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LES SOLUTIONS GAZ

performantes et modernes

Deuxième énergie de chauffage en France derrière l’électricité, et malgré le contexte actuel de hausse des prix, le gaz n ’ en demeure pas moins un choix raisonné et pertinent. Associé à des chaudières à très haute performance énergétique (THPE) et des pompes à chaleur hybrides, le gaz vert pourrait même devenir une solution d’ avenir.

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e positionnement leader du gaz s ’ explique entre autres par la facilité du raccordement au gaz de ville, quand il existe. Cette solution, qui ne nécessite pas de stockage de combustible, est la plus pratique et la moins encombrante. Son installation coûte moins cher (entre 3000 et 7000 € pour une chaudière à condensation) que celle d’ une chaudière au biofioul, d’ une chaudière à granulés de bois ou encore d’ une pompe à chaleur air/eau, avec en prime des coûts de maintenance limités (100 à 200 € par an). Malgré la situation économique défavorable sur le marché du gaz, ce choix reste performant, d’ autant plus qu ’il est aujourd’hui assorti à des matériels de pointe très rapidement amortis.

À condensation ou à très haute performance?

Sous les termes de chaudières à condensation ou à très haute performance énergétique se trouve un seul et même type d’ appareil capable d’ atteindre des rendements à plus de 100 %, et d’ abaisser ainsi la consommation d’énergie jusqu ’à 30 % par rapport à une chaudière classique. De fabrication récente, ces chaudières offrent toutes un suivi précis de leur consommation et un couplage facile à des solutions de domotique, deux leviers importants pour faire baisser sa facture.

Optimiser les performances

Le simple fait de connaître le détail de sa consommation permet de la réduire en moyenne de 15 %. Parallèlement, les solutions de connectivité intégrées garantissent une gestion plus fine de la consommation en permettant de créer un planning de chauffe déterminé par vos heures de présence, planning qui peut être modifié à distance depuis un smartphone pour anticiper les modifications d’ emploi du temps. Grâce à la

Ci-contre. Très compacte et pouvant être connectée au système domotique du logement, cette chaudière murale gaz à condensation propose une puissance de 12 à 35 kW. Chauffage seul, micro-accumulation ou ballon intégré pour les besoins sanitaires. « Naema 2 », à partir de 2210 € HT. ATLANTIC.

C O L I N V I N C E N T © PAROLE D’EXPERT MARC SCHOEFFTER, chargé de la réglementation énergétique à l’Ademe

Mixité, souplesse et diversité « Chaque vecteur énergétique présente des forces et des faiblesses. Parmi les objectifs assignés aux différentes réglementations, le fait de recourir à une énergie décarbonée afin de viser la neutralité carbone à l’horizon 2050 est apparu avec la réglementation des bâtiments neufs (RE2020). Si l’ on associe à ces énergies différents systèmes pour le chauffage, la production d’ eau chaude sanitaire, la climatisation…, cela démultiplie les possibilités, mais également les contraintes ! Par ailleurs, il ne faut pas oublier que ces systèmes sont mis en œuvre dans des bâtiments dotés de caractéristiques techniques spécifiques, euxmêmes implantés dans un lieu avec un climat donné… sans oublier le rôle important de l’ usager, avec son âge, ses revenus, sa structure familiale et donc son comportement. Pour faire face à ce défi, la tendance est de recourir à une mixité d’énergies, notamment renouvelables, et une diversité de systèmes énergétiques dans les bâtiments. Cette mixité permet à la fois de répondre au mieux aux objectifs de neutralité carbone et également aux enjeux de disponibilité à tout instant, et donc au coût supporté par les utilisateurs. »

connectivité, un réglage précis et indépendant de la température de chaque pièce en fonction des activités et du temps que l’ on y passe est possible.

Encore plus d’économies

L’installation d’ un thermostat intérieur qui communique directement avec la chaudière pour lui donner des consignes de chauffe permet d’ abaisser sa consommation d’énergie – en moyenne de 10 %. Idem avec l’installation d’ une sonde extérieure, qui anticipe les variations climatiques et améliore ainsi la stabilité de la température intérieure. Enfin, l’ entretien régulier de la chaudière, la purge régulière des radiateurs ou encore l’installation de robinets thermostatiques sur ces derniers améliorent les rendements de la chaudière et sont synonymes d’économies d’énergie.

Des solutions hybrides innovantes

Aux atouts des chaudières THPE, des pompes à chaleur hybrides associent aujourd’hui ceux de pompes à chaleur air/eau, dans des mariages placés sous le signe de systèmes de régulation intelligents, qui choisissent à chaque instant la technologie donnant le meilleur rendement possible. Quand la température extérieure est douce, la PAC prélève la chaleur de l’ air extérieur pour la transférer dans le logement. Quand les températures diminuent et que le rendement de la PAC faiblit, la chaudière prend le relais. Offrant 30 à 40 % d’économie d’énergie par rapport à une chaudière classique, les PAC hybrides présentent un coût plus élevé, entre 8 000 et 12 500 €, pose incluse et hors aide, avec un entretien compris entre 200 et 250 € par an. Un surcoût absorbé en partie par les aides de l’État qui encouragent cette solution, avec pour tous les ménages au minimum 2500 € à 4000 €, et pour les ménages aux revenus intermédiaires 3000 € de prime MaPrimeRénov ’ – jusqu ’à 5 000 € pour les ménages les plus modestes. Il est bon de savoir que ces aides sont cumulables entre elles.

Gaz et soleil

L’énergie solaire est elle aussi compatible avec une chaudière à gaz. Couplée à un chauffe-eau solaire, la chaudière prend le relais pour chauffer l’ eau chaude sanitaire quand l’ exposition solaire n ’ est pas suffisante, ou porte l’ eau à sa température de consigne si le chauffe-eau s ’ est contenté de la préchauffer. Concrètement, l’ apport solaire couvre 40 à 70 % des besoins en eau chaude sanitaire. Le coût de l’installation se situe entre 9700 et 13500 €, pose comprise et hors aides, avec un coût d’ entretien annuel compris entre 150 et 200 €.

Les promesses d’ un gaz vert

Indispensable à l’équilibre du mix énergétique, le gaz a encore de beaux jours devant lui, d’ autant plus que s ’intensifie la production de biogaz, ou gaz vert, un gaz 100 % renouvelable produit à partir de déchets agricoles, d’ effluents d’élevage et de déchets. Après épuration, ce gaz atteint le même niveau de qualité que le gaz naturel et offre les mêmes usages. Il existe 1075 unités de production de biogaz sur le territoire français, dont 214 qui le valorisent sous forme de biométhane injecté dans les réseaux. En 2030, ce gaz vert pourrait couvrir 20 % des besoins gaziers français.

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