Le Dire Et L Ecrire 428

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Débattre de la FIN DE VIE

Quand écrivain.es, essayistes et universitaires

’emparent du sujet n° 428 - 01/02/2023 
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Des livres

■A en croire un sondage IFOP d'octobre 2022, 78% des Français attendent que la Convention Citoyenne sur la Fin de Vie, réunie de décembre 2022 à mars 2023, encourage un changement de la loi en faveur de la légalisation de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté. Cette opinion est nettement majoritaire au sein de tous les segments de la population : 84% des femmes, 72% des hommes ; même les catholiques pratiquants y sont favorables à 61% (contre 85% des personnes sans religion).

■A l'heure des scandales dans les EHPAD (surtout à but lucratif), à l'heure où il est de plus en plus évident que les lois de 1999 et 2016 sur les soins palliatifs en fin de vie sont insuffisamment mises en œuvre faute de moyens, la société s'interroge sur la nécessité de dépasser la loi Clayes-Léonetti.

■Et pourquoi et dans quelles conditions autoriser le « suicide médicalement assisté »?

■Depuis longtemps des écrivain.es, des essayistes, des universitaires ont abordé ces questions. Nous vous présentons sur notre site quelques-uns des centaines de livres sur ces sujets, de l'écrivaine célèbre à l'infirmière de soins palliatifs en passant par l'universitaire recueilleuse de récits de vies de personnes âgées placées en institution.

Une première liste de livres

■Le récit de vie de la personne âgée en institution

Catherine Schmutz-Brun

■Les fossoyeurs

Victor Castanet

■Chambre 152

Isabelle Rossignol

■L’accompagnement d’une mère en fin de vie

Odile, Geneviève, Benoît, Rémi Hess

■Suzanne

Frédéric Pommier

■En souvenir d’André

Martin Winckler

■La dernière leçon

Noëlle Chatelet

■Suite à La dernière leçon

Noëlle Chatelet

■Le Tout dernier été

Anne Bert

■Tout s’est bien passé

Emmanuèle Bernheim

■ «Je vous demande le droit de mourir »

Vincent Humbert

■ Ma mort m’appartient, 100% des Français vont mourir

Jean-Luc Roméro

■ La mort apaisée - Chroniques d’une infirmière en soins palliatifs

Elise Gagnet

■ Une mort très douce

Simone de Beauvoir

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Une note de lecture de MP Lescot dans L’Inventoirre

Des livres

Nein, Nein, Nein ! La dépression, les tourments de l'âme et la Shoah en autocar, Jerry Stahl

En septembre 2016, l’inénarrable Jerry Stahl touche le fond. La dépression qui le ronge depuis toujours est au plus haut, sa carrière et sa vie personnelle au plus bas. Lorsqu’il découvre au détour d’une improbable alerte Google « Holocauste » que des tours opérateurs organisent des voyages en car à travers l’Allemagne et la Pologne sur les lieux de la tragédie, il décide de s'inscrire. S’il ne peut soigner sa dépression, il ira la nourrir en compagnie de ces étranges « touristes des camps de la mort ». Roadtrip collectif dément, entre introspection récalcitrante et expérience post-gonzo, « Nein, Nein, Nein ! » se présente comme une enquête corrosive et hilarante sur le rapport disneylandisé aux lieux de mémoire, où Jerry déploie toutes les nuances de son humour tordu absolument unique.

Voyage à rebours, Jacob Glatstein

1934. Yash (surnom de l’auteur) embarque à New York sur un bateau pour retourner vers sa ville natale, Lublin, en Pologne. Le voyage le mène au Havre, où il descend du bateau, prend le train, passe par Paris. Là, il retrouve des amis artistes ou écrivains yiddish au Dôme, à Montparnasse. Toujours en train, il traverse l’Allemagne – devenue nazie l’année précédente – avant d’arriver en Pologne.

Si Jacob Glatstein ne sait pas encore la catastrophe qui va s’abattre sur l’Europe, son récit dresse déjà la photographie d’un monde en train de pousser celui de son enfance dans le précipice. Ce récit du retour au pays natal est une véritable galerie de portraits de personnages, juifs et non-juifs, du Nouveau et de l’Ancien mondes.

Une note de lecture de Pierre Ahnne

Au NON des femmes - Libérer nos classiques du regard masculin

Jennifer Tamas

Rien ne semble plus incongru que de prendre appui sur la société d’Ancien Régime pour penser le refus féminin. Assignées au devoir de « réserve » par les traités de civilité et au silence ou à la « feinte résistance » par les codes de séduction, les héroïnes de la littérature classique n’auraient rien à nous transmettre, surtout pas le pouvoir de dire « non ». On aurait pu croire l’affaire pliée sans la sagacité de Jennifer Tamas. Car, à leur manière, les femmes du Grand Siècle ont résisté, elles ont désobéi, et de ces combats à bas bruit il demeure des traces. Sous les images de princesses endormies célébrées par l’industrie du divertissement se cachent de puissants refus, occultés par des siècles d’interprétations patriarcales. Jennifer Tamas les exhume avec courage et subtilité, elle traque l’expression du féminin sous le regard masculin et tend savamment l’oreille vers le bruissement des voix récalcitrantes. Conviant les figures dissidentes des siècles anciens, du Petit Chaperon rouge à Bérénice, elle vivifie le discours féministe et trouve chez Marilyn Monroe le secret d’Hélène de Troie. Elle révèle ainsi, non sans un brin d’irrévérence, un magnifique matrimoine, trop longtemps séquestré dans les forteresses universitaires.

