Voyages d'études Danemark 2009

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L’avenir est à créer



Voyage d'étude du 13 au 19 juin 2009 UER1, AR2+GC2

DANEMARK

Professeure responsable: Nadine BOLLE

Professeur responsable accompagnateur: Daniel CALDERON

Les fiches ont été réalisées par les étudiants dans le cadre du cours d'Histoire de l'architecture et de la construction, CE2 + AR2

Réalisation de la plaquette: Albena BASSET



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VOYAGE D'ETUDE AU DANEMARK 13 - 19 juin 2009

Adresse utile :

hepia - UER1 Filières AR / GC Programme Professeure responsable: Nadine Bolle

Copenhagen : Absalon - Hotel Helgolands gade 15, 1653 Copenhagen tél. 0045 33 24 22 11

Mardi 16 juin 2009

Carte J : Nord de la ville, Klampenborg, à vélo...................................... p. 45 Plage et parc à Hvidöre, Klampenborg abd Charlottenlund (parc), J135.. Station d’essence, Kystvejen 24, Skovshoved, Jacobsen, 1938, J158... * Maisons en bande, Söholm 11, Strandvejen, Jacobsen, 1961, J194.... * Bellevue, bains, Jacobsen, 1932........................................................... * Logements Bellavista, Strandvejen 419, Jacobsen, 1931-1934, J137.. * Bellevue, théâtre, Jacobsen, 1932-1937, J137..................................... * Charlottenlund, Vilvordevej 110, Ordrupgaard Museum, Zaha Hadid, 2005................................................

p. 49 p. 51 p. 53 p. 55 p. 57

Mercredi 17 juin 2009

Train, Malmö, Mme Alice Soendergaard, architecte................................ * Université: bibliothèque, Diener&Diener, 1997-2005............................ p. 59 * Tour torse, Calatrava, 1999-2001.......................................................... p. 61 * Eco-quartiers Bo01, Vastra Hamnen, 1998-2002.................................. p. 63

Jeudi 18 juin 2009

* Louisiana Museum of modern art, GI Strandvej 13, Humlebaek, Bo et Wohlert, 1958-1991..................................................................... p. 65 Après-midi visites libres Suggestions: Grundtvigs church, Klint, 1916-1940...................................................... p. 67 Habitation écologique, Lundgard, Tranberg, 1992................................ Amager * IT University, Henning, Larsen, 2002-2004.......................................... p. 71 Aménagements bord de mer

Vendredi 19 juin 2009

Matinée libre Biographies: 3xNielsen ............................................................................................... Hadid....................................................................................................... Jacobsen ............................................................................................... Klint......................................................................................................... Liebeskind.............................................................................................

p. 73 p. 75 p. 77 p. 79 p. 81

Liste des participants................................................................................. p. 83

Vendredi 19 juin 2009

Rendez-vous aéroport 15h15 Vol SAS Copenhagen, départ 17h15; arrivée 19h15

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AEROPORT DE KASTRUP Vilhem LAURITZEN ; Mogens BOERTMANN, Jorgen ANKER HEEGAARD, Helge H.HOPPE, 1957-60 Clara JOUSSON

“Neue danische Architektur”, Tobias Faber, 1968, pages 196-199.

Vue sur la façade ouest, de grandes baies vitrées mettent en valeur ce grand hall sur toute sa hauteur. Vue intérieure sur le grand hall central.

Le bâtiment de l’aéroport de Kastrup est construit dans un bloc de 70 mètres de profondeur d’où naissent deux longs doigts qui mènent aux avions. Le bâtiment principal contient dans son côté nord trois étages où se trouvent la partie administrative de cette infrastructure. Le grand hall central est sur toute la hauteur du bâtiment et sert aussi de distribution aux étages qui du côté sud contient les galeries. Les bagages et les marchandises diverses transitent au niveau du sol tandis que les passagers doivent monter les escaliers pour arriver au premier étage où se trouvent les restaurants, les salles d’attentes pour les passagers en transit ainsi que le foyer principal qui abrite des boutiques. On trouve donc la partie réservée au personnel technique (pour les bagages) au dessous de la zone pour les passagers. Du bloc principal se dégage deux longs bâtiments direction sud, d’environ 300 mètres chacun et assez étroits (doigts). Les passagers atteignent leurs avions par le niveau supérieur de ces longs doigts qui peuvent accueillir jusqu’à 35 avions. Toute l’organisation de cet aéroport s’est fait sur un travail de coupe transversale nord-sud. Le public a accès au niveau le plus haut des galeries qui donnent un point de vue privilégié à l’intérieur sur le grand hall et à l’extérieur sur la promenade qui se trouve sur les toits de ces deux longs doigts. Le bâtiment est construit en béton armé et a une façade habillée d’un double rideau de mur en verre et en bois.

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AEROPORT DE KASTRUP Vilhem LAURITZEN ; Mogens BOERTMANN, Jorgen ANKER HEEGAARD, Helge H.HOPPE, 1957-60 Clara JOUSSON Plan de situation : ABCDEFGHJK-

Bâtiment pour les passagers Piers Restaurant Bâtiment pour les briefings Canteen Maintenance Cuisine Magasin pour la maintenance Tour de contrôle Sortie d’urgence

Plan et coupe:

Le corridor du long bâtiment est protégé contre le soleil grâce à des lamelles en ciment (amiante). La tour de contrôle située en bout de ce bâtiment est accessible par un escalier enfermé dans la grosse colonne peinte en blanc. Vue sur la façade du bâtiment qui donne sur le tarmac ; pour des raisons acoustiques, le bâtiment est isolé avec un verre double. L’habillage de la façade est fait de barres en bois.

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1- Salle des départs, 2- Bureau des taxes 3- Contrôle des passeports 4- Casiers 5- Salle de transite 6- Information 7- Magasins 8- Banque 9- Poste 10- Entré pour les passagers en transite 11- Nursery 12- Bar 13- Ascenseurs 14- Escalier pour descendre aux toilettes 15- Staff pour les passagers 16- Invités 17- Balcons extérieur 18- 19- Escaliers 20- Toilettes 21- Check in 22- Check in pour les passagers en transite 23- Pont des arrivées 24- Zone pour les employés 25- Sortie des avions 26- Escaliers pour accéder aux avions 27- Bureaux 28- Balcons 29- Hall 30- Restaurant 31- Arrivée des bagages 32- Installations techniques


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LE NOUVEAU METRO DE COPENHAGUE Architecte : KHR Arkitekter A/S Irfan Arslani

Détail – Revue D'Architecture Série 2004 juin

L’agglomération de Copenhague fait partie aujourd’hui des régions qui connaissent la plus forte croissance en Europe. Cette croissance s’explique en particulier par l’ouverture d’un pont qui relie le Danemark et la Suède depuis le 1er juillet 2000. Le pont Öresund permet à cette région, avec les villes de Copenhague et Malmö de faire passer leur nombre d’habitants à environ 3,5 millions. Cette évolution a été prévue par la ville de Copenhague : on y construit depuis les 25 dernières années une université, des aménagements de culture et loisirs, des commerces, des immeubles d’habitation, des bureaux et des espaces verts ce qui devrait constituer un jour le contrepoint du centre ville de Copenhague et devenir le centre de la région d’Öresund. Le métro est un élément central du projet en tant que principal élément de desserte. La première section de ce métro a été inaugurée le 19 octobre 2002. A ce jour, une grande partie du réseau est achevée et elle permet une circulation quotidienne d’environ 100 000 passagers. Cela faisait des années que les architectes KHR ont été chargés des études en amont de la construction du métro. Ceci avec la participation d’ingénieurs et de consultants spécialisés qui les ont aidé a produire de nombreuses études, croquis et prototypes pour pouvoir garantir un bon fonctionnement du réseau quelque soient le type de contraintes. Grâce à cette collaboration, un système flexible et rapide a été conçu avec un tracé en partie souterrain et en partie en surface totalement indépendant des réseaux de transports individuels. Les stations ont été réalisées selon un schéma basé sur une trame de 5,5 m qui reprend la trame de construction des trains. Les collaborateurs ont choisi des stations relativement réduites, avec des quais courts, qui peuvent être facilement construites sous les rues et places plutôt que sous des immeubles existants. C’est de cette manière que les stations ont pu être construites à partir de la surface ce qui simplifie la construction et réduit considérablement les coûts. En accord avec les quais les trains sont courts, mais pour compenser cette taille réduite les trains circulent à un rythme très dense, toutes les 90 secondes durant les heures de pointes. Ceci est possible car la circulation des rames est entièrement informatisée et s’effectue sans chauffeur. Grâce à cette absence de chauffeur les passagers ont la possibilité de regarder la voie à l’avant des trains et les tunnels sont même éclairés. Toutes les stations souterraines sont construites sur le même principe. Les quais qui peuvent se situer jusqu’à 22m de profondeur sont atteints tout d’abord par un large escalier qui mène à l’entresol puis par un escalator. Jusque là peu de différence avec les métros d’autres villes. Mais celui qui se retrouvera par exemple à la station « Kogens Nytorv » dans le centre de Copenhague sera surpris par la clareté. Elle fait oublier que l’on se situe au sous-sol, les pyramides de verre qui peuvent être vues à la surface dans les aménagements de places sont la raison de cette qualité de lumière. Les entresols sont conçus comme des tribunes et laissent la lumière atteindre les quais. Une installation de lumière artificielle composée de réflecteurs permet de renforcer les effets. De plus les prismes dans les pyramides assurent des réflexions qui changent en fonction du soleil. L’utilisation de granit clair, du béton et de l’acier inoxydable souligne la clareté des aménagements.

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L’homogénéité des stations de surface ressort très clairement dans leur conception. En général les voies se trouvent en moyenne à 5–7 mètres au-dessus du sol. La station est protégée par une verrière qui laisse passer la lumière grâce à un film mat. Ce film laisse passer la lumière mais elle permet également de dissimuler les réseaux situés au-dessus de la toiture. En ce qui concerne les installations techniques, elles ont été rassemblées autant que possible dans des édifices indépendants hors des stations. Pour ce qui est des matériaux utilisés on retrouve de l'acier, le béton et le verre. La signalisation est intégrée à l'architecture et des parois vitrées protégent les escaliers du vent. Parmi les autres stations, la station « Island Brygge » est conçue différemment des autres. Ceci pour s'adapter à des données particulières. Elle se retrouve seulement à quelques mètres sous terre, les pyramides de lumière éclairent l'intérieur mais l'entresol est absent et l'on atteint les quais directement de la rue par des escaliers ou ascenseurs. Le fait d'avoir construit tardivement le métro de Copenhague par rapport à d'autres grandes villes européennes, a permis de répondre à toutes les contraintes les plus contemporaines et pas seulement au niveau de la sécurité. Par exemple, intégrer des installations concernant l´accessibilité des handicapés dans les anciens métros était difficile, tandis qu'à Copenhague, l’accessibilité aux installations est prévue dès le départ. Il est toujours possible d´accéder aux voies par ascenseur et les fauteuils roulants ont accès sans différence de hauteur aux trains. En observant toutes les stations, on se rend compte que la participation de l'architecte très tôt dans la conception est particulièrement bien rentabilisée. L'ensemble du réseau fait preuve d´une grande homogénéité qui allie forme et fonction et cela est très convaincant.

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EGLISE, Holmens, Holmens Kanal, Indre Bay Architecte: P. de Dunker, 1619

COPENHAGEN Architecture Guide Auteurs: Lind Olaf & Lund Annemarie

En 1619, Christian IV construit une église pour la marine royale. Le pignon de la Renaissance qui fait face au canal, est dessiné par P. de Dunker. En 1641-1643, l’église est transformée en église cruciforme et les nouveaux pignons sont construits comme les anciens. Ce projet est dessiné par L. Blasius. La chapelle allongée construite le long du canal en 1708 d’après les dessins de J.C. Ernst. La sacristie est édifiée en relation à un projet de reconstruction de 1872 de L. Fenger. A cette époque, un portail est transféré de la cathédrale Roskilde à cet endroit. L’église de Holmen a échappé aux destructions dues à la guerre; l’intérieur très bien préservé date du milieu du XVIIe siècle.

