VSD 1975

Page 1

Séries d’été BEL : 2,90 € - CH : 5,50 CHF - CAN : 8 CAD – A : 3,60 € - D : 4,20 € - ESP : 3,20 € – GR : 3,20 € - ITA : 3,20 € – LUX : 2,90 € – NL : 3,30 € - PORT.CONT. : 3,20 € – DOM : Avion : 4 € – MAY : 5,50 € – Maroc : 30 DH – Tunisie : 4.2 TND - Zone CFA Avion : 3 200 XAF - Zone CFP Avion : 1 000 XPF

36 PAGES

de rêve, d’aventure et d’érotisme

LE PRINCE HARRY

BALANCE PAR UNE

MAITRESSE SM

Reportage à Marseille

GUERRE DESS TAXISS GU

DANS LA TÊTE

D’UN UBER HORREUR

EN TUNISIE

LE RECIT DES

RESCAPES

COUV-VSD1975S001.indd 1

Le compagnon de route de Jacques Chirac vient de s’éteindre à 88 ans

Charles Pasqua Un destin français M 01713 - 1975 - F: 2,50 E

’:HIKLRB=XUWZUZ:?l@t@h@f@a"

2,50 € N°1975 - DU 2 AU 8 JUILLET 2015

30/06/15 08:50


POLITIQUE HOMMAGE

ROBERTO BATTISTINI/NEW PICTURES

Charles Pasqua Un destin français De Gaulle, Mitterrand, Chirac, Sarkozy…, Depuis les années soixante, le gaulliste a œuvré dans les coulisses du pouvoir, avec un redoutable sens des affaires. Il vient de s’éteindre à 88 ans.

Le 4 avril 2010, le sénateur pose dans les salons du palais du Luxembourg. Quinze jours plus tard, il doit répondre devant la Cour de justice de la République de malversations financières.

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30/06/2015 06:52


POLITIQUE HOMMAGE

ROBERTO BATTISTINI/NEW PICTURES

Charles Pasqua Un destin français De Gaulle, Mitterrand, Chirac, Sarkozy…, Depuis les années soixante, le gaulliste a œuvré dans les coulisses du pouvoir, avec un redoutable sens des affaires. Il vient de s’éteindre à 88 ans.

Le 4 avril 2010, le sénateur pose dans les salons du palais du Luxembourg. Quinze jours plus tard, il doit répondre devant la Cour de justice de la République de malversations financières.

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TRANSPORTS REPORTAGE

Marseille

DANS LA TÊTE D’UN

La colère des taxis n’a pas découragé les chauffeurs d’UberPOP qui maintiennent leurs courses “sauvages”. Notamment dans la cité phocéenne, où “VSD” s’est invité sur le siège du passager.

UBER

PHOTOS : FRANCE KEYSER/MYOP POUR VSD

Au pied du fort Saint-Jean, à l’entrée du Vieux-Port, Nicolas attend sa prochaine course. Il a rallié le camp Uber pour être sûr de gagner plus d’argent. Le nerf de la guerre.

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TRANSPORTS REPORTAGE

Marseille

DANS LA TÊTE D’UN

La colère des taxis n’a pas découragé les chauffeurs d’UberPOP qui maintiennent leurs courses “sauvages”. Notamment dans la cité phocéenne, où “VSD” s’est invité sur le siège du passager.

UBER

PHOTOS : FRANCE KEYSER/MYOP POUR VSD

Au pied du fort Saint-Jean, à l’entrée du Vieux-Port, Nicolas attend sa prochaine course. Il a rallié le camp Uber pour être sûr de gagner plus d’argent. Le nerf de la guerre.

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ATTENTAT TÉMOIGNAGES

Massacre à Sousse

LA TUNISIE

Le tueur (en haut) visait les touristes. Les Tunisiens, « à l’arrière-plan, ont formé un bouclier humain pour protéger un autre hôtel », selon plusieurs touristes.

TOUCHEE U AU CŒUR Après avoir déposé des fleurs, une jeune femme, en larmes, se recueille sur la plage devant l’hôtel Riu Imperial Marhaba, où 38 personnes ont trouvé la mort la veille.

PHOTOS : J. J. MICTCHEL/GETTY/AFP – REUTERS – D. R.

