Vous serez réellement libres

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“Vous serez réellement libres” Témoignages de conversion de la prison 1



Préface de Don Raffaele Grimaldi Introduction du Père Livio Fanzaga

“Vous serez réellement libres” Témoignages de conversion de la prison Jésus leur répliqua « En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque se livre au péché est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. (Jn 8, 34-36)

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Publication éditée par la Rédaction de Radio Maria

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Préface “La Vérité vous rendra libre”, cette provocation de Jésus est un message fort, adressé à une humanité qui a enterré et fait taire la Vérité, mais celle-ci est profondément gravée, de manière indélébile, dans le cœur de chaque homme. Parler de «Vérité et Liberté», en particulier à ceux qui travaillent dans les prisons, aux Aumôniers, aux Bénévoles et à tous les opérateurs, a la saveur d’un mot qui remplit le cœur des nombreuses personnes «restreintes», ayant momentanément perdu leur liberté personnelle. Mais que peuvent signifier pour un prisonnier et pour chacun de nous les deux mots: Vérité et Liberté? Tout d’abord, cela signifie entrer silencieusement dans son cœur pour retracer son expérience et découvrir ainsi les limites et les faiblesses humaines qui ont dérobé au cœur de l’homme la vérité et la liberté. Dans ce livre, édité par les amis de Radio Maria, plusieurs notes ont été recueillies, provenant de lettres de diverses prisons italiennes, écrits de détenus, qui racontent des histoires de douleur, de souffrance et de marginalisation, ainsi que des témoignages d’Aumôniers et d’opérateurs bénévoles de Radio Maria, des prières d’espoir et de réconciliation, composées dans le silence d’une cellule. Le fruit de ce travail précieux, veut également être offert « dans les mains, de nous, hommes libres », de façon à transmettre et enseigner à ne jamais pointer le doigt sur l’autre, en le jugeant et le condamnant, en nous laissant en revanche façonner par la Parole de Celui qui est notre “Avocat” et a toujours eu, pour nous tous, des attitudes de “Miséricorde et d’Amour”.

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Le texte contient des témoignages de conversion des nombreuses personnes qui ont été « saisies par la Parole de Dieu » et qui se sont laissées guider par le « souffle de l’Esprit Saint ». Même le «temps douloureux» de la prison peut être une occasion, une expérience de réflexion, pour reprendre en toute confiance le chemin interrompu. La prison est un lieu de grande solitude, où l’on fait l’expérience d’une souffrance complexe, parfois difficile à comprendre pour ceux qui ne la vivent pas personnellement. Et c’est justement dans cette réalité de souffrance et de marginalisation que nous devons semer à « pleines mains » l’Espoir, la Miséricorde et la Joie de l’Évangile. Dans les prisons, un mot de tendresse et de confiance est nécessaire, que cela vienne des Aumôniers ou bien du monde varié des volontaires qui à travers leur précieux service, la catéchèse, les célébrations eucharistiques et l’écoute dans le Sacrement de la Réconciliation, offrent de façon si louable une aide pour soigner les nombreuses blessures causées par de mauvais choix. Combien d’hommes et de femmes restreints entre les murs nus des prisons ont retrouvé, à travers la «Parole annoncée», le sens et la beauté de leur vie? Combien ont rencontré et expérimenté le pardon de Dieu et ont compris leur erreur, convertissant leur cœur à la vraie liberté, mais surtout ont été encouragés à ne pas s’arrêter en chemin et à poursuivre leur but? Tout cela se produit aussi avec l’aide de nombreux croyants qui entrent dans les prisons, frappent à la porte du cœur de nombreuses personnes et sont à l’écoute de leurs souffrances.

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Dans l’Exhortation apostolique « Gaudete et Exsultate » le Pape François nous rappelle que « Personne n’est sauvé seul, en tant qu’individu isolé, mais Dieu nous attire en prenant en compte la trame complexe des relations interpersonnelles qui s’établissent dans la communauté humaine. » Même pour moi, qui ai connu l’annonce de l’Évangile de la Miséricorde dans la grande prison Secondigliano, cela a été une occasion unique de traiter les nombreuses relations interpersonnelles pour nouer des relations d’amitié et de confiance et indiquer de nouveaux chemins. Mais j’ai surtout essayé de créer des ponts entre la prison et le territoire, seul moyen de donner espoir et avenir à ceux qui ont été “marqués, marginalisés et rejetés”. Cela a été l’occasion de faire participer l’opinion publique, nos communautés, la politique, pour être un soutien et une aide à ceux qui ont été privés de leur liberté personnelle, en particulier en les exhortant à s’ouvrir à la solidarité et à la proximité avec les moins fortunés. Je voudrais conclure en soulignant ce que le Pape François nous offre dans son passage de l’Exhortation apostolique « Gaudete et Exsultate » quand il parle de la sainteté comme « gradualité »: «Dieu ne veut pas une perfection égale pour ... qu’une âme atteigne d’un coup à ce degré de sainteté qu’elle peut atteindre”. C’est avec cette attitude que nous voulons entrer dans les prisons, avec l’amour, la tendresse et la patience dans le cœur, capables de savoir attendre les temps de Dieu: « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies “(Is 55,8).

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Notre tâche est de semer en toute confiance et d’être sûr que, dans le “désert, une pousse germera”. En outre, j’ajouterai que, comme nous l’a suggéré le Pape François, nous devons voir notre sainteté dans la globalité de la vie « et non pas dans l’analyse minutieuse de tous les détails des actions d’une personne. » Notre vie est donc faite de contrastes de lumières et d’ombres et nous sommes appelés en tant que croyants à aider notre prochain, afin qu’il puisse retrouver les signes du bien semé dans le temps, dans les chemins de sa vie, au-delà des propres limites et erreurs. “Aucun de vous, donc, ne se renferme dans le passé! Certes, le passé, même si nous le voulions, ne peut pas être réécrit. Mais l’histoire qui commence aujourd’hui, et qui regarde l’avenir, est encore toute à écrire, avec la grâce de Dieu et avec votre responsabilité personnelle « (Pape François au Jubilé des Prisonniers). Avec la force de l’espoir dans le cœur, nous sommes tous appelés à ne pas baisser les bras, mais à guérir nos blessures et à marcher avec un nouveau cœur, vers un avenir de vraie liberté.

Don Raffaele Grimaldi Inspecteur Général Aumôniers Prisons

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Introduction Le Miracle de la Conversion Cher ami, C’est avec une grande joie que je reçois l’invitation à vous écrire quelques réflexions sur le miracle de la conversion, le plus grand qui puisse se produire, car il n’y a rien de plus divin que le changement d’un cœur qui s’ouvre à l’amour de Dieu. Ce miracle est un cadeau pour tout le monde car, comme le Pape François aime le répéter, nous sommes tous des pécheurs. Et c’est un miracle qui peut arriver n’importe où, même à l’intérieur d’une prison, en adoucissant cette période de souffrance avec la joie et la paix d’un cœur réconcilié avec Dieu. Ta collaboration est cependant nécessaire. Dieu vient te rendre visite, frappe doucement à la porte de ton cœur et attend patiemment que tu lui ouvres. Sache que c’est le moment le plus important de la vie, car de ta décision pourrait partir un nouveau cheminement vers la lumière de l’espoir. Je t’invite donc à te retirer en toi-même, où Dieu vient te rendre visite et te fait sentir sa voix. J’essaie de t’aider avec ces réflexions que j’accompagne de ma prière et mon amitié. Ton Père Livio

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Arrête-toi ! Cher ami, la vie est un mystère insaisissable pour ceux qui n’ont pas la lumière de la foi. On se retrouve à exister sans avoir été interpellé. Comment d’ailleurs cela aurait-il pu être possible? Le fait d’exister ou de ne pas exister ne dépend pas de toi. Qui a donc décidé à ta place? Qui t’a voulu dans ton identité irremplaçable ? Qui a établi le comment, le quand et le où de ta venue au monde? C’est un puzzle que tu n’as pas la capacité de résoudre. Mais en attendant la vie avance, imparable. Qui pourrait la retenir dans sa main un seul instant? La machine à remonter le temps est toujours en mouvement. L’homme est consumé par la mort dès le premier instant où il est conçu. Les premières années de ton parcours, tu regardais vers l’avenir comme si l’avenir était un océan infini dans lequel tu pouvais naviguer à ta guise. Ta vie était pleine d’espoir. Tu n’excluais aucune possibilité. Puis tu t’es rendu compte que les illusions disparaissaient et que les déceptions se multipliaient. Les vagues t’ont balloté ici et là et tu as essayé de rester à flot comme tu le pouvais. Tu ne t’attendais pas à ce que la vie soit si difficile et si pleine d’incertitudes. En progressant, tu avais perdu ta lumière intérieure. Tu n’as plus de boussole pour indiquer la direction. Tu continues, sans savoir ni même où aller. Tu poursuis ton chemin, porté par la force d’inertie des jours qui se suivent et se répètent, en raccourcissant le temps que tu as à disposition. En vain, tu essaies de revenir en arrière ou d’arrêter la course. Tu t’es demandé ce qui t’attend dans l’obscurité qui s’épaissit sous tes yeux? Tu comprends aussi que c’est de la folie de marcher sur une route dont tu ne connais pas le débouché. Au début, en la trouvant large et pleine de monde, tu as pensé que c’était un chemin facile. Au

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fur et à mesure de ta progression, tes certitudes ont commencé à vaciller. Le long du bord, tu as vu se multiplier les cadavres de ceux qui t’ont précédé et que tu as essayé de devancer. Le paysage devenait de plus en plus dur et inhospitalier, telle la prolongation aride du désert. D’abord la peur, puis l’angoisse et finalement un désespoir sombre t’ont paralysé le cœur. Tu t’es demandé: “Où vais-je?”. À chaque tournant, tu regardais de l’avant en cherchant une destination ayant un semblant de sécurité. Tu t’es demandé s’il existait une issue. Et s’il s’agissait d’une voie sans issue? Si ton destin était celui de courir jusqu’à l’épuisement et de tomber ensuite au sol, comme ceux que tu as laissé derrière toi? Si soudain un sombre abîme s’ouvrait devant toi, tel un précipice ? Tu as peut-être déjà commencé à glisser sur la pente. Que faire ? S’arrêter, se tenir à une prise ou bien se laisser aller? Dans ce cas, que sera ta vie? Tu pensais la détenir dans ta main et maintenant elle t’échappe, comme si quelqu’un reprenait ce qu’il t’avait donné. Cher ami, ne continue pas sur une route sans issue. N’avance pas au cœur d’une obscurité qui cache des pièges mortels. La vie est une opportunité unique que tu ne peux vivre qu’une seule fois. Tu ne peux pas la déchirer comme un morceau de papier inutile. Arrête-toi, pendant qu’il est encore temps, avant que le précipice ne t’engloutisse. Le chemin que tu avais entrepris avec tant d’audace est “la porte spacieuse qui mène à la perdition” (Mt 7,13). Peut-être qu’on te l’avait dit, mais tu n’y croyais pas. Au fur et à mesure que tu avançais, plus d’un doute était apparu, mais tu l’avais rapidement éliminé. Aujourd’hui, tu t’es convaincu grâce à ton expérience personnelle. Tu pensais que tout était permis et que chaque chose avait une réponse adéquate, chaque faim avait une nourriture appropriée. Au début, tout te semblait facile et chaque souhait pouvait être satisfait. Tu te mouvais à l’aise dans

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la foire aux vanités ponctuée de lumières erronées. Tu cherchais le bonheur mais ne le trouvais jamais. Chaque fois que tu l’avais saisi, il s’était enfui de tes mains, impalpable, insaisissable. Les eaux troubles de l’agitation, de la déception et de l’angoisse ont commencé à t’assiéger, grandissant chaque jour jusqu’à te submerger. Le sommeil des justes ne dort plus depuis longtemps en toi. Quand est-ce que tu t’es endormi la dernière nuit en paix avec toi-même? Sens le poids de la vie passée qui t’opprime. Combien de batailles perdues, combien de plaies saignantes, combien de morsures données et reçues. Le mal, cette entité mystérieuse mais omniprésente, pèse sur tes épaules, il te ronge de l’intérieur, t’enlève la joie de vivre. Et pourtant, chaque jour, tu te lèves de nouveau et répètes les mêmes rites des choses qui passent, des vanités qui trompent, des paroles qui dupent. Tu avances comme un homme condamné à mort. Tu as peut-être perdu l’espoir. Peut-être penses-tu vraiment que tu n’auras pas une nouvelle chance. La voie de la perdition est celle de la ruine de la vie. Nombreux sont ceux qui la prennent. Tu pensais être en bonne compagnie. Puis, tu as découvert que tout le monde est seul, recroquevillé dans sa sombre limite. Au bout de cet horrible chemin, il y a un gouffre dont personne ne peut sortir une fois tombé. Il y a ceux qui, comme les somnambules, le parcourent jusqu’au bout, malgré les signes d’avertissement qu’ils ont perçu. Ils n’ont pas voulu s’arrêter pour ne pas réaliser là où ils allaient. L’espoir étant mort, eux-mêmes ont décidé de mourir. Mais de quelle mort s’agit-il? Ils se laissent dévorer par le mal. Erreur fatale, sans remède. Dans la vie, on peut commettre d’innombrables erreurs, mais seulement cela est vraiment mortel. Tu dois absolument l’éviter. Si tu sens que tu es sur la mauvaise voie, ne fais pas un pas de plus. Chaque pas de plus que tu ferais

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compromettrait la situation. Ne suis pas les moustiques insensés qui courent vers le feu dans lequel ils brûleront. Arrête-toi et commence à réfléchir. Ce seul fait signifie que la faible lumière d’une sagesse que tu avais perdue a de nouveau été allumée en toi. Le sage prend en considération qu’il peut avoir tort et avoir eu tort. Ce petit geste d’humilité pourrait être le début de ton salut. Laisse les autres continuer leur voyage frénétique. Toi, arrête-toi et regarde autour de toi. Après tant de course, où en es-tu? Est-ce dans cette terre sèche et désolée que tu voulais te diriger? Le doute ne te vient-il pas de t’être trompé de chemin? Que ferait une personne sage? Il n’y a qu’une chose à faire, mon cher ami. Quand on doute que la route soit bonne, on s’arrête. Si tu es sûr de l’erreur commise, retourne en arrière. Beaucoup ne le font pas car ils sont désormais complètement aveuglés. Leur cœur s’est endurci et ne laisse passer le moindre rayon de lumière. Est en jeu la vie, sa valeur, son destin éternel. Ne décline pas l’invitation à t’arrêter. C’est une question de vie ou de mort.

