RAPPORT DE PFE - VINCENT TISSANDIER

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UN BALCON SUR LA LOIRE

VERS UNE RECONQUÊTE DES BERGES DE LA RIVE SUD D’ORLÉANS

Vincent Tissandier

avec la collaboration d’Alexandre Laurent Rapport de Projet de Fin d’Études Sous la direction d’Emmanuelle Sarrazin, Cyrille Faivre-Aublin et Laurent Beaudouin Avec la participation de Pierre-Louis Faloci et Renato Magginetti DE 1 A-lto ‘ Habiter le paysage’ École Nationale Supérieure d’Architecture Paris Val-de-Seine Juillet 2020



remerciements

Merci à tous ceux qui ont pu aider lors de l’élaboration de ce projet de fin d’études Un grand merci à Emmanuelle Sarrazin, Cyrille Faivre-Aublin, Laurent Beaudouin ainsi que Renato Magginetti et Pierre-Louis Faloci pour leur aide et leurs différentes visions qui ont pu nous faire grandement avancer sur ce projet. Un grand merci à l’atelier Massena ainsi qu’à l’atelier BE et notamment à Camille Bouniol, Thomas Deschodt, Thomas Jouvin, Chloé Piquemal, Vincent Maillot ainsi que Camille Benoit et Alexis Zanotta pour leur soutien et leurs conseils durant ce confinement.


Avant-propos Ce projet de fin d’étude constitue l’achèvement d’un cycle à l’École Nationale d’Architecture de Paris-Val-de-Seine, celui de l’apprentissage. C’est chargé de l’expérience acquise ces dernières années qui ont peu à peu enrichi mes connaissances que ce projet à pu voir le jour. Notre réflexion architecturale et urbaine s’est portée sur la ville d’Orléans, ville que nous connaissons relativement bien puisque nous y sommes nés et y avons passés quelques années de notre vie. Durant la fin du premier semestre de cette année scolaire, nous avons pu élaborer le début d’un raisonnement sur cette ville et son rapport au fleuve qui agissait comme une réelle barrière entre le nord et le sud de la ville. C’est accompagné de mon binôme de projet Alexandre Laurent que nous avons réfléchi sur la question du balisage par l’architecture. Cependant, au début de ce semestre, de nouveaux questionnements ont pris le devant. Si nous pensions opérer sur le fleuve, notre zone d’intervention s’est déplacée sur la rive sud de la ville. Cependant, le questionne-

ment portant sur le rapport du fleuve à la ville et notamment de remettre ce dernier au cœur d’une réflexion urbaine tenait toujours. Il ne fallait pas perdre de vue ce début de réflexion mais le poursuivre à travers un nouveau site. Nous avons donc pris à bras le corps ce territoire afin de l’analyser, de le comprendre afin de justifier nos choix, qu’ils soient d’ordre programmatique ou même d’organisation spatiale. Dans un premier temps nous situerons le contexte de la ville d’Orléans et en particulier le site choisi, à savoir L’île d’Arrault avant de nous intéresser plus particulièrement aux enjeux architecturaux et urbains du projet. Puis, dans un second temps, nous aborderons le développement architectural du projet intégrant une tentative de réponse à la problématique posée.



Que peut devenir le parcellaire agricole dans les reconquêtes futures d’une ville ?

Par quels moyens l’architecture permet-elle de révéler la mémoire ?

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sommaire

Échelle territoriale Zone de réflexion et identité du lieu Orléans : vers une reconquête de la Loire

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Zone d’intervention L’île Arrault : Un lieu de promenade et de loisirs Un rapport à la Loire à révéler Prendre la mesure du site Enjeux territoriaux

p. 16

Projet urbain et paysager Une question de trame Le parcellaire agricole en lanière : la diffusion d’un système

p. 30

p. 28

De la trace au construit Du diagramme au programme Une typologie de structure commune (OMA-Parc de la Villette)

p. 42

Outils et intentions architecturales Le dessin comme principal outil Le storyboard au service de l’enchaînement des séquences spatiales et programmatiques

p. 46

Un avis sur la matière Un projet tellurique Mise en œuvre

p. 64

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ÉCHELLE TERRITORIALE ORLÉANS, TOURNANT DE LA LOIRE

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zone de réflexion et identité du lieu

