la ville des possibles
sabine guth + chérif hanna + michel bazantay + saweta clouët + mark lyon
année 2018-2019
Anvers of[f] Nantes atlas des portraits de ville
studio de projet de licence 3 école nationale supérieure d’architecture de nantes
formes bâties + déchets, restes, recyclage
in medias res[te]
Au milieu de la bâche craquelée du tissu urbain d’Anvers, nos esprits divaguent alors que nos pas déjà trébuchent dans ce hiatus entre densité et disparité, entre manque et surplus. L’encre du bâti mite davantage le blanc de notre carte qu’il ne le recouvre. Les formes bâties de la ville se contractent et se relâchent suivant le rythme imposé par les infrastructures et le fleuve. Ce pas forcé, bien que contraignant avec ces routes et ces chemins de fer qui lacèrent le paysage, offre aussi un nouveau champ de possibilités. Grégoire Chauvet
Clothilde Feugeas
Ophéliane Jager-Bah
Pierre-François Goulliaud
Henri Lhomme
Sous le prisme du recyclage, ces reliquats de la ville apparaissent comme un enjeu important, au même titre que les déchets communs le sont déjà dans les politiques de gestion. Ces zones qui émergent entre ces archipels aux altérités multiples possèdent aussi des caractères propres, nécessaires à mettre en exergue, afin de leur octroyer une place dans les réflexions sur l’urbanité. Mais ces blancs, ces restes sont-ils des vides à meubler ?
Chakib Ourabia Mohamed
Stérenn Ourvouai
Juliette Villemer
UN PREMIER REGARD
Industrie pétrochimique
Quartier en reconversion
Centre historique
Banlieues
UN RYTHME PAYSAGER
ESCAUT
RING
D’est en ouest
N Depuis la rive gauche de l’Escaut, la plage Sint Anneke offre un panorama étonnant sur Anvers : un diptyque constitué des berges industrielles du port au nord et de la skyline de la ville-centre au sud. Anvers, ville fluviale au port encore actif et même en plein essor, contrairement à Nantes, promettait de nous surprendre. Nous avons en effet découvert un territoire industriel immense, aux formes intrigantes, et un centre-ville à l’identité marquée. Nous nous attendions à constater un dialogue intense entre la ville et son fleuve, nous avons été surpris de voir que les quais sont bien moins populaires qu’à Nantes et qu’aucun pont n’enjambe le fleuve au niveau de la ville. De là, il nous a paru que la rive gauche du fleuve semblait peu exploitée et déconnectée du centre.
O
Au fil de nos recherches, nous avons compris que le géant portuaire se détache de plus en plus de l’entité ville, au niveau de la gouvernance comme au niveau spatial. Les liens qui existaient auparavant (les quais, les canaux, les activités industrielles) ne sont plus d’actualité mais se reconstruisent ailleurs, dans des lieux privilégiés (Het Eilandje et le vieux port). Pour notre travail sur les formes bâties, l’enjeu a été de savoir quoi regarder, et jusqu’où. Nous avons cherché à comprendre les différentes formes que prend le paysage anversois : le port et ses industries, les espaces naturels, le centre-ville, la banlieue, et les quartiers en reconversion ou de récente apparition.
E Canaux et industries
Quartier en reconversion
Centre historique
Banlieues
RING
S Du nord au sud
DENSITÉ MOYENNE
9500 HABITANTS/KM
2
CENTRE COMPACT A DENSITÉ VARIABLE
Mitoyen de l’époque médiévale
Mitoyen collectif
Mitoyen individuel
ECH 1/2000
DENSITÉ MOYENNE
UNE VILLE À DEUX VITESSES
Non mitoyen
BANLIEUE ÉPARSE OU L’ÉTALEMENT HORIZONTAL
4300 HABITANTS/KM
2
L’espace résidentiel d’Anvers semble régi par deux dynamiques très différentes. Le centreville est facilement identifiable, et même plus particulièrement le centre historique datant de la première enceinte de la ville. Il semble que les limites fortifiées d’Anvers ont véritablement imprégné le territoire à long terme, puisqu’elles se matérialisent aujourd’hui par des infrastructures notables : un grand boulevard de circulation et un périphérique. Ces limites dessinent le territoire : en plan se profilent un centre très compact et au-delà de la ceinture de routes, des agglomérations plus diffuses. Cependant, en observant les ilôts et les élévations du bâti, des nuances de densité apparaissent dans le centre-ville. En effet, aux abords du périphérique, le tissu urbain se rapproche de celui des banlieues : mitoyen à un étage ou non mitoyen. Il semble que l’architecture anversoise travaille très peu la densification dans la hauteur, mais plutôt dans la dimension horizontale: le mitoyen est omniprésent. C’est pourquoi nous observons peu de respirations dans le centre et des banlieues qui s’étalent bien au-delà des limites de la ville.
Mitoyen collectif
Mitoyen individuel
Non mitoyen
ECH 1/4000
UNE VILLE EN EXPANSION DÉCLINAISONS D’UN MODÈLE D’HABITAT MITOYEN COLLECTIF UN IMPÉRATIF DE SUPERPOSITION Le mitoyen collectif peut border une étroite rue piétonne en centre-ville et de grands boulevards en périphérie. Il s’inscrit dans un contexte urbain puisqu’il abrite plusieurs ménages et activités. En général, il s’agit d’un ou deux commerces en rez-de-chaussée, d’une superposition d’appartements (un par palier) et parfois d’un studio aménagé dans les combles. Contrairement au modèle haussmannien, les coeurs d’îlots ne sont pas organisés en plusieurs courettes, ils sont plutôt divisés et répartis sur chaque parcelle. Ainsi, l’immeuble profite généralement d’une arrière-cour ou d’un jardin et sa hauteur varie de deux à cinq étages la plupart du temps. Il n’y a pas de soucis d’alignement des corniches sur une même rue. Il en est de même pour le décor des façades, chaque bâtiment se pare et se distingue à sa manière.
NOUVEAUX TERRITOIRES, NOUVELLES FORMES Arrière cour ou jardin partagé Studio LINKEROEVER
LUCHTBAL
D’autres morphologies s’imposent dans la ville, en rupture avec le tissu mitoyen traditionnel. Ces formes se développent dans des lieux privilégiés pour l’expérimentation urbaine : des sites investis plus tard par la ville, au passé portuaire marqué ou déconnectés du centre. La rive gauche, “Linkeroever”, est spatialement isolée du reste de la ville, malgré les nombreux souterrains piétons et routiers, passant sous l’Escaut. Rattachée à Anvers en 1923, elle fait l’objet dès les années 1930 d’un concours d’architecture (auquel a participé un certain Le Corbusier) pour construire un nouveau quartier moderne. C’est finalement après les années 70 que va sortir de terre Europark, un ensemble de 18 barres de logements sociaux, ainsi que d’autres opérations de logements collectifs qui vont définitivement transformer le paysage de la rive gauche.
Appartement
Appartement
Commerces
MITOYEN INDIVIDUEL
Logement unifamilial
LE PAVILLON URBAIN Extension occasionnelle
EILANDJE
Jardin privé
Le modèle du mitoyen individuel lui, au contraire, s’inscrit plutôt dans une cohérence de quartier. En périphérie du centre-ville, les corniches s’alignent parfaitement et la composition des façades (largeurs de percements, entrées) se répète d’un bout à l’autre de la rue. Il s’apparente presque à un pavillon de banlieue puisqu’il en reprend tous les éléments : un porche privatif avec parfois une porte de garage, un ou deux étages privés, un jardin souvent relié à la maison par une avancée (portique ou extension). La rue est souvent assez large pour laisser passer une voie de voiture et deux trottoirs. En s’éloignant du centre, elle devient plus large et peut accueillir des allées plantées ou des jardinets devant les bâtiments.
Het Eilandje, littéralement la “petite île”, est un quartier délaissé par le port dans les années 80, et finalement rattaché et investi par la ville dans les années 2000. De par la présence du vieux port, le lieu prend une importance historique et culturelle, mise en valeur par l’inauguration du MAS et du Red star line : espaces de mémoire du passé portuaire de la ville. Le quartier a aussi vocation à accueillir de nouveaux résidents. Dans cette même logique, le long d’un canal a été lancée une grande opération immobilière, avec des architectes tels que Chipperfield ou l’agence suisse Diener&Diener, dont deux tours de logements sur six ont été réalisées. Ces nouveaux territoires et ces nouvelles formes sont à la limite entre la zone portuaire et la ville-centre. Toutefois, cette jonction ne reflète pas toujours une cohésion, mais relève plutôt d’une friction génératrice d’espaces coincés entre ces deux entités en expansion.
Luc
htb
Eilandje
Link eroe
ver
al
Le Havenhuis de Zaha Hadid
LE PORT, UNE AUTRE CENTRALITÉ UN GÉNÉRATEUR D’ESPACES A la base de la création du port d’Anvers, se trouve l’Escaut, ligne de vie de la ville. Ce dernier s’est développé et organisé d’abord sur la rive droite, puis s’est étendu de l’autre côté du fleuve. L’importance européenne et mondiale que le port exerce a généré une influence sur l’organisation de l’espace de la ville. Le bâti se construit vers les vides laissés par le port, comme dans le quartier d’Het Eilandje. D’autres tels que celui de Luchtbal voient leur morphologie dictée par l’emprise portuaire.
VERS SA FINITUDE ? Or, ce dernier est borné à la fois par les frontières avec les Pays-Bas et la Flandre orientale, mais aussi par la ville et les espaces ruraux. Bloqué de tout côté, le port d’Anvers ne peut continuer à s’étendre. Tous les espaces sont investis par le bâti, qu’il soit hangars, grues, conteneurs, quais ou canaux.
Les bâtiments industriels sont la principale composante du paysage portuaire. Mais ce serait oublier le fleuve et ses canaux, ainsi que les nombreuses infrastructures essentielles à la vie du port.
Cela pose alors la question d’une possible fin de l’expansion pour un travail d’aménagement centré sur les espaces intercalaires et le rezonage. Le développement devra donc s’effectuer dans un principe de durabilité.
PAYS-BAS
RÉSIDENCE RURALE
FLANDRE ORIENTALE
VILLE
Le bati industriel ...
... le fleuve, les canaux...
... et le réseau logistique ...
...occupent l’ensemble du port.
UN CLUSTER D’INFRASTRUCTURES
UNE HARMONIE VILLE-PORT FORCÉE ? La présence des plus grandes écluses du monde dans le port d’Anvers témoigne de son importance économique. Sa polyvalence en termes d’activités, allant des raffineries de pétrole, des chantiers navals aux industries chimiques, oblige le port à s’équiper d’importants et divers équipements. Si l’on observe de plus près les typologies architecturales de son bâti, elles se distinguent par l’omniprésence de conteneurs, d’entrepôts, de grues et de silos. Par ailleurs, le concept d’ « extended gateway » entraîne le développement d’infrastructures de transports importantes, telles que les chemins de fer, les ponts et les tunnels. Ces éléments supplémentaires génèrent une organisation spatiale singulière, dont les effets dépassent la zone du port.
Influence du port dans le monde : - 151 km de quais - 5.5 millions de m2 d’entrepôts couverts - 1er complexe chimique et pétrochimique européen - 2e port européen de conteneurs - 1er port bananier au monde
Le quartier de Luchtbal représente les conséquences du développement du port et l’influence de celui-ci sur l’organisation de la ville. Se distinguant par sa forme particulière (2 km par 300 m), il est forcé de s’organiser en longueur, comprimé entre le port et ses entrepôts à l’ouest et le Ring à l’est. Cette enclave semble avoir été le terrain de jeux des architectes, inventoriant des formes bâties liées au logement social, qui vont de la cité-jardin des années 20 aux tours et barres du moderne. L’influence portuaire se ressent visuellement sur cette image du quartier, où l’organisation rationalisée de la forme bâtie n’est pas sans rappeler celle des conteneurs.
DISTRICT DE BORGERHOUT
BORGERHOUT, TÉMOIN DES DISPARITÉS BORGERHOUT INTRA-MUROS
Le cas de Borgerhout est significatif de ce décalage entre l’archipel bâti et le découpage formel des districts. Au sein de ce même district, deux quartiers coexistent, totalement aux antipodes l’un de l’autre : Borgerhout-in et Borgerhoutout. Cette division a d’ailleurs un impact sur la typologie des bâtiments : dans la zone intra-muros se déploient des immeubles collectifs mitoyens, alors qu’à l’extérieur du Ring ce sont des maisons de villes (mitoyennes).
BORGERHOUT EXTRA-MUROS
De plus, le schisme entre ces deux types de bâtiments induit une ségrégation sociale des populations en fonction de leurs revenus. Ainsi, différentes catégories de populations se retrouvent dans le même district : le quartier intra-muros a un passé d’accueil des travailleurs immigrés, tandis que que celui extra-muros rassemble dans sa majorité une population d’origine flamande. Le rôle du périphérique semble alors très important dans ce décalage entre districts et formes bâties.
Borgerhout intra-muros
Le Ring
Borgerhout extra-muros
Seule route entre les deux zones
LE RING , UN GARROT AUTOROUTIER QUAND LE VIDE DIVISE
Dans les pleins du bâti, la ville d’Anvers se dessine et dans ses vides un futur s’imagine. Le centre urbain historique semble étouffé par cette zone de blanc sur la carte appelée ‘’RING’’. Véritable garrot autoroutier, il délimite des espaces aux densités disparates : le centre est très dense et au-delà, l’emprise au sol des constructions se fait plus dilatée, voire éparse. Cette étendue de quelques 600 hectares au coeur de la métropole représente un espace blanc propice à des investigations créatives. Un plan existe déjà : le ‘’Groene Singel’’, qui vise à réinvestir ce nerf circulatoire.
Anvers
Nantes
MORPHOLOGIE
UN RÉSEAU STRATIFIÉ
ESPACES DÉLAISSÉS
UNE SÉGRÉGATION DES MOYENS DE TRAVERSÉE
LE PREMETRO, UN TRAMWAY ENFOUI
Si les infrastructures de transport sont très présentes en ceinture de la ville-centre, elles tendent à disparaître à l’approche de l’Escaut. Une différence importante des infrastructures de traversée du fleuve et des canaux est notable entre la zone du port et la zone du centreville. Alors que les canaux dans le port sont quasiment exclusivement traversables par des ponts basculants, le centre-ville n’est relié à la rive gauche que par des tunnels sur environ 550 m. Certains résultent d’un prolongement vers la rive gauche de voies existantes sur la rive droite. Par exemple, le tunnel Kennedy, le plus en amont du fleuve, composé de 4 tunnels juxtaposés différenciés en fonction des usagers, est la continuité du Ring. Un autre est celui du réseau du Premetro, seul tunnel où les tramways peuvent circuler pour traverser l’Escaut.
Accès fermés de la station Collegelaan
Aujourd’hui, une partie reste inexploitée, en particulier un « tunnel-fantôme » laissé à l’état de gros oeuvre. Il existe également des stations fantômes, notamment dans une autre branche du réseau de tunnels, devant lesquelles le tramway circule tous les jours. Elles aussi laissées à l’état de gros oeuvre, elles sont néanmoins éclairées en permanence, tout comme le tunnel. Accès à la station Handel
PONT FERROVIAIRE BASCULANT DANS LE PORT
DISPARITION DE LA ROUTE VERS LE TUNNEL
« LANDMARK » À L’ENTRÉE DU TUNNEL
PREMETRO
Tracé des voies de tramway
TUNNELS INEXPLOITÉS
Des moyens de traversée disparates entre le port et le centre-ville
Bien qu’en surface rien ne laisse transparaître le « gruyère » souterrain de la ville d’Anvers, le réseau de tramway comporte 13,5 km de tunnels (Premetro) depuis les années 1970.
Des entrées de tunnel très différentes suivant la nature de l’environnement
Stations fantômes
Kennedytunnel : juxtaposition de 4 tunnels différenciés en fonction des usagers
Stations du premetro Rails extérieurs Ponts (basculants) Tunnels
Tunnel laissé à l’état de gros oeuvre
Premetro
Intérieur de la station Astrid
Premetro inexploité
N
N
1
ZOMER VAN ANTWERPEN
2
LINKERWOOFER
DES PRATIQUES ÉPHÉMÈRES LES FESTIVALS 3
4 2
SOULFEST
5 3 7
BORGERWOOD
4 1
6
6
LAUNDRY DAY
7
ZUIDERZINNEN
8
SAINT FELIX POETRY
1
Anvers reçoit lors de la période estivale de nombreux festivals qui traduisent l’appropriation par les habitants des espaces publics ou délaissés. Que ce soit un marché sur la grande place publique, ou un concert électro à l’orée de Linkeroever, ces lieux font l’objet d’une appropriation forte. Celle-ci peut prendre différentes formes telles que des échoppes ou bien une scène démesurément grande. Ces lieux qui semblent en marge le reste du temps y trouvent néanmoins leur caractère propre. La forme bâtie permet une vraie créativité par ces vides livrés à l’interprétation des habitants. Leur vie se voit rythmée par la ville qui les implique au coeur des projets, tout en leur laissant une grande part de liberté, ce qui fait leur richesse.
4
ZOO D’ANVERS
5
MARCHÉ DE SINT JANSPLEIN
LES ESPACES PUBLICS
BOLLEKESFEEST
8
5
DES PRATIQUES QUOTIDIENNES
Cependant, il n’y a pas seulement les espaces en marge qui se retrouvent appropriés par les habitants. C’est aussi le cas d’espaces publics définis comme des marchés, des places et des parcs. Le parc Spoor Noord en est le parfait exemple : cette ancienne friche de chemins de fer a été reconvertie en un espace public dans la ville-centre, qui répond aux attentes des habitants des quartiers alentours. Le renouvellement des usages des espaces délaissés montre que la fabrique de l’urbain est perpétuelle. Selon le contexte et les populations, les appropriations de la ville évoluent et certains espaces peuvent perdre leur fonction première. Au lieu d’y voir une fatalité annonçant un déclin, le délaissement d’un espace peut appeler à réinventer
GRANDE PLACE
3 2
PARC CITADIN STADSPARK 5 1
4 2
3
PARC SPOOR NOORD
DES DÉCHETS DANS LA VILLE UNE PROMISCUITÉ EN DÉBAT La ville d’Anvers s’implique depuis 2014 dans la gestion de ses déchets quotidiens dans un esprit de respect de l’environnement. Elle souhaite à présent réduire le passage des camions poubelles dans les rues et inciter au tri des ordures tous ses habitants. Dans ce but, elle installe des conteneurs dans les rues de la ville.
Ressourceries
RESSOURCERIE
Déchetteries de la ville Quartiers équipés de conteneurs de rue Quartiers équipés de conteneurs de rue d’ici 2020
Ainsi, chaque habitant, en dehors du centre historique, pourra prochainement y déposer ses poubelles. Ces conteneurs nécessitent moins de tournées de camions que l’ancien système, qui demandait le passage d’un camion au moins une fois par semaine pour récupérer les sacs à la porte de chacune des maisons.
CARTE DES CONTENEURS DE LINKEROEVER
En plus de cette réduction conséquente de pollution, ces conteneurs nécessitent un badge qui facture les déchets ménagers et non les déchets recyclés. Néanmoins, ce système possède ses limites. Afin de proposer ce service à moins de 150 m de chaque habitant, la ville doit en effet installer un nombre important de parcs à conteneurs. Cela les rapproche des habitations et entraîne donc des odeurs dans les foyers. Enfin, le système payant pour les déchets résiduels entraîne un dépôt illégal important de sacs autour des conteneurs. En outre, la ville possède un certain nombre de ressourceries qui proposent de récupérer gratuitement les meubles et affaires dont les ménages veulent se séparer. Des déchetteries et des composts y sont également ouverts librement à tous les habitants d’Anvers.
DÉCHETTERIE
UN PORT SANS DÉCHETS, UNE RÉALITÉ ?
Les autorités portuaires et de la ville d’Anvers souhaitent faire du port une économie propre. Les réglementations sont donc strictes, c’est pourquoi de nombreux centres de recyclage et de gestion des déchets chimiques et des déchetteries y sont installés. Mais depuis peu, le port souhaite mettre en place une économie circulaire, afin de dépasser le simple recyclage des déchets ; d’autant plus que le transport jusqu’aux points de recyclage et la transformation des déchets ajoute une autre forme de pollution qui voulait être évitée au départ. Pour cela, la ville voudrait installer une plateforme de récupération des différents déchets des entreprises dans un but de les transformer en matière première pour alimenter les usines portuaires.
Déchets Plateforme de revalorisation des déchets
Cependant, l’industrie portuaire produit des déchets de taille plus importante, dont elle ne sait que faire, tels que des conteneurs usagés, des entrepôts désaffectés ou encore des navires. Toujours dans l’optique de recyclage, la ville cherche maintenant à réutiliser tous ces restes. C’est la raison pour laquelle elle a par exemple réinvesti un ancien entrepôt afin d’y installer ses archives. C’est le FelixArchief. En plus d’éviter un certain gaspillage, la ville en a fait un landmark touristique, avec un passage couvert qui passe au milieu du bâtiment.
