VSD 1725 du 16 au 22 septembre 2010

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BEL : 2,80 € - CH : 5,50 FS - CAN : 8 $C – A : 3,60 € - D : 3,60 € - ESP : 3,20 € – GR : 3,20 € - ITA : 3,20 € – LUX : 2,80 € – NL : 3,30 € - PORT.CONT. : 3,20 € –DOM : AVION : 4 € – MAROC : 30 DH – TUNISIE : 4,200 TDU - ZONE CFA AVION : 3 000 CFA - ZONE CFP AVION : 950 CFP.

NOUVEAU

CLAUDE CHABROL

L’hommage des siens

Exclusif

DELON IL SE BAT POUR

SAUVER SON FILS DE 16 ANS Affaire Bettencourt

LE DOCUMENT QUI AURAIT DÛ ENVOYER BANIER EN PRISON

PROCES VERBAL

e t

En ce qui concerne les faits d’abus de Faiblesse Certains faits relatés comme suit tendent à confirmer l’existence de ce délit.

CARLA

QUI ELLE AIME

QUI ELLE FLINGUE Les révélations de ses biographes T 01713 - 1725 - F: 2,40 E

VSD.FR

2,40€ N° 1725 - DU 16 AU 22 SEPTEMBRE 2010

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Époque Hommage

Claude Chabrol

UNE CERTAINE

‘‘Il m’arrive de penser à la mort, quand j’ai un cor au pied par exemple. Je me dis : « Tiens, je suis malade, si ça continue comme ça, je vais mourir ” Claude Chabrol

IDEE

DE LA FRANCE HUIT MOIS APRÈS ROHMER, LA NOUVELLE VAGUE REPREND LE DEUIL AVEC LA DISPARITION DU MEILLEUR PORTRAITISTE DE LA BOURGEOISIE. LE PAPA DU “BEAU SERGE” S’EST ÉTEINT À PARIS. IL AVAIT 80 ANS. PAR OLIVIER BOUSQUET, AVEC SYLVIE LOTIRON. PHOTO : PHILIPPE QUAISSE/PASCO

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Époque Hommage

Claude Chabrol

UNE CERTAINE

‘‘Il m’arrive de penser à la mort, quand j’ai un cor au pied par exemple. Je me dis : « Tiens, je suis malade, si ça continue comme ça, je vais mourir ” Claude Chabrol

IDEE

DE LA FRANCE HUIT MOIS APRÈS ROHMER, LA NOUVELLE VAGUE REPREND LE DEUIL AVEC LA DISPARITION DU MEILLEUR PORTRAITISTE DE LA BOURGEOISIE. LE PAPA DU “BEAU SERGE” S’EST ÉTEINT À PARIS. IL AVAIT 80 ANS. PAR OLIVIER BOUSQUET, AVEC SYLVIE LOTIRON. PHOTO : PHILIPPE QUAISSE/PASCO

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Époque Portrait

GUERRE DES ÉDITEURS AUTOUR DE Ici Londres... Carla Sarkozy, ici avec son mari dans la capitale britannique lors du 60 e anniversaire de l’appel du 18 juin, s’est prêtée au travail de ses biographes « officiels ». Quant à l’autre ouvrage, il a été qualifié d’« inintéressant » par son entourage.

DEUX BIOGRAPHIES DE LA PREMIÈRE DAME, QUI SORTENT EN LIBRAIRIE CES JOURS-CI

CARLA QUI ELLE AIME QUI ELLE FLINGUE

N° 1725

VSD1725D020.indd 20-21

PHOTOS : JONES/GAMMA - D. R.