Orléans : vers une reconquête de la Loire Orléans est une commune française du centre-nord de la France, située à 120 kilomètres au sud de Paris. La ville est le chef-lieu du département du Loiret et de la région Centre-Val de Loire. Comptant 116 685 habitants en 2017 et 433 337 à l’échelle de son aire urbaine, la démographie d’Orléans ne cesse de croître. Cette croissance s’accompagne d’une forte demande de développement avec de nombreux projets émergents. Fondée pendant l’Antiquité, Orléans connait son apogée au moyen âge par sa situation avantageuse sur la Loire mais également grâce à sa proximité avec Paris. Située sur les rives de la Loire, là où le fleuve se courbe vers l’ouest en direction de son estuaire, la ville est nichée au cœur du Val de Loire, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Si pendant plusieurs siècles Orléans a été le plus grand port fluvial d’Europe, son activité a décliné rapidement dès le milieu du XIXe siècle, sous la concurrence que la route et surtout le chemin de fer ont imposée au transport fluvial, pour s’éteindre dans le courant du XXe siècle.

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C’est alors qu’un siècle après avoir tourné le dos à son fleuve à qui elle doit sa réputation, que la ville décide en 2006 de partir à la reconquête de ce dernier en aménageant des quais qui servaient anciennement de parking. De plus, une nouvelle place (la place de Loire) voit le jour le long de ses quais afin d’y apporter une respiration et une nouvelle centralité dans la ville. Au vu de cette nouvelle dynamique remettant en cause la place du fleuve dans la ville, nous décidâmes de porter notre regard non pas sur la rive nord de la ville mais sur la rive sud, ainsi située dans le Val de Loire. Ce dernier, s’étendant sur 33 kilomètres, constitue le lit majeur de la Loire (champ d’expansion naturel des fortes crues). Un système de digues a été édifié pour protéger ce territoire contre les débordements de la Loire. Environ 65 000 personnes y résident. Il a été inondé par rupture des digues lors des trois dernières très grandes crues de 1846, 1856 et 1866. Le risque d’inondation en cas de forte crue reste particulièrement fort encore aujourd’hui. Si on ne peut pas éviter les crues, on peut en réduire les conséquences, notamment en agissant sur les écoulements.


le réaménagement des quais côté rive nord par Michel Corajoud photographie aérienne de l’île Arrault

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vue vers le nord de la ville d’OrlÊans et du pont Royal en 1856

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zone de réflexion et identité du lieu

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photographie aérienne d’Orléans et ses alentours en 2017

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zone d’intervention

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Pont de l’Europe Pont du Maréchal Joffre Nouvelle levée Rue de la Vieille Levée Champ de Mars Incubateur numérique (LABO’)

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plan du site de l’Île Arrault et ses alentours

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zone d’intervention

L’île Arrault : un lieu de promenade et de loisirs Le site de l’Ile Arrault est situé sur la rive gauche de la Loire entre le pont Joffre et le pont de l’Europe. Propriété foncière de la ville d’Orléans l’emprise du terrain, d’une surface totale de 11 hectares, est localisée sur deux communes : Orléans pour sa partie est (environ 30%) et Saint-Pryvé Saint-Mesmin (environ 70%) pour sa partie ouest. Il accueille actuellement un hippodrome et des terrains de sport. Le site est délimité au nord par une levée, qui marque la séparation avec le lit mineur de la Loire, dédiée aux modes de circulation doux. Au sud, cette délimitation est matérialisée par la rue de la Vieille Levée qui accueille du trafic routier sur deux voies à double sens de circulation. Le côté ouest, quant à lui, est longé par une station d’épuration. Finalement, Le côté est se compose de l’avenue du Champ de Mars et d’un front bâti avec un incubateur numérique (LABO’) sur sa partie rejoignant la D2020.