Open Your Heart Ton monde intérieur n’est pas un désert inhabité. Au-delà de la confusion des passions, des pensées et des sentiments, tu peux ressentir le mystère d’une présence. Tu n’es pas seul, muré dans ton ego sans portes et sans fenêtres. Si les hommes de tous les temps ne se sont jamais lassés de chercher Dieu, il faut s’en faire une raison. Le monde extérieur avec son immensité, sa beauté et son ordre est une œuvre d’une telle ampleur qui postule l’existence d’une main toute-puissante. Peut-être que toi aussi tu as été enchanté par la beauté d’un

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coucher de soleil et que ton âme a été émue par le spectacle fascinant du grand livre de la nature. Tu t’es demandé s’il est raisonnable d’attribuer au hasard le chef-d’œuvre admirable de la création. Mais tu n’es pas allé plus loin, l’émotion s’est dissoute et tu as de nouveau oublié que d’innombrables étoiles brillent audessus de toi. Mais à présent, la situation est différente. Dieu n’est plus seulement une hypothèse que formule ton intelligence, mais “Quelqu’un” qui est si proche de toi pour demeurer en toi. Tu t’es souvent posé la question de savoir si Dieu existe, mais sans jamais aller au fond des choses. Tu n’as pas fait un choix qui changerait complètement ta vie. Tu n’as jamais eu la force intérieure de te décider pour être avec lui. Tu as laissé le problème sans solution, pris par les soucis quotidiens. Maintenant tu réalises que tu dois y faire face. Tu ne l’as plus cherché, mais Lui est venu te chercher. “Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » (Ap 3,20). Réfléchis à ta situation actuelle. Tu étais sur un chemin de perdition, désabusé et angoissé de la vie. Tu te sentais comme un animal chassé, sans issue. Tout à coup, tu as pris conscience que tu reportais tout au lendemain. Tu t’es arrêté et tu as commencé à réfléchir sur ta vie. Tu t’es replié sur toi-même et tu as prêté attention aux voix qui venaient du cœur. Penses-tu que tout cela ce soit produit accidentellement ? Ou bien t’illusionnes-tu d’être l’acteur principal? Ni l’un ni l’autre. La vie humaine n’est pas un petit bateau à la merci des vagues et des courants. Quelqu’un veille sur nous et lorsque tu réaliseras que toi aussi tu es suivi et aimé, tu t’émerveilleras de joie. Sache que lorsque tu te dirigeais vers l’abîme, l’œil paternel de

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celui qui t’a créé te suivait avec appréhension. Il a vu toutes tes pensées, tous tes sentiments et toutes tes actions. Quand l’heure fixée est venue, il est venu te chercher, tel le berger parti à la recherche du brebis qui s’est éloignée de la bergerie et que les loups sont sur le point d’attaquer. Il s’est silencieusement approché de ton cœur, sans que tu ne t’en sois aperçu, et a commencé à frapper doucement pour que tu ne t’effrayes pas. Lorsque l’homme s’éloigne de Dieu, il n’est pas abandonné à lui-même. La patience du Créateur est sans mesure et attend le bon moment pour se frayer un chemin. Si tu lui avais crié dans la difficulté, il t’aurait répondu. Le Tout-Puissant s’est approché de toi avec beaucoup de respect, poussé par un amour sans bornes. Il est venu à ta rencontre non pour te juger, encore moins pour te condamner, mais seulement pour te relever. C’est vrai que tu ne lui as pas demandé d’aide, mais il a voulu croiser ton chemin parce qu’il en a le droit et même le devoir. En effet, c’est lui ton Créateur et ton Père et tu es sa créature, son fils. Aurait-il pu t’abandonner? Aurait-il pu te laisser précipiter dans l’abîme sans faire tout son possible pour t’en empêcher ? Dieu t’a cherché comme un père et une mère recherchent leur fils perdu qui ne trouve pas la maison. De quoi as-tu peur? Crainstu que Dieu t’enlève ton autonomie et la liberté de vivre ta vie? Penses-tu que son toute puissance soit faite pour t’écraser et que sa présence soit encombrante? Libère-toi de ces fantômes mentaux et prépare-toi à la vraie connaissance de celui qui est amour prodigieux sans limites. C’est en effet l’Amour qui frappe à la porte de ton cœur. Il le fait avec des touches douces, presque imperceptibles. Tout puissant n’est pas un tyran, mais un cœur doux et humble.

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Il est tellement discret qu’il se cache presque. Il ne veut pas s’imposer, mais seulement te rendre vivant. Il veut que tu ouvres les oreilles et que, dans le silence, tu saisisses le murmure de son appel. Il ne veut pas entrer avec force en toi, mais que tu en ressentes le désir. Il veut que tu fasses quelques pas vers la porte pour mieux entendre et dissiper tout doute. Il veut que tu désires que Quelqu’un vienne te rendre visite pour te dire un mot de consolation. Lorsque le désir de Dieu est grand dans son cœur, cela signifie qu’il est déjà venu et qu’il attend. Dans ton aspiration à changer de vie et à te renouveler spirituellement, sache qu’il est présent. Le cœur qui aspire à la vérité, à la bonté et à l’éternité est déjà en route vers Dieu, même s’il ne le sait pas encore. Un moment décisif dans la vie est arrivé pour toi. Celui qui t’a créé et qui est venu te chercher dans l’obscurité des mensonges et de la mort demande à te rencontrer dans l’endroit le plus secret qui soit. Il n’entrera pas si tu n’ouvres pas. Il n’insistera pas si cela te dérange. Peut-être qu’il reviendra ou peut-être pas. “Timeo Dominum transeuntem”, “J’ai peur de Jésus qui passe”, s’exclame Saint Augustin. La décision est à toi seul. Dieu a mis la vie entre nos mains. Si tu veux sortir du bourbier et continuer à vivre dans l’espoir, tu dois ouvrir la porte de ton cœur et faire en sorte que ton Créateur puisse y entrer. Tu es dans l’incertitude et tu es tenté de tout reporter à plus tard ? Commence à prier. Demande de l’aide à l’unique personne capable de te la donner. C’est ainsi, simple et humble, que le cœur s’ouvre et que la barrière de la séparation est brisée. Si l’homme s’attendait à avoir la certitude que Dieu existe pour commencer à prier, il risquerait de rester pour toujours dans les ténèbres. C’est avec une décision volontaire que l’on quitte la prison dans laquelle on s’est fièrement confiné. L’athéisme est une décision du cœur qui est fermée au transcendant et non

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une conclusion de l’intelligence. La rencontre avec Dieu, à son tour, n’est pas le résultat du raisonnement, mais la réponse à un appel intérieur. Dieu te laisse décider. Il ne te force pas et ne te conditionne pas. Dans son humilité infinie, il se penche sur les choix de ta liberté. Mais si tu le rejetes, que te reste-t-il? Quel espoir reste-il pour ta vie? Tu veux prolonger ton agonie dans les landes désertes où le soleil ne brille jamais? Si tu te décides pour Dieu, tout change soudainement et un nouveau monde s’ouvre devant toi. Cependant tu ne le sauras pas et ne participeras pas si tu n’as pas le courage d’ouvrir à celui qui frappe.

Plie les genoux Se tourner vers Dieu, quand on est plongé dans le marais du péché, est à la fois un don de la grâce et une décision de la volonté. Le libre arbitre seul serait incapable si la grâce ne venait pas à sa rescousse. “Quiconque commet le péché est esclave du péché” (Jn 8, 34). Jésus connaît bien la situation existentielle tragique dont il est venu nous libérer. Son appel à la conversion est recueilli par les personnes les plus variées, même par les plus grands pécheurs et prostituées . Leurs premiers pas vers la conversion fait partie des pages les plus émouvantes des Évangiles. J’aimerais que tu examines l’un de ces épisodes afin de pouvoir t’identifier. Tu réaliseras ce que signifie accueillir l’appel de cette voix intérieure qui t’appelle avec une douce fermeté. «Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui

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mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. » (Luc 7,37-38) Qui est cette femme? “Une pécheresse de cette ville”, répond sèchement l’évangéliste Luc. Donc, une de ces prostituées dont Jésus a dit, polémiquant avec les pharisiens: « Les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu » (Mt 21,31). C’est un cœur qui s’est secrètement ouvert à la grâce, peut-être en écoutant Jésus ou peut-être en en ayant seulement entendu parler ; cœur qui découvre où se trouve Jésus et décide de ne plus perdre de temps. Dans son cœur, le combat spirituel entre le bien et le mal a déjà été résolu et la décision est prise. Mais ce qui frappe, c’est le miracle de lumière et de grâce qui s’est produit dans l’âme de cette femme ; âme qui ressent et t’aide à comprendre que, en dernière instance, la conversion est un événement d’amour. Il s’agit avant tout de l’amour de Dieu qui se manifeste et devient palpable en Jésus et dans ses paroles. Elle sent qu’il émane du cœur de Jésus une bonté pleine de miséricorde, qu’elle a cherché en vain ailleurs. C’est un cœur qui pardonne, respecte, qui accueille et ne trahit pas. C’est un cœur que tout homme aimerait rencontrer mais ne se trouve pas parmi les créatures. Le cœur de Jésus lui fait comprendre la misère des faux amours, des amours vagabonds et des amours exploités dans lesquels se dissipe sa vie. Elle décide alors dans son cœur que Jésus est celui qu’elle doit aimer et à qui elle peut donner son cœur. Le repentir et le changement de vie ne sont pas exprimés par des mots, mais par des gestes et sont tous des gestes sublimes d’amour que seul un cœur féminin pouvait concevoir. Tout d’abord, s’agenouiller aux pieds de Jésus en pleurant. Elle ne se sent pas digne de regarder le Seigneur en face: elle s’accroupit à ses pieds. Il y a l’humilité, la conscience de son indignité et le

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sentiment profond de la sainteté divine de Jésus, mais il y a aussi la confiance et l’amitié. Elle s’accroupit à ses pieds: elle les prend dans sa main, les caresse, les embrasse et les lave avec ses larmes. Pourquoi pleure-t-elle? Ce ne sont pas des larmes de désespoir, mais de repentir pour les péchés commis et une vie gâchée dans le mal. Ce sont aussi des larmes de joie pour le véritable amour qu’elle a trouvé et pour la miséricorde qui abonde dans sa vie. La pécheresse est remplie d’amour pour Jésus. Les pieds du Maître, c’est comme s’ils étaient devenus siens: elle les lave de ses larmes, les sèche avec ses cheveux, les embrasse et les réembrasse, puis les oint d’huile parfumée. Le pharisien est scandalisé, mais peut-être aurions-nous été nous aussi scandalisés, nous aurions dit que c’était un comportement inconvenant, exagéré, sentimental, typiquement féminin et autres critiques. Mais Jésus montre qu’il apprécie ces gestes affectueux envers sa personne. Dans le cœur de Simon bouillonne un murmure mêlé d’incrédulité qui n’échappe pas aux yeux de Jésus: « Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c’est une pécheresse » (Luc 07:39). Le raisonnement, dans sa logique convaincante, est terrifiant et montre même comment un disciple zélé de la loi de Moïse, comme l’étaient généralement les pharisiens, était loin d’une conception correcte de Dieu. Étant donné que Jésus est miséricordieux, il n’est pas un envoyé de Dieu. S’il venait de Dieu, il ne se laisserait pas toucher par une pécheresse comme celle-ci. Croire inconditionnellement dans la miséricorde divine est toujours difficile pour les hommes pécheurs, même lorsqu’ils ont grandi dans la foi. Le mal a laissé dans les profondeurs des âmes un mélange de peur et de méfiance qui freine le chemin spirituel. Jésus a déjà conquis le cœur de la femme pécheresse, mais il n’en

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est pas satisfait. Il essaie de toucher le cœur du pharisien et, au lieu de lui faire des reproches, le fait réfléchir avec des mots de bonté, tout en montrant son pouvoir divin de pardonner les péchés: Jésus prit la parole, et lui dit: « Simon, j’ai quelque chose à te dire ». Maître, parle, répondit-il. « Un créancier avait deux débiteurs: l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus? » Simon répondit: Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit: « Tu as bien jugé ». Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon: « Vois-tu cette femme? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as point donné d’eau pour laver mes pieds; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a point cessé de me baiser les pieds. Tu n’as point versé d’huile sur ma tête; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu ». Et il dit à la femme: « Tes péchés sont pardonnés ». Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes: Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés? Mais Jésus dit à la femme: « Ta foi t’a sauvée, va en paix ». (Lc 7,40-50). Cher ami, peut-être que tu te demandes s’il est si facile d’obtenir le pardon des péchés, la paix du cœur, la filiation divine et la vie éternelle. Cela semble être une chose humainement impossible. Tu as raison, mais avec Dieu les choses sont différentes qu’avec celles des hommes. Ce qui est impossible pour les hommes est possible à Dieu: tu peux toi aussi devenir une nouvelle personne, même un ami intime de ton Seigneur, simplement par un acte d’humilité, comme la femme l’a fait. Elle s’est agenouillée aux pieds de Jésus, les lavant de ses larmes et les séchant avec ses cheveux. N’hésite pas à te mettre à genoux devant l’amour

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miséricordieux qui te regarde avec les yeux de la compassion. Reconnais la grandeur humble de ton Créateur et Sauveur. Accepte d’être l’une de ses créatures, petites, faibles et malades. Présente tes plaies au médecin de ton âme. Crache le poison de l’orgueil avec lequel Lucifer t’a perverti et sois humble sous la main puissante et bienfaisante de Dieu. En pliant les genoux, entre dans la voie du salut. Avec ce geste d’humilité, tu donnes un changement irréversible à ta vie. Celui qui humilie les orgueilleux et exalte les humbles te tend la main pour te relever. Père Livio Fanzaga

