BEL : 2,80 € - CH : 5,50 FS - CAN : 8 $C – A : 3,60 € - D : 3,60 € - ESP : 3,20 € – GR : 3,20 € - ITA : 3,20 € – LUX : 2,80 € – NL : 3,30 € - PORT.CONT. : 3,20 € –DOM : Avion : 4 € – Maroc : 30 DH – Tunisie : 4 200 TDU - Zone CFA Avion : 3 000 CFA - Zone CFP Avion : 950 CFP. photos : reuters - alain ernoult - a. yaghobzadeh/sipa pour vsd - nebingen/abaca
2,40e N° 1659 - Du 10 au 16 juin 2009
après la tragédie du vol AF 447 les révélations qui inquiètent
vsd.fr
samedi 6 juin, des débris de l’airbus et les premiers corps sont localisés
le premier hebdo d’information du week-end
obama-sarkozy entre sourires et règlements de comptes
exclusif laurence ferrari
son 20-heures en iran
nos avions sont-ils sûrs ?
EN COUVERTURE
u moment où nous imprimons, plusieurs pistes sur les causes du crash du vol AF 447 se dessinent. À 4 h 10, à l’intérieur de l’avion secoué par les turbulences, le pilote automatique est brusquement déconnecté. Le commandant de bord est peut-être dans son poste repos comme cela est souvent le cas dans la répartition des temps de pilotage sur long-courrier. Deux copilotes se seraient alors trouvés aux manettes. Soudainement, deux des trois Adiru (Air Data Inertial Reference Unit), ces centrales électroniques qui envoient au système de navigation des infos sur la vitesse et l’altitude de l’avion, deviennent inopérantes.
UNE TRAGÉDIE ÉVITÉE DE JUSTESSE, IL Y A NEUF MOIS
LES RECHERCHES CONTINUENT APRÈS LE CRASH DU VOL AF 447 DANS L’ATLANTIQUE
ENQUÊTE SUR LA SÉCURITÉ DE NOS AVIONS Selon Airbus, depuis septembre 2007, Air France était au courant des dysfonctionnements techniques sur l’A330. En outre, la formation plus rapide des pilotes et une maintenance moins stricte accroissent les risques.
STARFACE
Par François Nénin et Sandra Tosello
14
vsd1659d014.indd 14-15
VSD N° 1659 DU 10 AU 16 JUIN 2009
VSD N° 1659 DU 10 AU 16 JUIN 2009
Dans ce cas, les pilotes reçoivent des alarmes contradictoires et aberrantes. Face à ces données fausses, l’appareil peut réagir de façon désordonnée et brutale, se mettant par exemple en piqué. L’avion passe alors en mode « alternate law », c’est-à-dire sans le système électronique qui stabilise la vitesse. À la suite d’une série de pannes, un certain nombre d’indications, comme la vitesse, disparaissent. L’issue, on la connaît. Or, un cas similaire aurait pu alerter la compagnie. Le 7 octobre 2008, un Airbus A330 de Qantas assurant la liaison entre Singapour et Perth a subi le même cauchemar, mais de jour et sans orage. Les pilotes ont pu atterrir en urgence avec de nombreux blessés graves à bord. L’appareil volait à une altitude de croisière de 쐌쐌쐌
15
8/06/09 17:56:29
EN COUVERTURE
u moment où nous imprimons, plusieurs pistes sur les causes du crash du vol AF 447 se dessinent. À 4 h 10, à l’intérieur de l’avion secoué par les turbulences, le pilote automatique est brusquement déconnecté. Le commandant de bord est peut-être dans son poste repos comme cela est souvent le cas dans la répartition des temps de pilotage sur long-courrier. Deux copilotes se seraient alors trouvés aux manettes. Soudainement, deux des trois Adiru (Air Data Inertial Reference Unit), ces centrales électroniques qui envoient au système de navigation des infos sur la vitesse et l’altitude de l’avion, deviennent inopérantes.
