Dossier de presse Besançon

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Besançon compteuse du temps

> Statue de Jouffroy d’Abbans

> Entreprise IMASONIC

> Bisontine pétillante

vous emmène en voyage…

> Vélocité

> La Citadelle

Compteuse du temps et conteuse du temps, la subtilité des consonnes me sied à merveille. Je suis cité du temps et j’ai aussi mille histoires à vous raconter. Le temps donc ; celui des horloges et des montres qui depuis le xviiie siècle forgent ma réputation. Celui aussi que je vous invite à prendre pour me découvrir ou me redécouvrir. Et pour cela, un voyage s’impose. Voyage dans le temps justement, mais aussi dans l’espace et mon territoire. Ce méandre du Doubs au creux duquel je suis née, du vert sur tous les tons et à chaque coin de rue, Vauban évidemment, le fier alignement des demeures des xvie et xviiesiècles, la singulière pierre blonde et bleue qui teinte mes façades, les cours intérieures et escaliers secrets, les festivals et événements qui font battre mon cœur, cette fabuleuse histoire horlogère et microtechnique qui relie entre eux les couloirs du temps et de la science, les belles adresses, les personnalités d’hier et d’aujourd’hui… Grands classiques, franches audaces et jeunes découvertes, vous pourriez bien vous laisser émouvoir et étonner par ce voyage auquel je vous invite. Ici et pour vous, je me raconte en étapes. Quelques arrêts thématiques, en mots et sur images, au gré des époques et des tendances qui marquent mon histoire, organisent mon actualité et envisagent mon bel avenir.

> La Rodia

Au sommaire… Traces d’histoires, le patrimoine dans tous ses états

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Arrêt sur image : Vauban et les fortifications

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Détours aux musées

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Rencontres avec les Bisontins

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Besançon sur scène : des grands festivals aux scènes actuelles

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La Cité du Temps : un arrêt haute-précision sur les microtechniques

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Besançon, l’insolite

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L’envolée verte

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Ô ! La belle boucle

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Vivre Besançon !

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Repères et adresses futés

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> Place Pasteur

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> Le Palais Granvelle

De rebelle à capitale Invincible, fière, rebelle : elle avait décidément tous les atouts pour résister au roi de France et demeurer cette vieille ville espagnole qu’elle était depuis 1519, Charles Quint et les Habsbourg. Ceinte des eaux du Doubs qui au nordest l’enserrent dans un parfait Omega, surmontée d’une colline rocheuse et escarpée, forteresse naturelle coiffée d’une ligne défensive au sud-est, Besançon illustrait à elle seule le caractère de toute la province comtoise : imprenable. Une province dont elle n’était pas encore la capitale, laissant ce privilège administratif, judiciaire, politique et même universitaire à Dole. Mais le xviie siècle s’ouvre à peine quand Louis XIII décide d’annexer enfin cette indomptable et stratégique province à son royaume. Les assauts menés par Richelieu débutent en 1635. Dix ans de guerre et de ravages ; mais les Comtois résistent. Louis XIV reprend le flambeau et les campagnes guerrières de son père, lançant une seconde offensive en 1668, puis une troisième en 1674. Besançon capitule une première fois en 1668, revient à l’Espagne par un jeu d’échanges territoriaux entre royaumes, puis s’incline définitivement au pied du souverain français en mai 1674. Aux Traités de Nimègue, le 17 septembre 1678, l’Espagne cède enfin la FrancheComté à Louis XIV et met fin à près de 160 ans de domination hispanique dont la ville ne conserve malheureusement aucune trace architecturale.

Traces d’histoire, le patrimoine dans tous ses états

Le Roi Soleil peut enfin briller sur notre (re)belle province. Besançon devient progressivement capitale de la Franche-Comté, puis préfecture en 1800. Distillant ses conseils stratégiques et militaires à Louis XIV, Vauban a donc largement contribué à l’anéantissement du contre-pouvoir bisontin (et comtois !). Mais ce fabuleux théoricien des fortifications est aussi l’un des pères de la reconstruction franc-comtoise. Sous sa direction, s’érigent de solides bastions défensifs qui depuis quatre siècles traduisent l’identité intrinsèque de la ville. Autant que la boucle du Doubs, la citadelle forge la cité. L’eau et la pierre, une base et un sommet, deux repères visuels, géographiques et historiques forts qui circonscrivent le périmètre du centre ancien et s’imposent comme les signatures de la ville. Zoom sur le centre ancien à présent : les rues et places teintent de pierres blondes et bleues le fier alignement des demeures des xvie et xviie siècles. Un détour par le quartier de l’hôpital Saint-Jacques révèle le dôme de la chapelle du Refuge, l’apothicairerie et les grilles noires et or finement ouvragées. À quelques pas de là, la place de la Révolution décline encore l’élégante harmonie de la fameuse pierre de Chailluz. On arrive aux quais, fortifiés eux aussi. Le pont Battant marque le passage vers un quartier pittoresque qui s’étire en un dédale de ruelles ponctuées de maisons à colombages jusqu’au Fort Griffon.

> Grilles de l’hôpital Saint-Jacques

> Maison à colombages rue Thiémonté

Au bénéfice de sa situation géographique, Vesontio, s’impose dès l’Antiquité comme cité de première importance. Les vestiges de l’Arc de Triomphe de la Porte noire et les colonnes corinthiennes du Square Castan en attestent.

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> La Porte noire

> Remparts et tour bastionnée de Chamars

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> L’église de la Madeleine et la place Jouffroy d’Abbans

La chapelle Notre-Dame du Refuge

Patrimoine religieux

Édifiée entre 1739 et 1745, la chapelle du couvent du Bon Pasteur accueillait les jeunes filles en difficulté. En 1802, elle est rattachée à l’hôpital Saint-Jacques qu’elle jouxte. Ce sanctuaire Louis XV est réputé comme le plus élégant de la région. Un véritable joyau de dorures et de polychromie que révèle déjà son dôme aux chatoyantes tuiles vernissées.

Si la décoration intérieure est d’inspiration baroque (dont La Vierge aux Saints, remarquable chef d’œuvre de la Renaissance italienne signé Fra Bartoloméo), la cathédrale Saint-Jean, rue de la Convention est essentiellement bâtie aux xiie et xiiie siècles. L’abside abritait le Saint-Suaire de Besançon, de la fin du xviie siècle jusqu’à la Révolution. Une relique vénérée dans toute la région.

Utinam C’était, paraît-il, l’expression favorite de Charles Quint ! Une formule latine que l’on peut traduire par « Plût à Dieu ». Le souverain l’a léguée en héritage aux Bisontins qui en ont fait leur devise et l’ont gravée sur quelques monuments parmi lesquels le fronton du Palais de Justice ou encore la fontaine de la place Jean-Cornet.

Secrets de cours et d’arrière-cours… La curiosité est un joli défaut lorsqu’elle s’insinue dans les cours intérieures où on l’on peut entrevoir des trésors cachés : des escaliers à vis, volées droites et doubles volées, enchevêtrements de pierre, de bois et de ferronnerie aux connexions complexes. Contraint par le méandre du Doubs, l’espace constructible est réduit. Les hôtels particuliers et immeubles de rapport se déploient dans la profondeur des cours, en plusieurs corps de logis; pour gagner de la place, les escaliers sont bâtis à l’extérieur, adossés aux murs mitoyens. Toutes les cours de la vieille ville s’envolent ainsi, de charmante et vertigineuse façon, vers les étages supérieurs. De rampes en fer forgé ouvragé à balustres de bois, chaque escalier évolue selon qu’il dessert les étages nobles ou locatifs. Au-delà des escaliers se cachent encore dans ces cours, tourelles, vitraux colorés et jardins improbables. Osez pousser la porte et entrez dans l’intimité de la cité...

Tout proche du musée des Beaux-Arts, la très discrète galerie du Saint-Esprit. Érigés au tout début du xiiie siècle également, la chapelle et les bâtiments hospitaliers de l’ordre du Saint-Esprit ont été largement modifiés au fil des siècles. En atteste la décoration de la galerie, entre expressions médiévales et Renaissance. L’église Sainte-Madeleine impose sa massive mais très élégante silhouette à l’entrée du quartier Battant. Une œuvre majeure de Nicolas Nicole qui étire sa construction sur plus d’un siècle à compter de 1746. Citons encore l’allure résolument orientaliste de la synagogue quai de Strasbourg ou encore l’église Saint-Pierre au cœur de la Boucle. Le haut clocher de l’église faisait autrefois office de beffroi de l’Hôtel de Ville auquel il fait face.