Le 26 juin, un terroriste de 23 ans surgit sur une plage de la station balnéaire. Armé d’une kalachnikov, il tue 38 personnes dont une majorité de touristes. Des rescapés nous racontent l’horreur.

n cimetière face à la mer. Des serviettes de plage en guise de linceuls. La mort à l’ombre des parasols. Depuis l’attentat, touristes et Tunisiens fleurissent le sable entre les transats renversés, rendant hommage aux trente-huit personnes qui ont péri à Port el-Kantaoui. Le 26 juin, aux environs de midi, un jeune homme débarque sur cette plage de Sousse, station balnéaire à 140 kilomètres au sud de Tunis. En tee-shirt et en short, il s’installe devant l’hôtel Riu Imperial Marhaba, chargé d’un parasol. « J’étais en train de ramasser des matelas quand je l’ai vu sortir une kalachnikov, raconte Nabil, maître nageur de l’établissement. Il s’est posé sur le sable et a pris le temps de charger l’arme. » L’homme commence à tirer. « J’ai dû toucher les morts pour être sûr que ce n’était pas un cauchemar, poursuit Nabil. Tout le monde courait. » La panique est totale. « On ne savait pas quoi faire », souffle un membre de la sécurité qui préfère garder l’anonymat. Le terroriste entre alors dans l’enceinte de l’hôtel et poursuit le carnage dans les piscines extérieures et intérieures. Il se rend ensuite au premier étage. Alors qu’il tente de fuir par une ruelle et après avoir lancé une grenade, il est finalement abattu par la police après une demi-heure de massacre. Il laisse derrière lui un bain de sang, que le personnel de l’hôtel tentera de faire disparaître au tuyau d’arrosage.

N° 1975 - 35

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ATTENTAT TÉMOIGNAGES

Massacre à Sousse

LA TUNISIE

Le tueur (en haut) visait les touristes. Les Tunisiens, « à l’arrière-plan, ont formé un bouclier humain pour protéger un autre hôtel », selon plusieurs touristes.

TOUCHEE U AU CŒUR Après avoir déposé des fleurs, une jeune femme, en larmes, se recueille sur la plage devant l’hôtel Riu Imperial Marhaba, où 38 personnes ont trouvé la mort la veille.

PHOTOS : J. J. MICTCHEL/GETTY/AFP – REUTERS – D. R.

Le 26 juin, un terroriste de 23 ans surgit sur une plage de la station balnéaire. Armé d’une kalachnikov, il tue 38 personnes dont une majorité de touristes. Des rescapés nous racontent l’horreur.

n cimetière face à la mer. Des serviettes de plage en guise de linceuls. La mort à l’ombre des parasols. Depuis l’attentat, touristes et Tunisiens fleurissent le sable entre les transats renversés, rendant hommage aux trente-huit personnes qui ont péri à Port el-Kantaoui. Le 26 juin, aux environs de midi, un jeune homme débarque sur cette plage de Sousse, station balnéaire à 140 kilomètres au sud de Tunis. En tee-shirt et en short, il s’installe devant l’hôtel Riu Imperial Marhaba, chargé d’un parasol. « J’étais en train de ramasser des matelas quand je l’ai vu sortir une kalachnikov, raconte Nabil, maître nageur de l’établissement. Il s’est posé sur le sable et a pris le temps de charger l’arme. » L’homme commence à tirer. « J’ai dû toucher les morts pour être sûr que ce n’était pas un cauchemar, poursuit Nabil. Tout le monde courait. » La panique est totale. « On ne savait pas quoi faire », souffle un membre de la sécurité qui préfère garder l’anonymat. Le terroriste entre alors dans l’enceinte de l’hôtel et poursuit le carnage dans les piscines extérieures et intérieures. Il se rend ensuite au premier étage. Alors qu’il tente de fuir par une ruelle et après avoir lancé une grenade, il est finalement abattu par la police après une demi-heure de massacre. Il laisse derrière lui un bain de sang, que le personnel de l’hôtel tentera de faire disparaître au tuyau d’arrosage.

N° 1975 - 35

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SERIES D’ETE

MARK BRODKIN/SOLENT NEWS /SIPA

ENVIE D’AILLEURS

SOMMAIRE DU PREMIER NUMÉRO Ces Français du bout du monde Kris, de Nice à la jungle népalaise. Rock fiction Nous avons retrouvé Brian Jones sur la Côte d’Azur. Crimes et art Un graffeur parisien assassiné à Detroit. Les aventuriers de l’impossible Chiens médiums. La nouvelle érotique Par Patrick Besson. Coach de luxe Antoine Martin, champion de windsurf. L’agenda de l’été Cinéma, festivals… La BD inédite « XIII Mystery ». Un chef, une région Le Pays basque de Fabian Feldmann. Un lieu, un style À vélo sur l’île de Ré. Les jeux Mots fléchés, Sudoku... L’apéro VSD Des rosés bien frappés.

