Klettern Neuenburg und Waadt Nord

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Ch. Mironneau / C. Stern / P.-D. Perrin /

A. Chevallier / Ch. Girardin

Escalade / Klettern

Neuchâtel et Nord vaudois

Neuenburg und Waadt Nord

Nord vaudois / Val-de-Travers

Boudry et Rochefort / La Chaux-de-Fonds

Le Locle / Neuchâtel et Val-de-Ruz

Guide d’escalade Neuchâtel et Nord vaudois Kletterführer Neuenburg und Waadt Nord

Ch. Mironneau / C. Stern / P.-D. Perrin / A. Chevallier / Ch. Girardin

Neuchâtel et Nord vaudois

Neuenburg und Waadt Nord

Nord vaudois / Val-de-Travers / Boudry et Rochefort

La Chaux-de-Fonds et Le Locle / Neuchâtel et Val-de-Ruz

Guide d’escalade / Kletterführer

1ère édition / 1. Auflage

2ème édition / 2. Auflage

Editions du CAS / SAC Verlag

Avertissement : Evoluer en falaise peut comporter des risques. Le rocher, comme tous les points d’assurage en place, y compris les spits et les relais, ne sont pas d’une fiabilité absolue. Il appartient à chacun d’en apprécier la solidité. De plus, les conditions du terrain, climatiques et d’équipement peuvent varier, comme vos propres estimations et aptitudes. Les auteurs de l’ou-vrage, les ouvreurs et équipeurs d’itinéraires, ainsi que toute personne ayant un lien avec ce guide ne peuvent en aucun cas être tenus responsables d’incidents ou d’accidents en relation avec le terrain, l’équipement ou les informations issues de cet ouvrage. Malgré tout le soin apporté à sa réalisation, des erreurs demeurent possibles. Merci d’envoyer vos remarques à: Weber Verlag AG, Gwattstrasse 144, CH-3645 Thun/Gwatt, sac@weberverlag.ch.

Hinweis : Der Aufenthalt im Klettergarten kann Risiken mit sich bringen. Der Fels und alle vor-handenen Sicherungspunkte einschliesslich Bohrhaken und Standplätze sind nie absolut sicher. Es ist jeder selbst dafür verantwortlich, ihre Zuverlässigkeit zu prüfen. Ausserdem verändert sich der Zustand des Geländes, des Wetters und der Ausrüstung, ebenso wie sich die eigenen Einschät-zungen und Fähigkeiten verändern. Die Autoren dieses Buchs, die Eröffner und Einrichter von Routen sowie alle anderen Personen, die mit diesem Führer zu tun hatten, können unter keinen Umständen verantwortlich gemacht werden für Zwischenfälle und Unfälle im Zusammenhang mit dem Gelände, der Ausrüstung oder den Informationen, die in diesem Führer vermittelt wer-den. Trotz aller Sorgfalt bei der Realisierung dieses Buchs können Fehler passieren. Bitte senden Sie allfällige Beobachtungen und Bemerkungen an: Weber Verlag AG, Gwattstrasse 144, CH-3645 Thun/Gwatt, sac@weberverlag.ch.

Tous droits reserves, y compris la publication d’extraits et la reproduction par des moyens electroniques.

Alle Rechte vorbehalten, einschliesslich derjenigen des auszugsweisen Abdrucks und der elektronischen Wiedergabe.

© 2022 Weber Verlag AG, CH-3645 Thun/Gwatt 2ème édition 2022 / 2. Auflage 2022

Graphisme / Zeichnungen : Carine Devaux Girardin

Traductions / Übersetzungen : Christine Kopp

Photo de couverture / Titelbild : © isabellebihr.com

Conforme au respect de la nature selon vérification par les cantons et le domaine Environnement et Développement territorial, du CAS (automne 2015).

Naturverträglichkeit geprüft durch die Kantone und Ressort Umwelt und Raumentwicklung des SAC (Herbst 2015).

Weber Verlag

Umschlaggestaltung: Bettina Ogi

ISBN 978-3-85902-476-2

www.weberverlag.ch

Les éditions Weber bénéficient d’une contribution structurelle de l’Office fédéral de la culture durant la période 2021–2024. Die Weber Verlag AG wird vom Bundesamt für Kultur mit einem Strukturbeitrag für die Jahre 2021–2024 unterstützt.

Index / Inhalt

Biel

Préface

Malgré ses conditions climatiques assez variables, le Jura est une destination très prisée. Il est connu pour être rude, humide et froid, avec de nombreux orages. Le Joran peut y être tempétueux et les hauts plateaux vaudois et neuchâtelois sont connus pour leurs températures glaciales en hiver. Mais le Jura a beaucoup à offrir : une vue exceptionnelle depuis ses crêtes, des forêts immenses, de vastes prairies, d’innombrables falaises ainsi qu’une magnifique diversité de la faune et de la flore. Cette région offre des conditions idéales pour s’adonner à la randonnée, au ski de fond, aux randonnées en raquettes, au cyclotourisme et à l’escalade.

Pour nombre de grimpeurs, le Jura est considéré comme l’eldorado de leur loisir préféré. Il satisfait leur désir de voies d’escalade sportive bien équipées, d’écoles d’escalade, puis même de voies moins bien équipées et de blocs. Toutes ces offres se situent dans un périmètre restreint et bien accessible. Les Editions du CAS poursuivent l’objectif de décrire les nombreux sites d’escalade dans tout l’Arc jurassien, s’étendant du Jura vaudois au Jura bâlois, de manière aussi complète que possible. Grâce à ce nouveau topoguide nous nous en rapprochons d’un grand pas.

Ce ne fut pas une entreprise facile. Déjà en 2005, mon prédécesseur Hans Bräm et Catherine Borel, vice-présidente de l’association centrale à l’époque, s’étaient lancés dans un premier essai d’un nouveau topoguide pour Neuchâtel. Un départ prometteur qui a malheureusement connu quelques travers. Le projet a dû être mis de côté.

Ce fut finalement Pierre-Denis Perrin, avec l’aide d’une poignée de grimpeurs et le soutien de Catherine Borel, qui reprit en 2008 le projet en main. Grâce à la compréhension et au respect du groupe de grimpeurs impliqués dans le projet face aux réticences et réserves des autorités ainsi que des différents groupes d’intérêts, un compromis accepté par tout le monde a pu voir le jour. C’est ainsi qu’en 2014, les Editions du CAS ont décidé d’intégrer ce projet à condition que la région du nord vaudois en fasse également partie.