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Un rapport à la Loire à révéler Si la Loire est toujours proche, distante tout au plus d’une centaine de mètres, elle se devine et se laisse entrevoir plus qu’elle ne se découvre. Plusieurs ouvertures visuelles majeures permettent d’en appréhender la majesté et le rapport de proximité avec la ville. Ces points de vue sont cadrés successivement par les boisements de la ripisylve et des îles présentes sur la Loire. Ces panoramas participent naturellement à la mise en scène du site. Ils sont à magnifier par des aménagements spécifiques. Outre ces points de vue, de nombreuses fenêtres cadrées par les arbres laissent entrevoir la Loire. De plus, ces dernières axent le regard sur la rive nord et sur ces émergences emblématiques (cathédrale, église...); ils rythment la promenade des berges.


photographies personnelles des berges depuis la nouvelle levĂŠe

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zone d’intervention

Un lieu de promenade et de loisirs

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Par le passé, l’île Arrault


carte postale de la plage de l’Île Arrault

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zone d’intervention

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l’île Arrault de nos jours

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zone d’intervention

Michel CORAJOUD dans une conférence intitulé les neuf conduites nécessaires pour un apprentissage sur le paysage à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, 2003

Prendre la mesure du site

jetées telles que la mise en place d’un très grand bâtiment à l’échelle de la Bibliothèque Nationale François Mitterrand m’ont paru dérisoire au vu de l’analyse du site et de ce que voulait être ce lieu à nos yeux.

La grande difficulté de ce projet a été de saisir l’échelle du site sans pouvoir le voir en raison du confinement. Cependant c’est un site que j’ai pu parcourir de nombreuses fois avant d’entamer mes études d’architecture et notamment par le biais d’une activité sportive. J’en connaissais ainsi son atmosphère ; sa végétation très présente et cette vue dégagée caractéristique de ce plateau qui nous faisait percevoir la cathédrale d’Orléans au travers de ses arbres. Seulement, mon souvenir de la dimension était probablement faussé après autant de temps sans y être retourné. De ce fait, je me suis servi énormément de Google Earth pour tirer bon nombre d’informations primordiales (distances, dénivelé, végétation...). À partir de cela, j’ai pu faire des comparaisons d’échelle avec ce que je connaissais davantage par la marche, à savoir le quartier des Halles et de Beaubourg ou encore, dans un espace beaucoup plus dégagé, le jardin des Tuileries. J’ai continué comme cela avec encore bien des lieux parisiens que vous pouvez retrouver en annexe. Avec ces collages, certaines hypothèses pro-

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C’est alors qu’en repartant à une vue satellite plus importante j’ai pu m’apercevoir de l’importance du tracé du territoire agricole se trouvant sur l’ouest du site et plus généralement le long de la Loire. Si je pouvais chercher mes réponses et mes inspirations dans la ville, que cela soit par ses pleins ou ses vides, ce projet m’a amené à donner autant d’importance à la culture de la terre et à son aménagement qu’à la ville. C’est alors qu’on m’a amené à découvrir les projets et conférences de Michel Corajoud qui m’ont fait comprendre bien des choses que je ne voyais pas précédemment.

« Il faut aller chercher à l’extérieur des qualités qui bonifient le territoire sur lequel vous êtes. »


collage du quartier des Halles et de Beaubourg sur l’île Arrault collage du jardin des Tuileries sur l’île Arrault

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zone d’intervention

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photographie aérienne d’Orléans et ses alentours en 1950

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enjeux territoriaux

Le résultat de ce travail aura pour but de magnifier la rive sud d’Orléans et plus précisément l’espace se trouvant entre le pont de l’Europe et le pont Maréchal Joffre en écho aux travaux effectuées sur la rive nord. Dans sa finalité, le projet devra répondre à différents enjeux. Travailler l’inondabilité du site et révéler un rapport à la Loire. Accepter que la Loire inonde certaines parties du projet en cas de grande crue tout en mettant à l’abri les édifices. De plus, redonner à voir le fleuve depuis le plateau de l’île Arrault. Autrement dit, obtenir une porosité visuelle qui n’existe pas depuis le plateau actuellement. Offrir des cadrages par l’aménagement de kiosques le long des berges. Magnifier les levées existantes. La nouvelle levée doit garder sa nature piétonne tout en lui amenant de nouveaux aménagements redynamisant la promenade. La vieille levée, quant à elle, garde sa nature automobile mais doit prendre en épaisseur afin d’aménager un mail planté accueillant une circulation douce (piétons, vélos...) ainsi qu’un accès aux différents programmes. Proposer un grand espace vert public. Un parc urbain pouvant devenir un lieu de destination et répondant à la demande so-