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RENOVATION AND URBAN RENEWAL : EIGTVEDS PAKHUS – GAMMEL DOK – ROYAL DANISH NAVAL MUSEUM Architectes : Erik MOLLERS TEGNESTUE - PLH Arkitekterne et Viggo GRUNNET TOYNBEE

Guide 2 to Danish Architecture 1960-1995 Kim Dirkinck-Holmfeld Ed : Arkitektens Forlag, Copenhagenn 1995

A partir des années 1980, Copenhague subit une transfiguration. Un peu partout, on rénove et on agrandit des bâtiments sans leur ôter leur caractère d’origine afin de donner à la ville un visage nouveau. Cette transfiguration gagne aussi les quartiers périphériques, notamment les îles de Christianshavn où se trouve l’ancien port de guerre de Copenhague. Certains bâtiments, notamment des entrepôts, ont été convertis en bâtiments administratifs ou institutions culturelles. L’Eigtveds Pakhus situé sur l’un des sept anciens bastions de la marine nationale a été converti en centre de conférence. Construit à l’époque où le Danemark était une des grandes nations maritimes dans le monde, Eigtveds Pakhus devait servir d’entrepôt. Il fut construit en 1748-50 par Nicolai Eigtved, architecte à la cour royale. L’entrepôt était la propriété de la Compagnie Asiatique, dont le siège était l’Hôtel de Philip de Lange, qui abrite aujourd’hui le Protocole du ministère des Affaires Etrangères. Le bâtiment, 93 m sur 12,5 m, fut construit en pierre de chaux provenant de l’île de Saltholm. L’extérieur du rez-de-chaussée est recouvert de grès. Les poutres à l’intérieur sont en pin de Poméranie. Les quatre étages étaient aménagés en magasins où étaient stockées les marchandises de la Compagnie asiatique, tandis que les cinq sections principales au rez-dechaussée constituaient l’entrepôt où le public pouvait venir voir les produits précieux et exotiques après l’arrivée des navires.

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En 1918, l’entrepôt fut diminué de deux sections côté port, et après un incendie en 1934, une partie de la construction de bois dans les cinq sections vers l’est fut renouvelée, mais , le bâtiment solide de l’entrepôt restait presque inchangé. Gravement endommagé par l’usure et la négligence, il fut acheté en 1972 par le département administratif du gouvernement avec le terrain de Asiatisk Plads. Le bâtiment, long de 87 m maintenant, a servi d’entrepôt jusqu’en 1976. C’est en relation avec le projet pour construire un nouveau ministère de affaires à Asiatisk Plads, qu’il fut décidé de restaurer les anciens bâtiments datant du XVIII ème siècle, l’hôtel de Philip de Lange et les entrepôts donnant sur la rue de Strandgade. L’architecte Erik MollersTegnestue fut chargé en 1982 de les aménager en bureaux du ministère et en salles de réunion et de réception du gouvernement.

Gammel Dok, un entrepôt du nom de la première cale sèche du Danemark, a été construit en 1882 par H.C. Scharling à côté d’ Eigtved Pakhus. Agrandi en 1920, le bâtiment a été augmenté d’un étage et d’un toit colossal comprenant trois niveaux de grenier. En 1984-86, le bâtiment est converti par Erik Mollers Tegnestue en Atelier national pour les arts visuels et le Centre danois pour l’architecture. Cette conversion implique la prolongation du bâtiment avec une nouvelle entrée ainsi que deux oriels en verre qui créent un contraste avec la lourdeur du bâtiment en maçonnerie. L’aspect extérieur du bâtiment n’a donc quasiment pas été modifié. Comme son voisin, l’entrepôt de Gammel Dok est placé en front de port avec son pignon imposant orienté vers l’eau. En ce qui concerne l’intérieur du bâtiment, seul l’espace avoisinant l’escalier a été modifié, les poutres supportant les planchers ont été coupées afin de laisser place à la circulation verticale. La division horizontale des étages a donc été conservée de même que la division en baie. L’extension du bâtiment avec son entrée et la construction en 1997 de la Maison des Architectes donnent à la place une disposition nouvelle mélangeant architecture ancienne et contemporaine. Le bassin placé en son centre indique l’emplacement de l’ancienne cale sèche. Toujours sur les îles de Christianshavn, l’ancien hôpital naval a été transformé en institution culturelle. Il s’agit aujourd’hui du Royal Danish Naval Museum qui a ouvert ses portes en 1989 suite à la restauration du bâtiment par les architectes PLH Arkitekterne et Viggo Grunnet du Service Danois de Défense de la Construction. Les fonds pour la restauration proviennent principalement de la Fondation Mrs. Chastine Mc-Kinney Moller et de A.P. Moller. Une partie des fonds est versée par le Ministère des Affaires Culturelles et par le Ministère de la Défense. La maison baroque, construite en 1780-81 a été utilisée comme hôpital naval jusqu’en 1830 environ. Par la suite, le bâtiment a été utilisé pour divers programmes, tel qu’une prison de réserve, un centre d’entraînement naval, et à partir des années 1930 comme dépôt pour les archives nationales. C’est en 1989 que le musée est rénové tout en respectant son caractère d’origine. La symétrie du plan est mise en valeur par la position de la réception du musée au centre du bâtiment. A l’étage, de larges salles d’expositions sont illuminées par la lumière filtrante au travers des larges fenêtres palladiennes.

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The architects’ building Architecte: 3x Nielsen HOSSEINI Leila

Architectural review, Dec. 1996 N.1198 http://www.3xnielsen.dk/

Le concours ouvert en 1994 pour une maison d’architectes a été gagné par les architectes Nielsen, Nielsen et Nielsen d'Arhus. Le bâtiment est constitué de deux parties. Une en béton, occupée par le Ministre danois des Affaires étrangères et un corps en bois, hébergeant la fédération nationale des architectes. L’espace étroit entre les deux parties abrite l’escalier, les ascenseurs et des passerelles, il est censé rappeler la coque d’un bateau à quai. L'emplacement est absolument exceptionnel. Il regarde vers le centre de Copenhague, à travers la rade et la mer. Du côté de la rue, le Ministère danois des Affaires étrangères a trois étages enveloppés de crépi blanc avec des trous perforés dans les murs derrière un voile d’ auvents de bois sur une armature en acier. Ces étages sont reliés au bâtiment principal par des ponts. Le reste du bâtiment, est destiné aux architectes, avec des salles de réunion et d'exposition au rez-de-chaussée et les bureaux empilés dans une boîte qui fait face à la nouvelle place. L'exterieur est en acier et verre, l' intérieur est en bois. Chaque bureau a un auvent en érable plaqué, qui peut être manoeuvré pour satisfaire aux exigences de vue et d'éclairage. Le rez-de-chaussée est muré avec des énormes cloisons en acier inoxydable qui pivotent pour devenir des écrans de visualisation quand les lieux de réunion, à la gauche de l'entrée, sont pour les expositions.

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DIAMANT NOIR Architectes : Schmidt HAMMER & LASSEN, 1995-1999 RION, CHAMBAT

Bauwelt 2000 Avr., v.14, p28-33 Brigitte Kleis

Copenhagen Architecture& design 1999, p.34-35 Christian Datz & Christof Kullman Teneues

La bibliothèque royale et universitaire de Copenhague profite et se sert d’un site exceptionnel qui occupe une position stratégique. Elle est aussi un bel emblème du rôle des bibliothèques aujourd’hui. Créée par le roi Frédéric III en 1653, elle s’installe vingt ans plus tard dans un beau bâtiment inspiré de la Mazarine à Paris, dans le quartier de Slotsholmen où siège déjà la bourse. En 1906 déjà, elle est à l’étroit. En 1970, une extension Hansen l’étend sur la rue Christian Brygge qui longe les entrepôts maritimes construits au bord de l’Inderhavnen, un large bras de mer. Mais dans les années 1980, il faut agrandir à nouveau la bibliothèque. La bibliothèque royale, lieu de mémoire, est une pièce urbaine autour de laquelle la ville se constitue. Elle fait partie d’un plan de revitalisation du quartier. Au lieu de s’opposer à l’ancienne bibliothèque, dite Holm, la nouvelle s’y connecte. D’abord par un bâtiment lame (en partie existant et transformé) baptisé HANSEN, d’où jaillissent des passerelles jetées au-dessus des deux voies de Christian Brygge, vers le "diamant" proprement dit. Au nord-est de cet ensemble, sur trois niveaux ponctués de quatre petites cours en arêtes, s’étire "le poisson", sur le dos duquel s’étend un beau belvédère accessible de la rue. Comme un livre, le diamant s’ouvre en deux parties. Au pli s’évase un atrium sur toute la hauteur, sur lequel donnent les étages aux parois ondulantes comme la vague des pages. Au creux du pli, deux tapis roulants transversaux convergent sur un pont vitré, dardé sur le creux de l’ancienne bibliothèque : la salle de lecture à colonnes.

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La mise en scène du métal et du verre inscrit la mémoire dans le présent, la met au service du futur, livres et collections numérisées confondues. L’entrée principale, côté sud-est appuie le rôle du quai piétonnier qui devient une promenade. Côté ouest, la nouvelle place Soren Kierkegaardt conduit à l’entrée d'où on accède au café, à la librairie, au restaurant. La théâtralisation du lieu du savoir favorise l’appropriation, valorise le lecteur littéralement immergé dans l’espace développé en coupe. côté passerelles. Côté salles de lecture, la double hauteur, rythmée par des mezzanines, et le retrait des niveaux sur l’atrium, mettent en évidence les biais des façades, dont les obliques renforcent celle du plan. Si la vielle bibliothèque est en brique sombre, Hansen est recouvert de verre, le poisson, de pierre, et le diamant de granit anthracite. Sur le quai, le diamant incline sa façade polie noire vers l’eau qui le reflète, étonnant mariage de géométrie et d’aléatoire, de hiérarchie et de mouvement. La nuit, il mute en blocs sombres suspendus, en porte-à-faux sur le rez-de-chaussée lumineux. Et la faille de l’atrium éclairé l’impose comme un repère, en particulier vu des ponts. . La juxtaposition favorise la concorde. Le patrimoine rejoint le contemporain, la mémoire soutient la recherche.

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THE DANISH JEWISH MUSEUM Architecte: Daniel LIBESKIND, 2003 AGUAYO, Christian

www.daniel-libeskind.com www.jewmus.dk

Introduction Le Musée juif Danois diffère de tous les autres Musées juifs Européens parce que les Juifs Danois ont été, en général sauvés par l'effort de leurs compatriotes et voisins pendant les années tragiques de la Shoa. C'est cette réponse profondément humaine qui différencie la communauté juive Danoise et se manifeste dans la forme, la structure et la lumière du nouveau musée. "Mitzvah" est la lumière de direction de ce projet dont les implications sont réalisées aux expositions du nouveau Musée juif Danois. La signification de ce mot hébreu comme une réponse profonde, l'engagement et le précepte représente tant l’expérience juive au Danemark que l'inspiration pour la construction de ce nouvel espace. Historique Le contexte unique dans lequel le Musée juif Danois trouvera sa nouvelle maison représente un héritage historique profond. La Maison Royale du Bateau, construite par le Roi Christian IV à la tournure du dixseptième siècle, transformé avec des nouveaux murs de la Bibliothèque Royale au début du vingtième siècle, la nouvelle utilisation de la construction par le Musée juif partagera cette tradition fascinante. En effet, l'espace et la transformation de ses fonctions à travers presque la moitié d'un millénaire exprime la continuité et la signification des nombreuses couches de récits que la construction offre au public comme un Musée juif. Plan du site

Plan

Fini : 2003 Ouverture au public : Juin 2004 Adresse : Dansk Jødisk Museum Galejhuset Det Kongelige Bibliotek København Adresse email: Dansk Jødisk Museum Administrative Offices Købmagergade 5 3.sal 1150 København K Denmark Tel.: +49 3311 2218 Client : The Danish Jewish Museum Détails Techniques : surface nette : 300 m carré surface brute : 450 m carré structure : acier vêtu avec contreplaqué Services fournis : design jusqu´à l´achèvement incluant lumières, vitrines, meubles et secteurs externes. Coût de construction : 650.000 USD Coût de rénovation : 1.8 million USD Budget : 5.8 million USD

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Projet La proposition a des aspects tant urbains qu'architecturaux. Au niveau urbain l' architecte lie l´ensemble de la nouvelle bibliothèque à la vieille bibliothèque en activant la promenade piétone le long du Proviantg à l'intérieur de la cour de Bibliothèque Royale. Ainsi, cette promenade communique l'importance du musée derrière ses murs. Cette fonction amène le visiteur dans l'entrée de la cour intérieure qui est marquée dans des dimensions tant horizontales que verticales. L'entrée est configurée par un ensemble d´espaces qui se developpent dans des points de rencontre intimes pour les visiteurs. Il en est de même pour l’espace café à l’extérieur dans les mois d'été. Les murs verticaux sont marqués par une projection de la Mitzvah (lumière) dont la trace peut être suivie dans les profondeurs de l'exposition. Le principe d'organisation du Musée est le concept de Mitzvah, dans sa signification morale profonde comme un commandement. Le musée répond à la tradition de l'écriture, de la lecture et de la mémoire comme la matrice qui organise l'espace d'exposition. Les visiteurs entrent dans une structure architecturale dynamique et stimulante, ce qui offre une organisation sans couture d´artefacts et indique le cheminent au visiteur. La construction entière à été conçue comme une aventure, tant physique que spirituelle. Cette matrice est organisée selon quatre plans qui se croisent, de l'intérieur à l'extérieur du bâtiment ces plans laissent leurs marques tant à l'entrée du musée comme le long du chemin piéton situé dans le Jardin de la Bibliothèque Royale. Les quatre plans sont : l'exode, le désert, l'octroi de la loi et la terre promise. Ils structurent un paysage topographique qui grandit en densité la construction du bâtiment existant. L'espace entier de l'exposition est pénétré par une pente oblique qui ouvre un cinquième espace virtuel formant la surface et un horizon qui intègre toutes les expositions environnantes. C'est aussi un vecteur visuel qui prolonge l'expérience du visiteur au-delà des murs du musée. Ce cinquième espace agit comme une donnée orientant les visiteurs dans une perspective par laquelle le musée comme le texte deviennent lisible. Finalement, une fois à l'intérieur, le visiteur à libre accès au café qui est aussi conçu comme faisant partie de l'espace d'exposition et également comme un espace de projection. Après l'entrée à l'exposition les visiteurs sont dans un espace construit d'un plancher en bois avec des volumes qui s´inclinent légèrement. L'espace d'exposition entier est illuminé par une verrière lumineuse qui représente le microcosme de la Mitzvah, transformant la lumière à travers le jour. Le Musée juif Danois est une destination qui révéle la tradition profonde et son avenir dans l'espace. L'entrelacement de la vieille structure dans l'espace en brique de la Bibliothèque Royale et le rapport à l'espace d'exposition unique crée en dialogue entre architecture du passé et de l'avenir.

