VISU hors-serie diabete 2018

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Hors-série

spécial Diabète - supplément gratuit au visu n°1807 Du marDi 6 novembre 2018

Diabete mensonge par omission

une maladie

discriminante

diabète de type 1 l’autre diabète

Faites du sport

pour éloigner les risques

des complications handicapantes

*Mutualité de la Réunion SSaM

Rendez-vous le samedi 17 novembRe 2018 Square LabourdonnaiS à Saint-deniS (prèS de La préfecture)



hors-série diabète sommaire /

édito

3 - édito

Mensonge par omission

4-5 -Bien connaître son ennemi - l’hémoglobine glyquée 6-7 - expodia 8-11 - camélias santé 12-13 - une maladie discriminante 14-15 - adn 974 - appel à bénévolat 16 - des complications handicapantes 17 - le dt1, l’autre diabète 18-19 - il s’attaque aux enfants 20-21 - l’hypnose - le prédiabète 22 - le diabète gestationnel

Q

ue ceux qui savent la vérité, que la vérité, rien que la vérité sur le diabète lèvent la main. Il y a peu de chance pour que vous en fassiez partie. Que savez-vous sur le diabète ? Ce qu’on n’arrête pas de répéter, c’est-à-dire pas grand-chose au fond.

Et le véritable problème est là. On fait beaucoup de bruit pour véritablement cacher le silence régnant sur l’essentiel.

23 - diabolus dialogue avec bobby

Dans une société, pour régler un problème, il faut que le peuple se

24 - sport santé

Dans un pays où le diabète est un fléau, tout citoyen a le devoir d’agir.

25 - Ensemble pour mieux voir

Mais pour agir, il a d’abord le droit de savoir.

26-27- prévention solaire 28-29 - le lien intergénérationnel 30 - les ambassadeurs

l’approprie. Le diabète vous échappe, même quand vous ne pouvez plus vous échapper, parce qu’il vous a atteint.

C’est ce droit qui est confisqué. On ne lui dit pas régulièrement et surtout clairement, c’est quoi le diabète, pourquoi l’éviter, comment l’éviter, qui atteint-il ? Comment aider ceux qui vont être touchés, ceux qui le sont déjà. Où en sommes-nous, où allons-nous, pourquoi ? Pourquoi, on ne nous dit pas tout ? Si on ne nous dit pas tout, c’est que l’on nous ment par omission ! Théodore Hoarau, Président de La Mutualité de La Réunion

31 - Les applis 32- dlc 33 - recettes 34 - quiz Hors série diabète - 1, rue Lislet-Geoffroy - 97490 Sainte-Clotilde & : 0262 90 20 60 info@visu.re - Adresse postale : 97712 Saint-Denis Messagerie Cedex 9 - Directeur de publication : Christian AH-SON - rédaction - Rédacteur en chef : Roland HÉBRARD - journaliste : Stéphane MARTIAL - Ont collaboré à ce numéro: Diane BAILLIEUX, Camille SUTTER, Maryse PHOLSÉNA, Théodore HOARAU maquette : Hervé BAUM (DA) - Maquettistes : Macaire DORMEUIL - Olivier BANOR - publicité : Régie - Adèle RANDRANTE & : 0692 38 38 38 regie.pub@visu.re Chef de produit Publicité - Patrick Bijoux & : 0692 86 49 79 - Régie extra-locale MEDIA OUTRE-MER 101, boulevard Murat 75016 PARIS & : 01 53 64 58 60 - b.chevallier@mediaoutremer.fr - IMPRESSION Safi - ZI. Chaudron 97490 Sainte-Clotilde - ÉDITEUR : EPR SAS au capital de 800 000 F PRINCIPAUX ASSOCIÉS SAS SIROB et SA SPR COMMISSION PARITAIRE N° 0709 R 85460 ViSU a été tiré à 20 000 exemplaires. © Toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans VISU est interdite. Dépôt légal 4503

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hors-série diabète

Bien connaître

son ennemi Le diabète, c’est le fléau qui touche La Réunion ! Sans une prise de conscience collective des autorités et de l’ensemble des Réunionnais, l'avenir ne sera vraisemblablement pas doré. Parce qu’il est urgent de stopper cette menace et qu’il en va de l’avenir de nos enfants, la Mutualité, ADN et ADJ s’engagent avec force pour veiller à informer chacun des méfaits de cette maladie.

PETIT RAPPEL • Il existe 3 types de diabète : le diabète de type 1, le diabète de type 2 et le diabète gestationnel. Dans les trois cas, sans traitement, le taux de sucre (glycémie) s’élève dans le sang. Le diabète de type 1 est un diabète qui va plutôt toucher les personnes jeunes. Il est dû à la destruction des cellules du pancréas qui produisent l’insuline. Le diabète de type 2 concerne surtout des personnes qui sont en surpoids et sédentaires, après 40 ans. Il est dû à une résistance du corps à l’insuline, cette hormone ne parvenant plus à faire rentrer le sucre dans les cellules. Le diabète gestationnel est un diabète survenant uniquement pendant la grossesse. Les femmes qui en souffrent peuvent développer avec plus de risques un diabète de type 2. 4

Les chiffres clés

• 1 Réunionnais sur 10 déclare souffrir de diabète en 2014 • La fréquence du diabète augmente dans la population : 4 600 nouveaux patients pris en charge en moyenne par an, dont 90% de diabétiques de type 2 • 1 diabétique sur 3 ne sait pas qu’il est diabétique • 1 femme enceinte sur 10 concernée par un diabète gestationnel • 63 000 personnes diabétiques traitées pharmacologiquement (avec des médicaments) en 2013

C'est quoi l'insuline ? • C’est une hormone fabriquée par le pancréas qui agit comme une clé qui ouvre les cellules pour que le sucre, présent dans le sang, puisse y pénétrer et produire de l’énergie. Sans insuline, le taux de glucose dans le sang (glycémie) augmente et provoque des dommages dans tout l’organisme.

diabolus • Le diabète de type 2 est une maladie “insidieuse” : on ne ressent rien jusqu’à ce que l’on développe des complications. Pour permettre aux réunionnais de mettre une image sur cette maladie invisible, la Mutualité et ADN ont créé Diabolus : une mascotte représentant le diabète et ses complications. Le président de la Mutualité l’affirme, “pour combattre un ennemi, il faut

• Les femmes sont plus concernées (56%) • Les patients sont âgés de 61 ans en moyenne contre 66 ans au niveau national

22

%

des patients diabétiques ont développé une rétinopathie ou ont eu une insuffisance rénale.

18 % 11

%

ont fait un infarctus du myocarde

pouvoir l’identifier”. Il ne reste plus qu’à faire connaître Diabolus à tous les Réunionnais pour qu’ils disent “Non au Diabète!”.

ont eu un accident vasculaire cérébral


L'hémoglobine glyquée Le baromètre indispensable L’hémoglobine glyquée reste le moyen le plus simple et le plus fiable d’obtenir un reflet de la glycémie moyenne. Il représente un indicateur essentiel de la surveillance du traitement et de l’évaluation du risque de complications.

À La Réunion, de nombreux cas de diabète ne sont toujours pas dépistés. Selon le président de la Mutualité Théodore Hoarau “La précarité est un terrain favorable au diabète et à La Réunion, ça concerne presque la moitié de la population. Comme ce qui est bon est cher, les gens achètent de la cochonnerie. Ils sont 100 000 au moins !” En outre, comme la population ne vient pas forcément se faire dépister à jeun, il est difficile de connaître de façon sûre la gravité de la situation. Avec l’hémoglobine glyquée, peu importe ! La mesure peut être réalisée à tout moment de la journée, même après un repas !

Comment faut-il faire ? • Le taux d'hémoglobine glyquée est mesuré par une prise de sang en laboratoire. Lors des dépistages proposés par ADN et la Mutualité de la Réunion, un dosage de l’hémoglobine glyquée peut être pratiqué en cas de taux suspect grâce à un analyseur itinérant opérationnel depuis 3 ans. Traquer la maladie jusque dans les lieux reculés de l’île demeure en effet l’une des priorités historiques de ces 2 structures.

L’hémoglobine glyquée, c’est quoi au juste ? • Le glucose se fixe sur les globules rouges qui vivent trois mois . Chez une personne non diabétique le taux est de 4 à 6 %. Chez un diabétique, plus le taux est faible, moins on risque de complications du diabète. Toute diminution d’1% diminue d’environ 20 % la fréquence de complications. Même si elle fait partie du suivi de base du diabétique les chiffres de l'hémoglobine glyquée ne sont pas toujours maîtrisés. Il serait souhaitable de simplifier cette lecture en associant aux résultats du laboratoire un code couleur.

HbA1c

6%

NORMAL

7% bon

8%

à ne pas dépasser

9%+

pas bon du tout

“ Si l’on disait que les taux d’hémoglobine glyquée dans notre département sont de plus en plus mauvais, ça pourrait inciter la population à demander des comptes. Pour moi, le diabète à La Réunion est préparé, provoqué ! ” Théodore Hoarau 5


hors-série diabète

Expodia Une exposition pour mieux comprendre le diabète

Une première du genre. Située dans les locaux Citedi de la Mutualité dans le quartier des Camélias, Expodia proposera prochainement au public de voyager au cœur du corps humain afin de mieux comprendre les méfaits du diabète.