NAMIBIE

Dead Vlei est l’un des sites les plus remarquables du Namib Naukluft National Park, dans le sud-ouest de l’Afrique. Ici, il y a neuf cents ans, on pouvait trouver de l’eau, mais la zone s’est désertifiée, ne laissant que quelques arbres carbonisés par le soleil sur le lac asséché. Derrière, la Crazy Dune (400 mètres) est la dune la plus haute du monde. On peut l’escalader en une heure et demie et, du sommet, découvrir une vue époustouflante. M. A.

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SERIES D’ETE

MARK BRODKIN/SOLENT NEWS /SIPA

ENVIE D’AILLEURS

SOMMAIRE DU PREMIER NUMÉRO Ces Français du bout du monde Kris, de Nice à la jungle népalaise. Rock fiction Nous avons retrouvé Brian Jones sur la Côte d’Azur. Crimes et art Un graffeur parisien assassiné à Detroit. Les aventuriers de l’impossible Chiens médiums. La nouvelle érotique Par Patrick Besson. Coach de luxe Antoine Martin, champion de windsurf. L’agenda de l’été Cinéma, festivals… La BD inédite « XIII Mystery ». Un chef, une région Le Pays basque de Fabian Feldmann. Un lieu, un style À vélo sur l’île de Ré. Les jeux Mots fléchés, Sudoku... L’apéro VSD Des rosés bien frappés.

NAMIBIE

Dead Vlei est l’un des sites les plus remarquables du Namib Naukluft National Park, dans le sud-ouest de l’Afrique. Ici, il y a neuf cents ans, on pouvait trouver de l’eau, mais la zone s’est désertifiée, ne laissant que quelques arbres carbonisés par le soleil sur le lac asséché. Derrière, la Crazy Dune (400 mètres) est la dune la plus haute du monde. On peut l’escalader en une heure et demie et, du sommet, découvrir une vue époustouflante. M. A.

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CES FRANÇAIS DU BOUT DU MONDE

DU BUREAU A LA JUNGLE NEPALAISE « VSD » VSD estt parti tii à lla rencontre t de d cinq i Hexagonaux H qui ont décidé de changer de vie. En ouverture de cette saga, notre reportage sur Christophe, qui était gestionnaire à Nice il y a cinq ans. Aujourd’hui, Kris est pisteur d’animaux sauvages dans la forêt du Teraï. 1/5 TEXTES ET PHOTOS : OLIVIER GOUJON POUR VSD

Arrivé en 2007 (en médaillon, avant son départ), Kris a tracé son chemin dans l’inhospitalière jungle du Teraï. Et trouvé son rythme : chaque année, à la saison des pluies, il rentre en France, de mai à fin août.

K

ris me fait signe. Silence absolu. Ne pas bouger. À peine respirer. À quelques mètres de nous, un animal préhistorique se roule dans la boue. C’est Tom, un rhinocéros unicorne. L’un des derniers car l’espèce a été décimée par des braconniers pour le compte de commerçants chinois. « Une corne d’unicorne, c’est encore plus recherché, parce que c’est plus rare ; 200 000 euros au bas mot », m’expliquera Kris, de retour au Racy Shade, le petit lodge qu’il a retapé dans le sud du Népal, presque à la frontière indienne. Nous sommes en lisière du Parc national de Bardia. Loin des routes bitumées et des cimes enneigées de l’Himalaya, au pays des animaux rares qui ont trouvé ici un petit paradis. Tom relève son énorme museau. Il semble avoir été effrayé par des craquements en provenance des grands sâlas, les arbres de fer du Népal. « Ce sont des langours, des singes très agiles, qui signalent la présence d’un tigre, indique Kris. Nous sommes aussi sur le territoire de Cindy. » La tigresse et le rhino cohabitent mais se côtoient peu. Christophe Bouchoux, devenu Kris de Bardia, comme l’appellent les Népalais, est né à

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CES FRANÇAIS DU BOUT DU MONDE

