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Parmi les ambassadrices des Droits de l’Enfant du Prix des Enfants du Monde, se trouvent plusieurs filles qui ont été enlevées par différents groupes armés. À présent, elles se préparent à défendre les droits des filles en RD Congo.

D’esclave à ambassadrice des Droits de l’Enfant À l’âge de cinq ans, Bora a été abandonnée par son père parce qu’elle était une fille. À l’âge de 13 ans, un des nombreux groupes armés congolais l’a faite prisonnière et l’a utilisée comme esclave sexuelle. – Aujourd’hui je suis l’ambassadrice des Droits de l’Enfant pour le Prix des Enfants du Monde et je me bats pour les droits des filles, dit Bora.

D

ans une petite classe sur une colline de Bukavu, au Congo oriental, dix filles lisent la revue Le Globe et parlent des droits des filles. Elles sont les ambassadrices des Droits de l’Enfant et se préparent pour les visites des écoles. – Expliquez pourquoi vous voulez promouvoir les droits des filles ? Quelle est votre

idée ? demande Bora, 16 ans, qui instruit les ambassadrices des Droits de l’Enfant. Olive, son amie, lève la main et dit : – Parce que, au Congo, la vie est bien plus dure pour les filles que pour les garçons. Si dans une famille il y a un garçon et une fille, on fera d’abord étudier le fils. La fille s’occupera de la maison. Ce n’est pas juste ! Nous avons le

droit aux mêmes chances dans la vie que les garçons ! Amunazo est d’accord : – Absolument ! Et puis c’est nous, les filles, qui souffrons le plus dans la guerre qu’il y a en ce moment. Les divers groupes armés utilisent les filles comme esclaves sexuelles. Dans ce pays les filles sont tout le temps victimes d’agressions ! Bora prend consciencieusement des notes. Elle sait que ce dit son amie est vrai. Presque toute sa vie, elle a eu des difficultés parce qu’elle est née fille plutôt que garçon. – J’ai grandi dans une famille avec trois sœurs. Quand papa a réalisé qu’il n’aurait peut-être pas de garçons, il est devenu fou de rage.

Bora, 16 Habite : Au foyer du BVSE pour filles abusées. Aime : Être enfin en sécurité. Déteste : La guerre et la violence. Le meilleur : Avoir été sauvée de l’esclavage sexuel. Le pire : Être exploitée par les adultes. Veut être : Combattante pour les droits de l’enfant. Rêve : Que tous les enfants qui souffrent aient une vie meilleure.

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Nouvelle famille – Depuis que les soldats les ont emmenées, je n’ai plus revu ni ma mère ni mes sœurs. Nous cherchons toujours et j’espère qu’un jour on les retrouvera. Mais, depuis que j’ai perdu maman, c’est le fait de vivre ici au foyer du BVSE, qui me donne le plus le sentiment de vivre dans une vraie famille. Nous, les plus âgées aidons les plus jeunes. Nous faisons la vaisselle, le ménage, la lessive et la cuisine. Comme une vraie famille. Et nous jouons beaucoup ensemble, dit Bora, qui saute à la corde avec Awa et Aime.

Il nous battait maman et nous. Il nous menaçait de nous quitter et de trouver une autre femme qui pourrait lui donner un fils. Et quand j’avais cinq ans, il nous a quittées, raconte Bora. - Papa a pris toute notre terre. Maman mendiait auprès des voisins pour avoir un peu de nourriture et travaillait dans les champs des autres pour que nous puis34

sions survivre, nous les enfants. Même si ce n’était guère mieux quand papa vivait avec nous. Il ne dépensait pas beaucoup d’argent pour ses filles. Il n’était pas question d’école pour nous, dit Bora. Enfin l’école !

