L’Organisation mondiale de la santé dans la Région européenne
États membres Albanie
Kazakhstan
Allemagne
Kirghizistan
Andorre
Lettonie
Arménie
Lituanie
Autriche
Luxembourg
Azerbaïdjan
Malte
Bélarus
Monaco
Belgique
Monténégro
Bosnie-Herzégovine
Norvège
Bulgarie
Ouzbékistan
Chypre
Pays-Bas
Croatie
Pologne
Danemark
Portugal
Espagne
République de Moldova
Estonie
République tchèque
Ex-République yougoslave
Roumanie
de Macédoine
Royaume-Uni
Fédération de Russie
Saint-Marin
Finlande
Serbie
France
Slovaquie
Géorgie
Slovénie
Grèce
Suède
Hongrie
Suisse
Irlande
Tadjikistan
Islande
Turkménistan
Israël
Turquie
Italie
Ukraine
2
Le travail de l’OMS/Europe : une meilleure santé pour demain doit faire face aujourd’hui. En outre, des maladies comme le VIH/sida et la tuberculose multirésistante (tuberculose-MR) continuent de poser des problèmes, encore aggravés par la probabilité accrue de les voir se propager plus rapidement sur un territoire plus vaste, à cause de la mondialisation et du changement climatique.
© WHO/Andreas Alfredsson
Bienvenue au Bureau régional de l’OMS pour l’Europe (OMS/Europe). Nous travaillons dans la Région européenne, composée de 53 pays situés entre les rivages occidentaux du Groenland et la côte du Pacifique en Fédération de Russie, et entre la Méditerranée et la mer Baltique. Ne serait-ce qu’en raison de sa taille, cette Région présente une incroyable diversité en termes de populations et de bilans sanitaires, mais les États membres partagent un objectif commun : assurer à leurs citoyens un meilleur état de santé. Atteindre cet objectif n’est pas facile, et nous allons au-devant de nombreux défis. Les différences entre les pays et au sein d’un même pays – dans les niveaux de revenus, les opportunités et la situation sanitaire – sont plus grandes aujourd’hui qu’à tout autre moment de l’histoire récente. Les difficultés de la Région sur le plan sanitaire – les maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires et le cancer, l’obésité, la consommation nocive d’alcool et les effets sanitaires nocifs des catastrophes naturelles et de la dégradation de l’environnement – sont quelques-uns des défis les plus importants auxquels le développement sanitaire
Il ne suffira pas d’interventions simples ou isolées pour garantir que l’on arrivera à surmonter ces difficultés. Chaque problème de santé exige un effort conjoint de tous les secteurs des pouvoirs publics, des organisations internationales, des professionnels, de la société civile et de chacun. Tout le monde doit contribuer à bâtir un avenir plus sain pour la Région. Afin de soutenir l’action pangouvernementale et pansociétale pour la santé et le bien-être, les 53 États membres de la Région européenne ont adopté un nouveau cadre politique : Santé 2020. L’un des principaux objectifs de Santé 2020 est de lutter contre les inégalités en santé et de parvenir à une plus grande justice sociale et à une meilleure inclusion des personnes vulnérables. Avec Santé 2020, nous pensons pouvoir atteindre l’objectif d’une amélioration de la santé et du bien-être pour tous. Nous sommes ravis de vous montrer ce que nous faisons, les valeurs que nous défendons, comment nous travaillons avec nos États membres et les services que nous leur offrons, et la voie que nous invitons à suivre dans la quête d’un avenir plus sain pour tous.
Zsuzsanna Jakab Directrice régionale de l’OMS pour l’Europe
3
Santé 2020 : faire une différence dans la Région Santé 2020 est un cadre politique d’après lequel s’orientent les 53 pays de la Région européenne de l’OMS dans le domaine de la santé. On y constate qu’une bonne santé profite à tout le monde, et que les pays peuvent atteindre un niveau de santé optimal en travaillant dans le cadre d’une démarche pangouvernementale pour poursuivre deux objectifs stratégiques :
améliorer la santé pour tous et lutter contre les inégalités sur le plan sanitaire
améliorer le leadership et la gouvernance participative pour la santé. Pour concrétiser ces objectifs, il faudra combiner les efforts individuels et collectifs. Les pouvoirs publics, les organisations non gouvernementales (ONG), la société civile, le secteur privé, les milieux universitaires, les professionnels de la santé, les collectivités et nous tous avons un rôle à jouer dans le cadre de Santé 2020, et nous devons tous travailler ensemble. Il s’agit là d’un principe directeur qui a effectivement été appliqué lors de l’élaboration du cadre politique, formulé grâce à la participation de tous les États membres, ainsi que des ONG, des fédérations professionnelles et des partenaires internationaux, dont l’Union européenne.