> Fontaine place Jean Cornet

> Coupole de la chapelle NotreDame du Refuge > Dôme de la chapelle Notre-Dame du Refuge

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> La synagogue

> La cathédrale Saint-Jean

> Cours intérieures et escaliers de la Boucle

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Quand Vauban trace la ville Inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO avec l’enceinte urbaine et le Fort Griffon de Besançon depuis le 7 juillet 2008, la Citadelle de Besançon est l’une des plus belles citadelles fortifiées de Vauban. Au total, 10 kilomètres de murailles ponctuées de demi-bastions, tenailles, guérites, courtines, tours et autres demi-lunes... L’architecture de la Citadelle et son cadre naturel et paysager en font l’un des chefs d’œuvre de Vauban. Perchée sur un anticlinal qui surplombe la ville de plus de cent mètres, la forteresse s’étend sur onze hectares. Au-delà de la fameuse citadelle, c’est toute la ville que l’architecte et stratège militaire a dotée d’une structure défensive. Considérant la configuration singulière de la cité enserrée dans une boucle du Doubs, Vauban érige une enceinte urbaine destinée à protéger la rive gauche de la rivière, renforcée de six tours bastionnées. Il prévoit encore la construction d’un quai prestigieux, le quai Vauban, ainsi qu’une seconde citadelle sur la colline de Battant, le Fort Griffon. Au total, et en plus de la Citadelle, subsistent aujourd’hui 18 sites clés qui ponctuent les fortifications et renforcent l’étonnante identité architecturale de la cité. De la Porte taillée, sur la rive gauche en amont de la Boucle du Doubs, à la Tour Notre-Dame sur la même rive à l’autre extrémité du méandre de la rivière, en passant par la Porte et les fortifications de Battant, sur l’autre rive et en contrehaut de la ville, c’est une formidable promenade à travers Besançon et son histoire. > La Citadelle de nuit

Arrêt sur image : Vauban et les fortifications Imaginez une boucle, un parfait Oméga que dessine une rivière. Et pour clore la partie ouverte de la boucle, une colline, suffisamment abrupte et rocheuse pour n’être pas franchie, mais de hauteur et d’accès possibles pour l’aménager. Telle est la configuration naturelle de Besançon. Une disposition singulière que Vauban a su s’approprier pour ériger ses fortifications et renforcer du même coup l’identité de la cité. Imprenable cité…

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> La Porte taillée et sa tour

> Le quai Vauban

> Tour bastionnée de la Gare d’eau

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La Citadelle est habitée

Qu’est-ce que le patrimoine mondial ?

Site culturel et touristique de premier ordre en Franche-Comté, la Citadelle rassemble tous les publics. Elle abrite un espace muséographique dédié à Vauban, un musée de la résistance et de la déportation, un musée ethnographique de la vie comtoise, un jardin zoologique que complètent un insectarium, un aquarium, un noctarium et un climatorium.

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel à travers le monde considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité. Cela fait l’objet d’un traité international intitulé Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adopté par l’UNESCO en 1972. À ce jour, 35 biens français sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial, dont 31 biens culturels, 3 biens naturels et 1 bien mixte. Trois se situent en Franche-Comté : la Citadelle et les fortifications de Besançon, la Saline royale d’Arc-et-Senans (25) et les Salines de Salins-les-Bains (39). La Chapelle Notre-Dame-Du-Haut de Le Corbusier à Ronchamp (70), est actuellement en lice pour obtenir le prestigieux label.

www.citadelle.com • tél. 03 81 87 33 33

Sébastien Le Prestre

Vauban Sébastien Le Prestre Vauban est né en mai 1633 à SaintLéger-de-Foucheret (Yonne), dans la petite noblesse bourguignonne. À 17 ans il entre comme cadet dans le régiment du Prince de Condé qui mène la Fronde contre le cardinal Mazarin et la régente Anne d’Autriche. En 1653, Vauban est prisonnier et passe au service de Louis XIV. Il y restera pendant 53 ans.

La liste complète : whc.unesco.org/fr/list

À l’âge de 22 ans, Vauban obtient son brevet d’ingénieur ordinaire du roi. Nourri de l’expérience du feu, il réfléchit aux procédés de l’attaque des places. Il conçoit et codifie une méthode de siège des places fortes décomposée en une suite logique de 12 phases, une réflexion publiée 30 ans après sa mort dans un Traité d’attaque des places. En bon ingénieur, Vauban améliore les fortifications en préconisant l’adaptation du tracé bastionné au terrain et l’échelonnement de la défense en profondeur.

Tête de réseau En 2005, Besançon initie le « Réseau des sites majeurs de Vauban » qui réunit aujourd’hui 12 villes françaises marquées de l’empreinte et du génie de l’architecte militaire de Louis XIV. www.sites-vauban.org/

Vauban sait bien qu’aucune place forte n’est imprenable : elle doit servir le moins possible, son rôle étant avant tout dissuasif.

> La Porte Rivotte

Le 14 janvier 1703, Louis XIV le fait maréchal de France, pour ses services rendus au royaume. Vauban meurt le 30 mars 1707 à Paris, à l’âge de 74 ans. De 1653 à 1703, Vauban participe à 48 sièges, remanie 130 places fortes et en construit une trentaine ex nihilo. Il laisse une trentaine de plans qui seront mis en œuvre après sa mort.

> Le Fort Griffon

> La Citadelle > La Citadelle

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La Citadelle consacre une exposition complète à son ingénieur. Source : www.sites-vauban.org/

> Vue sur la Citadelle © E. Eme

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> Le Musée des Beaux-Arts

Détours aux musées Capitale politique et économique de la Franche-Comté, Besançon est aussi un centre culturel de premier ordre. Outre les musées de la Citadelle et le très bucolique Musée des Maisons comtoises à Nancray, deux des musées bisontins comptent parmi les plus riches de France : le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie et le Musée du Temps installé dans le cadre somptueux du Palais Granvelle. Visites guidées…

> Le Musée de la Résistance

> Le Musée des Beaux-Arts

Les Beaux-Arts, un musée précurseur

> Le Musée du Temps

Nous sommes sur la place de la Révolution récemment rénovée. Une esplanade vaste et lumineuse entourée d’élégantes façades de pierres blondes et bleutées si caractéristiques à Besançon. Une longue bâtisse impose son architecture singulière face à la fontaine, c’est le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie. L’origine même de la collection du musée signe son originalité. À la fin du xviie siècle, Jean-Baptiste Boisot, abbé de Saint-Vincent, rachète les collections d’art et la bibliothèque réunies au xvie siècle par le garde des Sceaux de Charles Quint, Nicolas de Granvelle, et par son fils Antoine. En 1694, l’abbé lègue ses collections aux bénédictins de Saint-Vincent à la condition qu’elles soient visibles du public. Un siècle avant la création des musées de France, Besançon disposait donc de la toute première collection publique d’œuvres d’art ! Une collection qui s’enrichit au fil de nombreux dons et legs et s’installe dans l’ancienne halle aux grains en 1843. Dans les années 1960, Louis Miquel, disciple de Le Corbusier, rénove le musée : il installe une spirale en béton. Structure intemporelle de matière et de couleur brutes, qui dessine un parcours chronologique, une visite de la préhistoire à nos jours. Illustrant les principaux courants picturaux européens du xive au xxe siècle, Bellini, Goya, Fragonard, Courbet, Bronzino sont les hôtes permanents du musée. Autres richesses, les sculptures de Clésinger, Rodin ou Morelet et puis le cabinet des dessins qui rassemble 5 500 feuilles aux signatures prestigieuses : Carrache, Jordaens, Géricault. Autant de trésors qui s’exposent selon des thématiques temporaires. Le Musée des Beaux-Arts sera bientôt lifté à nouveau.

Hors du temps, les musées de la Citadelle Lieu de culture, de rencontres et de vie par excellence, la Citadelle rassemble les collections de ses musées dans un site hors du temps, comme pour mieux les exprimer : • l e Muséum regroupe le jardin zoologique qui accueille de nombreuses espèces menacées de disparition, l’aquarium, l’insectarium et le noctarium. • l e Musée comtois propose une approche ethnographique régionale très complète. • le Musée de la Résistance et de la Déportation est un lieu de mémoire et de souvenirs vivaces d’une époque tragique si proche de nous. Des épisodes douloureux de la guerre, du régime de Vichy ou encore de la déportation jusqu’à la libération, voilà une exposition didactique et très émouvante. • l ’Espace Vauban qui, sans être un musée puisqu’il ne présente que des reproductions de tableaux célèbres, explore tout le génie de l’architecte militaire de Louis XIV et son œuvre bisontine.

www.musee-arts-besancon.org/

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la Cité des Arts et de la Culture

> Le Musée des Maisons comtoises à Nancray

> La Maison de Victor Hugo

> Le Musée du Temps

La Cité des Arts et de la Culture installée sur la rive gauche du Doubs sur le site de l’ancien port fluvial de Besançon ouvre ses portes au public. Ce grand pôle culturel réunit le Conservatoire à rayonnement régional du Grand Besançon (CRR) ainsi que le Fonds régional d’art contemporain (FRAC). C’est l’architecte japonais Kengo Kuma qui a conçu ce projet symbolisant « la rencontre de la nature et de la ville, des habitants avec les berges du fleuve et des publics avec les pratiques culturelles ».

> Le Musée comtois

Le Conservatoire bénéficie de près de 80 salles d’enseignement dont un nouvel auditorium de 290 places qui respecte les exigences acoustiques et scénographiques de ce type d’équipement.

Inédit, le Musée du Temps Un palais Renaissance, tout à la fois somptueux et raffiné, tel est l’écrin de ce musée hors normes. Ce musée a la particularité de réunir à la fois des collections beaux-arts et des collections scientifiques centrées sur la mesure du temps. Côté beaux-arts, meubles précieux, tableaux et tentures sont là pour évoquer le destin prestigieux de Nicolas et Antoine de Granvelle, serviteurs inconditionnels de l’empereur Charles Quint, hommes politiques de premier plan sur l’échiquier européen du xvie siècle. Côté mesure du temps, c’est tout le savoir-faire horloger de la Franche-Comté qui se raconte ici. Une épopée qui débute en 1793 sous l’impulsion d’un négociant en horlogerie, Laurent Mégevand. Sous le second empire, 700 horlogers suisses et près de 400 ateliers déploient leur activité sur Besançon. L’École d’Horlogerie et l’Observatoire construits fin xixe siècle érigent la ville en capitale de la montre française. Des premières horloges mécaniques avec échappement et oscillateur à folliot aux recherches de Pierre Curie sur la piézoélectricité du quartz, du quartz à l’atome, tout ici se mesure de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Le Musée du Temps abrite entre autres trésors une collection unique : horloges de table précieuses du xvie, montres à gousset du xixe siècle, des premières montres bijoux d’un extrême raffinement technologique et esthétique à la fameuse Leroy 01 et ses 24 complications (la montre qui fut pendant près d’un siècle la plus « compliquée du monde »), au total 200 pièces rarissimes pour explorer le temps et l’histoire horlogère de Besançon.

