CONGRÈS SCIENTIFIQUE MONDIAL EDUCATION ET MOUVEMENT SCOUT MONDIAL : EXPÉRIENCES ET DÉFIS
Méthodes éducatives
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© Bureau Mondial du Scoutisme Education, Recherche et Développement Juin 2008 Bureau Mondial du Scoutisme Rue du Pré-Jérôme 5 CP 91 CH – 1211 Genève 4 Plainpalais Suisse Tél.: (+ 41 22) 705 10 10 Fax: (+ 41 22) 705 10 20 worldbureau@scout.org scout.org Reproduction autorisée aux Organisations scoutes nationales et Associations membres de l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout. La source devra être citée.
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CONGRÈS SCIENTIFIQUE MONDIAL EDUCATION ET MOUVEMENT SCOUT MONDIAL : EXPÉRIENCES ET DÉFIS GENÈVE 16 – 17 NOVEMBRE 2007
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SOMMAIRE : INTRODUCTION :
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PROGRAMME
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SÉANCE D’OUVERTURE
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SÉANCE PLÉNIÈRE
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ATELIER 1 : DÉVELOPPEMENT MORAL ET SPIRITUEL
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ATELIER 2 : DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
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ATELIER 3 : COMPÉTENCES ET SAVOIRS
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ATELIER 4 : LA QUESTION DU GENRE
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ATELIER 5 : EMPLOYABILITÉ
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ATELIER 6 : EDUCATION À LA SANTÉ
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ATELIER 7 : HISTOIRE DU MOUVEMENT SCOUT :
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ATELIER 8 : PARTICIPATION DES JEUNES, DÉMOCRATISATION ET DÉVELOPPEMENT DES NATIONS
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ATELIER 9 : CULTURE DE LA PAIX ET DIALOGUE INTERRELIGIEUX
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ATELIER 10 : EDUCATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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ATELIER 11 : EDUCATION, CITOYENNETÉ MONDIALE ET FOSSÉ NORD/SUD
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ATELIER 12 : LEADERSHIP
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ATELIER 13 : EDUCATION INTERCULTURELLE
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CHANGEMENTS À INSCRIRE À L’ORDRE DU JOUR DU SCOUTISME
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SÉANCE DE CLÔTURE DU CONGRÈS SCIENTIFIQUE
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DÉCLARATION
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CONCLUSION
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REMERCIEMENTS
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Introduction : Cent ans après sa création, le Mouvement scout mondial a souhaité s’interroger sur ses pratiques, ses méthodes, sa pédagogie. Dans le cadre des évènements du Centenaire, un Congrès scientifique a donc été programmé et s’est déroulé à Genève les 16 et 17 novembre 2007. Ce document a pour but de donner une première photographie de ce Congrès avant que les Actes ne soient publiés.
Comment ce Congrès a-t-il été préparé ? Un Comité scientifique a été créé dès le mois de novembre 2006, réunissant Universitaires et représentants du Comité Mondial du Scoutisme. Une première réunion de ce Comité s’est tenue à Rome en décembre 2006 ; elle a permis de délimiter le périmètre général du Congrès en adoptant le titre : ‘‘Education et Mouvement scout mondial : Expériences et Défis’’. Très rapidement, il a été décidé de lancer un appel à contribution invitant Universitaires, Organisations non gouvernementales (ONG), Organisations internationales gouvernementales(OIG) et, bien entendu acteurs du Scoutisme dans le monde, à proposer des projets d’interventions sur l’un des 13 thèmes retenus par le Comité. Le thème du Congrès, a suscité un réel intérêt émanant de nombreux partenaires : des représentants de disciplines universitaires très diverses, des porteurs de projets émanant d’ONG et d’OIG, des responsables du Mouvement scout, ont ainsi envoyé au Comité de nombreux projets de contribution. Après examen de ces projets, le Comité a sélectionné pour chacun des 13 ateliers, les projets de contributions les plus pertinentes avec la volonté d’organiser, au sein de chaque atelier, une confrontation positive entre monde universitaire et monde scout, d’une part, et, entre recherche universitaire et recherche – action issue du terrain, d’autre part. C’est ainsi que ce Congrès scientifique a pris forme durant toute l’année 2007. De plus, tout en conservant son caractère scientifique à ce Congrès, le Comité a souhaité que les travaux et les discussions aboutissent à des propositions pour l’avenir, susceptibles d’être retenues et adoptées par les Organisations scoutes nationales (OSN). C’est ainsi qu’à l’issue de chacune des journées du Congrès, tous les participants, réunis en séance plénière, après avoir écouté les rapports des ateliers, ont imaginé un ‘‘Agenda du Changement’’.
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Le thème du Congrès : “Education et Mouvement scout mondial : Expériences et Défis’’. Le thème du Congrès a volontairement été pensé de façon assez large pour intéresser le monde universitaire et les Organisations scoutes nationales, quel que soit le Scoutisme qu’elles pratiquent. En effet, le Comité a longuement discuté (lors des réunions de Rome en décembre 2006 et Cartigny (Suisse) en mars 2007) sur les différences, voire les clivages, existant entre le Scoutisme vécu dans les sociétés industrielles et celui vécu dans les sociétés en développement. De même, plusieurs Universitaires ont bien noté l’existence de deux modèles de Scoutisme : l’un vraisemblablement plus axé sur le développement social, l’autre plus soucieux d’offrir des activités de loisir aux enfants et aux jeunes. Mais le thème retenu a permis précisément d’être à l’écoute de tous et, sans aplanir les différences, d’ouvrir une réflexion sur le rôle éducatif du Scoutisme dans les sociétés d’aujourd’hui. Le Comité a ainsi partagé le Congrès en deux thématiques, l’une sur l’éducation en vue du développement personnel, l’autre sur l’éducation en vue du développement social. Il va de soi que c’est principalement d’éducation non formelle dont il a été question durant ces deux journées, dans la mesure où c’est dans cette mouvance que s’inscrit le Scoutisme depuis sa création. Ceci n’a pas exclu que l’on évoque l’éducation informelle et les systèmes éducatifs formels pour tenter, entre autres, d’examiner les synergies existant entre ces différents systèmes éducatifs. Les ‘‘expériences’’, à savoir ce qui se passe sur le terrain au quotidien, ont été bien sûr au cœur des discussions, l’objectif étant de voir comment les milliers de projets scouts locaux résistent à l’analyse des universitaires et comment ils peuvent être enrichis et/ou mieux adaptés. De même, les interventions des représentants du Système des Nations Unies ont permis d’examiner si les activités scoutes d’aujourd’hui s’inscrivent ou non dans les problématiques de la communauté internationale. Il faut souligner que certaines associations scoutes ainsi que certains responsables scouts sont impliqués activement dans des recherches concernant le Scoutisme. Le thème du Congrès a ainsi permis de susciter des regards croisés sur le Scoutisme ainsi qu’une véritable interactivité entre Scoutisme, Université, Système des Nations Unies ...
Le Programme du Congrès Le Programme a donc été construit pour faciliter ces échanges. Après une séance plénière d’ouverture où Sir John Daniel, Président of ‘‘Commonwealth of learning’’ a prononcé une allocution magistrale sur le Scoutisme et l’éducation non formelle, une première Table ronde sur le développement personnel a réuni des intervenants de haut niveau en vue de préparer les débats dans les six ateliers consacrés chacun à un aspect du développement personnel. Le thème du développement social a été traité de la même façon : une Table ronde réunissant des intervenants de régions géographiques différentes et des ateliers illustrant les différents aspects de cette thématique.
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Les premiers résultats du Congrès Tout comme les Actes qui seront publiés ultérieurement, les textes présentés ici illustrent la richesse des échanges de vue qui ont eu lieu au cours de ce Congrès. Comme cela avait été voulu par le Comité scientifique, chaque participant a pu confronter ses idées et ses projets à d’autres points de vue. On peut imaginer que certaines études universitaires relatives au Scoutisme dans un pays puissent susciter des vocations de chercheurs qui conduiront, à leur tour, des études dans leur propre pays au bénéfice de leur Organisation scoute. On peut espérer que des responsables scouts nationaux chargés des programmes pédagogiques ou de la formation trouveront dans ce corpus des réponses aux questions d’aujourd’hui : comment le Scoutisme appréhende-t-il le problème du genre, le Scoutisme aide-t-il les jeunes pour leur futur emploi, comment le Scoutisme contribue-t-il à former des citoyens acteurs du développement durable, etc... etc... ? Il reste à chaque Organisation scoute nationale ou à chaque groupe local à s’approprier les travaux de ce Congrès en vue d’une meilleure pratique du Scoutisme dans le monde. Bien entendu le Scoutisme reste un Mouvement de loisir et sa pédagogie est fondée sur le jeu ; mais c’est en même temps un mouvement d’éducation et l’éducation est, à la fois, un art et une science, ceci expliquant la raison d’être de ce Congrès. Cette initiative s’inscrit d’ailleurs dans une longue tradition tant scientifique que scoute : En 1922, l’Institut d’Education Jean Jacques Rousseau (Genève), fondé par Jean Piaget, organisa un Congrès sur l’éducation morale, juste après la première rencontre scoute internationale qui s’était tenue à Londres. De nombreux orateurs de haut niveau étaient invités. Parmi eux, Baden-Powell.