Interview

Apolline Mourrain diététicienne

Selon vous, Expodia peut-elle contribuer à mieux sensibiliser les jeunes Réunionnais ? Expodia présente de façon ludique et moderne l'éducation nutritionnelle et le diabète. Les différents espaces et supports utilisés rendent le visiteur acteur. Je pense que ce type d’approche est captivant et pédagogique pour l'ensemble de la population. Du plus jeune au plus âgé, nous sommes tous plus attentifs lorsque les explications sont faites de façon ludique, moderne ou interactive... Cet espace est d'autant plus intéressant pour le jeune qu’il utilise des outils numériques comme les écrans ou les tablettes et cela favorise leur intérêt pour le sujet.

Cet espace interactif est-il plus adapté qu’un livre pour sensibiliser le jeune public ? L'approche ludique et audiovisuelle de l'exposition permet de captiver le public et notamment les jeunes. Les supports et jeux interactifs permettent de faciliter la compréhension au moment de la visite. C'est un outil innovant supplémentaire pour sensibiliser le 6

public. Sans pour autant remplacer les livres ou les supports papiers, il les complète de façon intéressante.

Cette immersion dans le corps humain facilitet-elle la compréhension de la maladie ? Expodia permet d'expliquer au public de façon simple la maladie. Le visiteur est aussi acteur de l'exposition, il manipule des outils, observe, écoute, déplace... Ces apprentissages plus visuels et pratiques facilitent la compréhension de la maladie, qui est parfois présentée de manière trop abstraite.

En tant que diététicienne, Expodia peut-elle devenir un outil pour sensibiliser vos patients à mieux manger ? Expodia permet de compléter, de façon concrète et moderne, l’éducation nutritionnelle classique. L'exposition est très visuelle et explicite des aspects importants pour intéresser le public. Elle apporte un support supplémentaire pour les intervenants et les professionnels qui agissent autour de l'éducation

nutritionnelle, en complément d’une éducation nutritionnelle collective et individuelle qui reste nécessaire. Bien utilisé, Expodia est un

très bon outil supplémentaire dans l'accompagnement du public au sens large : enfants, parents, personne âgés, parents, patients…


“ La sensibilisation du jeune public aux problématiques du diabète nous paraît indispensable pour mener une action de prévention efficace et durable dans l’intérêt de tous les Réunionnais. ”

3 questions à...

Nicolas Prugnières

Administrateur DE LA Mutuelle Générale de l'Education Nationale (MGEN)

1

Expodia est-il selon vous un outil pédagogique indispensable à la prévention du diabète ? Le diabète est un véritable fléau de santé publique qui touche chaque année de plus en plus de Réunionnais et sa prévalence est deux fois plus élevée ici qu’en France hexagonale. Par ailleurs, 90 % des personnes diabétiques à La Réunion ont un diabète de type 2, donc évitable, du moins dans ses complications. Devant cet enjeu important, la Mutualité de La Réunion a souhaité réagir et proposer, en plus de ses autres actions de prévention, un outil pédagogique innovant à destination du grand public et surtout à destination des acteurs éducatifs du département (établissements scolaires, associations…). La sensibilisation du jeune public aux problématiques du diabète nous paraît indispensable pour mener une action de prévention efficace et durable dans l’intérêt de tous les réunionnais.

2

La conception de cette exposition permanente est-elle susceptible de mieux sensibiliser le jeune public à la problématique du diabète ? Fruit d’un travail mené en profondeur par des enseignants chercheurs, des techniciens et le service de la promotion de la santé de la Mutualité de La Réunion, Expodia propose un parcours innovant et interactif sur la problématique du diabète. La volonté du Président de la Mutualité de La Réunion était de proposer un outil à vocation pédagogique, qui répondait au sujet posé de manière moderne, ludique et interactive. Cette exposition apporte aux établissements scolaires, aux associations et plus largement à tous les Réunionnais une solution éducative validée scientifiquement et accessible gratuitement. La nature même de ce parcours de découverte éveille la curiosité du visiteur et le rend acteur de son savoir.

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Qu'apporte cette immersion à l’intérieur du corps humain ? Les choix opérés par les concepteurs d’Expodia ont vocation à apporter de l’information sur le fonctionnement du corps humain pour comprendre les processus, les causes et les conséquences du diabète. L’objectif de la Mutualité de La Réunion est de combattre ce fléau par l’éducation et la prévention et de proposer au jeune public, aux professionnels de l’éducation et de la promotion de la santé un outil pertinent d’information, de compréhension et de prévention. Si par cette exposition originale, la Mutualité de La Réunion contribue à cette prise de conscience des générations futures sur les dangers du diabète, alors nous apporterons, une fois encore, la réponse universelle que l'Éducation est l’arme la plus efficace pour lutter contre tous les fléaux, environnementaux ou sociétaux. 7


hors-série diabète

Créer un environnement favorable dans le quartier pour que chaque habitant mange mieux et bouge plus, tel est l’objectif du projet Camélias Santé.

La santé au cœur des Camélias Interview

PIERROT

TRAITEUR GÉRANT DU RESTAURANT PIERROT TRAITEUR DANS LE QUARTIER DES CAMÉLIAS

“ Manger mieux n’altère pas le goût ” 

Pourquoi participer à ce projet Camélia Santé ? C'était tout naturel car ma clientèle me l'a demandé. Beaucoup m’ont dit qu'il y avait un programme élaboré par ADN et la Mutualité, portant sur le mieux manger et le bouger plus. J’ai trouvé que ce projet était utile et ma réaction à été immédiate : j'ai tout de suite accepté.

 8

Qu'est-ce qu’ADN vous a proposé

de faire ? Tout simplement de cuisiner des repas avec moins d'huile et moins de sel afin de proposer des plats plus équilibrés et moins gras. Ça fait cinq ou six mois qu’on collabore et tout le monde est content.

Votre clientèle a-t-elle été compréhensive ? Oui, même si au départ, les gens étaient un peu sceptiques. Mais ensuite ils ont constaté qu'il n'y

avait pas de différence pour le goût. On a mis à mal l’a priori “ s’il y a moins d’huile et moins de sel, ça n’a plus de goût ” et puis on a expliqué pourquoi trop de matière grasse n'apporte rien et pourquoi le sel est une addiction. Je ne vais pas mettre un litre d'huile alors qu'il en faut juste une cuillère ! J'ai diminué d’environ 50% les apports en sel dans ma cuisine. Quand les gens viennent manger ils

ne savent pas forcément que ces proportions sont réduites et pourtant ils me disent que c'est délicieux. Comme quoi, manger mieux n’altère pas le goût, c'est tout aussi bon et bien plus utile pour la santé.

Que pensezvous de ce programme ? Est-il vraiment utile pour le quartier ? Pour moi c'est un bon projet ! Heureusement

qu'il y a la Mutualité et ADN pour faire des actions comme ça, car il faut que les gens mangent mieux et bougent plus. Il faut que tout le monde travaille ensemble, mairie, associations, commerçants, pour faire évoluer les comportements concernant la nutrition. Moi-même étant diabétique, j'ai adhéré avec plaisir à ce programme Camélias Santé.


3 questions à...

STÉPHANE SERVEAUX

directeur de l’école élémentaire Candide Azéma B

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En quoi consistent les ateliers « Camélias Santé » mis en place dans votre école ? Les actions mises en place dans notre école s'inscrivent dans le cadre du parcours santé et sont de plusieurs ordres : ateliers autour de la nutrition, avec notamment la venue d'une diététicienne, l'année dernière et encore cette année dans le cadre de la journée d'accueil des parents. De plus, la totalité de l'équipe pédagogique, s'est engagée dans le projet "bouge" qui sera le point de départ de nouvelles actions en lien avec l'éducation à la santé.

2

Selon vous, les parents d’élèves se sont-ils sentis concernés ? La venue des parents à l'école est une priorité du ministère dans les zones d'éducation prioritaire renforcée. Aussi, les parents ont participé et ont débattu aux ateliers proposés lors de la journée d'accueil. C'est le début d'une vaste campagne de sensibilisation, où l'on espère que le nombre de parents présents pour participer aux actions à venir se fera croissant.

3

Cette sensibilisation peut-elle contribuer à stopper les problèmes de malnutrition et de surpoids chez les élèves ? La sensibilisation est nécessaire mais elle ne saurait se suffire à elle-même pour être suivie d'effets visibles et durables. Elle doit être le point de départ d'actions complémentaires afin d'ancrer, dans la durée, le changement de comportement. Pour exemple, l'atelier autour de la nutrition a permis à l'équipe pédagogique de mettre en place l'action "un fruit ou un légume à la récré", sans avoir d'obstacles de la part des familles.

le Projet

“Bouge... Une priorité pour ta santé ”

• De nombreuses études indiquent que le niveau d’activité physique total des jeunes a diminué de près de 40 % en quelques décennies. Ceci se traduit par une diminution de leur condition physique et une augmentation des facteurs de risques cardiovasculaires. Le projet Bouge est instauré pour favoriser une pratique régulière d’activité physique par la mise en place d’actions d’éducation pour la santé.

