Rapport de stage final vt

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RAPPORT DE STAGE PREMIÈRE PRATIQUE 30 janvier 2017 - 24 février 2017

Virgile Thersiquel - S05



SOMMAIRE

INTRODUCTION 4 STRUCTURE DE L’AGENCE 6 RÉALISATIONS 8 MES MISSIONS 16 UN NOUVEL VISION DU MÉTIER 24 L’ÉVOLUTION DE MON PROJET PROFESSIONEL 26 RERMERCIEMENTS 28


INTRODUCTION

Après un BAC S et avec un sens artistique qui ne demandait qu’à être développé,

j’ai très vite décidé de me tourner vers les écoles d’architecture. J’imaginais à l’époque, et avec le peu d’information que j’avais réussi à trouver, que ces études mariaient à la perfection le domaine scientifique et artistique. Jamais assez sur de mes choix, j’ai entrepris à cette époque de consulter une conseillère d’orientation, qui m’a confirmé que les écoles d’architecture enseignaient des matières artistiques et scientifiques. Accepté à la sortie du BAC, j’arrivais finalement dans une école n’enseignant aucune matière scientifique.

J’ai découvert alors que j’entrais dans une école qui nous enseignait le projet, la

sociologie, l’histoire, les arts plastiques … Confronté à cette réalité par manque d’information au moment du choix des écoles, j’ai décidé d’aller au bout de ma première année avant d’envisager quoi que ce soit. Aujourd’hui, je suis en troisième année et je pense avoir trouvé ma voix, malgré moi, j’ai découvert des enseignements que je n’aurai jamais pensé appréciés.

Pendant ces deux ans et demi, la vision du métier d’architecte du lycéen que

j’étais s’est retrouvée transcendée par des domaines multiples. Plus j’avance dans mes études, plus je me demande qu’est-ce qu’un architecte fait vraiment, si tout ce qu’on nous enseigne n’est finalement pas une théorisation, une utopie de ce qui nous attend à la sortie de l’école. C’est à ce moment clef, la moitié de mon cursus que j’ai décidé d’entreprendre mon stage.

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Les stages en agence sont de bons moyens d’apprendre la réalité d’un potentiel futur

métier. Pour cela, j’ai décidé de le faire en troisième année afin d’avoir déjà développé chez moi certaines aptitudes et pour pouvoir les utiliser au sein d’une structure. Mes interrogations étaient nombreuses à l’idée de confronter mes savoir-faire à la réalité du métier, l’utopie étudiée et pratiquée en cours avec une pratique formelle. Je me demandais également si j’allais aimer le métier pour lequel je vais étudier pendant cinq ans. Tant d’interrogation que je tardais de résoudre.

J’ai donc commencé à chercher un stage, un stage que je voulais le plus généraliste

possible, pour pouvoir voir de tout. J’ai aussi opté pour la ville de Paris, une ville dans laquelle je voulais depuis longtemps résider, pour ses musées et sa richesse architecturale. J’ai donc trouvé un stage dans l’agence de deux femmes : Marie Ève Bidard et Shirin Raissi. Elles sont à la tête d’une structure qui n’est pas trop importante, et qui donc est facilement appréhendable. La pluridisciplinarité de leurs réalisations est aussi une des raisons majeures pour laquelle j’ai choisi cette agence pour la durée d’un mois.

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STRUCTURE DE L’AGENCE

L’agence est domiciliée au 38 rue de Rochechouart dans le XIXème arrondissement

de Paris. Elle partage ses locaux avec une autre agence basée à la fois en France et à Sao Paulo : Triptyque. Elle est constituée de deux architectes fondatrices de Bidard & Raissi : Maris Eve Bidard (Française) et Shirin Raissi (Iranienne). Elles ont monté leur agence en 2005 et ont très vite embauché plusieurs personnes à temps plein. Aujourd’hui, elles ont sous leurs ailes quatre employés. Leurs clients sont aujourd’hui de grandes maisons de luxes françaises pour la réalisation de magasins, des institutions publiques pour des bâtiments comme une bibliothèque et des promoteurs privés pour notamment des ensembles d’habitation. Leur agenda regroupe donc une multitude de contacts dans tous les secteurs. Leur travail de conception quant à eux est aussi très varié. En effet, elles ont pu s’illustrer dans la création de meubles pour des magasins et des bureaux, dans des projets de réaménagement d’appartement et de magasins, mais également dans des projets architecturaux de maison individuelle et de grands ensembles. Tous ces domaines variés forment ensemble la complexité et la beauté du métier d’architecte qui se doit d’être polyvalent.