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ciale croissante d’espaces de nature et de loisirs en plein air. À savoir que la ville d’Orléans possède assez peu d’espaces verts et notamment de cette dimension. De plus, le lieu est actuellement barricadé et ne possède qu’une seule entrée très peu qualitative. L’enjeu serait de faciliter les accès et de proposer plusieurs entrées tout autour du site. Redonner toute son importance au Champ de Mars. L’enjeu premier est de revoir la fin de son tracé qui bute actuellement sur une grille et qui force à la déviation. Le travail sur le tracé entraîne directement un travail sur la voirie et sur les flux automobiles ainsi que le stationnement. L’enjeu serait également de redonner de l’importance aux piétons et aux autres modes de circulations douces. Pour cela, une requalification des usages de la pelouse centrale et de celle jouxtant la nouvelle levée serait un enjeu majeur dans la requalification du quartier Puis finalement, retravailler cette perspective du Champ de Mars en implantant du front bâti dans l’espace annexant l’incubateur numérique.


brèche de la levée de St Pryvé après une inondation (XIX) le Champ de Mars de nos jours

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projet urbain et paysager

le renouveau de l’hôpital Madeleine avec l’implantation de l’UFR Droit Economie Gestion 1 le renouveau des Vinaigreries Dessaux en centre d’art 2

Une question de trame

cohérente et donner à voir le parc comme une situation préparatoire à la ville sédimentaire.

En étudiant le centre-ville (rive nord) et son rapport avec la Loire, nous avons pu constater que les principales rues transversales à la Loire et à ses quais tombaient selon une même mesure : 320m (au décamètre près). Ces rues avaient également la particularité de mener à des lieux majeurs ou en devenir d’Orléans. fig. A Par conséquent, ce constat nous a amené à développer cette trame sur toute la ville afin d’observer à nouveau comment cette mesure pouvait interagir avec le reste du territoire ligérien. fig. B Le résultat était en partie concluant sur la rive nord mais très peu sur la rive sud en raison d’un réseau de voies beaucoup plus anarchique. L’enjeu serait alors de retrouver ces mesures sur la rive sud dans l’entre-deux ponts que nous avons convenus comme zone d’intervention. fig. C Ce qui nous intéressait dans ce système de trame était d’admettre que la ville d’Orléans fonctionnait selon une certaine mesure et que notre travail sur la rive sud pouvait redonner un ordre et une mesure spécifique à la ville. Le travail que nous amorcions sur le parc urbain pouvait avoir une première base

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Après avoir pris ce recul sur Orléans et sa périphérie, il fallait se pencher sur notre zone d’intervention. Si les cartes ci-contre ne traduisent pas le parcellaire, il a fallu jeter un œil du côté de ce dernier afin de mieux comprendre l’urbanisation de cette rive sud. C’est alors par une confrontation du cadastre actuel, d’anciennes photographies aériennes et par d’anciennes cartes que nous commencions à saisir le développement de ce quartier.


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A

B

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projet urbain et paysager

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photographie aérienne de 1950 des bords de Loire vers Châteauneuf-sur-Loire (25km à l’est de l’île Arrault)

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projet urbain et paysager

Le parcellaire agricole en lanière: la diffusion d’un système Il suffit de se diriger à l’ouest du site, vers l’Abbaye Saint-Mesmin de Micy, pour observer bon nombre de maraîchages ou vignobles opérant selon un système de lanières. Un système qu’on retrouvait déjà dans le parcellaire longeant le Champ de Mars à l’est du site. Ce plan de rez-de-levée (+6.5m au-dessus du niveau de la Loire) traduit très bien ce système de lanières transversales au fleuve qui vient se déployer d’est en ouest et qui vient offrir une porosité entre le pavillonnaire au sud et les quais au nord. Ces derniers viennent travailler dans le prolongement du Champ de Mars et parallèlement à la Loire. Une transition entre le système transversal et le système longitudinal s’effectue par le biais du canal qui reprend l’épaisseur de la pelouse centrale du Champ de Mars. La transition entre les maraîchages et le canal s’effectue également par une bande enherbée de 9m d’épaisseur qui le borde et qui permet de limiter la pollution agricole dans le cours d’eau. Ce qui nous intéressait d’autant plus dans ce changement de direction était la dimen-