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THE BLUE AND THE YELLOW WAREHOUSES, RENOVATION Architectes: Flemming HERZ & Ole RAMSGAARD, Hans Munk HANSEN, 1978-80 PAUL PRZYBYLA

Ces deux entrepôts (warehouse = entrepôt), ainsi que d’autres préservés à ce jour, témoignent de l’age d’or du commerce maritime danois et de l’influence du port de Copenhague à la fin des années 1700. L’entrepôt bleu fut construit entre 1781 et 1783 par l’architecte C.F. Harsdorff et l’entrepôt jaune entre 1777 et 1778 par l’architecte G.E. Rosenberg. Pendant les dernières décennies le port intérieur ainsi que les entrepôts ont perdu leur fonction d’origine. Il est devenu vite évident qu’il fallait trouver une nouvelle utilité pour ces bâtiments protégés. Le logement est apparu comme la solution idéale, particulièrement grâce au superbe emplacement du site. Malgré la profondeur importante de ces bâtiments, les architectes ont réussi à développer d’ excellents plans d’appartements. Dans le cas de l’entrepôt « bleu » qui est de couleur rouge aujourd’hui (les raisons de ce nom restent inconnues), le problème était plus difficile à résoudre en raison de la très importante profondeur du bâtiment. Le problème des dimensions fut moins contraignant avec l’entrepôt jaune qui possède des dimensions et des proportions qui se rapprochent nettement plus de l’ancienne maison danoise que l’entrepôt bleu. Les entrepôts sont des bâtiments colorés et très significatifs grâce à leur position au bord de la mer, où les nouveaux bâtiments et les nouveaux parcs sont moins convaincants.

Hans Munk Hansen est récompensé en 2004 après cinquante ans de vie professionnelle hors ligne, rendant vie aux villes et aux édifices historiques, et pour sa grande sensibilité au genius loci. En qualité d’architecte-restaurateur, professeur d’architecture et responsable du Département de Restauration de l’Académie Royale de Copenhague depuis 1986, Hans Munk Hansen a fortement inspiré une nouvelle génération d’architectesrestaurateurs. Les principes sous-jacents de tout son travail sont une perception profonde du contexte culturel et de l’histoire de l’édifice, un échange d’expérience et de savoir dans le domaine de la conservation avec les experts locaux, une importance accordée au savoir-faire traditionnel. Il s’est efforcé de sensibiliser le public aux problèmes de la protection du patrimoine et a réussi à susciter une plus large collaboration avec d’autres organismes européens. Le professeur Hansen s’est engagé dans la préservation d’églises médiévales avec, comme exemples remarquables, la restauration de la Cathédrale de Roskilde et des Chapelles funéraires royales, ainsi que celle de l’Eglise Saint-Petri à Copenhague. Son travail comprend aussi de superbes adaptations d’édifices historiques abandonnés à des fins nouvelles, telle que la conversion en 45 appartements de l’ « Entrepôt Jaune » situé dans le port de Copenhague et datant du dix-huitième siècle, qui a été récompensé en 1981 par un Diplôme Europa Nostra. Il a été considérablement actif en Allemagne, à Malte et dans nombre d’autres pays européens. Il a aussi conçu des plans régionaux pour l’entretien de valeurs culturelles dans les pays en voie de développement au nom de l’Union européenne, de l’O.N.U. et de l’Agence danoise de développement International.

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UNIVERSITY LIBRARY Architecte : HERHOLDT Johan Daniel, 1857-1961 Fiche : IP Wing Lun

COPENHAGEN Architecture Guide Auteur : Lind Olaf Guide to Danish Architecture vol.2 Auteurs: Jørgen Sestoft, Jørgen Hegner Christiansen, Kim DirckinckHolmfeld New edition 2004-2005

La seconde moitié du XIXème siècle fût l'époque de l'historicisme. Les styles roman et gothique, les styles renaissance et baroque, etc., furent alors les sources d'inspiration dans lesquelles les architectes puisèrent le plus, souvent avec éclectisme. Deux courants se distinguaient : le nationalisme et l'internationalisme. La tendance nationaliste, représentée en particulier par Johan Daniel Herholdt (1818-1902), dont l’oeuvre principale est la Bibliothèque universitaire construite en 1857 - 1961, située à Copenhague, actuellement dans Fiolstraede à côté de l’université. La deuxième tendance était plus internationale et travaillée avec un spectre bien plus large de l'inspiration historique. Ferdinand Meldahl (1827-1908) était son principal représentant et, par ailleurs, l'architecte qui a finalement accompli l'église de Frederik en 1894 après presque 250 ans. En effet, en 1482 l’université de Copenhague a établi la bibliothèque universitaire, qui en 1657 a été placée dans le traçage au-dessus de l’église de la trinité. Les collections de la bibliothèque ont été détruites en 1728 dans le feu de Copenhague. Grâce à de diverses donations, les collections ont été rétablies et ont augmenté rapidement. En 1938 la bibliothèque universitaire a été divisée en deux départements, les collections médicales et les collections normales de la science, et par la suite elle a fusionné avec la bibliothèque royale. Quand la bibliothèque universitaire a été forcée de se déplacer du traçage de l’église de la trinité, ils ont eu recours à une nouvelle conception conduisant à un bâtiment ignifuge avec les piles, la pièce de circulation, la pièce de lecture, etc. La sécurité contre l’incendie a été soulignée par l’utilisation des colonnes de fer de brique et de fonte. Ce nouveau bâtiment devait être en harmonie avec ses environnements.

FIRST FLOOR

GROUND FLOOR

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UNIVERSITY LIBRARY Architecte : HERHOLDT Johan Daniel, 1857-1961 Fiche : IP Wing Lun Le bâtiment est situé sur la rue Fiolstraede, il est composé de deux formes rectangulaires. L’entrée se fait par le rez-de-chaussée, exactement sur la partie gauche du plan. En entrant à l’intérieur, nous nous trouvons dans l’espace du petit rectangle, cette pièce est composée d’une penderie, d’une cage escalier et des toilettes. L’autre partie du rectangle est réservée pour des salles de lecture, des salles d’informatique, d’une salle de conférence, etc. Un passage relie ces deux espaces. En passant par la porte, nous découvrons des bureaux situés à gauche et une salle de conférence à droite. Ces deux pièces séparées par un couloir nous emmènera dans le grand hall où se trouve la bibliothèque. Le grand hall de la bibliothèque est un espace impressionnant avec l'atmosphère d'une salle pratique de travail, grâce à des grandes colonnes minces en fonte. Il est tout à fait différent des bâtiments voisins, particulièrement de ceux de l'église de Vor Frue et de l'école métropolitaine. A l’intérieur toutes les surfaces plâtrées dont les plafonds et les murs sont peintes et décorées dans le style Pompéien par le peintre danois C.G. Hilker. Les livres sont classés par matière, comme par exemple le droit, la science politique, la collection parlementaire et l’anthropologie sont placés au rez-de-chaussée et l’économie, la science sociale générale, la sociologie, les périodiques de courants et la collection parlementaire au 1er étage. Au même étage nous trouvons la salle d’information et des distributeurs de café.

L’architecture proposée par Herholdt J.D était entièrement nouvelle, il a utilisé des motifs médiévaux italiens tels que ceux de l'église de San Fermo à Vérone. Par opposition aux autres bâtiments autour de la place de Frue Plads, les façades sont de brique rouge. Il était d’abord marqué par les motifs du nord de l'Italie, combinés avec des matériaux danois. La brique des murs simples et ses qualités plastiques y jouent un rôle décisif. Comme tous les autres matériaux, les briques devaient être parfaitement travaillées afin d'atteindre un haut niveau artisanal. La pureté et la sincérité du matériau constituaient des facteurs essentiels de l’honnêteté structurale. Les divisions et les pignons verticaux de pointes au-dessus de chaque compartiment de fenêtre soulignent le lien avec le bâtiment principal de l'université. Un sens d'intégrité est également évident du fait de chaque compartiment semi-circulaire de fenêtre de voûtes assorti d’une paire de colonnes intérieure. La bibliothèque a subi une restauration importante en 1996-1997. La restauration a été projetée et menée par l’arpenteur royal David Bretton-Meyer et son bureau de dessin en coopération avec le département de conservation. Le bâtiment de la bibliothèque a représenté l'introduction sérieuse de l’historicisme au Danemark.

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THE NATIONAL BANK OF DENMARK, Havnegade 5, 1093 København Architecte : Arne JACOBSON, 1966-1978 WENKER Arne Jacobson

Carsten Thau & Kjeld Vindun Danish Architectural Press 2001 Pages : 508 à 521

Arne Jacobson

Public Building International Architecture Review 2G N°4, 1997, pages 86 à 97

La banque nationale danoise se trouve au sud de Copenhague au Nord de l’aéroport et près du port sur la Sydhavnen! Le projet résulte d’un concours sur invitation proposé par la banque nationale danoise en janvier 1961. Le concours porte sur une nouvelle extension comprenant des équipements d’impression de billets de banque. L’emplacement prévu du projet comprend le bloc entouré des rues Hiels Juels Gade, Holmes Canal, Havngade et le port. Ce bloc densément construit comprend des zones de résidence et de commerce. La banque reste le bâtiment principal du bloc et se caractérise par son implantation. Dans un bloc d’ordre contigu, il ne répond pas à cette exigence. Le projet d’ Arne Jacobsen est retenu parce qu’il est le seul à répondre complètement aux exigences fonctionnelles demandées. La proposition montre un bâtiment divisé en deux volumes principaux : un petit qui crée la base pour le plus grand. Le volume bas couvre toute la surface du bloc. Le volume supérieur monte cinq étages au-dessus de la partie orientale, le long de Niels Juels Gade. C'est une conception dont l'approche globale ne ressemble pas à l'organisation volumétrique du bâtiment de la compagnie d’aviation SAS. La surface au sol de la totalité du bâtiment est de 48’000 mètres carré subdivisée en trois parties : un centre d’impression avec laboratoire et places de travail situés dans la première partie, - une partie publique avec le hall de la banque et les bureaux dans la deuxième partie - un centre sécurisé pour les dépôts, des équipements techniques et un parking. Structure et construction Le sol est composé de sable de moraine et de chaux. Pour les fondations du bâtiment, qu’il a fallu faire tenir sur un sol solide, des ancrages et des piliers stabilisateurs ont été construits. Les deux étages en sous-sol sont un gigantesque ballaste de gravier qui permet de renforcer l’effet stabilisant et de contrer les phénomènes de pressions de l’eau. Les façades sont en profilés aluminium rigidifiés par des fers d’armatures. Les baies sont composées des couches suivantes : depuis l’extérieur, un verre de 7 mm enduit au bronze et un verre de 6 mm composent un verre isolant. Un espace de 70 mm où se situe des rideaux translucides captant l’effet chauffant de la lumière du soleil. Un dernier verre de 10.5 mm. sépare et tempère les bureaux. Du côté intérieur de la baie vitrée, se trouvent les salles de réunion, les bureaux et les salles du personnel. Les bureaux ordinaires sont accessibles par le corridor central. Entre le corridor et les bureaux se trouvent les conduits de ventilation, les coffres-forts. L’espace de bureaux est divisé transversalement par un changement de peinture, les cloisons amovibles peuvent être modulées sans reprendre l’alignement de la structure. Tous les étages sont revêtus de parquets . L’étage de la réception a une finition différente, c’est un lieu accessible, depuis la cour sud, par un large corridor dont les murs sont recouverts de panneaux de bois en poirier. Ce même traitement est repris à plusieurs endroits comme les corridors, le fumoir et différents bureaux. Les seuls endroits dont l’accès est autorisé au public sont le lobby et le hall de banque. L’accès au lobby se fait par l’entrée principale en façade sud face au canal. D’après la description de Hakon Lund, le lobby offre une entrée extrêmement dramatique au bâtiment : "… le tout premier regard de l’intérieur heurte le visiteur qui reste muet. Par un couloir foncé revêtu de marbre, les visiteurs entrent dans une salle triangulaire, apparemment modeste ; c’est seulement au moment où ils comprennent la dimension vraie, que se révèle sa taille accablante. Son regard est véritablement tiré vers le haut par le vide des six étages." Cette pièce fait au moins 20 mètres de haut. On y accède par un couloir de 4 mètres de large. Le visiteur se trouve en face d’un mur de 14 mètres de long et 20 de haut percé de grandes fenêtres verticales et de niches. Les murs et le sol sont recouverts de marbre Porsgrunn, tandis que le plafond suspendu est en latte de bois peintes en brun. L’escalier métallique ouvert qui ressemble à celui de l’hôtelde-ville de Rødovre, est comme suspendu au plafond et appuyé au mur. Dans les niches sont suspendues les tapisseries tissées par Kim Naver.

