Thrace FR

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Thrace www.visitgreece.gr

OFFICE NATIONAL HELLENIQUE DU TOURISME


04 12 22 40

Xanthi

Rodopi

Evros

Samothrace

TABLE DES MATIERES

Couverture. Grandes aigrettes et cormoran pygmée dans le delta de l’Evros. 1. Monnaie de l’époque classique provenant du Nord-Est de la mer Egée et des côtes thraces.



Thrace

2. Le Nestos, bordé d’une forêt, l’une des plus belles de Grèce.


Région associée au mythe d’Orphée et richement dotée par la nature, la Thrace est réputée pour ses paysages d’une beauté toute particulière, qui en font l’une des régions les plus attirantes et les plus intéressantes de Grèce. La chaîne de montagnes du Rhodope et le mont Saos à Samothrace, les cours d’eau de l’Evros, du Nestos et de l’Ardas, les lacs de Vistonida et d’Ismarida, les biotopes de renommée internationale à Dadia et dans le delta de l’Evros ainsi que les plaines fertiles, les forêts épaisses et les plages immenses composent un ensemble enchanteur. Autres points de référence: les sites archéologiques célèbres, les monuments des périodes byzantine, médiévale et ottomane et un riche patrimoine culturel caractérisé par la coexistence harmonieuse des traditions chrétienne et musulmane.


XANTHI

L

3. Place Dimokratias, la place centrale de Xanthi, avec la tour de l’horloge.

es monts du Rhodope avec leurs forêts vierges, le cours du Nestos qui serpente dans la nature, le lac de Vistonida, la très belle vieille ville de Xanthi et les villages de montagne attirent dans le département de nombreux voyageurs. La région fut habitée dès l’époque néolithique. Dans l’Antiquité, la ville la plus importante était Abdère. Au Ier siècle de notre ère, l’apôtre Paul répandit le christianisme dans la région, alors province romaine. Aux temps byzantins, les agglomérations importantes furent Polystylon (qui succéda à Abdère), Topeiros, Xantheia, Poroi; puis, sous la domination ottomane (de 1829 à 1870), le chef-lieu fut Genisea. Détruite par un incendie, elle déclina et transmit le relais à la ville de Xanthi. La région, rattachée définitivement à la Grèce en mai 1920, a des frontières communes à l’est avec le Rhodope, au nord avec la Bulgarie, à l’ouest avec Drama et Kavala, et elle est baignée au sud par la mer de Thrace.


La «maîtresse de la Thrace», construite en lisière du Rhodope occidental, charme le visiteur par sa vieille ville. Les spécialistes l’identifient à l’ancienne Xantheia, cité des Cicones attestée pour la première fois par Strabon. Aux temps byzantins, elle était tombée en déclin et n’était plus qu’une petite agglomération. Sous la domination ottomane, Xanthi prit le nom d’Isketse, redémarra en se vouant à la culture du tabac et devint un centre de production, de traitement et de commerce de cette plante. Au XVIII e siècle, Xanthi et Genisea étaient des villes partout connues pour leur production de tabac. En 1829, un tremblement de terre destructeur rasa la ville, mais le passage de la ligne de chemin de fer en 1891 et l’ouverture de l’université «Dimokriteio» de Thrace (en 1974) apportèrent un nouvel épanouissement. 738 km au NE d’Athènes et 225 km au NE de Thessalonique.

Promenades dans la ville

• La vieille ville de Xanthi. Construite en amphithéâtre à la fin du XIX e siècle, elle se distingue par ses ruelles pavées pittoresques, ses maisons de maître restaurées, ses immeubles néoclassiques et ses édifices traditionnels dus à des artisans venus de Macédoine occidentale et d’Epire, qui combinent l’architecture locale à la tradition ottomane. Parmi les premiers bâtiments que vous découvrirez dans la vieille ville figure la Mairie (Dimarcheio), construite en 1830 par Moïse, marchand de tabac juif. Dans la rue Orfeos se trouve la Pinacothèque municipale, dans un immeuble ancien de la ville, et tout près, le musée d’Art populaire de l’Union «Filoproodi» (pour le Progrès) de Xanthi, hébergé dans la maison de maître des marchands de tabac Athanasios et Pantelis Kougioumtzoglou. Les pièces en ont été recouvertes de fresques par des peintres allemands. Près du musée d’Art populaire se trouve la place Mitropolis (de la Métropole).

L’église métropolitaine d’Agios Ioannis o Prodromos (St-Jean-Baptiste), construite en 1839, est une basilique à trois nefs. Son clocher à deux étages date de 1924. En face se trouve le Palais épiscopal, immeuble à un étage et entresol, datant de 1897. Enfin, il vaut la peine de voir les bâtiments de la première école primaire et de l’ école maternelle Stalio. • La forteresse byzantine, au sommet de la colline, qui contrôle le passage vers l’arrière-pays. • La place centrale de Xanthi, dominée par la vieille horloge (1859). • Le jardin municipal et le bois des enfants. • Les berges du Kosynthos, que les gens des lieux ont baptisé «Paralia» (Plage) et où se rassemblent de nombreux cafés, bars et restaurants. • Le bazar bigarré de Xanthi, aux couleurs orientales très vives. Il se tient tous les samedis près de la caserne des pompiers. • Le Musée ecclésiastique, dans le monastère Panagia Archangeliotissa, près du vieux quartier de Samakov. • Le musée d’Histoire naturelle, installé à l’Office des forêts et abritant des oiseaux, des animaux divers et des reptiles empaillés, représentatifs de la faune de la région. • La maison Kaloudis, construite en 1877. 4. Le clocher et la cathédrale de Xanthi.

XANTHI

Xanthi 1

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BULGARIA

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RODOPI

XANTHI

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Neo Erasmio 0

• Les entrepôts de tabac et plus particulièrement le fameux «Π» («pi», rue Kapnergaton), qui doit son nom à la forme des bâtiments de 1890. L’entrepôt de tabac situé au 12 de la rue Apostolon, à l’angle de la rue Androutsou, héberge la Fondation de l’art et de la tradition de Thrace. • La charmante banlieue de Palia Chrysa, à l’ouest de la ville, avec ses belles maisons de maître.