UNE TRAGÉDIE ÉVITÉE DE JUSTESSE, IL Y A NEUF MOIS
LES RECHERCHES CONTINUENT APRÈS LE CRASH DU VOL AF 447 DANS L’ATLANTIQUE
ENQUÊTE SUR LA SÉCURITÉ DE NOS AVIONS Selon Airbus, depuis septembre 2007, Air France était au courant des dysfonctionnements techniques sur l’A330. En outre, la formation plus rapide des pilotes et une maintenance moins stricte accroissent les risques.
STARFACE
Par François Nénin et Sandra Tosello
14
vsd1659d014.indd 14-15
VSD N° 1659 DU 10 AU 16 JUIN 2009
VSD N° 1659 DU 10 AU 16 JUIN 2009
Dans ce cas, les pilotes reçoivent des alarmes contradictoires et aberrantes. Face à ces données fausses, l’appareil peut réagir de façon désordonnée et brutale, se mettant par exemple en piqué. L’avion passe alors en mode « alternate law », c’est-à-dire sans le système électronique qui stabilise la vitesse. À la suite d’une série de pannes, un certain nombre d’indications, comme la vitesse, disparaissent. L’issue, on la connaît. Or, un cas similaire aurait pu alerter la compagnie. Le 7 octobre 2008, un Airbus A330 de Qantas assurant la liaison entre Singapour et Perth a subi le même cauchemar, mais de jour et sans orage. Les pilotes ont pu atterrir en urgence avec de nombreux blessés graves à bord. L’appareil volait à une altitude de croisière de 쐌쐌쐌
15
8/06/09 17:56:29
ÉPOQUE enquête Usurpations d’identités
On a volé leur vie
en france, ils sont, chaque année, Des dizaines à se faire dérober leur nom, et se Par Alain Hamon. Photos : Hervé Rovira/Credo retrouvent ruinés et soupçonnés des pires délits.
L
es ennuis de Farouk, 31 ans, technicien dans l’aéronautique, ont commencé en 2003. « En revenant en Picardie, après six ans d’expatriation en Algérie, je demande une nouvelle carte d’identité. » L’opération prend du temps. « Un jour, on me signale que j’en ai déjà une, avec la photo de quelqu’un d’autre. Je dépose une plainte au commissariat d’Amiens. Puis je découvre des prélèvements sur mon compte bancaire, jusqu’à 3 000 euros… Le Trésor public a commencé à me réclamer des impôts locaux, des PV contractés à Paris, Versailles et à Lille. » Mais le premier délit remontait à 1997. À cette époque, Farouk n’était pas en France.
« Je ne peux rien faire et je paie pour lui » C’est d’abord le long ballet des huissiers, pour des dettes dont Farouk ne connaît même pas l’existence. « On m’a ruiné en l’espace de six mois. Depuis cette date, je n’approvisionne plus mon compte bancaire »… Et comme toutes les victimes de ces incroyables histoires, Farouk constate que, tandis qu’il n’est plus rien, son usurpateur vit très bien son existence par procuration : « Je ne peux rien faire et je paie pour lui. » En 2006, Farouk apprend que l’homme qui lui a volé son identité et sa vie est en prison, pour des faits de grand banditisme. C’est à la Brigade de répression du banditisme 26
‘‘
Tous les matins, je me réveille dans la peau d’un voyou
’’
Farouk
(BRB) que Farouk prend connaissance de l’identité de son usurpateur. Aujourd’hui, il ne veut pas révéler son nom, par peur de représailles. « C’est un sérieux client. Il a appris mon séjour en Algérie et en a profité pour récupérer une copie de ma fiche d’état civil, afin de se faire établir une fausse carte d’identité. » Au siège de la BRB, au 36, quai des Orfèvres, les poli-
ciers relèvent les empreintes de Farouk, afin de vérifier s’il n’est pas lui-même fiché. C’est la seule façon – et la plus fiable – de débrouiller ces affaires d’alias que les spécialistes de l’identité judiciaire à Paris connaissent bien. Il arrive très souvent que des voyous, petits ou grands, se servent du même nom, avec plusieurs pièces d’identité différentes. Ou bien, à l’inverse, un seul VSD n° 1659 du 10 au 16 juin 2009
présumé Terroriste Après le vol de son passeport à Prague, Jean-Christophe a figuré sur un fichier de personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme islamiste. Ruiné en six mois L’identité de Farouk ( à g.) a été dérobée par un homme en prison pour des faits de grand banditisme. Le Trésor public lui a réclamé le paiement de contraventions.
