Maria Helena Vieira da Silva
Maria Helena Vieira da Silva En couverture : Maria Helena Vieira da Silva dans son atelier, au 34 rue de l’Abbé-Carton, Paris, 1960. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Wölbing-Van Dyck, Bielefeld et Ida Kar
Pages de garde : Maria Helena Vieira da Silva, La Scala ou Les yeux, 1937 Huile sur toile 60 x 92 cm
Page précédente : Portrait Maria Helena Vieira da Silva dans son atelier, Rio de Janeiro, 1940. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Droits réservés
Jeanne Bucher Jaeger, Paris 20 septembre 2019
16 novembre 2019
Waddington Custot, London 30 novembre 2019
15 février 2020
Di Donna Galleries, New York 27 mars 2020
29 mai 2020
Contents
Sommaire Préface 8
Preface 8
Véronique Jaeger Stéphane Custot Emmanuel Di Donna
Véronique Jaeger Stéphane Custot Emmanuel Di Donna
Le Chemin 12
The Pathway 12
Quatre notes sur Vieira da Silva Pierre Wat
Four notes sur Vieira da Silva Pierre Wat
Un Cubisme à Soi 20
A Cubism of One’s Own 20
Kent Mitchell Minturn
Kent Mitchell Minturn
Œuvres 28 Annexes 96
Works 28 Annexes 96
Biographie Provenances Remerciements Crédits
Biography Provenance Acknowledgements Credits
Préface
Maria Helena Vieira da Silva
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Préface
C’est avec une grande joie que nous présentons une exposition itinérante d’œuvres importantes de Vieira da Silva entre Paris, Londres et New York, trois villes bien connues de l’artiste et où ses œuvres sont présentes dans des institutions majeures telles que le MNAM-Centre Pompidou, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, la Tate de Londres ou encore le MoMA et le Guggenheim à New york. Notre exposition propose de découvrir l’œuvre de Vieira da Silva à travers plusieurs chefsd’œuvre incontournables, du Jeu de cartes de 1937, Les arlequins de 1946, Sans titre de 1949, Échec et mat et La garde des anges de 1950, ou encore Mémoire de 1966–67. Nous déambulons au sein d’une œuvre singulière procédant par variations et thèmes, suivant une perspective qui lui est propre. Cette réflexion conduite les pinceaux à la main, est imprégnée d’une conscience à l’œuvre qui, alors qu’elle entreprend de nouvelles explorations, opère des liaisons inédites élargissant ainsi à l’infini le champs de son œuvre. La peinture de Vieira da Silva n’est pas une fenêtre sur la nature mais une sorte de dédale, de labyrinthe où tout est construit, sans début ni fin, comme si cela était nécessaire pour faire vaciller nos certitudes. Nous contemplons cet univers d’espaces en réseaux au sein desquels les êtres et les lieux semblent inextricablement reliés dans un dialogue parfait avec l’époque actuelle où pays et villes s’articulent en une sorte d’ossature spatiale. Cette multiplicité des échanges et des directions, des savoirs et des cultures offre au spectateur qui s’y promène maints allers et retours, comme si chaque tableau mettait en scène le théâtre permanent de nos vies. Nulle certitude dans cette œuvre, ouverte aux possibles, sinon une promesse de liberté. L’exposition se déploie dans l’espace et en temps dans trois capitales artistiques mondiales de septembre 2019 à mai 2020, neuf mois où, à l’image de l’œuvre séminale de 1937, les cartes seront rebattues dans chaque ville. Nous sommes heureux de partager cette aventure avec vous et de vous entraîner dans le dédale des mailles de l’œuvre d’une artiste unique, dont le regard n’enregistre pas seulement une vision mais se construit avec nous, au fur et à mesure, dans le plein jeu de notre compréhension.
Véronique Jaeger
Maria Helena Vieira da Silva
Maria Helena Vieira da Silva dans son atelier, au 34 rue de l’Abbé-Carton à Paris, 1960. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Claude Michaelides, Paris
Stéphane Custot
Emmanuel Di Donna
Preface
Maria Helena Vieira da Silva
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Preface
It is with great pleasure that we present a touring exhibition of important works by Maria Helena Vieira da Silva, shown in Paris, London and New York: three cities well known by the artist and in which her works are held by major institutions, such as the MNAM-Centre Pompidou and Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris; Tate in London; MoMA and the Solomon R. Guggenheim Museum in New York. Our exhibition introduces the work of Vieira da Silva through a number of exceptional paintings including Le jeu de cartes, 1937; Les arlequins, 1946; Sans titre, 1949; Échec et mat and La garde des anges, 1950; and Mémoire, 1966–67. Each individual painting yields a range of unique perspectives. In contemplating a work, the mind takes an active role, and proceeds as if with brush in hand, taking in the artist’s consciousness, but also undertaking explorations of its own. In creating these new and personal connections within the work, the viewer thus widens to infinity the potential scope of Vieira da Silva’s compositions. The paintings of Vieira da Silva do not serve as windows to nature but instead propose a sort of maze, a labyrinth where everything is built without beginning or end, as if to make our certainties waver. Hers is a universe of spatial networks where countries and cities are articulated in a sort of structural framework, and thus inextricably fixed in dialogue with the present time. The various exchanges, knowledge and cultures inherent in the works offer to the viewer a multiplicity of journeys through each composition, containing as many potential iterations as can our individual lives. Vieira da Silva’s work is free of certainty and open to possibilities, even to a promise of freedom. This exhibition unfolds in three key art world cities from September 2019 to May 2020: nine months over which time, as in the seminal Jeu de cartes of 1937, the cards will be reshuffled and dealt out in each location. We are happy to share this adventure with you and to draw you into the maze of the work of this singular artist, whose eyes not only record but construct with us a new kind of vision, and who plays with our comprehension in a game of her own.
Véronique Jaeger
Maria Helena Vieira da Silva in her studio, 34 rue de l’Abbé-Carton in Paris, 1960. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Wölbing-Van Dyck, Bielefeld et Ida Kar
Stéphane Custot
Emmanuel Di Donna
Le Chemin
Maria Helena Vieira da Silva
Pierre Wat Université Panthéon – Sorbonne, Paris Été 2019
Quatre notes sur Vieira da Silva
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Le Chemin
1 Que vois-je lorsque je me tiens devant un tableau de Vieira da Silva ? Et au fait pourquoi est-ce cette question-là – celle de la vision – qui s’impose à moi d’emblée ? Tout a été écrit de cette construction architectonique qui offre aux tableaux de l’artiste leur structure ou, pour aller au plus près de cette dimension constructive, leur armature. Pour autant, ceci résume-t-il cela ? Je veux dire : l’architecture est-elle ici un motif, visible et lisible comme tel, qui fait de ces œuvres quelque chose comme – retenons provisoirement, faute de mieux, une telle formulation – des évocations urbaines ? Certes, une forme règne dans l’œuvre de Vieira da Silva, qui tend à faire lieu. Quelque chose tient la toile, et contribue à faire de cette surface plane un espace limité, parcourable et borné, offrant à qui le regarde la sensation qu’ici, il est possible d’habiter. Mais, et la simultanéité de ces deux sensations est précisément ce qui fait la force de cette peinture, regarder pourrait aussi se définir comme prendre le risque d’être saisi. Car ce que je vois, malgré les lignes architectoniques, malgré la structure qui tient et édifie le tout, c’est que l’indécis ne cesse de s’opposer au net, le vertige à l’organisation. Comme si la peinture était ce qui vient ruiner l’architecture : ruine féconde, aveuglante, qui égare le regardeur, pour mieux nourrir sa sensation.
2 Vieira da Silva peint de mémoire. Par obligation parce que la vie est un exil. Lisbonne, sa ville, peinte à Rio où l’a guerre l’a conduite (Lisbonne, 1940), est la forme donnée à la perte. Quelques lignes nettement tracées instaurent l’espace, en même temps qu’elles le quadrillent. Chaque carreau ainsi constitué oscille entre la clôture et la fenêtre. Il faudrait regarder cette œuvre à la loupe tant l’artiste sait ouvrir le si petit à l’infiniment grand. Combien de tableaux se cachent dans ce tableau ? Combien de toiles perdues dans la fuite sont ici préservées ? Combien de travaux à venir sont ici rêvés ? Une femme se tient là, debout, au centre de la toile, comme si tout ce qui l’entourait procédait de sa présence. Ses vêtements sont de la même matière que ces immeubles enchâssés les uns dans les autres qu’abritent les carreaux faisant décor urbain. Son buste et sa face, d’un ocre pâle, tendant vers le gris, se confondent presque avec le gris qui, partout, s’insinue dans le tableau. Elle est Vieira. Elle est la peinture. Vers 1966, Vieira da Silva intitule l’une de ses toiles Mémoire. Ce qui frappe le plus dans ce tableau c’est le blanc. La façon dont le blanc vient comme oblitérer le gris–ocre, entre effacement et ouverture, lumière et silence. Pourquoi Mémoire ? Parce que se souvenir c’est prendre la mesure de ce que l’on a oublié. Lisbonne, la Lisbonne d’avant la guerre ne reviendra pas. Alors que peut faire l’artiste ? Elle peut peindre la perte en même temps que le lieu perdu. Non pas chercher en vain à reconstruire ce qui n’est plus, mais édifier un autre lieu, un lieu pictural, endeuillé et ouvert, où la perte devient la matière même de la vie.
Maria Helena Vieira da Silva peignant Mémoire , dans son atelier de Yèvre le Châtel, Loiret, 1966. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Ursula Zangger
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Le Chemin
3 Jeu de cartes (Le jeu de cartes, 1937), jeu d’échec (Échec et mat, 1949–50). À quoi joue Vieira da Silva ? Ou, plutôt, avec qui ? Avec elle-même ? Avec nous qui regardons et succombons au vertige du désordre organisé ? Il faut être au moins deux, pour jouer. C’est précisément cela qu’instaure la peinture de Vieira da Silva. Pas seulement l’échiquier comme lieu où deux êtres peuvent, à leur gré, venir s’affronter selon les règles strictes d’une antique chorégraphie, mais aussi le lien qu’engendre l’acte de jouer. Prenons Échec et mat : où commence et où s’arrête l’échiquier ? Est-ce la forme rectangulaire qui occupe le centre de la toile ou s’agit-il du tableau tout entier ? Chez Vieira da Silva on ne va pas vers le jeu, c’est le jeu qui – par la force de la peinture – s’empare de nous. Il suffit de se tenir devant le tableau, et nous voilà pris – échec et mat. Jouissance de la perte comme de l’oubli, telle est la peinture. L’artiste romantique allemand Caspar David Friedrich disait : Il se peut que l’art soit un Jeu, mais c’est un Jeu sérieux. Un jeu qui engage tout l’être, celui qui peint, celui qui regarde. Sans cela, pas d’aventure, sans cela, pas de chemin. Le chemin : c’est le titre d’un tableau de 1963 mais cela pourrait l’être de tant d’autres toiles car, si Vieira da Silva nous entraîne dans un jeu où elle ne cesse de rebattre les mêmes cartes pour aller, toujours, y puiser du nouveau, c’est bien pour nous faire cheminer. Une toile, peinte en 1985, alors que l’artiste a 77 ans, s’appelle Chemins de la paix. Cela valait donc la peine de s’affronter au vertige, pour elle comme pour nous qui acceptons de jouer avec elle.
