SANDRINE GIRARDIER
LES MONDES DE
JAQUET DROZ ENTRE ART HORLOGER ET HORLOGERIE D’ART
© 2020, Watchprint.com Sàrl, La Croix/Lutry, Suisse Tous droits réservés. Toute reproduction, même partielle de cet ouvrage, est interdite. Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit, photocopie, photographie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi sur la protection des droits d’auteur. ISBN 978-2-940506-38-5 Imprimé par Courvoisier-Attinger Arts graphiques SA, Bienne, Suisse Pour découvrir toutes nos publications sur les montres et bijoux, consultez notre site Internet : www.watchprint.com Montres Jaquet Droz vous invite à découvrir son Atelier de Haute Horlogerie à travers son site internet : www.jaquet-droz.com
2 LES MONDES DE JAQUET DROZ
PLAN DE L’OUVRAGE
PARTIE I
PRÉFACES
7
Marc A. Hayek : La renaissance d’une maison
Christian Lattmann : Trois siècles d’histoire aux portes du 21 siècle
11
PARTIE II
CÉLÉBRER L’HÉRITAGE DE PIERRE JAQUET-DROZ
13
Propos introductifs
15
État des lieux des connaissances
16
Sources à disposition
17
PARTIE III
LÀ OÙ TOUT COMMENCE
21
Prémices locales
23
Succès espagnol
36
Transmettre le savoir-faire mécanique
43
PARTIE IV
LES AUTOMATES JAQUET-DROZ. ANDROÏDES PROMOTIONNELS 49
Un projet technique d’exception
51
Un spectacle mécanique acclamé
57
Le siècle d’or des automates
62
PARTIE V
DÉVELOPPEMENTS INTERNATIONAUX
71
Londres, ou le renom technique et commercial
73
Genève, ou le renom décoratif
84
Éparpillement du luxe horloger
93
PARTIE VI
DISSÉMINATIONS COMMERCIALES
103
Signer, ou ne pas signer ?
105
Objectif commercial : la Chine
110
Avoir les épaules larges
129
9 e
3
4 LES MONDES DE JAQUET DROZ
PLAN DE L'OUVRAGE
PARTIE VII CONSÉCRATIONS
133
Innovations techniques
135
Implications sociétales
144
Dernières étapes
148
Génies ?
152
PARTIE VIII LES JAQUET-DROZ DANS L’HISTOIRE HORLOGÈRE
155
Plusieurs histoires Jaquet-Droz
157
Jaquet Droz au 20 siècle
162
20 ans de brevets
178
PARTIE IX
QUELQUES MOTS POUR CONCLURE
187
PARTIE X
CATALOGUE DE PIÈCES CHOISIES
191
L’Écrivain 192
Le Dessinateur
196
La Musicienne
200
Gravure de la Grotte
204
Pendule du berger
206
Cage à oiseau chanteur
208
Tabatière à oiseau chanteur
210
Pendulette de table
212
Urne, automate musical
214
Croquis technique d’une prothèse de jambe
216
PARTIE XI
ANNEXES
219
Sources manuscrites et abréviations utilisées / Sources imprimées
220
Bibliographie
222
Quotidiens actuels et Sites internet
226
Notes de fin
227
Crédits des illustrations
239
e
Remerciements
248
5
Fréquente dans ce contexte, la formule du partenariat prévoit un apport en capitaux partagé et une durée de validité bien établie et renouvelable, sept ans dans notre cas, de 1783 à 1790, pour assurer la fabrication des « Ouvrages en Méchanique, Pendules &c qui seront trouvé convenables par les Contractans »68 . Le traité est passé sous seing privé en la présence de l’horloger Abram-Henry Favre et de James Cox, mentionné à l’instant, comme témoins. Si, par la suite, la responsabilité de la gestion de l’atelier incombe à Henry Maillardet, c’est Henry-Louis Jaquet-Droz qui détermine les grandes lignes de la production.