A

LORS… CARLA CHIC OU CARLA CHOC ? Depuis quelques semaines, l’annonce de la publication quasi simultanée de deux biographies de la première dame de France agitait sérieusement le petit monde médiaticopolitique. Il faut dire que les rumeurs, surtout les plus folles, allaient bon train. D’un côté, certains évoquaient l’ouvrage de Michaël Darmon et Yves Derai, Carla et les ambitieux (éd. du Moment), auquel a collaboré l’intéressée, comme un condensé d’informations plus ou moins cautionnées. De l’autre, l’ouvrage non autorisé de Besma Lahouri, Carla, une vie secrète (Flammarion), était présenté comme un implacable réquisitoire à charge contre l’épouse du président de la République. Comme souvent dans ce genre de guéguerre éditoriale, la réalité est finalement bien plus subtile qu’on ne l’imaginait. Certes, l’ouvrage « autorisé » fait la part belle aux anecdotes flatteuses pour notre first lady, mais il se dessine d’elle un portrait plus nuancé du personnage. On y découvre un « fauve politique », selon l’expression des auteurs, qui surveille son image publique comme le lait sur le feu. Et qui n’hésite pas à sortir ses griffes, surtout contre Rachida Dati, tenue responsable de la rumeur sur les supposées infidélités. De l’autre côté du miroir, Besma Lahouri, elle, a pris le parti de Hasard du calendrier ? En haut : la couverture fouiller surtout dans le passé de celle qui fut longtemps une reine de «Carla et les ambitieux», des podiums. Une perspective qui inquiétait au plus haut point des journalistes Michaël l’entourage présidentiel. Lequel, une fois récupéré le manuscrit Darmon et Yves Derai (éd. du Moment, 167 p., par des moyens que l’histoire ne dit pas, n’a pas trouvé grand16,50 €). En bas : chose à redire à l’objet du délit. Car en dehors de son goût supcelle de l’enquête «Carla, une posé pour la chirurgie esthétique ou son obsession d’être à la hauvie secrète», de Besma Lahouri (éd. Flammarion, teur de Michelle Obama, sa seule véritable rivale, rien de vraiment nouveau sur la planète Carla. Même la liste de ses amours passées 300 p., 19 €). – non exhaustive, curieusement – ne suffit pas à faire de ce livre un brûlot. Bref, le soufflé Carlita semble être sur le point de retomber aussi vite qu’il était monté. 21

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Époque Portrait

GUERRE DES ÉDITEURS AUTOUR DE Ici Londres... Carla Sarkozy, ici avec son mari dans la capitale britannique lors du 60 e anniversaire de l’appel du 18 juin, s’est prêtée au travail de ses biographes « officiels ». Quant à l’autre ouvrage, il a été qualifié d’« inintéressant » par son entourage.

DEUX BIOGRAPHIES DE LA PREMIÈRE DAME, QUI SORTENT EN LIBRAIRIE CES JOURS-CI

CARLA QUI ELLE AIME QUI ELLE FLINGUE

N° 1725

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PHOTOS : JONES/GAMMA - D. R.

A

LORS… CARLA CHIC OU CARLA CHOC ? Depuis quelques semaines, l’annonce de la publication quasi simultanée de deux biographies de la première dame de France agitait sérieusement le petit monde médiaticopolitique. Il faut dire que les rumeurs, surtout les plus folles, allaient bon train. D’un côté, certains évoquaient l’ouvrage de Michaël Darmon et Yves Derai, Carla et les ambitieux (éd. du Moment), auquel a collaboré l’intéressée, comme un condensé d’informations plus ou moins cautionnées. De l’autre, l’ouvrage non autorisé de Besma Lahouri, Carla, une vie secrète (Flammarion), était présenté comme un implacable réquisitoire à charge contre l’épouse du président de la République. Comme souvent dans ce genre de guéguerre éditoriale, la réalité est finalement bien plus subtile qu’on ne l’imaginait. Certes, l’ouvrage « autorisé » fait la part belle aux anecdotes flatteuses pour notre first lady, mais il se dessine d’elle un portrait plus nuancé du personnage. On y découvre un « fauve politique », selon l’expression des auteurs, qui surveille son image publique comme le lait sur le feu. Et qui n’hésite pas à sortir ses griffes, surtout contre Rachida Dati, tenue responsable de la rumeur sur les supposées infidélités. De l’autre côté du miroir, Besma Lahouri, elle, a pris le parti de Hasard du calendrier ? En haut : la couverture fouiller surtout dans le passé de celle qui fut longtemps une reine de «Carla et les ambitieux», des podiums. Une perspective qui inquiétait au plus haut point des journalistes Michaël l’entourage présidentiel. Lequel, une fois récupéré le manuscrit Darmon et Yves Derai (éd. du Moment, 167 p., par des moyens que l’histoire ne dit pas, n’a pas trouvé grand16,50 €). En bas : chose à redire à l’objet du délit. Car en dehors de son goût supcelle de l’enquête «Carla, une posé pour la chirurgie esthétique ou son obsession d’être à la hauvie secrète», de Besma Lahouri (éd. Flammarion, teur de Michelle Obama, sa seule véritable rivale, rien de vraiment nouveau sur la planète Carla. Même la liste de ses amours passées 300 p., 19 €). – non exhaustive, curieusement – ne suffit pas à faire de ce livre un brûlot. Bref, le soufflé Carlita semble être sur le point de retomber aussi vite qu’il était monté. 21

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Époque Révélations

DELON SON COMBAT POUR SON FILS D. R.

L’ACTEUR ENTAME UNE PROCÉDURE JUDICIAIRE CONTRE ROSALIE, SON EX-COMPAGNE, POUR OBTENIR LA GARDE D’ALAIN-FABIEN, 16 ANS. EXCLUSIVITÉ VSD.