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Le hall de la Banque s’étend et se prolonge sous la grande partie du bâtiment rectangulaire. La lumière du jour pénètre par les fenêtres le long de la façade ainsi que par des lucarnes dans le plafond de la cour sud. Contrairement à l’entrée, le hall de la banque n’est pas conçu de la même manière, des piliers carrés, cloisons et parois en verre séparent l’espace. Comme le plafond de la chambre du conseil de l’hôtel-de-ville de Rødovre, celui-ci est éclairé par des lampes à réflecteurs ascendants. On notera la différence des revêtements entre les murs, en panneau de poirier et le sol en parquet Doussier démontables. Meubles et conception. Le mobilier de la banque à été dessiné et réalisé par Arne Jacobsen. Les collection the Swan et Series 3300 occupent les différentes parties du bâtiment. Seul le corridor a été équipé par Poul Kjaerholm. Les cuisines et les salles de bain sont équipées d’un design appelé Vola, dessinées originalement pour la banque nationale. Jardins. Sur les deux toits dans les cours intérieures se trouvent des jardins. Dans la cour la plus au nord, sept rangées parallèles de tuyaux coupés à la moitié, sont remplis à la moitié de terre et de gravier blanc. Des trous régulièrement disposés permettent de laisser passer la lumière. Pour compléter la composition des toitures sont disposées trois petites piscines circulaires. Sur la cour la plus au sud, une terrasse est accessible depuis le réfectoire et la salle à manger. Le bâtiment dans la ville. Comparé aux autres bâtiments de Jacobsen en ville de Copenhague, la banque nationale a un développement horizontal. Arne Jacobsen a conservé ses principes de construction que l’on retrouve dans ses autres bâtiments comme le SAS. Jacobsen, par respect et par désir, voulait se confondre avec le vieux Copenhague, ce qu’il a exprimé clairement et de manière harmonieuse. Il voulait poursuivre deux désirs qui sont aujourd’hui conflictuels. Le premier était de vouloir entrer dans le complexe en suivant l’alignement de la rue et en respectant les unités urbaines de Niels Juels Gade. Deuxièmement, il voulait que son bâtiment ressemble à certain monument proche du lieu comme l’église Holmes et la bourse par exemple.

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SAS BUILDING Architecte : Arne JACOBSEN, 1955-1960 BERGER-SABBATEL, GUENAT

Neue Dänische Architecture Faber T. Ed. Ills. Cloth 2G

no 4, 1997 Ed. Nexus

Jacobsen

Ed. Danische Architektural press 2001 Cet immeuble, construit en plein cœur de la ville de Copenhague, s’élève à 70m au-dessus du niveau de la rue. Il constitue le premier gratte-ciel de la ville et a été bâti pour le compte des lignes aériennes scandinaves (S.A.S.). Sa construction a commencé en 1955 pour s’achever en 1960. Le choix du site au centre de la ville a été défini dans le but de concentrer dans un même complexe une aérogare, un hôtel ainsi qu’une agence de voyage. L’hôtel occupe la majeure partie de l’ensemble alors que la partie de l’aile basse est réservée à l’aérogare de la S.A.S. La localisation de cette aérogare a surpris bien des gens étant donné qu’elle devait se construire dans un quartier où le trafic routier était déjà très dense. De ce fait la S.A.S a dû donner des garanties de faisabilité des années en avance pour s’assurer de la bonne marche du projet. Le bâtiment de 22 étages peut se décomposer en deux volumes articulés indépendamment. Tout d’abord une partie inférieure basse se développant horizontalement et comprenant deux niveaux sert de base à l’immeuble. Puis une partie supérieure orientée perpendiculairement à la partie inférieure s’érige vers le ciel. Ceci est dû au fait que la ville désirait obtenir un rendement maximum du terrain mais également à l’impossibilité de construire dans un site urbain bruyant un hôtel qui soit rentable sans être haut. Ce principe de partie basse agissant comme un socle pour une partie haute reprend le schéma des maisons urbaines classiques. A noter que les contours de la partie inférieure de l’immeuble suivent les lignes de la rue et permettent de prolonger la structure du quartier. Concernant la partie basse de l’immeuble ; le premier sous-sol comporte toilettes, vestiaires, coiffeur les différentes facilités pour le personnel ainsi que tous les dépôts de linge, de nourriture, etc. Le second sous-sol abrite un garage pour 120 voitures avec station service. Le rez-de-chaussée de l’hôtel est principalement occupé par un vaste hall de 400 m2 avec bureaux de réception groupant tous les services, un jardin d’hiver de 100m2, un snack-bar prévu pour 90 personnes, 4 magasins et les différentes entrées. A ce niveau ont également été aménagés les bureaux de l’aérogare ainsi que les bureaux de l’agence de voyage. Au premier étage se trouve un restaurant de 180 places et une salle de banquet de 100 personnes qui peut être subdivisée à la demande. A noter que le volume de la partie inférieure de l’immeuble est pénétré verticalement en deux endroits par un jardin d’hiver et par le hall de l’aérogare pour s’ouvrir sur deux niveaux. La partie supérieure du bâtiment se libère elle-même de la partie basse et devient en quelque sorte un élément autonome. Pendant que la partie basse de l’immeuble crée une sorte de mur le long de la rue, la partie supérieure s’élève au-dessus des environs comme un volume solitaire. Avec sa hauteur relativement grande, le bâtiment quitte son contexte local et se démarque comme un point fixe dans l’espace urbain, joignant la série de tours qui caractérise le profil de Copenhague. Le deuxième étage est réservé aux équipements techniques, le troisième à la direction et à différents bureaux ainsi qu’à une cantine du personnel et à deux chambres pour les gardiens. Du 4ème étage au 18ème sont groupées à chaque niveau 16 chambres d’hôtel pour un total de 275 chambres sur toute la hauteur. Le 19ème étage est quant à lui aménagé en un seul appartement. Au 20ème se trouvent les suites ainsi qu’un salon panoramique permettant de bénéficier d’une magnifique vue sur la ville. Le 21ème étage est un étage technique et abrite également un important sauna.

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La structure de la partie basse de l’immeuble est en béton armé traditionnel. Des colonnes rondes placées à intervalles de 4.8m servent de porteurs pour les deux premiers étages. La partie haute comporte sur les 4 premiers niveaux 6 piliers de section rectangulaire dont 2 allongés (parallèles aux cages d’ascenseurs) sur lesquels repose à partir du 5ème niveau un système à voiles porteurs formé de 2 voiles longitudinaux et 5 voiles transversaux, formant une sorte de nid d’abeilles monolithe avec planchers. Jacobsen utilise une trame définie par un module de base de 2.4m de côté pour concevoir sa structure. La répétition de ces modules donne la position des porteurs et génère de cette manière les espaces intérieurs. La circulation verticale se fait par 4 ascenseurs desservant les étages et contrôlés électroniquement. Il y a également un ascenseur menant du hall au garage, un monte-charge, ainsi qu’un ascenseur réservé au personnel. Une série d’escaliers permet de passer d’un niveau à l’autre dans la partie basse de l’immeuble.

Les traitements des façades de la partie inférieure et de la partie supérieure ne sont pas les mêmes. La partie basse est sombre et matte et composée essentiellement de surfaces métalliques alors que la partie haute est lumineuse, lisse et formellement organisée. Cette dernière est traitée en mursrideaux d’aluminium et de verre, dont la couleur a été soigneusement sélectionnée. Jacobsen considérait comme très important de donner à l’immeuble un caractère de légèreté aussi accentué que possible pour qu’il n’écrase pas le quartier environnant et en particulier les jardins Tivoli situés à proximité. Une façade en verre divisée par des menuiseries légères en aluminium anodisé a été adoptée pour cette raison, et la couleur gris-vert du vitrage a été choisie en accord avec la couleur du ciel et pour l’effet produit par la réflexion des nuages dans les vitres. Cet aspect de miroir donne à ce bâtiment un caractère changeant qui a paru préférable par rapport à un effet trop dramatique. La composition de la façade est donnée par une grille composée de parties pleines et vitrées de dimensions différentes. Pour l’anecdote, si l’on prend 3 de ces vitrages additionnés à trois parties pleines, on obtient un rectangle d’or. A noter que sur la façade nord, la disposition des vitrages est interrompue verticalement par une bande de couleur noire servant à la ventilation en cas d’incendie. Pour cette importante construction, l’architecte a réalisé une œuvre totale puisqu’il a tout dessiné, depuis le plan de masse et la façade jusqu’au moindre détail: meubles, tissus, etc. L’édifice peut être considéré comme faisant le point de ce qu’on appelle le style danois. C’est un bilan de l’acquis, et dans ce sens, cette œuvre a sans aucun doute une valeur classique. C’est un aboutissement d’une grande retenue et d’une grande recherche dans le détail.

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HOTEL DE VILLE, RØDØVRE Architectes : Arne JACOBSEN, 1954-1956 RION, CHAMBAT

Bauen und Wohnen 1956 Nov., v.10, p401-408 Arne Jacobsen Burnham Index Recon.

Casabella 1956 sept.-Oct., n.212, p.6-8 Arne Jacobsen, 1902-1971

Rødøvre est une nouvelle commune de Copenhague dont le développement est extrêmement rapide. C’est pourquoi la municipalité a décidé d’élever un ensemble comprenant essentiellement l’hôtel de ville à proximité duquel seront édifiés ultérieurement : une école technique, une bibliothèque et des immeubles d’habitation. L’hôtel de ville se compose de deux volumes reliés par une galerie couverte : un bâtiment long de trois étages de bureaux avec possibilité de surélévation d’un quatrième étage et une construction basse de plan rectangulaire qui abrite les salles de conférences et de Comité. Les bureaux sont répartis de part et d’autre d’un couloir central. Les services et blocs sanitaires sont placés aux extrémités du bâtiment, les escaliers et les ascenseurs pour le public au centre de l’édifice. Au rez-de-chaussée ont été répartis les divers services administratifs et de santé, ainsi que les bureaux du Trésor. Au premier étage, le Cabinet du Maire est situé à l’extrémité Sud ; les salles de Commissions et de comité sont au même niveau. Le deuxième étage abrite les sections scolaires et techniques, les services d’architecture, les restaurants et la salle de réception. Les circulations verticales comprennent, à partir de grand hall d’entrée, deux ascenseurs et l’escalier principal à ossature acier et garde-fou en glace incassable ; aux extrémités du bâtiment, deux escaliers circulaires en béton armé ont été prévus.