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hors-série diabète

Camélias santé Le bilan un an après

Lancé le 14 novembre 2017, Camélias Santé vise à aider les 7800 habitants sur le périmètre à modifier leurs comportements d’achat et de consommation en leur apprenant à mieux manger mais aussi en les incitant à pratiquer une activité physique. Grâce au soutien de l'ARS, de la Mutualité de la Réunion et de la ville de St Denis, les actions mises en oeuvre ont déjà touché près de 2 000 personnes : les plus jeunes ainsi que leurs parents, mais également les séniors, trop souvent sédentarisés et mal informés sur les risques du diabète.

les actions mises en œuvre alimentation OBJECTIFS

- Maîtriser son alimentation - Maîtriser son budget - Acheter et manger différemment ACTIONS

- Ateliers nutrition - Goûters partage - Lutte contre le gaspillage Données clés

- 275 personnes touchées

activités physiques OBJECTIFS

- Développer les activités physiques - Encourager la pratique régulière ACTIONS

- Séances de Handfit, Gym douce, Zumba en pieds d’immeuble - Participation à la Marche de la Mutualité Données clés

- 375 personnes touchées

PUBLIC SCOLAIRE OBJECTIFS

- Sensibilisation des plus jeunes et des parents - Mobilisation des équipes pédagogiques ACTIONS

- Matinée portes ouvertes - Matinée Sport et prévention Données clés

- 192 enfants touchés - 2 écoles participantes

SANTÉ COMMUNAUTAIRE OBJECTIFS

- Favoriser l'approche participative - Mieux définir les besoins de la population ACTIONS

- Ateliers d’échanges - Présence sur le marché forain - Constitution d’un groupe de bénévoles - Porte à porte Données clés

- 145 personnes touchées - 5 bénévoles actifs

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AUDREY CORIDON

COORDONNATRICE TERRITORIALE

dépistage OBJECTIFS

- Informer sur les facteurs de risque du diabète - Dépister précocement la maladie ACTIONS

- actions de dépistage du diabète - stands d’information Données clés

- 1130 personnes dépistées et informées

SUIVI DE LA MALADIE OBJECTIFS

- Améliorer la connaissance de la maladie - Favoriser l’adhésion aux traitements et recommandations ACTIONS

- Ateliers d’accompagnement infirmier, activité physique et nutrition - Permanences d’accueil “Votre Diabète” Données clés

- 35 personnes suivies

“ Il s'agit aussi de permettre l'accompagnement de personnes diabétiques ”

Qu’apporte Camélias Santé dans le quartier ? Camélias Santé est un dispositif intéressant et complémentaire en termes d'outils de sensibilisation au diabète, et notamment dans le cadre des Ateliers Santé Ville menés par la municipalité. De plus, il touche un bassin très dense en population qui couvre Les Camélias, Vauban, La Providence et Montgaillard, où les seniors sont très présents, et donc principalement concernés par cette maladie.

En quoi est-ce important de faire bouger les gens dans les quartiers ? Il est important que les gens bougent car ce sont les habitants eux-mêmes qui représentent le visage et l'identité d'un quartier. Des familles en bonne santé, des plus jeunes aux plus âgés, c'est aussi le signe qu'un environnement

est sain dans les pratiques et les comportements. C'est en ce sens que les pouvoirs publics se mobilisent autour d'actions préventives essentielles afin d'éviter la généralisation de maladies comme le diabète. Il s'agit aussi de permettre l'accompagnement de personnes diabétiques et de mieux préserver ce public fragilisé qui doit continuer à bouger et s'épanouir.

CITEDI, 26 boulevard doret 97400 saint-denis - 0262 947 700 11


hors-série diabète

Une maladie discriminate En plus de vivre leur maladie de façon parfois contraignante, les personnes atteintes de diabète se sentent souvent stigmatisées ! En cause : la législation et l’ignorance.

Se faire sucrer son permis pour cause de diabète • Depuis 2005, la délivrance du permis de conduire a été modifiée pour les personnes atteintes d’affections médicales. Ainsi, toute personne diabétique en possession d’un permis de conduire, ou en attente de l’obtenir, doit déclarer son diabète en Préfecture puis effectuer une visite médicale périodique avec un médecin agréé par la Préfecture afin de vérifier qu’elle est toujours apte à la conduite. Pour les futurs conducteurs, la déclaration se fait lors de l’inscription à l’autoécole et il leur sera demandé des justificatifs médicaux afin de lancer la procédure de visite médicale. 12

Pourquoi cette consultation obligatoire ? • Pour les pouvoirs publics, elle se justifie par l’assurance que les patients ne présentent pas de risque de faire un malaise alors qu’ils sont au volant et ne provoquent pas un accident. Ainsi, à l’occasion de cette visite médicale obligatoire, le conducteur devra prouver qu’il comprend le risque

hypoglycémique et qu’il maîtrise la maladie de manière adéquate. Le médecin agréé délivrera soit un avis d’aptitude compris entre 6 mois et 5 ans, soit un avis d’aptitude assortie de restrictions d’utilisation du permis de conduire, soit un avis d’inaptitude. En l’absence

d’informations claires sur cette obligation, on peut raisonnablement penser qu’à La Réunion, beaucoup de personnes malades roulent donc avec un permis non valide. La pilule est d’autant plus difficile à avaler que le coût de cette visite s’élève à 33€ et reste entièrement à la charge du patient.


Risquer de ne pas être couvert par son assureur ! • Si vous êtes diabétique et que vous désirez souscrire un contrat d’assurance pour votre voiture, vous n’avez (normalement) pas à renseigner votre assureur sur votre état de santé, tout comme il n’a pas à vous demander de remplir un questionnaire médical. Cependant certaines compagnies le font. La seule obligation est d’obtenir votre permis de conduire dans les règles, c’est-à-dire que vous avez bien déclaré votre diabète à la Préfecture et vous avez passé une visite médicale d’aptitude à la conduite. Ne pas déclarer son diabète expose le conducteur à une amende pouvant aller jusqu’à

750 €. Mais ce n’est pas tout car comme le permis de conduire d’un conducteur diabétique n’est valide que si le conducteur a respecté l’obligation de déclaration du diabète à la préfecture et a passé la visite médicale d’aptitude à la conduite, en cas de nondéclaration, l’assureur peut refuser l’adhésion au contrat d’assurance automobile ou l’exécution des garanties d’un contrat en cours. Sans compter qu’en cas de sinistre provoqué par un conducteur qui n’aurait pas déclaré sa maladie, l’assureur a en théorie la possibilité de se retourner contre lui par la suite si son permis n'était pas valide.

Diabète et assurance voyage • Avant de partir en voyage, vérifiez bien que votre assurance ne laisse pas de côté les “ maladies préexistantes ” dont fait partie le diabète (ou les complications liées à cette affection). Vous devez donc consulter les garanties dans le détail .

Certains métiers restent même aujourd’hui interdits aux diabétiques pour des raisons de problème de sécurité qui pourraient advenir en cas d’hypoglycémie sévère. Aussi un diabétique ne pourra pas devenir pompier, pilote d’avion, contrôleur aérien ou militaire !

Refroidir les futurs employeurs • Par le passé, les contraintes liées aux traitements (comprimés ou insuline) ne favorisaient pas l’accès au travail. Mais ces freins sont de moins en moins d’actualité, du fait des progrès des traitements actuels. Par méconnaissance ou préjugés, certains employeurs redoutent de donner leur chance à des personnes atteintes d’un diabète. Or, aucune loi n’oblige un candidat à l’emploi à informer son futur employeur sur son état de santé et il ne peut pas être sanctionné a posteriori si l’employeur vient à le découvrir. La seule personne habilitée à recevoir des informations d’ordre médical dans l’environnement professionnel étant le médecin du travail, il est recommandé de lui en faire part car c’est par son intermédiaire que cet environnement professionnel pourra être aménagé. 13


hors-série diabète

ADN 974 Un acteur engagé dans la lutte

Acteur indispensable dans la lutte contre le diabète, l’association ADN974 poursuit inlassablement ses actions de prévention et de sensibilisation auprès des Réunionnais. Une bataille continue pour vaincre ce fléau !

3 questions à...

Philippe Doki-Thonon président d’ADN 974 “ L’association peut compter sur un réseau de bénévoles convaincus et engagés ! ”

1

Le combat contre le diabète est-il aujourd’hui en passe d’être gagné à La Réunion ? Malheureusement non, le nombre de diabétiques continue d'augmenter chaque année. Cela est dû à un dépistage plus fréquent mais surtout à la poursuite de l'augmentation des comportements à risques : sédentarité, mauvaise alimentation, prise de poids et ce depuis le plus jeune âge ! Alors que le DT2 est censé être une maladie de la "maturité" (après 40 ans) il apparaît de plus en plus chez de jeunes adultes de moins de 25 ans.

2

Quelles sont les actions menées par l’association ADN974 ? Dépistage du diabète, séances de sport santé, ateliers sur l'alimentation, actions de sensibilisation dans les 14

écoles, les quartiers et sur les manifestations etc. ADN 974 mène également sur StDenis le projet Camélias Santé qui vise à conduire l'ensemble de ces actions à l'échelle d'un quartier pour modifier durablement la qualité de vie et la santé des habitants.

3

Quels rôles jouent les bénévoles de l’association ? Dès sa création en 2012, l’association ADN 974 a pu compter sur un réseau de bénévoles convaincus et engagés. Depuis 2015 nous avons pu proposer à 147 bénévoles de s’informer de façon plus formelle sur le diabète, sa prévention et ses risques, afin de répondre encore mieux aux questions des Réunionnais. Ils contribuent activement à nos projets en allant à la rencontre de la population dans les manifestations et dans les quartiers.

Petit quizz pour dire halte aux à priori Si j’ai un petit diabète, pas d'inquiétude Quel que soit le niveau de glycémie, tous les stades du diabète sont à traiter avec la même importance si l'on veut éviter les complications. Un diabète traité par comprimé n’est pas moins grave qu’un diabète traité par insuline.

Faux

On peut guérir du diabète grâce aux zerbages Comme les traitements classiques, les tisanes peuvent aider à équilibrer le diabète mais ne le soignent pas. Leur prise doit cependant toujours être signalée au médecin.

Faux

Il vaut mieux manger du riz et des grains que du riz tout seul Les grains sont des féculents mais ils permettent aussi d'apporter des fibres et ralentissent l’absorption du sucre du riz. Consommer du riz et grains est donc mieux pour équilibrer son diabète à condition de faire attention à la quantité globale de féculents dans l’assiette. Et si l'on ajoute un légume comme des brèdes c'est encore mieux !

vrai

Les diabétiques n’ont pas le droit de manger de sucre Le sucre et les produits sucrés peuvent être consommés de temps en temps en petites quantités à la fin des repas.