Déchetteries portuaires Traitement des déchets verts Traitement des ordures ménagères Traitement des déchets chimiques/construction Usines de recyclage
N
N
Mais des entreprises privées vont également dans ce sens. Depuis 2012, une entreprise belge récupère des conteneurs usagés dans le port et les reconvertit en chambres d’hôtel de luxe, le Sleeping Around Hotel. Ces derniers sont actuellement installés sur un quai le long de l’Escaut, mais restent mobiles, en vue d’un possible déplacement dans une autre ville.
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LE RECYCLAGE URBAIN
HÔPITAL MILITAIRE
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CAMPUS ST. LUCAS
UN DESTIN INÉGAL
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VILLAGE DE DOEL
Emplacement des sites d’urbex
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Ces espaces en marge des préoccupations de la ville sont délaissés et abandonnés par les habitants. Terrains de jeu pour graffeurs et pour l’urbex , ces infrastructures principalement urbaines nous font réfléchir sur la nature des actions qu’elles ont subies.
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MONTEVIDEO MAGAZIJNEN
Que ce soit un village devenu désert à cause de la proximité avec une centrale nucléaire, un ensemble d’usines sur les quais de l’Escaut devenues inactives ou bien un hôpital militaire au coeur d’Anvers, la question de la réhabilitation se pose. Pourtant, la plupart des infrastructures ont été détruites et remplacées par de nouveaux services en lien avec la politique de rénovation urbaine.
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PETROLEUM ZUID
1
N
N
La consommation de l’espace est un véritable enjeu à Anvers. Entre un port international en plein essor et une ville dense au tissu mitoyen, la surface anversoise est précieuse. Une simple expansion horizontale n’est plus viable et un renouvellement local du bâti s’impose. Des infrastructures démesurées, ou non adaptées, des friches viaires et industrielles, notre constat nous mène à nous interroger quant à leurs qualités d’opportunités manquées. Sont-elles à exploiter ? In medias res, du latin “au milieu des choses”, désigne un procédé littéraire qui consiste à placer sans préalable le lecteur, ou le spectateur, au milieu d’une action. C’est dans cette posture que nous avons abordé Anvers : arrivant sur scène avec un décor déjà en place, attentifs aux éléments présents et questionnant leur devenir. Nous sommes au milieu des choses, au milieu des restes dans un processus en cours. La ville vit avec ses déchets. L’impératif de recyclage s’impose aussi à la ville et à ses formes bâties.
SITUATIONS DE PROJET AMÉNAGEMENTS INTERCALAIRES
LES LAISSÉS POUR COMPTE
UN IMPÉRATIF DE DENSIFICATION ?
Le territoire d’Anvers regorge de friches industrielles et de bâtiments abandonnés. Souvent situés en périphérie de la ville, à la lisière du port, ces espaces ont des formes atypiques. De par leur dimensions importantes, ces sites sont capables d’héberger de grands équipements ou activités, mais en état de vacance, ils sont pointés du doigt comme une verrue dans le paysage. Certaines de ces friches ont déjà été prises en charge par la ville, d’autres sont encore à l’état de projet. Par exemple, Petroleum Zuid au sud de la ville-centre, ancienne usine pétrolière, nourrit l’imaginaire des possibles: un nouveau stade sportif, une zone de traitement des eaux, un réserve naturelle ...
Les espaces du port sont consommateurs d’une très grande superficie. De même, certaines zones urbaines reflètent ce manque de rentabilisation de la surface disponible. Alors que des espaces devraient faire office de respiration dans le tissu urbain, les usages qui y sont faits semblent avoir perdu leur sens premier. Par exemple, les parkings dans la ville-centre (sur des places et les quais) pourraient être les témoins d’une réorganisation des usages. Celle-ci pourrait s’avérer très utile, de manière verticale, par une superposition des usages. Une autre hypothèse serait d’hybrider des usages afin de créer une mixité horizontale, à l’inverse du rezonage.
S’INSÉRER DANS LA CHAÎNE DE PRODUCTION Dans ce port mondial, se pose la question importante du recyclage, tant pour la planète que pour l’image des entreprises. Une solution plus poussée repose sur le système de l’économie circulaire, dans lequel les déchets sont réutilisés par les entreprises elles-mêmes. Or les approches techniques de l’ingénierie et la chimie ne sont pas les seules attaques à la résolution de cet enjeu. Peutêtre que l’architecture est capable de jouer un rôle et d’apporter une réponse sensible.
gp matières + fiction
im-matérielle
Matières et fiction, une ville physique s’inscrivant sur un territoire, mais également une ville immatérielle, dessinée par les mythes, les légendes, et l’image qui s’en dégage.
Amélie Certes Malik Chahed Benjamin Caramatie
Solenn Faulquier
Quentin Gisselere
Simon Guéry
Jeffrey Nivelle
Baptiste Palussière
Marion Rosquoët
Capucine Trinché
D’un constat de base de ville portuaire, Anvers ne se limite pas à cela et ajoute encore de nos jours de nouveaux reliefs à son paysage. Ville de commerce, de diamants, mais aussi de drogue et de géants, espace urbain de briques et de peinture auxquels sont venus s’ajouter la biscuiterie et la mode. Aujourd’hui Anvers témoigne d’un fort imaginaire bien ancré dans la forme urbaine où la frontière entre réalité et fiction devient parfois floue. Cette culture se manifestant au cœur des matières de la ville, c’est tout une histoire que nous raconte Anvers au sein de ses rues…
ANVERS ? Un imaginaire stéréotypé
ANVERS ? Un problème actuel
Ville portuaire majeure depuis le moyen-âge, point de départ de toutes les aventures et lieu d’arrivée de tous les trafics, Anvers est une cité où se côtoient le commerce et l’art (ancien comme contemporain), la condition de la classe ouvrière et le luxe de la bourgeoisie. Son architecture industrielle, son chantier naval, ses docks, en font un décor idéal de films noirs et de thrillers fantastiques.
La drogue est un problème récurrent à Anvers. Deuxième port commercial d’Europe, il est premier en terme de trafic de drogue, véritable plaque tournante de tout le continent. Selon la ville, le trafic de cocaïne dans le port menace la société.
L’analyse des ouvrages et films concernant Anvers a montré une forte proportion de scènes au niveau du port ainsi que dans le quartier des diamantaires. Certains passages se déroulent aussi dans le centre historique de la ville. Bien qu’il en existe, peu de films montrent la banlieue d’Anvers. Cela dit, à travers les époques, l’image mentale que l’on attribue à Anvers ne change pas. Thrillers et drames se mêlent pour créer une ambiance sombre qui pèse sur la ville et dans l’imaginaire des chalands.
LEFT BANK : Dans ce film essentiellement tourné sur la rive gauche de l’Escaut, dans le quartier Linkeroever, le réalisateur nous fait vivre cet endroit dans une ambiance sombre, en faisant un parallèle entre les méandres de l’histoire et les croyances anciennes qui lui confèrent ce caractère sinistre.
Les autorités ont décidé de réagir face à ce problème endémique : en plus de renforcer les contrôles et de créer une équipe spéciale, la ville d’Anvers a mise en place de nombreuses caméras de surveillance.
A travers les différentes scènes du film, il nous présente Linkeroever comme étant un quartier que les gens évitent, et nous apprend que dans le passé, ça a toujours été un lieu spécial, où la ville envoyait les malades et les fous.
-Pourquoi donner cette image sombre dans les films ? -Est-ce réellement un ressenti éprouvé par les habitants ?
Caméras de surveillance Quartiers des docks Autres quartiers en difficultés
PASTER : Le film raconte l’histoire de quatre amis d’enfance. Fans de Scarface ils se rêvent en futurs parrains du crime organisé. Leur légende se transforme en cauchemar lorsqu’ils volent un chargement de cocaïne, déclenchant une guerre de la drogue. Ce film basé sur des faits réels, reflète un aspect de la ville et un sentiment d’insécurité bien présent. Les réalisateurs définissent la ville comme capitale de la cocaïne en Europe : «v À Anvers, tous les chemins mènent au port. Et pour que le port reste compétitif, il faut alléger les contrôles. Faire en sorte que les bananes passent plus vite par Anvers. Et tant pis si il y a un peu de coke qui passe » Adil El Arbi. Lieux de tournages principaux
-Tout cela serait dû à un manque de contrôle et de sécurité ?
On en retrouve ainsi dans les zones à risques telles que le port ou encore le quartier du diamant, mais aussi dans le centre ville. Enfin le port se voit renforcé judiciairement et des zones de contrôles ont été mises en place afin de scanner les conteneurs suspects. Même si leur nombre est limité, la présence des caméras dans la ville a un impact dans sa composition et surtout dans son usage. Interrogés, des habitants d’Anvers témoignent que leur rapport à l’espace a changé suite à l’installation de ces caméras.
-Est-ce que le fait d’installer des caméras dans certaines zones peut réellement remédier à ce sentiment d’insécurité ?
Dans le cadre d’une étude sur la criminalité et l’insécurité, des entretiens avec les habitants qui y vivent on été menés dans le but de comprendre d’où provient ce sentiment d’insécurité omniprésent. Il en ressort, après cette étude, que la cause est le taux élevé de criminalité enregistré dans ces zones, et qui serait dû à une diversité culturelle importante qui créer des tensions. Une mauvaise réputation … ? Le Dokske la doit essentiellement à la détérioration matérielle du quartier, ce qui a incontestablement une influence négative sur le climat social, ainsi que sur le comportement de ses habitants.
-En quoi le cadre urbain dans lequel les habitant évoluent formate leur mode d’occupation ?
ANVERS ? Une activité réelle
Rotterdam
470 millions de tonnes
Anvers
214 millions de tonnes
Anvers est la liaison la plus rapide, la moins chère et la plus durable avec l’arrière pays européen
Les ports européens
Acheminement des marchandises Le port d’Anvers est au centre des trois principaux corridors ferroviaires en Europe
ANVERS ? Une activité réelle Anvers dans le monde
Hambourg
138 millions de tonnes
Les 20 plus grands ports à conteneurs mondiaux > Shanghai - 1er - 37 millions d’EVP > Rotterdam (1er des ports européens) - 13ème - 12,4 millions > Anvers (2ème des ports européens) - 15ème - 10 millions
56% des marchandises qui passent par Anvers sont exportées vers le reste du monde (principalement vers l’Asie de l’Est et l’Amérique du Nord). Les 44% restants sont exportés dans toute l’Europe.
214 167 000 tonnes de marchandises / an
La plus grande écluse au monde se situe à Anvers :
500m de long pour
68m de large et elle contient 3 fois plus d’acier que la Tour Eiffel.
60 %
du pouvoir d’achat européens se situe dans un rayon de 500km d’Anvers
Anvers assure 76% du trafic maritime flamand Il est le premier port de Belgique
Lorsque l’on se documente sur d’autres grande villes portuaires comme par exemple Rotterdam et Hambourg, on se rend compte que se phénomène de quartier dit «sombre» est récurrent. Pour le cas de Rotterdam on note notamment le quartier Feyenoord qui se situe sur l’autre rive du fleuve La nouvelle Meuse, en face du centre ville. Et du côté d’Hambourg on remarque que le quartier Reeperbahn est un quartier très mal vu, victime de stéréotypes.
-Anvers étant la porte d’entrée de l’Europe, les grands axes ontils structuré l’évolution de la ville ? -Peut-on déduire de cette comparaison qu’un port, peut importe la ville, est générateur d’une image sombre sur les quartiers qui l’entourent ? -Ces ports constituent-ils des lieux touristiques ?
MATIÈRE À RACONTER Un folklore ancien...
MATIÈRE À RACONTER Un folklore ancien...
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Lange Wapper est un géant réputé pour jouer des mauvais tours aux habitants de la ville, il apparait la nuit et poursuit les personnes ayant trop bu. D’après la légende, il aurait peur des représentations de la vierge Marie ce qui explique l’abondance des statues de la vierge dans les rues d’Anvers.
La ville d’Anvers, à l’image de la Belgique, est parcourue de contes profondément ancrés dans la culture et dans la ville. Les histoires de géants se retrouvent en effet en abondance dans le folklore belge avec de nombreuses processions de géants dans les villes chaque année. On trouve pas moins de 1500 géants sur le sol.
Cette légende prend donc une dimension morale, dissuadant de l’état d’ivresse des habitants. De plus, les nombreuses statues de la vierge qui parsèment la ville servent de foyers de lumière afin d’éclairer les rues de la ville. REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT
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À Anvers, 2 géants furent recensés : Lange Wapper et Druoon Antigone.
Lang Wapper Druoon Antigone
Lange WapperBrug
Lange Wapper
Druoon Antigone est le géant le plus connu à Anvers. Il exigeait un droit de passage sur les navires qui empruntaient l’Escaut en collectant une partie de leurs marchandises. Si un marchand refusait, le géant lui coupait alors la main.
Un dernier conte subsiste dans la ville d’Anvers : Celle de Nello et Patrasche. Celle-ci est issue d’un roman britannique de 1872 « le chien des Flandres » dont l’action de passe à Anvers. Il raconte l’histoire de Nello, un orphelin qui vit avec son grand-père à Hoboken, près d’Anvers, et vend du lait. Un jour, ils recueillent un chien nommé Patrasche qui les aidera à livrer le lait. Dès qu’il vient en ville, Nello va admirer la statue de Rubens qu’il admire. Suite à une succession d’événements, le grand-père meurt et Nello est rejeté de tous les habitants d’Anvers. Abandonné de tous, Nello accompagné de Patrasche se rend à la Cathédrale d’Anvers admirer les œuvres de son peintre préféré. Il sera retrouvé mort de froid le lendemain...
L’histoire de ce géant pris fin le jour où le héros romain Silvius Brabo le vaincu, lui coupa la main et la jeta dans les eaux de l’Escaut. Cette légende est fondatrice de la ville d’Anvers et lui aurait même donné son nom selon la rumeur. En effet, Antwerpen signifierai « main jetée » (hand werpen) en référence au geste de Silvius Brabo. Mais les spécialistes pensent que le nom vient en fait de « Aan het werpen » qui désigne la jetée d’un port.
Silvius Brabo Nello et patrache Tunnel St Anne
Statues de la Vierge
Philip’s biscuits
Ce conte de Noël connu un tel succès au Japon que les touristes de passage dans la ville belge demandèrent où ils pouvaient voir le fameux chien des Flandres. L’office de tourisme anversois décida donc d’adopter ce conte et de l’ancrer sur le territoire.
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MATIÈRE À RACONTER ... ancré dans une ville contemporaine
MATIÈRE À RACONTER ... ancré dans une ville contemporaine Les Petites Mains d’Anvers sont des biscuits en forme de main garnis d’amandes effilées inspirés du mythe du géant Antigone. Des biscuits légers qui font l’unanimité tant par leur forme que par leur goût, ils seraient les premiers biscuits de Belgique. Ils sont apparus en 1934 et furent à l’époque le résultat d’un concours qui avait pour but d’offrir à Anvers une spécialité culinaire.
Les récits de ces légendes sont encore très présents dans les villes Belges. En effet que cela soit Termonde, Malines, Mons, Ath, Bruxelles ou Anvers, ces villes honorent les géants lors de divers festivals et n’oublient pas de l’inclure dans l’ambiance de la ville.
“Le meilleur endroit pour vous les procurer, c’est chez Philip’s Biscuits ! Le fondateur de cette boutique est un vrai spécialiste de la fabrication des biscuits en la matière. “
Le géant processionnel est une figure gigantesque qui représente un être fictif ou réel. Hérité de rites médiévaux, la tradition veut qu’il soit porté et qu’il danse dans les rues lors de fêtes. Sa physionomie et sa taille sont variables, et son appellation varie selon les régions ; chez les Flamands, il est connu sous le nom de Reuze.
“Pour la petite histoire, lorsque l’on achète ces biscuits et qu’on les offrent en souvenir à notre famille et nos amis, c’est assimilé à un symbole de véritable amitié…”
Sur les rives de l’Escaut, il existe un tunnel piétonnier qui vous donne l’impression d’un voyage dans le temps. En effet, vous quittez l’Anvers contemporain pour revenir aux années 30. L’artiste Batist Vermeulen (‘Tist’) a donné forme au jeune garçon et son chien, Nello et Patrasche. La nouvelle statue se trouve au Handschoenmarkt, à deux pas de la cathédrale. Les descriptions du récit ont permis de déterminer que Nello et Patrasche vivaient dans le district anversois d’Hoboken.
On retrouve également ces mains en très grandes quantité sur les façades du MAS, musée narrant l’histoire maritime et portuaire de la ville. Ce sont ainsi des éléments essentiels au folklore Anversois.
Le géant Wapper a également donné son nom au projet d’un immense pont surplombant une partie de la même ville. Il avait pour but de fermer la boucle du ring d’Anvers. Les habitants ont rejeté le projet par référendum en 2009. Les légendes de la ville ne restent donc pas seulement dans des livres et sur des lèvres mais ont une réelle importance dans la manière de vivre Anvers et dans son développement urbain
Anvers qui cherche à entretenir les légendes et traditions dans leur culture actuelle, entretenir le mystère entre légende et histoire vraie en ancrant solidement les légendes dans les lieux et en leur apportant de multiples précisions. Ancrer les mythes dans l’administratif de la ville.
-Comment garder des traces d’un passé et d’un folklore riche tout en mettant en place un urbanisme répondant aux contraintes et besoins actuels ?
MATIÈRE À OBSERVER Une facette de la ville
MATIÈRE À OBSERVER Une facette de la ville Centre et banques de diamant
Caméras de surveillance
Synagogues
Bijoutiers
80% de pierres brutes du monde
passent par Anvers
50%
des pierre polies sont commercialisées par Anvers
4 bourses de diamant sur les 28 mondiales
La maison du port permet de montrer l’importance portuaire de la ville et son image de ville diamant. Un contraste se crée entre le bâtiment aux matériaux historiques et l’extension de Zaha Hadid. Celle-ci utilise des facettes en verre pour rappeler le diamant, l’ondulation des vagues et la proue d’un bateau dirigé vers l’Escaut.
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emplois anversois dans le secteur diamantaire
-Ces matériaux contemporains sur le port suffisent-ils à donner un renouveau à la ville ? -Comment la ville tente de garder son statut de capitale Diamant avec l’essor des pays émergents ?
Quartier des diamantaire “One Square Mile” au cœur de la ville.
MATIÈRE À OBSERVER Entre port contemporain...
MATIÈRE À OBSERVER Entre port contemporain... Asphalte Pavés Espaces verts
Le MAS est recouvert de grès rouge : volonté de rappeler la brique par un matériau plus contemporain
Les porte-conteneurs, les conteneurs, la gare industrielle et les grues sont en acier, matériau privilégié lors de la révolution industrielle : aire à laquelle la ville s’est beaucoup développée.
Le bâti du port est très aéré contrairement à celui de la ville grâce aux espaces verts et aux canaux. 5% du port est à vocation écologique (réserves de 650 ha) pour la pérennité des travailleurs, la sociabilité et l’écologie.
Le sol du port est composé de béton et d’asphalte contrairement au centre ville qui lui est constitué de pavés. Il y a également des espaces verts dans le port et dans le centre.
3/10 emplois anversois sont dans le secteur portuaire
MATIÈRE À OBSERVER ... et porosité historique Malgré la variété des matériaux, c’est l’éternelle brique qui domine très largement dans la ville. Parfois recouverte de bois, de crépis, de peinture, du quartier pavillonnaire aux bâtiments administratifs en passant par les façades des tours d’habitations, la brique se diversifie et se modernise.
MATIÈRE À OBSERVER ... et porosité historique A l’intérieur des premières fortifications, on retrouve une grande majorité de bâtiments en briques pleines. Certains monuments comme le Béguinage d’Anvers (1), le Musée Plantin Moretus (2), le Vleeshuis (3), ou encore la Boerentoren (4). Entre les premières et les secondes fortifications, on note un espace plus transitoire dans lequel se mélangent constructions en briques pleines, recouvertes en briques de parement ou bien en pierres brutes ou en béton. La gare centrale (5) est un modèle de cette mixité. A l’extérieur de la seconde ceinture de fortifications, on retrouve des bâtiments plus récents, le plus souvent couvert de briques de parement.
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Dans la région, on retrouve également beaucoup d’anciennes briqueteries qui ne sont désormais plus en service. Parmi elles, celle de Boom (6), aujourd’hui utilisée comme musée de la brique. La briqueterie de Rumst (7) a elle été réhabilité en logements.
-La brique, matériau chaleureux et historique : doit-elle continuer d’ancrer Anvers dans son passé ?
