe de conteurs de l’Opad, l’association des seniors dijonnais, avec en bouche des récits traditionnels et de savoureuses nouvelles, proposés par la suite aux écoles primaires, collèges et médiathèques de la ville. En avant-première, un « Café des aînés » a également pris place dans les locaux de l’Opad, spécialement ouvert à tous les seniors lors de cette semaine. Le premier rendez-vous aura pour thème « Conseils beauté » et sera accompagné d’un cours de maquillage.
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FORMULES ORIGINALES. C’est à la bibliothèque centre-ville La Nef que l’Opad a choisi de présenter un dispositif original, « Seniors en vacances », une opération dépassant le cadre de la Semaine bleue. Il permettra aux plus de 60 ans de s’offrir, pour un prix très modique, hors période estivale, huit jours de dépaysement en groupe parmi 190 destinations différentes. Cette formule, montée avec l’Agence nationale pour les chèquesvacances (ANCV), est également épaulée par les étudiants de l’École supérieure de commerce de Dijon, qui relaieront l’information auprès des aînés. Les activités propres à l’Opad enrichiront ces séjours, visant aussi les personnes isolées. Par ailleurs, un partenariat avec l’Atelier des chefs permettra la mise en place d’ateliers de cuisine et, d’octobre à juin, un cycle de conférences sur le goût et autour des cinq sens, avec pour fil conducteur « Bien manger (sans se priver) pour bien vieillir ». Une visite des coulisses de l’Auditorium est également proposée à tous les seniors. C’est dans cette salle que seront donnés deux spectacles offerts par la ville de Dijon, avec au programme un concert des élèves du conservatoire et un spectacle de cabaret tout en froufrous, plumes, strass et paillettes par la troupe des Scarline’s. De nombreux autres
VOUS AVEZ PLUS DE 60 ANS ? C’EST POUR VOUS EN OCTOBRE ! JEUDI 6 OCTOBRE À 14 H 30 thé dansant, orchestre Thé Tango, salle Devosge (7, rue Devosge) JEUDI 13 OCTOBRE À 14 H 30 Les Causeries du jeudi : « Les coulisses du Théâtre Dijon-Bourgogne », bar du Parvis Saint-Jean (rue Danton) SAMEDI 22 ET DIMANCHE 23 OCTOBRE À 14 H 30 : spectacle de clôture de la Semaine bleue, Auditorium, sur inscription JEUDI 27 OCTOBRE À 14 H 30 Surprise-partie, orchestre Calypso, salle Camille-Claudel (4, rue Camille-Claudel) Rens. : 0800 21 3000
rendez-vous émailleront cette semaine de mobilisation, au sein notamment des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de l’agglomération dijonnaise et dans les centres sociaux. Mais aussi à la salle de la Coupole (1, rue Sainte-Anne), pour une grande exposition artisanale et artistique, suivie de près par Radio Campus à travers son émission « De mon temps », lauréate en 2010 du prix national Intergénération, et sa dernière née « Mémoires d’ailleurs », qui donne la parole aux seniors issus de l’immigration. Du lundi 17 au dimanche 23 octobre Rens. www.semaine-bleue.org Opad : 03 80 70 02 03 Courriel : opad@wanadoo.fr
NOUVEAU GUIDE DES SENIORS lus dynamique que l’édition précédente, le nouveau guide pratique des seniors sera prochainement disponible. Éditée par la ville de Dijon, cette refonte a été élaborée avec les participants aux ateliers « Dijon Ville-amie des aînés ». Organisée par chapitres et fiches pratiques, la nouvelle édition regroupe toutes les informations utiles : conseils et démarches administratives, adresses et services réactualisés. Ce guide sera disponible à partir du 17 octobre et une version en ligne sera accessible sur le site www.dijon.fr.
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GRATUIT
2%0!3¬$%¬./|, VOUS ÊTES DIJONNAIS, VOUS AVEZ 65 ANS OU PLUS
François Rebsamen Sénateur-maire de Dijon Président du centre communal d’action sociale a le plaisir de vous inviter au traditionnel Repas de Noël au parc des expositions de Dijon Jeudi 15 et vendredi 16 décembre à 12 heures Le dépliant accompagné du bulletin d’inscription peut être retiré dans les points d’accueil dijonnais suivants : Direction des retraités et des personnes âgées - DRPA - 2, rue Lamonnoye / L’escale d’Alembert - 5, rue d’Alembert / Mairie centrale - Passage du Roy - Cour d’honneur / Mairie annexe Bourroches - 32, bd Eugène-Fyot / Mairie annexe Fontaine d’Ouche - 15, place de la Fontaine d’Ouche / Mairie annexe Grésilles - 6, avenue des Grésilles / Mairie annexe Mansart - 2, bd Mansart / Mairie annexe Toison d’Or - 10 bis, place Granville / OPAD - Cour Caron / Maison des associations - 2, rue des Corroyeurs / Centre social Fontaine d’Ouche - 1, allée du Roussillon / Centre social Parc - 21, rue Maurice-Ravel / Centre social Grésilles - Rue Jean XXIII / Centre social Balzac - 25, rue Balzac / Centre social Bourroches - 71 bis, rue de la Corvée / Lors des manifestations destinées aux Dijonnais de plus de 60 ans / Lors du spectacle de clôture de la semaine bleue Le formulaire d’inscription doit être retourné par La Poste ou déposé à la DRPA, avant le 31 octobre, 2, rue Lamonnoye - BP 1510 - 21033 Dijon Cedex Il peut être accompagné d’une copie des pièces justificatives : pièce d’identité et justificatif de domicile. Dans le cas contraire, l’original de ces pièces devra également être présenté le jour du retrait des places.