Monastères

• Le monastère Pammegiston Taxiarchon (des Très-Grands-Taxiarques), où se trouve aussi l’Ecole religieuse de Xanthi. • Panagia tis Archangeliotissas ou Samarovianis (XIX e s.). De nombreux vestiges antiques ont été repérés dans la région.

3.75

7.5

15

km

• Panagia Kalamous (au nord de la ville), aux allures de forteresse, en un endroit jouissant d’une très belle vue.

Excursions aux environs

• Diomideia (6 km au sud), sur la colline Tepe, où ont été découverts les vestiges d’un important établisse ment néolithique tardif. • Genisea (10 km au SE), belle bourgade traditionnelle avec une mosquée restaurée des XV ee XVI s. • Toxotes (15 km au SO), village sur la rive du Nestos où sont installées des entreprises d’activités alternatives. Entre ce village et celui de Paradeisos gisent les ruines de Topeiros, cité fondée au Ier s. de notre ère, évêché du V e au VIII e s.


• Visite au casino de la ville (quartier de Latomeia). • Baignade à Avdira. • Rafting. • Trekking. • Alpinisme. • Parcours en 4x4. • Sources thermales à Echinos et Potamia Geniseas, pour soigner les affections dermatologiques, l’arthrose, les rhumatismes, etc. 5.6.7. Le département de Xanthi, comme toute la Thrace, est une destination privilégiée des amateurs de sports d’aventure dans la nature.

• Pomakochoria. On appelle ainsi un ensemble d’une quarantaine de villages au nord de Xanthi, disséminés de part et d’autre de la vallée d’Echinos jusqu’à la frontière grécobulgare (sur la route qui va vers Sminthi et Echinos). Ils sont connus pour leur particularité culturelle et architecturale et pour la fidèle préservation de traditions très anciennes par leurs habitants musulmans (les Pomaques). En leur centre se dressent mosquées et hauts minarets. La principale agglomération est Echinos, à l’entrée de laquelle s’alignent les séchoirs à tabac. Les plus beaux villages sont Oraio, Satres, Medousa et Kotani.

Manifestations

• Le fameux carnaval de Xanthi, où la ville fourmille de visiteurs pendant trois jours au moins. • «Fêtes populaires thraces», pendant la dernière semaine du carnaval. • «Fêtes de la vieille ville», avec concerts, représentations théâtrales, expositions d’art figuratif et autres manifestations, début septembre. • «Fêtes de la jeunesse», en mai et juin.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité: 25413-50.801 • Police: 25410-84.138 • Police de la route: 25410-84.120/125 • Hôpital général: 25413-51.100 • Office des forêts: 25410-78.400 • Centre de premiers secours: 25410-22.222 • Hôpital: 25410-47.100 • Centre médical d’Echinos: 25410-22.120 • Cars interurbains verts (KTEL): 25410-22.684 • Bus urbains (KTEL): 25410-77.977 • Taxis: 25410-29.977 • Musée d’Histoire naturelle: 25410-21.212 • Musée d’Art populaire: 25410-25.421 • Pinacothèque municipale: 25410-76.363 • Musée ecclésiastique: 25410-29.799 • Casino: 25410-70.900 Site web sur le département de Xanthi: www.xanthi.gr Site web sur la municipalité de Xanthi: www.cityofxanthi.gr

XANTHI

Activités

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Excursions dans le département Vers le sud

Avdira 2 Cette station balnéaire estivale s’étend à proximité de l’ancienne Abdère. La tradition mythologique tient pour fondateur d’Abdère Héraclès, qui construisit la ville en l’honneur de son ami Abdéros, dévoré par les chevaux anthropophages de Diomède, roi thrace des Bistones. Les sources historiques, elles, attestent qu’Abdère fut fondée par des colons de Clazomènes au milieu du VII e s. av. J.-C. La ville actuelle possède un petit port et des maisons de maître traditionnelles qui en font une destination estivale appréciée. 20 km au SE de Xanthi.

A voir • Les ruines de la cité antique d’Abdère, à environ 6 km au sud du village actuel, sur le cap de Baloustra. Des portions des remparts ont fait l’objet de fouilles, de même que l’acropole, des maisons et des cimetières; il reste aussi des vestiges de thermes romains et d’églises byzantines. • Le théâtre antique, au nord de la cité, dans un parc. • Le Musée archéologique, dans l’agglomération moderne d’Avdira, dans une ancienne école restaurée, construite vers 1860. • L’église Agia Paraskevi (XVIII e s.), qui abrite un beau musée d’Art populaire et historique. Sainte Paraskevi est la patronne de la ville. • Le village de Myrodato, avec sa grande plage à proximité d’Avdira (à l’ouest).

Manifestations

• Les «Dimokriteia», dans les dix derniers jours de juillet. • Le «pain de Gaia», dans les dix derniers jours de juillet.

Activités

• Les routes du vin de Grèce du Nord: la route du vin de Dionysos dans la région (informations: Union des producteurs de vin du vignoble de

8. Vue de la vieille ville de Xanthi. A gauche, la Pinacothèque municipale.

Grèce du Nord, HELEXPO, Exposition internationale de Thessalonique, 154, rue Egnatias, Thessalonique, tél. 2310-281.632, www.wineroads.gr). • Baignade sur la plage d’Avdira et sur ses voisines à Mandra, Erasmio, Porto Molo, Myrodato et Mangana.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité: 25413-52.500 • Police (Genisea): 25410-81.222 • Centre médical: 25413-55.400 • Site archéologique – Musée: 25410-51.003 • Musée d’Art populaire et historique: 25410-51.207


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A voir • La zone aquatique du lac de Vistonida, transformée en lagune. Elle est protégée par la convention de Ramsar et dispose d’une riche faune d’oiseaux. Avec le lac d’Ismarida et le delta du Nestos, elle forme le parc national de Macédoine Orientale et Thrace. En divers endroits du lac (notamment dans la zone de la coopérative de pêche qui se trouve près du monastère Agios Nikolaos), vous verrez des flamants, des hérons, des cormorans et des ibis s’envoler près de vous, car il est très facile d’observer les oiseaux. • Le monastère Agios Nikolaos (St- Nicolas), sur un îlot du lac, relié à la terre ferme par un pont de bois de 50 m. • Nea Kessani (6 km au NO ) ou jaillissent des sources thermales réputées soigner les rhumatismes. 9. Le monastère Agios Nikolaos, à Porto Lagos.