malfrat se sert de plusieurs noms. Seules les empreintes peuvent alors éclairer la justice. Farouk est donc reconnu non coupable des faits délictueux commis en son nom. « Cette situation me rend complètement paranoïaque.Tous les matins, je me réveille dans la peau d’un voyou. J’ai hérité d’un casier judiciaire long comme le bras. Or, la sécurité aérienne est un secteur sensible. Vous imaginez la réponse d’employeurs tels Eurocopter, EADS, Airbus ou Aéroport de Paris, quand ils le lisent. Certains s’écrient carrément : “On ne veut pas de vous !” J’ai perdu tout e spoir de retrouver du travail. » Aujourd’hui, Farouk est en pleine déprime. Il a même imaginé le pire. « Je VSD n° 1659 du 10 au 16 juin 2009
travaillais dur pour pouvoir offrir une maison à nos enfants. C’était mon rêve, mais tout est parti en fumée. » À des centaines de kilomètres d’Amiens, Loic-Xavier vit le même calvaire. À 29 ans, il habite chez ses parents à Riorges, dans la banlieue de Roanne. Pour se faire entendre, il a commencé une grève de la faim, interrompue pour l’instant. « Ma vie a basculé en juin 2004. Une agence bancaire de Toulouse-Blagnac m’a appelé pour le transfert de mon compte de Roanne. Je n’avais jamais mis les pieds à Toulouse. J’ai déposé une plainte. » En janvier 2007, la carte bleue du jeune homme est refusée pour cause de compte non approvisionné. Puis un distributeur l’avale. Dans la foulée, Loic-Xavier apprend qu’il est interdit bancaire jusqu’en 2012. À partir de là, c’est l’avalanche. « J’ai été rayé des listes électorales, car l’administration considère que je suis domicilié à Toulouse. Ensuite, l’homme qui se fait passer
pour moi a contracté de nombreux crédits. » Des milliers d’euros qu’on demande, évidemment, à Loïc-Xavier de rembourser.
des administrations impitoyables
‘‘
Un commissaire m’a dit : je ne peux rien faire pour vous, je suis dépassé
’’
Loïc-Xavier
« En septembre 2008, ma carte vitale est invalidée. En février dernier, les impôts me réclament des arriérés de 2007, à hauteur de 3 000 euros. Le 7 mai dernier, j’ai reçu la déclaration de revenus 2008. J’aurais gagné 27 713 euros ! » Or, le jeune homme ne touche que le RMI, soit environ 400 euros mensuels. Et, pour aller au bout de cette logique administrative, il reçoit aussi, bien entendu, les taxes d’habitation de son pseudo-logement de la Ville rose, où il n’a jamais vécu. « C’est l’enfer ! La personne qui a usurpé mon identité, par je ne sais quel moyen, a pris l’ascendant sur moi. L’administration a en partie reconnu les faits, mais ne débloque pas la 27
époque portrait
Une fortune clinquante Le candidat Marciano possède une douzaine de Ferrari, qu’il ne conduit presque jamais, préférant rouler dans sa Rolls-Royce Phantom. Il les expose devant sa demeure de Beverly Hills de plus de 2 000 mètres carrés, qui comprend, notamment, neuf salles de bains et un home cinéma.