FUGLANE - DIJON
Avant le 10 novembre, un courrier de confirmation (ou de refus) d’inscription sera envoyé aux personnes les invitant à venir retirer leur place à la DRPA selon un jour et une tranche horaire qui leur seront précisés dans le courrier (si les personnes ne peuvent se déplacer le jour fixé, un autre rendez-vous leur sera donné par téléphone). • Le retrait des places s’effectuera du 14 novembre au 2 décembre 2011. Les personnes devront se présenter à la DRPA munies du courrier et d’une pièce d’identité ainsi que des justificatifs demandés si non fournis par ailleurs. Les places leur seront remises contre signature d’une liste d’émargement. • L’inscription sera enregistrée sur un seul nom mais tiendra compte des personnes qui seront rattachées à ladite inscription. • Le repas est réservé en priorité aux personnes âgées de 70 ans et plus. Cependant les personnes âgées de 65 à 69 ans pourront s’inscrire dans la limite des places disponibles. • Les personnes peuvent s’inscrire jusqu’à 4 personnes maximum par bulletin et à condition qu’au moins 2 d’entre elles aient plus de 70 ans. • Sur le bulletin, les personnes devront choisir leur jour de participation.
0 800 21 3000
www.dijon.fr
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PRÉSIDENT DE CHANTALISTES SPORT ET CULTURE
JEAN-MARIE BROUSSE L’ART DE PARTAGER Du cyclotourisme à l’histoire, les Chantalistes n’ont qu’un mot d’ordre : apporter aux autres. i l’engagement associatif avait un visage, il pourrait être celui de JeanMarie Brousse, actuel président de Chantalistes Sport et Culture. L’homme est carré, sportif, et vous accueille avec une poignée de main énergique accompagnée d’un sourire sincère. Le sport, il connaît, car il est tombé dans le cyclotourisme à 14 ans pour ne jamais en ressortir : J’ai découvert cette discipline grâce à certaines personnes dévouées. À 18 ans, il m’est devenu légalement possible de passer de l’autre côté et de m’occuper, à mon tour, des autres. Originaire de Cahors, il a passé sa carrière à la Poste pour finir chef d’équipe. Son parcours professionnel l’a conduit à Paris (dix ans), puis dans le Sud-Ouest (six ans), et finalement à Dijon, en 1986, d’où il n’est jamais reparti. Je suis à la retraite depuis cinq ans, mais il n’y a pas de différence vis-à-vis des mes engagements. Mes responsabilités associatives ne sont pas nées d’hier. Son CV le confirme : six ans au comité directeur de la Ligue de Bourgogne de cyclotourisme, dont il est le président depuis 2004 ; onze ans responsable de la section cyclotourisme des Chantalistes, puis président de l’association depuis 1995 ; élu au comité directeur de l’Office municipal du sport de Dijon (OMSD).
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ÉTABLIS ET RECONNUS. Le local de Chantalistes Sport et Culture est orné de posters et de coupes. Cette association revendique environ 250 adhérents, répartis dans six sections : animations et conférences en direction des personnes âgées, cyclotourisme, spéléologie, collectionneurs, études historiques et militaires, rénovation de véhicules anciens. C’est son éclectisme qui fait la singularité de cette entité : Nous sommes multiactivités. Chaque section a un responsable qui fait vivre son groupe. Depuis cinquante ans, l’esprit de l’association est de regrouper des gens de tout niveau socioculturel. Une grande réunion annuelle, festive, et les discussions autour du verre de l’amitié après les assemblées générales permettent de réunir tous les membres. Notre avantage est de mutualiser nos moyens, avec des locaux mis à notre disposition par la ville. Notre autre force est d’être établis et reconnus. La commune nous soutient solidement en termes de subventions de fonctionnement. Mais Jean-Marie Brousse est ferme : Je n’affiche pas mes opinions politiques ou religieuses. Je pense qu’il est incompatible d’être à la tête d’une association et membre d’un parti politique. Et pour la suite ? Ma hantise, c’est la routine. Le renouvellement est indispensable, mais on constate un désengagement général. Beaucoup de personnes sont prêtes à donner de leur temps, mais sans assumer des responsabilités telles que trésorier ou président. On nous demande de devenir de plus en plus professionnels. Car, bien que leur nombre soit stable, les demandes d’adhésion ont évolué. De plus en plus, les demandeurs se comportent comme des consommateurs : si je paie une cotisation, à quoi j’ai droit ? Alors que notre philosophie est différente : qu’est-ce que je peux apporter aux autres ?
CONTACTS Chantalistes Sport et Culture 26, avenue Eiffel 21000 Dijon Rens. : 03 80 45 04 87 ou 06 79 19 80 66
| en chiffres |
336 tirs
500 millions
La construction du tunnel de Talant pour le passage de la liaison nord (Lino) à l’automne 2013 nécessite 336 tirs et quelque 250 tonnes d’explosifs. Au final, après deux ans et demi de travaux et 15 mois de creusement, l’ouvrage « bi-tube » construit en 2x2 voies s’étirera sur une longueur de 631 m pour le tube nord et 612 m pour le tube sud.
Le coût des équipements ferroviaires de la ligne à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône s’élève à 500 millions d’euros. Ce qui correspond également à 1,350 million de tonnes de ballast, 550 000 traverses de voie en béton armé monobloc, 600 km de rails, 6 000 poteaux caténaires, 14 postes et 300 panneaux de signalisation, 300 km de fibre optique, 30 mâts GSM-R, 63 appareils de voie (aiguillage), 380 km de fil de caténaire, 5 000 km de fil de cuivre.
900 000 euros
Cofinancée à parts égales avec la région, le conseil général et le Grand Dijon l’enveloppe financière prévisionnelle des travaux nécessaires à la mise en conformité du parc municipal des sports Gaston-Gérard avec les prescriptions de la Ligue de football professionnel relatives au championnat de Ligue 1 est estimée à 900 000 euros TTC.
800 km
170
Le Grand Dijon possède un réseau d’égouts long de 800 km (dont 400 km pour Dijon et 70 km visitables). À cela s’ajoutent environ 1 110 km de canalisations d’eau potable et 22 réservoirs d’eau.
