Magazine Vierzon

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le magazine d’informations de la ville

mai 2009

N°5

PLDU, plan local de déplacements urbains La concertation continue

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Handball Les beaux bouquets de L’Églantine

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Spectacles En juin, Cap Scène entre en scène

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Vive l’industrie La crise touche durement le bassin d’emploi à Vierzon. Mais les salariés, les habitants, les élus ne veulent pas laisser faire et organisent la riposte contre la casse industrielle.

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Une fête dont on se souviendra… Le 17 avril, devant près de 3000 spectateurs enthousiastes, le match officiel France/ Irlande a été le point d’orgue d’une semaine aussi festive que sportive. Un beau succès dû au partenariat étroit établi entre la Ville et ses services, le Comité Régional du Rugby, le Club des SAV, les commerçants et les Vierzonnais.

Les rendez-vous de la ville

p. 8 et 9 • Nouvelles réunions publiques pour le

PLDU, le plan local de déplacements urbains • Bientôt le festival de robotique • 250 pièces de la manufacture Denbac exposées jusqu’en octobre

Malgré la crise, habitants, salariés et élus de Vierzon refusent de voir disparaître les emplois et l’industrie.

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Retour sur l’actualité de la ville

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• Une semaine municipale

qui marque un tournant pour la commune et ses habitants • Retour de Palestine, le maire raconte

Rencontre avec Bernard Moulin, monsieur Rock’n brock et avec Dominique Ceccotti, conductrice émérite de la navette gratuite

Les passeports nouveaux débarquent à Vierzon

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Actualité sportive et culturelle p. 16 • L’Églantine handball sur tous les fronts • Du neuf pour la 8e édition de Cap Scène

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Expression des groupes politiques p. 19

à Vierzon est une publication de la Ville de Vierzon • Place de l’Hôtel-de-Ville. 18100 Vierzon • Tél. : 02 48 52 65 00 • www.ville-vierzon.fr • Directeur de la publication : Nicolas Sansu, maire de Vierzon • Directrice de la rédaction : Annie Fadeau, directrice de la communication • Conception maquette : Anatome / Claire Viallon/ Agathe Raciazek • Rédaction et réalisation : Anatome / Florence Haguenauer • Photos: Ville de Vierzon (Philippe Bouchut, François Faucon et Yannick Pirot) • Impression: Imprimerie Rapide. 6 bis, passage Lévêque. 18100 Vierzon • Tirage: 15000 exemplaires • Diffusion: Adrexo • ISSN : en cours


troisquestions à Nicolas Sansu,

maire de Vierzon

SAMEDI 28 MARS . Signature officielle d’une convention avec deux clubs sportifs et deux associations culturelles. Cécilia Chevassus, aux côtés de Nicolas Sansu, a rappellé que sa compagnie était, pour la quatrième année consécutive, en résidence au Mac Nab.

12 AVRIL . Nicolas Sansu aux côtés de Hind Khoury, déléguée générale de la Palestine en France, lors de l’opération « Un avion pour la paix » qui s’est déroulée en Israël et en Palestine.

VENDREDI 17 AVRIL , au stade Brouhot, à quelques heures du coup d’envoi du match international de rugby. Discussion animée avec François Dumon (au centre) adjoint aux sports et vice-président du Conseil régional et Gérald Martinez, ancien capitaine de l’ équipe de France de rugby et chef de la délégation de l’ équipe des moins de 19 ans

Vous êtes confronté directement à la crise qui touche le bassin d’emploi de Vierzon comme tout le pays. Quel est votre état d’esprit face à cette crise ? Combatif. Je trouve inadmissible un certain nombre de décisions des grands groupes industriels. En refusant de remettre en cause des pratiques qui favorisent les actionnaires au détriment des salariés, ils mettent en danger les sous-traitants et notamment les entreprises locales. C’est catastrophique pour le pays et pour l’économie et les conséquences humaines sont terribles. Mais l’ensemble de notre équipe municipale travaille, main dans la main, avec les acteurs économiques et sociaux : la résignation n’est pas de mise. Vous dites ne pas être résigné. Comment cela se traduit-il ? D’abord par une série de mesures qui vise à dynamiser notre ville, comme l’a montré la semaine municipale : La zone Nord, la zone de l’Aujonnière, des services nouveaux comme la navette de bus gratuite, des investissements en forte hausse… Tout cela participe à donner un élan à la Ville, tout comme des évènements festifs, sportifs, culturels qui donnent une image positive de Vierzon. Je pense au match de rugby France/Irlande ou aux Estivales du Canal dont la 2e édition sera exceptionnelle. Je veux également souligner la création du « Fonds Eau » qui viendra aider de nombreux Vierzonnais. Les Vierzonnais ont, en grand nombre, assisté au Conseil municipal du mois de mars. Comment les associez-vous aux décisions ? La fin du printemps sera riche en concertations. Le Plan local de déplacements urbains sera en débat dès la fin mai et juste après, nous tiendrons notre promesse de création de Conseils de quartiers. C’est en permanence que la Municipalité souhaite travailler avec les citoyens, mais aussi avec les autorités de l’État. Ainsi, en juin, je serai reçu par le ministre de la Relance. Inutile de vous dire que j’attends de cette rencontre un soutien financier conséquent à nos projets. Mais je demanderai avant tout que l’État cesse de s’en prendre aux services publics comme c’est encore le cas avec les suppressions d’emploi dans l’Éducation nationale ou les fermetures de lits et les baisses d’effectifs programmées à l’hôpital.

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[Semaine municipale]

Quand les engagements prennent corps En mars la municipalité nouvellement élue a fêté l’An I de son mandat. L’occasion de poser quelques premières pierres et de montrer, concrètement, les changements qui se profilent pour la population.

Nouvelle maison de retraite Présentation du futur Ehpad, Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, qui va sortir de terre rue Gay-Lussac au cœur du parc de Bellevue. Fort de 75 lits, qui pourront être proposés dès 2011, cet établissement public (ce qui garantit des prix de journée inférieurs de 2 0 % à ceu x pratiqués dans le privé) sera géré par la Mutualité française et construit par l’OPH du Cher, sur un terrain cédé par la Ville. Perspective de la future maison de retraite de Bellevue

Création d’un « Fonds eau » Ce chèque de 75 000 euros remis symboliquement au maire de Vierzon et à Marie-Hélène Bodin, adjointe aux solidarités, n’est pas un chèque en bois. Il correspond à la subvention que Veolia, à la demande de la mairie, va attribuer au titre d’un « Fonds eau » destiné à aider les habitants à payer leur facture d’eau. Au-delà des seuls ménages qui bénéficient d’aides sociales, des chèques seront attribués (via le CCAS) à des familles dont les revenus peuvent dépasser les minima sociaux mais qui sont en butte à des difficultés (chômage partiel, hausse du coût de la vie, etc). Pour bénéficier du « Fonds eau », appeler le CCAS au 02 48 83 11 80

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Une aire de jeux rénovée Vétuste et dangereuse : ce sont les adjectifs qui qualifiaient le mieux l’aire de jeux de Tunnel-Château. Aujourd’hui, toboggan, jeux à ressort, voiture avec caravane, pont de singe et cabane sont tout beaux tout neufs. Et aux normes ! Coût de l’opération : 36 937,96 euros.