L’engagement infatigable et déterminé des auteurs principaux : Christophe Mironneau, Céline Stern, Pierre-Denis Perrin, Ali Chevallier, Christophe Girardin ainsi que le soutien de Catherine Borel et l’aide d’innombrables grimpeurs a finalement permis de faire naître ce magnifique résultat final. Je suis convaincu que les lectrices et lecteurs réserveront un bon accueil à cet ouvrage, puisqu’il satisfait – et dépasse même – toutes les attentes.

Au nom de tout le CAS, des Editions et de la Commission des Editions, je remercie tous les acteurs pour leur investissement sans faille dans la réalisation de cet ouvrage. Aux grimpeurs, je souhaite beaucoup de plaisir et de bonheur en découvrant les secteurs variés et en se lançant dans les innombrables voies. Mais attention : respectons la nature et les restrictions ! Nous sommes redevables à la nature, pour son bien à elle et pour la pérennité de notre beau loisir.

Hünibach/Thoune, décembre 2018

de la Commission des Editions du CAS

Vorwort

Der Jura ist trotz seinen recht unterschiedlichen Klimabedingungen ein beliebtes Ausflugsziel. Er gilt als rau, feucht und kalt, es gewittert viel, der Joran-Wind kann stürmisch sein und die Hochtäler in den Kantonen Waadt und Neuenburg sind bekannt für tiefe Temperaturen im Winter. Doch der Jura hat viel zu bieten: die Jurahöhen mit perfekter Aussicht, grosse Waldflächen, weite Weiden und Felspartien sowie die pflanzliche und tierische Artenvielfalt. Er bietet beste Voraussetzungen zum Wandern, Langlaufen, Schneeschuhwandern, dank den flachen Hochebenen zum Radwandern und – zum Klettern.

Der Jura gilt bei vielen Kletterinnen und Kletterern als Eldorado für ihr geliebtes Hobby. Er erfüllt ihre Wünsche mit gut abgesicherten Sportkletterrouten, Klettergärten, wenn gewünscht auch mit weniger gut abgesicherten Routen und Blocks zum Bouldern. Viele verschiedene Angebote auf kleinem Raum und gut erreichbar. Dem Ziel des SAC-Verlags, die unzähligen Klettermöglichkeiten im ganzen Jurabogen vom Waadtländer bis zum Basler Jura möglichst vollständig zu beschreiben, kommen wir mit dem nun vorliegenden Band einen gewaltigen Schritt näher. Es war kein einfaches Unterfangen.

Einen ersten Anlauf für einen neuen Kletterführer Neuchâtel nahmen bereits 2005 mein Vorgänger Hans Bräm sowie die damalige Vize-Präsidentin des Zentralverbandes, die Neuenburgerin Catherine Borel. Ein vorerst positiver Start kam arg ins Stocken, und das Projekt wurde «auf Eis» gelegt.

Pierre-Denis Perrin war es, der 2008 zusammen mit einer Gruppe von Kletterern und der Unterstützung von Catherine Borel das Projekt neu anpackte. Bei einem Treffen mit den zuständigen Behörden gelang es der Gruppe, dank ihrem Verständnis und Respekt für deren Bedenken und Vorbehalte sowie der Einbindung verschiedener Interessenvertreter, einen für alle akzeptablen Weg zu finden. So wurde dem SAC-Verlag 2014 klar, diesen Kletterführer ins Sortiment aufzunehmen – unter der Bedingung, dass auch das Gebiet Waadt Nord einbezogen würde.

Das zielstrebige und unermüdliche Engagement der Hauptautoren Christophe Mironneau, Céline Stern, Pierre-Denis Perrin, Ali Chevallier und Christophe Girardin unterstützt von Catherine Borel und unzähligen freiwilligen Helferinnen und Helfern (siehe Seite 12) haben zu diesem tollen Endresultat geführt. Ich bin überzeugt, es wird von Leserinnen und Lesern mit viel Interesse aufgenommen, denn es erfüllt und übertrifft alle Erwartungen.

Im Namen des Gesamt-SAC, des Verlags und der Verlagskommission danke ich allen für ihren enormen Einsatz für dieses Werk. Allen Kletterinnen und Kletterern wünsche ich viel Freude und Zufriedenheit bei der Erkundung der abwechslungsreichen Sektoren und der Begehung der unzähligen Routen. Aber bitte: Respektiert die Natur und die Einschränkungen! Wir sind es ihr und der Zukunft unseres schönen Hobbys schuldig.

Hünibach/Thun, Dezember 2018

Peter Hubacher Präsident Kommission Verlag SAC

Avant-propos 2.0

Neuchâtel, terre d’escalade ? Assurément !

Mais pour le grimpeur qui n’était pas de la région ou qui ne connaissait personne, pendant longtemps il n’était pas simple de trouver un site d’escalade entre la Neuveville et les Aiguilles de Baulmes.

A l’automne 2014, sous l’impulsion de Pierre-Denis Perrin, quelques grimpeurs se sont associés pour rencontrer les autorités et relancer le processus d’un répertoire des voies d’escalade de la région.

Quelques tentatives avaient bien eu lieu, mais la politique relativement restrictive des différents services du canton en avait eu raison. Cette fois, l’idée d’un topo dans lequel les grimpeurs sont sensibilisés au respect de la nature a trouvé un écho favorable. En parallèle, des négociations ont eu lieu pour clarifier les périodes d’escalade autorisées et définir quels sites pourraient figurer dans le futur topo en lien avec les ornithologues et en s’appuyant sur un rapport avifaune de 2010.

Les Éditions du CAS ont alors accepté de prendre en charge la réalisation du guide en y associant la partie jurassienne du canton de Vaud. Une petite équipe s’est mise au travail pour réaliser ce topo sous la forme d’un livre et, 39 ans après la parution du mythique guide de Maurice Brandt en 1980 par les Éditions du CAS et après un peu plus de quatre ans de travail, la première édition a vu le jour en 2019 ! Celle-ci a connu un vif succès, si bien que moins de trois ans plus tard, elle est déjà épuisée. Pas si mal à l’ère du tout numérique ! Encouragé par la perspective d’une nouvelle édition, trois des cinq auteurs ont remis l’ouvrage sur le métier et vous propose aujourd’hui celle que vous tenez entre vos mains. Revue, corrigée et enrichie.