VSD1725D024.indd 24-25

Retrouvailles Palais de justice de Paris, vendredi 3 septembre, 18 heures. Alain Delon et son fils cadet, escortés par le chauffeur du comédien, viennent de sortir du bureau de la juge aux affaires familiales. En pleine crise d’adolescence, le jeune Alain-Fabien demande à la justice le droit de vivre avec son père.

PAR THOMAS HAGEN

13/09/10 14:55:54


Époque Révélations

DELON SON COMBAT POUR SON FILS D. R.

L’ACTEUR ENTAME UNE PROCÉDURE JUDICIAIRE CONTRE ROSALIE, SON EX-COMPAGNE, POUR OBTENIR LA GARDE D’ALAIN-FABIEN, 16 ANS. EXCLUSIVITÉ VSD.

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Retrouvailles Palais de justice de Paris, vendredi 3 septembre, 18 heures. Alain Delon et son fils cadet, escortés par le chauffeur du comédien, viennent de sortir du bureau de la juge aux affaires familiales. En pleine crise d’adolescence, le jeune Alain-Fabien demande à la justice le droit de vivre avec son père.

PAR THOMAS HAGEN

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Époque Enquête

Affaire Bettencourt

QUAND LA POLICE

ACCUSAIT BANIER VSD s’est procuré le premier rapport de synthèse de la PJ dans l’enquête sur les dons accordés par Liliane Bettencourt. Un document accablant pour le photographe.

’est un document de sept pages, signé par un officier de police judiciaire en poste à la brigade financière de Paris. Sept pages, datées du 16 avril 2008, où sont consignés tous les ingrédients d’un contentieux familial qui tournera, deux ans plus tard, à l’affaire d’État : le dossier Banier-Bettencourt. Ce rapport confidentiel, remis à l’époque au procureur de Nanterre Philippe Courroye, constitue la toute première synthèse d’une enquête déclenchée par la plainte pour « abus de faiblesse » déposée, fin 2007, par Françoise Meyers, la fille de Liliane Bettencourt, contre François-Marie Banier. À l’époque, aucun média n’a évoqué ces investigations. Mais, depuis quelques semaines, les policiers enquêtent discrètement dans l’entourage de la milliardaire. Son infirmière, sa secrétaire, sa femme de chambre, sa comptable et ses médecins ont été entendus. Objectif : examiner les accusations portées contre le photographe, qui envisage alors de se faire adopter par la riche octogénaire. Une éventualité à laquelle ne peut se résoudre sa fille, qui évoque dans sa plainte un préjudice de « plus de 500 millions d’euros » et souligne l’état d’« extrême vulnérabilité » de sa mère. En cause, selon elle, une maladie du cerveau – la leucoaraiose hémisphérique – entraînant des troubles de la concentration, de la mémoire, de l’équilibre, voire des pertes de conscience.

C France d’en bas ? François-Marie Banier, ici le 7 septembre, place de la Bastille à Paris, en marge de la manifestation pour la défense des retraites. « Je trouve ça très beau, c’est la vie de la France… pas celle qu’on lit dans les magazines », a déclaré le richissime photographe sur i-Télé.

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N° 1725

PROCÈS-VERBAL En ce qui concerne les troubles physiques de Madame BETTENCOURT Liliane L’audition des personnes auteurs des attestations jointes à la plainte permettaient de confirmer cette notion de troubles physiques plus particulièrement constatés au cours de deux périodes, à savoir de mars à juin 2003 puis de septembre 2006 à fin 2008. En ce qui concerne les faits d’abus de Faiblesse Certains faits relatés comme suit tendent à confirmer l’existence de ce délit. Exclusif. Voici le fac-similé du procès-verbal de synthèse, établi le 16 avril 2008, à en-tête de la brigade financière de Paris, qui recommande à la justice de poursuivre François-Marie Banier pour « abus de faiblesse ».