4
Domaines prioritaires Il y a dans Santé 2020 quatre domaines d’action politique prioritaires et interconnectés, adaptés aux besoins particuliers de la Région en matière de santé. Bien que chaque pays ait un point de départ différent, ainsi que son contexte et ses capacités propres, ces domaines prioritaires constituent la base de tous les travaux dans le cadre de Santé 2020 : investir dans la santé en adoptant une perspective qui porte sur toute la durée de la vie et responsabiliser les populations ; relever les principaux défis sanitaires de la Région en matière de lutte contre les maladies non transmissibles et transmissibles ; renforcer les systèmes de santé centrés sur la personne, les capacités de santé publique ainsi que la préparation, la surveillance et les interventions en cas de crise ; créer des communautés résilientes et instaurer des environnements de soutien. Grâce au cadre commun coordonné fourni par Santé 2020, tous les pays européens peuvent profiter des bienfaits d’une bonne santé ; celle-ci, à son tour, renforce les communautés et la société dans son ensemble.
5
À propos de l’OMS L’OMS a été fondée en 1948 pour aider les populations du monde entier à atteindre le niveau de santé le plus élevé possible.
en fournissant une assistance technique aux pays en observant et en évaluant l’évolution dans le
Pour fournir une aide adaptée aux États membres concernant des dossiers spécifiques, l’OMS compte six régions, dont la Région européenne.
Toutes les interventions de l’OMS sont fondées sur un ensemble de valeurs partagées, l’idée essentielle étant que la santé est un droit humain.
Que fait l’OMS ? L’OMS travaille avec les gouvernements nationaux et les organisations internationales, et sert ses 194 États membres :
en assurant le leadership concernant les questions de santé d’intérêt planétaire
en définissant les priorités de la recherche en
6
matière de santé en fixant des normes et des standards en formulant des options stratégiques fondées sur des données probantes
domaine de la santé.
L’OMS et vous Le travail de l’OMS a un impact significatif sur la vie de tous. Avec l’aide de l’OMS et de ses partenaires, un plus grand nombre ...
de politiques gouvernementales sont en place pour
veiller à ce que tous aient le même accès à des soins de santé efficaces ; d’accords ont été conclus pour protéger contre les menaces sanitaires pesant sur tous, comme le tabac, les flambées de maladies ou la pollution chimique, puisque les risques sanitaires se jouent des frontières ;
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Préambule de la Constitution de l’OMS (1946)
de médicaments sont disponibles pour soigner la
tuberculose, le VIH/sida et de nombreuses autres maladies mortelles ; de personnes sont protégées par des vaccins salvateurs contre la poliomyélite, la rougeole, la rubéole, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la méningite ; de bonnes pratiques ont été formulées pour les sages-femmes, les chirurgiens et d’autres travailleurs de la santé ; de secteurs de la vie publique (transports, agriculture, enseignement, urbanisme, etc.) prennent en compte la santé ; de maladies, dont la poliomyélite et la lèpre, seront bientôt éradiquées pour de bon ; d’interventions bien ciblées permettent d’assainir les environnements et de prévenir les maladies dues à l’insalubrité de l’eau, à la pollution de l’air et aux mauvaises conditions d’hygiène.
L’OMS en chiffres r
Année de fondation : 1948
r
Gouvernance : Constitution de l’OMS, Conseil d’administration élu, Assemblée mondiale de la santé (réunissant tous les États membres), comités régionaux pour toutes les Régions
r
États membres : 194
r
Bureaux régionaux : 6
r
Bureaux de pays : 147
r
Centres collaborateurs de l’OMS : 800
r
ONG officiellement en relation avec l’OMS : 183
Mais il reste encore beaucoup à faire pour que le monde soit en meilleure santé.
©WHO/Jess Hoffman
7
Le saviez-vous ? Chaque année, plus de
160 000 enfants
de la Région décèdent avant leur cinquième anniversaire.
Les maladies cardiovasculaires sont la
principale cause de
décès en Europe. La plupart d’entre elles peuvent être évitées en s’attaquant aux facteurs de risque tels que le tabagisme, une mauvaise alimentation et l’obésité, l’inactivité physique, une tension artérielle élevée, le diabète et un taux de lipides trop élevé.
10,7 millions de bébés nés dans cette Région doivent être vaccinés contre les maladies évitables par la vaccination, mais 1 million de nourrissons ne se voient pas administrer la série complète de trois doses de Chaque année,
vaccins contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos.