Faux

Les légumes aident à équilibrer le diabète Les fibres contenues dans les légumes permettent de ralentir le passage du sucre dans le sang et de mieux équilibrer le diabète. L'idéal est d’en consommer à chaque repas.

vrai


LE DIABÈTE VA RECULER

PARCE QUE NOUS AVANÇONS TOUS ENSEMBLE !

Vous souhaitez militer dans la lutte contre le diabète à la Réunion Vous avez du temps et l’envie de faire bouger les choses Poursuivons la mobilisation et organisons-nous ! Apportez votre VOLONTÉ et vos compétences, rejoignez-nous pour que les choses changent !

rejoignez-nous pour que les choses changent ! Par mail : contact@adn974.re

Par courrier bulletin ci-dessous à retourner à : ADN 974 - BP 340 - 97467 Saint-Denis Cédex NOM__________________________________________________________ PRénom______________________________________________________________________ ADRESSE______________________________________________________________________________________________________________________________________ MAIL__________________________________________________________ TéLéPHONE___________________________________________________________________ domaine de compétence ( à cocher) ❏ consommation ❏ santé ❏ agroalimentaire ❏ nutrition ❏ juridique ❏ informatique ❏ statistique ❏ communication ❏ création numérique ❏ sport ❏ administratif ❏ autre_____________________________________________________________ 15


hors-série diabète

Des complications handicapantes

Le saviez vous ? Méfiez-vous de la grippe !

Leur système immunitaire étant plus fragile, les diabétiques peuvent développer des pneumonies virales, des pneumonies bactériennes ou des détresses respiratoires. La grippe peut aussi avoir un effet sur l’équilibre glycémique.

Qu'il soit de type 1 ou 2, un diabète mal contrôlé peut avoir de graves conséquences sur l'organisme. Focus sur les troubles sexuels et les problèmes dentaires.

Surveillez vos urines

LES DENTS • Le diabète favorise les infections, notamment au niveau de la bouche. Beaucoup de médicaments antidiabétiques provoquent une sécheresse buccale qui entraîne des dépôts de tartre et l’apparition de lésions gingivale pouvant évoluer vers le déchaussement de la dent, ou l’apparition d’une mycose ou d’un ulcère dans la bouche. L'excès de sucre du sang peut aussi se

répercuter sur la composition de la salive qui, en devenant plus sucrée, va favoriser le développement de bactéries et l'apparition de caries. Comme pour le pied et la rétine, la gencive est irriguée par des capillaires sanguins. L'excès de sucre dans le sang altère ces vaisseaux. Dans ce cas, la gencive n'est plus nourrie et oxygénée correctement et les lésions ont plus de mal à guérir.

UNE CAUSE DE PROBLÈMES SEXUELS • Infections, mycoses, sécheresse vaginale, dysfonction érectile, baisse de la libido... les complications du diabète peuvent affecter la sexualité. Chez la femme diabétique, les problèmes les plus courants sont dus à des mycoses, c’est-à-dire, des infections par des champignons. Des cas de sécheresse vaginale, rendant les rapports difficiles et douloureux, sont également très fréquents. Chez l'homme, 16

en plus des infections et mycoses, on trouve aussi surtout des troubles de l'érection et de l'éjaculation. Sur les 10 à 15 % des hommes qui présentent une dysfonction érectile, 30 à 50 % sont diabétiques. Le diabète peut également entraîner une perte de l’estime de soi. Des blocages psychologiques ainsi que des baisses du désir peuvent alors survenir.

Avec le diabète, le filtre rénal, qui nettoie le sang, peut se détériorer. La surveillance régulière de la fonction rénale notamment par la recherche de molécules d’albumines dans l’urine est donc indispensable pour détecter au plus tôt une complication rénale.

Au cœur du problème

L'hyperglycémie chronique peut encrasser progressivement les grosses artères de l'organisme et provoquer un infarctus au niveau du cœur, une artérite au niveau des jambes ou bien une hémiplégie si des artères du cerveau sont obstruées.


Diabète de type 1 L'autre diabète

Causé par l’arrêt de production d’insuline par le pancréas, le diabète de type 1 est moins connu et fréquemment confondu avec celui de type 2, alors qu’il ne résulte pas du tout des mêmes causes. Il n’en est pas moins dangereux pour la santé et vise autant les adultes que les enfants !

Du à une réaction immunitaire dont on ignore encore l'origine, le diabète de type 1 (DT1)est une maladie causée par la destruction des cellules bêta du pancréas qui produisent l’insuline. Ainsi, en l’absence totale d’insuline, le sucre ne peut plus pénétrer dans les cellules et retourne dans le sang ce qui entraîne une élévation de la glycémie. La vie avec le DT1 est un perpétuel exercice d’équilibre. Les gens atteints de DT1 doivent surveiller régulièrement leur glycémie, s’injecter de l’insuline, ou en assurer une perfusion continue à l’aide d’une pompe, et équilibrer soigneusement les quantités d’insuline en fonction de la nourriture et des activités quotidiennes, et ce, le jour comme la nuit.

Quels sont les principaux symptomes ? • Soif importante • Envie fréquente d’uriner • Pipi au lit • Fatigue importante • Augmentation de l’appétit • Perte de poids soudaine • Troubles de la vision • Haleine à l’odeur de pomme

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Aujourd'hui, 3 dispositifs de mesure du glucose en continu sont remboursés par la Sécurité Sociale : le Freestyle Libre d’Abbot 1 , le Minimed 640G de Medtronic 2 et le Dexcom G4 Platinum de Dexcom 3

Sous contrôle permanent • La mesure du glucose en continu (MGC) est apparue dans les années 2000. Il aura fallu attendre plusieurs années avant qu’elle ne soit accessible aux patients directement. Ce système de mesure est composé d’un transmetteur, d’un récepteur et d’un capteur qui doit être placé sur la peau et remplacé chaque semaine. Tout comme un lecteur de glycémie classique, les systèmes de MGC servent à évaluer le taux de sucre. Cependant, la mesure se fait dans le sang pour le glucomètre alors qu’elle se fait dans le liquide interstitiel

pour les systèmes de MGC. Ces capteurs sont destinés à être portés par le patient diabétique de façon continue. Ils sont conçus pour prendre une mesure à intervalles réguliers, et en indiquer une moyenne. Plus le nombre de mesures prises est important, plus les valeurs indiquées seront fiables. Cette analyse continue permettra également d’avoir des indications sur le sens de variation du taux : montée, descente, stabilité. Ces informations sont automatiquement enregistrées, transmises et affichées sur les appareils de lecture.

témoignage Marie Ça va bien, merci ! J'avais 11 mois quand le diabète de type 1 m'est tombé dessus. C'était comme un tsunami qui entrait dans la maison. Aujourd'hui, il rythme ma vie, mais comme je fais de la musique, le rythme ça me connait ! J'ai 8 ans maintenant et ma vie est aussi belle que celle de mes copains et copines ! J'ai un capteur qui donne ma glycémie en permanence. Cela m'évite de manger n'importe quoi, n'importe quand, mais de bien manger quand il faut et surtout quand j'ai faim. 17


hors-série diabète

Le diabète s'attaque aussi

aux enfants

Créée en mars 2017, l’Association des Diabétiques Juniors (ADJ) 974 vise à rassembler et soutenir les familles réunionnaises touchées par le diabète de type 1. Elle est ouverte aussi bien aux familles d’enfants diabétiques qu’aux adultes diabétiques de type 1 et à toutes les personnes qui souhaitent leur apporter leur soutien.

Comptant à ce jour 48 familles adhérentes, l’association propose chaque trimestre des actions de regroupement (ateliers cuisine, journée sportive, conférence etc.) afin d’échanger sur les difficultés rencontrées et les solutions mises en œuvre par les familles. L’association travaille également auprès des équipes de soins et des instances pour faire évoluer l’accueil et la prise en charge des patients atteints de diabète de type 1 tout au long de leur vie.

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Témoignage

Marion Rococo, 24 ans

• Pour la plupart des gens, diabète égale sucre ! Mais en fait, dans le DT1, c’est juste que le pancréas ne sécrète plus d’insuline. Lorsqu’on a découvert mon diabète, j’étais en classe de CE2, j’avais 7 ans. Ma maîtresse, par suspicion, m’a fait un examen de glycémie car je buvais beaucoup d’eau et j’allais souvent aux toilettes. A partir de là, j’ai dû me piquer chaque jour. Aujourd’hui, je suis sous pompe à insuline, qui permet de mieux gérer les imprévus (comme faire du sport) ou les excès, ce qui est moins strict comme traitement que des piqûres, calculées pour la ration à manger. Les gens ne sont pas forcément au courant de la distinction entre les diabètes. Il est nécessaire de les informer. Au niveau professionnel, je ressens beaucoup plus la fatigue et je suis épuisée le soir quand je rentre. J’arrive à gérer et ma patronne est vraiment compréhensive.

“ Aujourd’hui, je suis sous pompe à insuline, qui permet de mieux gérer les imprévus (comme faire du sport) ou les excès. ” marion


3 questions à...