Des éléments confirmés par les déclarations faites aux enquêteurs par ces témoins, qui avaient relevé chez elle un état de fragilité, ayant nécessité des hospitalisations, durant deux périodes bien distinctes : de mars à juin 2003, puis de septembre à décembre 2006. « Des périodes où elle était confuse, désorientée… elle ne savait plus où elle se trouvait, indique sur procès-verbal son infirmière. Le plus souvent, elle ne savait pas qui j’étais. Elle me prenait pour son mari. » Un état que précise l’audition de sa comptable, le 24 janvier 2008 : « Elle présentait des problèmes d’équilibre et de lucidité. Elle ne se situait plus géographiquement, était d’une extrême faiblesse et avait du mal à marcher. Elle était hagarde, ne pouvait plus signer. On aurait dit un zombie… » Autant de symptômes que ces témoins constateront chez Liliane Bettencourt, dont un neurologue, cité dans ce rapport de police, dira : « Elle pouvait se tromper sur la date d’un chèque, sur l’unité monétaire et perdre la notion des valeurs chiffrées. » Et, en matière de chiffres, l’estimation faite – à ce stade précoce de l’enquête – des dons accordés à Banier dépasse déjà l’entendement. Alors que les soupçons portent au départ sur une somme de « 500 millions », les policiers parviennent à une addition d’environ 930 millions d’euros répartis entre 1997 et 2007. Ce à quoi s’ajoutent environ 40 millions d’euros consentis en assurances-vie à deux amis de longue date de François-Marie Banier : le comédien Pascal Greggory et le neveu de celui-ci, Martin d’Orgeval, lui aussi photographe de métier.

PAR STÉPHANE BOUCHET - PHOTO : DENIS/REA

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Époque Enquête

Affaire Bettencourt

QUAND LA POLICE

ACCUSAIT BANIER VSD s’est procuré le premier rapport de synthèse de la PJ dans l’enquête sur les dons accordés par Liliane Bettencourt. Un document accablant pour le photographe.

’est un document de sept pages, signé par un officier de police judiciaire en poste à la brigade financière de Paris. Sept pages, datées du 16 avril 2008, où sont consignés tous les ingrédients d’un contentieux familial qui tournera, deux ans plus tard, à l’affaire d’État : le dossier Banier-Bettencourt. Ce rapport confidentiel, remis à l’époque au procureur de Nanterre Philippe Courroye, constitue la toute première synthèse d’une enquête déclenchée par la plainte pour « abus de faiblesse » déposée, fin 2007, par Françoise Meyers, la fille de Liliane Bettencourt, contre François-Marie Banier. À l’époque, aucun média n’a évoqué ces investigations. Mais, depuis quelques semaines, les policiers enquêtent discrètement dans l’entourage de la milliardaire. Son infirmière, sa secrétaire, sa femme de chambre, sa comptable et ses médecins ont été entendus. Objectif : examiner les accusations portées contre le photographe, qui envisage alors de se faire adopter par la riche octogénaire. Une éventualité à laquelle ne peut se résoudre sa fille, qui évoque dans sa plainte un préjudice de « plus de 500 millions d’euros » et souligne l’état d’« extrême vulnérabilité » de sa mère. En cause, selon elle, une maladie du cerveau – la leucoaraiose hémisphérique – entraînant des troubles de la concentration, de la mémoire, de l’équilibre, voire des pertes de conscience.

C France d’en bas ? François-Marie Banier, ici le 7 septembre, place de la Bastille à Paris, en marge de la manifestation pour la défense des retraites. « Je trouve ça très beau, c’est la vie de la France… pas celle qu’on lit dans les magazines », a déclaré le richissime photographe sur i-Télé.

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N° 1725

PROCÈS-VERBAL En ce qui concerne les troubles physiques de Madame BETTENCOURT Liliane L’audition des personnes auteurs des attestations jointes à la plainte permettaient de confirmer cette notion de troubles physiques plus particulièrement constatés au cours de deux périodes, à savoir de mars à juin 2003 puis de septembre 2006 à fin 2008. En ce qui concerne les faits d’abus de Faiblesse Certains faits relatés comme suit tendent à confirmer l’existence de ce délit. Exclusif. Voici le fac-similé du procès-verbal de synthèse, établi le 16 avril 2008, à en-tête de la brigade financière de Paris, qui recommande à la justice de poursuivre François-Marie Banier pour « abus de faiblesse ».

Des éléments confirmés par les déclarations faites aux enquêteurs par ces témoins, qui avaient relevé chez elle un état de fragilité, ayant nécessité des hospitalisations, durant deux périodes bien distinctes : de mars à juin 2003, puis de septembre à décembre 2006. « Des périodes où elle était confuse, désorientée… elle ne savait plus où elle se trouvait, indique sur procès-verbal son infirmière. Le plus souvent, elle ne savait pas qui j’étais. Elle me prenait pour son mari. » Un état que précise l’audition de sa comptable, le 24 janvier 2008 : « Elle présentait des problèmes d’équilibre et de lucidité. Elle ne se situait plus géographiquement, était d’une extrême faiblesse et avait du mal à marcher. Elle était hagarde, ne pouvait plus signer. On aurait dit un zombie… » Autant de symptômes que ces témoins constateront chez Liliane Bettencourt, dont un neurologue, cité dans ce rapport de police, dira : « Elle pouvait se tromper sur la date d’un chèque, sur l’unité monétaire et perdre la notion des valeurs chiffrées. » Et, en matière de chiffres, l’estimation faite – à ce stade précoce de l’enquête – des dons accordés à Banier dépasse déjà l’entendement. Alors que les soupçons portent au départ sur une somme de « 500 millions », les policiers parviennent à une addition d’environ 930 millions d’euros répartis entre 1997 et 2007. Ce à quoi s’ajoutent environ 40 millions d’euros consentis en assurances-vie à deux amis de longue date de François-Marie Banier : le comédien Pascal Greggory et le neveu de celui-ci, Martin d’Orgeval, lui aussi photographe de métier.

