L’EAU COMME OUTIL DE CONCEPTION « Mon Paris je ne te reconnais plus Paris tu te laisses attaquer ta Seine se pollue On bitume tes quais aujourd’hui Autrefois tes coins de rue chantaient Paris tes jardins embaumaient
MÉTAMORPHOSES
[…]
Pour reprendre les mots de l’historien André Guillerme : « les maîtres du développement insoutenable ont tout fait pour l’en écarter. Un siècle à suffi pour imperméabiliser la surface. »42 Mais désormais la donne change et le temps des grandes métamorphoses est arrivé. Cela fait déjà quelques années, qu’architectes, urbanistes et paysagistes s’associent pour imaginer une ville où il fait bon vivre sur un tempo qui nous rassemble. Les villes ayant suivit le modèle urbain épuisé partent à présent à la reconquête de leurs sites côtiers en choisissant d’y mettre en valeur l’élément primordial : l’eau.
Aujourd'hui ton sous-sol est parqué Paris pour faire place aux voitures Des périphériques et en forme de ceinture […] Aujourd'hui tes rues ne chantent plus Tes passants sont pressés Tes jardins défendus »41
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Mireille Mathieu regrettait Paris en 1973 dans son titre « Paris perdu », et ses mots sont d’une actualité terrifiante. L’urbanisme — pour ne pas dire le sort — que connaissent les villes de nos jours s’est plié au rythme effréné d’un mode de transport industriel nécessitant toujours plus de place au détriment du rapport à l’eau qu’entretient normalement l’humain.
Mais comment peut-on valoriser ce qui n’est plus visible? 41 MATHIEU, M., Paroles de « Paris Perdu ». paroledechanson.net. https:// www.paroledechanson.net/mireille-mathieu/paris-perdu (consulté le 28 avril à 15:25) 42 BORNE, E., (2015, mai.) Nouvelle vague. L’Architecture d’Aujourd’hui. Numéro 406, p.1.
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