EDWIGE LE GAC PRÉSIDENTE D’ADJ974

“ SOUTENIR ET ACCOMPAGNER DANS LE VÉCU DE LA MALADIE ! ”

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Le manque d’accompagnement des diabétiques de type 1 est-il dramatique à la Réunion ? Oui actuellement il n’y a pas de consensus de prise en charge du DT1 et de leur famille comme c’est le cas sur d’autres pathologies chroniques. Les familles se trouvent livrées à elles-mêmes après une semaine d’hospitalisation. On leur demande de devenir des infirmiers et des diététiciens au bout d’une semaine de formation sur la maladie. Pour les parents d’un enfant DT1, il s’agit là d’une nouvelle vie avec la maladie. Un nouveau planning familial à mettre en place ou le réveil se transforme en dextro du jour et de la nuit. Pour un adulte DT1, retour au travail et à son quotidien en gérant les symptômes et sa vie professionnelle très active. Ces familles ont besoin d’une prise en charge adéquate, médicale, sociale et psychologique afin qu’elles puissent adapter le diabète à leur mode de vie et éviter les complications.

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Quelles sont les missions de cette association ? Nous sommes là pour les soutenir et les accompagner dans le vécu de la maladie. Plusieurs actions de rencontre ont été menées pour leur donner la parole et les conseiller sur la façon d’adapter le diabète à leur mode de vie. Nous défendons également leurs intérêts auprès des institutions : ARS, CGSS, Rectorat, hôpitaux... pour une meilleure prise en charge de la maladie. Nous travaillons actuellement avec le Réseau Pédiatrique 974 sur le PAI unique Diabète afin que les 350 jeunes DT1 puissent mener une scolarité normale.

350

l'adj 974 travaille avec le Réseau Pédiatrique 974 sur le PAI unique Diabète afin que les 350 jeunes DT1 puisse mener une scolarité normale.

Témoignage

“ Nous défendons également leurs intérêts auprès des institutions : ARS, CGSS, Rectorat, hôpitaux... pour une meilleure prise en edwige le gac charge de la maladie. ”

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Pourquoi le DT1 estil moins connu que le DT2 à la Réunion ? Selon moi le nom de la maladie n’est pas adapté. Dans les faits seuls les DT1 font la distinction, ils présentent la maladie comme le Diabète de type 1 ce qui n’est pas le cas chez les diabétiques de type 2 qui concerne 80 000 personnes à la Réunion, qui disent juste qu’ils sont diabétiques. Pour nous ils est important de faire la distinction car ce n’est parce qu’on a mangé trop sucré que nous sommes devenus diabétiques. Dans le cas du Diabète de type 2, le pancréas subit le corps parce que la personne n’a pas une bonne hygiène de vie. Dans le cas du diabète de type 1, le corps subit le pancréas qui ne fonctionne plus. Il est insulinodépendant. D’ailleurs l’une des différences majeures c’est que les personnes DT1 peuvent manger de tout en adaptant la dose d’insuline à ce qu’elles mangent, elles n’ont pas besoin de suivre un régime alimentaire contrairement au DT2.

Audrey Romily

• Je suis convaincue qu’on ne parle pas assez du DT1 alors que ça peut toucher de jeunes enfants. Mon mari a le DT1 on l’a dépisté à l’âge de 9 ans. A cause du DT1, il a raté des cours et des opportunités de travail. Aujourd’hui, il est sous pompe à insuline. Enfant, il a très mal vécu son diabète. Il n’a pas trop pris soin de lui et son DT1 a fait pas mal de dégâts : crise d’hypoglycémie, convulsions, coma, délires, acétone, séjour de six mois à l’hôpital à cause d’un bouton, deux arrêts cardiaques et perte de poids de plus de vingt kilos. Il accumule tous les dégâts possibles. La mentalité des gens l’a aussi empêché de vivre normalement. Par exemple, lorsqu’il postulait pour un emploi, dès que les gens savaient, ils ne lui faisaient pas confiance. Il a perdu son travail parce qu’il était souvent malade et son patron ne voulait plus de lui. Le diabète peut être discriminatoire chez certains ! 19


hors-série diabète

L'hypnose

Un outil de plus dans la lutte contre le diabète Isabelle SITA, Maître Praticien en Hypnose Éricksonienne, utilise ses techniques pour aider les diabétiques à mieux appréhender leur maladie. Une approche émotionnelle qui oriente le parcours de soins vers un nouveau champ du possible.

En quoi l’hypnose peut aider les personnes diabétiques ? L’hypnose désigne un état de conscience modifié. C’est un état naturel permettant d’accéder, à l’aide de suggestions, aux ressources de son cerveau pour activer son pouvoir d’auto gestion. Elle permet à la personne de prendre conscience de ses propres capacités à agir pour être en meilleure forme physique et morale. Elle apporte de vrais bénéfices sur sa qualité de vie.

Comment est perçu ce nouveau moyen d’aide thérapeutique par les diabétiques ? Les suggestions hypnotiques peuvent modifier les croyances et les comportements et ainsi aider à mieux gérer son diabète. Le changement de style de vie implique de nouvelles habitudes. L’hypnose permet aux personnes de mieux appréhender celles-ci y compris dans la gestion du stress occasionné par la maladie. La personne se donne les capacités d’être plus relaxée et améliore ses attitudes face à sa santé.

Cette technique nécessite-t-elle plusieurs séances ? L’hypnose permet un accompagnement et une aide pour trouver un équilibre et maintenir son corps en bonne forme. Plusieurs séances peuvent être nécessaire en fonction de l’objectif de la personne tel que : - Retrouver le sommeil plus facilement - Gérer son anxiété par rapport à la maladie - Accepter la maladie avec bienveillance envers soi et les autres - Apprendre à être plus relaxé - Appréhender les piqûres avec légèreté

L’hypnose donne-t-elle de bons résultats sur la gestion de la maladie ? Les personnes reconnaissent qu’en mettant en place de nouvelles habitudes pour une alimentation équilibrée et une meilleure forme physique et

morale à travers le sport et la relaxation, leur vie est de meilleure qualité. C’est une méthode reconnue pour aider les gens à évoluer et améliorer leurs comportements.C’est un complément thérapeutique efficace.En modifiant ses perceptions, en changeant ses automatismes, il devient plus facile de vivre cette maladie.

“ L’hypnose permet aux personnes de mieux gérer le stress occasionné par la maladie. ”

Humeur : Dia’bêtise ! Le plus souvent, on parle de 2 types de diabètes. Le diabète de type 2, le plus courant, le pancréas subit progressivement le corps. De plus en plus fatigué, il ne 20

produit plus suffisamment d’insuline. Le taux de sucre monte dangereusement dans le sang. Le diabète de type 1 frappe les enfants, c’est le corps

qui subit le pancréas, qui brutalement ne fabrique plus d’insuline. Quand un enfant est atteint, la première victime c’est le couple. Il arrive qu’un

conjoint disjoncte, s’en va. Serait-il atteint de diabète de type 0. Zéro comme nul !

Théodore Hoarau, Président de La Mutualité de La Réunion


Dites non au diabète

Le prédiabète Dernier barrage devant le fléau

On parle de prédiabète quand le taux de glucose (glycémie) d’une personne est plus élevé que la moyenne (dès 1,10g/L à jeun), mais pas assez pour qu’un diagnostic de diabète soit posé (dès 1,26g/L à jeun). Presque tous les diabétiques de type 2 ont d’abord eu le prédiabète, mais tous les prédiabétiques ne développent pas forcément le diabète de type 2. Attention toutefois, il est urgent d’agir ! Le prédiabète révèle une anomalie de la glycémie à jeun ou encore une intolérance au glucose. Quand tout est normal, le pancréas produit de l’insuline, l’hormone qui permet de synthétiser les sucres ingérés et produits par le corps. Chez les personnes diabétiques, le pancréas ne remplit plus cette fonction, en tout ou en partie. Chez les personnes prédiabétiques, le processus commence à montrer des signes de défaillance et le sucre s’accumule dans le sang au lieu d’être correctement utilisé comme source d’énergie.

symptômes 1 Quels dois-je surveiller ? En général, il n’y a malheureusement aucun signe en cas de prédiabète. En revanche les personnes en surpoids, qui ne font pas d’activité physique régulière ou les femmes qui ont eu un diabète gestationnel, sont plus à risque de développer un prédiabète.

faut-il faire 2 Que pour gérer ce pré diabète ? Comme pour le diabète, la première chose à faire est d’agir sur son alimentation et son activité physique : plus d’exercice physique et revoir l’alimentation en optant pour des choix équilibrés, en réduisant les calories, les graisses saturées et en portant une attention particulière aux glucides. C’est le moment ou jamais d’agir pour ne pas que le diabète s’installe !

Dans le cadre d’une expérimentation nationale, la CGSS de La Réunion met en place, sur la période 2017-2022, ce programme intensif portant sur trois volets : alimentation, activité physique et accompagnement psychosocial au changement. Le programme se déroule sous forme de séances collectives assurées par la Mutualité de la Réunion pour notre département. L’objectif est de modifier durablement les habitudes alimentaires, de renforcer l’activité physique des patients à risque de diabète, afin de retarder ou d’éviter la maladie.

Comment savoir si 3 vous êtes prédiabétique ? Une prise de sang ou l’analyse de l’hémoglobine glyquée (moyenne du taux de glucose dans le sang sur les 3 derniers mois) permet de diagnostiquer un prédiabète en quelques minutes.

Pour en savoir plus : sur internet sur www.ditesnonaudiabete.fr ou par téléphone au 36 46. ditesnonaudiabete@cgss.re 21


hors-série cuisinediabète

Le diabète gestationnel

Un danger pour la mère et son enfant ! Le diabète gestationnel est un diabète qui apparaît durant la grossesse et disparaît dans la majorité des cas après l’accouchement. Toutefois, le diabète gestationnel augmente le risque de diabète chez les femmes par la suite.

Pourquoi ce diabète ?

Une grossesse à surveiller !

