MAGAZINE D’INFORMATION SUR LES APPLICATIONS FAÇADE ET TOITURE EN VMZINC
11 SEPTEMBRE 2018
Johan at work à Hasselt
Yvan at work à Arlon
Francis at work à Sint-Agatha-Rode
Oreste at work à Louvain-la-Neuve
Du zinc pour AGORA à Louvain-la-Neuve
École De Letterboom Leuvensebaan 229 3040 Sint-Agatha-Rode
Maître d’ouvrage Commune de Huldenberg
Bureau d'études SWECO
Entreprise générale IBO
Bureau d’architectes LAVA architecten cvba Architecte du projet : Sander Van Duppen
Surface de revêtement en zinc 1.200 m2
Technique Joint debout VMZINC®
Aspect de surface AZENGAR® PLUS
L’école "De
Installateur VMZINC at WORK Symaerts bvba 3012 Wilsele
“Il faut avoir une passion pour le zinc pour le travailler et vivre avec.” Francis Elaerts
Nous sommes à un jet de pierre de la frontière linguistique, au milieu de petits villages reliés par des routes sinueuses étroites qui traversent un paysage grandiose. Bienvenue à Sint-Agatha-Rode, site rural protégé, qui fait partie de la commune de Huldenberg et se situe entre les vallées de la Dyle et de la Lasne. Pour les quelque 1500 habitants du village, la nouvelle année scolaire démarrera avec une nouvelle école maternelle et primaire : "De Letterboom". Une école où il fera bon grandir. Nous avons rencontré l’architecte Sander Van Duppen du bureau LAVA et l’installateur VMZINC at WORK Francis Elaerts à l’ombre d’un platane, planté comme arbre de la liberté en 1830, à côté de l’église du 13e siècle. Sander, n’est-ce pas un lieu étrange pour une école ?
Vidéo du projet à visionner sur
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Sander Van Duppen : Oui, c’était aussi mon avis au départ. Ma première réaction était de savoir si l’on pouvait bien construire à cet endroit. Cependant, nous nous trouvons le long de la chaussée de Louvain, qui constitue ici une artère importante, proche de l’artère principale. Et l’endroit où a été construite la nouvelle école, abritait au départ l’ancienne école du village. Le quartier était organisé autour de cet élément. En y regardant de plus près, le choix de l’emplacement n’est donc pas si étrange que cela. La nouvelle école
Letterboom" à Sint-Agatha-Rode Là où le zinc monte au ciel se voit en outre attribuer des fonctions communales et fera également office de salle de sport et de foyer culturel pour toute la communauté.
Pouvons-nous parler d’un campus pour l’école et la communauté ? Sander Van Duppen : Certainement. On a délibérément choisi d’abriter plus de fonctions publiques à l’endroit de l’ancienne école. Le complexe a pour objectif d’ouvrir les différents composants à l’usage de tous : le plus grand bloc, dont la cour avant jouxte la chaussée de Louvain, abrite le réfectoire et la salle de gym de l’école. Il fera simultanément office de centre communal et de salle de sport. C’est un projet pour l’ensemble de la communauté.
S’agit-il d’une grande école ? Sander Van Duppen : Cela paraît grand mais l’école est bien étalée dans le paysage, incrustée dans un terrain en pente, sur un très beau site, traversé par deux sentiers publics. Elle peut accueillir 240 élèves, répartis entre 4 classes maternelles et six classes primaires. Au total, nous avons 10 classes d’une capacité de 24 élèves chacune.
Tous les bâtiments sont bien intégrés dans l’environnement. Sander Van Duppen : Merci. Le terrain en pente et les sentiers pouvaient, à première vue, constituer un obstacle mais en transformant ce
défi en opportunité, ils contribuent maintenant à ce beau résultat très pratique. Cette école est le fruit de son environnement. Tout est relié à l’environnement. Le bâtiment avant, qui héberge le réfectoire et la salle de gym, est enfoncé dans la pente. Une bonne partie se situe sous le sol. Vous seriez étonné de voir l’espace qui s’y cache, alors que le bâtiment ne dépasse même pas les autres façades côté rue. Plus haut sur la colline, le sentier forme un chemin d’accès sûr et central pour les enfants. Nous avons implanté la partie école sur deux niveaux autour de ce chemin. Les deux parcelles sont reliées ensemble au-dessus et en dessous du chemin d’accès.
