Wissal-Guidara-Mémoire de fin d'études-VERS UN PART-ÂGE BIOPHILIQUE-ENAU-2022

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‫إﱃ إمرأة ﰲ أقصى البﻼد تفرد ظفائرها البيضاء‬ ‫إﱃ رجل يروى مغامرات شبابه‬ ‫إﱃ ذاﰐ اﳌتواضعة الﱵ ﲣيلت الوصال مع الطبيعة ﳑكنا‪...‬‬ ‫إﱃ لغﱵ العربية‪...‬‬


Dédicace

‫ أمﻲ‬... ‫إﱃ ملﻬﻤﱵ‬ ‫إﱃ أﰊ اﳌنﺴوج مﻦ ﻋﺰم و روح‬ ‫إﱃ إﺧوﰐ‬ ‫ دمت ﱄ ﺧﲑ ﺳنﺪ‬...‫إلﻴﻪ‬

...‫إﱃ مﻦ ﺳاﻧﺪوا ﺧطاي اﳌتعﺜرة‬

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« Cette vie est plus courte qu'un halètement et une expiration, donc seules les graines de l'amour y sont plantées. » Jalaluddin Rûmi


Vers un part-âge-biophilique…

Remerciement

R

emerciement

La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je voudrais témoigner toute ma gratitude. Je voudrais tout d’abord adresser toute ma reconnaissance au directeur de ce mémoire, Mr. Sid Mohamed, pour sa patience, sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter ma réflexion. Ma sincère gratitude à Mr. Derbel Hédi pour l’engagement et les efforts fournis durant cette année. Je désire aussi remercier les professeurs de l’école nationale de l’architecture et de l’urbanisme de Tunis, qui m’ont fourni les outils nécessaires à la réussite de mes études universitaires et m’ont marqué particulièrement. Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers mes amis et collègues qui m’ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche.

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« La culture, c'est se connaître, connaître les gens, connaître les choses et les relations, et par conséquent, vous vous comporterez mieux dans toutes les phases de la vie. » Najib Mahfuz

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Sommaire

S

ommaire


Vers un part-âge-biophilique…


Vers un part-âge-biophilique…

I

NTRODUCTION

Une attirance pour les fleurs pourrait provenir d'un potentiel de nourriture, donc nous sommes attirés et avons tendance à la vie des fleurs. Il a été constaté que notre santé et notre système immunitaire sont meilleurs lorsque la connexion avec notre monde naturel est forte et variée. Nous gérons le stress et fonctionnons de manière plus efficace et créative dans un cadre plus naturel. Il a également été dit que 90% de la vie moderne se déroule à l'intérieur et qu'une grande partie de cet espace n'a aucun lien durable avec la planète que nous habitons. Alors pourquoi ne pas construire ces liens ? Les babyboomers de la technologie et de l'industrie, aveuglés par les profits et inconscients de la puissance de ces connexions biophiliques, semblent être prolifiques dans une mentalité: faire et gagner de l'argent. L'urbanisme actuel tend à diviser les itinéraires selon l'activité et l'heure de la journée : on va travailler dans le quartier d'affaires, on fait du shopping dans le quartier commerçant, et on rentre le soir dans le quartier résidentiel. Conformément aux mêmes principes de spécialisation, des logements pour personnes âgées, étudiants et ouvriers ont été développés. Cette approche déforme notre organisation globale, exacerbant particulièrement la solitude chez les personnes âgées. En Tunisie et plus particulièrement à Sidi Hassine, on est face à ces difficultés avec un esprit d'individualisme qui entrave la santé de notre société avec un esprit de division entre les générations, conduisant à l'isolement et à l'auto-isolement. Cependant, pour la première fois depuis l'existence humaine, notre société verra quatre à cinq générations à la fois. Cette nouvelle situation est une excellente occasion de redéfinir nos valeurs interconnectées, mais certaines visions moins positives créent souvent des tensions intergénérationnelles, auquel cas la solidarité, l'entraide et l'échange doivent s'instaurer. Par conséquent, l'intergénérationnel peut être un outil important pour faire face ensemble aux dilemmes de la vie moderne.

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P

ROBLEMATIQUE

L'idée est que nos vies modernes, vivant dans des bâtiments et des voitures déconnectés de la nature, sont responsables d'un manque général de compréhension ou d'attention à notre monde naturel. Beaucoup de gens ordinaires souffrent sans le savoir de ces manques de connexion avec la nature. En introduisant la conception biophilique dans nos environnements bâtis et nos espaces urbains, nous pouvons commencer à reconnecter même les personnes les plus isolées et peutêtre restaurer notre amour inné de la nature. Construire un désir de guérir et de restaurer la nature est particulièrement important dans l'état actuel de la crise climatique et économique à la fois. Parallèlement on constate que Vieillir semble aujourd'hui synonyme de rupture: rupture sociale, et rupture familiale, le quotidien, les habitudes, les autres générations. En Tunisie, à Sidi Hassine en particulier, on ne trouve pas réellement des visions orientées vers la créations des espaces qui peuvent assurer un échange entre les générations, on distingue plusieurs types des espaces dédiés au jeunes (maison de jeune..) aux enfants et au personnes âgées mais il n’y a pas un espace qui les rassembles. En effet, la manière de concevoir l’espace ainsi que son appropriation ne semble plus répondre aux besoins et aux envies des usagers. Au lieu d’être une source d’espoir, ses constructions donnent souvent un sentiment d'enfermement par ce qu’elles sont réservées à des tranches d'âge spécifiques ce qui donnent parfois lieu à une ghettoïsation. Alors qu'une grande partie de la population souffre d'isolement, l'architecture peut aider à limiter cet isolement en réunissant les générations sous un même toit, et qui mieux que la nature peut être ce toit. La formule semble également être populaire en ces temps de pandémie et de confinement.

Comment réfléchir l’espace qui ressemble les générations? L’amour d’un vivant, la biophilie est un concept qui rassemble, comment peut-il alors, se refléter sur l’espace architectural qui ressemble? Comment peut-t-on assurer le métissage des générations et à quel niveau peut-on dire que la biophilie est le meilleur moyen pour y arriver?

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M

ETHODOLOGIE

L’approche de note studio Demopolis s’inscrit sous la thématique intitulée «Le projet urbain participatif: apprendre à faire la ville avec ses habitants ». Il s’agit du concept de la ville démocratique, où les usagers, les acteurs sociaux, les collectivités locales contribuent à la concrétisation d’une approche urbaine interdisciplinaire, ceci s’inscrit sous un intellect marqué par la dimension sociale de l’architecture: « Le participatif et le soucis de la durabilité » 1. Le studio vise à mettre l’étudiant face à un cadre socio-urbain réel caractérisé par l’ancrage des usagers au lieu, et ce en effectuant un diagnostic déduit d’une enquête sociale sur terrain à Sidi Hassine; cette analyse nous a conduit à une deuxième phase qui est l’élaboration d’un nouvel outil de développement territorial; le travail en groupe a abouti un MASTER PLAN qui englobe les atouts environnementaux et sociaux de la zone.

Démarche

Détecter

Dans une phase ultérieure, on s’est concentré à une intervention ponctuelle individuelle où on a traité l’une des problématiques relevées. Dans ce cadre, on a développé une réflexion par rapport aux potentialités du site; le caractère agricole omniprésent et les potentialités sociales.

Analyser

On a pu tirer un concept majeur qui est le sujet de ce mémoire: La biophilie2 , hypothèse d’un amour universel pour le vivant. En effet ,on a commencé par analyser le rapport entre l’Homme et la nature qui est conflictuel et perturbé. Sur ce, on a choisi la biophilie comme réponse à cette dialectique.

Projeter

Composer

Le défi c’est de matérialiser ce concept au sein du projet architectural. Depuis, on a dégagé le concept de l’architecture biophilique qui se base sur quatorze piliers développés par OLIVER HEATH3. Ensuite, on a contextualisé la biophilie comme étant un concept d ’échange vert, cette idée peut se manifester en outre par l’échange entre différentes tranches d’âges: il s’agit alors d’un partage intergénérationnel. Pour clôturer, il s’avère opportun d’affirmer que la biophilie est une notion unifiante et rassemblant à différentes échelles à savoir la dualité Homme/Nature ou Homme/Homme qui soit l’axe directeur de notre projet architectural.

(1)Enau.rnu.tn (2)Formé à partir de la racine grecque « bio » (la vie) et du suffixe « philie » (qui aime), le terme biophilie désigne l’amour fondamental des humains pour le vivant. 9 (3)Le fondateur de Heath Design Ltd, une pratique d'architecture et de design d'intérieur.


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Brainstorming:

Vers un part-âge-biophilique Partage

âge

Génération Bio = Nature

Phile = Amour

Impact de la nature sur les liens intergénérationnels

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É

tat de savoir

D’autres mémoires ont traité les sujets de l’intergénérationnel et la biophilie séparément, mais on va choisir les plus pertinents pour notre étude.

Titre de mémoire

Étudiant

Directeur de mémoire

Descriptif

L’espace de loisirs: un lien intergénérationnel interculturel (2010)

Mohamed Trabelsi

Mr. Mohamed Sid

Définition des profils des jeunes et des séniors en Tunisie et traitement du loisir comme un lien entre les générations

Un espace intergénérationnel: une symbiose entre passé et avenir (2014)

Amira M’kacher

Mme Najla Allani

Analyse des profils des jeunes et des séniors, définition des espaces adéquates pour chaque génération et pour les réunir.

Un part' âge dans l’univers-cité (2014)

Fatma Mhiri

Mr. Hédi Derbel

Définition de la position et le statut des sénior après la retraite et la situation des jeunes en seuil pour faire une étude concernant le transfert de savoir.

Quand l’architecture écoute la nature (2019)

Rania Mnif

Mr. Amine Hasni

Définition du rapport Homme/Nature et proposition de l’écotourisme comme alternative écologique.

Bien que tous ces mémoires présentent des études intéressantes, aucun ne traite l’espace intergénérationnel comme un troisième lieu vert basé sur la biophilie, étant l’amour de la nature et de l’être vivant, comme générateur pour retisser les liens entre les générations.

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Titre de mémoire

Étudiant

Directeur de mémoire

Réhabiter l’île de Tabarka/ un parcours biophilique et de bienêtre (2019)

Oussama Fakhfakh

Mme. Hayat Badrani

Penser vert, agir pour l’avenir Urbain/Nature (20191)

Hédia Benila

Mme, Sonia Dinari

Voyant autrement la retraite vers un modèle de bien-être intergénérationnel (2013)

Ramla Fendri

Mr. Karim Ellouz

L’ intergénérationnel un entreespace de partage (2018)

Zbeida Bennaceur

Mr. Mohamed Sid et Mr. Hédi Derbel

Lieu intergénérationnel: Espace d’échange et de partage d’idées (2019)

Imen Bel Haadj Yahya

Mme. Messeouda Tayeb

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« Ne vous asseyez pas et attendez, sortez et sentez-vous vivant. » Jalaluddin Rûmi

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Chapitre 3: La biophilie ; hypothèse d’un amour universel pour le vivant. .

La biophilie; hypothèse d’un amour universel pour le vivant.


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Le paysage du carrefour entre les sciences naturelles et les sciences sociales peut être appréhendé à la fois comme sujet et objet, ou, plus précisément, comme le passage constant de l'un à l'autre. Cette analyse complexe et dynamique des « processus » paysagers permet de délimiter des scénarios paysagers, d'une part pour mieux identifier le paysage comme « système » socioécologique, et d'autre part pour mieux l'intégrer dans les processus sociaux. On se repensant, ré énergisant et repositionnant en réaction à l’évolution du monde, et pour contribuer à façonner l’avenir. Ce qui vient de suite va permettre de mettre cet objectif en lumière. En effet, ce chapitre commence par l’identification de la relation homme/nature, quelques manifestations courantes et/ou historiques de ce rapport détaillé et discuté, de même ensuite pour la relation société/nature, puis on va mettre l’accent sur les motivations du choix de la Biophilie comme réponse à notre dialecte. Le chapitre introduit finalement la solution proposée, son apport par rapport à notre sujet à caution.


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1.

Rapport Homme/Nature

a.

Définition et historique

i. Qu’est ce que la nature? Lorsque nous abordons le concept "nature", nous devons savoir que nous nous positionnons selon une vision du monde occidentale qui oppose la nature à l'homme et aux affaires humaines, autrement dit, la nature à la culture. Philippe Descola le souligne : « Le concept de nature est une invention de l’Occident »* D’une maniéré générale, la nature regroupe :

– les écosystèmes produits par la coexistence des différentes espèces humaines et nonhumaines.

– les « forces » et les lois physiques, géologiques, tectoniques, météorologiques, biologiques, qui produisent l’univers, animent les écosystèmes, et génèrent des phénomènes épisodiques (glaciation, cycles géologiques, tremblement de terre, tsunami…).

– les mondes qui les abritent, les milieux de vie des individus/espèces humains et nonhumains.

– les groupes d’espèces animales et végétales (sauvages, domestiqués), les individus de chacune des espèces.

Figure 1: Schéma des composants de la nature.

« Nature » vient du latin natura qui lui-même vient de nascor : « naître, venir » Le mot évoque ce qui est à l'état natif, qui n'a pas été modifié depuis sa naissance.

(*)Philippe Descola, https://www.youtube.com/watch?v=SWaB7bI3MF0 15


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Figure 2: Ouverture sur la nature.

Andy Fisher : « Notons comment la nature, dans son sens primordial, est un processus, un verbe. La nature comme un substantif, comme de la matière physique, est ainsi… une nature dans un sens restreint. Le monde naturel est fondamentalement un champ de phénomènes émergeant-et-passant, une myriade d’évènements interactionnels se déployant-et-mourant.»1Pour François Terrasson2, la nature est "ce qui résiste à la volonté de l'homme", du moins selon la vision occidentale. C'est l'altérité dans sa forme la plus pure. Les organismes et les écosystèmes s'autorégulent sans autre but que de se maintenir et de se reproduire. Ils obéissent à leurs propres besoins.

(1) Andy Fisher, Radical ecopsychology, Psychology in the service of life, State University of New York Press, 2002, p. 99 (2) Chercheur et maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle 16


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ii.

Qu’est ce-que l’être humain?

La définition d'un être humain est évidente: C'est un être intelligent, bavard, droit qui aime les biens matériels. Il a les particularités et les caractéristiques qui le distinguent en tant qu'espèce, mais il présente de nombreuses différences individuelles et culturelles. Les humains sont considérés par les religions comme supérieurs aux autres créatures. Pour les biologistes, l'homme est le prédateur suprême. Pour les écologistes et les anthropologues, les humains modernes maintiennent une culture qui modifie consciemment les biomes terrestres à un rythme qu'aucune autre créature n'a jamais atteint. C'est un animal culturellement fracturé dont le milieu naturel est doté de la capacité de s'adapter à différents environnements (couleur de la peau, forme des yeux, morphologie des os...). iii.

Qu’est-ce qu’une relation ?

En réalité , la relation indique un « rapport d’interdépendance entre deux ou plusieurs variables, défini sur la base d’un principe commun tel que toute modification de l’une d’entre elles entraîne la modification des autres » 1. La relation, c’est l’interdépendance entre deux êtres ou entre deux entités.

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Figure 3: L’Homme.

(1) D’après Thinès-Lemp, 1975. http://www.cnrtl.fr/definition/relation

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iv.

La relation homme, nature

Dans la recherche de la relation Homme nature ,Le choix d'utiliser le mot « nature » dans sa signification « extérieure » est toujours le plus employé . Cependant, on va vite se rendre compte combien la nature intérieure, la nature humaine, est partie prenante de l'affaire. Nous nous focalisons au niveau collectif pour faire apparaître les visions concernant la relation homme-nature qui sont de l'ordre de la culture. On demande quelles sont les grilles de lecture qu’on rencontra au niveau de la communauté des humains? Deux représentations l’emportent bien souvent : la première inclut totalement l’humain dans la nature, la seconde les sépare. Pour Edgar Morin1, ces deux visions relèvent d’un métaparadigme, celui de: La « simplification, qui, devant toute complexité conceptuelle, prescrit soit la réduction (ici de l’humain au naturel), soit la disjonction (ici entre l’humain et le naturel), ce qui empêche de concevoir l’uni dualité (naturelle et culturelle, cérébrale et psychique) de la réalité humaine, et empêche également de concevoir la relation à la fois d’implication et de séparation entre l’homme et la nature.»2

Selon Maslow, les gens cherchent à satisfaire des besoins hiérarchiques liés les uns aux autres. Il ne peut passer d'un besoin à un autre que lorsque le premier besoin a été (au moins partiellement) « ontologiquement satisfait ». La satisfaction éprouvée dépend de l'histoire du sujet et de la culture dans laquelle il est immergé. En effet on peut appliquer cet hiérarchisation par analogie sur la nature dans son rapport avec l’être humain.

Figure 4: La pyramide da Maslow

(1)Edgar Nahoum, dit Edgar Morin, né le 8 juillet 1921 à Paris, est un sociologue et philosophe français. (2)La méthode IV. Les idées : leur habitat, leur vie, leurs mœurs, leur organisation, Seuil, Paris, 1991, p.213-214. 18


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Ainsi, dans la relation entre l'homme et la nature, des besoins différents se traduisent par les comportements suivants :

– La nécessité de survivre nous incite à considérer la nature comme notre principale source de satisfaction : boire, manger, dormir.

– Le besoin de sécurité nous amène à thésauriser, stocker, constituer des réserves et à nous protéger des urgences, là où notre environnement peut le devenir (tempêtes, marées, avalanches, etc.). – Le besoin de relations nous incite à voir un univers accueillant dans le monde non humain, ce qui nous apporte une tendresse que notre entourage familial ne nous apporte pas toujours.

– Le besoin de respect peut nous inciter à faire valoir nos droits sur l'environnement. Notre société essaie de rattraper son infériorité face à la nature avec les technologies qu'elle a développées (pesticides, engins de chantier, tracteurs, barrages, etc.).

– Le besoin de réalisation de soi, le besoin de vivre lui-même, qui nous permet de changer notre rapport à la nature. De concurrent ou d'objet, il devient un alter ego, une autre forme de vie qui nous permet de nous concentrer sur nos vies et leurs mouvements en les comprenant et en les étudiant. Qu'elles sont tendres, certaines pépinières nous parlent de leurs plantes !

Figure 5: Schéma des besoins de l’Homme. 19


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v.

La relation Homme Nature dans l’histoire

Depuis son existence, l'être humain n'a jamais cessé de profiter des richesses de la nature, et par conséquent, l'Homme a développé ses besoins primaires qui par la suite deviennent vitaux, en fonction des sources naturelles qui l'entourent. Cette évolution n'a jamais cessé de se développer et de se représenter dans plusieurs formes et pratiques humaines qui, par la suite, serviront de berceau à la relation spirituelle entre l'homme et son environnement naturel, cette relation a connu 3 phases importantes dans l'histoire. « A cette échelle, l’histoire humaine de la nature est brève. Au début, l’homme s’est combiné avec les manifestations les plus hautes de la vie. Ensuite, il a exploré ses propres pouvoirs organiques et les qualités des substances. Tour à tour, les forces inanimées immédiates — l’eau, le vent — les propriétés chimiques, électriques, nucléaires s’y sont adjointes et se sont remplacées mutuellement. » Serge Moscovici — Essai sur l’histoire humaine de la nature (1968) 51

Figure 6: L’Homme dans l’histoire.

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-Une première phase qui présente une fusion totale entre l'Homme et la nature, durant cette période, les limites entre ces deux derniers étaient complètement fondues et on ne connaissait quasiment plus de barrière entre urbain et rural. La nature présentait autrefois la mère spirituelle de l'homme, elle n'était pas seulement sa source d'inspiration mais aussi de découverte. Durant cette période de l'histoire, l'Homme était encore à la recherche de son être, il vivait dans la nature, il y vivait et il apprenait encore à vivre avec elle.

Figure 7: Adam laboureur, XIIe s, mosaïque de la cathédrale de Monreale, Sicile.

-Une deuxième phase qui a présenté le début du détachement entre la nature et l'homme, au cours de cette période, il y a eu l'apparition des premiers noyaux urbains qui ont formé des exemples primitifs d'une ville. Cette phase a introduit les premières étapes de la délimitation de la zone rurale de la zone urbaine. L'organisation spatiale à cette époque était très similaire à celle de la campagne aujourd'hui, la nature est présente, nous en avons profité. tout en gardant nos limites et en ayant toujours des interactions directes avec elle. Les anciennes ville médiévales présentaient les meilleurs exemples, toujours entourées d'une enceinte, la partie urbaine est séparée de la rurale, en délimitant cette zone, l'enceinte extérieure de la ville reste en communication directe avec les terres agricoles qui sont fréquentées quotidiennement par les paysans qui y vivent dans la ville. L'agriculture était la base de l'économie de cette période.

Figure 8: Octobre : Scène de semailles. À l'arrière-plan, le peintre a représenté le Palais du Louvre, tel qu'il fut reconstruit par Charles V (1338-1380). 1

(1)Les Très Riches Heures du duc de Berry est un livre d’heures commandé par le duc Jean 1er de Berry aux frères Paul, Jean et Herman de Limbourg vers 1410-1411. Inachevé à la mort des trois frères en 1416, il sera complété par un peintre anonyme vers 1440 puis achevé par Jean Colombe en 1485-1486.

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-Une troisième phase qui présentait une rupture totale avec le milieu naturel. Cette phase est souvent liée à la révolution industrielle 1. Au cours de cette période, une coupure définitive s'est opérée entre l'homme et la nature. Avant l'industrialisation, la plupart des gens vivaient dans de petites communautés rurales. En général, ils étaient plus autonomes. L'existence de petites fermes familiales signifiait que les gens pouvaient produire la majeure partie de leur nourriture. Ils pouvaient obtenir d'autres objets par troc. En cas d'urgence, les voisins s'entraidaient. Les familles s'occupaient de leurs membres du mieux qu'elles pouvaient.

Figure 9: L'âge industriel en Europe et en Amérique du Nord (1850-1939).

(1) La Révolution industrielle dure en gros du 18e siècle au début du 19e siècle. C'est une époque où la mécanisation provoque des changements majeurs dans l'agriculture, la fabrication industrielle, la production et les transports. Ces changements ont des conséquences énormes et durables sur la société. 22


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3000 JVC

476 JC

1492 JC

1729 JVC

Figure 10: Schéma qui résume la relation Homme, nature dans l’histoire.

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b.