PAR STÉPHANE BOUCHET - PHOTO : DENIS/REA

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Époque Fait divers

M

Double exécution Marseille, cité de La Cayolle, 24 août dernier. La PJ et le procureur Jacques Dallest (avec la veste) procèdent aux premières constatations. Deux hommes circulant dans un puissant 4 x 4 viennent d’être abattus à l’arme automatique.

Marseille, paradis des tueurs ?

Des rivalités entre quartiers qui se règlent à l’arme de guerre

ON CAUSE PLUS, ON TIRE VSD1725D034-036-S038.indd 34-35

BEAUME/AFP

Assassinats en série sur fond de trafic de stupéfiants, hausse vertigineuse du nombre d’homicides... La cité phocéenne connaît une vague de violence armée sans précédent.

PAR NATHALIE GILLOT ET ARMEL MEHANI

ardi 24 août 2010, cité de La Cayolle, dans les quartiers sud de Marseille. Mesul Erkol, 31 ans, circule au volant d’une Porsche Cayenne flambant neuve, en compagnie de Mohamed Karabernou, 29 ans. Le premier, père de famille d’origine turque, n’est pas inconnu des fichiers de la police. Le second, lui, est suspecté d’être impliqué dans divers trafics. Mais ni l’un ni l’autre ne sont des figures du grand banditisme. Il est 17 heures quand deux tueurs ouvrent le feu, sans sommation, sur leur véhicule. Des tirs au pistolet automatique et au fusil à canon scié – près d’une vingtaine d’impacts – qui ne laissent aucune chance aux deux hommes. À l’arrivée des secours, Erkol est retrouvé mort dans la voiture. Quant à son passager, il gît sans vie sur la chaussée. L’identité judiciaire relèvera des débris de son crâne sur une quarantaine de mètres. Une scène digne d’un film américain. Sauf qu’elle se passe en plein jour, dans la deuxième ville de France. L’enquête, confiée à la brigade criminelle de la PJ de Marseille, n’a pas permis d’identifier le commando. Comme souvent lors des règlements de comptes, qui se multiplient à un rythme effréné dans la cité phocéenne. Au point de faire bondir les statistiques de ce type d’homicides dans les Bouchesdu-Rhône : une vingtaine depuis début 2010 contre une trentaine, déjà, l’an passé. Au terme d’un été particulièrement meurtrier, les autorités en seraient-elles réduites à compter les cadavres ? « Il est difficile d’élucider ces crimes, souvent liés à des affaires de drogue ou à des conflits de territoire, reconnaît un policier de L’Évéché, siège de la police marseillaise. Parfois, la balistique ou l’ADN permettent de remonter un dossier, mais c’est rare. » Alors que le taux d’élucidation des homicides en France est de 80 %, il dépasse rarement les 30 % dans les affaires de règlement de comptes. Marseille, dont le milieu traditionnel a été décimé par les guerres de clans, connaît donc une vague de violence armée sans précédent. Et les interpellations, en juin dernier, de grosses pointures du milieu (Bernard Barresi et les frères Campanella) semblent avoir laissé un vide, qui profiterait aux têtes brûlées des quartiers. « Mes collègues en sont presque à regretter l’ancienne génération, note un ex-officier de la PJ. Au moins les choses étaient claires. Aujourd’hui, par exemple, les établissements de nuit ne savent plus à qui donner l’argent du racket. » « Il en va du milieu comme de la société, estime de son côté Dominique Mattéi, bâtonnier au barreau de Marseille. Il s’est atomisé. Avant, des parrains comme Jacky Imbert, Francis le Belge ou Gaëtan Zampa apportaient une certaine stabilité. Aujourd’hui, les appétits les plus voraces se libèrent. » Avant tout, chez la jeune génération. « On assiste à une banalisation, à une démocratisation de la moyenne

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Époque Fait divers

M

Double exécution Marseille, cité de La Cayolle, 24 août dernier. La PJ et le procureur Jacques Dallest (avec la veste) procèdent aux premières constatations. Deux hommes circulant dans un puissant 4 x 4 viennent d’être abattus à l’arme automatique.

