Cancer et jeûne. Comment expliquer que le jeûne est un allié de la chimiothérapie ? Le cas des cancers est bien différent, car l’efficacité du jeûne repose dans ce cas sur la différence de métabolisme entre les cellules saines, capables de s’adapter à la privation de glucose, et les cellules cancéreuses, qui en sont dépendantes. Le génie du chercheur Valter Longo est d’avoir proposé le jeûne en association avec les chimiothérapies anti-cancéreuses. En effet, dans le protocole à l’étude actuellement aux Etats-Unis, la courte durée du jeûne (2 à 3 jours) ne suffit pas à affaiblir l’organisme, mais suffit par contre à faire passer le métabolisme des cellules saines en mode de « diète cétogène » : les tissus n’utilisent plus le glucose pour fonctionner, mais les corps cétoniques issus de l’utilisation des réserves graisseuses (lipolyse, comme cela est expliqué dans le reportage). Or, selon Valter Longo, les cellules cancéreuses n’apprécient pas ce nouveau carburant ! A ce stade, l’arrivée des drogues anti-cancéreuses semble alors beaucoup plus préjudiciable pour les cellules cancéreuses que pour les cellules saines. Des résultats à confirmer et un protocole à tester En attendant de nouvelles études à plus grande échelle, rien n’interdit à un patient de prendre l’avis de son cancérologue, reportage à l’appui, sur cette courte diète avant chaque chimiothérapie. Selon moi, il est logique d’effectuer une diète stricte de 3 jours avant l’injection de la chimiothérapie, mais en apportant par contre durant cette période des doses assez fortes de certaines vitamines et oligo-éléments : les patients sont déjà très souvent carencés en vitamines B et D, en zinc, magnésium et sélénium, et le jeûne ne doit pas aggraver encore ces carences (éviter par contre le fer et le cuivre).. Je suis, pour ma part, convaincu du bien fondé de la logique du jeûne sur les différentes pathologies évoquées ci-dessus, mais la conviction ne saurait bien sûr remplacer les preuves ! Espérons que celles-ci ne tarderont pas à venir. L'article du Dr Michel Lallement est paru dans Rebelle-Santé n° 145. Remarques de Jean-Marie Magnien : Je conseille cette approche toujours associée à une diététique sans gluten, ni laitage avec des compléments alimentaires généralistes, c’est dire polyvalents. La personne jeûne deux jours francs avant la chimiothérapie en ne consommant le matin que du thé vert Sencha ou un café sans lait, puis midi et soir une soupe de légumes sans féculent. On continue l’apport d’huiles équilibrées omégas 3/6 (mettre environ 3 cuillères à soupe dans chaque soupe de légumes, cela va favoriser la production de corps cétoniques et apporte 600 Kcalories) ainsi que les compléments alimentaires. Il faut poursuivre le jeûne 24 h après la fin de la séance de chimio.