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sion optique que cela prenait. À savoir que les allées joignant la vieille levée aux quais possèdent un certain recul sur cette «skyline ligérienne». De plus, la vue sur la rive nord et ses émergences est bien meilleure, c’est comme un tableau qui se dresse devant nos yeux avec différents plans à des profondeurs différentes. Cependant, la vision du tableau n’est pas tout à fait juste car il y a une dimension de mouvement qui diffère en cela. On est plus proche du regard d’une personne assise dans un train que d’une personne face à un champ. En effet, dans le projet l’usager parcours la lanière dans son plus grand côté et leurs juxtapositions nous ont amené vers une réflexion de plein/vide et de sous-face/ surface. Cette réflexion portait, en plus de la programmatique, sur l’orientation du regard lorsqu’on se déplace sur ces lanières. Par exemple, on trouve une fois sur deux une allée bordée par des logements en bandes ou par un équipement offrant une frontalité (ligne) sur une extrémité de la lanière tandis que l’autre extrémité est plantée d’arbres (pointillé) offrant une sous-face qui oriente le regard sur les activités sportives ou maraîchères en contrebas.


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l’Abbaye Saint-Mesmin de Micy et ses alentours (4km à l’ouest de l’île Arrault)

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Michel CORAJOUD

« Appréhender la complexité d’un site exige de le reconnaître patiemment, en utilisant les outils de la rationalité et de la mesure qu’offre la géométrie. La géométrie s’inspire plus sûrement de la nature que les dessins mous qui prétendent la copier. C’est un outil précieux de reconnaissance du territoire et de reconstruction. Au parc du Sausset, pour réconcilier les fragments chaotiques de ce territoire de banlieue, nous nous sommes imposé un travail rigoureux sur la géométrie, retrouvant certaines règles de composition de la ville sédimentaire, restaurant les lignes des anciennes limites parcellaires et des anciens chemins. »

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parc du Sausset par Michel Corajoud

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DE LA TRACE AU CONSTRUIT

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du diagramme au programme

Rem Koolhaas 324m et non 320m car nous souhaitions travailler avec un multiple de 3

Une typologie de structure commune Le projet de réaménagement de l’île Arrault que nous menons, par son système en lanières, fait directement référence à un des premiers projets de l’agence OMA. Ce qui m’intéressait ici était la qualité structurelle de l’ensemble car, par le biais de la superposition de strates, Rem Koolhaas ne joue pas sur une composition mais sur une juxtaposition d’éléments qui, mis côte à côte, forment un ensemble viable et étonnant tant par sa densité que par sa diversité.

« [...] Nous n’avons à aucun moment eu la prétention de produire un designed landscape. Nous nous sommes bornés à fournir une structure (framework) susceptible d’inscrire à l’infini d’autres significations, extensions ou intentions sans pour autant entraîner de compromis, de redondances ou de contradictions. » « La structure proposée répond à l’hypothèse de l’instabilité » Contrairement au projet de la Villette où le programme (très important) était donné au départ, ici, la structure a vu le jour bien avant ce dernier. Nous étions alors libres de composer un programme logique pouvant

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prendre place en ce lieu de l’île Arrault. À la différence également où les lanières de notre projet s’adaptent aux épaisseurs de chaque élément programmatique. Si nous voyons le système en coupe, c’est comme si nous avions défini la structure d’une tour à partir d’une succession de modules de mêmes hauteurs mais pouvant comprendre un nombre d’étage différent. Par conséquent, Il fallait faire rentrer deux épaisseurs de logements, une épaisseur de terrain de sport ou bien plusieurs épaisseurs de cultures et tout cela entrecoupé par des épaisseurs de circulations. C’est ainsi que nous avons pu composer le module de base du projet qui mesure 1/3 de la trame de 324m fixée au départ ; soit 108m. De ce fait, le module de base travaille selon un rythme précis qui varie constamment contrairement à la structure de l’architecte hollandais. Ainsi, Koolhaas donne une équivalence à chacune des strates, il privilégie alors une structure rigide dans laquelle des évènements externes vont venir compromettre l’ordre à l’image des «confettis» ou encore des «installations». Si les «confettis» ne respectent plus un système de lanières mais plutôt un système de grille, les «installations» quant à elle travaillent selon un système compositionnel proche de la peinture.