Parties de campagnes au Musée des Maisons comtoises

Le FRAC s’est installé quant à lui sur plus de 4 600 m2 dont deux salles d’exposition de 400 et 100 m2, une salle de conférences et des réserves pour ses collections.

À quelques minutes du centre-ville, un concentré du patrimoine bâti franccomtois et des traditions rurales séculaires. Des fermes des Vosges saônoises à celles des montagnes du Jura, des colombages de la Bresse jurassienne à ceux du Sundgau en passant par les tuyés du Haut-Doubs, la balade est aussi riche d’enseignements que de dépaysement. Le musée foisonne d’animations pour toute la famille. De quoi passer une journée en pleines campagnes comtoises, à deux pas du centre-ville !

Les deux structures travaillent en synergie, conjuguant leurs espaces communs situés au rez-de-chaussée. Le passage des arts s’ouvre sur deux espaces d’accueil du public, un centre de ressources documentaires de 290 m2, un café-brasserie et une librairie.

La Maison de Victor HUGO En 2013, la maison natale de Victor Hugo ouvre ses portes au public ! Cette maison qui a vu naître le poète le 26 février 1802 célèbre les engagements et les principaux combats de l’auteur. Lieu d’exposition, accessible à tous, pédagogique et attractif, la maison de Victor Hugo n’est pas conçue comme un musée mais comme un espace vivant, de réflexion, s’appuyant sur des thématiques chères au poète, et qui sont aujourd’hui encore au cœur des grands enjeux sociaux, idéologiques et politiques. Liberté d’expression, misère-égalité-justice, enfance-éducation, liberté des peuples-République sont traités au premier étage, tandis que le rez-de-chaussée ancre davantage Hugo dans sa ville natale, enfin la cave voutée devient un lieu polyvalent dédié à l’évènementiel.

> Cité des Arts et de la Culture

> Cité des Arts et de la Culture

> Montre d’or de L. Leroy

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Le Théâtre musical

La Rodia

Un théâtre de 1 100 places qui offre aux Bisontins une saison de spectacles éclectiques et de qualité, c’est la vocation de cet établissement municipal, implanté au cœur du centre ancien de la ville depuis plus de deux siècles. À l’origine de l’édifice, un plan de Claude Nicolas Ledoux, architecte de l’illustre Saline royale d’Arc-et-Senans, offre aux spectateurs dès 1784 des conditions acoustiques, visuelles et de confort inédites pour l’époque. Une conception novatrice et un décor raffiné font du théâtre de Besançon un haut lieu de diffusion culturelle. Entièrement ravagé par les flammes en 1958, le théâtre est aussitôt reconstruit dans le même esprit puis rénové en 1995. Il conserve ce haut niveau de confort pour les artistes comme pour les spectateurs et contribue à son rayonnement sur la région toute entière.

C’est la petite dernière arrivée sur la scène culturelle bisontine ! Ouverte au public en janvier 2011, la Rodia conjugue la haute technicité et l’audace architecturale pour accueillir en répétition, en création, en résidence et sur scène des artistes de musiques actuelles tous azimuts. Rive droite du Doubs, face à la Citadelle, la structure comble un vide immense en matière de culture et impulse du même coup une dynamique nouvelle dans ce quartier en pleine reconstruction. Un quartier qui enjambe les siècles, bouscule les à-priori et passe sans complexe de l’industrie à la culture. Né sur la table à dessins des architectes Denu et Paradon, le bâtiment est rivé sur pilotis ; il déploie une esplanade de 600 m2, sonorisée et équipée d’écrans géants, 2 salles de concerts (900 et 320 places debout), 1 hall-bar, 1 espace d’information-ressource, 2 studios de création, 3 loges, 1 catering et un ensemble administratif.

www.letheatre-besancon.fr/

www.larodia.com/

> Festival de musique

Besançon sur scène : des festivals aux scènes actuelles Besançon vit et vibre de ses nombreuses festivités. Musique classique, théâtre, danse, spectacle de rue, jazz, musiques du monde, découvertes, jeunes talents et artistes reconnus, Besançon multiplie les scènes et les occasions de partager de belles et plurielles émotions. Une programmation tout public qui anime la ville tout au long de l’année et renforce son statut de capitale comtoise de la culture !

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> Le Théatre musical

> La compagnie Accrorap au Théatre musical

> La Rodia

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> La compagnie Chute libre au Théatre musical

Besançon Micropolis Incontournable dans le paysage culturel et festif bisontin, le parc des expositions Besançon Micropolis accueille concerts, spectacles, salons, expositions, congrès et manifestations de grande envergure. Deux structures immobilières composent le parc, notamment une vaste salle de spectacles de 2 200 places assises à 6 000 places debout.

L’Orchestre Besançon-Montbéliard Franche-Comté Créé en 1994 à l’initiative de la Ville de Besançon, l’Orchestre de Besançon Franche-Comté est dirigé par Peter Csaba jusqu’en septembre 2010 puis par JeanFrançois Verdier et devient l’Orchestre Besançon-Montbéliard Franche-Comté. L’ensemble propose en région une saison symphonique et lyrique riche, variée et invite de nombreux solistes et artistes de renom. Sous sa nouvelle dénomination et par son rayonnement sur les deux agglomérations, l’orchestre s’impose comme un acteur essentiel du paysage culturel bisontin et franc-comtois. De quoi séduire de nouveaux publics et même s’aventurer hors de son berceau régional... L’Orchestre de Besançon-Montbéliard Franche-Comté bénéficie également du concours du Ministère de la Culture (DRAC Franche-Comté), du Conseil général du Doubs et du Conseil régional de Franche-Comté.

Le Festival international de Musique de Besançon-Franche-Comté L’événement incontournable du monde symphonique et lyrique se tient chaque automne à Besançon. L’affiche est à la hauteur des attentes du public chaque année plus fervent : depuis 1948, les formations prestigieuses, solistes renommés et grands noms de la direction se succèdent sur la scène bisontine. Une image de grand festival qui se renforce en 1951 avec la création du concours international des jeunes chefs d’orchestre. Un rendez-vous magistral qui rassemble des compétiteurs du monde entier et ouvre aux lauréats les plus grandes scènes de la planète. Depuis son origine, une place est également laissée à la création et à la musique contemporaine. Une quinzaine de jours par an et une programmation d’exception qui propulsent Besançon au cœur de l’actualité musicale mondiale. www.festival-besancon.com/

Sortez…

des sentiers battus Le Nouveau Théâtre, Centre dramatique national Le Nouveau Théâtre est la seule structure de la région dont la mission principale est la création théâtrale. Du théâtre accessible à tous, en salle comme sur scène avec la mise en place de tarifs adaptés mais aussi d’ateliers, de formation et le soutien aux compagnies locales. www.nouveautheatre.fr

Le Théâtre de l’Espace Le Théâtre de l’Espace est une petite scène nationale ancrée depuis 1982 dans le quartier populaire de Planoise. Un théâtre de terrain, proche de son public qui ne sacrifie rien pour autant au haut niveau d’exigence artistique ni à l’attention portée aux formes émergentes.

Le Théâtre Bacchus Dans le pittoresque quartier de la fac de lettres, voilà un théâtre de poche né de l’audace et de la passion d’une compagnie indépendante. Farouchement indépendante ! Spectacles, stages et créations dans une programmation qui passe de Feydau à Beckett avant de s’égarer sur l’ambiance d’un cabaret loufoque et déjanté. www.theatre-bacchus.fr

> Aldebert à Micropolis

> Orchestre Besançon-Montbéliard Franche-Comté

Le festival Jazz et musique improvisée Organisé par ASPRO-IMPRO, le festival jazz et musique improvisée en Franche-Comté se déroule fin juin, début juillet depuis 1981. Dans la même veine, le festival Musiques libres s’exprime en automne depuis 2000. http://aspro-impro.tumblr.com/jfc

TGV GéNéRiQ

> Le Théatre musical > Le Centre dramatique national

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La nouvelle grande métropole Rhin-Rhône reliée par le TGV éponyme donne lieu à un festival à la (dé)mesure de son amplitude géographique. Désormais en décembre, quelques grands noms de la scène actuelle font halte à Besançon. Dans les salles de concert, mais pas seulement. TGV GéNéRiQ investit les cafés, les appartements, les bibliothèques...

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Victor Hugo (1802-1885) Charles Fourier (1772-1837) Après avoir été employé de commerce et de banque, Charles Fourier, philosophe, économiste utopique, conçoit le plan d’une cité harmonieuse, le phalanstère, qui procurerait à ses membres l’épanouissement dans le travail. Ce projet de réforme économique, sociale et humaine devait assurer une vie idéale pour l’humanité mais les tentatives de réalisation échouèrent. C’est aux numéros 81 et 83 de la Grande Rue que se trouvait la maison du xvie siècle où Fourier est né ; cette maison a été en partie démolie lorsque l’actuelle rue Moncey fut construite.

Jean Charles Emmanuel Nodier (1780-1844) Journaliste, écrivain, chef de file des romantiques, Charles Nodier s’installe à Paris en 1813. Élu à l’Académie française en 1833, il évoque fréquemment dans ses écrits les charmes de sa province natale. Il est né le 29 avril 1780 sans doute dans une maison - aujourd’hui disparue - située place Victor Hugo (emplacement de l’actuel n° 7), et passe son enfance dans la maison de son grand-père, le maître entrepreneur Joseph Nodier, rue Neuve (actuelle rue Charles Nodier, n° 11). À plusieurs reprises et au gré de critiques ou de voyages, il croisera Victor Hugo ; une amitié sincère et fidèle liera les deux Bisontins.