Chez la femme enceinte non diabétique, le pancréas s’adapte et la sécrétion d’insuline augmente au fur et à mesure de la grossesse. Chez les femmes qui développent un diabète gestationnel, cette adaptation ne se fait pas correctement et entraîne l’apparition d’une

On estime qu’à La Réunion, 15% des femmes seraient atteintes, contre 10% en métropole. C’est pourquoi dès le début de grossesse un bilan de la glycémie est proposé à toutes les femmes enceintes. Si le résultat est inférieur à 0,92g/L il y a peu de risque de diabète gestationnel. Mais pour en être

pour la mère • Augmentation du risque d’un accouchement prématuré ou par césarienne • Hypertension de grossesse ou pré-éclampsie • Risque plus élevé de développer à long terme un diabète de type 2 (20 à 50 % de risque dans les 5 à 10 années suivant la grossesse) 22

hyperglycémie. Pour la future maman, le diabète gestationnel est parfois un signal d’alarme qui doit l’inciter à garder un bon mode de vie après l’accouchement. Cela permet de prévenir une récidive du diabète gestationnel à la prochaine grossesse et un diabète type 2 plus tard.

pour le Bébé • Bébé plus gros que la normale à la naissance (plus de 4 kg) • Hypoglycémie (baisse de sucre dans le sang) à la naissance • Risque de blocage lors de la sortie des épaules pendant l’accouchement • Risque plus élevé de développer une obésité à l’âge adulte (surtout si le poids de naissance est supérieur à 4 kg)

certain un examen de contrôle (HGPO) est réalisé au 6ème mois de grossesse. Si le résultat est supérieur à 0,92g/L il y a un diabète gestationnel (voir un diabète de type 2 si le résultat est supérieur à 1,25). Dans ce cas un suivi régulier et un traitement sont mis en place par le gynécologue ou le médecin traitant.

Mangez mieux, bougez plus ! Il existe trois facteurs de risque à la survenue de ce diabète : le surpoids, les antécédents familiaux et un âge supérieur à 35 ans. C’est pourquoi une alimentation équilibrée est primordiale pour le contrôle des glycémies et pour une grossesse en santé. L’activité physique est également très importante

pour éviter ce diabète et l’on recommande à la plupart des femmes enceintes de faire environ 2h30 d’activité physique par semaine, idéalement en 3 à 5 séances de 30 à 45 minutes. En cas de diabète gestationnel non contrôlé, des risques existent aussi bien pour la maman que pour l’enfant.


Diabolus Dialogue avec Bobby

bobby Bonjour Diabolus ! C'est bientôt la journée mondiale du diabète, est-ce que tu as décidé de faire quelque chose pour améliorer ta santé ?

Ma santé ?! De toute façon toute ma famille est diabétique, c’est pour ça que je le suis! Je n’allais pas me casser la tête à faire des efforts, c’était couru d’avance ! Maintenant que je suis diabétique plus de raison de faire quoi que ce soit !

diabolus

Tu as tort Diabolus ! Déjà, ce n’est pas parce qu’il y a du diabète dans ta famille que tu es diabétique ! Tu as plus de risques c’est sûr, mais c'est surtout ta façon de manger et ton manque d’activité physique qui ont déclenché ton diabète. Avec une bonne alimentation et une activité physique régulière tu aurais pu réduire considérablement ce risque ! Et

bobby

maintenant que tu es diabétique la recette reste la même : manger équilibré et bouger régulièrement ! Manger équilibré ?! Mais pourquoi ? Ce qu’il y a de meilleur à mon repas c’est ce qui est doux et bien gras ! Et puis manger des fruits et des légumes ça coûte cher !

mais si tu vas au marché en fin de journée les forains baissent les prix. Et sinon il y a aussi les boîtes et les surgelés qui sont tout aussi bien !

diabolus

Vraiment !? Et est ce que tu as déjà essayé de manger autrement ? Avec toutes nos épices de la Réunion on peut préparer de bons plats avec très peu d’huile. Et pour les douceurs et les ravages lontan, si tu en manges moins souvent tu les trouveras tellement sucrés qu’un seul petit morceau te suffira ! C'est comme pour le sel : on peut se déshabituer assez rapidement et ça peut vite améliorer la santé ! Les fruits et légumes, c'est vrai que certains mois ils peuvent être chers,

bobby

Mouais… d’accord, mais bon, plutôt que d’aller faire les courses, moi je préfère rester dans mon canapé. Bouger c'est fatiguant, et le sport n’en parlons pas ! C'est contraignant, ça prend du temps et de l’argent !

diabolus

Tu es le roi des excuses, toi ! Tu n’es pas obligé de faire le grand raid non plus ! Si tu vas déjà marcher 30 min tous les jours tu seras au top ! Tu peux te balader avec ta famille ou tes amis, en allant au travail ou en promenant ton chien. Et ça ne coûte pas un sous ! Cela demande un petit peu d’organisation d’accord mais si tu y arrives tu évites l’apparition des complications !

bobby

ok ok... mais c’est dur de faire ça tout seul…

diabolus

c’est vrai… certaines personnes trouvent toute seule la motivation nécessaire pour changer leur mode de vie mais pour d’autres c’est difficile. C'est pourquoi il y a des associations, des professionnels, des programmes d’accompagnement qui aident les personnes diabétiques ou à risque de diabète, à modifier leurs habitudes de vie pour rester en bonne santé plus longtemps. Il ne faut surtout pas hésiter à les solliciter, ils sont là pour ça ! Tu vas aller les voir du coup ?

bobby

Pourquoi pas, je vais essayer! Et puis ça me permettra de voir du monde! Merci ! (Cause toujours hihi ^^ ) diabolus

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hors-série diabète

Faites du sport pour éloigner les risques

Parce que l’activité physique est un allié indispensable dans la lutte contre ce fléau, le centre sportif Muta propose à ceux qui veulent s’y mettre ou s’y remettre un accompagnement de qualité grâce à des coaches professionnels et attentifs à vos besoins.

Fanny IMBERT

Diététicienne et Coach sportif au centre Muta

“ La salle Muta forme est ouverte à tout le monde ! ”

Le sport est-il indispensable dans la lutte contre ce fléau ? L'activité physique est en effet bénéfique, elle permet de diminuer le taux de sucre sanguin, d'augmenter la sensibilité des cellules à l'insuline mais également de prévenir les complications à long terme du diabète.

Le public que vous coachez est-il toujours atteint par le diabète ? Non pas forcément, on peut rencontrer des personnes sans problèmes particuliers ou encore des personnes présentant d'autres problématiques de

santé comme l’obésité ou l’hypertension. Nous avons vraiment tout type de public et je précise que cette salle est bien sûr ouverte à tous car dans la lutte contre le diabète, la Mutualité ne veut laisser personne sans aide.

Comment s’organise le coaching et l’accompagnement d’une personne diabétique ? Lors de la première séance de coaching, nous faisons un bilan sportif personnalisé. Celui-ci se compose d’un questionnaire basé sur 3 domaines essentiels que sont l’alimentation, le sport et stress, ainsi que sur le profil de l'adhérent. Puis nous

mettons en place des exercices personnalisés en fonction de l'objectif de l'adhérent et de ses capacités. Enfin, en complément, nous lui envoyons un programme personnalisé et si besoin l’orientons vers des consultations diététiques.

Quelles sont les activités proposées dans cette salle ? Nous proposons un accès à la salle comprenant 2 espaces : l'un de cardio et l'autre de musculation, sous la surveillance des coaches, ainsi que des séances de coaching personnalisés qui peuvent se faire en individuel ou en duo.

une activité physique adaptée et régulière Diminue le risque de maladies cardiovasculaires, d'hypertension, de diabète.

participe à la création et au maintien du lien social.

aide à la prévention des chutes et de l'ostéoporose.

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diminue le risque de développement de certains cancers.

prévient la perte d'autonomie.

améliore le souffle, la qualité de vie, la qualité du sommeil et l'humeur.

pour obtenir un effet bénéfique sur la santé La recommandation officielle est de marcher 30 mn par jour mais dès que vous reprendrez un minimum d'activité physique, vous en sentirez les bienfaits.


Ensemble pour mieux voir Depuis 2006, des professionnels de la vision (Opticien, Ophtalmologiste, Ergothérapeute, Psychologue Clinicienne, Instructrice Locomotion, Orthoptiste) se sont regroupés pour organiser la prise en charge des personnes déficientes visuelles à La Réunion. D’abord sous la forme d’une association, puis sous la forme d’une Maison de Santé Multisites (MSMS Revoir) située sur St Paul.

Quelles sont les actions de la Maison de santé Re-Voir ? Les professionnels de santé de la MSMS Re-Voir proposent une prise en charge de la déficience visuelle afin d’éviter ou de minimiser les effets du handicap. Cela passe notamment par des actions de prévention adaptées afin d’éviter la dégradation à long terme de l’organe œil.

Cette prise en charge pluriprofessionnelle qui se fait à domicile ou au cabinet, vise à développer, grâce à l'apport des neurosciences, des capacités cérébrales d'adaptation pour compenser le handicap et redonner une meilleure qualité de vie et autonomie au patient.

Le patient peut-il mieux agir sur son

diabète s’il est suivi par une équipe pluridisciplinaire ? Effectivement avec une équipe pluri disciplinaire, l’avenir est plus ouvert notamment grâce à une bonne coordination des professionnels entre eux. Le patient, pris en charge en tant que personne, aura plus de facilité à être acteur de sa maladie et à participer à sa propre évolution.De plus, la prise en charge par la MSMS Re-Voir consiste en plus du suivi médical, d’un suivi sociomédical, c’est-à-dire qui tient compte du contexte social et des conditions sanitaires d’un individu dans son milieu de vie au quotidien.