Alors maintenant on y trouve toujours de tout dans ce topo ?

A voir...

Des secteurs sportifs bien équipés, certainement. Des sites pour débuter et grimper en famille, aussi. Des endroits plus difficiles d’accès qui demandent d’autres qualités que de juste tenir les prises ? Il y en a !

Il n’en demeure pas moins que depuis trois ans, de nombreux sites ont de nouveau été fréquentés et certains même rééquipés.

Il reste aussi quelques voies historiques avec un équipement désuet dont la moitié du tracé a disparu tant le rocher est mauvais et que le grimpeur aventureux peut encore rechercher… Il y a sûrement des voies éparpillées ça et là pour les amoureux de la découverte et il y a aussi peutêtre des secteurs dans des environnements sensibles où la fréquentation n’est pas souhaitable...

Manque-t’il encore des sites emblématiques qui, pour de bonnes raisons, n’apparaissent pas dans cet ouvrage ? Oui, non, peut-être !

Gardons un petit bout de tradition locale et de mystère où, pour découvrir un spot, il faut avoir des contacts, connaître les grimpeurs du cru, explorer le terrain au risque de se prendre parfois des buts... ou d’avoir de bonnes surprises.

Nous vous souhaitons une bonne lecture et surtout de belles escalades.

Céline, Ali et Christophe

Avant-propos / Einleitung

Einleitung 2.0

Neuenburg, das Kletterland? Auf jeden Fall!

Für Kletternde, die nicht aus der Region stammten und niemanden ansässigen kannten, war es lange Zeit nicht einfach, die Klettergebiete zwischen La Neuveville und den Aiguilles de Baulmes zu entdecken.

Im Herbst 2014 schlossen sich auf Anregung von Pierre-Denis Perrin einige Kletternde zusammen, um sich mit den Behörden zu treffen und das Projekt eines regionalen Kletterführers wieder in Gang zu bringen.

Es hatte zuvor schon einige Versuche gegeben, aber die relativ restriktive Politik der verschiedenen kantonalen Dienststellen hatte dem immer wieder ein Ende gesetzt. Doch dieses Mal stiess die Idee eines Kletterführers, der auch auf die Naturverträglichkeit aufmerksam macht, auf ein positives Echo. Mit Ornithologen und auf der Grundlage eines Berichts zur Vogelwelt aus dem Jahr 2010 wurden Verhandlungen geführt, um die erlaubten Kletterzeiten zu klären sowie die kletterbaren Gebiete zu bestimmen.

Der SAC Verlag erklärte sich daraufhin bereit, den Kletterführer herauszugeben und dabei das Gebiet des jurassischen Teils des Kantons Waadt mit einzubeziehen. Also machte sich ein kleines Team an die Arbeit, um diesen Klettertopo umzusetzen, 39 Jahre nach der Veröffentlichung des legendären Führers von Maurice Brandt im Jahr 1980. Nach etwas mehr als vier Jahren Arbeit erblickte die 1. Auflage 2019 das Licht der Welt! Es war ein grosser Erfolg, so dass die Auflage weniger als drei Jahre später bereits ausverkauft war. Gar nicht so schlecht im Zeitalter der Digitalisierung! Ermutigt durch die Aussicht auf eine Neuauflage haben sich drei der fünf Autoren erneut an die Arbeit gemacht und bieten euch nun die vorliegende 2. Auflage an, die ihr gerade in den Händen haltet. Überarbeitet, korrigiert und erweitert.

Und jetzt, findet man alles in diesem Topo?

Das wird sich zeigen ...

Gut ausgestattete Sportklettergebiete sicherlich. Ebenso Gebiete für Neulinge und zum Klettern mit der Familie. Schwer zugängliche Sektoren, die andere Qualitäten erfordern als nur das Festhalten an

Griffen? Es gibt sie!

In den letzten drei Jahren wurden viele Gebiete wieder belebt und einige sogar saniert. Es existieren auch noch einige historische Anstiege mit einer veralteten Ausrüstung, bei denen die Hälfte der Route verschwunden, weil der Fels so schlecht ist. Hier ist der Spürsinn der abenteuerlustigen Kletternden gefragt ...

Sicherlich bestehen, hier und da verstreut, Routen für Entdeckungsfreudige und vielleicht auch Sektoren in sensiblen Umgebungen, in denen kein Besuch erwünscht ist ...

Fehlen symbolträchtige Orte, die aus guten Gründen nicht in diesem Buch auftauchen? Ja, nein, vielleicht!

Bewahren wir uns ein kleines Stück lokaler, geheimer Tradition. Wo es, um den Kletterspot zu entdecken, die Kenntnisse einheimischer Kletterer braucht. Wo man das Gelände erkunden muss, mal erfolglos, mal eine positive Überraschung erlebend.

Wir wünschen euch viel Spass beim Lesen und vor allem beim Klettern.

Céline, Ali et Christophe

Remerciements

Sans l’aide des personnes citées ci-dessous, rien n’aurait été possible. Qu’elles en soient remerciées.

Carine Devaux Girardin qui a su avec talent et une infinie patience dessiner et mettre en page ce topo.

Christine Kopp pour la traduction allemande.

Neuchâtel

Catherine Borel, Benno Treier, Michel Gentil, Camille Guignard, Georges Wunderlin, Xavier Perry, Antoine Chaboudez, Céline Heimo, Yvano Biasotto, Christophe Landry, Bernard Burri, Denis Burdet, Simon Perritaz, Patrick Streit, Alain Gindrat, Alain Wermeille, Sylvain Léchaire, Thierry Bionda, Alain Perret, Alain Cuenat, Claude von Büren, Laurent Morel, Antonin Guenat, Lionel Todeschini, Régis Dubois, Mathias Llop, Jean-Luc Amstutz, Luc Anselmo, Lucas Junod, François Chablaix, Pierre Villars, Yoann Goasduff, Mazal Chevallier et Eric Chaillet.

Jean-François Gerber, Patrick Guerne et Pascal Renaudin qui ont mis leurs compétences de pilote de drone au service des photos ayant permis de faire les croquis.

Jean-Michel Oberson à qui on doit le texte de présentation des régions et une relecture des textes aidé de Laurence Kühner.

Jean-Laurent Pfund, Philippe Jacot-Descombes et Christophe Noël du Service de la Faune, des Forêts et de la Nature du canton de Neuchâtel.