1 personne sur 3 souffrant de tuberculose multirésistante et seulement 1 personne sur 2 ayant le Seulement
VIH/sida savent qu’elles sont infectées.
1,6 million de personnes meurent des suites du Chaque année,
tabagisme actif et passif dans la Région.
8
L’OMS/Europe L’OMS/Europe travaille dans une Région composée de 53 pays où vivent près de 900 millions de personnes. Un enfant né aujourd’hui dans un pays européen à revenu élevé peut espérer vivre en moyenne
19 ans de plus qu’un enfant
né dans un pays à revenu modeste.
L’OMS/Europe rassemble des experts des domaines scientifique et technique, ainsi que des spécialistes de la santé. Ceux-ci travaillent au siège de Copenhague (Danemark), dans plusieurs centres techniques spécialisés ou dans les bureaux de pays répartis dans 29 États membres de la Région. Les programmes de l’OMS/Europe portent sur de nombreux sujets, comme les déterminants sociaux de la santé, les maladies transmissibles et non transmissibles, les systèmes de santé, l’information sanitaire, la santé familiale et communautaire, et l’hygiène de l’environnement.
Défis sanitaires régionaux Pas moins de
1,8 million de
décès peuvent être évités chaque année en assainissant les environnements.
Les pays de la Région sont confrontés à divers problèmes sanitaires qui nécessitent des stratégies différentes.
Dans les pays à revenu élevé, l’augmentation
Plus de 30 % des cas de cancer peuvent être évités par un style de vie sain ou une vaccination contre les infections pouvant provoquer cette maladie.
des frais de santé due au vieillissement des populations, l’évolution des styles de vie et les exigences croissantes des citoyens alourdissent la charge de morbidité existante provoquée par les maladies non transmissibles. Parallèlement, les maladies infectieuses restent une menace, puisque la plupart des agents infectieux demeurent dans l’environnement ou sont importés par le biais du commerce et des déplacements internationaux. Dans les pays à revenu modeste, les populations font face à une double charge de morbidité : des maladies non transmissibles associées à une prévalence croissante de maladies transmissibles comme le VIH/sida et la tuberculose.
Les inégalités dans le domaine de la santé et des soins de santé existent dans les pays riches et les pays pauvres, ainsi qu’entre les pays. Beaucoup d’États membres de l’OMS/Europe subissent des crises économiques et des réformes du système de santé – et ont besoin de l’aide de l’OMS.
9
L’OMS en action Les initiatives et témoignages suivants montrent quelques-unes des nombreuses facettes de la collaboration entre l’OMS et les pays de la Région européenne et illustrent la mise en pratique de Santé 2020.
©Ministère de la Santé du Monténégro/Drazen Ljumovic
Le professeur Radunovic (au centre) et Mme Brajovic (à droite) discutent du programme de collaboration entre petits pays
Le Monténégro collabore avec d’autres petits pays pour mettre en œuvre Santé 2020 Le Monténégro travaille avec d’autres pays de la Région européenne de l’OMS dont la population est peu nombreuse afin de mieux lutter contre les inégalités sanitaires et de mieux gérer les déterminants sociaux de la santé, selon l’ambition exprimée dans Santé 2020. Au printemps 2013, le professeur Miodrag Radunovic, ministre de la Santé du Monténégro, a rencontré Mme Mina Brajovic, chef du bureau de pays de l’OMS au Monténégro, afin de discuter des possibilités offertes à ce pays en vertu du cadre de collaboration mis en place entre l’OMS/Europe et la république de Saint-Marin à la fin de 2012. Le professeur Radunovic a réaffirmé sa profonde détermination à mettre en œuvre Santé 2020 pour améliorer la santé et le bien-être de la population en combattant les inégalités dans le domaine sanitaire. Il s’est également montré vivement intéressé à prendre part au programme de collaboration entre petits pays, qui sert 10
de complément à l’élaboration de la stratégie nationale de santé publique du Monténégro, inspirée par Santé 2020. Grâce à ce cadre de collaboration, le Monténégro échangera avec d’autres petits pays des expériences positives sur la manière de renforcer les soins de santé primaires afin de fournir des services de santé de haute qualité, efficients et accessibles. L’Andorre, Chypre, l’Islande, le Luxembourg, Malte et Monaco sont quelquesuns des autres pays invités à participer. Ce partenariat va générer de nouveaux savoir-faire, accroître la capacité des politiques et développer un engagement public en faveur d’un changement sociétal et culturel qui améliorera la santé et soutiendra le développement durable dans les pays dont la population est peu nombreuse. De même, dans le cadre de ce partenariat, des innovations devraient être découvertes et mises à l’essai pour augmenter l’équité en santé ; elles pourraient être employées dans toute la Région européenne de l’OMS.
