VSD1683 du 25 novembre au 1er décembre 2009

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BEL : 2,80 € - CH : 5,50 FS - CAN : 8 $C – A : 3,60 € - D : 3,60 € - ESP : 3,20 € – GR : 3,20 € - ITA : 3,20 € – LUX : 2,80 € – NL : 3,30 € - PORT.CONT. : 3,20 € –DOM : Avion : 4 € – Maroc : 30 DH – Tunisie : 4 200 TDU - Zone CFA Avion : 3 000 CFA - Zone CFP Avion : 950 CFP. photos :  françois darmigny/maybe

2,40e N° 1683 - Du 25 novembre au 1 er décembre 2009

vsd.fr

témoignage exclusif

“vsd” a retrouvé un ravisseur du baron empain

rugby

le premier hebdo d’information du week-end

les nouveaux chabal

l’affaire treiber

travolta, la déprime

nos révélations sur ses complices

la star se bat pour les siens

retour sur une enquête critiquée

foot : après le but polémique

le carton rouge de jean-michel larqué à domenech

« la plupart des artistes la ferment parce qu’il faut remplir les salles »

patrick sébastien

il se lance en politique

Patrick avec Nathalie, sa femme, dans leur maison du lot

«pourquoi je veux dEfier le pouvoir» spécial numérique 24 pages

12 000 e d’équipement à gagner


ÉVÉNEMENTFAIT DIVERS

LE FUGITIF EST DE RETOUR EN PRISON

QUI SONT LES COMPLICES DE TREIBER ?

PERQUISITION Michel Huys, 57 ans (de face), assiste à la perquisition menée par les hommes de la direction centrale de la PJ, le vendredi 20 novembre, dans sa ferme (photo de g.). Les enquêteurs cherchent des traces du séjour de l’assassin présumé de Katia Lherbier et Géraldine Giraud.

MICHEL HUYS, L’UN DES DEUX HOMMES, MIS EN EXAMEN ET ÉCROUÉS, CONNAÎT TREIBER DEPUIS DES ANNÉES.

CHENOT/SIPA

Par Alain Hamon et Jérome Sage. Photos : Hervé Rovira/ Credo pour VSD

UNE FERME ISOLÉE. Michel Huys, soupçonné d’avoir aidé et hébergé l’ancien gardechasse pendant sa fuite, habite le domaine des Écrennes, en Seine-et-Marne.

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VSD N° 1683 DU 25 NOVEMBRE AU 1 ER DÉCEMBRE 2009

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ÉVÉNEMENTFAIT DIVERS

LE FUGITIF EST DE RETOUR EN PRISON

QUI SONT LES COMPLICES DE TREIBER ?

PERQUISITION Michel Huys, 57 ans (de face), assiste à la perquisition menée par les hommes de la direction centrale de la PJ, le vendredi 20 novembre, dans sa ferme (photo de g.). Les enquêteurs cherchent des traces du séjour de l’assassin présumé de Katia Lherbier et Géraldine Giraud.

MICHEL HUYS, L’UN DES DEUX HOMMES, MIS EN EXAMEN ET ÉCROUÉS, CONNAÎT TREIBER DEPUIS DES ANNÉES.

CHENOT/SIPA

Par Alain Hamon et Jérome Sage. Photos : Hervé Rovira/ Credo pour VSD

UNE FERME ISOLÉE. Michel Huys, soupçonné d’avoir aidé et hébergé l’ancien gardechasse pendant sa fuite, habite le domaine des Écrennes, en Seine-et-Marne.

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VSD N° 1683 DU 25 NOVEMBRE AU 1 ER DÉCEMBRE 2009

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EN COUVERTURE

qu’on le sorte en librairie et simultanément en téléchargement gratuit sur Internet. VSD. N’êtes-vous pas mégalo ? P. S. Je ne pourrai pas empêcher que des gens le pensent ou qu’ils doutent de l’honnêteté de ma démarche. Cela fait partie du jeu et ne me découragera pas. Le seul pouvoir qui m’intéresse, c’est celui d’essayer de réveiller les gens. Et si un homme ou une femme plus compétent émerge pour représenter ce mouvement, je lui laisserai volontiers la place. VSD. Lors de la dernière élection, vous

POPULAIRE Au fil des ans, cet imitateur, comédien, chanteur est devenu un producteur et un animateur de télévision indispensable à France 2 : « Le Plus Grand Cabaret du monde », le 21 novembre, a réalisé sa meilleure audience de la saison, avec plus de cinq millions de téléspectateurs.