L’agglomération dijonnaise offre aux entreprises 170 organismes financiers, 78 cabinets de conseils en publicité, marketing et stratégie commerciale, 63 sociétés de services et d’ingénierie informatique, 64 établissements de prestations de personnel temporaire, 100 cabinets d’expertise comptable et de nombreux autres cabinets conseils d’entreprise (source : CCI Dijon).
1 euro
Dans le cadre de la loi sur le remboursement partiel des frais de transport pour les salariés (décret n° 2008-1501 du 30 décembre 2008), sur présentation d’un justificatif (envoyé par Velodi sur simple demande), votre entreprise pourra vous verser l’équivalent de 50 % du coût de l’abonnement au service. Soit Velodi pour 1 euro par mois.
3
%
La production des vins bourguignons ne représente que 3 % de la production mondiale de vins. Et pourtant, c’est ici que la notion de terroir est sublimée. L’inscription des « climats » du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco représenterait évidemment une reconnaissance mondiale.
| rencontre |
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VENUE DE SON ILLINOIS NATAL POUR UN VOYAGE LINGUISTIQUE EN 2006, CHRISTINE PRETKEL EST TOMBÉE SOUS LE CHARME DE LA CITÉ DES DUCS. ELLE Y PASSE DÉSORMAIS LA MOITIÉ DE SON TEMPS.
CHRISTINE PRETKEL UNE AMÉRICAINE À DIJON ai 2011. L’article, signé Christine Pretkel, remplit une belle demipage du Wall Street Journal. Sous l’intitulé « Moving to France », un sous-titre explicite : « Comment une retraitée de l’Illinois, après s’être inscrite dans un cours de langue, a découvert une nouvelle vie dans la ville de Dijon ». À la suite, un quasi-panégyrique de la capitale des Ducs et de la vie « à la française » : culture, vie quotidienne, gastronomie… Trois mois plus tard, place de la Libération. Christine Pretkel revient juste d’un voyage à Prague, après un séjour en Finlande. L’œil rieur, élégante, elle est accompagnée d’un ami, Pier Luigi Zanatta, ancien journaliste pour une agence de presse italienne et lui aussi « impatrié » à Dijon. Pour pallier son mauvais français, assure-t-elle, modeste. Son arrivée à Dijon date de 2006. Deux ans auparavant, à 54 ans, elle avait pris sa retraite et s’était installée au sud de Chicago, où elle était business-systems analyst pour l’administration de l’Illinois. Avec le sentiment d’avoir vu trop peu de choses, d’avoir trop peu voyagé. D’où l’idée de reprendre des études et son inscription à des cours de langue. Pourquoi avoir choisi le français ? Tout le monde me disait que c’était une belle langue. Et la France est un des pays les plus visités au monde. Aujourd’hui je comprends pourquoi…
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En 2006, donc, un voyage d’un mois est organisé en France. À Dijon, avec le Centre international d’études françaises (CIEF), au sein de l’université de Bourgogne. Coup de foudre. Avec son centre historique et son climat, on est loin des buildings, des grandes artères et des froidures de la Windy City (la « cité des vents », le surnom de Chicago). Le centre-ville, les façades, les monuments. Et l’histoire. Et puis les transports en commun, qui permettent d’aller n’importe où, insistet-elle. D’ailleurs je n’ai pas de voiture. UNE ASSIDUE DE L’ABC. Car le pas est bientôt franchi. Elle revient pour un semestre, puis encore un autre. Christine Pretkel décide alors de louer un petit appartement au centre-ville – la résidence universitaire, ça allait au début, mais je n’ai plus l’âge pour ça, glisse-t-elle dans un sourire. Désormais elle partage son temps par moitiés entre l’Illinois et Dijon. Son frère, psychologue en Californie, vient la voir chaque année. Et elle accueille très souvent des amis, en provenance des États-Unis ou d’ailleurs, à qui elle vante les charmes de la Bourgogne mieux que ne le ferait un natif. Il y a quelque temps, nous avons organisé plusieurs jours de balades à vélo dans les environs, dans les vignes, c’était magnifique. Excursions, marche, concerts et opéra, cuisine et vins, conférences – Christine est
une adhérente assidue de l’Association bourguignonne culturelle (ABC) –, elle multiplie les activités, déborde d’énergie et de projets. Et s’il fallait un petit bémol à ces louanges, tout de même ? Ce n’est pas si facile d’établir des liens avec les Dijonnais, convient-elle, toujours souriante. Mais la critique est vite balayée par un nouvel enthousiasme. Vous savez, il y a des tas d’associations qui organisent de belles rencontres, comme Burgundy Friends. Il faut que vous en parliez, lance-t-elle. Avant d’enchaîner sur un nouveau sujet de passion…
REPÈRES 019500 Naissance à Chicago. Après ses études, elle fait toute sa carrière au sein de l’administration de l’État de Chicago. 020040 Elle prend sa retraite et s’installe dans une ferme à 450 km au sud de Chicago. 020060 Un voyage linguistique la conduit à Dijon. Depuis, elle habite à mi-temps de part et d’autre de l’Atlantique. Structures citées : http://cief.u-bourgogne.fr/cief www.abcdijon.org http://burgundyfriends.pagesperso-orange.fr
| sports |
LE BILLARD FRANÇAIS Le billard français se pratique à deux joueurs et compte trois billes placées sur un billard sans poche. Les quatre modes de jeu les plus pratiqués sont les suivants : libre, bande, cadre et trois bandes.