Traitement simultané du VIH et de la tuberculose pour les usagers de drogue L’Ukraine est le premier pays parmi les nouveaux États indépendants (NEI) à lancer des programmes fournissant des thérapies intégrées contre le VIH, la tuberculose et la dépendance à la drogue. Combiner les médicaments administrés contre le VIH ou la tuberculose avec une thérapie de remplacement par la méthadone n’est pas aussi facile qu’il le semble. Généralement, les patients doivent tous les jours aller chercher leurs médicaments dans deux ou trois endroits différents. De nombreux patients interrompent leur traitement, ce qui entraîne une pharmacorésistance et des complications. Aujourd’hui, dans certaines villes d’Ukraine, les patients se voient administrer au même dispensaire de la méthadone pour leur dépendance à la drogue et des médicaments contre le VIH ou la tuberculose. La simple démarche consistant à réorganiser les services de santé autour des besoins des patients permet à ceux-ci d’obtenir plus facilement le traitement dont ils ont besoin.
©WHO/Maxim Dandyk
Ces efforts ont eu un impact remarquable. Une récente analyse des soins intégrés en Ukraine a révélé qu’ils ont permis non seulement d’améliorer les résultats obtenus dans le traitement du VIH et de la tuberculose, mais aussi de limiter sensiblement la consommation de drogues illicites. L’OMS/Europe a joué un rôle clé dans la mise en place et l’expansion de ces services en Ukraine. Une vingtaine de sites proposent désormais simultanément un traitement contre le VIH et la dépendance à la drogue, des unités de soins de santé primaires et des services de prise en charge de la tuberculose, ainsi que des services de santé sexuelle et génésique pour les femmes. L’OMS/Europe a également encadré la formation aux soins intégrés pour des équipes multidisciplinaires de 18 régions du pays.
11
Outil en ligne pour l’estimation des bienfaits de la pratique du vélo, de la marche et des transports publics La promotion de solutions de transport alternatives saines et durables est un domaine de travail clé pour l’OMS/Europe. Pour aider les pays à affiner leurs politiques de transport, les experts ont mis au point l’outil d’évaluation économique de la santé (HEAT), un programme en ligne convivial qui répond aux questions telles que « Si X personnes font du vélo ou marchent Y minutes presque tous les jours, quelle est la valeur économique des bienfaits que cela entraîne pour la santé ? ». HEAT est un outil simple, mais hautement valable sur le plan scientifique ; il est devenu très populaire auprès
12
des économistes des transports et des urbanistes. Il aide à analyser les avantages que les transports en commun, le vélo ou la marche à pied peuvent présenter pour le développement urbain. L’inactivité physique est mise en corrélation avec environ 1 million de décès chaque année dans la Région européenne de l’OMS, où l’on estime que deux tiers de la population ne sont pas suffisamment actifs physiquement. La mobilité active, par la pratique du vélo et de la marche à pied, peut être un moyen très efficace de promouvoir l’activité physique.
©Martin Sedlák
©WHO/Paulina Miskiewicz
Préparation de grands événements publics en 2012 : les Jeux Olympiques de Londres et le championnat européen de football Les événements rassemblant un grand nombre de personnes – comme les Jeux Olympiques, un festival international de musique ou un championnat sportif – peuvent mettre à rude épreuve les systèmes de santé, même si ceux-ci sont performants. L’afflux d’un grand nombre de personnes, ainsi que les changements d’infrastructure nécessaires pour soutenir de tels événements, posent des défis complexes à la gestion des pouvoirs publics.
En 2012, la Pologne et l’Ukraine ont accueilli le championnat d’Europe de l’Union des associations européennes de football (UEFA), et le Royaume-Uni a accueilli les Jeux olympiques et paralympiques d’été. L’OMS/Europe a aidé les autorités sanitaires de ces pays à préparer leur système de santé à gérer efficacement les aspects de santé publique liés à ces événements.
13
t(
V DQG 7 HVW :DOH 8./ : V DVW :DOH 8./ ( FRWODQG 8.0 6 ,UHODQG RUWKHUQ 8.1 1 &RUUHOD
WLRQ FRH
!! U IILFLHQW
U VTXD
! UHG
‹
XURSH :+2 (
‹ (85
267$7 I
RU
WUDWLYH DGPLQLV
ERXQGD
ULHV
s
ŠWHO
'LVSRVD
VHKROG EOH KRX
LQFRPH
QHW X
Des atlas interactifs montrent comment les facteurs sociaux contribuent aux inÊgalitÊs en matière de santÊ Vous êtes-vous jamais demandÊ quel serait votre Êtat de santÊ si vous Êtiez nÊ dans une autre ville ou un autre pays, ou si vous aviez vÊcu ou travaillÊ dans d’autres conditions ?