> Aldebert

Rencontre avec les Bisontins On dit les Francs-Comtois rebelles, frondeurs, audacieux, utopistes, créatifs… Force est de reconnaître que les Bisontins font honneur à leur région. D’un siècle à un autre, des sciences à la scène, de la littérature à la politique, de l’architecture aux stades, les Bisontins de naissance et d’adoption marquent depuis longtemps l’Histoire. Notre galerie de portraits présente quelques figures illustres ou plus discrètes de ces personnages emblématiques au caractère souvent bien trempé.

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Les contingences militaires de son père alors général d’Empire, installent la famille Hugo dans le Doubs le temps d’une garnison. C’est là que nait Victor, le benjamin d’une famille de trois enfants, au 140 Grande Rue. Sa marraine avec laquelle il restera en contact, vivait au 14 de la rue des Granges. Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, (...) Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, Jeté comme la graine au gré de l’air qui vole, Naquit d’un sang breton et lorrain à la fois Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ; (...) Cet enfant que la vie effaçait de son livre, Et qui n’avait pas même un lendemain à vivre, C’est moi. (Les feuilles d’automne, 1831)

Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) Né le 15 janvier 1809 à Besançon au 22 rue du Petit Battant, il est tout à la fois polémiste, publiciste, économiste et sociologue. Célèbre pour sa fameuse formule « La propriété, c’est le vol ! » publié dans son mémoire Qu’est ce que la propriété ? Ou recherches sur le principe du droit et du gouvernement, son premier ouvrage majeur, paru en 1840.

> Charles Fourier

> Pierre-Joseph Proudhon > Jean Charles Emmanuel Nodier

> Claude Lorius

> Victor Hugo

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People encore… Hilaire de Chardonnet (1839-1924) Chimiste et industriel, il invente un procédé de fabrication de la soie artificielle, la Rayonne, créant ainsi en 1884 une industrie nouvelle. Pour exploiter ce procédé, les Soieries de Chardonnet sont installées aux Présde-Vaux, le long du Doubs qui fournit les quantités d’eau nécessaires à la production industrielle. L’usine est mise en marche le 1 er juin 1892. Rachetée en 1954 par Rhône Poulenc Textile, elle prend le nom de Rhodia et se spécialise dans la fabrication du fil Nylon et Tergal. Elle ferme ses portes en 1981. Un monument élevé à la mémoire du comte de Chardonnet se trouve avenue d’Helvétie. Le buste est un agrandissement d’une sculpture réalisée par sa fille Anne. La maison natale d’Hilaire de Chardonnet, l’hôtel Petit-deMarivat (construit en 1732 sur les plans de l’architecte parisien Blondel), est située au n°2 de la place Jean-Cornet.

Auguste (1862-1954) et Louis Lumière (1864-1948) Bien qu’ils n’aient pas inventé le terme « cinématographe », création de Léon Bouly en 1892, les deux frères sont néanmoins les inventeurs de la technologie et de l’exploitation commerciale de la cinématographie en 1895. Ils sont également à l’origine de travaux apportant de grandes améliorations à la photographie. Nés place Saint-Quentin (actuelle place Victor-Hugo, n°1), leur père Antoine était photographe et avait son atelier dans la cour du n° 59 de la rue des Granges (ancien couvent des dames de Battant). La famille Lumière s’est installée à Lyon en 1870.

Sidonie Gabrielle Colette (1873-1954)

Nicolas Perrenot de Granvelle (1486-1550) Chancelier, garde des Sceaux et premier conseiller de Charles Quint.

« Il n’y a, dans la Retraite sentimentale, que deux portraits fidèles : celui de ma maison natale à Saint-Sauveur-en-Puisaye, et celui du romantique petit domaine bisontin qui fut mien. La main qui les peignit aux pages de ce livre fit si bien qu’à les regarder seulement je crois gravir la côte, claquer la barrière, tordre au passage une vrille de la treille, respirer la glycine l’ombre du chat au ras de ma jupe, je franchis les seuils, j’ouvre une à une les chambres qui me virent heureuse et jeune, je les habite encore... ». Le domaine de Casamène raconté dans La Retraite sentimentale, s’inspire sans retenue de la maison dans laquelle fut pour partie écrit le roman. La demeure « au petit fronton de marbre sculpté (...) sans atours mais non sans grâce » fût pour Colette un havre de paix et de ressourcement. Celui où elle passât ses étés de 1902 à 1905. Il plane encore ici l’esprit de la romancière, journaliste et artiste de music hall, femme libre, fantasque et parfois même scandaleuse.

Antoine Perrenot de Granvelle (1517-1586) Fils de Nicolas Perrenot de Granvelle, cardinal de Granvelle, ministre et vice-roi de Naples, diplomate, conseiller d’état de Charles Quint puis de Philippe II d’Espagne.

Louis Jean Résal Concepteur des ponts Mirabeau et Alexandre III à Paris, né en 1854 rue Renan.

Tristan Bernard Écrivain romancier né en 1866 au 23 Grande Rue.

Raphaël Jacoulot

Claude Lorius

Né à Besançon en 1971. Diplômé des Beaux-Arts de sa ville natale, puis du Fémis. Scénariste et réalisateur français, il signe notamment Avant l’Aube, sorti en mars 2011 avec Jean-Pierre Bacri et Ludmila Mickaël dans les rôles principaux.

Glaciologue reconnu pour ses études de la composition des inclusions gazeuses des glaces polaires indiquant les climats anciens de la terre. Né le 25 février 1932 à Besançon.

Ghani Yalouz

Reina-Flor Okori

Lutteur gréco-romain né en 1968. Vice-champion du monde en 1989 et 1994, champion d’Europe et champion de France à plusieurs reprises, il remporte une médaille d’argent aux JO d’Atlanta en 1996. Il vit à Besançon depuis longtemps.

Naît le 2 mai 1980 à Libreville, au Gabon, mais c’est sous les couleurs des clubs d’athlétisme bisontins, qu’elle remporte ses titres de championne de France et d’Europe. Sa spécialité est le 100 m haies.

Khedafi Djelkhir > Hilaire de Chardonnet

Né le 26 octobre 1983 à Besançon, boxeur, vice-champion d’Europe en 2004 et médaille d’argent aux JO de Pékin en 2008.

> Sidonie Gabrielle Colette

Damien Jouillerot Né le 23 septembre 1985 à Besançon. Comédien à l’allure toujours juvénile, il est à l’affiche de Monsieur Batignole, Rrrrr, Malabar Princess, La jeune fille et les loups, Rose et noir et interprète encore de nombreux de téléfilms.

Guillaume Aldebert > Auguste et Louis Lumière

> Raphaêl Jacoulot

> Khedafi Djelkhir

> Reina-Flor Okori

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Chanteur compositeur né à Paris le 7 juillet 1973, il arrive à Besançon très jeune et y vit aujourd’hui à temps plein lorsqu’il n’est pas en tournée !

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> Entreprise Leroy

La Cité du Temps : un arrêt haute-précision sur les microtechniques Sacrée capitale de la montre française lors de l’exposition universelle de 1860, Besançon a tout connu et tout vécu de l’épopée horlogère française et internationale. Du succès phénoménal à la quasi extinction de son activité maîtresse. Mais le savoir-faire et la passion pour la haute précision sont intacts. Besançon se réoriente vers les micro et nanotechnologies. Quant aux horlogers, ils n’ont jamais vraiment quitté Besançon. Certains même s’y réinstallent. Écoutez… le cœur de Besançon tictaque à nouveau…

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De la première manufacture horlogère…

… à l’ère industrielle

Tout débute sous l’impulsion d’un négociant en horlogerie genevois, Laurent Mégevand. Maître monteur de boîtes de montres, il épouse Marianne Breguet (de la célèbre famille Breguet, horlogers de renom international), fille du pasteur du Locle où il s’installe comme négociant de montre. En 1793, à l’âge de 39 ans, il passe la frontière avec 80 horlogers suisses tous disgraciés par leur pays pour avoir soutenu la Révolution française. Fort de ses connaissances et de son expérience, le jeune horloger gonflé d’ambitions et d’idées novatrices s’installe à Besançon où il créé un projet de manufacture nationale française d’horlogerie. Il bénéficie du soutien providentiel de ses compagnons pro-révolutionnaires tels que le comte Mirabeau, le marquis Nicolas de Condorcet et Pierre-Joseph Briot (fondateur du Club des Jacobins de Besançon). Le concept de manufacture induit l’idée de sous-traitance et entraîne l’installation de 700 horlogers suisses et 400 ateliers à Besançon. Si Mégevand, ruiné, fait rapidement faillite, l’industrie horlogère de Besançon et du Doubs est quant à elle solidement amorcée. La production augmente de 70 % en dix ans, atteignant son apogée en 1883 avec 500 000 pièces. En 1880, la Chambre de commerce de Besançon indique que la capitale couvre 90 % de la production horlogère française. La ville accueille l’exposition universelle en 1860 et se voit sacrée capitale de la montre française.

La mécanisation se développe dès 1889 avec la création de manufactures de mouvement fabriquant mécaniquement des pièces motrices. L’abbé Faivre fonde sa première école dans le couvent des Petites Carmes à Battant en 1844. L’École municipale d’horlogerie voit le jour place de la Révolution en 1862. De nombreux prix couronnent ses créations lors des expositions universelles de 1867, 1878 et 1889. Le succès et la réputation bisontine se concrétisent avec l’ouverture d’un nouvel établissement situé avenue Villarceau, comprenant une école, l’Institut du chronomètre et une section de bijouterie. L’École nationale d’horlogerie de Besançon est inaugurée le 2 juillet 1933 par le président Lebrun.