Anne Roches, Colin Bonnet et Cédric Choffat qui nous ont accompagné dans nos discussions avec le SFFN.

Thierry Jacques, ornithologue-ami des grimpeurs trop tôt disparu.

Elise Bürgi, Gregory Choong et Mathieu Achermann qui se sont occupés des pages bloc.

Valentin Chapuis, Christophe Landry, Isabelle Bihr, Claude Robert, Alain Gindrat, Claude von Büren, David Schweizer, Patrick Guerne, Florence Aubert, Arnaud Robert, Grégoire Tièche et Emmanuelle Dormia, qui nous ont fourni les photos ornant ce livre.

Merci enfin aux grimpeurs, mannequins, assureurs et autres petites mains qui se reconnaitront… Olivier, Thibaut, Belinda, Laurence, Florence, Antoine, Fabio, Naomie, Vanessa, Sarah, Allan, Didier, Stephan, Michael, Joëlle, Lydiane, Louis, Mathilde, Cécile, Mirella, Mathias, Arthur, Joey, Arnaud, Luc, Florian, Steeve, Marius, Naïc, Noelie, Nicolas, Matthias et Murielle.

Vaud

Vincent Stern, Ephraïm Stern, Pascal Roth, Florent Besson et Patrick Bischof qui ont passé d’innombrables journées au pied et sur les falaises et de longues soirées de corrections entre PC, tas de schémas et listes de cotations.

Sheila Ballif, Andrée Kiener, Sandrine Georges-Bensen, Agnès Semelet, Patrick Vuilleumier et Pascal Bezençon pour les photos.

Frank Bussink, Philippe Beytrison, Claude Lévy, Edouard Chanson, Jacques Pasche, Maurice Marcel Demont, Alain Frey, Yann Bossel et Lionel Rochat pour leurs topos et le partage de leur connaissance des différents sites.

Bertrand Gentizon, qui s’est chargé avec enthousiasme de l’étude de compatibilité environnementale à la demande du canton de Vaud.

Remerciements / Dank

Dank

Ohne die Unterstützung der nachstehend genannten Personen wäre nichts möglich gewesen. An sie geht unser herzlicher Dank.

Carine Devaux Girardin, die diesen Topo-Führer mit Talent und unendlicher Geduld zeichnete und gestaltete.

Christine Kopp für die Übersetzung ins Deutsche.

Neuenburg

Catherine Borel, Benno Treier, Michel Gentil, Camille Guignard, Georges Wunderlin, Xavier Perry, Antoine Chaboudez, Céline Heimo, Yvano Biasotto, Christophe Landry, Bernard Burri, Denis Burdet, Simon Perritaz, Patrick Streit, Alain Gindrat, Alain Wermeille, Sylvain Léchaire, Thierry Bionda, Alain Perret, Alain Cuenat, Claude von Büren, Laurent Morel, Antonin Guenat, Lionel Todeschini, Régis Dubois, Mathias Llop, Jean-Luc Amstutz, Luc Anselmo, Lucas Junod, François Chablaix, Pierre Villars, Yoann Goasduff, Mazal Chevallier et Eric Chaillet.

Jean-François Gerber, Patrick Guerne und Pascal Renaudin, die ihr Können als Drohnen-Piloten für das Erstellen jener Fotos genutzt haben, die das Zeichnen der Skizzen ermöglichten.

Jean-Michel Oberson, dem wir die Texte zur Einführung der Regionen und das – unterstützt von Laurence Kühner – Gegenlesen der Texte verdanken.

Jean-Laurent Pfund, Philippe Jacot-Descombes und Christophe Noël vom Service de la Faune, des Forêts et de la Nature des Kantons Neuenburg.

Anne Roches, Colin Bonnet und Cédric Choffat, die uns bei unseren Gesprächen mit dem eben erwähnten SFFN begleiteten.

Thierry Jacques, zu früh verstorbener Ornithologe und Freund der Kletterer.

Elise Bürgi, Gregory Choong und Mathieu Achermann, die sich um den Abschnitt über das Bouldern kümmerten.

Valentin Chapuis, Christophe Landry, Isabelle Bihr, Claude Robert, Alain Gindrat, Claude von Büren, David Schweizer, Patrick Guerne, Florence Aubert, Arnaud Robert, Grégoire Tièche und Emmanuelle Dormia: Sie lieferten uns die Fotos, die dieses Büchlein schmücken.

Ein Dankeschön schliesslich an alle Kletterer, «Models», Sicherer und weiteren helfenden Hände: Olivier, Thibaut, Belinda, Laurence, Florence, Antoine, Fabio, Naomie, Vanessa, Sarah, Allan, Didier, Stephan, Michael, Joëlle, Lydiane, Louis, Mathilde, Cécile, Mirella, Mathias, Arthur, Joey, Arnaud, Luc, Florian, Steeve, Marius, Naïc, Noelie, Nicolas, Matthias und Murielle.

Waadt

Vincent Stern, Ephraïm Stern, Pascal Roth, Florent Besson und Patrick Bischof, die unzählige Tage am Fuss der Wände und lange Korrekturabende am Computer über Zeichnungen, Schemas und Bewertungen verbrachten.

Sheila Ballif, Andrée Kiener, Sandrine Georges-Bensen, Agnès Semelet, Patrick Vuilleumier und Pascal Bezençon für die Bilder.

Frank Bussink, Philippe Beytrison, Claude Lévy, Edouard Chanson, Jacques Pasche, Maurice Marcel Demont, Alain Frey, Yann Bossel und Lionel Rochat für ihre Skizzen und das Teilen ihrer Kenntnisse der verschiedenen Gebiete.

Bertrand Gentizon, der mit Begeisterung das Erstellen der vom Kanton Waadt ersuchten Studie zur Umweltverträglichkeit übernommen hat.

Légende / Legenden

Les assurages intermédiaires et parfois aussi les relais doivent être posés soi-même. On évolue dans un terrain d’aventure puisque la pose de coinceurs ou de friends peut s’avérer difficile.

Die Zwischensicherungen und zum Teil auch die Standplätze müssen selber gebaut werden. Hier begibt man sich in Abenteuergelände, denn das Legen von Keilen kann schwierig sein.

