CINE-ROUILLE à Jerissa : un pont entre le passé minier et le futur cinématographique

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

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‫‪Introduction générale‬‬

‫إ�هداء ‪:‬‬ ‫الى السحابة الجميلة التي رحلت و ما تزال تمطر في قلبي‬ ‫اليك بابا حاج علي و عيشوشة‬ ‫لانك تأتي قبل الكل‬ ‫قبل البدء‪...‬قبل القلب‬ ‫اليك أبي‬ ‫الى من هي في الحياة حياة‬ ‫اليك أمي‬ ‫الى سندي الوحيد أختي ثريا‬ ‫الى من قضى معي عمرا‬ ‫الى صديق وفي لم يتخلى عن ي يوما‬ ‫الى القلب‪...‬‬

‫‪IV‬‬


Introduction générale

Remerciements : Ce travail a été effectué dans le cadre de mon projet de mémoire pour l’obtention du diplôme national d’architecte. Il a été réalisé au sein de l’école nationale d’architecture et d’urbanisme de Tunis . Notre maître et directrice de mémoire Madame Najoua TOBJI, Vous êtes sans doute beaucoup plus qu’un professeur pour moi. Merci pour tous vos conseils pertinents, orientations et particulièrement pour la confiance dont vous m’avez fait . Je tiens également à remercier Mme Amira NAOUI et Mr. Riadh SIALA pour leurs aide ,leurs conseils et leurs suggestions avisées qui m’ont aidé à mener bien ce travail. Je dois beaucoup à Mr Chaker BAKLOUTI, directeur de la société JEBEL JERISSA , Mr Fathi MAALAOUI, ingénieur principal et tous le

staff de la S.J.J, Mr Mohamed TLILI, membre de l’Institut National de Patrimoine du KEF (I.N.P) et finalement Mr. Marwen KLICH, architecte, de m’avoir fournie les documents et les informations dont j’ai besoin. Je tiens également à remercier toute l’équipe pédagogique de l’ENAU pour leurs remarques, commentaires, et suggestions qui m’ont permis d’améliorer la qualité du projet. J’étais enchantée de travailler sur ce sujet et j’espère que le présent rapport reflète cet enthousiasme. Je tiens enfin à remercier les membres du jury qui me feront l’honneur d’évaluer la contribution de ce travail .

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Introduction générale

Introduction générale Choix et motivation Parce que dans cette vie, on a toujours quelque chose à transmettre. Une mémoire pour se démarquer, un passé pour un futur, un souvenir pour un avenir… parce que la mienne m’interpelle et me surprend quotidiennement. Parce que nous avons encore besoin d’apprendre à la préserver et la transmettre. Cette partie immatérielle, la plus difficile à identifier, illustrer et diffuser... Il est à spécifier que je suis originaire du nord-ouest tunisien, précisément de JERISSA ; c’est peut-être pourquoi, et depuis mon premier contact avec cette ville, j’ai été fortement impressionnée par la beauté du site, la montagne nuancée, les toits rouges, la sculpture industrielle faite par l’être humain, une alchimie qui a donné une architecture unique. C’est de là que m’est venue l’idée de composer avec cette image la symphonie minière.

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Introduction générale

Problématique « Seule les traces font rêver » René CHAR, (la parole en archipel, 1962) « Évoquer les traces, se référer à ce qui subsiste d’un passé. Ces survivances, ces vestiges, ces ruines, peuvent témoigner d’un climat, d’un événement, d’une filiation . Ces traces ont toujours intéressé les hommes dans la mesure où elles matérialisent ce qui a disparu, lui donnent une image, permettant de l’étudier, de se souvenir, de montrer une évolution en remontant le temps. » L’industrie minière est l’une des principales industries primaires en Tunisie. Elle consiste à extraire, à traiter ou à raffiner les roches présentant une valeur économique .

Cette industrie n’a pas cessé de s’élargir, de plus en plus des mines ont été élaborées, de plus en plus des sites sont exploités dans toute l’Europe mais aussi dans les pays colonisés dont le cas de JERISSA. Sur l’ancien site minier de JERISSA, on découvre une cité minière à la française, située à une trentaine de kilomètres de la frontière algérienne; cette ville est fondée suivant une dialectique affirmant que: c’est la nature qui a fondé l’architecture et que la matière a pu provoquer une ville . Toutefois, le village minier de JERISSA a connu des difficultés économiques et sociales à cause du déclin de l’activité minière qui était la raison de son existence, et c’est la mémoire de générations de mineurs qui risque de s’enterrer au fond des galeries souterraines de la mine . C’est en évoquant l’avenir incertain de cette mine et de son village que la problématique s’impose : - Quel avenir pour le site minier de JERISSA ? - Comment peut-on témoigner le passé que nous raconte les friches? - A quel point l’écriture architecturale d’une mine de fer caractérisée par une architecture industrielle, peut jouer le décor de l’industrie cinématographique ?

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Introduction générale

Objectifs : Le présent rapport vise les deux finalités suivantes : - Voir comment offrir un espace de production cinématographique par nos structures industrielles existantes, tout en visant la mise en valeur de cet héritage minier, la mémoire du lieu et un avenir meilleur pour ce village. - Reconvertir le carreau de la mine de Jerissa en vue d’en concevoir un pôle en cinématographie minière qui répondrait aux besoins actuels, en mesure de combiner l’existant industriel et l’image contemporaine , et mettant en lumière le décor du village et sa valeur industrielle et minière.

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Introduction générale

Méthodologie d’approche -Ce rapport exposera les principaux moments de mon approche, il les divisera en deux parties . En allant du général vers le spécifique, dans un premiers volet, la première partie intitulée JERISSA, l’existence spatiale inexplorée, présentera le contexte général par les chapitres suivants . Dans le premier chapitre, intitulé JERISSA, un coup d’œil en coulisses nous nous intéresserons à JERISSA, tout en présentant le cadre physique et naturel de son implantation ainsi que l’organisation spatiale du village minier où l’enquête était notre support . Puis nous aborderons Gérminal...la mine de JERISSA . Nous nous intéresserons à l’historique de cette mine, les galeries souterraines ainsi

que le carreau, un relevé sera effectué. Après nous aborderons le fer, cette matière qui représente un catalyseur économique ainsi qu’un aperçu sur les diverses utilisations du fer dans les différents domaines. Ensuite, on suivra d’une manière synthétique, l’architecture métallique avec son évolution dans le monde . En enchainant avec JERISSA, la ville délabrée, nous parlerons du déclin de l’activité minière ainsi que l’état des lieux, nous parlerons par la suite, des actions culturelles en vue de valoriser les essais des habitants pour sauvegarder et préserver cet héritage minier . Dans le quatrième chapitre intitulé la mémoire rouillée, on présentera cette dialectique du souvenir et de l’amnésie, ce phénomène toujours actuel qui constitue un monteur de vie. On parlera de la mémoire d’un lieu, et comment sauvegarder une mémoire. On abordera la mémoire des mines pour finir avec la reconversion comme une alternative à l’abandon où on va se référer à des exemples de reconversion .

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Introduction générale

Un accent sera mis sur le carreau de la mine et ses friches, un diagnostic sera effectué sur JERISSA, en se basant sur une analyse sociale, urbaine, architecturale et technique pour finir avec des valeurs historiques, archéologiques, paysagères et industrielles. Ces derniers vont contribuer à la création de l’idée que JERISSA qui est une scénographie de lieu à travers les montagnes ainsi que les parcours et les paysages divers. Pour finir par une conclusion révélant que JERISSA fait partie d’une composition cinématographique. Ensuite nous parlerons du cinéma en relation avec l’architecture, tout en passant par une analyse de projet similaire montrant l’organisation spatiale d’un pôle cinématographique pour finir avec l’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma, c’est de là que nous est venue l’idée du cinéma minier. Enfin, on présentera le couronnement de l’approche qui se basera sur ce qui le précède. Une analyse référentielle sera effectuée une description du programme spatiale mais aussi les concepts développés, Il exposera le parti architectural et l’évolution à travers les esquisses

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

Première partie : JERISSA...l’existence spatiale inexplorée I. JERISSA... Coup d’œil en coulisses I. 1. Introduction : Dans ce chapitre on s’intéresse à la découverte du PETIT PARIS, par le biais de sa situation géographique et expliquer comment la matière a pu créer tout un village ainsi que la naissance de toute une cité industrielle. En premier lieu, on va développer le cadre humain à travers un aperçu historique ainsi que le cadre socio-économique de ses habitants. En second lieu, on va présenter l’organisation spatiale de JERISSA à travers

la répartition des fonctions, la circulation ainsi que l’évolution urbaine .

En définitive, nous aborderons les paysages, les valeurs qui vont contribuer par la suite à la création d’une symphonie minière .

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

I. 2. À la découverte du « petit paris » I. 2. 1. Situation géographique Situé en bas de la montagne, JERISSA se trouve dans la région ouest du gouvernorat du KEF, entourée du nord-ouest par la délégation de TEJEROUINE, du sud par la délégation de KALAA ELKHESBA et THALA et de l’est par la délégation de DAHMANI. JERISSA se trouve à une altitude moyenne de 650 m. Le village est distant de 15 km du site archéologique romain ALTIBUROS et de 24km de la TABLE DE JUGURTHA.

Fig 1 : Situation géographique de la ville de JERISSA

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses I. 2. 2. Climat : Le village de JERISSA est caractérisé par un climat semi aride, sec et chaud en été, frai et humide en hiver . Pendant l’hiver, le climat devient assez rigoureux avec des basses températures de l’ordre de zéro degré . Les précipitations sont irrégulières. L’écart thermique entre les saisons est de l’ordre de 30 degré .

Fig 2 : JERISSA sous la neige ; source https://commons.wikimedia.org/wiki/ File:Mine_de_Jerissa_neige.jpg)

I. 2. 3. Géomorphologie du site : Situé entre deux montagnes, DJEBEL JERISSA et OUM EL KLIL, JERISSA est caractérisé par un site assez dur, la ville est caractérisée par une topographie très rigoureuse contenant des courbes de niveaux variable entre 800 et 1000m.

Fig 3 : Implantation de la cité minière; source: mémoire MARWEN klich, modifié par l’auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses I. 2. 4. Accessibilité : • RL745 : Vois normale moins fréquentée qui passe par la ville • R N18 : Liaison routière qui entoure la ville et qui relie JERISSA à DAHMANI et TEJEROUINE • V oie ferrée 1 : c’est la voie arrivant de TUNIS et se termine à la gare de FAJ TAMR • V oie ferrée 2 : c’est la voie reliant la gare de FAJ TAMR et la gare de JERISSA en passant par la cimenterie d’OUM EL KELIL et la mine.

I. 2. 5. Richesse naturelle : • Flore : La végétation à JERISSA présente non seulement une limite entre les habitations situé au niveau de l’axe principale et les équipements publics (direction de la mine - magasin – cinéma – hôtel – église) avec un ensemble de genévrier de Phénicie et de pin d’Alep et genévrier oxacide, mais aussi elle s’expose au niveau des résidences avec des surfaces variées : un grand jardin collectif au niveau des corons, et des jardins isolés au niveau du quartier des ingénieurs.