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Porto Lagos

Paisible village de pêcheurs construit sur l’étroite bande de terre qui sépare le lac de Vistonida de la mer: c’est à cette situation géographique que cette localité doit son nom, qui signifie «port du lac». Selon la mythologie, les écuries des chevaux anthropophages de Diomède, dont la capture représenta le huitième des travaux d’Hercule, se trouvaient près de ce lac. Les ruines d’une cité byzantine sont visibles. Porto Lagos est actuellement un port de commerce qui abrite de nombreux bateaux de pêche. 24 km au SE de Xanthi.

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Manifestations

• La coutume de Bampo, à Nea Kessani, le 8 janvier. Coutume de Thrace du Nord liée au matriarcat, qui s’appelait aussi «coutume de la sage-femme». Le jour de la fête d’Agia Dominiki (sainte Dominique), les femmes mariées revêtues de leur costume traditionnel rendent visite à celle qui est choisie chaque année pour jouer le rôle de Bampo, lui offrent des cadeaux et lui lavent les mains pour la remercier symboliquement de les avoir fait accoucher. Suit une fête interdite aux hommes. • «Fête de la sardine», en juin. • «Semaine nautique», début juin.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité d’Avdira: 25413-52.500 • Dispensaire rural: 25410-96.315 (Koutso) • Capitainerie: 25410-96.666 • Centre d’information du lac de Vistonida: 25410-96.646, 25910-51.831 • Sources thermales de Potamia (Nea Kessani): 25410-96.349

Au nord

Stavroupoli 4 Installée sur les rives du Nestos, Stavroupoli, la deuxième grande ville du département, séduit le visiteur par sa sérénité. Il vaut la peine de flâner dans ses ruelles pavées bordées de maisons à l’architecture traditionnelle; la plupart sont en pierre, ornées de balcons clos (sachnisia) et de cheminées en saillie aux étages. Jusqu’aux années 1960-1970, c’était un centre de culture et de traitement du tabac; aujourd’hui, c’est la seule municipalité de montagne du département de Xanthi, point de départ d’excursions dans la région. 28 km au NO de Xanthi.

A voir • L’église Panagia Evangelistria (Vierge de l’Annonciation). • Le musée d’Art populaire, dans un immeuble néoclassique restauré abritant la collection particulière de la famille Karampatzakis. • La chaîne de montagnes du Rhodope,

qui démarre au nord de Stavroupoli, dans la région de Kallithea et de Leivaditis. • Kato Karyofyto, village classé aux très belles maisons de maître (14 km au NO). • Le village forestier d’Erymanthos, lieu de détente et d’éducation à l’environnement (alt. 1.350 m). • La forêt vierge Chaïntou, à partir de


XANTHI

• Le beau village de Komnina (5,5 km au sud) avec une tombe macédonienne voûtée construite entre 200 et 150 av. J.-C., recouverte d’un tumulus et découverte profanée. • La forêt esthétique de Stena du Nestos. C’est une zone protégée d’une beauté naturelle remarquable, dotée d’une faune et d’une flore extrêmement riches, entre Stavroupoli et Galani. Le Nestos prend sa source dans les monts Rila en Bulgarie et les 130 km qu’il parcourt en territoire grec (sur un total de 233 km) constituent une frontière naturelle entre la Macédoine et la Thrace. Le trajet en train de Stavroupoli à Toxotes est magnifique. Il longe en général le cours du Nestos et traverse une quinzaine de tunnels. • L’observatoire du Nestos, à 891 m d’altitude, à environ 10 km au nord du village de Toxotes.

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Manifestations

• Fêtes du Nestos, dans le village de Galani, au mois d’août. • La coutume de Kamila (le chameau), au moment du carnaval.

Activités

10. La forêt de hêtres Chaïntou, qui s’étend sur une douzaine d’hectares, monument classé de la nature.

laquelle vous suivrez le sentier de montagne forestier européen E6, à partir de Leivaditis, qui vous conduira à des cataractes de 45 m. • Le site archéologique de Kalyva, au sommet d’une hauteur, près des villages de Ioniko et de Neochori, dans une région splendide, avec vue sur la vallée du Nestos (alt. 700 m). • Les forteresses de Paschalia et d’Aeriko.

• Canoë-kayak. • Rafting. • VTT. • Trekking. • Parcours en 4x4. • Tir à l’arc. • Escalade. • Descente en rappel. • Tyrolienne. • Excursions en train le long du Nestos.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité: 25423-50.100 • Police: 25420-22.100 • Centre médical: 25420-22.475/485 • Musée d’Art populaire: 25420-22.260 • Chemin de fer (OSE): 25420-22.230 • Nestos Centre d’information (Keramoti): 25910-51.831


RODOPI

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11. Le lac de Vistonida.

e Rodopi est une région d’un intérêt particulier, avec de nombreuses beautés naturelles (lacs de Vistonida et d’Ismarida), une faune et une flore très riches dans le massif montagneux à l’est du département, des sites archéologiques, de petits villages traditionnels et une grande histoire. Le chef-lieu est Komotini, ville au long passé historique où coexistent en paix les éléments chrétien et musulman. Comme en témoignent les trouvailles archéologiques, la région fut habitée dès la préhistoire. Aux temps historiques, la ville la plus importante fut Maronée, fondée par des colons de l’île de Chios au milieu du e VII siècle avant notre ère. Durant l’époque byzantine, des villes comme Maronée, Mosyno(u)polis, Anastasioupolis et Gratianoupolis jouèrent un rôle très important. Du X e au XIV e siècle, le mont Papikion fut un centre important de monachisme. La région fut occupée par les Turcs en 1361 et Gkoumoultzina (ancien nom de Komotini) devint sous la domination ottomane l’agglomération la plus importante de la région. Celle-ci fut rattachée définitivement à la Grèce en 1920. Aujourd’hui, l’université Dimokriteio de Thrace, les nouveaux ensembles industriels ainsi que les travaux d’Egnatia Odos (autoroute Egnatia) ont amplement contribué à l’essor dynamique de ces lieux. Le Rodopi est bordé au nord par la Bulgarie, à l’ouest par le département de Xanthi, à l’est par l’Evros, et il est baigné au sud par la mer de Thrace.