Aide au sport et à la culture Signature officielle de conventions d’objectifs et de moyens avec deux clubs sportifs (Vierzon Natation et l’Églantine Handball) et avec deux associations culturelles, la Compagnie Cécilia Chevassus, en résidence au Mac Nab et Mikrokosmos. Le maire, ainsi que l’adjoint aux sports, François Dumon et l’adjoint à la culture, Frédéric Couturier, se sont félicités du coup de pouce ainsi donné à des clubs et associations choisis « pour leur résonance régionale et leur façon de porter haut l’étendard de la ville ».

Du mieux pour les ados À l’école Puits-Berteau, une salle, avec accès indépendant, sera mise à la disposition des jeunes dès les vacances de printemps. 25 000 euros ont été investis pour réaliser les travaux nécessaires. Cette présentation a été l’occasion pour le maire et Ralida Ferras, adjointe à l’enfance et à la jeunesse, d’annoncer également la création d’un centre de loisirs pour les 11-13 ans et les 14-17 ans au parc de La Noue.

Nouveaux logements Nicolas Sansu et Jean-Pier re Charles, vice-président du Conseil général, ont posé la première pierre des 27 logements individuels qui vont être construits cité Sellier, dans le cadre du projet de renouvellement urbain. Et Alain Thomas, directeur de l ’Off ice public de l ’ habitat du Cher, a fait visiter le chantier du lotissement Brouhot où vont être relogées 17 familles habitant la cité du Colombier.

Vib’ les transports en commun Rebaptisé le Vib’, le réseau de transports urbains de Vierzon change de couleurs et se fixe de nouveaux objectifs. Il vient de mettre en route une navette gratuite qui sillonne, quatre jours par semaine, le centre ville.

trois questions à Philippe Fournié, adjoint à la sécurité et aux services publics Pourquoi cette navette gratuite ? Philippe Fournié : Depuis un an, nous travaillons sur un nouveau modèle de réseau de bus, avec pour objectifs de redynamiser le centre ville, de diminuer le nombre de voitures qui y circulent et de faciliter les déplacements des habitants. La navette répond à ces attentes et son circuit permet de desservir des lieux stratégiques dans la ville : elle dessert l’ensemble des services publics, la sécurité sociale, l’ANPE, la gare, la CAF… Vous voulez aussi initier de nouveaux comportements ? P.F. : En proposant aux automobilistes de laisser leur voiture dans les parkings qui se trouvent à la périphérie de l’hyper centre et de prendre la navette, on espère changer les modes de vie. Surtout, nous menons

une réflexion globale sur les transports urbains à l’échelle intercommunale : les initiales du Vib signifient Vierzon bus, mais pourquoi pas, demain, Vierzon Intercommunalité bus ? Quels sont vos objectifs, à moyen terme, pour rendre le Vib plus performant ? P.F. : Nous voulons qu’il soit plus adapté aux besoins des habitants. Pour cela, il faut augmenter la fréquence des passages des bus, c’est indispensable. Nous voulons également nous équiper de véhicules propres et mieux adaptés aux personnes handicapées. Et notre volonté est de baisser le coût des tickets et des abonnements. Faire évoluer les services publics participe à notre combat pour le pouvoir d’achat. Propos recueillis par Isabelle Friedmann

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[Jours de fête]

Vierzon aux couleurs de l’Irlande et du rugby Ah ! On s’en souviendra de cette semaine irlandaise… On se souviendra du match international du 17 avril, où les deux équipes ont prouvé à l’envi que, pour être junior, on n’en est pas moins rugbyman de haut niveau. On se souviendra de la fameuse troisième mi-temps, de la ville pavoisée, des pom-pom girls, des animations, des bandas et des groupes irlandais. On n’oubliera pas non plus l’avenue de la République devenue « Lansdowne road » le temps des festivités.

vite dit Gros succès pour Rock’n broc Près de 12 000 personnes sont venues, les 25 et 26 avril, participer à ce festival, qui est le deuxième salon d’Europe des années fifties. Flippers, juke-boxes, machines à sous, disques, voitures américaines et autres trésors —comme un défilé de 500 Harley Davidson— étaient au rendez-vous. Sans oublier, bien sûr, le rock, le swing et un brin de nostalgie.

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Et tout Vierzon gardera en mémoire la joie des 250 gamins qui se sont initiés aux secrets de l’Ovalie (encadrés par les animateurs des services Sport et Jeunesse). Comme le plaisir de ces enfants qui, grâce au Centre de loisirs et aux accueils avant et après la classe, ont participé à un concours de dessins et ont vu leurs œuvres exposées dans les vitrines des commerçants et en mairie.


[Solidarité internationale]

Retour de Palestine

Dans le cadre de l’opération « Un avion pour la paix », près de 100 élus de toute la France sont partis en Palestine et en Israël à la mi-avril. Le 5 mai, Nicolas Sansu a rendu compte de ce voyage – qui l’a beaucoup marqué - lors d’une réunion publique salle Laroche. Il a notamment raconté la terrible situation dans laquelle se trouvent les Palestiniens qui vivent, depuis plus de 60 ans, dans des camps de réfugiés. Il a dit son indignation

devant le blocus de Gaza (où la délégation n’a pas eu le droit de pénétrer). Il a fait part de son émotion devant ce « Mur de la Honte » construit par Israël qui contribue à l’installation d’une véritable situation d’apartheid et viole le droit élémentaire des Pa lest in iens à ci rc u ler. Et i l s’est réjoui que les d i f férente s rencontres faites lors de ce voyage aient permis « d ’ établir des contacts avec des citoyens israéliens et palestiniens qui ont en commun l’attachement aux droits humains et à la paix au Proche-Orient sur le principe de « deux peuples, deux états ». Le maire a par ailleurs annoncé que Vierzon allait accueillir cet été de jeunes Palestiniens et travailler à l’établissement d’un jumelage avec un camp palestinien.

[Théâtre Mac/Nab]

La saison culturelle 2009/2010 C’est dans la Pergola, la nouvelle petite salle du théâtre Mac/Nab, scène régionale de Vierzon, qu’a eu lieu, début avril, la présentation de la prochaine saison culturelle. Les femmes y sont particulièrement à l’honneur : la grande star de la danse Marie-Claude Pietragalla (notre photo) ouvrira le cycle le 29 septembre et la fantaisiste Anne Roumanoff l’achèvera le 15 juin 2010. On y croisera la chanteuse Juliette, la comédienne-chanteuse-danseuse-amuseuse Annie Cordy, la Compagnie Interligne, Armelle, le fameux spectacle Les Monologues du vagin, ou encore Le Jazz et la Diva Opus II interprété par Caroline Casadesus et Didier Lockwood. Cette 10e saison du site culturel mêlera évidemment théâtre et danse, musique et cirque. Le cirque sera en effet fortement mis en avant en octobre.

vite dit Patrimoine

Le paysan de Dalou a de nouveau les pieds sur terre. Après une longue absence, le paysan du square Emile Péraudin a retrouvé toute sa vigueur. Cette copie de la sculpture d’AiméJules Dalou, exposée au Musée d’Orsay, avait bien besoin d’une restauration. Implanté à Vierzon en 1905, ce paysan laborieux a passé plus d’un siècle dehors, connu deux guerres et des hivers rigoureux. Aujourd’hui, il a retrouvé sa couleur et sa place d’origine.