Fig 4 : pin d’ALEP ; source: https:// jardinage.ooreka.fr/plante/voir/1253/ pin-d-alep

Fig 5 : genévrier de phénicie ; source : http://www.ecobalade.fr/espece/ genevrier-de-phenicie

• Ressource naturelle : le fer Un potentiel écologique et paysager (montagne / ville / mine) : Particulièrement l’activité minière (pendant plus qu’un siècle, la mine se caractérise par une production de plus

Fig 6 : vue sur le carreau ; source : auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses de 40MT de minerai de fer. Malheureusement la production devient impossible à cause de l’existence d’une nappe phréatique mais elle dure encore grâce à la bonne qualité de l’hématite existant dans l’eau, et qui est demandé par le marché .

I. 3. Aperçu historique :

Fig 7 : vue sur le convoyeur ; source : auteur

Au milieu des hautes plaines du nord-ouest, la région a été habitée par des berbères. Elle comportait 5000 habitants1. Des habitants qui se dédiaient à la terre et au commerce. C’était une vie rustique distingué par la continuité, durant le régime colonial français et après la trouvaille du minerai de fer, ainsi que la réalisation de la voie ferrée reliant la région minière à Tunis, Une société française s’est installée pour exploiter et pour solliciter les habitants à s’initier au travail minier. La mine a été exploitée depuis 1907. Le bourg a été créé en 1907 pour loger les employés ainsi que les ouvriers de la mine, il a été arrangé selon les caractéristiques d’un urbanisme industriel.2 C’est donc l’image d’une cité « bonze » aux maisons enfilées ; regroupées selon des catégories dotées d’un petit jardin et couverte de tuiles rouge. Ces critères sont la raison de son appellation «le petit paris ».

Fig 8 : Vue d’ensemble sur le carreaude la mine; source : archive familial

Fig 9 : Siège de la société française en 1907 ; source : https://fr.wikipedia.org/ wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_du_Djebel_ Djerissa

Fig 10 : Vue d’ensemble de JERISSA ; source : mémoire d’architecture KHADIJA naimi

(1) : source : https://www.researchgate.net/profile/n-dAlthiburos-region-du-Kef-Tunisie-et-de-sesenvirons-a-lepoque-numide.pdf (2) : source : http://www.sdd.tn/page.php?id=16

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses I. 3. 1. Cadre humain : • Main d’œuvre et salariat : Le nombre de main d’œuvre a atteint 1217 (entre employés et ouvriers) en 1940 (Seguin, 1948), répartis selon leurs nationalités : • 923 tunisiens • 112 italiens • 75 marocains • 44 français • 22 algériens • 14 tripolitains • 4 étrangers

Fig 11 : Mineur au cours de travail (1929); source :https://www.youtube.com/ watch?v=N4_IoxITNsw

Fig 12 : Mineur dans les galeries souterraines; source: auteur

tableau 01 : Répartition de la main d’œuvre selon nationalité en 1920 (lepidi 1949)

français

italiens

européen

tunisiens

1914

2%

13%

16%

84%

1921 1929

1.5% 3%

11% 10%

15% 14%

85% 86%

1932 1946

8% 8.3%

-

15% 15%

85% 85%

I. 3. 1. Vie socio-économique: • Emploi et activité économique : Pendant un siècle, la mine était la raison d’existence du village et la source d’emploi pour les habitants de JERISSA. La mine a logé plus de 4000 employés en 1930, avec des salariés de toutes

les origines et à cause de la diminution de l’activité minière, la mine occupe aujourd’hui 100 ouvriers qui stagnent à cause de la diminution de salaire ainsi que le nombre des heures de travail. (1): selon les paroles du directeur général CHAKER BAKLOUTI

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses Quant à la vie économique, JERISSA a gardé la vie rurale tout en assurant l’essentiel des emplois : l’administration de la mine, l’enseignement (école primaire, collège, lycée) la STEG et la SONEDE, la santé (le dispensaire), la municipalité, le bureau de la poste et finalement l’activité commerciale d’une faible densité.

Fig 13 : Schéma de répartition des emplois; source : auteur

Suite à l’état économique morbide du village et le manque d’emploi, aussi la nécessité de nouvelle source d’emploi et le déclin de l’activité minière pousse les habitants à l’émigration vers les grandes villes.

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses • Population : JERISSA héberge en 2014, 9807 habitants, 11298 habitants en 2004 et 14166 habitants en 1984 (INS 2008) d’où on remarque un taux d’accroissement bas au taux moyen.1

Selon les statistiques, JESSIRA a connu une décroissance démographique lié au catalyseur économique de cette ville épuisé.

I. 1. Organisation spatiale du village minier I. 1. 1. Mode d’implantation :

Fig 14 : Implantation du village minier; source: mémoire KHADIJA naimi, modifié par l’auteur (1) : source : mémoire d’architecture : pavillon de fer; marwen klich ( juin 2015)

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses JERISSA est implanté en bas de deux montagnes, elle est orientée suivant un axe principal est-ouest qui sépare les équipements publics des logements.

Fig 15 : l’axe séparant les Fig 16 : vue sur l’atelier de réparation; source: photo équipements des habitsource: personnel photo personnel

Fig 17 : Axe principal de la ville; source: PAU jerissa 2014 modifié par l’auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

I. 1. 2. Structure des fonctions :

Fig 18 : Répartition des fonctions du village minier de JERISSA; source: auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

I. 1. 3. Circulations : Comme tous les villages coloniaux, JERISSA est caractérisé par une continuité de trame régulière moderne. Tout en gardant le centre de la ville en communication avec les quartiers, les voies sont réparties sur trois catégories : une voie principale qui organise la ville composé d’équipements publics. Des voies secondaires donnent sur les quartiers de logements. Des voies d’accès vers le DJEBEL pour assurer le passage des engins et un chemin de fer pour le transport économique ainsi que publique.

Fig 19 : Photo montrant la circulations entre les quartiers; source : cliché auteur

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瘀漀椀攀 搀ᤠ愀挀挀猀 愀甀 樀攀戀攀氀 挀栀攀洀愀椀渀 搀攀 昀攀爀 瘀漀椀攀 瀀爀椀渀挀椀瀀愀氀攀猀 瘀漀椀攀猀 猀攀挀漀渀搀愀椀爀攀猀 Fig 20 : Schéma des voiries; source: auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses I. 1. 4. Évolution urbaine : L’évolution urbaine du village s’est faite dans les directions ouest, nord et sud, elle est entourée du sud-est par le JEBEL LAKHEL. Pendant les années 50, la voie communale RL 745 s’est établie, un nouveau quartier s’est évolué tout au long de cette voie intitulé cité HACHED. Une autre voie RN 18 qui provoque la création d’un nouveau quartier entre 1956 et 1975 d’une manière spontanée,et qui est le quartier ALI BEN KHELIFA. En dépit de l’infrastructure basique, d’autres quartiers anarchiques ont été réalisées tel que : cité ESNOUBAR, cité ESSAADA, CIOK et cité ALI BEN GHDHEHEM. JERISSA s’est évolué d’une manière spontanée et anarchique, délimitée par des contraintes naturelles telles que le djebel et l’oued.

Fig 21 : Évolution urbaine du village minier; source: auteur

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I. 2. Valeur paysagère: Durant un siècle de temps, JERISSA était une cité minière à la française par excellence, d’où on parle d’un héritage paysager, urbain et architecturale important. Il s’agit d’une architecture coloniale. Le village minier est composé de divers paysages, nous permettant de parler d’une image homogène caractérisée par cohérence entre le minier, le naturel et le urbain. • Paysage naturel : caractérisé par une géologie profonde, JEBEL JERISSA qui marque le paysage caractérisé par des reliefs accidenté vue l’intervention humaine et l’extraction Fig 22 : Paysage naturel; source : auteur minière. • Paysage industriel : une installation remarquable de loin, les traces rouillées, implantées dans le sol noir, installées au milieu du paysage naturel, représente le dynamo, le passage reliant deux paysages (naturel et Fig 23 : Paysage industriel source : auteur urbain). • Paysage urbain : la présence des toits rouge, les jardins séparant les habitations. Une trame orthogonale bien régulière donnant sur le centre de la ville. Son association avec le paysage industriel crée une valeur Fig 24 : Paysage urbain; source : auteur urbaine, environnementale et paysage.

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses I. 2. 1. Une valeur urbaine : Deux aspects urbains se croisent : la morphologie urbaine de la ville minière et la morphologie urbaine de la ville coloniale. • L’urbanisme colonial : JERISSA présente une trame orthogonale bien régulière avec une circulation bien structurée. Une voie principale divisant le village selon les fonctions. Des voies secondaires séparant les logements ouvrant sur la voie principale tout en montrant le cadrage de vue sur les équipements publics.

Fig 25 : Une photo montrant l’urbanisme colonial à JERISSA ; source : https://www. facebook.com/-jerissa-767888416641215/

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses L’organisation spatiale minière tourne autour d’un élément productif (LEJEBEL), donc l’exploitation se fait selon une structure délimitant le carreau de la mine afin de faciliter le passage des mineurs. Les hébergements ont été installés à proximité du carreau. Les activités économiques ont été implantées face à l’hébergement minier, ils sont séparés par un axe principal.

Fig 26 : L’axe divisant la cité minière et le carreau ; source : auteur

I. 2. 2. Architecture du village : Les premiers quartiers du village se caractérisent par une urbanisation relativement récente : dès l’ouverture du gisement, les équipements et les quartiers ont été réalisées. • Équipements publics : Les équipements publics du village sont de niveau RDC ou R+1, ce qui assure l’intégration dans le paysage naturel tout en respectant l’échelle de l’entourage. Ils sont caractérisés par une forme simple avec la couleur blanche dont les toitures en tuile rouge de Marseille. Ses équipements ont été réalisés au début du 20éme siècle, avec une architecture purement coloniale avec des façades symétriques et des toitures inclinées. Pour faciliter la mode de vie des habitants à JERISSA, la compagnie minière a construit les équipements publics et d’autres équipements de la mine pour assurer le déroulement des travaux d’extractions (ateliers – administration – laboratoire). • L’église • La salle du cinéma • Le magasin d’alimentation • L’hôtel (actuellement la municipalité de la ville) 28


Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

Fig 27 : Schéma chronologique des bâtiments publics; source: auteur

• Équipements de la mine : Ce sont les équipements liés à l’activité d’extraction : • Le siège de la direction de la société de la mine de JEBEL JERISSA • Le dispensaire • L’atelier de réparation • L’atelier de menuiserie • Le laboratoire

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Fig 28 : Direction de la mine; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Fig 29 : Dispensaire du village minier; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Fig 30 : Atelier de réparation; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Fig 31 : Hôtel de ville, actuellement la municipalité de la ville; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Fig 32 : Église de la ville; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Fig 33 : Atelier de menuiserie et cinéma; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Fig 34 : Magasin d’alimentation de la ville; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses • Les corons miniers : C’est un ensemble d’hébergements de petites maisons identiques pour les mineurs, on distingue : • Le coron sicilien pour les mineurs italiens • le coron marocain • le coron kabyle pour les algériens • le coron européen

Fig 35 : Vue d’ensemble sur les quartiers résidentiels ; source : auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

Fig 36 : Coron sicilien ; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

Fig 37 : Coron européen; Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Fig 38 : Logement des ingénieurs; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

Fig 39 : Villa MAURIN; source: Relevé effectué par un groupe d’étudiants de l’Enau sous la direction de Mme Hayet Badrani, planche : auteur

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Chapitre I - Jerissa.. Coups d’oeil en coulisses

I. 3. Synthèse: JERISSA est devenue le point de rencontre de différentes origines et cultures ce qui a permis de créer une société homogène. Elle abritait les français, les maltais, les marocains, ainsi que les italiens et les algériens. Une fusion de cultures qui a provoqué l’existence d’une culture résultante unique et spécifique. Il est à spécifier que JERISSA avait un passé mémorable, un pôle d’extraction de fer été crée grâce à la présence d’une panoplie de facteurs : • Facteur géologique : une situation avantageuse liée à la présence d’une géologie dure avec des reliefs. • Facteur paysager : présence de divers paysages, le naturel, l’industriel et l’urbain. • Facteur économique et historique : avant, la mine représente une valeur économique primordiale…après une valeur historique importante et un héritage architectural colonial. Des techniques de construction montrant la valeur de ce patrimoine délaissé.