Chemin vers Anvers Anvers jusqu’en Cheminfluvial fluvial des des briques vers 1997 jusqu’en 1997
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Zone dense en enconstruction constructiondede briques Zone moins moins dense briques (béton, brique dede parement) (béton,pierre pierrebrute, brute, brique parement) Espace de transition Espace de transition
Zone construction de debriques briques (brique Zonedense dense en construction pleine) (brique plaine) Briqueteries Briqueteries
Aujourd’hui encore, et comme depuis plusieurs siècles, l’Escaut constitue un seuil physique. Ainsi, l’eau qui fut un moyen de séparation vis à vis des ennemis à l’époque, reste difficile à franchir au XXIème siècle. Mais cela ne tient plus qu’à la nécessité de laisser circuler les navires. Au IXème siècle c’est de la terre qui est utilisée comme fortifications tandis que dès le XIIème siècle on utilise la pierre, avec par exemple les douves et canaux de la ville, et le château dont le surnom est Het Steen, qui signifie “le rocher”. Plus récemment (XIX et XXème siècles) est apparue la ceinture de forts autour de la ville. Les premiers, construits en 1860 sont en pierre et ciment, les derniers, datant de 1917 sont en bétons.
MATIÈRE À VIVRE Des espaces de culture...
MATIÈRE À VIVRE Des espaces de culture... La majorité des édifices historiques de la ville d’Anvers se développent au sein de murailles du 13ème siècle. On y retrouve notamment l’architecture baroque symbolique avec l’hôtel de ville, puis la cathédrale Notre Dame ainsi que le château Steen. Il y a également plusieurs lieux de résidence de peintres anversois rendus accessibles au public tels que la maison de Rubens. C’est ensuite au niveau du port que la culture et l’histoire maritime de la ville s’illustre avec, tout d’abord, la maison du port (Z. Hadid) qui fait directement écho par son architecture au lien fort entre la ville et le diamant. Mais le passé de la ville et sa culture apparaissent également à l’échelle du quartier. Tout d’abord le quartier des diamantaires apparu en 1886, témoigne de l’expertise de la ville dans le travail de la pierre. Un peu plus loin, c’est le quartier Art Nouveau de 1895 qui émerge au milieu des nombreux parcs qui rythment le paysage urbain.
De nos jours, le street art prend peu à peu place dans le centre historique de la ville, des réseaux de rues ornées de fresques se dessinent alors au sein des rues de briques. Enfin d’autres lieux de culture parcourent la ville. Parmi ces endroits on compte des théâtres et des bars (comme le théâtre Elckerlyc ou des bars tels que le café d’Anvers ou celui de Muze). Ces lieux font l’imaginaire de la ville tant ils rappellent l’architecture le commerce et la ville portuaire. La ville présente ainsi, de par ses bâtiments et formes urbaines, une trace continue de ce qui a fait Anvers au cours de l’histoire et de ce qui la définit aujourd’hui.
-Comment faire le lien entre un espace portuaire moderne et un centre historique par le biais de la culture ? Le MAS et la maison du port étant des exemples concrets.
MATIÈRE À VIVRE ... qui débordent sur la rue
MATIÈRE À VIVRE Un héritage... Une véritable culture du Street Art s’est développée dans la ville belge. On trouve des milliers d’œuvres dans les toutes les rues, à l’instar de beaucoup d’autres métropoles dans le monde. On remarque une importance cruciale de cet art dans certains quartiers où la pratique a fait, et refait la ville. L’expression « Street Art » est relativement récente et définie une forme d’expression culturelle en réalité extrêmement ancienne qui est celle d’apposer sa marque sur un mur. L’art de rue est donc libre, il n’y a pas de réglementation, pas d’unité si ce n’est celle de la rue. On peut voir dans le street art un moyen très concret et visible de réappropriation de la ville. Très visible même dans certains quartiers où l’urbanisation est complexe : le street art a notamment transformé le quartier qui fait la jonction entre le port et la ville.
Soirée d’hiver (Leigh) Le port d’Anvers (Braque) Paysage près d’Anvers (Braque) Les chasseurs dans la neige (Bruegel)
-Est-ce-qu’à travers le street art, la ville d’Anvers ne serait pas en train de se créer de nouveaux mythes de manière consciente ou subie ?
Port d’Anvers (Boudin) / La ferme Celos (Als ik kan) / Nature morte au lièvre et à la corbeille de fruits (Fyt) sont des tableaux de multiples mouvements entre la fin du XVIème (Baroque flamand) au XXème (Fauvisme). Durant toute cette période, on retrouve principalement le paysage et les animaux comme thèmes.
Adoration du Christ (Mabuse) / St Jérôme dans le désert (Patinir) / Le jugement dernier (Floris). Autour de la moitié du XVIème se croisent maniérisme anversois et italianisme. Il y a toujours des tableaux religieux mais on voit apparaître les paysages comme thème. St Luc peignant la Vierge (Van Heemskerck) / Le triptyque de Ste Anne (Metsys) / La tour de Babel (Bruegel) sont des peintures provenant du Maniérisme Anversois. Au début du XVIème, ce courant est caractérisé par une surcharge décorative et une recherche de détails. Les tableaux sont assez souvent religieux. En dehors des œuvres de Braque, les œuvres des artistes provenant d’Anvers sont généralement sombres et inspirées de la ville et sa région. Cela peut expliquer son explosion économique et artistique au XVIème et le fait qu’elle accueille toujours de nombreux musées et lieux de cultures.
MATIÈRE À VIVRE ... qui s’exprime L’histoire entre Anvers et la mode commence en 1986. Six jeunes créateurs (Walter Van Beirendonck, Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Dirk Van Saene, Dirk Bikkembergs et Marina Yee) ayant étudié aux beaux arts d’Anvers décident d’aller présenter leur première collection au British Design Show de Londres. Leur succès est immédiat et ils font exploser l’image de la mode belge pour la première fois à l’international. Ils sont connus aujourd’hui comme les “Six d’Anvers” (les anglais ayant du mal avec les noms flamands). Depuis la mode est devenue une institution dans la ville belge. En 2016 le département mode de l’académie des beaux arts d’Anvers a obtenu la quatrième place au classement mondial “Global Fashion School” récompensant les meilleures écoles de mode du monde. On peut lire cette importance dans l’architecture avec la Mode Natie. Bâtiment à part des beaux arts qui abrite donc la section mode de l’école (inauguré en 2002) mais également le Momu, le musée de la mode. Enfin la Mode Natie abrite la Flanders Fashion Institute (FFI) qui va aider les jeunes créateurs et promouvoir la mode belge à l’international. Dans les années 1990 la mode belge s’inscrit avec brio dans le mouvement minimaliste et certains créateurs belges vont commencer à occuper des places de choix : Martin Margiela comme directeur de la création chez Hermès ou encore Raf Simons séduira les maisons comme Jil Sanders, Dior ou encore récemment Calvin Klein. Le style belge est clairement identifiable : minimaliste et épuré, il se différencie des styles français ou encore italien. Très inspiré par les modes et arts de rue, ce style est moderne et absolument pas rétro. La mode belge est aussi connue pour être à la fois romantique et sombre : plus romantique et passionnel côté Bruxelles et plus sombre et pragmatique côté Anvers, faisant échos à son port et à son passé.
-La mode contribue-t-elle à cet imaginaire ou en est-elle victime elle aussi ?
MATIÈRE À VIVRE ... qui s’exprime
MATIÈRE À PROJETER « Le plat pays qui est le mien »
MATIÈRE À PROJETER Le plat pays qui est le notre Situations potentielles de projet
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague Et avec des vagues de dunes pour arrêter les vagues Et de vagues rochers que les marées dépassent Et qui ont a jamais le cœur à marée basse Avec infiniment de brumes à venir Avec le vent d’est écoutez-le tenir Le plat pays qui est le mien Avec des cathédrales pour uniques montagnes Et de noirs clochers comme mâts de cocagne Où des diables en pierre décrochent les nuages Avec le fil des jours pour unique voyage Et des chemins de pluies pour unique bonsoir Avec le vent d’ouest écoutez-le vouloir Le plat pays qui est le mien
Jacques Brel est né à Bruxelles en 1929 d’un père flamand. Se présentant lui-même comme un «bruxellois de souche flamande», il entretiendra toute sa vie une relation tendue et contradictoire avec la Flandre, oscillant entre amour et critique acerbe Joachim Patinir, «Paysage avec Saint Jérôme» où l’on peut observer la vision d’un paysage flamand proche de la représentation de Jacques Brel.
Avec un ciel si bas qu’un canal s’est perdu Avec un ciel si bas qu’il fait l’humilité Avec un ciel si gris qu’un canal s’est pendu Avec un ciel si gris qu’il faut lui pardonner Avec le vent du nord qui vient s’écarteler Avec le vent du nord écoutez-le craquer Le plat pays qui est le mien
On peut donc se questionner sur la valeur des descriptions idéales face à des représentations aussi dures que celles de Brel qui apporte un caractère et une force beaucoup plus marquante à l’imaginaire des lieux.
Plage De Panne sur la côte flamande, présentée sous le soleil.
Quelle jonction entre deux espaces aux héritages qui diffèrent ? Comment permettre l’appropriation du quartier ? Le dé-stigmatiser ?
A travers sa chanson «Le Plat Pays», Brel propose un hymne d’amour à la Flandre en opposition aux habituelles images de paysages idéals, sous un ciel bleu et où la vie y est toujours agréable. Il présente la Flandre en faisant un éloge plein de tendresse de ses aspects les plus durs, les plus sombres, de ce qui rebute habituellement. On retrouve dans cette chanson l’importance de la matérialité dans la représentation fictive du paysage avec le vent, l’eau, la roche ou encore les plaines. Les éléments règnent en maîtres sur la région et façonnent les terres du pays, jusqu’à presque occulter la présence de forme de vie humaine, comme si le lieu était un “no mans land”.
Avec de l’Italie qui descendrait l’Escaut Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot Quand les fils de novembre nous reviennent en mai Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet Quand le vent est au rire quand le vent est au blé Quand le vent est au sud écoutez-le chanter Le plat pays qui est le mien.
Jacques Brel, «Le Plat Pays», 1962
C’est un quartier qui fait le lien entre le port et la ville. La population entretient des rapports complexes avec ce dernier quant aux dégradations architecturales.
-Quelle est la place de la réalité face à l’image qu’on se fait d’un paysage ? -La beauté de ce paysage est-elle toujours synonyme de gaieté, de douceur et de chaleur ?
Quartier fortement influencé par l’imaginaire des films et historiquement on y envoyait les fous. A cause de la barrière de l’Escaut, c’est un quartier mit à l’écart. Comment l’intégrer aux dynamiques urbaines de la ville ? Comment faire évoluer l’image d’un quartier vu comme défavorisé ?
gp « Le bateau, c’est un morceau flottant d’espace, un lieu sans lieu, qui vit par lui-même, qui est fermé sur soi et qui est livré en même temps à l’infini de la mer et qui va de port en port, de bordée en bordée, de maison close en maison close [...] vous comprenez pourquoi le bateau a été pour notre civilisation [...] le plus grand instrument de développement économique mais la plus grande réserve d’imagination. »
histoire + hétérotopie
patrimoines parallèles
- Michel Foulcaut développe l’idée de lieux autres dans une conférence de 1967
Benjamin Caramatie Louis Fiolleau Benjamin Caramatie
Hugo Forté
Laure Masson
Hannah Novotny
Léa Perraudeau
Lola Robuchon
Marion Rouillon
Louis Serin
Et qu’est-ce qu’Anvers sinon une ville paradoxale entre l’industrie standardisée et les friches singulières du port ? Les échelles s’imbriquent entre les terminaux portuaires, le vieux port, le Quartier des Diamantaires, les ruines des fortifications et les rues sinueuses du Quartier Rouge. A Anvers, ressortent de la complexité de la ville, des espaces caractéristiques d’un patrimoine particulier. Le port apparaît comme une évidence, un parallèle à la cité. Le Quartier Rouge décuple l’illusion avec ses vitrines qui bouleversent notre rapport à la consommation. Quant au Quartier des Diamantaires, il concentre l’envie, le secret et l’argent dans un silence feutré. Les forts abandonnés, eux, ponctuent la ville de souvenirs guerriers. Comment vivent ces lieux si particuliers dans une ville en mouvement ? Quel lien urbain s’établit entre la ville et eux ? Comment la ville peut-elle en tirer partie sans les banaliser ? Quelle interface permet à ces lieux de s’adapter à une ville en action ?
HÉTÉROTOPIE
HISTOIRE
Anvers devient un centre majeur du diamant
Le concept est introduit par Michel Foulcault dans une Conférence au Cercle d’études architecturales, 14 mars 1967. C’est donc une idée jeune, un néologisme tiré du grecque signifiant littéralement « lieux autres ». Cette notion est travaillée par Foucault pour être universelle.
découverte de mines en Afrique du Sud + renaissance du port d’Anvers
Anvers capitale de la révolution à l’origine de la guerre de quatre-vingt-ans
première guerre mondiale
occupation nazie seconde guerre mondiale
ConCept dans un monde modernistes
émergence de l’Inde sur le marché du diamant
523 000 Habitants 3éme siège de la ville
500 ans d’histoire
Après guerre
Nombreux bombardements
Anvers en quelques chiffres
Arrivé massive de juifs orthodoxes
308 000 Habitants
Anvers capitale européenne
85%
diamants bruts du monde
Population de marchands et de soldats Parmis les 10 plus grandes villes d’Europes
Le port d’Anvers est visé par plus de missiles V2 que l’esembles des autres cibles additionnées
100 000 Habitants
7 000 habitants tués 800 maisons détruites les protestants sont bannis de la ville
40 000 Habitants 18 000 Habitants
32 000 emplois
30 000
degrÉs d’hÉtÉrotopie
40%
diamants bruts du monde
2er siège d’Anvers 11 000
10 000
1 800 tailleurs
3 500
les premiers bateaux
Lodewyk van Berken
chargés de diamants arrivent à Bruges
découvre l’art de tailler et polir le diamant
création du Diamond Cutters Guild
1648
1832
1863
LIEU DE L’UTOPIE LIEU CONVOQUANT L’IMAGINAIRE LIEU À PART OU HORS DU TEMPS
i n t e r d i c t i o n d e n a v i g u e r s u r L’ E s c a u t
1568 1576/82
La conception du monde de Foucault est donc intimement liée à l’idéologie moderniste. Il oppose les « pieux descendants du temps » et les « habitants acharnés de l’espace ». Lui privilégie l’étude de l’espace selon la vison moderne « Nous vivons à l’intérieur d’un ensemble de relations qui définissent des emplacements irréductibles les uns aux autres et absolument non superposables ». L’espace est vue comme zoné, rationalisé, compris par sa fonction. L’Hétérotrophie par opposition est en rapport avec les autres. Elle surprend, inverse ou neutralise les rapports mis en place par les autres espaces. Elle est profondément en liaison avec tout les autres lieux et en même temps induit un bouleversement. Comme un miroir, elle produit un effet retour sur le lieu et donc le dépasse.
diamants taillés du monde
111 000 Habitants
Nombreux tire de mortier Construction de deux anneaux de forteresse
L’expression de ce concept se fait dans un contexte très particulier du Cercle d’études architecturales. Selon wikipédia, c’est une institution créée à Paris en 1951 par un groupe d’architectes français de premier plan comme Auguste Perret, et Bernard Zehrfuss. Parmi ses membres se trouvaient Le Corbusier et Jean Prouvé. Il a été surnommé le «contre-ordre» des architectes. Il fonctionnait comme une académie et admet également certaines personnalités qui ne sont pas architectes.
50%
27 000
1er siège d’Anvers furie espagnole
1479
L’hétérotopie parfaite est le bateau: « c’est un morceau flottant d’espace, un lieu sans lieu, qui vit par lui-même, qui est fermé sur soi et qui est livré en même temps à l’infini de la mer ». Sa liaison entre les ports le relie à un nombre de lieux presque infini.
ÉlÉment de dÉfinition
Anvers est une ville relativement jeune. Son développement est lié à son port depuis le XIIIéme siècle. Le diamant a fait sa richesse mais son commerce florissant a attiré les convoitises et en a fait un lieu stratégique pendant les conflits depuis le XVIéme siècle.
1314
type d’hÉtÉrotopie
1893
1911 1918 1929
1940
1944/45 1946/47
1973
2004
aujourd’hui
LIEU AVEC UNE FONCTIONNEMENT PRÉCIS LIEU À L’INTÉRIEUR D’UNE SOCIÉTÉ QUI OBÉIS À DES RÈGLES QUI SONT AUTRES
Comme ici les port-conteneurs dans le port d’Anvers Certaine hétérotophie sont particulièrement liées au Hétérochronie. C’est à dire, qu’elles créent un autre rythme, un autre rapport au temps. Les musées et les bibliothèques en accumulant des éléments anciens et en incitant une attitude de contemplation Les bourses au diamant d’Anvers par leur mystère et les costumes des juifs orthodoxes brouillent la compréhension de l’époque
De manière régulière ou unique peut se créer une hétérotopie temporaire lors de foires, de festivals. Il y a donc une ouverture et une fermeture. Les forts dit Brialmont d’Anvers, en tonbant en ruine, ont modifié leur types d’hétérotopie Hétérotopies illusoires comme la maison close dénonce comme plus illusoire l’espace réel. Elle s’oppose ainsi à l’Hétérotopies de compensation qui a une fonction avec le reste sans le remettre en question. Le quartier rouge d’Anvers par ses vitrines, transforme des rues en lieu d’illusions
LE QUARTIER ROUGE
AU MOYEN-AGE
A cette période, le quartier Rouge était localisé principalement près du quartier de Sint-Andries, mais il la prostitution était présente de façon plus ponctuelle dans d’autres parties de la ville, voire dans les Faubourgs. Du fait de l’époque et de la localisation de Sint-Andries, les principaux clients étaient les marins, et les locaux. Pas de grandes maisons closes, de simples bordels, étroits, accueillaient les activités. Depuis cette époque et jusqu’à aujourd’hui, la prostitition à Anvers s’est majoritairement regroupée près du fleuve. Quand on entrait dans De Blijdje Hoek (au sud du quartier), on se retrouvait dans des ruelles sombres et étroites, peuplées de marins ivres et de prostituées, de bordels à tous les coins de rues et d’enfants illégitimes. Sous l’action de l’état, au fil des années, les rues ayant trop de bordels étaient démolies ou fermées. C’est pour cette raison que le quartier se déplaça.
MOYEN-AGE
Au fil des siècles, le quartier rouge s’est déplacé dans Anvers, mais toujours en gardant un rapport à l’eau : via le port, le fleuve ou les quais.
LE RAPPORT AU FLEUVE
DU XIXÈ A AUJOURD’HUI LE LIEN AU PORT
AU XIXé
Au XIXè siècle un quartier en particulier faisait office de Quartier Rouge : le Rietdijk. Se rapprochant de l’Eilandje, les marins y cotoient toujours les locaux, mais s’y ajoutent les artistes, attirés par une certaine «image» d’Anvers, en quête d’aventures et désireux de découvrir une ambiance si particulière. L’artiste français Henry Havard en 1880 dans son livre La Hollande pittoresque: le cœur du pays disait ainsi «C’est là qu’au retour de leurs longs et périlleux voyages les navigateurs hollandais viennent se reposer de leurs fatigues et s’enivrer de genièvre et d’amour». Les activités de prostitution ont surtout lieu dans des «estaminets», c’est à dire des cafés, ayant pour but «d’attirer des honnêtes hommes qui ne seraient pas attirés par le libertinage mais qui, échaffaudés par la boisson, finiraient par y céder» (d’après un rapport de 1845). Toujours d’après ce texte, «cette concentration du Rietdyk offre ceci d’avantageux: elle empêche l’éparpillement de la population maritime sur différents points de la ville, et qu’elle procure à la police l’occasion d’une surveillance active».
EILANDJE Quais
L’Eilandje n’existant pas au Moyen-Âge, le port était ainsi dispersé le long des quais de l’Escaut. Ainsi le quartier se trouvait à proximité.
AUJOURD’HUI Le Quartier des Marins est encore plus près de l’Eilandje. Pourtant, cette zone a perdu une grande partie de ses activités portuaires.
SCHIPPERSKWARTIER RIETDYK
AUJOURD’HUI
Au début du XXIè s., la ville souhaite réduire la zone du Quartier des Marins (le Rietdijk ayant été fermé pour l’Exposition Universelle de 1885), à trois petites rues et à convertir les anciennes maisons de plaisir en cafés, restaurants et lofts. En effet, depuis 2002, Anvers a adopté un plan politique qui vise à concentrer la prostitution sur un territoire restreint. Le bourgmestre socialiste Patrick Janssens souhaite également la construction d’un «mégacentre de plaisir» : la VILLA TINTO. Elle ressemble davantage à un hôtel boutique très décontracté qu’à une maison de prostitution. Ses 51 chambres de la plus grande maison close de Belgique ont des fenêtres qui donnent sur une rue intérieure et des boutons d’alarme reliés à un poste de police dans le même immeuble. À l’étage, un bed and breakfast est à la disposition des touristes qui se contentent d’une nuitée rapide en ville. C’est la «prostitution moderne», qui elle aussi assimile la démesure et le high-tech. L’initiative Villa Tinto semble attester que la prostitution a encore de beaux jours devant elle.