avez soutenu Bayrou. Vous a-t-il déçu ? P. S. J’ai pensé, à un moment, que c’était

une alternative intéressante. Faute de mieux. On ne peut pas me classer. J’ai donc discuté avec Bayrou, noué une vraie amitié avec Jacques Chirac et François Hollande ou Je n’ai pas donné des sous à Olivier Besanenvie cenot lors d’une de ses sousd’avoir des criptions car je pensais normal candidats qu’il y ait une force de contestani de l’être tion. J’ai même des amis qui moi-même. font partie de l’entourage de Je ne me Sarkozy. Je connais Christian Estrosi depuis trente ans.

‘‘

sens pas compétent

VSD. D’où vient l’acronyme ?

’’

P. S. C’est un clin d’œil à Frédéric Dard.

Dans San Antonio, entre les lignes, il y a toujours de l’humanisme. Dard, c’est lui qui m’a éduqué. Il m’a dédicacé son autobiographie d’un magnifique : « Je t’aime plus qu’un fils. » Je me sens héritier de cet humanisme et j’ai envie de le communiquer à mon tour pour qu’un petit gars entende ça et, plus tard, prolonge l’histoire.

LA GRANDE GUEULE DU PAF VEUT SE SERVIR DE SA NOTORIÉTÉ POUR FÉDÉRER LES CITOYENS

PATRICK SÉBASTIEN LANCE UN DÉFI AUX POLITIQUES

VSD. Et la rédaction du manifeste ? P. S. Je relis différents ouvrages d’humanis-

tes tels que Critique de la raison pure, de Kant, le Dictionnaire philosophique, de Voltaire, ou Et si l’aventure humaine devait échouer, de Théodore Monod. Le manifeste sortira après les régionales, car je ne veux pas participer à ce qui sera un grand cirque médiatique et je veux prendre le temps de la consultation et de la réflexion. Mon éditeur, Florent Massot, est d’accord pour

Son mouvement est « humaniste », affirme-t-il, ouvert à tous. Son but : faire pression sur les candidats à l’élection présidentielle de 2012. Coup de pub ou engagement sincère ? Interview et portrait. Par Arnaud Derrien et Julie Gardett

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VSD N° 1683 DU 25 NOVEMBRE AU 1 ER DÉCEMBRE 2009

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VSD. Avant de vous lancer,

avez-vous pris conseil auprès de Jacques Chirac ?

P. S. Même pas. En 2003, je lui avais demandé un rendez-vous, à l’Élysée, pour lui exposer mon idée de Dard. Il m’a écouté pendant une heure. Je lui avais demandé si je devais m’engager en politique. Il me l’avait déconseillé. VSD. Pourquoi ne pas rester dans

votre « cabaret » ? P. S. Je me complique la vie parce que ma

conscience de citoyen me dit d’agir. Attention, je ne suis pas l’abbé Pierre. Je n’ai fait vœu ni de chasteté ni de pauvreté. Elle est peut-être là ma force, savoir reconnaître mes failles, être semblable aux autres. Même si cela doit me détruire, je m’en fous. D’abord parce que c’est quelque chose que je n’aurais pas fait à 35 ans. Je n’avais pas la sagesse et je n’étais pas assez chargé de blessures et de convictions. Aujourd’hui, entre les épreuves que la vie m’a imposées et le mépris auquel j’ai 쐌쐌쐌

FRANÇOIS DARMIGNY/MAYBE

era un. Il fera des propositions en matière de logement, de pouvoir d’achat ou d’emploi.

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EN COUVERTURE

qu’on le sorte en librairie et simultanément en téléchargement gratuit sur Internet. VSD. N’êtes-vous pas mégalo ? P. S. Je ne pourrai pas empêcher que des gens le pensent ou qu’ils doutent de l’honnêteté de ma démarche. Cela fait partie du jeu et ne me découragera pas. Le seul pouvoir qui m’intéresse, c’est celui d’essayer de réveiller les gens. Et si un homme ou une femme plus compétent émerge pour représenter ce mouvement, je lui laisserai volontiers la place. VSD. Lors de la dernière élection, vous

POPULAIRE Au fil des ans, cet imitateur, comédien, chanteur est devenu un producteur et un animateur de télévision indispensable à France 2 : « Le Plus Grand Cabaret du monde », le 21 novembre, a réalisé sa meilleure audience de la saison, avec plus de cinq millions de téléspectateurs.

avez soutenu Bayrou. Vous a-t-il déçu ? P. S. J’ai pensé, à un moment, que c’était

une alternative intéressante. Faute de mieux. On ne peut pas me classer. J’ai donc discuté avec Bayrou, noué une vraie amitié avec Jacques Chirac et François Hollande ou Je n’ai pas donné des sous à Olivier Besanenvie cenot lors d’une de ses sousd’avoir des criptions car je pensais normal candidats qu’il y ait une force de contestani de l’être tion. J’ai même des amis qui moi-même. font partie de l’entourage de Je ne me Sarkozy. Je connais Christian Estrosi depuis trente ans.