Quand un projet arrive à l’agence, il est d’abord étudié par les deux associées. Une

esquisse de projet ou une réflexion est organisée et transmise aux architectes salariés de celle-ci. Chaque salarié est donc en charge de plusieurs projets en même temps. Il s’occupera de l’intégralité de celui-ci, toujours sous la gouverne d’une des deux associées. Il est libre d’apporter sa touche au projet, tout comme les associées. Ce mélange d’idée est ensuite présenté au client aux différentes étapes du projet. Ce roulement entre les différentes personnes de l’agence est assuré par un serveur informatique classifié selon une chartre particulière. Les projets sont ainsi rangés dans le même dossier, et nommé par trois lettres. Cela permet de rendre le travail en équipe le plus efficace possible. Ce genre de procédé est indispensable lors du travail en groupe, dans le monde professionnel comme durant nos études.

En plus de diriger une agence, Marie Eve Bidard qui s’occupe de moi durant ce mois

est enseignante. Une profession qui enrichit la pratique de son métier, mais qui lui prend également beaucoup de temps. Elle est en perpétuel aller-retour entre l’agence et l’école où elle enseigne.

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37 RUE DE ROCHECHOUART - 75009 - PARIS

TRYPTIQUE

Marie Eve Bidard et Shirin Raissi Associées

JENYFER

ELSA

ARCHITECTE

ARCHITECTE MALIK

JENYFER

ARCHITECTE

ARCHITECTE

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RÉALISATIONS DESIGN

INTERIEUR

APARTMENT, ALMA PARIS 8


APARTMENT, INVALIDES 9PARIS


RESTAURANTS

BAR LA CIGALLE PARIS

BUREAUX

OFFICE EPITHETE RUE ST HONORE

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RESTAURANT LA HAŸ LES ROSES

ÉLOGIE OFFICES PARIS 11


RETAIL

CERRUTI 1881 PARIS

LOUIS VUITTON TOKYO

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CARTIER TOKYO

LOUIS VUITTON GSTAAD 13


ARCHITECTURE

INPI HEADQUARTERS COURBEVOIE

PUBLIC LIBRARY OSNY

FLEX HOUSING, RÉINVENTER PARIS, FINALIST PROJECT

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MES MISSIONS

LE RELEVÉ

Ma première mission fut le relevé du hall d’entrée d’un immeuble de bureau du 336 rue

Saint-Honoré. J’ai donc dû me rendre sur les lieux pour prendre des photos et des mesures du lieu. Cette tâche est effectuée par des entreprises spécialisées lorsque l’endroit à relever est très grand, lors de petit relevé comme celui d’un hall d’entrée, l’architecte en charge du projet se déplace pour effectuer cette tâche. Je me suis alors confronté aux rapports avec les gens qui ne connaissent pas le projet. En effet, les différents interlocuteurs à qui j’ai eu à faire durant mon relevé n’étaient pas tous au courant de l’intervention. Il s’agissait alors de motiver les raisons de sa venue, ce qui est parfois rendu difficile par le climat qui court et la méfiance au sujet de la sécurité dans les espaces publics. La deuxième étape du relevé était le tracé Autocad du plan du hall d’entrée. Pendant cette étape j’ai pu découvrir la manière de tracé d’une agence d’architecture. Cette manière est souvent bien différente de celle que nous utilisons pour nos rendus en cours. Elle permet à partir de modèle type de ligne d’avoir la même qualité de rendu pour toutes les personnes traçant au sein de l’agence. Cette technique peut s’avérer très utile lors de mes futurs travaux de groupe au sein de l’école et dans mon futur métier. Elle permet également de gagner du temps et d’avoir un résultat garanti.

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Extrait du carnet de relevĂŠ

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L’ÉSQUISSE DE PROJET

Après avoir acquis la base pour travailler, j’ai donc pu commencer l’esquisse de projet.