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La structure comporte une double série de piliers répartis de part et d’autre du couloir central et supportant les planchers préfabriqués en porte-à-faux. Les murs écrans sont en glaces et acier. Les baies à double vitrage comportent un panneau ouvrant sur deux ; les allèges sont en opaline gris vert. Les parties pleines sont traitées en panneaux d’acier inoxydable. Les murs pignons et les parois de la salle de conférences comportent un revêtement en marbre noir de Solvag. Les dalles de planchers et les plafonds préfabriqués comportent des rainures pour les cloisons intérieures et les canalisations électriques. Les cloisons sont faites d’éléments standards insonorisés d’une sorte de béton très léger permettant d’obtenir facilement toute modification souhaitable. Des doubles cloisons ont été prévues pour les bureaux les plus importants. Tous les plafonds sont pourvus d’un revêtement acoustique. La souplesse au plan n’est pas limitée seulement aux cloisonnements mais s’étend aux installations techniques d’électricité, de ventilation, de chauffage (radiateurs) qui sont intégrées dans les rainures des planchers et plafonds à intervalles d’un mètre. Les sols sont en carrelage de vinyle, mais pour le grand hall, les galeries, la salle du Conseil, on a utilisé des dalles de marbre norvégien de Gjellebaek. Les planchers du sous sol sont en asphalte. En dehors des fondations coulées, des murs du sous sol, des pignons et du mur transversal de contreventement du hall principal, tous les éléments du bâtiment sont préfabriqué en usine et assemblés sur place.

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BIBLIOTHEQUE PRINCIPALE DE RODOVRE Arne JACOBSEN 1969 Audrey MEYER

“Technique et Architecture”, N°1, 33ème Série, 1971, pages 56–59. “Jacobsen”, Carsten Than and Kjeld Vindum, Arkitektens Forlag / Danish Architectural, Press 2001, pages 500-505. “Danish Architecture” 1960-1995, Kim Dirkinck-Holmfeld, Arkitektens Forlag, pages 92-93. “Copenhagen Architecture Guide”, Olaf Lind & Anne-Marie Lund, Arkitekens Forlag, page 83

Plan masse 1 - Rue principale ; 2 - Hôtel de ville ; 3 – Piscine ; 4 – Bibliothèque ; 5 – Parking 6 – Immeuble d’habitation La bibliothèque principale de Rodovre se situe à proximité de la rue principale, entre l’Hôtel de Ville et une barre d’immeubles d’habitation. Le bâtiment se trouve au bord d’une piscine et jouxte un large parking au nord. La principale caractéristique qui fait de ce bâtiment l’un des meilleurs exemples de l’architecture danoise est l’attention toute particulière apportée au traitement de la lumière naturelle. En effet, l’architecte Jacobsen utilise ici la lumière naturelle comme élément de composition architecturale,le but étant de travailler au maximum les effets de contraste, d’ombre, de clair-obscur, en créant cinq patios et un lanterneau au centre du bâtiment rectangulaire. L’effet recherché s’avère réussi. Depuis le vestibule d’entrée relativement sombre, nous pouvons observer au travers de la paroi vitrée la salle de conférence baignant dans la lumière. Elle est éclairée par un large lanterneau prolongeant le volume de la pièce ainsi que par un apport de lumière provenant du patio à l’arrière plan. La disposition et l’aménagement des plans ont été pensés de manière ingénieuse en rapport avec les commodités et la lumière. De cette façon, les pièces (bureau, salle de conférence, cabinets, salle de lecture,…) ont étés regroupées autour des patios. Les patios sont garnis de multiples plantes vertes conférant une qualité matérielle au décor. Les murs intérieurs peints en blanc permettent de faire ressortir les couleurs, contrairement aux sols revêtus de moquettes gris clair.

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BIBLIOTHEQUE PRINCIPALE DE RODOVRE Arne JACOBSEN 1969 Audrey MEYER

Plan et coupe: 1- Porche d’entrée; 2- Toilettes pour handicapés ; 3- Vestibule ; 4- Bureaux ; 5- Patios ; 6- Salle de lecture ; 7- Cabinets d’étude ; 8- Discothèque ; 9- Bibliothèque de prêt pour les adultes ; 10- Galerie de peinture ; 11- Dépôts ; 12- Salle pour cercles d’études ; 13- Section catalogues ; 14- Personnel ; 15- Cuisine ; 16- 17- Salle pour cercles d’étude et lecture de contes de fées ; 18- Bibliothèque de prêt pour les enfants ; 19- Salle de lecture pour les enfants ; 20- Salle de conférence.

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BAINS DE BELLEVUE Architecte : ARNE JACOBSEN CASTRO ADRIANA

Titre : Arne Jacobsen Auteurs : C. Thau & K. Vindum Ed : Arkitektens Forlag, Danish Architectural Press 2001

Les Bains de Bellevue étaient le lieu d’été le plus populaire de Copenhague en 1932. L’aménagement de cette plage pour la recréation des masses est une éloge au repos, aux Congés ; un nouveau concept que la société découvre pendant les années 1930. Lorsque Strandvejen a été retiré de la côte nord de Bellevue, il fut possible de joindre un parc à la côte entre le nouveau Strandvejen et la plage elle-même. Le parc avait été réalisé par Ch. Sorensen. Il fallut pomper du sable et l’ensemble de la nouvelle plage fut aménagé derrière le parc et fut ouverte au public. Les baigneurs venaient par milliers, cela généra de nombreuses demandes pour percevoir un droit d’entrée. C’est alors que la municipalité décida de construire des vestiaires pour environ 13000 personnes. Ainsi en février 1931, quatre architectes furent invités à dessiner des projets de bains pour la plage de Bellevue. Le concours fut gagné par Arne Jacobsen qui s’était déjà intéressé à cette plage proposant de construire un musée national sur la cote paysagère de Klampenborg. Pendant l’été 1932 le chantier fut achevé. Un nouveau système de trolleys longea la cote depuis Copenhague. Ainsi cette intervention architecturale engendra des apports urbanistiques produisant un quartier très visité et épanouissant pour ces habitants. L’entrée des bains était apposée à une ancienne villa, qui fut détruite plus tard pour la construction du complexe d’habitations Bellavista. L’endroit où l’on achetait son ticket d’entrée est séparé de la plage ouverte au sud. Les bains de Bellevue sont divisés en deux catégories : hommes et femmes agencés respectivement dans les parties nord et sud de la plage. Les deux sections sont subdivisées en deux parties où l’une est privée avec des cabines individuelles pour se changer et l’autre section comporte un vestiaire commun. Les cabines privées venaient d’être introduites quelques années auparavant. Les vestiaires communs étaient ouverts en cas de grande affluence. Ils sont placés perpendiculairement à la plage. Les vestiaires des femmes sont proches de l’entrée et les vestiaires des hommes sont orientés au nord. Ainsi une architecture symétrique des vestiaires prédomine cadrant la rencontre entre le parc et la plage. Les vestiaires ont été construits en béton armé peint en asbestos de ciment. Chaque section contient six ensembles de cabines qui se déploient comme les articulations d’une colonne vertébrale. Chaque ensemble contient seize cabines divisées en deux rangées terminées par des niches contenant des douches qui donnent sur la plage. Chaque ensemble est une structure symétrique ou deux cubes sont juxtaposés et se tournent le dos, ouverts sur les cotés. Jacobsen a également dessiné les tours des surveillants de plage. Trois piliers viennent soutenir le volume cylindrique, strié de bleu et blanc, des tours de surveillance. Il a dessiné également les deux kiosques courbes à structure métallique. Il dessina d’autres détails tels que les conteneurs des glaces et des tickets d’entrée. La plage est aujourd’hui ouverte au public, mais les kiosques courbes ont disparu. Un kiosque et un kayac club furent imaginés par Jacobsen en 1938.

Aperçu sur la plage avec arrière fond du complexe Bellavista

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Projet imaginé par Jacobsen avant de gagner le concours et dont la tour ne fut jamais construite.

Vue sur le kiosque et kayak club construit en 1938 par Jacobsen

Vue sur la plage très visitée par les hablitants de Bellevue


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BELLAVISTA Architecte : ARNE JACOBSEN CASTRO ADRIANA

Titre : Arne Jacobsen Auteurs : C. Thau & K. Vindum Edition: Arkitektens Forlag, Danish Architectural Press 2001

Le complexe d’habitation Bellavista fut construit entre 1931 et 1934 sur le terrain d’une ancienne maison de campagne, située au 419, rue de Strandvejen. la municipalité avait demandé de respecter certaines conditions telles que : ne pas dépasser trois étages, projeter des toits plats et des façades blanches, tout cela dans l’intention de garder l’harmonie du quartier. Ces principes de base ouvrirent la voie à un langage nommé « modernisme blanc ». Dans ce quartier de Bellevue, les bains côtiers venaient d’être construits (1930-1932) ils faisaient partie du projet d’ensemble imaginé par Jacobsen. A l’arrière du complexe d’habitations Bellavista, une voie de trolleys desservait déjà l’ensemble du quartier et la rue Strandvejen sépare la façade principale de la plage. Le défi pour Jacobsen consistait à exploiter au maximum la vue sur l’océan. L’organisation de l'unité du complexe en U cadre un espace vert avec quelques touches végétales et s’ouvre sur la mer. Le projet comprend deux ailes construites perpendiculairement à la plage, qui se distinguent par leur disposition en diagonale. L’emplacement dans la parcelle multiplie les possibilités de perspectives avec un terrain typiquement plat. Il est aussi primordial de remarquer l’absence des anciennes conventions de symétrie. Concernant la typologie des appartements, ils sont repartis en deux parties bien distinctes, au sud les deux pièces principales, l’une d’elles prolongées par un balcon et au nord la circulation horizontale et verticale, ainsi que les espaces de services. Jacobsen fut inspiré par Walter Gropius. Il construit ce bâtiment d’habitations avec une typologie caractérisée par deux appartements traversants par étage. La cage d’escalier est entre les deux appartements et son éclairage se trouve mis en valeur par un éclairage naturel en façade. Les sanitaires et la cuisine sont également éclairés naturellement. La circulation intérieure est parallèle aux façades. Les balcons sont disposés en retrait. Pour l’aile parallèle à la rue Strandvejen, la typologie est différente car trois pièces sont disposées face à la mer avec des balcons disposés par paires. Au bout des ailes perpendiculaires à la plage, des commerces qui donnaient sur la voie du trolley ont été convertis en appartements. A la base il y avait 68 appartements. Les appartements étaient très bien équipés pour l’époque, cuisine aménagée, chute pour les ordures, etc.… Ce bâtiment à été construit essentiellement en brique avec des encadrements en acier et en bois. Le même type de construction est élaboré pour les toitures. A l’exception des escaliers et des balcons. coulés en béton armé. Toutes les finitions de façade ont été enduites en stuc blanc. On l’appelait « Le Corbusier danois. » Il expérimenta au-delà du Bauhaus de Gropius combinant plusieurs effets ème projet : creux, pleins dans le cadre d’un m courbes et lignes. Concernant la façade, les balcons la structurent fortement, on a l’impression que ces éléments sont indépendants du reste, ce qui est d’ailleurs le cas. Les balcons du rez de chaussée sont bien appuyés au sol et jouent le rôle de soubassement avec des soupiraux qui ventilent le sous-sol. Ainsi Jacobsen très avant-gardiste pour son époque expérimente, associant des formes diverses. Il exprime la structure du bâtiment et joue avec les ombres. Finalement il se libère entièrement des chaînes du néo-classicisme et crée un majestueux rythme de volumes.

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BELLEVUE (THEATRE – RESTAURANT) Architecte: Arne JACOBSEN 1932-1937 Jonas Altorfer

Copenhagen Arkitecture Guide Olaf Lind, Anemarie Lund Arkitecture Forlag 1996

Jacobsen

Carsten Than, Kjeld Vindum Arkitecture Forlag 2001

Le bâtiment Bellevue se situe dans le secteur fréquenté de Klampenborg à Copenhague. C’est un parfait exemple des versions personnalisées de Jacobsen développant le fonctionnalisme international. Le bâtiment se divise en trois parties : La scène et ses locaux techniques, l’auditorium ou la salle des spectateurs, ainsi qu’un restaurant. La relation entre ceux-ci est faite par des arrondis donnant une homogénéité au bâtiment. Le restaurant a remplacé une auberge d'été du même nom qui avait été fondée au 19ème siècle. Le bâtiment comprenant le théâtre est perpendiculaire au restaurant. L’orientation du bâtiment permet d’avoir une vue dégagée sur la plage de Klampenborg depuis les grandes baies vitrées. Bellevue rayonne d’une modernité méditerranéenne élégante et est l'un des exemples distinct du prétendu fonctionnalisme blanc. Théâtre Les volumes doucement arrondis contenant les couloirs de distribution et les vestiaires pour les acteurs, s'étendent comme deux bras atteignant l’extérieur dans un mouvement qui s’ouvre doucement. Entre ces deux bras émerge la salle de spectacle légèrement conique. Sur la coupe, on ne distingue que la scène, de surface rectangulaire, située entre des locaux techniques, s’élève plus haut que les autres bâtiments. La salle des spectateurs comprend un balcon accueillant un grand nombre de personnes. L'extérieur dégage également une sensation de légèreté, qui est exprimée à l’intérieur par une ouverture dans le toit située au-dessus des places, qui, ouverte, par temps favorable, créé une ambiance de théâtre extérieur. Les murs de la salle de théâtre ainsi que le plafond ont été recouverts de tissu insonorisant et résistant au feu et sont tenus par des poteaux en bambou épais. Aujourd'hui le bâtiment occupe toujours la fonction de théâtre alors que le restaurant a été converti en logement.

