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L’affaire Bastien Vivés

sème la zizanie dans la bande dessinée

Les raisons de la colère

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La « carte blanche » à Bastien Vivès, qui était prévue au Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême est symptomatique de la « culture du viol » qui imprègne encore le monde de la BD. Plus de 500 autrices et auteurs, éditeurs et éditrices, des libraires, des militant·es, des organisations et des personnalités politiques demandent que le festival d'Angoulême « rédige et établisse une charte d’engagement, afin que les futures sélections et programmations du festival soient réalisées dans le respect du droit des personnes minorisées ainsi que dans l’égalité de leurs représentations. »

[Une tribune publiée par MEDIAPART,le 17/12/2022]

Riad Sattouf a reçu le Grand Prix d’Angoulême 2023

À propos de l’affaire

Bastien Vivès

Paquito Schmidt répond à Bernard M sur le blog

GRAINS DE SEL du site de l’APA

Jacques Tardi

« Je suis pour la liberté de création, mais pas à n’importe quel prix. Il faut faire attention à ce qu’on raconte. La pédopornographie est un crime répertorié, on ne peut pas en faire l’éloge. La banalisation que fait Vivès de l’inceste est insupportable. On ne touche pas aux enfants, on ne touche pas à ceux qui sont vulnérables et qui n’ont pas la parole pour se défendre. Prétendre qu’il s’agit de mettre en scène des fantasmes, et qu’il ne faut pas brimer les créateurs, est de la pure décoration. On ne peut pas véhiculer n’importe quoi sous prétexte de construire une œuvre. »

« Ce qui m’agace et me révolte, c’est l’irresponsabilité des éditeurs qui se lavent les mains en expliquant que le point de vue de l’auteur est de sa seule responsabilité. L’éditeur qui publie ces choses-là – dans le but de faire du fric – est com-

Coco

« J’ai envie de défendre le droit à l’outrance, explique-t-elle. Ce qu’a fait Vivès reste des dessins, des idées. On n’est pas dans le réel, mais dans la représentation du mal et de sujets sensibles. »

Enki Bilal

« Si on veut faire de la provoc, on doit pouvoir le faire. Dans l’art, c’est même souhaitable. Mais il faut rester dans le domaine du fantasme, du décalage du réel. Il faut faire preuve, même dans les plus grands délires, d’une certaine nuance – mot qui semble avoir perdu tout son sens dans le monde binaire d’aujourd’hui. Le déferlement de haine sur les réseaux sociaux le prouve, avec la désagréable impression que le wokisme, ce maccarthysme à l’envers, y prend sa part. Que cette idéologie provienne de la gauche est atterrant. »

Formations

Événements

(rencontres-théâtre-expositionstélévision-formations-cinéma)

Écrire les lieux

Du 27 février au 3 mars un atelier d’écriture proposé par Aleph-Ecriture et animé par Isabelle Pleskoff

Avec Catherine Malard

Ėcrire en Forêt-Noire

Du 16 au 19 mars 2023, avec Anne Baatard et Isabelle Hesse

Les manifestations littéraires et salons du livre - Année 2023

Iran : « femme, vie, liberté ! »

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