Patrick Gallaud Conseiller scientifique
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Programme Vendredi 16 novembre
Matin
Séance d’ouverture Séance plénière
Palais des Nations Développement personnel Table ronde Ramada encore
Après-midi
Atelier 1 : Développement moral et spirituel Atelier 2 : Développement personnel Atelier 3 : Compétences et savoirs Atelier 4 : La question du genre Atelier 5 : Employabilité Atelier 6 : Education à la santé Atelier 7 : Histoire du Mouvement scout Séance plénière
Organisation Mondiale de la Météorologie
Samedi 17 novembre
Soir
Dîner de gala
Matin
Séance plénière Développement social
Ramada encore Table ronde Atelier 8 : Participation des jeunes, démocratisation et développement des nations Atelier 9 : Culture de la paix et dialogue interreligieux Atelier 10 : Education au développement durable Atelier 11 : Education, Citoyenneté mondiale et Fossé Nord/Sud Atelier 12 : Leadership Atelier 13 : Education interculturelle Après-midi
Continuation des ateliers Séance plénière Séance de clôture
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Séance d’ouverture Trois discours inauguraux ont permis de lancer officiellement le Congrès Scientifique Mondial dans l’enceinte du Palais des Nations. Se sont succédés au podium les intervenants suivants : • Monsieur Charles Beer, Conseiller d’Etat de Genève ; • Docteur Bernd Ebersold, PDG de la Fondation Jacobs ; • Docteur Eduardo Missoni, Secrétaire Général de l’OMMS.
Séance plénière Scoutisme : Créateur par excellence du capital humain et social Sir John Daniel - Commonwealth of Learning
Résumé Les billets en Euro, quelque-soit leur valeur, sont une parfaite métaphore de l’éducation. Une des faces représente une porte ou une fenêtre, ce qui pourrait symboliser la démarche de l’individu à s’ouvrir, apprendre, sur le monde. L’autre face représente un pont symbolisant le besoin de l’homme à nouer des liens avec les autres. Dans le jargon des économistes de l’éducation, l’individuel est appelé “capital humain”: Récemment le terme de “capital social” a été introduit en faisant référence aux réseaux de contact, de confiance et de coopération dont toutes les communautés et sociétés ont besoin pour fonctionner efficacement et en cohésion. Le rapport Delors en 1996, L’Education : “Un Trésor est caché dedans”, rappel que le défi de l’éducation est de réaliser l’équilibre entre : apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à vivre ensemble et apprendre à être. C’est ce qui est appelé communément les quatre piliers de l’éducation. Le Scoutisme complète admirablement le système éducatif formel en offrant des opportunités qui intègrent tous ces aspects de l’apprentissage. Pendant que de nombreux systèmes sont focalisés excessivement sur la performance individuelle, le Scoutisme nous aide à redonner de l’importance aux biens pour la collectivité.
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Atelier 1 : Développement moral et spirituel 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Père Jonathan How : Le récit Aristotélicien sur la vertu offre un cadre pour comprendre le développement moral et le ‘Ich & Du’ (moi & toi) de Martin Buber offre un cadre pour comprendre le développement spirituel. Hamid Demmou : Scoutisme, une éducation de la culture de la paix. L’échange entre des jeunes de culture, d’origine, de religion, ou de classe sociale différentes partageant les mêmes principes du Scoutisme qui incluent cette dimension spirituelle, est une véritable expérience de fraternité humaine. Mère Madeleine Bourcereau : Spiritualité et Scoutisme. Le Scoutisme n’est pas une religion. Les propos de Baden-Powell ne laissent aucun doute. Il n’a pas non plus situé le Scoutisme dans une religion particulière. Cependant, et ses textes sont très clairs à ce sujet, il considère le scout comme un être religieux. Mélissa Martins-Casagrande : La Loi scoute, un catalyseur pour une compréhension active des systèmes légaux de plus grande échelle. Rui Leandro Maia : La contribution réelle du Scoutisme au développement moral des jeunes - une étude de cas au Portugal. L’étude, réalisée sur la base de réponses à des questionnaires, tente de montrer qu’il existe une spécificité scoute autour de la notion de développement moral et spirituel des jeunes.
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2. Principaux thèmes débattus Père How : La méthode scoute soutient le développement moral et spirituel des jeunes à travers les contacts avec la nature, la rencontre avec les autres, l’aventure et l’exploration, le jeu, et la coopération avec les adultes. Ces éléments contribuent à faire grandir des personnes vertueuses, fondamentalement libres et responsables. Hamid Demmou : A travers des questions comme ‘Qu’est-ce que la spiritualité peut apporter ? Qu’est-ce que ça veut dire développer la spiritualité ? Qu’est-ce que la méthode scoute a à offrir ? Hamid Demmou explique que nous pouvons renforcer une culture de paix par l’éducation et que c’est précisément ce que fait le Scoutisme. Mère Bourcereau : La spiritualité religieuse est une partie intégrante et essentielle du Scoutisme. Martins-Casagrande : propose une analyse des principes fondamentaux du Scoutisme et de la Loi scoute à partir d’une perspective légale pour établir une relation éducative entre l’engagement d’un jeune vis-à-vis de la Loi scoute et une compréhension active des systèmes légaux à plus grande échelle. Leandro Maia : Rapporte une étude comparative entre deux groupes, l’un de scouts, l’autre de non-scouts et les résultats éducatifs sur le plan moral et spirituel.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Le débat général a permis d’établir un accord général à propos du développement moral et spirituel. Il est cependant nécessaire d’établir un débat sur la question de savoir si la spiritualité et/ou la religion sont essentielles ou vraiment permises dans le Scoutisme dans notre monde divers et post-religieux.
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Atelier 2 : Développement personnel 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Bertrand Graz : En dehors du cadre scolaire, des organisations offrent un grand nombre de possibilités qui contribuent au développement et au “bien-être” des enfants. Cela assure un développement holistique couvrant les aspects physiques, psychiques, relationnels et d’autres dimensions encore. Ces organisations fournissent le meilleur développement possible dans le meilleur environnement possible. Fabienne Placherel : Les organisations qui agissent hors du cadre scolaire peuvent contribuer au bien-être des enfants marginalisés (immigrants, enfants en situation économique difficile, handicapés...) Etienne Père : Le Scoutisme combine des expériences faites par les enfants à l’extérieur avec l’expression de leurs propres expériences intérieures. Il offre différentes réponses et différentes approches. Il permet aux enfants de rire et les rend heureux. Liam Morland : La baisse des effectifs est liée aux chances dans la société. Le fait de créer des branches plus jeunes n’aide pas à résoudre le problème. Plus d’événements, plus d’autonomie accordée aux enfants permet de retenir les membres. La formation et l’expérience – pas nécessairement. Peter Blatch : Le Scoutisme apporte un soutien aux enfants présentant des besoins spéciaux et aux enfants confrontés à des circonstances particulièrement difficiles. Le Scoutisme et sa méthode présentés sous la forme d’un programme d’éducation non formelle contribuent à améliorer la vie de beaucoup de jeunes, aident au développement des communautés et apportent des possibilités de réalisation de soi à tous ceux qui s’y engagent.