Construite dans la partie nord de la plaine du même nom, Komotini est le chef-lieu, centre administratif, économique et culturel du département. C’est aussi le siège de la région de Macédoine Orientale-Thrace et un carrefour de communications. Sous la domination ottomane, cette ville fut la plus importante de la région, sous le nom de Gkoumoultzina ou Gkoumourtzina, et connut un bel essor. Dans la seconde moitié du XIX e siècle, elle évolua en grand centre agricole et d’élevage de la région. Elle fut libérée en 1913 mais rattachée à la Grèce en mai 1920 seulement par le traité de Sèvres. Elle accueillit un grand nombre de réfugiés d’Asie Mineure en 1922-1923. Dans la ville moderne coexistent harmonieusement les éléments européen et oriental, tant dans la culture que dans les habitudes au quotidien. 795 km au NE d’Athènes et 281 km au NE de Thessalonique.

Promenades dans la ville

• Le centre-ville, avec les vestiges de la fortification byzantine du IV e s. de notre ère. • Le fort de Komotini, où se trouve l’église métropolitaine Koimisi tis Theotokou (Dormition de la Vierge, 1800), construite à l’emplacement d’une église byzantine plus ancienne. Remarquez les vieilles fresques et l’iconostase en bois sculpté. • La vieille ville (quartier musulman), très bigarrée, avec son dédale de ruelles et les maisons traditionnelles basses aux toits de tuiles. • Le vieux marché, où vous découvrirez de petites échoppes, des brocanteurs, de l’artisanat domestique traditionnel, des forgerons et des rétameurs; tous les samedis se tient un bazar en plein air. • L’impressionnante nouvelle mosquée (Geni Tzami) près de la place centrale, avec la tour de l’horloge. • L’hospice des pauvres (Imaret) du XIV e s., à l’ouest de la rue Filikis Etaireias, fondé par le conquérant de la ville, le général chrétien converti à l’islam Gazi Evrenos Bey. • L’Ecole Tsanakleios, rue Dimokritou. Construite en 1904 aux frais de Nestor Tsanaklis,

bienfaiteur natif de Komotini installé en Egypte. • Les immeubles néoclassiques datant du e e XIX au début du XX s. • Le marché arménien et le quartier Teneke Machala. • Le bois municipal d’Agia Paraskevi avec le parc zoologique. On verra à l’entrée ouest le Iroon de marbre de la ville (monument aux Héros), haut de 14 m, portant la reproduction d’une épée en métal.

Musées

• archéologique. Il abrite des trouvailles mises au jour en Thrace (de la préhistoire à l’ère byzantine). • ecclésiastique. Installé dans l’Imaret, il abrite entre autres des icônes portatives du XVI e au XIX e siècle. • d’Art populaire, dans une maison de maître du milieu du XIX e siècle, avec des objets traditionnels intéressants. 12. La tour de l’horloge, dans la ville de Komotini.

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Komotini 1

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13. Détail d’Anastasioupoli, avec les monogrammes des empereurs Paléologue.

• de Komotini, de la Fondation N. Papanikolaou, avec des objets précieux ecclésiastiques et autres objets byzantins. Il y a aussi une remarquable bibliothèque, avec des éditions des XVI e, e e XVII et XVIII s. • de la Vannerie des Roms, dans la localité de Thrylorio, montrant des créations des vanneurs Roms. • de l’Education thrace, avec des collections de livres scolaires et objets ayant une valeur historique.

Excursions aux environs

• Le mont Papikion. Important centre monastique byzantin du XIe au XIV e s., organisé sur le modèle du mont Athos. Il se trouve à l’ouest du département. On y arrive par le village de Sostis


RODOPI

15

14. Le pont de pierre de Kompsatos.

ou Mega Pisto. On a trouvé des vestiges des anciens monastères. • Mischos (5 km à l’ouest). Dans ce village ont été repérées les ruines de portions d’une fortification et les fondations d’une église byzantine de Maximianoupolis-Mosyno(u)polis. Le nom de la ville (qui se développa au IV e s. de notre ère autour d’un relais d’étape romain de la Via Egnatia antique) vient de l’empereur romain Maximien. • Le monastère Panagia Faneromeni Vathyriaka ou Fatiriaka (Vierge Faneromeni, 12 km au SO), avec sa collection d’icônes et d’ustensiles ecclésiastiques. • Le village de Paradimi (12 km au SO de Komotini), avec les ruines d’un établissement néolithique. • Nymfaia (16 km au nord), avec les ruines de la forteresse byzantine dite «Kales tis Nymfaias». • Le pont en arche de Kompsatos, près de Polyanthos, d’époque médiévale. • Le lieu-dit «Kaledes» (au 18e km de la route Komotini-Xanthi, près du village d’Amaxades),

où subsistent une enceinte fortifiée de la cité byzantine d’Anastasioupolis (rebaptisée plus tard Peritheorio) et des tours portant les monogrammes impériaux des Paléologues. • Gratini, à 19 km au NE de Komotini. Près du village, au pied du Rhodope, vous verrez la forteresse byzantine de Gratianoupolis, le centre le plus important après la destruction de Mosyno(u)polis (XIII e s.). • Les ruines d’une église byzantine à une seule nef, près du village de Kerasia, (environ 20 km au NO), du XI e s. • Le pont médiéval à trois arches, près du village de Paterma, dans la forêt. Vous découvrirez aussi dans la région une église byzantine à une seule nef des XI e-XII e s.

Manifestations

• «Eleftheria», célébrations de la libération de la ville et du départ des Ottomans, en mai. • L’exposition commerciale grecque «Thrace», au centre d’exposition de Komotini, en mai.


15. Le massif montagneux du Rodopi oriental, qui abrite une faune et une flore très riches, est traversÊ par le sentier europÊen E6.