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Lettres depuis la prison “Le soleil pour nous est la Parole de Dieu” Je vous remercie infiniment pour votre merveilleuse pensée. J’ai été émue que l’on se soit souvenu de moi. Ce que vous m’avez envoyé, c’est ce que je désirais : la petite radio et le livre de prières. Je les garderai toujours avec moi, même quand je sortirai d’ici, si Dieu le veut. Je les garderai avec moi dans mon sac. Pour nous, le soleil c’est la parole de Dieu. Au cours de ces longues années passées ici, j’ai eu l’occasion de faire une analyse intérieure et d’approfondir mon moi et ce n’est qu’avec la prière que j’ai réussi à surmonter toutes les barrières et se libérer des chaînes de l’emprisonnement. Votre contact m’a vraiment fait du bien et je chérirai ce que j’apprends grâce à votre radio pour me confier complètement à Dieu et être confiante et pleine d’espoir pour l’avenir. Santa, Prison de Palerme

“En isolement, la seule voix qui me parvenait était celle de votre radio” Chers amis de Radio Maria, Je dois vous exprimer un grand merci car, il y a quelques jours, j’étais en isolement et je ne pouvais ni écrire ni parler. La seule voix qui me parvenait était celle de votre radio, que je pouvais garder avec moi. Vous m’avez tenu grande compagnie et je viens vous remercier car, en isolement, j’ai pu suivre attentivement vos paroles qui ont changé mon cœur. Merci de m’avoir transmis la Parole de Dieu! Merci pour tout ce que vous faites pour ce troupeau de moutons égarés. Silvio, Prison de Bielle

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“Je paye cher mes erreurs” Je suis enfermée depuis environ un an auprès dans la prison de Teramo. Je suis mentalement très éprouvée, car c’est la première fois que je suis en prison. Je suis seule, personne ne vient me parler: je suis abandonnée ici. Je sais que je me suis trompée, mais je paie très cher mes erreurs. Je me sens très seule parce que ma compagne de cellule est sortie et quand nous étions ensemble nous écoutions constamment Radio Maria, étant très dévouées à la Vierge Marie, mais en sortant, elle a emporté avec elle la radio, laissant en plus un grand vide. Pour moi, c’était un soulagement d’entendre les paroles de la Mère Céleste et par la prière de me sentir proche de vous tous. S’il vous plaît, priez pour moi et mes compagnes d’infortune. Je vous demande gentiment, n’ayant personne, s’il est possible de m’offrir la radio pour continuer mes prières et me sentir plus proche de vous et de la Mère céleste. Je vous remercie d’avoir écouté ces paroles. Avec dévotion, votre fidèle auditrice. Valentina, Prison de Térame

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“Une bénédiction pour la police pénitentiaire, les assistants, les inspecteurs, les médecins et les infirmières, qui font tant pour nous détenus” Chers frères et sœurs de Radio Maria, Je m’appelle Enrico. Je suis né atteint de poliomyélite des membres inférieurs. J’ai eu ma première opération des pieds huit mois après ma naissance. J’ai subi treize interventions au total. Ma mère ne m’a jamais quitté: elle est la seule personne bonne que j’ai tant aimé. Après la mort de ma mère, mes frères et sœurs m’ont laissé seul. Je suis détenu à la prison de Poggioreale depuis 2010. Je remercie de toute mon âme et de tout mon cœur la religieuse qui, ici en prison m’a toujours aidé ainsi que mon assistant bénévole. Ils méritent tout mon respect et mon amour. Ils aident tous les prisonniers à qui ils ne font jamais défaut. Je remercie également le prêtre qui a prononcé la Messe à Pâques: c’était vraiment une belle Pâques, même si je l’ai passée dans ma cellule. Je prie le Seigneur, quand je serai libre, de pouvoir me consacrer à ceux qui sont dans le besoin. Je voudrais faire comme faisait Jésus: aller de village en village pour aider et apporter la foi aux gens, comme le fait le Pape François. J’aime être avec les pauvres et les aider. Même si je suis aujourd’hui en prison, j’ai la chance de pouvoir suivre votre radio dans ses programmes, je prie le Seigneur et je ressens la force du Saint-Esprit. Quand je prie, je repense souvent au moment où j’étais dans mon village à Caserte avec ma mère et où nous avons eu dans notre cathédrale la visite du Pape JeanPaul II. Alors je retrouve de l’espoir. J’écoute Radio Maria le soir: cela m’aide beaucoup à prier et me tient compagnie. Merci pour tout ce que vous faites pour nous. Je vous salue en disant que

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je voudrais recevoir une bénédiction pour nous tous détenus. Je vous remercie de tout cœur. Soyez toujours dans la joie, comme dit saint Paul. Une bénédiction pour la police pénitentiaire, les assistants, les inspecteurs, les médecins et les infirmières qui font beaucoup pour nous, les détenus. Que Dieu les bénisse. Enrico, Prison de Naples Poggioreale

“En priant avec vous le Saint Rosaire des larmes coulent” Cher Père Livio et toute la rédaction de Radio Maria, Je suis toujours en contact avec vous, vous suis grâce à la Radio et je ne peux vous cacher qu’en priant le Saint Rosaire de la Vierge et de Jésus Miséricordieux, accompagnés des belles chansons, des larmes coulent. Je crois que c’est la présence de Mère Marie, de Jésus mon ami et de mon Père Dieu qui sont à mes côtés. En ce moment, je me sens mal à cause de mes attaches familiales, de mes proches, des amis et des personnes qui me sont chères. Je suis un jeune homme, serviable pour aider les autres, et en ce moment je ressens une terrible douleur. Je prie chaque seconde mon Père Dieu, Jésus, mon ami et ma Maman Marie afin de m’absoudre de cette douleur, en m’accordant la grâce de pour ne plus voir souffrir ma famille et pouvoir retourner auprès des personnes qui m’attendent avec anxiété et je prie plus encore mon Père Dieu, parce que le peu de bien que j’ai fait m’est aujourd’hui rendu par toute cette affection, estime, confiance. Grâce à votre aide et à celle de l’aumônier que j’ai rencontré ici, j’ai renforcé ma foi et mon cœur. Je vous demande une image de Jésus Miséricordieux et un Tao en bois parce que je suis dévot de saint François. Que Dieu vous bénisse! Mario, Prison de Trapani

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“Quand j’ai dit à ma femme que je vous avais écrit, elle m’a serré dans ses bras” Aujourd’hui, ma femme et mes trois enfants sont venus me voir, comme chaque semaine, et nous vous remercions du fond du cœur pour les chapelets bénis et les petits livrets que vous nous avez donnés. Je prierai dans cette cellule sombre et étroite et mes fils et ma femme à la maison, mais nous serons tous unis au nom du Seigneur. Mon fils aîné - âgé de onze ans et légèrement handicapé - a été très fier de votre bracelet chapelet qu’il porte toujours sur lui! J’ai toujours été un garçon réticent à l’Église, je n’ai jamais vraiment eu la foi, car j’ai toujours été abandonné à moi-même, sans aucun guide qui puisse m’aider. Ma mère était dans la communauté et mon père, je ne sais pas qui il était. En ce moment, en prison, je retraverse ma vie pour comprendre mes erreurs et je comprends à quel point il est important de prier ensemble, d’être unis. J’ai trompé ma femme à plusieurs reprises et j’ai toujours été pardonné. J’ai compris ces années, en mûrissant, combien je suis chanceux de l’avoir à mes côtés! Quand j’ai dit à ma femme que je vous avais écrit et que vous m’aviez répondu, elle m’a serré dans ses bras, une très belle étreinte! Chaque dimanche, je vais ici à l’église. Parfois, nous n’avons pas la chance d’avoir un prêtre qui célèbre la Messe, alors nous, les détenus, nous nous rassemblons dans une pièce et prions ensemble. Nous sommes vingt-trois à assister à la Sainte Messe et apportons vos chapelets afin que nous puissions nous sentir unis et égaux - blancs et noirs – tous égaux. Le livre du Père Livio que vous m’avez envoyé illumine chaque jour notre chemin. Anselmo, Prison de Fermo

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“Ici, dans la cellule, la radio a une place d’honneur” Cher Père Livio, J’écris cette lettre pour vous remercier profondément pour la radio et pour la belle lettre que j’ai reçues. Je ne pensais pas que vous auriez eu le temps de me répondre, n’étant qu’un pauvre prisonnier. Je suis heureux d’écouter Radio Maria, on entend bien ses émissions. Je prie le Saint Rosaire avec vous tous les jours et écoute les belles choses que vous racontez chaque jour, en particulier les réflexions du Père Livio et le commentaire de la presse quotidienne. Ici, dans la cellule, votre radio a une place d’honneur: nous l’écoutons tous les quatre avec foi et intérêt; c’est pour nous une vraie compagne qui nous libère et nous réjouit des jours les plus tristes et les plus vides de sens. Costel, Prison de Vérone

“Si toute cette souffrance est arrivée à me faire rencontrer Dieu, alors je suis heureux” J’écris pour vous remercier pour la grande foi que vous transmettez à nos cœurs. Je m’appelle Giuseppe et je suis calabrais. Dans toute cette souffrance que ma famille et moi subissons, quelque chose d’extrêmement positif, grâce à vous, est entré dans ma vie: avoir rencontré Dieu, quelque chose de merveilleux et indescriptible. Il y a eu des moments, durant ces dix-huit mois de prison, où je pensais ne pas y arriver, je voulais en finir. Cependant, grâce à Dieu, en écoutant, par votre biais, chaque matin la Sainte Messe et les catéchèses du vendredi soir, vous m’avez fait comprendre que la vie est un don de Dieu et que personne n’a le droit de piétiner le don que Notre Seigneur

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nous a donné. À présent, grâce à vous, qui m’avez ouvert les yeux, je comprends la valeur de la vie et de l’amour et je me sens plus fort. La souffrance que je subis me pèse moins, car je sais avec certitude que Dieu est avec nous et, comme le dit toujours le Pape François, Dieu ne connaît pas d’obstacles, il passe même derrière les barreaux. Si tout cela est arrivé, si toute cette souffrance est arrivée pour me faire rencontrer Dieu, je suis heureux. Merci, merci Mon Dieu! Je prie Dieu pour que vous entriez dans le cœur de chacun, parce que vous êtes un don de Dieu. Giuseppe, Prison de Vibo Valentia

“J’ai trouvé dans chaque prière quelque chose de moi qui m’a fait réfléchir” Cher Père Livio et tous ceux qui soutiennent Radio Maria, Je m’appelle Igor et je suis prisonnier de la prison de Vérone. Je viens de Moldavie et je suis chrétien. Un prisonnier ferait tout pour profiter de n’importe quelle occasion afin d’améliorer sa vie ici; il utiliserait toute l’astuce, l’intelligence et la ruse possibles pour profiter de tous les avantages. Et - je dois être honnête - c’était mon intention au début, en vous demandant la radio que vous nous envoyez, à nous détenus. Quand tu es en prison, tout prend une autre dimension et même la radio devient une rareté, un bien précieux. J’ai entendu dire qu’en vous écrivant je pouvais obtenir ce cadeau et je n’ai pas réfléchi deux fois: j’ai immédiatement cherché l’adresse de Radio Maria. J’ai donc trouvé votre livret avec les prières quotidiennes que vous nous avez envoyé et, par curiosité, j’ai commencé à le lire. J’ai tout lu et à ma grande

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surprise, j’ai trouvé dans chaque prière un petit quelque chose de moi qui m’a fait réfléchir. J’ai pris conscience du mal que j’avais fait en demandant la Radio avec une grande superficialité et non pas pour entamer un chemin de conversion. À partir de ce moment, j’ai commencé à me repentir et à désirer une nouvelle vie. J’ai eu honte. Dieu m’a tout donné: physique, cerveau, bonne famille et j’ai tout gaspillé. Je dois remercier Dieu d’être en prison, sinon j’aurais pris un chemin encore pire et cela aurait été la fin! Je vous remercie parce que vous travaillez pour la vie de ceux qui en ont vraiment besoin et tant qu’il y a des gens comme vous, le monde a de l’espoir. Après tout, lorsque nous irons au ciel, nous ne pourrons emporter l’âme de ceux que nous avons sauvés. Je vous remercie de tout cœur. Igor, Prison de Vérone

“Nous avons senti que quelqu’un nous a fait confiance, peut-être pour la première fois” Nous saluons cordialement le père Livio et tous les bénévoles de Radio Maria. Nous sommes sept jeunes hommes qui ont reçu, en prison, le Sacrement de Confirmation le 19 mai, après une longue préparation offerte par notre Aumônier. Nous tenons à vous remercier pour vos livres, les chapelets, les radios, les images de Marie Très Sainte et le matériel que vous nous avez envoyé à l’occasion de Noël, de Pâques et du mois marial. Vous nous avez toujours accompagnés et soutenus dans ce voyage de renaissance et de retour à la foi et à l’espérance. Nous avons senti que quelqu’un nous faisait confiance, peut-être pour la première fois, et cela a été important pour nous. Sept jeunes prisonniers, Établissement pénitentiaire pour mineurs de Bari

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“Nous vous demandons de tout cœur de nous offrir à nouveau une opportunité” Mes chers frères, j’ai toujours été croyant, mais pas pratiquant assidu. Je dois reconnaître que depuis que je suis en prison - environ dix mois - ma foi s’est renforcée. Chaque matin, je récite le chapelet avec votre radio et chaque soir nous faisons un petit cénacle avec les compagnons de cellule en lisant et commentant l’Évangile. J’ai 31 ans et je ne sais toujours pas combien de temps je dois rester dans ces tristes murs. J’espère partir bientôt et continuer le parcours qui s’est interrompu avec mon arrestation, quatre mois après mon mariage. Mais malgré tout, cette période difficile prend de la valeur. Ici, je trouve la conviction que notre Seigneur voit tout et pourvoit à tout. Je voudrais faire une demande, si possible: une messe ou un chapelet dédié à tous les prisonniers. Nous savons que nous nous sommes trompés, mais nous sommes oubliés et ressentons tous nos droits violés. Nous vous demandons de tout cœur de nous offrir à nouveau une occasion et de prier pour nous. Roberto, Prison de Vibo Valentia