L’équipement dans ces voies est parfois vétuste et/ou la distance entre les points est conséquente. Chacun doit être conscient qu’une chute peut être dangereuse. Il est nécessaire de maîtriser parfaitement la difficulté de la voie ainsi que l’utilisations de coinceurs et de friends.

Gelegentlich ist hier älteres Material vorhanden und/oder die Abstände sind oft recht sportlich. Jeder muss sich bewusst sein, dass ein Sturz gefährlich sein kann. Man muss der Schwierigkeit der Route gewachsen sein und den Umgang mit Keilen beherrschen.

La voie est avant tout bien équipée dans les passages clés. Mais il existe également des passages avec peu de spits ou un équipement vétuste dans lesquels chuter peut poser problème. Il est parfois possible d’ajouter des assurages mobiles.

Die Route ist vor allem in den Schlüsselstellen gut abgesichert. Es gibt aber auch Passagen mit weniger oder älteren Haken und ein Sturz kann bereits zum Problem werden. Teilweise kann mit mobilen Sicherungsgeräten zusätzlich gesichert werden.

Voie assurée par des spits neufs avec des espaces réguliers assez rapprochés. Aux passages difficiles ces derniers sont idéalement positionnés et le risque de se blesser lors d'une chute est faible. De nombreuses voies récemment assainies sont équipés selon ce standard « plaisir ».

Mit neuen Bohrhaken in regelmässigen, nicht zu grossen Abständen gesichert. An den schwierigen Stellen sind diese ideal platziert und das Verletzungsrisiko beim Stürzen ist gering. Viele kürzlich sanierte Routen sind in diesem Plaisir-Standard abgesichert.

* Les coordonnées GPS (format : CH1903+ / LV95) peuvent être entrées directement dans un appareil gps ou dans le navigateur d'un smartphone à l'adresse : www.map.geo.admin.ch.

* Die GPS-Koordinaten (Format: CH1903+ / LV95) können unter folgender Adresse direkt in ein GPS oder in das Navigationsgerät eines Smartphones eingegeben werden: www.map.geo.admin.ch.

Escalade en dalle

Plattenkletterei

Escalade de mur raide

Wandkletterei

Escalade en surplomb

Überhängende Kletterei

Escalade en fissure

Risskletterei

Escalade d’arête

Gratkletterei

Via ferrata

Klettersteig

Bloc

Boulder

Corde

Seil

Friends

Friends

Coinceurs

Klemmkeile

Nombre de dégaines

Anzahl Expressschlingen

Rappel

Abseilen

Descente à pied

Abstieg zu Fuss

Accès (Durée et difficulté)

Zustieg (Dauer und Schwierigkeit)

Place de camping

Camping

Protection de la nature

Naturschutz

Protégé de la pluie

Regensicher

Escalade adaptée aux enfants

Kinderfreundliche Routen

Terrain adapté aux enfants

Kinderfreundliches Gelände

Altitude et coordonnées GPS*

Höhe und GPS-Koordinaten*

Orientation

Exposition

Train

Zug

6a

D5

7A

6B

K3

T4

Bus

Bus

Place de parc Parkplatz

Autoroute

Autobahn

Cotation d’escalade

Kletterbewertung

Cotation dry-tooling

Dry-Tooling-Bewertung

Cotation bloc, départ assis

Boulderbewertung (mit Sitzstart)

Cotation bloc, départ debout

Boulderbewertung (mit Stehstart)

Cotation via ferrata Klettersteigbewertung

Cotation de randonnée

Wanderbewertung

12 m Hauteur des rochers

Wandhöhe

Passage sur un autre versant

Wechseln auf die andere Seite

Point de vue

Aussichtspunkt

Attention ! Chute de pierres

Vorsicht, Steinschlag

Possibilité de se restaurer

Verpflegungsmöglichkeit

Chemin pédestre balisé

Markierter Wanderweg

Relais équipé d’un anneau de rappel

Stand mit Abseilring

Relais

Stand

Nouvel équipement

NE

Neue Einrichtung

h Heure

Stunde

Minute

min

m

L SL

Minute

Mètre

Meter

Longeur de corde

Seillänge

Neuchâtel, un peu d’histoire… et d’humeur.

Le topo de Neuchâtel est là ! Cet ouvrage tant attendu, tant craint, follement désiré, peutêtre même indésirable est maintenant entre vos mains. Un morceau d’histoire carrément… de l’escalade neuchâteloise !

Car n’exagérons rien, si pour beaucoup l’importance de ce bouquin, avec toutes les polémiques, discussions, accords, désaccords qu’il suscite, est grande, il n’est en réalité qu’un petit chapitre de plus dans l’évolution de notre pratique.

L’escalade est une activité de passionnés, de personnes de caractère, qui fait que justement, c’est un peu plus qu’un sport et la place que l’on y accorde est parfois démesurée.

Une chose est sûre : ceux qui ont découvert et défriché les sites sont des passionnés, des acharnés même, au delà du raisonnable parfois. Celles et ceux (l’escalade s’est démocratisée et féminisée depuis) qui ont fréquenté assidument tous ces sites et secteurs depuis de nombreuses années le sont également ; alors évidemment les auteurs de cet ouvrage ne pouvaient être que des passionnés…

Leur vision de l’activité, de son évolution, l’envie de partager, de protéger aussi, ont amené à vouloir pérenniser ce patrimoine grimpistique, à communiquer sur les sites de notre région, à graver dans le… papier la situation actuelle de l’escalade dans le canton. Voulaient-ils faire fi des usages locaux, laisser leurs noms dans la « légende » régionale, ajouter leur grain de sel aux discussions d’après grimpe ou ont-ils pensé que c’était le bon moment de partager avec le monde entier la beauté de nos sites ? Voulaient-ils juste un ouvrage de référence pour leur propre usage ? Allez savoir… Un peu de tout ça certainement. Mais ils l’ont fait ! Permettant au passage de clarifier un certain nombre de situations, de briser quelques non-dits, de répondre à beaucoup de craintes et probablement d’alimenter encore un peu plus la petite histoire de l’escalade dans le canton de Neuchâtel.

Histoire… Nous n’allons pas réécrire ce qui a déjà été décrit en détail et fort bien documenté dans d’autres ouvrages sur l’escalade en Suisse romande ; parlons plutôt d’un site neuchâtelois emblématique d’une époque qui a imprégné les mentalités jusqu’à nos jours : Les Lans, aujourd’hui, sanctuaire et site confidentiel. Pourquoi sanctuaire de l’escalade libre ? Parce que ce site servait de point de rendez-vous d’une bande de grimpeurs anarchistes, révoltés, rebelles et précurseurs dans les années 70 : les célèbres Taborniaux. Les restes d’une cabane au pied de la grande face témoignent d’une fréquentation assidue et de nombreuses journées et soirées à grimper, refaire le monde, faire la fête, préparer en ces lieux les futures grandes ascensions.