‘‘

sens pas compétent

VSD. D’où vient l’acronyme ?

’’

P. S. C’est un clin d’œil à Frédéric Dard.

Dans San Antonio, entre les lignes, il y a toujours de l’humanisme. Dard, c’est lui qui m’a éduqué. Il m’a dédicacé son autobiographie d’un magnifique : « Je t’aime plus qu’un fils. » Je me sens héritier de cet humanisme et j’ai envie de le communiquer à mon tour pour qu’un petit gars entende ça et, plus tard, prolonge l’histoire.

LA GRANDE GUEULE DU PAF VEUT SE SERVIR DE SA NOTORIÉTÉ POUR FÉDÉRER LES CITOYENS

PATRICK SÉBASTIEN LANCE UN DÉFI AUX POLITIQUES

VSD. Et la rédaction du manifeste ? P. S. Je relis différents ouvrages d’humanis-

tes tels que Critique de la raison pure, de Kant, le Dictionnaire philosophique, de Voltaire, ou Et si l’aventure humaine devait échouer, de Théodore Monod. Le manifeste sortira après les régionales, car je ne veux pas participer à ce qui sera un grand cirque médiatique et je veux prendre le temps de la consultation et de la réflexion. Mon éditeur, Florent Massot, est d’accord pour

Son mouvement est « humaniste », affirme-t-il, ouvert à tous. Son but : faire pression sur les candidats à l’élection présidentielle de 2012. Coup de pub ou engagement sincère ? Interview et portrait. Par Arnaud Derrien et Julie Gardett

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VSD N° 1683 DU 25 NOVEMBRE AU 1 ER DÉCEMBRE 2009

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VSD. Avant de vous lancer,

avez-vous pris conseil auprès de Jacques Chirac ?

P. S. Même pas. En 2003, je lui avais demandé un rendez-vous, à l’Élysée, pour lui exposer mon idée de Dard. Il m’a écouté pendant une heure. Je lui avais demandé si je devais m’engager en politique. Il me l’avait déconseillé. VSD. Pourquoi ne pas rester dans

votre « cabaret » ? P. S. Je me complique la vie parce que ma

conscience de citoyen me dit d’agir. Attention, je ne suis pas l’abbé Pierre. Je n’ai fait vœu ni de chasteté ni de pauvreté. Elle est peut-être là ma force, savoir reconnaître mes failles, être semblable aux autres. Même si cela doit me détruire, je m’en fous. D’abord parce que c’est quelque chose que je n’aurais pas fait à 35 ans. Je n’avais pas la sagesse et je n’étais pas assez chargé de blessures et de convictions. Aujourd’hui, entre les épreuves que la vie m’a imposées et le mépris auquel j’ai 쐌쐌쐌

FRANÇOIS DARMIGNY/MAYBE

era un. Il fera des propositions en matière de logement, de pouvoir d’achat ou d’emploi.

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ÉPOQUERUGBY

TOMBEUR DE BLACKS Samedi soir, au StadeVélodrome de Marseille, les Bleus affrontent les mythiques All Blacks, qui viennent prendre leur revanche. En juin dernier, à Dunedin (NouvelleZélande), Maxime Mermoz, centre, François Trinh-Duc, demi d’ouverture, et Maxime Médard, arrière (de g. à dr.) avaient éclaboussé de leur classe la rencontre remportée par l’équipe de France (27-22). Un exploit historique : ce n’était que la quatrième fois que des Français s’imposaient aux antipodes.