J’ai alors pu me rendre compte que les architectes étaient encore susceptibles de travailler à la main pour le début du projet. J’ai entamé un dialogue avec Marie Ève Bidard au sujet des objectifs de cette remise à neuf. La contrainte financière est donc arrivée très rapidement dans le processus de création, ce qui diffère totalement de ce qu’on peut expérimenter à l’école. Il fallait donc faire le plus avec le moins d’argent possible, sachant que cela était relatif puisque l’immeuble est un immeuble de standing. Le choix des meubles, de la couleur des murs, des luminaires et du sol devait enrichir la spatialité du hall d’entrée. J’ai pu découvrir l’étape bien souvent laissée de côté dans nos études qui consiste à meubler un bâtiment. Les différentes techniques de rendues ont également était sujet à un choix précis. En effet j’ai appris à réaliser des photomontages, manière rapide et efficace de donner une représentation de l’espace, sans effrayer le client par des images 3D qui laisseraient penser à des travaux plus importants et qui seraient plus difficiles à produire. L’esquisse de projet est un moment capitale ou l’architecte doit faire des choix. Des choix qui sont bien souvent régis par l’expérience, la mise en pratique de l’enseignement est donc capitale pour devenir un architecte fiable.

Assemblage de couleurs

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Existant

Croquis

Test en photomontage

Photomontage final

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DESIGN

Durant la conception du hall d’entrée sur lequel j’ai eu l’occasion de travailler, la

question de la banque d’accueil s’est vite révélée très importante. Après de multiples tentatives de dessin, nous avons décidé de réaliser une banque d’accueil sur mesure. Pour cela, un travail sur de nombreuses références a été nécessaire, pour arriver à un objet qui s’adaptait parfaitement à l’espace que j’avais dessiné. Expérimenter les différentes échelles de l’architecture était un des enjeux majeurs de mon stage au sein du cabinet Bidard & Raissi. Ici, arriver au stade de la conception d’un meuble enrichie ma vision du nombre de détails pouvant constituer un projet, et pouvant enrichir mon processus de création. Le choix des matériaux s’est révélé bien plus difficile que je l’imaginais, et nécessite une précision et un travail bien plus long que je ne le pensais.

COMMUNICATION

La communication de l’agence est un domaine primordial pour s’assurer une visibilité

claire par les clients. Cette tâche est bien souvent réalisée par un des architectes de l’agence. J’ai donc travaillé sur un book dont les délais étaient très courts, ce qui est souvent le cas dans ce milieu. J’ai donc entamé des séances de mise en page d’image contenue sur le serveur de l’agence. Ensuite, le dialogue avec l’imprimeur et le choix du papier et de la finition s’est fait avec le reste de l’équipe durant des réunions express. J’ai découvert une autre facette du métier d’architecte qui ne consiste pas à dessiner des bâtiments, mais qui est tout aussi importante. Ce domaine de la mise en page et de l’édition m’a beaucoup intéressé, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai accordé beaucoup d’importance à la mise en page du rapport de stage. J’ai aussi eu l’occasion d’avoir du temps pour réaliser un book de mes photos, sous la gouverne de mon maitre de stage, une expérience très enrichissante et qui me servira beaucoup dans mes années futures.

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Modélisation d’une banque d’accueil pour hall d’entrée

Reception des books 21


PERSPECTIVES

Travailler en perspective est indispensable lorsque l’on est architecte. En effet, tous les

clients ne sachant pas lire un plan ou une coupe, c’est ici que la perspective, où il est le plus facile de se projeter, intervient. Les perspectives peuvent aussi bien être réalisées par un des architectes de l’agence que par un intervenant extérieur spécialisé qui facture ses services. Les rendus réalistes étant très dur à réaliser, chez Bidard & Raissi, c’est un certain Stéphane qui facture ses services. Comme une version d’une perspective coûte cher, les architectes de l’agence se retrouvent souvent à modifier ses perspectives de manière quelque peu approximative pour modifier le résultat sans passer par l’intervenant extérieur. C’est ce que j’ai pu faire en incrustant cette façade du Bonpoint de Tokyo, dans une photo de rue. C’est la confrontation directe avec la réalité du métier, et les efforts à produire au quotidien pour minimiser les coûts de fonctionnement. Pour ce genre de tâches, les délais sont souvent très courts et les modifications de dessins sont souvent demandées durant la réunion avec les clients.

DÉMARCHES ADMINISTRATIVES

Les démarches administratives composent une grande partie du métier d’architecte.

Entre les demandes permis de construire, les demandes d’enseigne, etc. Les dossiers à rendre sont nombreux ainsi que les acteurs à qui les rendre. J’ai eu l’occasion de monter un dossier de demande d’enseigne à déposer à la direction de l’urbanisme de la ville de Paris. Ce dossier était au sujet d’une demande de drapeau sur une façade d’un immeuble haussmannien pour un magasin Cerutti boulevard Haussmann à Paris. La demande d’enseigne doit respecter l’intégrité du bâtiment, tout en étant assez visible par les clients. Des règles assez précises sont mises en place par la direction de l’urbanisme au sujet de la taille et de la couleur des lettres qui composent les enseignes. Malheureusement, beaucoup de commerces ne font pas ses démarches qui sont pourtant obligatoires et nos rues se retrouvent truffées d’enseignes bariolées ne respectant pas ces règles d’urbanisme.