La relation Homme , nature aujourd’hui

La relation Homme-Nature peut aujourd'hui être classée comme la 4ème phase de ce que nous avons évoqué précédemment. Aujourd'hui, on peut l'appeler la renaissance verte, c'est une phase de retour à l'importance de la nature, l'homme prend conscience des dégâts qu'il a causé pour ne pas préserver la nature et la jeter ailleurs. La relation Homme Nature est aujourd'hui en phase de développement car la question est devenue beaucoup plus compliquée que l'acte de préservation mais plutôt une question de survie aux conditions actuelles du changement climatique et autres. D’après Canada.ca1 il existe cinq causes directes de la perte de la biodiversité : La perte d’habitat est la menace la plus importante pesant sur la biodiversité. -La pollution, y compris l’utilisation de produits chimiques, de combustibles fossiles et de plastiques, perturbe les écosystèmes de la Terre et, ce faisant, nuit aux espèces et les force à modifier leurs habitudes. -Les changements climatiques s’accentuent rapidement, ce qui influe sur les modes de croissance, la disponibilité de la nourriture et les habitudes de migration à un rythme qui dépasse la capacité d’adaptation des écosystèmes et des espèces. -La surexploitation, c’est-à-dire la récolte excessive des espèces à un rythme plus rapide que leur capacité de reproduction naturelle. -Les espèces envahissantes, souvent introduites par l’homme, peuvent menacer les espèces indigènes et leurs écosystèmes. C’est à partir du moment que la race humaine se sentait en danger qu’on commençait à prendre des discisions radicales en ce qui concerne la nature On commence , alors, à retisser les liens avec notre environnement.

Figure 11: The Fabric Of Life.

c. Conclusion Malgré son appartenance à la nature , l'Homme se présente toujours comme un être supérieur qui possède le pouvoir de profiter de toute la richesse naturelle qui lui tombe sous la main sans prendre en considération les dégâts qu'il est capable de dégager, au fil du temps , d‘être humain s'est développé de plus en plus , pour dépasser son être primitif qui n‘avait comme soucis que de pouvoir survivre dans la nature, aujourd'hui, l’Homme est devenu plus cruel au fur et à mesure de son évolution et il commence à affecter d'une manière grave les espèces animales et végétales qui les entourent, et la relation Homme nature est de plus en plus en conflit .. (*) Canada.ca.com :Le site officiel du gouvernement du Canada 24


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2.

Rapport société/Nature

a.

Définition de la société:

La société selon Larousse se présente en 6 définitions : 1. Ensemble d'êtres humains vivant en groupe organisé : Les hommes vivent en société. 2. Milieu humain dans lequel quelqu'un vit, caractérisé par ses institutions, ses lois, ses règles : Les conflits entre l'individu et la société. 3. Tout groupe social formé de personnes qui se réunissent pour une activité ou des intérêts communs : Une société brillante entourait le nouvel élu. 4. Familier. Ensemble des personnes actuellement réunies : Saluer la société. 5. Compagnie de quelqu'un, d'un groupe, relations habituelles avec eux : Rechercher la société des femmes. 6. Contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent en commun soit des biens, soit leur activité en vue de réaliser des bénéfices qui seront ensuite partagés entre elles ou pour profiter d'une économie ; personne morale née de ce contrat. La société en sciences sociales : « Qu'entend-on par société ? C'est d'une manière générale la communauté humaine plus ou moins complexe où l'on vit, où vivent les individus pris en considération pour l'application du mot. Les hommes qui font partie d'une société présentent cette caractéristique d'avoir entre eux des rapports volontaires ou involontaires explicites ou implicites, réels ou potentiels ; ils sont à quelque degré interdépendants et forment un groupe qui comporte généralement des sous-groupes plus ou moins consistants et entremêlés par les membres communs qu'ils comptent. »1 Dans les sciences sociales, le terme société fait référence à un groupe de personnes qui partagent des normes, des comportements et des cultures, et qui interagissent de manière coopérative pour former des groupes sociaux ou des communautés. Émile Durkheim distingue deux types de sociétés :

Société moderne (ou industrielle)

Société traditionnelle

Les membres de la société sont peu spécialisés et peu différentiables par leurs fonctions

Société

Les membres de la société sont spécialisés (division du travail social) et sont en situation d'interdépendance

(1) Texte d’Henri Janne publié pour la première fois dans la Revue de l'Institut de Sociologie, 1951, n°3, pp. 345392 25


Vers un part-âge-biophilique…

David Émile Durkheim, né le 15 avril 1858 à Épinal et mort le 15 novembre 1917 à Paris, est un sociologue français considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie moderne.

« En s’agrégeant, en se pénétrant, en se fusionnant, les âmes individuelles donnent naissance à un être, psychique si l’on veut, mais qui constitue une individualité psychique d’un genre nouveau »1

(1) Émile Durkheim, Les règles de la méthode sociologique, 1895, Chapitre V, section 2, § 18

Figure 12: La société. 26


Vers un part-âge-biophilique…

b.

La nature, émergence d’une communauté

Loin d'être en parfaite harmonie, l'homme primitif a souffert pendant des siècles et depuis son existence pour survivre aux dures conditions naturelles. La nature a toujours représenté une menace mettant en danger la vie des êtres humains et les oblige à former des groupes pour assurer leur sécurité. C'est à partir de ce moment que les premiers groupes humains apparaissaient, se regroupent pour répondre à un même problème, survivre !! La création de communauté au sein de la nature a permis à l'Homme de développer des nouvelles connaissances et compétences qu'il utilisait pour communiquer avec le groupe auquel il appartenait, et depuis lors, l'Homme primitif a commencé à améliorer sa capacité à dialoguer avec son entourage pour faire passer des messages d'abord puis assurer un certain échange socioculturel. La société est donc le fruit de la nature.

Figure 13: Mother Nature.

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Vers un part-âge-biophilique…

c.

La coutume de palabre

La coutume de palabre se définie par la communication au sein de la nature, ce fait apparait dés la préhistoire avec l’homme primitif qui faisait de la nature un lieu à habiter, à vivre et pour exprimer. C’est autour du feu que nos ancêtres ont appris à discuter et communiquer et faires des échanges. Ce rituel , même avec l’évolution du monde aujourd’hui , acquis encore le même sens d’échange qui présente comme une source de dialogue entre les personnes. Il est vrai que la coutume est une règle très ancienne, mais elle n'est pas gravée dans le marbre, elle évolue en tant que norme sociale créée par les gens. De ce fait, il change avec celui qui l'a créé, au fur et à mesure que l'état d'esprit évolue pour répondre à de nouveaux besoins sociaux. Il est vrai que si les coutumes régnaient sur la société africaine à l'époque précoloniale, elles ont été pour la plupart abandonnées à l'arrivée des colons car elles étaient considérées comme rétrogrades, arriérées et dépassées, mais évidemment c'était plus pour les intérêts coloniaux servis. Suivant Mamadou M. Seck 1 « L’arbre à palabres est une institution précoloniale africaine qui illustre la philosophie communale africaine, basée sur la démocratie et le consensus entre l’ensemble des membres de la collectivité. Cet arbre, comme un symbole, est souvent majestueusement dressé au milieu du village. C’est l’endroit le mieux désigné pour les rencontres quotidiennes des chefs de familles de la localité. Plusieurs raisons sont à la base de son choix; parmi celles-ci, son ancienneté, son emplacement, et son ombrage perpétuel. En fait, souvent, l’histoire du village révèle que le fondateur du premier hameau, l’ancêtre de la majorité de la population, a posé ses bagages sous cet arbre, dès son arrivée sur les lieux pour établir sa première demeure. A tous ses enfants, accompagnants, et autres nouveaux venus, le patriarche attribue les terres aux alentours de sa maison. Une autre raison à la base du choix de cet arbre est qu’il est de type vivace, offrant son ombrage durant toute l’année. » Figure 14: ARBRE À PALABRES. Marc Declercq.

L'arbre à palabre est l'endroit où les membres de la communauté ont partagé leurs connaissances approfondies de l'histoire, de l'économie et des événements marquants de la vie de leur terre. Certaines activités visent à résoudre des crises et des conflits (Lobondala, 2016 ; Lola, 2010), à maintenir la paix au sein d'une village ou entre deux personnes, mais peuvent également être différenciées entre différents groupes raciaux (Wolofs, Serers, Poulars, Violas, etc. ), Religion (musulman vs chrétien) ou Profession (agriculteurs et éleveurs) (Seck, 2013).

(1) Professeur Associe, Cleveland State University 28


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Par conséquent, ces activités visent à réconcilier les individus en surveillant les conflits et à maintenir une coexistence entre les différents groupes auxquels ils appartiennent. En raison du statut "sacré" de ce lieu, l'accord et La décision a été prise après de longues négociations et une intense médiation sous l’arbre. Souvent, le but de ces activités est d'organiser les communautés et de renforcer la cohésion familiale et sociale. Par exemple, de nombreux événements comme ; mariages, baptêmes et funérailles sont initiés et complétés par les membres . Le groupe tenait souvent des discussions dans cette place qui accueil des membres du gouvernement et d'autres organisations à savoir des manifestations politiques. Au Mali, par exemple, l'importance de cette institution se traduit par le fait qu’elle s'intègre dans les systèmes politiques et économiques modernes. L’arbre à palabre c'est aussi un lieu où les jeunes se retrouvent pour entendre des histoires Ou concourir dans le domaine stylistique, c'est une institution. Ses membres veillent à l'interdiction et à l'éducation de la conduite personnelle comme un système de contrôle au sein de la communauté, en particulier parmi les jeunes Social. C'est sur cette base que l'expression Il faut un Village prend les a signification. Chaque enfant est considéré comme l'enfant de tout le monde ; il appartient donc à tout adulte , Le devoir de surveiller le comportement des jeunes et d'intervenir pour éviter ou réduire tout comportement la criminalité.

Figure 15: Société et arbre.

Mamadou M. Seck présente dans sa recherche En quoi les principes et le fonctionnement de l’arbre à palabres peuvent-ils contribuer à l’amélioration de la pratique des travailleurs sociaux de groupe ? « Notre expérience de travailleur social de groupe nous a permis de comprendre que la connaissance des principes de fonctionnement de l’arbre à palabres et la maîtrise des objectifs des activités qui y sont menées pourraient contribuer à améliorer la pratique professionnelle auprès des familles, groupes, organisations, et communautés. En outre, le fait de privilégier les principes démocratiques et le consensus dans le processus de prise de décision peut élever le niveau de participation des membres du groupe. Aussi, le symbole que représente l’arbre à palabres et sa situation en plein milieu du village renforcent l’autorité des décisions qui y sont prises et leur attribuent un caractère sacré. Le leadership partagé du chef de village, son délègue, ou son représentant peut revenir à l’un des chefs de familles de la localité qui peut ajuster son programme sur la base des suggestions des membres. La durée des rencontres, la diversité des activités et le système d’aide mutuelle et de contrôle social qui illustrent ce modèle de pratique de groupe peuvent contribuer au développement de la recherche-action en favorisant les rencontres entre les populations et les chercheurs. »

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L’idée est donc, de créer un modèle de groupe fermé avec une mission et des objectifs alignés. Les principes de fonctionnement démocratique de l'arbre à palabres contribuent à établir et élargir le réseau de professionnels, d'étudiants et d'enseignants passionnés Travail social de groupe, partage d'expériences typiques de certains pays. c.

Conclusion

Face à tous les changements sociaux qui attaquent notre société aujourd'hui , la nature présentera toujours un refuge de paix, tout en étant sous développé technologiquement, la présence des sociétés qui absorbent encore leur sens de vie, d‘échanges et d‘espoir d‘un arbre, reflète une vérité: la nature restera toujours la mère spirituelle qui regroupe les êtres humains et qui sert à les mettre en communication, pas seulement en faveur , mais aussi pour le faveur de la communauté , la nature nous a réunit depuis la nuit des temps, pendant des siècles et elle le fera toujours. 3.

La biophile; une réponse à la dialectique Homme/Nature

a.

Définition et historique

Tout comme l'évolution a poussé nos ancêtres à éviter les stimuli naturels indiquant un danger (biophobie), les avantages fournis par des caractéristiques spécifiques de l'environnement auraient pu être si essentiels à la survie que la sélection naturelle a favorisé les individus qui y ont répondu par l'approche (biophilie). Biophilie est un terme formé à partir de la racine grecque « bio » (la vie) et du suffixe -phile (« qui aime »). Selon le dictionnaire Riverso1 : La biophilie c’est la passion pour tout ce qui est vivant .Le terme 'Biophilie' apparait pour la première fois dans les écrits du psychanalyste Fromm2. La date précise à laquelle le terme apparait ne fait pas l'unanimité des chercheurs, certains évoquant 1964 (Samaika & Samways, 2009), d'autres, 1973 où il définit le terme dans The anatomy of Human Destructiveness, comme « the passionate love of life and all that is alive », soit un comportement ‘d'amour’ à la vie et au monde vivant.

Le concept de biophilie s’est développé avec Wilson3, en 1984. Il a publié son livre « Biophilia », dans lequel il exprime l’ensemble de ses réflexions personnelles, il conduit par la suite à l'élaboration d'une nouvelle théorie sur le lien entre Nature et l’être humain sous le terme de ‘Biophilie’. Celle-ci est alors définie comme étant : « the innate tendency [in human beings] to focus on life and life like process » ou encore « the urge to affiliate with other forms of life ». Figure 16: Biophilia. (1) dictionnaire.reverso.net (2) Erich Fromm (1900-1980) sociologue et psychanalyste américain d'origine allemande. Un des premiers représentants de l'École de Francfort. Il a greffé la thèse freudienne sur la réalité sociale. L'un des premiers penseurs du XXe siècle à parler de l'idée d'un revenu de base inconditionnel. (3)Edward Osborne Wilson : biologiste, entomologiste et myrmécologue de notoriété mondiale. Fondateur de la sociobiologie. 30


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i.

La Biophilie : un terme psychologique

C'est un terme inventé par le psychanalyste Erich Fromm en 1964 lorsqu'il explorait la nature de l'homme. Le biophilie, a-t-il expliqué, est l'obsession psychologique d'être attiré par la vie et les choses importantes, et c'est l'attirance pour toutes les choses qui sont vivantes. Selon Fromm, les villes deviennent de plus en plus mécanisées et industrialisées, séparant davantage les humains de la nature, augmentant l'anxiété et même la haine de la vie. Par conséquent, la conception biophilique est très importante. Elle tend à intégrer et à unir, à construire plutôt qu'à préserver, à expérimenter le nouveau plutôt qu'à maintenir la certitude du passé, à utiliser l'amour et la raison plutôt que le pouvoir et le contrôle.« La conscience biophilique est mue par son attirance pour la vie et le plaisir ; l'effort moral consiste à renforcer le côté aimant de sa propre vie » (Fromm).Fromm explique que la reconnaissance du fait que les villes mécanistes et stériles contribuent à la déconnexion de la nature, conduit à admettre le potentiel des villes pour devenir plus en harmonie avec la nature et qui nourrissent la conscience biophilique. ii.

La Biophilie : un terme biologique

En 1984, le sociobiologiste Edward Wilson a développé et popularisé le concept de biophilie dans son livre Biophilia (1984). Pour Wilson, la Biophilie est « la tendance innée à se concentrer sur la vie et les processus semblables à la vie » (Wilson, 1984, p. 1).Wilson a poussé les recherches de Fromm plus loin. L'amour de la vie, affirme-t-il, est inné à l'être humain. C'est une disposition qui s'est développée dans le cadre de la survie évolutive. Sans cet amour, il est inévitable de s'engager sur un chemin de vie régressif et plus destructeur. En fait, Wilson suggère que, s'ils avaient le choix, les humains choisiraient de construire sur des élévations végétalisées proches de l'eau. Lorsque cette option n'est pas possible, ils intègrent des éléments naturels dans leurs habitations, comme des jardins, des piscines, des fontaines... Cela montre que le développement psychologique humain dépend de la biophilie. b.

Hypothèses

L'hypothèse est basée sur : l'Homme porte, dans son bagage biologique, le besoin et l'envie de la nature, ou tout au moins de l'environnement vivant naturel. C'est cette définition de Wilson (1984) qui formera le noyau du concept de biophilie, autour duquel se développeront les réflexions menant à l'émergence du concept. Wilson a placé l'histoire de l'humanité à l'histoire de l'évolution de la vie sur Terre et a extrait les conséquences sur l'état actuel des systèmes naturels et sur la crise de l'humanité. La perspective évolutive historique de Wilson, sa fascination pour le complexe relation entre la société humaine et la nature ainsi que sa volonté d'appliquer l'hypothèse de la biophilie à la conservation de la nature nous permettent de placer le concept de biophilie dans un nouveau champ historique. La biophile selon Wilson ; « la tendance innée à se concentrer sur la vie et le réalisme processus » (Wilson 1984, p. 1), « affiliation émotionnelle innée des êtres humains aux autres vivants organismes » (Wilson 1993, p. 31) ou « affinité innée les êtres humains ont pour d'autres formes de vie, une affiliation évoquée, selon les circonstances, par le plaisir, ou un sentiment de sécurité, ou de crainte, ou même fascination mêlée de répulsion » (Wilson 1994, p. 360).

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c.

Évolution du concept

Depuis son origine, le concept de Biophilie a connu de nombreux changements, qui soient plus ou moins différents de l'idée initiale. Pour mieux comprendre , alors , l’évolution de ce concept il est important de mentionner certaines réflexions reliées à la Biophilie ayant menés à des nouveaux concepts. Les notions présentées ne sont pas la totalités des réflexions sur la Biophilie, mais uniquement cellesrencontrées le plus fréquemment lors des recherches dans la thématique. Urgent Biophilia : La notion d'Urgent Biophilia est dépeinte par Tidball en 2012. Elle apparait suite au constat de l‘attitude des Hommes après d’un désastre social ou environnemental : ceux-ci ont très souvent tendance à se réunir autour d'une activité verte. Tidball (2012) relève notamment la création d'un jardin partagé par les vétérans de la guerre en Bosnie, la culture de fleurs dans les tranchées de la première guerre mondiale ou encore l'attention portée aux arbres survivants à Hiroshima. Ces réponses sont pratiquement immédiates et sont spontanées, et rencontrées dans divers cultures. Cette tendance souvent l'idée que la Nature a le pouvoir de nous conférer une capacité de résilience face aux désastres (Tidball, 2012) et trouve ainsi des échos dans la théorie initiale de Wilson et Kellert (1993) soulignant que l'Homme bénéficie d'avantages suite à un simple contact avec la Nature, ou encore avec les réponses comportementales de rétablissements relevées par Ulrich (1993).

« Quand vous atteindrez le cœur de la vie, vous trouverez la beauté de toute chose, même dans les yeux aveugles à la beauté » Gibran Khalil, Le sable et l'écume

Figure 17: L’homme et l’arbre.

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Emergent Biophilia : L'idée de biophilie émergeante suit la biophilie dans le sens où elle défend la thèse d'une affiliation entre l'Homme et la nature, mais ne prend pas position sur la question de l'inné ou de l'acquis, statut encore débattu de la biophilie. Ce concept propose que « human engagement with Nature spans a répertoire of cultural needs in indeterminable meaningful ways that potentially trump utilitarian based physical needs. » (Lum, 2014). L'utilisation du mot émergent fait appel à l'acquisition d'un nouveau comportement suite à une pensée réfléchie mettant en lien différents éléments et savoirs (Lum, 2014). Autrement dit, la Biophilie est ici un choix réfléchi face à la situation écologique actuelle. Bio-indifférence (Biophobie) : La Bio-indifférence est le terme nommant l'attitude de rejet, d'aversion ou au minimum d'indifférence de la Nature par les êtres humains (adultes). Selon les auteurs, il s'agit d'un comportement anormal chez l'Homme et la conséquence d'une enfance passée isolée du monde naturel. L'état de Biophobie décrit par Orr (1993) est ici inclut dans l'idée de Bio-indifférence.1

d.

Conclusion

L'homme a appris à vivre avec l'inconnu au début , la nature représentait pour lui un mystère qui développait en lui la biophobie ou peur de la vie, un concept qui a été créé par Edward O. Wilson et avec Stephen Kellert, il en donne la définition suivante : la biophobie est une réaction de peur ou d’aversion sélective envers certains organismes vivants et certains contextes naturels. Ensuite l'Homme apprenait à dompter ses peurs et à arriver finalement à y utiliser pour son faveur et comme tout phénomène dans la vie , à partir du moment où nous atteignons l'autosatisfaction on commence à développer des nouveaux sentiments et dans le cas , c'est la biophilie , un amour inconditionnel envers l‘être vivant , cet amour servait par fois comme barrière contre les douleurs physiques et morales de l‘être humain.

(1) Relation Homme-Nature : La Biophilie et la protection de la Nature en Région Wallonne Ambre Anrys 22 Master en Architecture du Paysage - Année 2016-207 33


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4. Synthèse Ce premier chapitre a présenté nos différentes motivations du choix du concept de la biophilie ainsi qu’une immersion dans l'histoire et une étude de l’existant et qui ont mené à définir la problématique. La solution a été alors expliquée d’une façon générale tout en précisant les objectifs à atteindre. Le présent travail est particulièrement focalisé sur la recherche d’une solution architecturale pour manifester l’amour inévitable de l’homme de toutes tranches d’âge ou classes sociales envers l’être vivant. L’objectif principal est alors de prendre en considération l’impacte de la nature sur les liens intergénérationnels et y faire un sujet de méditation. Le chapitre suivant détaille une étude théorique sur l’architecture biophilique comme étant une réponse aux enjeux actuels.

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Chapitre 3: L’architecture biophilique ; une nouvelle vision du lien Homme, Nature et Espace.

L’architecture biophilique; une nouvelle vision du lien Homme, Nature et Espace.


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L'absence de l’élément naturel peut avoir un impact négatif sur la santé, la productivité et le bien-être. Notre objectif est d'intégrer la nature dans notre environnement bâti et de concevoir des lieux d'inspiration et de repos qui relient les gens à leur environnement. Le chapitre précédant a mis le projet de la mémoire dans son cadre tout en commençant à décortiquer les différentes escales de la solution proposée. Le deuxième chapitre commence dans sa première section par révéler les besoins d’allier l’architecture et la nature suivi par l’analyse des diverses manières de conception ou la nature est partie prenante. Par la suite, la deuxième section donne un aperçu sur les bienfaits de la nature dans l’espace, autrement dit, l’architecture biophilique avec ses 14 piliers.


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1.

Rapport Architecture/Nature

a.

Définition et historique

i.

Qu’est ce-que l’architecture?

L’architecture avant tout est l’art de construire des bâtiments (Larousse). Le terme architecture en latin c’est architectura, est issu du grec ἀρχιτέκτων de ἀρχός/ή c’est à dire commander et τέκτων c’est à dire ouvrier ou charpentier ; l'architecture alors désigne la notion de commander aux ouvriers; et l'architecte c’est celui qui les commande. Cette définition a beaucoup évoluer dans le temps et elle a connue plusieurs désignations. L’architecture est une passion, une vocation, un appel – en même temps qu’une science et une activité commerciale. On l’a décrite comme un l’art de la société , mais aussi comme une science artistique. L’architecture apporte, selon les mots de Marcus Vitruvius, le grand architecte et historien romain, « solidité, utilité et beauté ».1 L'architecture développe un sentiment d'appartenance et soutient tous les domaines de l'activité humaine. Il favorise l'intégration harmonieuse de la créativité humaine et de l'environnement, tout en favorisant la santé et le bien-être, en enrichissant l'esthétique et la spiritualité de la vie, en offrant des opportunités de développement économique et en créant un patrimoine qui reflète et symbolise la culture et la tradition.