Maria Helena Vieira da Silva et Árpád Szenes dans leur atelier du Boulevard Saint-Jacques à Paris, 1937. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Droits réservés
4 En 1937, Vieira da Silva peint La Scala (Les yeux). Tout est là, déjà. Un espace perspectif exprimé en excès, jusqu’au déséquilibre, telle la maquette d’un décor de théâtre. Et puis ces yeux, partout, qui tapissent ce décor jusqu’à saturation. L’œil remplace les cartes à jouer (Le jeu de cartes est peint la même année), l’effet n’en est que plus sidérant. Regarder une telle œuvre ça n’est pas se demander ce que je vois, mais ce qui me regarde. Dans la mythologie grecque, un personnage, Argos, est ainsi muni de cent yeux, répartis sur toute sa tête, où même, disent certaines versions du mythe, sur tout son corps. On le surnomme Panoptès : celui qui voit tout. Belle définition de la peinture. Quand elle regarde les êtres qui déambulent dans les rues de ces villes qu’elle aime tant, Vieira da Silva voit les fils qui relient les êtres. Alors elle peint comme on tisse, non pour nous enserrer dans les mailles de sa peinture, mais pour nous permettre de cheminer en son lieu. Nulle contrainte, néanmoins, pour qui se risque là. Le damier n’est qu’une trame où le danseur (Ballet ou Les arlequins, 1946), comme le joueur d’échec, doit inventer son chemin. Là est le sens du jeu : dans l’exercice de la liberté.
La Scala ou Les yeux 1937 Huile sur toile 60 × 92 cm
Le jeu de cartes 1937 Huile sur toile et traces de mine de plomb 73 x 92 cm
The Pathway
Maria Helena Vieira da Silva
Pierre Wat Université Panthéon – Sorbonne, Paris Summer 2019
Four notes on Vieira da Silva
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The Pathway
1 What do I see when I stand in front of a painting by Vieira da Silva? And in fact, why is this particular question – the question of seeing – uppermost in my thoughts from the very first moment? Everything has already been written about the architectonic construction that gives her paintings their structure or – to get as close as possible to this constructive dimension – their armature. But does this really convey everything about her work? What I want to say is: is the architecture a motif, visible and legible as such, that makes her works something like – allow me briefly to adopt this term for lack of a better one – urban evocations? Certainly, a shape reigns in the work that tends to create a place. Something that holds the canvas and helps make its flat surface into a limited space, traversable and constrained, offering to those looking at it the feeling that it is possible to live there. But – and the simultaneity of these two sensations is precisely what gives her painting its strength – looking could also be defined as taking the risk of being caught. Because despite the architectonic lines, despite the structure that maintains and edifies the whole, I see what is unclear incessantly opposing what is distinct, chaos opposing what is orderly. As if painting were in fact that which ruins architecture: a fertile, blinding ruin that leads spectators astray in order to heighten their sensations. 2 Vieira da Silva painted from memory. By necessity, because her life was that of an exile. Lisbon, her native city, painted in Rio where the war had led her (Lisbonne, 1940), was a way of giving substance to her loss. Her distinct lines establish a sense of space while at the same time creating a grid. Each square oscillates between enclosure and window. One would need to examine the painting under a magnifying glass, so intensely does the artist shift from the infinitely small to the infinitely large. How many other paintings are hidden in this one? How many paintings lost during her exile have been preserved within it, and within it how many future works were dreamed of? A woman stands upright in the centre of the canvas, as if everything around her emanated from her presence. Her clothes are made of the same material as the buildings embedded one in the other, containing the squares that make up the urban decor. Her bust, her face, of a pale ochre tending towards grey, are almost confused with the grey that creeps into the picture everywhere. She is Vieira. She is the painting. Around 1966, Vieira da Silva named one of her paintings Mémoire. What is most striking in this picture is the white. The way in which white obliterates the grey-ochre, between erasing and opening up, between light and silence. Why memory? Because remembering is understanding what you’ve forgotten. Lisbon, the Lisbon before the war, would never come back. So what could the artist do? She could paint her loss at the same time as she painted what had been lost. Not seeking in vain to reconstruct what no longer existed but rather to build a new place, a pictorial place, bereft and open, where loss would become the very stuff of life.
Maria Helena Vieira da Silva painting Mémoire, in her studio in Yèvre le Châtel, Loiret, 1966. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Ursula Zangger
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The Pathway
3 Cards (Le jeu de cartes, 1937) or chess (Échec et mat, 1949–50), which game is Vieira da Silva playing? Or rather, with whom is she playing it? With herself? With us, those who are watching and succumbing to the vertigo of her ordered disorder? You have to be at least two to play. This is exactly what Vieira da Silva's painting sets up. Not only is the chessboard a place where two people can, at their discretion, confront one another according to the strict rules of some ancient choreography, but it is also as a link that engenders the act of playing. Take Échec et mat, for instance: where does the chessboard begin, where does it end? Is it the rectangular shape occupying the centre of the canvas or the canvas itself? In Vieira da Silva’s work, we do not go towards the game, it is the game that takes hold of us, thanks to the painting’s sheer power. Just standing in front of the painting is enough to be caught – checkmate. The ecstasy of loss and forgetfulness, such is her painting. The German Romantic painter Caspar David Friedrich once said: ‘Art may be a game, but it is a serious game.’ A game that engages everyone, the one who does the painting and the one who does the looking. Without that, there is no adventure, no road to take. The Pathway: it’s the title of her 1963 painting, Le chemin, but it could be the title of so many of her paintings. Because if Vieira da Silva leads us into a game in which she never stops reshuffling the same cards in order to find something new, she is also constantly moving us forward. A painting dated 1985, when the artist was 77, is entitled Chemins de la paix, pathways to peace. It was worth fighting the dizziness – for her, as for those of us who agree to play the game with her.
Maria Helena Vieira da Silva and Árpád Szenes in their studio, Paris, 1949. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Denise Colomb
4 In 1937, Vieira da Silva painted La Scala (Les yeux). Everything is already there. A spatial perspective articulated to the point of excess, imbalance, like a scale model for a theatre set design. And eyes are everywhere, covering the entire decor until the surface is completely saturated. Eyes have thus replaced playing cards (Le jeu de cartes was painted the same year) and to even more stunning effect. When I see this work, I ask not what I am looking at, but what is looking at me. In Greek mythology, the character Argos is provided with one hundred eyes spread out over his entire head or even, according to certain versions of the myth, over his entire body. His nickname is “Panoptes”: the all-seeing one. Which is a beautiful definition of painting itself. When Vieira da Silva looked at the people roaming the streets of the cities she loved so much, she saw the threads that connected them. So she painted as one might weave, not to insert us into the mesh of her painting, but to allow us to walk where she walks. No restrictions, however, for those who take this risk. The checkerboard is merely a framework within which the dancer (Ballet or Les arlequins, 1946), like the chess player, has to invent his own pathway. And herein lies the meaning of the game: in the exercise of freedom.
La Scala or Les yeux 1937 Oil on canvas 23 5/8 x 36 1/4 in
Échec et mat 1949 – 50 Oil on canvas 35 x 43 3/4 in
Un Cubisme à Soi
Maria Helena Vieira da Silva
Kent Mitchell Minturn The Institute of Fine Arts, New York University Été 2019
Un cubisme à soi
― Michel Seuphor, « Le Style et le cri », et Charles Estienne, « Première École Nouvelle », essais du catalogue d’exposition (Paris : Galerie Babylon, 1952). Pour une analyse plus détaillée, voir Serge Guilbaut, « The Taming of the Saccadic Eye : The Work of Vieira da Silva in Paris », in Inside The Visible : An Elliptical Traverse of Twentieth Century Art in, of, and from the Feminine (Cambridge : MIT Press, 1996) édité par Catherine de Zegher. Voir enfin, Natalie Adamson, Painting, Politics and the Struggle for the École de Paris, 1944-1964 (Londres : Routledge, 2016) ― Clement Greenberg, « The Decline of Cubism ». Réimprimé dans Clement Greenberg : The Collected Essays and Criticism, vol. 2, édité par John O’Brian (Londres et Chicago : University of Chicago Press, 1986) : p. 211-215.
[2]
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Les toiles d’après-guerre de Maria Helena Vieira da Silva n’entrent pas aisément dans les catégories soigneusement conditionnées de l’histoire de l’art, et les tentatives en ce sens s’avèrent au final toujours infructueuses. Les efforts des critiques Michel Seuphor ou Charles Estienne pour les positionner dans la « nouvelle » ou « jeune » École de Paris semblent aujourd’hui réducteurs et désuets, pour ne pas dire excessivement nationalistes.[1] Visuellement parlant, ses abstractions, ainsi que les espaces énigmatiques qu’elles évoquent, sont sans pareil, et de parenté lointaine avec celles produites par le groupe d’artistes auxquels on l’associe normalement : Jean Bazaine, Édouard Pignon, Pierre Soulages, Bram van Velde, Nicolas de Staël, et al. Les étiquettes d’artiste informelle, de tachiste ou d’expressionniste abstraite internationale, peinent tout autant à convaincre. Ces œuvres se décriraient peut-être mieux comme une itération nouvelle et idiosyncratique du cubisme, imprégnée de la subjectivité et des expériences de vie de l’artiste. Le critique américain Clement Greenberg semble donc avoir lui aussi manqué le coche quand, en mars 1948, il déplorait « le déclin du cubisme ». [2] Sous le pinceau de l’artiste, le cubisme évolue dans une direction nouvelle : abordant une approche personnelle et introspective, il prend une dimension narrative encore inédite.
[1]
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Composition aux damiers bleus 1949 Gouache sur papier 48 x 62 cm
Une nouvelle « espèce d’espace »
La grille cubiste, telle qu’elle apparut dans l’œuvre de Pablo Picasso et Georges Braque vers 1911-1912, avant de s’affiner dans les abstractions de Piet Mondrian, se compose de lignes verticales et horizontales pensées comme une armature au ras de la surface bidimensionnelle d’une toile qui rejette délibérément le paradigme de la perspective linéaire à point unique du quattrocento et la distanciation illusionniste de l’espace où l’historia de la peinture se déroule. Comme en témoignent Couloir sans limite (1942–48), Le souterrain (1948), et Les joueurs de cartes (1947-48), à l’instar de nombreuses autres toiles de l’exposition, notamment Sans titre (1949) et Composition aux damiers bleus (1949), Vieira da Silva confère à la grille cubiste une identité nouvelle, stratégique. Elle ne la laisse plus à la surface, mais la fait battre en retrait, se replier, s’entortiller, onduler puis décroître infiniment. Un troisième terme pictural est ainsi ouvert entre la planéité et la profondeur, soit un espace pour la potentialité d’un récit. La grille que compose Vieira da Silva attire le spectateur ou la spectatrice et sollicite sa participation physique. L’œil est convié à une pérégrination dans un espace incertain où des évocations de sols et de murs se fondent paradoxalement dans la surface de la toile, jusque dans son arrière-fond.
Pablo Picasso Ma Jolie, hiver 1911-12 Huile sur toile, 100 x 64.5 cm
Il existe une confusion intentionnelle entre ce que Greenberg appelle « la planéité représentée et la planéité littérale ».[3] Plus loin, des lignes orthogonales prêtes à disparaître dans la profondeur de l’œuvre se connectent à d’autres qui, à la façon d’une grille, la parcourent verticalement et horizontalement. De temps à autre, comme dans Couloir sans limite (1942–48), ces lignes traversent aussi un espace médian ambigu, lequel se transforme alors en un étrange tourbillon. C’est dans cet entre-deux qu’apparaissent toujours les rares silhouettes de ces toiles, leurs corps fusionnant avec l’horizontalité des sols et la verticalité des murs. Chez Vieira da Silva, les silhouettes et l’espace ne font qu’un : plus précisément, ils deviennent Les figurants (1948), comme ceux d’une production ou d’un film, des anonymes destinés à se fondre dans le décor.[4]
― Clement Greenberg, « Collage » [1959], in Art and Culture : Critical Essays (Boston : Beacon Press, 1961) : p. 72.
[3]
― Cf., Georges Didi-Huberman, « People exposed, people as extras », Radical Politics 156 (juillet-août 2009).