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du diagramme au programme

Rem Koolhaas

Logements intermédiaires Guinguette Marché couvert Salles de danse / Club house / Vestaires Maraîchages Kiosque Piscine Plan d’eau Base nautique

« Un diagramme n’est pas nécessairement attaché à une forme particulière. En l’occurrence, il peut s’adresser à une extension verticale tout comme à un développement horizontal. C’est la structure qui compte, donc la manière de mettre des activités hétérogènes en relation et de donner les conditions architecturales d’une instabilité programmatique possible. »

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le projet comporte 8 modules de 108m

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outils et intentions architecturales

Le dessin comme principal outil L’enjeu du projet urbain était de traiter chaque extrémité du site ou plutôt chaque entrée : la première se trouvant à l’est dans le prolongement du champ de mars ainsi que dans la finalité de trois rues reliant deux artères importantes de l’Agglo’ à savoir la D951 et la D2020; puis la seconde se situant au niveau du rond-point du pont de l’Europe regroupant les deux levées et des rues secondaires moins importantes. J’ai, pour ma part, travaillé sur cette deuxième extrémité pincée entre les deux levées. Vis-à-vis du projet urbain il y avait encore beaucoup d’interrogations sur cette terminaison et notamment sur un potentiel désaxement que nous avions mis en place très tôt dans le projet par rapport au tournant de la Loire. De ce fait, les allers-retours constants entre le projet urbain et le projet architectural ont pu modifier bon nombre de choses au fur et à mesure que les corrections défilaient. La première intention de cette partie du projet fut alors émise en plan et en coupe par la mise en place d’un parking en gradin utilisant en partie le déblai des terrains de sport. Ce parking reprenait aisément les lanières

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du projet urbain tout en respectant la règle du système répétitif entre les deux levées. Ce dernier devait être en lien avec le rondpoint afin de permettre un accès automobile le plus simple possible ce qui permettait au projet architectural de s’adosser à ce parking et de s’adresser au paysage ligérien ainsi qu’au reste du parc. Une fois les croquis en plan et en coupe projetés, la perspective est venue en renfort à travers des séries de storyboard. Ci-contre, nous pouvons trouver deux croquis traduisant le début de cette démarche. À savoir que dans un premier temps, je regardais régulièrement le bâtiment de face depuis le parc pour travailler une tripartition avec un socle, un corps et un attique. Puis, dans un second temps, je voulais faire lire le gradin du parking qui affichait l’épaisseur des lanières par le biais d’un système en dent de scie qui permettait de rythmer la perspective depuis la vieille levée. Sur ce socle venait se détacher le toit que je pouvais afficher dans la perspective précédente.


croquis 02.06

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outils et intentions architecturales

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croquis 26.06

Au fur et à mesure que le projet avançait, une des grandes questions qui revenait souvent portait sur la toiture de l’édifice. Cette interrogation posait régulièrement la question du dimensionnement de la structure, de son esthétique ou même encore de son abstraction. À savoir qu’il fallait des poutres bétons aux alentours de 3m de hauteur pour franchir les 30m de portée de la grande halle. L’épaisseur de la couronne extérieure devait-elle coïncider avec l’épaisseur des poutres intérieures ?

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outils et intentions architecturales

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croquis 10.07

Ici la couronne extérieure s’est affinée. Il y a ainsi une distinction entre la structure interne et externe vis-à-vis des épaisseurs (1m et 3m). Cette solution est également plus économe en béton. Cependant cette esthétique n’est pas encore satisfaisante. La conjonction structure-façade est encore à revoir.