Les années 70 étaient le tournant du passage de l’escalade artificielle (l’artif’) à l’escalade libre un peu partout dans le monde et donc dans notre canton aussi. Les deux pratiques se côtoyaient allégrement, se mélangeaient, se superposaient parfois, avec plus ou moins de conflits, sur les mêmes itinéraires.

La bande en question a repoussé les limites tant physiques que mentales pour l’escalade libre et les « séances d’entraînement » aux Lans et sur les autres sites de la région ont permis des réalisations exceptionnelles ensuite dans les Alpes et sur d’autres falaises. Comme dans toutes les bandes, il y avait des règles, des habitudes, des bizutages et pas mal de testostérone (les filles qui grimpaient à cette époque étaient plutôt rares…). Un mot d’ordre général : il faut oser pour grimper… Oser monter jusqu’au premier point placé aussi haut que

Historique / Geschichte

possible pour prouver son courage, faire les voies en « grosses », en solo, enchaîner les montéesdescentes, bref repousser ses propres limites pour progresser et pour impressionner les copains. Précisons que l’équipement était cher pour les moyens financiers des jeunes qui composaient cette bande.

Donc… moins on mettait de spits, mieux c’était ! Et puisque ça passe comme ça pour certains, ça ira aussi pour les autres ! Quitte à ce que l’assureur doive courir en bas du talus pour éviter que le leader ne tombe au sol, ou que la raideur du pied des voies serve de crash-pad naturel au grimpeur permettant de rouler en bas en cas de chute avant le premier point !

Cet état d’esprit reste présent sur ce site encore maintenant et, pardonnez l’expression, il faut toujours avoir des couilles ou du clito pour grimper aux Lans. Et c’est bien qu’il reste encore des endroits non-aseptisés, où la grimpe est un peu plus qu’un jeu où il faut passer d’une prise à l’autre. On y trouve aussi des lignes de trad, à équiper soi-même sur friends et coinceurs. Rajouter des points dans ces voies serait offensant pour celles et ceux qui les ont déjà gravies de cette façon. Cet espace de liberté pour certains comporte trop de contraintes pour d’autres… Mais une des libertés qu’il nous reste toujours est de pouvoir choisir d’aller y grimper ou pas !

Dans le canton comme ailleurs, l’escalade a évolué, s’est démocratisée, la pratique s’est sécurisée, l’équipement est devenu meilleur marché, plus sûr, les salles sont apparues, la formation s’est professionnalisée et ne se fait plus forcément sur le tas. Les pratiques se sont diversifiées aussi, bloc, couennes, longues voies, terrain d’aventure… Certains grimpeurs se sont spécialisés dans l’une ou l’autre pratique, d’autres préfèrent toucher à tout, mais dans tous les cas le nombre de pratiquants a explosé. Avec la parution de ce guide, c’est peut-être encore un petit morceau de cet historique esprit rebelle et exclusif qui s’estompe. Spot secret ou secret de polichinelle, les sites sont maintenant répertoriés et l’escalade moderne continue d’évoluer… en essayant de ne pas oublier les précurseurs qui ont rendu notre activité possible, en essayant aussi de connaître et de respecter les usages et habitudes qui ont cours sur les falaises de la région et en essayant évidemment de garder à l’esprit qu’on a le privilège de pratiquer une activité aussi inutile que passionnante dans un milieu naturel qu’il faut respecter.

Ali Chevallier

Vaud, un peu d’histoire…

Prétendre que, dès la nuit des temps, lorsqu’une rencontre entre un rocher petit ou grand et un homme a eu lieu, le deuxième a tenté d’escalader le premier pour se protéger des attaques d’un animal sauvage ou d’un de ses congénères, échapper à la montée des eaux, au feu, ou par esprit de découverte, pour voir au loin, par plaisir aussi, n’est sûrement pas se perdre en divagations. On peut donc affirmer sans risque que l’escalade est née avec l’apparition des premiers êtres vivants sur notre planète.

Cette activité, que l’on désigna longtemps du mot fous-y-tout alpinisme, terme qui englobait les divers sports de montagne, a connu un fort développement au cours du dernier quart du 20ème siècle, s’est spécialisée, et a pris des formes diverses que l’on nomme actuellement, selon son âge : varappe (les patriarches), escalade ou grimpe, tout en précisant : sportive, aventure, plaisir ou encore, prétexte.

Si les pionniers de l’escalade dans le Jura vaudois ne nous ont légué que peu de récits de leurs réalisations, les voies qu’ils ont ouvertes dans la 1ère partie du 20ème siècle parlent pour eux.

La corde de chanvre de trente mètres nouée autour de la taille, les pieds parés de chaussures à clous (les souliers militaires, souvent), avec pour points d’assurage des pitons de forgeron et des coins de bois très parcimonieusement placés, les meilleurs d’entre eux affrontaient des difficultés techniques à prendre au sérieux aujourd’hui encore.

A la fin des années 1950 et au cours des années 1960 arriva dans le milieu une nouvelle génération de grimpeurs animés par un bel élan d’enthousiasme. De nouvelles falaises furent découvertes, des voies y furent tracées, des défis encore inédits s’offrirent aux grimpeurs.

Les années passèrent. Les générations de grimpeurs se succédèrent. L’équipement fixe mis en place vieillit, rouilla, disparut. Il y eut des actes de vandalisme, du vol de matériel.

Dès la fin des années 1970, les pitons de forgeron et les coins de bois furent progressivement remplacés par des goujons à expansion.

Dès lors, l’évolution de l’escalade s’accélère, on grimpe en chaussons, on s’entraîne à longueur d’année, bientôt les murs de grimpe intérieurs fabriqués se multiplient, le niveau moyen des escaladeurs s’élève.

Les voies sont marquées, topographiées par divers éditeurs ayant des visées commerciales, sécurisées, pourvues de relais, entretenues et parfois sur-fréquentées.