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RODOPI


Activités

• Parcours culturel (départ place centrale Eirinis) en petit train. Un seul billet pour voir les 24 curiosités et musées les plus importants de la ville. • Trekking dans un paysage naturel remarquable, le long du sentier de montagne européen E6, qui traverse la partie montagneuse du département de Rodopi. • Dans la partie orientale du département, au lieu-dit «Ypsoma (Hauteur) 1.050», un refuge de montagne entièrement équipé de l’Association grecque d’alpinisme «Charalampos Dimou» de Komotini vous accueille. • Alpinisme. • Parcours en 4x4.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité: 25313-52.400-10 • Police: 25310-22.100 • Police de la route: 25310-83.215 • Hôpital général: 25310-22.222 • Cars interurbains verts (KTEL): 25310-22.912 Musées • archéologique: 25310-22.411 • ecclésiastique: 25310-22.642 • d’Art populaire: 25310-25.975 • de Komotini (N. Papanikolaou): 25310-22.112 • de la Vannerie des Roms: 6977-585.844 • de l’Education thrace: 25310-36.739 Site web pour la municipalité de Komotini: www.komotini.gr

Excursions dans le département Vers l’est

Sapes

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Bourgade pittoresque, centre commercial régional connu pour son grand marché. Située dans un beau paysage, sur la route Komotini Alexandroupoli. 21 km à l’est de Komotini.

A voir • Les vestiges de thermes romains et d’un cimetière, dans le village

d’Arriana (6 km au nord). • Le relief du Cavalier thrace, qui domine au sommet de la colline dans le village de Neda. • Les ruines d’une forteresse byzantine dans le village de Nea Santa (9 km au NE). • Le pont romain de la rivière Lissos, qui faisait partie de la Via Egnatia antique, près d’Arisvi.

Au sud

Maroneia (Maronée) 3 Localité traditionnelle au long passé historique, construite au pied et sur les versants de l’Ismaros, dans une région habitée dès le III e millénaire avant notre ère. Fondée au milieu du VII e siècle par des colons venus de l’île de Chios, elle devint une puissante cité-Etat. Elle connut son apogée au IV e siècle av. J.-C., grâce à sa richesse agricole et forestière et à son intense activité commerciale: on connaît notamment le «maroneios


RODOPI

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16. Le théâtre ancien (hellénistique) au lieu-dit «Kampana» de Maroneia.

oinos» («vin de Maronée»). Aux époques paléochrétienne et byzantine, elle fut le siège d’un évêché puis d’un archevêché autocéphale, et fut aussi un port important du Nord de la mer Egée. Des habitants de la Maronée byzantine, réfugiés en ces lieux sous la domination ottomane pour échapper aux raids des pirates, fondèrent la ville moderne. 30 km au SE de Komotini.

A voir • Le Didaktirio (école) des frères Chatzea, bâtiment de 1908. • Les églises Panagia (Vierge) et Agios Ioannis (St-Jean). • Le site archéologique, avec des portions de l’enceinte fortifiée de l’époque classique (longue de 10 km), les vestiges préhistoriques et des monuments qui vont jusqu’à la période byzantine (maison hellénistique, propylée romain, ruines d’églises paléochrétiennes et d’un monastère). Et aussi le théâtre grec

ancien, d’une capacité de 3.000 spectateurs (au lieu-dit «Kampana») et le sanctuaire (de Dionysos, sans doute) du IV e s. av. J.-C. • L’acropole d’Agios Georgios, sur un sommet escarpé de l’Ismaros, dont les murs ont un périmètre de 1.330 m. C’est probablement l’acropole de l’ancienne Ismara construite par les Cicones (ancienne tribu thrace). On voit encore une porte mégalithique et d’anciennes cuves à fouler le raisin. • Les ruines d’un monastère byzantin dans la région de Synaxi et les anciennes carrières, sur la plage de Marmaritsa. • La fameuse «Grotte du Cyclope» (non visitable), entre les villages de Maroneia et de Proskynites. Elle contient une riche décoration de stalactites et stalagmites ainsi que des trouvailles préhistoriques. • Le musée d’Art populaire, dans le village de Xylagani (12 km au NO), dans un moulin reconstruit.


17. Canal naturel par où les eaux du lac Ismarida se déversent dans la mer.

• Les ruines de l’ancienne Ergani (15 km au NO), avec des trouvailles de l’époque tardive du Bronze et du premier âge du Fer. • Le biotope humide du lac Ismarida, protégé par la convention de Ramsar et qui possède une riche faune d’oiseaux.

Manifestations

• La coutume de «Bampo», qui revit dans les villages de Xylagani, Nea Petra, Proskynites et Imeros le 8 janvier. C’est le jour où les hommes effectuent les travaux féminins et les femmes les travaux masculins.


Téléphones utiles (+30)

• Les routes du vin de Grèce du Nord: la route du vin de Dionysos dans la région (informations: Union des producteurs de vin du vignoble de Grèce du Nord, HELEXPO, Exposition internationale de Thessalonique, 154, rue Egnatias, Thessalonique, tél. 2310-281.632, www.wineroads.gr). • Baignade à Platanitis, Imeros, Marmaritsa, Petrota, Alkyona, Profitis Ilias et Proskynites.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité de Maroneia: 25330-22.210 • Police de Xylagani: 25330-22.203 • Dispensaire rural (Xylagani): 25330-22.207 • Musée d’Art populaire de Xylagani: 25330-22.388

Fanari

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Village de pêcheurs bien connu, transformé en station balnéaire équipée d’une infrastructure touristique remarquable. 31 km au SO de Komotini.

A voir • Les ruines de l’ancienne Dikaia, après le carrefour de la route nationale Komotini Xanthi. C’était probablement une colonie de Samos, qui tenait son nom de Dikaios, fils de Poséidon (visite sur rendez-vous avec la 19e Ephorie des antiquités préhistoriques et classiques [EPKA], tél. 25310-22411). • L’ancienne Strymè, sur la presqu’île de Molyvoti. Elle fut fondée au milieu du VII e s. av. J.-C. par des colons de Thasos désireux d’exploiter la plaine fertile de l’arrière-pays (visite sur rendez-vous avec la 19e EPKA, tél. 25310-22411). • Le pittoresque village pomaque d’Arogi, à 3 km à l’est. • Le biotope humide de Vistonida, avec sa riche faune d’oiseaux, protégé par la convention de Ramsar. Voir aussi dans les environs les lacs plus petits d’Elos, Alyki, Karatza et Xirolimni.