SINT-ANDRIES
JUSQU’AU XIXé Le Quartier Rouge se situait dans cette zone, près du château Het Steen, et près de l’Eilandje : le quartier s’était «déplacé» suite à la construction du port.
FONCTIONNEMENT DES BÂTIMENTS SCHIPPERSKWARTIER
LES FACADES
REPRESENTATIVES DE LEUR EPOQUE
LES MAISONS CLOSES se sont densifiées dans cinq rues principales: Verversrui, Vingerlingstraat, Schipperstraat, Blauwbroekstraat, Korte Schipperskappelstraat
UN QUARTIER EN PLEINE TRANSFORMATION
Au fil des siècles les bâtiments et ainsi les rues on vu leur organisation évoluer. De rues sinueuses, le quartier des marins est passé à des espaces plus grands et aérés, à l’image des constructions qui les composent. Comme on peut le voir sur la carte de droite, des projets architecturaux ambitieux ont vu le jour, donnant une autre dimension, plus contemporaine et aseptisée, au quartier.
Moyen-Âge
Marins
Locaux
Des rues tortueuses, lugubres, où la prostitution se joue aussi à l’extérieur.
XVIIIè s.
Marins
Locaux
Artistes
FALCONPLEIN ?
Beaucoup de cafés faisaient à l’époque office de bordel en même temps. La diminution des rues du quartier rouge provient principalement de la volonté de réduire la violence en son sein. on y trouve d‘ailleurs un poste de police.
LES RUES SONT OUVERTES AU MONDE TOURISTIQUE . Les rues sont composées de beaucoup de commerces et d‘habitations, ainsi les maisons closes sont publiques et non cachées. De plus les maisons closes sont devenues une attraction, accesible facilement aux touristes qui viennent à Anvers. Elles restent pourtant tabou, puisque non visibles depuis Google Maps par exemple. Sans visiter ces cinq rues principales, difficile de savoir comment les bâtiments sont disposees dans la rue. Les rues sont ainsi invisibles aux yeux des etrangers via internet,mais ouvertes à la vie publique à Anvers.
SINT-PAULUSPLAATS
LÉGENDE Commerce
VILLA TINTO
Résidentiel Bâtiments publics
Aujourd’hui
Maison close Rue de prostitution
Locaux
Touristes
Un complexe immense, lumineux, qui ne chercher pas à se cacher, mais presque à s’imposer dans la ville. La prostitution ne se cache plus.
OUDMAANSSTRAAT
GEZONDHEIDSHUIS
INFLUENCE PLANÉTAIRE, CONCENTRATION LOCALE
LE DIAMANT
UN QUARTIER QUI RAYONNE : LE ONE SQUARE MILE
Produit de luxe et donc réservé à une clientèle restreinte, le diamant est pourtant le symbole phare associé à Anvers. L’émergence de la ville belge comme centre névralgique du commerce diamantaire ne date pas d’hier : c’est dès le XVème s. qu’elle s’impose sur ce domaine, seulement 100 ans après l’arrivée des premiers navires chargés de pierres précieuses à Bruges, concurrente qu’elle détrône alors. Le Sac de la ville par les troupes espagnoles de Phillippe II en 1576 puis l’interdiction de naviguer sur l’Escaut mettront à mal ce commerce. Mais la découverte de nouvelles mines de diamant en Afrique du Sud à la fin du XIXème s changera la donne. C’est à cette époque que sont créées les 4 Bourses aux Diamants de la ville, toutes implantées dans le One Square Mile, ou Quartier des Diamantaires. Un quartier aux affaires florissantes, haut lieu du commerce diamantaire mondial, à proximité immédiate de la Gare Centrale d’Anvers et qui pourtant relève d’un paradoxe fort intriguant : c’est un espace ultra fermé. Les deux rues qui le composent sont à accès restreint, et quant aux différentes bourses aux diamants qu’on y trouve, les règles pour y entrer et y faire des affaires sont très strictes. Paradoxalement, ce quartier est sûrement celui qui, dans la ville, est peut-être l’un des plus intégré à l’économie mondialisée : on s’y échangerait chaque jour pour plus de 150 millions de dollars en diamants. Peut-on imaginer une ouverture plus large de ce quartier mondialisé sur son contexte immédiat, sur la ville dont il fait la renommée ? C’est en tout cas ce que vise le Antwerp Diamond Masterplan 2020 : 4 000 emplois doivent être créés dans les prochaines années, mais surtout, on souhaite revoir la morphologie du quartier pour en faire un lieu accueillant, plus ouvert, à même de faire rayonner l’image du diamant auprès du grand public. Et malgré la densité et l’enclavement apparent de l’endroit, l’imaginaire qu’il suscite par sa culture du secret et son emplacement stratégique au coeur de la ville en font un lieu au potentiel certain.
Le ressenti visuel et l’esthétique générale du Quartier des Diamantaires et de ses environs est médiocre.
L’ARCHAÏSME BÂTIT LE SECRET ET DES ENJEUX DE PROJET ?
Beurs voor Diamanthandel Bourse des Diamants Taillés
Quand les touristes arrivent [...], ils éprouvent de la perplexité et de la déception face à l’aspect défraîchi de l’endroit.
La ville voudrait voir plus de visiteurs découvrir le fascinant Quartier des Diamantaires et veut le rendre attirant pour les investisseurs.
Le Quartier des Diamantaires est un trésor caché au coeur de la ville. Il est temps de révéler sa position urbaine stratégique et de le rendre plus visible.
[...] les employés et visiteurs trouvent les rues désagréables et certainement pas en accord avec ce que l’on pourrait s’attendre à voir en plein coeur du centre mondial du diamant.
Sources des citations
erpen
n Antw
Stad va
Hardwin de Wever
Directeur de projet, AG Stadsplanning Antwerpen
Rapport « Urban Development in Antwerp: Designing Antwerp », édité par la ville, 2012 Rapport « Antwerp Diamond Masterplan: Diamonds Love Antwerp 2020 », édité par le Centre du Diamant Anversois (ADWC), 2012
Une refonte du quartier aiderait à construire une nouvelle relation entre le secteur du diamant, la ville et la population d’Anvers.
Un besoin urgent d’amélioration
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STADSPARK
CO NNEX
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3
Réaménagement de l’avenue De Keyserlei (entre la gare et le centre historique) Agrandissement de l’espace piéton, restriction du trafic
Réaménagement de la Gare Centrale
Keyse
1
Au sud du quartier, la friche est un espace non-construit depuis plus de dix ans. Quelques ouvrages, amorcés au fil des années, n’ont pu offrir à cet endroit un projet global pour le mettre à profit. Au contraire même, il y eut des cas de déconstruction. Ce terrain au coeur du bâti semble en perpetuelle transition et, de par sa situation, offre un espace carrefour entre le quartier des diamantaires, les quartiers alentours ou encore la gare, en passant par le parc.
3
aanstraat
Paradoxalement, c’est ce quartier qui garantit à lui seul le rayonnement d’Anvers à l’échelle internationale sur le marché du diamant. Le One Square Mile est donc un espace tiraillé entre une intégration forte à l’économie mondialisée et un enclavement local majeur.
2
Aven u
GARE CENTRALE
1
AU COEUR D’UN ESPACE STRATÉGIQUE
une dimension sociale et culturelle à cette enclave architecturale et urbaine.
(EN 2012)
Réaménagement de la rue Pelikaanstraat Nettoyage, création de bandes cyclables
ACTIONS PROJETÉES (EN 2012)
2
Rue Pelik
ENCLAVEMENT MULTIMORPHE
A priori, le Quartier des Diamantaires fait office d’espace stratégique. Pourtant, il nous apparaît comme enclavé : l’accès restreint de sa rue principale pour les véhicules, le contrôle des entrées (pas seulement dans les Bourses aux Diamants), la forte densité de son volume bâti et l’archaïsme apparent de ce dernier créent un espace à part dans la ville. Cet aspect, visible dans la morphologie de l’endroit, est renforcé par la forte présence des communautées juives et indiennes, qui ajoute
ACTIONS RÉALISÉES
ION PIÉTONNE SOU HA ITÉE
Création d’une connexion piétonne entre la gare le Stadspark Création d’un Centre du Diamant
Devant servir de vitrine publique au secteur diamantaire
UN QUARTIER À FAIRE BRILLER SANS TROP LE POLIR ?
UN SYSTÈME DE FORTERESSES DÉRACINÉ
QUELLE TRANSFORMATIONS POUR Quelle place pour la prostitution dans la ville, Quelle transformation pour le Quartier rouge ? LE QUARTIER ROUGE ?
Le ressenti visuel et l’esthétique générale du Quartier des Diamantaires et de ses environs est médiocre. La ville voudrait voir plus de visiteurs découvrir le fascinant Quartier des Diamantaires et veut le rendre attirant pour les investisseurs.
Quand les touristes arrivent [...], ils éprouvent de la perplexité et de la déception face à l’aspect défraîchi de l’endroit.
Le Quartier des Diamantaires est un trésor caché au coeur de la ville. Il est temps de révéler sa position urbaine stratégique et de le rendre plus visible.
[...] les employés et visiteurs trouvent les rues désagréables et certainement pas en accord avec ce que l’on pourrait s’attendre à voir en plein coeur du centre mondial du diamant.
erpen
n Antw
Stad va
Sources des citations Rapport « Urban Development in Antwerp: Designing Antwerp », édité par la ville, 2012 Rapport « Antwerp Diamond Masterplan: Diamonds Love Antwerp 2020 », édité par le Centre du Diamant Anversois (ADWC), 2012
En observant l’accessibilité de ces forts, on constate qu’ils sont bien desservis tant au niveau de la voiture qu’au niveau des transports en commun. Cependant, les forts entre eux ne sont presque pas reliés. Auparavant ce système de forts fonctionnaient dans un ensemble, en interagissant entre eux. Finalement, avec l’urbanisation croissante d’Anvers, ces forteresses ont perdu ce rôle-là et sont devenues des forts isolés : la relation mutuelle entre les forts n’est plus reconnaissable en tant que système organisé dans le paysage. Aujourd’hui, les forts ont maintenant, plutôt un intérêt local. Ils accueillent différentes fonctions mais surtout des fonctions de loisirs et d’espaces ouverts.
L’enjeu ici, serait de redonner l’attractivité perdue des forts tout en s’inscrivant dans les logiques contemporaines actuelles. Effectivement, fermés la nuit et l’hiver pour cause d’hibernage des chauves-souris, ces forts sont délaissés et abandonnés. Il nous parait donc particulièrement intéressant de soulever cette question. Finalement, l’objectif serait d’envisager un projet capable de rouvrir l’accès de ces forts toute l’année, tout en utilisant les chauves-souris comme atout principal, et permettre surtout, de relier les forteresses ensemble, comme elles ont toujours fonctionné.
Une refonte du quartier aiderait à construire une nouvelle relation entre le secteur du diamant, la ville et la population d’Anvers.
Un besoin urgent d’amélioration
Si les limites d’Anvers avec le port sont assez nettes, en revanche les limites au sud restent floues. La ceinture des forts Brialmont constitue ce que certains appellent « une ceinture verte » car en effet, elle possède toute une série de parcs protégés qui prennent place dans ces forts, autour de la zone métropolitaine. D’autres parlent « d’espace de respiration » dans le tissu urbain. On considère alors cette ceinture comme une limite, un espace de transition entre l’environnement urbain d’Anvers et l’arrière-pays, c’est-à-dire les banlieues périphériques.
Globalement, ils se rejoignent sur un point : ils constituent encore des zones vertes, classées dans le patrimoine architectural et paysager. S’ajoute à cela, la protection des chauves-souris. Plus de la moitié de la population de chauve-souris en Flandre vient hiberner dans les différents forts Comment désenclaver briser sites l’hétérotopie d’Anvers : les ceintures de forteresse d’Anvers font parties dessans plus importants d’hibernage des chauve-souris au niveau de l’Europe occidentale.
Hardwin de Wever
Directeur de projet, AG Stadsplanning Antwerpen
Constatant l’enclavement paradoxal du quartier pourtant situé dans un emplacement central stratégique, la question se pose alors de sa place au sein de la ville.
La réduction du quartier rouge a créé une offre foncière disponible en centre ville. Il attire ainsi des nouveaux résidents, des investisseurs, des entrepreneurs… mais limite l’accès aux prostituées.
Dans son Antwerp Diamond Masterplan 2020, l’ADWC, organisme qui regroupe les industriels du diamant, nous donne quelques pistes de tendances à suivre pour le futur du quartier. Leurs volontés sont certes à visées économiques : ils désirent faire rayonner encore plus l’image du diamant anversois de par le monde, et créer 4000 emplois dans les années à venir. Mais au-delà des ces objectifs qui semblent ne concerner que le marché économique représenté par le diamant, ils se posent la question de la nécessité d’une intervention morphologique sur le Quartier des Diamantaires.
Le fait que le quartier rouge soit passé de 17 à 3 rues a laissé vacants de nombreux bâtiments de prostitution .Les maisons closes conservées ont bénéficié de travaux, puisque elles ont toutes été rénovées en deux ans. Les anciennes maisons closes hors de la zone autorisées sont en cours de réhabilitation pour êtres remis sur le marché immobilier. Leur future fonction reste ainsi à être définie. Ainsi, des sites potentiels de projet ?
Avec son aspect enclavé, ultra-fermé, son bâti dense et d’apparence vieillotte, la question se pose en effet de l’image que renvoie le quartier aux clients qu’il essaye d’attirer. Le fait est que l’apparence de l’endroit n’a jusque là pas empêché le diamant anversois de s’exporter de par le monde : la compétence et l’expérience d’Anvers sur ce domaine est acquise depuis longtemps. Mais avec la concurrence de marchés tels que l’Inde qui ne peut être ignorée, toutes les pistes semblent bonnes à explorer.
?
Le quartier des marins gagne en qualité architecturale comme on peut le voir ici avec le travail de Rapp+Rapp et West 8 concernant la zone Falconplein.
L’idée de désenclaver le quartier, lui redonner une image plus moderne, plus dynamique et en phase avec son époque est un des objectifs recherchés. L’idée est de le rendre plus visible, notamment auprès du grand public. Ce dernier point peut prêter à sourire : personne n’ignore que le diamant est un produit destiné à une clientèle bien restreinte, mais l’envie d’intervenir directement sur le bâti et les espaces publics pour améliorer l’image du quartier peut laisser entrevoir des possibilités intéressantes, notamment pour les habitants d’Anvers. Les espaces et modes d’interventions dans ce quartier très dense ne sont pas inexistants : la friche de 1.5ha au sud qui a connu de multiples évolutions sans réel projet majeur en est un bon exemple. La présence d’un bâti ancien et vétuste dans un quartier qui brasse 150 000 000 de dollars par jour est une autre piste prometteuse, et qui révèle encore une fois tout le paradoxe de cet endroit. Pour un quartier qui rayonne déjà à l’international, comment le faire briller dans l’esprit des anversois ?
Plus globalement, pas moins de 42% des bâtiments ont subi une rénovation majeure entre 1997 et 2007. Le nombre de maisons closes a par conséquent diminué, pour pallier ce manque en bâtiments, les maisons de passe restantes se sont densifiées. Ainsi, le nombre de vitrines est resté quasiment le même, autour de 274. Malgré cette densification, la ville fait face à une forte prostitution clandestine éparpillée dans Anvers. Les vitrines du quartier rouge ne sont donc pas en quantité suffisante pour pouvoir accueillir toutes les prostituées. Quelle place dans la ville pour cette prostitution informelle ? Ces grandes rénovations ne dénaturent-elles pas l’identité du quartier des marins ? Le site peutil garder son caractère hétérotopique si il se trouve de plus en plus réduit ? N’est-ce pas un refus d’ouvrir les yeux sur les besoins des prostituées ? Comme si la ville cherchait à aseptiser la zone et les pratiques (en voulant maintenir une image) sans tenir compte des réalités sociales. Faudrait-il créer de nouveaux lieux de prostitution ? Que faire des bâtiments adjacents au quartier rouge ? Quel lien peuvent-il garder avec leur passé et les demandes actuelles ?
L’hétérotopie, ce “lieu autre” renvoie à un endroit à part, en marge. Paradoxalement ou pas, ces lieux qui sortent de la norme peuvent générer une forme de fascination. C’est par exemple le cas du port, dont les infrastructures aujourd’hui délaissées intriguent par leur formes. Par la même occasion, on peut y voir des lieux d’interventions urbaines intéressants : ces espaces hétérotopiques appellent-ils à ce qu’on y fasse projet ? Qu’en sera-t-il de leur caractère hétérotopique, si on vient intervenir en force dessus ? Ne détruit-on pas alors tout ce qui fait leur intérêt ? Ou leur singularité initiale peut-elle générer des projets “à part” eux aussi ? Par ailleurs, il est important de ne pas occulter le fait que ces hétérotopies ne sont pas nées spontanément : elles sont le résultat d’actions, de processus historiques dont elles sont en quelques sortes une trace tangible. Ce sont des lieux ayant leur place propre, mais aussi leur histoire propre. Intervenir dessus implique donc d’altérer la mémoire historique que ces lieux ont contribué à sauvegarder.
→ Faire du projet sans casser l’hétérotopie, est-ce possible ? → L’hétérotopie peut-elle être source de projet ?
→ Des strates historiques qui s’accumulent, des appuis contextuels forts de projet ? Ou des traces mémorielles à conserver coûte que coûte ?
→ Si on se décide à intervenir, quelle posture doit-on (ou peut-on) adopter face à l’hétérotopie, face à ce qui sort de l’ordinaire ? L’exemple du Quartier Rouge est celui qui illustre le mieux cette dernière question. Probablement parce que l’hétérotopie qui l’habite est la plus chargée dans l’imaginaire collectif parmi les 4 exemples que nous avons traités. On est ici au delà de la simple réutilisation physique d’objets délaissés du port ou des forts : c’est un questionnement à avoir vis-à-vis d’une pratique (la prostitution) intimement liée à son cadre d’exercice (les maisons closes). Bien qu’ayant une charge historique importante, les forts et les structures abandonnées du port sont des sujets “peu sensibles” et sont une matière de projet plus aisée à traiter : l’enjeu social et sociétal est moindre. La dimension de l’usage actuel des lieux hétérotopiques se retrouve enfin avec le Quartier des Diamantaires : l’activité économique y est hautement importante et les pratiques associées impliquent des modes d’occupation à part (sécurisation des accès notamment). Les enjeux de désenclavement et de changement d’image visés à la fois par les industriels du diamant et la municipalité d’Anvers sont donc d’autant moins faciles à évaluer et à concrétiser. L’hétérotopie peut alors apparaître comme un frein à tout projet, aussi minime soit-il. Les hétérotopies d’hier appellent-elles à figer l’Anvers d’aujourd’hui ?
gp modes d’occupation des sols + liquide
arroseur arrosé ?
Tristan Boin Chloé Chaillou Benjamin Caramatie
Eau d’Anvers, destructrice ou créatrice ? Construire avec l’eau, flux liquide sillonnant en canaux à travers rues et bâti, amenant avec lui échanges et victuailles. Construire contre l’eau, entité portuaire autonome et canaux disparus, mur protecteur coupant du liquide. L’eau est l’identité d’Anvers : celle-ci se crée, se développe, s’étend avec elle. Cependant, elle s’en éloigne au cours de son évolution, dressant des barrières entre l’habitant et son fleuve. Le lien perdu entre la ville et l’Escaut est-il renouvelable ?
Rym Chouguiat
Valentine Étienne
Chloé Guilbaud
Hugo Hible
Thomas Lambert
Laurane Perche
Nam Vu Hoang
© Photo : Peter Knoop
L’élément Eau se détache de la ville
origine origine
Anvers s’établit entre un cours d’eau, et l’Escault définissant ses activités et limites. On se déplace sur les nombreux canaux qui se faufilent au coeur de la ville.
1813 1813
La ville s’étend au fur et à mesure que son activité s’accroit. On construit douves et fortifications, puis on comble ou recouvre certains canaux.
1850 1850
On supprime le premier cours d’eau qui faisait limite, et on recouvre les derniers canaux intra-muros. Le grand canal périphérique est désormais la nouvelle limite de la ville.
1870 1870
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1920
1950
On crée un nouvel accès pour les bateaux au nord de l’Escault, pour accéder aux grands bassins, ainsi qu’un canal à l’est pour relier d’autres ports.
1850 1970
On crée ensuite un canal au nord pour relier Rotterdam. Les bateaux s’arrêtant au nord, n’accèdent désormais plus à l’ancien port ni à la ville.