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2. Principaux thèmes débattus Bilan et évaluation du projet Baisse des effectifs – nombreuses questions sur ce sujet. La recherche est brillante. Chances dans les années soixante dans la société canadienne (et dans le monde). Prise en compte de différents facteurs qui influent sur la croissance. Les unités scoutes intégrées (accueillant des jeunes handicapés et des jeunes nonhandicapés) est la meilleure solution car chacun des groupes apprend quelque chose de l’autre.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Développer des partenariats Rejoindre des publics marginalisés Etablir des critères pour mesurer l’impact des programmes Revendiquer plus de soutien des instances en charge de la santé et des questions sociales ainsi que des responsables politiques Comment mesurer le “bonheur sans prendre en compte les critères économiques” ? (exemple de l’étude ‘Youth Experience Survey’ faite aux Etats-Unis) Explorer et reconfirmer les principes fondamentaux du Scoutisme
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Atelier 3 : Compétences et savoirs 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Acheampong Y. Amoateng : Présentation d’une étude financée par la Fondation Jacobs dans 5 pays Africains. L’étude a permis d’évaluer l’efficacité de la formation scoute au leadership. Les résultats présentés montrent que de réelles compétences dans ces domaines peuvent être acquises au sein du Mouvement scout. Gerardo Gonzales : Modèle d’application de la méthode scoute à la base du programme des jeunes dans la Région. La région inter-américaine a publié une série de manuels pour les responsables scouts de chaque tranche d’âge fondée sur l’approche macpro ou RAP (rénovation et actualisation du programme) qui définit une série d’objectifs éducatifs pour chaque âge dans les principaux domaines de croissance personnelle. Cette approche insiste sur la participation personnelle des jeunes au choix et à la mise en oeuvre des activités ainsi qu’à l’évaluation et à la reconnaissance de la progression personnelle. Peter Blatch : A partir de la reconnaissance officielle de la formation Badge de Bois (Australie), l’intervenant a attiré l’attention des participants sur la nécessité d’accorder des équivalences professionnelles aux responsables scouts qui ont suivi des formations. Jenny Frettheim : Présentation de différentes expériences menées par les YMCA visant à aider les jeunes à travers l’éducation non formelle (exemple des camps de réfugiés de Gaza, hôtels YMCA en Grande-Bretagne etc..)
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2. Principaux thèmes débattus Importance significative du Scoutisme en tant que moyen d’acquisition de compétences et de savoirs. Education par anticipation (engager les jeunes dans la perspective de leur avenir) et par conséquent les motiver à atteindre des objectifs significatifs pour préparer leur avenir. Donner toute son importance à la reconnaissance par la communauté de la formation des responsables adultes. Le retour de bénéfices pour les participants inclut une augmentation de salaire, reconnaissance et transfert des compétences acquises au-delà du Scoutisme. L’analyse du programme développé aux Philippines met fortement en évidence l’acquisition de compétences interpersonnelles à tous les âges du Scoutisme. Les compétences émotionnelles et les compétences de gestion du stress n’ont pas été prises en comptes pour l’instant mais le seront dans la prochaine révision complète du programme. L’éducation non formelle est une façon efficace d’équiper les jeunes de compétences et de savoirs inestimables, particulièrement les plus vulnérables, en apportant un bénéfice complémentaire à leurs familles et à leurs communautés. En recherchant la reconnaissance formelle de la formation à l’éducation non formelle, est-ce qu’on n’insiste pas trop sur le monde de l’entreprise ? Comment faire face aux situations où les enfants possèdent des compétences que les parents n’ont pas (exemple : le fossé numérique) ? Quelle a été l’importance du changement que les scouts d’Australie ont du faire pour adapter leur schéma de formation des adultes afin d’obtenir sa reconnaissance par la communauté ?
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Reconnaissance de l’éducation et de la formation des jeunes et des volontaires adultes. Que pouvons-nous faire pour réaliser l’ambition de voir les compétences, acquises par les jeunes et des adultes au sein du Scoutisme, reconnues par les Gouvernements et les entreprises ? Dans certains pays, les mécanismes pour faire reconnaître l’éducation des jeunes et la formation des jeunes n’existent pas. Que peut faire le Scoutisme avec les autres pays pour permettre la mise en place de ces mécanismes ? Au moment où les gens se déplacent beaucoup plus, comment faire en sorte que leurs expériences de formation soient reconnues dans d’autres pays ? La reconnaissance de la valeur des compétences fondamentales, et du bénéfice à long-terme qu’elles apportent, amène à se focaliser plus sur le groupe d’âge des adolescents et des jeunes adultes.
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Atelier 4 : La question du genre 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Christian Schiess (Professeur Assistant, Université de Genève, Suisse) : Met l’accent sur le fait que dans une perspective historique l’approche du genre dans le Scoutisme a été faite d’un point de vue surtout individuel et pas assez d’un point de vue social. Jacqueline Collier (Directrice de Recherche, Interbrand Wood Healthcare, ancienne Directrice adjointe du Programme des Jeunes au Bureau Mondial du Scoutisme) : A présenté la recherche sur le genre réalisée dans la Région Européenne du Scoutisme (“One of the Boys? Doing Gender in Scouting”). L’analyse des réalités locales au sein du Scoutisme montre qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour réaliser une réelle et complète égalité des genres.
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2. Principaux thèmes débattus La question du genre semble être une priorité en Europe surtout. La question a été débattue de savoir si les groupes mixtes assurent réellement l’égalité des genres ou s’ils renforcent les stéréotypes et la division traditionnelle des rôles suivant le genre. Le retour à la ségrégation des genres (à l’école ou dans le Scoutisme) est-il une réponse adaptée après tant d’années de lutte contre cette option ? La question du genre au sein du Scoutisme est ni meilleure ni pire qu’ailleurs, c’est seulement le pur reflet de ce qui est en jeu dans la société. On distingue deux approches principales du genre dans le Scoutisme : l’approche égalitaire (les genres sont fondamentalement égaux, les différences sont culturellement acquises) et l’approche complémentaire (les genres ont des droits égaux mais sont intrinsèquement différents) . Est-ce que le genre est un problème individuel ou bien un problème social ?
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Une attention spéciale soit être apportée à la hiérarchie qui s’est installée entre les activités (perçues comme importantes) et les relations interindividuelles (perçues comme secondaires). Pour assurer une réelle égalité des genres, il faut introduire des changements dans l’éducation reçue et dans les compétences acquises à la fois par les garçons et par les filles. La coéducation devrait être un projet, un but – mais pour l’atteindre, il est nécessaire que garçons et filles passent par des phases où ils sont séparés suivant le genre.
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Atelier 5 : Employabilité 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Elio Borgonovi : Comment le Scoutisme peut-il contribuer à la préparation des adolescents et des jeunes adultes à la vie professionnelle et à l’emploi ? La combinaison de l’éducation formelle et de l’éducation non formelle peut créer un environnement favorable à l’émergence chez les jeunes de compétences utiles pour leurs études et pour leur vie en général. Le Scoutisme a su contribuer à la formation professionnelle de jeunes défavorisés qui étaient dans l’incapacité de poursuivre des études dans un cadre formel. Pour répondre aux attentes des employeurs, il est nécessaire de posséder plus que des qualifications purement académiques. Les organisations de jeunesse, comme le Scoutisme, sont bien placées pour développer chez les jeunes des compétences “fondamentales” ou “douces” et par là de faciliter la transition de l’école à l’emploi. Stanley Magala et Rao Satapati : Présentation de l’expérience des scouts de l’Ouganda conduisant un projet visant à faire rentrer dans la vie active des orphelins du SIDA en leur donnant une formation professionnelle.
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2. Principaux thèmes débattus La contribution du Scoutisme au développement des compétences nécessaires à l’employabilité varie selon les pays en fonction des méthodes utilisées pour proposer le programme scout et en fonction des besoins immédiats des employeurs. Ces compétences peuvent être purement professionnelles (comme la menuiserie ou la fabrication de briques) ou plutôt génériques (comme le travail en équipe ou le leadership). Les jeunes doivent être consultés par les décideurs afin que les décisions prises soient en corrélation avec leurs besoins et leurs aspirations.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Le Scoutisme devrait donner dans son programme et sa méthode une priorité aux compétences entrepreneuriales et d’employabilité. Le Scoutisme devrait promouvoir auprès des employeurs les bénéfices de son programme de manière plus pertinente et plus cohérente. Le Scoutisme devrait faciliter l’apprentissage des langues étrangères dans les différents pays.
