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Se soutenir entre filles
‹‹En tant qu’Ambassadrice des droits de l’enfant, c’ est ma responsabilité de dire à mes amies ce qu’elles peuvent faire si un adulte leur fait du mal. Nous sommes dix filles Ambassadrices à l’école. On se surnomme le GANG, les Filles d’une nouvelle génération active.
Si une fille pense que ses droits n’ont pas été respectés, elle peut nous le signaler et on l’accompagne à la Commission des droits humains de notre région. Parfois, ça ne sert à rien d’aller voir la police, même si les lois l’obligent à enquêter sur chaque cas de maltraitance sur enfant signalé. Si la police ne veut pas s’en charger, elle enfreint la loi. Nous avons la chance d’avoir un directeur qui encourage notre travail en tant qu’ambassadrices à l’école.
Aider les gens en difficulté À Bonteheuwel, beaucoup de gens sont au chômage et ils se droguent et boivent pour se sentir mieux. C’est pourquoi il y a autant de gangs et de violence. C’est quelque chose que je comprends bien, car ma grande sœur a commencé à boire quand elle était au lycée et moi une petite fille. On vit avec ma mère et c’est souvent très difficile, on n’a pas les moyens d’acheter à manger ou des médicaments.
Et je suis responsable de ma sœur. On partage une chambre depuis que je suis toute petite, et je l’aime. Je ne veux pas la perdre. On parle de ses problèmes, et elle promet d’arrêter. Elle essaye encore et encore mais elle n’y arrive pas.
J’aime ma sœur comme elle est, malgré les horribles choses qu’on raconte sur elle.
C’est sans doute à cause de ma sœur que je pense que c’est ma responsabilité d’aider les gens en difficulté.
Soutenir les filles Je suis convaincue que les filles peuvent se soutenir entre elles. En tant qu’Ambassadrice des droits de l’enfant du PEM, je veux être là pour les filles de Bonteheuwel dont les droits ne sont pas respectés et qui n’ont personne à qui en parler. »
Zoe, 17 ans
CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT
ARTICLE 19. Tu as le droit d’être protégé·e contre toute les formes de violence, de négligence, de mauvais traitements ou de brutalité. Tes parents ou toute personne à qui tu es confié·e n’ont pas le droit de t’exploiter.
ARTICLE 28. Tu as le droit de t’épanouir autant que possible à l’école et aucun·e enseignant·e ou autre adulte n’a le droit de te punir de manière violente.
ARTICLE 37. Tu ne peux pas être soumis·e à une punition cruelle ou dégradante.