> Horloge d’Antide Janvier

>B âtiment de l’ancienne école municipale d’horlogerie, place de la Révolution

> L ’École nationale de l’horlogerie / Lycée Jules-Haag © Anne Chauveau

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L’éclosion des nouveaux secteurs d’excellence

Le come back du tic-tac La saga Lip Trois lettres, une typographie singulière et le symbole d’un conflit social emblématique des années 70. Fondée par Emmanuel Lipmann en 1807, rendue célèbre par une montre gousset offerte à Napoléon Bonaparte, la maison Lip marquera l’histoire horlogère mondiale. Montres électriques, montres à quartz, design, Lip est toujours à la pointe du progrès. En 1973 pourtant, victime de la concurrence asiatique, l’entreprise dépose le bilan. S’ensuivent 9 mois de conflits sociaux et le soutien de tout le pays pour les 180 salariés bisontins qui finissent par quitter l’usine suite à de sévères affrontements.

Les horlogers n’ont jamais vraiment quitté Besançon. Certains même y reviennent. De grands noms, d’autres plus confidentiels, les manufactures et ateliers renouent avec la haute tradition horlogère bisontine. Utinam, L. Leroy, Breitling & Cie estampillent leurs créations et réparations d’un fier et légitime « made in Besançon ».

Les chiffres du temps La région Franche-Comté réalise 67 % du chiffre d’affaires de l’horlogerie française, qui s’est élevé en 2009 à 157 millions d’euros, selon la Chambre française de l’horlogerie de Franche-Comté. Avec 89 établissements horlogers employant 2 120 salariés, soit 70 % de l’effectif français du secteur, elle dispose d’une main d’œuvre qualifiée et reconnue. Plus que jamais, Besançon revendique son statut de capitale française de l’horlogerie.

L’ENSMM

L’infiniment petit et la très haute précision réorientent l’identité bisontine vers des savoir-faire finalement très proches de l’horlogerie. À l’heure où s’impose la miniaturisation dans tous les secteurs de l’industrie, les micro et nanotechnologies constituent un secteur d’excellence pour l’agglomération bisontine. De nombreuses entreprises et des centres de recherche performants se développent. Pôle de compétitivité des microtechniques, premier centre français de découpage micromécanique, pôle génie biomédical, billettique, monétique, plasturgie, automation, robotique, plus que jamais, les savoirfaire bisontins font référence. En matière de temps-fréquence, les appareils de mesure conçus par les chercheurs bisontins sont reconnus comme les plus fiables au monde par la NASA. Implanté sur le parc d’activité Temis, le Pôle des microtechniques favorise la compétitivité des entreprises à travers le soutien des activités de R & D et d’innovation. www.polemicrotechniques.fr/ Micronora Le salon international des microtechniques, se tient à Besançon Micropolis, en septembre de chaque année paire.

École nationale supérieure des Mécaniques et Microtechniques : c’est là que bouillonnent les cerveaux des jeunes ingénieurs et chercheurs obsédés par l’infiniment petit et la très haute précision. Depuis 1902, Besançon offre un environnement scientifique, technique et industriel exceptionnel qui forge la réputation de cette école où sont formés aujourd’hui plus de 900 élèves. Elle est la seule école en France aussi fortement axée sur les micro et nanotechnologies.

L’horloge astronomique Située dans la cathédrale Saint-Jean, cette pièce construite par Auguste-Lucien Vérité à la fin du xixe siècle, est considérée comme un chef-d’œuvre du genre. Elle est composée de 30 000 éléments et présente 122 indications toutes interdépendantes : l’heure locale et à 20 endroits dans le monde, la date, la saison, la durée du jour et de la nuit, le nombre d’éclipses lunaires et solaires, les signes zodiacaux, la date de Pâques (épacte), les dates et heures des marées, l’heure solaire, le solstice... Deux années de travail et trois ans d’améliorations ont été nécessaires à son édification et son fonctionnement.

www.micronora .com

> Entreprise Imasonic

> Montre LIP, à quartz ; Collection Musée du Temps. Besançon

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> Salon Micronora

> L’Horloge astronomique

> Montre Utinam

> Temis Innovation

> Entreprise Breitling

> L ’ENSMM

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Besançon, destination tourisme d’affaires ! Le Musée du Temps

L’Observatoire

Installé dans un remarquable palais Renaissance, ce musée inédit raconte tout le savoir-faire horloger de Besançon et de la Franche-Comté. Des horloges astronomiques à l’écho de la fréquence, de la piézoélectricité du quartz aux horloges atomiques, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, tout ici est démesure... du temps.

À la demande des horlogers bisontins désireux de s’aligner sur la précision de leurs farouches concurrents helvètes, la ville se dote d’un observatoire astronomique, météorologique et chronométrique, achevé entre 1883 et 1884. Outre la production de l’heure exacte, l’observatoire propose aux horlogers un organisme certificateur indépendant, offrant une large gamme de services au nombre desquels le contrôle des montres.

Les cadrans solaires « Le soleil ment, l’horloge dit vrai ». Une devise horlogère qui s’expérimente à chaque coin de rue, ou presque. Sur les murs de la cité bisontine, des dizaines de cadrans solaires qui souvent ajoutent une dimension philosophique à la fonction horaire, affichant une mention propice à la réflexion.

Le gnomon de l’église de la Madeleine Au xviiie siècle, M. Bizot fait installer un cadran solaire au moyen d’un œilleton placé au centre d’un carreau opaque sur le vitrail du fond de l’église. Les rayons solaires qui passent par ce trou pointent des lignes horaires et des heures en chiffre romain gravées en éventail autour du vitrail dans les dalles du sol de l’église..

> Le gnomon de l’église de la Madeleine

> Micropolis © Micronora

Le réveil de la vipère Depuis le xixe siècle, le poinçon à la tête de vipère décerné par l’Observatoire de Besançon constituait une référence mondiale. En 1970 et face au déferlement du quartz, l’organisme certificateur bisontin suspend ses activités de certification chronométrique. Dès lors, c’est le COSC (Contrôle officiel suisse des chronomètres) qui étalonne et certifie les mécanismes horlogers. Seul organisme français habilité à juger de la stabilité d’une montre à travers le temps, l’Observatoire a récemment repris du service. La prestigieuse maison L. Leroy, récemment réimplantée à Besançon, fait figure de proue affichant fièrement sur ses montres le sceau à la tête de vipère, attestant de l’ultra précision bisontine. Car ici, à l’Observatoire, l’heure atomique se donne au milliardième de seconde.

> Le Musée du Temps

> L e poinçon vipère © É. Chatelain

Primée pour sa qualité de vie, ses espaces verts et la richesse de son patrimoine, Besançon, capitale de la Franche-Comté est depuis 2008 inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco ! Ville privilégiée pour le tourisme d’affaires. Ville universitaire, capitale du Temps et pôle mondial Temps Fréquence, Besançon est reconnue pôle d’excellence pour ses innovations dans les domaines des nanotechnologies, de l’automatisation et robotique, du biomédical… Autant de développements technologiques auxquels s’ajoutent d’autres atouts encore pour séduire une clientèle d’affaires : un patrimoine historique et naturel exceptionnel, une réelle capacité hôtelière répondant aux besoins et exigeances actuels des clients, des infrastructures d’accueil conséquentes et qui se développent, ainsi que des animations et évènements culturels variés et reconnus. À dix minutes du centre-ville, le site de Micropolis rassemble un palais des congrès et un parc des expositions. Ce sont plus de 110 000 m2 mis à la disposition des entreprises et des professionnels, pour des événements d’envergure, jusqu’à 2 200 personnes. Attachée au développement durable, Besançon-Congrès est désormais signataire d’une charte des bonnes pratiques Qualité et Développement durable en lien avec France-Congrès. Dans ce cadre, l’Office de Tourisme et des Congrès est partenaire de la réussite de tous les événements d’affaires.

> L’Observatoire © A. Chauveau > Micropolis

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Nuits d’exception

Murs d’images

Passer une nuit de rêve dans un lieu d’exception, c’est l’irrésistible invitation que formule Besançon : hors du temps, dans une ambiance xviiie délicieusement romantique, au pied de la Citadelle et face à l’horloge astronomique, un décor tout en lumière et transparence pour une maison d’hôte contemporaine rue Bersot, bercée par les eaux du Doubs, dans une péniche comme un cocon ou encore dans cet hôtel particulier entre cours et arrière-cours en plein centreville (un établissement historique très joliment rénové où séjournèrent Colette, Georges Sand ou encore Prosper Mérimée…). Le choix est vaste !

Louis Pasteur, les frères Lumière, Hugo ou encore Courbet, il suffit de lever le nez pour croiser à Besançon les grandes personnalités franc-comtoises. Une série de trompe-l’œil à découvrir au gré d’une balade au centre-ville.

Bisonto-byzantine

> La Bisontine pétillante

Besançon, l’insolite On la dit fière, rebelle, résistante, comme le sont ses enfants célèbres, la cité bisontine est aussi audacieuse et a toujours cultivé sa différence. Il faut évidemment pousser des portes, lever le nez, gravir des escaliers parfois tortueux, oser franchir les arrière-cours, être attentif et souvent donc s’immiscer dans son intimité pour percer ses secrets et découvrir ses trésors. Trésors inclassables… Éléments d’architecture, de décor, lieux et objets de vie, ils sont indissociables de Besançon et signent son identité par leur singularité. Une sélection d’insolites 100 % bisontins !