RENCONTRE AVEC LA JEUNE GARDE DU XV DE FRANCE TITULAIRES AVEC LES BLEUS À 23 ANS, MAXIME MERMOZ, FRANÇOIS TRINH-DUC ET MAXIME MÉDARD MARCHENT SUR LES TRACES DE LEUR GLORIEUX AÎNÉ. Recueilli par Laurent Depret/RMC Sport. Photos : Pierre-Emmanuel Rastoin pour VSD 24

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tombeur de blacks Samedi soir, au StadeVélodrome de Marseille, les Bleus affrontent les mythiques All Blacks, qui viennent prendre leur revanche. En juin dernier, à Dunedin (NouvelleZélande), Maxime Mermoz, centre, François Trinh-Duc, demi d’ouverture, et Maxime Médard, arrière (de g. à dr.) avaient éclaboussé de leur classe la rencontre remportée par l’équipe de France (27-22). Un exploit historique : ce n’était que la quatrième fois que des Français s’imposaient aux antipodes.

titulaires avec les bleus à 23 ans, maxime Mermoz, françois Trinh-Duc et maxime Médard marchent sur les traces de leur glorieux aîné. Recueilli par Laurent Depret/RMC Sport. Photos : Pierre-Emmanuel Rastoin pour VSD VSD N° 1683 du 25 novembre au 1 er décembre 2009

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ÉpOque témoignagE

PHOTOS : PASCAL VILA/VSD – AGIP/RUE DES ARCHIVES – JOËL ROBINE/AFP

Confrontation sous haute surveillance Le 28 juin 1979, le baron ­Empain croise ses ravisseurs, dont Alain Caillol, lors de la reconstitution dans son dernier lieu de captivité. Il fut détenu dans plusieurs endroits différents, sans ­jamais voir la lumière du jour et transporté dans une caisse cloutée.

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alain caillol, un des ravisseurs du baron

‘‘On n’a jamais humilié empain, il le savait’’ Principal cerveau de l’enlèvement du riche industriel belge en janvier 1978, il se livre en exclusivité. Par Isabelle Spaak

M

i-novembre, il bruine sur la station balnéaire déserte où Alain Caillol a choisi de passer quelques ­semaines. Il s’est attelé à l’écriture d’un livre sur l’affaire qui a marqué sa vie. Un roman écrit du point de vue de l’un de ses deux complices passés entre les mailles du filet, tandis que lui et ses sept autres acolytes ont été arrêtés après avoir retenu en otage, durant soixante-trois jours, le baron Édouard-Jean Empain, enlevé le 24 janvier 1978. Pull à col roulé chamois, derbies impeccables, regard bleu glacier, mains fines, le verbe élégant, l’ancien fils de bonne famille ­devenu truand continue de porter beau en dépit des années de ­détention, dont une ­dernière condamnation à cinq ans et demi de prison achevée au mois de juin ­dernier pour trafic de stupéfiants. VSD. Quel fut votre parcours avant

le rapt du baron Empain ? Alain Caillol. Je menais une vie de gang­

ster, sans être un voyou. Nous étions trois copains. On faisait des braquages. On a gagné pas mal d’argent. Mais, ­attention, on était des bosseurs. On n’hésitait pas à se lever en pleine nuit pour faire des repérages, s’enquiller des centaines de kilomètres, ramper dans le froid, dans la neige. ­Résultat : quand on arrivait, les gens étaient faits. J’aimais cette vie. On volait, mais je n’ai jamais mis un coup de crosse. Petit à petit, des gens nous ont rejoints. On s’est dit que c’était plus ­judicieux de se faire des ­camions blindés en fin de tournée. Mais, comme il fallait aller vite et travailler en pleine rue, on aurait été obligés de tuer les convoyeurs. C’était hors de question.

A. C. Évidemment.

Condamné à vingt ans. En d’hui, a repris des études. Avec prison, Caillol, 67 ans aujour­ de George Sand, il a publié “Let Mireille Bonnelle, spécialiste tres en liberté conditionnelle”.

On ne pouvait pas aller chercher l’argent ? Il fallait donc le faire venir. L’idée de l’enlèvement est venue comme ça. VSD. L’appât du gain était-il votre

­seule motivation ? A. C. Dans nos actions, il y avait toujours

un arrière-plan politique même si on ­volait pour notre confort personnel. Certains ne pensaient qu’à l’argent. Mais nous, les trois du départ, on en avait plein le cul des luttes sociales. Et, pour faire mal au système, il faut ­taper au portefeuille. VSD. Est-ce vrai que vous avez choisi le baron Empain parmi une « liste » d’autres grands patrons ?

