Le vaste programme d’entretien du patrimoine bâti est lancé!

Dix-sept bâtiments à entretenir et à améliorer

Le Nid-du-Crô constitue l’infrastructure la plus énergivore du patrimoine administratif de la Ville.

Le Conseil général a approuvé à l’unanimité un crédit-cadre de près de 29 millions de francs pour la toute première étape du programme d’entretien et d’assainissement énergétique du patrimoine bâti administratif. Ce premier lot comprend les 17 bâtiments administratifs les plus énergivores, consommant plus de 200’000kWh par an de chaleur énergie.

«Le défi financier est colossal : nous devons investir au total 200 millions de francs pour assainir et rénover notre patrimoine bâti administratif et financier à horizon 2040. Le crédit cadre de la première étape se monte à 29 millions de francs sur les années 2023 à 2026 », a relevé la conseillère communale

Violaine Blétry-de Montmollin, en charge du patrimoine bâti. Il convient ici de distinguer le patrimoine bâti administratif, qui permet à l’administration communale d’assumer des tâches publiques, du patrimoine bâti financier, soit les bâtiments loués à des tiers.

Le patrimoine immobilier de la Ville sou re depuis de nombreuses années d’un manque d’entretien chronique. « Au vu de la situation actuelle passablement dégradée de notre parc immobilier et de la nouvelle organisation au sein du dicastère, le Conseil communal a fait de l’assainissement du patrimoine bâti, tant administratif que financier, un objectif prioritaire depuis le début de la législature. L’urgence climatique est une

«Le Conseil communal a fait de l’assainissement du patrimoine bâti, tant administratif réalité, désormais prise en compte au niveau international, fédéral et cantonal. La Ville se doit aujourd’hui d’avancer pour la neutralité carbone d’ici 2040 », explique Violaine Blétryde Montmollin. Et d’ajouter : « Notre patrimoine bâti constitue une ressource-clé, un trésor esthétique, architectural, culturel et financier pour les générations futures ».

Enthousiasme Unanime

Les groupes politiques ont tous exprimé leur enthousiasme quant au vaste programme d’assainissement et de rénovation du patrimoine bâti, qui s’échelonnera désormais au travers de crédits-cadre quadriennaux jusqu’en 2040. « Nous saluons le principe évoqué en début de rapport qui consiste à rénover et transformer avant de démolir et reconstruire, ceci dans une perspective de réduire considérablement les émissions en CO2. Nous souhaitons rendre attentif le Conseil communal au fait que les émissions peuvent encore être davantage réduites par le choix des matériaux d’isolation et l’organisation des chan-

En tête, les piscines du Nid-du-Crô constituent le bâtiment le plus énergivore du patrimoine administratif de la Ville. La liste comporte également les trois musées ainsi que de nombreux collèges dont ceux des Charmettes, de Vauseyon, des Guches à Peseux et des Safrières à Corcelles-Cormondrèche. «D’une architecture de grande qualité, souvent issus de processus de concours de projets d’architecture, ces bâtiments sont néanmoins devenus obsolètes du point de vue environnemental. L’enjeu actuel, de taille, réside dans les mesures à trouver pour les assainir d’un point de vue énergétique tout en préservant leurs valeurs patrimoniales», précise le rapport du Conseil communal. Les bâtiments du collège des Parcs et du Collège latin ne figurent pas dans le lot, car ils font déjà l’objet de travaux. Les Patinoires du Littoral et le théâtre du Passage relèvent de syndicats intercommunaux. ● tiers », a relevé Johanna Lott Fischer du groupe Vert-e-s-Pop-Sol. Pour les Vert’libéraux, il serait intéressant d’évaluer tous les travaux qui peuvent déjà être entrepris. « Le remplacement de fenêtres pourrait être une mesure à entreprendre. L’acceptation d’un crédit-cadre donne la souplesse nécessaire au Conseil communal pour prendre ce genre de décisions », estime son porte-parole Pierre-Yves Jeannin.

Du côté du groupe socialiste, l’enthousiasme était de mise. « Cela fait des années que nous attendions ce rapport ! Si l’entretien avait été suivi, nous n’aurions pas autant de rattrapage à e ectuer. Nous veillerons à ce que l’assainissement énergétique du patrimoine bâti n’ait pas de conséquences sociales, en particulier sur les locataires », a déclaré le socialiste Jonathan Gretillat. Quant au groupe PLR, il s’est interrogé sur l’absence d’entretien qui a duré si longtemps. « Il a fallu attendre un changement de majorité au sein du Conseil communal et un changement de couleur à la tête du dicastère pour que la question soit enfin traitée. Le Conseil communal demande un crédit-cadre sur quatre ans, nous lui faisons confiance sur la bonne façon de travailler », a indiqué le PLR Georges-Alain Schaller, heureux de constater que les turbulences au sein de l'ancien Service des bâtiments sont derrière. « Il convient tout de même de relever que plusieurs chantiers ont été menés à bien ces dernières années. Je pense notamment à la rénovation de la Collégiale, qui s’est étendue sur 17 ans, à celles de l’Hôtel de Ville, de la Step et aux projets en cours du collège des Parcs et du Collège latin », a précisé Violaine Blétry-de Montmollin. ● AK