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Une déclaration de guerre

Le SLFP représentant le personnel des CPAS de la Région bruxelloise se soulève contre la décision du gouvernement régional bruxellois de raboter de 20 millions d’euros les subventions accordées aux CPAS pour des postes de première ligne subsidiés dans le cadre de la crise énergétique.

Doit-on rafraichir la mémoire du Ministre et lui rappeler que les CPAS constituent le dernier rempart de sécurité pour les citoyens les plus fragilisés et que la pauvreté ne fait qu’augmenter à Bruxelles ?

Les effets des différentes crises subies depuis maintenant plus de 4 ans, sont loin d’être terminés et la flambée des prix de l’énergie se fait encore durement sentir au niveau de la population.

Ne pas pérenniser ce subside de 20 millions d’euros équivaut à la suppression de +/- 247 emplois de travailleurs engagés dans les différents CPAS, que ce soit au niveau des services sociaux généraux ou au niveau des cellules Logement et Energie.

A l’heure actuelle dans la plupart des CPAS, les usagers doivent attendre longtemps avant de pouvoir être aidés vu la surcharge de travail et le manque criant d’effectifs. Que va-t-il se passer dans les mois, voire les années à venir avec autant de postes de 1ère ligne en moins ! Supprimer autant d’emplois dans la conjoncture actuelle renforcera inévitablement la pauvreté et poussera de nombreux bruxellois dans la misère.

Cette fin de subside, subite, du gouvernement bruxellois sur nos CPAS va fragiliser encore plus les travailleurs sociaux et la qualité du travail rendu aux plus démunis. La surcharge du travail qui engendrera de nouveaux burnouts, la diminution de la qualité du suivi social, la détérioration du bien-être au travail, et le renforcement de la précarité de l’emploi seront les maîtres mots de l’avenir.

De plus, quelle image donnons-nous aux futurs travailleurs sociaux tout en sachant que la branche des CPAS n’est pas une première option pour la plupart d’entre eux ?

Depuis de nombreuses années, le SLFP demande des garanties pour nos travailleurs des CPAS, avec la pérennisation des subsides, le remboursement du RIS à 100% pour toutes les structures qu’elles soient petites, moyennes ou grandes et surtout une vision à long terme de la politique sociale pour Bruxelles.

Cette décision du Ministre qui a en charge les CPAS bruxellois, est donc ressentie par les travailleurs comme une gifle et une véritable déclaration de guerre. Et certains y voient même « la mise à mort » des CPAS.

Le SLFP ne peut l’accepter et nos délégués se mobiliseront pour nos travailleurs des CPAS.

Sophie FAUT Présidente Régionale SLFP-ALR Bruxelles

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