DU BUREAU A LA JUNGLE NEPALAISE « VSD » VSD estt parti tii à lla rencontre t de d cinq i Hexagonaux H qui ont décidé de changer de vie. En ouverture de cette saga, notre reportage sur Christophe, qui était gestionnaire à Nice il y a cinq ans. Aujourd’hui, Kris est pisteur d’animaux sauvages dans la forêt du Teraï. 1/5 TEXTES ET PHOTOS : OLIVIER GOUJON POUR VSD

Arrivé en 2007 (en médaillon, avant son départ), Kris a tracé son chemin dans l’inhospitalière jungle du Teraï. Et trouvé son rythme : chaque année, à la saison des pluies, il rentre en France, de mai à fin août.

K

ris me fait signe. Silence absolu. Ne pas bouger. À peine respirer. À quelques mètres de nous, un animal préhistorique se roule dans la boue. C’est Tom, un rhinocéros unicorne. L’un des derniers car l’espèce a été décimée par des braconniers pour le compte de commerçants chinois. « Une corne d’unicorne, c’est encore plus recherché, parce que c’est plus rare ; 200 000 euros au bas mot », m’expliquera Kris, de retour au Racy Shade, le petit lodge qu’il a retapé dans le sud du Népal, presque à la frontière indienne. Nous sommes en lisière du Parc national de Bardia. Loin des routes bitumées et des cimes enneigées de l’Himalaya, au pays des animaux rares qui ont trouvé ici un petit paradis. Tom relève son énorme museau. Il semble avoir été effrayé par des craquements en provenance des grands sâlas, les arbres de fer du Népal. « Ce sont des langours, des singes très agiles, qui signalent la présence d’un tigre, indique Kris. Nous sommes aussi sur le territoire de Cindy. » La tigresse et le rhino cohabitent mais se côtoient peu. Christophe Bouchoux, devenu Kris de Bardia, comme l’appellent les Népalais, est né à

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CRIMES ET ART

Zoo Project

MEURTRE

D’UN FRANÇAIS A DETROIT

PHOTOS : M. WRIGHT/AP/SIP - D. R.

Victime d’un acte crapuleux, le spécialiste du street art espérait réaliser des œuvres sur les murs décrépis de cette cité américaine. 1/5

Bilal Berreni, alias Zoo Project, a été retrouvé mort le 29 juillet 2013 dans une cité HLM abandonnée. Tué d’une balle dans la tête, il a été jeté du haut d’un immeuble. Il avait 23 ans.

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CRIMES ET ART

Zoo Project

MEURTRE

D’UN FRANÇAIS A DETROIT

PHOTOS : M. WRIGHT/AP/SIP - D. R.

Victime d’un acte crapuleux, le spécialiste du street art espérait réaliser des œuvres sur les murs décrépis de cette cité américaine. 1/5

Bilal Berreni, alias Zoo Project, a été retrouvé mort le 29 juillet 2013 dans une cité HLM abandonnée. Tué d’une balle dans la tête, il a été jeté du haut d’un immeuble. Il avait 23 ans.

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UN CHEF, UNE REGION Aux côtés de Jean-Marie Oçafrain, éleveur à Banca, Fabian Feldmann, le chef étoilé de l’Impertinent, tente de s’emparer de « l’Or noir » de la vallée des Aldudes : le fameux porc kintoa, à l’origine d’un de nos meilleurs jambons.

LE PAYS BASQUE de

FABIAN FELDMANN Suivez notre tour de France à la découverte d’un chef emblématique. Cette semaine, direction Biarritz où notre premier invité nous livre ses meilleures adresses d’artisans locaux et de produits gourmands. PHOTOS : PIERRE-EMMANUEL RASTOIN POUR VSD

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UN CHEF, UNE REGION Aux côtés de Jean-Marie Oçafrain, éleveur à Banca, Fabian Feldmann, le chef étoilé de l’Impertinent, tente de s’emparer de « l’Or noir » de la vallée des Aldudes : le fameux porc kintoa, à l’origine d’un de nos meilleurs jambons.

LE PAYS BASQUE de

FABIAN FELDMANN Suivez notre tour de France à la découverte d’un chef emblématique. Cette semaine, direction Biarritz où notre premier invité nous livre ses meilleures adresses d’artisans locaux et de produits gourmands. PHOTOS : PIERRE-EMMANUEL RASTOIN POUR VSD

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