1870 Aujourd’hui
La ville d’aujourd’hui, mis à part l’ancien port dont l’activité originelle n’est plus présente, n’est plus traversée ni limitée par l’élément Eau. Le port est devenu une entité à part, distincte de la ville. 0 1 2 0 1 2
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1813
Le port s’étend davantage, on construit de nombreux bassins au nord. La ville, libérée de ses limites fortifiées, s’agrandit.
Le nombre de bateaux grandissant, on construit de nouveaux bassins au nord de la ville. Le port se déplace.
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Des canaux à Anvers ?
A l’époque Les canaux sillonant la ville d’Anvers, sont construits au Moyen-Age. Ils forment un système de 8 kilomètres de canaux souterrains, permettant d’alimenter la ville en eau et de développer le commerce de la ville. Mais l’eau est également utilisée comme système de défense avec des douves longeant la forteresse d’Anvers. Cependant au XVIe siècle, ces canaux deviennent des égoûts à ciel ouvert engendrant des nuisances olfactives. Parallèlement à une forte croissance, la ville prend la décision de combler les canaux avec un système d’arches. On observe alors une mutation des voies de transport, de canaux à rues, entrainant une mutation des pratiques de la navigation à la conduite motorisée.
Aujourd’hui, on retrouve l’avenue Italiëlei et une ligne de tram qui suivent le parcours des anciennes douves.
Nous pouvons retrouver aujourd’hui un certain nombre de bâtiments majeurs construits sur ces canaux. Ceuxci marquent le paysage urbain en cadrant les vues sur les axes toujours présents des anciens canaux, appelés Ruien.
Aujourd’hui
L’Eglise Saint Carolus Borromeus construite sur le tracé des anciens canaux, donne un accès direct aux Ruien encore existants.
D’abord utilisés comme égouts souterrains, une petite partie du réseau des canaux est maintenant accessible au public. Réseaux des canaux avant le XVIe siècle
Canaux accessibles aujourd’hui Réseaux des canaux avant le XVIe siècle
Nous pouvons accéder au parcours actuel des Ruien par la rue Suikerru, nous observons alors un phénomène de superposition des rues.
marchande et portuaire. ma
Rien ne se perd tout se transforme Les ilots bâtis influencés par la transformation des canaux
Les Les quais quais lissés lissés sont sont encore encore aujourd’hui occupés par aujourd’hui occupés par les les voitures voitures et et piétons, piétons, leur leur tracé tracé reste reste le le même même que que ceux ceux du du XIXème XIXème siècle. siècle. Les Les bords bords de de l’Escaut ne sont cependant l’Escaut ne sont cependant plus plus occupés occupés par par une une activité activité marchande ma marchande et et portuaire. portuaire. ma
Avant
Après
Les quais lissés sont encore aujourd’hui occupés par les voitures et piétons, leur tracé reste le même que ceux du XIXème siècle. Les bords de l’Escaut ne sont cependant plus occupés par une activité marchande et portuaire. ma
La rue de Meir, autrefois un canal sur lequel navigaient habitants et commerçants, abrite aujourd’hui des enseignes diverses, qui véhiculent à travers les époques la fonction du lieu. Cet immeuble bourgeois du XIXème siècle se situe dans un ilot en bord de la rue et qui a évolué depuis le recouvrement des canaux. Il accueille en son rez de chaussée les commerces, et des logements au dessus. Une symétrie globale s’observe en façade, hormis pour les ornementations, qui permettaient de différencier les guildes (associations des corps de métiers) qui occupaient les lieux.
La navigaient habitants et L’avenue Frankrijklei La rue rue de de Meir, Meir, autrefois autrefois un un canal canal sur sur lequel lequel navigaient habitantsétait et commerçants, abrite aujourd’hui des enseignes diverses, qui véhiculent autrefois le cours d’ e au qui commerçants, abrite aujourd’hui des enseignes diverses, qui véhiculent àà travers immeuble bourgeois du bordait les fortifications travers les les époques époques la la fonction fonction du du lieu. lieu. Cet Cet immeuble bourgeoisde dula XIXème siècle se situe dans un ilot en bord de la rue et qui a évolué ville. résulte XIXème siècle se situe dans un ilot en bord de Aujourd’hui la rue et qui en a évolué depuis le recouvrement des canaux. Il accueille en son rez de chaussée un tracé comblé pour depuis le recouvrement des canaux. Il accueille en son rez de chaussée les commerces, et des logements au dessus. Une symétrie globale urbaniser surface globale et créer les commerces, et des logements au dessus. Une sasymétrie s’ o bserve en façade, hormis pour les ornementations, qui permettaient ainsi des routes et des ilots s’observe en façade, hormis pour les ornementations, qui permettaient différencier les guildes (associations des corps de métiers) qui de urbains denses. corps de métiers) qui de différencier les guildes (associations des occupaient les lieux. occupaient les lieux.
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Les pieds dans l’eau
Les travaux sur le fleuve et sur l’espace urbain aggrave nt ces inondations en amplifiant le marnage et en diminuant l’évacuation des eaux pluviales. Ils exposent donc plusieurs quartiers de la ville au risque de la montée des eaux et à la dégradation de différents tissus urbains. En 1953 on observe une inondation du port au nord, qui n’a pas atteint la ville. Après cette date, le port protège ses entrées en édifiant des écluses. Associé à cela le comblement des canaux et un dragage du fleuve plus intensif, il en résulte que les inondations touchant la ville sont depuis devenues plus importantes et avec des crues plus élevées.
Dragage
“ 02-01-1976 [...]Cette tempête, associée à une forte marée haute, provoque la rupture de digues dans la région de Ruisbroek (Puurs), causant d’importantes inondations en province d’Anvers.” Source: meteo.be
Comblement des canaux
Zandlviet inondé - un paysage de l’eau
Inondations annuelles et biannuelles
Inondations chaque 5-20 ans Zones inondées en 1953 Ecluses construites aux entrées du port
Zones à risque relatif Lillo, les digues éventrées
Rue
Parc Maritime
Berges
Escaut
Quai
Rue
Vivre l’Escaut
Espace fonctionnel à risque...
“Le seul ennemi que je trouvais à Anvers, ce fut la pluie, d’une violence et d’une qualité que seul pourrait peindre un Verhaeren. Dans les mauvais jours, l’air lui-même semble se métamorphoser en eau. Le ciel et l’Escaut ne font qu’un. On a la sensation d’être seul dans la foule ruisselante.” La coupe du quai
Les dispositifs de protection créent une rupture dans le lien entre la ville et l’eau.
Plan Sigma : une barrière
Mur de protection 1,35m de hauteur Inondation : +1-4 m Marée haute: 15,3 m Profondeur moyenne: 13m Marée basse: 10m
Tracé du mur
A cause de ce mur de protection, une distance est créée avec les appropriations possibles des quais.
Les hangars - parking
Quels changements d’appropriation?
Le quai - la façade sur l’eau
Dans le prolongement du Plan Sigma, le mur de protection contre les inondations borde ainsi ces emplacements de parking : une limite franche entre la ville et l’eau est donc instaurée. La partie de quai la plus haute (celle qui n’est pas en danger de submersion) profitent aux utilisateurs pour une promenade à la vue de l’Escaut. Les démarches de transformation de ce territoire d’entre-deux sont en cours, avec la volonté de retirer les parkings et laisser cet Un espace peu approprié espace libre aux appropriations des Anversois. Des premières phases de démolitions de halles ont été effectuées, des projets d’aménagement des quais se discutent et font ressortir l’idée d’une ville en rapport avec l’Escaut. Le mur de protection ne serait plus physique mais topographique, une modulation du sol en fonction des besoins et des zones inondables permettrait de redonner des qualités spatiales et environnementales sujet à de nouveaux Le parking à l’air libre usages.
Remy de Gourmont
De nos jours, les quais d’Anvers sont exploités pour le stationnement des véhicules principalement. Les halles du XXème siècle restent présentes et abrite actuellement plus que les voitures. Les quais sont une des zones de stationnement le moins chère en centreville. Ils subissent de manière fréquente les innondations saisonnières qui ont lieu pendant Un espace fonctionnel la saison de pluie. Partons de ce bleu, si vous voulez bien. Partons de ce bleu dans le matin fraîchi d’avril. Il avait la douceur du velours et l’éclat d’une larme. J’aimerais vous écrire une lettre où il n’y aurait que ce bleu. Christian BOBIN Le mur de protection serait à 2,25m...
Quel effet de rupture aura lieu?
Avec de nouvelles appropriations qui pourraient naître, on retrouverait une cohabitation entre la ville et son fleuve. Cependant, on pourrait se questionner : À part la vue sur le fleuve, qu’est-ce qui a amené cette volonté de réaménager cette façade sur fleuve? Y a-t-il d’autres facteurs ou d’autres usages que l’on voudrait mettre en lien avec le quai? Quelles sont les autres occupations du sol dans le tissu urbain ?
Empreinte des usages
Machine / Nature
L’informel
L’inattendu
Antwerpen gay pride, investir le public
Marchés, lieux vivants
Art mural BD, retour aux sources
Equipements urbains
Rue de Meir, foules mode
Festivals et fêtes, marchés et vie de quartier, bande dessinée et artistes locaux, foule de passants férue de lèche-vitrine, les occupations informelles s’approprient les espaces urbains, font et défont la ville.
Plage sur la rive gauche, restaurant dans des anciennes pompes, piscine dans les bassins, chambres dans un trois mâts, cave à vin dans une bibliothèque, sushis dans un cloître, hôtel dans une halle aux fruits, musée dans un silo à grains, gare de dam déplacée de 36m sur rails, burgers dans une halle aux viandes, cinéma dans un commissariat, b&b dans un studio de danse, brasserie dans une remise à calèches, cours rues et jardins secrets, l’inattendu aussi fait la ville, s’approprie l’espace devenu inapproprié et ajoute une pierre à Anvers.
Rue secrète de Vlaeykensgang
Se réapproprier l’escaut
Vivre l’escaut
Un quai qui semble inutilisé et abandonné...
Masterplan, Construire au fil de l’eau
Parc métropolitain. Digue naturelle Charnière entre la ville et le port. Pente douce menant à l’eau.
Parkeenplaats
Ambre DELUNE, Anvers et contre vous
Quai Rijnkaai
Le Hangar 26
A l’échelle globale du quai, celui-ci est peu approprié par les habitants eux-mêmes et reste très fonctionnel. Des espaces délimités par des mobiliers urbains qui font barrière, et le mur de quai dégradé n’invite pas les habitants à approprier. Le quai, dans quelque endroit, est vide.
“Mon guide, mon ailleurs, le long des quais brumeux Les braises de vos yeux éclairaient les abords De l’Escaut endormi sous les bleus vaporeux Dans la nuit qui fermait l’écluse des remords.”
Accès public à l’eau.
Steenplein
Jardin de marée.
«Ces pavés sont typiques du port. Quand on veut se promener au bord de l’Escaut, on est confronté à ce bruits de voitures,de camions...c’est un des plus grands obstacles entre les habitants et le fleuve : il y a une présence du port au niveau sonore dans la ville mais pas par le vécu humain...»
Un mur mobile de protection
L’appel du port, Jean-Luc Bardyn
Hangar à bateaux
Ponton de l’Escaut - mémoire de 1ère guerre mondiale
Les hangars deviennent un lieu de mémoire du passé industriel et de commémoration de guerre, les quais et le fleuve ayant protégé la ville. Ici se trouvent les bateaux militaires employés de diverses tailles, des statues qui rappellent encore les événements qui ont lieu sur les quais anversois.
En octobre 2014, 100 ans par rapport à la première guerre mondiale à Anvers, la ville a mis en place un ponton sur le fleuve permettant aux habitants de de traverser, comme une manière de rappeler l’histoire, mais aussi de rapprocher plus les gens du fleuve.
Parkeenplaats
Même s’ils ne sont pas vivement habités, les quais, avec l’Escaut, deviennent des espaces d’esplanade détachés du centre historique bruyant et étouffant. Ils favorisent les usages à l’échelle humaine, supportés et protégés par les mobiliers urbains qui n’ont pas été conçus pour ces nouvelles fonctions. Les quais, un espace plus libre et intime. Aujourd’hui les projets urbains tendent à The Big Slide concevoir pour l’appropriation habitante.
KATTENDIJKSLUIS EN RUINKA
Remblais
... accueille des activités particulières et contient une richesse historique
Les quais de l’Escaut, étant des grands espaces “libres” se transforment en lieux de fête, accueillent divers événements publics, tout en profitant à la fois de la vue sur le fleuve et de la proximité du centre-ville. Ceux-ci rendent temporairement les espaces fonctionnels du quai plus dynamiques et chaleureux.
DROOGDOKKENEILAND
Arrêt pour les transports fluviaux.
Talus avec espaces de verdure.
BONAPARTEDOK EN LOODSWEZN
Quai dépouillé Vue sur l’Escaut Une zone d’entreprise
Etendu jusqu’à l’eau
SCHIPPERSKWARTIER EN CENTRUM
Un corridor vert Piste cyclable
BLUE GATE
NIEUW ZUID
SINT ANDRIES EN ZUID
Avec et sur l’eau
Nieuw Zuid / Blue Gate
Droogdokkeneiland / Eilandje Ce quartier fonctionne comme une charnière entre différents élément. Nieuw Zuid est entouré à la fois de L’Escaut, du centre ville datant du 19 ème siècle et de l’échangeur routier (le Ring). Il recevra un nouveau quartier résidentiel mais également une bande verte qui permettra de créer une balade auprès de l’Escaut. Le quai lui sera dépouillé afin de garantir une protection contre les inondations. Rappelons que cette zone est fortement soumise à des débordement de l’Escaut. Le parti pris a donc été de supprimer le mur de protection pour privilégier la vue sur le fleuve. Le Masterplan a alors privilégié une digue appropriable pour les passants permettant de recréer de nouveaux usages liés à l’eau. Dans le quartier s’inscrit également un grand parc de 10 hectares. Il aura pour but de créer un lieu agréable pour les usagers et un espace permettant en cas d’inondation de créer un espace tampon.
Logements collectifs, diener & diener, david chipperfield
MAS
Espace de verdure Foret Quai en rénovation
Maison du port Hangars Montevideo
« Dès le retour des beaux jours, la jeunesse anversoise rentre au port. Apéros sur les péniches, défilé au bord de l’eau, tango des écluses... L’Eilandje, c’est LE nouveau quartier tendance d’Anvers ! » elle
AXE CULTUREL ET AMENAGEMENTS
BATI RÉHABILITÉ DANS LE CADRE DU MASTERPLAN
BATI EXISTANT SUR EILANDJE
Plus ancienne partie du port d’anvers étendue au nord, la zone attractive car proche de la ville centre et avec un foncier bas, devient un quartier prisé grâce à de nouveaux aménagements et réhabilitations prévus en deux phases dans le cadre du Masterplan. Il vise à tisser du lien entre quais vivants et bassins à investir, dans un quartier que culture et habitat se partage avec envie.
«View of Antwerp with the frozen Scheldt» Lucas Van Valckenborch Anvers, le bras de l’Escaut sillonnant son paysage. L’eau comme un cadrage, une vie, à l’origine de la construction de la ville. L’action de l’Homme a peu à peu distancié ce lien, mettant le port au centre de l’activité de l’Escaut et éloignant la ville de celui-ci. Montée des eaux, inondations, mise en place d’une barrière protectrice par peur de la force destructrice de cet organisme naturel. Le port est le lieu où l’Escaut vit par son industrie, les quais étant des lieux isolés, de parkings de quelques promenades solitaires. Cela est dû à la crainte du fleuve et le peu d’aménagements disponibles afin de créer un réel lien paysager et humain entre Anvers et son paysage naturel. De nouveaux projets tendent à se mettrent en place, des plans de ville ( Sigma, Masterplan..) afin de lier la ville et le fleuve, que Anvers ne soit plus contre mais fonctionne avec l’Escaut.
Des situations de projets emergeantes
D
B
C
A
A. LES CANAUX: ENTRE LE DESSOUS ET LE DESSUS
B. QUARTIER DU DEM DAM: UNE HYBRIDITE ENCLAVE
C. ANVERS SUR L’EAU
D. RIVE GAUCHE : UNE CONFRONTATION AVEC LA RIVE DROITE
L’eau, élément omniprésent à Anvers, coule à travers la ville depuis le Moyen-Age. Aujourd’hui, le liquide n’est plus imprégné dans la culture des anversois. En effet, les canaux qui coulaient et créaient les rues de la ville, sont devenus égouts, déchets, en marge de l’animation de la ville d’en haut. Nous pouvons constater une superposition des circulations passées et présentes. La ville d’en haut écrase la vie passée des canaux.
Le Dam, un quartier hybride entre le centre ville et la périphérie. Au dessus passe le ring il cadre le paysage mais dresse aussi une barrière visuelle, un mur selon les habitants qui y vivent. On y trouve ainsi des enjeux de spatialité, il s’agit d’un espace enclavé , un “ entre deux” , pris entre les rails et les réseaux routiers. Un espace enclavé par sa position géographique, sa spatialité mais aussi par ses frontières sociales, perçu comme un quartier défavorisé. Un canal traverse ce quartier d’Anvers, un rapport à l’eau différent s’y crée : ce n’est pas la machine industrielle du port ni le bras principal de l’Escaut dessinant la ville. Ici se joue une autre vision plus délaissée, en suspens accueillant quelques bateaux mais ne proposant pas d’aménagements et d’activités particulières.
La rive gauche est une zone distincte d’Anvers. C’est le résultat d’une accumulation de plans qui n’ont été que partiellement mis en œuvre. Par exemple, des tours résidentielles sont placées juste à côté des quartiers de villas et des zones de loisirs. De plus, il s’agit d’une zone résidentielle avec un mélange limité de fonctions. Pour donner un nouvel élan à cette région, une île sur l’Escaut donnerait une attractivité et une liaison forte avec le reste de la ville.
Linkeroever, la rive gauche en confrontation avec le centre ville Rattaché à Anvers depuis 1923 il s’agit d’un quartier séparé des espaces dynamiques de la ville par l’Escaut créant une réel barrière physique entre ces deux rives et visuelle.
La situation actuelle permettrait de mettre de nouveau en avant le liquide dans la ville. Cette composante pourra alors renaître dans la culture des anversois. Le projet permettra de dévoiler les canaux recouverts et cachés. En redécouvrant ces marques du passé, nous pourrons apercevoir des strates verticales. Nous pourrons alors superposer différents niveaux et différentes appropriations.
Le mélange résidentiel et industrie crée une mixité, une hybridité engendrant des questions sur la perception des habitants, l’ appropriation de leur quartier , comment se sentent-ils connecter à la ville ? Les nouveaux projets prévus vont-ils redynamiser le paysage mais aussi la perception de DAM ?
Potentiel de la rive gauche : La rive gauche est un territoire intéressant et attrayant, avec de vastes zones ouvertes, de nombreux espaces verts et des parcs de villas fermés, il contraste avec la rive droite. La région a beaucoup de potentiel, mais elle est insuffisamment exploitée. Le fleuve forme une barrière naturelle entre la rive gauche et le centre-ville animé. En conséquence, la région ne se sent pas comme une partie de la ville. Une île comme élément de liaison : L’implantation d’une île sur l’Escaut rapprocherait les activités du centreville et le quartier résidentiel de la rive gauche dans une zone mixte : l’Île d’Anvers. Un nouveau quartier d’affaire ? Une plateforme d’échange mêlant l’architecture moderniste de la rive gauche et l’attractivité économique du centre-ville
Ainsi, la présence de tunnels sous le fleuve et non de ponts afin de laisser passer les bâteaux venant du port, crée une frontière entre ces deux rives effaçant le lien visuellement entre un quartier défavorisé sur une une rive et un centre ville dynamique sur une autre. Toute une confrontation se joue, Linkeroever a une vue dégagé sur la rive droite, un panorama permettant de cadrer un paysage sur Eilandje et le coeur historique de la ville mais aussi de comprendre les enjeux se passant de l’autre côté : mur de protection contre les inondations, chantiers de réaménagements des quaies face à Linkeroever ses quartiers d’habitations, ses grands espaces protégés et ses berges sauvages. Une dualité entre les deux rives, une opposition, c’est l’Escaut qui les lit mais aussi les divisent.
gp vivant + machine
perspective de cohésion
Ali Ahmed Leila Ettahri el Joti Benjamin Caramatie
José Fichet
Asma Haouach
Roy Matta
Blanche Meinen
Mehdi Naceur
Hugues Redo
Aline Segons
Nos deux mots clés peuvent sembler au premier abord bien différents, l’un ne désigne-t-il pas le contraire de l’autre ? Après réflexion, il nous est apparu que ces deux notions peuvent aussi être d’une étroite similitude. Ne parle t-on pas d’une ville comme «machine à fabriquer notre société», ou alors comme d’une sorte d’être vivant, avec ses échanges, ses cycles, ses particularités morphologiques ? Nous pouvons établir de nombreux parallèles entre le vivant et la machine, tout dépend de comment nous définissons ces deux termes. Nous avons désigné comme le vivant, toute sorte de manifestations, lieux et phénomènes qui montraient une certaine activité. Pour ne citer qu’eux, les espaces naturels comme les jardins privés, parcs publics, friches, les berges du fleuve ont été un axe d’étude important, mais le «vivant» ne peut pas s’arrêter à ces «espaces verts». Nous nous sommes intéressés par exemple au vivant sous le prisme anthropologique : les différents quartiers, communes, les espaces animés, concentrant les activités dans la ville et dégageant une forte dynamique. Mais comment parler de la ville d’Anvers sans parler de sa machine géante, le port ? Ces deux organes inséparables vivent dans un équilibre certain, mais non sans troubles. Après avoir étudié les industries, la question de la pollution liée au port influant sur la biodiversité du vivant, ses limites physiques et sa relation à la ville, nous venons à nous questionner sur le lien qui uni ces deux parties de la cité. Chemin faisant, le port a pris une place de plus en plus grande et a évolué, et tend à devenir une entité à part entière, dissociable de la ville. Le lien si important entre les deux entités semble s’estomper. Les enjeux environnementaux, sociaux et économiques, croisés aux problématiques de liens et de cohésion entre la ville et son port nous apportent de nombreuses pistes de réflexion.