Activités

• Baignade sur la longue plage de sable de l’agglomération, à Arogi, Mesi et Glyfada.

• Municipalité de Komotini: 25313-52.400

Agios Charalampos

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Petit village de bord de mer, près de Maroneia. Il attire en été une partie du flux touristique du département. La maison hellénistique (pavement de mosaïque) et le propylée romain, qui font partie du site archéologique de Maronée, méritent une visite. 35 km au SE de Komotini.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité de Maroneia: 25330-22.210 • Dispensaire rural (à Maroneia): 25330-41.259 18. Nid de cigognes dans la région du lac Vistonida.

RODOPI

Activités

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EVROS

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19. Les berges de l’Evros et leur luxuriante nature.

aysages d’une beauté naturelle particulière, comme le delta de l’Evros et la forêt de Dadia, sites archéologiques passionnants, églises et monuments byzantins, très bonnes infrastructures touristiques et riche tradition culturelle composent l’image enchanteresse des confins nord-est du pays. Le département d’Evros est frontalier au N-NO avec la Bulgarie, à l’est avec la Turquie, à l’ouest avec Rodopi et est baigné au sud par la mer de Thrace. Les trouvailles archéologiques prouvent que la région fut habitée dès les temps préhistoriques. Elle connut un essor important à l’époque classique et hellénistique. Sous la domination romaine, des centres urbains furent fondés et le réseau routier modernisé. Le voisinage de Constantinople profita à la région à l’époque byzantine, où elle connut un véritable épanouissement et se dota d’une multitude de monuments. Sous la domination ottomane furent construits des édifices importants et, à partir du e XVIII siècle, de nombreuses régions de l’Evros, comme Soufli et Didymoteicho, connurent un essor économique.


Située sur le littoral de la mer de Thrace, elle est le chef-lieu du département d’Evros, le plus grand port et le nœud de communication le plus important de Thrace. Sous le nom de Dedeagats, elle devint une ville importante grâce aux progrès économiques du XIX e siècle et à la construction de la ligne de chemin de fer reliant Constantinople à Thessalonique (1871), qui marqua le début d’une nouvelle période de prospérité économique. Le plan d’urbanisme de l’agglomération fut réalisé en 1878 par des ingénieurs russes qui accompagnaient les troupes lors des opérations de la guerre russo-turque. L’essor de la ville ne fut pas stoppé sous l’occupation bulgare qui s’ensuivit. En mai 1920, la ville fut libérée par l’armée grecque et baptisée initialement Neapoli puis Alexandroupoli en l’honneur du roi d’alors, Alexandre. 850 km au NE d’Athènes et 343 km au NE de Thessalonique.

Promenades dans la ville

• Le grand phare, symbole de la ville, sur la côte. Il est en service depuis 1880, haut de 18 m et visible à une distance de 23 miles. • La place de l’église métropolitaine Agios Nikolaos (début du XX e s.). On y verra également l’immeuble de Leontarideios Scholi (1909), ancien lycée abritant aujourd’hui le Musée

ecclésiastique, ainsi que le grand bâtiment néoclassique de la 3e école primaire. • L’immeuble néoclassique de l’Académie de pédagogie Zarifeios et les vieilles maisons mêlant éléments européens et orientaux conservées dans plusieurs quartiers de la ville. • Le parc municipal. • Les ruines de deux mosquées. • L’ancienne mairie, qui possède une collection archéologique modeste mais intéressante. • La petite église Agios Eleftherios (St-Eleuthère).

Musées

• Musée ecclésiastique de la cathédrale d’Alexandroupoli: objets précieux ayant appartenu à des réfugiés et trésors artistiques de Thrace (XVI e-XX e s.). • Musée ethnologique de Thrace (dans un bâtiment de 1899 restauré), qui abrite la collection d’Angela Giannakidou, avec des objets de la fin du e e XVII au début du XX s. • Musée historique et d’Art populaire. Fondé par l’Association des Amis de l’Antiquité, il abrite des expositions de peinture et de photographie. • Musée de la Flore et de la Faune, au centre d’Art et de Culture «Georgios Vizyinos», avec des objets provenant du delta de l’Evros. • Le musée d’Histoire naturelle d’Alexandroupoli (à Platanotopos), qui présente dans ses quatre salles les écosystèmes du départe20. Le phare d’Alexandroupoli, emblème de la ville.

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ment et les activités humaines dans l’environnement urbain et rural de la région.

Excursions aux environs

• Vers Avantas, à 11 km au nord. Très beau village construit dans une zone densément boisée. L’église Agios Athanasios (St-Athanase), à proximité du village, mérite une visite, de même que la forteresse médiévale (2 km au SO). • Kirki, à 14 km au NO. Village de montagne sur

5

10

20

km

les hauteurs duquel vous verrez le sanctuaire de plein air des anciens Thraces, de la période préhistorique.

Manifestations

• Les «Eleftheria», commémoration de la libération de la ville et du départ des Ottomans, en mai. • Les manifestations culturelles baptisées «Kymata Politismou», en été. • Le «Festival du Livre», tous les deux ans, sur la plage de la ville.


EVROS

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21. Le petit port d’Alexandroupoli.

Activités

• Parcours en 4x4 d’Avantas à Kirki (env. 17 km), dans la forêt longeant la rivière, au relief naturel tourmenté. • Baignade sur la plage aménagée de l’EOT (Office National Hellénique du Tourisme) et sur les plages jusqu’à Makri. • Pêche. • Sports nautiques.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité: 25510-64.100 • Police: 25510-66.108 • Police touristique: 25510-66.200 • Police de la route: 25510-66.395 • Hôpital général: 25510-74.000 • Capitainerie: 25510-26.468 • Aéroport «Dimokritos»: 25510-89.300 • Cars interurbains verts (KTEL): 25510-26.479 • Chemin de fer (O.S.E.): 25510-26.395 • Taxis: 25510-22.000, 25510-33.500

• Musée ecclésiastique de la cathédrale d’Alexandroupoli: 25510-82.282 • Musée ethnologique: 25510-36.663 • Musée historique et d’Art populaire: 25510-28.926 • Musée de la Flore et de la Faune: 25510-26.200 • Musée d’Histoire naturelle d’Alexandroupoli: 25510-80.204 Site web sur le département d’Evros: www.visitevros.gr Site web sur la ville d’Alexandroupoli: www.alexpolis.gr 22. Bijou thrace traditionnel en argent.