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La basilique de Saint-Ferjeux est la seule de Besançon. Elle est dédiée à Saint-Ferjeux et son frère Saint-Ferréol, les saints-patrons de la ville, venus au iie siècle de leur Grèce natale pour évangéliser Vesontio et la Séquanie gallo-romaine. La basilique est située sur la grotte où reposent les deux saints. Leurs reliquaires sont visibles depuis la crypte, sous l’église. Le premier édifice fut détruit et à sa place érigée cette remarquable basilique de style romano-byzantin entre 1884 et 1901.

Eau municipale Vous reprendrez bien un verre de Bisontine ? À Besançon, l’eau municipale a sa bouteille et investit les tables des bars et des restaurants en version naturelle et effervescente. À consommer sans modération…

Carilloneur Le Jacquemart de l’église de la Madeleine, légendaire carillonneur des Bousbots de Battant fume la pipe et sonne les heures. Autrefois, il prévenait les habitants du quartier lorsqu’un danger survenait.

> Le charme hôtelier en centre-ville

> La Basilique Saint-Ferjeux

> Comme un cocon, des chambres d’hôte dans une péniche > Une maison d’hôte contemporaine en plein centre-ville

> Trompe-l’œil Victor Hugo

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Encore des trésors cachés ! La galerie du Saint-Esprit

Linguistique

Passages secrets

Le CLA, Centre de linguistique appliquée est une véritable tour de Babel des temps modernes. Et pas seulement pour l’architecture singulière de son bâtiment ! Depuis 1958, le CLA est reconnu comme le premier centre d’apprentissage de la langue française. Quatre mille stagiaires par an, l’enseignement du français, mais aussi de l’anglais, du russe, de l’italien de l’espagnol, de l’arabe, du japonais, du portugais, du chinois, de l’allemand…

Les cours et arrière-cours recèlent de trésors, comme rue Battant dans la cour de l’Hôtel Champagney. Colombages, escaliers et coursives composent des passages (presque) secrets. Les trajes, escaliers et ruelles escarpées rappellent que la cité s’insinue au pied de collines.

À vapeur…

C’est l’architecte Henri Gaudin qui a conçu le nouveau bâtiment du Palais de Justice de la ville inauguré en 2003. Une vaste esplanade s’ouvre sur une structure résolument contemporaine qui prolonge sur l’arrière, le bâtiment de la cour d’appel dessiné par Hugues Sambin en 1585. Lequel était à l’origine le Parlement de Besançon.

Quai Veil Picard, le Marquis Jouffroy d’Abbans scrute les eaux du Doubs. Une posture élégante figée dans le bronze en 1998 par Pascal Coupot. Le sculpteur rend ici hommage à l’inventeur du bateau vapeur à roue à aube. Loin du Mississipi où croisent ces fameux bateaux, c’est sur le Doubs que les premiers essais de navigation furent effectués par l’ingénieur naval en 1778 avec Le Palmipède.

Une frise de bois sculpté orne la galerie de l’ancien hospice du Saint-Esprit devenu temple protestant. (Quartier du Marché Beaux-Arts, au 5 de la rue Goudimel). Si certaines représentations (et notamment ces figures de monstres avalant l’extrémité des poutres) rappellent le Moyen-Âge, l’œuvre daterait de la Renaissance. En attestent les angelots, volutes et guirlandes qui enrubannent la frise de la coursive.

Palais contemporain

> Galerie du Saint-Esprit

> Le CLA

>G argouille de l’Hôtel Champagney

Le funiculaire de Bregille

> Le Palais de Justice

Récemment inscrit aux Monuments historiques, il a été imaginé en 1899 par Émile Picard. La ligne reliait les thermes à la colline de Bregille pour que les curistes de Besançon-les-Bains accèdent aux bois et espaces verts de la ville. La ligne fonctionnera jusqu’en 1987. La gare basse et une voiture sont aujourd’hui restaurées.

Le Chemin des Sens D’un atelier à l’autre, un parcours en centre-ville autour de la création artisanale. Luthiers, joailliers, relieurs, percez leurs secrets… > Le Jacquemart

Renseignements à l’office de tourisme.

> Passage du Champagney

> Statue de Jouffroy d’Abbans

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Détours aux jardins… Le Clos Barbisier : créé en 1988 à l’abri des remparts du Fort Griffon dans le très pittoresque quartier Battant, il présente une importante variété de roses. Le parc de la Gare d’Eau : entre le Doubs et les bastions fortifiés, un parc de 2 hectares agencé autour des bassins d’un ancien port aménagé pour la batellerie en 1833 et depuis longtemps inusité.

L’envolée

La promenade Chamars : cet espace hérite son nom de la contraction de Champs de Mars. Fortifié par Vauban, il était autrefois aménagé de cascades, volière, café et bain public. De cette flamboyante époque, subsistent aujourd’hui un jardin public, deux pavillons de garde, les vases de pierre du sculpteur Jean-Baptiste Boutry et des arbres centenaires au feuillage exubérant.

> Jardin des sens et des senteurs

verte

Avec 2 408 hectares d’espaces verts, dont 2 000 hectares de forêts, Besançon revendique son légitime statut de première ville verte de France offrant 204 m2 d’espaces verts par habitant. Si la forêt de Chailluz représente à elle seule un quart de la superficie totale de la commune, le vert est partout et s’interprète sur tous les tons jusqu’au cœur de la ville, dans l’intimité de ses moindres ruelles. Des jardins, des parcs, des promenades, des quais arborés… autant d’invitations à oublier les clés de sa voiture pour déambuler le nez au vent, la tête au vert.

> Jardin botanique

> Square Castan

> Parc Micaud © E. Eme

> Parc de la Gare d’Eau

La promenade des Glacis : créée dans le milieu du xixe siècle, elle est l’œuvre du paysagiste Brice Michel et de l’architecte Boutterin et offre un formidable panorama sur la ville. Le jardin botanique : le premier de la ville aurait été créé en 1580 ; la preuve s’il en était besoin que les Bisontins n’ont pas attendu que la green attitude soit en vogue pour y souscrire ! Implanté successivement sur une dizaine de sites différents, il s’enracine depuis 1957 place Leclerc. Culturel, scientifique et conservatoire, le jardin est propriété conjointe de la Ville et de l’Université. La promenade Granvelle : le kiosque, la fontaine Wallace, les statues, colonnade et les nobles bâtiments qui l’enserrent confèrent un charme fou à cette vaste place du centre ville. Ancien jardin privé du Palais Granvelle (xvie siècle), la municipalité l’acquiert en 1712 et l’ouvre au public.

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Les jardins du Casino, le parc Micaud et la promenade Helvétie : sur la rive droite du Doubs, des jardins publics aménagés de pelouses fleuries et d’allées arborées dans une ambiance très 1900. Sur 3 hectares, le parc Micaud regroupe plus de 400 arbres dont un magnolia à grandes fleurs et un hêtre à feuillage lacinié. Depuis 1987, la promenade Helvétie bénéficie du « Jardin des sens et des senteurs » tout spécialement dédié aux malvoyants. Des plantes sélectionnées pour leurs particularismes (odeurs, toucher) et des panneaux en braille distinguent ce parcours. Le parc de l’observatoire : créé en 1904 à la demande du directeur de l’observatoire astronomique Auguste Lebeuf, il abrite notamment un hêtre pourpre, un hêtre pleureur, des châtaigniers et des pins. Le square Castan : un jardin de poche au pied de la Citadelle peuplé de vestiges antiques et nimbé de mystères : tel est le divin décor de ce petit trésor d’émeraude au centre-ville.

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Capitale française de la biodiversité Les forêts aux portes de la ville La forêt de Chailluz : la ville est propriétaire de cette forêt de 1 625 hectares composée essentiellement de feuillus. À dix minutes à peine du centre-ville, on trouve ici un parc animalier, un parcours santé et de nombreux sentiers.

Le nouveau titre récompense Besançon dont les espaces verts, naturels et forestiers couvrent 37 % du territoire. La Ville se voit ici saluée dans sa politique environnementale active en faveur des corridors écologiques, de la certification des bois communaux ou encore des choix « zéro pesticide » pour l’entretien des parcs et jardins.

La forêt de Bregille est perchée sur une colline face à la Citadelle. Ses 90 hectares surplombent la rive droite de la boucle du Doubs et déploient 8 km d’allées piétonnes ainsi qu’un parcours santé.

> Orchis bouc © E. Eme

La Citadelle gardienne de la biodiversité > Vue sur le Doubs

> Promenade Granvelle

> Promenade des Glacis

> Musée de plein air de Nancray

Échappées belles Besançon compte plus de 200 km de chemins de randonnées : GR59 et GR de pays, la Malate, le chemin de Mazagran, les collines, forts et roches qui enserrent la ville sont autant de prétextes à chausser ses baskets. Le Musée de plein air de Nancray regroupe sur 15 hectares une trentaine d’édifices authentiques remontés pierre à pierre. Il est à ce titre un musée conservatoire vivant du patrimoine architectural franc-comtois, mais pas seulement. Les biotopes de chaque micro-région sont ici reconstitués ainsi que des jardins thématiques : potager de montagne, légumes oubliés, simples, plantes textiles et tinctoriales...