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Des livres

Je suis dehors - Quelle vie pour les femmes après la prison ?, Elvire Emptaz

Quatorze femmes brisent un tabou : la sortie de prison. Car la libération, angle mort de la politique carcérale, se révèle bien plus périlleuse que pour les hommes.

Il faudra réapprendre les gestes du quotidien. Renouer avec le corps. Beaucoup ne porteront plus de bleu, la couleur des gardiens. D’autres achèteront du parfum capiteux pour oublier l’odeur. Certaines retrouveront leurs enfants, devenus grands. Dehors, c’est un terrain miné, surtout pour les victimes de violences conjugales, qui ont vécu la prison comme un répit.

Ces voix déchirantes s’élèvent grâce au talent d’Elvire Emptaz. Leïla Slimani, qui préface le livre, ne s’y est pas trompée : il fallait cette délicatesse pour écrire, enfin, ces destins tranchés à la lumière du jour.

Notes, articles

Colonisés au front.

Cinéma et Littérature

Un article de DIACRITIK paru le 26/01/2023

Vidéos

Pratiques et trajectoires des lecteurs de la bande dessinée

Une étude du SNE

Sortie du DVD du film des frères

Dardenne

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L’affaire Bastien Vivés

sème la zizanie dans la bande dessinée

Les raisons de la colère

La « carte blanche » à Bastien Vivès, qui était prévue au Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême est symptomatique de la « culture du viol » qui imprègne encore le monde de la BD. Plus de 500 autrices et auteurs, éditeurs et éditrices, des libraires, des militant·es, des organisations et des personnalités politiques demandent que le festival d'Angoulême « rédige et établisse une charte d’engagement, afin que les futures sélections et programmations du festival soient réalisées dans le respect du droit des personnes minorisées ainsi que dans l’égalité de leurs représentations. »

[Une tribune publiée par MEDIAPART,le 17/12/2022]

Riad Sattouf a reçu le Grand Prix d’Angoulême 2023

À propos de l’affaire

Bastien Vivès

Paquito Schmidt répond à Bernard M sur le blog

GRAINS DE SEL du site de l’APA

Jacques Tardi

« Je suis pour la liberté de création, mais pas à n’importe quel prix. Il faut faire attention à ce qu’on raconte. La pédopornographie est un crime répertorié, on ne peut pas en faire l’éloge. La banalisation que fait Vivès de l’inceste est insupportable. On ne touche pas aux enfants, on ne touche pas à ceux qui sont vulnérables et qui n’ont pas la parole pour se défendre. Prétendre qu’il s’agit de mettre en scène des fantasmes, et qu’il ne faut pas brimer les créateurs, est de la pure décoration. On ne peut pas véhiculer n’importe quoi sous prétexte de construire une œuvre. »

« Ce qui m’agace et me révolte, c’est l’irresponsabilité des éditeurs qui se lavent les mains en expliquant que le point de vue de l’auteur est de sa seule responsabilité. L’éditeur qui publie ces choses-là – dans le but de faire du fric – est com-

Coco

« J’ai envie de défendre le droit à l’outrance, explique-t-elle. Ce qu’a fait Vivès reste des dessins, des idées. On n’est pas dans le réel, mais dans la représentation du mal et de sujets sensibles. »

Enki Bilal

« Si on veut faire de la provoc, on doit pouvoir le faire. Dans l’art, c’est même souhaitable. Mais il faut rester dans le domaine du fantasme, du décalage du réel. Il faut faire preuve, même dans les plus grands délires, d’une certaine nuance – mot qui semble avoir perdu tout son sens dans le monde binaire d’aujourd’hui. Le déferlement de haine sur les réseaux sociaux le prouve, avec la désagréable impression que le wokisme, ce maccarthysme à l’envers, y prend sa part. Que cette idéologie provienne de la gauche est atterrant. »

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Formations

Événements

(rencontres-théâtre-expositionstélévision-formations-cinéma)

Écrire les lieux

Du 27 février au 3 mars un atelier d’écriture proposé par Aleph-Ecriture et animé par Isabelle Pleskoff

Avec Catherine Malard

Ėcrire en Forêt-Noire

Du 16 au 19 mars 2023, avec Anne Baatard et Isabelle Hesse

Les manifestations littéraires et salons du livre - Année 2023

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Iran : « femme, vie, liberté ! »

Des intellectuel.les, des syndicalistes, des universitaires de France et d’autres pays s’engagent au côté du peuple iranien qui doit rester maître de son destin

[in MEDIAPART, le 20/01/2023]

« Depuis le meurtre de Jina-Mahsa Amini le 16 septembre dernier par la police des mœurs, un soulèvement populaire inédit par son ampleur, sa profondeur et sa durée fait trembler la République Islamique d’Iran. En moins de 48h, le mot d'ordre « Femme, Vie, Liberté » s'est propagé dans tout le pays, puis dans le monde entier.