[4]
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Normandie 1949 Gouache sur toile 40 x 47 cm
Une nouvelle approche
De la même manière que ces peintures résistent aux catégories toutes faites, elles demandent une approche méthodologique différente, un type d’écrit sur l’art qui soit autre, un discours novateur qui allie une conscience phénoménologique de l’espace à l’expérience, personnelle et intime, du quotidien. Avec son étude, La Peinture cubiste (1963), le grand éditeur, linguiste et autrefois défenseur de Braque, Jean Paulhan semble ouvrir cette marche. Dans le troisième chapitre, intitulé « Petite aventure en pleine nuit », il décompose son rapport au cubisme au moyen d’un récit allégorique.[5] Paulhan revient alors sur la nuit durant laquelle, de retour dans son petit studio après une sortie entre amis, il chercha à rejoindre le canapé-lit où dormait sa femme Germaine, à l’autre bout de la pièce unique, condensant cuisine, boudoir et dortoir. Afin de ne pas la réveiller, il alluma brièvement une petite lampe. Soudain, il ne reconnût plus son propre studio, ni la concentration de meubles et d’objets. Autrefois familier, l’espace domestique était devenu méconnaissable. Il dut en refaire l’expérience, depuis le début, à tâtons. Il dit de l’espace qu’il s’effilochait, dans le temps, et qu’il le découvrait, palpable, par « vagues ». Il eut l’impression de ne faire plus qu’un avec un espace dans lequel il était pris comme dans la toile d’une araignée, ou mieux dit, dans « du gel ». Si Paulhan ne mentionne jamais spécifiquement Vieira da Silva dans La Peinture cubiste, sa « petite aventure » cadre bien avec le sentiment que savent procurer ses toiles, exigeantes et labyrinthiques. Elles renversent nos attentes quant à l’espace pictural ainsi que notre dépendance envers les coordonnées cartésiennes. Elles nous proposent un guide, mais nous laissent libres, dès que nous sommes face à elles, de changer notre orientation, de nous resituer. Dans ses toiles d’après-guerre les intérieurs et, dans un sens, l’intériorité, dominent. Même ses extérieurs ont quelque chose d’intimiste. Souvent semi-transparentes, les images de façades que réalise Vieira da Silva apparaissent comme autant d’invitations à entrer. Sa Liberation de Paris (1944) – qui, apparemment, représente une façade normande – exprime l’idée inverse des Apartment Houses (1946) de Jean Dubuffet, autre exemple d’un renouveau de la grille cubiste dans la période d’aprèsguerre. Sa toile à lui reste opaque, barricadée, impénétrable.
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Une compréhension nouvelle L’allégorie cubiste de Paulhan révèle le pouvoir qu’ont les œuvres majeures de mettre le monde à distance et de rendre le familier étrange, ce qui rejoint directement la notion freudienne de l’inquiétante étrangeté, l’Unheimlichkeit (littéralement : in-familia-rité).[6] Sa vision innovante de la grille cubiste a sans doute été profondément influencée par sa biographie : deux grandes périodes d’errance à travers le monde, la première, volontaire, quand elle était encore jeune, puis une deuxième, par nécessité, à l’âge adulte, au moment de la Deuxième Guerre mondiale. Les procédés visuels de ses toiles en disent long sur l’inquiétante étrangeté de l’exil forcé et de la déterritorialisation. Issue d’une famille bourgeoise, Vieira da Silva eut le loisir de découvrir le monde à travers les voyages. Ces derniers s’arrêtèrent abruptement à la mort de son père, l’économiste et diplomate Marcos Vieira da Silva, en 1911. Consignée à demeure, elle poursuivit son éducation auprès de professeurs particuliers. À la fin des années 1920, elle déménagea à Paris avec sa mère, où elle installa son atelier. En 1939, sous la menace de l’invasion allemande, elle retourna à Lisbonne. Là-bas, les œuvres qui lui avaient été commandées pour l’Exposition du monde portugais de 1940 furent censurées puis détruites. Sa tentative pour recouvrer la nationalité portugaise, dont elle avait été déchue en se mariant, échoua et, avec son mari Árpád Szenes, elle dut se résigner à partir en exil à Rio de Janeiro. Après la guerre, au printemps 1947, elle revint à Paris et s’installa dans le même atelier où elle avait travaillé avant la guerre, sept ans plus tôt. On ne peut qu’imaginer l’invraisemblance de cette situation. Tout était pareil et différent à la fois. En réaction, Vieira da Silva se retira du monde. Elle engagea quelqu’un, chargé d’être son intermédiaire avec les autres. Son atelier devient un « paradis » artificiel, elle vécut comme « ces gens dans les monastères, qui mènent des vies si austères […] une vie cloîtrée, condensée. »[7] À mon avis, les toiles qu’elle créa à cette période peuvent s’envisager comme une réaction à l’épreuve qu’elle traversait, une réponse salvifique au sentiment de déracinement qui l’accompagna dans son exil forcé et lors de ses pérégrinations. À travers ses peintures, elle a non seulement inventé une forme de cubisme unique et une nouvelle espèce d’espace, mais aussi une chambre à elle. Heureusement pour nous, ses œuvres restent, aujourd’hui encore, une invitation ouverte à l’y rejoindre.
Maria Helena Vieira da Silva et Árpád Szenes, 34 rue de l’Abbé-Carton, Paris. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris. ©Droits Réservés
― Jean Paulhan, « La Peinture cubiste », La Nouvelle N.R.F. 4/5 (avril-ami). Mes réflexions sur le texte de Paulhan puisent leur source dans Michael Syrotinski, « Domestic Spaces, Aesthetic Traces », in Defying Gravity : Jean Paulhan’s Interventions in Twentieth–Century French Intellectual History (Albany : State University of New York Press, 1998) : p. 127-149.
[5]
[6] ― Das Unheimliche, publication originale 1919. J. Strachey, The ‘Uncanny.’ The Standard Edition of the Complete Psychological Works of Sigmund Freud, Volume XVII (1917–1919): An Infantile Neurosis and Other Works, p. 217–256. (Londres: The Hogarth Press and the Institue of Psychoanalysis, 1955) [7] ― Guilbaut, op cit, p. 323.
A Cubism of One’s Own
Maria Helena Vieira da Silva
Kent Mitchell Minturn The Institute of Fine Arts, New York University Summer 2019
A Cubism of One’s Own
― Michel Seuphor, ‘Le style et le cri,’ and Charles Estienne, ‘Première École nouvelle,’ exhibition catalogue essays (Paris: Galerie Babylon, 1952). For further analysis, see Serge Guilbaut, ‘The Taming of the Saccadic Eye: The Work of Vieira da Silva in Paris,’ in, Inside The Visible: An Elliptical Traverse of Twentieth Century Art in, of, and from the Feminine, edited by Catherine de Zegher (Cambridge: MIT Press, 1996); and Natalie Adamson, Painting, Politics and the Struggle for the École de Paris, 1944-1964 (London: Routledge, 2016).
[2] ― Clement Greenberg, ‘The Decline of Cubism.’ Reprinted in Clement Greenberg: The Collected Essays and Criticism, vol. 2, ed., John O’Brian (London and Chicago: University of Chicago Press, 1986): pp. 211-215.
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Attempts to situate Maria Helena Vieira da Silva’s postwar paintings into neatly packaged art historical categories inevitably fall short. Critics Michel Seuphor and Charles Estienne’s efforts to position them inside the so-called ‘nouvelle,’ or ‘jeune’ École de Paris, now seem reductive, outdated, if not overly nationalistic.[1] Visually speaking, Vieira da Silva’s abstractions, and the enigmatic spaces they suggest, stand alone. They have little in common with works produced by the group of artists with whom she is normally associated: Jean Bazaine, Édouard Pignon, Pierre Soulages, Bram van Velde, Nicolas de Staël, et al. Labels that pigeonhole Vieira da Silva as an artiste informelle, tachiste, or International Abstract Expressionist, are equally unconvincing. Vieira da Silva’s work from this time is perhaps best described as a new and idiosyncratic iteration of Cubism, one which is infused with the artist’s own subjectivity and life experiences. With that said, it appears American critic Clement Greenberg likewise missed the mark when, in March of 1948, he bemoaned ‘the decline of Cubism.’[2] In Vieira da Silva’s hands, Cubism evolves and expands, charts a new course, and is given an unprecedented narratival dimension, as it simultaneously takes a personal and introspective turn.
[1]
24
Les figurants 1948 Oil on canvas 7 5/8 x 10 3/4 in
A New espèce d’espace
The Cubist grid, as it emerged in Pablo Picasso and Georges Braque’s work circa 1911–12, and was later refined in Piet Mondrian’s abstractions, is constructed of vertical and horizontal lines meant to act like an armature, flush with the two dimensional surface of the canvas, which purposefully rejects the quattrocento paradigm of linear one-point perspective, and the illusionistic recession of space where the painting’s historia takes place. As is evinced in her Endless corridor (1942–48), The basement (1948), and The card players (1947–48), and in many of the paintings exhibited here, including Sans titre (1949), and Composition aux damiers bleus (1949), Vieira da Silva strategically employs the Cubist grid to a new end. It no longer remains on the surface of the canvas. Rather, it retreats, folds in on itself; it twists, undulates, ebbs and wanes. In so doing, it opens a third pictorial term between flatness and depth, a space for a potential narrative. Vieira da Silva’s is a grid that pulls in the viewer and requires his or her somatic participation. The viewer’s eye is asked to peregrinate through the uncertain space where suggested floors and walls paradoxically merge with the background and the surface of the canvas. There is a purposeful
Pablo Picasso Ma Jolie, Winter 1911–12 Oil on canvas, 39 3/8 x 25 3/4 in
confusion between what Greenberg has called ‘depicted flatness and literal flatness.’[3] Further, lines which appear as receding orthogonals, connect with others that run vertically and horizontally in a grid-like manner. Occasionally, as in Endless corridor (1942–48), these lines also traverse an ambiguous middle ground, transforming it into a strange tourbillon. Although human figures rarely appear in Vieira da Silva’s postwar paintings, when they do they are caught in this in-between. Their bodies fuse with horizontal floors and vertical walls. Vieira da Silva’s figures become one with her space; more precisely, they become Les figurants (1948), – anonymous extras – as in a theatrical production or a film – meant to blend in with the background.[4]
― Clement Greenberg, ‘Collage’ [1959], in Art and Culture: Critical Essays (Boston: Beacon Press, 1961): p. 72.
[3]
― Cf., Georges Didi-Huberman, Peuples exposés, peuples figurants. L’Œil de l’histoire, 4 (Paris: Les Éditions de Minuit, 2012).
[4]
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Jean Dubuffet Apartment Houses, 1946. Oil with sand and charcoal on canvas 44 7/8 x 25 3/8 in © The Metropolitan Museum of Art © Fondation Dubuffet
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A New Approach
A New Understanding
As Vieira da Silva’s paintings defy clear-cut categories, they also call for a new methodological approach, a new species of art writing, and a new narrative, which combines a phenomenological awareness of space with intimate, personal, quotidian experience. In his study, La peinture cubiste (1963), Jean Paulhan, the important French editor, linguist, and erstwhile champion of Braque, seems to lead the way here. In his third chapter, entitled ‘Petite aventure en pleine nuit’ (‘Little Adventure in the Middle of the Night’), he comes to terms with his experience of Cubism by way of an allegorical récit.[5] In it, Paulhan recounts the time when, after a late night out with friends, he returns to his small studio apartment, where everything, the kitchen, the boudoir and the sleeping quarters are condensed into one room. He wants to make his way over to the opposite end of the studio, to the pull-out couch where his wife Germaine is sleeping. So as not to wake her, he briefly turns on a small lamp. Suddenly, he doesn’t recognize his own studio, or the furniture and objects concentrated in it. This once-familiar domestic space is now unrecognizable. He is forced to experience it anew. He has to feel his way through the space. He says that it ‘unravels,’ in time, he experiences it in ‘waves,’ tactically. He has the sensation that he has become one with the space, it surrounds him like a spider web, or better stated, ‘a gel.’ Although Paulhan never mentions Vieira da Silva’s name specifically in La peinture cubiste, his ‘little adventure’ meshes well with the experience of viewing one of her paintings. They are challenging and labyrinthine. They upturn our expectations about pictorial space and our reliance on Cartesian coordinates. Her paintings offer us a guide, but they leave it up to us to re-orient and re-locate ourselves at the very moment we are looking at them. In her postwar canvases, interiors and a sense of interiority prevail. Even her exteriors have an interior quality about them. Vieira da Silva’s images of facades are often semi-transparent, and appear as an invitation to enter a room. Her Liberation of Paris (1944), ostensibly a view of a facade in Normandy, expresses the opposite idea of Jean Dubuffet’s Apartment Houses (1946) – another example of a postwar revival of the Cubist grid. Dubuffet’s painting remains opaque, closed off, and impenetrable.