‡ à sÊlectionner des donnÊes et à crÊer des cartes
De tels dÊterminants sociaux – des facteurs comme le style de vie, l’instruction, la situation professionnelle, le niveau de revenus, le sexe et l’origine ethnique – ont plus d’impact sur la santÊ que toute autre chose. Ces facteurs sont surtout responsables des inÊgalitÊs en matière de santÊ – les diffÊrences injustes et Êvitables entre pays et au sein d’un même pays.
À l’aide de quelque 800 critères, ces atlas permettent de reprÊsenter la situation sanitaire de divers groupes sociaux, dont les personnes pauvres, et de cerner les poches de pauvretÊ tant au sein de chaque sous-rÊgion ou pays que dans un ensemble de sous-rÊgions et de pays. Ils aident Êgalement à montrer diffÊrents liens de causalitÊ ou canaux par lesquels les inÊgalitÊs peuvent se rÊpercuter sur la santÊ.
Les atlas interactifs en ligne crÊÊs par l’OMS/ Europe aident les dÊcideurs, les universitaires et les professionnels de la santÊ :
‡ à comprendre les effets des dÊterminants sociaux sur la santÊ
14
indiquant les inĂŠgalitĂŠs
‡ à trouver des rÊponses aux questions qui influencent les choix politiques.
Ces atlas couvrent 34 pays et 281 rÊgions, et l’OMS/ Europe est en train de les dÊvelopper pour qu’ils couvrent toute la RÊgion europÊenne de l’OMS.
VHV 3
Cours sur le renforcement des systèmes de santé pour la formation des décideurs dans toute l’Europe Le cours de formation phare sur le renforcement des systèmes de santé est l’un des principaux moyens dont dispose l’OMS/Europe pour aider les responsables du secteur de la santé à repérer les systèmes et politiques qui permettront d’améliorer la performance du système de santé de leur pays.
« Sans l’impact de ce programme phare, les réformes sanitaires slovaques auraient été moins efficaces – si pas inopérantes. » Peter Pazitny, Institut de politique sanitaire, Slovaquie
L’OMS/Europe, l’Institut de la Banque mondiale et des partenaires de formation régionaux ont mis au point un cours de formation pour que les professionnels de haut niveau du secteur de la santé examinent les problèmes qui surviennent dans leur domaine d’activité. Ce cours permet d’acquérir une précieuse expérience de travail en équipe et d’apprentissage en commun, et plus de 1500 participants venus de toute la Région européenne en ont déjà profité.
©WHO
15
Pour une grossesse à moindre risque Dans beaucoup d’endroits de la Région européenne, un accouchement est généralement une expérience positive. Mais dans certains pays, les femmes et leur bébé ne bénéficient pas d’une assistance adaptée. Les femmes se voient encore administrer trop de médicaments, même pendant les accouchements qui se déroulent normalement, ou ne peuvent pas choisir les positions qu’elles préfèrent durant le travail, et les bébés sont enlevés à leur mère tout de suite après la naissance et placés dans d’autres salles. Les maternités du Kazakhstan ont commencé à abandonner leurs vieilles pratiques en 2011, lorsqu’elles ont lancé le programme Pour une grossesse à moindre risque, qui promeut les meilleures pratiques en matière de santé maternelle et néonatale. Grâce aux efforts conjoints des experts locaux et de ceux de l’OMS, la mise en œuvre du programme a sensiblement amélioré la situation pour les nouvelles mères et leurs bébés.
« Ce programme a apporté un réel changement et contribué à un recul sensible de la mortalité infantile, des complications de l’accouchement et des décès de mères. Occasionnellement, une pensée étrange me vient à l’esprit : comment faisions-nous avant ? » Dr Nurlan Berikov, directeur de la maternité de Zhezkazgan
« C’est mon troisième accouchement dans cet hôpital. Ce que je ressens pourrait être décrit comme un choc et un sentiment de surprise, puis de bonheur et d’admiration. Lors de mes précédents accouchements, j’étais toute seule avec ma propre douleur. Aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé. Après l’accouchement, mon fils était tout le temps avec moi. Je me sentais si proche de lui. Je pouvais le nourrir, l’observer et l’habiller. Il a fallu cet accouchement pour que je sente que j’étais une vraie mère. » Une mère quelques jours après son accouchement 16
© WHO / Malin Bring
© WHO / Djordje Novakovic
Offrir aux Roms de nouvelles possibilités Les Roms qui, selon les estimations, seraient 500 000 à vivre en Serbie, sont 6 fois plus pauvres que le reste de la population. Les enfants roms courent 3 fois plus de risques que les autres de mourir avant l’âge de 5 ans. Jusqu’à 20 % des Roms sont analphabètes, et 33 % des ménages roms ne sont pas connectés à un réseau d’égouts.