La lutte pour la chute de la République Islamique est engagée

Rapidement d’autres slogans ont fleuri : « Mort au dictateur », « Mort à l'oppresseur, que ce soit le Chah ou le Guide suprême », « Pain, Travail, Liberté », « Pauvreté, corruption, vie chère, nous irons jusqu’au renversement »

Ce mouvement de contestation radical rassemble des femmes, des jeunes, les minorités nationales, des travailleuses et travailleurs avec ou sans emploi, dans un rejet total de ce régime théocratique, misogyne et totalement corrompu. Le soulèvement s'ancre dans la durée et touche plus de 160 villes petites et grandes. Avec plus de 50% de la population sous le seuil de pauvreté et l’absence de droits démocratiques et sociaux élémentaires, c’est l’ensemble du système que les peuples d’Iran veulent renverser.

Les appels à la grève se multiplient, notamment parmi les enseignant·es des universités, les salarié·es de la pétrochimie, des aciéries d’Ispahan, des transports en commun de Téhéran et de sa banlieue, des chauffeurs routiers… Les grévistes subissent licenciements, arrestations et tortures ….

Les peuples d’Iran doivent être maîtres de leur destin

Dans ce contexte et face au spectre d'une révolution politique et sociale en Iran, les dirigeants des grandes puissances œuvrent, plus ou moins discrètement, à la constitution d'un Conseil de transition rassemblant tous les courants de l’opposition de la droite iranienne, dont les monarchistes. Ces courants, libéraux sur le plan économique et autoritaires sur le plan politique, sont à l’opposé des dynamiques des mobilisations et des aspirations sociales et démocratiques qui s’expriment en Iran. Du coup d’État de 1953 organisé par la CIA et les services secrets britanniques contre le gouvernement Mossadegh et sa politique de nationalisation du pétrole, en passant par la conférence de Guadeloupe en 1979 où les chefs d'Etat de France, d’Allemagne, de Grande Bretagne et des États-Unis ont accéléré le départ en exil du Chah et l’avènement de Khomeiny, les grandes puissances ont toujours agi, sans surprise, en faveur de leurs propres intérêts contre ceux des peuples d’Iran.

A l’opposé des solutions imposées de l’extérieur, nous défendons une véritable campagne de solidarité internationale avec toutes celles et ceux qui se mobilisent en Iran pour en finir avec la République Islamique ... »

L’intégralité de la tribune

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Des livresSolidarité avec les peuples d’Ukraine

À paraître en février 2023

On lira dans cet ouvrage plusieurs récits sur la guerre en Ukraine et l’état du monde, volontairement subjectifs, nourris d’expériences personnelles, de témoignages, du passé proche et du présent tragique.

Son auteur évoque les mouvements antiguerre de Russie et du Bélarus, les dénis et les silences d’une partie des forces progressistes. Il pose, pour lui-même et à chacun d’entre nous, les questions de la pratique de la solidarité internationale et de la lutte pour la paix et la sécurité. Comment exfiltrer un nouveau-né et sa mère coincés quelque part au sud de Kharkiv ? Comment faire sortir une journaliste et sa famille de Moscou ? Comment aider des étudiants nigériens fuyant l’Ukraine et se retrouvant confrontés au racisme des institutions d’Europe ? Comment soutenir des réfugié·es en Pologne ? Comment avoir des nouvelles des ami·es ? Comment informer et faire comprendre ce que disent les dissidents russes et les résistants ukrainiens.

531 notices, de A à Z ... Sur chaque sujet, un éclairage court et précis : événements, villes, personnages, sujets de société, etc. Les notices nous emmènent des deux côtés du front, en Ukraine bien entendu, mais aussi en Russie et au Bélarus et nous font découvrir des sujets, présentés parfois sous des aspects inattendus ou originaux.

Un parcours au travers d’une guerre dévastatrice qui n’en finit pas. Une galerie de portraits d’Ukrainien·nes engagé·es dans la défense de leur pays.

L’Ukraine en toutes lettres apporte un éclairage sensible sur la réalité humaine de la résistance ukrainienne. Cette résistance qui fait l’objet également de notices qui l’abordent sous différents aspects : résistance militaire et résistance civile. Les acteurs sociaux sont également présents : mouvements syndicaux, féministes, LGBT+, culturels… Du côté de l’agresseur, la Russie, ses sanglants méfaits sont mis en accusation. Ses massacreurs y sont montrés du doigt, ainsi que ses hommes de pouvoir. Leur idéologie donne lieu à plusieurs entrées...

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