DÉCOUVERTE
C’EST DU BILLARD L’AGGLOMÉRATION DIJONNAISE COMPTE QUATRE CLUBS DE BILLARD : DEUX CLUBS DE BILLARD FRANÇAIS ET DEUX DE BILLARD AMÉRICAIN. UNE DISCIPLINE SOUVENT MÉCONNUE DU GRAND PUBLIC. VISITE À L’ACADÉMIE DE BILLARD. our comprendre l’évolution de l’ABDB, l’Académie de billard de Dijon-Bourgogne, il faut revenir aux sources, à la genèse d’une structure montée par Placido Pindado il y a quelques décennies déjà. Son nom ne vous évoque peut-être rien, pourtant le fondateur historique du club a conquis pas moins de dix titres de champion de France de billard français. Désormais entraîneur et conseiller auprès de la jeune génération, le champion se souvient : C’était en 1970 exactement. Le club a vu le jour en grande partie grâce à la municipalité, et nous étions basés au centre social de la Fontaine-d’Ouche. Depuis, tout a évolué, tout sauf l’esprit familial et sportif, qui est resté intact. Au fil des souvenirs de celui qui a notamment été décoré en tant que dirigeant méritant aux Nuits du sport, on retrace les grandes étapes du club : les délocalisations à la Toison-d’Or, puis rue de Mayence, actuelle adresse du club, et on comprend vite que la structure a tracé sa route grâce à des leaders mais aussi à une belle ambiance.
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FIGURE DE PROUE. Si la santé d’un club se mesurait dans la combinaison de la qualité des joueurs qui le composent et du nombre de licenciés, alors l’Académie de billard serait assurément dans une forme olympique. Avec ses têtes d’affiche : Julie Martin, Fabien Cambertin, Luc Bourguignon, Gilles Pacaud, mais aussi ses 52 licenciés, le club a non seulement tout d’un grand mais prépare aussi son avenir. Julie Martin, arrivée en 1991, reste la figure de proue du navire. Celle qui s’est offert cinq titres de championne de France de billard français (2003, 2005, 2007, 2008, 2009), et trois participations aux championnats d’Europe, sait ce qu’elle doit au club : En débarquant, je voulais apprendre, et j’ai rencontré Placido, qui a été mon maître. Plus qu’un club, j’ai trouvé une famille au sein de laquelle tous les niveaux se confrontent. C’est grâce à tout cela que j’ai pu progresser. Mais pour le président, Jacques Pratebernon, si les joueurs de renom demeurent la vitrine du club, l’important reste de
conserver l’esprit qui perdure depuis plus de quarante ans. Une seule chose regroupe l’ensemble de nos licenciés : l’amour de ce sport. Le billard reste encore trop méconnu mais il gagne à être découvert et pratiqué. D’ailleurs, il est accessible à tous, puisque notre plus jeune licencié a 11 ans et que le doyen a 91 ans. J’invite donc tous les néophytes ou joueurs aguerris à venir découvrir le club et promouvoir ainsi ce sport formidable !
REPÈRES La Fédération française de billard compte actuellement 15 000 licenciés. Les joueurs clés de l’Académie de billard Dijon-Bourgogne : Julie Martin : cinq fois championne de France ; Fabien Cambertin : niveau Nationale 1 dans tous les modes de jeu ; Luc Bourguignon : niveau Nationale 1 en trois bandes ; Gilles Pacaud : niveau Nationale 2 dans tous les modes de jeu.
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en bref CLUBS DIJONNAIS
RETOUR AU JEU Pour tous les clubs des sports phares de la capitale des Ducs de Bourgogne, les joueurs ont repris leur championnat respectif. Petit tour d’horizon des ambitions de chacun d’entre eux.
ASSOCIATION STADE DIJONNAIS. Cette année, le renforcement du paquet avant était la priorité du club de rugby dijonnais. Avec pas moins de onze recrues, le Stade dijonnais va changer de visage tout en gardant de hautes ambitions. Pour le trio d’entraîneurs, Éric Melville, Iharaira « Lipi » Sinnott et David Cerqueira, l’objectif annoncé reste de se glisser au moins au niveau des quarts de finale du championnat de France. Si deux clubs seulement peuvent prétendre à la montée en fin de saison, le Stade dijonnais va tout faire pour bouleverser la hiérarchie et créer la surprise.
CYCLISME CYCLO-CROSS DÉPARTEMENTAL ’ASPTT organise son challenge départemental de cyclo-cross à Saint- Apollinaire le 23 octobre. Cette seconde édition, qui se tiendra dans l’enceinte du parc sportif de l’ASPTT, devrait réunir une centaine de compétiteurs, toutes catégories confondues. Dimanche 23 octobre à partir de 12 h Rens. : Jérôme Cornet : 06 15 65 04 18
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MARCHE BREVET DU RANDONNEUR BOURGUIGNON e Club alpin français (CAF) de Dijon organise les 8 et 9 octobre son 61e brevet du Randonneur bourguignon. Cette manifestation se déroulera, comme l’an passé, au départ du gymnase de l’IME des Écayennes à Dijon, pour les sept distances proposées. Encadrés par des guides, les randonneurs pourront alors choisir : 7, 13, 17, 25, 35, 50 ou 100 kilomètres. Samedi 8 et dimanche 9 octobre à 12 h 30 Rens. : Club alpin français de Dijon : 03 80 43 86 02
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DUCS-DIJON HOCKEY CLUB. Du côté de la patinoire dijonnaise, là encore, de nouveaux visages seront attendus. L’entraîneur, tout d’abord, Jarmo Tolvanen, aura à cœur de mener ses troupes vers les sommets, puisque ces amoureux de la glace espèrent tout simplement monter dans la plus haute division en fin de saison. Pour atteindre cet Éverest, les hommes de Jarmo Tolvanen pourront compter notamment sur Fredrik Börjesson, un Suédois dont le club attend beaucoup.