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Atelier 6 : Education à la santé 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Giuseppe Tritto : Il est important “d’amener le savoir au plus près des gens”, spécialement le savoir à propos de l’eau, de la nourriture et de l’interaction entre l’homme et la nature, afin de maintenir de bonnes conditions de santé. Atif Abdelmageed Abdelrahman : L’éducation de pair à pair au niveau le plus local a un fort impact sur les changements de comportement. L’exemple couronné de succès du Soudan montre qu’il est important de choisir des approches simples et mesurables qui apportent des résultats évidents et durables. Aylin Taftali : (UNESCO)Le VIH/SIDA n’est pas seulement un problème de santé, les jeunes sont les acteurs principaux capables de faire reculer l’épidémie. Jenny Backory (ONUSIDA) : Les jeunes sont nos partenaires essentiels pour développer une réponse adaptée au SIDA. Les jeunes sont vulnérables au SIDA et n’ont pas accès aux services nécessaires, c’est pourquoi le travail en réseau est la clé du succès. Donna Goodman (UNICEF) : La dégradation de l’environnement et le changement climatique sont des risques déterminants pour la santé et le développement des enfants. Les enfants et les jeunes sont aussi les agents de changement les plus efficaces dans leurs communautés.
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2. Principaux thèmes débattus Le plus souvent, les questions de santé ne sont pas seulement des problèmes médicaux mais impliquent aussi des facteurs culturels, environnementaux, éthiques, liés aux droits de l’Homme, etc. Pour faire émerger des solutions, le savoir et l’éducation au niveau le plus local sont essentiels. Les scouts peuvent jouer un rôle moteur en tant qu’informateurs et en tant qu’acteurs pour influencer les politiques. Pour faciliter des activités de base de ce type, le partenariat et la collaboration entre les organisations intergouvernementales, les organisations gouvernementales et les organisations non-gouvernementales sont cruciales.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Les scouts peuvent être un des nœuds de communication assurant la connexion avec diverses agences et organisations. Dans la perspective de promouvoir une éducation à la santé, les scouts doivent s’attaquer aux questions environnementales, sociales, culturelles sous un angle pratique. La participation des jeunes et le leadership des jeunes sont des éléments cruciaux pour résoudre des questions de santé complexes, particulièrement lorsqu’il s’agit de planifier et d’exécuter à différents niveaux. Le Mouvement scout peut être un des acteurs clès. L’emploi de différentes méthodes telles que les technologies d’information et de communication et les projets communautaires est essentiel. On propose de développer un partenariat avec Global University for Life-long Learning.
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Atelier 7 : Histoire du Mouvement scout : Comment bâtir des histoires nationales et internationales à partir des archives existantes ? 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Mario Sica : Comment écrire une histoire du Scoutisme ? On peut faire 4 suggestions : (1) écrire une vue d’ensemble, par exemple l’idéologie du Scoutisme et la loyauté à Baden-Powell ; (2) le Scoutisme en tant que Mouvement international, en incluant les Guides ; (3) Ne pas se limiter aux Centrex (Quartierx Généraux) ; (4) les archives sont déterminantes pour éviter les erreurs. Christian Guerin : L’importance des archives est essentielle. On peut écrire beaucoup d’histoires mais on doit travailler pour comprendre l’Histoire et pour construire des archives (la mémoire) lorsqu’elles n’existent pas. On peut transformer des mémoires mais on ne peut pas transformer des documents écrits. En histoire, les actes sont essentiels. Paul Moynihan : Concernant les archives de l’Histoire : “Si vous oubliez votre passé, vous oubliez votre but”. Les archives de The Scout Association (Royaume Uni) comprennent beaucoup de matériaux historiques : documents, archives de bureau, traductions (particulièrement concernant ‘Scouting for Boys’), photos, documents audiovisuels, collections de Baden-Powell (affaires personnelles et cadeaux), collections des Jamborees, peintures (donnant un aperçu du passé du Scoutisme), badges, etc. Aux Etats-Unis, il y a beaucoup d’originaux et de microfilms des agendas de Baden-Powell. Les archives sont utilisées à tous les niveaux de la recherche. Le grand problème des archivistes sont les mauvais microfilms et l’archivage électronique défectueux. Il ne faut jamais détruire aucun original sur papier parce que la technologie peut changer. Les archives sont bonnes à condition qu’elles reçoivent du matériel. L’archivage réclame du temps et de l’argent. Il y a plusieurs bons sites d’archives sur Internet, mais on ne peut pas croire tout ce qu’on lit sur Internet. Il faut insister sur le danger des ventes aux enchères sur ebay. Jean-Claude Maillard : L’histoire est exacte seulement si des archives existent avec quelqu’un charger d’en prendre soin. Un conseil : ne pas chercher à cacher les problèmes ; ils ont un intérêt historique et doivent être inclus dans les archives. Les collections personnelles peuvent être utiles pour compléter les documents qui manquent.
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2. Principaux thèmes débattus Quels sont les thèmes les plus importants pour une recherche historique sur le Scoutisme ? Le temps est venu d’une histoire comparative du Scoutisme. Archivage moderne (Que faut-il conserver et comment ?)
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Avancer résolument dans la direction d’une histoire comparative du Scoutisme Faire une recherche académique sur l’histoire de l’éducation non formelle et du Scoutisme Insister sur les critères internationaux du Scoutisme même lorsqu’on travaille sur une histoire nationale du Scoutisme. Relancer les réunions d’archivistes scouts Trouver des revues d’histoire de l’éducation qui pourraient être intéressées par l’histoire du Scoutisme et archiver notre travail ( par exemple: Pedagogica Historica)
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Atelier 8 : Participation des jeunes, démocratisation et développement des nations 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Eduard Vallory : “Education à la citoyenneté mondiale ; le cas du Scoutisme mondial”. M. Vallory a retracé l’évolution du Scoutisme en tant que Mouvement international et son développement local en tant que réseau opérant à partir de principes et de valeurs partagées. John Lawlor : Jeune Conseiller du Comité mondial, a traité de la ‘Participation des jeunes dans le Scoutisme’. Il a partagé ses réflexions sur les ouvertures concernant la participation des jeunes et insisté sur l’importance de la responsabilisation des jeunes. Fady Saad Egypte, Assistant du Commissaire International, Fédération Egyptienne des Scouts et des Guides; Egypte : A traité du thème “Les agents de changement dans le Scoutisme” et les systèmes organisationnels qui contribuent à l’avenir de l’Egypte. Identifiant la contribution du Scoutisme en tant qu’agent de changement, il a souligné le fait que le Scoutisme était un système organisationnel qui pouvait bénéficier du développement d’autres systèmes spécifiques. Doug Ragan (UN Habitat) Children, Youth Environment Centre, University of Colorado : M. Ragan a mis en lumière l’importance et les caractéristiques d’un engagement significatif des jeunes en relation avec le concept de leadership des jeunes dans la participation. Naomi Wilkinson and Alastair Frankl : Association Scoute du Royaume Uni : “Jeunes porte-paroles” ont présenté l’histoire du développement du programme des porte-paroles au Royaume-Uni, employé pour améliorer l’image du Scoutisme et accroître la participation des jeunes.
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2. Principaux thèmes débattus. Le Scoutisme est un Mouvement “global” – global mais avec des racines locales. Depuis sa formalisation en une organisation mondiale, il a maintenu une action éducative à travers ses racines locales, et développé la promotion de l’identité nationale en lien avec le sentiment d’appartenance à une communauté mondiale. Le Scoutisme peut être utilisé comme un agent de changement. Une méthode telle qu’elle a été utilisée en Egypte est de considérer le Scoutisme comme un système organisationnel. Cette approche permet de réviser et d’affiner les processus du Scoutisme, de réaliser le développement d’autres processus et d’outils et de développer une formation pour la gestion de ces processus. La participation des jeunes doit être considérée comme un produit naturel de la mise en œuvre d’un bon Scoutisme. Un bon Scoutisme pratiqué à tous les niveaux favorise la responsabilisation des jeunes et les structures éducatives utilisées dans le programme de la branche scoute sont des éléments clés à cet effet. Les jeunes peuvent être des agents de développement au sein de leurs communautés. Le programme des Jeunes Porte-paroles du Royaume Uni devrait être considéré comme un modèle car il permet de s’appuyer sur la responsabilisation des jeunes à travers l’apport de compétences dans le domaine des médias pour améliorer l’image du Scoutisme. Nous devons progresser de la participation à l’engagement significatif dans les programmes, les politiques et la gouvernance. Nous devons mettre l’accent sur des espaces pour les jeunes et pas seulement sur les programmes. Les programmes et les espaces doivent être gérés en donnant un pouvoir aux jeunes. Il faut se centrer de plus en plus sur les villes car plus de 50% de la population mondiale vit dans des villes.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Le besoin se fait sentir à l’OMMS d’un système de reconnaissance plus formelle pour distinguer les Associations nationales véritablement scoutes de celles qui se disent scoutes et refusent pourtant de se conformer aux principes du Scoutisme mondial. Renforcer la dimension internationale du Scoutisme à travers le Scoutisme mondial. Soutenir avec force la poursuite de la participation et de la responsabilisation continue des jeunes au sein de leurs communautés et l’étendre aux jeunes qui ne sont pas membres du Scoutisme. Une façon de mobiliser de manière significative les jeunes en tant qu’agents de changement est d’ouvrir le Scoutisme aux jeunes qui vivent dans des conditions plus difficiles comme par exemple les enfants de la rue et les enfants au travail. Il est nécessaire de donner une plus grande visibilité publique aux activités du Scoutisme. Avons-nous un engagement significatif des jeunes dans le développement du programme, l’élaboration des politiques et la gouvernance du Scoutisme à tous les niveaux ? Une formation spécialisée devrait être offerte aux jeunes, par exemple dans le domaine de l’interaction avec les médias afin de renforcer la participation des jeunes depuis les scouts jusqu’aux routiers.