"L'architecture est le jeu savant correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière" LE CORBUSIER

(1) Architecte romain du 1er siècle avant J.-C., Vitruvius est l’auteur du traité De Architectura. L’ouvrage se divise en 10 livres qui traitent de l’urbanisme et de l’architecture en général; de matériaux de construction; de la construction de temples; de bâtiments publics et privés; d’horloges et de constructions hydrauliques et de machines civiles et militaires. Son ouvrage a été considéré comme un classique des temps romains jusqu’à la Renaissance. Solidité : fait référence à l’intégrité structurale et à la durabilité. Utilité : fait référence à la fonctionnalité spatiale, ou en d’autres termes, au fait, pour le bâtiment, d’atteindre le but recherché et de remplir la fonction pour laquelle il a été construit. Beauté : signifie que le bâtiment n’est pas seulement plaisant sur le plan esthétique et visuel, mais qu’il élève les esprits et stimule les sens.

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ii.

La relation Architecture, nature

Penser les quatre éléments; l'eau, l'air, la terre et le feu et leur rapport à la ville et à l'architecture est une directive contemporaine dont l'initiative relève du pouvoir de la société. Pour redistribuer les tâches entre les métiers des établissements humains (urbanisme, paysage et architecture), il ne s'agit pas de raviver la vieille querelle entre tenants des théories fondamentales de la nature et tenants de l'atomisme. Avec Lavoisier1, la science moderne a décidé que la théorie fondamentale du monde est dépassée. Aujourd'hui, l'opportunité de reconsidérer ces quatre éléments peut être comprise comme l'une des conséquences de la crise environnementale, prolongée après Hiroshima et Nagasaki par une prise de conscience vertigineuse de la fragilité et des limites de l'homme et de la nature. Sommes-nous face à une situation irréversible? La nature est-elle dépassée? Le besoin de nouvelles manières de penser la nature se fait sentir au fur et à mesure que la mise en œuvre des territoires, des villes, des bâtiments et des paysages évolue en réponse aux enjeux environnementaux, y compris leur rapport à la nature. Les éléments ; nature, environnement et œuvre sont des dimensions incontournables des approches contemporaines des établissements humains. Même si le temps nous fait penser à la nature, nous n'assistons pas à son introduction dans l'architecture. Cette dernière est souvent utilisé pour refléter la relation entre l'homme et la nature et mettre ses idées en pratique. La relation idéale entre l’architecture et la nature c’est lorsque la conception architecturales fait partie de la nature avec un environnement créé par l'homme. Pour allier architecture et nature on distingue une multitude des manières de conception.

1.Architecture biomimétique

2. Architecture biomorphique

3. Espaces ouverts et aménagement paysager

4. Utilisation de matériaux naturels

5. En utilisant les cinq éléments de la nature

6. Architecture respectueuse des animaux, des oiseaux et des autres espèces

7. Minimalisme dans la conception

8. Vues et éléments intérieurs

9. En gardant l'environnement propre

10. Techniques durables dans la conception Figure 18 : Relation Architecture , nature.

(1) Antoine Laurent Lavoisier, ci-devant de Lavoisier, né le 26 août 1743 à Paris et guillotiné le 8 mai 1794, à Paris, est un chimiste, philosophe et économiste français, souvent présenté comme le père de la chimie moderne, qui se développera à partir des bases et des notions qu'il a établies et d'une nouvelle exigence de précision offerte par les instruments qu'il a mis au point. 38


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Architecture biomimétique L'architecture biomimétique imite les systèmes et les processus de la nature, c'est-à-dire les plantes, les animaux et d'autres formes de vie. La nature a toujours des solutions pour s'adapter à l'environnement et aux changements dus au changement climatique. Il a aussi des solutions pour survivre dans les climats les plus extrêmes. Architecture biomorphique S'inspirer pour la conception des formes trouvées dans la nature est connu sous le nom d'architecture biomorphique. Les formes sont inspirées soit directement d'arbres, de feuilles, d'animaux, d'oiseaux, etc., soit sous forme abstraite. Les formes architecturales inspirées de la nature rapprochent les utilisateurs du monde naturel. Espaces ouverts et aménagement paysager La combinaison d'espaces ouverts et d'espaces paysagers avec des espaces bâtis permet aux utilisateurs de vivre en relation constante avec la nature. La coexistence de l'architecture et de la nature induit une positivité et une humeur fraîche chez les gens et minimise les dommages environnementaux à plus grande échelle.

Figure 19: Aqua Tower, inspirée des affleurements calcaires striés de la région des Grands Lacs.

4. Utilisation de matériaux naturels Utiliser des matériaux issus de la nature à l'état brut ou sous la forme la moins raffinée est l'une des grandes approches pour allier architecture et nature. 5. En utilisant les cinq éléments de la nature Lorsqu'il y a une présence des cinq éléments de la nature autour de nous, c'est-à-dire la terre, l'eau, le feu, l'air et l'espace, nous ressentons un lien plus fort avec la nature.

Figure 20: Connexion entre les espaces bâtis et ouverts, les rayons du soleil entrant dans la structure – Water Cherry House.

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Architecture respectueuse des animaux, des oiseaux et des autres espèces Quand on dit allier architecture et nature, on pense aux matériaux, au paysage, aux espaces habités par l'homme. Mais au milieu de cela, nous oublions que nous partageons également notre existence avec des milliers d'autres formes de vie.

Minimalisme dans la conception

Figure 21: Les logements écologiques des Cotswolds.

Dans la tradition japonaise, il existe une philosophie appelée wabi-sabi qui peut être utilisée pour combiner architecture et nature. En cela, wabi signifie vivre seul dans la nature, simplicité, imperfection, minimalisme, et sabi signifie célébrer la beauté du vieillissement et de l'usure, rustique, et accepter le cycle naturel de la vie-décomposition-mort. Vues et éléments intérieurs Les humains ont tendance à se sentir connectés à la nature même en ayant des vues sur celleci. Avoir des vues à travers les fenêtres sur des éléments naturels comme les arbres, les montagnes, les rivières, etc… et avoir la lumière du jour à l'intérieur de la structure et l'accès à la lumière du soleil tout au long de la journée est un moyen de combiner architecture et nature. En gardant l'environnement propre Combiner architecture et nature ne concerne pas seulement la conception d'éléments spatiaux, mais aussi l'impact causé par l'architecture sur l'environnement à plus grande échelle. Techniques durables dans la conception Des méthodes telles que l'utilisation de panneaux solaires, de systèmes de récupération d'eau de pluie, de systèmes de chauffage et de refroidissement naturels, de systèmes de traitement des ordures et des eaux usées, fournissent les ressources nécessaires aux utilisateurs de la structure et réduisent également l'impact sur l'environnement à plus grande échelle.

Figure 22: Panneaux solaires sur les murs, Nursery +E.

40


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2.

L’architecture biophilique ; un lien entre Homme ,nature et espace

a.

Définition et historique

La biophilie fait référence à notre lien inné avec la nature, et le contact visuel avec la nature suffit à nous influencer positivement. En un rien de temps, nous y trouvons ce qui nous a permis de survivre et d'évoluer pendant des milliers d'années. C'est ce besoin instinctif qui a conduit à la représentation omniprésente de la nature dans l'architecture humaine des temps anciens aux créations paysagères modernes. Ainsi, la biophilie a naturellement trouvé sa place dans l'architecture moderne, engendrant un design biophilique, et favorisant le développement de paysages intérieurs, en fait, renouant avec la nature dans nos espaces de vie et de travail, ou de loisirs semble pourtant primordial pour le bien-être des usagers. Plus qu'un simple effet de mode, le design biophilique semble relever d'une perception commune : après avoir construit des bâtiments pendant quelques années sans s'en soucier, on s'est rendu compte qu'ils devaient être avant tout pensés pour le bien-être de leurs utilisateurs. Il semble donc très probable que le biophilisme prendra une place décisive dans l'architecture du futur. b.

L’architecture biophilique; une réponse aux enjeux actuels

Les bienfaits de la nature sur l’être humain sont nombreux, connus et exploités depuis longtemps. À partir du développement urbain massif du XIXe siècle, la création de parcs publics est ainsi devenue une réponse adéquate à la préservation de la santé publique et du bien-être des citadins . En effet , la présence de la nature dans l’espace a plusieurs effets sur la santé de l’Homme . Selon les recherches qui ont été faites en psychothérapie, la présence et la cohésion de l’être humain avec l’environnement extérieur présente des effets sur son bien-être et sa santé morale ce qui fait que, l’ensemble des conditions naturelles dans l’entourage de la personne sont des éléments directeurs qui gèrent le niveau de stress, autrement dit , ce qu’on voit, entend , vit à chaque instant dans notre environnement et le générateur de non seulement notre humeur , mais aussi le fonctionnement des systèmes nerveux, endocrinien et immunitaire. Cette réflexion , nous conduit alors vers une recherche qui est en cours et est développée par Estudio Guto Requena1 « Neurodiversité et biophilie : l'avenir de l'espace de travail à l'ère post-pandémique ». La pandémie de coronavirus a rendu nécessaires de nouveaux besoins et des changements importants dans nos vies : dans les relations, dans le travail, dans les habitudes de consommation, dans les inégalités croissantes. Le thème des espaces de travail, en fait, a émergé à un moment historique, lorsque les gens ont vu le temps pour la première fois. libertés limitées à l'ère postmoderne. La plupart des gens sont obligés de travailler à domicile, et depuis le début du confinement, penser à l'avenir des espaces de travail est devenu primordial. Certaines données intéressantes montrent que le Coronavirus n'a fait que booster une pratique qui se consolide chez certains depuis des années. ou ailleurs en dehors de leurs bureaux a augmenté de 115% et ce nombre est maintenant de 4,7 millions, soit 3,4% de la population active. La biophilie pour éviter le « syndrome des bâtiments malsains »2 Investir dans la biophilie prend tout son sens dans la période post-pandémique, en pensant à la symbiose entre nature et espace bâti et en développant des projets qui insèrent les bâtiments et les usagers dans le monde biologique des 58 mondes dépourvus de végétation. « Des analyses scientifiques lèvent des données claires sur les avantages pour la santé physique et psychologique d'être dans des espaces conçus avec de la végétation : des recherches de l' Université d'Exeter (UE) montrent que les employés en contact avec la nature sont 15 % plus productifs et motivés que ceux qui travaillent dans un environnement stérile; un rapport intitulé The Global Impact of Biophilic Design in the Workplace enregistre une augmentation de 15% de la créativité chez les personnes qui travaillent dans des environnements avec des plantes naturelles ; on estime que dans une pièce avec un nombre suffisant de plantes, la quantité de colonies bactériennes est réduite de 60 % ; il a été observé que les maux de tête diminuent de 24% et l'irritation oculaire de 52%. » Article : Neurodiversité et biophilie source: archdaily.com (1) Ludovica Leone (architecte et directrice des opérations chez Estudio Guto Requena 41


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« Dans un monde extrêmement urbanisé, de nombreuses voix s’élèvent en faveur des espaces positifs, à savoir des environnements intégrant à la fois l’humain et la nature et dans lesquels il est possible de travailler, de vivre, de profiter de la vie, d’échanger avec l’autre », explique Odile Béranger1. L’architecture biophilique représente aujourd'hui la solution ultime pour défendre la sur-urbanisation , autrement dit , c’est une maniéré de lutter contre le stress de la ville .

Beaucoup de projets d’architecture ont été réalisés sous le thème de l’architecture biophilique qui conduisaient à faire apparaitre un certain courant qui se distingue principalement par la conception avec la nature dont les plantes fond un élément primordiale dans les projets. Le gratte-ciel Bosco Verticale forêt verticale ,à Milan, est un projet résidentiel innovant conçu par le cabinet d’architecture Stefano Boeri Architetti2. C’est un projet résidentiel novateur achevé en 2014 qui s’inscrit dans une nouvelle tendance urbaine de construire en hauteur. Le projet certifié LEED Gold3, offre une vision intéressante de la métropole du futur, puisque les deux tours du Bosco Verticale témoignent de la façon dont la nature et l’architecture peuvent cohabiter en parfaite harmonie. Après avoir été toujours un simple élément d’ornementation, la végétation fait aujourd’hui une partie intégrante de la structure du bâtiment. « Dans ce bâtiment, la relation entre l’architecture et la nature est très différente de ce qui se fait traditionnellement... Le Bosco Verticale est avant tout un gratte-ciel pour les arbres où l’homme est le bienvenu. Dès le début, il a été imaginé comme un espace construit autour de la présence d’arbres. Son architecture est donc innovante et sa conception a été une expérience pour nous tous. Le résultat obtenu est unique et c’est probablement parce que nous avons choisi de faire les choses différemment. »

Figure 23: São Paulo, Brésil, 2017. Image par Leonardo Finotti.

Figure 24: Le gratte-ciel Bosco Verticale, Photo de Paolo Rosselli, Source: houzz.fr

(1) Odile Béranger: designer conceptuelle pour Interface Espagne et Portugal. (2) Stefano Boeri est un architecte et urbaniste italien, associé fondateur de Stefano Boeri Architetti. (3) Les bâtiments certifiés LEED permettent d'économiser de l'argent, d'améliorer l'efficacité, de réduire les émissions de carbone et de créer des lieux plus sains pour les gens. Ils jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique et la réalisation des objectifs ESG, le renforcement de la résilience et le soutien de communautés plus équitables. 42


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3.

Les 14 piliers de l’architecture biophilique

a.

Introduction

Après avoir fixé les différents besoins du projet , ce dernier est analysé et associé à la forme et l’architecture correspondante. On va présenter par la suite les 14 principes majeurs de l'architecture biophilique: Ces différents modèles, relayés par l'architecte d'intérieur Oliver Heath1 lors d'un workshop organisé par EILO (European Interior Landscaping Organisation), dressent la base du design biophilique. Ces principes, axés autour de l'interaction entre l'architecture, la nature et la biologie humaine, sont scindés en 3 groupes distincts.

Lien visuel avec la nature Lien invisible avec la nature Stimulations sensorielles non rythmiques Variabilité thermique et renouvellement d’air Présence de l’eau Lumière dynamique et diffuse Lien avec les systèmes naturels

Nature dans l’espace

• • • • • • •

Les analogies naturelles

• Formes et motifs biomorphiques • Lien matériel avec la nature • Complexité et ordre

Nature de l’espace

• • • •

Perspective Refuge Mystère Risque

Figure 25: Les principes de la conception biophilique.

(1)Le fondateur de Heath Design Ltd, une pratique d'architecture et de design d'intérieur combinant trois volets clés : la conception durable, l'engagement des consommateurs et les communications pour inspirer l'adoption d'espaces centrés sur l'humain. 43


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Nature dans l’espace: La nature dans l’espace fait référence à la présence d’éléments naturels dans un intérieur, tels que des plantes, des coquillages ou des éléments aquatiques. Le contact sensoriel direct avec la nature dans un espace intérieur n’est pas forcément synonyme de proximité. L’interaction avec le monde naturel peut également être indiquée par des caractéristiques plus abstraites: que ce soit par la lumière naturelle ou la lumière qui change tout au long de la journée, la présence visuelle stimulante de la nature, ou par l’utilisation de plantes, de fontaines, de flux d’air naturel ou de brises, de sons ou encore de parfums. Le design ayant recours à ce groupe de principes va créer des liens directs et significatifs avec les éléments naturels à travers la diversité, le mouvement et les interactions multi sensorielles. Les analogies naturelles: Il s’agit d’une approche plus intellectualisée de la biophilie. Les analogies naturelles font référence à l’art et aux formes inspirées par la nature (par exemple : un luminaire qui ressemble à une plante ou une sculpture qui ressemble à un animal). Il s’agit de recréer des formes, des espaces, du biomorphisme et/ou d’utiliser des matériaux naturels qui imitent la nature pour créer un espace serein et sain. Avec les principes d’Analogies Naturelles, on utilise des éléments qui sont en connexion indirecte avec la nature afin de créer un signal qui évoque au cerveau le même sentiment de bien-être que celui évoqué par le monde naturel. En imitant des détails subtils présents dans la nature à l’aide de textiles, d’illustrations, de lumières, de formes ou encore de motifs, on peut ainsi recréer le lien biophilique qui existe entre l’humain et les grands espaces, et par conséquent stimuler un profond sentiment de bien-être. Nature de l’espace: Les conceptions de Nature de l’Espace définissent le rapport que l’Homme entretient au bâtiment, à la pièce ou à l’espace qui l’entoure. Autrement dit, ce concept concerne les configurations spatiales dans la nature. L’humain est fasciné par l’inconnu ou le danger léger. Il existe en chacun le désir inné et acquis de pouvoir voir au-delà de son environnement immédiat. La Nature de l’Espace signifie que l’espace lui-même ressemble à la nature. Des vues obscurcies, des motifs qui se révèlent, des installations et des moments de mystère ou de péril imminent stimulent et maintiennent l’intérêt et l’enthousiasme des humains. Les principes de Nature de l’Espace peuvent avoir un impact maximisé en les amalgamant avec ceux de Nature Dans l’Espace, et des Analogies Naturelles.

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Figure 26: Les 14 principes du design biophilique


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«La natura è gentile con noi perché ci fa trovare la conoscenza ovunque voltiamo la nostra faccia nel mondo.» Leonardo da Vinci

« La nature est gentille avec nous parce qu'elle nous fait trouver des connaissances partout où nous tournons notre visage dans le monde. » Léonard de Vinci


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« “Nature dans l’espace” décrit la présence directe, physique et en évolution de la nature dans un espace ou un lieu. »


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b.

Nature dans l’espace

i.

Lien visuel avec la nature

L’idée c’est de créer un lien entre l’intérieur de l’espace architectural et tout élément qui représente le système vivant d’une maniéré visuelle, c’est la vue stimulante sur des éléments issus de la nature.

Expérience recherchée :

Sentiment de plénitude.

Attire l'attention.

Figure 28: Coupe de lien visuel intérieur.

Lien visuel avec l’élément naturel à l’intérieur de l’espace architectural. Stimulant ou apaisant.

Donne la sensation d’évoluer avec le temps, la météo et d'autres éléments.

Figure 27: Schéma de l’expérience du lien visuel avec la nature.

Figure 29: Coupe de lien visuel extérieur.

Lien visuel avec l’élément naturel à l’extérieur de l’espace architectural.

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Le rapport visuel entre espace architectural et l’élément naturel dans le projet de MW archstudio se base essentiellement sur la combinaison et l’alternance entre la verdure et le bâti.

Exemples:

Figure 30: Brise naturelle et symphonie lumineuse / MW archstudio.

Cette dualité donne l’impression d’être dans un espace ouvert. Les patios intérieurs forment des puits végétales de fraîcheur, qui offre une sensation stimulante et apaisante.

La maison forestière de Kuba Architecture se caractérise d’un élément primordial et très important dans l’architecture biophilique et notamment dans la création du lien visuel avec la nature. En effet, la conception basée sur les grands ouvertures par rapport à l’extérieure donne une impression d’être littéralement en dehors ce qui favorise d’avantage la cohésion sensorielle avec la nature.

Figure 31: Maison forestière/Kube Architecture.

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ii. Expérience recherchée :

Sensation de fraîcheur et d'équilibre .

Lien invisible avec la nature

L’idée c’est de créer un lien invisible entre l’intérieur de l’espace architectural et tout élément qui représente le système vivant à travers les sens, ce sont des stimulations auditives, tactiles, olfactives ou gustatives qui font délibérément et positivement référence à la nature et qui rappellent la connexion à la nature.

Les conditions ambiantes sont perçues comme complexes et variables mais aussi comme familières et confortables .

Les sons, les arômes et les textures évoquent le plein air.

Avoir une référence positive à la nature.

Figure 33: Coupe de lien invisible avec la nature.

Une architecture fermée dont la stimulation se base uniquement sur 4 sens seulement . Même si l’usager n’est pas capable de voire la nature, il est possible pour lui d’y entendre.

Figure 32: Schéma de l’expérience du lien invisible avec la nature.

Exemples pratiques: • Son (animaux, conversation, musique, eau). • Odeurs (parfums, plantes odorantes) . • Toucher (rampes, eau pour rafraîchir l'espace).

Figure 34: Schéma de lien invisible avec la nature. 51


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La maison sur la cascade présente l’un des exemples d’architecture qui s’intègre parfaitement avec son milieu naturel et ceci est grâce à plusieurs atouts que Wright les a mis en évidence. En effet, ce projet se chartérise tout d’abord par ses vues panoramiques qui offrent une magnifique visite visuelle sur tout le périmètre qui entoure la maison à partir d’un seul chaise situé au milieu du salon. Avec toutes les stimulation visuelles que ce projet offre à son usager, on trouve les stimulations auditives qui se manifestent surtout grâce à la présence de la cascade, un élément minéral incontournable dans la conception de cette maison et dans l’expérience de se rapprocher de la nature.

Figure 35: Maison sur la cascade, vue intérieure.

Présence d’un élément minéral: Présence d’une sonorisation dûe à la cascade.

Figure 36: Maison sur la cascade, vue extérieure. 52


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iii.

Expérience recherchée : Donne l'impression d'être soudainement exposé à quelque chose de spécial, quelque chose de nouveau.

Stimulation sensorielle non rythmique

« Liens stochastiques et éphémères avec la nature qui peuvent être analysés statistiquement, mais ne sont pas forcément prévisibles de façon précise » 1 C’est-à-dire Les stimulations sensorielles riches de la nature issues de mouvements à la fois cohérents et imprévisibles.

Avoir une sensation intéressante et stimulante.

Une distraction brève mais bienvenue.

Figure 38: Coupe d’une construction sur terrain brute.

Terre à l’état brute Pierre naturelle du terrain Créer un expérience dynamique.

Figure 37: Schéma de l’expérience de la stimulation sensorielle non rythmique.

(1) terrapinbrightgreen.com

Figure 39: Coupe d’une construction sur une falaise brute.

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Exemples pratiques: • A l’intérieur : façades cinétiques (façades incluant des éléments mobiles que l'on peut voir du coin de l'œil), affichages de design interactif, cloisons ayant des caractéristiques des éléments naturels (exemple; façade intérieure avec de la pierre du terrain). • A l’extérieur : herbe qui ondule, cascade et bourdonnement d'insectes qui passent. • La douce oscillation de l’herbe ou des feuilles dans la brise • Des ondulations à la surface de l’eau.

Figure 40: Excavating Wilderness: Coupe du musée de la géologie

Figure 41: Excavating Wilderness: Le musée de la géologie: Un dialogue urbain souterrain.

Le musée de la géologie offre le meilleur exemple de la stimulation sensorielle non rythmique, ce dernier, avec ses niveaux souterrains offre la possibilité d’avoir un mur géant qui fait partie à la fois du site et du projet. Avec une telle conception, l’architecture propose une vision sensorielle envers les éléments naturels non rythmiques. Le projet se manifeste comme une image de sa fonction de base et comme une expérience à part entière dans les couches de la terre.

Figure 42: Mur brut.

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iv.

Expérience recherchée :

Variabilité thermique et renouvellement d’air

« Des changements subtils de température, du taux d’humidité, du flux d’air sur la peau et des températures de surface qui imitent les environnements naturels. »1 Le principe est de gérer le taux d'humidité, la température ou même les flux d'air qui sont indispensables pour recréer des conditions naturelles qui s’approche le plus possible de l’environnement naturel.

Sensation de fraîcheur, d'énergie, de vie et vigueur.