En conclusion, on peut dire que JERISSA se caractérise par une richesse naturelle, paysagère, architecturale et sociale incontournable qui méritent d’être étudiées • Comment cette mine de fer a pu créer un tel développement et comment le fer a pu démarquer son temps architecturalement ?

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

I. GERMINAL de jerissa I. 1. La mine de fer à JERISSA I. 1. 1. Introduction : Dans ce chapitre, on s’intéressera au carreau de la mine qui sera par la suite mon site d’intervention, on fera une petite présentation sur la mine de JERISSA ainsi que son fonctionnement. Ensuite on parlera du fer et son importance dans le monde. Un petit historique sera effectué . Après, on abordera l’architecture de fer, là où on finira avec l’architecture métallique de nos jours.

Fig 40 : Stade nid d’oiseau, pékin ;source: https://www.ouest-france.fr/sport/jeux-de-pekin-la-competition-deserte-le-nid-doiseau-539087, modifié par l’auteur

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa I. 1. 2. Le carreau de la mine : Distante de 215km de la capitale1, la mine de JERISSA est branchée à ce port par la voie ferrée. On parle de la mine la plus importante en TUNISIE, et la deuxième en AFRIQUE. En 1937, la production a atteint 718000 tonne. Cette mine est caractérisée par la richesse de l’hématite et par sa pureté. C’est la qualité du minerai la plus demandée en EUROPE. JERISSA est divisée en deux parties : le village et le carreau de la mine. Le carreau s’implante au-dessous de djebel JERISSA, c’est l’espace abritant les éléments d’extraction minière : les fours, les convoyeurs, les concasseurs, la trémie, la recette et les galeries souterraines. • Les éléments de la mine :

Fig 41 : Schéma montrant les éléments du carreau; source: auteur

Le carreau comporte les équipements qui sont désignés à préparer le fer après son extraction du fond.

Fig 42 : Coupe sur le carreau de la mine; source: auteur (1) : source : https://www.google.tn/maps/dir//J%C3%A9rissa/data=!4m7!4m6!1m1!4e2!1m2!1 m1!1s0x12fbcf3fd0ad1645:0x40f9ec84dbed90c5!3e0

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa Le transport du minerai extrait du fond se fait à travers les wagons, passant par la station de culbutage pour le verser dans le concasseur. Puis à l’aide des convoyeurs, le produit est transféré vers les fours après vers refroidisseur. Finalement, le fer est transféré vers la trémie pour le couler dans les wagons du train et à l’aide de la recette, on calcule les charges des wagons.

Fig 43 : Schéma montrant les étapes d’extraction du fer; source: auteur

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa I. 1. 3. Les galeries souterraines : Après avoir préparé les engins qui servent à crever, la mine a réussi à réaliser les galeries souterraines qui dépassent les 900m en profondeur. Le fond comporte les galeries horizontales et verticales avec des niveaux et se distingue en deux types : • Galeries de fond, qui sont exploitées • Galeries de tête, qui servent comme issue de secours • Les «DEMOUS» : Pour accéder au fond souterrain, la mine a créé les DEMOUS, se sont des galeries horizontales et verticales. Les galeries horizontales sont réparties en trois niveaux avec une profondeur qui dépasse les 900 m. La structure des galeries horizontales se fait par : • Des murs en pierre et des poutres en IPN et des poutres en béton armée • La roche elle-même car elle représente une structure dure et solide

Fig 44 : Détail structure des galeries horizontales; source : auteur

Fig 45 : Mineur au fond; source: auteur

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa • L’importance de la mine de JERISSA : En 1937, la production de fer dans la mine de JERISSA a atteint 718000 tonnes. Par la création des cinq gisements, la mine de JERISSA était la deuxième mine en AFRIQUE avec un minerai de fer de bonne qualité.1 • Les gisements : • Gîte n1 : C’est le gîte le plus important, par une production qui corresponde à 9/10 de la production totale. Ce gîte s’étale sur les niveaux 770 et 616. • Gîte n2 : Ce gisement produit d’environ 3 millions de tonnes de minerai de fer. • Gîte n3 : Ce gisement représente la première réserve de l’exploitation. Après le premier gîte, ce gisement se caractérise par la deuxième plus grande production avec un minerai très riche. Le tonnage a été évalué à 5800000 tonne. • Gîte n4 : Le tonnage a été évalué à 2 million de tonne. • Gîte n5 : Le tonnage a été évalué à 5000000 tonne.

tableau 01 : Production des différents gîtes ; source : (A.GRANOTTIER Direction des travaux publics, 1949)

(1) : source : (A.GRANOTTIER Direction des travaux publics, 1949)

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

I. 2. L’énigme de fer I. 2. 1. L’importance de fer : • Le minerai de fer ... c’est quoi? : Le minerai de ferse trouve sous forme de roche contenant de l’hématite qui est une espèce minérale, de couleur noire ou gris argenté, rouge avec des formes cristallines qui peuvent atteindre 13cm (source : Wikipédia, https:// fr.wikipedia.org/wiki/Minerai_de_fer). Le minerai se trouve sous les roches

Fig 46 : Photo d’un exemple de minerai de fer; source: Wikipédia, https://fr.wikipedia. org/wiki/Minerai_de_fer

superficielles. Après son extraction, il sera broyé et trié. • Importance du fer dans le monde : Le fer est la matière la plus indispensable dans le monde. Il est exploitable dans différents domaines tels que la mécanique, l’architecture, l’usage quotidien et selon différentes formes : • L’acier : C’est la forme la plus connue et demandée dans le monde car ses usages sont innombrables. • La fonte : Utilisée généralement en mécanique, les pièces mécanique des machines et des véhicules (bloc moteur des voitures). • L’acier inoxydable : En ajoutant un pourcentage de chrome, l’acier devient résistant à la corrosion. Il est utilisé dans la fabrication des équipements d’hôpital.

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa • L’acier à outil : c’est un acier qui se caractérise par une grande dureté ; on l’utilise dans la fabrication d’outils à métaux.

I. 2. 2. Histoire de fer 1: • 3000 av. JC : la première apparition de fer été au nord du golfe persique à SUMER, c’est la capitale babylonienne, mais aussi dans les tombes égyptiennes. • 1500 av. JC : c’est à CAUCASE que le fer a été utilisé au quotidien. • 500 av. JC : le métal est à l’apogée, il est utilisé par de nombreuses civilisations. C’est à cette époque que le fer est tiré du minerai : par la création des trous dans la terre et l’extraction des pierres qui sera par la suite chauffé jusqu’à ce que la chaleur dégage le fer. • XIVe siècle : les occidentaux cherche à élever leur production du fer ainsi que les techniques d’usage. • XIVe – XVe siècle : la production de la fonte en EUROPE. • XVIe siècle : la production du fer blanc en France. • 1709 : découverte de la fonte au coke par ABRAHAM DARBY en ANGLETERRE . • 1740 – 1745 : l’anglais BENJAMIN HUNTSMANN a découvris l’acier au creuset . • 1769 : production de la fonte au coke en France .

(1); source : http://www.musees-des-techniques.org/UploadFile/GED/Ressources/Ficheenseignant/ HSXS-Fiches_enseignants_FER.pdf

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

I. 3. Architecture de fer : L’architecture de fer caractérise une époque marquée par la modernité. Avec une transparence et légèreté, l’architecture métallique représente l’une des plus grandes innovations au niveau formel et fonctionnel avec les ponts métalliques, les marchés, les gares et les grands magasins. Les raisons pour lesquelles on intègre le fer en architecture sont d’ordre technique . En effet la structure de fer se caractérise par sa résistance au feu et par sa solidité. Dans les grands espaces on fait recours à des charpentes métalliques, car avec la structure on peut augmenter les portées. La transparence aussi représente un facteur principal dans la construction des charpentes pour permettre un éclairage naturel. Le 21ème siècle a marqué le triomphe du métal, sa modernité et sa complexité croissante génère un débat controversé. Le fer est-il un outil de construction ou l’avenir d’une architecture moderne. Ce thème ressuscite et combine le développement industriel et la construction architecturale.

I. 3. 1. L’architecture métallique de nos jours Les techniques de construction ont évolué à travers les années. En s’opposant à la situation de standardisation du bâtiment, le courant architectural HIGH-TECH a manifesté pour dégager des nouveaux concepts et de nouveaux matériaux tels que le métal. Depuis les années soixante-dix; un nouveau courant architectural a apparu :feank gerry, renzo piano, jean prouve, norman foster, richard rogers.... Ce courant est défini à travers des structures tridimensionnelles et géodésique avec des formes développées et non développé. D’un coté l’architecture métallique fait appel à une structure orthogonale, de l’autre coté, elle donne des volumes divers grâce à l’assemblage de barres, donc l’acier se révèle les matériaux qui rendent tout possible . Le 21e siècle dicte le point de départ de la nouvelle écriture architecturale métallique grâce au progrès des outils informatique dans le domaine de la conception, des nouvelles formes architecturale voient le jour. 51


Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

Fig 47 : Exemple d’architecture métallique high tech; source : auteur

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

I. 4. Synthèse : Pour conclure, Nous devons garder à l’esprit que c’est impossible d’évoquer l’architecture du 19-20e siècle sans parler de la progression du métal comme un élément primordial dans la création des chef-d’œuvre dans le monde. Commençant par la révolution industrielle, l’architecture HIGH-TECH et les expositions universelles,on peut admettre l’importance du fer pour l’évolution de l’architecture et que malgré que JERISSA détienne la deuxième mine de fer en Afrique, au niveau de production ainsi que qualité de fer, cette dernière reste jusqu’à maintenant avec un avenir incertain et risque de disparaitre. Toutefois, ces recherches m’ont initié à comprendre l’importance de la mine de JERISSA jadis, qui nécessite une intervention pour sauver cet héritage patrimonial

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Chapitre I I - Jerissa.. La ville délabrée

II. JERISSA, la ville chimère II. 1. Introduction: Dans ce chapitre, nous intéresserons au déclin du site minier de JERISSA . Un état de lieux sera effectué sur les constructions délaissées ,contribuons à la création d’un village chimère . Ensuite nous parlerons des actions culturelles afin de valoriser les essais des habitants pour sauvegarder la mémoire du lieu et la préserver contre l’oubli.