“Nous attendons avec impatience le dimanche pour écouter l’Évangile” Je suis un “garçon” de quarante ans. Depuis que j’ai été détenu, j’ai commencé presque par hasard à écouter votre station. Presque par hasard car ici, ayant beaucoup de temps libre, et étant accablé par la monotonie des programmes télévisés, mon

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compagnon de cellule et moi avons obtenu une radio et nous avons commencé à zapper les programmes, découvrant, à ma grande surprise, Radio Maria comme l’une des stations de radio les plus intéressantes du point de vue radiophonique, elle n’a aucun programme musical ennuyeux et monotone comme c’est le cas dans presque toutes les autres radios. En particulier, nous attendons avec impatience le dimanche pour écouter les passages de l’Évangile et les homélies qui deviennent une consolation et un guide pour nous, tenant vif l’espoir de pouvoir entreprendre un chemin réellement nouveau et plein de vie. Carlo, Prison de Trente

“Giovanni, lève-toi !” Chère Association Radio Maria, Je viens de recevoir la lettre avec les chapelets et les images de la Madone et de notre Seigneur Jésus-Christ: “Jésus j’ai confiance en toi”. Je te remercie. J’ai partagé les chapelets et quelques photos avec mes compagnons et j’en ai envoyé d’autres chez moi, à mes enfants. Jour et nuit, je ne fais que nommer Jésus. Je ressens sa présence et je vois que certains de mes compagnons veulent souvent discuter avec moi pour écouter Sa Parole. La douleur que je ressens est très grande, parce que j’ai trouvé un grand vide à l’intérieur de moi-même, mais ensuite j’entends dans mon esprit la voix de Dieu qui m’appelle et me dit: « Giovanni, lève-toi ». Alors je commence à prier, je lis les phrases de notre Seigneur Jésus-Christ et tout passe. Je prie pour qu’Il manifeste Sa gloire et donne au monde l’espoir de la vie nouvelle qui viendra. Je souffre beaucoup et il y a beaucoup de compagnons qui souffrent avec moi, mais réconfortés par les enseignements

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de votre Radio, nous essayons de nous aimer les uns les autres comme le Christ nous a aimés. Votre soutien me remplit de joie. Je désire, à ma libération, faire partie d’une association comme la vôtre qui diffuse la Parole de notre Seigneur Jésus-Christ. Giovanni, Prison de Naples Poggioreale

“Je suis content et je ne me soucie des barreaux que j’ai à la fenêttre” Je vais bien car Jésus est toujours à mes côtés et je sais qu’il écoute ma prière. J’en ai eu la confirmation il y a deux jours, quand je l’ai prié de tout mon cœur, en lui demandant de faire sortir du coma la mère d’un de mes compagnons de cellule. Le même jour, lorsque cet ami a téléphoné à l’hôpital, il a pu parler à sa mère. À ce moment-là, j’ai pensé en moi que Dieu était vraiment grand et que rien n’est impossible pour notre Seigneur Jésus-Christ. Cela peut sembler étrange d’entendre ces mots d’un détenu, mais je suis content et je ne me soucie pas des barres que j’ai à la fenêtre, je me sens libre. Parfois, il me semble que mon cœur est sur le point d’exploser de joie pour ce que je ressens en ce moment. Et puis je suis une personne qui essaie d’aider tout le monde. L’autre jour, j’ai donné la radio que vous m’avez envoyée à un compagnon, parce que je le voyais toujours triste et j’ai réalisé qu’il en avait plus besoin que moi. Ivano, Prison d’Alexandrie

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“La récitation du chapelet a été contagieuse, et donne du soulagement et de l’espoir à tous” Je n’étais pas athée, mais certainement aujourd’hui je sais que je n’étais pas un bon chrétien. J’ai commencé à écouter Radio Maria par hasard, un jour dans l’après-midi. Je me souviens qu’elle transmettait le Saint Rosaire et cela m’a touché. Au fil du temps, j’ai voulu également réciter le chapelet. Ensuite, grâce à votre livre de prières ... c’est là que le miracle s’est produit, car j’ai impliqué d’autres détenus pour le réciter. Nous avons appris beaucoup de prières que nous ne connaissions pas et maintenant nous les récitons ensemble. Cela a été contagieux et apporte à tous soulagement et espoir, et tous ensemble nous voulons vous remercier, nous, qui sommes toujours étiquetés comme un «mal social», mais croyez-nous, nous sommes différents et beaucoup d’entre nous ont compris leurs erreurs. Quand je serai de nouveau libre, je dirai à tous combien vous avez été important pour beaucoup de gens comme moi. Paolo et un groupe de prisonniers, Prison de Bénévent

“La souffrance donne de la valeur à la vie” Dans cette souffrance, je suis heureux d’avoir connu le Seigneur notre Dieu. Je répète toujours à mes camarades prisonniers que notre souffrance n’est rien comparée à la passion de Jésus qui nous a sauvés. Qui peut dire qui nous sauvons par nos souffrances! De plus, la souffrance donne de la valeur à la vie. Je ne me lasserai jamais de vous dire que votre travail est unique: vous impliquez tant de personnes partout dans le monde à prier

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et tenez compagnie aux malades, aux personnes âgées et aux prisonniers, en nous faisant connaître, jour après jour, l’Évangile, lecture de joie et d’espérance. Je continue à impliquer - à ma manière - d’autres détenus dans la prière. Le soir, nous récitons le chapelet avec vous et ils me remercient car, après avoir prié, ils se sentent mieux et plus proches de Dieu notre Père. Je ne peux pas vous cacher que je suis très heureux de me rendre utile. Si mon âme souffre, comme celle de beaucoup d’autres, c’est parce que Dieu nous a maintenus très fort pour ne pas nous faire tomber. Salvatore, Prison de Vibo Valentia

“Nous sommes bien avec nous-mêmes lorsque nous proclamons la Parole de Dieu” Je vais à la chapelle de notre prison pour la Messe une fois par semaine. Je suis un croyant catholique et j’aime aller à l’église. Aujourd’hui, notre Aumônier m’a donné vos prières, à lire le matin et le soir, et un Évangile magnifique et je me sens accueilli par vous avec grand respect, amitié et fraternité. Avec grand plaisir, je m’adresse à vous tous pour vous remercier de ce que vous nous avez donné , à nous détenus. Nous sommes bien avec nous-mêmes lorsque nous proclamons la Parole de Dieu notre Seigneur. Je remercie toutes les personnes de l’Association Radio Maria, tous les croyants et les personnes ayant la foi qui suivent le chemin vers le Seigneur. Les petits livres de prières sont très intéressants et permettent à chacun de nous de se rapprocher de la prière. C’est tout à fait vrai: la prière nous aide à vivre beaucoup mieux, à donner un sens à chaque journée. Notre âme et notre foi en Dieu Tout-Puissant nous soutient dans les difficultés,

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nous réconforte, nous accompagne pour comprendre la Parole de Dieu, nous fait sentir près de la Madone. Je prie aussi pour vous tous et je suis sûr que nos prières ne finiront jamais; elles rempliront notre cœur, notre âme, notre vie même. Merci, merci à vous tous pour votre honorable et magnifique travail et pour les prières que vous faites pour tous ceux qui en ont besoin. Rosario, Prison de Palmi (RC)

“L’épée est tombée de ses mains” Je suis enfermé en prison depuis 383 jours. J’écoutais la radio d’un camarade de chambre qui a été transféré dans une autre institution. Maintenant je suis seul. Lorsque mon compagnon écoutait Radio Maria tous les soirs, je le regardais et je remarquais qu’il s’allongeait sur le lit et cessait de parler. Lorsqu’il éteignait la radio, je lui demandais ce qu’il écoutait. Il disait qu’il écoutait des chansons. Mais toujours à la même heure chaque soir et chaque matin, il mettait les écouteurs et se tournait sur le lit vers le mur. Un matin, il est allé dans la salle de bain et la radio est restée allumée avec les écouteurs. Alors, par curiosité, j’ai mis les écouteurs et entendu un prêtre prêcher. Quand mon ami est sorti de la salle de bain, il m’a vu et m’a demandé:. “tu as enlevé le programme que j’écoutais?”. Je lui ai dit non, j’étais simplement curieux d’entendre ce qu’il écoutait toujours matin et soir à la même heure. Il m’a dit que je ne pouvais pas écouter ces choses, car je ne croyais pas au catholicisme. Cependant, nous avons commencé à parler de Radio Maria et des Saintes Écritures. Il me répétait que depuis qu’il écoutait Radio Maria, il avait changé: son épée était tombée. J’ai vu que c’était la vérité parce que je sais qu’il était bagarreur avant. J’ai donc commencé à être intrigué. Un matin, je lui ai dit de ne

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pas mettre les écouteurs et de me faire entendre la catéchèse qu’il écoutait, ainsi que le soir et les jours suivants. Maintenant, mon ami a été transféré. Il me manque, et cette petite radio bénie, en forme de petite Madone que j’écoutais avec curiosité me manque également. Cette curiosité est devenue une compagnie dont je ne peux plus me passer. Maintenant, dans mon cœur, je sens que je peux dire que je suis catholique, j’ai rejoint la chorale de l’église dans cette prison. J’aimerais tellement vous écouter de nouveau. Vous donnez de la force aux prisonniers, vous donnez l’espoir que tout peut changer. Paolo, Prison de Bellizzi Irpino (AV)

“Mes journées en prison se passent bien et vite” Cher Père Livio, Aujourd’hui, j’ai reçu une bonne nouvelle que j’attendais avec impatience: je parle de l’arrivée de la radio de Radio Maria. Puis j’ai vu que vous m’avez fait parvenir beaucoup de belles prières et réflexions que j’ai lues avec plaisir et avec confiance et qui m’ont beaucoup plû. Je ne sais pas comment vous remercier, je vous suis reconnaissant pour votre bonté et je vous remercie du fond du cœur. Qui sait, un jour, quand je sortirai, je pourrai peut-être me rendre disponible pour aider votre association Radio Maria. Ayant reçu un cadeau aussi important et spécial, mes jours de prison se passent bien et rapidement. J’en suis enthousiaste. Je ne m’attendais pas à un cadeau aussi important, surtout en cette période, ne recevant aucune visite ou conversation, et soudainement une lumière est apparue si brillante et ma tristesse a disparu, tout d’un coup. Évidemment, les voies du Seigneur sont infinies. Giacomo, Prison de Trente

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“Je voudrais tellement que Jésus me fasse redevenir l’heureuse créature qu’il voulait que je sois” Dernièrement, j’avais un peu perdu le droit chemin; ces deux dernières années, j’avais cessé d’écrire à qui que ce soit, abattu par la lourdeur de ma peine. Je crois sincèrement en Jésus-Christ et je crois au fait qu’Il m’attend toujours et dans tous les cas ; il m’en a donné la preuve tant de fois. J’ai des preuves qu’Il existe et que Dieu est un Père Tout-Puissant. Je me retrouve sans personne et sans rien, sans même la dignité. Mais je suis fort en Jésus qui m’aime et veille sur mes proches, que je n’ai pas vus depuis des années parce qu’ils ne peuvent pas se permettre de venir me voir; supporter un voyage de 1000 kilomètres est trop coûteux pour eux. J’ai tellement d’amour pour eux et ils en ont tellement pour moi, mais ce détachement, cette distance nous rongent tous l’âme. Tant de fois je n’arrive pas à voir cette lumière forte au bout du tunnel, parce que ma vue est brouillée par la colère et la douleur. Vous m’aviez envoyé une radio et même un chapelet. Je vous demande de m’offrir un autre chapelet. Le chapelet a été perdu pendant la période noire au cours de laquelle ma foi a vacillé. Je suis désolé de m’être perdu pendant quelques mois, mais maintenant, à 28 ans, après 10 ans de prison, j’essaie de me retrouver. Pâques approche, la résurrection de notre Seigneur approche, je le sens et je le sentirai encore plus proche. J’aimerais tant que Jésus pour la prochaine fête de Pâques, me ramène à être cette belle créature, spirituellement libre et heureuse qu’il avait pensé pour moi lorsqu’il a voulu me donner la vie dans le ventre de ma mère. Andrea, Prison de Padoue

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“Demandons au Seigneur la force pour ne plus faire d’erreurs” Que la naissance du Seigneur apporte la paix dans le monde, moins de mal chez l’homme et une conscience plus propre pour chacun d’entre nous, nous, qui nous sommes trompés et qui payons à juste titre notre faute, mais demandons au Seigneur la force de continuer et surtout de ne plus faire d’erreurs, non seulement pour nous-mêmes, mais pour notre prochain, pour ne pas l’offenser ou le blesser. En ce qui me concerne, je demande humblement pardon devant le Seigneur que j’ai offensé. J’ai reçu, avec grand plaisir et émotion, votre enveloppe de Noël avec la lettre, les cartes de vœux, deux brochures et votre affection et fraternité. Je tiens à vous remercier du fond du cœur de m’avoir fait parvenir, par sœur Piera, votre radio, avec la couronne du chapelet et le livret de prières. Voilà, à ce sujet, vous avez touché la partie cachée de mon cœur celle où quand petit j’allais à la messe et étais plus proche de l’Église et de la prière. Puis au fil des ans, j’ai tout perdu. A présent, je suis de près la Parole de Jésus, la prière et je récite seul, dans la cellule, le Saint Rosaire, comme la Sainte Vierge Marie nous l’a enseigné et suggéré. Surtout, je prie le matin et le soir. Je vous remercie pour ce que vous faites pour alléger nos souffrances par la prière qui, pour beaucoup, semble être du temps perdu, mais pour moi, n’est que du temps gagné. Surtout pour moi qui, avec la pathologie que j’ai, ne sais pas combien de temps encore pourrai voir la lumière. Malheureusement, je n’arrive pas à accepter de devenir complètement aveugle: j’ai peur, peur du noir; c’est comme si je manquais de souffle. Giovanni, Prison de Pavie