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Denbac à l’honneur Vases, vide-poches, sculptures, cache-pots… quelque 250 pièces, créées et fabriquées entre 1909 et 1952 dans les ateliers de la manufacture Denbac, sont exposées à l’Office du tourisme, Jusqu’au 17 octobre.

trois questions

cette exposition, certains Vierzonnais ont découvert qu’ils avaient chez eux des pièces de Denbac, qui faisaient partie des meubles !

à Jean-Paul Saboureau, conseiller municipal, délégué au patrimoine. Quel accueil votre appel aux prêts a-t-il reçu ? Jean-Paul Saboureau : Excellent. Plus de 20 collectionneurs, installés dans toute la France, ont répondu et prêté des pièces magnifiques. Les 250 pièces qui sont exposées proviennent à la fois des réserves muséales de la Ville mais aussi de ces prêts de particuliers qui nous ont permis de découvrir des pièces exceptionnelles que nous ne connaissions pas. Je pense à un vase en grès flammé sur lequel est représenté, en relief, un modeleur. Les Vierzonnais ont-ils aussi fouillé dans leurs armoires ? J.-P. S. : Oui. Nous avons par exemple acquis un cachepot que son propriétaire avait dans son jardin et dont il a reconnu n’avoir jamais pris soin. Je crois que, grâce à

À côté des grès, le fonds muséal de la Ville renferme-t-il d’autres « trésors » ? J.-P. S. : Notre fonds est assez riche, notamment autour de ce que nous avons l’habitude d’appeler les arts du feu, avec des grès flammés et des porcelaines, qui forment l’ensemble des céramiques, mais aussi du verre. Un comité scientifique et culturel est en train de travailler sur un projet de création d’un musée à Vierzon. Propos recueillis par I. F Exposition Denbac. Office du tourisme de Vierzon. Du 16 mai au 17 octobre 2009. Du lundi au samedi : 9 h - 12 h 30 et 14 h - 18 h 30. Dimanche : 10 h 30 - 12 h 30 et 14 h 30 - 17 h. Entrée gratuite. Visites accompagnées sur réservation. En outre, des conférences sont organisées au Centre de Congrès de Vierzon : La Grande aventure des grès flammés (11 juin à 18 h), L’art déco dans le Cher (2 juillet à 18 h), L’art nouveau et l’art déco (8 octobre à 18 h).

[Sciences et technologie]

Festival de robotique

Pendant le festival de robotique de l’an passé, un étudiant présente une de ses machines infernales.

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Quand enseignement, entreprise et innovation se rencontrent, cela donne… un festival pas comme les autres. Pour sa 8ème édition, le festival de robotique met l’accent sur les activités du Pôle handicap autonomie qui se développe à Vierzon. Au programme de ce rendezvous scientifique et festif : des expositions, des découvertes, des animations, des démonstrations, des conférences. Et bien sûr le fameux concours de construction du pont en spaghettis. Une occasion de venir encourager

les équipes des 3 grandes compétitions de jeunes. 400 élèves des écoles primaires participeront à leur Défi Technologie. Des collégiens de 23 établissements du Cher et des départements limitrophes vont disputer des courses contre la montre avec leurs nouveaux robots. Sans oublier les 200 étudiants venus de toute la France présents pour la Coupe de France des IUTGE-II (génie électriqueInformatique industrielle). Du 28 au 30 mai. Hall des Expositions.


[PLDU]

La concertation continue L’étude des propositions du Plan local de déplacements urbains étant réalisée, retour dans les quartiers. Des réunions vont avoir lieu pour examiner les différents schémas de circulation dans le centre ville, les modifications et aménagements envisagés (panneaux de signalisation, stationnement etc.) et dresser un bilan des expériences en cours : la navette gratuite du centre ville et l’aménagement en alternance de la rue Armand-Brunet. D’autres rencontres auront également lieu avant l’été avec les acteurs économiques, les administrations et collectivités territoriales, les associations (de commerçants, de personnes à mobilité réduite, des usagers des pistes cyclables, etc.)

Rencontres dans les quartiers : Centre-ville, Bois d’Yèvre, Nord de Vierzon et Clos-du-Roy : lundi 18 mai, Centre de Congrès, 19 h. Bourgneuf, Beau Site, Chaillot, Les Crêles : lundi 25 mai, salle Collier, 19 h. Forges, Plessis, et Désert : mardi 26 mai, salle municipale des Forges, 19 h. Villages, Bourdoiseau : jeudi 28 mai, salle Laroche, 19 h. Une communication en direction de tous les Vierzonnais est prévue pendant l’été, après l’adoption du PLDU au conseil municipal de juin. La mise en place du PLDU se fera en octobre prochain.

[Canal de Berry]

De biefs en écluses L’Arécabe, l’Association pour la réouverture du Canal de Berry, bien connue du public vierzonnais, reconduit pour la dixième fois sa grande manifestation « De biefs en écluses ». André Barre et son équipe militent toujours en faveur d’« un espace partagé autour d’un canal navigué » et mettent en avant sans cesse un patrimoine écologique et touristique encore trop ignoré. C’est pourquoi ils sont séduits par le projet de « Canal à vélo », mis en œuvre par le conseil général du Cher, avec le soutien de la municipalité. Samedi 30 et dimanche 31 mai, le canal et ses abords ne manqueront pas d’animation : exposition, colloque, navigation avec, en fil conducteur, le thème de « Canal-Avenir, à la découverte d’un territoire par la navigation ». R.T. Tout un programme.

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[la ville face à la crise]

Tout faire pour un potentiel in Lors du conseil municipal du 25 mars (ci-dessous) quatre syndicalistes ont évoqué la situation de l’emploi dans la ville : de gauche à droite, Daniel Angibaud, Salvatore Crini, Guillaume Villadier et Carlos Camoes.

La crise touche durement le bassin d’emploi de Vierzon. Chômage partiel, missions d’intérim supprimées, licenciements annoncés chez les équipementiers automobiles ; menaces sur la Poste, l’Éducation nationale, le centre hospitalier… Et pourtant, les Vierzonnais et leurs élus ne se résignent pas. En témoignent le succès des manifestations unitaires du 29 janvier, du 19 mars ou du 1er Mai, les rassemblements qui ont eu lieu pour la sauvegarde des services publics, les initiatives des salariés des entreprises en difficulté, les actions des élus pour soutenir les familles en détresse et pour redynamiser le tissu industriel. Tour d’horizon. Dossier réalisé par Florence Haguenauer

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Mobilisation à Vierzon pour le 1er Mai 2009.