VACANCES POUR CEUX QUI RESTENT LE SPEEDMINTON, UN SPORT ORIGINAL
CERCLE DIJON BOURGOGNE (CDB). La saison dernière, les Dijonnaises avaient terminé neuvièmes sur douze du championnat de France de Division 1 de handball. Cette année, les protégées d’Elena Groposila entendent bien se repositionner à la hausse dans la hiérarchie du handball hexagonal. Après une bonne préparation estivale, les Dijonnaises sont confiantes : le collectif d’Elena Groposila réussit le tour de force de combiner des joueuses d’expérience à quelques jeunes internationales françaises qui ne manqueront pas de faire parler d’elles cette saison.
ors des vacances de la Toussaint, du 24 au 28 octobre, les jeunes âgés de 12 à 15 ans pourront s’initier au speedminton. Ce sport encore méconnu en France et né en Allemagne est une variante du badminton, du squash et du tennis. À l’aide d’un volant léger et rapide ainsi que d’une raquette très fine, il se pratique à deux, les joueurs devant faire tomber le volant dans le carré qu’occupe l’adversaire pour marquer un point. Ce qui est certain, c’est qu’avec cette nouvelle discipline, « Vacances pour ceux qui restent » a déjà marqué un point au niveau de l’originalité ! Rens. : 03 80 48 82 24
DIJON BOURGOGNE HANDBALL (DBHB). Après deux saison passées en Division 1, les hommes de Denis Lathoud doivent cette saison rebondir, malgré leur rétrogradation en Division 2. L’objectif annoncé est clair : il faut remonter. Pour ce faire, l’ossature du DBHB reste globalement la même que la saison dernière. Attendus comme l’une des grosses écuries de ce championnat qui constitue l’antichambre de l’élite du hand, les Dijonnais ont désormais de l’expérience et forment un groupe solide. Charge à eux de prouver cette saison qu’ils peuvent faire l’ascenseur dans le sens inverse.
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JEUNES DIJON FOOT 21 MÉDAILLE D’OR DE LA JEUNESSE ET DU SPORT e 14 juillet dernier, Chantal Jouanno, ministre des Sports, décernait la médaille d’or de la Jeunesse et des Sports à Thierry Ruckstuhl, président de l’association Jeunes Dijon Foot 21. Ce titre récompense l’investissement du club dont il est le fondateur, mais surtout la vocation de promouvoir le football éducatif ainsi que les valeurs sportives et culturelles auprès des jeunes.
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| à votre service |
NUMÉROS UTILES Allô Mairie Resto’ Mairie État civil et formalités administratives Élections Ramassage encombrants Objets trouvés Police municipale Police sanitaire CCAS (centre communal d’action sociale) Opad (Office des personnes âgées de Dijon) LES MAIRIES ANNEXES Bourroches 32, boulevard Eugène-Fyot Fontaine d’Ouche 15, place de la Fontaine-d’Ouche Grésilles 6, avenue des Grésilles Mansart 2, boulevard Mansart Toison d’Or 10 bis, place Granville
0 800 21 3000 0 800 21 0519 03 80 74 51 51 03 80 74 59 03/04/05 0 800 12 12 11 03 80 74 52 22 03 80 74 51 53 03 80 48 80 60 03 80 44 81 00 03 80 70 02 03
03 80 74 52 02 03 80 74 52 00 03 80 74 52 03 03 80 74 52 04 03 80 48 83 83
TRANSPORTS Velodi Divia SNCF Association artisanale des taxis de Dijon
0 800 200 305 03 80 11 29 29 36 35 03 80 41 41 12
URGENCES Police secours Samu Pompiers Urgences depuis un mobile Urgences gaz Urgences EDF Urgences techniques Lyonnaise des eaux Centre antipoison Médecin de garde SOS Médecins SOS Médecins consultations SOS 21 (visites, urgences médicales) Pharmacie de garde Permanences dentaires dimanche et jours fériés Accueil sans-abri
17 15 18 112 0 810 433 021 0 810 333 021 0 810 874 874 03 83 32 36 36 03 80 40 28 28 03 80 59 80 80 36 24 03 80 78 68 68 39 15 03 80 48 26 59 115
SOS Amitié SOS Kiné SOS Mains SOS Vétérinaire Centre de soins infirmiers Drogue, alcool, tabac info service Sida info service Alcooliques anonymes 24h/24 Allô Enfance maltraitée Violences faites aux femmes Solidarité Femmes 21
03 80 67 15 15 03 80 53 70 00 03 80 44 48 46 0 811 88 99 88 03 80 41 66 66 0 800 23 13 13 0 800 840 000 03 80 30 27 00 119 3919 03 80 67 17 89
AIDE AUX VICTIMES L’Association départementale d’aide aux victimes d’infractions pénales (Adavip 21) a été créée en 1986. Elle a pour mission d’accueillir, écouter, informer et orienter les victimes d’infractions pénales (vol, escroquerie, abus de confiance, dégradations, accident de la circulation, coups et blessures, agression sexuelle, non-paiement de pension alimentaire, non-présentation d’enfant, délit de fuite, menaces, discrimination raciale…), mais aussi de leur proposer un soutien psychologique. Des professionnels (juristes, psychologue…) reçoivent gratuitement les victimes dans la plus grande confidentialité, pour les aider à faire le point sur la situation et leur expliquer les démarches à entreprendre. Cité judiciaire – 13, boulevard Georges-Clemenceau BP 1513 – 21033 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 70 45 81 Courriel : adavip.21@wanadoo.fr Tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (Des permanences sont également tenues à Chenôve et à Beaune.)