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”Vous êtes les seuls que je puisse appeler sincèrement amis, parce que vous m’avez montré le juste chemin vers Dieu” Je vous écris pour vous dire merci de tout cœur. Merci Jésus pour tout ce que tu as fait pour moi. Je suis trop content et heureux que vous soyez toujours proches de moi. Avec votre aide immense, j’ai été et je vais beaucoup mieux. Vous me donnez toujours confiance et beaucoup de courage pour passer tout ce temps que j’ai vécu et que je vis encore en prison. Grâce à Dieu et à vous ma peine a été écourtée. J’espère en notre Dieu afin qu’il me donne une vie solide et proche des vraies valeurs et pouvoir avancer avec notre grand ami et Sauveur Jésus et avec notre Mère Marie. Vous avez raison quand vous dites que cette période vécue ici en prison et cette souffrance m’aideront dans la vie, parce que je l’ai prise comme une expérience pour grandir et j’ai vraiment compris l’importance de Jésus. Je sais une chose: quand je sortirai, je resterai loin des mauvaises amitiés que j’avais auparavant. Je veux me consacrer à la famille et au travail et ne pas revoir les amis d’avant. Seulement vous, je peux sincèrement appeler amis, parce que vous m’avez indiqué le bon chemin vers Dieu: vous avez été pour moi, bien plus que des amis! Si Dieu le veut, je pourrai bientôt sortir de prison et obtenir une probation pour les services sociaux. Je n’en sais rien, mais je pense que tout ira bien en Jésus. Je vous en prie: priez pour moi. Je prie aussi. Parce que les signes de Dieu dans ma vie sont forts. Jésus m’a déjà beaucoup offert dans ma vie. Je ne cesserai jamais de remercier Jésus pour ce qu’il m’a fait. Je peux seulement dire: “Merci Jésus” pour tout ce que tu fais pour nous. Avec tout mon amour, votre ami. Andrei, Prison de Bielle

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“S’il vous plaît, souvenez-vous de moi avec un sourire” Votre radio est parvenue avant votre lettre et je vous suis très reconnaissant, parce que vous m’avez redonné le rayon de lumière auquel j’étais religieusement attaché. Comme cela, maintenant je pourrai recommencer à écouter votre voix qui me donne tant de soulagement et d’espoir. Je voudrais vous dire une autre chose personnelle et qui est certainement ce dont je souffre vraiment. Je suis un père, un vrai père, qui a malheureusement déçu son fils, en se conduisant de la pire des façons dont un homme puisse se conduire. Mon fils a presque douze ans et cette année il fera la confirmation. Sans vouloir lui mentir, je lui ai promis que je serais présent à cet événement important, mais maintenant malgré moi, je dois dire que je ne pourrai pas être présent, et il le prendra comme un mensonge. Je n’ai jamais menti à mon fils, car j’ai moimême été enfant et je sais ce que cela signifie d’être déçu. Mais aujourd’hui, je me sens l’homme le plus menteur du monde, car bien que j’ai fait de mon mieux, je n’ai pas réussi à avoir la permission. Donc je ne serai pas là. Je ne serai même pas présent par une petite pensée. Je ne l’ai pas vu depuis des années et cela me fait très mal, mais je fais confiance à Dieu, parce que je sais que ce cauchemar se terminera bientôt et que je comblerai de nouveau le vide qui s’est créé jusqu’à ce jour. Merci beaucoup au Père Livio pour les attentions infinies qu’il nous adresse également par la prière et la solidarité. Et un merci infini à celui qui, grâce à la correspondance m’aide à rendre plus légers les moments sombres, avec de bons conseils de foi et de prière, car il réussit à rendre merveilleux l’endroit où je suis. S’il vous plaît, souvenezvous de moi avec un sourire, parce que c’est pour moi, la façon la plus sincère pour que vous vous souveniez de moi. Première lettre de Donato, Prison de Porto Azzurro, Île d’Elbe (LI) 38


“J’aime la vie, Dieu et mon prochain d’une manière différente et plus intense” Chers amis de Radio Maria, Aujourd’hui, j’ai reçu avec grand plaisir votre lettre qui contenait deux cadeaux précieux pour mon fils. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point votre pensée, que je prends comme un grand geste de sincérité et de tendresse, m’a fait plaisir. Je suis sûr que mon petit garçon l’appréciera. Je lui ai immédiatement envoyé vos cadeaux et écrit une lettre comme d’habitude. J’ai toujours cru en Dieu et je Lui adresse toutes mes prières. À Lui j’ai confessé mon péché. Je m’en remets à Dieu à tout moment de la journée et de la nuit, si cela est nécessaire, et je fais pénitence (le vendredi) pour la reconnaissance et la gratitude. Les nouvelles de Livourne (Magistrat de surveillance) me donnent une force de vie infinie et je suis sincèrement heureux de vous le raconter, à vous qui êtes de Radio Maria. Qu’est-il arrivé? J’ai obtenu une permission de sortie récompense à passer sur le territoire de l’île d’Elbe. Je pourrai sortir du 20 au 28 juillet. Cela représente l’énième démonstration de confiance que je devrai donner au Magistrat et apporter de bonnes intentions pour des preuves fréquentes de réinsertion désirée et espérée dans la société. Grâce à votre soutien constant, j’ai pu avoir un premier contact symbolique avec le monde extérieur, au-delà de ces murs. De cette façon, j’ai atteint l’équilibre complet et la sérénité dont j’avais tant envie et que je n’avais eus que rarement. Cette expérience pénitentiaire m’a beaucoup marqué mais changé en mieux. Maintenant, j’apprécie plus chaque petite chose, même un petit geste; j’aime la vie, Dieu et mon prochain d’une manière différente et plus intense. J’ai appris à ne rien prendre pour acquis et je suis plus indulgent avec les autres.

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Je vous sens très proche de moi et vous en suis infiniment reconnaissant. Que Dieu veuille prendre soin de nous tous. Deuxième lettre de Donato, Prison de Porto Azzurro, Île d’Elbe (LI)

“Je sors d’ici comme un homme libre” Je suis ému, de t’écrire cette lettre parce que je n’ai que de belles choses à te dire. Quant à mes demandes, faites en août au Magistrat de surveillance, pour une procédure pénale qui pouvait être appliquée à ma condamnation: elles ont été acceptées. Ainsi, la date de ma libération de prison de fin de peine est devenue imminente. Je suis arrivé à la fin de mes ennuis avec la loi et je sors d’ici comme un homme libre, sans aucune restriction ni surveillance, mais libre: pour moi ceci est très important! Ces jours sont des jours difficiles pour moi et comme puissant recours je prie, je prie continuellement pour que cela me remplisse et il me semble avoir toujours près de moi la chère Mère de Jésus dans tout ce que je fais durant la journée. J’ai parlé à plusieurs reprises avec le père Aumônier de la prison parce que je ressens le besoin de faire un chemin spirituel une fois sorti d’ici. Je fais confiance à Marie afin de mettre sur mon chemin les bonnes personnes qui pourront m’aider dans ma recherche. En dehors de la prison le rythme de la vie est plus rapide et il y aura beaucoup de stimuli, mais je fais confiance à la prière, qui a été ma force durant mon incarcération, pour rester fidèle à ce que je ressens. Bien que j’aie encore beaucoup de poids à supporter, mon cœur depuis un certain temps est plus léger. Merci pour les prières que vous avez faites pour moi; je sens que c’est le plus beau cadeau que j’ai reçu. Marcello, Prison de Bolzane

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L’histoire de Gianluca Dans cette série de lettres qui se succèdent sur deux ans, les étapes d’un parcours du désespoir à la joie de la foi.

“Je vous écris parce que j’ai besoin d’aide” La personne qui écrit est Gianluca et est en prison depuis presque 6 ans. Je vous écris parce que j’ai besoin d’aide. Une aide spirituelle et psychologique. Je traverse une très mauvaise période. La dépression me consume physiquement, mais surtout psychologiquement. Je suis vraiment très mal ; dans mon esprit, il y a tellement de pensées laides: la culpabilité, les remords de conscience me tuent. Souvent, j’ai envie d’en finir là, de me pendre aux barreaux de la cellule, pour mettre fin à mes atroces souffrances. Je me considère comme un monstre, incapable d’aimer, de donner de satisfactions, de faire le bien. Je n’ai pu dans ma vie que causer des souffrances et des déceptions. Je ne mérite pas d’être aimé. Je crois en Jésus; tous les jours - à dire la vérité tous les soirs - je m’enferme dans la salle de bain de ma cellule, je m’agenouille, prie et demande à Jésus de pardonner mes péchés. Chaque fois que je commence à prier, je pleure comme un enfant. Je voudrais être une nouvelle personne. Mais à présent je me suis résigné: je suis né corrompu et je mourrai corrompu. Dans ma vie, j’ai beaucoup souffert. J’ai seulement 34 ans, mais on dirait que j’en ai 60. J’ai été au collège depuis l’âge de 3 ans et je l’ai quitté à 13 ans. J’ai des parents, mais c’est comme si je ne les avais jamais eus. Une fois parti du collège, j’ai vécu dans la rue, je m’arrangeais toujours seul. À 14 ans, j’ai rencontré une personne,

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qui m’a immédiatement montré de l’affection et de l’attention. Elle m’a donné cet amour que seuls les vrais parents peuvent donner. Cette personne a profité de mon besoin d’amour et d’affection et a abusé de moi sexuellement. Peu de temps après, j’ai réussi à fuir de ses griffes. J’ai quitté ma ville natale. J’ai rencontré une fille et nous sommes tout de suite tombés amoureux. J’ai trouvé un travail. Il semblait que ma vie prenait un tournant positif. De notre relation est né un bel enfant; mais depuis sa naissance, il a eu des problèmes cardiaques. À l’âge de 3 ans, mon petit ange est mort. J’ai commencé à consommer de l’alcool et puis des drogues. J’ai perdu mon travail et la femme que j’aimais. La souffrance et la douleur que m’ont causé la mort de mon fils m’ont fait complètement perdre la tête. J’ai commencé à être délinquant. J’ai vécu dans le risque jusqu’à ce que je sois en prison. Je pense, en fait je suis sûr, que ma vie sera toujours pleine de souffrances. Je vous demande de prier pour moi, de demander même aux autres de prier pour moi. Je veux changer, changer ma vie, mais je ne peux pas le faire seul. J’ai besoin de soutien. Je vous demande de faire appel à vos auditeurs radio pour me soutenir spirituellement. J’espère vraiment que quelqu’un est prêt à m’aider, à me faire comprendre que la vie n’est pas seulement en noir et blanc, comme cela a été le cas jusqu’à présent pour moi. Priez beaucoup pour moi. Gianluca

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“Je me sens mal parce que les remords de conscience, les sentiments de culpabilité «mordent » ma conscience” Chers collaborateurs de Radio Maria, c’est Gianluca qui vous écrit à nouveau depuis la prison. Aujourd’hui, j’ai reçu avec grand plaisir et grande joie votre lettre, la radio et la couronne. Tout d’abord je vous remercie énormément. Pour être honnête, j’ai été très heureux de recevoir votre lettre. Ça m’a remonté le moral, j’ai réalisé que même loin vous êtes proches de moi par la pensée et surtout par vos prières. Comme je l’ai écrit dans ma lettre précédente, je traverse une très mauvaise période, je lutte contre la dépression. Je veux préciser que je ne suis pas malade parce que je suis en prison depuis 6 ans maintenant. Il est tout à fait juste que je purge la peine ici, car j’ai commis des erreurs et il est tout à fait juste que je compte la peine qui m’a été infligée. Je me sens mal parce que les remords, les sentiments de culpabilité «mordent» ma conscience. En faisant un examen attentif de ma vie, je me suis rendu compte que j’ai toujours fait du mal, causé de la souffrance et des désillusions aux personnes qui étaient près de moi et pas seulement ... je me suis aperçu que dans mon cœur il n’y avait jamais eu d’amour, ce qui me fait sentir comme un monstre. Je souffre beaucoup, mais je suis conscient que je mérite de souffrir beaucoup plus encore. Non, je ne mérite même pas de vivre. Je ne joue pas le rôle de la victime et je ne cherche pas la compassion. Je ne fais qu’exprimer ce que je pense de moi. Peut-être que je le fais pour “me libérer” un peu, pour soulager mes douleurs. Vous m’avez écrit que Jésus a donné Sa vie sur la croix pour moi et est mort pour me sauver de ce péché et faire de moi une nouvelle personne. Mais je pense que c’est très difficile pour moi de devenir une nouvelle personne parce

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que je suis contaminé à l’intérieur. Un vieux proverbe dit: “Celui qui est né rond ne peut pas mourir carré”. S’il n’y a pas d’amour en moi, comment pourrais-je jamais aimer? Je m’écœure. Je cherche Jésus depuis plusieurs années de tout mon cœur, j’ai ouvert la porte de mon cœur pour que le Christ puisse y entrer. Mais jusqu’à présent, je ne me sens pas proche de Jésus. Je suis sûr d’être le fils du mal, le fils de satan. Et de ne JAMAIS pouvoir trouver la tranquillité d’esprit. Je suis également convaincu que si vous étiez au courant du mal que j’ai causé, vous cesseriez immédiatement d’être en contact avec moi. Je suis heureux d’avoir réalisé à quel point j’ai été cruel et mauvais dans ma vie, ainsi j’ai tendance à rester loin des gens, car j’ai peur de continuer à faire du mal. Je préfère donc rester enfermé dans ma cellule, loin de tout le monde et de tout. Gianluca

“Je voudrais que mon seul médicament soit Jésus” Je viens à vous après avoir reçu votre lettre et après avoir écouté votre émission de radio “J’étais un prisonnier ...”. Don Giacomo pendant la lecture en direct a lu une partie de ma lettre précédente: j’étais vraiment ému. J’étais enfermé dans la salle de bain de ma cellule et, tout en écoutant les réponses à mes écrits, je me suis senti envahi d’une immense joie. J’ai pleuré et je pleure encore. Cette fois je ne pleure pas parce que je suis triste, au contraire mes larmes sont des larmes de joie. Pour un instant, Don Giacomo a fait que je me suis senti aimé. Je vous suis immensément reconnaissant de m’avoir fait vivre cette belle émotion. S’il vous plaît, aidez-moi, restez près de moi, ne m’abandonnez pas. J’ai peur, tellement peur d’être submergé

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par de mauvaises pensées, celles du suicide. Je me sens mal, très mal, mais ici en prison je fais tout pour ne pas le montrer, parce que je ne veux pas prendre de médicaments psychotropes. Pendant un certain temps je les ai pris, mais je n’ai pas trouvé de soulagement, au contraire. Je voudrais vraiment que mon seul médicament soit Jésus. Gianluca

Après plusieurs tentatives de suicide, Gianluca est transféré dans une autre prison. La lettre que nous lui avons envoyée nous a été renvoyée, mais un gardien, d’une humanité profonde, nous a écrit sa nouvelle adresse sur l’enveloppe.