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Illustrer et préserver la biodiversité, c’est l’une des missions (méconnue) du Muséum d’histoire naturelle de Besançon. Ainsi donc des espèces proches de la Franche-Comté (écrevisses, apron du Rhône ou grand hamster d’Alsace font l’objet de toutes les attentions à la Citadelle. Plus exotiques, le dynaste hercule des Petites Antilles (un coléoptère king size à grande corne et mœurs singulières), le wallaby des rochers, l’ibis chauve bénéficient du programme de préservation bisontin. Plus emblématiques encore, le panda de Madagascar et le sifaka (Propithèque couronné) sont des lémuriens rarissimes et donc particulièrement chouchoutés ici. Autant d’ambassadeurs ex situ de leurs congénères sauvages et de précieuses (voire uniques) ressources pour assurer la sauvegarde de leurs espèces.

Le marais de Saône : perché sur le premier plateau jurassien, en contre haut de la ville, il occupe un vaste poljé, au fonctionnement hydrologique très particulier, d’environ 800 hectares dont l’altitude moyenne est de 380 mètres. Cette zone humide représente un enjeu primordial pour l’alimentation en eau potable de 51 500 habitants de Besançon (soit près de la moitié des habitants de la commune). Explorez les fantaisies karstiques aux portes de Besançon en plongeant dans les grottes d’Osselle ou le gouffre de Poudrey et en vous égarant au gré du sentier de randonnée de Mérey-sous-Montrond.

> Dynaste hercule © J-Y Robert > Propithèque couronné

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Ô ! La belle boucle

> Péniches © E. Eme

La Boucle du Doubs mérite bien une majuscule tant elle est identitaire de la cité bisontine. C’est d’ailleurs de ce méandre qui s’insinue au pied d’une colline que naît Besançon. Dès l’Antiquité, les premiers habitants investissent ce périmètre d’un kilomètre carré environ, protégé à la fois par les eaux du Doubs et les flancs abrupts du Mont Saint-Étienne. Le centre historique correspond au quartier installé à l’intérieur de cette fameuse Boucle et à son développement primitif vers le quartier Battant. Au bénéfice d’un gué, puis du premier pont de la cité érigé par les romains, Battant s’étire sur la rive droite de la rivière, en parfait contrepoint de la Citadelle qui coiffe depuis quatre siècles la pointe du MontSaint-Étienne. > Halte fluviale

> Bateau de plaisance

> Vue sur le Doubs à Tarragnoz

> Berges du Doubs

Le Doubs

Les ports

Voilà une rivière indécise, qui furète, s’égare et fait même volte-face pour carrément changer de cap. De sa naissance à Mouthe, sur le plateau du Haut-Doubs, à Verdun-sur-le-Doubs où elle rallie la Saône, elle parcourt 458 km alors qu’à vol d’oiseau, 90 km seulement séparent ces deux points. Elle chemine vers le nord est, sur le plateau qui l’a vu naitre, s’offre un saut spectaculaire de 27 mètres et même une brève intrusion en Suisse avant de dévaler vers l’ouest, repiquer de quelques degrés au nord jusqu’à Montbéliard, puis d’inscrire son cours vers le sud ouest. Elle s’assagit enfin, s’insinue alors en plaine dans une douce et verte vallée. C’est là qu’elle épouse les contours des collines sur lesquelles se sont développées Besançon et son agglomération avant de rallier Dole et la plaine de Saône.

Le Grand Besançon dispose de trois haltes nautiques et plus de 70 emplacements pour accueillir les plaisanciers au cœur ou en proche périphérie de la capitale comtoise. En amont de Besançon, la halte de Deluz, au centre-ville, le Moulin Saint-Paul et le tout récent port fluvial, au pied de la Citadelle. Tout spécialement dédié à l’amarrage des grands bateaux jusqu’à 15 mètres de long, le site propose aux plaisanciers tous les services et prestations d’entretien du bateau et de navigation. Autant d’équipements qui instituent la capitale comtoise comme une étape incontournable.

Le tunnel fluvial sous la Citadelle Initié en 1878 sous la conduite d’un constructeur italien établi à Lausanne, le tunnel fluvial sous la citadelle est inauguré en 1882. Il relie par un canal le faubourg Rivotte au faubourg Tarragnoz, évitant ainsi aux péniches de traverser toute la ville par le méandre du Doubs. Le canal est doublé d’une voie piétonne. C’est un lieu pittoresque prisé qu’empruntent des plaisanciers et des bateaux-mouches.

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la ville à vélo

> Véloroute > Lectrice quai Vauban

L’Eurovéloroute 6

> Le D’Calé, parc Micaud © E. Eme

De Nantes à Budapest sur les rives des grandes rivières et canaux d’Europe, l’Eurovélo 6 passe par la FrancheComté et par Besançon ! Du barrage de la Malate jusqu’au Pont de Velotte en traversant le tunnel fluvial, voilà une autre vision de Besançon ! Des cartes et topoguides identifient les sections balisées du tracé, leurs attraits touristiques et les relais techniques. www.eurovelo6.org/

> Quai Vauban

Vélocité 200 vélos en libre-service répartis sur 30 stations en centre-ville et des formules d’abonnement pour quelques heures ou plusieurs mois, Vélocité est autant plébiscité par les Bisontins que par les touristes. tél. 0820 20 25 29

> Vélocité

Roulélec

Naviguer… Des vedettes panoramiques aux bateaux électriques, en groupe, en famille ou en solo, de quoi découvrir Besançon d’un autre œil et à un autre rythme, depuis la rivière qui l’enserre. Silencieuses, maniables, accessibles à tous et stables, ces embarcations respectent tout particulièrement la rivière, ses rives et vous offrent des panoramas époustouflants sur Besançon et ses fortifications. D’une capacité de 5 à 7 personnes, elles se louent à la demi-heure au port Saint-Paul. Doubs Plaisance : 06 71 17 91 29. Et pour ceux qui voudraient laisser les commandes à un capitaine, les vedettes panoramiques et les vedettes bisontines proposent des croisières au départ de Besançon. www.vedettesdebesancon.com/ et www.vedettes-panoramiques.com/

Dormir et manger sur le Doubs Après une honorable carrière marchande débutée en 1907, le D’Calé s’amarre le long de la très jolie promenade du parc Micaud, sur la rive droite du Doubs. Nous sommes en 1966 et le bateau ne prend pas vraiment sa retraite. Il devient restaurant. Dès lors, on sert sur le pont supérieur une cuisine au savoureux accent comtois. Il suffit de passer le pont pour rallier la rive gauche et une autre péniche, retraitée elle aussi du commerce fluvial pour devenir chambre d’hôtes. www.ledcale.com/ et bathotel.free.fr/

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De Pékin à Besançon en quelques tours de roue, ces vélos taxis d’un genre nouveau offrent un mode de transport alternatif tout à la fois doux et écologique. Des tricycles à assistance électrique pour une course ou une balade découverte dans Besançon et ses environs. Une petit signe au conducteur suffit : « Montez, je vous emmène où ? » www.roulelec.fr

Flâner… La rivière imprime la ville de ses contours et l’anime de quais, parcs et jardins qui sont autant d’invitations à des promenades et flâneries.

Sun City

L’eau motrice, la Papeterie Zuber-Rieder

Des vélos électriques pliables et écologiques, c’est l’invention bisontine Sun-City ! Le design n’a d’égal que la performance et le plaisir d’une balade (presque) sans effort, le nez au vent. www.veloelectrique-suncity.com

En 1881, le site de Boussières, en aval de Besançon est retenu pour installer une fabrique de papier. La force motrice du Doubs détermine ce choix. La mise en route de la première machine à papier a lieu en 1883. Depuis lors, les productions du maître papetier perdurent et se développent. La griffe souligne des papiers d’une grande finesse, retenus pour l’univers du luxe notamment. Une nouvelle gamme issue d’une démarche d’éco-conception produit même un papier sans arbre (le Bagasse®) !Des visites du site sont organisées pour les groupes.

Le relais vélo Sur le chemin de halage (et l’Eurovélo 6), l’adresse est futée qui propose en location VTT, VTC, vélos électriques, tandems, rollers ou encore ski roues. Chemin de Casamène • tél. 06 31 37 58 42

Vélosphère > Roulélec

De la location VTT et VTC, mais aussi de la réparation et de l’entretien de votre monture. 4 rue des Chalets • tél. 03 81 47 03 04 www.velosphere.fr

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Vivre Besançon !

> Square Castan

> Petit déjeuner au pied de la Citadelle © Jack Varlet

Flâner le nez au vent, pousser la porte d’un musée, s’attabler en terrasse, faire son marché, apprendre, s’étonner, s’émouvoir d’une rencontre au détour d’une place ou sur les quais… Nous vous proposons de découvrir Besançon et vivre la ville et ses environs en famille, en amoureux ou en tribu… Comme un carnet de voyage, voici quelques idées, parcours, adresses et astuces pour épouser pleinement le rythme de la capitale comtoise et prendre son pouls, de l’intérieur. Le temps d’une journée, d’un week-end ou d’une semaine, laissez vous glisser dans la vie bisontine.

> Square Saint-Amour

> Cour intérieure

En amoureux Jour 1 > Pique-nique en famille à la Citadelle

Jour 2

17 h : Arrivée dans l’un des hôtels de charme du centre ville. Un cadre

10 h : Petit déjeuner de roi car c’est en vélo que vous avez décidé de

enchanteur qui se déploie entre les bruissements de la ville et la quiétude des jardins et cours intérieures.

découvrir Besançon et ses environs. Une station Vélocité est forcément à portée de baskets ! En piste sur les chemins de halages et l’Eurovélo 6 (pour les moins sportifs, sachez que l’on peut aussi louer des vélos électriques !).

18 h : Une escapade s’impose square Saint-Amour. De jolies boutiques, une placette ombragée, des bâtiments aux façades élégantes… Faites un vœu, Saint-Amour pourrait bien vous exaucer !