Marseille, paradis des tueurs ?

Des rivalités entre quartiers qui se règlent à l’arme de guerre

ON CAUSE PLUS, ON TIRE VSD1725D034-036-S038.indd 34-35

BEAUME/AFP

Assassinats en série sur fond de trafic de stupéfiants, hausse vertigineuse du nombre d’homicides... La cité phocéenne connaît une vague de violence armée sans précédent.

PAR NATHALIE GILLOT ET ARMEL MEHANI

ardi 24 août 2010, cité de La Cayolle, dans les quartiers sud de Marseille. Mesul Erkol, 31 ans, circule au volant d’une Porsche Cayenne flambant neuve, en compagnie de Mohamed Karabernou, 29 ans. Le premier, père de famille d’origine turque, n’est pas inconnu des fichiers de la police. Le second, lui, est suspecté d’être impliqué dans divers trafics. Mais ni l’un ni l’autre ne sont des figures du grand banditisme. Il est 17 heures quand deux tueurs ouvrent le feu, sans sommation, sur leur véhicule. Des tirs au pistolet automatique et au fusil à canon scié – près d’une vingtaine d’impacts – qui ne laissent aucune chance aux deux hommes. À l’arrivée des secours, Erkol est retrouvé mort dans la voiture. Quant à son passager, il gît sans vie sur la chaussée. L’identité judiciaire relèvera des débris de son crâne sur une quarantaine de mètres. Une scène digne d’un film américain. Sauf qu’elle se passe en plein jour, dans la deuxième ville de France. L’enquête, confiée à la brigade criminelle de la PJ de Marseille, n’a pas permis d’identifier le commando. Comme souvent lors des règlements de comptes, qui se multiplient à un rythme effréné dans la cité phocéenne. Au point de faire bondir les statistiques de ce type d’homicides dans les Bouchesdu-Rhône : une vingtaine depuis début 2010 contre une trentaine, déjà, l’an passé. Au terme d’un été particulièrement meurtrier, les autorités en seraient-elles réduites à compter les cadavres ? « Il est difficile d’élucider ces crimes, souvent liés à des affaires de drogue ou à des conflits de territoire, reconnaît un policier de L’Évéché, siège de la police marseillaise. Parfois, la balistique ou l’ADN permettent de remonter un dossier, mais c’est rare. » Alors que le taux d’élucidation des homicides en France est de 80 %, il dépasse rarement les 30 % dans les affaires de règlement de comptes. Marseille, dont le milieu traditionnel a été décimé par les guerres de clans, connaît donc une vague de violence armée sans précédent. Et les interpellations, en juin dernier, de grosses pointures du milieu (Bernard Barresi et les frères Campanella) semblent avoir laissé un vide, qui profiterait aux têtes brûlées des quartiers. « Mes collègues en sont presque à regretter l’ancienne génération, note un ex-officier de la PJ. Au moins les choses étaient claires. Aujourd’hui, par exemple, les établissements de nuit ne savent plus à qui donner l’argent du racket. » « Il en va du milieu comme de la société, estime de son côté Dominique Mattéi, bâtonnier au barreau de Marseille. Il s’est atomisé. Avant, des parrains comme Jacky Imbert, Francis le Belge ou Gaëtan Zampa apportaient une certaine stabilité. Aujourd’hui, les appétits les plus voraces se libèrent. » Avant tout, chez la jeune génération. « On assiste à une banalisation, à une démocratisation de la moyenne

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Époque Reportage

Sereine Sylvie Tellier (à g.) est formelle : « Il n’y aura qu’une seule Miss France. C’est une marque déposée. Toutes les régions de France seront représentées, ainsi que les DOM-TOM. »

Préoccupée Cette année, Geneviève de Fontenay n’aura pas droit à une grand-messe télévisée pour sa finale. « La télé sera avec nous. Peut-être pas une émission, mais un long reportage. »

Miss France 2011

LA GUERRE A COMMENCE GENEVIÈVE DE FONTENAY FACE À ENDEMOL. LE MÊME JOUR, À 200 KM DE DIST ANCE, L’UNE A FAIT ÉLIRE SA MISS BRETAGNE, L’AUTRE SA MISS PAYS DE LOIRE. PAR ALAIN HAMON/CREDO. PHOTOS : BERNARD BARET ET HERVÉ ROVIRA/CREDO

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Époque Reportage

Sereine Sylvie Tellier (à g.) est formelle : « Il n’y aura qu’une seule Miss France. C’est une marque déposée. Toutes les régions de France seront représentées, ainsi que les DOM-TOM. »