Défendre l’outil industriel.

zoom Chez Timken, le 2e plan social en 3 ans

conserver dustriel à Vierzon Comme beaucoup d’autres bassins d’emploi où l’industrie est encore très présente, Vierzon est touchée de plein fouet par la crise. Il suffisait d’entendre les syndicalistes invités à s’exprimer en ouverture du conseil municipal extraordinaire du 25 mars dernier pour en avoir une idée précise. Salvatore Crini, secrétaire de l’Union locale CFDT, a évoqué une « déferlante de plans sociaux », un « tsunami économique », citant la situation chez Timken, Paulstra, Ranger, La Pica, « sans compter les fermetures de petites entreprises dont on ne parle pas ». Et de préciser : « Avec une augmentation, en un an, de plus de 19 % des demandeurs d’emploi dans le département, les salariés et leurs familles ne peuvent pas voir l’avenir sereinement ». Même colère dans les propos du secrétaire de l’UL CGT, Daniel Angibaud : « Les salariés trinquent alors qu’on a reversé aux actionnaires de gros groupes comme Total des millions de dollars de bénéfices, a-t-il lancé, ajoutant : « Il faut faire comprendre que la crise n’est pas un phénomène météo, mais est due à la politique désastreuse du gouvernement en matière d’emploi. » Une colère et une inquiétude que partagent de nom-

En ouverture du conseil municipal du 25 mars, Carlos Camoes, délégué CGT de Timken, (fabricant de roulement à billes pour l’automobile) a rappelé qu’après les 120 emplois supprimés en 2006, un nouveau plan social, annoncé le 5 mars, prévoyait la disparition de 285 postes, dont 44 à Vierzon. Des licenciements qui interviennent « alors que Timken a réalisé des bénéfices en 2008 » a-t-il précisé. Et de s’insurger : « Après les avoir affamés avec le chômage partiel, qui officiellement, devait éviter les licenciements, on va aujourd’hui vider les salariés au gré des baisses d’activité prévisionnelles, et cela, en toute impunité. » Il a parlé de « mise à mort des sous-traitants de l’automobile », s’est demandé « où sont passés les 8 milliards du plan de relance » et a insisté sur les luttes à mener « qui se feront avec le soutien du collectif CGT d’entreprises en difficulté, de la municipalité et de l’ensemble des Vierzonnais ».

breux Vierzonnais. Pour preuve la participation importante des salariés du privé et du public ou encore des étudiants et des retraités aux différentes manifestations et rassemblements qui ont eu lieu ces derniers mois à Vierzon. De quelle marge de manœuvre dispose la municipalité pour tenter d’atténuer les effets de cette situation économique et sociale redoutable pour ceux… qui ne bénéficient pas du bouclier fiscal ? D’abord, être solidaires « de tous ces salariés, de toutes ces familles qui souffrent et vivent dans l’angoisse du lendemain » explique le maire, Nicolas Sansu, qui tient à préciser que cette solidarité « est également totale pour les petits patrons, commerçants, artisans, qui sont dans la difficulté, voire en détresse ». Concrètement, il note qu’il faut mettre en place des services accrus pour tous ceux qui connaissent des difficultés. Des services accrus… et moins chers, à l’instar de la cantine

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scolaire et des repas portés à domicile aux personnes âgées, dont les prix ont baissé depuis l’élection de la nouvelle municipalité. « Et nous étudions le moyen de prendre en compte immédiatement, dans le calcul du quotient familial, les baisses de revenu engendrées par le chômage partiel ou les licenciements » ajoute le maire. Et il peste contre la politique du gouvernement qui voudrait entraîner les collectivités locales dans un piège « celui de la restriction tous azimuts, de la délégation au privé de toujours plus de services, celui de la remise en cause de nombreuses solidarités ». Mais Nicolas Sansu (qui aime à répéter « si on croit que Vierzon est mort, il ne faut pas s’engager en politique ; nous n’avons pas été élus pour fermer les portes mais au contraire pour les ouvrir ») ne compte pas se cantonner dans un rôle de point d’appui solidaire, aussi essentiel soit-il. D’où des actions, menées conjointement avec Jean-Claude Sandrier, député du Cher et président de la Communauté de communes, afin de rassembler les entreprises qui connaissent des difficultés, leur permettre d’échanger, de construire un avenir. D’où des rencontres programmées à la préfecture ou encore au secrétariat d’État à l’Industrie. Autre initiative prévue : proposer une mission à un cabinet spécialisé « non pour accompagner les licenciements, mais pour assister salariés et élus afin de trouver de nouvelles voies pour développer le tissu industriel local ». Car le premier magistrat de la ville est persuadé qu’il faut « travailler sur la prospective, réfléchir à ce qui va se dévesuppressions lopper, valoriser nos savoir-faire et nos de postes compétences humaines, technologiques et en formation. » Et de réfléchir tout à Paulstra Vierzon haut : « En cette période où l’on parle Élu CFDT de Paulstra et secrétaire de développement durable, l’industrie du comité d’entreprise,

zoom 81

Guillaume Villadier s’est exprimé, lors du conseil municipal extraordinaire du 25 mars, en tant que représentant de l’intersyndicale de Paulstra Vierzon. Cette filiale du groupe Total, leader français des caoutchoucs antivibratoires pour l’automobile, a annoncé le 9 février dernier la suppression de 183 postes, dont 81 sur Vierzon et le transfert de la Recherche et développement et des services support à Châteaudun. « Le plan de sauvegarde est basé sur le volontariat, s’est-il écrié. Mais les indemnités de départ proposées sont ridicules et confortent le sentiment de mépris des actionnaires envers les salariés ». Il a également dénoncé « l’indemnisation ridicule, au regard des profits de Total » des 38 jours de chômage partiel imposés de janvier à mai 2009.

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Un savoir-faire qui ne doit pas disparaître.

mécanique, les équipementiers automobiles ne pourraient-ils pas se tourner vers des secteurs porteurs d’avenir comme le ferroviaire, les transports en commun ? » Un discours qui ressemble à celui de Laurent Coutel, l’un des trois co-gérants de la société coopérative LBM, qui fabrique des machines outils, des presses hydrauliques notamment, et assure également la vente de pièces détachées, le service après-vente et des travaux de soustraitance. Les quinze salariés de LBM ne sont pas à la fête actuellement : une semaine de chômage par mois depuis novembre, c’est dur, très dur. « Et encore, on tient le coup pour l’instant parce que l’on a des commandes qui viennent d’autres secteurs que l’automobile, le para-médical notamment, explique Laurent Coutel. Mais après l’été, qu’allons-nous devenir ? » Il a l’impression que l’industrie mécanique est en passe de suivre le même chemin que la construction, la porcelaine ou les machines agricoles,

Les « passionnés de mécanique » que sont les salariés de LBM refusent que ce secteur soit sacrifié.