SOLIDARITÉ FEMMES 21 Contre toutes les violences faites aux femmes, pour l’égalité et le respect entre les femmes et les hommes, Solidarité Femmes 21 accueille et écoute les femmes. L’association les accompagne dans les démarches sociales, juridiques, d’hébergement, mais propose également des groupes de parole, des ateliers pour les enfants ou des ateliers d’art-thérapie. Depuis 2005, Solidarité Femmes est aussi un organisme de formation et propose à ce titre plusieurs types d’interventions : des formations de sensibilisation ou d’approfondissement sur les questions liées aux violences conjugales ; des modules dans des formations construites par d’autres (exemples : centre de formation de la police, Creai, Irtess). Solidarité Femmes 21 – 4, rue Chancelier-de-l’Hospital Tél. : 03 80 67 17 89 Courriel : solidaritefemmes21@wanadoo.fr Permanence à la Maison de la solidarité (centre commercial de la Fontaine-d’Ouche, niveau haut) le vendredi matin. Rens. : 03 80 45 99 80
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LOGEMENTS À LOYER MODÉRÉ ICF SUD-EST - MÉDITERRANÉE Immeuble Mazarin 10, avenue Foch – 21000 Dijon Tél. : 03 80 45 90 40 www.sud-est-mediterranee.fr OFFICE PUBLIC D’AMÉNAGEMENT ET DE CONSTRUCTION (OPAC) DE DIJON 2 bis, rue Maréchal-Leclerc BP 87027 – 21070 Dijon cedex Tél. : 03 80 71 84 00 Courriel : courrier@opacdijon.fr Web : www.opacdijon.fr Agence de location 3, rue Chaudronnerie Tél. : 03 80 71 73 80 ORVITIS (OFFICE PUBLIC DÉPARTEMENTAL) Siège : 17, boulevard Voltaire BP 90104 – 21001 Dijon Cedex Tél. : 0 810 021 000 (prix d’un appel local) Web : www.orvitis.fr Agence Espace habitat : place des Cordeliers – Tél. : 0 810 021 000 SCIC HABITAT BOURGOGNE Le Katamaran Parc Valmy – 41, avenue Françoise-Giroud BP 30428 – 21004 Dijon Cedex Tél. : 03 80 50 56 50 – Courriel : siege.dijon@bourgogne.scichabitat.fr Web : www.bourgogne.scichabitat.fr SOCIÉTÉ NATIONALE IMMOBILIÈRE (SNI) 5, rue des Perrières Tél. : 03 80 76 84 44 www.sni.fr VILLÉO (ANCIENNEMENT LE FOYER DIJONNAIS ET NÉOLIA BOURGOGNE) 28, boulevard Clemenceau – BP 30312 21003 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 68 28 00 Courriel : ste@foyerdijonnais.fr Web : www.foyerdijonnais.fr
GRAND DIJON 40, avenue du Drapeau – BP 17510 – 21075 Dijon cedex
DÉCHETTERIES Les déchetteries sont fermées les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier. QUETIGNY – Bd de la Croix-Saint-Martin – Tél. : 03 80 71 03 13 DIJON – Rue Alexander-Fleming – Tél. : 03 80 23 94 94 CHENÔVE – Rue de Longvic – Tél. : 03 80 58 87 32 MARSANNAY-LA-CÔTE – Chemin rural n° 15, dit « chemin des Vaches » LONGVIC – Rue Jules-Guesde. Seule déchetterie habilitée à recevoir l’amiante-ciment (tuyaux, plaques planes et ondulées…) – Tél. : 03 80 68 03 91 HORAIRES D’ÉTÉ
(jusqu’au 31 octobre)
du lundi au vendredi le samedi le dimanche
9 h - 13 h et 14 h - 19 h 9 h - 19 h 9 h - 13 h
sauf Marsannay-la-Côte du lundi au vendredi 9 h - 13 h et 14 h - 18 h le samedi 9 h - 18 h le dimanche 9 h - 13 h
NUMÉROS UTILES Accueil Grand Dijon
03 80 50 35 35
Usine d'incinération
03 80 76 40 76
Centre de tri
03 80 76 49 90
Bac mal dimensionné
03 80 76 39 78
Composteur
03 80 76 56 26
Emmaüs
03 80 23 80 11
Encombrants sur rendez-vous
0 800 12 12 11
Déchets verts sur abonnement
0 800 12 12 11
Numéro vert : 0 800 12 12 11 www.grand-dijon.fr Courriel : collecteselective@grand-dijon.fr
L’ASTUCE D’OCTOBRE Moins de veille pour moins de coût. Chaîne hi-fi, magnétoscope, lecteur DVD, téléviseur, ordinateur, antenne parabolique… Les appareils électriques restent souvent branchés en « veille » 24 h sur 24. À elles seules elles consomment 300 à 500 kWh par ménage et par an, soit la consommation d’un réfrigérateur sur la même période ! Astuce : couper toutes les veilles est facile. Il suffit de brancher les appareils concernés sur une multiprise à interrupteur. Recettes de cuisine L’éponge, la serpillière et le torchon peuvent être utilisés plusieurs fois, à l’inverse du papier essuie-tout et des lingettes de nettoyage ménager. Si les lingettes permettent d’utiliser moins d’eau, elles génèrent davantage de déchets que les produits traditionnels tout en contribuant à la pollution de l’air. En outre elles coûtent beaucoup plus cher.
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c’est pour la vie !
| vous nous dites |
PRIMAIRES
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Même sans suivre l’actualité de très près, il est difficile, ces derniers temps, d’éviter le sujet des primaires socialistes. Cette démarche m’intéresse mais je m’interroge cependant sur les modalités d’organisation et surtout sur les financements. Est-ce que ce sont les citoyens dijonnais qui vont devoir supporter les dépenses engendrées par ce scrutin ? Merci pour votre réponse. Y.G. – Rue Jacques Cellerier
Les primaires citoyennes sont conformes à la loi, elles respectent les principes d’une élection républicaine et garantissent la sincérité du scrutin, l’anonymat du vote et un processus démocratique. C’est un processus de vote calqué sur les scrutins habituels. Par ailleurs, les communes peuvent mettre à disposition des partis politiques des locaux communaux selon des modalités définies par le maire, le conseil municipal fixant, s’il en est besoin, la contribution due à raison de cette utilisation (article L 2144 3 du code général des collectivités territoriales). Cette disposition a été rappelée aux préfets dans la circulaire du ministère de l’Intérieur du 10 janvier 2011, intitulée « Organisation d’élections primaires par les partis politiques ». La ville mettra ainsi à disposition du Parti socialiste, lors de ses primaires, des bureaux de vote. À Dijon, ils seront au nombre de 31 et seront situés dans les établissements scolaires, qui sont les lieux usuels de vote. La commune facturera à la fédération du Parti socialiste les heures effectuées par les agents municipaux pour l’installation et la désinstallation des salles. Le montant est estimé à près de 7 000 euros. Les contribuables dijonnais n’auront donc pas à supporter financièrement l’organisation et le déroulement des primaires socialistes.