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Restaurant Le restaurant fait un peu plus de 60 m de long et presque 10m de large. Il est divisé en sections d'été et d'hiver, qui peuvent être séparées par une cloison coulissante de sorte que le restaurant d'été, de loin le plus grand des deux, puisse être fermé en hiver. L'entrée principale a été placée à l'extrémité de l'aile et il y a également des accès depuis la vaste terrasse débordant sur la plage. Jadis étaient disposées des salles à manger privées au second étage sur les balcons. Celles-ci sont des éléments architecturaux hors du commun par opposition aux autres bâtiments d’époque où les balcons étaient attachés aux façades. L'aile du restaurant rejoignant le théâtre est suivi d’un mouvement d’arrondi. Cette relation est soulignée par le balancement des façades blanches. Comme la salle de spectacle, le restaurant a été en en grande partie conçu en béton armé, alors que le reste du bâtiment est en brique. Des fenêtres coulissantes ont été placées le long de la terrasse. Des poteaux en bambou épais ont été montés le long du mur vis-à-vis de la baie vitrée du restaurant d'été pour recevoir des plantes grimpantes. Le mur a été subtilement éclairé par des lampes situées dans un long réflecteur en métal suspendu au plafond. Dans son projet, Arne Jacobsen a profondément étudié la couleur et la qualité de la lumière, ce qui lui a valu des félicitations suite à un examen d’éclairage, par le concepteur de lampe Poul Henningsen.

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EXTENSION DU MUSEE ORDRUPGAARD, Copenhague, Danemark Zaha HADID, 2005 Frédéric DUCREST Revue « l’architecture d’aujourd’hui » 2005 nov-déc, pp. 20-23 Revue « Incontroluce » 2006 janvier, pp. 28-29 www.arcspace.com/architects/hadid/ordrupg aard4.html www.zaha-hadid.com

ZAHA HADID Architecte atypique et audacieuse, Zaha Hadid a vu le jour en 1950 à Bagdad en Iraq. Après des études à l’université américaine de Beyrouth, c’est à Londres qu’elle obtient son diplôme d’architecte en 1977. Elle entre alors au bureau pour l’architecture contemporaine et commence à enseigner à la AA (Architectural Association).C’est là qu’elle rencontre Rem Koolhaas et Elia Zenghelis. Seulement deux ans après l’obtention de son diplôme, elle ouvre son étude personnelle à Londres en 1979. Elle enseigne également à la Graduate School Of Design de la Harvard University depuis 1994 ; en 1997 on lui offre la Sullivan Chair à l’université de Chicago. Zaha Hadid à remporté plusieurs prix prestigieux, notamment l’Architectural Design Gold Medal en 1982 pour le projet d’un appartement à Eaton Place à Londres. En 2003, elle reçoit le Prix de l’Union européenne pour l’architecture contemporaine, et en 2004, elle est la première femme à recevoir le prestigieux Prix Pritzker ( le Nobel de l’architecture). Le siège de BMW à Munich et le musée d’art contemporain de Cincinnati sont quelques-uns de ses travaux les plus illustres. LE BATIMENT Le musée d’Ordrupgaard, situé au nord de Copenhague, abrite une collection importante d’art Danois et d’art français de la période 1848-1914. En 2001, le ministère danois de la culture a lancé un appel d’offre portant sur son extension et sur la création de nouvelles zones d’exposition destinées aux aménagements spéciaux de la collection permanente. L’objectif de cette extension était de gagner de la place, d’améliorer les conditions de conservation des œuvres et de créer des espaces plus grands afin de mieux accueillir visiteurs et expositions. L’idée était aussi de concevoir une nouvelle entrée, un café et une salle polyvalente. Cinq architectes ont dès lors été invité à prendre part au concours et c’est le projet de l’architecte Zaha Hadid, célèbre pour ses créations d’un très haut niveau architectural, qui l’a remporté. Le bâtiment se défini comme une forme souple, presque vivante, étendue au milieu des pommiers dans un grand parc calme. La forme du bâtiment est déterminée par la topographie du site et la dureté des matériaux. En effet le choix des matériaux, voués à répondre aux objectifs de camouflage et de transparence, est le point de départ du design: un béton brut, noir mat, coulé sur place, sur lequel tranchent des parois vitrées géantes, frappe le visiteur dès sont entrée. Le rapport de la structure avec le cadre paysager revêt également une grande importance, car le projet d’extension entendait justement créer un panorama neuf et harmonieux au sein de l’architecture du lieu de façon à rendre chaque visite unique et différente.

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EXTENSION DU MUSEE ORDRUPGAARD, Copenhague, Danemark Zaha HADID, 2005 Frédéric DUCREST

Le résultat de ce travail est donc un agrandissement qui s’intègre harmonieusement avec le bâtiment originel, aujourd’hui plus que centenaire. Le bâtiment nouveau étonne par sa fluidité et ses espaces reliés en continu. La nouvelle entrée est accessible par une cour qui sépare physiquement le nouveau bâtiment de l’ancien. Le foyer se dresse parallèlement à cette cour et réagit comme un point de ralliement qui dirige les visiteurs sur les différentes galeries. Une longue rampe propose une vue face au jardin et accompagne le visiteur dans sa découverte à travers les espaces d’expositions temporaires et les galeries permanentes. Elle dessert également les espaces de service et la cafétéria. Les nouvelles galeries aux murs gris, et leurs lumières orientées avec précision, sont plus intimes que les espaces éclairés de façon uniforme de la vieille villa. Les zones de passage, la cafétéria, l’entrée, la salle polyvalente, bénéficient tous d’un apport de lumière naturelle intense. Pour ce qui est de l’éclairage, des points de lumière invisibles , escamotés dans le faux-plafond avec lampes à fluorescence en encastré ont été installés dans ces zones, tandis que des encastrés extérieurs disposés à proximité des murs illuminent le bâtiment. Les toiles de Gauguin, Cézanne, Degas ou encore Ingres peinent à conquérir les murs de béton unis et plutôt grossiers. Des œuvres contemporaines y parviendraient peut-être mieux, mais elles n’auront jamais l’occasion de le prouver car le musée préfère s’en tenir à sa collection unique d’impressionnistes et d’artistes de la fin du XIXème siècle. Zaha Hadid laisse entendre que les musées doivent se remettre en question et redéfinir leur rôle en tant qu’institutions, et se plait à exposer des œuvres du XIXème dans un édifice entièrement moderne. Ce bâtiment aux formes organiques, complexes et sinueuses, démontre le talent de cette architecte hors normes à rendre toute la complexité de l’œuvre dans une dimension élégante et dynamique qui se développe à travers des espaces dont la conception architecturale ne manque pas de surprendre.

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TOUR TURNING TORSO SANTIAGO CALATRAVA, 1999-2001 Ham Petersson Emil

SPAIN ARCHITECTS Housing 2 p. 166-179 Editeur: Manuel Padura, S.L. (Barcelone)

La ville de Mälmo, est à présent témoin d’un changement exceptionnel de la structure de son paysage. Dans la zone du port, en face de la mer Baltique, se développe une tour de 190 m. de haut, qui change le petit village de pêcheurs, où anciennement se construisaient des bateaux en une référence architecturale contemporaine et exemplaire. L’architecte Santiago Calatrava a commencé, en 2001 la construction de cette tour basée sur l’une de ses sculptures: la tour torse, qui s’inspire d’ un torse humain qui se tord. L’anatomie et la nature, ont été les principales sources d’inspiration des œuvres de l’architecte et ingénieur Calatrava. Grâce à son ingéniosité l’architecte a gagné l’admiration de beaucoup d’utilisateurs et demeure très célèbre. La tour propose des vues exceptionnelles, puisque depuis sa partie la plus élevée, le contraste des paysages est impressionnant. Le projet est né en 1999 quand le directeur général de la coopérative HSB, a été fasciné par la sculpture de Calatrava. Cette magnifique création de moins d’un mètre de hauteur est devenue une tour colossale de 190 m de hauteur admirée dans le monde entier. La tour trse est le bâtiment résidentiel le plus haut en Suède et le deuxième en Europe. Depuis le dernier étage, le 54e, on peut voir : Falsterbo au sud, Helsingborg au nord, Copenhague à l’ouest et la plaine de Skane à l’est, configurant tout un contraste de paysages.

Plan du Rez-de-Chaussée

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Pour sa construction ont été utilisé 4400 tonnes de béton armé. La forme générale est composée de 9 cubes qui contiennent 5 étages chacun. Chaque étage a une surface de 400 m2. Le bâtiment dispose d’un total de 54 étages dans lesquels sont distribués des appartements luxueux et des bureaux.


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29e Etage

23e Etage

ELEVATION NORD-EST

ELEVATION SUD-EST

ELEVATION NORD-OUEST

COUPE hepia Genève / UER1 Construction et environnement / Voyage d’étude / Danemark / 13 - 19 juin 2009


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LOUISIANA MUSEUM FOR MODERNE KUNST Architecte : Jørgen BO et Vilhelm WOLHERT, 1956-1998 BERTUZZI

A Design Manual, Museum Building

Paul Von Naredi - Rainer Ed. Birkhäuser, 2005

Détail N°8

Ed. Detail, 2000

Guide 1 to Danish Architecture 1000-1960

J. Sestoft & J. Hegner Christiansen Ed. Arkitektens Forlag, 1995

Le site bénéficie d’une position géographique exceptionnelle, dans un parc avec de grands arbres. . Des pentes raides mènent à l’ Øresund à l'est et au lac Humlebaek au nord ouest. C'est ici qu'une galerie moderne d'art a été érigée, sur initiative privée, conjointement à une vieille villa qui se situe sur la route côtière le long de l’Øresund. C’est un nouveau type de musée avec de la musique et des expositions, un centre culturel destiné à accueillir des expositions temporaires de travaux significatifs d'art moderne international, ainsi que la collection privée du musée d'art contemporain Danois. Les architectes mandatés par Knud W. Jense, Jørgen Bo et Vilhelm Wohlert ont du prendre en compte deux facteurs significatifs. Tout d’abord, la nouvelle construction devait s'harmoniser avec le manoir du 19ème siècle auquel elle devait être rattachée et le musée devait être réalisé de telle sorte qu’il exploita totalement la beauté du parc sans la détruire. Pendant non moins de huit phases constructives, pour une durée totale de plus de quarante ans, Jørgen Bo et Vilhelm Wohlert sont restés fidèles au principe de base qui consistait à équilibrer la nature, l’architecture et l'art. Le concept était également de créer une expérience artistique de façon informelle dans un environnement plus ou moins quotidien. C'est pourquoi, le nouveau musée devait ressembler à un grand manoir, amical, rustique, avec des murs blanchis, du bois et de la brique hollandaise et devait être ouvert sur le parc. Il en résulte donc un musée qui se compose d’une rangée irrégulière de longs couloirs communicants entrecoupés par les halls transversaux qui enroulent les grands arbres existants et se terminent sur un haut plateau au bord de la côte.

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1958

Plan actuel du site

Les trois pavillons de l'aile sud furent érigés en premier. Ils sont inspirés par l'architecture danoise traditionnelle, mais aussi par l'architecture japonaise et américaine. Dans l'arrangement de ces nouvelles constructions, les architectes ont essayé de laisser libre de construction la plus grande partie possible du parc, c’est pourquoi ces pavillons ont été intégrés avec sensibilité dans le paysage. Ils ont été reliés, au moyen de passages vitrés de largeurs variables, à la vieille construction qui servait d’entrée.

1966

La variation entre les vues et les espaces intérieurs concentrés, le fait d’éviter les longs axes de vue, l’éclairage naturel réalisé au moyen de lumière zénithale et latérale (complétée uniquement de temps en temps par des projecteurs), assurent au musée sa qualité exceptionnelle. En 1966 et 1971 des extensions pour les expositions provisoires ont été ajoutées à l'aile nord et en 1976 une salle de concert et une salle pour les événements ont été rajoutées à son extrémité.