pour ne citer que les activités industrielles qui ont fait les beaux jours de Vierzon. Et il souligne que, par-delà les réponses immédiates à trouver pour « ces petites boîtes passionnées de mécanique » qui dépendent toutes de l’activité des grands groupes de l’automobile, il faut penser à plus long terme. Au lieu de rester « terré chacun dans son coin » il lui paraît nécessaire de réf léchir collectivement, miser sur d’autres secteurs porteurs comme le ferroviaire. « C’est possible de faire autrement, conclut-il. Les délocalisations à tout va ne sont pas une solution. Il ne reste plus en France que deux ou trois entreprises comme la nôtre, alors qu’il y a des milliers de presses, dans tous les secteurs industriels, qui ont besoin d’être fabriquées, entretenues, qui manquent de pièces de rechange ». Donc, il en est sûr, des perspectives il y en a. Mais pour cela, selon lui, il est impératif de « changer de mode de fonctionnement économique ».

bon à savoir Le groupe Vinci va installer, sur la ZAC de l’Aujonnière, un centre de maintenance de grues : une vingtaine d’emplois sont prévus. Et en perspective, l’ouverture d’un centre de formation de grutiers. La société JCL Environnement vient s’établir à Vierzon : au départ, il y aura 2 ou 3 salariés. À terme, il devrait y en avoir 12. Palette Gestion Services va construire un nouveau bâtiment industriel de 2000 m² avec une plate forme extérieure de 8000 m² sur la ZAC de l’Aujonnière. 20 à 40 nouveaux emplois devraient être créés en plus des 15 personnes qui travaillent sur le site actuel.

Agir nationalement et localement Les élus ne doivent pas rester sans réaction face à la crise qui touche si durement le bassin d’emploi de Vierzon

deux questions à Jean-Claude Sandrier, député du Cher et président de la communauté de communes En tant que député, avez- vous les moyens d’agir pour atténuer les difficultés des salariés ? Jean-Claude Sandrier. Avec les autres députés communistes et républicains, nous voulons prendre des mesures d’urgence. Ainsi, nous déposons, fin mai, une proposition de loi visant à interdire les licenciements quand une entreprise délocalise, qu’elle touche des aides de l’État ou qu’elle fait des bénéfices. En outre, nous demandons que le chômage partiel soit indemnisé à 100 %. Dans un autre texte, nous allons nous attaquer aux paradis fiscaux et aux rémunérations des dirigeants d’entreprise et à leurs parachutes dorés, leurs indemnités, leurs primes scandaleuses. Et localement, quelle est votre marge de manœuvre ? J.-C. S. Avant toute chose, il faut soutenir directement les travailleurs en lutte pour leur emploi. Voilà pourquoi j’ai organisé récemment une réunion avec les

salariés des sous-traitants de l’automobile du Cher et des départements limitrophes. Onze entreprises étaient représentées. Il est important que, confrontés à des difficultés de même nature, ils se rencontrent, se connaissent, établissent des propositions communes. Nous avons décidé de demander à la préfecture d’organiser une table ronde avec les élus du bassin d’emploi, des salariés et des dirigeants des entreprises concernées, des représentants des donneurs d’ordre, une personne déléguée par le ministère chargé du plan de relance de l’automobile. En outre, la communauté de communes travaille dans différentes directions : création d’un conseil économique local pour faire converger les efforts, le dynamisme, les compétences des acteurs économiques locaux, des collectivités, des entreprises, des universités ; acquérir des terrains, pour que de nouvelles activités puissent s’installer, comme le futur parc technologique Sologne où nous allons créer un pôle d’innovation et de recherche, s’inscrivant dans une démarche de Qualité environnementale ; faire connaître les atouts de Vierzon, qui est un nœud routier et ferroviaire exceptionnel… Notre responsabilité est de prendre à bras le corps les problèmes économiques, d’animer un travail collectif permanent pour impulser une dynamique et créer les conditions du développement du bassin d’emploi de Vierzon

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Bernard Moulin La passion qui fait tilt

Signalé comme un fan de culture américaine, on imaginait le fondateur du festival Rock’n broc coiffé d’un stetson, chaussé de Santiag, à califourchon sur une Harley Davidson… Il n’en est rien : Bernard Moulin n’a pas cédé à la caricature. Nostalgique de l’Amérique des années 1950 et 1960, les « golden years » et le « silver age », précise-t-il, il se veut malgré tout bien ancré dans le Berry du XXIe siècle. Ainsi, il n’y a que sur les salons qu’il troque sa casquette pour un élégant borsalino. Le reste du temps, l’ancien typographe cantonne son rêve américain au sous-sol de sa maison, à Levroux dans l’Indre, où s’exposent flippers, juke-box et autres baby-foot. Le fruit de 20 années de collection et d’une plus ancienne passion encore : « Quand j’étais jeune, j’étais fan de flippers. En sortant de l’école, on n’avait que le foot ou les jeux dans les bistrots », se souvient-il. Une ivresse d’ado qui prend une nouvelle dimension, la trentaine passée : « Quand on a fait construire notre maison, je me suis acheté un flipper pour jouer. » Un flipper, puis 2, puis 3… Aujourd’hui, Bernard Moulin possède 40 machines à monnayeurs. Toutes sont en état de marche pour régaler ses amis et petits-

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enfants. Lui ne joue plus. À 58 ans, il préfère chiner à la recherche d’épaves à restaurer. Pour enrichir une collection qui compte déjà quelques perles : une machine à sous de 1909 ou encore deux scopitones, « de grosses machines, comme des juke-box, mais qui diffusent aussi des clips. » Avec des vidéos d’anthologie : Sylvie Vartan ou Johnny Hallyday, à leurs débuts ! De toutes ses pièces, laquelle préfère-t-il ? « Impossible de répondre, c’est comme si je vous demandais lequel de vos enfants vous préférez ! » Le jeune retraité consacre aujourd’hui sa « vie complète » à l’entretien de sa collection et au festival Rock’n broc. Il faut dire que la Le rêve manifestation Vierzonnaise, américain la 2e du type en Europe, est une vraie « success de Monsieur story ». Tout commence Rock’n broc en 1992, avec le Premier séminaire européen des est très collectionneurs d’appareils convivial à monnayeur : « Nous voulions nous rencontrer entre collectionneurs, pour échanger des conseils et des pièces détachées. » 17 ans après, ce sont quelque 12 000 visiteurs qui arpentent chaque année les 3500 m2 du parc des expositions. Au fil des ans, le salon, rebaptisé Rock’n broc en 2002, a évolué : mobilier, disques, vêtements, voitures, motos côtoient désormais les collections de jeux automatiques. « C’est devenu le Salon de la culture américaine », résume Bernard Moulin. Professionnels européens et particuliers s’y pressent, adeptes des jeux de café d’antan ou jeunes médusés par l’électronique. « Il y a des gamins que nos antiquités n’intéressent pas » sourit, avec tolérance, le collectionneur. Lui reste à l’affût de nouveaux trésors : il lui manque le flipper « Jack and Jill », de 1947, le Wurtlizer 2000, un juke-box de 1956 ou encore la « Roll a top », la Rolls-Royce des machines à sous des années 1940. Isabelle Friedmann