“Je n’ai plus la force de souffrir” Merci pour votre lettre. Une fois de plus, vous m’avez donné des preuves concrètes que vous vous souciez vraiment de nous, prisonniers, considérés comme les rebuts de la société. Vous vous êtes “inquiétés” pour moi et je ne sais pas comment vous avez su que j’avais été transféré à la prison d’Ancône et vous m’avez immédiatement écrit. Aucun membre de ma famille et aucun de mes amis n’auraient fait ce que vous avez fait pour moi. Vous réussissez à ce que je me sente considéré et aimé grâce à vos intentions. Si seulement je vous avais connu avant de me retrouver en prison! Je suis sûr que je ne me trouverais pas ici si j’avais rencontré des personnes comme vous dans le parcours de ma vie.J’ai été transféré parce que j’ai tenté plusieurs fois de me suicider dans la prison où j’étais avant. Je ne l’ai pas fait pour attirer l’attention sur moi ou pour des raisons de justice. Je l’ai fait parce que j’en ai marre de vivre et que je n’ai plus la force de souffrir.

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Le seul réconfort que j’ai est que grâce à votre intermédiaire, beaucoup prient pour moi. Parfois, il me semble entendre leur voix et savourer quelques miettes de l’amour de Jésus pour moi. Gianluca

“Je voudrais que tous les prisonniers commencent un parcours spirituel” Je suis assez bien physiquement, mentalement et surtout spirituellement. Chaque jour que je passe dans ces quatre murs, je nourris mon âme en lisant la Bible et en priant et je me sens rempli d’une énergie positive. Je parle souvent de Jésus et de sa grandeur aux autres détenus. Certains se moquent de moi. Au début, j’ai souffert, mais maintenant, je m’en fiche, en fait j’insiste pour parler de Jésus et de la façon dont il œuvre dans ma vie surtout avec ceux qui se moquent de moi. J’ai compris que lorsqu’ils sont en groupe, ils font les “tyrans”, alors j’en profite pour leur parler quand ils sont seuls. Certains m’écoutent, alors je vais dans leur cellule et leur lis quelques versets de la Bible qui m’ont particulièrement touché. Cette sérénité, ce sentiment de paix et ce désir d’évangéliser vous me les avez donnés avec vos transmissions. Vous m’avez aidé à surmonter un mauvais moment de ma vie et surtout vous m’avez fait découvrir l’Amour de Jésus et de la Madone. J’aimerais tellement que tous les prisonniers entreprennent un parcours spirituel. Leurs douleurs seraient sûrement soulagées, car notre Mère Marie et Jésus nous aident à porter notre croix. Je prie beaucoup pour que vous ayez toujours la force d’aider les prisonniers spirituellement et pas seulement. Je vous demande de ne pas m’abandonner. Je veux partager avec vous ce beau cheminement. Gianluca

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“Même si je suis enfermé en prison, je me sens LIBRE dans mon esprit et dans ma tête” Je veux vous faire savoir que GRÂCE À DIEU JE SUIS TRÈS BIEN psychologiquement. Je suis sûr que, surtout grâce aux prières, je surmonte la “maudite” dépression qui me tourmentait. La prière m’aide beaucoup. Dans cette prison, je travaille dur, je participe à de nombreuses activités et je gère la bibliothèque interne. Je peux dire en toute sérénité que depuis que je me suis approché du Seigneur, même si je suis enfermé en prison, je me sens LIBRE d’esprit. Je pensais être désespéré parce que je me sentais seul et abandonné. Ma vraie famille a cessé de s’intéresser à moi pendant des années. Grâce à vous, j’ai une nouvelle famille, j’ai des parents, des frères, des sœurs et des amis. Je vous écoute tous les soirs et je prie avec vous. Je vous considère comme des anges envoyés par Dieu et je trouve la paix, la joie dans le cœur. Je suis heureux même si je suis emprisonné parce que je ne suis plus seul: j’ai Dieu dans mon cœur et beaucoup d’anges (vous tous) qui me sont proches par la pensée, les lettres et surtout les prières. Cela fait longtemps que je n’avais pas prononcé une belle phrase. À présent, je sens de tout mon cœur pouvoir vous dire à tous: JE VOUS AIME !!! Gianluca

“Beaucoup sont physiquement libres mais emprisonnés dans ce monde” Souvent, depuis que je me suis approché du Seigneur, j’ai essayé de me mettre à la place des personnes qui subissent un vol ou une agression. Quand je m’identifie à la victime, je réalise tout le mal que j’ai fait. Je vous demande de tout cœur de prier et d’inviter à prier non seulement pour nous, prisonniers, mais

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surtout pour les personnes que nous avons blessées. Nous prions pour elles afin qu’elles ne ressentent pas de haine pour nous, parce qu’en haïssant quelqu’un, nous vivons mal. Je ne prétends pas qu’elles nous pardonnent, mais je prie pour qu’elles n’aient pas un cœur lourd de haine et de mépris. Même enfermé derrière les barreaux, si vous le désirez, vous pouvez vous sentir “libre”: Dieu peut faire ceci et bien plus encore! Nombreuses sont les personnes physiquement libres, mais emprisonnées dans ce monde. Gianluca

“Tu ne seras jamais heureux si tu ne donnes pas un peu de bonheur” Je vous remercie de m’avoir envoyé des livres et des brochures de prières pour enrichir la bibliothèque de la prison qui m’a été confiée en gestion. J’ai mis en place toute une étagère et j’ai voulu que mes compagnons d’infortune sachent que vous avez donné les livres, ainsi j’ai écrit une note: « Offerts par Radio Maria » que j’ai attachée sur l’étagère. Vous serez sûrement heureux de savoir que les livres que vous avez envoyé sont “très prisés”. Grâce à vous, une grande partie des détenus étrangers peuvent également lire des livres chrétiens dans leur propre langue. Cela implique plus de travail pour moi, car ils me demandent constamment des livres et des conseils spirituels et je dois témoigner de ma conversion. Je le fais cependant volontiers. Je vous serai toujours reconnaissant, car peut-être sans même le savoir, vous m’avez transmis de nombreuses valeurs. L’une d’entre elles est d’être disponible et solidaire envers les autres.

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Je n’ai pas honte de vous dire que j’étais une personne très indifférente et égoïste auparavant. Il m’a suffi d’écouter vos paroles, les transmissions, et de voir l’attention que vous m’avez portée, pour me changer. Je dis souvent, lors des rencontres avec les écoliers, pour témoigner de mon passé de pécheur et de la nouvelle vie que je suis en train de commencer, que l’égoïsme et l’indifférence sont la ruine de nous-mêmes, car nous ne serons jamais heureux, si nous ne donnons pas un peu de bonheur. Je vous ai dit d’autres fois que je suis heureux d’avoir été emprisonné, parce que ça a vraiment représenté mon salut. Mais surtout parce qu’en prison, j’ai appris à connaître votre radio et des gens comme vous qui m’ont aidé à renaître, surtout spirituellement. Peut-être même que dans mon subconscient, j’ai toujours cherché Jésus de la façon la plus absurde et erronée, parce que je vous avoue que quand j’ai finalement accepté qu’il entre dans mon cœur, dans ma vie, j’imaginais déjà qu’il aurait bouleversé ma vie positivement. J’avais besoin de votre voix, pour me montrer la vraie façon de rencontrer Jésus, car il est également vrai qu’aimer Jésus signifie mettre ses enseignements en pratique, donc cela implique des sacrifices et de nombreux renoncements. Ce n’est vraiment pas facile de bouleverser sa vie, parce que Satan essaie de toutes les manières de vous faire retomber dans le péché. Un cheminement spirituel de foi est une route difficile, avec de nombreux obstacles et difficultés, mais je suis sûr que je ne suis pas seul dans ce voyage. La voix de vos transmissions et les prières me soutiennent. Ainsi, bien que je déprime souvent et me décourage, je ne démords pas, ne retourne pas en arrière, au contraire, j’essaie de

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mettre plus d’énergie et je réussis parce que dans mes prières, je demande de l’aide au Seigneur. J’aimerais tellement que le bon Dieu m’utilise comme instrument pour aider les autres: ce serait un moyen de me racheter du mal que j’ai fait dans le passé. À certains égards, je me sens déjà un instrument de Dieu, car malgré sept années d’emprisonnement déjà purgées et quatre encore à faire, j’ai toujours un sourire sur les lèvres et j’ai toujours une bonne parole pour les autres détenus qui viennent me demander quelque chose, car je sais que quoi qu’il m’arrive c’est la volonté de Dieu et que d’une certaine manière Il me préserve du mal. Je demande à tous les auditeurs de Radio Maria de prier pour mes compagnons et pour moi, afin d’avoir la force et la volonté de surmonter les obstacles que je rencontre lors de ce parcours de rédemption. Maintenant, nous désirons que soit transmise sur Radio Maria une messe depuis notre prison, de notre Aumônier, le père Giancarlo, qui nous réconforte et nous donne les Sacrements et l’Évangile. Nous prions pour cela. Gianluca

“Il est le Dieu de l’impossible” J’avais hâte de recevoir votre lettre. J’ai de belles choses à raconter. Je commence par dire qu’à partir de septembre, bien qu’il me manque encore quatre ans, je pourrais finir de purger ma peine hors de la prison, dans une maison familiale. Ensuite, les permis ont été débloqués et donc en novembre, je pourrai assister à la cérémonie de remise du prix littéraire auquel

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j’ai participé et qui se tiendra à Rome: je suis parmi les finalistes! De plus, grâce à l’autorisation, l’éducatrice m’a proposé d’aller à Rome à l’occasion du Jubilé de la Miséricorde. Il y aura aussi des prisonniers d’autres prisons et nous rencontrerons le Pape. Je suis rempli de joie et je me prépare constamment dans la prière. Je commence à voir des lueurs d’espoir. Je crois que le Bon Dieu exauce mes prières et les vôtres. Cette nouvelle lumière en moi je l’exploite pour être un témoin vivant auprès de mes amis détenus, afin qu’ils puissent eux aussi confier leur vie et ouvrir leur cœur à Jésus. Je leur dis souvent: “Ne désespérez pas. Dieu prendra soin de vous, vous protégera et vous aidera. Il est le Dieu de l’impossible. “ Gianluca

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Traces de prières écrites par des prisonniers Francesco nous a écrit pendant sa détention. Il était découragé, seul et souffrait de dépression. Il nous a dit que son compagnon de cellule a été libéré et avant de sortir, il a voulu lui donner la chose qui lui était la plus chère en prison: une radio de Radio Maria. Alors Francesco a commencé à nous écouter, puis à nous écrire. Il nous a demandé des livres du Père Livio: il les lisait et les passait immanquablement aux compagnons détenus qui avaient le plus besoin d’espoir et de foi. Il se sentait très seul. Avec l’Aumônier, nous avons réussi à trouver un volontaire pour accompagner en voiture la femme de Francesco qui habitait loin et ne pouvait pas venir lui rendre visite pour des entretiens. Les écrits de Francesco sont devenus de plus en plus intenses et lumineux. Puis la nouvelle: le jour du Nouvel An, Francesco a reçu la Confirmation en prison. Il nous a envoyé la vidéo avec des images et la dédicace. Pour la première fois, nous avons vu son visage, son parrain, l’Évêque, l’Aumônier et d’autres prisonniers. Ils étaient dans une grande pièce de la prison, mais il était clair que leurs cœurs étaient libres et pleins de lumière. Durant sa détention, Francesco a organisé un groupe de prière avec ses compagnons de détention, en cherchant à insérer les nouveaux venus qui vivaient le plus profond malaise. En groupe, ils récitaient le Rosaire, lisaient et commentaient l’Évangile. Ils se retrouvaient également pour faire de petites images à donner avec celles de la Madone de Radio Maria. Il a été collaborateur de l’Aumônier jusqu’à la fin de sa peine puis a été libéré, et nous a donné cette belle « prière du prisonnier » qu’il a composée :

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“Je ne veux pas renoncer à exister” Mon Seigneur Jésus-Christ, je suis un prisonnier. J’aurais plus de temps qu’un prêtre chartreux pour te prier, mais tu sais combien il est difficile pour un prisonnier de te prier. C’est difficile de te prier et d’avoir la foi quand on se sent abandonné par l’humanité. Pour Toi aussi, ce fut difficile de prier sur la croix et Tu as crié Ton amertume: “Pourquoi m’as-tu abandonné?” Un pourquoi sur Tes lèvres était différent ... Parce que Tu étais innocent! Tu as été également accusé, prisonnier et condamné. À un de Tes collègues condamnés, repenti et confiant en Toi Tu as assuré le ciel et l’as proclamé saint. À Toi, Seigneur, victime vivante de toute injustice commise par la justice humaine, Je T’adresse mon cri: accepte-le comme prière et supplication. Excuse-moi, pardonne et oublie. Mais je ne veux être pris en pitié par qui que ce soit, Je veux que l’on croit en moi, dans ma régénération, Je ne veux pas renoncer à exister. Je veux croire qu’au moins Toi, le plus juste et le plus innocent des condamnés à mort de l’histoire, Seras capable de comprendre mes larmes, ma colère. Tu es le seul fil d’espoir réel. Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu, donne-moi la foi de la vraie liberté qui est en moi que personne ne peut m’enlever pour toujours et à jamais. Amen Francesco, Prison de Milan Bollate

