VSD 1667 du 5 au 11 août 2009

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BEL : 2,80 € - CH : 5,50 FS - CAN : 8 $C – A : 3,60 € - D : 3,60 € - ESP : 3,20 € – GR : 3,20 € - ITA : 3,20 € – LUX : 2,80 € – NL : 3,30 € - PORT.CONT. : 3,20 € –DOM : Avion : 4 € – Maroc : 30 DH – Tunisie : 4,200 TDU - Zone CFA Avion : 3 000 CFA - Zone CFP Avion : 950 CFP. photos :  jonathan exley/contour/getty - angeli - visual - d. r.

2,40e N° 1667 - Du 5 au 11 août 2009

vsd.fr

l’été dans vsd

jeux, bons plans, sélection télé...

le premier hebdo d’information du week-end reportage

saint-tropez ne connaît pas la crise nicolas sarkozy au ralenti

peu de sport et du repos au cap nègre

exclusif

Michael Jackson

édité par michel lafon, le livre écrit par le chanteur éclaire sa fin tragique

son temoignage bouleversant

dans son autobiographie, la star tombe le masque


politique reportage

d. r.

Presque seuls au monde Protégés par une ­escouade d’officiers de sécurité, dont certains à bord de kayaks pour parer au moindre incident, ­Nicolas Sarkozy et Carla affichent leur ­tendresse au cap Nègre.

vacances en eaux

Repos et baignades au programme des premières journées de congé du chef de l’ÉTAT et

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uelques silhouettes se découpent en ombres chinoises à l’horizon. Il est 12 h 45 à l’horloge des vacanciers du Lavandou, dans le Var. Sur l’éperon rocheux du cap ­Nègre, les officiers de sécurité prennent position. C’est le signal. Les baigneurs et les photographes ont compris : c’est l’heure du bain présidentiel. Les ­familles sortent les jumelles, les paparazzis leurs appareils. Deux fois par jour, vers midi et vers 18 heures, touristes et journalistes vont tenter de saisir quelques images du rituel qui se ­répète quotidiennement au large de la plage de Cavalière depuis que le couple présidentiel a franchi le lourd portail qui protège le domaine privé abritant cinquante-quatre lotissements et, à son extrémité, le château Faraghi, la somptueuse propriété ­familiale des Bruni-Tedeschi.

pas d’escapade à vélo

calmes

de son épouse sous le soleil de la Méditerranée. Par Isabelle Spaak

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Les trente minutes de natation du couple présidentiel, dans les flots bleus de la Méditerranée, constituent les uniques apparitions « publiques » d’un chef de l’État qui a promis de « rester tranquille » après son malaise survenu à Versailles. Aucune sortie officielle, pas de course à pied ni ­d’escapade à vélo n’ont été signalées. Son programme durant les trois ­semaines à venir? « Je ne suis pas au courant, c’est un séjour privé », ­répond laconiquement le maire du Lavandou, Gil Bernardi (UMP). Seule certitude : Nicolas Sarkozy visitera au Centre culturel l’exposition consacrée aux photographies de Virginio Bruni­Tedeschi, son beau-frère disparu. Mais quand ? Rien n’est fixé. D’ailleurs, n’était le ballet des véhicules de la gendarmerie, relayé par les entrées et les sorties des ­ voitures ­banalisées de sa protection rap- 15


en couverture exclusif

Les éditions Michel Lafon rééditent l’autobiographie du roi de la pop

Michael Jackson par lui-même En 1988, âgé de 29 ans et alors au sommet de sa gloire, le chanteur éprouve la nécessité de se raconter. Dans ce récit, Moonwalk – à paraître le 13 août –, il livre les clés de sa passion et de ses failles. Un témoignage qui prend une résonance particulièrement émouvante aujourd’hui.

jonathan exley/contour by getty images

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Par Maryvonne Ollivry

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À cœur ouvert En 2005, le chanteur, photographié dans son domaine de Neverland, cultive le mystère. Dans Moonwalk, il se montre comme un artiste responsable, exigeant, sachant faire les bons choix.