Paulhan’s allegorical Cubist tale reveals how great paintings possess the power to estrange the world, to make the familiar unfamiliar. This coincides precisely with Freud’s notion of the uncanny, Unheimlichkeit (literally: un-homey-ness).[6] It can be argued that Vieira da Silva’s novel form of the Cubist grid is deeply infused with her biography, a life marked by two major periods of travel around the world, the first when she was young, by choice, and the second, by necessity, as an adult because of World War II. They teach us, through visual means, a great deal about the uncanny experience of forced exile and re-location. As a child growing up in a bourgeois family, Vieira da Silva had the luxury of travel and seeing the world. When her father, Marcos Vieira da Silva, an economist and diplomat, died in 1911, this came to an abrupt end. She was sequestered and taught by home tutors. In the late 1920s she moved to Paris with her mother and set up a studio. In 1939, because of the threat of German invasion, she went back to Lisbon. There her commissioned work for the Portuguese World Exhibition of 1940 was censored and destroyed. Her request for Portuguese nationality, was denied. With no other choice, she was forced into exile and settled with her husband Árpád Szenes in Rio de Janeiro. After the war, in the spring of 1947, she returned to Paris, moved into the very same studio where she had worked seven years previously, and obtained the French nationality in 1956. One can only imagine the strangeness of this experience. Everything was the same, but everything was different. Her response was to close herself off from the outside world. She hired a manager as a go-between her and others. Her studio became an artificial ‘paradise,’ and she lived like ‘those people in monasteries, who lead such austere lives […] that cloistered, concentrated life.’ [7] In my opinion, her resulting paintings can be seen as an ongoing reaction to her postwar predicament, a salvific response to the feelings of estrangement she experienced during her forced exile and peregrinations. Through her paintings she not only created a new form of Cubism, and a new kind of space, but also a new room of her own. Fortunately for us, her paintings still offer an open invitation to join her there.
Maria Helena Vieira da Silva and Árpád Szenes, 34 rue de l’Abbé-Carton, Paris. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris. © Droits Réservés
― Jean Paulhan, ‘La Peinture cubiste,’ La Nouvelle N.R.F. 4/5 (April-May). My thoughts on Paulhan’s text were inspired by Michael Syrotinski’s ‘Domestic Spaces, Aesthetic Traces,’ in Defying Gravity: Jean Paulhan’s Interventions in Twentieth–Century French Intellectual History (Albany: State University of New York Press, 1998): pp. 127-149.
[5]
[6] ― Das Unheimliche, originally published in 1919. J. Strachey, The ‘Uncanny.’ The Standard Edition of the Complete Psychological Works of Sigmund Freud, Volume XVII (1917–1919): An Infantile Neurosis and Other Works, pp. 217–256. (London: The Hogarth Press and the Institue of Psychoanalysis, 1955) [7]
― Quoted in Guilbaut, p. 323.
28 29
Œuvres Works
1937
Le jeu de cartes Huile sur toile et traces de mine de plomb 73 x 92 cm Oil on canvas with traces of pencil 28 ¾ x 36 ¼ in
30
1939
Le feu d’artifice Gouache sur carton 75,5 x 74 cm Gouache on board 29 ¾ x 29 ⅛ in Signé et daté en bas à droite “Árpád Szenes et Vieira da Silva, 39” Signed and dated lower right “Árpád Szenes et Vieira da Silva, 39”
32
1940
Lisbonne Gouache sur carton 41 x 48 cm Gouache on board 16 ⅛ x 18 ⅞ in Œuvre recto-verso Double-sided painting
34
1946
Ballet ou Les arlequins Gouache et mine de plomb sur carton 49,5 x 80 cm Gouache and graphite on board 19 ½ x 31 ½ in
36
1948
Les figurants Huile sur toile 19,2 x 27,2 cm Oil on canvas 7 ⅝ x 10 ¾ in
38
1948
Figure de ballet Huile et mine de plomb sur toile 27 x 46 cm Oil and pencil on canvas 10 ⅝ x 18 ⅛ in
40
Circa 1948
Le palais des glaces Huile sur toile 38 x 46 cm Oil on canvas 15 x 18 ⅛ in
42
1949
Sans titre Huile sur toile 65 x 80 cm Oil on canvas 25 ⅝ x 31 ½ in
45
1949
Composition aux damiers bleus Gouache sur papier 48 x 62 cm Gouache on paper 18 ⅞ x 24 ½ in
46
1949
Normandie Gouache sur toile 40 x 47 cm Gouache on canvas 15 ¾ x 18 ½ in
48
1949
L’oiseleur Huile sur toile 33 x 55 cm Oil on canvas 13 x 21 ⅝ in
50
1949 1950
Échec et mat Huile sur toile 89 x 116 cm Oil on canvas 35 x 45 ¾ in
52
1950
La ville nocturne ou Les lumières de la ville Huile sur toile 81 x 100 cm Oil on canvas 31 ⅞ x 39 ⅜ in
55
1950
Gris Corot Huile sur toile 73 x 100 cm Oil on canvas 28 ¾ x 39 ⅜ in
56
1950
La garde des anges Huile sur toile 60 x 92 cm Oil on canvas 23 ⅝ x 36 ¼ in
58
Circa 1951
Et puis voilà… Gouache sur papier 24 x 15,5 cm Gouache on paper 9 ½ x 6 ⅛ in
60
1952
Sans titre Huile sur toile 53 x 72 cm Oil on canvas 20 ⅞ x 28 ⅜ in
63
1952
Bibliothèque Huile sur toile 73 x 92 cm Oil on canvas 28 ¾ x 36 ¼ in
64
1955
Sans titre Huile sur toile 60 x 73 cm Oil on canvas 25 ⅝ x 28 ¾ in
67
1956
Structure dynamique Huile sur toile 60 x 73 cm Oil on canvas 23 ⅝ x 28 ¾ in
68
1962
L’eau Tempera sur papier 66 x 51 cm Tempera on paper 26 x 20 ⅛ in
70
1963
Red houses Tempera sur toile marouflée sur toile 37 x 54 cm Tempera on canvas laid down on canvas 14 ⅝ x 21 ¼ in
72
1963
Le chemin Aquarelle sur papier 99 x 61,5 cm Watercolour on paper 39 x 24 Ÿ in
74
1966 1967
Mémoire Huile sur toile 114 x 146 cm Oil on canvas 44 ⅞ x 57 ½ in
77
1968
Artémis Huile sur toile 38 x 55 cm Oil on canvas 15 x 21 ⅝ in
78
1969
Les irrésolutions résolues VII Huile et fusain sur toile préparée 195 x 97 cm Oil and charcoal on prepared canvas 76 ¾ x 38 ¼ in
80
1971
Le chœur Tempera sur papier 30,5 x 28,5 cm Tempera on paper 12 x 11 ¼ in
82
1971
Cosí fan tutte Aquarelle, tempera et encre de Chine sur papier 59 x 40 cm Watercolour, tempera and Chinese ink on paper 23 ¼ x 15 ¾ in
84
1972
À la limite Tempera sur papier marouflé sur toile 58 x 123 cm Tempera on paper laid down on canvas 22 ⅞ x 48 ½ in
87
Circa 1974
Le jardin d’ipomée Tempera sur papier fait à la main 30 x 33 cm Tempera on handmade paper 11 ⅞ x 13 in
88
1981
Perspectives Huile sur papier kraft préparé et marouflé sur toile 47,5 x 141 cm Oil on prepared kraft paper and laid down on canvas 18 ¾ x 55 ½ in
91
1985
Chemins de la paix Huile sur toile 73 x 100 cm Oil on canvas 28 ¾ x 39 ⅜ in
92
1991
Vers la lumière Huile sur toile 116 x 73 cm Oil on canvas 45 ¾ X 28 ¾ in
94
96 97
Annexes
Biographie
Maria Helena Vieira da Silva
98
99
Née en 1908 à Lisbonne, issue d’un milieu bourgeois, Maria Helena Vieira da Silva a été très tôt familiarisée avec l’art grâce à son grand-père, fondateur du journal lisboète O Século. Après avoir commencé ses études dans sa ville natale, qu’elle quitte pour Paris en 1928, elle poursuit sa formation à l’Académie de la Grande Chaumière, notamment chez le sculpteur Antoine Bourdelle. Elle y rencontre son futur mari, le peintre hongrois Árpád Szenes, qu’elle épouse en 1930. Bien qu’elle ait pratiqué la sculpture, elle se consacre, dès 1929, essentiellement à la peinture, très vite empreinte d’un style abstrait et géométrique, marquée par l’œuvre de Torres-García, de Cézanne, de Bonnard et influencée, entre autres, par les azulejos, avec aussi une fascination pour les jeux et les immeubles en construction. En 1932, elle fait la connaissance de Jeanne Bucher qui deviendra son premier marchand, qu’elle surnommera « Notre-Dame de Paris » et avec laquelle elle restera liée tout au long de sa vie. Suite à la parution de l’édition Kô et Kô en 1933, Jeanne Bucher l’expose dès 1937 à Paris puis suivra une autre exposition chez Marian Willard à New York en 1946. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Vieira da Silva et son mari partent au Portugal, puis au Brésil, avant de rentrer à Paris en 1947. Suite à ce retour, l’État français inaugure sa politique d’acquisition de ses œuvres. Naturalisée française en 1956, Vieira da Silva a reçu de nombreux prix, dont le Grand Prix National des Arts du gouvernement français en 1966. Elle est ensuite nommée Chevalier de la Légion d’honneur en 1979. Elle restera constamment promue et défendue, tant en France qu’à l’étranger, par Jean-François Jaeger dès sa reprise de la direction de la galerie en 1947 et plus particulièrement à partir de 1960, à l’occasion du déménagement de la galerie vers la rue de Seine ; puis par Véronique Jaeger à partir de 2004, qui sera également la co-commissaire des expositions des dixième et vingtième Anniversaires de la Fundação Árpád Szenes-Vieira da Silva à Lisbonne. Exposées dans le monde entier, ses œuvres sont aujourd’hui dans les collections du MoMA de New York (premier acquéreur de son œuvre) ; de la Guggenheim Foundation ; de la Phillips Collection à Washington ; du San Francisco Museum of Modern Art ; de l’Art Institute de Chicago ; du Centre Pompidou et du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris ; des musées de Dijon, Colmar et Grenoble ; et de la Tate Modern de Londres. Deux ans après la création de la Fundação Árpád Szenes-Vieira da Silva à Lisbonne et de l’inauguration d’un musée qui abrite les œuvres des deux artistes, Vieira da Silva décède à Paris en 1992. Son espace sans dimension, tout à la fois défini et illimité, est en perpétuelle évolution. Comme le souligne son ami, le poète René Char, dans la préface du catalogue que publie la galerie en 1960 :
« Vieira da Silva tient serré dans sa main, parmi tant de mains ballantes, sans fermeté, sans lacis, sans besoin, quelque chose qui est à la fois lumière d’un sol et promesse d’une graine. Son sens du labyrinthe, sa magie des arêtes, invitent aussi bien à un retour aux montagnes gardiennes qu’à un agrandissement en ordre de la ville, siège du pouvoir. Nous ne sommes plus, dans cette œuvre, pliés et passifs, nous sommes aux prises avec notre propre mystère, notre rougeur obscure, notre avidité, produisant pour le lendemain ce que demain attend de nous. »
Après la disparition d’Árpád Szenes en 1985, son style s’oriente vers un éclaircissement et des phénomènes de brèves disparitions suivies de résurgences ; ses griffures entaillent la matière comme pour ramener à la surface toute l’histoire du fond, c’est à dire celle de la genèse de l’œuvre.