19 h 30 : De cours en arrière-cours où s’envolent d’étonnants escaliers, vos pas vous ont menés jusqu’à la place Granvelle où vous choisissez de dîner.

22 h : Profitez de la nuit et des lumières de la ville pour vous égarer du côté du square Castan. Les vestiges de colonnes antiques et la végétation exubérante sont une pure invitation au romantisme.

22 h 30 : Retour à l’hôtel.

12 h 30 : À la Malate, Roche-lez-Beaupré comme du côté d’Avanne-Aveney, c’est-à-dire en amont comme en aval du Doubs, les restaurants de charme ne manquent pas pour s’offrir une pause. Selon votre itinéraire (et le rythme de votre escapade), vous trouverez forcément table à votre goût dans les villages autant qu’en ville.

14 h 30 : Vous remontez en selle et reprenez la direction de la ville, toujours sur les jolies rives du Doubs.

16 h 30 : Passage à l’hôtel. 17 h 30 : Flânerie et thé en ville. Prenez ici le temps de savourer l’ambiance bisontine, de sélectionner votre restaurant du soir…

19 h 30 : Les quais, place Marulaz, quartier Battant, faubourg Rivotte, rue Bersot, quartier Marché Beaux-Arts ou du Théâtre : où irez-vous dîner ce soir ?

22 h 30 : Traversez le Doubs, laissez-vous emporter par la fièvre et l’ambiance du Casino puis envelopper de la douceur bucolique du parc Micaud pour terminer la soirée.

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> Le centre-ville depuis le Fort Griffon

En famille Jour 1

Jour 2

17 h : Vous déposez vos bagages et prenez vos quartiers dans une maison d’hôtes du centre ancien. Au pied de la Citadelle et à deux pas des commerces, les toits de la ville et le carillon de l’horloge astronomique sont votre nouveau décor. Les enfants ont choisi leurs chambres et s’impatientent déjà de battre le pavé.

18 h : Flânerie dans la boucle. Entre tentation de shopping et découverte du patrimoine bâti, chacun trouve là ses centres d’intérêts. De la cathédrale Saint-Jean à la place de la Révolution (quartier du marché), Besançon discrètement se révèle…

19 h 30 : Un verre sur les quais. De part et d’autre de la terrasse que vous

9 h : Un copieux petit-déjeuner, voilà de quoi débuter cette journée toute bisontine.

10 h : Le Musée du Temps. Une exploration ludique de ce qui a fait la réputation de la ville. Les enfants se prennent au jeu…

11 h 30 : Un rafraichissement sur la place Granvelle toute proche avant de prendre d’assaut la Citadelle.

12 h 30 : Déjeuner sur place et découverte des musées et jardins de l’incontournable site, patrimoine mondial de l’Unesco. Là encore, entre jardins zoologiques et musées, chacun trouve son bonheur !

avez choisie, la Boucle du Doubs se dessine et vous invite à franchir le pont Battant. C’est dans ce quartier pittoresque et coloré que vous dînerez ce soir.

17 h 30 : Retour en ville. Shopping pour les filles, pause à la maison pour

20 h 15 : À table ! En terrasse, en salle et même en cave, dans le quartier,

22 h : Ultime balade faubourg Rivotte, histoire de contempler la Citadelle

vous n’avez que l’embarras du choix pour régaler vos ados affamés et entamer avec gourmandise votre séjour bisontin.

les garçons. Rendez-vous est pris à 19 h 30 quartier Bersot où foisonnent les restaurants.

> Square Granvelle

illuminée.

22 h 30 : Retour à « la maison ». Ici et là, les rues résonnent d’une joyeuse vie étudiante.

Jour 3 > Place du 8 septembre

e

> Marché plac

tion de la Révolu

9 h : Réveil gourmand et cap sur le marché pour improviser un piquenique et faire le plein de produits régionaux.

10 h : Départ pour le Musée des Maisons comtoises à Nancray. Le patrimoine vivant n’a jamais aussi bien porté son nom ! Animations, visites interactives, animaux : tout y est !

13 h : Pique-nique aux abords du site et départ pour les grottes d’Osselle. 14 h 30 : Visite des grottes et fin du programme…

> Parcours enfants à la Citadelle

> Musée de plein air de Nancray

N’hésitez pas à contacter l’Office de Tourisme et des Congrès de Besançon pour des circuits à la carte.

> Terrasse en centre-ville

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Patrimoine

Repères et adresses futés… Autour de Besançon et de part et d’autre de la boucle du Doubs, se déploie l’agglomération bisontine, composée de 59 communes et 170 000 habitants. À elle seule, la capitale franc-comtoise s’étire sur 65 km2.

Grâce aux liaisons de la ligne TGV RhinRhône, Besançon à deux pas des grandes métropoles françaises : Paris : 2 h 05 Strasbourg : 1 h 40 Lyon : 1 h 55 Marseille : 3 h 35 Montpellier : 3 h 45 Zurich : 2 h 10 Francfort : 3 h 35

CHAUDEFONTAINE CHAMPOUX

A36 Mulhouse -Strasbourg L’Ognon

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PELOUSEY

Lyon

SERRE-LES-SAPINS

VAUXLES-PRÈS

Gare Viotte

GENNES MONTFAUCON

Centreville

HONGRIE

SAÔNE

FRANOIS

Budapest

SUISSE

Ljubljana

Genève St-Exupéry

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Turin

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CHALEZEULE

Zurich

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Bordeaux

AUTRICHE

Euroairport

MAZEROLLES

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Besançon FRANCE

REPUBLIQUE TCHÈQUE

Strasbourg

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BELGIQUE

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POUILLEYLES-VIGNES

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ALLEMAGNE

Cologne Bruxelles

adresses utiles

Doubs CHALÈZE

CHAMPVANSLES-MOULINS AUDEUX

VAIRE-ARCIER

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NOIRONTE

Varsovie

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Berlin Hannovre

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N 83 Montbéliard Belfort

MARCHAUX

BRAILLANS

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Dublin

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Gare TGV Besançon Franche-Comté

Stockholm

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NORVÈGE

N57 Vesoul-Nancy

MAMIROLLES

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600

Barcelone

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GRANDFONTAINE

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km

Madrid

LÉGENDE

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Aéroports internationaux

Berne

Capitales européennes

Strasbourg

Villes principales

PUGEY BUSY

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Grands axes européens et lignes grande vitesse Euroairport

km

-L e-Saunier

800

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THORAISE

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LARNOD RANCENAY

TORPES

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FONTAIN

N8 3

Marseille

400

N 83 Lons-Le-Saunier Lyon

36 • Centre de linguistique appliquée (Cla) - La City • A4 37 • UFR Lettres • C4 38 • Mairie • B3 39 • Police • B4 40 • Gendarmerie • C5 41 • Besançon Tourisme et Congrès > Parc Micaud • C2 > Hôtel de Ville • B3 42 • Armée (Quartier Ruty) • D3 43 • Gares > Mouillère • D2 > Viotte • B1 44 • Marché couvert • B2

Loisirs

LA VÈZE I TA L I E

Toulouse

1 • Hôtel de Ville • B3 2 • Palais de Justice • B3 3 • Église Saint-Pierre • C3 4 • Musée du Temps / Palais Granvelle • C4 5 • Église Saint-Maurice • C4 6 • Square Castan • C4 7 • Porte Noire • C4 8 • Cathédrale Saint-Jean / Horloge astronomique • C4 9 • Hôtel de Grammont • D4 10 • Porte Rivotte • D4 11 • La Citadelle et ses musées • D5 12 • Théâtre • C4 13 • Église Notre-Dame • C4 14 • Grand Seminaire • B4 15 • Préfecture • B4 16 • Hôpital Saint-Jacques • B4 17 • Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie • B3 18 • Temple et Galerie du Saint-Esprit • B2 19 • Synagogue • B2 20 • Pont Battant et Quai Vauban • B3 21 • Église Sainte-Madeleine • B3 22 • Hôtel de Champagney • B2 23 • Abbatiale Saint-Paul • C3 24 • Archevéché • D4 25 • Chapelle Notre-Dame du Refuge • C1 26 • Église du Sacré-Cœur • A4 27 • Fontaine des Carmes • C3 28 • Fontaine des Clarisses • B4 29 • Fontaine des Dames • B4 30 • Tour carrée • B2 31 • Tour de Chamars • B5 32 • Tour des Cordeliers • A3 33 • Tour de la Pelote • B2 34 • Mosaïque Lumière • C3 35 • Maison Victor Hugo • C4

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2 km

N 57 Pontarlier Neuchâtel

44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59

• Cinema Pathé Beaux-Arts • B2 • Bibliothèque municipale • C3 • Nouveau Théâtre • D2 • Halte nautique St-Paul • C2 • Kursaal • C4 • Médiathèque P. Bayle • C3 • Piscine SNB • D3 • Promenade Micaud • D2 • Jardin des Sens • C2 • Clos Barbizier • B2 • Jardin botanique • A2 • Gare d’Eau • B5 • Casino • C2 • La Rodia • E5 • Cité des Arts : Frac et conservatoire + port fluvial • D3 • Cinéma Victor Hugo • C3

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BESANÇON TOURISME ET CONGRÈS

HÔTEL DE VILLE Place du 8 Septembre PARC MICAUD 2 place de la 1re Armée française

BP 297 - 25016 Besançon cedex Tél. + 33 (0)3 81 80 92 55 Fax + 33 (0)3 81 80 58 30 info@besancon-tourisme.com www.besancon-tourisme.com

Conception et mise en page : Version libre - 03 84 75 07 92, couverture : Atelier Poste 4 • Rédaction : Anne Chauveau • Photographies : Ville de Besançon, sauf mention spéciale.


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