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Les Grandes Espérances
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Horizon Légende
Pauline Guillerm
d’une femme
Astrid De Laage
[…] Astrid de Laage donne une présence sensible à Charlotte mais aussi à Marat et aux femmes qui l’entourent. Elle raconte une journée comme les autres du Paris révolutionnaire, la frénésie urbaine, la tension brûlante qui anime Charlotte au fil de son périple, les souffrances d’un Marat éreinté par la maladie, les craintes de ses proches, les violentes critiques dont il est l’objet. Elle rend aussi à la jeune femme le mystère qui est le sien. Car de ce choix ultime, suicide pour la cause, volonté sans faille, nul ne peut mesurer la profondeur et l’enjeu personnel. Pour sa cousine contemporaine, mesurant les forteresses qui enfermaient les femmes de l’époque, Charlotte n’a pas le choix. Seule possibilité pour sortir de sa condition : la violence. Se perdre pour exister. Ou faute de ne pouvoir exister autrement.
Un poème dramatique. Elijah vient d'un hameau du bout du fleuve perdu dans la mangrove. Il y vivait de la pêche à la crevette sauvage, mais des industriels, qui ne respectent aucune règle, ont mis en péril son travail et ses revenus. Un jour, se sentant menacé, il décide de quitter son pays. De l'autre côté de la mer, après un éprouvant voyage, Elijah se trouve confronté à l'institution : il va devoir gravir une montagne de papiers et de questions. Comme tant d'autres, il n'a pas le choix : il doit, loin des siens, se construire un avenir en composant avec les préjugés. Les incongruités administratives, la répétition sans fin de son histoire, la perte de son dossier, les nuits passées sur les trottoirs de la ville, ou encore les états d'âme de fonctionnaires surmenés n'auront pourtant pas raison de lui. L'effondrement viendra de l'institution, ou plutôt de ses agents à qui elle fait porter le poids du parcours chaotique imposé aux migrants sans véritable soutien ni discernement.
Autobiographie, réflexivité et construction des savoirs en didactique des langues
sous la direction de Muriel Molinié
Les dispositifs de formation présentés constituent de véritables « échafaudages » permettant aux étudiants de se projeter dans le métier d'enseignant-chercheur, via des écrits réflexifs donnant de la voix au sujet du savoir : en train d'apprendre ; en tant que professionnel ; en tant que personne biographique. Dans cette triade énonciative, une identité historique s'énonce : celle de l'étudiant plurilingue, biographant le rôle joué par certains héritages culturels sur son sentiment d'illégitimité face aux normes d'une communauté sociolinguistique ; celle du doctorant retraçant l'impact qu'ont ses savoirs situés sur son engagement en thèse ; celle du chercheur historicisant sa trajectoire scientifique. La mise en question de leurs savoirs par ceux de l'autre les conduit-elle à instituer des rapports plus justes et sensibles entre langues, savoirs et cultures dominants vs minorés ? C'est l'une des questions que pose cet ouvrage. l’assaut de l’Empire.
Les livres
La Haine ordinaire - Des vies percutées par le racisme
Sous la direction de Mathilde Mathieu
Les cahiers Ukrainiens -
Journal d'une invasion
BD - Un récit-témoignage d'Igort Igort a vécu en Ukraine, la famille de son épouse y vit toujours. Après avoir raconté les racines de ce conflit dans Les Cahiers ukrainiens et Les Cahiers russes, il revient sur ce sujet pour donner une voix à ceux que généralement on entend peu : les gens ordinaires qui vivent et subissent les conséquences d’une guerre insensée et brutale. Un récit écrit en temps réel qui témoigne de l’horreur : une vie sous les bombardements, dans les villes assiégées… et puis la résistance, la détermination d’un peuple qui souffre mais ne cède pas. Un livre bouleversant et essentiel dont l’espoir, la désillusion, la fierté et la solidarité construisent la structure dramatique. Autres
Un village de Justes où l'installation d'un entrepreneur prénommé Yassine déclenche les pires rumeurs, jusqu'à un incendie ; une fanfare étudiante où Jonas, appelé « le Juif », est sommé de « bouffer » un cœur de porc ; une mère rom accusée à tort de frapper son enfant ; deux jeunes hommes noirs lynchés lors d’une fête de village… À travers une sélection d'histoires singulières, ce livre donne la parole aux victimes de racisme, invisibilisées et toujours assignées à la « discrétion ». Toutes décrivent à quel point le racisme, l'antisémitisme et l'islamophobie se diffusent dans la société, percutent les corps, s'immiscent dans les quotidiens, fragilisent les intimités. Quels circuits cette haine a-t-elle empruntés ? Où sont les responsabilités politiques ? Et pour chaque agression, chaque insulte, comment la justice réagit-elle ? Ces enquêtes, publiées initialement dans la série de Mediapart « Chroniques de la haine ordinaire », sont suivies d’entretiens inédits avec des spécialistes (sociologues, historien·nes, etc.) qui éclairent la mécanique raciste et donnent des pistes pour la combattre.