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TOURISME
? VOS COUPS DE CŒUR, VOS RÉACTIONS... CETTE PAGE EST FAITE POUR VOUS. ÉCRIVEZ-NOUS : Dijon Mag BP 1510 21033 Dijon cedex frebsamen@ville-dijon.fr
“ “ Nous sommes venus cet été à Dijon pour visiter la ville. Depuis Toronto, nous avons tout d’abord fait une halte dans la capitale française, avant de venir à Dijon où, comme nous l’avait indiqué notre voyagiste, nous savions pouvoir découvrir une province riche aussi bien par son patrimoine (ce que nous affectionnons particulièrement) que par ses vins. Nous n’avons pas été déçus, et nous tenions à vous le dire et à vous féliciter pour l’entretien de votre ville ! Nous avons été séduits par notre aventure dijonnaise : des rues propres dans un cadre médiéval, un centre-ville très riche, un musée des Beaux-Arts très intéressant et gratuit, sans oublier la fameuse « côte des vins ». À renouveler dès que possible ! B.W. – Toronto
Vos remerciements sont très appréciés. Les services techniques de la ville attachent en effet une véritable importance à faire de Dijon une ville propre, pour garantir un cadre de vie et de visite agréable, au cœur de ville comme dans l’ensemble des quartiers. Concernant le musée des Beaux-Arts, c’est l’un des plus beaux de France, le seul avec le Louvre à être logé dans un palais – celui des Ducs et des États de Bourgogne. C’est aussi l’un des plus anciens, puisque ses origines remontent à l’Ancien Régime. La gratuité de l’ensemble des musées dijonnais est effective depuis 2004 et rencontre un vif succès. Elle supprime l’obstacle financier – même modique – que peuvent représenter, pour certains publics, les entrées payantes. Quant à la côte des vins, sachez que les « climats » du vignoble de Bourgogne constituent un site culturel unique au monde et que les acteurs locaux œuvrent pour l’inscription de cet héritage exceptionnel sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, véritable reconnaissance internationale. N’hésitez pas à revenir l’an prochain, Dijon sera métamorphosée !
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POUR LE GROUPE SOCIALISTE, RADICAL DE GAUCHE, CITOYEN ET APPARENTÉS Notre ville et notre agglomération ont une volonté commune de développer leur notoriété et leur attractivité, fondant ce développement notamment sur la recherche et les entreprises innovantes issues de notre campus universitaire. Chacun a besoin de l’autre pour se développer et être plus attractif. Notre ville a besoin de jeunes diplômés et de chercheurs afin d’encourager son attractivité en attirant les entreprises à la recherche de compétences et d’innovation. De fait, investir dans l’économie de la connaissance sur le plan local est aussi et surtout un facteur de création d’emplois. L’université a besoin d’une ville à l’image dynamique au sein de laquelle les conditions d’accueil et de vie inspirent aux étudiants et aux enseignants-chercheurs l’envie de s’installer à Dijon mais surtout de rester. En qualité de capitale régionale à vocation européenne, Dijon se doit d’aménager et de structurer son territoire pour que toutes les conditions du bon fonctionnement de l’enseignement supérieur soient réunies. L’université de Bourgogne représente une force vive de 28 000 étudiants et de 3 000 enseignants-chercheurs et personnels administratifs et techniques. Cette force vive participe pleinement à la vie culturelle, sociale, économique et éducative de la cité, et la renouvelle. C’est pourquoi le Grand Dijon a initié un partenariat de qualité : « UniversCité ». Cette convention s’établit selon quatre axes forts : interconnecter le campus, la ville et l’agglomération ;
conforter le rôle moteur de l’université au sein du territoire ; connecter la vie étudiante à la cité ; interconnecter nos réseaux internationaux. Notre ville et notre agglomération apportent leur qualité de vie, leurs équipements culturels et sportifs de premier choix, avec le Zénith, la piscine olympique et, demain, un tramway qui desservira le cœur de l’université de Bourgogne. Comme l’a souligné Mme Béjean, présidente de l’université : Dijon est aujourd’hui un acteur reconnu aux niveaux national et international. Cela est d’autant plus vrai avec le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) de Bourgogne - Franche-Comté, qui renforce les synergies entre les deux universités et qui nous permettra de relever les défis de demain. Nous souhaitons à tous les acteurs de l’université et aux étudiants une bonne rentrée ! Laurent Grandguillaume adjoint au maire de Dijon délégué à la jeunesse, à la vie associative et à la démocratie locale, président du Groupe socialiste, radical de gauche, citoyen et apparentés 8, rue de la Chouette, 21000 Dijon Tél. : 03 80 36 41 77 Courriel : groupemajcm@orange.fr
POUR LE GROUPE DIJON MODEM En 2011, le déficit budgétaire de la France est estimé à près de 96 milliards d’euros, soit plus de 3 000 euros par seconde ! La Cour des comptes n’impute à la crise financière mondiale que 30 % de cette dette. La raison principale est ailleurs : l’État français, qui vit trop largement au-dessus de ses moyens, doit recourir à l’emprunt pour fonctionner. Le déficit a ainsi été multiplié par quatre depuis 2007. Les collectivités locales ont, quant à elles, l’interdiction légale de présenter un budget en déficit de fonctionnement. Bien entendu, elles peuvent emprunter pour investir. Il est inadmissible que l’État français, en période de croissance, ne soit pas soumis aux mêmes conditions budgétaires. La ville de Dijon, comme d’autres en France, montre la voie car, en appliquant une politique budgétaire juste, équitable mais rigoureuse, elle est capable de réduire sa dette tout en ayant une politique d’investissements ambitieuse (32 millions d’euros en 2011, dont 8 % pour la rénovation des écoles). Des méthodes de réduction des coûts existent, le groupe Dijon MoDem en a proposé dès 2010. Leur application permet l’économie de plusieurs millions d’euros sur une année pleine.