Georges Marciano défie schwarzenegger
le nabab au service
Créateur de la marque de mode Guess, l’homme d’affaires, né à Marseille, rêve de devenir 36
VSD N° 1659 DU 10 AU 16 JUIN 2009
V
ous savez qui habite ici ? » demande le chauffeur d’un minibus de touristes venant de ralentir devant une splendide demeure de Beverly Hills. Intrigués par la collection de Ferrari garées devant le perron, ses passagers réclament l’arrêt pour prendre des photos. Au cas où l’hôtel particulier serait occupé par une star. Le quartier, l’un des plus cossus de Los Angeles avec sa succession de palaces, regorge de vedettes du cinéma. L’identité du propriétaire est révélée par une modeste pancarte plantée dans le gazon, à l’ombre d’une énorme sculpture en acier étirant ses branches vers le ciel : « Marciano for governor », lit-on sur l’enseigne. « Ah! c’est la maison de Georges Marciano ! » s’exclament les touristes, pas déçus pour deux sous. À 62 ans, le fondateur de la marque Guess n’est pas une étoile du septième art, mais son nom est connu dans le monde entier.
une histoire de famille La notoriété ne semble pas essentielle à cet homme rêveur à l’impeccable courtoisie, à moins que son apparente modestie soit une ruse pour nous rallier à sa cause. « Croyez-moi, je ne suis pas un génie et je déteste les mondanités. Il est extrêmement difficile de m’extraire de chez moi », confesse-t-il, installé à la table ronde
des pauvres
gouverneur de Californie. VSD N° 1659 DU 10 AU 16 JUIN 2009
Par Armelle Vincent, à Los Angeles. Photos : Gilles Mingasson pour VSD 37
WEEK-END musiques
Planète hard-rock le retour
RINGARDS ? AC/DC, METALLICA ET AUTRES MOTöRHEAD REMPLISSENT LES STADES ET VENDENT PLUS
50
VSD n° 1659 du 10 au 16 juin 2009
AC/DC Depuis 1980 et la mort de Bon Scott, le chanteur originel, ce sont un Anglais, Brian Johnson (chant, à g.) et un Écossais, Angus Young (guitare, à dr.) qui mènent le groupe australien le plus célèbre de tous les temps.
DE DISQUES QUE JAMAIS. UN VÉRITABLE PHÉNOMÈNE DE SOCIÉTÉ.
VSD n° 1659 du 10 au 16 juin 2009
marc vilallonga
des fondus du metal Par Christian Eudeline
51
WEEK-END sport
Stand up paddle
La folie du « Sup »
E
n octobre 2008, le surfeur Alexandre Grégoire réalisait une pre‑ mière : descendre les tumultueuses gor‑ ges du Verdon en stand up paddle. Un pari osé mais réussi, parfois difficile à honorer quand la planche se met en tra‑ vers dans les rapides et qu’il faut corri‑ ger sans cesse à la pagaie. Une victoire qui prouve que le « sup » est bien l’engin multispot dont parlait Laird Hamilton, particulièrement bien inspiré d’avoir remis au goût du jour, voici deux ans, ce moyen de locomotion ancestral utilisé par les Mélanésiens. Explication du maître : « Cette grande planche d’envi‑ ron 3 mètres ‑ qui peut atteindre jus‑ qu’à 3,60 m, contre 2,76 pour un long‑ 70
On n’avait pas vu pareil engouement depuis le kite surf. après l’océan, le « sup » envahit les lacs et les rivières, séduisant un public de plus en plus large. Par Patricia Oudit
C’est le moyen de locomotion ancestral utilisé par les Mélanésiens
board –, plus large et donc plus stable qu’un longboard, était, au même titre que le canoë pour les Esquimaux, le moyen de locomotion le plus adapté pour se déplacer. Ils se dirigeaient aux étoiles. Ça fait rêver, non ?» Prendre la vague debout à l’aide d’une pagaie serait presque, selon lui, une façon de distin‑ guer l’homme de l’animal, de passer au
stade surfo-erectus, d’anoblir définitive‑ ment l’art de la glisse. Et de continuer à en explorer toutes ses dimensions.