PORT:LA CREATION MACHINE DU EXTENTION
La machine qu’est la ville d’Anvers fonctionne avec trois rouages. La ville habitée où les espaces présupposés vivants y figurent, le port qui nourrit l’économie d’Anvers et l’Escaut qui est finalement, en plus d’un lien matériel, un élément constituant à part entière. Comment ces trois dispositifs alimentent le système d’Anvers ? Ces trois entités coagulent-elles ou bien ont-elle simplement une relation de proximité ?
EXTENTION DE LA VILLE VIVANTE
10ème siècle 10ème siècle 16ème siècle 20ème siècle
À l’origine, la ville d’Anvers, accolé à l’Escaut (coté Est) s’est construite à partir du 10ème siècle, et forme un tout avec le port. La ville acquiert au 16ème siècle un pouvoir politique et militaire donnant naissance à la construction de l’enceinte formant ainsi un demi ovale irrégulier. Suite à l’indépendance de la navigation Belge sur l’Escaut (1830), Anvers se construit sur les terres (Côté sud). Cette extension est liée à la colonisation du Congo (1885). Le port connait alors une croissance exponentielle vers le nord au début de 20ème siècle. Au milieu du 20ème siècle, d’importantes activités portuaires permettent au port d’Anvers de considérablement se développer. Maix celui-ci entraine une rupture fonctionnelle entre la ville et le port.
20ème siècle
DE
LA
Des évolutions divergentes
VERS LE NORD
VERS LE SUD
Trois entités
la ville habitée
La ville vivante : Activités et espaces verts
Cette planche représente L’extension du centre-ville vers le sud d’Anvers. On peut voir parallèlement que l’industrie se prolonge tout au long du quais de l’Escaut. La hauteur des habitations décroit du centre vers le sud les typologies diffèrent selon la présence de commerces ou non.
Il s’agit ci-dessous d’une hiérarchisation des espaces verts et une représentation de l’emprise du port sur la ville. Si on retrouve des espaces verts formels au sein du centre ville historique, on remarque que des espaces verts informels sont présents tout autour de la ville mais aussi le long des berges de l’Escaut.
Ci-contre et ci-dessous, une représentation des espaces les plus attractifs dans la ville d’Anvers. On note une disparité des activités dans la zone portuaire et une concentration d’activités beaucoup plus diversifiées dans le centre historique de la ville. Les foyers sont proches des berges et montrent que l’Escaut donne vie à la ville.
L’Escaut
Emprise du port Zones d’activité culturelle, jeunesse, services et commerces
Zones Commerciales Zones Industrielles
Espaces verts formels Espaces verts informels
Trois entités
Trois entités
La machine portuaire et ses activités
La ville machine Cette skyline révèle le gigantisme du port, en contradiction avec l’échelle humaine de la ville habitée.
Le port est une machine complexe composée de multiples rouages et en perpétuel mouvement. Son fonctionnement peut être apFriches industrielles parenté à une horlogerie minutieusement calibrée. En effet, ses terminaux, ses hangars et ses zones de stockage rendent Stockage Véhicules légers cette machine vivante. La construction rapide de cette horlogerie a laissé des espaces résiduels qui constituent aujourd’hui pour Terminaux chargement nous une sorte de matière à projet.
Terminaux container
?? Trois entités
Trois entités
Les rouages du port
machine portuaire Les activités de la machine portuaire Les activités de la machine portuaire Les activités de la machine portuaire Zone de plaisance Zone de plaisance
Future zone envisagée Future zone envisagée termiterminal pour conteneurs nal pour conteneurs
Zone pétro-chimique Zone pétro-chimique
Futur bassin envisagé Futur bassin envisagé
L’Escaut, artère d’un tissu En définitive, l’Escaut est l’élément central qui forme ce qu’on pourrait nommer l’artère d’Anvers. Il en constitue à lui aussi un composant à part entière. Le lien entre l’eau et la ville est primordial puisqu’elle s’est tissée depuis son fleuve qui constitue aujourd’hui un dénominateur commun à chacune de ses entités : le port, le centre et ses terres.
Future zone envisagée Future zone envisagée termiterminal pour conteneurs Zone de biens : EVP conteneurs nal pour conteneurs Zone de biens : EVP conteneurs Zone de plaisance Zone de plaisance
Zone pétro-chimique Zone pétro-chimique
Une nouvelle zone pour l’agrandissement du port Une nouvelle zone pour l’agrandisseest du envisagée, suite dément port est envisagée, suiteau au développement duet port et son veloppement du port son imminente imminente saturation des aturation des docks EVP. Une nouvelle pour docks EVP. Le port atteint-il ses limites physiques zone ? l’agrandissement du port Leenport ses Une nouvelle pourlil’agrandisseQu’ est il deatteint-il l’impact de ce zone nouveau est du envisagée, suite déport suiteau au démites physiques ? est envisagée, erminal sur les ment espaces naturels ?du port veloppement et son veloppement du port et son Qu’en est il de l’impact de imminente imminente saturation des saturation des docks EVP. ce nouveau docks terminal sur les EVP. ses limites physiques ? Le port atteint-il espaces naturels Le port? atteint-il ses li-
Futur bassin envisagé Futur bassin envisagé
Zone de biens : EVP conteneurs Zone de biens : EVP conteneurs
Qu’en est il de l’impact de ce nouveau mites sur physiques ? terminal les espaces naturels ? Qu’en est il de l’impact de ce nouveau terminal sur les espaces naturels ?
Lillo, Dans un ancien fort, Lillo, subsiste une Dans un ancien fort,poisubgnée d’habitants, siste une poignée d’habiisolés enpleinplein tants, isolés en coeur coeur de la zone Lillo, de la zone pétro-chimiqueDans un ancien fort, p éport, t r oprotégés - c h i mdeice q udereLillo, du subsiste une poiDans un ancien fort, subdu port, protégés nier par des douves et une gnéeune siste poignée d’habided’habitants, cevégétation. dernier par épaisse isolés enpleinplein tants, isolés en coeur des douves et maune La vie dans grande coeur de la lazone de la zone pétro-chimiqueépaisse végétachine enp éport, tr oprotégés - c portuaire h i mdeice q udereresiste du tion. core. du par port, protégés nier des douves et une La vie la de cevégétation. dernier dans par épaisse machine des douves et maune La vie grande dans la grande épaisse végétaportuaire resiste chine portuaire resiste ention.encore. core. La vie dans la grande machine portuaire resiste encore.
La machine portuaire en quelques ... La machine portuaire en mots quelques mots ... Premier port «chimique» Européen Premier port «chimique» Européen Plus de de 16000 navires traités par an soit 44 par jour,an 120soit trains 44 La machine portuaire en quelques mots ... Plus 16000 navires traités par La machine portuaire en quelques mots ... quotidiens, une120 automatisation toujours poussée Premier portport «chimique» Européenplus par jour, trains quotidiens, une: camions automatiPremier «chimique» Européen drônes, grues automatiques... Un vivant artificiel ? jour, 120drônes, Plus de 16000 navires traités par an soit:44camions par trains 44 sation toujours plus poussée Plus de 16000 navires traités par an soit quotidiens, une automatisation toujours plus poussée : camions par jour, 120 trains une automatigrues automatiques... Un quotidiens, vivant artificiel ?
La position des parcs et des jardins aux abords de l’Escaut traduit de l’histoire d’Anvers qui concentrait son activité sur ses berges.
Port de plaisance Port de plaisance proche du centre vile proche du centre Port deville plaisance Port de plaisance
terres agricoles
le port
la ville
L’ESCAUT, ARTERE D’UN TISSU ? L’Escaut
l’escaut
proche du centre vile proche du centre ville
drônes, grues automatiques... vivant artificiel ? sation toujours plusUn poussée : camions drônes, grues automatiques... Un vivant artificiel ?
2KM
Trois entités
parcs
Trois entités
L’Escaut est la plus grande struc-
L’Escaut, aménagé pour le port ? Des questions d’aménagement se posent quant à ce fleuve qui génère un maximum de flux économiques. Celle de la dépoldérisation en est une principale. Pour faciliter le passage des plus gros bateaux et fluidifier le trafic naval, l’embouchure de l’Escaut mérite de se dilater. Les polders agricoles (des terres crées autrefois artificiellement sur l’eau par la fabrication de digues) sont redonnés à l’Escaut avec une rupture de ces obstacles. L’eau regagne progressivement du terrain.
L’Escaut, dénominateur commun et séparateur ? L’Escaut est à la fois un dénominateur commun à toutes les entités d’Anvers mais il peut aussi être vu comme une limite, qui scinde la ville et contraint son développement dans certaines zones. C’est le cas de la rive gauche.
On pourrait qualifier ces espaces désertés d’ «entre-lieux». Espace de rupture dans le tissu urbain vivant d’Anvers.
ESC
Ces processus engendrent néanmoins des conflits profonds entre la politique de la ville et les agriculteurs. Ces derniers sont délogés pour suivre la translation des terres.
1/ vue du port depuis les polders AUT
Le petit village de Doel en fait partie également. Pour des questions d’aménagements portuaires ainsi qu’avec l’installation d’une centrale nucléaire à ses abords, la politique de la ville avait imaginé sa destruction. Les contestations persistent sur sa conservation mais de nombreuses maisons ont été abandonnées.
Le contraste entre la rive gauche et la rive droite où se situe le centre historique est fortement marqué par un retard d’urbanisation et une densité beaucoup moins importante. Elle est principalement résidentielle avec des grands ensembles et des pavillons. Une réserve naturelle : Middenvijver est également présente.
réserve naturelle
zone residentielle
rive droite
2/ terres désertées Très peu de pratiques de l’espace public, la rive gauche ne bénéficie pas de projets d’aménagements attractifs et se concentrent des populations contraintes d’avoir seulement un regard distant sur la ville et ses activités sans réellement y participer.
1
polder hedwige
2
3
1/ Doel
Trois entités
200m
Trois entités
Amorce de transition Finalement, nous nous sommes questionnés sur les espaces de transition entre la ville habitée et son port. Comment cohabitent-ils ?
Ces 3 rouages que représentent la ville le port et le fleuve appartiennent à un tout, chacun alimentant les deux autres à sa manière rendant le système global fonctionnel et viable. Cependant on peut se demander comment ce mécanisme fonctionne t-il au juste. Existe t-il des «situations extrêmes» rendant difficile ou impossible la coexistence entre ces milieux ? Quelles sont les limites de cette coexistante et les marques de la cohabitation ?
Trois entités
Frictions ou cohabitation ?
L’impactde des la machines de lasur ville son environnement Impact ville sur l’environnement et le vivant
Emprise du port et agglomérations environnantes Escaut
pollution de l’air
Zone portuaire Centrale nucléaire
4 3
Densité du tissus urbain
pollution de terre
importante moyenne faible
pollution de l’eau
2
1 Frictions ou cohabitation ?
Le port et la ville sont longtemps restés indisociables, mais aujourd’hui, ils sont perçus comme deux éléments matériellement distincs: la ville se développe vers le Sud, le port vers le Nord. Pourtant, des agglomérations plus ou moins denses s’articulent autour du port, mais La proximité spatiale suffit-elle à créer du lien entre la zone portuaire et ces différents tissus urbains ?
Frictions ou cohabitation ?
dialogues entre zones portuaires et zones urbaines Espaces de transition entre le port et le tissus urbain
La friction entre ville et port ne se fait véritablement qu’au niveau du centre historique d’Anvers. Si on observe les différentes agglomérations à proximité de la zone industrielle, on remarque un important manque de liens entre les deux tissus, et parfois même des stratégies de mise à distance par la zone urbaine habitée.
3
4
Cas de Ekeren (Est du port)
Cas de Straboek (Nord-Est du port)
2
Merksen (Sud-Est du port)
1
centre historique d’Anvers (Sud du port)
Frictions ou cohabitation ?
Frictions ou cohabitation ?
Anvers et l’Escaut, un destin lié
Plan Sigma : réaménagement des berges
Historiquement, l’Escaut a toujours été lié à Anvers. Ce dernier joue depuis des siècle un rôle important dans le dévelopement de l’économie et l’industrie de la ville. De par sa forme radio concentrique, la vile intramuros d’Anvers semble même agrippée au fleuve.
La surexploitation de l’Escaut jusqu’à la fin du 20e siècle a causé l’affaiblissment de son écosystème. Ceci provoque une prise de conscience de la part des 3 pays traversés par le fleuve (France, Belqieque, Pays-Bas). Ceux ci mettent en place un accord pour le renforcement de l’écosystème de l’Escaut. Plusieurs mesures sont prises tel que l’interdiction de drainage ainsi que la mise en place de normes écologiques des machines.
Frictions ou cohabitation ?
Frictions ou cohabitation ?
Liaisons souterraines
Les quais Pourquoi redessiner? Les changements climatiques que nous subissons rendent la ville encore plus vulnérable aux caprices de l’Escaut. L’élévation du niveau de la mer et un nombre croissant de tempêtes laissent la mer du Nord atteindre l’intérieur des terres.
Le quai sur la rive droite de l'Escaut à Anvers est un tronçon de 7 km de long et 100 m de large. Le port à mis en place des infrastructures qui constituent aujourd'hui une barrière entre la ville et l'Escaut et il faudra attendre des années avant réaménagement. Anvers est donc une ville en perpétuel renouvellement.
Escaut
Frictions ou cohabitation ?
Infrastructure
Ville
Aujourd’hui, les quais sur l’Escaut sont des espaces indéterminés: ils ont perdus leur fonction d’origine et servent désormais de zones de stationnement. Les activités portuaires se développant clairement vers le Nord, les quais les plus proches de la ville sont laissés pour compte. Mais des traces telles que les hangars, les rails, et quelques grues restent comme témoins de cette forte activité passée. C’est entre ces fantômes que naviguent désormais bars, parkings et zones touristiques ainsi que beaucoup d’espaces libres. Ironie du sort, c’est précisément ce vide qui attire de plus en plus les habitants vers les quais pour souffler un peu et profiter d’un espace aéré. C’est au travers de ces constatations que la ville à déployé des espaces publics attractifs et réfléchis.
Frictions ou cohabitation ?
Het Eilandje
Lillo, une réserve éthnologique ? Le village de Lillo, qui en 1950 comptait 1 375 habitants, est rattaché à la municipalité d’Anvers en 1958, conjointement avec les communes voisines de Berendrecht et de Zandvliet. Peu après, le village entier, à l’exception du hameau de Lillo-Fort, est exproprié, puis démoli pour permettre l’extension du port d’Anvers, dans le cadre d’un plan quinquennal. Au milieu des années 1960, le village ne comptait déjà plus que quelque 800 habitants. Du village originel, il ne subsiste plus actuellement que le hameau de Lillo-Fort, «fort» de seulement 35 irréductibles habitants.
Fort Lillo est un ancien fort militaire intégré dans la Ligne de défense d’Anvers, renfermant une petite agglomération habitée, situé sur la rive droite de l’Escaut, et entièrement cerné par les infrastructures et les industries du port
Un hameau à l’agonie ? Pas si sur... Ce petit point vert, ce fort perdu et oublié face à l’Escaut possède quelques brasseries, une digue, un petit quai mais attire aussi quelques touristes désireux de voir cet ovni, oasis de vie au milieu de l’industrie lourde du port. Même ce hameau fut touché par le phénomène «Pokemon Go» qui attira des miliers de joueurs au fort, si bien que les autorités locales durent interdire cette pratique pendant un temps, source de troubles pour les habitants.
À la fin du XXe siècle, la prise de conscience peu à peu que l’îlot inestimable. Le projet « Ville sur la rivière » a commencé dans les années 1980, une réflexion sur la transformation du port de la ville dans une ville près de l’eau. Het Eillandje est une petite zone portuaire avec une histoire de caractère très riche qui se transforme en un quartier populaire sur le front de mer. Le caractère de l’îlot est maintenu autant que possible dans le développement et, si possible, renforcer encore. Depuis l’ouverture du MAS dans la rénovation urbaine de 2011 est à la vitesse de croisière.
Parc Spoor Noord Logement Commerce Restauration Quartier de Cadix
La partie de cadix est la moins connue de l’îlot, actuellement quelques centaines de personnes y vivent. Les bords du quartier sont vacants et sont encore utilisés par certains port entreprises.
Frictions ou cohabitation ?
La ville tend à s’étendre dans le nouveau quartier Cadix pour lequel l’eau qu’il abrite lui donne forme. Au sein de chaque subdivision est crée un mélange dynamique de logements sociaux, logements accessibles et logements classiques. De plus, il crée de l’espace pour les entreprises créatives, les entreprises de commerce et la restauration. Le nouveau tramway reliant le district complète le tableau des anciens docks. De cette façon, la ville veut attirer dans différents groupes Cadix cibles, y compris les jeunes familles avec des enfants pour créer un vrai quartier d’appartenance.
Il permet la connexion des anciens docks et de l’eau. Des concertations avec les habitants ont eu lieu au sujet de la place. Elle doit réunitr plusieurs usages et englobe un parc carré vert où alternent arbres et espaces ouverts. Le bâtiment adjacent est réaménagé et est permet d’organiser des fêtes de quartier. L’idée est de rendre le quartier de Cadix vivant et plein de vie.
Frictions ou cohabitation ?
Un espace de transition
Si nous avons vu que les rouages de la machine Anversoise présentaient certains défauts et limites, nous pouvons nous interroger sur les moyens qui pourraient être envisagés pour reconstituer des liens plus forts entre les différents espaces concernés.
Situations de projets
Situation de projet
Le renouvellement d’un organisme
Des lieux qui interrogent
Carte projets espaces verts La ville, consciente de devoir se renouveler a engagé divers projets urbains. Malgré tout, ces espaces projetés ne se situent qu’à l’intérieur de la ville urbaine sans vraiment prendre en compte son pôle industriel. Ces projets nous permettent cependant d’avoir une idée précise de la politique menée à Anvers afin que nos futurs projets puissent s’inscrire efficacement dans cette démarche.
Situations de projet
Situations de projet
gp gouvernance + frontières, bords, limites
Anvers pèle-mêle
Le Schéma directeur d’Anvers (débuté en 2003 et validé en 2006) est composé selon des axes majeurs de réflexion. Sous l’impulsion des architectes Vigano et Secchi il a été retenu l’idée d’agir par des actions ciblées dont les effets seraient diffus plutôt que d’agir d’un seul grand geste.
Gaël Abou Sejeaan Quentin Balavoine Benjamin Caramatie
Mais son application semble paradoxale. Certaines actions ont une emprise très importante, parfois surpassant l’échelle d’un quartier. Elles sont sous la gouverne d’entités uniques et unilatérales qui peuvent éclipser des actions plus focalisées et propulsées par des acteurs multiples.
Marine Duchein
Au-delà des organes politiques d’Anvers c’est surtout le port qui paraît être le plus en conflit avec cette vision morcelée de la ville. Il fonctionne avec ses propres acteurs et sa propre autonomie. Quentin Glémarec
Ludivine Limmois
Hippolyte Monpays
22 Matthias Rigou
DE MULTIPLES STRATES : La gouvernance du territoire belge ANVERS, UNE ÉCHELLE EUROPÉENNE
Routier
Fluvial
DES FRONTIÈRES MOUVANTES
Située dans l’estuaire de l’Escaut, Anvers est une porte d’entrée des pour les transport fluviaux vers l’hinterland européen.
Frontières actuelles
Frise chronologique de la gouvernance belge
Incorporation du territoire belge dans l’Empire français suite à la révolution française puis aux conquêtes lors des guerres napoléoniennes.