Au cours de la première décade du 21ème siècle, quelques mutants, à Saint-Loup, en inaugurant sur le plan local le 9ème degré, propulsent l’escalade en terres jurassiennes vaudoises au sommet des possibilités humaines du moment.

Depuis peu de temps, la pratique du dry-tooling (grimpe sur rocher avec les outils de la cascade de glace en sus du matériel habituel d’escalade) s’est imposée dans le Jura aussi. Grâce à l’équipement de grande qualité de la majorité des voies, les accidents, eux, se font rares.

Actuellement, du pied du Jura à son sommet, de très nombreux sites, des voies de toutes difficultés, par centaines, sont proposées au choix des grimpeurs par des ouvreurs bénévoles, le plus souvent travailleurs de l’ombre.

On peut tenir pour certain qu’à l’heure où les anciens se retireront, la jeunesse prendra la relève et saura, avec talent, entretenir ces terrains de jeux, en découvrir de nouveaux et les mettre en valeur en utilisant les outils, les techniques, l’ensemble des valeurs propres au milieu et à l’époque.

Et l’avenir ?

Il sera probablement fait d’un subtil équilibre entre le désir bien légitime de s’adonner à de stimulantes activités de plein air, dans un cadre sauvage, en toute liberté, et la nécessité de préserver le milieu naturel dans lequel elles se déroulent.

Historique / Geschichte

Neuenburg – ein bisschen Geschichte und Stimmung

Der Neuenburger Kletterführer ist da! Nun liegt also dieses lang erwartete, gefürchtete, sehnlich erwünschte (oder auch nicht …) Werk vor uns. Es verkörpert geradezu ein Stück Geschichte der Kletterei in diesem Kanton. Doch übertreiben wir nicht: Wenn auch die Bedeutung dieses Büchleins – mit allen Polemiken, Diskussionen und der Zustimmung und Ablehnung, die es hervorrufen wird – für viele gross ist, ist es in Wirklichkeit nur ein weiteres kleines Kapitel in der Entwicklung unseres Hobbys.

Das Klettern wird von Leidenschaftlichen und Charakterköpfen betrieben; dies hat zur Folge, dass es zu Recht mehr als nur Sport ist und der Platz, den es einnimmt, zuweilen übertrieben gross ist. Eines ist sicher: Jene, welche die Klettergebiete entdeckt, urbar gemacht und geputzt haben, sind Passionierte, gar Versessene, manchmal jenseits jeglicher Vernunft. Jene (Männer und Frauen, das Klettern ist populärer und weiblicher geworden), die diese Gebiete seit zahlreichen Jahren eifrig besuchen, sind es ebenfalls – und genauso sind es die Autoren dieses Buchs!

Ihre Vision des Kletterns und seiner Entwicklung, der Wunsch zu teilen und auch zu schützen, hat die Autoren dazu gebracht, dieses Kletter-«Gut» nachhaltig zu sichern, die Gebiete unserer Region bekannt zu machen und die gegenwärtige Situation des Kletterns hier auf Papier zu bringen. Wollten sie lokale Gepflogenheiten in den Wind schlagen und ihre Namen in die regionalen Annalen einschreiben, ihr Salzkorn in die Après-Grimpe-Diskussionen einbringen? Oder haben sie schlicht gedacht, der Moment sei gekommen, um die Schönheit unserer Klettergärten der ganzen Welt zu verkünden? Wollten sie einfach ein Referenzwerk für den Eigengebrauch? Wer weiss –vielleicht von allem ein bisschen. So oder so: Sie haben es gemacht! Und dabei wurden nebenbei die Klärung gewisser Situationen, das Auflösen von Nicht-Ausgesprochenem, das Beantworten vieler Befürchtungen und damit das Erweitern der kleinen Klettergeschichte von Neuenburg möglich.

Geschichte … Wir wollen hier nicht wiederholen, was bereits im Detail und gut dokumentiert in anderen Werken über das Klettern in der französischen Schweiz geschrieben worden ist; lasst uns besser über ein Gebiet schreiben, das sinnbildlich für eine ganze Zeit steht und das Denken bis heute prägt: Les Lans – Kletter-Heiligtum einer kleinen, verschworenen Gemeinschaft. Warum Heiligtum des Freikletterns? Weil dieses Gebiet einer Bande von anarchischen und aufständischen Kletterern und Pionieren in den 1970er Jahren als Treffpunkt diente: den berühmten Taborniaux. Die Überreste einer Hütte am Fuss der grossen Wand zeugen von einer fleissigen Frequentierung und zahlreichen Klettertagen und Abenden, an denen die Welt neu erschaffen, gefestet und der Keim zu künftigen grossen Besteigungen gelegt wurde.

Jene 70er Jahre verkörperten ein bisschen überall in der Welt den Übergang vom technischen zum freien Klettern – und so war es auch in unserem Kanton. Die beiden Stile hatten viele Berührungspunkte und vermischten und überlagerten sich manchmal mit mehr oder weniger Streitigkeiten innerhalb einer einzigen Route. Die erwähnte Bande verschob sowohl die körperlichen als auch die mentalen Grenzen im Freiklettern, und die «Trainingseinheiten» von Les Lans und anderen Gebieten der Region erlaubten später aussergewöhnliche Leistungen in den Alpen und anderen Klettergärten. Wie in allen rechten Cliquen gab es Regeln, Gewohnheiten, Mutproben und nicht zu wenig Testosteron (kletternde Mädchen und Frauen waren damals ziemlich selten …). Die Losung lautete: Zum Klettern braucht es Mut! Mut, um zum ersten, so weit oben wie möglich angebrachten

Sicherungspunkt hochzusteigen, die Routen in groben Schuhen oder solo zu machen, Auf- und Abstiege aneinanderzuhängen, kurz: seine Limiten verschieben, um weiterzukommen und die Kumpel zu beeindrucken.