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Andrei est un jeune homme de 20 ans, un étranger, qui peu après son arrivée en Italie, sans trop comprendre, s’est retrouvé en prison pour avoir pour avoir eu de mauvaises fréquentations. Il a beaucoup de nostalgie pour son pays. Il écrit: “Chers amis, chaque parole que j’entends de vous me rapproche de notre Seigneur. J’étais un étranger ici et complètement perdu, dans le péché et dans le désespoir, mais à travers vous, le Seigneur m’a trouvé. Je ne me sens plus aussi seul et j’ai toujours le courage que Dieu me donne chaque jour. Avec Son aide, j’espère que bientôt je serai à nouveau libre. J’ai senti que quelque chose en moi avait changé quand j’ai réalisé que quelqu’un était près de moi et m’aimait. À travers la voix de votre radio, Dieu parle dans mon cœur et dans mon esprit. J’ai écrit cette prière pour vous:

“Ma maison, parole divine” Ma maison, parole divine, douce et chaude comme du pain. Larmes et frissons me prennent quand je me souviens de toi. J’ai été dans des milliers d’endroits: comme le monde est beau! Mais rien n’est jamais comme chez nous, dans ma douce maison. Là, apparaît l’arc-en-ciel à chacune de mes fenêtres. Là le soleil est “le mien” et l’amour est “le nôtre”. Là, se trouve le doux baiser sur la Sainte Croix, plus long, plus savoureux, plus silencieux comme un miracle éternel. Là, couché sur l’herbe, tout le poids s’allège et je reste longuement sans pensées dans le silence Divin. Quelle marche pour y arriver! Elle me revient toujours à l’esprit et me manque de plus en plus ma douce maison. Andrei, Prison de Bielle 54


À l’occasion de la diffusion en direct de la Sainte Messe Dominicale sur Radio Maria depuis la Prison de Modène, un détenu a lu, à la fin de la célébration, au nom de tous les prisonniers, cette prière qu’il a écrite en guise de commentaire sur la lecture évangélique du jour:

“Donne-moi, Père, non la mienne, mais Ta liberté” “Chaque homme verra le salut de Dieu” (Lc 3, 6). Chaque homme? Est-ce que Tu dis vraiment cela: “chaque” homme? Donc moi aussi? Peut-être que Tu ne sais pas ce que Tu dis. Ils disent que Tu sais tout, ils T’appellent Omniscient. Comment alors ne saisTu pas que j’ai tué, volé, trahi, menti? Les hommes, seuls les hommes, les hommes comme moi le savent bien; c’est pour cela que je me trouve ici, enfermé derrière les murs et les barreaux, car dangereux pour les autres et pour moi-même. Ils T’appellent Dieu et Tu ne sais pas ces choses? Est-ce qu’un homme comme ça peut être sauvé? Et qu’est-ce que le salut? Pour nous qui sommes ici, dans ce désert que nous nous sommes construit, le salut est un autre endroit, pas celui-ci; il est dans un autre temps, demain, pas aujourd’hui. Le salut est la liberté et là où il n’y a pas de liberté, il ne peut y avoir de salut. Pourtant, j’ai entendu que là où il y a le désert, Tu viens, non pas demain, mais aujourd’hui. Ils disent que Tu donnes la liberté. Mais quelle liberté? Peut-être parles-Tu d’une autre liberté? Ma liberté était une prison et m’a conduit en prison. Ma liberté, à travers des pas tortueux et des lieux impénétrables, m’a jeté dans le précipice. Ma liberté m’a enchainé. Donne-moi, Père, non la mienne, mais Ta liberté. Ma liberté s’est nourrie de tant de paroles; ce sont des paroles vides. Toi, donne-

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moi des mots de vie éternelle. Ma liberté s’est nourrie d’aliments qui périssent. Donne-moi le Pain de la vie. La soif qui me brûlait à l’intérieur s’est abreuvée à des sources humaines. Tu me donnes l’eau qui ne meurt pas. Seul Toi, Seigneur, Tu es Parole, Tu es Pain, Tu es Eau. Seul Toi est le salut, seulement Toi est la vraie vie. Je ne te demande pas, Père, de me libérer de prison ou de hâter ma libération; je ne te demande pas cette petite liberté, je souhaite que Tu me donnes une plus grande liberté. Libère-moi, mon Dieu, de moi-même, libère-moi de toutes mes idoles illusoires, libère-moi de toutes mes peurs, libère-moi de toutes mes misères. Libère-moi de tout ce qui me lie à un passé qui n’est plus, et qui me projette dans un avenir qui n’est pas encore, et qui m’empêche de vivre pleinement l’aujourd’hui, cet aujourd’hui où tu es seulement Toi. Libère-moi de tout ce qui me pousse à me séparer et à me diviser de mes frères, ce qui revient à dire à me séparer de Toi. Comble tous mes manques, aplanis mes rudesses, corrige mes erreurs et rends-moi capable d’aimer comme Tu aimes, profondément, au-delà de toute apparence. Je suis ici parce que je n’ai pas su aimer et aimer est la seule vraie liberté. Un détenu, Prison de Modène

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Lettres d’Aumôniers de prisons “Toute la communauté carcérale exprime la plus sincère gratitude pour votre grande générosité, pour ce que vous faites matériellement et spirituellement. Nous sommes 250, entre hommes et femmes, et 80% sont catholiques chrétiens. Je vous dit ceci pour vous faire comprendre combien de joie vous donnez à tant de personnes, avec votre contribution précieuse et affectueuse; des personnes qui n’ont peut-être pas de membres de leur famille en Italie: vous les faites se sentir plus proches du monde extérieur en ne se sentant pas oubliées. Vous êtes toujours dans nos cœurs et dans nos prières, que Dieu vous bénisse, vous et vos familles, et tous les bienfaiteurs et auditeurs de votre Radio. Dans l’espoir que Dieu atteigne le cœur de chaque être vivant dans ce monde, afin que nous le rendions meilleur chaque jour. Merci encore pour tout. Salutations affectueuses de toute la communauté carcérale. “ Diacre, Prison de Trieste “Merci pour ce que vous avez envoyé. Nous mettrons tout à disposition de nos frères «limités» pour qu’ils puissent lire quelque chose qui les aide à mûrir, à comprendre leurs erreurs et à nourrir spirituellement leur esprit. Nous avons décidé de faire le don des radios à l’occasion de la Sainte Messe qui sera célébrée en prison par notre Évêque le 22 décembre. Ce sera un cadeau très apprécié par les prisonniers qui attendent depuis longtemps la radio. Le don sera offert par l’Évêque à ceux qui participeront à la Sainte Messe. Merci pour tout ce que vous nous envoyez, tout est pour eux. “ Aumônier et Sœur, Prison de Bergame

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“Je crois que les personnes prisonnières vivent l’un des moments les plus difficiles de l’histoire de la prison de 1975 à aujourd’hui. Votre attention me console et m’encourage, compte tenu de la grande estime que j’ai pour Radio Maria, qui, concrètement, outre les paroles, s’engage également dans l’action. Je considère votre disponibilité comme une occasion de la providence pour nous tous “prêtres de prison” et je me confie à vos généreuses prières et à tous ceux qui écoutent Radio Maria. “ Aumônier, Prison de Palmi (RC) “Aujourd’hui, j’ai reçu le matériel que la famille de Radio Maria nous a envoyé avec beaucoup de gentillesse. Merci! Votre service et votre générosité concrète ont, grâce à ce don, apporté à de nombreux frères la tendresse de la Mère, en leur rendant visite en prison avec un geste d’amour surprenant. Je chante le Magnificat ce soir car, comme chez Elisabeth, la Mère du Seigneur nous a rendu visite. Et nous aussi nous nous demandons: “qu’est-ce qui fait que la Mère du Seigneur vienne jusqu’à moi “ ? Mais, comme Marie, nous nous sentons humbles et magnifions la grandeur du Seigneur, grâce aussi à la proximité fraternelle de votre service en prison. “ Aumônier, Prison de Oristano “Beaucoup de femmes emprisonnées ici ont du mal à lire parce qu’elles sont illettrées ou étrangères, ainsi la radio reste le moyen le plus immédiat d’évangélisation et de réconfort pendant les longues heures d’inactivité. La radio est un beau cadeau à offrir à toutes les femmes à Noël, avec une prière à Marie, la Mère du Seigneur, honorée également par les musulmanes ici recluses. “ Aumônier, Prison de Femmes de Venise

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“Nous donnerons une radio pour chaque cellule et nous en garderons quelques une en remplacement, au cas où quelqu’un l’emporterait à sa sortie. La religieuse qui m’aide, m’a parlé de deux conversions grâce à cette aide précieuse. En particulier, elle m’a parlé d’une prisonnière décédée d’une façon “sainte” suite à un parcours de conversion, grâce à l’écoute des catéchèses et des prières de Radio Maria. “ Aumônier, Prison de Gênes Pontedecimo “C’est beau de passer de cellule en cellule et de voir les détenus qui utilisent vos dons. Je ne sais pas comment vous remercier: c’est encourageant de savoir que vous n’êtes pas seul dans ce travail pastoral délicat et précieux. “ Aumônier, Prison de Lecce “Au mois de mai, la Madone de la prison de Secondigliano a accompli de grandes choses en rencontrant tous les prisonniers, en les invitant à la conversion, à la prière et à la pénitence. Nous avons vécu le Peregrinatio Mariae, de cellule en cellule. Dans chaque département, la statue de la Vierge s’est arrêtée et les prisonniers ont récité le Rosaire. Ça a été un grand succès, car ils ont demandé à continuer et maintenant, quatre groupes de prisonniers se réunissent tous les samedis pour réciter le chapelet avec leurs livrets et leurs couronnes. Nous avons remis aux prisonniers tout le matériel de dévotion que vous nous avez envoyé: radios, couronnes, livres de prières, évangiles, petites images. Nous sommes aussi nombreux qu’une ville et nous avons toujours besoin de gestes de charité. “ Aumônier, Prison de Naples Secondigliano

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Ces deux lettres de l’Aumônier résument une belle “aventure de foi”, vécue pour faire arriver les radios sur l’île fascinante, mais reculée, surtout en hiver, de Favignana. “Il y a environ 150 détenus chez nous. Nous avons toujours du mal à trouver du matériel religieux sur notre île de Favignana. J’ai présenté votre radio “petite Madone” à la direction de la prison et elle a été admise. Vos précieux dons seront distribués aux prisonniers de cette façon: nous verrons d’abord ceux qui se sont manifestés, en participant aux diverses initiatives de Célébrations et de Catéchèse, un désir de participer à la prière ; puis, petit à petit, nous verrons les autres, au nom d’une mission, d’une possibilité de leur offrir un instrument pour s’ouvrir et accepter la Parole. Nous les distribuerons à l’occasion de la Sainte Messe de Noël lors de la visite de notre Évêque en prison. Je voulais partager avec vous l’émerveillement de plusieurs de mes paroissiens, quand ils ont vu votre petite radio en forme de petite Madone sur mon bureau. Si vous êtes d’accord, j’aimerais l’offrir aussi à nos malades pour Noël. Actuellement, nous rendons visite à environ 110 personnes chez elles et plus de 90 sont alités. Je voudrais réussir, avec quelques bénévoles, à canaliser toutes les radios sur Radio Maria, qui, ici à Favignana est très bien reçue et suivie, puis mémoriser la station avec le bouton approprié. “ Première lettre Aumônier, Prison de Favignana (TP) ”Je sais que vous nous avez envoyé le matériel à temps, mais juste cette semaine-là, la mer était très agitée et il était impossible d’atteindre l’île. Comme vous le savez, grâce à nos échanges fréquents de messages, vos dons ont été bloqués au dépôt de Trapani et le courrier n’a pas pu terminer la livraison car

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aucun bateau n’a traversé la mer orageuse. Il arrive qu’en hiver nous restions isolés, mais cette fois, c’était une occasion spéciale et nous avons tous attendu que les radios arrivent à temps pour les visites de Noël aux malades et pour la remise aux prisonniers pendant la Sainte Messe de Noël de l’Évêque. Nous avions également besoin de temps pour faire vérifier le matériel par des contrôles de sécurité et pour le préparer. Nous avons beaucoup prié, et vous aussi, aux extrémités opposées de l’Italie, mais les prévisions météorologiques étaient toujours très mauvaises. Tous les matins, mes paroissiens regardaient désespérément la mer et revenaient désolés à cause de la tempête. Puis, le neuvième jour de notre prière, et au début de la semaine de Noël, un “grand petit” miracle a eu lieu: tout à coup, une journée de mer calme et de ciel dégagé. La situation s’est débloquée, la livraison s’est effectuée immédiatement et chacun a reçu son cadeau à temps. Cette année, dans la Nuit Sainte de Noël, sur notre île de Favignana, vous entendrez retentir la voix de Radio Maria, au son des cloches. “ Deuxième Lettre Aumônier, Prison de Favignana (TP)

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Lettres de Directeurs de prisons “Priez et faites prier les gens pour le monde carcéral, pour qu’ils ne manquent jamais de dignité” Après la diffusion de la Sainte messe en direct qui est célébrée chaque année, toujours le Dimanche des Rameaux, je présente à mon tour les meilleurs vœux de joie et de paix pour Pâques. Je tiens à vous exprimer mes remerciements à vous tous, y compris au nom de tous ceux qui vivent en prison, prisonniers et opérateurs, pour la présence que vous nous assurez. Merci pour les charmantes radios en forme de “petite Madone” et pour les livres que vous nous avez donnés. J’ai une demande à faire à la grande famille de Radio Maria: priez et demandez aux gens de prier pour le monde de la prison, pour qu’ils ne manquent jamais de dignité, de respect et de liberté intérieure. Pour que l’amour prévale, amour qui un amour qui réussit, même par des moyens tortueux et douloureux, à faire renaître chez les gens la joie de vivre, plutôt que l’application stricte de règles qui, sous prétexte de respecter la liberté d’autrui, abandonne les plus faibles à traverser seuls des abîmes de désespoir. Le Pape François nous a rappelé que nous sommes les gardiens des personnes et des choses qui nous sont confiées. Nous devons prier pour que l’enthousiasme pour mener à bien notre tâche ne manque jamais. Directrice, Prison de Forlì