Dominique Ceccotti, l’as du volant

A, B, C, D… Dominique Ceccotti collectionne les permis de conduire. Entre autres choses, puisque la nouvelle conductrice de la navette gratuite de Vierzon est une « syllectomaniste. » Une collectionneuse dans l’âme, si vous préférez. Pas de flippers ou de machines à sous dans sa cave, comme son voisin de rubrique (voir page 14), mais des timbres, des fèves, des bouchons de champagne, des cartes… Et, surtout, des guidons et des volants : « J’ai presque tous les permis : voiture, 125, poids lourds, super-lourds, transport en commun, taxis, ambulances », dit-elle, en montrant son permis tout tamponné. Après des années aux commandes de poids lourds et d’ambulances, l’as du volant entretient, depuis le 1er avril 2009, une relation affective avec son nouveau véhicule : « J’y suis attachée », confie-t-elle. Pour plusieurs raisons. Petit bijou bleu clair, ce mini bus lui rappelle, « même quand il pleut », le ciel des journées ensoleillées. Et puis, la formule – le bus s’arrête quand les voyageurs le souhaitent –

offre un service qui crée du lien. « C’est comme dans l’ambulance, il y a un côté social », se réjouit celle qui aurait aimé ouvrir « un cabinet d’écoute et d’assistance. » Un rêve qui diffuse un parfum d’hospitalité dans l’air de la navette. Personnes âgées, jeunes collégiens ou, encore touristes Belges, tous le respirent. « J’ai eu un couple de belges qui était venu sur les traces de Jacques Brel, je leur ai fait une visite guidée de la ville », s’amuse cette francilienne d’origine, Vierzonnaise d’adoption depuis 1996. Enfin, le charme de la navette tient aussi au défi que représente sa conduite dans les ruelles du centre ville : « Il faut avoir des yeux à roulement à billes » assure Dominique Ceccotti, qui ne dissimule pas son goût des défis. Eux aussi, elle les collectionne ! Il faut dire que la conductrice, toujours vêtue de noir, est un personnage haut en couleur : championne de France de natation à 11 ans, elle s’épanouit dans la difficulté et ne renonce Elle conduit la Son père, navette gratuite, jamais. un Italien opposé à ses projets routiers, mais, même fut le premier à en durant ses faire les frais. Après congés, elle lui avoir concédé un CAP d’employée est derrière un de bureau, la volant. jeune femme a ainsi tourné le dos à cet avenir trop conventionnel : concours d’officier de la paix, CAP de mécanicien diéséliste, puis de conducteur routier ou encore d’ambulance, elle s’est appliquée à garnir son tableau de conduite. Et a élevé ses quatre fils avec des principes : « Je leur ai appris à faire à manger et à recoudre un bouton. » Volontaire, Dominique Ceccotti n’en a pas moins la main sur le cœur. Attentive à ses proches, elle est très liante. « On me dit souvent que je suis un aimant » Mère à 20 ans, grand-mère à 39, chaleureuse et mystérieuse, la conductrice croque toujours, à 45 ans, la vie à pleines dents. Dans quelques jours, elle passera son permis moto, pièce manquante à sa collection. Et enfourchera la dernière Honda 700 qu’elle s’est offerte. Noire bien sûr. I. F.

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[Sport]

L’Églantine handball sur tous les fronts L’Églantine vierzonnaise handball se porte bien. Elle va encore en apporter la preuve du 4 au 6 juin, lors de son tournoi sur gazon qui devrait rassembler environ douze cents personnes. Le dynamisme associatif de Vierzon n’est plus à vanter. En matière sportive, l’Églantine vierzonnaise handball en est la parfaite illustration : ce club, convivial s’il en est, sait aussi conjuguer le plaisir avec la performance. Cette saison, toutes ses équipes ont brillé aux quatre coins de la région. L’école de hand tourne à plein régime. Quant aux 14, 16 et 18 ans de ce club formateur reconnu, ils évoluent au plus haut niveau régional et peuvent même espérer mieux. « Nous sommes prétendants à l’accession en National. Une montée à ce niveau serait un peu la cerise sur le gâteau. Elle nous permettrait peut-être de fédérer les forces du hand départemental » rêve à voix haute le président Jean-Yves Danchaud. Chez les adultes, les filles du duo Éric Villepelet et Stéphane Hochard sont tout simplement irrésistibles cette saison : encore invaincues, elles accèdent en Régionale 1 le plus logiquement du monde. Les seniors de Stéphane Charlon peuvent eux aussi, après une remontée fulgurante, prétendre à un retour au sein de l’élite régionale. Mais leur sort n’est plus entre leurs mains : il dépend des derniers résultats d’Issoudun. Toujours est-il que le club vit bien comme en convient volontiers le président Danchaud : « Notre saison ressemble déjà à une bonne saison. Le club avance dans le bon sens. Nous l’avons restructuré autour de commissions qui travaillent bien, avec des gens responsabilisés. Étienne Gasnier, le seul employé permanent, effectue un excellent travail dans les écoles vierzonnaises. On a envie de faire des choses, on a de

Bel arrêt de Christophe Bloas, dit «Chouchène» lors du match victorieux de l’Églantine Vierzon contre Bourges, le 18 janvier dernier.

l’ambition. Nous nous sentons écoutés et soutenus par nos partenaires, notamment par la Ville avec laquelle nous avons signé une convention sur trois ans. On manque encore de poids et de partenaires privés parce qu’aucune équipe n’est Renaud Tauzin pour l’instant en Nationale… »

Un tournoi sur gazon très attendu Après avoir offert aux Vierzonnais, en janvier dernier, un match de gala réussi, l’Églantine s’est déjà tourné vers son traditionnel tournoi sur gazon. Il se déroule, du 4 au 6 juin, aux stades Robert-Barran et Constant-Duval, va réunir près d’un millier de scolaires sur deux jours et près de trois cents adultes le troisième jour : « Treize écoles primaires et les quatre collèges y participent. Il n’y pas de classements sportifs mais uniquement des classements citoyens basés sur le fair-play. Notre devise est : citoyenneté, respect, plaisir. Ce tournoi est un moment festif et de partage incontournable. La nouveauté 2009, c’est son ouverture à des jeunes handicapés dans le cadre d’une opération baptisée Tolèrhand ». Nouveau succès à l’horizon ? R. T.

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Des scolaires lors du tournoi sur gazon 2008


[Festival de musique]

Le cap sur toujours plus de scènes Les Tord-Boyaux

Pour sa 8e édition, Cap Scène entend faire bouger Vierzon. Les 26, 27 et 28 juin, le centre ville vivra au son de la variété française.