« Henri Louis Jaquet Droz s’engage a faire exécuter en Suisse telle branche de Mechanique Pendule &c qui pourront faciliter & avancer l’exécution des Ouvrages qu’on établira à Londres & dont l’entrée sera praticable en Angleterre & de les porter en compte à la Société au meme prix qu’ils lui reviendront en Suisse & sans aucun bénefice quelconque » 69.
80 LES MONDES DE JAQUET DROZ
DÉVELOPPEMENTS INTERNATIONAUX
La complémentarité des ateliers de Londres et de Genève, où Henry-Louis Jaquet-Droz s’établit en 1783 , est ainsi relevée. 70
Vraisemblablement dès 1784, il entre en partenariat avec Jean-Frédéric Leschot, au retour de sa tournée européenne avec les automates entre 1777 et 1783. Ce dernier résidera au Port du Molard71, une importante zone commerciale de Genève, au bord du lac, tandis qu’Henry-Louis Jaquet-Droz s’installe, dans un premier temps, dans un appartement non
CI-DESSUS On voit sur cette vue de Genève du 18e siècle, la Cathédrale perchée sur sa colline, les maisons hautes bâties tout autour et jusqu’au Rhône, traversé par des ponts et des passerelles en bois.
loin de la Cathédrale72 , avec Louise-Suzanne Bennelle (1760-1838), qu’il épouse en 178773 . En 1788, leur fille Cécile-Madeleine (1788-1815) naît et le couple fait l’acquisition d’un domaine à Chambésy 74 , dans la campagne genevoise75 , à l’image des riches familles établies en ville. Avant de les vendre, Henry-Louis Jaquet-Droz exhibe les automates une dernière fois à Genève en 1785. Son inventaire personnel de 1786 liste les automates qui lui appartiennent, ainsi que leurs valeurs libellées en Livres de France : la Grotte (12 000), le Dessinateur (7200), la Musicienne (4800), un jeu de concert sculpté (2400) et le rouage d’un second Dessinateur (100)76 .
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DISSÉMINATIONS COMMERCIALES
qualité, dont des pièces mécaniques, furent présentés à la cour impériale122 . Parmi ceux-ci figurent un planétaire et des horloges de table en forme de vases de Vulliamy & son , des 123
chronomètres de Josiah Emery, des montres d’Edward Ellicott, un fauteuil roulant de John Joseph Merlin124 , divers instruments de mesure, d’optique et de mathématique de Nairne & Blunt et de William Fraser, des théodolites de Jesse Ramsden125 et autres télescopes de P. & T. Dollond126 . Si les Jaquet-Droz ne sont pas mentionnés dans les documents inhérents à l’ambassade de Maccartney en Chine – ce qui n’exclut pas que quelques-uns de leurs objets aient intégré cet ensemble – nous savons que plusieurs horlogers, mécaniciens et fabricants d’instruments scientifiques dont les objets furent achetés pour être présentés à l’empereur, ont fait partie du réseau d’Henry-Louis Jaquet-Droz. L’on sait aussi que l’automate-écrivain signé par Timothy Williamson, qui contient un mécanisme fabriqué dans l’atelier Jaquet-Droz, a intégré les collections impériales après l’ambassade de Maccartney127.
PAGE PRÉCÉDENTE Offert par le roi d’Angleterre à l’Empereur de Chine par l’intermédiaire de son ambassadeur Maccartney en 1793, ce planétaire permet de voir le mouvement des planètes du système solaire. Une manière de matérialiser les compétences techniques et scientifiques avancées de la Grande-Bretagne et de négocier des termes avantageux pour en développer le commerce en Chine.
EN BAS Cette vue à vol d’oiseau de la ville de Canton, de la seconde moitié du 18e siècle, présente des erreurs. Les bateaux occidentaux ne pouvaient pas jeter l’ancre dans la baie de Canton, mais devaient mouiller à Whampoa. Elle présente aussi une exagération quant aux mélanges des cultures. Elle indique toutefois une société en pleine mutation, comme le signale la présence d’entrepôts européens.