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Perspectives pour le magasin Bonpoint à Tokyo Photographie déscriptive pour une demande d’enseingne

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UN NOUVEL VISION DU MÉTIER

Toutes mes missions m’ont permis de réaliser ce qu’était vraiment le métier pour

lequel j’étudiais. J’ai pu découvrir des aspects du métier d’architecte auquel je m’attendais et d’autres qui m’ont plutôt surpris. Les nombreuses tâches de dessins, de tracé autocad, parfois de maquette font parties des domaines auquel je m’attendais forcément.

J’ai été content de trouver un aspect plutôt sensible quand je suis arrivée à l’agence et

cela dans la majorité des projets. En effet le premier travail d’esquisse s’approche réellement de ce qu’on peut faire en cours en matière de documents. Le travail de perspective fait aussi partis des domaines ou j’ai retrouvé la vision de l’architecte à laquelle je m’attendais. C’est un aspect qui m’a beaucoup rassuré.

L’image d’un architecte toujours au téléphone m’a beaucoup surpris. En effet, durant

la phase de conception et de suivi de chantier, l’architecte est mené à correspondre avec un nombre faramineux d’intervenants, qu’il doit toujours tenir au courant durant les différentes étapes de conceptions. On peut ajouter à ça les boucles de mail auquel les architectes font parti, ce qui donne un nombre impressionnant de communications à la journée. Je n’imaginais pas que ce métier était autant un métier de communication et de véritables noyaux au sein de multiples acteurs de la construction. Il faut donc avoir les épaules solides pour parfois faire face à des interlocuteurs qui vous posent problème et coordonner toute l’équipe pour mener à bien le projet.

Le carnet d’adresses est aussi un point qu’il ne faut pas lésiner, en effet, lors d’un

projet les architectes de mon agence se sont souvent retrouvés face à des nouveautés. Dans ce cas, ils font appel à des amis, des spécialistes, pour les éclairer, car en sortant de l’école et même s’ils sont diplômés, seuls l’expérience fera d’eux un architecte le plus complet. C’est d’ailleurs un des autres points qui m’a marqué. Les jeunes architectes sont en fait bien moins qualifiés que ce que j’imaginais, mais heureusement, bénéficie de l’assistance des anciens dans l’agence. Avec le même diplôme, on se retrouve donc avec des architectes capables d’assurer un projet de A à Z, et d’autres qui ont besoin de quelqu’un pour les aider. C’est une réalité qui m’a rassuré par rapport à l’entrée dans la vie active, qui approche bien plus vite que ce que je pouvais imaginer.

Autre point qui m’a étonné, mais auquel je m’attendais malheureusement, c’est

l’opposition entre la hiérarchie et la création. En effet j’ai pu remarquer que ce soit durant mes projets ou en observant les autres architectes de l’agence, que le dernier mot appartenait 24


toujours à l’associé à qui appartient le cabinet. Cela génère chez moi souvent quelques réactions de frustrations que je trouve dommage. Je ne sais pas si c’est comme ça dans toutes les agences, mais cela me donne envie de ne pas rester trop longtemps un salarié pour avoir une démarche de conception propre à moi, et non à celle de mon patron.

L’économie d’argent dans le projet est aussi un point très présent dans la conception

d’un projet, mais ce qui m’a marqué c’est que même pour des marques de luxe comme Cerruti, les économies dans les chantiers sont bonnes à prendre partout pour les responsables de la marque, quitte à parfois perdre en qualité. Je ne sais pas si c’est à cause de la crise, mais je ne pensais pas que le secteur du luxe était exposé à des problématiques de restrictions budgétaires aussi poussées. Ces contraintes sont bien souvent un casse-tête de la conception à la livraison, pour trouver les artisans et les produits les moins chers.

La confrontation à la réalité du métier est une expérience très positive qui me permettra

d’avoir une autre approche de ma pratique de l’architecture dans les semestres à venir. En effet, travailler au sein d’une agence pendant un mois m’a appris par exemple à classifier mes fichiers, ou encore à respecter des délais. L’enjeu de mes semestres futurs résidera entre l’approche d’une conception plutôt rationnelle comme celle que j’ai pu appréhender en agence et une version plus utopique permise par le fait que nous sommes encore en pleins cursus. Le travail sur ordinateur m’a aussi permis d’acquérir beaucoup plus de rapidité.

