LA POMPE À CHALEUR AIR/EAU,

Une offre triple service

Soutenues partout en Europe par les pouvoirs publics pour remplacer les chaudières à énergies fossiles, les PAC air/eau, concentrés de technologies, connaissent un succès qui se justifie par leur impressionnante efficacité.

Ci-contre. Chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, rafraîchissement et purification d’ air… voilà ce qu ’ offre cette solution conçue pour la maison individuelle, associant une PAC air/eau triple service Strateo au R32, une unité de traitement d’ air (jusqu ’à 5 zones différentes) et/ou un plancher chauffant-rafraîchisssant. Enov@home. DE DIETRICH.

n 2021, en France, 45 % des maisons neuves ont opté pour une pompe à chaleur air/eau, et 180 000 appareils ont été subventionnés dans le secteur de la rénovation. Ce sont au total 48,5 % de vente en plus sur cette seule année. Ce succès s ’ explique en partie par le soutien des pouvoirs publics, qui accordent en France jusqu ’à 5 000 €d’ aide pour le remplacement d’ une chaudière à énergie fossile par une pompe à chaleur air/eau. Car choisir une PAC air/eau, en 2022, c ’ est faire un geste pour la planète. Une technologie vertueuse

Puisant l’énergie disponible dans l’ air extérieur (aérothermie), les PAC air/eau la restituent en chauffant l’ eau du circuit qui alimente radiateurs et/ou plancher chauffant, et l’ eau chaude sanitaire. D’ une part, les calories prélevées dans l’ air sont renouvelables et gratuites; d’ autre part, la pompe à chaleur produit quatre fois plus d’énergie qu ’ elle n ’ en consomme, ce qui permet de réaliser des économies considérables – environ 70 % – sur sa facture d’énergie. À cette efficacité énergétique record s ’ ajoute une flexibilité séduisante : optimal en

mode chauffage et eau chaude sanitaire, son fonctionnement réversible lui permet de répondre aussi aux besoins de climatisation et de satisfaire aux exigences de la RE2020 quant au confort d’été.

Un fonctionnement optimisé

Bénéficiant d’innovations technologiques constantes, les modèles les plus récents, comme la PAC « Arianext Link R32 » de Chaffoteaux ou la « Nimbus NET R 32 » d’Ariston, permettent des couplages faciles avec d’ autres équipements : panneaux photovoltaïques, sondes d’ ambiance, radiateurs dynamiques, plafond rayonnant-rafraîchissant, chauffe-eau solaire ou thermodynamique. Parallèlement, toutes les PAC récentes sont connectées en série, ce qui permet d’ améliorer leur efficacité énergétique grâce à un pilotage à distance du thermostat, des plages horaires et du mode de chauffage.

Silence, on chauffe!

D’énormes progrès ont été apportés à l’ aspect sonore de ces appareils. Récemment encore, il s ’ agissait du défaut majeur de ces systèmes, avec des niveaux compris entre 45 et 65 dB(A) à 5 mètres de distance – quand, par comparaison, celui d’ un aspirateur se situe entre 65 et 75 dB(A). Aujourd’hui, la plupart des fabricants affichent des performances inférieures ou égales à 30 dB(A). La nouvelle gamme de PAC « Aquarea » de Panasonic affiche des performances ultra-silencieuses, avec des réductions pouvant atteindre 7 dB(A) grâce à une isolation avancée du compresseur.

Ci-dessus. Cette PAC air/eau monobloc assure un chauffage performant jusqu ’à des températures extérieures de - 20 °C. Option rafraîchissement; pression acoustique de 35 dB(A) à 3 mètres; finition métallique noire de l’ unité extérieure. « Ixtra M », six modèles de 6 à 17 kW, à partir de 11900 €. ATLANTIC.

Des exigences à respecter

Afin de garantir un fonctionnement optimal, les PAC doivent être calibrées pour le logement qu ’ elles vont chauffer. François Deroche, le président de l’AFPAC, insiste sur la nécessité de recourir aux services d’ un installateur certifié RGE QualiPAC pour étalonner et régler le matériel. La liste de ces installateurs est disponible sur les sites de Qualit’EnR et France Rénov. Les technologies de pointe de ces appareils nécessitent par ailleurs un entretien pointu, car une pompe à chaleur mal entretenue consomme plus d’énergie.

Ci-dessous. Cette gamme de PAC air/eau monobloc au R32 s ’ enrichit de trois nouveaux modèles de plus petite puissance (< 8 kW). Leur fonctionnement est garanti jusqu ’à des températures extérieures de - 25 °C. Pression sonore à partir de 36 dB(A) à 5 mètres. « Altherma 3 M », prix sur devis. DAIKIN PAROLE D’EXPERT FRANÇOIS DEROCHE, président de l’AFPAC (Association française pour les pompes à chaleur)

Une analyse précise

« De nombreux critères entrent en ligne de compte pour choisir entre une pompe à chaleur haute température et une pompe moyenne température, qui détermine la température de sortie de l’ eau dans le circuit. Un installateur agréé RGE QualiPAC fera un bilan de déperdition du bâti, analysera le réseau hydraulique existant, vérifiera l’état des radiateurs, leurs émissions de chaleur, avant de déterminer la pompe à chaleur la mieux adaptée. Dans 80 à 85 % des cas, une PAC moyenne température suffit. Pour des bâtiments très déperditifs, dont les propriétaires ne peuvent envisager des travaux d’isolation immédiats mais souhaitent néanmoins changer un générateur à énergie fossile, une pompe à chaleur à haute température sera plus adaptée. Celle-ci restera par ailleurs adaptative si l’isolation est améliorée dans un deuxième temps. »