Maria Helena Vieira da Silva boulevard Saint-Jacques à Paris. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Willy Maywald.
Biography
Maria Helena Vieira da Silva
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101
Born into an affluent family in Lisbon in 1908, Maria Helena Vieira da Silva became familiar with art at a very early age in parts thanks to her grandfather, who founded the newspaper O Seculo in Lisbon. After beginning her studies in Lisbon, Vieira da Silva left her native country in 1928 for Paris, where she pursued her studies at the Académie de la Grande Chaumiere, notably in the studio of the sculptor Antoine Bourdelle. There she met the Hungarian painter Árpád Szenes, whom she married in 1930. Although she was originally interested in sculpture, from 1929 onwards Vieira da Silva dedicated herself mostly to painting, quickly developing an abstract, geometric style influenced by the work of Torres-Garcia, Cézanne and Bonnard, and inspired, amongst other things, by celebrated Portuguese tiles, the Azulejos, as well as games and buildings under construction, which fascinated her. In 1932 she met Jeanne Bucher, who would become her first dealer, her ‘Notre-Dame de Paris’ as she called her, and with whom she maintained a deep friendship throughout her life. Vieira da Silva was exhibited in Paris by Jeanne Bucher from 1937 onwards. During the Second World War, Vieira da Silva and her husband left for Portugal, then Brazil, before returning to Paris in 1947, when the French State began acquiring her artworks. Vieira da Silva obtained French citizenship in 1956 and received many awards, including the Grand Prix National des Arts from the French government in 1966. She was awarded Chevalier de la Légion d’Honneur in 1979. Jean-François Jaeger took over the gallery’s direction in 1947 and consistently promoted and supported Vieira da Silva both in France and abroad, particularly after the gallery moved to the rue de Seine in 1960. On taking over the direction of the gallery in 2004, Véronique Jaeger also co-curated the 10th and the 20th Anniversary exhibitions at the Fundação Árpád Szenes-Vieira da Silva in Lisbon. Vieira da Silva’s works were exhibited worldwide and are now represented in various museum collections, including MoMA in New York, which was the first museum to purchase her work; the Guggenheim Foundation; The Phillips Collection in Washington; the San Francisco Museum of Modern Art; the Art Institute of Chicago; Centre Pompidou and the Musee d’Art Moderne de la Ville in Paris; the Dijon, Colmar and Grenoble Museums; and Tate Modern in London. Two years after the creation of the Arpad Szenes-Vieira da Silva Foundation and the official opening of a museum housing both their work, Vieira da Silva passed away in Paris in 1992. Simultaneously delineated and unlimited, her space is free of dimensions and constantly evolving. As her friend, the poet Rene Char, emphasized in the preface of a 1969 exhibition catalogue:
‘Vieira da Silva holds tight in her hand, among so many loose hands, without firmness or need, something that is at once the light of the earth and the promise of a seed. Her sense of the labyrinth and the magic of her edges invite us both to the sheltering mountains and out to the city, location of power. In her work, we are no longer weighted down and passive. We are in touch with our own mystery, our obscure glow, our avidity, producing for the day after what the day after expects from us.’
After the passing of Árpád Szenes in 1985, Vieira da Silva’s style shifted towards something lighter, with a greater emphasis on the disappearance and resurgence of motifs and lines through her compositions. Scratching into the surface of the works, she cut into its matter as if to bring the work’s inner history to the surface, revealing the path of its own genesis.
Maria Helena Vieira da Silva dans son atelier, boulevard Saint-Jacques, 1948. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Droits réservés
Provenance(s)
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Maria Helena Vieira da Silva
pp. 30–31
p. 33
Le jeu de cartes
Le feu d’artifice
Signed and dated lower left ‘Vieira da Silva 37’
Signed and dated lower right ‘Árpád Szenes et Vieira da Silva 39’
1937 Oil on canvas with graphite 28 ¾ x 36 ¼ in – 73 x 92 cm
Provenance: Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Private Collection, France – Portugal Solo Exhibitions: 1937 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 1952 Paris, Galerie Pierre 1954 New York, Cadby Birch Gallery 1961 Mannheim, Die Städtische Kunsthalle 1964 Grenoble, Musée de peinture et de sculpture 1964 Turin, Museo Civico 1967 Treigny, Château de Ratilly 1970 Lisbon, Fundação Calouste Gulbenkian 1971 Montpellier, Musée Fabre 1972 Colmar, Musée d’Unterlinden 1973 Milan, Centro Rizzoli 1976 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 1978 Aalborg, Nordjyllands Kunstmuseum 1988 Lisbon-Paris, Fundação Calouste Gulbenkian et Galeries nationales du Grands Palais 1989 Pérouges, Maison des Princes 1990 Carcassonne, Vieira da Silva, Maison Noubel 1999 Paris, Vieira da Silva, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol 2003 Reggio Emilia, Vieira da Silva, Il labirinto del tempo, Palazzo Magnani 2004 Lisbon, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 10th Anniversary of the Foundation 2008 Lisbon, Vieira da Silva – Un élan de sublimation, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 100th Anniversary of the birth of Vieira da Silva 2008 Paris, Vieira da Silva 1908-1992 Célébration du centenaire de sa naissance, Grand Palais, FIAC, Galerie Jeanne-Bucher 2012 Porto, Vieira da Silva. O espaço e outros enigmas : grandes obras em grandes colecçÕes, Galeria da Fundação EDP 2012-13 RiÓ de Janeiro, Vieira da Silva, Agora, Museu de Arte Moderna 2013 Lisbon, Vieira da Silva, Agora, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva Group Exhibitions: 1978 London, Portuguese Art Since 1910, Royal Academy of Arts 1979 Saint-Etienne, Musée d’Art et d’Industrie 1984 Caen, Musée d’Escoville 1984 Antibes, Musée 1985 New York, Kandinsky in Paris, The Solomon R. Guggenheim Museum 2007 Saint-Louis, Faces à Faces, La peinture en question, Espace d’art contemporain Fernet-Branca 2015 Lisbon, A linha do espaço, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°218, p.48 (repro. in b&w) ; Vieira da Silva : Monographie, p. 52 (repro. in colour) La peinture de Vieira da Silva : chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p. 52 (repro. in b&w) and p. 67 (repro. in colour) Vieira da Silva, Chiara Calzetta-Jaeger, Editions Cercle d’Art, Paris, 2006, n°10 (repro. in colour) Vieira da Silva 1908-1992 Célébration du centenaire de sa naissance, Exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, Éric Corne, Editions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, p. 27 (repro. in colour) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, pp. 18 & 35 (repro. in colour) This painting was reproduced in colour on the invitation card published by Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris, Waddington Custot, London, and Di Donna Galleries, New York, in 2019.
1939 Gouache on cardboard 29 ¾ x 29 ⅛ in – 75,5 x 74 cm
Provenance: Private Collection, Paris Artcurial, Paris, 4 December 2018 Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Literature : Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°252, p. 54 (repro. in b&w)
pp. 34–35
Lisbonne
1940 Gouache on board 16 ⅛ x 18 ⅞ in – 41 x 48 cm Signed and dated ‘Vieira da Silva Rio 40’ lower left, double-sided painting Provenance: Tajan, Paris : Collection Jorge de Brito, 22 October 2011 Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Solo Exhibitions: 1987 São Paulo, Museu de Arte 1999 Paris, Vieira da Silva, Fondation Dina Vierny — Musée Maillol 2016 Céret, Vieira da Silva, l’espace en jeu, Musée d’Art moderne Group Exhibitions: 2015 Lisbon, A linha do espaço, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation 2016 Paris, Dialogue VII, Galerie Jeanne Bucher Jaeger Literature: La peinture de Vieira da Silva : chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p. 77 (repro. in b&w) Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°293, p. 62 (repro. in b&w) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 42 (repro. in colour) L’espace en jeu, Nathalie Gallissot, Diane Daval Béran, Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and Rémi Cariel, Somogy éditions d’art, Paris, 2016, pp. 56 & 57 (repro. in colour)
103 2003 Reggio Emilia, Vieira da Silva, Il labirinto del tempo, Palazzo Magnani 2004 Lisbon, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 10th Anniversary of the Foundation 2016 Céret, Vieira da Silva, l’espace en jeu, Musée d’Art moderne Group Exhibitions: 1966-67 Belgium, travelling exhibition, Art français contemporain 2008 Lisbon-Valencia, 1929–1949 Vieira da Silva, Torres García, une rencontre artistique au delà des structures, Museu Berardo and IVAM 2015 Lisbon, A linha do espaço, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation 2016 Paris, Dialogue VII, Galerie Jeanne Bucher Jaeger Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°481, p. 97 (repro. in b&w) Jeanne Bucher. Une galerie d’avant-garde 1925-1946. De Max Ernst à de Staël, Christian Derouet, Nadine Lehni, Marie-Blanche Pouradier Duteil, Patricia Scheer, Editions Skira, Geneva, p. 158 (repro. in colour) Vieira da Silva 1908-1992 Célébration du centenaire de sa naissance, exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, Eric Corne, Editions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, p. 41 (repro. in colour) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 49 (repro. in colour) L’espace en jeu, Nathalie Gallissot, Diane Daval Béran, Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and Rémi Cariel, Somogy éditions d’art, Paris, 2016, p. 75 (repro. in colour)
p. 39
Les figurants
1948 Oil on canvas 7 ⅝ x 10 ¾ in – 19.2 x 27.2 cm Initialled and dated lower right ‘VS 48’; dedicated on stretcher ‘Para Isabel e Xico Peigos da Maria Helena e para o Francisco’ Provenance: Private Collection, Portugal Waddington Custot, London Group Exhibition: 1964 Turin, Vieira da Silva, Galleria civica d’arte moderna, Museo Civico Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no.597, p.118 (repro. in b&w)
Provenance(s)
p. 43
Le palais des glaces circa 1948 Oil on canvas 15 x 18 ⅛ in – 38 x 46 cm
Stamped lower right with studio stamp Provenance: Private Collection, Paris Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°550, p. 109 (repro. in b&w)
pp. 44–45
Sans titre
1949 Oil on canvas 25 ⅝ x 31 ½ in – 65 x 80 cm Signed and dated lower left ‘Vieira da Silva 49’ Provenance: Private Collection, Lisbon Madame Maillard, Paris Christie’s, Paris, 2 April 2003 Private Collection, Switzerland (purchased from the above sale) Solo Exhibitions: 1958 Hanover, Vieira da Silva, Kestner Gesellschaft, and Kunst- und Museumverein, Wuppertal, travelling exhibition Bremen, Kunstverein 1964 Turin, Vieira da Silva, Galleria civica d’arte moderna, Museo Civico 1964 Grenoble, Vieira da Silva, Musée de peinture et de sculpture 1969 Paris, Vieira da Silva : peintures 1935–1969, Musée national d’art moderne 1970 Lisbon, Vieira da Silva, Galeria São Mamede Literature: Vieira da Silva, Jacques Lassaigne and Guy Weelen, Ediciones Polígrafa, Barcelona / Editions Cercle d’Art, Paris, 1978 (1987), n°179, p.157 (repro. in b&w) Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n° 640, p.126 (repro. in b&w)