Grâce à leur emploi au sein de la coopérative, les travailleurs de SWIFT ont le droit de s’inscrire auprès des autorités de la santé et de l’enseignement. Ainsi, les membres des coopératives, leur famille et leur communauté ont accès à des services de santé, d’enseignement et à des services sociaux, et sont intégrés à la communauté au sens plus large.
L’OMS/Europe aide la Serbie à lutter contre l’exclusion sociale et à combattre la pauvreté au sein de la population rom.
Des projets similaires sont en cours de planification à Skopje, en ex-République yougoslave de Macédoine. En 2012, ce projet a remporté le prix ONU 21 dans la catégorie « écologisation ». Le 18 septembre 2012, lors de sa visite en Serbie, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a personnellement remis ce prix à l’équipe SWIFT.
En Serbie, la collecte et le tri des déchets recyclables constituent une importante source de revenus pour les Roms, ainsi qu’un excellent point d’entrée pour leur présenter des offres d’emploi et améliorer les déterminants sociaux de la santé. L’OMS/Europe, les ministères serbes de la Santé et de l’Environnement, la ville de Belgrade et la communauté des Roms ont mis sur pied une coopérative qui appartient aux Roms et se spécialise dans la gestion des déchets et l’ouverture de centres de recyclage. Ce projet est appelé SWIFT. Il bénéficie du soutien du gouvernement norvégien et de l’Union européenne.
17
© WHO/Tahmina Alimamedova
La lutte contre la diphtérie Dans le cadre d’une campagne menée en 2012 pour combattre la diphtérie au Tadjikistan, la période du 23 au 28 avril a été consacrée aux journées nationales de la vaccination. Dans sa première phase, cette campagne visait à vacciner 730 000 enfants âgés de 3 à 6 ans. Des équipes de proximité et des brigades mobiles spéciales, composées de spécialistes des soins de santé, ont vacciné des enfants dans des endroits prévus à cet effet, près de chez eux, y compris dans des zones du pays qui sont isolées et difficiles d’accès. La deuxième phase de la campagne ciblait les enfants et adolescents de 7 à 21 ans certains jours précis, en septembre, octobre et novembre. Le gouvernement de la Fédération de Russie a accordé à cette occasion une aide de 1 million d’USD par l’intermédiaire du Fonds des Nations Unies pour 18
l’enfance (UNICEF) ; ce montant correspondait à l’allocation du gouvernement tadjik. Ce don a été affecté à l’achat de seringues autobloquantes et de boîtes de sécurité afin de garantir l’usage unique et sûr de chaque seringue ou aiguille, et d’un matériel préservant la chaîne du froid pour stocker et transporter les vaccins en toute sécurité. L’UNICEF, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis et l’OMS/Europe ont collaboré étroitement avec le gouvernement tadjik pour informer le public sur la campagne de vaccination grâce à l’organisation de diverses activités, notamment la diffusion d’annonces du service public à la télévision et à la radio, afin d’atteindre à coup sûr tous les enfants du pays.
Victoires de la lutte antitabac : la Turquie donne l’exemple La Turquie et le tabac, c’est une histoire qui remonte à une époque lointaine. Le tabac oriental, célèbre dans le monde entier, a fait son apparition sous l’Empire ottoman. Ces 400 dernières années, il a été un élément important de l’identité politique et culturelle de la Turquie. Tenter de lutter contre le tabagisme dans un pays où, au tournant du millénaire, plus de la moitié des hommes fumaient tous les jours semblait être une tâche herculéenne. Et pourtant, la Turquie est le seul pays au monde à avoir reçu quatre distinctions de l’OMS pour ses bons résultats en matière de lutte contre le tabagisme.
Dès 2008, la Turquie a bénéficié de quelques-unes des mesures les plus strictes au monde pour la lutte contre le tabac, avec une interdiction totale de la cigarette à l’intérieur des locaux. L’impact sur la santé a été évident : une chute de 20 % du nombre d’hospitalisations dues au tabagisme et une baisse de 4 % de la prévalence du tabagisme (passée de 31 % à 27 % entre 2008 et 2012) chez les adultes. La réussite de la Turquie a été observée de près par de nombreux autres États membres de la Région européenne de l’OMS et du reste du monde, et a été une importante source d’inspiration. En effet, des représentants de plusieurs pays ont visité la Turquie afin de découvrir les meilleures pratiques pour mettre en œuvre une législation sur le tabac.