En quoi consiste le partenariat avec la Mutualité ? Le partenariat entre le MSMS ReVoir et la Mutualité vise à valoriser les professionnels engagés dans cette démarche et à optimiser la prise en charge de proximité.

Cela se passe non seulement au quotidien par le suivi de certains patients plus complexes à aborder et également par des actions événementielles de dépistage et/ ou de prévention.

Les habitants du Cirque de Mafate souffrent-ils d’un manque de dépistage ? Ceux-ci peuvent effectivement tarder à solliciter une prise en charge car ils ne disposent pas d’un accès direct aux soins du fait des difficultés géographiques d’accessibilité. Les moyens modernes de transport tendent maintenant à pallier cet inconvénient mais toutefois les actions de prévention gagneraient à être optimisée partout. Comment pourraient-elles être mises en œuvre au bénéfice de la population dans le cadre de la santé publique? Un vrai challenge à relever sur le plan visuel pour le bénéfice à court et long terme de tous professionnels et patients. 25


hors-série diabète

FORT

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TRÈ SF OR T

FFAAIIBBL LEE

MEE RRÈÈM EEXXTT

1à2

3à5

6à7

8 à 10

11 et +

À la Réunion l'index uv est généralement fort voire extrème. mais même si l'index est faible, les plus jeunes doivent porter des lunettes de soleil ! 26


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hors-série diabète

Le lien intergénérationnel

Pour vaincre la maladie La lutte contre le diabète passe obligatoirement par la solidification du lien entre les différentes générations. Pour combattre efficacement ce fléau, les jeunes et les séniors réunionnais doivent s’unir, s’entraider et s’accompagner dans la connaissance de la maladie.

Interview

BERNADETTE LEON

ADMINISTRATRICE DE LA MUTUALITÉ ET MEMBRE ACTIF DE L’UNIVERSITÉ SOLIDAIRE

“ LE LIEN FAIT DISPARAÎTRE LES BARRIÈRES ! ”

Le diabète est l’affaire de tous. La connaissance de la maladie doit-elle se transmettre entre les générations ? Il faut savoir qu’à La Réunion, la famille est une réalité très forte et la notion de l’intergénérationnel est plus sensible ici que dans certaines régions. Oui il est important que toute la famille soit impliquée lorsqu’un de ses membres est touché par la maladie. Et la solidarité intra familiale aide à traverser l’épreuve. La prévention dans sa dimension globale est aussi à prendre en compte pour éviter les pathologies.

Comment jugez-vous les actions de la Mutualité sur l’intergénérationnel ? Quelles sont-elles ? La volonté de la Mutualité a toujours été de s’inscrire dans une démarche solidaire, ce qui permet de renforcer les liens entre les générations. Ainsi avec la création

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de l’Université solidaire en 1986 nous avons voulu répondre aux attentes de nos seniors retraités en leur proposant des activités culturelles, de loisirs, artistiques et d’apprentissage afin de les sortir de leur isolement et leur permettre d’être acteurs de leur propre vie.

L’accès à la culture peut-elle être un atout dans ce lien entre les générations ? L’intergénérationnel représente pour nous un enjeu important de notre société et la passerelle est lancée en 2017. De par notre implantation sur le quartier des Camélias nous avons pu offrir aux jeunes et à leurs parents, à partir d’un projet pédagogique, des ateliers créatifs et culturels afin de développer leur créativité, leur imaginaire et leur intérêt pour tout ce qui touche à la culture en général, en nous appuyant sur les compétences et les savoir-faire de nos seniors de

l’Université solidaire. Ainsi le lien est recherché en permanence ce qui fait disparaître les barrières.

Quelles sont les principales problématiques des séniors et des jeunes ? Notre premier objectif pour les seniors est de les sortir de leur isolement et de leur proposer des activités d’épanouissement pour garder la santé et un bon moral. Ils ont besoin aussi qu’on leur témoigne de l’attention et de la reconnaissance. Ils sont une richesse pour nous. En 2007, La Mutualité de la Réunion a favorisé la création l’antenne réunionnaise de la VMEH (Visite de malades en établissements hospitaliers et en maison de retraite) qui permet à nos équipes de visiteurs (dont plusieurs jeunes) d'aller rencontrer des personnes âgées en Ehpad et des enfants malades dans les hôpitaux afin d’apporter écoute,

réconfort et tendresse. Les jeunes ont besoin d’évoluer dans un cadre rassurant et bienveillant, d’être accompagnés et valorisés pour être demain des adultes responsables, acteurs d’une société plus humaine.


“ En 2007, La Mutualité de la Réunion a favorisé la création l’antenne réunionnaise de la VMEH (Visite de malades en établissements hospitaliers et en maison de retraite) ”

L’UNIVERSITÉ SOLIDAIRE UNE ŒUVRE SOCIALE CRUCIALE CONTRE LE DIABÈTE Mise en place en 1986 par la Mutualité de La Réunion, cette œuvre sociale a été fondée sur le principe mutualiste qui s'inscrit dans l’article 1 du Code de la Mutualité : “Les mutuelles contribuent au développement culturel, moral, intellectuel et physique de leurs membres et à l’amélioration de leurs conditions de vie”. Pascal Ravenel, président de la commission Université Solidaire

nous explique : “L’USOL est un espace social et convivial qui prône la pratique et l’échange de tous les savoirs. Elle a vocation à participer au bien vieillir et au bienêtre des seniors. Dans ce cadre, les adhérents deviennent acteurs, découvrent de multiples ateliers et font bénéficier les autres de leurs connaissances, créant ainsi une dynamique exceptionnelle. Ainsi, sur ses sites d'activités de Saint-

Denis, Saint-Louis et Saint-André des professionnels, des autoentrepreneurs ou bien encore des bénévoles éclairés interviennent quotidiennement auprès des adhérents. Enfin, l’USOL organise également des sorties culturelles ainsi que des déjeuners dansants. Des voyages sont aussi proposé pour toutes les forces vives du mouvement mutualiste.

témoignage Marie Poudroux, 85 ans voyageuse infatigable • Ça fait environ 40 ans que je fais du bénévolat à la Mutualité. Beaucoup de personnes viennent me voir pour se renseigner sur les destinations, les budgets, les choses possibles ou pas... Je pense qu’il est toujours bon d’aller voir ce qui se passe ailleurs. Pour un diabétique, les voyages permettent de mieux supporter la maladie en bougeant de La Réunion, où le diabète est très présent. Les voyages allègent l’esprit et contribuent à rester actif, donc à mieux vivre. J’ai beaucoup voyagé dans ma vie, notamment avec l’Université Solidaire. À mon tableau de chasse, je peux citer une bonne partie de l’Europe, mais aussi le Canada, le Mexique, le Brésil, la Suède, la Chine, le Vietnam, la Nouvelle-Zélande etc. Après sa retraite, il faut bouger. Selon ses moyens, certes, mais il faut bouger ! Contre le diabète, on doit se battre ! 29


hors-série diabète

Devenir ambassadeur muta c’est agir pour le futur de La Réunion La Mutualité de la Réunion place le militant, le bénévole au cœur du mouvement mutualiste réunionnais. Ils sont les moteurs de la vie militante sur le terrain. Présents sur toute l’île, ils font partie d’un réseau structuré, associé au développement des réseaux MUTA.

quoi, être 1 C’est un ambassadeur Muta ?

Un ambassadeur MUTA est un adhérent MUTA, un bénévole qui participe activement à l’un réseau de la Mutualité de la Réunion (Université Solidaire, Réseau MUTA Décès) ou de ses associations partenaires (ADN 974, ADJ974, VMEH - association de Visites des Malades en Etablissements Hospitaliers). Il est disponible et s’engage durablement pour MUTA.

sont 2 Quelles ses actions ? L'ambassadeur Muta fait connaître les services Muta. Il accompagne au quotidien les adhérents et mobilise le plus grand nombre de personnes sur les actions de terrain.

TÉMOIGNAGE

devenir 3 Comment un ambassadeur Muta ?

Il faut être adhérent MUTA. Participer à la vie de l’un des réseaux MUTA, se rendre disponible pour des actions de terrain et bien sûr suivre le parcours de formation proposé par la Mutualité de la Réunion.

est la 4 Quelle contribution des

ambassadeurs dans la lutte contre le diabète ? Étant au plus près de la population, ils sont un relais important entre les familles et les services mutualistes et associations en charge de l’accompagnement et la défense des personnes diabétiques : ADN et ADJ.

Bruno Lauret

ambassadeur Muta à Saint-Leu

“ Je suis adhérent d’une mutuelle décès depuis 19 ans et cela fait 15 ans que je m’occupe du bureau. Je renseigne les gens lorsqu’ils sont confrontés à un décès ou bien lorsqu’ils veulent être prévoyants. Papiers, numéros, c’est moi qui fais 30

le relais entre la famille et les pompes funèbres. Faire partie de Muta décès reste pour les gens une garantie d’être bien renseignés et accompagnés. À Saint-Leu, on a des référents dans chaque quartier et moi, je m’occupe plus de SaintLeu ville. En semaine ou en weekend, je suis disponible pour aider les gens et faire le lien entre les familles. Je consacre du temps à ma responsabilité d’ambassadeur Muta et je participe beaucoup aux activités organisées par la Mutualité pour sensibiliser les gens au fléau qu’est le diabète. Être ambassadeur Muta, c’est être militant et avoir du cœur ! Il en faudrait plus à La Réunion. A titre personnel, on m’a diagnostiqué il y a moins d’un an un début de diabète et je suis donc encore plus concerné par la lutte.”