Un sentiment de confort.

Sentiment à la fois de flexibilité modulable.

Figure 44: Coupe montrant le renouvellement d’air.

Assurer un certain niveau de contrôle.

Exemples pratiques: • Figure 43: Schéma de l’expérience de la variabilité thermique et renouvellement d’air.

• •

Fenêtres qui peuvent être ouvertes manuellement et contrôlées individuellement . Espaces ouverts avec des balcons et des terrasses. Ventilation mécanique visible.

(1) terrapinbrightgreen.com 55


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Figure 45: La maison brute / NELO DÉCOR.

La maison brute propose une manière d’aération fluide qui correspond le 4éme pilier de l’architecture biophilique. Le projet combine la ventilation naturelle fraiche grâce au éléments naturel omniprésent dans la conception, une telle manière de concevoir l’espace offre un certain degré de confort et de bien-être et c’est exactement ce que l’architecte vise de sa part et ce que l’architecture biophilique vise d’autre part.

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v.

Expérience recherchée :

Sensation de puissance, caractère fascinant et attirant .

Présence de l’eau

« Une condition qui améliore la perception d’un lieu à travers la vue, le bruit ou le toucher de l’eau. »1Intensifier l'expérience d'un lieu en donnant accès à l'eau ,pour pouvoir la voir, l’entendre ou la toucher, c’est une maniére qui améliore la perception d’un lieu à travers la vue, le bruit ou le toucher d’un liquide: L’EAU.

Fluidité, son, lumière, éclairage, proximité et accessibilité .

Rendre un espace apaisant, stimulant ou les deux. Figure 47: Coupe de présence d’eau à l’intérieur. Figure 46: Schéma de l’expérience de la présence de l’eau.

Alternance entre bâti étalement minérale dans la conception architecturale.

Exemples pratiques: • l'installation de fontaines. • Bassin dans un hall d'entrée • Murs d'eau • Aquarium • Tableaux représentant la vie marine • La couleur bleue

Figure 48: Coupe de présence d’eau à l’extérieur.

Élément minéral situé à l’extérieur du bâtiment; sous forme de plans d’eau ou piscine , ou plan d’eau naturel.

(1) terrapinbrightgreen.com 57


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Au lieu de respecter la tradition, Tadao Ando a imaginé un bâtiment massif en béton avec un immense miroir d'eau au sommet du pavillon principal, nommé à juste titre "Temple de l'Eau". En effet, le bâtiment est très différent des autres temples de la secte Shingon au Japon tels que Ninwaji à Kyoto. Entouré de collines verdoyantes sur l'île d'Awaji et surplombant la baie d'Osaka, le pavillon principal du temple Honfukuji est un labyrinthe unique de structures avec une statue d'Amitabha en son centre. Y entrer, c'est comme entrer dans un véritable royaume spirituel. Le Temple de l'Eau est plus qu'un bâtiment, c'est une expérience sensorielle inégalée au milieu d'une beauté naturelle inégalée.

Figure 49: Temple de l’eau, Tadao Ando, vue intérieur. .

L'aspect le plus frappant est le remplacement par Ando des façades des temples par des images sacrées d'une certaine signification religieuse, avec une représentation plus vivante et éloquente du créateur : la nature elle-même. Cela fournira une palette vive, colorée et en constante évolution, allant des nuances d'automne, des tons clairs blancs en hiver, pie au printemps aux verts foncés en été.

Figure 50: Temple de l’eau, Tadao Ando, vue extérieur.

De nombreuses œuvres de Tadao Ando sont enveloppées d'une esthétique sans fioritures, dont la richesse repose sur un rapport à la nature. En ce sens, la Chapelle de l'Eau est l'une de ses réalisations les plus réussies utilisant la nature comme élément de conception. Ici, Ando a réussi à créer un microcosme qui combine des idées simples et merveilleuses sur le sacré et le banal, l'artificiel et le naturel, les discussions fermées, le vide et l'infini.

Figure 51: Chapelle de l’eau Tadao Ando

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vi.

Lumière dynamique et diffuse

« Les variations d’intensité de lumières et d’ombres qui changent dans le temps peuvent créer des conditions s’apparentant à la nature. »1

Expérience recherchée :

Sensation du changement et du mouvement

Impression de mise en scène et de théâtralité

Figure 53: Pénétration de rayons du soleil.

La lumière dynamique peut se créer à partir des sources naturelles; soleil, ou à travers des sources lumineuses artificielles.

Sensation du temps

Appartenance au cycle de la nature

Figure 52: Schéma de l’expérience de la lumière dynamique et diffuse.

Figure 54: Pénétration de rayons lumineux artificiels.

(1) terrapinbrightgreen.com 59


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Exemples pratiques:

Le Louvre d’Abu Dhabi , mise à part son esthétique se veut en accord avec sa fonction de sanctuaire des œuvres d’art les plus précieuses et ceci par l’emplois des éléments de la culture arabe; coupole et moucharabieh et c’est exactement ce qui a créer le jeu d’ombre et de lumière au sein du projet ce qui favorise d’avantage l’ambiance et l’implication de l’usager dans le mouvement de la course solaire.

• Lumière du jour provenant de différentes sources (plafonds en verre, fenêtres) . • Lueur du feu. • Distribution de la lumière. • Éclairage d'ambiance diffus au mur et au plafond. • Contrôle d'éclairage individuel.

Figure 55: Le Louvre d’Abu Dhabi.

En se basant sur le concept de diffus, la tour des loges par Jean Nouvel travail comme diffuseur de lumière, cette conception offre une stimulation sensorielle au sein des usagers à l’aide de la lumière artificielle.

Figure 56: LA TOUR DES LOGES. 60


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vii. Lien avec les systèmes naturels « Prise de conscience des procédés naturels, en particulier les changements saisonniers et temporels caractéristiques d’un écosystème sain. »1 En effet, tout écosystème évolue au fil des mois. Ces changements saisonniers doivent être pris en compte pour éviter que la nature ne soit figée. Le principe alors c’est d’assurer La proximité et la sensibilisation aux processus naturels. Expérience recherchée :

Évoque une relation à un tout plus grand

Printemps Sensibilise aux changements des saisons et aux cycles de vie

Sensation de Relaxation et de nostalgique Automne

Sentiment profond ou éclairant et souvent prévisible.

Figure 57: Schéma de l’expérience du lien avec les systèmes Naturels.

Hiver (1) terrapinbrightgreen.com 61


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Le phénomène des saisons peut se présenter comme un objet de conception, en effet la nature change d’apparence chaque saison ce qui engendre toute une nouvelle image et ceci on l’emploie dans l’architecture, on se trouvera face à une architecture vivante qui s’adapte sur le plan visuelle avec son environnement, qui traduit le cycle de vie de la nature et qui favorise la mise en valeur de l’élément végétal en particulier. Les tours végétales de la figure en dessous expriment d’une manière plus directe la manifestation du changement au niveau du cycle de vie de l’élément végétal ainsi que sa diversité. En effet, loin d’être un simple emplois de la verdure, les façade végétales par exemple donnent un sentiment profonds d’appartenance à la vie et une stimulation visuelle en premier lieu et sensation de fraicheur en 2éme lieu.

Figure 58: Le passage des saisons.

Figure 59: LES TOURS VÉGÉTALES.

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« Les analogies à la nature sont des évocations organiques, non vivantes et indirectes de la nature. Objets, matériaux, couleurs, formes, séquences et structures que l'on trouve dans la nature, présents dans les œuvres d'art, l'ornementation, le mobilier, le décor et les textiles dans l'environnement construit. »


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c.

Les analogies naturelles

i.

Formes et motifs biomorphiques

Créer des références symboliques à des dispositions tracées, à travers des motifs, texturés ou numériques qui sont courantes dans la nature et qui s’ intègrent par la suite dans l’environnement bâti pour rappeler les formes organiques. L’idée c’est de conçevoir une architecture qui rassemble et qui s’inspire des contours, structures, textures ou combinaisons numériques qui existent dans la nature.

Expérience recherchée :

Intéressant et confortable Effet éventuellement fascinant, attirant, absorbant ou invitant à la réflexion.

Figure 60: Schéma de l’expérience des formes et motifs biomorphiques. Figure 61: Le banc biomorphique.

Exemples pratiques: • Formes organiques • Couleurs naturelles • Spirales • Fractales • Courbes • Autres formes géométriques

Figure 63: Le temple du lotus

Figure 62: Flasgship Dior - Christian de Portzamparc à Seoul.

Avec leurs formes inspirées des éléments naturels, les deux figures présentent une manifestation de l’analogie entre nature et architecture. Une telle architecture favorise la fluidité des forme sur le plan architectural et améliore la sensation du confort et de bien-être de l’usager de l’espace.

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ii.

Expérience recherchée :

Expérience riche, chaleureuse et authentique

Lien matériel avec la nature

Transformer des matériaux ou éléments naturels pour recréer un sentiment de connexion avec la nature d’une maniéré et avec le site d’une maniéré particulière, l’idée est alors d’enraciner le projet architecturale dans son environnent en utilisant des matériaux et éléments de la nature qui, à travers une transformation minime, reflètent le milieu naturel ou la géologie locale et créent une sensation différente du lieu. L'emploi de matériaux, de grains, de textures et d’éléments du design qui reflètent distinctement l’environnement afin de créer une impression du monde naturel dans sa globalité dans l’architecture elle même.

Parfois stimulant au toucher

Figure 64: Schéma de l’expérience du lien matériel avec la nature.

Figure 65: Coupe à travers à la nature.

Exemples pratiques: • Matériaux qui reflètent • l'environnement écologique local, comme des types spécifiques de bois, argile, cuir, pierres, laine et autres tissus.

Figure 67: Bâtiment Grin Grin à Island City dans la ville de Fukuoka. Figure 66: Une maison forestière pour 2 femmes à la retraite.

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iii. Complexité et ordre « Un concept abstrait mais visuellement attrayant qui utilise la multitude d’informations sensorielles issues des symétries, des hiérarchies et des géométries que l’on retrouve dans la nature, au sein du design. »1 LE principe de ce concept est de jouer sur les multiples informations sensorielles pour recréer les conditions que l'Humain expérimente dans la nature dans le but de créer des informations sensorielles denses qui renvoient à une hiérarchie spatiale similaire à celles que l'on rencontre dans la nature.

Stimulant et riche en informations

Exemples pratiques: • • • • •

Expérience recherchée :

Équilibre intrigant entre l'ennuyeux et le trop plein

Formes répétitives et symétriques Structures utilisées dans le design des papiers peints, des tapis Façades avec structure et systèmes mécaniques visibles Hiérarchie allèges et fenêtres Calepinage

Figure 68: Schéma de l’expérience de complexité et ordre.

Figure 69: L‘aléatoire équilibré.

Figure 71: Maison S à Oomiya, Saitama, Japon.

Figure 70: Sunny Hills Japan Dessert Shop à Omotesando, Tokyo.

(1) terrapinbrightgreen.com

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« Les expériences les plus fortes s'obtiennent en alternant des vues obstruées et des moments de révélation ; le tout mêlé à des modèles de Nature dans l'espace et d’analogies naturelles. »


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d.

Nature de l’espace

i.

Perspective

Une vue dégagée pour le suivi et la prévision. Le principe d'utilisation de la perspective prend en compte une vision plus large ou plus compréhensive du milieu environnant. Les éléments de design d'intérieur qui incarnent le mieux ce principe comprennent l'ajout de balcons, de fenêtres ou de puits de lumière surdimensionnés, de niveaux de mezzanine, d'espaces ouverts, de cloisons et de murs en verre ou transparents et de pièces avec des vues panoramiques. L’idée alors est de fournir une vue dégagée, utile aussi bien pour surveiller que pour prévoir une possible interruption.

Expérience recherchée :

• Sensation d'ouverture et de liberté • Procure un sentiment de sécurité et de contrôle, notamment lorsqu'on est seul ou dans un environnement non familier.

Exemples pratiques: • Vues (sur plus de 6 m) • Cloisons hautes • Matériaux transparents • Paliers • Plans élevés • Plans ouverts

Figure 72: Schéma de perspective.

Figure 73: L’opération Bureau de Pont-d’Issy développée par Altarea Cogedim.

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ii.

Refuge

Un endroit éloigné des conditions ambiantes. Le principe du sanctuaire repose sur le fait de pouvoir avoir une vue d'ensemble de son environnement tout en étant abrité dans une situation protégée loin de l'agitation des zones d'activités. Par exemple, un cocon acoustique dans un bureau en plein air offre un refuge sûr où vous pouvez vous concentrer et rester à l'écart du bruit ou des stimuli extérieurs, tout en étant en mesure d'observer le monde qui vous entoure.

Expérience recherchée : • Sentiment de sécurité et de retrait, de prise de recul – pour permettre le travail, la protection, le repos ou la guérison • Sensation d'être séparé ou différent de son environnement • Les caractéristiques spatiales peuvent inviter à la réflexion, donner un sentiment enveloppant et protecteur mais pas nécessairement déconnecté.

Figure 74: L’architecture comme refuge.

Figure 75: Le refuge.

Exemples pratiques: • Refuge modulaire (petite protection comme des chaises à haut dossier) • Refuge partiel (plusieurs côtés couverts). • Lits à baldaquin • Belvédères • Grands arbres • Arcades & allées ou porches couverts • Grand refuge (lits capsules, cabanes) Figure 77: Chapelle de la forêt de Sayama.

Figure 76: Une grande structure en forme de coquille au milieu des bois dans le district de Kitasaku.

Figure 78: Nasu Teepee House à Nasu, Japon. 69


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iii. Mystère La promesse d'une grande quantité d'informations, à travers des points de vue partiellement ambigus ou d'autres inclinations sensorielles, incite l'individu à se plonger dans l'environnement. Le succès du principe occulte réside dans la prédiction de ce qui pourrait être au coin de la rue, déclenchant une réponse humaine forte et indéniablement agréable. C’est un endroit pour se retirer des conditions environnementales qui entourent l’être humain ou de son quotidien, dans lequel l’individu est protégé derrière et au-dessus de lui.

Expérience recherchée : • Sensation tangible d'anticipation, ou de provocation • Offre aux sens une sorte de déni et de récompense qui donnent envie d'en savoir plus • Donne envie de comprendre et / ou d'explorer

Circulation non linéaire Figure 82: Jardin d'enfants japonais construit autour d'un arbre. Figure 79: La sensation du mystère.

Espace couvert qui limite la vision Exemples pratiques: Labyrinthes Chemins sinueux Petites fenêtres/ouvertures Stimulation auditive venue d'une source invisible • Vues cachées de l'objet centre d'attention • • • •

Figure 81: Appartement – Maison à Chiba, Japon.

Figure 80: Parcs Namba à Osaka. 70


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iv. Risque Menaces identifiables associées à une sécurité solide. Qu'il s'agisse d'un sentier de randonnée à flanc de falaise ou d'un mur de verre surplombant un paysage urbain, le principe de Risque déclenche une poussée d'adrénaline au seuil de la sécurité humaine. Le concept est de protéger l'environnement là où les menaces peuvent être identifiées.

Expérience recherchée : • Excitation, avec une menace suggérée, éventuellement même un peu dangereuse ou négative . • Sentiment de danger, en même temps intrigant, envie d'explorer qui peut même être irrésistible.

Exemples pratiques: • • • • • • •

Hauteurs Gravité Eau Atrium à deux étages avec balcon ou passerelle Garde-corps ou dalle transparente Passage sous, sur ou à travers de l'eau Photos grandeur nature d'araignées ou de serpents.

Figure 83: Le risque.

Figure 84: Musée Miyahata Jōmon à Fukushima, Japon.

Figure 85: Maison transparente au Japon.

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4.

Synthèse

Allier l’architecture et la nature

ARCHITECTURE

NATURE HOMME

+

Une conception architecturales qui fait partie de la nature avec un environnement créé par l'homme.

Réponse adéquate à la préservation de la santé publique et du bien-être des Hommes .

14 piliers de l’architectur e biophilique

Réduire le stress . Améliorer la créativité . Accroître la productivité

Architecture biophilique

Favoriser la cohésion communautaire . Optimiser les capacités cognitives .

Figure 86: : Schéma récapitulatif du chapitre 3.

72


Chapitre 3: La biophilie ; un concept d’échange vert. . .

La biophilie ; un concept d’échange vert.


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Le concept de « biophilie » met en lumière la connexion instinctive entre l'homme et la nature et ce phénomène est devenu un atout pour la conception des espaces d’échange. Loin de la dimension luxueuse de l’intégration de la nature dans l’architecture, la biophilie se présente comme in investissement économique adopté par les propriétaires des entreprises par exemple dans le but d’améliorer la performance, mais d’une manière plus générale; la conception biophilique est un support de bien-être en premier lieu. Dans ce contexte, ce chapitre commence dans sa première section par dévoiler la capacité de l’intelligence collective comme étant la dimension sociale de la notion de l’échange suivi par la définition d’un espace d’échange et ses avantages. Par la suite, la deuxième section s’intéresse à témoigner l’espace d’échange biophilique sur le chemin de la guérison de l’humanité.


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1.

L’espace de l’échange

a.

Qu’est-ce qu’un échange?

i.

Définition

L’échange ( selon Larousse) c’est une action qui désigne le fait d'échanger quelque chose ainsi que l’action de s'adresser, de s'envoyer réciproquement des choses :L’échange socioculturel qui garantie un certain gain matériel où immatériel qui sert en premier lieu à retisser les liens entre les personnes pour produire un certain bien fait collectif, c’est la définition qui va servir le mieux dans notre recherche. Autrement dit, on va s’intéresser plutôt à la dimension sociale de la notion de l’échange, dans le but de comprendre et de pouvoir définir un espace d’échange. En effet l’acte d’échange ne se limite pas à l’action de transmission et de recevoir mais elle donne un sens beaucoup plus profond à cette action et le dépasse vers la notion de l’intelligence collective. ii.

L’intelligence collective

Définition: « Concept issu des sciences sociales et de la psychologie du travail, l’intelligence collective est la capacité intellectuelle d’une organisation ou d’une communauté d’individus (humaine mais aussi animale, à l’instar des fourmis) à réaliser des tâches complexes grâce aux interactions nouées entre ses membres et aux synergies réalisées qui en découlent. »1 Pour que cette intelligence devienne réalité, elle requiert plusieurs éléments-clés . Architecture polymorphe: Développer une organisation dans laquelle la relation entre les acteurs est constamment mise à jour en fonction de la situation, de l'expertise à mobiliser et de la prise de conscience de chaque priorité. Chaque expert prend l'initiative selon les besoins. Le pouvoir et la gouvernance tournent, et les structures sont reconfigurées pour s'adapter à des projets et à des circonstances spécifiques. Holoptisme: Favorise la logique globale et holistique de l'organisation et de la représentation du projet. Veiller à ce que chaque membre du collectif développe une compréhension complète et à jour des contributions, des besoins et des limites de ses pairs. Facilite la projection d'objectifs et de visions par chacun des membres en liant chaque contribution à une finalité validée collectivement. Développer des allers-retours entre les niveaux individuel et collectif pour ancrer la conscience systémique des participants. Auto organisation: Renforcer l'autonomie et la réactivité du système en favorisant l'urgence et la coordination interne. Augmentez les opportunités de travail d'équipe, de compréhension, d'adaptation, de standardisation et d'invention de stratégies optimales d'intelligence situationnelle. Agrégation et fertilisation: Développez un processus d'utilisation des contributions, permettant aux idées et aux travaux de se rassembler, de s'empiler, de se combiner et de se compléter comme de nombreuses pièces d'un grand puzzle. Permet une fertilisation croisée dans les espaces physiques et cognitifs pour le partage et l'enrichissement. Contrat social partagé: Donnez aux équipes les moyens de créer leurs propres règles et modèles d'auto-gouvernance. Sortir de l'impasse de la régulation réglementaire (force coercitive) et de la logique de concurrence interne. Promouvoir une économie du don, donner et recevoir, recevoir une fois le collectif s'enrichit... Renforcer la solidarité en développant une culture de la réciprocité. Permettre aux collaborateurs de s'investir dans les relations sociales pour favoriser le partage de la représentation, l'empathie, l'intimité émotionnelle et cognitive. (1) experiences.microsoft.fr 75


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Variété et complémentarité: On connaît, notamment depuis les travaux d'Ashby (loi de la diversité requise), l'importance de la diversité pour le développement de l'intelligence des systèmes. L'enjeu est ici pour les managers d'enrichir leurs organisations en ajoutant des perspectives, en associant des styles et des préférences opposés, en reconnaissant les complémentarités, en équilibrant temps de divergence (possibilité d'ouverture) et temps de convergence (temps de choix et d'action). Accepter voire stimuler les polémiques utiles et promouvoir « l'irrespect constructif » (Agnès Muir Poulle, 2014) sont aussi des moyens d'enrichir et de stimuler le collectif. Certes, toute cette dimension demande beaucoup de maturité et de tolérance à l'ambiguïté de la part des managers... Connexion et relation: Être central oui... mais créer une interface entre les acteurs, les connecter, faire vivre des réseaux formels et informels, des communautés. Gardez la mayonnaise debout en facilitant les réunions et les histoires partagées. Acceptez la prudence en tant que porteur d'eau car il facilite une bonne cohésion d'équipe, livre des plats et crée ainsi un environnement habilitant et nutritif pertinent. Organisation apprenante: Développer et fournir un processus social de retour d'information de soutien, exploitant le potentiel de chaque bogue, permettant à chacun d'apprendre par des échanges pratiques, en tirant parti des connaissances et en revoyant le film pour mieux objectiver son expérience. Augmenter les possibilités de pédagogie inversée, croisée et distribuée. Placez les besoins d'apprentissage au cœur de la mission et transformez ce désir en un rituel d'intendance.

Figure 87: Les dimensions de l’intelligence collective et les pratiques associées.

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b. Qu’est-ce qu’un espace d’échange? L’espace? Mise à part l’aspect physique de l’espace, ce dernier est la combinaison de ce qui est; perçu, conçu et vécu. En effet, l’origine du mot espace vient du latin spatium qui a deux significations, en premier lieu c’est l’arène c’est-à-dire, champs de courses ou une durée , laps du temps, en deuxième lieu. Loin d’être statique, l’espace dans sa réalité ressemble beaucoup à l’imagination de l'être humain, c’est une miroir qui reflété notre personnalité et qui traduit nos pensées et nos visions. Au-delà d'une compréhension purement cartésienne, l'espace reste une réalité sensible et plus complexe car il implique les qualités perceptives de nombreux traits psychologiques humains. Les approches géographiques de l'espace ont longtemps été ouvertes aux valeurs psychosociologiques intrinsèques, se concentrant sur les manières dont l'espace est physiquement occupé, réellement vécu, représenté cognitivement, perceptuelle ment perçu... l'espace est compris comme vivant et vit en eux, ce sont les structures elles-mêmes construit selon le rapport qui régit toutes leurs relations au monde, aux autres et aux objets. Mais l'espace ne peut être réduit à un problème spatial, social, culturel, politique, un problème propre à la géographie culturelle. Conçu ou vécu, il est compris par de nombreuses autres disciplines scientifiques.