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Chapitre I I - Jerissa.. La ville délabrée

II. 2. Le déclin industriel : un deuil douloureux : «Mineur à JERISSA ... C’est du citron, on presse, on jette» Un habitant de JERISSA Tout comme les mineurs...Les lieux finissent aussi par se dégrader, par être abandonner. Fini les années prospère de JERISSA, le djebel est presque vide, une mine qui agonise, un carreau qui souffre. Le déclin de l’activité minière à fini par laisser un village fantôme abandonné . Aujourd’hui, JERISSA se trouve sans catalyseur économique et les habitants le quittent pour chercher où travailler... « Nous avons déjà eu plus de quatre mille travailleurs à Jerissa, maintenant ils ne sont qu’une centaine. Il y longtemps que nous n’embauchons plus et que nous ne remplaçons pas les retraités. » Précise le directeur de la mine

Fig 48 : Évolution du village minier; source : mémoire KHADIJA naimi, modifié par l’auteur

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

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Chapitre I I - Jerissa.. La ville délabrée

II. 3. Un combat contre l’oubli : En dépit de l’état morbide du village minier de Jerissa, ses habitants cherchent toujours à redonner vie aux lieux de mémoire . Dans le cadre de mettre en valeur la mine et ses équipements afin de promouvoir le tourisme culturel dans la région, plusieurs activités culturelles ont été réalisées .

II. 3. 1. 1er festival international du cinéma des mines à Jerissa : Le choix de Jerissa pour abriter le premier festival international du cinéma des mines n’était pas au hasard, les organisateurs dévoilent que ce choix était basé sur l’idée de valoriser la mine et ses friches et que cette nouvelle manifestation est dédiée principalement au cinéma des mines . Un rendez-vous annuel international du 29 avril au 1ermai , une destination pour les scénaristes ainsi que les artistes . «On l’appelait avant «la vielle salle» puisque c’est l’une des plus anciennes salles de cinéma en Tunisie, mais depuis l’indépendance elle a était délaissée par ses habitants et n’a pas était évoquée depuis et elle est actuellement dans un état critique. Aujourd’hui, en tant que jeune on a pris l’initiative d’organiser cet événement culturel afin de faire revivre ce patrimoine et on espère que ce festival devient une tradition de la région et que chaque semaine on aura un spectacle à présenter et qu’il y aura des spectateurs qui viennent de toute la région du Kef et pourquoi pas la Tunisie entière». Mehdi Mannai, jeune acteur.

Fig 49 : Festival du cinéma des mines , mai 2017, source : http://cultpatr.blogspot. com/2017/05/1e-festival-international-du-cinema-des.html

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Chapitre I I - Jerissa.. La ville délabrée II. 3. 2. Art et Graffiti : «Des structures de fer sont encore présentes dans la ville. Elles inspirent une certaine nostalgie, comme si le temps s’était arrêté. On y raconte même que le fer aurait servi aux bases de la tour Eiffel»1 . Le jeune talentueux graffeur franco-tunisien El Seed a marqué son temps en laissant ses traces sur des lieux abandonné. Pour lui, l’espace n’est pas une enveloppe qu’on abrite mais plutôt un endroit qu’on occupe à travers des dessins qui marquent une trace et un mouvement. C’est son approche d’approprier un espace abandonné . «On m’a fait pas mal de commentaires sur le fait que j’avais vandalisé le lieu… Mais finalement le fait qu’ils aient eux-même tenté d’effacer le tag, c’est aussi une manière de se réapproprier l’œuvre et le lieu»2.

Fig 50 : El Seed devant son tableau graffiti en plein carreau de la mine; source : https://inkyfada.com/2014/07/les-murs-perdus-del-seed/

• D’autres activités : Sous les grandes arcades de la mine, un couple a choisi cet endroit afin de marquer l’un des important événement de leur vie...

(1): El Seed (graffeur ) (2): El Seed (graffeur ,dans son livre LOST WALLS)

Fig 51 : Un couple pendant leurs shooting de mariage à la mine; source: mémoire Khadija naimi

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Chapitre I I - Jerissa.. La ville délabrée

II. 4. Synthèse : Après des études réalisée sur site afin de déterminer l’état des lieux , on affirme que cette mine qui était avant une source de travail pour des générations souffre aujourd’hui à cause du déclin de l’activité minière , et que cette dernière nécessite une intervention immédiate afin de préserver un avenir meilleur pour le village et ses habitants. Dans un essai de revivre cette mine, on doit d’abord comprendre l’importance de cet espace ainsi que le processus de la mise en valeur et savoir l’approche avec laquelle on va intervenir en tant qu’architecte .

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Chapitre IV - La mémoire rouillée

III. La mémoire rouillée III. 1. Introduction:

،‫ وموت الذاكرة أقسى أنواع الموت‬،‫الموت يبدأ بالذاكرة‬ ‫ وترد وأنت لا تدري إلى الأمية‬،‫ففي قبضته تعيش موتك وأنت حي‬ ― ‫نجيب محفوظ‬,

Dans ce chapitre, en premier lieu, nous développerons la notion de la mémoire ainsi que son rapport avec les lieux, puis nous discuterons les méthodes qui permettent de sauvegarder une mémoire. En second lieu nous nous intéresserons à la mémoire des mines, et ses stratégies pour rendre hommage au patrimoine industriel. Finalement nous choisissons la reconversion comme une solution la plus adéquate pour mettre en valeur les friches industriel de Jerissa .

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Chapitre IV - La mémoire rouillée

III. 2. La mémoire des lieux: III. 2. 1. Mémoire et paysage Cette mémoire collective, représente l’archive vivante, l’expérience vécue d’un ensemble d’individus pendant une période de temps. C’est l’appartenance à un lieu, une époque et un événement. La mémoire est fortement attaché au paysage, elle exprime l’état d’un lieu, le miroir de la ville, donc on peut affirmer que le paysage est un objet de mémoire qui constitue une carte mentale. Après, le paysage devient un témoin, une empreinte de toute génération occupant l’espace. “‫”بدون الذاكرة لا توجد علاقة حقيقية مع المكان‬ Mahmoud Darwish Dans cette citation, Darwich cherche a nous dire que la mémoire et le lieu sont deux éléments inséparables, car l’une présente la continuité pour l’autre, l’archive, les traces, le refuge. En revanche, on peut retenir l’importance des lieux, ces derniers représentent le passé recrée par des images, certain d’eux deviennent un patrimoine à découvrir. Le village minier de JERISSA montre une importance paysagère, un lieu de mémoire de plusieurs génération de mineurs , plus précisément la mine présente à la fois le matériel, car elle occupe l’espace urbain, et l’immatériel, car elle marque l’identité,le vécu des gens. Pour conclure , on peut dire que la mémoire n’est pas seulement le passé mais aussi le ressenti, et que la notion de mémoire devient un échappatoire avec lequel on compose le présent.

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Chapitre IV - La mémoire rouillée

III. 3. Comment sauvegarder une mémoire : III. 3. 1. La mémoire en architecture «Il n’y a que deux grands conquérants de l’oubli des hommes. La poésie et l’architecture. Cette dernière implique en quelque sorte la première et elle est dans sa réalité plus puissante»1. L’architecture et le passé ont une liaison particulière, car elle représente le témoin d’un événement,d’une mémoire ou d’une histoire. L’architecture avec ses forces et formes, avec ses qualités spatiales, représente une grandeur narrative d’un vécu. Elle rend présent une absence, et qui transmet une mémoire. • Une architecture qui évoque les émotions : Une architecture qui évoque les émotions, c’est une architecture de mémoire «Que mémoire et émotions soient liées n’est pas à prouver, c’est une expérience ordinaire que chacun a souvent faite. On se souvenir facilement d’un événement entaché d’une émotion forte. D’autre part, l’apprentissage du langage oral puis écrit se fait en liaison avec des expériences agréables ou désagréables, des joies et des peines auxquelles se trouveront ainsi associées les croyances, les idéologies, les coutumes et les habitudes sociales de chaque individu. On peut en conclure que nos mémoires émotionnelles constituent l’essence de notre histoire personnelle». Freud On constate que l’architecture déclenche l’émotion chez l’occupant. Cette dernière devient un outil de conception, une matière à penser, un élément primordial quand il s’agit de mémoire. Le but est de déclencher les émotions intenses comme dans les mémoriaux et les musées. « Par le biais de l’architecture, je veux faire danser le vent, faire vibrer la terre et le ciel. Il s’agit de cette façon de redonner vie aux mouvements du génie du lieu. Il s’agit de le ressusciter. Aujourd’hui, porter secours au génie du lieu ne signifie pas retourner à la terre et à l’histoire. Cela signifie plutôt inspirer la terre et l’histoire »2

(1): ruskin john, les sept lampes de l’architecture, trad. fr. de G. Elwall, paris, les presses d’aujourd’hui, 1980, p187 65 (2) :

(Tadao Ando, 2009).


Chapitre IV - La mémoire rouillée III. 3. 2. Mémoire des mines : • Sur les pas du passé: intervention sur un héritage minier : « On ne peut restaurer, ou mieux : conserver, qu’à condition de transformer. Il faut actualiser la signification du monument, éclairer le témoignage du passé d’un nouveau jour qui le rende perceptible par une sensibilité de notre époque. Ce sont parfois des éléments nouveaux qui mettent en valeur ceux du passé. » (Maheu-Viennot et Robert, 1986, p. 201) Depuis les années soixante dix, l’héritage industriel à JERISSA a connu un phénomène de désindustrialisation. L’effondrement du secteur minier a engendré la fermeture de la mine de fer. Cette dernière, représente un patrimoine industriel crucial dans la mémoire des gens. Elle est le cœur du village. Il nous est impossible de nier que l’activité minière représente une source d’existence du village jadis, donc on doit faire face a un espace patrimoniale qui représente plus qu’une mine délaissée pour les habitants de ce village.

III. 3. 3. L’après mine : un avenir dans le passé : La réutilisation d’un bâtiment c’est composer à partir d’un ancien, concevoir des espaces muséographique ainsi que culturels , créer une architecture légère qui marque notre empreinte. C’est faire du contemporain à partir d’un monument délaissé. «Sauvegarder un bâtiment dont l’histoire est digne d’intérêt ou dont la présence témoigne du passé local. Ces dimensions patrimoniales et sociales sont importantes car elles assurent la permanence de la mémoire du lieu et une certaine continuité et solidarité entre générations» 1

(1) : http://www.fncaue.com/wp-content/uploads/2015/09/10ReflexionReconversion.pdf

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Chapitre IV - La mémoire rouillée

III. 4. Comment réussir l’après- mine ? la reconversion , une alternative à l’abandon : Avec la reconversion, on est face à deux problèmes : le futur d’un bâtiment délaissé et la recherche d’une implantation pour un programme. Le fait de réutiliser un bâtiment est une opération systématique car elle se base sur des principes qui assure un accord d’interventions. • La dialectique forme/fonction : Pour réussir une reconversion, on doit faire face à la dialectique forme/fonction,on n’est plus dans le principe «form follows function» (luis sullivan, 1996 ) mais plutôt l’espace qui est la valeur constante et le programme qui est une variable qui doit s’y ajuster .