125
CONSÉCRATIONS
entretenaient des relations professionnelles, mais ils se sont aussi côtoyés dans le cadre de la Société des Arts de Genève, sur laquelle nous reviendrons. Encore une fois, cela démontre que l’horlogerie du 18 e siècle n’est pas un milieu fermé et que l’émulation technique entre ses intervenants est très fréquente. Dans cette logique, l’adaptation du calibre Lépine, d’après le nom de son créateur, l’horloger français Jean-Antoine Lépine (1720-1814)137, permet d’affiner les montres, qui gagnent ainsi en élégance. Il s’agit des premiers calibres dont les ponts remplacent la platine supérieure, , rendant possible d’intervenir sur le mouvement sans tout démonter : l’avantage est à la fois esthétique et pratique. Plusieurs montres sont « à la L’Epine » dans les documents Jaquet-Droz, ce que confirme Leschot au sujet du créneau d’activité poursuivi :
PAGE PRÉCÉDENTE Très vraisemblablement produite pour le marché chinois, cette montre de poche présente un médaillon émaillé raffiné. Une femme et deux enfants évoluent dans un jardin idyllique ; une cage contenant un oiseau est posée sur un muret, des cyprès s’élancent en arrière-plan, une palissade aux fines barrières avec un piédestal sculpté surmonté d’un vase clôturent l’espace.
« Je ne fais presque rien en montre ordinaires mais bien en montres compliquées comme à la l’Epine avec ou sans secondes, des montres à deux corps de rouage & à secondes mortes, des montres à masse de perpetuelle &c. Les Boetes sont selon la demande de mes commettans ordinairement en Emaux & peinture à sujet avec, ou sans perles, d’autres avec fonds email & peintures en arabesques &c. »138 On mesure mieux la diversité des techniques artistiques et horlogères concentrées au sein des ateliers Jaquet-Droz. Les montres à « masse perpétuelle se remontant d’elle-même »139 font référence, à l’époque, à des montres automatiques. Quant aux remontoirs « à pompe », qui permettent de remonter les montres par une pression effectuée sur la bélière, ils sont attribués aux ateliers Jaquet-Droz sans que cette technique soit spécifiquement mentionnée. Il importe encore de parler encore du sifflet à piston coulissant, attribué à Jacob Frisard dans le cadre de son activité au sein des ateliers Jaquet-Droz. Cette innovation, essentielle au succès de la maison, permet de miniaturiser le mécanisme des oiseaux chanteurs. Le piston, logé dans un petit tuyau, est actionné par des cames réglant l’apport de l’air, ainsi que les notes à jouer. Aucune législation pour protéger une invention ou pour la consigner au bénéfice de la postérité n’est en place au 18 e siècle, à Genève, ou encore moins, à La Chaux-de-Fonds.
143
PAGE SUIVANTE Le remontage, dit à pompe, s’effectue sur cette montre de poche par des pressions répétées sur la bélière. Les secondes sont au centre, avec les aiguilles des heures et des minutes, et comportent un dispositif d’arrêt du balancier.
C’est bien sûr la raison pour laquelle les Jaquet-Droz n’enregistrent pas leurs propres innovations, même si cela ne les empêche pas de développer des techniques ou d’en adapter d’autres à leurs produits. Les innovations techniques développées à cette période doivent donc être replacées dans leur contexte. Un milieu foisonnant où l’émulation technique et scientifique fait écho aux multiples enjeux individuels et collectifs ; en définitive, un contexte où s’affichent parallèlement la volonté de progrès et l’intérêt commercial.