parmi ses fans, vincent cassel et cameron diaz À l’époque, le milieu de la glisse se montre légèrement sceptique, surtout quand le géant de Maui évoque son désir de pagayer paisiblement le long du canal du Midi ou d’apprivoiser quel‑ ques rapides, à la façon du kayak. Ils étaient rares, excepté d’autres esprits pionniers, comme Peyo Lizarazu ou Rico Leroy, à parier sur cette planche au gabarit imposant. Pourtant, moins d’un an plus tard, elle débarque sur toute la planète, du lac Léman à Deau‑ ville, en passant par le Colorado où a VSD n° 1659 du 10 au 16 juin 2009
été organisée fin mai la première compétition de « sup » avec épreuve de descente et slalom. Aujourd’hui, on ne compte plus les accros, parmi lesquels figurent des profils aussi variés que Robby Naish, dieu du funboard ; d’anciennes gloires du circuit surf comme Tom Carroll, Luke Egan ; des stars de cinéma, tels Cameron Diaz, Vincent Cassel, Jack Black. Entre-temps, tous les monstres liquides de la planète ont été déflorés en stand up, de Teahupoo (Tahiti) ou Pipeline (Hawaii). Laird Hamilton : « Ce qui est jubilatoire, avec le paddle, c’est qu’on peut tout faire, et partout. Il m’arrive d’aller me promener sur l’océan en compagnie des baleines à bosses, de faire une croisière entre les îles… C’est très bien aussi VSD n° 1659 du 10 au 16 juin 2009
laurent Gayte.
Benjamin Thouard
Au féminin Carine Camboulives, citoyenne d’Hawaii, a découvert le paddle grâce à Laird Hamilton, son voisin de Maui. D’abord il faut trouver son équilibre… Sur le Verdon Une idée pas si folle, la preuve avec le surfeur Alexandre Grégoire. Un terrain de jeu qui a depuis inspiré les Américains, devenus fans de « sup » en rivière.
pour faire du fitness en profitant des embruns, puisque le fait de pagayer gaine tout le haut du corps. » Côté compétition, la pratique qui naviguait jusqu’à présent entre deux eaux, extrême ou loisir, prend de l’envergure
entrée en compétition
Deux circuits de stand up paddle voient le jour cette année. La Coupe de France. Après une étape à La Torche (29), fin mai, elle se poursuit les 18-19 juillet à Lacanau (33), les 25-26 juillet à Biscarrosse (40), les 18-19 septembre à Montalivet (33) et les 3-4 octobre à Brétignolles (85). Le Stand up world tour débutera le 5 septembre à Tahiti. Une grosse délégation hawaiienne participera à l’épreuve, mais aussi des stars de la glisse comme Tom Carroll, Luke Egan, Robby Naish ainsi que le jeune Kai Lenny. Critères de jugement : un mélange de manœuvres radicales, de style moderne et «old school» puissantes, fluides et rapides. Pour en savoir plus : supfrance.com
aujourd’hui, avec l’émergence de deux circuits (voir encadré) qui vont donner l’occasion à des surfeurs venus de différents horizons de se confronter. Antoine Delpero, 23 ans, vice-champion du monde de longboard 2008, s’est laissé séduire par ces sensations différentes. « En stand up, on n’a pas les mêmes repères dans l’eau ni le même timing pour prendre la vague puisqu’on ne se lève pas. Mais, une fois qu’on a le déclic, c’est du pur plaisir : l’espace surfable s’élargit, en pagayant on se fatigue moins et on peut aller chercher plus loin la bonne barre. Du coup, les rides sont plus longs, on peut vraiment réaliser des grands virages. » Pour les champions comme pour le commun des glisseurs, c’est un fait, le « sup », c’est top. J 71
WEEK-END MOTEUR vedette populaire Le toit coulissant de la 500 C lui permettra d’élargir encore sa clientèle. Elle offre les avantages d’un cabriolet sans les inconvénients, en particulier au niveau des tarifs.
Fiat 500 C « cabriolet »
La star de Fiat se dé 76
VSD n° 1659 du 10 au 16 juin 2009
La version décapotable de la plus craquante des citadines arrivera le 4 juillet. Nous vous la présentons en avant-première. Par Jean-Luc Moreau. Photos : Yves Bottalico pour VSD
couvre pour VSD VSD n° 1659 du 10 au 16 juin 2009
77
WEEK-END Tvsd
hors des murs Loin de son studio parisien, la journaliste semble avoir éprouvé un réel plaisir au contact des gens de la rue. Elle souhaite, d’ailleurs, multiplier les déplacements.
en reportage à Téhéran
laurence ferrari revit sur le ter La présentatrice du 20-Heures raconte son périple iranien et tire le bilan de sa saison sur TF1. « Peut mieux faire », juge-t-elle. Par Yves Quitté. Photos : Alfred Yaghobzadeh/Sipa pour VSD
82
VSD N° 1659 du 10 au 16 juin 2009
Focus
Un rythme d’enfer Partie jeudi 4 juin, juste après le 20-Heures, Laurence Ferrari a enchaîné les plateaux à Téhéran. Elle était de retour à Paris dimanche matin.