Didier Auger, le chef d’orchestre de la manifestation

©pidz

Zénak

50 bénévoles portent Cap Scène

Les Wriggles

« Aujourd’hui, on est dans une renaissance, on retrouve plus d’espace et on a la possibilité de conquérir le cœur de Vierzon. » À quelques semaines de la 8e édition de Cap Scène, Didier Auger, le chef d’orchestre de la manifestation, se réjouit de pouvoir lui donner un nouveau souffle. À l’origine de cette renaissance ? « Un partenariat renforcé entre la Mairie de Vierzon et le Comité des fêtes qui organise Cap Scène », explique Didier Auger, président du Comité. Ce partenariat plus dynamique va se traduire par un soutien à la fois financier et technique : de 16 000 euros, la subvention municipale passe ainsi cette année à 30 000 euros ; par ailleurs, la Ville va installer une scène et des gradins sur l’esplanade de la Société Française. Ce lieu, peu utilisé les autres années, vivra pleinement, cet été, au rythme de Cap Scène.

est fixé à 10 euros pour deux concerts. « Nous voulons que le spectacle vivant soit accessible au plus grand nombre à Vierzon », insiste Didier Auger. Ce qui explique aussi que la programmation gratuite s’étoffe, cette année : « Il y aura des concerts gratuits dans la « Pergola » du Mac Nab, mais aussi au square Emile-Péraudin, détaille Didier Auger. Certaines prestations pourront être déambulatoires car nous souhaitons relier les sites, de la rue de la République à la Société Française. » Pour faire naître à Vierzon un « esprit festival », c’est tout le centre ville qui résonnera, avec en plus des animations de rue, de la restauration et des commerces de fête. « Nous voulons, conclut Dider Auger, que les Vierzonnais puissent vivre pleinement le I. F. festival. »

zoom

Billets moins chers

À l’affiche

Forts de ce nouveau soutien, les organisateurs du festival – tous des bénévoles- ont voulu se fixer de nouveaux objectifs. Celui, d’abord, de baisser le prix des concerts : à 15 € la place, le concert de Maxime Le Forestier est presque deux fois moins cher que celui de San Sévérino en 2008 (29 €). Quant aux soirées de samedi et dimanche (voir encadré), le prix de l’entrée

Une affiche éclectique pour la 8e édition de Cap Scène : Vendredi 26 juin, le concert de Maxime Le Forestier affiche déjà complet. Samedi 27, Les Breuvachons et Les Wampas, à 20h30 (10 €) Dimanche 28, Entre 2 Caisses et Les Wriggles, à 18 heures (10 € ) Mais aussi, des concerts gratuits de Johnny Pires, Les Inutiles, Zenak, Verd’Azul, Psylos, Tord Boyaux ou Les pompes en l’air. Renseignements et réservations au Théâtre Mac-Nab (02 48 53 02 60), à l’Espace culturel Leclerc Vierzon (02 48 83 00 43) ou sur www.capscene.com

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Des problèmes pour payer votre facture d’eau ?

élections européennes

N’oubliez pas le nouveau service créé par la municipalité, le « Fonds eau », qui octroie des aides financières pour alléger votre facture.

Elles ont lieu le dimanche 7 juin 2009 Les bureaux de votes seront ouverts de 8 heures à 18 heures. Pour pouvoir voter, vous devez être inscrit sur les listes électorales de Vierzon, vous munir de votre carte d’électeur et, obligatoirement, d’une pièce d’identité. En cas d’absence le jour des élections, vous pouvez faire établir une procuration. Pour cela il faut : - être inscrit sur les listes électorales de Vierzon, tout comme celui ou celle qui recevra la procuration. - se rendre soit au Tribunal d’Instance, rue Blanche-Baron, soit au commissariat, rue du Mac Nab, soit à la Gendarmerie, rue du Maréchal-Philippe -de-Hautecloque. Seule la présence du demandeur est obligatoire lors de l’établissement de cette procuration. Pour toute question, contacter le service élections, y compris le jour du vote, au 02 48 52 65 06

Pour en bénéficier, téléphonez au CCAS au 02 48 83 11 80

[permanences des élus]

Mairie 02 48 52 65 00 - Fax : 02 48 71 80 44 Courriel : info@ville-vierzon.fr Site : www.ville-vierzon.fr Les élus reçoivent sur rendez-vous Nicolas Sansu, maire Poste 6504 ou 6612 Marie-Hélène Bodin adjointe au maire Solidarité

Passeports nouvelle génération La municipalité a été retenue (comme 11 autres villes du Cher et 2 000 communes sur toute la France) pour accueillir le matériel nécessaire à l’attribution des passeports biométriques. En effet, dans le cadre d’une directive européenne de 2004, la France doit délivrer un nouveau passeport comportant la photo et les empreintes digitales numérisées du titulaire.* Le dispositif va entraîner une charge de travail supplémentaire pour le service État civil de la municipalité car, contrairement à ce qui se pratiquait jusque-là, les dossiers de demandes de passeports pourront être établis dans n’importe quelle mairie équipée du matériel nécessaire. *Les personnes disposant d’un passeport électronique (ancien passeport) peuvent le conserver jusqu’à sa date d’expiration.

Poste 6530 Franck Michoux, adjoint au maire Aménagement urbain, travaux, logement, PRU

Poste 6610. Le vendredi, de 9 h à 12 h Ralida Ferras, adjointe au maire Enfance et jeunesse

Poste 6681. Le mercredi, de 14 h à 17 h Philippe Fournié, adjoint au maire Services publics et sécurité

Poste 6668. Le jeudi après-midi Karine Chêne, adjointe au maire Vie associative et vie citoyenne

Poste 6504 ou 6612 François Dumon, adjoint au maire Sports et tourisme

Poste 6671 Delphine Cotard, adjointe au maire Enseignement

Poste 6681 François Porracchia, adjoint au maire Voirie et espaces verts

Poste 6610 Jill Gaucher, adjointe au maire Environnement et développement durable

Poste 6668 Frédéric Couturier, adjoint au maire Culture et festivités

[numéros utiles]

.SE.SAME Relais pour personnes à mobilité réduite, foyer Léo-Mérigot

Social .CCAS 2 bis, rue de la Gaucherie 02 48 83 11 80 .Assistantes sociales 02 48 83 11 80 .Personnes âgées 02 48 83 11 92 .Aides à domicile 02 48 83 11 94 .Portage repas à domicile 02 48 83 11 88 .Garde à domicile de nuit 02 48 83 11 80 02 48 83 11 88 .Télé-assistance Partenariat avec Smur, centre 115 et pompiers

02 48 83 11 88

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02 48 71 85 24 02 48 83 11 86 .Crèche municipale Clos-du-Roy. Rue Hector-Berlioz 02 48 75 19 69 .Relais assistante maternelle Crèche du Clos-du-Roy 02 48 75 26 35

Enfance et jeunesse .Service enfance jeunesse & Centre de loisirs 02 48 75 14 80 .Mission locale 02 48 75 85 12 .Point information jeunesse 02 48 52 09 18 Restauration scolaire 02 48 83 15 50

Poste 6671. Le jeudi, de 14 h à 16 h Jean-Paul Saboureau,

Culture et sport .Conservatoire de musique 02 48 75 35 49 .Médiathèque 02 48 75 48 48 .Piscine 02 48 75 64 17 .Dojo municipal 02 48 75 38 81

Transports .Bus Vallée 02 48 53 03 80 .Créabus 02 48 52 00 52

Urgences .Commissariat 02 48 52 92 40 .Pompiers 18 (urgences) 02 48 52 77 00 (administration)

.SAMU 15 .Sous-préfecture 02 48 53 04 40

conseiller municipal délégué Patrimoine, anciens combattants

Poste 6545. Le mercredi Élisabeth Hovasse-Prély, conseillère municipale déléguée Santé

Poste 6500 Fabienne Montigny, conseillère municipale déléguée Communication et image de la Ville

Poste 6681. Le mercredi Jean-Marc Duguet, conseiller municipal délégué Commerce, artisanat, PME et PMI

Poste 6671 Jean-Bernard Sauvage, conseiller municipal délégué Jumelage, coopération décentralisée

Poste 6850 Jean-Claude Sandrier, député, président de la communauté de communes Poste 6504 ou 6612


Espace d’expression ouvert à chacun des groupes politiques du Conseil municipal en vertu de la loi sur la démocratie de proximité adoptée en 2002.