Angleterre
France
France
1812
ÉTAT FÉDÉRAL BELGE
RÉGION FLAMANDE
Roi Ministres
Fusionnée avec la communauté Flamande
AUTONOME Traite les questions d’intérêt général
Législatif Exécutif
La ville est située dans les axes NordSud mais aussi Est-Ouest. C’est un passage obligé pour aller aux Pays-Bas depuis la France par exemple.
Responsable des lois et arrêtés royaux
Roi Parlement
Vote les budgets et les comptes
Défaite de Napoléon et reconstitution du Royaume des Royaume Pays-Bas, après des deux siècles Pays-Bas Royaume de de séparation entre le territoire Prusse belge catholique Luxembourg et les Pays-Bas protestants
1815
AUTONOME Traite les questions économiques
AUTONOME Traite les questions sociales
Gouvernement
Regroupe les pouvoirs de la Région et de la Communauté Flamande
Sénat
PROVINCE D’ANVERS
COMMUNE D’ANVERS
Gouverneur
Burgmester
Conseil provincial
Conseil communal
SUBORDONNÉES Traite les problématiques plus locales Commissaire du gouvernement
Parlement de province
Assemblée des régions fédérées
Pays-Bas Belgique
1830
COMMUNAUTÉ FLAMANDE
Révolution Belge, la Belgique devenue trop différente des Pays-Bas (religion, gouvernance), prend son indépendance, ce malgré une langue partagée
Limbourg
SUBORDONNÉE Traite les questions interêt communales Gouverne la commune avec le Collège communale.
Budget, espaces publiques et entretien, acquisition foncière et construction
Frontières après la guerre d’indépendance : gain de l’Est du Duché du Luxembourg, perte du Limbourg néerlandais
Allemagne Cantons de l’Est
Est du Luxembourg
1839
1920
Obtention des cantons allemands, germanophones, dits « de l’Est » en réparation suite à la Première Guerre Mondiale
LE BURGERBEGROTING : Dispersion des actions citoyennes
1 1
La ville d’Anvers compte 9 districts, chacun a les compétences suivantes : les rues locales, la politique de jeunesse, le sport, l’aide aux séniors, les festivités et la communication. 2
Chaque année depuis 5 ans a lieu «le budget citoyen» qui consiste via une démocratie participative à attribuer un budget à des projets citoyens. Cette initiative réalise ainsi entre 60 et 80 projets chaque année. Ce principe s’organise en 4 étapes : 2
1. En mars les participants sont répartiis en tablées de 8 pour organiser un vote élisant 12 thèmes sur 95. 2. En avril les participants à nouveau répartis en tablées de 8 répartissent le budget de 1.1 million d’euros dans les 12 thèmes votés à l’unanimité.
3 4
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A
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B 7
8 4
9
3. De mai à juin les citoyens déposent des projets correspondant aux 12 thèmes. Ceci fera preuve d’une vérification par l’administration de la faisabilité des projets dans les mois suivants.
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13 14
Cette initiative permet ainsi la multiplication des petits projets et non la concentration dans certaines zones de grands projets. Dans ce but la ville évolue graduellement grâce aux souhaits des citoyens affirmant le rôle de ceux-ci.
C C
5
15
6 C
2016 / 2017 Carrés colorés Place Trapstraat 23 777 euros Un artiste visuel traduit les idées des enfants en oeuvre d’art, colorant la ville. 2016 / 2017 Future place Jos Verhelstplein 24 000 euros Aménager la place (gazon, bancs, plantes etc) pour créer un lieu de rencontre entre les habitants. 2014 / 2015 Place plus attrayante Korte Scholierstraat 71 688 euros pour le thème Décoration de la place
12
11
4. En octobre a lieu le «Festival du budget» c’est-à-dire le classement des projets par citoyens et leur attribution de financement.
2014 / 2015 De meilleurs sentiers Sentier du Canadalaan (Luchtbal) 99 893 euros pourle thème Renouvellement du sentier du quartier
2014 / 2015 Projet interculturel Sint-Paulusplaats 68 162 euros pour le thème Le lieu d’un festival interculturel en collaboration avec le secteur de la restauration locale et le City Warehouse. 2016 / 2017 Coninckplein 24 000 euros à la mémoire de Wisken place une fontaine à boire sur la rue Coninckplein avec une plaque commémorative.
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2016 / 2017 Potager au centre communautaire Rue Van Schoonhovenstraat 7 000 euros Un potager et des fleurs sont installés dans le centre communautaire pour le quartier. 2016 / 2017 Les éclats portent chance Rue Willibrordusstraat 6 500 euros Egayer les pavés gris du quartier avec des mosaiques colorées. 2014 / 2015 Les rues favorables aux vélos Rue Hopland 172 756 euros pour le thème Remplacement des pavés par de l’asphalte pour accroître le confort des cyclistes.
2015 / 2016 Jardin communautaire Habbekrats 10 Rue Prekersstraat 2 500 euros Assure une qualité de vie au quartier, engendre la solidarité et coopération pour amener à une offre pour les habitants. 2015 / 2016 Piste cyclable et améliorations 11 Rue Volkstraat 160 000 euros Améliorer le confort des cyclistes et rendre leur parcours agréable.
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2014 / 2015 Place attrayante Rue Loospplaats 71 688 euros Décoration et amélioration de la place
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A
C
2016 / 2017 Les automobilistes formés aux cyclistes Rue Balanstraat 20 000 euros Dans la rue étroite où voiture et vélos circulent, la sécurité est nécessaire. 2016 / 2017 Un quartier vert Rue Hertsdeinstraat 21 500 euros La transformation d’une place d’éclaireur en pierre en une place semi-publique. 2014 / 2015 Jardiner ensemble Rue Arthur Goemarelei 5 000 euros Le centre de soins résidentiels souhaite créer un lieu de rencontre intergénérationnelle via un potager, et un jardin et une véranda.
2014 / 2015 La fleur de la rue District Likeroever 1 500euros Le principe d’avoir disposé 3 plantes suspendues dans une rue étendu au quartier 2014 / 2015 L’art dans le domaine public District Haringrode, Zurenborg, Kiel, Stuivenberg et Linkeroever 63 462 euros L’artiste F. Rombach est aller avec des habitants dans recouvrir les endroits laids de la ville avec des mosaiques.
UN SCHEMA STRATEGIQUE : BERNARDO SECCHI & PAOLA VIGANÒ Le schéma directionel des architectes Secchi/Viganò défini des zones d’action dirigé par des volontées diverses et ciblées. S’il prône l’utilisation de projets de petite envergure mais à l’impact diffus, cet usage du zonage tend dans son application à engendrer des projets mastodontes. Ce schéma organise la réflexion autour de 5 axes majeurs : 1. L’épine dorsale rigide 2. L’épine dorsale souple 3. Le Groene Singel 4. Le réseau inférieur 5. Le canal dynamique
EILANDJE : Une imbrication d’acteurs et de documents pour un même espace
RÉGION FLAMANDE
Définit les contraintes réglementaires et la planification du territoire flamand.
RUIMTELIJK STRUCTUURPLAN VLAANDEREN (RSV) GEWESTPLANNEN RUIMTELIJK UITVOERINGSPLANNEN (GRUPS) GEWESTELIJKE STEDENBOUWKUNDIGE VERORDENINGEN (GSV)
Espaces stratégiques Projets stratégiques
1. L’épine dorsale rigide :
Secchi et Vigano parlent de la berge le long de l’Escaut comme étant la colonne vertébrale de la ville d’Anvers. Cet espace constitue le principal lieu de consolidation du lien entre la ville et son fleuve.
PROVINCE D’ANVERS Définit les contraintes réglementaires (en accord avec ceux de la région) et les zones stratégiques d’intervention sur la province.
PROVINCIAAL RUIMTELIJK STRUCTUURPLAN (PRS) PROVINCIAAL RUIMTELIJK UITVOERINGSPLANNEN (RUPs) PROVINCIAAL STEDENBOUWKUNDIGE VERORDENINGEN (PSV)
VILLE D’ANVERS
Dispose du pouvoir de planification urbaine selon les prescriptions réglementaires de la région et de la province. L’éxecution de cette planification est alors confiée aux régies communales.
GEWESTELIJKE RUIMTELIJK STRUCTUURPLAN (GRS)
PLANNIFICATION SRATÉGIQUE
GEMEENTELIJKE RUIMTELIJK PLANS UITVOERINGSPLANNEN (RUPs) OPPOSABLES GEWESTELIJKE STEDENBOUWKUNDIGE RÈGLEMENTS VERORDENINGEN (GSV)
LES RÉGIES COMMUNALES
sociétés semi-publiques qui assurent l’éxecution des décisions communales HAVEN VAN ATWERPEN Régie du port
AG VESPA
AG STADSPLANNING
Société immobilière autonome de la ville
Société autonome de planification urbaine.
EILANDJE : La ville qui s’agrandit vers le port Derrière la création du quartier EILANDJE , on observe une volonté de se réaproprier les espaces anciennement portuaires délaissés par la régie du port. En effet, le port depuis sa création n’a pas cessé de se développer avec des bateaux de plus en plus grands. Les premiers bassins construits se retrouvent donc trop petits et obsolètes. La régie du port a élaboré une stratégie qui est de s’étendre vers le nord en abandonnant les bassins du sud. La ville vient donc se réaproprier ces espaces délaissés pour créer un nouveau quartier se voulant le lien entre la ville et le port. La ville s’étend vers le port. Il y a une réelle volonté de créer une vraie partie de ville avec des programmes d’équipements à l’échelle de la métropole.
EILANDJE : des bâtiments landmark pour affirmer sa présence.
RED STAR LINE - VILLE D’ANVERS Musée marqué par un belvédère pour signifier la présence de ce lieu de mémoire. Lieu de mémoire reconnu par la région Flamande.
HAVENKRANEN - COLLECTION DU MAS Les grues sont la propriété du musée municipal comme mémoire industrielle de la ville. Elles sont parainnées par la régie du port pour permettre l’entretien.
MUSEE AAN DE STROOM - VILLE D’ANVERS & FONDS PRIVÉS DONT LE PORT EST MAJORITAIRE Le musée municipal est le point central du nouveau quartier. Le bâtiment est marquant par sa couleur et sa forme imposante. Son fonctionnement repose sur les subventions de la région mais aussi en grande partie sur les dons des grandes entreprises de la ville.
HAVENHUIS - AUTORITÉS DU PORT Un promontoire monumental vers la ville qui viens créer un rapport domination physique sur celle-ci. Son emplacement entre la ville et le port vient marquer la limites entre les deux entités.
TOURS RESIDENTIELLES DU KATTENDIJKDOK NV-KATTENDIJKDOK 6 tours de logements qui viennent créer des points hauts sur le bâti industriel existant. Un jeu de reflets est créé en lien avec les bassins.
ENTREPOTS ST FELIX // ARCHIVES MUNICIPALE VILLE D’ANVERS Bâtiment réhabilité par la mairie pour y installer ses archives. Il est traversé par une voie piétonne couverte qui relie la ville ancienne au quartier Eilandje.
UN SCHEMA STRATEGIQUE : BERNARDO SECCHI & PAOLA VIGANÒ
Situé au nord d’Anvers, à l’est d’Eilandje, le parc Spoor Noord se veut être un lien pour trois quartiers dévalorisés. Aujourd’hui, le projet est annoncé comme une réussite. Retour sur son histoire :
1990 :
Société Nationale des Chemins de Fer Belges (SNCB) Gare de triage abandonnée.
2000 :
Début de la reconversion
2001 :
Accord entre :
Ville d’Anvers + AG ANN
(compagnie municipale autonome du renouvellement d’Anvers nouveau nord)
et SNCB + Euro-Immo-Star
(filiale immobilière des chemins de fer belges) Avec l’appui de :
FEDER Espaces stratégiques Projets stratégiques
2. L’épine dorsale souple:
L’épine dorsale souple vise à développer les espaces verts en lien avec l’eau du fleuve, des canaux et rivières qui font d’Anvers un territoire liquide.
(Fond Européen de Développement Régional) Paola Viganò & Bernardo Secchi Architectes Ils font de Spoor Noord un espace ouvert et sécurisant, fait de prairies et d’espaces aquatiques.
2003 :
Livraison
2006 :
De la réussite de ce projet découle le schéma directeur d’Anvers.
UN EFFET DIFFUS
SPOOR NOORD : LE PRIX DU CHANGEMENT.
Depuis sa réalisation, la ville affirme que le projet a donné naissance à la construction de logements pour plus de 30 000 personnes dans un rayon de 800m. Anvers parle aussi d’une augmentation du nombre de permis de rénovation déposés. D’à peine 11 en 2000 à 47 en 2009. Ce serait grâce à l’amélioration de la réputation du quartier, même au-delà de la frontière de la ligne de train.
LA REUSSITE
LA LIGNE 12 FRACTURE A LA FOIS LE PAYSAGE ET L’ESPACE MAIS NE SEMBLE PAS RALENTIR L’EVOLUTION DU QUARTIER DE DAM. AU CONTRAIRE? SA SITUATION ISOLEE EN FAIT UN QUARTIER CALME ADAPTE AUX FAMILLES QUI VEULENT MALGRE TOUT PROFITER DU PARC.
Aujourd’hui, Spoor Noord peut être comparé à l’île de Nantes. Le quartier brille d’une vie fourmillante en journée. Jadis taudis de la ville, Spoor Noord est devenu “the place to be”, l’endroit où il fait bon de se montrer. De nouveaux ménages s’établissent, attirés par la promesse d’une diversité culturelle forte. Les étudiants s’installent nonloin du nouveau campus créatif et le parc devient petit à petit un lieu touristique d’Anvers.
LE REVERS DE LA MEDAILLE
LIMITE MARQUEE AVEC LE QUARTIER LIMITE DIFFUSE AVEC LES DAM AU NORD-EST QUARTIERS NORD, SUD ET OUEST Ce tunnel constitue un des rares liens avec le quartier DAM au nord. La ligne 12 du train d’Anvers-Central crée une barrière au nord du parc.
La ligne 12 ne fait pas barrière sur ce périmètre, au contraire, le parc crée un lien entre ces quartiers jadis séparés. Les limites sont beaucoup plus diffuses et disparaissent quasiment.
LIMITE FLOUE AVEC L’EST
Le parc se termine dans un entonnoir enserré entre la route et la ligne de Train. La voie piétone et cyclable disparaît brutalement dans un espace qui fait la largeur de la route.
C’est pourtant le succès de Spoor Noord qui est à l’origine de sa plus grande défaite. L’arrivée de tous ces nouveaux ménages bien plus aisés, la valorisation du foncier, et une forme d’entre-soi sont les artisants de la gentrification du quartier. Les habitants originels fuient ce milieu qu’ils ne conaissent pas et où ils sont de plus en plus souvent les intrus à mesure qu’ils se font peu nombreux.
UN SCHEMA STRATEGIQUE : BERNARDO SECCHI & PAOLA VIGANÒ
3.a
Rivière Verte
3.b
Infrastructures
3.c
Ponts Verts et Gris
3.d
Yellow Brick Road
3.e
Paysage aquatique
3.f
Jonctions de parc
Espaces stratégiques Projets stratégiques
3. Le Groene Singel
Le Groene Singel est le principal axe autoroutier de la ville. Il s’agit de transformer cette infrastructure routière clée en Europe en «un espace urbain de grande valeur, une zone verte .
AVANT
APRÈS
AUTORITÉ DU PORT : quels sont ses frontières ? La «Haven van Antwerpen» (HvA), en français «Port d’Anvers» ou «Autorité du Port» est une régie communale autonome, c’est-à-dire que c’est un organe immobilier et administratif qui gère les terrains de son domaine en toute autonomie par rapport à la ville.
Terrains gérés par la régie communale autonome “Haven van Antwerpen”
LE PORT : les limites avec la ville sont-elles claires ?
Terrains gérés par “Haven van Antwerpen” et à usage exclusivement portuaire
Mais qui gère cette régie autonome ? La majorité du Conseil d’Administration est composé d’élus communaux, la ville a donc, malgré le caractère autonome, toujours un contrôle sur cette régie et donc le développement de son port. Ce n’est à la base qu’une régie communale qui a pour mission de gérer les terrains publics du Port et servir d’acteur de communication avec la Ville. Mais aujourd’hui, cette régie a pris des pouvoirs bien supérieurs de gestion, elle contrôle les arrivées, les départs, les échanges. Elle a la main mise sur les projets, les aménagements.
QUAIS, ZONE PORTUAIRE
ZONE INDUSTRIELLE
AVENUE
VILLE
On s’est donc demandé si le territoire de cette régie se résumait seulement au port La carte ci-contre nous montre que non, en effet le territoire «HvA» comprend les infrastructures portuaires ici en mauve foncé, mais également d’autres infrastructures tels que des complexes industriels, des zones d’activités, ou même des terrains neutres prévus pour les agrandissements (en mauve clair). Ceci nous démontre donc que la Ville, par cet outil, s’accapare des organes privés nécessaires à son fonctionnement. Mais les politiques urbaines qui agissent dans le Port sont très différentes de celles de la Ville. Le Port n’est donc pas une entité autonome extérieure à la Ville, mais bel et bien un espace autonome de la Ville
Nous sommes ici à proximité des quais. Les dépots de conteneurs sont barricadés par des barrières, l’accès y est interdit mais la route passe tout de même à côté. C’est quand même très compliqué de distinguer les quais de cette route, pour des raisons de secret industriel ou même de sécurité.
Ici, nous sommes dans la zone inudstrielle. Ce n’est pas compliqué d’y circuler mais plus compliqué d’entrer dans les batiments qui sont fermés et sécurisés. En soit le port ne parait pas vraiment être isolé de la ville, ce n’est pas très compliqué d’y accéder, mais les entreprises sont fermées et sécurisées. On est plutôt dans un archipel de blocs fermés sur eux-mêmes plutôt qu’une énorme entité fermée.
A droite, il y a des tours témoignant que nous arrivons dans la ville. Une énorme avenue crée une césure physique entre la ville et la zone industrialo-portuaire, mais ce n’est pas une limite si compliqué à traverser. Ce n’est donc pas une limite qui dissuade les gens d’entrer dans le port, elle sert juste à savoir si on y est ou pas. Finalement pour des raisons d’accessibilité et surtout parce que beaucoup de gens y travaillent, le port est facilement accessible, après ses infrastructures moins... .
CARTOGRAPHIE DES LIMITES DU PORT : des limites claires mais changeantes La ville absorbe les limites obsolètes du port En dehors des limites habituelles du port, c’est à dire de l’Escaut et des axes de transport, celles en contact avec l’agglomération anversoise, particulièrement au niveau du centre ville, sont mouvantes. Elles sont incorporés au fil des projets dans la ville, sortant de la zone portuaire peu à peu.
Transition : zone d’activité mixte Limites actuelles Limites disparaissant
CARTOGRAPHIE DES LIMITES DU PORT : une limite n’est pas une simple ligne Les limites, espaces en soi
des
Les limites du port, particulièrement celle en train d’être assimilés à la ville, ne sont pas des simples tracés entre des espaces délimités , et d’une épaisseur négligeable, mais de véritable territoires aux caractéristiques propres. On voit ainsi que, en plus des limites incarnés par des flux de circulations (canaux, routes et rail) formant des travées, certaines sont incarnées par des espaces verts, des friches, ou des zones en cours d’aménagement. On voit donc apparaître, aux bords de territoires clairement délimités dans l’imaginaire collectif, une véritable urbanité des limites.
Périphérique Nord Eilandje
Friches
Groene singe
FRICTIONS : des enjeux qui divisent ENJEUX ÉCONOMIQUES ET ÉCOLOGIQUES
La zone portuaire est l’un des acteurs économiques de la ville d’Anvers mais est sujet à des controverses, notamment sur la gestion des friches environnantes au port. On retrouve ainsi pour cette «entité» l’envie de s’étendre, économiquement mais également physiquement, en s’installant sur des friches aux alentours. Cette initiative a cependant été plutôt mal accueillie par les habitants puisqu’ils n’ont pas envie de voir s’installer près d’eux des usines pétrochimiques. On retrouve également dans cette zone un autre type de
conflit, cette fois-ci dans le domaine de l’environnement. La volonté d’agrandir le port avec de nouveaux docks est venue se confronter à des enjeux écologiques puisque les parcelles sélectionnées pour accueillir ce projet faisaient parties de la zone «Natura 2000» qui est une zone où évolue de nombreuses espèces protégées avec un règlement strict. Le projet étant en infraction par rapport à cette zone, un compromis a été trouvé en intégrant de la nature dans le projet et surtout en réduisant sa taille pour minimiser son impact sur la faune et la flore de ces friches.
Prise de position de la part de l’association «Natuurpunt» en faveur de la sauvegarde de la faune et la flore ainsi qu’une mobilisation pour le projet «Doel 2020» afin de protéger un village.