1971

En 1982 une nouvelle aile d'exposition dans l'aile sud a été ouverte (cette fois-ci traitée comme une rangée de pièces diagonalement disposées l'une à côté de l'autre) plus proche de l'extérieur et illuminée par une structure lumineuse plus sophistiquée. En 1991, Claus, le fils de Vilhelm Wohlert, conçoit l'aile souterraine, accessible depuis un conservatoire et destinée à recevoir les copies et les dessins.. Il lie les deux ailes entre elles et permet ainsi un tour circulaire complet du musée. En 1998, en plus d'une cafétéria et d’un musée pour enfants, un nouveau magasin a été construit. Il sera bientôt suivi par l’extension ayant pour appellation "une Maison d'architecture du XX ème siècle " projeté par Jorn Utzon

1976

1982

Vue axonométrique hepia Genève / UER1 Construction et environnement / Voyage d’étude / Danemark / 13 - 19 juin 2009

1991


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GRUNDTVIG’S CHURCH Architectes: P.V. Jensen Klint – Kaare Klint, 1916 – 1940 CAPPELLETTI

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L’architecte et ingénieur P.V. Jensen Klint fut choisit pour réaliser un mémorial en l’honneur du théologien et compositeur N.S.F Grundtvig (1783-1872) malgré sa deuxième place à un concours organisé en 1913. Le programme comprenait une église en plus des annexes, qui, bien que non décrites dans le programme, vinrent se greffer pour créer une sorte de couronne urbaine. Le site choisit fut la colline Bispebjerg, au nord ouest de la ville. Les travaux débutèrent en 1916 pour s’achever en 1930. En cette même année, P.V. Jensen Klint meurt. Son fils, Kaare Klint, compléta l’église en dessinant le mobilier mais aussi la façade principale. On lui doit les chaises mais aussi l’un des deux impressionnants orgues. L’édifice est consacré en 1940. Le porche, de dimensions modestes, est en contradiction avec les dimensions intérieures impressionnantes (75m de long et 35m). Ce jeu des volumes permet de distinguer les deux parties mais aussi d’accroître la sensation de grandeur, comme si l’espace intérieur venait à se dilater subitement. On notera aussi le paradoxe entre la façade principale, sobre, et les ailes et les nefs qui empruntent au style du néo gothique. L’église compte trois nefs. Le plafond est maintenu par une succession de voûtes en ogives. La structure est entièrement en brique jaune moulée à la main, tout comme les façades, un choix porté par P.V. Jensen-Klint, qui préféra un système entièrement en compression. Architecturalement, l’église Grundtvig est une magnifique composition entre l’église traditionnelle villageoise danoise et le gothique. C’est un des exemples les plus remarquables de la période nationale romantique. Le fronton rappelle un orgue et impressionne de part sa simplicité fonctionnelle. Les bâtiments qui entourent l’église sont l’œuvre de Jensen Klint et ont été construit entre 1924 et 1926 en collaboration avec Charles I. Schou et Georg Goessel. Entre 1916 et 1920, un édifice similaire, l’église Fredens, fut construite à Arborg. Peder Vilhelm Jensen-Klint (1853 – 1930) Diplômé en Ingénierie civil en 1877, P.V. Jensen-Klint étudia aussi la peinture à l’Académie Royale des Beaux Arts de Copenhague, puis entama des études en architecture. Il réalisa une série d’habitations dès 1897 et participa à de nombreux concours, dont celui de l’Institut de physique de Frederiksberg, le seul qu’il ait remporté puis se tourna vers la construction de petites habitations familiales. P.V. Jensen-Klint avait une position très polémique vis-à-vis de l’histoire de l’architecture, considérant le baroque danois comme outrancier, il lui préféra la spontanéité du geste, mélangeant les styles traditionnels et modernes. Il sera jusqu’à sa mort très respecté par la jeune génération d’architectes. Kaare Klint (1888 - 1954) Fils de l'architecte Peder Vilhem Jensen-Klint, Kaare Klint fut un précurseur dans le design danois qui influença le style moderne durant la moitié du XXème siècle, Klint travaillait au département du mobilier de l'Académie Royale des Arts de Copenhague, où il fut aussi professeur d'architecture. Outre son travail sur le modernisme, il chercha à faire évoluer les formes gothiques et néoclassiques des meubles, de manière à repenser chaque élément et de le remettre à jour, plaçant l'ergonomie au centre de ses préoccupations. La philosophie de Klint aura un influence majeure auprès de Paul Kjaerholm et Boerge Mogensen, deux designers danois. Bien que peintre formé à la Polytechnique de Fredericksberg, Klint étudia l'architecture à l'Ecole Technique de Copenhague sous l'égide de son père, P.V. Jensen-Klint et de Carl Petersen. Il assista Petersen dans le design de mobilier et signa une série de chaises pour le Musée Faetborg, considéré comme l'une de ses oeuvres majeure. Il exposa à Barcelone en 1929 puis à Paris en 1937. Il signa aussi une série de chaises "safari" qui mélangent le style moderne et ottoman pour l'Armée britannique. Klint passa la majeure partie de son temps à étudier la forme en fonction des proportions humaines et fut un précurseur dans l’anthropométrie, dont il en assura les valeurs fondamentales pour l'usage et le design industriel. Il chercha à établir des standards pour l'industrie.

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HABITATION ECOLOGIQUE Boje LUNGARD, Lene TRANBERG, 1992 Nadia RUCHTI

http://www.dsbo.dk http://www.dominia.dk/referencer/refdannebrogsgade.htm http://forskningsbasen.deff.dk Habitation écologique : Boje Lundgard and Lene Tranberg, Dannebrogsgabe 18 vol II 226

BIOGRAPHIE DES ARCHITECTES Boje Lungaard est né en 1943. Il est diplômé de la « Royal Academy of Fine Arts », une école d’architecture à Copenhagen. De 1956 à 1974, il est employé par le Professeur Poul Kjærsgaard et le Professeur Arne Jacobsen. En 1974, il établit son propre bureau d’architecture. En 1984 jusqu’à maintenant, son bureau est en partenariat avec Lene Tranberg. Lene Tranberg (née en 1956, Danemark) est la principale et la seule propriétaire de Lundgård og Tranberg Arkitektfirma A/S à Copenhague, Danemark. Après avoir réussi la « Royal Academy », l’école d’architecture de Copenhague, Tranberg ouvre son bureau d’architecture avec son partenaire Boje Lundgård en 1984. L’entreprise emploie environ 30 personnes et les projets architecturaux traitent aussi bien la villa, les bâtiments techniques, les écoles, les bâtiments culturels, les bureaux, ainsi que du design et de l’urbanisme. Lundgård og Tranberg Architects a reçu beaucoup de prix pour leurs bâtiments, par dessus tout le Margot og Thorvald Dreyers Prize of Honour in 2002. En plus de sa vaste expérience dans sa profession d’architecte, Lene Tranberg a aussi enseigné à la Royal Academy, école d’architecture à Copenhague (1989 – 1996) et a été invitée en tant que jury et pour donner des conférences dans beaucoup d’écoles. Elle a aussi été choisie comme membre de jury dans beaucoup de concours d’architecture. PROGRAMME Le plan du quartier directeur a été conçu pour un pâté d’immeubles mitoyens avec une cour intérieure mais le carré n’a jamais été terminé. Actuellement il existe une rangée de maisons semblables et typiquement danoises qui longent la route Dannebrogsgade dans le quartier de Vesterbro, au centre de Copenhague et près du débarcadère du lac Skt. Jorgens so. La rénovation du bâtiment numéro 18 est intéressante parce que d’une part un projet écologique est utilisé pour le redéveloppement urbain de Vesterbro et d’autre part il servira d’exemple pour d’autres rénovations urbanistiques importantes dans le futur. Ce projet comprend la transformation de la façade coté cour qui est orientée vers le Sud-Ouest et l’agrandissement du 5éme étage avec le but spécifique d’intégrer et d’essayer différents éléments écologiques pour la ville. C’est un projet novateur qui est encore plus de 10 ans après pris comme exemple de base pour des constructions utilisant la chaleur passive, des capteurs solaires et une réutilisation de l’eau de pluie pour les toilettes. PROJET En plus de transformer l’intérieur des habitations existantes, une chaleur passive et active va être ajoutée à l’immeuble de 5 étages. L’eau de pluie de la toiture est récoltée et filtrée par une installation de traitement pour l’eau située dans la cave de la maison et est réutilisée pour les chasses d’eau des toilettes. La chaleur passive s’exerce sur la façade coté cour uniquement et agit grâce à un écran de verre devant l’existant et qui crée une zone climatique. Ce système a comme autre avantage de pouvoir donner un agrandissement aux appartements à la fois intérieur et extérieur. La modulation d’origine des façades est reproduite afin que le caractère lourdement maçonné de la maison puisse se voir à travers le verre. La façade est réalisée par des variations de verres transparents et translucides portés par de fins profilés en métal gris foncé. Elle contient des parois ouvrantes et des impostes de telle manière que la zone de climat puisse s’ouvrir pour l’aération des pièces d’habitation qui se trouvent juste derrière et être utilisée comme balcon pendant la période de l’été. Pour plus de compréhension, la technique est d’ouvrir les deux enveloppes de l’existant et du nouveau en même temps, système très moderne de nos jours car il est très confortable bien qu’assez onéreux lors de la construction.

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HABITATION ECOLOGIQUE Boje LUNGARD, Lene TRANBERG, 1992 Nadia RUCHTI http://www.dsbo.dk http://www.dominia.dk/referencer/refdannebrogsgade.htm http://forskningsbasen.deff.dk Habitation écologique : Boje Lundgard and Lene Tranberg, Dannebrogsgabe 18 vol II 226

MATERIAUX L’annexe recouverte de verre est réalisée avec des colonnes et des consoles en béton, tandis que l’écran climatique est réalisé comme une couche de construction respectivement du verre claire et du verre brut allemand, qui est monté en profilés d’acier thermolaqué. CONCLUSION La rénovation de ce bâtiment est un des premier projet pilote écologique où différents ajouts pour économiser de l’énergie ont été utilisés : une couverture en verre pour l’utilisation de la chaleur passive des façades, la réutilisation de l’eau de pluie pour la chasse des toilettes et des capteurs solaires qui donnent de l’eau chaude tant pour cet immeuble que pour les immeubles du voisinage. Le projet est du point de vue architectonique très réussi et cela a donné de bonnes expériences pour l’utilisation dans d’autres projets.

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Biographie de Zaha Hadid Girod Jérémy

une architecte d'avant-garde

Son style se caractérise par une prédilection pour les entrelacs de lignes tendues et de courbes, les angles aigus, les plans superposés, qui donnent à ses créations complexité et légèreté. Zaha Hadid est née le 31 octobre 1950 à Bagdad, en Irak. Elle étudie les mathématiques à l'université américaine de Beyrouth puis l'architecture à l’Architectural Association School of Architecture de Londres. Après l'obtention de son diplôme, elle travaille à l'Office for Metropolitan Architecture (OMA) avec Rem Koolhaas avant de créer sa propre agence à Londres en 1980. Durant les années 1980, elle enseigne aussi à l’Architectural Association School of Architecture, puis dans les plus prestigieuses institutions internationales. Elle est la première femme à obtenir le prix Pritzker en 2004. En 2007, elle est classée comme la 68e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes. Actuellement, elle est professeur à l'Université des Arts Appliqués de Vienne en Autriche. En 2006, une rétrospective de son œuvre a eu lieu au Guggenheim de New York. Elle est le deuxième architecte à avoir bénéficié de cet honneur après Frank Gehry. La même année, elle reçoit un titre honorifique de l'Université américaine de Beyrouth. Le cabinet de design architectural - Zaha Hadid Architects compte désormais 250 personnes, avec un siège situé à Londres.

Internet : http://www.evene.fr/culture/agenda/ zaha-hadid-20728.php http://www.designmuseum.org/desig n/zaha-hadid http://www.thetrendygirl.net/2009/05/foo twear-by-zaha-hadid-and-lacoste.html

Principales réalisations Œuvres achevées : -

La caserne de pompiers du site industriel de l'entreprise allemande Vitra, Weil-amRhein.

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L’usine BMW à Leipzig.

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Le nouveau tremplin de saut à ski d'Innsbruck.

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Le Centre d'art contemporain Rosenthal à Cincinnati.

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L’Opéra de Cardiff, au Pays de Galles.

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Le terminus Hoenheim Gare de tramway à Strasbourg.

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L’opéra à Canton (Chine).

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Une tour de logements et de bureaux pour City Life à Milan.

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Le Phaeno, un musée scientifique à Wolfsburg.

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Le Pavillon-Pont de l'Exposition internationale Zaragoza 2008.

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Le musée Mobile Art de Chanel, musée ambulant d'art contemporain.

Projets en cours : -

Le musée Guggenheim de Taïwan

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Le musée d'art contemporain qui abritera les collections nationales italiennes à Rome.