La majorité municipale, à Dijon, constituée d’un large rassemblement de citoyens, a su s’enrichir de ses différences et se retrouver dans l’intérêt général autour d’un contrat budgétaire : pas d’augmentation des taux d’imposition supérieure à l’inflation (les bases étant fixées par l’État), diminution de la dette, amélioration de la capacité d’autofinancement et maintien des abattements sur la taxe d’habitation pour les familles, notamment les plus modestes. Que cette expérience dijonnaise de rassemblement puisse servir d’exemple lors des prochaines échéances électorales ! François Deseille maire adjoint délégué aux grands projets, Groupe Dijon MoDem 7B, rue Devosge, 21000 Dijon Tél. : 03 80 23 38 14 Courriel : groupe-modem@orange.fr
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POUR LE GROUPE INITIATIVES DIJON Squat des Tanneries : le maire de Dijon a décidé de reloger le squat des Tanneries aux frais des contribuables. Entrés de façon totalement illégale sur le site des anciens abattoirs municipaux, les squatteurs vont bénéficier d’un nouveau local pour une somme de 1 130 000 euros. Cette décision est d’autant plus scandaleuse que, dans le même temps, la mairie a décidé d’expulser de ses locaux le Comité inter-associations de la Fontaine-d’Ouche, sans aucune justification ni solution de remplacement. Ce comité œuvre depuis quarante ans pour le quartier et ses bénévoles. Il n’est aux ordres de personne et c’est précisément cet apolitisme qui dérange certainement aujourd’hui… Emprunts toxiques : le maire socialiste d’Angers a assigné en justice la banque Dexia en souhaitant faire annuler l’emprunt toxique contracté par sa ville pour « défaut de conseil ». 43 % de la dette de Dijon est considérée « à risque » et elle est, pour plus de sa moitié, composée d’emprunts Dexia. Nous demandons au maire de Dijon de suivre l’exemple de son collègue d’Angers. Cellier de Morimond : après avoir vendu les hôtels Chambellan, Aubriot et la maison des Cariatides, la mairie continue de dilapider le patrimoine municipal en bradant le Cellier de Morimond. Au-delà de ses conditions opaques, de l’absence d’avis d’appel public à la concurrence, de son incohérence avec le label « Ville d’art et d’histoire », l’enjeu de cette vente, c’est l’abandon progressif d’atouts touristiques pour Dijon. Bon point : nous saluons l’extension de l’offre de garde scolaire à la pause méridienne proposée par les écoles de Dijon.
Concrètement, les parents dont les enfants ne déjeunent pas au restaurant scolaire ne seront plus tenus de venir les chercher à 11 h 50 mais pourront le faire jusqu’à 12 h 30. Déjà testé l’an dernier, le dispositif sera étendu à 17 écoles à la rentrée et généralisé en 2012. Cette mesure positive aidera les Dijonnais à conjuguer vie familiale et vie professionnelle. Matraquage fiscal : dans un contexte où nombre d’entreprises dijonnaises sont fragilisées par la crise économique, le Grand Dijon a augmenté cet été le versement transport, le faisant passer de 1,8 % à 2 % de la masse salariale, après l’avoir fait passer de 1 % à 1,8 % en 2008. Il est paradoxal de constater que cette taxe, payée par les entreprises, serve à financer le tramway alors que les principales zones économiques de l’agglomération ne seront pas desservies. De plus, la multiplication par deux de cet impôt en trois ans impactera directement le coût du travail et donc l’emploi des Dijonnais. François-Xavier Dugourd président du groupe Initiatives Dijon, Franck Ayache, Laurent Bourguignat, Jean-Michel Brocherieux, Malika Gauthié, François Hélie, Marie-Claude Mille, Jean-Charles Ouazana, Catherine Vandriesse 43, rue Parmentier, 21000 Dijon Tél. : 03 80 72 46 65 Courriel : contact@initiativesdijon.com Web : www.initiativesdijon.com
POUR LE GROUPE DES ÉLUS EELV ET APPARENTÉS La tenue du 19e congrès du Club des villes et territoires cyclables à Dijon (5, 6 et 7 octobre) montre le chemin parcouru depuis 2000, année où la ville a reçu le prix du Clou rouillé par la Fédération française des usagers de la bicyclette (Fubicy) pour sa politique « vélo zéro ». Chemin caractérisé, entre autres, par les 233 km actuels de linéaires vélo sur l’ensemble du Grand Dijon. Mais l’engagement autour des mobilités alternatives à la voiture individuelle, et notamment le vélo, est autrement ambitieux. La part de l’automobile et du camion dans les émissions de gaz à effet de serre est de 30 % à l’échelle européenne. Le soutien à l’usage du vélo dans les villes est un des leviers pertinents pour agir. Réduction des gaz à effet de serre, espace libéré, diminution du bruit, amélioration de la santé publique, économies d’énergie et du portefeuille de chacun : l’usage du vélo est un des fers de lance de la mobilité écologique. À l’échelle du territoire dijonnais, où les déplacements en voiture individuelle se font sur des distances de 2 à 3 km,
l’augmentation de la part modale du vélo (3,3 % en 2009, contre 2 % en 1997) a largement de quoi progresser. Il faut donc poursuivre les équipements liés au vélo (arceaux, stations vélo) et le soutien aux associations de promotion et de la pratique du vélo dans tous ses aspects. Sensibiliser au partage de la voirie et modérer la vitesse automobile en ville contribuerait à lever les réticences à enfourcher son vélo pour une ville vraiment douce et apaisée. Catherine Hervieu présidente du Groupe des élus EELV et apparentés de la municipalité de Dijon 14, avenue Jean-Jaurès, 21000 Dijon Tél : 09 61 68 76 95 Courriel : groupe-ecologie-verts@wanadoo.fr Web : http://cotedor.eelv.fr
© tempsRéel, Dijon 2011
du 20 au 22 octobre 2011 avant-premières forums débats exposition
Renseignements 03 80 74 73 73 www.rencontres-cinematographiques-de-dijon.fr