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perspective finale de la piscine

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storyboard 26.06

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outils et intentions architecturales

Le storyboard au service de l’enchaînement des séquences spatiales et programmatiques Le storyboard est un outil dont j’ai pu me servir très couramment durant le projet, que cela soit pour faire part du projet urbain (double-page précédente) ou bien pour traduire la spatialité intérieure d’un édifice (ci-contre). Cet outil nous est utile pour partager des moments importants du parcours de l’usager, des instants qui peuvent rester en mémoire. Cependant, ces images montrent un moment précis lors d’un déplacement, ce ne sont pas de véritables arrêts du spectateur. Nous nous situons davantage dans un système pittoresque qui manifeste les étapes d’un parcours que dans un système classique qui fonctionne selon des perspectives précises à la manière du jardin à la française. Si le projet urbain fonctionne comme une juxtaposition de lanières à la programmatique qui diffère, l’enjeu était que les édifices fassent de même. Ainsi, le plan de la piscine a débuté par une juxtaposition de lanières programmatiques que cela soit horizontalement ou verticalement. Cependant, il a fallu assembler certains programmes dans une même lanière à l’image des annexes publics (hall d’accueil, zone d’attente, sa-

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nitaires...) et des annexes baigneurs (vestiaires, douches, sanitaires...) ou encore des espaces de baignade et de la cafétéria. Ces assemblages deviennent nécessaires d’un point de vue fonctionnel. Dès lors, le storyboard et le plan (et/ou la coupe) fonctionnent ensemble et permettent de rendre l’assemblage le plus fluide possible. A l’exception du travail à la main sur l’aspect extérieur de la piscine, je portais tout autant d’intérêt à son intériorité par le biais du storyboard. Si je commence généralement par travailler à la main, ici, l’intérêt était de montrer les arrivées de lumières dans les différents espaces. L’accent était mis principalement sur les patios dans lesquels je positionnais une paroi pleine toute hauteur pour venir attraper la lumière du sud et la diffuser dans le niveau d’accueil et de vestiaires ainsi que dans l’espace de détente (sauna, hammam, massage...) au niveau inférieur. Malgré quelques changements opérés depuis sur les espaces, le système reste le même.


storyboard 12.06

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perspective finale du bassin olympique

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axonométrie de l’ensemble du projet 10.07

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Base nautique Grand bassin Bassin enfant Cabines de plage Maison des associations / Théâtre extérieur Logements intermédiaires Piscine Kiosque Maraîchages

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Le projet s’inscrit autour d’une forte densité d’arbres qui culminent entre 15 et 20m. Dès lors, l’ensemble du projet, par son souci d’horizontalité, reste en deçà de ces hauteurs et vient créer de la densité entre les deux levées. De plus, la mémoire du lieu nous a poussé vers la mise en place d’un plan d’eau naturel entre les berges et l’île. Ce plan d’eau est alors pris entre deux plages engazonnées avec un kiosque sur la partie sud et le départ des activités nautiques sur la partie nord de l’île. À noter également que le plan d’eau est séparé en deux par un grand ponton accueillant les cabines de plage.

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coupes de l’ensemble, Alexandre Laurent

La coupe transversale de la piscine nous fait part des épaisseurs structurelles dont nous parlions précédemment (p 44-47) ainsi que du rapport du projet à ces deux levées. À savoir une ouverture totale sur le mail planté de la vieille levée pour la cafétéria et de l’autre côté, un volume organique fermé et accroché au volume principal accueillant l’espace enfant.

La coupe longitudinale traduit la succession des lanières tout comme les superpositions ou imbrications des différents programmes à l’image de la lanière centrale de piscine (espace «détente», annexes baigneurs et solarium) ou encore de la Maison des Associations et d’un logement dans la lanière la plus à gauche de la coupe.