Fig 52 : La forme dicte la fonction ; source : auteur

• Comprendre le bâtiment : Avant toute intervention, la maîtrise et la compréhension du bâti existant est primordiale. Comprendre l’aspect culturel et structurel du bâtiment afin de préserver l’âme et l’authenticité du lieu. Ce principe facilite la démarche pour une reconversion cohérente et adéquate. « Nous n’avons pas à vivre dans la nouveauté d’un avenir radieux, pas plus que nous ne devons nous cacher derrière de rassurants pastiches du passé. Nous devons habiter un présent en perpétuelle évolution, motivés par les possibilités du changement, avec le bagage du passé et de l’expérience comme garde-fou.» (David Chipperfi eld)

Fig 53 : Comprendre le bâtiment; source : auteur

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Chapitre IV - La mémoire rouillée • La révélation des disposition d’origine : La reconversion doit mettre en valeur le détail et les matériaux existant. Ces derniers, sont des éléments qui témoignent d’une filiation,une culture et une activité humaine au fil des temps « Le nouveau découle de l’ancien, mais l’ancien ne cesse de se transformer à la lumière du nouveau ».1

Fig 54 : Exposer le détail; source : auteur

(Arnold Hauser)

• La lisibilité des interventions : La reconversion doit garantir la stratification temporelle. Un architecte est censé différentier les nouvelles interventions des antérieurs afin de mieux comprendre les différents registres stylistiques. «Exprimer sans ambiguïté leurs nouvelles interventions afin de les différencier de l’état antérieur… Elles doivent toujours s’exprimer sur un registre stylistique différent afin de rendre lisibles les diverses strates temporelles»

Fig 55 : Distinguer le nouveau de l’existant; source : auteur

(Real, 2005) • La réversibilité et la mutabilité : « Un bâtiment existant peut être considéré comme un fragment incomplet d’un édifice plus grand » (Michael Graves)

(1) : Arnold Hauser cité par Martin Steinmann dans Image 1982)

Fig 56 : La réversibilité et la mutabilité; source : auteur

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Chapitre IV - La mémoire rouillée Il faut toujours préserver une marge de mutabilité de l’intervention car le bâtiment doit communiquer avec son contexte temporel . • Le dialogue ancien-nouveau, base d’une nouvelle esthétique : Comme l’ont affirmé les architectes Philippe Robert et Bernard Reichen : «La reconversion n’est pas un art mineur, [...] c’est bien de création qu’il s’agit. Car intervenir sur un édifice existant, c’est composer avec lui, c’est jouer avec des contraintes qui s’ajoutent à celles du programme et des règlements. Ces contraintes sont des supports à l’imaginaire, elles permettent de développer des solutions architecturales qui n’auraient pas été inventées ex nihilo».

Fig 57 : Composer avec l’existant; source : auteur

Pour faire une intervention sur un bâtiment existant, on doit composer avec ses éléments. On est face à des contraintes qui peuvent créer un lieu autrement . C’est plutôt développer l’existant par des solutions architecturales uniques . • La sympathie avec l’édifice : «Il faut actualiser la signification du monument, éclairer le témoignage du passé d’un nouveau jour qui le rende perceptible par une sensibilité de notre époque. Ce sont parfois des éléments nouveaux qui mettent en valeur ceux du passé». 1

Fig 58 : Mettre en valeur l’édifice; source : auteur

Maheu-Viennot (1) : (Maheu-Viennot et al., 1986, p. 201); source : http://excerpts.numilog.com/ books/9782760541498.pdf

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Chapitre IV - La mémoire rouillée L’intervention doit être cohérente, et non pas imposante . Car le bût de la reconversion est de valoriser l’édifice et le préserver et non pas l’écraser .

III. 4. 1. Les actions du Recréer : • Construire à coté de l’édifice : Si le programme proposé est chargé et que l’existant ne suffit pas, on a recours à ajouter ou compléter l’édifice par une construction contemporaine. La greffe peut être liée par juxtaposition ou collée à l’édifice existant.

Fig 59 : Saint Roch-de-l’Achigan City Hall; source: https://www.archdaily.com/540922/ saint-roch-de-l-achigan-city-hall-affleck-de-la-riva-architects

• Exemple de Saint Roch-de-l’Achigan ; une communauté agricole reconvertie en une municipalité en ajoutant une extension contemporaine • Agir en négatif: En cas où on a une perte d’espace et que l’édifice dépasse la surface nécessaire, une soustraction ou un retrait est permis afin d’alléger les construction massive. • Exemple site industriel RVI Feuillat

Fig 60 : La soustraction d’une partie afin de créer des patios et assurer le passage de la lumière; source: http://www.tekhne-architectes.com/reconversion-du-site-industriel-rvi-feuillat/

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Chapitre IV - La mémoire rouillée • Construire en haut et en bas: Si l’espace est insuffisant pour accueillir un programme et qu’on a une insuffisance à coté, dans ce cas l’ajout d’une partie en dessus et parfois on agit en dessous. • Exemple CAIXA FORUM Madrid :

Fig 61 : Coupe sur le bâtiment source: https://www.pinterest. co.uk/;pin/482729653798471837/ ;modifié par l’auteur

• La notion boite dans la boite: Assurer un détachement et l’indépendance entre l’existant et le nouveau, donc on est dans le principe conteneur/ contenu • Exemple Le Fresnoy France : Un ancien complexe de divertissement reconverti en lieu d’étude et de projection

Fig 62 : Une figure montrant le pricipe boite dans la boite; source : http://www.oris.hr/ hr/casopis/clanak/[45]arhitektura-nije-znanje-o-obliku-nego-oblik-znanja,791.html

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Partie II: Projet : Ciné-rouille, un pont entre le passé


Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

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minier et le futur cinĂŠmatographique :


Chapitre V - Jerissa.. Une scénographie de lieu

IV. JERISSA, une scénographie de lieu IV. 1. Introduction : Dans ce chapitre, nous nous intéresserons à la découverte de la scénographie urbaine à JERISSA par le biais de sa création urbanistique. Expliquer les éléments qui composent cette scène en citant les facteurs qui contribuent à la création d’une atmosphère scénique : l’ambiance, la scène, le cadrage à travers des montages photo .

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Chapitre V - Jerissa.. Une scénographie de lieu

IV. 2. Entre architecture et scénographie : Dans le domaine d’interdisciplinarité, La scénographie et l’architecture en tant que discipline de l’espace sont deux domaines dont les ressemblances sont remarquables car elles partagent plusieurs concepts... «La scénographie est l’esquisse de la façade avec les côtés en perspective, toutes les lignes allant aboutir à un centre commun. Ces opérations sont le fruit de la méditation et de l’invention. L’invention est la solution d’une difficulté, l’explication d’une chose nouvelle trouvée à force de réflexion.» (Les dix livres d’architecture de Vitruve) Selon les théories de Vitruve le terme scénographie signifie une architecture qui porte un message et qui cherche à transmettre une idée. • Le rapport acteur/ spectateur : En architecture ou en scénographie, on a toujours deux intervenants , la personne qui regarde et la personne regardée. En scénographie, la discipline est plus au moins traditionnelle car chaque intervenant connait son rôle. Par contre en architecture, ces rôles peuvent être fusionnés car l’occupant, par son rôle d’observant, il découvre l’espace, mais aussi il contribue implicitement à dynamiser et créer cet espace, en ajoutant une autre dimension qui est due a la particularité tridimensionnel de l’architecture. • Le corps et l’espace : En scénographie, le langage du corps représente le lien conducteur entre l’acteur et le spectateur. Les gestes, la parole et parfois les mouvements sont les éléments qui transmettent le message tout comme en architecture, lorsqu’un visiteur se confronte à un espace , son corps va circuler selon les normes de l’espaces qu’il occupe. Car ce dernier transmet des messages. Mais cette fois-ci , ces messages seront d’ordre émotionnel. Alors c’est un langage architectural qui révèle peu être une mémoire, un événement ou une sensation.

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Chapitre V - Jerissa.. Une scénographie de lieu

Fig 63 : le cinéma sauvenière, image des déplacements des visiteurs; source : ftp:// docum1.wallonie.be/DOCUMENTS/CAHIERS/CU77/MRW040_CDU77_034-036.pdf

Une illustration qui représente ses deux concepts : le cinéma sauvenière à liège. Les occupants sont à la fois spectateurs et acteurs en mouvement • Synthèse : Il est a spécifier que l’architecture et la scénographie sont deux disciplines qui partagent les mêmes concepts mais chaque contexte est différent . Cependant on peut affirmer que chaque élément induit un ressenti. Donc le lien qui existe réside dans la manière avec laquelle on transmet un message, ou plutôt raconter son histoire.

(1): https://www.ensci.com/file_intranet/mastere_ctc/etude_Lachapelle_Valerie.pdf

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Chapitre V - Jerissa.. Une scénographie de lieu

IV. 3. La scénographie urbaine : Rattachée à une création urbanistique forte : JERISSA est devenue le cadre de vie où les ruelles en perspective représentent le cadrage, où la montagne représente la scène et le carreaux de la mine représente le décor. Tout ses éléments composent une scénographie urbaine. «La scénographie urbaine, c’est l’art de la mise en scène d’espaces publics urbains qui reflètent l’identité de la ville et de ses habitants»1. La scénographie urbaine se caractérise par des outils qui définissent l’espace (l’alignement, les limites, l’axe de composition, rapport au ciel et l’ancrage au sol). Chaque terme représente un élément qui constitue la continuité scénographique. On prend l’exemple du paysage architectural et urbain qui constitue un décor vivant de la performance ou encore la ville qui représente la scène ainsi que le visiteur qui symbolise le spectateur qui assiste à la mise en scène par le mouvement. Cette dernière représente une succession de paysages, c’est des lieux reliés à travers une continuité entre les fragments urbains. Son rôle est de cerner la scène publique, éveiller la mémoire collective d’un lieu ainsi que diffuser des nouvelles sensations en fréquentant un espace bien déterminé .On prend l’exemple le plus marquant : l’installation World trade center: tribute in light. La création de deux faisceaux de lumière illustrant les deux tours de la tragédie du 11 septembre 2001.

IV. 4. Montagne photo :

Fig 65 : Vue sur NYC ; source : https:// Fig 64 : Tribute in light, NYC ; source : https://mashable.com/2014/09/11/360-de- fineartamerica.com/featured/tribute-ingrees-never-forget-911-instagram/#CpYlt- light-2013-mihai-andritoiu.html fi6zZqU

(1): https://www.ensci.com/file_intranet/mastere_ctc/etude_Lachapelle_Valerie.pdf

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

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Chapitre I - GERMINAL.. . La mine de Jerissa

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Chapitre VI - Quand la scénographie urbaine sert l’inspiration cinématographique

V. Quand la scénographie urbaine sert l’inspiration cinématographique : V. 1. Introduction : En évoquant le cinéma dans un espace bien déterminé, nous nous aborderons l’éventualité de l’attrait des quartiers de cinéma. D’abord nous observerons les qualités spatiales du décor existant dans les quartiers de Jérissa dans le chapitre précédent. Ensuite nous repérerons le programme spatiale d’une cité cinématographique par le biais d’une analyse similaire. Dans un second temps, nous allons traiter le cinéma et son milieu architectural .