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‫— محي الدين بن عربي‬ Le temps est un endroit liquide et l'espace est un temps figé - Muhyiddin Ibn Arabi 1

(1) Il est aussi surnommé : Ibn Aflatûn, le fils de Platon, est un ouléma, théologien, juriste, poète, soufi, métaphysicien et philosophe andalou5,6,7, auteur de 846 ouvrages présumés.

Figure 88: L’Espace.

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Figure 89: Le schéma de perception de l’espace selon A. Bailly.

L’espace architecturale: « La partie occupée par un objet sensible, la capacité d’un lieu et l’extension contenue dans la matière existante sont quelques-unes des définitions de l’espace, un terme qui a son origine dans le mot latin spatĭum. Architectural, du latin architectonĭcus, se dit de ce qui appartient ou est relatif à l’architecture (l’art et la technique de projeter et de construire des bâtiments). La notion d’espace architectural se réfère à l’endroit dont la production est l’objet de l’architecture. Le concept est constamment revu par les experts en la matière car il implique des concepts différents. »1 C’est l’espace physique, conçu qui se présente comme l’abri et l’enveloppe de toute activités spatiale qui le correspond, c’est la traduction matérielle de ce la notion de l’espace évoque dans sa globalité. L’espace d’échange: C’est un milieu définit comme le siège d’une cohésion sociale entre les différentes personnes quelque soit leur différence : âge, statut social , occupation.. L’idée de créer un tel environnement a pour objet d’assurer la connexion et de retisser les liens sociaux. Pour répondre à cette problématique , cet espace doit remplir certaines caractéristiques;

(1)lesdefinitions.fr/espace-architectural 78


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• Avoir un open-space c’est-à-dire garder le lien visuelle entre les usagers de l’espace , ce critère est l’un des éléments fondamentales de la composition d’un espace partagé, favorise l’échange d’informations de façon plus directe et il permet d’avoir une meilleure visibilité entre usagers. • Être accessible à tout le monde, autrement dit, l’espace doit avoir un caractère ouvert d’où la nécessité de s’ouvrir au public ce qui favorise l’échange. • Avoir une vocation intergénérationnelle, c’est-à-dire être compatible avec toutes les tranches d’âge et offrir ses services en fonction de leurs préférences et leurs besoins. • Respecter les contraintes et éliminer la discrimination fondée sur les incapacités physiques au niveau de la conception de l’espace. • Être un endroit qui offre une qualité spéciale agréable et diversifiée, il s’avère opportun de s’installer à des emplacements différents au cours de la journée dans le même espace.

Figure 90: Espace d’échange. 79


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i.

Les avantages d’un espace d’échange

L’espace d’échange est l’endroit le plus idéal pour transmettre les informations et les connaissances, ce dernier permet une cohésion sociale entre les différents usagers de l’espace, il s’agit d’un espace partagé d’une manière non uniquement physique mais d’une manière intellectuelle et psychique. En effet, l’appropriation de chaque individu dans cet espace représentera un périmètre propre à lui qui le définit, l’intersection des différents périmètres créera des interfaces de communication et connexion. Malgré qu’on est à l’âge de l’internet où l’interaction est supposé facile et rapide, un espace d’échange reste encore et toujours le seul et meilleur environnement de communication; d’une part il offre une plateforme réelle assurant le dialogue directe transmettant aussi bien l’information que l’émotion, c’est un échange interactif. En plus, l’internet n’a jamais été le monopole de la rapidité, en effet, le visà-vis directe présentera toujours sa seuil. Le caractère de partage qui bénie l’espace d’échange représente le berceau de transfert des idées et de connaissances horizontal ainsi que verticale; puisque c’est un espace qui peut regrouper des différentes générations et divers catégories sociales.

Figure 91: Schéma des avantages d’un espace d’échange.

ii.

L’espace d’échange de point de vue conception architecturale

Pour aboutir à un projet architectural qui répond à la problématique de la communication et l’échange il doit répondre en premier lieu à des critères architecturales: Contexte et singularité: il faut bien chercher à comprendre les conditions urbaines dans lesquelles le projet aura lieu, l'histoire qui l'a façonné et le potentiel d'être utile pour son avenir. L’idée c’est de laisser le contexte parler de la manière dont il soutient le projet et de ce que le projet peut apporter en retour. Ainsi, la forme, la matérialité et l'écriture du projet créent d'abord une tension avec leur lieu d'accueil par le dialogue, la connexion, l'échange. Cependant, cette démarche n'a pas pour but d'imiter ou d'effacer, le projet sera positionné, concret et singulier à la fois. Étude de visibilité: La simplicité grâce aux formes générales, il faut chercher des formes simples et claires pour exprimer la mission publique de l'architecture dans le système urbain. En effet, la simplicité formelle et constructive transforme la réflexion sur la rationalité de la structure et de l'espace. C’est une qualité essentielle qui garantit la flexibilité à long terme du bâtiment.

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Effacer la limite avec l’espace public: L'équipement public se veut un prolongement de l'espace public, un espace ouvert. Cette porosité est conforme à l'idéal de modernité démocratique partagé par les commanditaires, les usagers et les architectes. A cet égard, le verre et la transparence en général constituent les principaux enjeux de l'architecture contemporaine. Le verre n'est pas seulement un matériau, il est devenu la déclaration d'une certaine vision du monde. La transparence semble être le moyen de dépasser la dualité intérieur/extérieur. Cette dématérialisation des façades au profit de bâtiments « ouverts » est caractéristique de la production contemporaine. Effacer les limites intérieures par la continuité de l’espace: L’idée est de brouiller les frontières fonctionnelles au sein du bâtiment, favoriser la fluidité des parcours, les rencontres publiques, les découvertes, les surprises, auront inévitablement un impact sur la lecture du programme. La qualité des vides est la base de cette méthode. Pour favoriser l'ouverture maximale entre les espaces et leur fluidité, il faut obéir à un certain nombre de règles : multiplier les parcours possibles, ne jamais se limiter à celui qui relie deux niveaux. Créer des connexions visuelles horizontalement entre les différents espaces et verticalement entre les différentes palettes. Offrir une liberté d'action, c'est porter une attention particulière et mettre en œuvre les principes de différenciation spatiale pour garantir la maîtrise et l'apaisement de l'espace de travail.

Figure 92: Image de Badia Berger architectes.

Composer l’espace avec la lumière: C’est un principe basé sur la "capture" de la lumière naturelle, sa maîtrise et sa redistribution entre différents espaces. La saison et l'heure de la journée, l'orientation et l'inclinaison des ouvertures sont des facteurs déterminants pour obtenir un éclairage de qualité. L'environnement du bâtiment doit être pris en compte : relief du terrain, végétation, bâtiments adjacents pouvant provoquer un masquage, etc. Pour ce faire, les ouvertures de la façade s'accompagnent d'un travail délicat de dispositifs réfléchissants qui renvoient la lumière à l'intérieur de l'espace. De même, les solutions d'éclairage zénithal se sont avérées très utiles. Ils fournissent un éclairage naturel optimal, permettant une capture étendue, un actionnement simple et une redistribution entre les plateaux. La lumière du ciel rassemble également le public autour d'un atrium.

Figure 93: Atrium.

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Effacer la coupure verticale entre les niveaux par l’atrium: Dans cette logique superposée, la latéralité de l'atrium permet une communication fonctionnelle et relationnelle. Router, découvrir et partager des points de vue. L’idée alors qu’il ne s'agissait pas d'une simple répartition des espaces, mais d'une manière d'organiser la coexistence fonctionnelle en éliminant sols et murs. L'atrium est une façon d'exprimer l'espace. Il supprime les contraintes traditionnelles et est un espace où l'architecture et la planification se synergistes.

Permettre la rencontre et le travail par la différenciation des ambiances: Le principe est de guider le promeneur de manière fluide, en offrant continuité, perspectives, transparence, en organisant le parcours sans donner l'impression de franchir le seuil. L’espace est abordé par l'architecture et surtout par le rapport de l'espace de travail au paysage extérieur. Les espaces de travail bénéficient de vues particulières qui diffèrent des étages et, si possible, dans des espaces calmes - comme les jardins - ou même d'un éclairage au plafond. En général, l'utilisation de la couleur est minime et l'ambiance est créée par le jeu des volumes et de la lumière. Ainsi, le corps du lecteur est attiré par la sensation. Afin d'offrir un lieu propice au calme, plus la hauteur libre sous plafond est faible, plus le matériau est absorbant.

Figure 94: Image de Takuji Shimmura.

Le mobilier et la signalétique : Le sens donné à l'espace doit accompagner le choix du mobilier et de la signalétique. Si le projet est bien partagé par tous ses concepteurs, architectes et usagers, il ne devrait avoir aucun mal à faire confiance à l'espace et à la lumière pour désamorcer ces réticences et les éviter avec la fluidité et la lisibilité requises Vibration et surcharge sexuellement contradictoires.

Figure 95: Image de David Boureau. 82


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2.

L’espace d’échange biophilique

Dans les années 1960, la psychologie environnementale, qui s'intéresse aux relations entre les comportements individuels et leur environnement urbain ou bâti, s'impose comme une discipline. Ces relations sont alors envisagées en termes de dynamique et d'influence mutuelle, comme le souligne Gustave-Nicolas Fischer : «La nature des rapports ainsi établis met en lumière deux aspects: l’environnement agit sur l’être humain qui, à son tour, agit sur les facteurs spatiaux qui le déterminent ; c’est donc la nature de la relation en œuvre qui permet d’expliquer et la valeur de l’espace et l’orientation de la conduite. »1 En 2003, Gabriel Moser soulignait l'impact de l'espace bâti sur les comportements et les pratiques sociales : « De l’habitat à la planète, en passant par la ville, notre relation à l’environnement conditionne nos perceptions, nos évaluations et nos comportements, et, surtout, détermine notre bien-être quotidien. »2 Et depuis, diverses études ont examiné l'impact de certains lieux et de leurs caractéristiques architecturales sur le bien-être et la santé mentale, comme l'effet de la hauteur sous plafond sur la consommation, ou l'effet de l'éclairage artificiel sur les symptômes de la dépression.

(1) G.-N. Fischer, Psychologie sociale de l’environnement, Paris, Dunod, 2009, p. 204. (2) Gabriel Moser, Karine Weiss, Espaces de vie. 83


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Plusieurs événements récents démontrent le caractère scientifique de ces questions. Ces avancées concernant l'impact de l'environnement sur la qualité de vie doivent favoriser la conception d'espaces architecturaux adaptés aux spécificités et aux besoins des différents usagers. Si le développement de telles connaissances peut présenter des enjeux pour les architectes désireux d'éviter le décalage entre espace de conception et espace de vie, et à l'inverse, bien que ceux-ci puissent conduire à une réelle connaissance de l'étude de l'environnement bâti, ces enjeux amènent avant tout les psychologues. Il y a peu d'échos dans la discipline architecturale, et elles se répandent encore rarement. Pourtant, les architectes peuvent certainement capitaliser sur ces enjeux et être force de proposition.

Comment peut-on définir un espace d'échange biophilique?

Figure 96: Conception biophilique. 84


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a.

Définition

On accorde le critère biophilique à un espace d'échange qui répond aux 14 piliers de l'architecture autrement dit, un espace qui soit le siège d'une harmonie entre nature et architecture où se manifeste la bonne introduction de la phone et la flore tout en étant dans une symbiose et homogénéité avec la fonction de l‘espace. La conception biophilique est une approche de conception humaniste qui vise à recentrer les utilisateurs à l'échelle mondiale sur des expériences naturelles et réalistes grâce à des processus bio-inspirés présents dans les lieux de travail et de vie. L'humain s'est développé autour de son environnement, qui lui fournissait depuis la nuit des temps ce qu’il a fallu pour survivre pourquoi alors tourner le dos à la nature? En effet , le bâtiment ne doit pas être une prison, en revanche, il faut laisser place à la nature qui présentera la source de la créativité. « Au cours de notre évolution, nous avons passé 99,9 % de notre temps dans la nature. Notre physiologie y est toujours adaptée. Dans la vie de tous les jours, nous pouvons obtenir un sentiment de confort si nos rythmes sont synchronisés avec ceux de l’environnement. »1. Un espace considéré comme un refuge avec de nombreuses plantes survirera à atteindre plus de succès et de créativité. Ce nouveau concept des espaces d’échange peut être appliqué dans l'ancienne configuration et permet de repenser l'aménagement. A l'intérieur comme à l'extérieur; ce design peut prendre différentes formes et s'adapter en lieu et pour tout budget. En effet, la biophilie ne signifie pas seulement l'ajout naturel. C'est un outil élaboré qui peut être stratégiquement mis en œuvre en fonction des objectifs d'un espace pour affirmer d’avantage son caractère de partage et d’échange.

Figure 97: Les avantages d’un espace d’échange biophilique.

(1) leffet-cafeine.com 85


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b. Exemples En réalité, sur le plan pratique y’aura beaucoup plus d’utilisation de la biophilie dans la conception les hôpitaux et les lieux de travail en particuliers. En effet, ces espaces présentent d’une maniéré directe des zones de rencontre et de cohésion sociale qui demandent un atmosphère agréable pour ne pas tomber dans des confrontations indésirables, et donc favoriser l’échanges entre les différents usagers de l’espace. Les hôpitaux

L'art du paysage des Prairies peut procurer un sentiment de calme, de sécurité et de contrôle lorsque les patients sont vulnérables et mal à l'aise dans leur environnement. Les paysages de savane comprennent des vues aériennes ou ouvertes d'en haut. C'est ce qu'on appelle un modèle de bio-prospection. L'image de l'herbe nous fait sentir instinctivement plus en sécurité car nous sommes en mesure de vérifier toutes les informations et d'évaluer si le sol devant nous est sûr. Tout en appréciant la beauté de la nature, nous sommes également en contrôle. Dans un autre exemple, les architectes de l'hôpital Khoo Teck Puat à Singapour conçoivent des cascades et un atrium rempli d'éléments naturels pour créer un environnement réparateur pour les patients et le personnel. Ceci est un exemple de modèle de présence d'eau.

Figure 98: L'hôpital Khoo Teck Puat emploie la biophilie.

Figure 99: Cascade de l'hôpital Khoo Teck Puat.

Figure 100: Exemple d'un paysage de savane. 86


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Les lieux de travail

« Un

environnement de guérison permet aux gens de tirer un soutien émotionnel de leur environnement »

Selon l' étude Global Impact of Biophilic Design in the Workplace 2, 47 % des employés n'ont pas de lumière naturelle et 58 % des bureaux n'ont pas de plantes vivantes, mais un tiers d‘autre employées affirment que ces facteurs affecteraient notre décision de travailler dans une entreprise. LIVING PLANET CENTRE DE WWF – WOKING, ROYAUME-UNI A&D: Hopkins Architects Coût : 20,2 millions de livres (22,8 millions d’euros) Surface : 3,600 m² Année : 2013

Nikos Salingaros, Terrapin vert vif 1 Derrière le design : le nouveau siège social britannique du Living Planet Center reflète la philosophie et les convictions de l'entreprise tout en offrant un lieu où le public peut en apprendre davantage sur que fait WWF. L'objectif est un « green building » exemplaire pour le reste du monde, durable, écologique et inspirant. Impact : Dans l'ancien bureau, la satisfaction des employés. Seuls 27 % de leurs 300 employés travaillent. Aujourd'hui, 95% des salariés se disent fiers Travailler au Earth Life Center. avantage du projet Pas seulement pour les employés, mais pour la planète :Living Planet Center noté "Excellent BREEAM" et 99% des déchets de construction ne sont pas être mis en décharge. Abri vélo avec toit végétalisé. Les employés sont également encouragés à faire du vélo Travailler.

Figure 101: Image de Janie Airey.

Figure 102: Image de Morley Vonsternberg.

(1) Nikos Angelos Salingaros, né en 1952 à Perth ,est un mathématicien et polymathe australien. Professeur à l'Université du Texas à San Antonio, il est surtout connu pour ses travaux en théorie urbaine et architecturale. (2) blog.interface.com 87


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Ce que disent les usagers des locaux : « Les arbres et le plafond me font sentir en contact avec l’environnement. Le bâtiment reflète l’engagement en faveur de l’équité de la marque WWF, et c’est agréable d’entendre les oiseaux chanter. » « L’environnement me donne le sentiment de faire partie d’une organisation professionnelle tout en me permettant de m’abstraire du “buzz” et d’avoir des plages de temps vraiment tranquilles pour les tâches qui l’exigent. »1

La nature dans l’espace

• Bande-son, bruit de fond et parfum naturel. • Arbres plantés à l’intérieur. • Grandes vitres laissant entrer la lumière naturelle, vue sur le canal et la cantine. • Jardins tranquilles avec; plans d’eau, étang avec des poissons, plantes locales, culture de fruits et de légumes avec utilisation d’eau de pluie, abris pour chauves-souris, oiseaux et insectes, espaces extérieurs pour le travail.

Analogie avec la nature

• • • •

La nature de l’espace

Utilisation du bois dans les éléments structurels. Capsule biomorphique à l’entrée. Utilisation de bois recyclé. Images de mers arctiques et tropicales et différentes espèces animales.

• Quatre zones immersives en bois pour refléter le cœur de travail de WWF (faune et flore, forêt et océans). • Des espaces de travail individuel: « cabines tranquilles », « zones de concentration », canapés et espaces de pause. • Haut plafond, atrium ouvert avec un toit aux lignes courbes fait de piliers en bois dégageant la vue à l’ intérieur. • Aperçu de chaque zone d’expériences contrastée avec des « ailerons » en bois, qui créent une impression de mystère et fournissent un petit indice de ce qui se trouve derrière.

Tableau 1: Caractéristiques Biophiliques. Source:interfaceinc.scene7.com.

(1):interfaceinc.scene7.com 88


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3.

Synthèse

Loin d’être un simple mode de conception des espaces, la biophilie se transcende pour atteindre une position plus noble et plus importante. L’espace d’échange et le lieu qu’on l’approprie, dans lequel on se sent nous-mêmes, où on s’exprime librement et on réalise le fait de l’échange qui peut être culturel, intellectuel… L’espace d’échange et le périmètre d’une certaine zone qui se qualifie idéale pour dévoiler notre réalité ou la découvrir également, cet espace et sans doute plus agréable lorsqu’il abrite-en plus de l’amour des autres-l ’amour de la nature. La biophilie c’est plus qu’un objet de décoration, c’est une manière de concevoir un espace sain et émouvant, c’est un concept d’échange vert. Dans le prochain chapitre, on va examiner le concept de biophilie comme étant un lien intergénérationnel dans une société cloisonnée. Figure 103: Conception biophilique.

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« Le design biophilique ne consiste pas à écologiser nos bâtiments... il s'agit de la place de l'humanité dans la nature et de la place du monde naturel dans la société humaine... » Stephen R. Kellert et Judith H. Heerwagen

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Chapitre 3: La biophilie ; un lien intergénérationnel. . . .

La biophilie ; un lien intergénérationnel.


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Penser à l’intergénérationnel teinté de la biophilie c’est cultiver les liens entre les enfants et leurs aïeux tout en gardant la dimension écologique également au cœur du projet. Cette idée innovante qui apporte un maintient de lien social, le partage, la découverte de la flore locale et la sensibilisation écologique/amour de la nature. Dans ce cadre, ce présent chapitre va être composé des éléments suivants : d’abord, l’intergénérationnel comme étant un lien qui a toujours existé, ensuite, le rapport entre les générations, et finalement l’intergénérationnel comme étant une relation de transmission d'expérience et de savoirs entre personnes d'âges différents.


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1. a.

L’intergénérationnel ; une rencontre dans le temps Définition

Selon Larousse; intergénérationnel ou intergénérationnelle est un adjectif qui concerne les relations entre les générations : Solidarité intergénérationnelle. L'intergénérationnel se définit comme le transfert d'expériences et de connaissances entre des personnes d'âges différents au profit des entreprises, des familles et de la société dans son ensemble. Le partage intergénérationnel peut favoriser une plus grande cohésion sociale et une solidarité plus forte. Les initiatives de mixité générationnelle se multiplient et elles sont de plus en plus présentes dans les projets d'agglomération et de collectivités, elles sont au cœur des institutions collectives. Construire une complicité intergénérationnelle pour pérenniser le lien social autrement dit l'intergénérationnel c'est l'entretien avec l'extérieur : un frisson pour certains, une découverte pour d'autres. Les plus jeunes enfants forment leurs aînés en les sortant de la routine, tandis que les plus grands partagent leur expérience et leurs connaissances : une source d'enrichissement mutuel basée sur la communication et la réciprocité.

Intergénérationnel signifie des aspects et des concepts relationnels qui changent avec le temps. Il évoque les relations entre des personnes d'âges différents sur une période de temps. Le changement fait partie intégrante de ce concept parce que les générations ne sont pas statiques, mais évoluent au fil du temps à mesure que les individus entrent et sortent des rôles générationnels, et ces rôles eux-mêmes changeront également. L'intergénérationnel est un concept souvent cité dans les milieux politiques et culturels. Voici quelques exemples : Il y a cinquante ans, le président de l'époque, Dwight D. Eisenhower, parlait de générationnel sans utiliser explicitement le terme :« Quand nous envisageons l’avenir de notre société, nous – vous, moi et notre gouvernement – devons résister à la tentation de vivre uniquement pour le présent… Nous ne pouvons hypothéquer les biens matériels de nos enfants sans compromettre leur héritage politique et spirituel… »

93


Figure 104: la nature intergénérationnelle.

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b.

Le déclenchement

Le concept d'intergénérationnel est relativement nouveau, même s'il est très important voire essentiel dans la société d'aujourd'hui. Plusieurs facteurs contribuent à ce phénomène, le premier est démographique (baby-boomers et papy-boomers), le nombre de seniors va en effet tripler entre 1950 et 2050, alors que la population globale n'augmentera que de 20 %. En se référant des deux graphes(1) qu’entre 1950 et la projection de 2050, on constate que la base de la pyramide s’est réduite d’une part, et les plateformes qui représentent les tranches d’âge entre 50 et 60 s’élargissent d’une manière à former un bloc. De ce fait, 4 ou 5 générations vont être amenés à vivre en même temps, ces dernières possèdent des différents modes de vie ce qui va créer des confrontations résultant de la mauvaise gestion des besoins de chacun. D'autre part, lorsqu'on aborde le concept de génération, on se retrouve face à l'opposition entre le positif et le négatif, c'est-à-dire entre ceux qui vont être utiles, les jeunes en formation, utiles, l'âge adulte actif parmi les gens, et ceux qui sont devenus "inutiles" et inactifs. Le fait que ces rendez-vous soient associés à un travail rémunéré considéré aujourd'hui comme essentiel dans notre société signifie que nous mesurons l'utilité d'une personne en termes de facteurs de productivité. Cet antagonisme de l'utilité et de l'inutilité ne fait que creuser le fossé entre les jeunes qui travaillent avec leurs aînés et ceux qui en bénéficient. Face à cette réalité, il est important d'actualiser le lien intergénérationnel pour changer la perception que chacun d'eux est sur l'autre.

C.