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Atelier 9 : Culture de la paix et dialogue inter-religieux 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Daniel Adams : Dans sa présentation - “Le rôle des nouvelles générations dans le passage historique d’une culture de guerre à une culture de paix”- David ADAMS (Ancien Directeur de l’Unité Année de la Culture de la Paix des Nations-Unies )a défendu l’idée que nous vivions dans une culture de guerre. Cela ne signifie pas nécessairement vivre dans un état constant de guerre, mais être immergé dans une culture du contrôle, du conflit et de la compétition. Gualtiero Zanolini (Membre du Comité Mondial du Scoutisme) : A montré que le Scoutisme n’était pas dogmatique mais proposait des expériences concrètes pour vivre les valeurs éthiques. Dominic Simard : Le Scoutisme et le concept de la paix (Culture de la paix). L’intervenant a défendu l’idée qu’une culture de la paix ne pouvait pas être atteinte sans tenir compte des sources de violence (physique, verbale et psychologique), acceptées et parfois encouragées par les Etats. Père Jean-Pascal Diame : A présenté les expériences inter-religieuses réalisées au niveau d’un groupe scout local à Taiwan. Paola Cervo (projet “Amahoro-Amani” ,Burundi, chargée de projet) : Présentation du bilan d’un projet d’éducation à la paix réalisé en Afrique centrale dans la région des Grands Lacs .
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2. Principaux thèmes débattus Les scouts doivent être des explorateurs du visible (nature, vie, etc.) mais aussi des explorateurs de l’invisible. Nous ne devons pas rechercher la tolérance (qui implique un acte conscient d’acceptation) mais la compréhension. Le pré-requis pour une culture de la paix est un monde sans ennemis.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme L’éducation scoute devrait proposer un processus personnel fondé sur les éléments suivants: observation – sensation – émotion - questionnement – sens. Ce processus est à la racine de l’expérience spirituelle. Il faut développer des programmes pour apprendre à connaître le autres religions, leur arrière-plan historique et les points communs entre toutes les religions. Le rôle du Scoutisme dans le développement spirituel est d’éduquer les jeunes à se poser des questions et non à leur offrir des réponses toutes faites. Il est essentiel de travailler avec nos responsables volontaires et de leur offrir une formation adéquate. Le Scoutisme doit aider les jeunes à donner un sens à leur vie.
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Atelier 10 : Education au développement durable 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Francine Pellaud : Le Scoutisme a besoin de d’examiner de manière critique si son approche de l’éducation à l’environnement est différente de l’approche de l’éducation formelle dans la mesure où elle incorpore l’exploration de la nature dans un sens holistique. Il est moins important de transmettre une connaissance factuelle à propos des problèmes environnementaux que de développer le sens de la curiosité et la capacité de s’émerveiller de la beauté de la nature et de l’environnement. Paul Whitfield : L’éducation par l’expérience est une méthode utile pour approcher l’éducation à l’environnement en utilisant l’exploration de la nature à travers un modèle Action-Réflexion
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2. Principaux thèmes débattus Il y a des carences à prendre en considération à plusieurs niveaux de l’éducation au développement durable : Les approches d’éducation formelle et d’éducation non formelle Les différentes sociétés dans le monde et leur niveau de prise de conscience La philosophie et la pratique au sein du Scoutisme La responsabilisation des jeunes est un élément essentiel pour rendre les scouts capables de se lancer dans l’action. On ne doit pas négliger les concepts de base de l’environnement en reconnaissant les disparités de connaissance qui existent dans le monde. L’apprentissage des différents éléments de l’environnement peut progresser avec le temps en même temps que croît le niveau de connaissance de base. Il faut mettre en œuvre de manière permanente une révision et une évaluation des programmes éducatifs pour assurer leur pertinence.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme L’OMMS doit clarifier sa vision du développement durable, ce qui implique une information à propos de la méthodologie d’approche de l’éducation à l’environnement au sein du Scoutisme de manière à soutenir ce travail au niveau des Organisations scoutes nationales et au niveau des groupes locaux. Ceci doit aller plus loin qu’une simple philosophie, peut-être même prendre la forme d’une charte. Adopter une approche de l’éducation au développement durable fondée sur des valeurs plutôt qu’une approche focalisée sur les problèmes.
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Atelier 11 : Education, Citoyenneté mondiale et Fossé Nord/Sud 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs James P. Ito-Adler : Face aux thèses des anthropologistes qui relativisent l’universalité de l’espèce humaine, et ceux qui soutiennent l’unité psychique de l’Homme (thèses de Margaret Mead et de Derek Freeman), et en utilisant les outils de ces scientifiques, l’intervenant a présenté ses réflexions sur le fossé Nord Sud et sur les défis lancés aux Organisations de jeunesse face à cette nouvelle donne. Maria-Helena Henriques-Mueller : Les programmes de jeunes au sein de la section de l’UNESCO pour la Jeunesse, les Sports et l’Education Physique. Roland Daval : A partir de la présentation du Réseau Education pour Tous,regroupant des ONG,des entreprises,des collectivités territoriales,l’intervenant a montré comment faire accéder à l’éducation formelle et non formelle des exclus des systèmes éducatifs.
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2. Principaux thèmes débattus La nature de l’adolescence (Mead contre Freeman). Discussion à propos de la famille et du rôle des parents et leur relation au Scoutisme. Le fossé Nord-Sud et le fossé Sud-Nord. Que comparons-nous à quoi ? Chaque institution qui tente de devenir universelle, expérimente des variations quand elle arrive dans un nouveau territoire. Exemple: le Scoutisme. Affronter la diversité conduit à l’apprentissage interculturel Les forums régionaux de l’UNESCO : des questions communes, des résultats différents. Les jeunes d’aujourd’hui sont similaires au niveau de ce qu’ils veulent. Les points communs sont étonnants, mais les routes pour y parvenir sont totalement différentes. Nous devons comprendre les routes. Le défi de l’égalité face à l’éducation, le défi de la qualité de l’éducation, et le défi de comprendre la réalité de la situation. L’accès à l’éducation se fait au travers de différents modèles non-formels. L’accès à l’éducation, pas seulement l’accès à l’école. L’impact d’un grand rassemblement sur une communauté locale, sur les scouts localement et aussi sur les participants issus de différents pays. La perception d’une difficulté du Scoutisme à travailler avec des non-scouts.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Donner un plus grand soutien au processus de suivi après des rencontres éducatives de manière à rendre les gens capables de construire quelque chose sur cette expérience pour leur avenir. Le facteur “Et quoi après ?’” Faire plus par le Scoutisme pour réduire le nombre des jeunes exclus de l’éducation. Travailler en partenariat pour atteindre ce but. Nous devons être plus critiques, surtout vis-à-vis de nous-mêmes et travailler en partenariat avec d’autres pour évaluer ce que nous faisons et améliorer nos actions à l’avenir. Encourager fortement les Organisations scoutes nationales à partager leurs meilleures pratiques et ce qui se passe dans leur pays.