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Chapitre VI - Quand la scénographie urbaine sert l’inspiration cinématographique

V. 2. Le cinéma comme «machine de mémoire» : analyse projet similaire : Centre de cinéma culturel d’Europacity :

• Présentation du projet : Le centre de cinéma culturel d’Europacity conçu par l’UNS Studio a été choisi parmi les projets lauréats dans un concours lancé en 2017 en France. C’est un centre dédié au 7èart qui accueille un laboratoire culturel ainsi qu’un complexe cinématographique . C’est un pôle qui combine entre les espaces extérieurs et intérieurs afin de profiter du cinéma, c’est plus qu’un théâtre à l’intérieur , c’est plutôt un espace public qui s’ouvre sur son environnement . • Organisation spatiale : Le programme comprend des installations de productions, des médias, des restaurants et des cafés ainsi que des points de vue pour des panoramas à 360 degrés des toits de paris . «Le cinéma est le seul type de bâtiment qui devient invisible une fois que vous y entrez. Vous passez jusqu’à deux heures dans une pièce obscure, immergée dans l’espace alternatif et le temps de l’imagination ... et puis vous partez. Cette expérience limitée du cinéma en tant que lieu a conduit au concept clé qui a guidé notre conception: le désir de créer un bâtiment qui, dans sa totalité, offre une expérience beaucoup plus étendue du cinéma.» 1 (1) : BEN VAN BERKEL / source: https://www.archdaily.com/889575/unstudio-wins-frances-largest-private-architecture-competition-for-cultural-cinema-center-in-europacity

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Chapitre VI - Quand la scénographie urbaine sert l’inspiration cinématographique

Pour que le bâtiments soit intégré dans son site , les architectes ont utilisé des courbes majestueuses ainsi que des toitures terrasses . • Le centre comporte trois unités : culturelle, des lieux de pro-

Fig 66 : L’integration du bâtiment dans son environnement; source : https://www. archdaily.com/ modifié par l’auteur

duction ainsi que des espaces de diffusion

Fig 67 : Répartitions des fonctions en trois unités; source : https://www.archdaily.com/ modifié par l’auteur

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Chapitre VI - Quand la scénographie urbaine sert l’inspiration cinématographique

Fig 68 : Une coupe montrant les différent espaces; source : https://www.archdaily.com

• Forme : La forme est inspirée de la culture cinématographique en plein air , c’est un pôle qui produit et diffuse en même temps. Ce projet se base sur son intégration au seins des composantes paysagères, c’est une alchimie entre le paysage et l’architecture . Grâce à ça forme dynamique, ce projet encourage les gens à agir avec les arts . Le choix des matériaux est inspiré des sculptures et installations paysagères à grande ampleur : Tandis que, le choix reflète les couleurs que présente le métal corrodé .

V. 2. 1.

Fig 69 : Des esquisses montrant la démarche des architectes; source : https://www. archdaily.com

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Chapitre VI - Quand la scénographie urbaine sert l’inspiration cinématographique

V. 3. Cinéma et milieu architectural : • Quand le cinéma construit l’espace urbain : « The [cinema] extended the function of the piazza(forum), the italian urban site of meeting and passeggiata(promenade), social events, and transitory ativities.[…] Cinema[…] was thus grounded in a locus of spectacle and circulation of people and goods, in a metropolitan site of diverse social configurations » (Rice 2009, p.82) Charle Rice démontre que le cinéma agis sur l’espace urbain ainsi que ses occupons . même en histoire, le cinéma représente la notion de centralité, le forum... Le cinéma a connu son âge d’or entre 1945 et 1970. Durant cette période glorieuse, le cinéma était un art populaire et la centralité urbaine était associée à cette pratique culturelle. • Le cinéma en tant qu’espace vécu: « there is another way of going to the movies […] as if I had throw bodies at the same time : a narcissistic body which gazes, lost, into the engulfing mirror, and a perverse body, ready to fetishise not the image but precisely what exceeds it : the texture of the sound, the hall, […] entering the theatre, leaving the hall» (Rice, 2009, p. 84) Afin de comprendre cette dimensions qui caractérise le cinéma , on doit le voir et on doit également l’aborder dans sa dimension sensible. Le cinéma offre la fonction projection mais aussi on doit faire attention à une expérience vécue. Dans le but de vivre cette expérience, l’architecture aborde plusieurs dimensions sensorielles qui contribuent à la découverte d’un lieu : un espace vécu.

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VI. L’alchimie minière: Quand la mine fait son cinéma VI. 1. Projets référence :


Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma

Fig 70 : Situation du brin 69; source: google earth, modifié par l’auteur

• Situation : Zone industriel, l’est de Naples Italie 1 (1) sources: https://www.detailsdarchitecture.com/quand-larchitecture-industrielle-se-regenere/ http://www.naplest.it/wp-content/uploads/2010/06/n-14-BRIN-69.pdf https://www.vulcanicaarchitettura.com/brin-69

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma • Introduction : Depuis les années 90, jusqu’à sa désindustrialisation, la ville de Naples a été caractérisée par ses activités industrielles. Cette dernière était face à un problème de réemploi des friches industrielles qui ont marqué l’identité urbaine napolitaine. Dans le cadre de mettre en valeur cet héritage industriel, une usine de production de métaux a été reconverti en un complexe multifonctionnelle .

Fig 71 : Hangar de production du métal datant de 1910 ; source : www.alarmy.com

• Approche de reconversion : • La forme dicte la fonction : Une usine de fabrication de métal

Fig 73 : L’usine jadis; source : https:// www.pinterest.fr/

complexe multifonctionnelle

Fig 72 : Brin 69 , source : http://www. floornature.eu/

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma Les bâtiments industriels permettent d’accueillir diverses fonctions grâce à leurs hauteurs ainsi que superficies . Dans le cas de ce bâtiment, l’ossature est de 22 m d’ hauteur et 27000m² de surface d’où on peut composer des espaces modulables ouverts . • Organisation spatiale :

Fig 74 : Plan RDC en double hauteur; source : http://divisare.com , modifié par l’auteur

Le RDC est réservé pour abriter des fonctions commerciales

Fig 75 : Espace ouvert en double hauteur ; source : https://divisare.com/ projects/220520-vulcanica-architettura-riconversione-dell-edificio-industriale-brin-69-a-napoli-est

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma

Fig 77 : Organisation des autres espaces; source : https://divisare.com/ , modifié par l’auteur

Le bâtiment est réparti sur 5 niveaux, le RDC et le 1er étage sont désignés pour les fonctions commerciales , les autres niveaux accueillent les espaces de travail ainsi que les espaces ouverts afin d’assurer une ambiances conviviale de production . Face à la longueur de la friche, les architectes ont recours à plusieurs dispositifs de circulations, tel que les passerelles, les ponts et les galeries. Les passerelles divisent l’espace en quatre parties afin de créer une connexion entre les différent niveaux .

Fig 76 : Répartition des passerelles sur le bâtiment ; source : https://divisare.com , modifié par l’auteur

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma • Forme : Les architectes ont gardé l’ancienne volumétrie afin de préserver l’image du passé à travers le temps. Tout en créant un dynamisme au niveaux des façades .

Fig 78 : Traitement de façades; source: https://divisare.com/projects/220520-vulcanica-architettura-riconversione-dell-edificio-industriale-brin-69-a-napoli-est

• La création des liens entre les niveaux afin d’améliorer les qualités spatiales . • Exposer la structure , afin de transmettre la mémoire du lieu. La structure devient un détail à admirer: lire les traces du passé .

Fig 79 : Coupe montrant les niveaux qui communiquent entre eux, ainsi que la structure qui devient un élément à exposer; source : https://divisare.com/

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma • Une usine du passé... Une productrice d’énergie d’aujourd’hui

Fig 80 : Croquis montrant la réflexion des architectes ; source : https://divisare.com/

Avec 1000m² de surface par niveau d’espace vert, Brin 69 s’inscrit parmi les plus importants projet de «recyclage urbain» .

Fig 81 : Un schéma montrant la reconversion de l’usine ; contraste par rapport au fonction ancienne ;source: auteur

La reconversion d’un espace pollué en un espace qui produit l’énergie, avec les espaces plantées d’arbre, la ventilation naturelle et les panneaux solaires. 93


Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma • Concepts retenu :

Exposer la structure de l’intérieur/extérieur

La continuité entre les espaces

Contraste au niveau de fonction . D’un Environnement pollué à un bâtiment sain

La réversibilité de l’espace, les friches industriels permettent de créer des espaces Fig 82 : Concepts retenus; source: auteur

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma ouvert, conviviale et modulable .

VI. 1. 1. «Deux hangars comme deux faux jumeaux • Présentation du projet : -Projet : fonds régional d’art contemporain -Architectes: ANNE LACATON et JEAN PHILIPPE VASSAL -Emplacement :Dans une ancienne halle à bateaux , Le site du port de Dunkerque -Surface: 1970m² surface de l’existant et 9160 m² de la nouvelle construction -Année de réalisation : inauguration en novembre 2013

Fig 83 : Le nouveau bâtiment et l’ancien; source : http://chicagoarchitecturebiennial.tumblr.com/

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma Il s’agit de la reconversion de la grande halle atelier de préfabrication des constructions navales en un fonds régional d’art contemporain. • Contexte historique :

Fig 84 : Illustration d’Albert Sébille, peintre de la marine, l’intérieur de l’AP2 dans les années 1950; source : https://www.ville-dunkerque.fr

Construite en 1949 à Dunkerque, l’AP2 représentait jadis la cathédrale industrielle grâce à ses dimensions (35m d’ hauteur et un surface de 1837m²). Après la désindustrialisation des ateliers en 1987, la question de réemploi de l’AP2 s’est éventuellement posée. La réhabilitation était en 1990, d’une entreprise de réparation de moteur marins à un fonds régional d’art contemporain «cathédrale du modernisme d’hier et d’aujourd’hui». Le nouveau bâtiment est collé à l’existant , ce dernier accueille des fonctions plus Fig 85 : Façade du bâtiment; source importantes au niveau de surface, l’existant va: http://next.liberation.fr/ être ouvert pour des manifestations ainsi que des exposition de la machinerie d’autrefois .

(1) : Sources: « ACF Dunkerque, constructeurs de navire » par André Merck. « Dunkerque et ses chantiers de construction navale » par Lucien Lefol. 96


Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma • Approche d’interversion D’un ancien halle de fabrication de bateau

Fig 86 : L’AP2 jadis; source : http://www. fracnpdc.fr/?p=7400

Fond régional d’art contemporain

Fig 87 : Le bâtiment aujourd’hui ; source : http://www.verdi-ingenierie.fr

En vue de garder la mémoire collective du lieu, les architectes ont composé avec l’existant tout en gardant l’ancien bâtiment comme témoin. Ils ont ajouté un nouveau volume collé à l’ancien où ils ont crée une communication par la transparence des espaces. • Organisation spatiale : Afin d’accueillir le nouveau programme et de garder la halle dans son intégralité, les architectes ont crée un double de la halle ayons les mêmes dimensions, qui se juxtapose à l’ancien.

Fig 88 : Plan du fond régional d’art contemporain ;source: www.culturecommunication.gouv.fr/content/.../ FRAM+Presentation+2017_V2.pdf

Fig 89 : Coupe sur le fond régional d’art contemporain ; source : www.culturecommunication.gouv.fr/content/.../ FRAM+Presentation+2017_V2.pdf

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma La nouvelle halle abrite un programme culture (des espaces d’exposition, un café et des ateliers) , c’est un espace ouvert où les visiteurs découvrent l’ampleur de la construction navale. L’AP2 demeure un espace à exposer et non dans lequel on expose. Structure ouverte, sans murs porteurs : un espace intérieur modulable

Fig 90 : Axonométrie montrant le volume ajouté; source : www.culturecommunication. gouv.fr/content/.../FRAM+Presentation+2017_V2.pdf

• Forme : «Réfléchir, explorer opérer avec délicatesse et ne pas forcément détruire» Accorder un volume «jumeau» qui a les même dimensions au sol , hauteur que l’AP2. Avec un volume transparent, les architectes ont choisi de contraster avec l’existant, avec une architecture contemporaine et plus légère : du verre et une enveloppe en polycarboFig 91 : Entre l’existant et le nouveau ; nate translucide . source : www.culturecommunication.gouv. fr , modifié par l’auteur

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma • Concepts retenus : L’existant devient un objet à exposer

Donner un nouvel angle de perception à l’ancien bâtiment Fig 93 : Coupe sur le bâtiment, source: www.culturecommunication.gouv.fr, modifié par l’auteur

Fig 92 : Vue sur la mer ; source : www.culturecommunication.gouv.fr

La contradiction sur plusieurs niveaux : La juxtaposition des bâtiments jumeaux ouvre la porte sur plusieurs interprétations : Est ce qu’il s’agit d’une égalité ? quel bâtiment est le plus marquant ?