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‘‘

Empain était une entité économique. Il valait tant. On s’est peut-être trompés

’’

Alain Caillol

Empain était une entité économique. Il valait tant. On avait pensé aussi à la belle Lilly (Liliane Bettencourt). Mais on a vite éliminé l’idée. Gérer une femme, les problèmes d’hygiène, etc. On ne le sentait pas. On a eu tort. On aurait vraiment eu des moyens de pression. Alors, ­Empain et son petit doigt, faut pas déconner, c’est rien du tout. D’ailleurs, en le choisissant, on s’est peut-être trompés. On voulait se faire un salopard. On estimait que ce n’était pas une mauvaise chose de le punir. En réalité, Empain était un brave type, courageux et digne. VSD. Alors, pourquoi lui avoir

tranché une phalange d’un doigt ? L’avoir soumis à des ­conditions de détention si éprouvantes? A. C. Le

kidnapping, c’est gagner du temps. Il faut aller vite, mettre la pression dès le départ. On lui a coupé le doigt avec les moyens du bord. Il a dû souffrir durant deux ou trois jours. ­Ensuite, il a partagé les mêmes conditions de vie que ceux qui le détenaient. On ne l’a jamais humilié. Il le savait au fond de lui. Certes, il ne pouvait pas s’enfuir. Il était menotté à une cheville, mais il n’a ­jamais été attaché par le cou. C’est pour les photos destinées aux flics qu’on lui a mis 15 kilos de chaînes et un collier. Ces images qu’ils ont ­vendues à la presse !  29


ÉPOQUEPORTRAIT

‘‘

Beaucoup d’enfants comptent sur moi. Je ne vais pas les décevoir

’’

PHOTOS : CORBIS - GETTY/AFP

Lola Karimova DEUX TEMPÉRAMENTS Lola Karimova, la plus jeune (photo de g. avec Alain Delon et Monica Bellucci) mobilise les stars pour des causes humanitaires, comme en avril dernier lors d’une vente aux enchères au musée d’Art moderne de Paris. Gulnara (photo de dr.) organise chaque année une « fashion week » à Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan. Elle y a accueilli la cantatrice Montserrat Caballé en octobre 2008.

LOLA ET GULNARA KARIMOVA

e semble plus honorifique que véritablement opérationnel, Gulnara est une forte personnalité, à la fois crainte et admirée. Riche – elle possède des hôtels, une chaîne de télé (TV-Markaz), des nightclubs, une station de radio (Terra) –, elle porte de nombreuses casquettes. Chanteuse, elle s’exprime sous le pseudonyme de Googoosha. Artiste, elle a créé sa propre marque de bijoux, Guli. Et parmi ses grandes amies, elle compte la directrice générale de la maison Chopard. Fan de mode, elle écume les défilés parisiens et organise chaque année une « fashion week » à Tachkent. 쐌쐌쐌

LES ATOUTS GLAMOUR DU RÉGIME OUZBEK BELLES, INTELLIGENTES ET RICHES, LES DEUX FILLES DU PRÉSIDENT ISLAM KARIMOV SONT LA VITRINE DE LEUR PAYS. ET ELLES ONT DÉSORMAIS LEURS ENTRÉES DANS LA JET-SET.

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Par Antoine Dreyfus 35

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ÉPOQUEPORTRAIT

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Beaucoup d’enfants comptent sur moi. Je ne vais pas les décevoir

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PHOTOS : CORBIS - GETTY/AFP

Lola Karimova DEUX TEMPÉRAMENTS Lola Karimova, la plus jeune (photo de g. avec Alain Delon et Monica Bellucci) mobilise les stars pour des causes humanitaires, comme en avril dernier lors d’une vente aux enchères au musée d’Art moderne de Paris. Gulnara (photo de dr.) organise chaque année une « fashion week » à Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan. Elle y a accueilli la cantatrice Montserrat Caballé en octobre 2008.

LOLA ET GULNARA KARIMOVA

e semble plus honorifique que véritablement opérationnel, Gulnara est une forte personnalité, à la fois crainte et admirée. Riche – elle possède des hôtels, une chaîne de télé (TV-Markaz), des nightclubs, une station de radio (Terra) –, elle porte de nombreuses casquettes. Chanteuse, elle s’exprime sous le pseudonyme de Googoosha. Artiste, elle a créé sa propre marque de bijoux, Guli. Et parmi ses grandes amies, elle compte la directrice générale de la maison Chopard. Fan de mode, elle écume les défilés parisiens et organise chaque année une « fashion week » à Tachkent. 쐌쐌쐌

LES ATOUTS GLAMOUR DU RÉGIME OUZBEK BELLES, INTELLIGENTES ET RICHES, LES DEUX FILLES DU PRÉSIDENT ISLAM KARIMOV SONT LA VITRINE DE LEUR PAYS. ET ELLES ONT DÉSORMAIS LEURS ENTRÉES DANS LA JET-SET.