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“Le Magnificat se réalise maintenant” “Doctoresse, ma mère m’écoute sur Radio Maria parce que je lui ai dit qu’aujourd’hui il y a la Messe de notre prison”: voilà ce que m’a dit un jeune détenu alors que nous nous préparions pour la célébration de la Messe, visiblement ému - comme tous les autres détenus présents. Ému, comme moi d’ailleurs, profondément frappée par le silence et le climat de recueillement et de prière qui a accompagné toute la Messe. Les mères, les grands-mères, les familles de prisonniers et des agents étaient présents avec nous grâce à la radio, au-delà des barreaux et des murs, abattus comme par magie le temps de la diffusion en direct. Les Lectures de la Messe et les prières des fidèles, lues par les prisonniers, m’ont paru deux fois plus denses de sens, de profondeur et d’authenticité. L’Évangile annoncé d’ici est vraiment une annonce joyeuse. Le Magnificat m’émeut à chaque fois, mais je me demande: “Quand? Quand les pauvres seront-ils nourris et remplis de biens, les puissants renversés et les riches les mains vides? “. “Maintenant”: j’ai compris pendant la Messe de Radio Maria. Le Magnificat c’est maintenant. Les détenus nous l’enseignent de la même façon que Marie. Directrice de la Prison de Marino del Tronto (AP)

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Lettres des opérateurs des Studios Mobiles de Radio Maria La Sainte Messe en direct de la prison “Dieu a gagné!” Je souhaite partager avec vous la précieuse expérience que j’ai vécue hier avec les autres volontaires pour la transmission de la Sainte Messe en direct de la Prison de Uta (Cagliari). Maintenant, je peux vraiment dire que ça s’est bien passé! Une merveille. Et ce d’autant plus qu’il y a eu une infinité de complications jusqu’au dernier moment. Nous avons même rencontré l’impossibilité d’utiliser la radio comme monitor pour vérifier la diffusion en direct. L’absence absolue de champ radiophonique n’a été que la dernière des nombreuses difficultés. L’incapacité d’utiliser le téléphone portable pour communiquer avec la régie (affrontée en utilisant un téléphone de réseau que j’ai acheté juste pour cette occasion). L’absence soudaine de l’Aumônier, qui a abandonné après 9 ans de service pour des raisons de santé. Avec lui, nous avions travaillé depuis un an à cette transmission, avions effectué bien cinq inspections et tests techniques, et affronté des problèmes apparemment insurmontables ! Nous avons dû faire face à l’absence de ligne téléphonique et à l’impossibilité d’utiliser la ligne Internet, car celle-ci est

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directement contrôlée par le ministère de la Justice et est bloquée pour toute autre utilisation. Ensuite, avec le sous-officier technique et la société qui a construit le système informatique dans son ensemble, nous avions fait faire une ligne directe indépendante qui, parcourant le sous-sol de la prison (interdite également pour eux, sinon avec une autorisation préalable et justifiée), a rejoint le “cerveau central” du centre de contrôle dans le bâtiment principal, avec le bâtiment du secteur des femmes, situé à environ mille mètres de distance, d’où nous avons transmis. Un vrai miracle! Ce n’est qu’hier matin que le feu vert final a été donné pour l’entrée des volontaires après avoir parlé à l’agent de sécurité pour débloquer la situation. Ces derniers jours, alors que l’aspect technique était pleinement opérationnel, l’Aumônier a été transféré soudainement dans un monastère des Marches. Mais cela n’a pas suffi, le Diacre qui assistait l’Aumônier n’a pas reçu le programme de la transmission ; il a donc confondu l’heure du début et le célébrant n’était pas présent. Au dernier moment, le Diacre a trouvé un autre prêtre, un très jeune et très bon prêtre. Il semblait à présent que le pire était passé. Nous arrivons en début d’après-midi à la prison mais le zèle du personnel de contrôle (nous devons passer bien trois “accès”) nous retient presque une heure, nous ouvrant toutes les valises de l’équipement qu’ils ont minutieusement fouillé, devant donner une explication de chaque élément, qui leur semblait inhabituel et suspicieux. J’étais paniqué, car les minutes passaient. Le rendez-vous téléphonique que j’avais fixé avec le volontaire de service de la régie avait déjà sauté, programmé avec minutie la veille. Mais nous voici enfin à l’entrée de la dernière porte, celle du département des femmes. Nous assemblons le matériel en

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un clin d’œil, j’appelle immédiatement la régie avec le nouveau téléphone analogique, via la ligne que nous allons utiliser à brève échéance pour la transmission en direct, je parle enfin avec le volontaire à la régie, qui cherchait à me contacter en vain depuis plus d’une demi-heure, je lui confirme le numéro et ... finalement le miracle de la transmission! Encore une fois c’est bon. Le chant des sœurs emprisonnées, soutenues par la vigoureuse guitare de Pierangelo, bénévole historique de la première heure, brise l’épaisse tension qui semblait impénétrable. Dieu a gagné! Ces sœurs de la prison qui souffrent ont été un peu réconfortées par nous. Mais c’est nous qui avons reçu d’elles une richesse considérable : le témoignage de ceux qui souffrent vraiment et ont la force de chanter et de proclamer la Parole de Dieu. Je suis reparti enrichi comme jamais auparavant. C’est la plus grande, la plus belle récompense que j’ai reçue pour tous les inconvénients que nous avons dû affronter, afin que la voix de ces détenus puisse retentir auprès de millions de personnes, qui devaient recevoir de leur part l’annonce du salut, adressée à chaque auditeur: “Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Pousse des cris d’allégresse, Israël, réjouis-toi et exulte de tout ton cœur, fille de Jérusalem. Tous tes péchés ont été effacés, ton ennemi chassé.” (Sof 3,14-15). Je rends grâce à Dieu, car grâce à Radio Maria, je peux faire l’expérience de la puissance de Son œuvre. À l’aide de moyens simples, de pauvres personnes fragiles comme moi et d’autres bénévoles, se produisent des miracles. J’espère que ce bref résumé pourra vous aider à comprendre ce qui se cache derrière une transmission de la Sainte Messe en direct d’une prison, que nous écoutons comme la chose la plus simple au monde! Paolo, Studio Mobile de Cagliari

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“Un sourire est presque toujours inspiré par un autre sourire” Il y a plusieurs années, j’ai allumé la radio et j’ai entendu que Radio Maria avait besoin de volontaires pour le Studio Mobile de Pérouse. Alors j’ai répondu. Combien d’églises, de couvents, monastères, sanctuaires j’ai contacté! Avec le consentement des prêtres, nous allions visiter les églises, puis nous retournions faire les essais des transmissions. Comme j’étais heureux de me lever au petit matin, entre 4 et 4h30, pour aller avec les autres à la diffusion en direct! Dehors, les réverbères, un air limpide, presque argenté par la lune. Dans le ciel, les étoiles brillaient. Les yeux de mon âme s’ouvraient à une dimension transcendantale et infinie. En général tout allait bien. Maintenant, je vais vous raconter une expérience cruciale pour ma vie: la transmission de la Sainte Messe en direct de la prison de Spolète. Après tant de préparation, la transmission était sur le point de commencer. Soudain, de nombreux détenus sont entrés, quelques-uns avec le chapelet dans leurs mains. L’un d’eux le portait autour de son cou et pleurait ... La transmission s’est bien passée. À la fin, un jeune prisonnier auquel j’avais prêté ma couronne préférée (portée par Fatima) s’est approché. Je le lui passe autour du cou pour le lui offrir. Le jeune homme sourit et nous nous serrons les mains en silence. Au bout de quelques semaines, mon curé m’a apporté de la prison un livret avec une couverture noire et une croix dessus faite à la main. Toutes les pages étaient blanches. En feuilletant, j’ai vu que sur la dernière page du livret était écrit: “Un sourire est

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presque toujours inspiré par un autre sourire”. Et ensuite: “Merci encore”. Souvent, le visage de ce garçon réapparait devant moi et depuis ce jour, je n’oublie jamais le pouvoir d’un sourire. En plus de la province de Pérouse, nous avons obtenu la province de Rieti où il y avait, presque toujours, tôt le matin, un brouillard épais et blanc, le long de la “vallée sacrée”, où Saint François d’Assise a fondé plusieurs couvents. On ne pouvait rien voir. Malgré tout, nous suivions la route toujours juste à temps pour commencer la transmission. Certes, la Madone nous accompagnait tout au long du parcours. Malheureusement, je ne suis plus un membre actif du Studio Mobile, pour des raisons de santé et d’âge. Je ressens beaucoup de nostalgie pour cette période merveilleuse. Nanda, ancienne bénévole du Studio Mobile de Pérouse

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Le projet “Mère de Miséricorde” L’activité de Radio Maria pour amener l’annonce de l’Évangile dans les prisons La présence très dense de Radio Maria sur le territoire et la simplicité du moyen radiophonique, qui va au delà avec discrétion des murs et des barreaux, nous permettent de pénétrer facilement, familièrement et de manière très incisive dans tous les environnements et espaces de la vie individuelle et communautaire. Nous avons réalisé que les conditions humaines apparemment plus critiques, telles que l’emprisonnement en prison, sont des lieux d’écoute, de réflexion, de consolation et de conversion précieux, voire privilégiés. C’est le “Heureux ceux ...” de l’Évangile, que nous voyons encore une fois se réaliser dans la réalité quotidienne! Seule l’annonce chrétienne relève le défi d’ouvrir un espace de pardon et de rédemption, de liberté et de bonheur dans toutes les conditions de la vie, même les plus douloureuses. Les petites radios bleues de Radio Maria, avec l’image de la Vierge et de l’Enfant, sont un appel immédiat à la prière et un message de tendresse, d’espoir et de vie. Grâce à la collaboration avec les Aumôniers et les autres opérateurs du monde criminel, pour donner la petite radio aux détenus, la voix de Radio Maria entre dans les cellules et va droit au cœur de nombreux détenus. Les détenus peuvent suivre une journée de prière et de méditation sur Radio Maria.

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Le détenu qui reçoit la radio, le chapelet, le livre de prières se sent estimé : quelqu’un croit en lui, tout en lui n’est pas mort, il est toujours capable de choisir le bien. Les radios sont conçues pour répondre aux critères de sécurité stricts des prisons: elles sont de petite taille, sans antenne externe, avec des piles et équipées d’écouteurs. Nous avons choisi de nous mettre au service des Aumôniers des prisons. Généralement, nous envoyons les radios, les chapelets, les Évangiles, les livres de prières à l’Aumônier et c’est lui qui les distribue, il a ainsi des occasions et des outils pour se rapprocher et réconforter les détenus. Et les prisonniers sont invités à commencer un parcours qui mène à la participation aux Sacrements, à la Confession et à la Messe du Dimanche. Un autre avantage c’est que la distribution des petites radios est contrôlée et l’Aumônier s’assure qu’elles vont à ceux qui en ont le plus besoin. Les données sont claires: 80% des personnes qui quittent la prison pour une peine d’emprisonnement ne commettent plus de délinquance, si en prison elles ont vécu un parcours de conversion. Si ce parcours échoue, alors les pourcentages s’inversent. Au moins une fois par mois, la Messe Dominicale sur Radio Maria est diffusée en direct depuis une prison: c’est un moment de profonde participation des prisonniers et du personnel qui les engage, parfois pendant des mois, dans la préparation de chansons, de lectures et de prières. Sur Radio Maria, la transmission “J’étais prisonnier et vous êtes venu me chercher”, coordonnée par Don Raffaele Grimaldi, Inspecteur Général des Aumôniers, est diffusée chaque mois. De temps en temps interviennent au micro, des Aumôniers de toute l’Italie, et impliquent dans leur témoignage des Directeurs, des Sœurs, des Bénévoles et d’autres opérateurs du secteur.

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La transmission vise également à être un apostolat de promotion sociale, en essayant de faire connaître la réalité de la prison à l’extérieur, en augmentant l’information et la sensibilité des auditeurs sur cette question et en éliminant les barrières douloureuses et dangereuses de l’indifférence et des préjugés. L’accueil du projet “Mère de Miséricorde” a dépassé toutes les attentes. Il est présent, à des degrés divers, dans plus de 230 Institutions des Peines présents en Italie. Sur le modèle développé en Italie, le projet s’étend également à l’étranger, à travers les 80 Radio Maria présentes sur les 5 continents et rassemblées dans la réalité de l’Association World Family of Radio Maria.

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Méditation “Ton regard fixé sur moi” Je suis toujours si occupé à me regarder dans le miroir déformant de mon péché que j’oublie Tes yeux. Tu me vois. Pas moi. Je ne sais pas qui je suis vraiment. Chaque fois, je suis convaincu que je ne te refuserai jamais. Chaque fois je suis submergé par ma propre fierté. Chaque fois j’ai honte de lever à nouveau les yeux. Comment soutenir le regard de quelqu’un qui t’aime quand tu l’as trahi? Et en attendant, tu me regardes Non pas pour me juger et m’annihiler mais pour effacer mon péché. Tu m’as regardé comme ça tous les jours, toutes les heures et toutes les minutes de ma vie. Tu me connais et vois comme je suis vraiment. Jusqu’à ma mort je serai nu devant Toi, dépouillé par l’amour, Caressé et guéri par Tes mains percées. Tu me vois comme je serai quand, finalement, je dirai : “Oui”. Tu vois la lumière que je serai quand je vivrai totalement en Toi, devant Tes yeux je marche déjà dans l’éternité de la vie ressuscitée. Et moi, fou, je continue à baisser les yeux croyant être mon propre péché. Offre-moi les larmes qui naissent de la stupéfaction d’être encore aimé. Que chaque larme coule de la Source qui m’a fait renaître en Toi. Rouvre mes yeux afin qu’ils croisent Ton regard. Frère Giampaolo Possenti, ordre des Frères Mineurs

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“Il n’y a rien de plus divin qu’un coeur qui s’ouvre à l’amour de Dieu” (P. Livio Fanzaga)

Siège social: Via Rusticucci 13 – 00193 Roma Tel. +39 06 64005701, roma.wf@radiomaria.org Siège: via Valassina 40 – 22036 Erba (Como) Tel. +39 031 2073350, info.wf@radiomaria.org

www.worldfamilyrm.org - www.radiomaria.org


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