IMPLICATIONS SOCIÉTALES Cette réalité foisonnante déborde du cadre strictement commercial de l’entreprise. En effet, parallèlement aux affaires courantes, Henry-Louis Jaquet-Droz intègre en 1786 la Société des Arts de Genève140 , Jean-Frédéric Leschot lui emboîte le pas en 1787. Les deux mécaniciens s’engagent au sein d’une société d’utilité publique, pourrions-nous dire aujourd’hui. Cette société, comme bien d’autres qui naissent et croissent en Europe à cette époque, tire parti des potentialités qu’offrent les arts, et les arts mécaniques tout spécialement, afin de contribuer au développement de l’industrie et du commerce, et accessoirement, d’améliorer la vie quotidienne de la population. Avec les autres membres de cette société, autant d’horlogers, d’artistes, de marchands que de savants, Henry-Louis Jaquet-Droz et Jean-Frédéric Leschot mettent à contribution leurs profondes connaissances du monde de l’horlogerie et de ses branches annexes pour le bien public. Si la Fabrique de Genève est fortement représentée par les membres de la Société et que les questions relatives à l’horlogerie les occupent dans une large mesure, d’autres domaines sont étudiés. On évoque par exemple les bénéfices octroyés par la nage, au point de mettre en place des cours de natation ; on rappelle la prochaine exécution d’un criminel dans le but de procéder à une dissection, utile pour les élèves en anatomie et en dessin ; on cherche encore à tirer parti de la pomme de terre, déjà présente en Europe, mais uniquement consommée en cas de disettes. Les exemples les plus variés peuvent être démultipliés141.
144 LES MONDES DE JAQUET-DROZ
LA MUSICIENNE PIERRE ET HENRY-LOUIS JAQUET-DROZ ET D’AUTRES COLLABORATEURS (1772 – 1774) H 137 x L 66,8 x P 88,5 CM
La Musicienne diverge des deux précédents androïdes. Parfois aussi appelée La Joueuse de Clavecin, c’est une figure de jeune fille assise à son orgue à flûtes. Ses doigts articulés, mus par un système de leviers, lui permettent de presser véritablement les touches du clavier et de jouer cinq airs de musique197. Ainsi, il ne s’agit pas d’une boîte à musique, mais bien d’un androïde musicienne.
« La troisième figure représente une jeune fille de 10 à 12 ans, assise sur un tabouret, & qui touche un clavessin organisé. Cette automate, dont le corps, la tête, les yeux, les bras, les mains & les doigts ont de mouvemens qui paroissent naturels, exécute elle-même sur son clavessin divers airs à deux ou trois parties, avec beaucoup de précision. Comme sa tête est mobile en tout sens, ainsi que ses yeux, elle porte indifféremment ses regards sur ses mains, sa musique & les spectateurs; son corps flexible, s’incline quelquefois pour voir de plus près sa musique; sa gorge s’enfle & s’abaisse alternativement, pour marquer sa respiration. »198
200 LES MONDES DE JAQUET-DROZ
201
TABATIÈRE À OISEAU CHANTEUR SIGNÉE JAQUET DROZ LONDON, GENÈVE, VERS 1790 H 3.3 x L 9 x P 6 CM
Dans le cadre de la production Jaquet-Droz, une tabatière est une petite boîte ovale ou rectangulaire comportant généralement un garde-temps, de riches décors et un oiseau chanteur, sans que la fonction de porte-tabac ne soit pas attestée. C’est un objet précieux de collection. Les oiseaux qui ornent les tabatières mesurent entre 1 et 2 centimètres de haut et sont activés à l’ouverture des couvercles, garnis de médaillons émaillés. La production musicale, qui caractérise également la maison Jaquet-Droz, s’adapte selon les objets fabriqués et se miniaturise progressivement. Pour loger le mécanisme musical de l’oiseau chanteur dans une tabatière, ou dans une montre, un tuyau unique dans lequel se trouve un piston coulissant est adapté aux pièces. Le piston en question est mû par un système de cames ; l’un détermine la suite de notes de la mélodie et l’autre actionne le soufflet qui fournit l’air nécessaire à produire le son de l’oiseau. Cette innovation, attribuée à Jacob Frisard, principal ouvrier d’Henry-Louis Jaquet-Droz puis de Jean-Frédéric Leschot, rend le chant des oiseaux produits par les ateliers Jaquet-Droz d’un raffinement inégalé et d’un grand naturel. L’historienne Sharon Kerman parle de la qualité des oiseaux produits par la maison Jaquet-Droz :