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Par Antoine Dreyfus 35

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MONDETOUT EN IMAGES

LA BÊTE HUMAINE Travaillant sans protection, les ouvriers, souvent venus des régions les plus pauvres du pays, tombent gravement malades après un ou deux ans d’activité. Ici, dans une usine de Wuhai (province de Zhejiang), à une centaine de kilomètres au sud de Shanghai.

JE MONTRE LA RÉALITÉ... » Après trente ans d’ouverture et de réformes, la Chine développe son économie au pas de charge. Dans nombre de régions, la pollution causée par les industries constitue un danger majeur pour la santé des populations. Chez les plus défavorisés, les maladies et les malformations à la naissance se multiplient. Depuis vingt ans, trois usines rejettent leurs déchets dans la vallée de la rivière Hong, au centre de la province du Henan. Les quatre cent mille habitants, répartis dans plus de deux cents villages, ont consommé son eau et développé un nombre alarmant de cancers. Nous n’avons qu’une seule Terre en partage, et c’est le devoir de chacun de la protéger. Il est intolérable que les usines se débarrassent de leurs déchets de manière sauvage dans les rivières, les lacs et les mers. Je m’efforce de montrer à mon pays, qui participera au sommet de Copenhague, la réalité de la pollution afin de lutter contre l’aveuglement des autorités locales et régionales et des responsables d’industrie. » 쐍

DU 7 AU 18 DÉCEMBRE SE TIENDRA LA CONFÉRENCE DE COPENHAGUE SUR LE CLIMAT

LA CHINE, EM PIRE DE LA POLLUTION

LE PAYS, POURSUIVANT UNE INDUSTRIALISATION AU PAS DE CHARGE, NE S’EMBARRASSE PAS DE PRÉ 44

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VSD N° 1683 DU 25 NOVEMBRE AU 1 ER DÉCEMBRE 2009

OCCUPATIONS ÉCOLOGIQUES. SA POPULATION EN PAIE LE PRIX FORT. VSD N° 1683 DU 25 NOVEMBRE AU 1 ER DÉCEMBRE 2009

Texte et photos : Lu Guang 45

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MONDETOUT EN IMAGES

LA BÊTE HUMAINE Travaillant sans protection, les ouvriers, souvent venus des régions les plus pauvres du pays, tombent gravement malades après un ou deux ans d’activité. Ici, dans une usine de Wuhai (province de Zhejiang), à une centaine de kilomètres au sud de Shanghai.

JE MONTRE LA RÉALITÉ... » Après trente ans d’ouverture et de réformes, la Chine développe son économie au pas de charge. Dans nombre de régions, la pollution causée par les industries constitue un danger majeur pour la santé des populations. Chez les plus défavorisés, les maladies et les malformations à la naissance se multiplient. Depuis vingt ans, trois usines rejettent leurs déchets dans la vallée de la rivière Hong, au centre de la province du Henan. Les quatre cent mille habitants, répartis dans plus de deux cents villages, ont consommé son eau et développé un nombre alarmant de cancers. Nous n’avons qu’une seule Terre en partage, et c’est le devoir de chacun de la protéger. Il est intolérable que les usines se débarrassent de leurs déchets de manière sauvage dans les rivières, les lacs et les mers. Je m’efforce de montrer à mon pays, qui participera au sommet de Copenhague, la réalité de la pollution afin de lutter contre l’aveuglement des autorités locales et régionales et des responsables d’industrie. » 쐍

DU 7 AU 18 DÉCEMBRE SE TIENDRA LA CONFÉRENCE DE COPENHAGUE SUR LE CLIMAT

LA CHINE, EM PIRE DE LA POLLUTION

LE PAYS, POURSUIVANT UNE INDUSTRIALISATION AU PAS DE CHARGE, NE S’EMBARRASSE PAS DE PRÉ 44

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OCCUPATIONS ÉCOLOGIQUES. SA POPULATION EN PAIE LE PRIX FORT. VSD N° 1683 DU 25 NOVEMBRE AU 1 ER DÉCEMBRE 2009

Texte et photos : Lu Guang 45

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WEEK-END L’INTERVIEW CINÉMA

Albert Dupontel

‘‘je suis Poussif, la SÉDITIEUX, VOIRE MORALISTE, LE TRUBLION SORT SON QUATRIÈME LONG-MÉTRAGE, LE VILAIN *.