“ Je suis heureux de savoir que des enfants vivront leurs années d’école d’une autre façon que nous.” Quel que soit le point de vue, le zinc monte au ciel. Vous êtes un véritable fan ? Sander Van Duppen : Le choix du zinc est aussi une histoire rurale. Une des premières idées était de coiffer l’école d’une couronne en bois au-dessus de la ligne de briques horizontale. Bois que nous voulions rendre durable en noir, mais cela aurait donné l’impression d’un bungalow des années 70. Nous avons gardé le bois à l’intérieur, vous le SEPTEMBRE 2018 / VMZINC at WORK • 19
ÉCOLE "DE LETTERBOOM"
Sander Van Duppen
sayé de jouer avec des volumes en quinconce. Il fallait suffisamment de verre pour capter la lumière du jour dans les volumes profonds. Nous ne voulions toutefois pas de grande toiture plate. La solution consistait donc à fragmenter. Cela nous a donné l’effet idyllique que nous avions en tête, en harmonie avec le relief et les toitures environnantes. Toutes ces variations et différences de hauteur ont cependant fortement complexifié le projet. En recouvrant le tout de zinc au-dessus de 3 mètres, nous avons joliment résolu le problème avec un seul matériau.
Vous avez choisi VMZINC Joint debout en trois largeurs de bande différentes. Sander Van Duppen : Le Joint debout souligne la verticalité et renforce l’idée de la couronne qui tend vers le ciel. La plinthe en maçonnerie avec ses joints horizontaux en retrait dans tout le complexe, nous donne l’horizontalité qui apporte tranquillité et robustesse. Le couple crée un contraste intéressant.
Et les largeurs de bande variables ? Sander Van Duppen : Bon nombre de personnes connaissent le zinc comme matériau industriel. Le Joint debout s’en écarte, surtout si l’on utilise des largeurs de bande variables. En outre, il résout les problèmes des angles et bords en saillie.
C’est facile à dire pour vous, en tant qu’architecte… Francis Elaerts : C’est en effet plus facile à dire qu’à faire. Il ne faut pas se voiler la face. C’est un véritable puzzle de placer correctement toutes ces bandes. Sans oublier la rive de toiture qu’on ne peut pas voir.
La rive de toiture ?
voyez partout. Pour l’extérieur, nous avons cherché un matériau léger, qui s’harmonise bien avec le ciel. C’est comme ça que nous avons choisi le zinc. Nous avions un échantillon d’AZENGAR PLUS et nous aimions bien l’effet brillant. Cela se rapproche de l’aluminium ou de l’argent, et du gris du ciel. Le zinc couronne bien les bâtiments et nous donne la vision des toitures que nous avions dès le début en tête. C’est un matériau léger qui réfléchit de surcroît bien la lumière que nous guidons à l’intérieur par le biais des vitres. Les bâtiments encaissés dans la colline, les murs de soutènement en béton qui absorbent le relief, une plinthe de 3 mètres de haut en brique beige, et sur les volumes en quinconce, la couronne en zinc. L’image est parfaite.
Francis Elaerts : Oui, la rive de toiture ne peut pas être visible. Même avec le couvre-mur, vous ne verrez que du zinc, quel que soit l’endroit d’où vous regardez les bâtiments. On ne voit pas la moindre rive. La où le zinc s’arrête, le ciel démarre. Pour obtenir ce résultat, nous utilisons des bandes qui ont, tant en haut qu’en bas, une finition étirée (un nez arrondi).
Une finition de pied en arrondi… Est-ce quelque chose de particulier ? Francis Elaerts : C’est en tout cas difficile à faire soi-même et cela réclame beaucoup de main-d’œuvre. Il existe une machine pour faire cela, mais peu de gens disposent de cette machine.
Le zinc vous a-t-il aussi aidé à d’autres égards ? Sander Van Duppen : Nous voulions nous écarter du bâtiment d’école traditionnel : une école sans couloirs, sous la forme d’un seul et grand paysage de jeu et d’apprentissage, surplombée d’un toit. Pas de longs couloirs avec des classes mais des variations, des couloirs qui se rétrécissent et s’élargissent, des niches, des hauteurs différentes de telle sorte que chaque espace disponible se transforme en local plutôt qu’en simple zone de circulation. C’est un bâtiment vivant, qui s’adapte aux besoins. Les cloisons amovibles permettent d’agrandir ou de réduire les classes, de disposer de petits coins agréables, d’un forum central ou d’espaces communs. On retrouve à l’intérieur le paysage varié que l’on voit à l’extérieur. Pour les toitures aussi, nous avons es20 • VMZINC at WORK / SEPTEMBRE 2018
Finition de pied en arrondi
“ Entre la terre et le ciel, là où le zinc s’arrête, le ciel démarre.”