23. Le delta de l’Evros, l’un des biotopes humides les plus vastes d’Europe (9.500 ha), fait partie du réseau Natura 2000 et des zones protégées par la Convention internationale de Ramsar, en raison des espèces qu’il abrite.


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EVROS


Excursions dans l’Evros Vers le sud

Makri 2 Villégiature dotée d’un petit port naturel qui servit de comptoir commercial dans l’Antiquité. Le village est construit sur les ruines d’une agglomération byzantine qui fut le siège d’un évêché à partir du IX e s. 12 km à l’ouest d’Alexandroupoli.

A voir • Le vaste site archéologique de Mesimvria-Zoni, 8 km à l’ouest. La cité égéenne de Mesimvria fut fondée à la fin du e VII s. av. J.-C. par des colons de Samothrace. Les fouilles entamées en 1966 ont mis au jour les murs de la cité sur une longueur de 1.370 m et l’important sanctuaire de Déméter, où a été trouvé le fameux trésor (IV e et III e s. av. J.-C.). • Le site archéologique de Makri, habité dès la période néolithique. Les monuments les plus importants sont les habitations d’époque néolithique, le comptoir commercial de l’époque historique et la «Grotte du Cyclope», lieu de culte et d’habitation à l’époque néolithique. • Les ruines d’une enceinte byzantine. • Les vestiges d’une basilique à trois nefs des IX e-X e s., à côté de l’église Agia Anastasia (Ste-Anastasie, 1800-1834). Sur les ruines de l’église byzantine avait été construite la mosquée de Makri (début du XXe s.). • Les ruines d’une église tétrastyle cruciforme (XII e s.), au lieu-dit «Episkopeio». • Le monastère Panagia tou Evrou (Vierge de l’Evros). • Les bains turcs.

Manifestations

• La kermesse d’Agia Paraskevi, le 26 juillet.

Activités

• Baignade sur les plages de sable du village et sur la plage d’Agia Paraskevi.

Téléphones utiles (+30) • Police: 25510-71.202 • Dispensaire rural: 25510-71.296

Loutros 3 Bourg avec des sources thermales et présentant un intérêt archéologique, car il est construit près de l’ancienne Traïanoupoli. 15 km à l’est d’Alexandroupoli.

A voir • L’ancienne Traïanoupoli, à l’est du village. Fondée au II e s. de notre ère par l’empereur Trajan à l’emplacement d’un établissement plus ancien, elle devint le centre administratif


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et ecclésiastique de la Thrace du IV e s. au milieu du XIV e s. Elle fut abandonnée définitivement en 1347. De la période ottomane subsiste le bâtiment oblong voûté dit «Chana» (XIV e s.), auberge pour les usagers des bains chauds.

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Activités

• Sources thermales de Traïanoupoli, avec un centre d’hydrothérapie qui soigne de nombreuses affections.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité de Traïanoupoli: 25513-50.900 • Sources thermales de Traïanoupoli: 25510-61.225 24. Portion du mur ouest, sur le site archéologique de Mesimvria-Zoni.

25. Site archéologique de Mesimvria-Zoni. Système d’étanchéification du sol d’une maison, avec des amphores posées à l’envers.

Feres 4 Située aux confins de la Thrace, près du poste de douane de Kipoi, où le pont qui franchit l’Evros marque la frontière entre la Grèce et la Turquie, cette bourgade se trouve à l’emplacement de la cité ancienne de Bèra. La région en général est habitée depuis les temps préhistoriques, mais le parcours historique de Feres démarre en fait au e XII siècle, quand le dignitaire (sébastokrator) byzantin Isaac Comnène fonde le grand monastère de Bèra. Feres est un point de départ pour les excursions dans le très beau delta de l’Evros. 29 km à l’est d’Alexandroupoli.


A voir • L’église Panagia Kosmosoteira (Vierge Salvatrice du Monde, XII e s.), d’une architecture remarquable, au centre du bourg. Il subsiste des portions de l’enceinte d’un ancien monastère, et l’église (appelée aussi Agia Sofia [Ste-Sophie] en raison de sa similitude avec la fameuse église de Constantinople) compte parmi les monuments byzantins les plus importants de Grèce. Voir aussi les très intéressantes fresques représentant les empereurs byzantins Comnènes en saints militaires. Tout près se trouvent les ruines de bains et d’un aqueduc datant de la domination ottomane. • Les ruines d’un aqueduc byzantin (VIII e s.) au-dessus de la rivière Samia. • La collection d’art populaire de Nikolaos Gkotsis. • Le delta de l’Evros. Ce fleuve, le plus long de la péninsule balkanique, part de la chaîne de montagnes de Rila en Bulgarie (où prend également sa source un autre fleuve qui se jette dans la mer Egée, le Nestos), traverse monts, vallées et plaines et débouche dans la mer de Thrace en ayant couvert 530 km, dont 204 en territoire grec. La valeur du delta de l’Evros réside dans la richesse de sa faune d’oiseaux: 314 espèces y ont été observées, 26. Détail de la maison «Chana», dans l’ancienne Traïanoupoli.


EVROS

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27. Pélicans blancs sur les berges de l’Evros.

sur les 423 qui existent en Grèce. Le delta de l’Evros est un biotope pour les oiseaux qui viennent nicher, un refuge pour des populations nombreuses d’oiseaux aquatiques des régions nordiques de l’Europe Centrale et Orientale (en hiver) et un espace vital de concentration et de repos pour un grand nombre d’oiseaux migrateurs. Dans les eaux de l’Evros vivent 46 espèces de poissons, 7 espèces d’animaux amphibies, 21 espèces de reptiles et plus de 40 espèces de mammifères.

Activités

• Promenade en barque sur les canaux du delta et les lagunes, là où cela est autorisé. • Observation des oiseaux. • Trekking.