– J’ai dû travailler dur pour aller à l’école. Chaque jour après l’école, je devais travailler avec maman dans les champs pour gagner l’argent pour mon éducation. Comme nous avions très peu à manger, j’étais souvent très fatiguée, aussi bien à l’école que dans les champs. Mais j’aimais l’école et je savais que sans formation je n’aurais jamais une bonne vie, que je resterais pauvre et que j’aurais tout le temps faim. Bora rêvait d’une belle vie et se battait pour cela. Mais, un soir, alors qu’elle avait treize ans son rêve s’est brisé. – J’ai été réveillée par des coups de feu. Nous nous tenions les unes contre les

autres, mais nous n’avions nulle part où aller quand les soldats sont arrivés. Ils nous ont fait sortir de la maison, nous ont arraché nos vêtements et ont lié les mains de maman derrière son dos. On nous a forcées à aller dans la forêt. Je croyais que nous allions mourir dans cette obscurité. Bora, qui marchait derrière les autres, a trébuché et est tombée. – Personne ne s’est aperçu que j’étais tombée, alors je me suis mise à ramper en silence dans les buissons et je me suis cachée. C’était horrible de penser que maman et mes sœurs étaient avec les soldats, mais je ne pouvais rien faire. A mangé de la terre

Une fois les soldats partis, Bora est sortie de sa cachette en rampant et a couru terrorisée dans le sens opposé. Il faisait nuit et elle s’est perdue dans la forêt tropicale. La nuit elle dormait sous les arbres ou les buissons. Après trois jours,

elle avait si faim qu’elle a mangé de la terre. Un matin très tôt, Bora s’est réveillée entourée par des chasseurs. Elle était nue et sale, recroquevillée sous un buisson. – Les chasseurs ont cru d’abord que j’étais un animal. Mais quand je me suis mise à pleurer et qu’ils ont vu mon visage, ils ont compris que j’étais un être humain. Bora a pu suivre les hommes au village où on lui a donné à manger et des vêtements. Un des hommes a offert à Bora de vivre dans sa famille. Il a aussi promis de chercher à savoir ce qui était arrivé à sa mère et à ses sœurs. Bora travaillait sur les terres de la famille, comme elle le faisait auparavant. Mais il n’y avait aucune possibilité d’aller à l’école. La vie était dure, mais Bora ne savait pas où aller. Devient esclave

Une année plus tard, en pleine nuit, des soldats sont


Pouvoir faire entendre sa voix venus frapper à la porte de la maison. – Il y avait des soldats partout dans le village qui se battaient et volaient de la nourriture, des vaches et des chèvres. Les soldats ont reçu l’ordre d’emmener toutes les filles qui se trouvaient dans le

village. Je me suis mise à pleurer en disant que je n’étais qu’une enfant, alors un soldat s’est mis en colère et m’a enfoncé son couteau dans les côtés si fort que le sang a jailli. Les soldats ont forcé Bora et les autres filles à marcher dans la forêt. Celles qui

Forte grâce au Globe – J’ai appris énormément sur les Droits de l’Enfant par les récits du Globe. Cela m’a rendue heureuse et forte, dit Bora.

Les ambassadrices des Droits de l’Enfant visitent deux par deux les classes de l’école pour filles du BVSE, ici Faida et Lidia. – Au Congo, on n’écoute jamais les filles. Que ce soit à l’école, dans les familles ou dans la société. Ce que nous pensons ou disons n’a aucune importance. C’est différent si on est ambassadrice des Droits de l’Enfant et c’est formidable ! Nous sommes ici pour dire des choses essentielles concernant les Droits de l’Enfant. Même en présence des garçons et ils écoutent ! Cela me donne une énorme confiance en moi. Le Prix des Enfants du Monde, nous donne à nous, les filles la possibilité de faire entendre notre voix ! dit Bora.

criaient ou pleuraient étaient battues. Pour Bora c’était comme de retourner dans le même cauchemar quand les soldats avaient emmené sa famille dans la forêt. Après plusieurs heures, ils sont arrivés au camp de base des soldats, au cœur de la forêt. Les filles y étaient attendues par d’autres soldats. – On a aussitôt été encerclées. Les soldats nous ont arraché les vêtements et nous ont jeté par terre. Quelqu’un tenait continuellement son arme pointée sur nous. Puis tout a commencé. Beaucoup de soldats nous ont violées à tour de rôle. J’étais leur

Enfin l’école – Comme je suis arrivée au milieu du semestre, j’ai commencé le cours de couture du BVSE et suis devenue couturière. Mais il me tarde de reprendre l’école régulière, le semestre prochain, dit Bora.