pp. 46–47
Composition aux damiers bleus 1949 Gouache on paper 18 ⅞ x 24 ½ in – 48 x 62 cm
Signed and dated lower right pp. 36–37
p. 41
Ballet ou Les arlequins
Figure de ballet
Signed and dated lower right ‘Vieira da Silva 46’ Provenance: Galerie Jeanne-Bucher, Paris Private Collection, Paris Solo Exhibitions: 1958 Hanover, Kestner-Gesellschaft and Germany, travelling exhibition 1970 Lisbon, Fundação Calouste Gulbenkian 1971 Montpellier, Musée Fabre 1977 Paris-Lisbon, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris and Fundação Calouste Gulbenkian 1978 Aalborg, Nordjyllands Kunstmuseum 1982 Tunis, Galerie de l’Information 1999 Paris, Vieira da Silva, Fondation Dina Vierny — Musée Maillol
Signed and dated with ink lower right
1946 Gouache and graphite on board 19 ½ x 31 ½ in – 49,5 x 80 cm
1948 Oil and pencil on canvas 10 ⅝ x 18 ⅛ in – 27 x 46 cm
Provenance: Private Collection, New York Private Collection, Paris Group exhibition: 2015 Lisbon, A linha do espaço, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°587, p. 116 (repro. in b&w) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 55 (repro. in colour)
Provenance : Private Collection Sotheby’s London, 7 February 2003 Christie’s Paris, 26 April 2006 Sotheby’s Paris, 7 December 2011 Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Solo exhibition : 1977 Paris-Lisbon, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris and Fundação Calouste Gulbenkian Group exhibitions : 1957 Paris, Depuis Bonnard, Musée National d’Art Moderne 2015 Lisbon, A linha do espaço, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation 2016 Paris, Grand Palais, Galerie Jeanne Bucher Jaeger Booth Literature : Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°610, p. 121 La peinture de Vieira da Silva : chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p. 97 (repro. in b&w) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão
104
Maria Helena Vieira da Silva
Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, pp. 14 & 70 (repro. in colour) L’espace en jeu, Nathalie Gallissot, Diane Daval Béran, Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and Rémi Cariel, Somogy éditions d’art, Paris, 2016, p. 80 (repro. in colour)
p. 50
L’oiseleur
1949 Oil on canvas 13 x 21 ⅝ in – 33 x 55 cm Signed and dated lower right
p. 49
Normandie
1949 Gouache on canvas 18 ⅞ x 24 ½ in – 40 x 47 cm Signed and dated lower right Provenance: Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Solo exhibitions: 1958 Hanover, Kestner-Gesellschaft and Germany, travelling exhibition 1970 Lisbon, Fundação Calouste Gulbenkian 1971 Montpellier, Musée Fabre 1976 Paris, Sept portraits, René Char, Vieira da Silva, Galerie Jeanne-Bucher 1977 Paris-Lisbon, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris and Fundação Calouste Gulbenkian 1978 Aalborg, Nordjyllands Kunstmuseum 1999 Paris, Vieira da Silva, Fondation Dina Vierny — Musée Maillol, 2006 Madrid, ARCO, Galerie Jeanne-Bucher Booth 2008 Paris, Vieira da Silva 1908-1992 Célébration du centenaire de sa naissance, Grand Palais, FIAC, Booth of Galerie Jeanne-Bucher Group exhibitions: 1950 Charlottenborg, Levende Farver, Musée Royal des Beaux-Arts 1953 Bern, Vieira da Silva, Philipp Martin, Helen Marshall, Kunsthalle 1965-66 South America, Pintura contemporánea francesa, travelling exhibition 1984 Paris, Sur Invitation, Musée des Arts décoratifs 2004 Lisbon, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 10th anniversary of the Foundation 2008 Lisbon-Valence, 1929–1949 Vieira da Silva, Torres García, une rencontre artistique au delà des structures, Musée Berardo and IVAM 2015 Lisbon, A linha do espaço, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation 2017 Paris, Le Féminin Demeure, Galerie Jeanne Bucher Jaeger Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°612, p. 121 ; Vieira da Silva : Monographie, p.226 (repro. in colour) La peinture de Vieira da Silva : chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p. 97 (repro. in b&w) Vieira da Silva 1908–1992 Célébration du centenaire de sa naissance, Exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, Éric Corne, Éditions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, p. 42 (repro. in colour) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 68 (repro. in colour)
Provenance: Galerie Pierre, Paris Galerie Jeanne-Bucher, Paris Private Collection, Paris Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Group exhibitions : 1950–51 Paris, Rythmes et couleurs, Galerie Bernheim-Jeune 2006 Madrid, ARCO, Galerie Jeanne-Bucher Booth 2011 Paris, Dialogue II, Galerie Jeanne Bucher Jaeger Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°653, p. 128
pp. 52–53
Échec et mat
1949–50 Oil on canvas 35 x 45¾ in – 89 x 116 cm Signed and dated ‘49.50’ lower right Provenance: Private Collection, France-Portugal Solo exhibitions: 1958 Hanover, Kestner-Gesellschaft and Germany, travelling exhibition 1964 Grenoble, Musée de peinture et de sculpture 1964 Turin, Galleria civica d’arte moderna, Museo Civico 1966 Tours, Comédie de la Loire 1967 Treigny, Château de Ratilly 1970 Lisbon, Fundação Calouste Gulbenkian 1971 Montpellier, Musée Fabre 1973 Orléans, Hôtel Cabu 1976 Sochaux, Maison des arts et loisirs 1976–77 Luxembourg-Metz 1978 Aalborg, Nordjyllands Kunstmuseum 1981 Cluny, Salle des Écuries de Saint-Hugues 1988 Lisbon-Paris, Fundação Calouste Gulbenkian and Galeries nationales du Grand Palais 1991 Madrid, Fundación Juan March 1992 Lausanne, Galerie Alice Pauli 2012 Porto, Vieira da Silva. O espaço e outros enigmas : grandes obras em grandes colecçÕes, Galeria da Fundação EDP 2012–13 RiÓ de Janeiro, Vieira da Silva, Agora, Museu de Arte Moderna 2013 Lisbon, Vieira da Silva, Agora, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva Group exhibitions: 1971–72 Iran-Greece-Syria-Morocco, Panorama de l’Art français contemporain travelling exhibition 1975 Asia-New Zealand, Peintures françaises contemporaines, travelling exhibition 1981 Jouy-en-Josas, Vieira da Silva, Árpád Szenes, Étienne Hajdu, Ecole des Hautes Études Commerciales 1997 Paris, Pour un jubilé 1947-1997, Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, FIAC, Galerie Jeanne-Bucher Booth 2004 Lisbon, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 10th Anniversary of the Foundation 2008 Paris, Vieira da Silva 1908-1992 Célébration du centenaire de sa naissance, Grand Palais, FIAC, Stand de la Galerie Jeanne-Bucher 2015 Lisbon, A linha do espaco, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°742, p.146 La peinture de Vieira da Silva : chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p. 55 (repro. in b&w)
105 Vieira da Silva, Chiara Calzetta-Jaeger, Editions Cercle d’Art, Paris, 2006, n°28 (repro. in colour) Vieira da Silva 1908-1992 Célébration du centenaire de sa naissance, exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, Eric Corne, Editions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, p. 49 (repro. in colour) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 65 (repro. in colour)
pp. 54–55
La ville nocturne ou Les lumières de la ville 1950 Oil on canvas 37⅞ x 39⅜ in – 81 x 100 cm
Provenance(s)
The Redfern Gallery 1957 London, Vieira da Silva, The Hanover Gallery 1970 Lisbon, Vieira da Silva, Fundação Calouste Gulbenkian 1971 Montpellier, Vieira da Silva, Musée Fabre Literature: La peinture de Vieira da Silva : chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p. 104 (repro. in colour) Vieira da Silva, Guy Weelen, Fernand Hazan Editeur (Collection ‘Ateliers d’Aujourd’hui’), Paris, 1973, repro. p. 20 Donation Granville. Tome 2. Œuvres réalisées après 1900, Serge Lemoine, Musée des Beaux-Arts, Dijon, 1976, pp. 291–312, cit. p. 307 Vieira da Silva, Jacques Lassaigne and Guy Weelen, Ediciones Polígrafa, Barcelona / Editions Cercle d’Art, Paris, 1978 (1987), no. 196, p. 172 (repro. in b&w) Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 760, p. 149 (repro. in b&w)
Signed and dated lower right ‘Vieira da Silva 50’ Provenance: Private Collection, Switzerland Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Private Collection, France-Portugal Solo exhibitions: 1991 Madrid, Vieira da Silva, Fundación Juan March 1992 Lausanne, Hommage à Vieira da Silva, Galerie Alice Pauli 2003 Reggio Emilia, Vieira da Silva, Il labirinto del tempo, Palazzo Magnani 2004 Lisbon, Vieira da Silva, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 10th Anniversary of the Foundation Group exhibitions : 1953 Bern, Vieira da Silva,Philipp Martin, Helen Marshall, Kunsthalle 1954 London, Aspects of Contemporary French Painting, Parsons Gallery 1999 Paris, Vieira da Silva, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol 2015 Lisbon, A linha do espaço, Foundation Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation 2018 London, Invisible Cities: Architecture of Line, Waddington Custot Literature: Vieira da Silva, René de Solier, Georges Fall Editeur (Collection ‘Le Musée de Poche’), Paris, 1956, repro. p. 9, (dated 1949) La peinture de Vieira da Silva : chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p.101 (repro. in b&w) L’Univers de Vieira da Silva, Antoine Terrasse, Henri Scrépel Editeur (Collection ‘Les Carnets de Dessin’), Paris, 1977, p. 84 (dated 1949) Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 697, p. 137 (repro. in b&w) ; Vieira da Silva : Monographie, p.296 (repro. in colour) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 73 (repro. in colour) This painting was reproduced on a colour postcard published by Le Musée de Poche following the publication of René de Solier’s monograph in 1956.
pp. 56–57
Gris Corot
1950 Oil on canvas 28 ¾ x 39 ⅜ in – 73 x 100 cm Signed and dated lower right ‘Vieira da Silva 1950’ Provenance : Galerie Jeanne-Bucher, Paris Waddington Custot, London Solo exhibitions: 1952 London, Vieira da Silva – French Painting – W. Barns-Graham – Jacques Villon,
pp. 58–59
La garde des anges
1950 Oil on canvas 23 ⅝ x 36 ¼ in – 60 x 92 cm Signed and dated ‘1950’ lower right Provenance: Private Collection, Switzerland Galerie Pierre, Paris Private Collection, Lisbon Solo exhibitions: 1964 Grenoble, Musée de peinture et de sculpture 1969 Paris, Musée National d’Art Moderne 1969–70 Rotterdam, Museum Boymans-van Beuningen 1970 Oslo, Kunstnernes Hus 1970 Basel, Kunsthalle 1970 Lisbon, Fundação Calouste Gulbenkian Group exhibitions: 2015 Paris, Quinte-Essence air water earth fire ether, from Primitiv Arts to today, Galerie Jeanne Bucher Jaeger 2016 Paris, Dialogue IX, Galerie Jeanne Bucher Jaeger 2017 Ornans, Histoire d’Ateliers, Musée Gustave Courbet 2019 Paris, Compagnons de Route, Galerie Jeanne Bucher Jaeger Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, n°720, p. 141
p. 61
Et puis voilà...