Les générations

Une génération est un concept sociologique qui désigne une sous-population dont les membres, étant rapprochés en âge ou ayant vécu à la même époque historique, partagent un certain nombre de pratiques et de représentations. On trouve alors, l'étalement dans le temps définissant chaque génération varie légèrement selon les caractéristiques culturelles retenues par les chercheurs. Nous avons retenu les intervalles qui semblent les plus fréquemment utilisés. Ils sont à considérer comme des approximations.

1925 - 1946 :La génération silencieuse, aussi qualifiée de traditionaliste 96 ans - 75 ans

1946 - 1964 :Les babyboomers 75 ans - 57 ans

1965 - 1980 :La génération X 56 ans - 41 ans

1981 - 2000 :La génération Y ou génération des milléniaux 40 ans - 21 ans

2001 - 2010:La génération Z, les Zoomer 20 ans - ...

2010 - ... :La génération alpha 11 ans - ...

Figure 105: Le cycle des générations.

(1) annexe 2 95


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Événements marquants

• Ces personnes sont nés entre 1945 et 1959. Ils ont vécu la guerre froide, la conquête spatiale et l'arrivée de la télévision.

Éléments recherchés

• Les baby boomers veulent la sécurité de l'emploi.

Produit phare

• Comme évoqué, ils ont connu l'arrivée de la télévision.

Approche du travail

• Pour cette génération, la carrière est définie par l'employeur, il y avait peu de prise d'initiative de la part de l'employé.

Attitude face aux technologies

• Ils s'adaptent aux nouvelles technologies qui entrent dans leur vie quotidienne.

Communication

• Ils communiquent grâce au téléphone même s'ils préfèrent le face à face. Au travail, les réunions en face à face sont une préférence de communication mais ils évoluent vers des réunions dématérialisées.

Part de la population active

• 33% Tableau 2: Génération Baby Boomer Source: compta-online.com

Événements marquants

• La génération X est née entre 1960 et 1979, ils ont connu la chute du mur de Berlin, l'arrivée du SIDA et les débuts de l'ordinateur.

Éléments recherchés

• Cette génération souhaite trouver un équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle.

Produit phare

• Le produit phare de cette génération est l'ordinateur personnel à la maison.

Approche du travail

• Ces travailleurs sont plus liés à leur métier qu'à leur employeur, ils commencent à changer de travail dans leur carrière.

Attitude face aux technologies

• Ils sont considérés comme migrants numériques car il s'agit de la première génération qui intègre les nouvelles technologies dans leur quotidien.

Communications

• Cette génération communique via les emails et les SMS. Au travail, leur préférence tend vers des réunions dématérialisées mais elles restent en face à face si possible.

Part de la population active

• 35% Tableau 3: Génération X Source: compta-online.com

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Événements marquants

• La génération Y également appelée « les Milléniaux » est née entre 1980 et 1995. Ils ont vécu avec le 11 septembre et la guerre en Irak.

Éléments recherchés

• Ils recherchent la liberté et la flexibilité dans leur travail. Ils souhaitent pouvoir travailler quand il veulent et non pas pendant des heures de bureau classiques.

Produit phare

• La génération Y a vu arriver dans leur vie le Smartphone puis les tablettes.

Approche du travail

• Cette génération devient entrepreneur et souhaite travailler avec leur manager et patron plutôt que pour eux.

Attitude face aux technologies

• Ils sont nés avec le numérique, ils sont appelés les digital native.

Communication

• Leurs moyens de communication privilégiés sont les SMS et les réseaux sociaux grâce à leurs outils connectés et leur Smartphone. Au travail, ils reviennent au face à face mais ne conservent pas cet aspect de réunion classique.

Part de la population active

• Environ 45% 75% d'ici 2025 Tableau 4: Génération Y Source: compta-online.com

Événements marquants

• Cette génération aussi appelée « Génération C » pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité est née entre 1995 et 2010. Ils vivent avec la guerre en Afghanistan, les tsunamis, le réchauffement climatique et le Printemps arabe. Ils sont considérés comme la nouvelle génération silencieuse.

Éléments recherchés

• Cette génération recherche la sécurité et la stabilité dans leur travail et dans leur vie privée.

Produit phare

• Les avancées technologiques sont nombreuses pour cette génération, nous pouvons parler des Google Glass et de l'imprimante 3D par exemple.

Approche du travail

• Cette nouvelle génération aura des carrières multitâches et changera plusieurs fois de métiers. Ils vont modifier le monde du travail car ils ont une vision différente des entreprises dans lesquelles ils souhaitent travailler.

Attitude face aux technologies

• Ils sont totalement dépendant du numérique, ils sont appelés les Technoholics.

Communication

• Leurs moyens de communication sont visuels et ils utilisent des outils tels que Teams, Zoom ou Google Meet pour voir leur interlocuteur. Au travail, ils utiliseront des solutions de groupe dématérialisés comme le crowd-sourcing qui signifie production participative, par exemple.

Part de la population active

• Environ 7% 26% d'ici 2030 Tableau 5: Génération Z Source: compta-online.com 97


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Après avoir analyser le rapport entre les génération et les caractéristique qui distingue chacune d’entre eux; on peut très bien conclure qu’au final la génération Z ou zoomer ce n’est que le fruit des essais des autres génération; si on étudie d’une manière plus profonde les processus de changement du baby-boomers au zoomer on constate que c’était comme si l’homme était à la recherche de se retrouver en s’opposant aux idées de ces ancêtres sans rendre compte que ce qui est entrain de réellement changer ce n’est pas ses idées mais plutôt les phénomènes et les actualités qui l’entoure durant chaque époque. Ce qui affirme cette théorie, c’est l’idée de toujours s’approcher des même caractéristiques de la génération qui précède baby boomers dite silencieuse et celle Alpha qui se positionne juste après la génération Z; ces deux générations ne sont pas actuellement actif ce qui explique d’avantage leur ressemblance mais mise à part ce principe, l’humanité évolue suivant un axe croissant qui reflète leur histoire d’une part et leur vécu d’autre part et cela va expliquer quelque chose, ça va être sans doute la réalité tout est relié , on tous attachés l uns aux autres et si l’évolution est notre but, on y arrivera jamais sans être solidaires

Figure 106: L’espace des générations

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2.

Le rapport entre les générations : Enquête

Afin de mener à bien notre travail, il est primordial de faire une enquête sociale qui vise à mieux comprendre l’état actuel des rapports entre les différentes générations et avoir une idée plus claire sur l’ensemble des besoins et des activités envisagés. (Voir annexe) A travers les graphes (annexe), on a pu dégager un ensemble des paramètres qui sont utiles pour poursuivre notre étude; en effet, on a constaté que les rapports entre les seniors et les jeunes existent toujours mais ils ne sont pas mis en valeur, c’est-à-dire que la problématique qui se pose réellement n’est pas seulement la différence de la manière de pensée mais plutôt l’absence totale des espace qui les réunis. A partir notre questionnaire on a pu dévoiler la volonté de partager des activités entre les générations dont chacune estime qu’il y’a actuellement des richesses à valoriser et surtout à partager pour améliorer la qualité de la vie commune. Bien que la coexistence des plusieurs génération à la fois, on a remarqué que l’interaction entre ces derniers est très limitée et abrégée dans la dimension sociale et familiale. L’idée au finale est la conclusion que la cohésion recherchée n’est pas aboutie faute de l’absence d’un espace adéquat ainsi qu’une méthodologie d’interaction qui se base sur l’échange et le partage, et vise l’ouverture à l’autre. Et cet espace est effectivement le sujet de notre deuxième section de l’enquête sociale. En effet, la majorité des futures usagers ont montré leur tendance vers un lieu ou espace outre que la maison ou tout autre espace ordinaire qu’on voit tout les jours, ils préfèrent un milieu de partage ouvert et inspirant, d’où vient l’idée d’un troisième lieu vert où la nature peut guérir les âmes et répondre par excellence où soucis de la société en terme d’architecture et d’urbanisme. Les réactions et les attentes des différents générations par rapport aux questions proposé paraissent encourageantes et accueillantes vers cette nouvelle configurations sociale proposée qui va permettre le partage et l’exploitation de savoir et savoir-faire des seniors en faveur des jeunes apprentis dans un cycle enrichissant pour toutes les générations et dans un milieu guérissant, inspirant et respirant.

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Figure 107: La roue de la société.

« Qu'est ce que cela soixante ans? C'est la fleur de l'âge, et vous entrez maintenant dans la belle saison de l'Homme » L‘Avare, Molière, 1668

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3.

L’intergénérationnel ; un partage à cultiver

a.

Qu’est ce qu’un partage?

La notion du partage, par définition, désigne l’utilisation conjointe d’une certaine ressource ou d’un certain espace, autrement dit, c’est l’idée de l’utilisation conjointe ou alternative de biens finement finis, comme le cas des résidences partagées. Le partage se définit aussi par le processus de division et de distribution. Dans ce même sens, Charles Maccio affirme que le partage « est une concrétisations de la solidarité, sans laquelle il n’est pas de société fraternelle, et même de société, tout court »1 Quand on parle du partage, on ne parle pas seulement de la dimension matérielle, mais aussi l’aspect immatériel de ce concept qui englobe l’ensemble des émotions, de mémoire, des sensations… et tout ce qui en rapport avec la dimension sensorielle de la chose, de ce fait ,on dit que l’acte de partage est un catalyseur des liens sociaux entre les différentes personnes présentes dans la société quelque soit leur génération ce qui fait que ce phénomène est considéré comme l’un des bases du bien-être collectif qui reflète le principe: « le plus grand bonheur du grand nombre est la mesure du juste et de l’injuste »2 b.

L’espace partagé

L’espace partagé peut se définir par une partie de l’espace ou une personne ou un groupe de personne peuvent exercer des activités communes ayant plusieurs intérêts. L’espace partagé est souvent présenté comme un lieu d’interaction ouvert soit au public au à une catégorie de personne bien définit dont il répond leurs besoins dans le sens sociale, culturel, politique, spirituel… on parle alors des lieus à usage commun qui met en valeur mes relations humaine et qui favorise l cohésion sociale. Au niveau de la concrétisation, l’espace partagé incarne le principe de l’ilot ouvert qui favorise d’avantage le concept de se réunir et qui enrichisse de plus l’interaction sociale, en effet, les espace dédiés au partage sont généralement des espaces non bâtis qui servent à estomper le seuil entre le champ public et le champ privé ce qui aide à facilité la transition entre les différentes entités architecturale et par ce fait, on se trouve face à une manière de concevoir l’espace extérieur d’une manière à améliorer la qualité de vie en premier lieu et assurer la sécurité de la communauté d’autre part.

(1) Charles Maccio :Solidarité par le partage de travail et des revenus 1995 (2) Caroline Guibet LAFAYE: La compensation sociale du bonheur 2006, P91

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4.

Le troisième lieu vert

a.

Définition de troisième lieu

Le concept du 3ème lieu a été inventé par le sociologue urbain, Ray Oldenburg durant sa recherche à décrire un espace de sociabilité informelle dans la cité, c’est une configuration sociale qui se matérialise par un lieu physique qui est le siège d’une appropriation de cet espace. b.

Espace neutre et vivant

En effet, le troisième lieu se veut neutre, propice à un échange informel entre les différents usagers de l’espace et offrant des opportunités de rencontre et d’échange en dehors des sphères privées ou professionnelles. Un tel espace, garanti un environnement de sociabilité où tous les acteurs se positionnent sur un même pied d’égalité ce qui génère par conséquence un milieu de partage des moments agréables et c’est ce qui constitue l’attrait principal de ces lieux. c.

Un lieu d’habitués

Mise à part le caractère de neutralité, le troisième lieux se caractérise par une dimension joyeuse et vivante ce qui développe la curiosité, l’ouverture et le respect de l’autre. Le troisième lieu étant un « facilitateur social » permet de lutter contre la solitude et l’ennui et favorise la cohésion sociale, de ce fait, ces espaces sont souvent fréquentés par des habitués. Ces derniers, se distinguent par un environnement simple qui sert à mettre les gens à l’aise et les invite indirectement à s’approprier l’espace facilement. Ces lieux offre une ambiance familiale qui aide à rapprocher les gens aux autres et les invite à séjourner plus longuement que certains établissement commerciaux par exemple qui incitent au passage rapide des clients, tout comme autre espace de transition. C’est un lieu qui propose un environnement chaleureux qui reflète la société à laquelle il appartient, c’est un espace qui appartient à tout le monde.

Figure 108: Les mains des générations.

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d.

Espace semblable au foyer

Le troisième lieu comme foyer … c’est une manière de définir cet espace qui se rapproche au niveau de son atmosphère du foyer. Ainsi, il fournit un milieu qui s’adapte à son usager d’une manière à mettre en évidence son ancrage physique, en fait, cet espace offre particulièrement un sentiment d’appartenance et d’appropriation de l’espace comme chez soi, conçu par ses usagers tout appuyant sur le fait de renouer les liens sociaux, c’est une manière de régénération de l’interaction dans la société. En effet, le troisième lieux c’est un lieu unique où on peut être soi-même sans avoir peur du jugement d’autrui. e.

Espace de sociabilité

Le tiers lieu est le garant de la nouveauté, invitant les personnes à vivre une nouvelle vision de la vie et à rompre la monotonie du quotidien. Il entretient un sens de l'aventure, de l'excitation et de l'inconnu. Des rassemblements de différents groupes de personnes qui multiplient les possibilités de rencontre et donnent lieu à une forme d‘ « universalisme social ». Une terre fertile pour les événements sociaux de toutes sortes, ils offrent différentes perspectives. contre les comportements individualistes. Ils agissent comme un stimulant moral. De plus, cet espace n'est pas contraignant car il fonctionne sur une base volontaire. Cette forme de compagnonnage et de besoin lève le « paradoxe social » : les individus peuvent interagir avec les autres comme ils l'entendent sans suivre les règles qui régissent habituellement les relations les plus intimes. Ainsi, le troisième lieu favorise une manière plus décontractée et informelle de se connecter et de créer un espace interactif . f.

Un cadre propice au débat

Pour Oldenburg, il y a des avantages plus nobles, qu'il décrit comme une « plus grande marchandise ». Le tiers lieu a une fonction politique. Ils favorisent le développement d'un esprit démocratique en offrant un cadre propice à la communication et au débat ouvert. Oldenburg a rappelé le rôle de la taverne dans l'histoire américaine en tant que forum ouvert à tous. Un tiers-lieu pourrait aider à restaurer la participation « politique » en favorisant l'association. De plus, l'engagement d'un individu dans la communauté renforce sa cohésion ce qui fait que le troisième lieu est un promoteur de valeurs positives. Le respect, la tolérance, l'ouverture et l'étiquette sont les tendances. Ainsi, le troisième lieu neutralise la déviance tout en offrant la possibilité de libérer les émotions négatives. C’est un espace de plaisir et de détente, il nourrit un sentiment d'identité et pallient au manque de rituel actuel.

Figure 109: Places d'escalier par Mark A Reigelman.

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Au niveau de sa matérialisation, le troisième lieu se caractérise tout d’abord par son accessibilité ,il possède une large amplitude horaire et une localisation appropriée pour répondre aux besoins de ses usagers dans le but d’être un endroit aisément abordable. Figure 110: Le troisième lieu.

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g.

Le troisième lieu biophilique

Le troisième lieu biophilique est un concept qui combine la notion du troisième lieu et l’architecture biophilique à la fois et qui vise à établir une relation entre eux dans le but de régénérer un espace qui offre les bienfaits de chacun d’entre eux. En effet, Le lien avec la nature s'établit directement, indirectement ou symboliquement à travers les éléments extérieurs du bâtiment, les espaces intérieurs, la décoration et le paysage extérieur. Comme l'explique Kellert, il vise à promouvoir le bien-être physique et mental des résidents «L'un des plus grands défis de notre époque est de créer de bons logements pour les habitants de nos villes et d'autres environnements conçus qui répondent à notre besoin inhérent de contact bénéfique avec le monde naturel». L’architecture biophilique met l'accent sur le lien entre l'homme et la nature. Cependant, il est important de comprendre que la biophilie n'est pas simplement l'ajout d'arbres et de verdure à l'environnement bâti. La conception biophilique se concentre principalement sur la relation entre l'homme et la nature et sur l'importance de la nature dans la société d'une manière culturelle et durable. Ce qui fait que la nouvelle orientation des recherches actuelles sur l'architecture biophilique vise à : plus d’interaction entre les cadres naturels et physiques ,réduction de la consommation d’énergie ,gestion efficace des ressources naturelles ,réduction des effets négatifs du changement climatique Dans le but d’avoir une architecture biophilique qui offre un meilleur environnement à vivre pour l’usager. La nature ne doit s’arrêter au niveau de la décoration et l ’ornementation dans l’architecture mais le vrai challenge c’est lorsqu’elle fait partie de l’espace lui-même et son fonctionnement, dans ce sens affirme Rick Fedrizzi « Lorsque la nature inspirera notre architecture, non seulement son apparence, mais également le fonctionnement des bâtiments et des communautés, nous aurons fait de grands progrès en tant que société ». L’objet de l’architecture d’une manière générale ne se résume pas dans l’aspect fonctionnel et aussi le cas du troisième lieu d’une manière particulière, les usagers ont besoin d’être inspirés, revigorés, réconfortés et rassurés par l’espace, c’est une manière d’appropriation de l’espace que se sentir confortable et l’architecture biophilique s’adapte parfaitement avec ses principes pour obtenir des avantages environnementaux, moraux, sociaux et économiques.

Figure 111: Green Cloud House / Jiejie Studio.

(1) Mentionné dans le livre Conception biophilique: « théorie, science et pratique pour donner vie aux bâtiments » écrit par Stephen R. Kellert, Judith Heerwagen et Martin Mador.

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L'architecture biophilique avec son caractère qui vise à éliminer l’écart entre l'architecture moderne et le besoin humain de se connecter au monde naturel présente une meilleure alternative qui présente un moyen d’atteindre l'autosuffisance en matière de production d'énergie, de recyclage des matériaux et d'utilisation des énergies renouvelables, se montre comme la solution à la problématique de recherche du troisième lieu vert. Il s’agit aussi d’une approche qui souligne la maintenance, la préservation et l’amélioration même de l’environnement bâti se pose la question: si les gens ne sont pas «attachés émotionnellement et intellectuellement aux bâtiments, aux paysages et aux lieux qui les entourent, seront-ils motivés à soutenir ces lieux? Les occupants d'un bâtiment seront-ils suffisamment motivés pour consacrer temps, argent et énergie à la restauration de ces lieux au fil du temps? ». En réalité et comme réponse à cette problématique, l’être humain a toujours tendance à prendre soin de ce que lui appartient et par conséquence de l’espace qui l’approprie, ce qui nous mène aux caractéristiques principales motionnées dans la partie précédente qui affirme que le troisième lieu et le milieu qui appartient à tous par excellence, c’est le lieu où on vit et on s’amuse, qui se rapproche dans sa dimension sociale du foyer… Le troisième lieu est l’espace parfait pour la manifestation d’appartenance ce qui résulte directement un sentiment de responsabilité envers ce dernier ce qui conduit diamétralement à la conclusion : l’architecture biophilique est moyen de concevoir l’espace qui met en évidence la nature et la valorise, on le combinant avec la dimension sociale de l’espace, on se trouve face à une affirmation extraordinaire de l’importance de la forte dualité nature et société. Figure 112: Vers un troisième lieu vert. 106


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h. Un ancrage au lieu L’intergénérationnel en lui-même vise à une dimension d’ancrage au lieu puisqu’il offre une occupation, un espace pour s ’exprimer et être soi-même. Avec son premier objectif; la création d’un véritable échange, se pose la question comment? Comment peut on créer un espace qui répond au besoin d’un tel concept? En effet, l’espace intergénérationnel doit être fluide et basé sur la collaboration dans le but d’assurer les rencontres et renouer les liens, possède des moyens qui facilitent la transmission des connaissances et le partage des expérience et être capable à générer de l’innovation par des espaces flexibles et polyvalentes. L’un des éléments les plus important c’est d’être diversifié pour créer plusieurs ambiance et lutter contre la monotonie du quotidien, de ce fait, il est important de choisir les bonne activité que l’architecture va abritée au sein d’un tel projet . Tout en étant dans l’esprit biophilique, l’espace intergénérationnel est le mariage entre l’amour de la nature et l’amour de l’homme, et par ce principe la conception de ce lieu le réflexion du troisième lieu biophilique qui a pour objet de retisser les liens entre les acteurs de la société, non seulement d’une maniéré horizontale mais aussi d’une maniéré verticale entre les différentes générations. Comme espace intergénérationnelles biophilique on peut trouver:

o Le Learning-space biophilique Un espace d'apprentissage est un lieu où les connaissances sont apprises et acquises, où les individus accèdent et s'engagent librement dans les connaissances sous de nombreuses formes et formes, avec ou sans l'intermédiaire de personnes physiques (enseignants, bibliothécaires, médiateurs, conférenciers, etc.). "Soutenir l'accès des personnes au savoir" dans des "espaces d'apprentissage ouverts". Les espaces d'apprentissage prennent en compte les nouvelles formes d'apprentissage plus actives et toutes les possibilités qu'offrent et induisent désormais les environnements numériques. Ainsi, la variété et la maîtrise des modes d'accès physiques et numériques, ainsi que leur facilité d'utilisation (convivialité, ergonomie de l'espace et des outils) déterminent la richesse et la qualité des espaces d'apprentissage. Figure 113: Le Learning-Space.

Figure 114: Le Learning-Space biophilique. 107


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Figure 115: KRUNG THEP MAHA NAKHON, THAÏLANDE par Plan Architect.

L'espace d'apprentissage Kensington est un concept qui se présente comme nouveau par Plan Architecte, en effet l'espace d'apprentissage des enfants est composé d'un espace d'apprentissage, d'un espace de jeu et d'un espace naturel. L’idée c’est de combiner l’éducation et la nature dans un projet architectural dans le but d’améliorer les conditions d’apprentissage. o Le coworking-space biophilique Le coworking-space biophilique est une organisation spatiale verte qui permet à la fois le partage des espaces de travail entre les différents usagers et l’échange biophilique entre l’être humain et les plantes dans le but d’améliorer la qualité de vie à l’intérieur de l’espace. Matériellement, le coworking-space biophilique est un mélange homogène entre échange avec l’être humain et échange avec la nature. C’est un principe qui se base sur trois éléments: • La durabilité: c’est un principe qui sert à créer des échanges durables dans le temps. • La communauté: c’est l’élément de base du coworking. • L’ouverture: Le coworking favorise la notion d’échange et de partage entre les différents coworkers ce qui élargit d’avantage le cercle des expériences présentés ainsi que le champ de recherches générale entre les multiple fonctions et métiers présentés

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Figure 116: Le pavillon emblématique de l'Expo 2000 transformé en complexe de coworking par: MVRDV.