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– Puisque je suis porte-parole et responsable du Prix des Enfants du Monde, il est important que tout fonctionne bien. C’est formidable que nos camarades d’école aient compris ce que nous enseignons. Et c’est aussi formidable de voter et de montrer mon soutien aux personnes qui se battent pour nous, les enfants. Notre soutien leur apporte le courage de continuer à se battre et mener à bien leur importante tâche, dit Bora.

Bienvenue au Vote Mondial du Congo ! Bora et les autres ambassadrices ont rendu visite à tous les enfants de l’école pour filles du BVSE. Elles ont parlé des droits des filles et du programme du Prix des Enfants du Monde. Le moment du Vote Mondial est arrivé.

esclave et j’avais si peur que je voulais mourir.

TE X Te: andre as lönn phOTO: JOHAN B JERKE

Sauvée

Quatre jours plus tard, Bora se réveilla dans un hôpital. Un autre groupe armé avait attaqué les soldats qui l’avaient kidnappée et fait en sorte que tous les blessés soient hospitalisés. – Je ne sais pas si les soldats continuaient à m’abuser quand j’étais évanouie, mais je le crois car j’étais très blessée. Je ne pouvais ni me tenir debout, ni marcher et les médecins m’ont gardée à l’hôpital plus de trois mois. Au début, je voulais mourir, puis 36

j’ai décidé de prendre le dessus et de vivre. Peu de temps après, Bora arriva à l’organisation BVSE qui s’occupe des enfants meurtris par la guerre. – C’était fantastique ! C’était comme de trouver une maison. Ici, il y a beaucoup de filles avec les mêmes expériences et nous nous entraidons. J’ai enfin pu retourner à l’école ! On apprend aussi beaucoup sur les Droits de l’Enfant, surtout en travaillant avec le programme du Prix des Enfants du Monde.

Prix des Enfants du Monde. – Les autres filles m’ont choisie comme porte-parole. J’étais contente car je pense que tout ceci est si important ! Grâce au Globe, j’ai appris que mes droits étaient violés aussi bien quand papa n’a pas voulu s’occuper de moi simplement parce que je suis une fille, que quand les soldats ont profité de moi. Mes expériences m’ont amenée à vouloir me battre en faveur des droits des filles. En tant qu’ambassadrice du Prix des Enfants du Monde je peux vraiment le réaliser. – En parlant dans les écoles, nous espérons que les autres filles n'auront pas à vivre ce

que nous avons vécu. Alors, il est important que nous disions quels sont les droits des filles pour leur propre bien comme pour celui des garçons. Si les garçons apprennent maintenant quels sont les droits des filles, le risque est moins grand qu’ils traitent leurs filles ou d’autres filles comme m’ont traitée mon père et les soldats. Lors des visites d’écoles, nous rencontrons des garçons qui ont été enfants soldats, mais je n’ai pas peur de raconter mon histoire. Le Prix des Enfants du Monde m’en a donné le courage et c’est trop important pour qu’on en ait peur ! 

Ambassadrice des Droits de l’Enfant

Bora et neuf autres filles se sont formées et sont devenues ambassadrices des Droits de l’Enfant afin de présenter dans les écoles, les droits de l’enfant et en particulier les droits des filles ainsi que le

Tampon encreur contre la fraude électorale Chaque votant doit montrer le petit doigt. La couleur du tampon encreur ne permet pas de voter deux fois.


Une voix pour les Droits de l'Enfant avec Le Globe comme protection contre le soleil et le logo du WCP sur le ventre.

Je ne savais pas cela avant ! La liste de Bora des choses nouvelles qu’elle a apprises par les récits du Globe et par sa tâche d’ambassadrice des Droits de l’Enfant : Même valeur

Que tous les enfants, garçons ou filles, noirs ou blancs, chrétiens ou musulmans, handicapés ou non, ont la même valeur.