Dix journalistes et collaborateurs réguliers de Mediapart signent cet ouvrage sous la direction de Mathilde Mathieu, responsable du service Société.
Poèmes arrondis
Des poèmes recueillis par L’INVENTOIRE, l a revue littéraire électronique d’Aleph Ecriture
Notes de lecture
Enfin libre. Grandir quand tout s’écroule
Une note de lecture de Danielle Desmarais et Ernst Jouthe
[...] Dans cet ouvrage, l’auteure nous offre, dans un langage accessible, des outils théoriques et méthodologiques fort utiles pour mieux analyser, comprendre, interpréter les contradictions et les transformations en cours dans un monde où les relations sociales sont marquées par des inégalités, des injustices, des conflits, des luttes intra et internationales. Il est frappant que la violence sous toutes ses formes soit devenue le moyen privilégié pour aborder ces conflits dans les sociétés occidentales capitalistes, tout comme dans les sociétés dites socialistes ou communistes, sans que l’on ne sache plus vraiment ce que veulent dire ces dénominations convenues. Dans cette violence endémique, les principaux concepts normalement associés à un projet de transformation sociale, ceux de liberté, de démocratie, d’égalité, de justice, de vérité sont devenus des slogans, des mots d’ordre pour rallier des foules de partisans autour de leaders autoproclamés, en vue de défendre des causes plus ou moins en rapport avec les concepts évoqués. En bref, l’autobiographie Enfin libre ! constitue une œuvre originale susceptible d’enrichir les connaissances en sciences humaines, de susciter une réflexion et un agir collectifs sur le drame humain dans le monde d’aujourd’hui. Le constat des contradictions, des conflits et des luttes qui déchirent nos sociétés, loin de nous faire baisser les bras, devrait au contraire, selon Léa Ypi, nous motiver à lutter pour cet idéal de liberté, avec l’espoir de vivre dans une société véritablement transformée, où le libre développement de chacun dépend réellement du libre développement de tous et réciproquement.
[l’intégralité de la note de lecture]
Danielle Desmarais
est anthropologue et professeure associée à l’École de travail social de l’UQAM. Elle y a été professeure durant 32 ans. Ses champs de formation et de recherche portent d’une part sur le processus de construction identitaire et sur divers aspects du rapport à l’écrit et de l’accompagnement de ces parcours, et, d’autre part, sur l’épistémologie et la méthodologie qualitative, notamment de la démarche autobiographique en recherche, en formation des adultes et en intervention.
Ernst Jouthe est professeur retraité de l’École de travail social de l’UQAM. Sa triple formation en philosophie, travail social et science politique a marqué ses 21 années d’enseignement et de recherche à cette École, et influencé son approche multidisciplinaire des problèmes sociaux. Ses intérêts de connaissance et ses champs de recherches portent sur les questions théoriques, méthodologiques et éthiques-politiques posées par les pratiques de formation et d’intervention axées sur la transformation sociale.
Des livres Un an de résistance !
Retrait inconditionnel des troupes russes d’Ukraine
Liberté et démocratie pour les peuples d’Ukraine
La répression en Russie
Fermeture du Maly Drama Théâtre de Saint-Pétersbourg, car Lev Dodine, son directeur, a protesté, en mars 2022, contre l’invasion de l’Ukraine
La lettre de protestation, envoyée par Lev Dodine à Poutine en mars 2022
« Dire "choqué" est un euphémisme. Il m’était impossible, à moi, enfant de la Grande Guerre patriotique, même dans un cauchemar, d’imaginer des missiles russes visant des villes, des villages ukrainiens, poussant les habitants de Kiev dans des abris anti-bombes, les forçant à fuir leur pays. Enfants, nous avons joué la défense de Moscou, Stalingrad, Leningrad, Kiev. Il est même impossible d’imaginer qu’aujourd’hui Kiev soit sur la défensive ou se rende aux soldats et officiers russes. Le cerveau colle au crâne et refuse de se voir, de s’entendre, de se dessiner des images semblables.
Les deux dernières années de la peste universelle auraient dû nous rappeler à tous, vivant de tous côtés de diverses frontières, combien la vie humaine est fragile et vulnérable, comment le monde s’effondre en une minute lorsque nous perdons des êtres chers. Ils n’ont pas rappelé. De nos jours, le monde de ceux dont les proches meurent s’effondre, le monde de ceux qui tuent les proches de quelqu’un s’effondre.
Le procureur de SaintPétersbourg et le ministère russe des situations d'urgence viennent de placer sous scellés le Maly Drama Théâtre de Saint-Pétersbourg, dirigé par Lev Dodine depuis 1983. Le théâtre a été créé en 1944.