Prévalence du tabagisme par région
32%
Méditerranée orientale
Afrique
Asie du Sud-Est
10%
19%
Source : Rapport de l’OMS sur l’épidémie mondiale de tabagisme, 2011
Amériques
18%
Pacifique occidental
21%
Europe
28%
19
Établir des partenariats afin de mieux servir les États membres Depuis sa création, l’OMS travaille avec toute une série de partenaires aux niveaux mondial, régional et national. C’est la garantie que les organisations nationales et internationales conjuguent leurs efforts pour aider les populations, en particulier les personnes pauvres et vulnérables. Dans la Région européenne, l’Union européenne (UE) et ses institutions, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et les autres agences des Nations Unies sont quelques-uns des nombreux partenaires clés de l’OMS. L’UE est un partenaire naturel de l’OMS/Europe, puisque nombre de ses États membres en font partie et font entendre leur voix concernant les dossiers de la santé à l’échelle mondiale et régionale. L’OMS/Europe travaille avec le Conseil de l’UE par l’intermédiaire de ses présidences, avec le Parlement européen, et avec la Commission européenne et ses agences, telles que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). L’OMS a conclu avec la Commission européenne et l’ECDC des accords spéciaux qui régissent leurs travaux communs depuis la déclaration de 2010 intitulée « Regarder dans la même direction pour agir ensemble dans le domaine sanitaire ».
20
L’OMS est l’agence spécialisée des Nations Unies pour la santé, mais elle travaille en collaboration très étroite avec de nombreux autres organismes des Nations Unies sur la santé et les questions connexes. L’OMS collabore étroitement avec le Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), l’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation internationale du travail (OIT). L’OMS participe à toutes les initiatives favorisant une coordination efficace entre agences des Nations Unies, comme les équipes dans les pays. L’OMS/Europe travaille également en étroite collaboration avec l’OCDE, les CDC, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et l’Alliance GAVI, ainsi qu’avec un large éventail d’autres partenaires, dont des réseaux, des fondations et des organisations de la société civile. Sans ses partenaires, l’OMS serait dans l’impossibilité d’accomplir son travail.
© WHO/B Kadirov
Quelques victoires obtenues dans le cadre des partenariats r
Depuis 2001, la Région est indemne de poliomyélite grâce aux efforts conjoints de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite, dirigée par l’OMS, l’UNICEF, le Rotary International et les CDC.
r
Avec des programmes antipaludiques éprouvés, les partenaires de l’initiative Faire reculer le paludisme se rapprochent de l’objectif d’une élimination de cette maladie dans la Région pour 2015.
r
Depuis plus de 25 ans, l’OMS et le FNUAP collaborent pour produire ensemble Entre Nous, un magazine sur la santé sexuelle et génésique. Entre Nous sert de forum pour diffuser des histoires de réussites et de difficultés et pour établir des liens avec d’autres dossiers de santé pertinents.
r
Dans le cadre du Réseau-santé de l’Europe du Sud-Est, dont le secrétariat a été organisé conjointement par l’OMS/ Europe et le Conseil de l’Europe de 2001 à 2010, la santé jette des ponts en faveur de la paix et réunit les populations par-delà les frontières afin d’améliorer la situation sanitaire grâce à des projets communs.
21
Déterminants sociaux et économiques de la santé : 4 Facteurs de risque : 5 Situations d’urgence et de crise : 5
%
%
Budget de l’OMS/Eur l’OMS/Europe : 2012–2013 2012– Environnement et santé :
9% Nutrition et sécurité sanitaire des aliments : 2
%
%
Promotion de la santé à toutes les étapes de la vie : 4
%
Systèmes de santé : 16
%
Maladies non transmissibles : 6
%
Technologies et produits médicaux : 2
%
VIH/sida, tuberculose et paludisme : 10
%
Opérations de l’OMS dans les pays et relations stratégiques avec ceux-ci, partenariats, communication et administration : 23
%
Maladies transmissibles autres que le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme : 14
%
Financement et donateurs Au fur et à mesure que les défis deviennent plus complexes dans le domaine de la santé, l’OMS est sollicitée pour prendre en charge de plus en plus de problèmes et de besoins. Ses ressources propres, à elles seules, sont insuffisantes – c’est pourquoi l’OMS compte sur l’appui de donateurs. Le budget total de l’OMS pour 2012-2013 est de quelque 4 milliards d’USD. Moins d’un quart de ce montant provenait de contributions ordinaires des États membres de l’OMS ; plus des trois quarts des fonds sont des dons de pays, d’agences et d’autres donateurs.