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LE voyou à sa maman Le « Vilain », voyou incor­ rigible (Albert Dupontel), va se planquer chez sa mère (Catherine Frot), femme pieuse mais pas aussi naïve qu’elle en a l’air.

En bon français our lui, l’identité française P passe avant tout par la langue et son rayonnement dans le monde. Il déclare : « Être français, c’est d’abord parler cette langue. »

fan de BARACK Diplômé d’Harvard, Barack Obama a fait ses premières armes dans le milieu associatif à Chicago. Ce qui lui vaut la sympa­ thie de l’apolitique Albert.

photos : catherine cabrol –m. slomka/vsd – the white house/pete souza – d. r.

> Le Vilain n’est pas un méchant. Dans le mot vilain, il y a un côté infantile. Mes personnages ne

sont jamais méchants : ils sont généralement un peu bêtes ou très largement perdus. Regarder les ­informations est beaucoup plus nocif que n’importe lequel de mes films. > J’aime bien prendre un sujet qui me touche, pas forcément drôle, et le traiter de manière comique, « texaveryenne ». C’est ma façon de prendre de la distance avec mon sujet. Le Vilain part sur des pistes ­anodines, traditionnelles, mais le traitement se veut plus culotté. J’appelle ça mes « fantaisies filmées ». > Je ne me considère pas comme un auteur, encore moins comme un auteur de comédie. Un vrai auteur de comédie, c’est un mec qui par définition est prolifique, un Guitry, un Allen, un Blier. Je suis ­laborieux, poussif, besogneux. J’accouche péniblement de quelque chose qui, à la base, est confus et que je mets sous forme de séquences. Ensuite, je les pervertis. > Je ne vais pas cracher sur le système : il me tolère ! Entre cracher dans Je trouve la soupe et s’y rouler, il y a le rebord de l’assiette et j’essaie de m’y tenir.

‘‘

> Le nom du promoteur dans Le Vilain n’est pas une anagramme de Sarkozy. C’est une pure coïncidence. « Korazy », il y avait un côté prédateur

dans ce nom qui me plaisait bien. Sinon, je n’attache pas assez d’importance à Sarkozy pour y faire la moindre allusion dans un de mes films. > Obama, c’est probablement un « vilain ». On n’arrive pas au pouvoir, aux États-Unis, en restant un enfant de chœur. Au départ, ça devait quand même être un idéaliste. Il a su apprendre à recevoir les coups et à en donner pour accéder au pouvoir. Mais, à la base, lui est sincère. > L’identité française, c’est avant tout une question de langue.

totalement désespérante mon impuissance face au temps qui passe

’’

J’ai ­entendu parler de ce sondage. Je pense que ce qui unit le plus les gens en termes de signes de reconnaissance, objectivement, c’est la langue. Être français, c’est d’abord parler français. > Le monde marche de travers. Et cela depuis très longtemps. Ce sont ­toujours les plus forts qui ­dominent ; les plus forts ne voulant pas dire les plus intelligents. De temps à autre, il y a un Marc-Aurèle, un Hadrien, un Gandhi, un Jésus. Mais, en général, ces mecs-là ne traînent pas longtemps. > Je raille les croyants seulement quand ils deviennent cons, comme les intégristes de tout bord. Il y a un côté crétin dans la religion : c’est la meilleure façon d’expliquer à un enfant qu’il est différent d’un autre. Tu n’es pas un petit garçon, tu es un petit juif, un petit musulman, un petit chrétien… C’est une vraie catastrophe. Si ça peut aider quelqu’un à vivre, c’est formidable. À condition qu’aider à ­vivre ne ­signifie pas tuer son prochain. > Pour moi, l’amour, c’est une amitié qui dégénère. L’amour au sens romanesque, idéaliste, c’est totalement épuisant et forcément voué à l’échec. C’est invivable, la passion. Un vrai état de crise. > Aujourd’hui, ma colère est plus métaphysique. Je trouve totalement désespérante mon impuissance face au temps qui passe, au fait de vieillir. Ça rend le comportement des êtres humains ­totalement absurde : on passe la majeure partie de son temps à ­courir après la reconnaissance, les récompenses… On n’est plus assez conscient d’être vivant. J (*) De et avec Albert Dupontel. Avec également Catherine Frot, Bernard Farcy et Philippe

borieux’’ Par Jean-Pascal Grosso

Duquesne. 1 h 26. VSD N° 1683 DU 25 NOVEMBRE AU 1 ER DÉCEMBRE 2009

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WEEK-END MOTEUR digne de mad max

