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Les livres
Femmes de lutte et d’écriture
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Mildred Mortimer
Malgré leur participation active à la lutte anticoloniale, la contribution des Algériennes à l’effort de guerre n’a jamais été pleinement reconnue. Mildred Mortimer tente de réparer cette amnésie, en étudiant l’œuvre d’écrivaines racontant leur expérience de la guerre dans des autobiographies ou des fictions. A l’écoute de Djamila AmraneMinne, Assia Djebar, Yamina Mechakra, Maïssa Bey, Leïla Sebbar, Zohra Drif, Louisette Ighilahriz, Evelyne Safir Lavalette, l’essayiste américaine rompt le silence et délivre un message d’espoir : l’écriture est un combat qu’il faut poursuivre.
Mon père, appelé en Algére, Bertrand Tillier - Photos : René Tillier
L'auteur évoque les photographies prises par son père, soldat français, durant la guerre d'Algérie.
Marie-Hélène Lafon : De la source vive à la création
Ardua
Marie-Hélène Lafon est issue d’une famille d’agriculteurs du Cantal. Professeure de Lettres à Paris, elle est demeurée viscéralement attachée à sa terre natale et à ses habitants, qu’elle s’emploie à faire revivre au fil d’une œuvre singulière. Ses romans, suivis par un lectorat fidèle, ont été récompensés par des prix littéraires, depuis le premier, Le soir du chien (2001, Prix Renaudot des lycéens) jusqu’au plus récent, Histoire du fils (2020, Prix Renaudot).
L’ensemble forme une suite, une sorte de fugue dont les variations éclairent les rapports familiaux dans un monde paysan menacé de disparition. Par une écriture précise, incarnée et imagée, parfois teintée d’humour, la romancière excelle à évoquer les sensations liées au pays, à rendre corps et voix à ces derniers Indiens. Mais la dimension sociologique, ethnologique même, de l’œuvre, le cède à l’universalité de grands thèmes humains portés par un imaginaire puissant : le cycle de la vie et de la mort, la perte et la mémoire.
Grâce à la curiosité d’un fils historien pour les photographies de son père, ce texte dévoile comment, derrière l’objet photographique témoin d’une histoire dans l’Histoire, se lisent des souvenirs, un passé, une mémoire personnelle, familiale mais aussi commune et collective.
Autres livres sur les Mémoires d’Algérie Quand la Région AuvergneRgôneAlpes coupe les subventions des institutions culturelles régionales qui ne lui plaisent pas.
Les livres
Pur sang, Franck Bouysse
Sous un ciel de crépon, ils pénétrèrent dans la forêt. Une forêt qui était toutes les forêts à la fois ; là où le sacrifice n’ était pas un vain mot et où la mort était féconde.
Elias a grandi à Eden Creek dans le Montana. Élevé par un couple d’Indiens descendant de la tribu des Rêveurs, il croit son destin lié à ce monde. Mais avant de mourir, pour s’alléger d’un poids trop lourd, Mama Tulssa lui fait une révélation qui va bouleverser le cours de son existence.
Elias s’envole alors pour la France où l’attend une terrible vérité, le secret de ses origines. Odile l’été, Emma Becker
La romancière Emma Becker, (La Maison, 2019, Flammarion, prix des étudiants France Culture-Télérama et L’Inconduite, 2022, Albin Michel), nous livre avec Odile l’été un récit initiatique aussi immoral qu’électrisant sur le thème du rapport de force et de la domination.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection « Fauteuse de trouble » articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel.
Des revues
La passion d’écrire
Un numéro Hors-Série du quotidien Le Monde - avril 2023
Seule Française Prix Nobel de littérature, Annie Ernaux n’est pas une écrivaine consensuelle. Entre roman, écriture du réel, journal intime, sociologie et histoire, elle brouille les frontières littéraires. En soulignant les points de crispation de notre société, elle dérange...
Un article de présentation du Monde
Le Monde tente dans ce hors-série de mettre en avant l’audace de son entreprise, à travers un portrait inédit de Geneviève Brisac, des extraits, des textes critiques, des réflexions de Brigitte Giraud, Denis Podalydès, Eric Vuillard, etc.