22
Ce budget couvre les activités essentielles de l’OMS aux trois niveaux de l’organisation – le Siège, les bureaux régionaux et les bureaux de pays. Dans la Région européenne de l’OMS, le budget total 2012-2013 s’élève à 246 millions d’USD, dont quelque 75 % proviennent de dons. Ce montant est consacré aux domaines d’activité prioritaires suivant les décisions de l’Assemblée mondiale de la santé, l’organe directeur mondial de l’OMS.
Urgences : 4%
Promotion de la santé à toutes
Budget de l’OMS/Eu l’OMS/Europe : 2014–2015 2014
Systèmes de santé : 20%
les étapes de la vie : 18%
Préparation, surveillance et intervention : 6% Maladies non transmissibles : 14%
Services institutionnels/ fonctions d’appui :
24%
Maladies transmissibles : 14%
S’adapter dans un monde en mouvement : la réforme de l’OMS Pour satisfaire les besoins actuels et futurs des populations, l’OMS se réforme. Cette réforme, qui a pour force motrice les États membres, couvre trois domaines :
Réforme programmatique – définir les priorités de
l’OMS en matière de santé publique, et veiller à leur concrétisation et à leur financement ; Réforme de la gouvernance – renforcer le contrôle et le pouvoir décisionnel des organes directeurs de l’OMS, et la cohérence avec les autres acteurs sur la scène mondiale de la santé ; Réforme de la gestion – veiller à ce que l’Organisation dispose du personnel, des
ressources et des politiques adéquats pour servir ses États membres avec un maximum de réactivité et de transparence, en sachant justifier ses interventions. Cette réforme tient compte de la puissance et de la flexibilité de la structure à trois niveaux de l’OMS, qui combine une supervision mondiale, une collaboration régionale et un ancrage local, et cherche à renforcer encore cette puissance et cette flexibilité. L’OMS/Europe s’est pleinement engagée dans le processus de réforme et facilite un dialogue animé et permanent avec les États membres européens. 23
OMS/Europe : principaux domaines d’activité
Maladies transmissibles
Systèmes de santé
Éliminer certaines maladies à prévention vaccinale comme la rougeole et la rubéole ; alléger le fardeau de maladies telles que le VIH/sida, la tuberculose, le paludisme et les maladies tropicales négligées ; combattre les inégalités sanitaires en rapport avec ces maladies.
Garantir une couverture sanitaire universelle et le droit à la santé des Européens, et renforcer la santé publique et le financement de la santé.
Maladies non transmissibles Lutter contre les décès et la détérioration durable de l’état de santé dus aux maladies cardiaques, au cancer, au diabète, aux maladies respiratoires chroniques, aux troubles mentaux et aux accidents de la circulation ; gérer leurs facteurs de risque, notamment l’hypertension artérielle, le tabagisme, la consommation nocive d’alcool, l’hypercholestérolémie, l’obésité, la mauvaise alimentation et la sédentarité ; combattre les inégalités sanitaires en rapport avec ces maladies.
Promotion de la santé à toutes les étapes de la vie Continuer à accroître l’espérance de vie en Europe et à allonger les années de vie en bonne santé, l’accent étant mis sur la santé maternelle et infantile, la santé sexuelle et génésique, le contexte environnemental et le vieillissement en bonne santé. Accroître le bien-être de la population européenne grâce à une stratégie intégrée pour la politique de santé. Cette stratégie est fondée sur Santé 2020 et porte sur les manques d’équité et les déterminants de la santé.
Préparation, surveillance et intervention Promouvoir la surveillance des flambées épidémiques et une réaction efficace à ces flambées, notamment dans le cas de la grippe et de la poliomyélite, ainsi que dans le cas d’urgences aiguës de santé publique ; appliquer le Règlement sanitaire international (RSI) ; gérer les questions de santé lors des catastrophes humanitaires. Pour de plus amples informations, veuillez consulter notre site Web (www.euro.who.int). Suivez-nous sur Twitter (https://twitter.com/WHO_Europe ).
Organisation mondiale de la santé Bureau régional de l’Europe UN City, Marmorvej 51 DK-2100 Copenhagen Ø Denmark Tél. : +45 45 33 70 00 Fax : +45 45 33 70 01 Courriel : contact@euro.who.int