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ÉpOque reportagE

visual

La fête non-stop Victoria (ci-contre), extop-modèle russe, très courtisée, vient tous les étés à Saint-Tropez où elle ­défile à La Voile Rouge, l’une des célèbres ­plages. À g., Tara Reid, actrice d’American Pie et copine de soirée de Paris Hilton, compte les bouteilles au Nikki Beach.

tous les visages

Touristes fortunés ou non, natifs du coin, stars… ils façonnent le mythe du village

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de saint-tropez

varois. VSD les a suivis, du port aux plages. VSD N° 1667 DU 5 AU 11 AOÛT 2009

Par Pauline Liétar. Photos : Laurent Sola pour VSD 25


époque société

PARIS à VÉLIB’

le service de vélos en location a deux ans. VSD a collé

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thomas, 27 ans À raison d’un bonus de 15 minutes chaque fois qu’il rend son vélo dans les stations situées en hauteur (signalées par un pictogramme V+), cet administrateur télécom a gagné 1 200 minutes de pédalage gratuit (en haut, à g.). Brian, 26 ans, et David, 29 ans Ces étudiants de San Francisco (ÉtatsUnis) regrettent que les bornes n’acceptent pas les cartes de crédit étrangères. Bryan et sa femme Véronique Le couple franco-américain aime se rendre à bicyclette dans les bars à vin. jeanne Cette étudiante connaît les codes du Vélib’, comme la selle à l’envers, qui signale qu’un vélo est cassé.

H

uit heures du matin, le 24 juillet, place de la Bastille. L’homme, pressé, palpe rapidement les pneus pour en vérifier la pression. Avant de jeter un coup d’œil circulaire à la bicyclette, qu’il enfourche, sans à la roue de quelques usagers. Par Sylvie Lotiron. Photos : Laurent Vautrin pour VSD un regard pour les deux journalistes juchés sur un vieux scooter. Même chose pour le client suivant. « En retard au boulot, pas le temps, pas envie… »

parfois en sens interdit, dans le dédale des rues En ce petit matin de juillet humide, l’es­ poir de ne pas finir la journée frigorifiés renaît sur le coup de 9 heures, avec l’arri­ vée des fringants Joe et Camille, 16 et 17 ans, qui n’ont pas trouvé de vélo à la borne de la gare de Lyon, où Joe est venu accueil­ lir son ami. Difficile de les suivre dans le dédale des petites rues, parfois en sens in­ terdit, où ils se glissent comme des pois­ sons, un regard moqueur pour notre scooter poussif. Un quart d’heure plus tard, station Reuilly-Diderot, un duo de cyclistes. L’un enfourche le Vélib’ n° 31841, son acolyte le pousse comme pour un dé­ part du Tour de France. Rejoint à un feu rouge et interrogé sur ce manège, Victor, 26 ans, explique que son pote lui a laissé le seul vélo en bon état avant de courir à une autre borne. « Je suis graphiste depuis une semaine, à la Bastille. C’est pas le moment d’arriver en retard ! »  VSD n° 1667 du 5 au 11 août 2009

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L’été dans vsd voyages Sur la piste d’Eurovélo 6, de l’Atlantique à la mer Noire (2)

le doubs en roue libre

De Besançon, la rivière conduit à travers grottes, canaux et forêts, jusqu’à

le doubs, si paisible Il invite à pédaler piano. Au loin, la citadelle de Besançon, classée, tout comme la ville, au patrimoine mondial de l’Unesco. Les vélos ont été loués au Relais vélo, en amont du fleuve.

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la Saline Royale d’Arc-et-Senans.

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Par Patricia oudit. Photos : Michel Slomka / vsd

u fil du Doubs, de ses écluses, Besançon se dévoile. Sur le chemin de halage, les tours édifiées par Vauban se succèdent. Un trésor architectural qui doit à la cité natale de Victor Hugo d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La vieille ville recèle de splendides palais Renaissance, dont celui qui abrite le musée du Temps. La montée à Fort Chaudanne vaut son gros coup de sueur : la vue sur la ville y est majestueuse, et sa citadelle, immense.

une nécropole d’ours Climat continental tempéré oblige, l’été en Franche-Comté est chaud. Et c’est avec bonheur que l’on redescend du fort. Un peu de vent, même chaud, serait le bienvenu pour attaquer, le long du Doubs, les 18 kilomètres jusqu’à la fameuse grotte d’Osselle. à l’entrée de celle-ci, une fraîche température de 12 °C vous accueille. à l’intérieur, même les plus blasés restent bouche bée : concrétions ocredoré, plafonds parsemés de dizaines de stalactites. Cette nécropole d’ours (3 000 ossements de plantigrades des cavernes, bêtes qui à l’époque mesuraient bien 2,50 m et pesaient 600 kilos, y ont été retrouvés) est impres­sionnante. Ici, Voltaire faisait banquet, dit-on, et des francs-maçons  y auraient tenu des réunions.

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L’été dans vsd tendances

les marques cultes : Ambre solaire

Hâlez en paix

Lancée avec les congés payés en France, la première huile filtrante est aussi mythique

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out a commencé par une histoire de coups de soleil attrapés sous le cagnard breton. Plaisancier l’été, le chimiste Eugène Schueller dirige le reste de l’année les laboratoires L’Oréal, qu’il a fondés en 1908. En ce mois d’août 1934, ce fringant quinquagénaire se dit soudain qu’il doit bien y avoir un moyen de régater tranquille, au large de Dinard, sans en revenir systématiquement rouge

que sensuelle.