« Le nouveau projet maintient le concept de «paysage empilé», rénovant le bâtiment existant et ajoutant deux bâtiments en gradins sur le périmètre du site d'origine. Le pavillon rénové abritera des bureaux de coworking et des salles de réunion, tandis que le rez-de-forêt, les "dunes" au sol, le dôme sur le toit et les escaliers extérieurs seront conservés. Les deux nouveaux bâtiments ajoutent des logements étudiants (dans le plus grand bâtiment) avec des bureaux et un parking (dans le plus petit bâtiment). »(1) (1):ArchDaily.com: Le pavillon emblématique de l'Expo 2000 109


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o Le Fab-lab biophilique Fab-Lab ou laboratoires de fabrication numérique a été créé pour inspirer les gens à transformer leurs idées en nouveaux produits. L'idée était simple : fournir l'environnement, les compétences, les matériaux et la technologie de pointe pour rendre les choses bon marché et rapides partout dans le monde, et les mettre à la disposition de quiconque qui veut créer quelque chose de nouveau ou sur mesure. Charte Fab-Lab Mission : Fab-Lab est un réseau mondial de laboratoires locaux, permettant l'invention en donnant accès aux individus à des outils pour la fabrication numérique. Accès : Nous pouvons utiliser le Fab-Lab pour faire presque tout ce qui est bénéfique; nous devons apprendre à le faire nous-mêmes, et nous devons partager l'utilisation du laboratoire avec les autres. L'éducation : La formation au Fab-Lab est basée sur la réalisation de projets et l'apprentissage auprès de vos pairs. Responsabilité : Dans un Fab-Lab vous êtes responsable à : Travailler sans blesser les gens ou les machines. Laisser le labo propre. Aider à l'entretien. La protection de la propriété intellectuelle. L’incubation des activités commerciales dans le Fab-Lab. Permettre aux individus de créer des dispositifs intelligents pour eux-mêmes. Figure 117: Le Fab-Lab biophilique. 4. Synthèse Ainsi ce termine l'étude théorique du projet par l’enveloppe de l’aspect sociointergénérationnel, on a ainsi introduit un nouveau vecteur de cohésion sociale biophilique, dans le prochain et dernier chapitre, on va présenter notre contexte d'étude et notre étude conceptuelle ainsi qu’illustrer la partie réalisation de notre projet final.ne société cloisonnée.

Transmission

Partage

Les séniors Expérimentation Figure 118: : Schéma récapitulatif du chapitre 4.

Les jeunes Expérience Innovation 110


Chapitre 3: Vers un part-âge biophilique … Le projet architecturale. . . .

Vers un part-âge biophilique … Le projet architectural.


Vers un part-âge-biophilique…

Avant de poser la première pierre de tout projet architectural, il est nécessaire de passer par une série d’étapes visant à recueillir les besoins, à s’assurer de la faisabilité du projet et à concevoir dans le détail le projet de construction. Les chapitres précédents ont pour objectif de recueillir une description aussi détaillée que possible des besoins et par conséquence les objectifs et les aspects de notre intervention et le pourquoi du comment. A partir des informations recueillies, et afin de mieux se rendre compte de l’aspect final de la construction, ce dernier chapitre présente les différents composants de notre bâtiment. Il commence par exposer l’environnement du travail supportant le projet architectural, la commune de « Sidi Hassine », ensuite, présente les étapes qui vont servir pour soutenir la mise en œuvre du projet et termine par exposer l’échelle urbatecturalle et l’échelle architecturale du travail conçu..


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1.

Contexte d'intervention

a.

Contexte général

Sidi Hassine, est une ville de Tunisie située à une dizaine de kilomètres à l'ouest de la capitale Tunis et de la sebkha Sijoumi.

Elle forme un arrondissement de la municipalité de Tunis avant d'obtenir le statut de municipalité le 2 août 20043. Elle compte alors une population de 79 381 habitants4 ; celle-ci se monte à 109 690 habitants en 2014.1 Donnant sur la Sebkha de Tunis Sidi Hassine, parait dans une position stratégique face à la médina de Tunis et entourée être une richesse Agricole inédite.

Figure 119: Emplacement de Sidi Hassine.

L’accessibilité à la commune de sidi Hassine parait très fluide et on constate quatre accès principaux ; de la Mannouba, de Bardo, de Beja , du centre ville de Tunis et l’autoroute A1 venant de Ben Arous. Malgré son emplacement, sidi Hassine possède un réseau routier très faible qui s’oppose au développement. La zone urbaine, ainsi que celle de notre intervention, se trouve sous une colline verte est traversé par un canal issu du canal de Medjerda vers la Sebkha, un élément minéral très important pour la ville.

Figure 120: Carte d’accessibilité à Sidi Hassine. (1) www, wikipedia.org 113


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b.

Contexte intermédiaire

i.

Sidi Hassine; une commune en mutation

La croissance démographique est très importante ce qui pousse notre réflexion à penser à créer des alternative urbaine et architecturale qui servent pour l’échange et les rencontre pour profiter d’avantage de la richesse jeune qui caractérise Sidi Hassine en particulier. La présence de plusieurs tranches d’âge dans un même fuseau temporelle présente, aussi une richesse à exploiter, en effet, l’existence des personnes expérimentées ayant des connaissances et des compétences peuvent booster à améliorer et enrichir le savoir et le savoir-faire des tranches d’âge qui viennent en dessous. On peut dire même que Sidi Hassine présente un potentiel perdu qu’il faut impérativement y exploiter. Figure 121: Graphe de la population à Sidi Hassine.

Figure 122: Collage à Sidi Hassine.

(*) 114


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ii. Contexte naturel Plan vert

115


Vers un part-âge-biophilique…

Figure 123: Plan vert de Sidi Hassine.

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Naissance urbaine dans une zone agricole A partir d’une ferme coloniale en 1950, Sidi Hassine a pris son caractère agricole qui a servit et servira toujours comme un réserve vert pour la ville de Tunis. Loin de zone coloniale et à l’entrée nord de la commune s’est développé le premier noyau de centre ville en 1972 et qui a devenu par la suite un pôle de croissance urbain, l’étalement s’est fait suivant deux axes principaux; les voies RR37et RR39 et à partir de l’année 2002 on commence à constater une croissance urbaine remarquable mais qui reste toujours dans le cadre du PAU de la zone et sous la supervision de la mairie de Sidi Hassine qui vise à préserver son caractère agricole. Lors de la révolution des jasmins en 2011 et avec l’absence des autorités publiques, les quartiers spontanées ont eu places et se sont étalé au détriment du réserve foncier agricole. Ce phénomène n’as jamais arrêté et ne semble pas qu’il vas s’arrêter un jour à moins que des décisions sérieuses soient prises par les décideurs. Dans un reportage élaboré par Manel Derbali; une journalise avec Fredj Gribaâ, ancien maire de Sidi Hassine, définit Sidi Hassine comme l’artère principale de la capitale qui semble ne pas avoir profité de la bénédiction de la capitale. Abandon scolaire, surpopulation, pollution, précarité des services publics, tels sont les problèmes phares dont souffre cette région d’après les élus locaux et les députés de la circonscription Tunis 1 dont fait partie Sidi Hassine. Fredj Gribaâ de sa part affirme que Sidi Hassine est une zone agricole surpeuplée et problèmes fonciers et explique: Sidi Hassine bordé par la Sebkha à l'ouest et la décharge de Borj Chekir à l'est, est en proie à la prolifération de logements anarchistes et à de multiples carences liées à la gestion des eaux usées. "Sans plan d'aménagement, il est difficile de délimiter la zone et de gérer son périmètre". "Nous sommes confrontés à un grand dilemme : fournir aux habitants des services primaires ou appliquer les lois et détruire les bâtiments anarchistes« .Selon le maire, en 2011, 2 000 décisions de destruction de bâtiments anarchiques ont été prises par des délégations spéciales, dont seulement 5 ou 6 ont été mises en œuvre.1

(1) www, nawaat.org

Figure 124: Carte historique de Sidi Hassine.

Figure 125: Carte naturelle de Sidi Hassine.

Figure 126: Carte verte de Sidi Hassine. 117


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iii.

Sidi Hassine perméable ?

une

commune

La perméabilité tout d’abord se définit selon Larousse par ce qui laisse traverser ou pénétrer par d’autres corps, en effet la perméabilité dans une dimension architecturale c’est la qualité embarquée de l’architecture et d’une manière simplifiée c’est la possibilité de l’observation de l’extérieur à partir de l’intérieur, c’est l’écoulement dans un espace. Dans une dimension urbaine, on applique la même règle mais tout en jouant sur les deux élément voyant et vue tout en analysant la limité qui les sépare qui peut être perméable ou imperméable. On distingue la perméabilité d’un élément urbain suivant deux conditions; la visibilité et l’ accessibilité Sur le plan naturel, Sidi Hassine possède deux limites naturels; la Sebkha comme un élément perméable au niveau de la visibilité mais imperméable au niveau de l’ accessibilité où on n’observe pas d’interrelation entre la zone urbaine et l’élément naturel qui peut être exploitée et mise en valeur, la coupure s’est fait par une route de double vois qui nous donner deux type de jonction en fait, une première qui relie entre l’urbain et le la partie rurale ou non exploitable dans les berges de la Sebkha et une au configuration entre agriculture et berges . Le canal de Medjerda présente aussi de sa part un élément de coupure de la zone qui joue en alternance entre perméabilité et imperméabilité par la présence des ponts qui le traversent et qu’on a constater qu’elles se multiplient surtout dans la zone urbaine qui s’explique également par la nécessité de faciliter le déplacement entre les deux rives du canal et qui se diminuent dans les partie agricole.

Figure 127: Schématisation de la sebkha par rapport à Sidi Hassine.

Figure 128: Le rapport entre le canal et l’urbain à Sidi Hassine. 118


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Vocation de la zone et équipements Avec une configuration qui parais perméable sur le plan naturel, la commune de Sidi Hassine et fortement perméable sur le plan fonctionnel, c’est une zone qui possède une multitude des fonctions et des services qui s’adapte en quelque sorte à sa population. On remarque ainsi, la présence de plusieurs équipements industriels qui se concentre dans la zone urbaine d’habitation et qui s’étalent quand même vers la partie agricole ce qui s’oppose complètement avec le caractère vert qui existe normalement et risque de ne plus permettre sa préservation.

Figure 129: Carte des fonctions de Sidi Hassine.

Figure 130: Schéma des repères à Sidi Hassine. 119


Vers un part-âge-biophilique…

Expérience sociale à part Sur une pente, Sidi Hassine se manifeste comme une expérience sociale à part entière, un quartier populaire qui qui se démarque et qui se caractérise par ses spécificités. Dans une zone inondable et non couverte par le PAU, on a découvert lors de notre visite une certaine manière d’appropriation de l’espace qui m’a marqué particulièrement; en fait, il y’avait des construction sur les rive di canal Medjerda d’une manière illégale qui se sont développé pour former tout quartier illégale et informel qui souffre chaque année de la mort des enfants pendant la période la plus pluviale durant l’hiver. « On perd chaque année un enfant pendant les inondations du canal… on passe l’hiver avoir peur de perdre nos enfants. » C’est ce qui m’a expliqué une jeune maman qu’on a rencontré sur site.

Figure 131: Coupe à Sidi Hassine.

Le peur n’était pas suffisant pour les habitants des rives du canal Medjerda de sidi Hassine pour les stopper de s’approcher de plus en plus et on remarque l’appropriation totale du passage public par un habitant qui parait dans la figue en bas, un passage clôturé par une porte métal qui ne se réduit pas seulement au fait de bloquer le passager mais de mettre le passager dans une situation de mal aise, et d’après une expérience sociale ainsi que celles de mes collègues, nous avons tout l’impression d’avoir passer dans un espace privé d’un certain inconnue.

Figure 132: L’appropriation du public.

120


Vers un part-âge-biophilique…

Typologie des quartiers et ilots actuels Après avoir analyser la perméabilité de sidi Hassine sur le plan naturel, maintenant on va l’analyser au niveau des quartier , et pour cela on a fait le choix de deux entité urbaines qui ont une jonction par une rue régionale qu’on vas voir si elle présente une coupure ou une liaison. Quartier Omar Al Mokhtar: Mise à part la mixité au niveau de la population, Sidi Hassine manque de mixité urbaine, en effet, son tissu urbain est fortement hétérogène et on distingue facilement les zone l’une par rapport à l’autre et la rupture est omni présente d’un quartier à autre ce qui ne reflète forcement l’empreinte sociale de la zone. Sidi Hassine, étant un quartier populaire par excellence, se caractérise par ses particularités, dans le but d’y dégager, on a aborder le principe de détachement entre les quartier comme support d’analyse et on a fait le choix de deux zones en particulier: Le quartier Omar Al Mokhtar et son quartier mitoyen: En addition à la trame urbaine, on constate une différenciation majeure au niveau des hauteurs qui engendre une certaine coupure avec le paysage par rapport au quartier informel mitoyen à quartier Omar Al Mokhtar qui est relativement plus haut avec ses immeubles.

Figure 133: Trame urbaine du quartier Omar Al Mokhtar.

Figure 134: La perméabilité visuelle à quartier Omar Al Mokhtar.

121


Vers un part-âge-biophilique…

Figure 135: Carte des hauteurs à quartier Omar Al Mokhtar.

Figure 136: Schéma des fonctions à quartier Omar Al Mokhtar.

La route régionale RR39 découpe la zone urbaine en deux parties totalement isolée l’une par rapport à l’autre de point de vue morphologie urbaine et architecturale ainsi que sur le plan de la densité urbaine. En analysant ce phénomène dans un sens de perméabilité urbaine; on dit que la route régionale RR39 est imperméable. En addition à l’hauteur, la différenciation est aussi présente au niveau des façades ainsi qu’au niveau des fonction de chaque rive de la route régionale RR39, on constate alors qu’il n’y a aucune liaison entre les quartiers, on dit alors, que le tissu urbain est divisé, mais quelle solution pour y renouer?

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Vers un part-âge-biophilique…

Le quartier 20 Mars: Contrairement à l’exemple précèdent, la route qui divise le quartier 20 Mars en deux partie ne présente pas une coupure entre eux mais par contre elle parait fondue dans l’ensemble du tissu urbain comme si elle y fait partie, dans ce cas, la route présente un filtre poreaux sur le plan urbain et elle sert à tisser les deux partie du quartier. Le rapport d’auteur entre les deux partie du quartier est presque nul: le tissage urbain est fortement apparent entre les deux zones séparées par la route. En effet, la route n’a pas présenter une limite ou une contrainte mais plutôt elle présentait un filtre poreux de point de vue morphologie urbaine. On constate un continuité physique et fonctionnelle entre les deux bords de la route ce qui montre d’avantage la degré élevée de porosité urbaine de cette dernière.

Figure 137: Trame urbaine du quartier 20 Mars.

Figure 138: Carte des hauteurs du quartier 20 Mars.

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Vers un part-âge-biophilique…

Le rapport d’hauteur entre les deux parties du quartier est presque nul: le tissage urbain est fortement apparent entre les deux zones séparées par la route. En effet, la route n’a pas présenter une limite ou une contrainte mais plutôt elle présentait un filtre poreux de point de vue morphologie urbaine. On constate un continuité physique et fonctionnelle entre les deux bords de la route ce qui montre d’avantage la degré élevée de porosité urbaine de cette dernière.

Figure 139: Schéma des fonctions du quartier 20 Mars.

En effet le quartier 20 mars présente un prototype des quartiers populaires de la Tunisie qui se caractérisent pas la convivialité et l’homogénéité ce qui sert à développer des liens entre les différents usagers de l’espace, cette configuration urbaine améliore la cohésion sociale et vise à mettre en valeur l’importance de la mixité sociale.

Figure 140: Collage du quartier 20 Mars.

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Vers un part-âge-biophilique…

Dans une étape suivante, on va s’intéresser plutôt à l’analyse de la perméabilité au niveau de l’ilot luimême dans le but de mieux comprendre son fonctionnement , les pratiques qui l’entourent et pour avoir une idée sur les besoins de Sidi Hassine d’une manière générale pour les prendre en considération dans les étapes de la conception à savoir le master plan qu’on va élaborer par la suite. Pour cela j’ai choisi deux types des ilots différents au niveau de la morphologie ,la fonction, ainsi que l’emplacement. Le premier ilot se trouve dans le centre ville , sa superficie est importante puisqu’il abrite plusieurs fonctions et équipements et un centre commercial, qui sont fréquentés par un nombres important des usager, on distingue aussi la présence d’une place qui parait verte à partir d’une vue aérienne mais qui est accessible au niveau du vécu. L’ilot ainsi que ses alentours présente une densité urbaine qui se suit par une densité de l’effectif qui y fréquente ce qui a développer une trame de circulation fluide qui répond au pratiques existantes. Avec sa centralité, ses fonction et sa circulation on peut dire que c’un ilot perméable avec excellence qui se fond parfaitement dans le tissu urbain qui l’entoure.

Figure 141: Composants ilot centre-ville.

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Vers un part-âge-biophilique…

Notre deuxième ilot d'étude se situe dans le quartier Omar Al Mokhtar, un quartier qui se caractérise par ses immeubles qui se détachent du tissu général de la commune. De point de vue morphologie, l’ilot présente une masse perméable qui parait organisée et équipée; on trouve également des jardins aménagés au centre de l’ilot qui pouvaient servir comme espace de jeux pour les enfants du quartier partagé avec un espace comme parking pour les voitures des habitants également.

Figure 142: Plan quartier Omar Al Mokhtar.

Lors de notre visite on a constater que contrairement ce qui est prévu, le quartier d’une manière générale dépourvue de vie au sens large du mot, on remarque un absence totale de cohésion sociale contrairement aux autres configuration urbaine, c’est qui veut dire que sur le plan sociale l’ilot et imperméable .

Figure 143: Composants ilot quartier Omar Al Mokhtar.

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Vers un part-âge-biophilique…

iv.

Sidi Hassine; quelles transactions envers les générations existantes?

Dans une commune riche en différenciation des tranches d’âge on s’attend quand même à avoir une certaine mixité créative qui peut donner des fruit qui améliorer la qualité de vie de la zone peut-être? Malheureusement ce n’est pas le cas à Sidi Hassine, malgré sa surpopulation, elle reste toujours timide au niveau des interactions entre cette population dans sa globalité. En analysant et faisant des recherche on a constater qu’il n’y a aucun espace dédié à toutes les générations d’une manière égale et même d’une manière plus restreinte on ne remarque aucune tentative d’y regrouper, en effet lors des quelques interviews que j’ai fais sur site, la majorité des personnes interrogées définit l’espace dédié pour les personnes âgées par les cafés populaires ou sur des chaises devant leurs maisons, et lorsque on a demander quelles sont leurs activités les réponses se résument en jeux de carte ou n’importe quel autre jeu intellectuelles, où des discussions politiques.

Figure 144: Carte des fonctions culturelles de Sidi Hassine.

Les personnes âgées de leurs lorsque je les interrogé ont exprimé leur volonté d’avoir un espace qui qui les met en contact avec la générations « d’aujourd’hui ». D’autre part, on distingues des équipements dédiés aux jeunes dans le but d’améliorer leur créativité mentale ou physique, l’ensemble de ses construction se focalise dans un périmètre restreint par rapport à l’ensemble de la superficie de la commune ce qui ne favorise pas l’équité entre les jeunes. D’autre part on remarque une semblance entre l’ensemble des activités proposées par chaque établissement ce qui dévalorise en quelque sorte le rendement.

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Vers un part-âge-biophilique…

Université populaire Mohammed Ali Alhammi: Situé en quartier 25 juillet dans la commune de Sidi Hassine, dans une surface de 240m2 ,élaborée en Février 2016 par l’association 1864, l’union des diplômés chômeurs, le mouvement Zwawla , quelques artistes et universitaires. L’université populaire a ouvert ses portes pour la première fois en février 2016 dans le quartier 25 juillet dans la commune de sidi Hassine à Tunis. L’idée principale de cette université était de réhabiliter un hangar ayant servi autrefois d’usine de textile dans le but de créer un lieu de rencontre et d’échange qui cible particulièrement la population locale. L’université populaire offres une multitude de formation à ses étudiants à savoir la littérature , la philosophie et autres disciplines. Figure 145: Université populaire Mohammed Ali Alhammi.

la maison de la culture de sidi Hassine: Dans une superficie de 800m2, la maison de la culture de sidi Hassine, à été construit en 1990 dans le quartier populaire 20 Mars. L’établissement se situe à proximité d'une zone d’habitat spontané dans le but d’améliorer les conditions socio-éducative de la zone et prévoir un espace de distraction et de rencontre pour les jeunes de la zone. La maison de la culture favorise d’accès des jeunes à des savoirs et savoir-faire dans un environnement éducatif de base ainsi qu’elle offre aux jeunes des espaces d'échange et de partage. C’est une manière de pousser la productivité et le développement des jeunes. Figure 146: la maison de la culture de sidi Hassine.

Figure 147: Plan fonctionnel de la maison de la culture de sidi Hassine.

Sur le plan architecture, la maison de la culture se compose d’un accueil principal, 4 salles destinées à différentes activités proposer qui s’articulent autour d’un patio ouvert, d’une grande salle de spectacle destiné aux cours de théâtre, aux projections de films et aux spectacles, d’une administration et d’une buvette.

Le complexe de la jeunesse de sidi Hassine: Situé à Jayyar, construit par l’état tunisien en 2009 sur une superficie de 2000m2. Le complexe de la jeunesse de des sport à vu le jour dans le cadre du programme pour la promotion des quartiers populaires de la capitales. Le projet s’étale sur une superficie de 4H. Le but du projet était de créer des espaces d’intégration des jeunes dans la vie active et dans les domaines de l’animation culturelle, scientifique, sportive et des loisirs. Figure 148: Plan fonctionnel du complexe de la jeunesse de sidi Hassine.

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Vers un part-âge-biophilique…

2.

Intervention urbaine.

La sebkha

Les berges

Terres agricoles

Tissu urbain planifié

a. Contexte de l’intervention Dans le cadre du travail fait dans la première semestre de l’année universitaire, et après avoir analyser notre zone d’intervention d’une manière globale on s’est mis en groupe dans le but d’élaborer un nouveau MASTER PLAN à Sidi Hassine, la zone est divisé en trois parties, nous allons, avec notre groupe, s'intéresser à la première partie qui est accessible par voie rapide, une voie secondaire et une future voie RFR, elle est aussi bordé d’une zone agricole à caractère environnemental unique qui est souligné par la Sebkha ainsi que la présence d'un quartier mitoyen. En effet, l’organisation spatiale existante de ce dernier va nous générer une trame urbaine à respecter. Pendant cette phase nous avons commencé par dégager les atouts de notre site pour composer avec.

Zone 3

Zone 2

Zone 1

Figure 149: Zone d’intervention par groupe.

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Vers un part-âge-biophilique…

Figure 150: Contexte de la Zone d’intervention par groupe.

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Vers un part-âge-biophilique…

b.

Synthèse de l’analyse des deux groupes

Par la suite on s’est intéressé à une analyse spécifique de notre zone d’intervention qui englobe les deux analyses faites par nos deux groupes collaborés, la couture et la perméabilité se sont les deux thème d’analyses faites dans la première phase et ce qu’on avait intérêts de faire, c’est de mélanger nos deux synthèse dans le but de dégager une conclusion globale qui nous servira par la suite comme support de conception urbain. Dans ce cadre on a constaté que toutes les composantes de la ville représente une entité ayant un rôle de couture mais chacune à sa manière, c’est-à-dire que lorsque on parle de la Sebkha elle présente de point de vue plus générale une couture entre la partie urbaine de Sidi Hassine et la partie urbaine de la Medina de Tunis d’une part mais elle ne se délimite pas à cette couture mais elle présente aussi une couture entre l’urbain et la nature ainsi qu’entre la nature c’est-à-dire la zone verte de sidi Hassine et la zone verte opposée de la part de la commune de Ben Arous. Pareil pour le canal présentant une richesse minérale et un élément primordiale dans notre zone, ce dernier présente lui aussi une couture entre la partie urbain de Sidi Hassine et la partie agricole, cette configuration s’applique également pour la voie rapide qui traverse la commune.