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Le nouveau siège de la CMA-CGM à Marseille.

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Un projet de logements à Vienne.

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Le bâtiment des archives départementales de Pierres-Vives à Montpellier.

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Le futur musée Guggenheim-Ermitage à Vilnius.

Ses projets résultent de plus de trente années d’expérimentations et de recherches en urbanisme, architecture et design. Aujourd’hui, Zaha Hadid est largement reconnue comme une architecte novatrice qui repousse constamment les limites de l’architecture et du design.

"Alors que la vision de Le Corbusier consistait à dissoudre la ville pour la remplacer par un tapis d'architectures modernes, je pense qu'il est possible de soutenir l'intensité de la métropole sans éroder la trame qui assure sa cohésion." (Zaha Hadid) hepia Genève / UER1 Construction et environnement / Voyage d’étude / Danemark / 13 - 19 juin 2009


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Biographie d’Arne JACOBSEN Samantha FREY

Arne Jacobsen est un architecte et designer danois. Ses travaux comptent parmi les plus importants du courant fonctionnaliste. Il prône une architecture rationnelle et fonctionnelle et développe un design aux formes simples, élégantes et fonctionnelles, sur les bases du modernisme organique scandinave. Il réalise des projets d’architecture, mais aussi de décoration, de mobilier, de textile et de céramique. Né le 11 février 1902 à Copenhague, Arne Jacobsen est décédé à l’âge de 69 ans, le 24 mars 1971. Il reçut une formation de maçon jusqu’en 1924 avant d’être admis à l’Académie Royale Danoise des Beaux-arts où il obtint son diplômé en 1927. Après l’obtention de son diplôme, il travaille jusqu’en 1930 pour le bureau d’architecture de Paul Holsoe. Il fonde rapidement sa propre agence en 1930 pour laquelle il travaillera jusqu’à sa mort. Il a aussi enseigné dés 1956 à l’Académie Royale Danoise des Beaux-arts de Copenhague.

Jacobsen

Carsten Than et Kjeld Vindum Danish Architecture Preis, 2001

Internet :

http://www.arne-jacobsen.com/ http://www.scandinaviandesign.com/arn e_jacobsen/

Jacobsen a réalisé beaucoup de projets durant sa vie. Mais l’une de ses premières créations indépendantes est l’immeuble de Bellavista (1933-1934) à Klampenborg qui n’est autre qu’une banlieue de Copenhague. Cette réalisation a contribué à sa renommée et a établi sa réputation de « Le Corbusier Danois ». Voici ses réalisations les plus fameuses :

Le théâtre de Bellevue à Klampenborg (1935-36)

L’hôtel de ville Århus en collaboration avec EriK Møller (1939-42)

L’hôtel de ville de Søllerød à Øverødvej (Holte) en collaboration avec Flemming Lassen (1940-42)

Søholm villas jumelles à Klampenborg (1950-54)

L’hôtel de ville de Rødovre, Parkvej (1957)

L’hôtel de ville de Rådhusvej, Glostrup (1958)

L’école de Munkegård situé à Vangedevej, Copenhague (1955-59)

L’hôtel SAS Royal à Hammerichsgade, Copenhague (1958-60)

L’usine de chocolat Toms à Ballerup (1961)

La banque nationale du Danemark située à Havnegade, Copenhague (débutée en 1965)

Le collège de Sainte Catherine à Oxford en Angleterre (1964-66) qui est le plus grand projet d’Arne Jacobsen à l’étranger.

L’entrée du Concert Hall à Hanovre, Allemagne (1964-66)

L’immeuble administratif pour la centrale électrique d’Hambourg en Allemagne avec la collaboration d’Otto Weitling.

Il a construit dans plusieurs pays comme l’Allemagne et la Grande Bretagne. Cependant, le plus grand nombre de ses réalisation se trouvent au Danemark : immeubles, maisons, théâtre, écoles et usines. Il a aussi beaucoup travaillé dans le domaine du design. Un de ses grands succès est la chaise Ant (fourmi) de 1952. Celle-ci était à l’origine dessinée pour un laboratoire pharmaceutique. Elle est constituée de pieds en tube d’acier et de planches contreplaquées. Cette chaise est devenue le meuble danois le plus vendu dans le monde (environ 5 millions d’exemplaire) mais aussi le plus copié. La chaise Oxford, qu’il a dessinée pour le collège Sainte Catherine, est aussi un de ses meubles design qui a connu un grand succès. Il a aussi créé deux modèles de fauteuils : Egg (Œuf) et Swan (Cygne) en 1958. Bien qu’il aime travailler le bois et les matières synthétiques, son matériau de prédilection est resté l’acier, qu’il déclina en formes simples et rigoureuses comme des cercles, cylindres, triangles et cubes. La série Cylinda-Line de 1967, composée de pichets cylindriques et de plats, en témoigne. Son travail sera distingué par de nombreux prix internationaux comme le diplôme d’honneur de la Xe Triennale du Design de milan en 1954. Il recevra aussi à titre posthume l’International Design Award au Japon en 1991. Le design danois reste encore marqué par l’empreinte de Jacobsen bien que ce dernier soit décédé il y a déjà plus de 35 ans. hepia Genève / UER1 Construction et environnement / Voyage d’étude / Danemark / 13 - 19 juin 2009

Chaise Ant

Fauteuil Egg

Cylina-Line


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BIOGRAPHIE Peder Vilhelm Jensen-Klint, Kaare Jensen-Klingt Daniel Bonvin

Internet: Encyclopédie libre WIKIPEDIA Encyclopédie ENCARTA www.archinform.net Recherche image : www.google.ch

Klint, père et fils Jensen-Klint, P(eder) V(ilhelm) Architecte et peintre danois. Né à Skelskør le 21 juin 1853, il décède à Copenhague le 1 DEC 1930. Après une formation en tant qu'ingénieur civil au " Polyteknisk Lreanstalt " à Copenhague, il a étudié à la " Malerskole " de la Kunstakademi (1878-85). Jensen-Klint est passé de la peinture à l'architecture, puis à l'artisanat. Il a été étroitement attaché au lycée folklorique de " Grundtvigian ". Il s'est affligé du déclin de l'art et a vu le développement de l'architecture universitaire comme sans signification; il a de nouveau voulu donner l'architecture au peuple en récupérant « le fil rouge de la tradition qui lie génération à génération ». Il a pensé que le classicisme avait cassé la continuité qu'il considérait comme étant nécessaire pour un développement sain. Il est lui-même retourné aux formes gothiques et baroques et a félicité Paul Schultze-Naumburg. Jensen-Klint a cru que les jeunes étudiants devraient étudier des modèles régionaux de bâtiments. Au Danemark la brique était le seul matériau de construction normal. Jensen-Klint a voulu créer une architecture basée sur les mêmes principes simples que ceux de la loi logarithmique de la spirale des coquillages et des escargots. Sa première maison (1896, Sofievej 27, Copenhague), était en brique rouge avec des coquilles de moule découpées en pierre à chaux au-dessus des fenêtres. Jensen-Klint a essayé d'obtenir l'intégrité dans l'art et les matériaux, et la simplicité et la force dans l'expression. Ses maisons: Søbakken 15 (1902), Onsgårdsvej 12 (1905) et Gardes Allé 36 (1915), toutes à Copenhague, et l’Institut de Gymnastique de H. N. Rasmussen's (1900, Vodroffsvej 49-51), sont une suite de l’historicisme libre de J. D. Herholdt (1818-1902). Klint, Kaare (Jensen) Né à Frederiksberg, à Vartov, le 15 DEC 1888 ; il décède à Copenhague le 28 mars 1954. Concepteur de meubles, architecte et professeur danois. Il était le fils de P. V. JENSEN-KLINT. Il a commencé par étudier la peinture dans des écoles privées d'art mais a arrêté pour apprendre l'architecture de son père et de Carl Petersen qui construisait le musée Fynsk Malerkunst (191215) à Fåborg. Klint a fait ses débuts dans les meubles, en concevant l’ameublement pour le musée de Fåborg (1914). Pendant un séjour à Java (1914-16) il a eu contact avec une société d’ébénistes chinois qui ont réalisé des meubles selon ses conceptions. Une conception de salle à manger de 1916 pour la maison de Povl Baumann, (Vartovvej 16, Copenhague), et la conception intérieure (1916-18 ; avec Carl Petersen) du Dansk Kunsthandel, (Vingårdsstræde 21). Klint et Petersen ont conçu les intérieurs et la fourniture des galeries pour la collection de C. L. David (Kronprinsessegade 30, Copenhague, 1919-28).

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Grundtvig Church


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Tout en reconstituant Schäffergården, (Ermelundsvej 105, Gentofte, près de Copenhague), Klint a commencé ses études de "division modulaire fonctionnellement dirigée". Pendant le travail de conception intérieure sur le sous-sol, la cour et le bureau du directeur du musée de Thorvaldsens, Copenhague (1921-42), il a analysé des sculptures et certains de ses meubles pour s'assurer que les nouveaux arrangements étaient dans l'esprit de Bindesbøll. En 1921, avec Ivar Bentsen, Klint a gagné le concours pour la conversion de l'hôpital de Frederik, Copenhague, dans le "Danske Kunstindustrimuseum". Dans ce but, il a soigneusement étudié l'architecture de Niels Eigtved pour s'assurer que l'ameublement d'exposition et l'intérieur se conformeraient aux proportions spatiales d'Eigtved (1921-6). La philosophie de la restauration de Klint a eu une influence large. Après la mort de son père, Klint a accompli le Grundtvig Church (1940), Copenhague, et après avoir mis à jour les plans de son père, a construit l'église de Bethlehem (1935-7, Åboulevarden 8, Copenhague), Il a lui-même réalisé la décoration intérieure dans les deux cas.. Dés 1916 il a conçu des meubles de proportion humaine et de fonction raisonnable. En tant que professeur à la " Kongelige Danske Kunstakademi " à Copenhague dés 1924, Klint a développé des plans d'enseignement pour le département nouvellement établi de décoration intérieure. Le travail a été basé sur des analyses de toutes les possibilités pratiques et des calculs des conditions proportionnelles. Il a également développé les études de Carl Petersen sur les effets de texture: " La beauté intemporelle peut être trouvée quand chaque détail est une partie logique d'une unité " Klint a également critiqué les plans arithmétiques d'Ivar Bentsen. Les meubles néoclassiques et les ébénistes chinois et anglais de Bindesbøll ont inspiré des conceptions telles que " Red Chair "(1927), "chaise de safari", et " Deckchair " (les deux en 1933). Il a montré un vif intérêt pour l'étalonnage du format de papier, les meubles d'archivage et les systèmes d’encadrement. Comme son père, Klint a rejeté le système métrique en faveur du duodécimal, qui tient compte de plus de divisions dans les nombres entiers. Son individualisme ne l'a pas mené à une culture commune. Son but était de produire les objets fonctionnels intemporels pour tous. Le prix plus élevé de ces objets était compensé par une longévité accrue. Les meubles de Klint ont été faits par des artisans mais n'ont en fait jamais atteint le grand public, même si ses efforts à l'étalonnage et ses méthodes étaient une base importante pour la production en série moderne. Il a eu une grande influence sur le développement de l'architecture danoise et sur la tradition du fonctionnalisme.

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Safarichair


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Freedom Tower

Musée juif Danemark

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hepia Genève / UER1 Construction et environnement / Voyage d’étude / Danemark / 13 - 19 juin 2009

Westside Berne


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VOYAGE D'ETUDE AU DANEMARK 13 -19 juin 2009

BOLLE Nadine, prof CALDERON Daniel, prof MARTINET Joëlle, prof NOVERRAZ Michel, prof ZUBER Claude, prof

Architecture Architecture Anglais Génie civil Architecture

hepia - UER1 Filières AR / GC Noms des partcipants

Aebi Christophe Aeschlimann Nicole Alaix Miriam Blanchard Laura Braghini Yannick Briffod Florian Brot Christelle Caner Carole Del Papa Lisa Doger de Speville Dubois Jean- Pierre Duong Manh Cuong Falcione Luca Felix David Fritschy Joachim Gervais Geoffrey Girod Jérémy Graf Nicolas Guichoud Raphaël Halcon Ana Ham Emil Hernach Guillaume Jöhl Alexandre Juliano Cecilia Koularmanis Stéphane Lancelot Guillaume Magnin John Martini David Mut Ahmet Miazza Ludovic Parachini Angelo Prieto Diego Rombaldi Florian Roul Simon Saber Christina Salah Renaud Simon Vanessa Sinatra Florian Thuillard Arnaud Traunig David Villacres Hector Wolleb Sébastien hepia Genève / UER1 Construction et environnement / Voyage d’étude / Danemark / 13 - 19 juin 2009

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