ÉCOLE "DE LETTERBOOM"
L’homme de Louvain et des environs Francis est gérant de la société Symaerts bvba, connue depuis des années à Louvain et dans les environs pour ses travaux de toiture et de façade. Le premier amour de Francis était le kiosque à musique dans le parc municipal de Louvain. C’était le premier vrai projet en zinc qui lui a été attribué, début des années 90. Bon nombre d’autres projets ont suivi. “Le zinc est peu connu. Le zinc est un matériau qui vit. Il est différent le matin et à midi. Il faut avoir une passion pour le zinc pour le travailler et vivre avec.”
“ Le Joint debout VMZINC en bandes de largeurs différentes implique un calepinage rigoureux, chaque centimètre compte !” Comment procédez-vous alors ?
Francis Elaerts
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Francis Elaerts : Pour ce projet, nous nous sommes adressés à CPE de Genk. Nous transmettons les dimensions exactes au fournisseur qui profile pour nous les bandes AZENGAR. Je précise bien : chaque centimètre compte. C’est là que commence l’assemblage du puzzle car chaque bande doit être correcte et il faut donc bien tout mesurer. Je note les hauteurs sur les voliges. Notre chef de chantier note tout par écrit et je transfère par mail. Ensuite, il faut s’assurer qu’un joint n’arrive pas à plat sur une fenêtre. C’est la difficulté avec ce profil étiré en haut et en bas : les dimensions doivent vraiment être parfaites. D’habitude, le couvre-mur
recouvre le tout et le problème est résolu, mais pas ici. Et si une bande ne coïncide pas, il faut attendre, vous ne pouvez pas poursuivre le travail, car la bande que vous avez mesurée pour l’emplacement A ne convient pas pour l’emplacement B. On ne peut pas commencer à déplacer ou échanger des bandes. Le puzzle doit vraiment s’agencer parfaitement. Sander Van Duppen : Ce sont de bons poseurs, n’est-ce pas ? Francis Elaerts : Merci beaucoup ! C’est vrai que tout le monde ne peut pas faire cela.
La pose s’est-elle faite selon le système Isofinish ? Francis Elaerts : Oui, à l’exception du type d’isolant. Le service pompier réclamait de la laine de roche, qui est ininflammable. L’utilisation de panneaux PIR ou PUR était exclue. Les voliges ne pouvaient être fixées contre la plaque d’isolant. La solution consistait à recourir à Isofinish avec des vis BORGH.
À quelle date l’école ouvre-t-elle ses portes ? Sander Van Duppen : Le 1er septembre, non ? La réception des travaux est prévue le 21 juin.
Où vont entre-temps les écoliers de Sint-Agatha-Rode ? Sander Van Duppen : L’école a été temporairement hébergée dans un cloître près de Huldenberg.
Francis, quel souvenir garderez-vous de cette école ? Francis Elaerts : Une école spéciale, plus difficile que je ne me l’ima-
ginais, complexe. Le chantier parfait n’existe naturellement pas. J’ai juré à plusieurs reprises… Les dieux de la météo nous ont également joué des tours. D’autre part, c’est un projet prestigieux. Un projet dont on peut être fier. On ne réalise pas chaque jour un tel chantier.
Comment vous souviendrez-vous de ce projet, Sander ? Sander Van Duppen : Le jeu des façades et des toitures dans le paysage et l’aspect intérieur me tiennent vraiment à cœur. La quête pour passer d’un plan d’école classique à un concept hyperflexible. Je remercie vivement la commune de m’avoir suivi dans cette expérience. Je suis heureux de savoir que des enfants suivront les cours autrement ou qu’ils vivront leurs années d’école d’une autre façon que nous. Je savoure le fait que l’architecture y joue un rôle et que je puisse en faire partie. ■
CPE au banc d’essai Les bandes en AZENGAR Joint debout, avec aux deux extrémités une découpe très spécifique des joints étirés, sont pliées de manière très professionnelle par CPE à Genk. Même si cette finition souhaitée par l’architecte n’est pas courante en Belgique, CPE a réussi à maîtriser la technique après plusieurs tests et difficultés de démarrage. Les bandes de VMZINC Joint debout parfaitement mesurées, avec des largeurs de bande variables, ont ensuite été livrées de façon bien ordonnée sur chantier. À l’instar d’une boîte de construction, les couvreurs de Symaerts ont pu réaliser l’installation de manière impeccable.
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ÉCOLE "DE LETTERBOOM"
”Dès le 1er septembre 2018 les enfants de Huldenberg et environs pourront découvrir leur nouvelle école. „