Hier ist zu erwähnen, dass das Sicherungsmaterial für die finanziellen Mittel dieser Jungen teuer war. Auch deshalb: je weniger Bohrhaken, desto besser! Und da einige so durchgekommen sind, wird das auch für die anderen passen – auf die Gefahr hin, dass der Sichernde den Hang herunterrennen muss, um bei einem Sturz den Aufschlag des Vorsteigers auf dem Boden zu vermeiden; oder dass die Steilheit am Wandfuss als natürliches Crashpad dient, dass dem Kletterer bei einem Abgang vor dem ersten Haken erlaubt, den Hang hinunterzurollen …

Diese Geisteshaltung ist hier heute noch präsent: Verzeiht mir den Ausdruck – es braucht Eier, um in Les Lans zu klettern. Und es ist gut, dass es noch solche nicht «sterile» Gebiete gibt, wo das Klettern nicht nur ein Spiel ist, bei dem man sich von einem Griff zum nächsten hangelt. Hier gibt es auch Trad-Linien, die man selbst mit Friends und Klemmkeilen absichern kann. In diesen Routen Haken hinzufügen, wäre beleidigend für jene, die sie bereits ohne diese Sicherungspunkte bewältigt haben. Freiraum für die einen bringt eine Einschränkung für andere mit sich … Aber eine der Freiheiten, die wir immer haben, ist zu entscheiden, ob wir an einem bestimmten Ort klettern wollen oder nicht!

Wie überall sonst hat sich das Klettern in diesem Kanton entwickelt, ist zum Breitensport und sicherer geworden, auch das Absicherungsmaterial ist sicherer und günstiger, Kletterhallen sind entstanden, die Ausbildung wurde professionalisiert und findet nicht mehr nur draussen statt. Zudem haben sich die Disziplinen aufgefächert: Bouldern, Einseillängen- und Top-Rope-Klettern, lange Routen, Abenteuer-Gelände … Einige konzentrieren sich auf eine Spielart, andere machen alles. So oder so: Die Zahl der Ausübenden ist explodiert. Mit dem Erscheinen dieses Führers verblasst vielleicht ein weiteres kleines Stück des historischen, exklusiven Rebellengeistes. Ob geheim oder nicht: Die Klettergebiete sind jetzt erfasst. Die moderne Kletterei entwickelt sich; vergessen wir die Pioniere nicht, die unsere Aktivitäten erst ermöglichten, gleich wie wir die Gepflogenheiten der Klettergärten unserer Region kennen und bewahren sollten. Und natürlich müssen wir uns immer unseres Privilegs bewusst sein, eine ebenso überflüssige wie faszinierende Aktivität in einem natürlichen Umfeld auszuüben, das mit grösstem Respekt zu behandeln ist.

Ali Chevallier

Waadt, ein bisschen Geschichte …

Wir verlieren uns sicher nicht in Fantastereien mit der Behauptung, dass die Menschen seit Urzeiten, wenn sie auf einen kleinen oder grossen Felsen trafen, diesen zu besteigen versuchten – sei es, um sich vor den Angriffen eines wilden Tiers oder anderer Menschen zu schützen, dem Hochwasser oder Feuer zu entkommen oder aber aus einem Entdeckergeist heraus, um in die Ferne zu sehen oder schlicht zum Vergnügen. Sicher können wir also sagen, dass die Kletterei mit dem Erscheinen der ersten Lebewesen auf unserem Planeten entstanden ist.

Diese Aktivität, die lange mit dem allgemeinen Wort Alpinismus bezeichnet wurde, dem Begriff, der alle Bergsportarten umfasste, entwickelte sich im letzten Viertel des 20. Jahrhunderts stark, spezialisierte sich und nahm verschiedene Formen an. Diese haben heute unterschiedliche Bezeichnungen und werden z. B. Sport-, Abenteuer-, Trad- oder Plaisirklettern genannt.

Historique / Geschichte

Die Pioniere des Kletterns im Waadtländer Jura haben uns kaum Erzählungen über ihre Leistungen hinterlassen; aber die Routen, die sie in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts eröffneten, sprechen für sich. Die Besten unter ihnen gingen heute noch ernstzunehmende Schwierigkeiten an – und dies mit einem dreissig Meter langen, um die Taille gebundenen Hanfseil, Nagelschuhen (oft Militärschuhen) und als Sicherungsmaterial Schmiedehaken sowie ein paar sehr spärlich platzierten Holzkeilen.

Ende der 1950er und in den 60er Jahren kam eine neue Generation von Kletterern voller Elan und Enthusiasmus in die Region. Neue Klettergärten wurden entdeckt und Routen eröffnet, die den Kletterern noch nicht da gewesene Herausforderungen boten.

Die Jahre vergingen. Generationen von Kletterern folgten aufeinander. Die vorhandenen Absicherungen veralteten, verrosteten, verschwanden. Es gab Fälle von Vandalismus und Diebstahl. Ab dem Ende der 1970er Jahre wurden geschmiedete Haken und Holzkeile allmählich durch Expansionshaken ersetzt.

Von da an beschleunigte sich die Entwicklung des Kletterns, Kletterschuhe hielten Einzug, man begann, das ganze Jahr über zu trainieren, bald vervielfachten sich die Indoor-Wände, und das durchschnittliche Kletterniveau stieg.

Die Routen wurden erfasst, von verschiedenen Verlagen mit kommerziellen Zielen veröffentlicht, saniert, mit Umlenkungen versehen, gewartet und waren dann manchmal plötzlich – überfüllt.

Im ersten Jahrzehnt des 21. Jahrhunderts katapultierten einige «Mutanten» in Saint-Loup mit der Einführung des 9. französischen Grades den Waadtländer Jura an die Spitze des damals Menschenmöglichen.

In jüngster Zeit hat sich zudem auch im Jura die Praxis des Dry-Toolings verbreitet, des Kletterns im Fels mit Eisklettergeräten zusätzlich zur üblichen Ausrüstung. Dank der hochwertigen Absicherung der meisten Routen sind heute Unfälle selten.

Heute werden den Kletterern vom Fuss des Juras bis zu seinen Anhöhen von freiwilligen Erschliessern, die meist im Schatten bleiben, sehr viele Gebiete mit Hunderten von Routen in allen Schwierigkeiten zur Verfügung gestellt.

Wir können davon ausgehen, dass die Jugend – wenn die Alten sich zurückziehen – die Verantwortung übernehmen und die Fähigkeit und das Wissen haben wird, wie man diese Spielplätze pflegt, neue entdeckt und aufwertet, indem sie die sowohl der Umwelt als auch der Zeit angepassten Werkzeuge, Techniken und Werte einsetzt.

Und die Zukunft?

Wahrscheinlich wird sie aus einem feinen Gleichgewicht bestehen zwischen dem gerechtfertigten Wunsch, Outdoor-Aktivitäten in der wilden Natur in aller Freiheit auszuüben und der Notwendigkeit, die Umwelt zu erhalten, in der sie stattfinden.

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