Figure 151: Synthèse de l’analyse de la couture urbaine.

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Figure 152: Synthèse de l’analyse de la perméabilité.

c.

Intervention urbaine: Virdi-Polis

i.

Intentions et parti urbain

Le projet urbain Virdi-Polis reflète une réflexion élaborée dans le cadre d’un travail en groupe, il concrétise un ensemble des concepts permettant de suggérer une liaison entre la ville et la nature à Sidi Hassine, une cohésion qui a pour objet de faire appel à nouvelle configuration d’ interaction n entre la ville projetée et la sebkha et la zone agricole. Pour matérialisé note idée nous avons fait un ensemble des choix qui vont nous guider tout au long du processus du conception et cela se résume en quatre points: L’élément minéral (le canal) qui va définir et structurer notre ville; c’est-à-dire qu’on va concevoir notre intervention en fonction du canal comme étant l’axe le plus important ainsi que la source de vie de la nature qui fait une grande partie de notre projet urbain. La création des espaces de rencontre; on s’est intéressé surtout à la dimension sociale de notre projet urbain et notre approche s’est développé autour de la notion d’échange et de partage au sein de l’espace public. Les espaces verts développent la cohésion sociale; l’idée majeure c’est de combiner la nature sous forme des espaces verts aménagés avec la dimension sociale évoqué au dessus, en effet on a procédé d’une manière à assurer le mariage entre la nature et les usagers en premier lieux et les usagers entre eux au sein de la nature en deuxième lieu . La favorisation de la marchabilité comme élément fart de la conception; l’objectif c’est de réaliser une conception qui offre un grand pourcentage des espaces non traversés par la voiture.

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Vers un part-âge-biophilique…

Pour réponde à l’ensemble des critères qu’on a choisit , on a tout d’abord commencé par le noyau central qui va structurer notre trame urbaine qui s’inspire et soit en harmonie avec la morphologie des éléments naturel de la zone à savoir le canal comme une structure de base. Par la suite, on a créé un parcours fluide qui relie l’ensemble des éléments qu’on a jugé importants dans notre zone ainsi que les différents parcs et jardins envisagés dans l’ensemble de l’intervention urbaine des trois groupe. On a par la suite superposé la trame urbaine dégagé e à partir du quartier mitoyen et le parcours vert qu’on a créer l’un sur l’autre et on a finit par introduire la nature dans cet espace urbain. Ce là va générer, finalement, un espace traversant favorisant la perméabilité et la couture entre l’ilot, la rue et espaces verts. Cette configuration nous a trop aidé à établir l’image urbaine qu’on a chercher par la suite et nous a favorisé l’intégration de l’élément naturel au sien du centre de la nouvelle ville conçue.

Figure 153: Choix conceptuels

Figure 154: Intentions urbaines.

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Vers un part-âge-biophilique…

Introduction de la nature dans l’urbain par des bandes végétales continues Couture avec le quartier existant: Prolongement de la trame

Figure 155: Parti urbain.

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Vers un part-âge-biophilique…

ii.

Structure urbaine et Master Plan

La superposition finale, nous a donné une structure d’ensemble ainsi qu’une structure des voiries qui favorise la marchabilité en premier lieu, dans un réseau assez fluide qui permettra aux usagés d’avoir un parcours lié tout au long du quartier, en passant de l’élément central ; LE PARC qu’on va le décortiquer par la suite. En effet, notre conception se base principalement sur la marchabilité comme élément primordiale de composition, après avoir fait des recherches avec mon équipe nous avons rendu compte que le monde actuellement se développe suivant une logique qui exclue en quelque sorte l’automobile dans une vision écologique qui s’appuie sur une approche verte dans la conception de la ville et sur la notion d’un mode de vie sain à la fois et dans ce sens on a fait le choix de mettre les rues piétonnes en valeur et composer notre tissue urbain avec. Dans la phase suivante nous avons commencé à mettre nos ilots sous forme des masses pour avoir une première vision de l’ensemble de notre composition avant de passer au détails du quartier et de l’ilot.

Figure 156: Structure urbaine.

structure urbaine favorisant la marchabilité et l’intégration de la nature

Figure 157: Structure des voiries. 135


Vers un part-âge-biophilique…

Figure 158: MASTER PLAN. 136


Vers un part-âge-biophilique…

Figure 159: Plan des trois zones d’interventions.

« Concevez toujours une chose en la considérant dans un contexte plus large - une chaise dans une pièce, une pièce dans une maison, une maison dans un quartier, un quartier dans une ville. » Eliel Saarinen Architecte, Artiste (1873 - 1950)

Figure 160: Perspective du MASTER PLAN. 137


Vers un part-âge-biophilique…

iii.

Organisation fonctionnelle et hauteurs Quartier 1 Quartier 3

Quartier 2

Figure 161: Carte des hauteurs et des quartiers.

Figure 162: Carte des fonctions.

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Vers un part-âge-biophilique…

Figure 163: Perspectives d’ambiances urbaines.

139


Vers un part-âge-biophilique…

iv.

Noyau : pôle central végétal

C’est une coulée verte qui traverse le nouveau quartier; Structuré par le canal comme première source minérale d’alimentation en eau. Le noyau , ce n’est pas un parc simplement , mais plutôt un parcours à plusieurs évènements tout au long de ce dernier qui offre une expérience environnementale et sociale à la fois et qui affirme d’avantage l’esprit d’échange.

Figure 164: Perspectives du noyau central végétal et ses ambiances. 140


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v. Échelle du quartier Nous avons abordé les quartiers suivant le même démarche de l’ensembles de la zone: • Favoriser la marchabilité. • Instauration des espaces de détente. • Installation des stands. • Employer la végétation. En effet notre conception tourne autour d’une organisation urbaine qui favorise la circulation du piéton et la connexion entre les différents équipements. Cette conception est faite par la mise en place d’une trame verte qui développe la biodiversité dans l’espace urbain et qui la valorise. Le nouveau quartier offre une multitude des commodités; quartiers, rues et ruelles conçues spécifiquement pour les piétons, espaces publics aménagés de manière à créer un environnement sécurisé pour les piétons, intégration de la végétation dans la conception du quartier. A titre d’exemple nous avons intéressé à deux quartiers ; Quartier I et Quartier II ;Ces deux quartiers sont caractérisés par leurs traitements du sol qui favorise la notion du promenade dont le concept de la marchabilité est le plus important, en introduisant les pistes cyclables et des parcours qui relient les différents ilots entre eux. Ces parcours vont alors favoriser la cohésion sociale et donc l’interaction entre les usagers du même quartier. C’est une méthode qui a une approche sociale forte qui vise à créer des événements et des liaisons entre les usagers de l’espace , ce qui favorise la notion de l’appartenance, en créant des éléments et des places uniques à chaque quartier pour lui donner une certaine identité . ON PARLE ALORS D’UN ECOQUARTIER : SYMBIOSE ENTRE HABITANT, URBAIN ET NATURE.

Plan quartier 1

Coupe quartier 1

Figure 165: Éléments graphiques du quartier 1. 141


Vers un part-âge-biophilique…

Plan quartier 2

Coupe quartier 2

En effet on s’est intéressé à la dimension sociale et le vécu dans les quartiers qu’on a crée qu’on a matérialisé par la qualité spatiale engendrée par le nouvelle vocation de la relation plein-vide, le plein se compose des bâtiments à différentes fonctions qui soient autonomes et tourne autour du vide matérialisé par des cours centrales, cette configuration vide à assurer l'ouverture et la communication entre les différentes composants du tissu urbain. Ainsi, la communication ne concerne pas seulement la partie urbaine mais aussi la fusion végétale urbaine et ce par l’aménagement de bide central par des jardin collectifs qui pousse d’avantage la cohésion sociale.

Figure 166: : Éléments graphiques du quartier 2. 142


Vers un part-âge-biophilique…

vi. Échelle de l’ilot Au niveau de l’ilot, nous avons employé l’ilot ou-vert pour permettre la fluidité de la circulation, ainsi que l’ouverture par rapport au quartier tout en introduisant l’élément végétal. Les façades ouvertes sont orientées vers la vue , c'est-à-dire vers la Sebkha pour profiter d’avantage du paysage naturel. Au niveau des hauteurs , on a employé des hauteurs allants de plus basses en plus haut suivant l’axe de la vision de la Sebkha pour pouvoir profiter de la vue dans toutes les parties de l’ilot. En effet, L‘ilot ouvert est formé par la percée du vide central de la structure du bâtiment et la liaison avec la ville, qui se manifeste par le fait d’introduire la dimension sociourbaine. D’autre part, le centre de l‘ilot ouvert estompe les limites de l'architecture urbaine classique et ce par son caractère fortement perméable, cette composition permet l’amélioration de la qualité d’interaction sociale et la coexistence dans un même milieu avec la présence de la nature ce qui favorise une qualité de vie meilleure.

Figure 167: : typologie ilot 1.

Figure 168: : typologie ilot 2. 143


Vers un part-âge-biophilique…

3. a.

Genèse du projet. Échelle urbatecturale

i. Choix du site Dans une phase ultérieure et après avoir élaborer le Master plan, il est temps d’effectuer des intervention ponctuelle d’une manière individuelle. Le projet sur lequel je voulais travailler c’est de combiner la nature et l’urbain pour assurer un tissage entre l’ancien et le nouveau, l’idée maitresse sur laquelle s’appui mon démarche c’est de créer un projet architectural qui soit à l’image d’un nœud qui nous relie autant qu’être humain à l’élément végétal , qui relie entre les générations; jeunes et seniors, et qui relie entre les deux quartier mitoyens. Le choix du site s’est fait en fonction de son emplacement par rapport au quartier 20 mars en primer lieu ainsi sa position stratégique qui relie la placette du quartier existant au cœur végétale du nouveau quartier qu’on a conçu.

Figure 169: Site d’intervention ponctuelle.

Figure 170: Potentialités du site d’intervention ponctuelle. 144


Vers un part-âge-biophilique…

ii.

Genèse du projet d’urbatecture 1

2

Lien biophilique entre le parc et la placette du quartier mitoyen.

Lien matériel par une passerelle entre les deux quartiers. 4

3

Lien entre les différents ilots du quartier.

5

Matérialisation du Lien entre les différents ilots par un aménagement urbain. Ilot ouvert

Ajout des masses de l’ilot ouvert. Figure 171: Démarche conceptuelle à l’échelle urbatecturale.

145


Vers un part-âge-biophilique…

Avant de s’intéresser au projet architectural en lui-même, on a commencé par une intervention à l’échelle urbatectural; c’est-à-dire modéliser les alentours du projet d’une manière globale. En effet, notre travail ne se réduit pas à l’échelle architectural dans son sens physique mais plutôt on travaille à l’échelle du diamètre d’influence de tout le projet au niveau du quartier. D’ore et depuis, on a commencer en premier lieu par assurer la continuité visuelle entre les deux quartiers ancien et nouveau par un axe vert qui s’étale de la placette du quartier 20 Mars au noyau centre de l’ensemble du quartier. Ensuite, pour affirmer cette axialité j’ai opter pour une passerelle qui traverse l’ensemble pour faire manifester d’avantage l’idée initiale; la liaison, et ce par créer d’autre liaisons matérielles par le tracés au sol attache les différents ilots à l’axe central. On a finis par poser l’ilot ouvert qui présentera le nœud de l’ensemble et servira comme support du projet architectural. (figure 171). iii.

Organisation fonctionnelle à l’échelle de l’ilot Espace d’échange social

Air de jeu

Working-box

Salle de conférence

Coworkingspace interactif Atelier expérimental

CoworkingSpace biophilique

Fab-Lab biophilique

Esplanade biophilique

Salle de lecture

LearningSpace biophilique Le jardin agricole

La salle citoyenne

Air de créativité

Atelier d’apprentissage

Atelier vital Air d’apprentissage collectif

Vers le parc central Figure 172: organigramme fonctionnel à l’échelle de l’ilot. 146


Vers un part-âge-biophilique…

Ilot ou-vert

Figure 173: Ilot ou-vert.

Vers le parc central Ilot ou-vert biophilique

Voie piétonne Espace d’échange social Coworking-Space biophilique Fab-Lab biophilique Learning-Space biophilique Esplanade biophilique Intégration de la nature

Voie véhiculaire

Figure 174: Organisation spatiale à l’échelle de l’ilot. 147


Vers un part-âge-biophilique…

b. i.

Échelle architecturale Phase 1

1

Accès

La démarche suivante définie les premiers intentions élaborés pendant la première semestre dont on a fait le choix de travailler sur la partie du Learning-Space biophilique. Pour cela, on a adopté l’une des bandes de l’ilot ouvert qu’on a créé précédemment. On a commencé en premier lieu par une forme simple; un parallélépipède dont on a commencé à faire des soustractions; une première dans le but de matérialiser une image de fenêtre urbaine qui affirme la notion de la continuité entre les deux quartier dans sa dimension visuelle, en suite une deuxième pour générer des accès et améliorer la qualité spatiale et harmoniser le tout et générer une terrasse qui soit le support des activités agricoles, et finalement une troisième soustraction qui a pour objet de dégager de l’espace pour pouvoir pénétrer de la végétation, question de concrétiser d’avantage l’image de la biophilie dans le projet.

Accès

Accès

2 Fenêtre urbaine; continuité visuelle

3 Soustraction

Salle de lecture R+2

Le jardin agricole R+1

LearningSpace biophilique

Pénétration de la végétation 4 Passerelle

Air d’apprentissage collectif RDC

Figure 175: Démarche conceptuelle à l’échelle architecturale phase 1.

148


Vers un part-âge-biophilique…

ii.

Phase 2

1

Accès par la voie principale

2

Soustraction en deux parties présentant les deux générations.

Dans une deuxième phase, on fait le choix de développer l’unité du Coworking-Space Biophilique. On a commencer tout d’abord par soustraire l’axe du milieu du volume en question, en deux partie qui représente les deux générations que le projet va abrité, par la suite on a fait un nœud entre les deux barres pour former un nœud qui représente la liaison primordiale sur laquelle se base notre intervention, cette interpénétration a généré un espace central qui soit l’élément d’articulation de l’ensemble dont a fait une soustraction pour affirmer d’avantage l’idée de la fenêtre urbain et la continuité ainsi que la liaison entre les tissues urbains et entre les espaces verts; la placette du quartier mitoyen et le parc central du nouveau MASTER PLAN.

149


Vers un part-âge-biophilique…

3

Pénétration de la végétation

4

Passerelle

Inclinaison des deux bandes pour former un nœud référant l’interpénétration et la liaison entre les générations.

Soustraction centrale qui affirme la notion de la continuité visuelle et matérielle avec la passerelle qui relie les deux quartiers.

Figure 176: Démarche conceptuelle à l’échelle architecturale phase 2.

Figure 177: Esquisse phase 2.

150


Vers un part-âge-biophilique…

151


Vers un part-âge-biophilique…

Vue de l’esplanade biophilique 152


Vers un part-âge-biophilique…

153


Vue de l’esplanade biophilique 154


Vers un part-âge-biophilique…

Vue du Working-box

155


Vers un part-âge-biophilique…

Vue du Working-box

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Vers un part-âge-biophilique…

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Vers un part-âge-biophilique…

Vue de la Salle de conférence

158


Conclusion générale

C

onclusion générale

L’idée de Intégration de la nature dans les espaces collectifs d’une manière générale n'est pas ce que les experts appellent un fantasme ou un luxe pour l’architecture, mais plutôt un investissement économique solide basé sur la recherche scientifique. Si l'on ajoute cet investissement, un engagement pour le partage et l’échange sur ses différentes échelles, la biophilie peut vraiment faire la différence dans nos espaces communs aujourd’hui. Pas besoin de planter des arbres au milieu d'une pépinière ou d'adopter un tablier de jardinier dix heures par jour. Étant donné que l'impact positif du design biophilique se mesure en invitant des éléments naturels vivants à l'intérieur et à l'extérieur, il est tout à fait possible de créer des espaces remplis d'expériences sensorielles positives et des stimulation visible et invisibles. Biophilie signifie la lettre majuscule B qui aime le bonheur de le vie et l’amour de la nature. Alors on se permet de dire que les usagers des espaces biophiliques désigne naturellement les gens qui aiment la vie, la nature et le partage. «…observer un paysage stimule l’esprit sans le fatiguer et l’apaise tout en le stimulant; Et ainsi, l’esprit influençant le corps, c’est l’ensemble du système qui s’en trouve rafraîchi et redynamisé »

Frederick Law Olmsted, 1865 À travers ce mémoire, nous essayons de redonner la valeur de la nature dans les espaces intérieurs à travers une architecture biophilique caractérisée par la notion de l’échange et de l’amour entre les vivants qui a servit par la suite comme l’axe directeur vers le retissage entre les générations en particulier. Le défit était de définir l’architecture biophilique adéquate pour répondre à la problématique de l’intergénérationnel et ce par la définition des espaces d’échange biophiliques qui assure le partage non seulement entre des personnes de mêmes tranches d’âges mais surtout entre les seniors et les jeunes dans le but de permettre la transmissions des savoirs. En définitive la conception architecturale du siège de part-âge biophilique vise de privilégier la vie en commun, l'entraide , la solidarité et s'oppose à toute forme de discrimination basée sur l'âge dans le but de valoriser le rôle et l'apport de chaque générations.

159


Vers un part-âge-biophilique…

Figure 178: Schéma récapitulatif de conclusion générale 160


Vers un part-âge-biophilique…

B

ibliographie

Livres • Essai sur l’histoire humaine de la nature: Serge Moscovici. (1968) • Understanding the place of humans in nature: James C. Williams.(2010) • Biophilia: Par E.O. Wilson.(1984) • Créer des espaces positifs grâce au design biophilique: guides de conception biophilique par Oliver Heath, Victoria Jackson, Eden Goode.(2018). • Les 14 principes du design biophilique: par interface.com.(2016) Mémoires • L'approche du processus de conception d'espaces accueillants les nouveaux modèles de travail : l'expérience vécue des espaces de coworking par Laroque, Hélène.(2017) • Relation homme-nature : La biophilie et la protection de la nature en région wallonne par Ambre Anrys: travail de fin d’études présenté en vue de l’obtention du diplôme de master d’architecte paysagiste.(2017) • centre intergénérationnel Monastir: Par Youssef B'chir.(2018) • Quand l’architecture écoute la nature: Par Mnif Rania.(2019) Revues et articles • L'homme et la nature: : revue philosophique de Louvain par Del Vecchio Giorgio.(2018) • Climat l'homme et la nature : le couple infernal: par Herodote.net.(2020) • L’arbre à palabres: une institution traditionnelle communale africaine au service des travailleurs sociaux: par Mamadou M. Seck (2022) • PRODUCTIVITÉ DURABLE VERS UNE BIOPHILIE ARCHITECTURALE: par CLAUDE MH DEMERS.(2008) • 14 modèles de conception biophilique; améliorer la santé et le bien-être dans l’environnement bâtit: Par Terrapin Bright Green, LLC. (2014) • Architecture participative: cours de la théorie de l’architecture ENSA paris, L3 Cecilia Condemi, Bérénice Guégan, Maria Loizou.(2019)

W

ebographie

https://issuu.com/ https://www.pinterest.fr/ https://www.researchgate.net/ https://www.archdaily.com/ https://www.wikipedia.org/ https://www.interface.com/ https://earth.google.com/web/ https://books.google.com/

161


Vers un part-âge-biophilique…

T

able des figures


Vers un part-âge-biophilique…


Vers un part-âge-biophilique…


Vers un part-âge-biophilique…


Vers un part-âge-biophilique…


Vers un part-âge-biophilique…

T

able des matières


Vers un part-âge-biophilique…


Vers un part-âge-biophilique…


Vers un part-âge-biophilique…

A

nnexes

Figure : Pyramide des âges.

Enquête Dans le cadre de mon mémoire je travaille sur le sujet du rapport entre les générations qui nous concerne tous ainsi que son rapport avec la biophilie c’est-à-dire l’amour du vivant, mon futur projet vise à retisser les liens intergénérationnelles en créant un espace de partage structuré par la nature. Je vous prie de bien vouloir remplir ce formulaire parce que l’avis de chacun de vous compte pour la réussite de mon projet. "Nous aimerions connaître votre opinion ou vos commentaires sur la façon dont nous pouvons améliorer votre expérience! » 1-A quelle catégorie d'âge appartenez vous? • Enfants (00 à 14 ans) • Adolescents (15 à 24 ans) • Adultes (25 à 64 ans) • Aînés (65 ans et plus) 2-Au cours du dernier mois, quel a été votre plus gros problème? • Trouver suffisamment de temps pour les tâches importantes • Déléguer le travail • Avoir assez à faire • Autre : 2-Dans quelle mesure étiez-vous satisfait de votre quartier?* 1/2/3/4/5/6/7/8/9/10

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3-Comment pouvons-nous améliorer votre expérience pour l'avenir? • Engager les jeunes et les âgées également bénévolement • Lancer de nouvelles activités ou moyens de loisirs • Conserver un espace vert de loisirs • Autre : L'intergénérationnel 4- L'intergénérationnel: un vecteur de cohésion sociale Chez mes grands-parents • J'ai été élevé(e) par mes grands-parents • Je vois mes grands parents fréquemment • Je vois mes grands parents occasionnellement • Je n'avais jamais connu mes grands-parents 5-Aimeriez vous partager du temps avec les plus jeunes/les plus âgées? • Oui • Non • Peut-être 6-Quelles activités intergénérationnelles souhaiteriez vous partager? • Apprendre à cuisiner ensemble • Connaître et apprécier ensemble la nature • Initier les seniors aux nouvelles technologies • Adopter des grands-parents/de petits-enfants • Pratiquer des activités culturelles et loisirs • Apprendre des chants et des pas de danse traditionnelle dans une ambiance des plus amusantes • Autre : 7-Comment vous sentiriez-vous si nous créons un espace qui unifiera les différentes catégories d'âge? • Ravie • Ca vaut le coup • Neutre • Ca ne vaut pas la peine 8-Quelles activités intergénérationnelles souhaiteriez vous avoir dans un tel espace?* • Des activités créatives • Des activités ludiques • Des activités sportives • Autre : La biophilie 9-L’affinité innée de l’homme pour le vivant et les systèmes naturels. • Êtes vous atteint de la nature ou de la ville? • J'aime les bâtiments modernes • J'aime voir la nature repris en considération 10-Croiez vous que la biophilie produit des effets mesurables et des avantages certains sur les personnes qui utilisent un espace? Si oui lesquels? (Votre réponse) 11-Êtes-vous à la faveur de l'intégration de la nature dans la conception de notre nouvel espace? • Oui • Non • Peut-être

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