La chasse aux produits

ultra transformés ! Longtemps négligée par les nutritionnistes, la transformation des aliments par l’industrie agro-alimentaire joue un rôle certain dans l’épidémie de maladies chroniques. En résumé, plus un aliment est transformé (industriel), plus il est susceptible d’avoir un effet néfaste sur la santé, surtout s’il est consommé fréquemment.

Les aliments ultra transformés • Les aliments ultra transformés concernent des produits alimentaires et des boissons dont la fabrication comporte plusieurs étapes et techniques de transformations et qui font appel à une variété d’ingrédients dont beaucoup sont utilisés exclusivement par l’industrie, comme toute la gamme des “ additifs ”.

YUKA : une appli complémentaire d’évaluation nutritionnelle

Yuka scanne vos produits et analyse leur impact sur la santé. En un clin d’œil, cette application déchiffre pour vous les étiquettes et vous permets de visualiser les bons produits et ceux qu’il vaut mieux éviter. Son évaluation indépendante

se base sur 3 critères et crée la polémique sur la fiabilité de ses sources. Toutefois, il serait hâtif de remettre en question cette application, car sa base de données intègre également celles d’Open Food Facts.

Open food facts : un projet citoyen, collaboratif et indépendant Open Food Facts est un projet associatif et citoyen, né en France en 2012 et porté depuis par des milliers de bénévoles dans le monde entier qui ont créé une base de données de produits alimentaires répertoriant les ingrédients, les allergènes, la composition nutritionnelle et toutes les informations présentes sur les étiquettes des aliments. Téléchargeable sur Android, iPhone ou Windows Phone, l’application compte plus de 600 000 produits de 200 pays. Open Food Facts vous aidera à

décrypter les étiquettes pour les comprendre et savoir réellement ce que vous achetez. Par exemple : savez-vous quelles céréales pour petit déjeuner contiennent le moins de graisses et de sucre ? En 3 clics vous pouvez créer un graphique interactif pour le montrer. De cette façon, vous pouvez opter pour de meilleures céréales. Mais ce n’est pas tout puisque cette application vous permettra également de visualiser sur une carte et de réaliser à combien de morceaux de sucre correspondent vos aliments. 31


hors-série diabète

En finir avec

les invendus Association à but écologique née en juillet 2017 à La Réunion, DLC (Détournement Libre de Consommables) récolte et redistribue des invendus alimentaires, qu'il s'agisse de denrées hors calibre, disgracieuses, ou aux dates dépassées. Le but : essayer de limiter les dégâts occasionnés par le gaspillage alimentaire et sensibiliser la population à la lutte contre la surconsommation.

En quoi cette association s'inscrit elle dans la lutte contre le diabète ? La lutte contre le diabète implique une alimentation saine, équilibrée et rigoureuse mais aujourd'hui beaucoup semble avoir du mal à intégrer ce mode de vie pour des raisons financières. Du coup de nombreux foyers achètent le minimum vital. DLC démontre par son action qu'en récupérant (ou achetant à moindre coût) des fruits et légumes moches, mal calibrés ou en fin de vie, cela permet de consommer ces aliments utiles à notre bonne santé sans augmenter le budget alimentaire. Nous encourageons les gens à manger moins de produits industriels et à recommencer à cuisiner comme le faisaient nos grands-parents.

Quels produits sont concernés par le gaspillage alimentaire ? Quasiment tous les aliments. On parle de 155 kg par an et 32

par français dont beaucoup d'aliments encore emballés. Ce sont malheureusement les produits frais qui sont le plus jetés et la solution, c'est encore et toujours d’apprendre à faire ses menus, de n'acheter que ce dont nous avons besoin, et de congeler en cas de surplus.

Comment s'organisent les collectes de produits ? Dans un premier temps nous prenons contact avec les commerçants afin de leur parler de notre projet et si ces derniers sont intéressés, nous établissons un partenariat et convenons des modalités de retrait des marchandises. Pour les marchés, nous nous rendons sur place et nous récupérons dans nos sacs ce que les forains ne veulent plus. Avec les commerces, en général, un référent bénévole est contacté lorsque le magasin a des invendus et nous nous efforçons de retirer les dons le jours mêmes voir le lendemain au

maximum. Tout est trié et nous mettons en distribution ce qui est récupérable. Ce qui ne l'est pas est soit distribué pour les animaux soit mis en compost.

Faites-vous de la sensibilisation auprès du public ? Un partenariat comme celui que nous avons avec la Mutualité de La Réunion et ADN 974 pour Camélias Santé est un tremplin pour développer notre association et les projets qui en découleront. Nous avons fait une présentation lors d'un évènement afin de sensibiliser les gens au gaspillage alimentaire. Nous prévoyons également de participer à d’autres projets sur les quartiers de StDenis. Notre objectif sera de sensibiliser les enfants à l'école et de lancer des ateliers sur le sujet, de prévoir également des ateliers de cuisine, des pique-niques partage, etc. Nous espérons également participer à la semaine du développement durable pour sensibiliser les plus jeunes.


Les recettes pour

mieux manger Parce que la lutte contre le diabète passe aussi par la préparation raisonnée des repas, voici 2 propositions de plats réunionnais à concocter pour prendre soin de votre corps.

Shop Suey Porc ingrédients pour une assiette PORC Une portion correspond à la pomme de votre main

HUILE limiter la quantité de matière grasse à la taille de votre pouce

1

Assaisonner sa viande selon les goûts (sel, ail)

2

Chauffer les légumes dans une marmite à feu très fort pendant 1 à 2 minutes maximum. Les légumes ne doivent pas rendre leur jus.

3

Dans une casserole, ajouter eau, maïzena, sauce siave et délayer le tout.

tomates oignons carottes brocolis une portion correspond à un poing

ingrédients pour une assiette portion de riz et de grains une portion correspond à un demi poing

4

Dans la marmite, ajouter viande et légumes et la sauce (siave, maïzena et eau). Mélanger le tout et ne laisser pas plus de 3 minutes sur le feu.

5

Rougail saucisses

Ce plat doit être mangé rapidement car les légumes rendent leur jus s’ils sont laissé trop longtemps sur le feu.

SAUCISSES Une portion correspond à la pomme de votre main

HUILE limiter la quantité de matière grasse à la taille de votre pouce

1

Préparer les saucisses : blanchir (dessaler) en démarrant à l’eau froide en une ou deux fois.

2

Rissoler légèrement, piquer les saucisses et dégraisser si nécessaire.

3

Couper les saucisses en petits morceaux (1 cm d’épaisseur).

tomates oignons une portion correspond à un poing

portion de riz et de grains une portion correspond à un demi poing

4

Faire roussir les oignons émincés finement et ajouter les morceaux de saucisses. Ajouter le piment vert et laisser suer.

5

Ajouter la tomate bien mûre concassée finement et laisser cuire à couvert et à feu doux. La garniture doit être bien cuite et la sauce obtenue très courte et pas grasse. 33


hors-série diabète

Connaissez vous bien le diabète ?

Faites le quiz pour savoir si vous avez bien retenu ce que vous avez lu !

1 Lede diabète type 1 touche : r a) Les enfants r b) Les adultes r c) Les enfants et les adultes

2

Les symptômes du diabète sont :

r a) Insomnies, démangeaisons, bouffées de chaleur, douleurs articulaires r b) Éternuements, fièvre, maux de tête, perte d’appétit. r c) Soif, urines abondantes, perte de poids, irritabilité, fatigue..

3

Le traitement du diabète de type 1 se fait :

r a) Par des médicaments r b) Par des injections d’insuline r c) Par une alimentation saine

4 34

Que constate-t-on pour le DT2 :

r a) Le nombre de diabétiques baisse d’année en année r b) Il laisse de moins en moins de séquelles physiques r c) Il apparaît de plus en plus chez de jeunes adultes de moins de 25 ans

La Réunion, le 5 Àdiabète de type 2

pancréas r c) Une cellule du pancréas

8

Mesurer l’hémoglobine glyquée sert à :

r a) 90% des diabétiques r b) 45% des diabétiques r c) 20% des diabétiques

r a) Avoir une idée de l’équilibre moyen du diabète durant les 3 derniers mois r b) Comptabiliser les globules rouges r c) Réduire le risque d’hypoglycémie

diabète 6 Legestationnel :

un moyen 9 Citez de lutte contre le

touche :

r a) Augmente le risque de diabète chez les femmes par la suite r b) N’a pas d’incidences sur le bébé r c) Ne peut plus survenir durant les grossesses futures

7

L’insuline, c’est :

r a) Un médicament à prendre r b) Une hormone fabriquée par le

diabète :

r a) La danse r b) La cuisine saine r c) L’hypnose

10 Lepeutdiabète causer : r a) Des problèmes articulaires r b) Des ennuis financiers r c) Des soucis sexuels

réponses 1-c / 2-c / 3-b / 4-c / 5-a / 6-a / 7-b / 8-a / 9-abc / 10-c n De 0 à 4 bonnes réponses : Vous avez survolé notre supplément et vous n’avez pas retenu toutes les subtilités de cette maladie qui touche tant de Réunionnais ! Pour mieux comprendre le quotidien des 80 000 diabétiques de notre île, relisez à nouveau ce supplément ! n De 5 à 8 bonnes réponses : Vous avez retenu certaines choses mais d’autres nécessitent peut être une deuxième lecture de ce supplément... Vos connaissances de bases ne demandent qu’à être renforcées ! n 9 à 10 bonnes réponses : Bravo, vous connaissez bien cette maladie. Vous pouvez maintenant partager ces connaissances avec votre entourage et contribuer à combattre le diabète. Ce supplément pourra vous servir d’aide-mémoire !




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