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Droit à l’école

Que tous les enfants, garçons ou filles, ont droit à aller à l’école. Droit à la parole

Que tous les enfants, garçons ou filles, ont le droit à s’exprimer et qui plus est, à être écoutés. Pas d’agression

Qu’aucun enfant ne doit être soumis à des agressions sexuelles ni obligé à être soldat. Jeu

Sauve les en fants soldats

Murhaba zi Nam egabe a obtenu le Prix des Enf Monde pour le ants du s Droits de l’E nfant en 2011 et dangereux co pour son long mbat de plus de enfants de la R 20 ans en fave ur des épublique dém ocratique du C ravagé par la gu ongo, pays erre. Depuis 19 89 par l’organ BVSE , Murha isation ba zi a sauvé de s milliers d’enfa enfants réfugi nts soldats, és livrés à euxmêmes et fille sexuellement s abusées par les groupe s armés. Pour en savoir plus : w w w.wor ldschildrenspr ize.org

Que tous les enfants ont le droit de jouer. Sécurité

Que tous les enfants ont le droit de se sentir en sécurité.

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Nous sommes les ambassadr Les Droits de l’Enfant rendent le Congo meilleur

Papa a été tué à la guerre « Être ambassadrice des Droits de l’Enfant, m’a appris tellement de choses que j’ignorais. Dans Le Globe, j’ai appris qu’on ne peut pas obliger les enfants à un dur travail et que chaque enfant a droit à une famille. Ce qui n’est pas du tout la réalité d’ici. La guerre a fait beaucoup d’orphelins et il n’y a personne qui s’occupe de nous. Mon père a été tué à la guerre, je n’ai plus que maman. Je veux de tout cœur aider les enfants orphelins ici au Congo. Ils ont besoin d’un endroit pour vivre, d’aller à l’école, de vêtements et de soins et d’apprendre quels sont leurs droits. Peut-être pourrais-je travailler pour une organisation d’enfants quand je serai plus grande. Ce qui me plairait le plus ce serait d’être ambassadrice des Droits de l’Enfant à plein temps ! Je participe et j’apprends plein de choses importantes. J’en suis si fière ! » Amunazo, 17

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pouvoir arrêter au Cogo, ce sont les viols des filles. C’est très courant. Ici au BVSE, il y a beaucoup de filles qui ont été violées. Ce sont les hommes et les garçons de différents groupes armés en guerre entre eux, qui font du mal aux filles. Les garçons doivent aussi apprendre les Droits de l’Enfant. Ils doivent savoir que c’est une violation des Droits de l’Enfant d’agir comme ils le font. Si les garçons savent cela, il y a une chance qu’ils se comportent mieux envers les filles et les femmes que les hommes d’aujourd’hui. C’est pourquoi le programme du Prix des Enfants du Monde est si efficace et si important précisément ici ! En tant qu’ambassadrices, nous passons dans les écoles et parlons des Droits de l’Enfant. Il me tarde de pouvoir parler aux garçons des droits des filles. Si je réussis à expliquer que garçons et filles ont la même valeur et que nous devons être traités de la même façon, le Congo sera un bien meilleur pays à l’avenir ! » Riziki, 14

« Ce que j’aimerais

Veut être présidente « Si l’on sait que tout le monde a des

droits, il est difficile de faire du mal aux autres. Ainsi la vie de tout le monde s’améliore. C’est pourquoi, c’était si passionnant d’être part du Prix des Enfants du Monde et en tant qu’ambassadrice, apprendre leurs droits à d’autres enfants. Plus tard, je veux être présidente et me battre pour les Droits de l’Enfant au Congo. Je veux me battre pour que tous les enfants se sentent bien » Furaha, 15

Le Vote Mondial c’est la fête des examens ! tous les droits qu’un enfant peut avoir sont violés. Beaucoup d’enfants ne peuvent pas aller à l’école, au lieu de cela, on les oblige à travailler ou à aller à la guerre. Les filles sont constamment abusées sexuellement. Par les récits du Globe, on apprend quels sont nos droits, ce qui fait que nous savons pourquoi nous devons nous battre. C’est plus facile aussi de prévoir la vie qu’un enfant a le droit de vivre. En tant qu’ambassadrice des Droits de l’Enfant, nous apprenons avec les autres enfants quels sont nos droits ! Le Vote Mondial c’est comme la fête des examens, après avoir réussi la formation sur les Droits de l’Enfant ! » Noela, 17