ENJEUX ÉCONOMIQUES ET SOCIÉTAUX Anvers souhaite se développer et avait ainsi mis en route plusieurs projets dont l’idée de terminer la «boucle» pour améliorer la qualité du trafic routier. D’abord plutôt silencieux comme projet avec l’impression d’une décision définitive, il s’est avéré être plus compliqué à mettre en place. En effet, ce qui devait être le plus «grand édifice de la Belgique» a suscisté de nombreux débats et controverses de la part du «peuple Anversois». Le projet a même conduit à un referendum où la population a nettement rejeté cette proposition. Mais le projet ne s’arrête pas là, le tribunal Flamand avait tranché en 2010 la question et proposait de construire, à la place de cette infrastructure, un
tunnel passant sous le fleuve afin de limiter l’impact humain sur le sol. Cette proposition a également été controversée et a ainsi remis le projet en attente. D’après des spécialistes, la question du rejet de ce projet vient du fait de n’avoir voulu que finir la boucle au lieu de penser un projet comme un ensemble urbain global englobant une grande partie de la ville. On voit ainsi apparaître un nouveau paradoxe où la ville avait cette fois choisi de mettre en place un grand projet qui s’est finalement conclue par un impact plus condensé sur l’urbain.
L’Oosterwheel Link» ou la volonté de finaliser le «Ring» pour des questions de logistiques et de transport sans prise en considération d’un ensemble plus global
Cette étude d’Anvers sous le prisme de la gouvernance permet de mettre en lumière une incohérence majeure dans la politique de cette ville : les couches se superposent dans un imbroglio d’acteurs et d’actions de tailles et d’impacts tellement différents. Et si les échelles se croisent, elles s’entrechoquent aussi. Chaque acteurs ayant une quasi-autonomie en Belgique, peut-on garantir l’effet d’une action au plus proche du citoyen lorsqu’une autre action se joue à une échelle plus grande ?
Groupe 6 - Gouvernance + Frontières, Bords, Limites
RECHERCHE de situations potentielles de projets Revitalisation de Linkeroever Linkerover est une enclave dans la ville, et semble délaissé dans les politiques de la ville. Sa revitalisation pourrait entrainer divers projets : - introduction d’une activité commerciale - liaison avec le centre par un bac permettant par exemple de se déplacer à vélo : aménager les quai d’Anvers il existe un ferry provisoire en attendant la transformation du tunnel piétonnier - Aménagements supplémentaires autour de l’étendue d’eau de Galgeweel.
Spilkiekes Projet d’élevage de poules en ville. problème : Chevauchement avec des réseaux et des services existants : coordination et/ou coopération médiocres. Possibilité de nuisances parmi les résidents locaux.
Travailler le lien entre Spoor Noord et Eilandje Il subsiste une zone enclavée entre le parc spoor noord, les dock d’Eilandje et la nationale qui débouche sur le boulevard principal vers le centre. Jeux d’échelles entre les tours, la route et les quais.
Projet de centre communautaire dans le district de Brederode. Recherche d’un centre communautaire pour accueillir les nombreuses associations du quartier. problème : - Plus d’espace dans le quartier - Espace vide sur l’échangeur au sud ouest
gp géographie + comestible
dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es
Frites, chocolat, bière. Peut-on résumer Anvers à ses stéréotypes culinaires ? Deuxième port européen, dix-septième port mondial.
Thomas Ayoul Bérangère Godard Benjamin Caramatie
Clara Goujon
Peut-on réduire la région anversoise à son commerce maritime ? Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es Ou comment analyser une ville selon les habitus culinarus de ses habitants, de son commerce, des usages de ses espaces, de son rayonnement international et de son activité culturelle.
Benjamin Joyau
Sandra Nkindi Nzabonimpa
Heritiana Rabeson
Setareh Tolojanahary Rahnama
Valentin Salvagnac
Florian Vauthier
port/ ville/ territoire:
Anvers s’est niché au coeur d’un espace stratégique : protégé d’une part, à l’Est, par les collines et ouvert sur l’Escault à l’Ouest. Un territoire à l’altimétrie faible qui facilite l’étalement de l’espace urbain avec, néanmoins, des forts de défenses jadis insallés au sommet des collines périphériques. Le fleuve permet un accès direct à la mer et à la première route de commerce maritime mondiale. Le réseau dense de
une dialectique ambigue
zones inondables
canaux lie Anvers au reste de l’Europe. L’eau est donc le liant de la ville et du territoire. Malgré cela, la plupart des canaux anversois ont été comblés ou recouverts. Une hydrographie à la fois omniprésente et essentielle au fonctionnement de la ville mais qui peut aussi apparaître comme un obstacle au développement de l’espace urbain.
La ville d’Anvers s’est développée le long de l’escaut, son économie et son alimentation se sont donc en particulier axés sur la pêche. Jusqu’au XVIIIe siècle
xviii
1906
1910
le port était de
taille modeste par rapport à la ville. On y trouvait un grand marché aux poissons sur lequel se vendait de grandes quantités de poissons de mer et d’eau douce. Cependant, avec la révolution industrielle, le port a acquis une notoriété mondiale et est devenu la deuxième plaque tournante d’europe. Sa superficie s’est
étendue au point de devenir beaucoup plus imposante que celle de la ville. Les conséquences sur la pêche sont alors fatales. 1927
1960-70
1990-
Les pollutions, en particulier les nuisances
sonores,
engendrées par les activités
industrielles ont fait fuir les poissons. Le vieux port se voit alors retirer son rôle et mute en un port
de plaisance, et l’économie de la pêche devient un simple loisir
Autrefois, le port et la ville formaient une unique cellule. Un port de pêche pour nourrir la ville et une ville pour héberger les pêcheurs. Peu à peu, l’essor du port fit prospérer la ville tandis que le développement de celle-ci en accentuait la fréquentation. Progressivement, les activités industrielles du port et la recherche d’un meilleur cadre de vie pour les habitants amplifièrent la fracture entre ces activités jusqu’alors complémentaires. Aujourd’hui, deux espaces distincts s’affirment à Anvers, d’une part le port, deuxième d’Europe, connecté au reste du monde et d’autre part, la ville avec ses habitants, ses boutiques et restaurants et ses traditions.
pour les habitants.
nuisances sonores La géographie d’Anvers ne prédestinait pas cette ville à un tel essor. Son sol majoritairement sablonneux n’est pas un atout puisqu’il est
fertile
Carte des nuisances sonores sur la
peu
et non propice à l’agriculture. Alors
pourquoi la ville s’est-elle installée ici ?
ville d’Anvers. Les axes, donc l’eau, et le port entier, sont sujet à de
La topographie du site révèle une vallée, celle de
forts désagréments. Ceci provoque
l’Escaut, entourée de collines. Le fleuve comme
chez les poissons l’incapacité de se
ressource de nourriture et accès au monde maritime,
reproduire ou encore l’abandon de
ajouté aux collines défensives, voilà un site militaire
leur habitat.
idéal ! De plus cette région de l’Europe est reconnue pour sa densité de population, ce qui influença le développement des villes et inversement.
Mais comment nourrir toute cette population ? Au moyen-âge, à défaut d’agriculture, l’élevage se développe énormément, au point que la production de fumier conséquente qu’elle engendre a permis de rendre le sol fertile.
niveaux sonores 35-55 db(a) 55-60 db(a)
On se mit alors à cultiver des fleurs, des légumes, norme
mais essentiellement des plantes fourragères pour nourrir le bétail et ainsi encore augmenter le cheptel.
60-65 db(a) 65-70 db(a)
70-75 db(a)
75-100 db(a)
d’une terre inferltile à une économie rurale abondante
Essen
production locale transformation locale exportation internationale
Wuustwezel ekeren
Kalmthout
Brecht
Aujourd’hui
la
majeure
partie
production agricole est consacrée au
de
la
bétail
(60%) ou à son engraissement.
Hoogstraten
canaux
Les carcasses sont transformées dans la région d’Anvers, ainsi seul les produits finis ou dérivés (graisse, cuire...) sortent de la région. Cette production de viande à
industrielle
l’échelle
s’exporte partout à travers
le monde, en Europe et pour la ville d’Anvers elle-même.
Wijnegem
Cependant
on
anversoise
à
constate tendance
que à
la
mentalité
vouloir
rejeter
l’élevage intensif et industriel, comme peuvent le montrer les scandales sur les abattoirs, et à se tourner vers une
Ranst
agriculture locale
et biologique. Désir également manifesté par les restaurants qui souhaitent vendre leur culture
Olen
Aartselaar
Heisy-op-den-Berg Sint-Katelijne-Waver
Malines
locale avec des produits de leur région. On a donc d’un coté une agriculture intensive destinée au monde et une agriculture locale et biologique destinée aux habitants avoisinant.
composition des sols
Par ailleurs, les habitants tentent aussi de
répartition terres agricoles
de leur Campine (terrain sablonneux d’origine de la dernière aire glacière Campine (terrain sablonneux d’origine de laprendre dernièrecontrôle aire glacière
CAMPINE (TERRAIN SABLONEUX D’ORIGINE DE LA DERNIèRE AIRE GLACIÈRE)
Terrain sablonneux
terrain sabloneux
Polder
cultures pour le bétail
multiplication
fermes
urbaines,
culture diverse
lieux dépossédés de leur échelle comme la ville d’Anvers. C’est la concrétisation de la volonté de reprendre le contrôle sur le port. 32%
62%
population la région s’est tournée vers l’élevage. Ce bétail produisit du fumier (1) qui permit de rendre le sol exploitable (2). Ces terres furent donc utilisées pour la culture
6%
de plantes de fourrage et de grain pour le bétail (3). Par un effet d’engrenage, ces exploitations ont augmenté le cheptel (4) qui lui produisit plus de fumier et ainsi de suite. L’élevage devint donc une activité majeure (5) et un moteur économique (6). La viande est élevée, transformée sur place et exportée partout dans le monde. Campine (terrain sablonneux d’origine de la dernière aire glacière Terrain sablonneux
lien
partout en Europe, et en particulier dans les
elevage
Les conditions géologiques sur lesquelles se place Anvers n’étaient pas propice à l’agriculture, le sol était majoritairement sablonneux donc peu fertile. Pour nourrir la
en
direct avec les fermes rurales, est d’actualité
Terrain sablonneux Polder
polder
de
alimentation. La
Histoire de l’immigartion à Anvers
Les 3 DISTRICS les plus densément peuplés
L’histoire de l’immigration en Belgique est aussi vieille que celle du pays. Toutefois, sa forme va changer au fil des époques. Alors que jusqu’à la fin du 19ième siècle, les migrations etrangeres en Belgique se font principalement avec les pays limitrophes. aujourd’hui elles se caracterisent par une très grande diversification des nationalités et des migrants originaires de pays de plus en plus lointains.
borgerhout
anvers
BERCHEM :
7 631 PERS/KM2
deurne :
6 100 pers/km2
ANVERS :
167
prisonniers de guerres (46 000) travaillent dans les mines belges.
deurne :
138
BERCHEM :
131
1950/1970 : immigration de travail de masse
deurne
AFRICAINS Asiatiques
berchem
Depuis le milieu des années 1980, la Belgique a connu une nouvelle phase de croissance de l’immigration. Depuis les années 2000, l’accroissement a été particulièrement important. Les principales voies d’entrées en Belgique sont le regroupement familial, les études, le travail et la demande d’asile.
524 119
habitants à Anvers
414 573
belges
109 546
étrangers
20%
européens autres
parmi eux
1989-2015 : Nouvelle phase de croissance de l’immigration
" je me sentirai toujours étrangère, papiers ou non, Vous ne verrez jamais un Noir présenter un journal télévisé ici. Il y a une sorte de plafond de verre au-dessus de nous. Même pour les écoles, nous passerons toujours après les enfants blancs. "
BORGERHOUT : 130
1970/1989 : immigration de travail stoppée doctrine de «l’immigration zéro» qui paradoxalement fait croître le nombre d’étrangers. la fermeture des frontières entraine l’etablissement des derniers immigrés arrivés avec le regroupement familial. beaucoup d’étrangers travaillaient dans les secteurs d’activités aujourd’hui délocalisées et se retoruvent alors au chômage.
" La ville est à tout le monde ! "
Les 4 DISTRICS comportant le plus de nationalités
Avant 1950
italie, europe de l’ Est, espagne, maroc, turquie. L’arrivée des immigrés et de leur famille dans certains quartiers où les loyers sont peu élevés (près des gares, dans des zones d’habitat dégradé,…) transforme en un temps rapide la physionomie de certains quartiers. À l’instar de ce qui s’est passé pour les immigrés italiens, on voit naître des quartiers espagnols, portugais et grecs. Mais, se sont principalement des turcs et des marocains qui s’installent à anvers à cette époque. l’immigration va alors être employé comme remède à la structure démographique défaillante d’anvers. Une politique de regroupement des familles qui s’adressent en grande partie à la communauté Nord-africaine.
" ‘t stad is van iedereen "
BORGERHOUT : 11 880 pers/km2
80%
60 423 européens
les nationalités les plus représentées...
marocaine turque chinoise polonaise
22%
24 237 asiatiques 20 286 africains
55% 19%
3 188 américains 111 océaniens
1%
3%
" Les Français sont chauvins, les Italiens aussi, pourquoi n’aurionsnous pas le droit d’être fiers d’être flamands ? Toutes les aides vont aux étrangers et on finit par oublier les Flamands. Il y a une trop forte concentration de musulmans à Anvers, ce n’est plus possible. L’islam n’est pas adapté à l’Occident "
1 quartier turc : grands ensembles très denses 2 quartier pakistanais : rues étroites, bâtiments mitoyens de même hauteur
1
3 quartier chinois : rues bondées avec temple bouddhiste
3
7
8
2 4
5 6
4 quartier marocain : bâtiments mitoyens avec différentes hauteurs d’habitation très denses 5 quartier juif : connu pour la vente de diamant, lieu riche 6 quartier indien : connu pour la vente de diamant, infrastructures récentes 7 nouveau quartier turc : intégrant une zone commerciale 8 quartier incluant les autres migrants
A Anvers, cohabitent plus de cent nationalités différentes. Rien d’étonnant, finalement, à ce qu’une ville portuaire soit aussi cosmopolite. L’origine de Ce cosmopolitisme apparaît à la seconde moitié du 20ème siècle lorsque la belgique ouvre ses portes aux travailleurs étrangers afin de reconstruire et moderniser le pays. De nombreux étrangers venus d’Europe, d’Afrique et d’Asie arrivent alors à Anvers pour travailler dans le port, la ville étant considérée seulement comme une étape dans le parcours migratoir. finalement, les différentes population se sédentarisent à anvers et s’organisent dans l’espace selon leur origines, leur coutumes, leur statut social, leur religion. Le brassage des populations intégré dans la fabrication de la ville d’anvers depuis plusieurs siècle semble pourtant soulever certains conflits. Anvers est-elle la mauvaise élève pour l’intégration des étrangers ? Les relations intercommunautaires se résument-t-elles à un combat entre flamands de souche et étrangers ? En effet, depuis une dizaine d’années, il existe des tensions entre les différentes communautés présentes à Anvers, La population flamande de souche se plaint d’un sentiment d’insécurité pour la population flamande de souche et un sentiment de rejet pour les étrangers présents dans la ville. On le ressent aussi d’après le taux de chômage et d’échec scolaire qui reste supérieur chez les populations étrangères. Ce sentiment de mise à l’écart pour les populations immigrées est à l’origine de plusieurs révoltes urbaines (1991, 1995, 1997). Cependant, la ville d’anvers semble prendre à coeur l’intégration des populations d’origine étrangères. Le slogan d‘ANVERS «la ville est à tout le monde» sonne comme un rappel à l’ordre. 2e cité portuaire d’europe, anvers s’est toujours vécue comme ville cosmopolite ou l’espace urbain se nourri des influences venues d’ailleurs. Plus de 150 nationalités échangent et partagent la ville.
une TRADITION/PROMOTION ? (rayer la mention inutile)
une TRADITION/PROMOTION ? (rayer la mention inutile)
localisation des chocolateries à anvers
LA POMME DE TERRE
LA bière, les frites et le choclat au coeur d’un marché international
1515 : Création de la 1ere brasserie belge. 2016 : La bière Belge est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un savoir faire et une renommée internationale. La bière Belge est à la conquête du monde. Des filiales belges de brasseries s’implantent en Europe, en Asie et en Afrique. Le groupe Boortmalt, dont l’usine de maltage située à Anvers est la plus performante au monde, investi dans l’ouverture d’une usine en Ethiopie.
importations pays-bas france allemagne
transformations belgique
exportations moyen-orient europe du sud caraïbes
LA POMME DE TERRE en belgique C’est : 4,7% de la surface agricole utile (plus que la moyenne européenne qui est à 1,2%) PLUS DE 2 millions de tonnes transformées en belgique : la belgique est le leader mondial de transformation de la pomme de terre un marché économiquement indispensable pour la belgique et les pays avec qui elle fait affaire : La begique est le premier importateur mondial de pommes de terre et réexporte plus de 50% des produits transformés sur ses terres
LA région d’anvers produit peu de matières premières, mais plaque tournante du monde, elle transforme les produits importés pour les réexpédier.
LA BIère
les traditions culinaires belges s’exportent de plus en plus et de plus en plus loin, Elles deviennent une façade «marketing» et commerciale. Anvers est la ville où ce phénomène est le plus frappant car cette ville portuaire est une porte sur le monde.
ANVERS
Le chocolat est le fruit du cosmopolitisme anversois : le cacao est une denrée exotique qui est devenu un des emblèmes de la belgique. Le cacao est transformé en chocolat dans les usines de transformation situées notamment dans la région anversoise. Les magasins de chocolat sont situés dans le même quartier à anvers, celui de la gare : du chocolat oui, mais pour les touristes ?
LE CHOCOLAT
Depuis le début des civilisations, les marchés sont
le lieu de partages, d’échanges, de trocs au coeur des villes. A Anvers, les marchés ont une place importante dans le fonctionnement de la ville et dans les habitudes des habitants. Ses marchés, qui était
spécifiques à
un produits, avait pour la majorité lieu dans les
rues ou sur les grandes places mis à part “la Halle des Bouchers”, ancien abattoir et halle de vente.
Aujourd’hui,
ses
laissés une importante dans la marché
empreinte ville qui compte
ont
5 marchés en son centre, mais
également par le fait qu’autour de ses places fortes de la ville, se retrouve des rues portant le nom des marchés qui s’y déroulait dans le passé. Par exemple,
Eiermarkt, la rue du “marché aux oeufs” ou encore Melkmarkt, la rue du “marché au lait”.
Ses rues restent encore aujourd’hui des lieux de passage important dans la ville du fait de leur situation centrale.
denrées internationales héritées de l’époque coloniale
nombreux marchés ont pris place en dehors du centre ville, dans la couronne Anversoise. En effet, des petits marchés de quartier y ont lieu chaque semaines et s’y sont installé de façon pérenne. Cela pourrait-il Cependant, on observe aujourd’hui que de
s’expliquer par la migration de la population d’origine anversoise dans la périphérie de la ville ? On peut également se demander à qui sont destinés ses marchés ? Aux touristes ou aux habitants ? En effet, les marchés centraux d’anvers ont pris
dimension quasi exagéré
et ne ressemble plus à des marchés de proximité mais à des marchés à l’échelle de la ville.
Les influences des différentes cultures
présentes
à
Anvers
se révèlent par les traditions culinaire. Ceci est illustré en particulier
par
la
présence
importante de restaurants. Ils sont le reflet du monde dans la ville, du cosmopolitisme amené par
le
port.
Majoritairement
placés dans le centre historique, on peut se demander à qui ces établissements sont-ils destinés ?
Asie
France
Turquie
Afrique du Nord
Italie
Belge
cosmopolitisme
Créer un projet de rassemblement des différentes nationalités produisant l’articulation des différents quartiers, dans un lieu de partage et de mélange culturel ?
Réutiliser des lieux aujourd’hui invisibles ou abandonnés qui ont participé à l’histoire de la ville afin de leur redonner une fonction ?
gp flux, réseaux, infrastructures + inégalités, différences
rencontre(s)
Des ambitions différentes Aux croisements de réseaux Impliquant des inégalités au sein de la ville. Une ville portuaire Port de plaisance ou de commerce Au rayonnement mondial Un monde de flux routiers, ferroviaires Envahissant une partie de la ville Tout en dessinant des quartiers.
Charlotte Arca Saif-Aldin Aletriby Benjamin Caramatie
Marine Chauvreau
Des quartiers hétérogènes Entre richesse du centre historique Et enclavement de certaines zones. Des zones où déambulent les piétons,
Lucie Delorme
Camille Guilloteau
Joe Marc Hannouch
Habitants comme touristes Migrants comme Anversois Anvers où nos enjeux se développent autour d’un lieu de mixité Et délaissé par la ville.
Maxence Villain