Fig 94 : Fond régional d’art contemporain; source : https://www.archdaily.com.br/ br/760697/frac-dunkerque-lacaton-and-vassal

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma VI. 2. Le choix de la zone d’intervention : L’intervention va être focalisé sur le carreau de la mine : Un projet global ( un pôle en cinématographie minière ) au sein du carreau de la mine, son intégration va être à l’aide des traces existantes sur le terrain pour guider le visiteur.

Fig 95 : Zone d’intervention; source : auteur

VI. 2. 1. Justification du choix du site : Nous avons choisi d’ancrer le projet au centre du carreau, le dynamo de Jerissa , c’est la raison d’existence de toute un village. Pour rendre hommage à ce chef-d’oeuvre délabré ainsi que de mettre en valeur la mémoire de plusieurs générations de mineurs ,nous avons choisi de ré-créer cet héritage minier car il présente le point de rencontre entre le JEBEL et le village minier

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma • Décor du site...Décor du cinéma : On constate que les installations réalisées par l’homme peuvent être un décor pour servir des tournages ainsi que pour l’exposition.

Fig 96 : Décor du carreau...Décor du cinéma ; source: auteur

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma • Un site qui bénéficie d’une valeur paysagère :

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Fig 97 : Coupe sur le site, source : auteur

Un site qui surplombe tout le village dans un terrain surélevé : Le carreau se caractérise par une vue panoramique sur tout le village. • Topographie du terrain :

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Fig 98 : Topographie du terrain; source: auteur

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma

• Vent dominant :

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• Accessibilités :

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma

VI. 3. Parti architectural : L’idée est de ré-créer à partir d’un existant, dans une tentative de faire revivre la mine de Jerissa , une mine qui date de plus d’un siècle marquant une grande partie d’un passé glorieux. Le projet sera organisé selon trois entités : Un pont habité modulable qui représente la progression à travers le temps , un parcours tout le long d’un axe droit représentant les traces du passé . Et finalement, l’unification des friches à travers un élément transparent qui préserve la mémoire des lieux et la partie matériel restante. Un élément flottant qui marque l’espace de production, cette grandeur ajouté du nouveau programme.

VI. 3. 1. Genèse du projet : • Etape 1 : Organiser le projet selon deux axes : - Axe de l’entrée du carreau de la mine

Fig 99 : 1er étape ; source: auteur

-Axe représentant les traces du passé ( passage des mineurs, voie ferrée ) . • Etape 2 : La création d’une relation entre les arcades et le carreau, l’ajout d’une greffe légère afin de marquer une liaison entre l’ancien et le nouveau .

Fig 100 : Deuxième étape; source : auteur

• Etape 3 : La création d’un parcours qui passe par les éléments de la mine (infirmerie / bureaux techniques) . L’intersection crée des observatoires qui serviront de repères .

Fig 101 : Troisième étape; source : auteur

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Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma • Etape 4 : Accentuer l’aboutissementdu parcours pour le relier au friches a travers des passerelles. • Etape 5 : Créer la notion de temporalité par le végétale .

VI. 4. Méthode d’intervention : La création des greffes , le point de rencontre entre le présent et le passé, c’est de ré-créer l’ancien à travers un vocabulaire contemporain tout en gardant et respectant la mémoire et le génie du lieu . La greffe fait revivre l’espace en l’adaptant à des nouveaux fonctions .

Friches existantes :

Unification des friches à travers un volume transparent

L’ajout d’un volume flottant unificateur

Ouvrir les friches / la création d’un espace de partage ; l’intérieur en open-space 105


Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma

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VI. 5. Organigramme fonctionnel


Chapitre VII - L’alchimie minière : Quand la mine fait son cinéma

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VI. 6. SchĂŠma de circulation :


CINE-ROUILLE : Un pont entre le passé minier et le futur cinématographique

Conclusion générale : Afin de bien clôturer cette réflexion, il semble nécessaire de rappeler les questions qui nous ont guidés à établir cette étude : Quel avenir pour le site minier de JERISSA ? Comment peut-on témoigner le passé que nous raconte les friches? A quel point l’écriture architecturale d’une mine de fer caractérisée par une architecture industrielle, peut jouer le décor de l’industrie cinématographique ? Autrefois, un site minier servait à la production industrielle . Aujourd’hui, il se parcourt, se traverse et se vit . S’il était un lieu d’extraction jadis, la mine demeure un véritable repère du village minier de Jerissa . Chaque trace représente un événement, crée une image incomplète et reflète la discontinuité historique. C’est pour cela, notre réflexion a comme mission de composer à partir d’un existant incomplet, cette image qui marque le passé, le présent et l’avenir. L’intervention architecturale se traduit par la création d’un pôle en cinématographie minière. Ce dernier compose avec l’existant pour transmettre un événement traumatique ( le déclin de l’activité minière à Jerissa ). Ce pôle comporte trois unités : Unité de diffusion qui offre l’image du passé composé à travers des modules d’exposition, une médiathèque permettant au scénariste de s’inspirer et de réaliser les scénarios, une unité de production , c’est où se fait la production cinématographique. La création d’un volume transparent pour l’ensemble de friches existantes pour les adapter à un nouveau programme . Dans le but de préserver la mémoire du lieu on va garder la distinction entre l’ancien et le nouveau .

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ANNEXE

Annexes : Compte-rendu du directeur des travaux publics en 1948 :

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ANNEXE

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ANNEXE Les monuments classĂŠs au kef :

Source : institut national du patrimoine

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ANNEXE

Références bibliographiques : • Ouvrages: Seguin. f ,1948, bulletin économique de la gestion , travaux publiques Lepidi, (1949) les mine en tunisie Moretti, (2011) recadrer le paysage minier pour la mémoire collective, de l’Abitibi Témiscamingue. Ben Brik, T. (Février 2002). Jerissa, région de galère qui aimerait renaître de ses cendres, Journal le Monde. 08/11/2012 [En ligne], consulté le 23 mars 2015, http://www.slateafrique.com/97727/jerissa-le-macando-tunisien-reportage Aciers Corten, (2014). Produits sidérurgiques. Notice technique [en ligne], consulté le 3 juin 2015, http://www.hic-aciers.com/images/Acier1.pdf/ « ACF Dunkerque, constructeurs de navire » par André Merck. « Dunkerque et ses chantiers de construction navale » par Lucien Lefol. • Mémoires d’architecture : Haidri, Ch, (2007), Redynamisation d’un village minier en déclin à Djerissa. Mémoire d’architecture. ENAU. Tunis, T. 07/156. Mouelhi, A. (2015) Historique ancienne et enjeux actuels, un parc à thèmes à Djerissa. Mémoire d’architecture. ENAU, Tunis. Jebali, A. (2017) Le réveil de Djerissa, centre d’interprétation d’un héritage minier . ENAU. Tunis. Klich, M, (2015) Le pavillon de fer, un hommage a la mémoire et aux installations minières à djebel djerissa . ENAU, Tunis. Bouyahi,W (2018) D’une entrave à une agrafe urbaine «L’ouzina» d’une laverie de phosphate à un centre d’interprétation de la mémoire minière de la ville d’OM LARAYES . ENAU, Tunis. Naimi,K (2017) Jerissa, un tissu à régénérer. ENAU, Tunis.

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ANNEXE

webographie : https://www.researchgate.net/profile/n-dAlthiburos-region-du-Kef.pdf http://www.sdd.tn/page.php?id=16 http://www.musees-des-techniques.org/HSXS-Fiches_enseignants_FER http://www.fncaue.com/2015/09/10ReflexionReconversion.pdf http://excerpts.numilog.com/books/9782760541498.pdf https://www.ensci.com/etude_Lachapelle_Valerie.pdf https://www.archdaily.com/ https://www.detailsdarchitecture.com/ http://www.naplest.it/wp-content/uploads/2010/06/n-14-BRIN-69.pdf https://www.vulcanicaarchitettura.com/brin-69 https://issuu.com https://eliottpenel.com/portfolio/pont-habite-2013/ https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01249521/document http://www.ensa-dijon.fr/decor-de-ville-decor-de-cinema https://www.cairn.info/revue-etudes-theatrales-2012-2.htm http://camilleduchemin.com/tag/scenographie-urbaine/ https://fr.slideshare.net/xiluokong/analyse-urbaine http://www.lumiere.nl/en/ https://www.detail-online.com

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CINE-ROUILLE : Un pont entre le passé minier et le futur cinématographique • Table des figures Fig 1 : Situation géographique de la ville de JERISSA................................................. 14 Fig 3 : . Implantation de la cité minière; source: mémoire MARWEN klich, modifié par l’auteur................................................................................................. 15 Fig 2 : JERISSA sous la neige ; source https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mine_de_Jerissa_neige.jpg).................................................................................. 15 Fig 4 : pin d’ALEP ; source: https://jardinage.ooreka.fr/plante/voir/1253/pin-dalep.............................................................................................................................. 16 Fig 5 : genévrier de phénicie ; source : http://www.ecobalade.fr/espece/genevrier-de-phenicie..................................................................................................... 16 Fig 6 : vue sur le carreau ; source : auteur...................................................................... 16 Fig 7 : vue sur le convoyeur ; source : auteur................................................................ 17 Fig 8 : Vue d’ensemble sur le carreaude la mine; source : archive familial.......... 17 Fig 9 : Siège de la société française en 1907 ; source : https://fr.wikipedia.org/ wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_du_Djebel_Djerissa.......................................... 17 Fig 10 : Vue d’ensemble de JERISSA ; source : mémoire d’architecture KHADIJA naimi............................................................................................................................ 17 Fig 11 : Mineur au cours de travail (1929); source :https://www.youtube.com/ watch?v=N4_IoxITNsw........................................................................................... 19 Fig 12 : Mineur dans les galeries souterraines; source: auteur................................. 19 Fig 13 : Schéma de répartition des emplois; source : auteur.................................... 20 Fig 14 : Implantation du village minier; source: mémoire KHADIJA naimi, modifié par l’auteur................................................................................................................ 21 Fig 15 : l’axe séparant les équipements des habitsource: photo personnel........ 22 Fig 17 : Axe principal de la ville; source: PAU jerissa 2014 modifié par auteur.... 22 Fig 16 : vue sur l’atelier de réparation; source: photo personnel............................ 22 Fig 18 : Répartition des fonctions du village minier de JERISSA; source: auteur 23 Fig 19 : Photo montrant la circulations entre les quartiers; source : auteur........ 24 Fig 20 : Schéma des voiries; source: auteur................................................................... 25 Fig 21 : Évolution urbaine du village minier; source: auteur..................................... 26 Fig 22 : Paysage naturel; source : auteur........................................................................ 27 Fig 23 : Paysage industriel source : auteur..................................................................... 27 Fig 24 : Paysage urbain; source : auteur......................................................................... 27 Fig 25 : Une photo montrant l’urbanisme colonial à JERISSA ; source : https:// www.facebook.com/-jerissa-767888416641215/........................................... 28 Fig 26 : L’axe divisant la cité minière et le carreau ; source : auteur...................... 29 Fig 27 : Schéma chronologique des bâtiments publics; source: auteur............... 30 Fig 28 : Direction de la mine; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur............................................. 31