« Doté d’une grande agilité, le sifflet à piston coulissant pouvait exécuter trilles et glissades et répéter des notes en succession rapide. De ce fait, il imitait mieux que la serinette les chants d’oiseaux. » 207
210 LES MONDES DE JAQUET-DROZ
PENDULETTE DE TABLE EN FORME DE FLACON ATTRIBUÉE À L’ATELIER JAQUET-DROZ, VERS 1790, H 11 x L 5 x P 1.7 CM
« Quand aux flacons, je n’en ai point d’Etablis actuellement. Ils sont d’un volume presqu’aussi grand que les cartels d’or à mécanique, […] coutent de 150 à 160 Louis neuf la piece. Du reste je ne Crois pas que ces flacons quoique tres curieux & compliqués fussent goutés dans vos contrées, c’est un objet de luxe oriental, qui selon moi, serait moins de mise dans ce païs que les cartels d’or et montre mécanique d’oiseau; qui sont fait de manière a etre posé sur une cheminée […] [et] font un effet très agréable. […] »208
Par ces mots, Jean-Frédéric Leschot décourage son interlocuteur, marchand et transporteur actif dans ce qui est aujourd’hui la Belgique, de lui passer une commande de flacons. Comme Romberg transporte régulièrement la marchandise jusqu’à Londres, il en connait le raffinement et s’en enquiert. Au risque de manquer une vente possiblement isolée, ce dernier met en évidence que ces flacons, d’un « luxe oriental », sont destinés à l’Orient. Bien qu’en l’état il lui manque sa paire, cette pendulette a très vraisemblablement été fabriquée pour le marché chinois. Elle fait partie des quelque trente pièces de ce type à avoir été répertoriées à travers les documents. Comme pour les tabatières de la production Jaquet-Droz, les flacons sont aussi de précieux objets de collection. Garni d’un émail à fonds rose, peint de guirlandes de fleurs et de rubans, le flacon comporte un cache qui, retiré, laisse apparaître un petit cadran qui donne les heures et les minutes. Le balancier, rehaussé de diamants, est visible au-dessus du cadran. La face arrière est ajourée pour permettre au son produit par le carillon de se déployer.
212 LES MONDES DE JAQUET-DROZ
CATALOGUE DE PIÈCES CHOISIES
213
Il est des noms dans l’histoire horlogère qui font écho à bien plus qu’une montre… C’est le cas des Jaquet-Droz, horlogers suisses du 18e siècle à l’horizon international, dont les pendules d’apparat, les androïdes prodigieux, les cages à oiseaux à la mode, les montres de poche à scènes mouvantes ou les tabatières de collection font toujours rêver les passionné-e-s. C’est également le cas de la Maison Jaquet Droz, qui s’inspire dans ce riche héritage pour réinterpréter techniques et esthétiques qui fascinent les collectionneur-se-s. Basé sur les dernières recherches en la matière et publié à l’occasion du 300e anniversaire de la naissance de Pierre Jaquet-Droz (1721-2021), le présent ouvrage permet de se plonger dans l’histoire de personnages aux parcours captivants. Né à La Chaux-de-Fonds, dans ce qui est alors la principauté de Neuchâtel, Pierre Jaquet-Droz fonde un atelier d’horlogerie et le fait évoluer grâce à une combinaison de savoir-faire techniques, artistiques et commerciaux pour toucher les marchés internationaux. Son fils Henry-Louis développe l’entreprise familiale et diversifie davantage la production, dont une portion conséquente atteint la Chine et ses dignitaires, amateurs de mécaniques luxueuses et ingénieuses. Abondamment illustré, cet ouvrage propose de redécouvrir leurs chefs d’œuvres mécaniques ainsi que ceux issus de la Maison Jaquet Droz, dont la renaissance et l’histoire récente sont retracées ici. Grandioses, ces pièces anciennes et contemporaines répondent à l’amour du défi technique et au goût pour le raffinement artistique, au plus proche des sources d’inspiration qu’offre la nature. Les mondes de Jaquet-Droz dévoilent ainsi un pan de l’univers foisonnant de l’horlogerie préindustrielle tout en dressant des parallèles entre productions passées et actuelles.
ISBN 978-2-940506-38-5