Par sébastien desurmont

écarlate. Après avoir testé en vain toutes les huiles à bronzer du moment (de coco, d’olive, etc.), il lance ses équipes sur la piste de ce nouveau Graal cosmétique. C’est ainsi que naît quelques mois plus tard le produit symbole du farniente moderne : Ambre solaire. Un onguent brunâtre, luisant à souhait, dont le parfum de jasmin et de rose vous expédie illico au pays des vacances.

« brunir cinq fois plus vite et sans brûlures »

photos : D.R.

Suzy, la pin-up de carton, affole la France. Les revendeurs doivent l’enchaîner pour éviter les rapts

Testée en 1935 sur la Côte d’Azur, la première huile enrichie d’un filtre solaire va répondre au désir profond de l’époque. Depuis quelques mois déjà, Coco Chanel vante les charmes du hâle. À l’été 1936, alors qu’Ambre solaire est lancé sur tout le territoire, la France obtient ses premiers congés payés. Difficile de mieux tomber ! Avec l’arrivée des vacanciers, la potion filtrante participe soudain à une toute nouvelle mythologie balnéaire qui commence par l’éclosion de ce geste brûlant : le tartinage dorsal de sa voisine de serviette ! Eugène Schueller l’a bien compris… Rien n’est plus sensuel qu’une huile fluide à étaler à même l’épiderme avant de se livrer à la délicieuse morsure du soleil et des embruns. Dans les journaux, les réclames montrent des jeunes filles, presque dénudées, qui promettent de « brunir cinq fois plus vite et sans brûlures ». Un article du magazine Votre beauté relate à l’époque l’expérience VSD N° 1667 du 5 au 11 août 2009

sea, sex and sun Dès son lancement, l’huile de bronzage devient un symbole de féminité assumée.

d’une élégante de 32 ans qui bronze nue dans son jardin : « Je me tourne pendant vingt bonnes minutes, exposant toutes les parties de mon corps (…). Il y a des moments, je me dis tu es folle, ma fille ! » oset-elle conclure. Brunir devient un acte de libération. Sexy, euphorisant et sans douleur. « Avec deux cuillères d’Ambre solaire, il n’est plus nécessaire dorénavant de brûler d’abord, peler ensuite, pour dorer enfin », lit-on dans un autre article. Privées de sable chaud pendant la guerre, les femmes s’en recouvrent les jambes pour imiter les bas. Les hommes se le passent dans les cheveux en guise de brillantine.

victime de la mode L’Oréal s’approprie la mode du teint doré, lancée par Coco Chanel.

elle macpherson, ultime égérie de la marque En 1948, Suzy débarque. Mensurations de rêve, sourire épanoui, la pin-up en carton, inspirée des égéries américaines, est l’image d’Ambre solaire. Elle trône en taille réelle chez les revendeurs. On frôle l’émeute. Dix ans avant Bardot, la première femme dont on montre le nombril disparaît régulièrement des échoppes. « Insolée mais non rissolée », comme dit le slogan de 1952, Suzy est bientôt suivie par des commandos de vraies pinup, qui déboulent sur les plages pour faire découvrir les nouveautés. La saga publicitaire sera renouvelée chaque été jusqu’en 1984, année où le top-modèle Elle Macpherson, surnommé « The Body », incarne la pin-up pour la dernière fois. Entre-temps, la formule a évolué. Sous la griffe Garnier (marque rachetée par L’Oréal en 1965), l’huile poisseuse est devenue crème onctueuse. Hydratante, moins collante, un bouchon à crochet pour permettre l’accrochage au maillot, puis waterproof, on est passé d’un indice maximal de 6 en 1978 à une protection 50. Après les indices, concurrence oblige, le leader du marché s’est aujourd’hui lancé dans une autre bataille : celle des textures. La découverte, en 1995, du Mexoryl, un filtre commun à toutes les marques de chez L’Oréal, permet désormais d’inventer des crèmes toujours plus légères. Des mousses aériennes que l’on pulvérise d’un geste nonchalant. De quoi se dorer la pilule sans se griller. J La semaine prochaine Les boules de pétanque Obut.

recette du succès Parfum de jasmin et bouteille crantée pour qu’elle ne glisse pas des mains.

tournée des plages En 1958, les miss Ambre solaire, sur la ligne de départ, à Paris.

la gamme 2009 Texture fluide et indices élevés, elle mise sur la protection rapprochée.

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