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ESTHER ROLLANDE
ATTENTION, TALENT BRUT…
Révélée dans « Les Meilleures », de Marion DesseigneRavel - l’histoire d’un coup de foudre entre deux filles d’une cité parisienne - Esther Bernet-Rollande est née pour flirter avec la caméra. Cette comédienne instinctive irradie de son talent le premier film de Sonia Rolland, « Un destin inattendu ».
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Elle est née à Rodez, d’une mère Aveyronnaise et d’un père d’origine Berbère, qu’elle n’a jamais connu. Un détonnant mélange qui lui a donné un visage de madone, façon Anouk Aimée. A chaque apparition, Esther BernetRollande crève l’écran. Cette magnifique brune incarne la jeunesse d’aujourd’hui, rebelle, bosseuse, curieuse et décomplexée. La justesse et la spontanéité de son jeu épatent les réalisateurs et charment les spectateurs. A peine âgée de 22 ans, elle est déjà au générique de trois films, plusieurs clips, ainsi que du pilote d’une série encore confidentielle. Moteur…
Vos débuts à l’écran dans le film « Les Meilleures », de Marion Desseigne-Ravel, ont vraiment impressionné. Vous attendiez-vous à connaître un tel accueil ?
J’ai eu très tôt le goût du jeu, l’envie de me mettre dans la peau des autres. Enfant, j’aimais observer les gens, tenter de deviner leurs pensées, rentrer dans leurs têtes. C’était mon passe-temps favori, notamment dans le métro (rire). En 2018, après mon Bac S, j’ai été admise en cursus de théâtre à la Sorbonne Nouvelle. C’est la seule fac qui m’a acceptée (sourire). J’ai fait trois mois et je suis partie. C’était trop théorique. Pourtant, c’est là que j’ai commencé à croire que ce métier était fait pour moi… La chance a beaucoup joué également. Repérée sur Instagram, on m’a engagée pour figurer dans plusieurs clips avec Fleur Copin, Calogero, Bon Entendeur. Il manquait le petit coup de pouce du destin. Sur le tournage de « Tu m’as menti » de Vegedream, dirigé par Pierre Win, j’ai fait la connaissance de Nadhir El Arabi, frère de la comédienne Lina El Arabi… C’est lui qui vous a présenté à Marion Desseigne-Ravel ? Oui. Le casting du film « Les Meilleures » était déjà quasiment bouclé. Mais Marion Desseigne-Ravel peinait à trouver la comédienne qui donnerait la réplique à Lina El Arabi. Le sujet de l’homosexualité est encore très sensible. Cela freinait les candidates. Nadhir me voyait bien dans le rôle et m’a recommandé auprès de Marion. N’ayant jamais joué, je suis allée au rendez-vous sans grand espoir. A ma grande surprise, Marion m’a rappelée une semaine plus tard, pour refaire un bout d’essai face à Lina. Le jour J, j’étais super stressée. J’en ai même oublié mon texte (rire). Mais il y a eu une entente immédiate avec Lina. Deux semaines plus tard, j’étais engagée. Le tournage a été une expérience extraordinaire. J’observais Lina. J’apprenais, par mimétisme. Ce rôle m’a définitivement conforté dans mon désir de faire ce métier.
Vous avez enchaîné ensuite avec une série et deux films dont celui de Sonia Rolland. Vous y incarnez une métisse embarquée dans l’aventure Miss France. Sonia vous a fait une belle confiance !
Sonia est inspirante, intelligente, rayonnante, généreuse. On s’est tout de suite bien entendues, toutes les deux. Cette histoire est fortement inspirée de sa vie. Elle raconte son parcours de première miss France d’origine francoafricaine.
Le scénario est porteur de très beaux messages que j’ai plaisir à transmettre. Cela parle de métissage, de déracinement, de tolérance, de confiance en soi, de découverte de la féminité. Je me suis beaucoup retrouvée dans le personnage de l’héroïne, qui s’appelle Nadia. J’ai essayé de mettre toute mon énergie, ma jeune expérience et ma passion dans ce rôle.
COMÉDIENNE, MANNEQUIN, ARTISTE, DANSEUSE
Esther Bernet-Rollande est un peu du genre hyperactif.
« Depuis toujours, je suis attirée par l’art. J’écris, je joue du violon alto. Plus jeune, j’ai fait de la danse contemporaine au conservatoire. Je pense que je tiens cette fibre artistique de mon grand-père, Pierre Bernet-Rollande. Peintre et graveur, il a été second grand prix de Rome. Petite, je passais beaucoup de temps dans son atelier. C’est lui qui m’a appris à dessiner. »
« Il y a encore deux ans, je n’avais quasiment aucune expérience du jeu, avoue également la jeune femme. Je travaille avec Karine Nuris, comédienne et coach. Je prends des cours d’improvisation. J’essaie de regarder au moins un film par jour, afin de parfaire ma culture cinématographique. Après « Les Meilleures », tout s’est enchaîné très vite. J’ai pris le même agent que Lina, Gonzalve Leclerc, chez Adéquat. Et depuis, j’ai eu la chance de décrocher ma première série. Un sujet encore confidentiel. Le rythme était intense. Depuis, d’ailleurs, je me suis également lancée dans le karaté (rire). Et j’ai tourné dans le premier long de Thierry Beccaro, « Angèle et mes démons ». Un film plein d’énergie et assez expérimental sur l’adolescence. »