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Atelier 12 : Leadership 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Joanne Waterhouse : Leadership pour apprendre Le leadership comme l’apprentissage sont dirigés par des valeurs. Le leadership est une entreprise partagée. Un leader a une responsabilité par rapport à l’apprentissage, mais en même temps il doit être un apprenant pour promouvoir l’apprentissage. Un des principes clés du leadership pour apprendre est le dialogue et la portée du dialogue. Nous devons entretenir un climat de discussion et d’accord. Si le leadership et le pouvoir sont seulement dans les mains d’un petit nombre, ils ne conduisent pas à l’apprentissage. Un enseignant ne doit pas s’efforcer de tout connaître. L’esprit d’indépendance et l’adoption d’une perspective critique ont aussi une valeur. Pour apprendre il faut avoir le droit de se tromper en toute sécurité. Pieter Willems : Le Scoutisme contribue à développer la confiance en soi et l’estime de soi Le leadership est perçu la plupart du temps comme hiérarchique mais le leadership par influence est très puissant. Apporter des modèles et un soutien donne d’excellents résultats. Jouni Linkola : A présenté le renouveau du programme pour les routiers en Finlande Un leadership partagé avec les jeunes ou entre les jeunes offre de grandes possibilités d’apprentissage. Il s’agit de quitter l’attitude “Je sais comment faire” pour adopter l’attitude “Je ne sais pas comment faire mais je veux apprendre”. Les Scouts finlandais pensent que la recherche académique est trop lente pour guider dans un processus de développement rapide. Mais ils ont du mal à dire quelque chose d’eux-mêmes et acceptent difficilement une vision critique.
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2. Principaux thèmes débattus Est-ce que quelqu’un peut-être un bon leader dans un secteur où il ne possède pas d’expertise ? Peut-on offrir aux responsabilités ?
routiers,
dans
le
Scoutisme,
un
accès
complet
aux
L’exemple des “Super Directeurs d’Ecole” au Royaume Uni : les résultats n’ont pas été couronnés de succès. On est retourné vers une situation où le leadership est partagé et vers de écoles secondaires plus petites. Lorsqu’un scout connaît comment faire quelque chose, il devrait partager ce savoir avec les autres. Il est nécessaire de changer l’approche du leadership au niveau le plus élevé pour être capable de promouvoir le changement à tous le niveaux. Pour accéder à un rôle de direction dans le système scolaire, il faut avoir été enseignant. Devrions-nous adopter la même approche dans le Scoutisme ? Des organisations capables de soutenir l’esprit critique et l’indépendance de perspective. Le Scoutisme donne une grande valeur à l’expérience. Peut-être trop. Est-ce que l’apprentissage procède par la seule transmission du savoir à des individus passifs ou bien est-ce un processus dans lequel l’adulte et l’enfant essaient ensemble d’acquérir un savoir ? Tous les responsables volontaires ne sont pas animés par les mêmes jeux de désirs et de besoins. Tous ne viennent pas avec la même idée de se mettre au service des enfants et d’améliorer le monde. Tous ne veulent pas apprendre et comprendre les objectifs éducatifs du Scoutisme. Etre capables d’identifier le système de leadership le mieux adapté à une situation donnée. Concept de zone de développement proximal ; concept “d’ami critique” Le fait que nous ne vivons plus aux âges épiques ne signifie pas que nous n’avons plus besoin de héros et de modèles. Nous devons les reconnaître et le promouvoir d’une façon nouvelle.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Trouver des outils pour la recherche dans le Scoutisme. Les scouts ont besoin d’outils faciles à utiliser pour entreprendre et utiliser des recherches. Apporter à nos responsables une formation qui les aide à partager le leadership et l’apprentissage avec les jeunes. Construire un modèle qui permettent d’accepter à la fois les responsables qui souhaitent accéder à une compréhension profonde du Scoutisme, de ses valeurs et de son rôle et ceux qui ne souhaitent pas aller si loin. Ne pas se concentrer sur chaque leader en particulier mais faire du Scoutisme une organisation apprenante. Le Scoutisme devrait fournir un environnement permettant de se poser des questions et de faire des erreurs sans danger – c’est cela qui permet d’apprendre. Redécouvrir les bases établies par le Fondateur (apprentissage par l’action).
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Atelier 13 : Education interculturelle 1. Sujets abordés au cours de l’atelier Apports des contributeurs Milena Santerini : Education pour une réflexion inter-culturelle en vue d’une nouvelle citoyenneté. La perspective la plus intéressante est celle d’une éducation qui comprenne la dimension inter-culturelle et qui se donne comme objectifs l’ouverture, l’égalité et la cohésion sociale. Pour atteindre les finalités de ce projet pédagogique, il est nécessaire de créer un équilibre entre les acquisitions de l’éducation interculturelle comme capacité à connaître et à apprécier les différences et le souci de l’orienter non pas vers la défense des particularismes, mais vers la convergence et la cohésion sociale Vlcko Alojz, Slovaquie : Scoutisme Rom, ouvrir le Scoutisme aux minorités ethniques. Relation du projet des s de Slovaquie en direction des gitans. Mariangela Giusti : Former les responsables scouts au raisonnement interculturel. Relation d’un atelier de formation pour responsables scouts: Réflexion sur les sociétés multiculturelles et leur impact sur l’éducation des enfants et des jeunes d’aujourd’hui.
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2. Principaux thèmes débattus Y-a-t-il une identité (identification) ou non, si tout est multiculturel ? Comment un jeune (scout) et/ou un éducateur (responsable scout) peut aborder la question de l’identité culturelle dans le contexte actuel ? Faudrait-il adapter la formation des volontaires (responsables scouts) et jusqu’à quel niveau pour s’adapter à un groupe interculturel/multiculturel/pluriel/particulier (exemple: les roms) ? Quels sont les risques et les inconvénients de ne pas respecter les aspects interculturels d’une société, particulièrement dans le Scoutisme ? Approches alternatives – intégration des populations migrantes dans les Organisations scoutes nationales.
3. Changements à inclure à l’ordre du jour du Scoutisme Prendre en compte la diversité plutôt que les différences Identification culturelle plutôt qu’identité culturelle Former les volontaires (responsables scouts) à la dimension interculturelle Education interculturelle comme moyen de lutter contre le racisme.
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Changements à inscrire à l’ordre du jour du Scoutisme • Le débat général a permis d’établir un accord général à propos du développement moral et spirituel. Il est cependant nécessaire d’établir un débat sur la question de savoir si la spiritualité et/ou la religion sont essentielles ou vraiment permises dans le Scoutisme dans notre monde divers et post-religieux. • Développer des partenariats • Rejoindre des publics marginalisés • Etablir des critères pour mesurer l’impact des programmes • Revendiquer plus de soutien des instances en charge de la santé et des questions sociales ainsi que des responsables politiques • Comment mesurer le “bonheur sans prendre en compte les critères économiques ?” (exemple de l’étude ‘Youth Experience Survey’ faite aux Etats-Unis) • Explorer et reconfirmer les principes fondamentaux du Scoutisme • Reconnaissance de l’éducation et de la formation des jeunes et des volontaires adultes. Que pouvons-nous faire pour réaliser l’ambition de voir les compétences, acquises par les jeunes et des adultes au sein du Scoutisme, reconnues par les Gouvernements et les entreprises ? • Dans certains pays, les mécanismes pour faire reconnaître l’éducation des jeunes et la formation des jeunes n’existent pas. Que peut faire le Scoutisme avec les autres pays pour permettre la mise en place de ces mécanismes ? • Au moment où les gens se déplacent beaucoup plus, comment faire en sorte que leurs expériences de formation soient reconnues dans d’autres pays ?