Contributions de la majorité municipale Faire front face à la crise… D’abord financière, la crise du système touche maintenant largement l’industrie et le bâtiment. Des centaines de milliers de licenciements déferlent sur notre pays. Notre bassin d’emploi n’est pas épargné. Les salariés de Paulstra, Timken, Ranger, Soudacier et de nombreuses PME font les frais des restructurations alors que les maisons mères continuent d’engranger de somptueux profits pour leurs actionnaires et dirigeants. Ce scandale laisse de marbre le pouvoir UMP qui, avec ses alliés centristes, n’entend pas ceux qui défendent leur emploi et leur outil de travail et se contente de faire la morale aux responsables de la situation. Une fois les banques renf louées par l’argent public, en limitant les salaires, en pillant la trésorerie des entreprises, en ouvrant le champ des services publics à la concurrence, en délocalisant les productions et en refusant une juste imposition, les privilégiés de la fortune n’ont toujours qu’un seul objectif: maintenir quoi qu’il advienne la croissance exponentielle de leurs profits. Alors que la municipalité affronte ce contexte difficile pour résister à la crise et développer les solidarités, l’opposition locale qui n’a même pas le courage de soutenir clairement ses amis de l’Elysée et du gouvernement, se complaît dans la petitesse des polémiques de bas étage. Les Vierzonnais peuvent cependant mesurer combien ils ont eu raison l’an dernier, de changer d’équipe et de cap. Les 28 élus communistes, socialistes, MRC, PRG, PG, écologistes et républicains de gauche Contre la politique ultralibérale Il y a un an, les Vierzonnais nous ont élus massivement à la tête de leur ville. Nous sommes, et nous le revendiquons, une union de forces politiques de gauche mais aussi des gens engagés à gauche dans le respect de nos

convictions et de nos différences. Ils nous ont élus pour porter un réel projet nouveau pour notre ville, mais aussi pour les protéger contre la politique ultralibérale de la droite qui, depuis 2003, au gouvernement, à l’Assemblée nationale et au Sénat détruit nos

acquis sociaux, casse nos services publics, étrangle les collectivités locales et déménage nos territoires, notamment le monde rural. Ces politiques inspirées du capitalisme financier débridé qui, il y a peu, était enseigné comme le modèle idéal, provoquent aujourd’hui, avec la crise économique, fermetures d’usines, chômage partiel, hausse du nombre de chômeurs et d’allocataires du RMI et baisse du pouvoir d’achat des salariés et des retraités. Les élus Socialistes et Radicaux se mobilisent pour soutenir les salariés soumis au chômage partiel, aux plans sociaux ; se mobilisent pour aider les jeunes jetés des missions d’intérim, pour leur donner des perspectives de formation et de travail durable ; se mobilisent pour que les salaires augmentent et que le nombre de travailleurs pauvres diminue. Les élus Socialistes se mobilisent pour que les politiques publiques apportent toujours plus de service public aux Vierzonnais, plus moderne, plus efficace et moins cher. C’est cela le sens de notre engagement. Les élus socialistes et radicaux Riposter à l’offensive du patronat et du gouvernement Il ne se passe pas une semaine sans qu’on apprenne qu’à Vierzon des travailleurs sont victimes

de licenciements, de fin de contrat pour les intérimaires et les CDD : Timken, Paulstra, Ranger, Soudacier, Pica… chaque jour la liste s’allonge. Parallèlement aux attaques contre l’emploi, il y a toutes les attaques contre le pouvoir d’achat, ne serait-ce que par le biais du chômage partiel. Les travailleurs ne sont pour rien dans les fluctuations de l’économie capitaliste. S’il faut compenser les baisses des ventes, c’est sur les profits présents ou passés qu’il faut prélever l’argent. Les jours de grève et de manifestations sont une indication de la colère qui monte devant les licenciements, la fermeture d’entreprises, l’insuffisance des salaires et des retraites. Face à un gouvernement qui multiplie les cadeaux aux plus riches et aux banquiers tout en affichant son mépris du monde du travail, il faudra que la lutte continue, qu’elle s’élargisse et qu’elle s’amplifie. Si les travailleurs sont obligés de faire les sacrifices qu’impose une lutte durable, il leur faudra imposer des revendications qui, pour l’avenir, changeront le rapport de force entre le patronat et les salariés comme l’interdiction des licenciements, le contrôle des comptes des entreprises. Les élus Lutte ouvrière

Contributions des groupes de l’opposition La Municipalité dépense beaucoup d’argent pour la communication mais le dialogue passe mal avec la population. L’expérience de la mise en sens alterné de la rue Armand-Brunet en est une illustration. Pourquoi imposer des bouchons inutiles qui rappellent une époque révolue ? Il aurait fallu consulter les vierzonnais, surtout les commerçants du centre ville et les écouter avant de se lancer dans cette opération. Autre exemple ; le square Lucien Beaufrère a été tagué, quelques mois après sa rénovation complète. Sous l’ancienne municipalité des

échanges avaient eu lieu avec les vierzonnais, les bâtiments de France et la Direction Régionale des Affaires Culturelles, afin de mettre en place une surveillance efficace de ce square, un gardiennage. Nous avions pris des engagements qui n’ont pas été relayés par la nouvelle équipe municipale. Nous en déplorons le résultat ! Enfin le pompon de la communication revient au maire Nicolas Sansu. A propos du rapprochement Vierzon-Vesoul (une bonne idée pourtant), Sur le ton de l’humour, il s’est aventuré à parler de « trou du cul du monde » concernant Vierzon, et « d’intestin

grêle » concernant Vesoul. Certes on peut plaisanter de tout, mais le second degré est parfois pris au premier degré et nous n’avons pas besoin pour mettre Vierzon en valeur de cette poésie douteuse ! Les élus de la liste « Une ville pour tous ! » Contact : 17, rue Armand-Brunet Tél. : 02 48 71 06 74

L’actualité municipale de Vierzon nécessite de notre part de nombreux commentaires. Nous devrions pouvoir vous les communiquer dans ce journal municipal… si notre expression n’y était pas limitée de façon arbitraire (1 000 caractères !)

par le pouvoir socialo-communiste en place. C’est la raison pour laquelle ces commentaires et nos propositions sont disponibles sur notre site internet www.labelville.fr Vous y trouverez également bien d’autres informations ainsi que la possibilité de dialoguer avec nous. Vos questions, avis, suggestions seront consultés et recevront une réponse de notre part. À très bientôt, sur le net. Très cordialement, Les élus de Labelville

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