circa 1951 Gouache on paper 9 ½ x 6 ⅛ in – 24 x 15.5 cm Provenance: Beda Jedlicka, Switzerland Private Collection Solo exhibitions: 1951 Paris, Et puis voilà. Histoires de Marie Catherine, gouaches de Vieira da Silva, Galerie Jeanne-Bucher 1956 Lisbon, Vieira da Silva, Exposição de Obras existentes em Portugal, Galeria Pórtico Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 877, p. 171 (repro. in b&w)
106
Maria Helena Vieira da Silva
107
pp. 62–63
pp. 68–69
p. 73
Sans titre
Structure dynamique
Red houses
Signed lower right ‘Vieira da Silva’
Signed and dated lower left ‘Vieira da Silva 56’
Signed and dated lower right ‘Vieira da Silva 63’
Provenance: Galerie Pierre, Paris Mrs Edwin Winter Mead, USA (acquired from the above) Heritage Auctions, Texas, 2 November 2013 Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Connaught Brown, London Group exhibitions: 2015 Lisbon, A Linha do espaço, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation 2016 London, Abstracting from Nature, Connaught Brown 2018 London, Invisible Cities : Architecture of Line, Waddington Custot Literature: A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 85 (repro. in colour)
Provenance: Collection Michel Weelen, Paris Group exhibition: 1990–91 Paris, Couleurs de la vie, Bibliothèque Nationale, Galerie Mansart ; Madrid, Centro Cultural de la Villa ; Prague, Hôtel de Ville ; Budapest ; Fort-de-France, travelling exhibition Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no.1403, p.278 (repro. in b&w) ; Vieira da Silva : Monographie, p. 342 (repro. in colour)
Provenance: Knoedler Gallery, New York Galerie Albert Loeb, Paris Private Collection, Milan Galerie Applicat-Prazan, Paris Private Collection, Switzerland (acquired from the above in 1999) Group Exhibition: 1990 Paris, Salon de Mars,Galerie Albert Loeb Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 1904, p. 383 (repro. in b&w)
p. 71
p. 75
This work is registered as no. 429 in the artist’s archive and will be included in the supplement to the Vieira da Silva : Catalogue Raisonné. It is accompanied by a photo-certificate of authenticity, issued by the Comité Szenes – Vieira da Silva, dated Paris, 17 April 2014
L’eau
Le chemin
Signed and dated lower right
Signed and dated lower right ‘Vieira da Silva 63’
Provenance: Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Solo exhibitions: 1963 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 1964 Lausanne, Galerie Alice Pauli 1964 Turin, Galleria civica d’arte moderna, Museo Civico 1969 Paris, Musée National d’Art Moderne 1969–70 Rotterdam, Museum Boymans-van Beuningen 1970 Oslo, Kunstnernes Hus 1970 Basel, Kunsthalle 1970 Lisbon, Fundação Calouste Gulbenkian 1971 Montpellier, Musée Fabre 1976 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 1977 Paris-Lisbon, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris and Fundação Calouste Gulbenkian 1978 Aalborg, Nordjylands Kunstmuseum 1980 Barcelona, Galerie Joan Prats 1988 Lisbon-Paris, Fundação Calouste Gulbenkian and Galeries nationales du Grand Palais 1990 Carcassonne, Vieira da Silva, Maison Noubel Group exhibitions: 1966 Paris, Les 30 ans de la Galerie : dessins, aquarelles, tableaux, sculptures du XIXème et XXème siècle, Galerie Max Kaganovitch 1967 Czech Republic, Moderní francouzská Kresba Uzès, Actuelles formes et langages, Mas des Poiriers 1972 Nîmes, L’eau éblouie, Maison Carrée 1966–67 Belgium, travelling exhibition, Art français contemporain Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 1823, p. 369 La peinture de Vieira da Silva : chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p. 196 (repro. in colour) Vieira da Silva 1908–1992, Célébration du centenaire de sa naissance, exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, Eric Corne, Editions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, p. 73 (repro. in colour) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 92 (repro. in colour)
Provenance : Knoedler Gallery, New York Cecil ‘Titi’ Blaffer von Fürstenberg, Houston (acquired from the above in 1964) Collection of H.S.H. Princess ‘Titi’ von Fürstenberg (by descent) Solo exhibition: 1963 New York-Washington, Recent Gouaches by Vieira da Silva, M Knoedler & Co and The Phillips Collection, travelling exhibition Group exhibition: 1966 Rhode Island, Newport Art Association, Newport Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 1911, p. 384 (repro. in b&w)
1952 Oil on canvas 20 ⅞ x 28 ⅜ in – 53 x 72 cm
pp. 64–65
Bibliothèque
1952 Oil on canvas 28 ¾ x 36 ¼ in – 73 x 92 cm Signed and dated lower right ‘Vieira da Silva 52’ Provenance: Hans Henkell, Victoria, Australia Christie’s, New York : 16 November 2000 (lot no.123) Private Collection, Portugal (purchased from the above sale) Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 985, p. 191 (repro. in b&w)
pp. 66–67
Sans titre
1955 Oil on canvas 23 ⅝ x 28 ¾ in – 60 x 73 cm Signed and dated lower right ‘Vieira da Silva 55’ Provenance: Private Collection, France Group exhibition : 2018 London, Invisible Cities : Architecture of Line, Waddington Custot Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 1270, p. 251 (repro. in b&w)
1956 Oil on canvas 23 ⅝ x 28 ¾ in – 60 x 73 cm
1962 Tempera on paper 26 x 20 ⅛ in – 66 x 51 cm
1963 Tempera on canvas laid down on canvas 14 ⅝ x 21 ¼ in – 37 x 54 cm
1963 Watercolour on paper 39 x 24 ¼ in – 99 x 61.5 cm
pp. 76–77
Mémoire
1966–67 Oil on canvas 44 ⅞ x 57 ½ in – 114 x 146 cm Signed and dated on the right Provenance: Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Solo exhibitions: 1967–68 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 1969 Paris, Musée National d’Art Moderne 1969–70 Rotterdam, Museum Boymens-van Beuningen 1969 Tours, Comédie de la Loire 1970 Oslo, Kunstnerns Hus 1970 Basel, Kunsthalle 1970 Lisbon, Fundação Calouste Gulbenkian 1971 Montpellier, Musée Fabre 1972 Colmar, Musée d’Unterlinden 1973 Milan, Centro Rizzoli 1973 Orléans, Hôtel Cabu 1975 Royan, Vieira da Silva et Árpád Szenes, 12th International Festival of Contemporary Art of Royan, Palais des Congrès 1976 Sochaux, Maison des arts et loisirs 1976 Paris, Sept portraits, René Char, Vieira da Silva, Galerie Jeanne-Bucher 1976–77 Luxembourg-Metz 1978 Aalborg, Nordjyllands Kunstmuseum 1982 Tunis, Galerie de l’Information 1983 Montauban, Musée Ingres
Provenance(s)
1984 Rome, Centre culturel français 1988 Lisbon-Paris, Fundação Calouste Gulbenkian and Galeries nationales du Grand Palais 1990 Carcassonne, Maison Noubel 1991 Madrid, Fundación Juan March 1999 Paris, Vieira da Silva, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol 2003 Reggio Emilia, Vieira da Silva, Il labirinto del tempo, Palazzo Magnani 2004 Lisbon, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 10th Anniversary of the Foundation 2008 Lisbon, Vieira da Silva – Un élan de sublimation, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, 100th Anniversary of the birth of Vieira da Silva 2008 Paris, Vieira da Silva – Célébration du centenaire de sa naissance, Grand Palais, FIAC, Galerie Jeanne-Bucher Booth Group exhibitions: 1968 Saint-Paul, Art vivant 1965–1968, Fondation Maeght 1970 Cologne, Bankunst Galerie 1974 Ginals, Matière et Mémoire, Abbaye de Beaulieu 1977 Marseille, Certitude de l’incertitude, Musée Cantini 1979 São Paulo, XVème Biennale de São Paulo 1981 Paris, FIAC, Galerie Jeanne-Bucher Booth 1983 Villeneuve-lès-Avignon, 12 Artistes et le Temps, C.I.R.C.A., La Chartreuse 1984 Antibes, II ème rencontre triangulaire artistique internationale, Musée du Bastion Saint-André 1984 Caen, Hôtel d’Escouville 1984 Paris, Musée des Arts décoratifs 1992 Carcassonne, L’arrière-pays, Galerie de la Cité 2007 Fernet-Branca / Saint-Louis, Faces à Faces ; La peinture en question, Espace d’art contemporain 2010 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 2011 Paris, Galerie Jaeger Bucher 2012 Paris, Grand Palais, FIAC, Galerie Jeanne Bucher / Jaeger Bucher Booth 2013 Paris, Matière et Mémoire, La demeure du Patriarche, Galerie Jeanne-Bucher / Jaeger Bucher 2014 Villeneuve-sur-Lot, Carte blanche à Jean-François Jaeger, Musée de Gajac 2015 Lisbon, A Linha do espaco, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation 2017 Chambord, Georges Pompidou et l’art : une aventure du regard, Réserve Nationale de Chasse de Chambord, Château de Chambord Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 2195, p. 447 La peinture de Vieira da Silva : chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p. 232 (repro. in colour) Vieira da Silva, Chiara Calzetta-Jaeger, Editions Cercle d’Art, Paris, 2006, n°42 (repro. in colour) Vieira da Silva 1908–1992, Célébration du centenaire de sa naissance, Exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, Eric Corne, Editions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, p. 83 (repro. in colour) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 100 (repro. in colour) Georges Pompidou et l’art. Une aventure du regard, Jean d’Haussonville, Laurence Bertrand-Dorléac, Yannick Mercoyrol, Fabrice Moonen, Editions Domaine national de Chambord, 2017, p. 85
108
Maria Helena Vieira da Silva
109
p. 79
p. 83
pp. 90–91
Artémis
Le chœur
Perspectives,
Signed and dated lower right ‘Vieira da Silva 68’
Signed an dated ‘1971’ lower right
Signed and dated lower right
Provenance: Knoedler Gallery, New York Private Collection, France Private Collection, Portugal Solo Exhibitions: 1987 Lisbon, Vieira da Silva – Árpád Szenes, Galeria Bertrand 1989 Porto, Vieira da Silva – Árpád Szenes nas Colecções portuguesas, Casa de Serralves Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 2226, p. 453 (repro. in b&w) ; Vieira da Silva : Monographie, p. 221 (repro. in colour)
Provenance: Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Private Collection Solo exhibition: 1971–72 Paris, Galerie Jeanne-Bucher Group exhibition: 2019 Paris, Compagnons de Route, Galerie Jeanne Bucher Jaeger Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 2439, p. 501
Provenance: Private Collection, Portugal Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Solo exhibitions: 1982 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 1982 Paris, Vieira da Silva : perspective, labyrinthe, dessins, Galerie Jeanne-Bucher 1988 Lisbon-Paris, Fundação Calouste Gulbenkian and Galerie du Grand Palais 1999 Paris, Vieira da Silva, Fondation Dina Vierny — Musée Maillol 2002 Toulouse, Les ponts du cœur 2003 Reggio Emilia, Vieira da Silva, Il labirinto del tempo, Palazzo Magnani 2005 Toulouse, Les Ponts 2006 Madrid, Vieira da Silva, ARCO, Galerie Jeanne-Bucher Booth Group exhibitions: 1984 Halmstad, Musée 1986 Paris, Galerie Jeanne Bucher 1987 Paris, Galerie Jeanne Bucher 1987–88 Paris, Galerie Jeanne Bucher 2004 Paris, Parcours – Petits formats, Grand Palais, FIAC, Galerie Jeanne-Bucher Booth 2014 Paris, Galerie Jeanne Bucher Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 3225, p. 637 Vieira da Silva 1908–1992, Célébration du centenaire de sa naissance, exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, Éric Corne, Éditions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, p. 103 (repro. in colour)
1968 Oil on canvas 15 x 21⅝ in – 38 x 55 cm
1971 Tempera on paper 12 x 11¼ in – 30,5 x 28,5 cm
p. 85 p. 81