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L’ÉVOLUTION DE MON PROJET PROFESSIONEL

Le choix du Master s’est construit pour moi comme une opposition à la pratique très

contrainte de l’architecture dans le milieu professionnel. J’essaye de garder cette liberté proférée par mes études un maximum avant l’entrée dans le monde professionnel. En effet je me sens de plus en plus attiré par le domaine de l’expérimentation qui permet vraiment de rester dans une dynamique de réinvention de la construction telle qu’on la connait aujourd’hui. Le passage par l’expérimentation semble obligatoire pour développer en moi une pratique de l’architecture innovante et porteuse de réelles convictions. La réhabilitation et le patrimoine sont aussi des domaines qui me m’attirent. En effet pendant mon stage j’ai eu l’occasion de remarquer que l’architecte travail toujours avec le l’existant plus ou moins ancien. La manière de créer avec l’ancien pour moi comme un bon vecteur de création pour la suite. Il semblerait que je choisisse donc le domaine de l’expérimentation et de la réhabilitation pour mes deux prochaines années.

Mon projet professionnel n’a pas vraiment changé après mon stage, il s’est plutôt

précisé. En effet quand nous sommes à l’école, nous ne disposons pas du recul nécessaire à la projection dans le monde professionnel. Bien occupé par l’élaboration du projet, par les autres matières et avec un manque de contact direct avec la réalité, les projets professionnels se fondent sur des choses que nous faisons à l’école. Avant de réaliser mon stage, mon expérience dans des associations comme le collectif Lucien m’ont enseigné une vision de l’architecture sans hiérarchie, et de la débrouille. Les cours dans lesquels je m’épanouis m’ont aidé à libérer en moi une force créatrice qui ne demande qu’à s’exprimer. Mon plan de carrière, bien que très vague, consistait à trouver au plus vite un moyen de créer, de construire.

Aujourd’hui, avec cette expérience en plein cœur d’une agence d’une structure

traditionnelle, je réalise que ce système à ses avantages comme ses inconvenants. Il semblerait que ce soit un passage obligé pour moi, à la sortie de mes études, pour une question de formation et aussi bien sûr pour une question d’argent. En effet, un emploie en tant que salarié assure une rentrée d’argent à la fin du mois, un luxe pour un jeune actif. De plus, la formation auprès d’architectes qui font ce métier depuis longtemps semble indispensable pour mener à bien des projets peut-être plus personnels. J’ai, durant cette expérience, réalisé qu’à la sortie de l’école, un autre type de formation était nécessaire pour se lancer : la pratique. Cette nouvelle composante vient modifier le plan de carrière que je m’étais vaguement fixé, et qui consistait à faire de l’architecture à mon compte le plus rapidement possible. 26


Je pense également que pour mon prochain stage, mes recherches s’orienteront vers

une agence qui confiera des projets à réaliser de A à Z, afin de pouvoir effleurer ce rêve de construire, assisté par une équipe prête à m’aider. Je n’oublie en aucun qu’a les structures associatives qui aujourd’hui sont composées de jeunes étudiants en architectures pleins d’énergie, et qui à leur manière, réinvente le monde qui les entourent, tout en agissant à leurs échelles (Festival, scénographie …).

Mon projet professionnel existe aujourd’hui à entre une pratique de l’architecture en

agence en commençant comme salarié, et avec des actions associatives plus libérées. Après cet entre-deux , et si ma situation me le permet, j’aimerai former un cabinet avec ma propre vision de l’architecture.

Une autre piste se dessine également peu à peu, celle du domaine de l’édition.

En effet je prends toujours un réel plaisir à mettre en page et à réaliser des visuels pour le projet, mais aussi pour les deux associations dont je fais partie (Bureau des étudiants et Lucien). Cette pratique pourrait en effet être reliée à celle de l’architecte comme pour l’architecte Stéphane Riolland qui dirige une maison d’édition à Rouen, mais qui fait aussi de la scénographie.

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REMERCIEMENTS À L’ÉQUIPE DE BIDARD & RAISSI TOUT PARTICULIÈREMENT À MARIE-ÈVE BIDARD MAIS AUSSI À L’ÉQUIPE DE TRYPTIQUE QUI ONT ÉTÉ DES VOISIN EXEMPLAIRES

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X

X VIRGILE THERSIQUEL

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