108m

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un avis sur la matière

Wikipédia Hervé Beaudouin et Benoît Engel

Un projet tellurique Ce site exceptionnel, se situant dans une zone classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ne pouvait accepter un projet de cette ampleur dont les tonalités ou les volumes auraient lutté contre l’harmonie du lieu. Dès lors, nous nous sommes focalisés sur des teintes pouvant entrer en résonance avec la flore très présente autour du site. L’image qui me venait souvent en tête quant à cette question était celle des châteaux de la Loire en tuffeau, comme par exemple Chambord ou encore Chaumont-sur-Loire. À savoir que « le tuffeau, ou tufeau, est de la craie micacée ou sableuse à grain fin, de couleur blanche ou crème parfois jaunâtre, et contenant quelques paillettes de mica blanc. » Ainsi, c’est cette interaction entre la couleur crème de la pierre, la flore et l’eau qui me venait en tête quand je pensais à une matière pouvant prendre place en ce lieu de l’île Arrault. Cependant, au vu de la dimension du projet, il fallait trouver quelque chose de plus économique que le tuffeau mais qui pouvait apparaître aussi noble dans le paysage. Alors, c’est par le biais de nos enseignants

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que nous avons pu trouver un compromis nous convenant et pouvant être tiré d’une ressource locale. Notre choix s’est alors porté sur le béton de site et plus précisément le béton de calcaire au vu du sous-sol (coupe du Val de Loire cicontre) et des carrières environnantes. Ce qu’on aimait dans l’aspect de ce béton était sa teinte et son grain proche de la pierre. Par conséquent, notre souhait serait que ce béton adopte une teinte proche du tuffeau. Ainsi, on retrouve les teintes locales en affichant une matière brute qui ne se cache pas derrière un enduit.

« La matière fruste, la texture brute, la patine, les mousses, les lichens finissent par les faire ressembler à la pierre. Ces bétons ont un côté totalement naturel qui provient de la vérité de leur mise en œuvre. »


béton de calcaire, Hervé Beaudouin et Benoît Engel coupe du sol du Val de Loire, BRGM

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un avis sur la matière

Mise en œuvre du projet

mis le verre) pour s’accorder avec le béton et la brique.

Le projet prenant forme dans sa totalité, le choix des matériaux devait commencer à se trouver mis en œuvre par le biais de perspectives et même plus précisément par le biais de coupes au 1/50.

Quant au projet de la piscine, tous les éléments de socle se feront en brique tandis que le volume soulevé contenant le hall et les annexes baigneurs se verra recouvert d’un bardage en chêne (ressource locale) et pour ce qui est du squelette de l’édifice, nous utiliserons un béton de site comme évoqué précédemment. Ce béton de site entrera également en résonance avec la pierre de Souppes que nous utiliserons pour le traitement au sol des quais et du mail planté. De même, les allées joignant les deux levées seront recouvertes du même sable utilisé pour le béton de calcaire.

Les premières coupes qui traduisaient ces envies concernaient les logements en bande. Ainsi, nous souhaitions utiliser le béton de calcaire pour les voiles porteurs des logements et équipements, tandis que nous utiliserons un béton de ciment gris (plus économique) pour les dalles des logements avec des nez de dalle en béton de site pour garder une harmonie dans les teintes. Le parement de ce dernier est désactivé, afin de rendre visible la pierre et le sable. En plus du béton de site, nous avions également décidé d’utiliser de la brique en façade faisant explicitement référence à l’habitat vernaculaire orléanais et solognot et s’accordant harmonieusement avec le béton de calcaire à l’apparence rocheuse et à la teinte proche du torchis très présent dans cette région. Dès lors, nous souhaitions utiliser un bois de chêne pour les menuiseries et les bardages comme troisième et dernier matériau (hor-

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Par conséquent, c’est par le biais du détail de leur mise en œuvre que nous pouvons davantage travailler un espace et une ambiance. Le détail devient alors complémentaire à la perspective. Par exemple, afin d’obtenir une continuité des plus parfaite entre l’intérieur du logement et l’extérieur, les menuiseries et le rail des baies coulissantes sont décaissés dans la maçonnerie puis recouvert à l’extérieur par un platelage bois. Pour ce qui est du haut de la baie coulissante, le système est le même mais un capot vient également masquer le mécanisme du store vénitien en bois.


coupe détail de la façade des logements côté jardin, Alexandre Laurent

brique

béton de calcaire

chêne

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perspective finale d’une allée de logements intermédiaires faisant face aux maraîchages

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M


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