Un physique original, une réputation sulfureuse : il n’en fallait pas moins aux motos Confederate pour attirer les personnalités blasées par les choppers inconduisibles. Leurs tarifs ne les mettant pas à la portée de tous, elles ont eu la chance de trouver chez les stars de cinéma des ambassadeurs de choc. Si la marque ne souhaite pas communiquer sur la notoriété de ses clients, on a pu voir Brad Pitt et Tom Cruise photographiés sur leurs Hellcat (la première machine de la marque) à la sortie de Mission : Impossible 3. On murmure qu’Alanis Morissette, Bruce Springsteen et David Beckham seraient aussi du clan. Et les motos apparaissent dans les films War, avec Jet Li et Jason Statham, I Robot, avec Will Smith, et bientôt dans Ghost Rider 2 (en tournage), où l’on pourra voir Nicolas Cage au guidon d’une Hellcat, qu’il a préférée à une Harley-Davidson.

Confederate Fighter

moto de l’Apoca 78

vsd N° 1683 du 25 novembre au 1 er décembre 2009


terminator. Au pied des vestiges de l’usine de métallurgie Sloss Furnace, dans l’Alabama, la Confederate Fighter est dans son élément. L’assemblage d’aluminium moulé, taillé dans la masse et usiné, lui donne des allures de brute.

lypse

Originaire des états-Unis, elle sera produite à cinquante exemplaires et vendue 75 000 euros. Essai d’une moto hors normes, qui devrait séduire les stars. Par David Folch

vsd N° 1683 du 25 novembre au 1 er décembre 2009

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WEEK-END TVSD

Mireille Dumas

bas les masques !

Avec « Vie privée, vie publique », sur France 3, elle cultive depuis dix ans son t de giscard à poelvoorde, son palmarès est unique. Flash-back. Par Sandra Karas.

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vsd n° 1683 du 25 novembre au 1 er décembre 2009


Focus

‘‘ Pierre Palmade, Guy

Bedos, Yannick Noah, Yann Queffélec sont devenus des amis après que je les ai interviewés

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E

n dix saisons de « Vie privée, Vie publique » sur France 3, Mireille Dumas a mené plus de cinq cent soixante entretiens avec des personnalités de tous horizons. Elle a accepté de feuilleter les carnets de ses rencontres, des meilleures aux pires. Certains ont tout dit, d’autres pas assez, certains ont été difficiles à cerner, d’autres ne voulaient pas venir. Elle se souvient de ces instants hilarants, émouvants, souvent inattendus, passés en tête à tête avec ses prestigieux invités.

Yann Queffélec le coup de cœur « Pierre Palmade, Guy Bedos, Yannick Noah sont devenus des amis après que je les ai interviewés. Une belle amitié est née, aussi, avec Yann. Sans que je puisse réellement expliquer pourquoi ; d’ailleurs, ce genre de sentiment ne s’explique pas. Nous sommes partis souvent avec nos conjoints en vacances et, de surcroît, notre amitié a donné naissance à des projets professionnels communs. Nous avons notamment écrit ensemble Passions criminelles1. »

titre de confidente du Paf.

Illustrations : Cécile Perrin pour VSD

vsd n° 1683 du 25 novembre au 1 er décembre 2009

Casting Entre 2000 et 2009, ils se sont tous confiés à Mireille Dumas (au centre). De g. à dr. : François Berléand, Benoît Poelvoorde, Anh-Dao Traxel, Yann Queffélec, Valéry Giscard d’Estaing, Jean-Louis Trintignant, Valérie Lemercier, Kad Merad, Marc-Olivier Fogiel et Rachida Dati.

Jean-Louis Trintignant le plus émouvant « Quand je l’ai reçu, il ne s’était jamais exprimé publiquement sur la mort de sa fille, Marie. Il n’était pas sûr de pouvoir le faire ce jour-là. Je lui ai dit qu’il n’y avait aucune obligation, et je n’ai posé aucune question sur elle. C’est lui qui a eu envie de l’évoquer. Ce fut bouleversant. Il est venu au montage et m’a demandé : “Mireille, pensez-vous que j’ai assez parlé de Marie ?” » 

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la griffe du chat Par Philippe Geluck

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VSD N° 1683 du 25 novembre au 1 er dÊcembre 2009


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