« Au Congo,


ices des droits des filles ! N’avait pas le droit d’aller à l’école « Mes frères ont pu aller à l’école, mais pas moi. Alors, j’ai pensé que seuls les garçons ont le droit d’aller à l’école. Grâce à la revue Le Globe, je sais maintenant que mes droits sont violés, car les filles ont autant le droit à aller à l’école que les garçons. Quand j’ai trouvé l’école du BVSE, ma mère a été d’accord que j’y aille parce que c’était gratuit. S’il avait fallu payer, on n’en aurait jamais eu les moyens. Par le Prix des Enfants du Monde, j’ai appris que tous les enfants ont le droit à la survie, à la confiance, à la sécurité et à

l’amour. Je sais aussi que les enfants noirs et blancs ont la même valeur. En tant qu’ambassadrice, je me réjouis de visiter diverses écoles et de transmettre à d’autres les choses importantes que j’ai apprises. J’étais si heureuse aujourd’hui quand on a organisé le Vote Mondial ici au BVSE. C’était une grande fête en faveur de nos droits. Je ne pouvais plus m’arrêter de danser ! On devrait organiser beaucoup d’autres fêtes pour les droits de l’enfant aussi bien au Congo que dans le reste du monde ! » Olive, 15

Les droits des filles sont violés

par-dessus tout dans la fonction d’ambassadrice du Prix des Enfants du Monde, c’est d’apprendre à connaître les héros des Droits de l’Enfant et tout ce qu’ils font pour les enfants en difficulté. Mon rêve est de terminer l’école et devenir quelqu’un qui leur ressemble. Quelqu’un de courageux et se bat pour les Droits de l’Enfant. Les candidats aux prix sont mes idoles ! J’habite ici, au foyer pour filles de Murhabazi Namegabes à Bukavu. Il s’occupe de moi et se bat pour nous les enfants du Congo. En 2011 Murhabazi a reçu le Prix des Enfants du Monde et je suis très fière de lui ! » Awa, 16

« Ce que j’aime

TE X Te: andre as lönn phOTO: JOHAN B JERKE

Veut être une candidate courageuse

« Le pire au Congo c’est toute cette violence envers les enfants et le fait que les filles ne peuvent pas aller à l’école aussi facilement que les garçons. Il s’agit d’une violation de nos droits, c’est inscrit dans la Convention relative aux Droits de l’Enfant de l’ONU. Avant de m’engager dans le programme du Prix des Enfants du Monde, je ne le savais pas. J’ai appris énormément concernant mes droits. Les récits des héros des Droits de l’Enfant relatés dans Le Globe m’ont vraiment inspirée ! Plus tard, je veux me battre pour le bien des enfants. À cause de la guerre, les enfants des rues et les enfants handicapés sont encore plus vulnérables. Je ferai en sorte qu’ils aient un endroit pour vivre, assez à manger et la possibilité d’aller à l’école » Lidia, 15

« Le Prix des Enfants du Monde est une bonne chose, car il nous explique quels sont nos droits, à nous les enfants. J’ai appris que les Droits de l’Enfant sont violés dans beaucoup d’endroits du monde, mais aussi qu’il y a des endroits où ils sont respectés. En tant qu’ambassadrice des Droits de l’Enfant pour le Prix des Enfants du Monde, cela me fait plaisir d’apprendre cela à d’autres enfants. Au Congo, nous avons besoin de cette connaissance, car ici, les Droits de l’Enfant sont vraiment violés. Ce sont les filles qui souffrent le plus. Je me battrai pour que le fait que même les filles aient droit à une formation, devienne une évidence ! Plus tard, je veux travailler en tant que programmeuse informatique » Bahati, 16

Ces héros qui nous inspirent !


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