Préoccupée Cette année, Geneviève de Fontenay n’aura pas droit à une grand-messe télévisée pour sa finale. « La télé sera avec nous. Peut-être pas une émission, mais un long reportage. »

Miss France 2011

LA GUERRE A COMMENCE GENEVIÈVE DE FONTENAY FACE À ENDEMOL. LE MÊME JOUR, À 200 KM DE DIST ANCE, L’UNE A FAIT ÉLIRE SA MISS BRETAGNE, L’AUTRE SA MISS PAYS DE LOIRE. PAR ALAIN HAMON/CREDO. PHOTOS : BERNARD BARET ET HERVÉ ROVIRA/CREDO

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L

e fermier de Skogar, Sigurdur, a posé une grosse chaîne d’acier cadenassée sur la barrière du champ. Et il demeure invisible. Évanoui entre grange et étable. Personne n’aura la clé. D’ailleurs, pour être sûr de ne pas céder, il l’a confiée à sa fille, dont on ignore où elle peut bien être en ce moment. Sigurdur en a assez du défilé des gros 4 x 4 qui montent à l’assaut de l’Eyjafjöll. Marre de cette manie des Islandais de grimper en voiture jusqu’au plus près des éruptions. Dans le confort. Ils n’ont qu’à emprunter le passage d’homme ménagé dans la clôture et marcher trois heures pour arriver au premier refuge. Et continuer, comme les randonneurs qui traversent sa ferme, pour rejoindre en huit-neuf heures l’autre vallée. Contrairement aux citadins de Reykjavik, Sigurdur n’est jamais monté voir l’éruption, « ni pendant ni après », lâche-t-il avec une moue de dégoût. Il n’accordera d’autre intérêt à la montagne que celui d’être la source de la ruine de ses champs. Des dizaines d’hectares de pâturage couverts de

L’aventure Son relief doux cache une nature extrême, de glace et de feu. Sur les sentiers balisés de l’Eyjafjallajökull, partez à l’assaut du monde des volcans. Et gare aux réveils imprévus!

Islande

cendres. On le constate, passé la porte ouvrant sur la pente qui mène tranquillement au flanc du volcan. On marche sur un tapis souple, épais de plusieurs centimètres, de cendres noires, où l’herbe tendre, en brins espacés, se fraie un chemin vers la lumière… et les mâchoires des quelques brebis que le fermier a envoyées reconquérir leur territoire. Après l’épaule de la première colline, le sol n’est plus que pierres et cendres. Noir, gris, bleu sombre. Un univers de mine de charbon. La seule clarté est celle du trait blanc du torrent, salivant au cœur noir de son lit. Au loin, le sommet de l’Eyjafjöll se confond avec les nuages, une habitude locale. Non que le

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Pierres et cendres En avril dernier, l’éruption de l’Eyjafjöll, dans le sud du pays, a dégagé d’immenses nuages de cendres qui ont interrompu le trafic aérien de l’Europe du Nord et recouvert la région sur un rayon de 30 kilomètres.

À la chasse aux volcans PAR GILLES LUNEAU. PHOTOS : SIMPLY NORTH/ANDIA/NORDICPHOTOS

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L

e fermier de Skogar, Sigurdur, a posé une grosse chaîne d’acier cadenassée sur la barrière du champ. Et il demeure invisible. Évanoui entre grange et étable. Personne n’aura la clé. D’ailleurs, pour être sûr de ne pas céder, il l’a confiée à sa fille, dont on ignore où elle peut bien être en ce moment. Sigurdur en a assez du défilé des gros 4 x 4 qui montent à l’assaut de l’Eyjafjöll. Marre de cette manie des Islandais de grimper en voiture jusqu’au plus près des éruptions. Dans le confort. Ils n’ont qu’à emprunter le passage d’homme ménagé dans la clôture et marcher trois heures pour arriver au premier refuge. Et continuer, comme les randonneurs qui traversent sa ferme, pour rejoindre en huit-neuf heures l’autre vallée. Contrairement aux citadins de Reykjavik, Sigurdur n’est jamais monté voir l’éruption, « ni pendant ni après », lâche-t-il avec une moue de dégoût. Il n’accordera d’autre intérêt à la montagne que celui d’être la source de la ruine de ses champs. Des dizaines d’hectares de pâturage couverts de

L’aventure Son relief doux cache une nature extrême, de glace et de feu. Sur les sentiers balisés de l’Eyjafjallajökull, partez à l’assaut du monde des volcans. Et gare aux réveils imprévus!