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• La reconnaissance de la valeur des compétences fondamentales, et du bénéfice à long-terme qu’elles apportent, amène à se focaliser plus sur le groupe d’âge des adolescents et des jeunes adultes. • Une attention spéciale soit être apportée à la hiérarchie qui s’est installée entre les activités (perçues comme importantes) et les relations interindividuelles (perçues comme secondaires). • Pour assurer une réelle égalité des genres, il faut introduire des changements dans l’éducation reçue et dans les compétences acquises à la fois par les garçons et par les filles. • La coéducation devrait être un projet, un but – mais pour l’atteindre, il est nécessaire que garçons et filles passent par des phases où ils sont séparés suivant le genre. • Le Scoutisme devrait donner dans son programme et sa méthode une priorité aux compétences entrepreneuriales et d’employabilité. • Le Scoutisme devrait promouvoir auprès des employeurs les bénéfices de son programme de manière plus pertinente et plus cohérente. • Le Scoutisme devrait faciliter l’apprentissage des langues étrangères dans les différents pays. • Les scouts peuvent être un des nœuds de communication assurant la connexion avec diverses agences et organisations. Dans la perspective de promouvoir une éducation à la santé, les scouts doivent s’attaquer aux questions environnementales, sociales, culturelles sous un angle pratique. • La participation des jeunes et le leadership des jeunes sont des éléments cruciaux pour résoudre des questions de santé complexes, particulièrement lorsqu’il s’agit de planifier et d’exécuter à différents niveaux. Le Mouvement scout peut être un des acteurs clés. • L’emploi de différentes méthodes telles que les technologies d’information et de communication et les projets communautaires est essentiel. • On propose de développer un partenariat avec Global University for Lifelong Learning. • Avancer résolument dans la direction d’une histoire comparative du Scoutisme • Faire une recherche académique sur l’histoire de l’éducation non formelle et du Scoutisme • Insister sur les critères internationaux du Scoutisme même lorsqu’on travaille sur une histoire nationale du Scoutisme. • Relancer les réunions d’archivistes scouts • Trouver des revues d’histoire de l’éducation qui pourraient être intéressées par l’histoire du Scoutisme et archiver notre travail ( par exemple: Pedagogica Historica) • Le besoin se fait sentir dans l’OMMS d’un système de reconnaissance plus formel pour distinguer les Associations nationales véritablement scoutes de celles qui se disent scoutes et refusent pourtant de se conformer aux principes du Scoutisme mondial. • Renforcer la dimension internationale du Scoutisme à travers le Scoutisme mondial. • Soutenir avec force et la poursuite de la participation et de la responsabilisation continue des jeunes au sein de leurs communautés et l’étendre aux jeunes qui ne sont pas membres du Scoutisme.
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• Une façon de mobiliser de manière significative les jeunes en tant qu’agents de changement est d’ouvrir le Scoutisme aux jeunes qui vivent dans des conditions plus difficiles comme par exemple les enfants de la rue et les enfants au travail. • Il est nécessaire de donner une plus grande visibilité publique aux activités du Scoutisme. • Avons-nous un engagement significatif des jeunes dans le développement du programme, l’élaboration des politiques et la gouvernance du Scoutisme à tous les niveaux ? • Une formation spécialisée devrait être offerte aux jeunes, par exemple dans le domaine de l’interaction avec les médias afin de renforcer la participation des jeunes depuis les scouts jusqu’aux routiers. • L’éducation scoute devrait proposer un processus personnel fondé sur les éléments suivants: observation – sensation – émotion - questionnement – sens. Ce processus est à la racine de l’expérience spirituelle. • Il faut développer des programmes pour apprendre à connaître les autres religions, leur arrière-plan historique et les points communs entre toutes les religions. • Le rôle du Scoutisme dans le développement spirituel est d’éduquer les jeunes à se poser des questions et non à leur offrir des réponses toutes faites. • Il est essentiel de travailler avec nos responsables volontaires et de leur offrir une formation adéquate. • Le Scoutisme doit aider les jeunes à donner un sens à leur vie. • L’OMMS doit clarifier sa vision du développement durable, ce qui implique une information à propos de la méthodologie d’approche de l’éducation à l’environnement au sein du Scoutisme de manière à soutenir ce travail au niveau des Organisations scoutes nationales et au niveau des groupes locaux. Ceci doit aller plus loin qu’une simple philosophie, peut-être même prendre la forme d’une charte. • Adopter une approche de l’éducation au développement durable fondée sur des valeurs plutôt qu’une approche focalisée sur les problèmes. • Donner un plus grand soutien au processus de suivi après des rencontres éducatives de manière à rendre les gens capables de construire quelque chose sur cette expérience pour leur avenir. Le facteur “Et quoi après ?”
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• Faire plus par le Scoutisme pour réduire le nombre des jeunes exclus de l’éducation. Travailler en partenariat pour atteindre ce but. • Nous devons être plus critiques, surtout vis-à-vis de nous-mêmes et travailler en partenariat avec d’autres pour évaluer ce que nous faisons et améliorer nos actions à l’avenir. • Encourager fortement les Organisations scoutes nationales à partager leurs meilleures pratiques et ce qui arrive dans leur pays. • Trouver des outils pour la recherche dans le Scoutisme. Les scouts ont besoin d’outils faciles à utiliser pour entreprendre et utiliser des recherches. • Apporter à nos responsables une formation qui les aide à partager le leadership et l’apprentissage avec les jeunes. • Construire un modèle qui permettent d’accepter à la fois les responsables qui souhaitent accéder à une compréhension profonde du Scoutisme, de ses valeurs et de son rôle et ceux qui ne souhaitent pas aller si loin. • Ne pas se concentrer sur chaque leader en particulier mais faire du Scoutisme une organisation apprenante. • Le Scoutisme devrait fournir un environnement permettant de se poser des questions et de faire des erreurs sans danger – c’est cela qui permet d’apprendre. • Redécouvrir les bases établies par le Fondateur (apprentissage par l’action). • Prendre en compte la diversité plutôt que les différences • Identification culturelle plutôt qu’identité culturelle • Former les volontaires (responsables scouts) à la dimension interculturelle • Education interculturelle comme moyen de lutter contre le racisme.
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Séance de clôture du Congrès Scientifique Mondial Le Congrès fût clôturé par un message de Madame Ana-Elisa Piubello, membre du Comité Mondial du Scoutisme, qui a souligné l’importance de cet événement pour le Mouvement scout, les perspectives prometteuses et les voies nouvelles qu’il a pu esquisser, elle a saisie cette occasion pour mettre en avant la contribution des jeunes, des bénévoles, des chercheurs, du Comité scientifique, des institutions et autorités ainsi que tous les professionnels qui ont permis le succès du Congrès. Avant ce message le Professeur Biorn Maybury-Lewis, Président du Comité scientifique a pu conclure les travaux du Congrès suivi d’un discours de Professeur Federico Mayor.
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Extraits du discours du Professeur FEDERICO MAYOR (ex-Directeur général de l’UNESCO) “Je me souviens avec émotion, durant les années soixante, que les jeunes que nous étions, se battaient en faveur de la liberté, en faveur de la justice, en faveur de l’égalité, en faveur de la solidarité. Et soudainement aujourd’hui, nous disons que l’économie ne doit pas être guidée par ces valeurs mais par les lois du marché. Le monde a accepté ce changement de nos valeurs … … Je me souviens souvent, de cette réunion de l’Association de Physique en 1999, le Président avait dit …”un seul mot …. est notre ennemi : l’inertie est notre ennemi, elle ne nous permet pas d’aller vers de nouvelles solutions. Nous devons inventer des solutions. Chaque être humain a une fantastique capacité car il est apte à créer, apte à inventer. C’est pour cela, quand à l’UNESCO, je voyais de nombreuses personnes… se demandant : que se passe-t-il …. ? Je répondais nous devons restaurer dans ce lieu une nouvelle volonté, de sauvegarde de la qualité de chaque être humain, parce que tous ces êtres humains peuvent inventer différentes solutions. Je disais aussi essayons de chercher de nouvelles voies, mais nous devons inventer de nouveaux chemins …
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…. Je souhaite partager avec vous, Scouts du monde, une vision et vous recommander de prendre en considération les conditions aussi bien de l’environnement de votre pays mais aussi les conditions de vie des personnes. C’est une honte, qu’une aussi grande proportion de gens, dans notre monde, vivent dans des conditions inhumaines - chaque jour 3 milliards de dollars sont investis dans l’armement et chaque jour 60000 personnes meurent, ils meurent de faim… il est clair, pour cela, que nous devons changer pour un monde meilleur. Nous devons réagir, nous devons changer pour un monde meilleur, nous devons créer un monde meilleur et nous devons y contribuer très consciencieusement, nous devons mieux partager et nous devons éduquer. Croyez-moi, l’Education est LA solution, l’éducation, non l’information, non l’entraînement. Je parle de sagesse, je parle du développement de cette capacité distinctive de chaque être humain, qui est celle de créer, d’inventer, d’imaginer, de penser à ce qui est merveilleux.