Zhenya Berkovitch, poétesse et metteuse en scène ex-membre du Septième Studio de Kirill Serebrennikov, et la dramaturge Svetlana Petriitchouk viennent d'être arrêtées à Moscou pour "apologie du terrorisme". Le spectacle pour lequel elles sont accusées avait pourtant reçu en 2022 le Masque d'or, prestigieuse distinction de théâtre russe.
La miséricorde, la pitié, l’empathie ne cèdent pas à la volonté des États et des politiciens. Il est impossible de dicter aux gens quand et pour qui ils doivent avoir peur, quand et pour qui ils doivent avoir pitié. Jusqu’à présent, pas un seul État n’a appris à contrôler les sentiments des gens. La mission de l’art et de la culture a toujours été et est, surtout après toutes les horreurs du XXe siècle, d’apprendre à chacun à percevoir la douleur d’autrui comme la sienne, à comprendre qu’aucune idée, la plus grande et la plus belle, n ’est vaut une vie humaine. Maintenant, nous pouvons déjà dire : la culture et l’art ont encore une fois échoué à faire face à cette mission.
J’ai soixante-dix-sept ans, il ne m’est pas difficile d’imaginer ce qui va se passer ensuite partout et partout : la division entre le bien et le mal, la recherche d’ennemis intérieurs, la recherche d’ennemis extérieurs, les tentatives de modeler le passé, venir se réconcilier avec le présent, réécrire le futur. Tout cela était déjà au 20e siècle. Ces jours-ci, nous avons vécu pour voir l’avenir. C’est à cette époque que le 21e siècle a commencé. Ensemble, nous avons permis à cet âge de venir. Arrivez comme il l’a fait. Le 21e siècle s’est avéré pire que le 20e siècle. Que reste-t-il à faire ? Prier, se repentir, espérer, plaider, exiger, protester, espérer ? Probablement tout ce que nous n’avons pas fait jusqu’ici : aimer l’autre, pardonner à l’autre comme on se pardonne, ne pas croire au Mal et ne pas prendre le Mal pour le Bien.
J’ai soixante-dix-sept ans, dans ma vie j’ai perdu tant de personnes que j’aimais. Aujourd’hui, alors que les fusées de la haine et de la mort volent audessus de nos têtes au lieu des colombes de la paix, je ne peux dire qu’ une chose : stop ! L’organisme humain n’est pas traité par des opérations chirurgicales. De toute intervention chirurgicale, celui qui est opéré saigne, et celui qui opère devient infecté par une septicémie incurable. Arrêtez la chirurgie. Appliquez des garrots sur les plaies. Faisons l’impossible : faisons du XXIe siècle tel qu’il a été rêvé, et non tel que nous l’avons fait. Je fais la seule chose que je peux : je te supplie d’arrêter ! Arrêter. »
Des livres Un an de résistance !
Retrait inconditionnel des troupes russes d’Ukraine
Liberté et démocratie pour les peuples d’Ukraine
120 dessins de presse
Le 24 février 2022, la Russie envahissait l’Ukraine. Cette guerre sur le sol européen a fait des milliers de victimes et nous ramène aux heures les plus sombres de l’Histoire. Si ce conflit rappelle à bien des égards les guerres du siècle passé, il fait aussi surgir d’autres problématiques et de nouvelles menaces : nucléaires, économiques, énergétiques, guerre de l’information…
Depuis le début des affrontements, l’association Cartooning for Peace, dont le réseau de 281 dessinateurs et dessinatrices s’étend à plus de 70 pays sur tous les continents, a réuni des centaines de dessins de presse qui nous alertent et dénoncent la situation.
La liste des librairies vendant le livre
■Librairie Gallimard - 75
■Librairies indépendantes
■Librairie Compagnie - 75
■Librairie Delamain - 75
■Librairie Dialogues - 29
■Librairie Hall du livre - 54
■Librairie Kléber - 67
■Librairie Le Divan - 75
■Librairie Mollat - 33
■Librairie Ombres Blanches - 31
■Librairie de Paris - 75
■Librairie Sauramps - 34
■Librairie Le Square - 38
■Librairie Gallimard - Montréal
■Site Cultura
■Site Decitre.fr
■Site Fnac.com
Pour cet ouvrage, préfacé par le journaliste Pierre Haski et en partenariat avec Amnesty International et France Médias Monde, 120 dessins marquants et significatifs ont été sélectionnés.
Provenant du monde entier, ils permettent de saisir les enjeux de cette guerre aux lourdes conséquences, qu’elles soient humaines, politiques ou économiques.
À l’occasion de la sortie du livre, deux dessinateurs de presse, Kak et Vladimir Kazanevsky racontent l’importance de leur métier
[Les droits d’auteur de ce livre sont reversés à Cartooning for Peace pour soutenir les dessinateurs de presse menacés]