D
eux heures plus tôt, elle était encore dans l’avion en provenance de Téhéran. Pourtant, Laurence Ferrari arrive au rendez-vous, ponctuelle, dans un restaurant de la porte d’Auteuil. En ce dimanche de finale de Roland-Garros et d’élections européennes (Nicolas et Carla Sarkozy votaient, au même moment, deux rues plus loin), ce n’est pas l’endroit le plus tranquille pour cette phobique des paparazzis, qui rôdent d’ailleurs dans les parages. Lunettes noires, petit gilet gris, corsage blanc et teint bronzé, la tornade blonde de l’info déboule avec des quotidiens sous le bras, et commande un thé vert. Heureuse et fatiguée par son périple iranien, organisé dans la perspective de l’élection présidentielle du 12 juin, et sa première saison aux commandes du 20-Heures de TF1. Elle s’assoit avec un soupir de soulagement et attaque d’entrée. Laurence Ferrari. Je vous le dis tout de suite : je ne parlerai pas de vie privée.
’’
trer plusieurs fois l’ambassadeur.
VSD. Combien de temps êtes-vous
restés sur place ? L. F. Deux jours. Revenus ce matin à
8 h30 (dimanche 7 juin), nous sommes partis jeudi après le journal. Motostaxis, avion, escale et arrivée à Téhéran le lendemain matin à 10 heures. Nous sommes allés directement au mausolée de l’imam Khomeiny, où il y avait des milliers de gens. C’était le lendemain de l’anniversaire de sa mort. VSD. Quel a été le programme
en juillet ?
ensuite ?
L. F. (Rires) Voilà le bon exemple ! Je ne
L. F. L’idée était de faire des plateaux
veux rien dire là-dessus, tout ça n’existe pas ! Par contre, je veux bien vous parler de notre « spéciale » en Iran*.
dans cinq ou six endroits différents de Téhéran. Après le reportage sur les ayatollahs, je voulais rencontrer des jeunes iraniens à l’université. Nous avons également fait un sujet passionnant sur la drogue, qui est un véritable fléau dans ce pays. Enfin, nous avons interrogé les gens sur la question nucléaire et les sanctions internationales qui en découlent.
d’externaliser le journal ? L. F. C’est une idée qui a germé dans ma
VSD N° 1659 du 10 au 16 juin 2009
rée qu’on ait pensé à moi pour ce poste
VSD. Donc, vous ne vous mariez pas
VSD. Est-ce une volonté personnelle
rain
‘‘ Je suis toujours hono-
tête et dans celle de mon rédacteur en chef, Michel Floquet. On voulait désacraliser le journal et j’avais envie de refaire des interviews sur le terrain. On s’en est parlé en octobre et on a démarré avant Noël en Afghanistan. Puis, on s’est intéressés aux hôpitaux à Beauvais, à la biodiversité dans le Mercantour et aujourd’hui à l’Iran. VSD. Depuis combien de temps
préparez-vous cette « spéciale Iran » ? L. F. Trois mois. C’était compliqué pour
les visas, sachant que nous étions une équipe de dix personnes. J’ai dû rencon-
VSD. Vous ont-ils parlé facilement ? L. F. Dès que l’on a sorti une caméra, la
police est intervenue pour demander les autorisations, mais après elle nous a laissé travailler. Le seul endroit où l’on n’a pas pu tourner est l’Institut de recherche nucléaire de Téhéran. Les Iraniens se passionnent pour cette élection, via – et c’est nouveau pour eux – Internet. C’était passionnant. J’espère qu’en quinze minutes on fera découvrir
83