Les irrésolutions résolues VII 1969 Oil and charcoal on prepared canvas 76¾ x 38¼ in – 195 x 97 cm Signed and dated lower right Provenance: Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Solo exhibitions: 1969 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 1969 Paris, Vieira da Silva, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris 1971 Montpellier, Musée Fabre 1976 Sochaux, Maison des arts et loisirs 1976 Paris, Sept portraits, René Char, Vieira da Silva, Galerie Jeanne-Bucher 1988 Lisbon-Paris, Fundação Calouste Gulbenkian and Galerie nationales du Grand Palais 1999 Paris, Vieira da Silva, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol 2004 Lisbon, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 10th Anniversary of the Foundation 2008 Paris, Vieira da Silva 1908–1992, Célébration du centenaire de sa naissance, Grand Palais, FIAC, Galerie Jeanne-Bucher Booth 2016 Céret, Vieira da Silva, L’Espace en jeu, Musée d’Art moderne Group exhibitions: 1970 Darmstadt, 3. Internationale der Zeichnung, Mathildenhöle 1984 Clermont-Ferrand, Première Biennale internationale du dessin, Hôtel de Chazerat 1988 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 2011 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 2012 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 2015 Lisbon, A linha do espaço, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 2308, p. 473 La peinture de Vieira da Silva: chemins d’approche, Dora Vallier, Editions Weber, Paris, 1971, p. 251 (repro. in b&w) Vieira da Silva 1908–1992, Célébration du centenaire de sa naissance, Exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, Eric Corne, Éditions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, p. 85 (repro. in colour) L’espace en jeu, Nathalie Gallissot, Diane Daval Béran, Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and Rémi Cariel, Somogy éditions d’art, Paris, 2016, p. 98 (repro. in colour)
Cosí fan tutte
1971 Watercolour, tempera and Chinese ink on paper 23¼ x 15¾ in – 59 x 40cm Signed and dated lower right Provenance: Private Collection, Portugal Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Éditions Skira, Geneva, 1994, no. 2479, p. 509
pp. 86–87
À la limite
1972 Tempera on paper laid down on canvas 22⅞ x 48½ in – 58 x 123 cm Signed and dated lower right ‘Vieira da Silva 72’ Provenance: Private Collection, Paris Solo exhibition: 1977 Paris-Lisbon, Vieira da Silva, peintures a tempera 1929 – 1977, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris and Fundação Calouste Gulbenkian, travelling exhibition Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 2609, p. 525 (repro. in b&w)
p. 88
Le jardin d’ipomée
circa 1974 Tempera on handmade paper 11⅞ x 13 in – 30 x 33 cm Stamped lower left with studio stamp ‘Vieira’ Provenance: Private Collection, Paris Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 2735, p. 550 (repro. in b&w)
1981 Oil on prepared kraft paper laid down on canvas 18¾ x 55½ in – 47,5 x 141 cm
pp. 92–93
Chemins de la paix
1985 Oil on paper mounted on canvas 28¾ x 39⅜ in – 73 x 100 cm Signed and dated lower right Provenance: Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris Solo exhibitions: 1986 Paris, Galerie Jeanne-Bucher 1988 Lisbon-Paris, Fundação Calouste Gulbenkian and Galeries nationales du Grand Palais 1990 Carcassonne, Vieira da Silva, Maison Noubel 1991 Madrid, Fundación Juan March 1999 Paris, Vieira da Silva, Fondation Dina Vierny — Musée Maillol 2004 Lisbon, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 10th Anniversary of the Foundation 2008 Lisbon, Vieira da Silva – Un élan de sublimation, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 100th Anniversary of the birth of Vieira da Silva 2008 Paris, Vieira da Silva 1908–1992, Célébration du centenaire de sa naissance, Grand Palais, FIAC, Galerie Jeanne-Bucher Booth 2016 Céret, Vieira da Silva, l’espace en jeu, Musée d’Art moderne Group exhibitions: 1992 Paris, L’arrière-pays, Galerie Jeanne-Bucher 1992 Carcassonne, L’arrière-Pays, Galerie de la Cité 2007 Saint-Louis, Faces à Faces, La peinture en question, Espace d’art contemporain Fernet-Branca 2015 Lisbon, A linha do espaço, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation Literature : Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 3343, p. 659 Vieira da Silva, Chiara Calzetta-Jaeger, Editions Cercle d’Art, Paris, 2006, no. 53 (repro. in colour)
Provenance(s)
Vieira da Silva 1908–1992, Célébration du centenaire de sa naissance, exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, Eric Corne, Éditions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, p. 113 (repro. in colour) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 125 (repro. in colour) L’espace en jeu, Nathalie Gallissot, Diane Daval Béran, Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and Rémi Cariel, Somogy éditions d’art, Paris, 2016, p.111 (repro. in colour)
p. 95
Vers la lumière
1991 Oil on canvas 43¾ x 28¾ in – 116 x 73 cm Stamp of the workshop lower right Provenance: Comité Árpád Szenes – Vieira da Silva, Paris Solo exhibitions: 2006 Madrid, ARCO, Galerie Jeanne-Bucher Booth 2008 Paris, Vieira da Silva 1908-1992, Célébration du centenaire de sa naissance, Grand Palais, FIAC, Galerie Jeanne Bucher Booth 2016 Céret, Vieira da Silva, l’espace en jeu, Musée d’Art moderne Group exhibitions: 1993 Paris, 16 ème Salon du XIV, Mairie du XVIème 2015 Lisbon, A linha do espaco, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, 20th Anniversary of the Foundation 2019 Lisbon, Brincar diante de Deus, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva Literature: Vieira da Silva: Catalogue Raisonné, Guy Weelen and Jean-François Jaeger, Editions Skira, Geneva, 1994, no. 3479, p. 687 Vieira da Silva, Chiara Calzetta-Jaeger, Éditions Cercle d’Art, Paris, 2006, n°56 (repro. in colour) Vieira da Silva 1908-1992, Célébration du centenaire de sa naissance, exhibition cat., Frédéric Jaeger, Jean-François Jaeger, Bernard Ceysson, éric Corne, Éditions Jeanne-Bucher, Paris, 2008, cover & p. 119 (repro. in colour) A linha do espaço, exhibition cat., Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and José Gil, Fundação Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbon, 2015, p. 131 (repro. in colour) L’espace en jeu, Nathalie Gallissot, Diane Daval Béran, Marina Bairrão Ruivo, Véronique Jaeger and Rémi Cariel, Somogy éditions d’art, Paris, 2016, p. 116 (repro. in colour)
Crédits
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Maria Helena Vieira da Silva
Remerciements Acknowledgements
Crédits Copyrights
Catalogue Catalogue
Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements aux collectionneurs privés qui ont participé à cette exposition avec leurs généreux prêts. Nous sommes reconnaissants envers les ayants droit de Vieira da Silva pour leur soutien à ce catalogue. Nous remercions le Comité Árpád Szenes–Vieira da Silva à Paris, sa Présidente Isabelle Helman, Virginie Duval et l’ensemble des membres du Comité pour leur soutien à l’exposition. L’expression de notre reconnaissance s’adresse à la Fundação Árpád Szenes–Vieira da Silva à Lisbonne, à son Président António Gomes de Pinho et à sa directrice Marina Bairrāo Ruivo pour leur collaboration.
Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris : Couverture, pages de garde, pp. 1, 8, 10, 13, 14, 15, 17, 18, 19, 21, 22, 23, 27, 30 /31, 33, 34, 35, 36/37, 41, 43, 46/47, 49, 51, 52/53, 54/55, 58/59, 71, 76/77, 81, 83, 85, 90/91, 92/93, 95, 99, 101, 112.
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We would like to express our profound gratitude to all the private collectors who participated in this exhibition with their generous loans. We are thankful to the rights holders of Vieira da Silva for their support to the catalog. We would also like to thank the Comité Árpád Szenes–Vieira da Silva in Paris and its President Isabelle Helman, as well as Virginie Duval and all the members of the Comité for their support to the exhibition. We are very grateful to the Fundação Arpad Szenes–Vieira da Silva in Lisbon, to its President António Gomes de Pinho and its director Marina Bairrāo Ruivo for their collaboration.
Courtesy Waddington Custot, London : pp. 25, 39, 44 /45, 56/57, 61, 62/63, 64/65, 66/67, 68/69, 73, 75, 79, 86/87, 89. © ADAGP, Paris, 2019 pour l’ensemble des œuvres de Maria Helena Vieira da Silva
© ADAGP, Paris, 2019 : Jean Dubuffet : p. 26 © Succession Picasso, Paris, 2019 : pp. 21 - 25
© Denise Colomb : p. 18. © Prudence Cuming Associates : pp. 25, 39, 44 /45, 61, 62/63, 64/65, 66/67, 73, 75, 79, 86/87, 89. © Faujour : Pages de garde, pp. 15, 19. © Jacqueline Hyde : p. 19, p.52 / 53 © Jean-Louis Losi : pp. 15, 21, 30 /31, 33, 34, 35, 36/37, 41, 43, 46/47, 51, 52/53, 58/59, 71, 76/77, 81, 83, 85, 90/91, 92/93, 95. © Claude Michaelides, Paris : p. 8. © Waddington Custot, London : pp. 56 / 57, 68 / 69. © Willy Maywald : p. 99. © Wölbing-Van Dyck, Bielefeld et Ida Kar : Couverture, p. 10. © Ursula Zangger : pp. 13, 17. © Droits Réservés / All rights reserved : pp. 1, 14, 22, 23, 27, 49, 54/55, 101, 112.
Kdimage Photogravure Photo-engraving 102 graphic Impression Printing Laurie Hurwitz Traduction vers l’anglais Translation to English Yves-Alexandre Jaquier Traduction vers le français Translation to French Cet ouvrage est publié à l'occasion de l’exposition Maria Helena Vieira da Silva organisée en collaboration avec les galeries Jeanne Bucher Jaeger, Paris, Waddington Custot, London, et Di Donna, New York. This catalogue was published to accompany the exhibition Maria Helena Vieira da Silva organized in collaboration with galleries Jeanne Bucher Jaeger, Paris, Waddington Custot, London, and Di Donna, New York.
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Crédits
Galerie Jeanne Bucher Jaeger
Waddington Custot
Di Donna Galleries
Jean-François Jaeger Président d’Honneur President of Honor
Stéphane Custot Propriétaire Owner
Véronique Jaeger Directrice générale Executive Director
Roxana Afshar, Jacob Twyford Directeurs Directors
Emmanuel Di Donna, Christina Di Donna Jeremiah Evarts Directeurs Directors
Emmanuel Jaeger Directeur Director Anitra Delmas Responsable expositions Exhibition Manager Pernille Grane Responsable administration & foires Administration Manager & Fairs Mathilde Aubert Assistante de galerie Gallery Assistant Isabelle Chatout Responsable communication Communication Manager Margaux Wetzer Assistante communication Communication Assistant Quentin Mornay, Dexi Tian Régisseurs Registrar Julien Rodriguez Comptable Accounts
Michelle Gower Directrice des ventes Sales Director Clare Preston Directrice des recherches Research Director Nizar Kanji Directeur financier Finance Director Florence Ritter Directrice associée, communication & expositions Associate Director, Communications & Exhibitions Elisabeth Limido Marketing & assistante des ventes Marketing & Sales Assistant Hilary Ferguson Manager financier Finance Manager Chloe Brown Assistante comptable Accounts Assistant Richard Thomas Responsable des transports Shipping Manager Benjamin Ravenscroft Directeur des opérations Operations Manager
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Page 112 : Maria Helena Vieira da Silva et Árpád Szenes, 1940. Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris © Droits Réservés
Kara Gustafsson Directrice générale Managing Director Lena Banyan Assistante d’Emmanuel Di Donna Assistant to Emmanuel Di Donna Rachel Schorr Responsable des ventes Business Manager Jody Egolf Régisseur Registrar Jesse Slotterback Manager des opérations Operations Manager Lauren Glaves Archiviste Archivist Erin O’Neill, Paul Branca Recherches Researches Lily Landau Assistante de galerie Gallery Assistant
45 € ISBN 978-2-918316-21-3