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CINE-ROUILLE : Un pont entre le passé minier et le futur cinématographique Fig 29 : Dispensaire du village minier; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur.......................... 32 Fig 30 : Atelier de réparation; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur............................................. 33 Fig 31 : Hôtel de ville, actuellement la municipalité de la ville; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur.......................................................................................................................... 34 Fig 32 : Église de la ville; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur..................................................... 35 Fig 33 : Atelier de menuiserie et cinéma; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur.......................... 36 Fig 34 : Magasin d’alimentation de la ville; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur................ 37 Fig 35 : Vue d’ensemble sur les quartiers résidentiels ; source : auteur............... 38 Fig 36 : Coron sicilien ; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur............................................................ 39 Fig 37 : Coron européen; relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur........................................................................ 40 Fig 38 : Logement des ingénieurs; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur....................................... 41 Fig 39 : Villa MAURIN; source: relevé réalisé par groupe d’étudiants dirigés par mme HAYET badrani , planche: auteur............................................................ 42 Fig 40 : Stade nid d’oiseau, pékin ;source: https://www.ouest-france.fr/sport/ jeux-de-pekin-la-competition-deserte-le-nid-doiseau-539087, modifié par l’auteur................................................................................................................ 45 Fig 41 : Schéma montrant les éléments du carreau; source: auteur...................... 46 Fig 42 : Coupe sur le carreau de la mine; source: auteur.......................................... 46 Fig 43 : Schéma montrant les étapes d’extraction du fer; source: auteur............ 47 Fig 44 : Détail structure des galeries horizontales; source : auteur........................ 48 Fig 45 : Mineur au fond; source: auteur.......................................................................... 48 Fig 46 : Photo d’un exemple de minerai de fer; source: Wikipédia, https:// fr.wikipedia.org/wiki/Minerai_de_fer................................................................. 50 Fig 47 : Exemple d’architecture métallique high tech; source : auteur................ 53 Fig 48 : Évolution du village minier; source : mémoire KHADIJA naimi, modifié par l’auteur................................................................................................................ 57 Fig 49 : Festival du cinéma des mines , mai 2017, source : http://cultpatr. blogspot.com/2017/05/1e-festival-international-du-cinema-des.html.. 60 Fig 50 : El Seed devant son tableau graffiti en plein carreau de la mine; source : https://inkyfada.com/2014/07/les-murs-perdus-del-seed/....................... 61 Fig 51 : Un couple pendant leurs shooting de mariage à la mine; source: mémoire Khadija naimi................................................................................................ 61 Fig 52 : La forme dicte la fonction ; source : auteur.................................................... 68 Fig 53 : Comprendre le bâtiment; source : auteur....................................................... 68

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CINE-ROUILLE : Un pont entre le passé minier et le futur cinématographique Fig 54 : Exposer le détail; source : auteur....................................................................... 69 Fig 55 : Distinguer le nouveau de l’existant; source : auteur.................................... 69 Fig 56 : La réversibilité et la mutabilité; source : auteur............................................. 69 Fig 57 : Composer avec l’existant; source : auteur...................................................... 70 Fig 58 : Mettre en valeur l’édifice; source : auteur....................................................... 70 Fig 59 : Saint Roch-de-l’Achigan City Hall; source: https://www.archdaily. com/540922/saint-roch-de-l-achigan-city-hall-affleck-de-la-riva-architects............................................................................................................................. 71 Fig 60 : la soustraction d’une partie afin de créer des patios et assurer le passage de la lumière; source: http://www.tekhne-architectes.com/projet_ urba/reconversion-du-site-industriel-rvi-feuillat/........................................ 71 Fig 61 : Coupe sur le bâtiment source: https://www.pinterest. co.uk/;pin/482729653798471837/ ;modifié par l’auteur............................. 72 Fig 62 : Une figure montrant le pricipe boite dans la boite; source : http://www. oris.hr/hr/casopis/clanak/[45]arhitektura-nije-znanje-o-obliku-negooblik-znanja,791.html.............................................................................................. 72 Fig 63 : le cinéma sauvenière, image des déplacements des visiteurs; source : ftp://docum1.wallonie.be/DOCUMENTS/CAHIERS/CU77/MRW040_ CDU77_034-036.pdf............................................................................................... 78 Fig 64 : Tribute in light, NYC ; source : https://mashable. com/2014/09/11/360-degrees-never-forget-911-instagram/#CpYltfi6zZqU........................................................................................................................ 79 Fig 65 : Vue sur NYC ; source : https://fineartamerica.com/featured/tribute-inlight-2013-mihai-andritoiu.html.......................................................................... 79 Fig 66 : L’integration du bâtiment dans son environnement; source : https:// www.archdaily.com/ modifié par l’auteur......................................................... 85 Fig 67 : Répartitions des fonctions en trois unités; source : https://www.archdaily. com/modifié par l’auteur...................................................................................... 85 Fig 68 : Une coupe montrant les différent espaces; source : https://www.archdaily.com.................................................................................................................. 86 Fig 69 : Des esquisses montrant la démarche des architectes; source : https:// www.archdaily.com................................................................................................. 86 Fig 70 : Situation du brin 69; source: google earth, modifié par l’auteur............. 89 Fig 71 : Hangar de production du métal datant de 1910 ; source : www.alarmy. com.............................................................................................................................. 90 Fig 73 : L’usine jadis; source : https://www.pinterest.fr/............................................. 90 Fig 72 : Brin 69 , source : http://www.floornature.eu/................................................. 90 Fig 74 : Plan RDC en double hauteur; source : http://divisare.com , modifié par l’auteur........................................................................................................................ 91 Fig 75 : Espace ouvert en double hauteur ; source : https://divisare.com/projects/220520-vulcanica-architettura-riconversione-dell-edificio-industriale-brin-69-a-napoli-est................................................................................... 91 Fig 77 : Organisation des autres espaces; source : https://divisare.com/ , modifié par l’auteur................................................................................................................ 92 125


CINE-ROUILLE : Un pont entre le passé minier et le futur cinématographique Fig 76 : Répartition des passerelles sur le bâtiment ; source : https://divisare.com , modifié par l’auteur.............................................................................................. 92 Fig 78 : Traitement de façades; source: https://divisare.com/projects/220520-vulcanica-architettura-riconversione-dell-edificio-industriale-brin-69-a-napoli-est................................................................................... 93 Fig 79 : Coupe montrant les niveaux qui communiquent entre eux, ainsi que la structure qui devient un élément à exposer; source : https://divisare. com/............................................................................................................................ 93 Fig 80 : Croquis montrant la réflexion des architectes ; source : https://divisare. com/............................................................................................................................ 94 Fig 81 : Un schéma montrant la reconversion de l’usine ; contraste par rapport au fonction ancienne ;source: auteur .............................................................. 94 Fig 82 : Concepts retenu; source: auteur........................................................................ 95 Fig 83 : Le nouveau bâtiment et l’ancien; source : http://chicagoarchitecturebiennial.tumblr.com/.............................................................................................. 96 Fig 84 : Illustration d’Albert Sébille, peintre de la marine, l’intérieur de l’AP2 dans les années 1950; source : https://www.ville-dunkerque.fr................ 97 Fig 85 : Façade du bâtiment; source : http://next.liberation.fr/............................... 97 Fig 86 : L’AP2 jadis; source : http://www.fracnpdc.fr/?p=7400............................... 98 Fig 88 : Plan du fond régional d’art contemporain ;source: www.culturecommunication.gouv.fr/content/.../FRAM+Presentation+2017_V2.pdf................ 98 Fig 87 : Le bâtiment aujourd’hui ; source : http://www.verdi-ingenierie.fr.......... 98 Fig 89 : Coupe sur le fond régional d’art contemporain ; source : www.culturecommunication.gouv.fr/content/.../FRAM+Presentation+2017_V2.pdf.98 Fig 90 : Axonométrie montrant le volume ajouté; source : www.culturecommunication.gouv.fr/content/.../FRAM+Presentation+2017_V2.pdf................ 99 Fig 91 : Entre l’existant et le nouveau ; source : www.culturecommunication.gouv. fr , modifié par l’auteur ........................................................................................ 99 Fig 92 : Vue sur la mer ; source : www.culturecommunication.gouv.fr.................. 100 Fig 94 : Fond régional d’art contemporain; source : https://www.archdaily.com. br/br/760697/frac-dunkerque-lacaton-and-vassal...................................... 100 Fig 93 : Coupe sur le bâtiment, source: www.culturecommunication.gouv.fr, modifié par l’auteur....................................................................................................... 100 Fig 95 : Zone d’intervention; source : auteur ............................................................... 101 Fig 96 : Décor du carreau...Décor du cinéma ; source: auteur................................. 102 Fig 97 : Coupe sur le site, source : auteur...................................................................... 103 Fig 98 : Topographie du terrain; source: auteur........................................................... 103 Fig 100 : Deuxième étape; source : auteur..................................................................... 105 Fig 101 : Troisième étape; source : auteur....................................................................... 105 Fig 99 : 1er étape ; source: auteur..................................................................................... 105Table des matières Remerciements : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VII

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Table des matières : Introduction générale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VIII Choix et motivation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VIII Problématique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX Objectifs :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X Méthodologie d’approche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XI

Première partie : JERISSA...L’existence spatiale inexplorée I. JERISSA... Coup d’œil en coulisses . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 I. 1. I. 2. I. 3. I. 1. I. 2. I. 3.

Introduction :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 À la découverte du « petit paris » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Aperçu historique :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Organisation spatiale du village minier. . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Valeur paysagère: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Synthèse:. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 II. GERMINAL de jerissa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 I. 1. La mine de fer à JERISSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 I. 2. L’énigme de fer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 I. 3. Architecture de fer :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 I. 4. Synthèse :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 III. JERISSA, la ville chimère. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 II. 1. Introduction: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 II. 2. Le déclin industriel : un deuil douloureux : . . . . . . . . . . . . . 58 II. 3. Un combat contre l’oubli :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 II. 4. Synthèse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 IV. La mémoire rouillée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 III. 1. Introduction: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 III. 2. La mémoire des lieux:. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 III. 3. Comment sauvegarder une mémoire :. . . . . . . . . . . . . . . . . 67 III. 4. Comment réussir l’après- mine ? la reconversion , une alternative à l’abandon :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

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Partie II: Projet : Ciné-rouille, un pont entre le passé minier et le futur cinématographique : V.

JERISSA, une scénographie de lieu. . . . . . . . . . . . . 77

IV. 1. Introduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IV. 2. Entre architecture et scénographie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IV. 3. La scénographie urbaine : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IV. 4. Montagne photo : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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VI. Quand la scénographie urbaine sert l’inspiration cinématographique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

V. 1. Introduction :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 V. 2. Le cinéma comme «machine de mémoire» : analyse projet similaire : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 V. 3. Cinéma et milieu architectural : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

VII. L’alchimie minière: Quand la mine fait son cinéma VI. 1. Projets référence :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 VI. 2. Zone d’intervention : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 VI. 3. Parti architectural : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 VI. 4. Méthode d’intervention : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 VI. 5. Organigramme fonctionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 VI. 6. Schéma de circulation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Annexes Références bibliographiques webographie

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