Le monde a besoin de la pensée de Baden-Powell et du Mouvement scout plus que jamais. Il faut aller ensemble, avec ceux qui sont éduqués, avec ceux qui pensent par eux-mêmes, avec ceux qui sont capables, non pas d’être seulement des spectateurs, mais d’être eux-mêmes par ‘‘l’apprentissage’’ : Apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à être et apprendre à vivre ensemble. Vivre ensemble, c’est le sens de ce nouveau regard sur l’Autre... ... Mobilisons-nous et posons-nous chaque jour cette question : Qu’est-ce que je peux faire aujourd’hui pour réduire ce fossé qui nous sépare, pour créer du lien, des ponts entre les uns et les autres, pour substituer la parole à la force ... et dire ‘‘si tu veux la paix, il faut contribuer à la préparer’’. Nous devons faire ce que nous pouvons, mais nous devons rappeler surtout aux jeunes qu’il faut semer, chaque jour, une semence d’amour et de solidarité. Car il y aura seulement un fruit que vous ne pourrez jamais récolter, c’est le fruit de la semence que vous n’avez pas eu le courage de planter.’’
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Déclaration Le Congrès Scientifique Mondial “L’éducation et le Mouvement scout mondial : expériences et défis” a prouvé qu’il était un événement unique. Durant deux jours, des experts d’une grande variété de champs académiques, ainsi que des jeunes et des adultes du monde entier, engagés dans le Scoutisme, se sont rencontrés à Genève. Le Congrès a permis un échange interdisciplinaire sans précédent et d’une grande richesse à propos du rôle de premier plan joué par le Scoutisme – en tant que le plus grand mouvement de jeunesse mondial, avec plus de 28 millions de membres – dans le développement personnel et social. • Reconnaissant que cette initiative pionnière a offert la possibilité de débattre sur les contributions présentes et potentielles du Scoutisme au développement moral et spirituel, à la réalisation de soi, à l’acquisition de compétences et de savoirs, à la question du genre, à l’employabilité, à l’éducation à la santé, à la participation des jeunes et à la démocratisation, à la culture de paix et au dialogue interreligieux, au développement durable, à la citoyenneté mondiale, au leadership, à l’éducation interculturelle, et à l’histoire du Mouvement scout ; • Donnant acte que la discussion des expériences et des défis par les experts internes et externes au Scoutisme a créé la base nécessaire pour former une communauté académique de promoteurs de l’éducation non formelle ; Les contributeurs et les participants au Congrès Scientifique Mondial ont identifié des pratiques significatives et des domaines pour une amélioration potentielle de la contribution du Scoutisme à la citoyenneté mondiale, à l’éducation au niveau local et à l’extension de ses valeurs et de son projet éducatif à un plus grand nombre de jeunes dans le monde entier. Dans le second siècle suivant sa fondation par Sir Robert Baden-Powell, maintenant plus que jamais, le Mouvement scout mondial grandira et prospèrera grâce à l’assistance des membres de la communauté académique : à travers des analyses, des évaluations et une critique constructive régulières. Cela donnera l’assurance que les meilleures valeurs et pratiques du Mouvement seront préservées dans l’avenir : honnêteté, respect, intégrité, solidarité, tolérance et service. Adoptée en plénière.
Genève, 17 novembre 2007.
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Conclusion Biorn Maybury-Lewis, Ph.D. President, Scientific Committee World Congress of the Scout Movement, November 2007
Au cours d’une réunion de suivi organisée en avril 2008, des membres du Comité Mondial du Scoutisme et des membres de la communauté académique qui avaient organisé le Congrès mondial en novembre, se sont retrouvés pour préparer le présent document ainsi que les actes du Congrès. Nous avons eu, à cette occasion, un débat fructueux sur l’avenir possible des relations entre des responsables clés du Mouvement et la communauté académique, à court et moyen terme. Nous avons considéré les acteurs suivants : les Organisations scoutes nationales qui proposent le Scoutisme aux jeunes ; le Bureau Mondial du Scoutisme, chargé de mettre en œuvre la vision du Comité Mondial du Scoutisme et de la Conférence Mondiale du Scoutisme, en charge de conduire la politique du Mouvement ; et la Communauté Universitaire définie comme l’ensemble des enseignants, chercheurs, universités engagés à soutenir la tradition du Scoutisme. Nos conclusions ont été, entre autres, que le savoir produit par un travail d’équipe était une des grandes contributions du Mouvement scout mondial à la civilisation mondiale, y compris la Communauté Universitaire et cela sera particulièrement important pour la prochaine Conférence mondiale qui aura lieu en juillet 2008 en Corée. A propos de ce que la Communauté Universitaire pourrait offrir au Mouvement, nous avons identifié quelques domaines de travail prioritaires :
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1. Travail conceptuel : • Aller plus loin dans la distinction entre les termes d’éducation formelle et non formelle, et l’identification de leurs implications pour l’action dans le monde du Scoutisme : qu’est-ce que de telles pratiques éducatives offrent à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du Mouvement ? Les chercheurs pourraient proposer une analyse comparative, pour identifier les meilleures pratiques et les partager avec les responsables scouts. • Analyse de l’influence du post-modernisme sur le Scoutisme et en particulier le rôle du Mouvement fondé sur des principes et des valeurs dans une société mondiale qui de plus en plus rejette des solutions mondiales ; les implications d’une telle analyse à la fois sur le travail actif/ pratique du Scoutisme et plus largement pour penser la gouvernance du Mouvement. 2. Identifier les tendances significatives au sein de la jeunesse et les possibilités pour développer un travail constructif du Scoutisme • dans les pays industrialisés • dans les pays émergents 3. Conceptualiser et rechercher les meilleures voies possibles pour enseigner – de manière formelle/informelle ; à travers un discours aussi bien qu’à travers des activités scoutes – dans des domaines critiques comme : • Le développement du leadership • Le travail en équipe • La prise de conscience et l’action vis-à-vis de l’environnement • L’éducation à la paix • La question du genre 4. Conceptualiser des méthodes optimales et au meilleur rapport qualité/coût pour travailler avec les jeunes à risque. En conclusion, l’hypothèse implicite du Comité scientifique doit être explicitée. Nous sommes conscients que toutes ces questions sont déjà présentes dans la stratégie du Scoutisme mais nous pensons que, si la direction du Mouvement choisissait de continuer à s’appuyer sur un pool d’intellectuels chargés d’analyser les tendances qui affectent les jeunes dans une société post-moderne, ce type de partenariat serait de nature à accroître la capacité de la direction à renforcer la tradition du Scoutisme tout en servant la jeunesse du monde. Le Scoutisme a depuis longtemps lancé un défi aux jeunes, au sein de ses groupes, avec des activités fondées sur la prise en considération, la critique constructive et la réflexion. La question que le Comité scientifique pose aux dirigeants du Scoutisme est celle-ci : comment pourraient-ils poursuivre un partenariat avec des intellectuels engagés sur les idéaux du Scoutisme ? Le Congrès tenu à Genève en novembre 2007 nous suggère clairement qu’un partenariat entre le Mouvement et la Communauté Universitaire promet des bénéfices dans de multiples dimensions à un coût relativement faible. C’est pourquoi, nous espérons que le Mouvement prendra la décision de trouver des voies constructives pour s’engager de manière continue avec la Communauté Universitaire et poursuivre ainsi ce qui a été entrepris avec le travail, les contacts et les conclusions du Congrès. Comme Scouts nous-mêmes, nous nous tenons prêts à aider.
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Remerciements Ce Congrès a pu se concrétiser grâce au soutien de : • La Fondation Jacobs ; • L’UNESCO ; • Le Ministère de la Jeunesse et des Sports Français ; • La Commission Nationale Française de l’Unesco A la contribution inestimable des membres du Comité scientifique : • Le Professeur Biorn Maybury-Lewis • Le Professeur Acheampong Y. Amoateng • Le Professeur Elio Borgoonovi • Le Professeur Charles Magnin • Le Docteur Derek Pollard • Le Professeur Fernando Reimers • Le Professeur Cesare Scurati • Le Docteur Evelina Vicencio • Le Professeur Allan Warren A l’implication du Comité Mondial du Scoutisme à travers ses représentants : • Ana-Elisa Piubello • Philippe Da Costa • Mario Diaz • Gualtiero Zanolini • Eduardo Missoni A tous les bénévoles, en particulier les membres du Comité des Méthodes Educatives, qui ont permis le bon déroulement des ateliers et bien entendu les membres du Bureau Mondial du Scoutisme du siège et des régions.
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© Bureau Mondial du Scoutisme Education, Recherche et Développement Juin 2008 Bureau Mondial du Scoutisme Rue du Pré-Jérôme 5 CP 91 CH – 1211 Genève 4 Plainpalais Suisse Tél.: (+ 41 22) 705 10 10 Fax: (+ 41 22) 705 10 20 worldbureau@scout.org scout.org
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