Islande

cendres. On le constate, passé la porte ouvrant sur la pente qui mène tranquillement au flanc du volcan. On marche sur un tapis souple, épais de plusieurs centimètres, de cendres noires, où l’herbe tendre, en brins espacés, se fraie un chemin vers la lumière… et les mâchoires des quelques brebis que le fermier a envoyées reconquérir leur territoire. Après l’épaule de la première colline, le sol n’est plus que pierres et cendres. Noir, gris, bleu sombre. Un univers de mine de charbon. La seule clarté est celle du trait blanc du torrent, salivant au cœur noir de son lit. Au loin, le sommet de l’Eyjafjöll se confond avec les nuages, une habitude locale. Non que le

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Pierres et cendres En avril dernier, l’éruption de l’Eyjafjöll, dans le sud du pays, a dégagé d’immenses nuages de cendres qui ont interrompu le trafic aérien de l’Europe du Nord et recouvert la région sur un rayon de 30 kilomètres.

À la chasse aux volcans PAR GILLES LUNEAU. PHOTOS : SIMPLY NORTH/ANDIA/NORDICPHOTOS

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L’aventure Moteur

Bugatti Veyron super sport

Avec ses 431,072 km/h, cette version opti m

La plus rapide Le 26 juin dernier, la Bugatti Veyron Super Sport entre au « Guinness World Records »  en tant que première voiture de série à dépasser les 430 km/h. Soit 60 km/h de plus qu’une formule 1 et l’équivalent du record du monde de vitesse de Malcolm Campbell, sur son Bluebird, en 1933.


misĂŠe est devenue la voiture de sĂŠrie la plus efficace de tous les temps.

du monde

P a r J e a n - L u c M o r e a u . p h o t o s : CH A R L I E ma g e e


L’aventure Tendances

Aucomme bureau à la maison

À l’heure où les exigences des boss sont à la une évidence. Espaces « lounge », salles de

Par Virginie Seguin


photos : D. R.

Pauses détente

Au siège social de Saguez & Partners, à Saint-Ouen (93), chaque employé entretient sa forme dans la salle de sport. Chez Google, à Zurich (Suisse), ambiance cosy avec bibliothèque et cheminée numérique.

A

u bureau comme chez soi », tel était le titre, un brin provocateur, du der­ nier débat organisé par l’observatoire Actineo (actineo.fr), une associa­ tionregroupant des entre­ pri­ses spécialisées dans l’aménagement de bureau. Conscients que la for­ mule des open space, plébiscitée jusque dans les années quatre-vingt-dix, n’est pas toujours syno­ nyme de convivialité, les archi­tectes d’intérieur pro­ posent aujourd’hui des palliatifs aux problèmes rencontrés par les usagers de ces bureaux sans cloi­ sons. Afin de contrer le bruit et le manque d’inti­ mité, on pose des cabines pour s’isoler lors d’un entretien télé­phonique, et le distributeur automa­ tique de cafétéria est remplacé par des espaces « lounge » avec tables basses, fauteuils, lumière et couleurs relax­antes. D’ailleurs, 92 % des salariés estiment important l’impact du cadre de travail sur leur effi­ca­cité, révèle une ­étude TNS Sofres. C’est prouvé, le bonheur dope la créativité et suscite la motivation. Pour activer ce levier de productivité, baby-foot, tobog­gan ou billard sont apparus dans certains bureaux. Inauguré en 2008, le centre de recherche et déve­lop­pement européen de Google à Zurich, en ­Suisse, plonge ses quatre cents colla­ borateurs dans des univers thémati­ ques variés. Bibliothèque inspirée des clubs de gentlemen ­anglais avec che­ minée numérique, salles de réunion avec assi­ses lounge et nacelles de télé­ phérique vintage pour ­s’isoler, alter­ nent avec des postes de travail atti­ trés en espace semi-cloisonné. À Saint-Ouen (­Seine-Saint-Denis), le siège de l’agen­ ce de conseil en ­identité de marque ­Saguez & ­Part­ners accueille visiteurs et ­employés avec un mi­ nipotager. À ­l’heure du déjeuner, chacun peut en profiter derrière les baies vitrées, animées, ­l’hiver, par le reflet des flammes de la cheminée. Des « fun events » combinés à des prestations beaucoup plus sérieuses. Les services à la person­ ne sont en pleine expansion, au point qu’il existe désormais une Fédération française de la concier­ gerie d’entreprise (ffce.fr). Avoir un concierge devient un argument économique ; à salaire égal, l’employé privilégiera une entreprise attentive à ses besoins. Laquelle a tout intérêt à garder un salarié qui connaît bien ses rouages, d’autant

C’est prouvé, le bonheur dope la créativité, encourage la motivation

hausse, soigner le cadre de travail est fitness, potager, services à la personne, tout est bon.


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