Téléphones utiles (+30) • Delta de l’Evros Centre d’information (www.evros-delta.gr): 25510-61.000 • Police: 25550-23.333 • Centre médical: 25550-22.222

Dadia 5 Ce village fut fondé au pied du Rhodope couvert de plantations, selon la tradition locale, par des bûcherons réfugiés en cet endroit pour échapper à une épidémie. Dans les documents de l’Empire ottoman, Dadia est cité sous le nom de «Cam-i Kebir» (Tsiam Kebir), ce qui signifie «le village du grand pin». Le nom de Dadia est récent et est également lié au pin et au «dadi», torche qui sert à l’allumage et à l’éclairage. 66 km au NE d’Alexandroupoli.


A voir • Les ruines d’une forteresse byzantine, au sommet dit «Gkimprena». • La très belle forêt de Dadia, qui se déploie sur une série de hauteurs boisées faisant partie d’un massif montagneux peu élevé aux confins du Rhodope, connu comme «montagnes de l’Evros». La forêt de Dadia est protégée depuis 1980. Elle se situe au carrefour de l’Europe et de l’Asie, à proximité du couloir migratoire le plus oriental de nombreuses espèces d’oiseaux. Elle offre refuge à beaucoup d’oiseaux et héberge d’autres espèces de la faune et de la flore des Balkans, d’Asie et d’Europe. On peut observer dans cette forêt les rapaces les plus rares d’Europe. Le vautour moine (Aegypius monachus), qui compte environ 25 individus, est l’espèce officielle protégée de la forêt de Dadia et l’emblème du biotope; l’une des dernières populations d’Europe de l’Est y vit. L’aigle pygargue (Haliaetus albicilla), le rapace le plus rare de Grèce, niche encore dans la région, de même que l’aigle impérial (Aquila heliaca), bien qu’il y ait un seul nid de cette espèce rare. 219 espèces d’oiseaux, 40 espèces de reptiles et d’animaux amphibies et 36 espèces de mammifères ont été inventoriées à Dadia, ainsi que des plantes rares. La zone protégée comporte deux noyaux d’une étendue de 7.250 hectares, avec de magnifiques forêts de peupliers, et leur zone périphérique, 28.000 hectares. • Le Centre d’écotourisme, à 500 m au sud du village de Dadia, qui comporte une auberge, une buvette-cafétéria et un Centre d’information qui organise régulièrement des visites de la forêt. • L’observatoire des rapaces, à 3 km environ du Centre d’information. • La forêt pétrifiée de la région de Fylakto et de Lefkimi (région de Tychero). Elle résulte de conditions favorables de fossilisation et est directement liée à l’activité volcanique qui existait dans la région il y a 25 millions d’années. La pétrification est parfaite: on peut observer les caractéristiques morphologiques extérieures des troncs d’arbres en très bon état. Des fragments de trouvailles pétrifiées se


trouvent dans la cour du Centre d’artisanat domestique et de travail manuel de Fylakto et dans le parc du village. Vous verrez en dehors du village un chêne pétrifié de 19 m, âgé de 25 millions d’années. Au Centre écotouristique de Tychero (lieu de détente avec des infrastructures sportives ou de divertissement et une auberge), à l’entrée du village, près du lac, vous verrez le petit espace d’exposition avec des échantillons de trouvailles pétrifiées de la région. • Le village de Tychero, complètement réaménagé (23 km au SE). • Le village de Lefkimi, à 10 km à l’ouest de Tychero, avec de belles églises.

Activités

• Observation des oiseaux. • Trekking. • VTT et parcours en 4x4. • Equitation et tir à l’arc. • Canot sur le lac au village de Tychero.

Téléphones utiles (+30) • Centre d’écotourisme de Dadia: 25540-32.209 • Arrondissement municipal (Commune) de Dadia: 25540-51.360 • Office des forêts de Soufli: 25540-22.221

Soufli

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Ce bourg en amphithéâtre surplombe la vallée de l’Evros. C’est la seule «cité de la soie» du pays, connue également pour son vin, son eaude-vie et ses salaisons, ainsi que pour sa riche tradition et son patrimoine culturel. On trouve dans toute la ville les «maisons à cocons» bien reconnaissables où séjournent les vers à soie et qui sont en même temps des unités de production. Soufli fut habité à partir de l’époque alexandrine: cela est confirmé par la découverte de tombes de la période hellénistique au village de Lagyna (14 km au sud). A partir du XIX e siècle, ce fut le centre administratif d’une région prospère et très peuplée qui s’étendait sur les deux rives de l’Evros. Vers la fin du siècle, grâce à la construction de la voie de chemin de fer et de la gare (1872), Soufli connut un bel essor. En

EVROS

28. Le village de Dadia, près duquel s’étend la forêt du même nom.

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même temps, la découverte par Pasteur des moyens de lutter contre les maladies des cocons entraîna un développement spectaculaire de la sériciculture. L’autre occupation majeure des gens de Soufli était la viticulture: la production de vin atteignait au XIX e siècle 20.000 hectolitres. Soufli était aussi devenu un centre d’artisanat important, le secteur de pointe étant la fabrication de voitures à bœufs, qui fournissait toute la Thrace en voitures réputées pour leur résistance et l’excellente qualité de leur fabrication. Après 1922, le marché local déclina et les activités commerciales et artisanales furent plus limitées, la partie la plus importante de l’économie étant fondée sur la sériciculture qui, à l’époque actuelle de la soie synthétique, ne connaît plus les gloires du passé. 67 km au NE d’Alexandroupoli.

A voir • La maison de maître Kourtidis (XIX e s.), qui abrite un remarquable musée de la Soie. Il présente l’histoire de la soie, depuis la lointaine Chine où il fut découvert par hasard en 3000 avant notre ère jusqu’à nos jours, les étapes de l’élevage des vers à soie et du traitement du cocon, mais aussi l’histoire de l’apogée et du déclin de la sériciculture à Soufli. • Le musée de l’Art de la soie, dans une maison néoclassique restaurée (1866) située au centre-ville. Il présente, à travers un grand nombre d’objets exposés et par des moyens modernes, l’histoire et le processus de production et de traitement de la soie dans la ville de Soufli. • La soierie Tzivre (1910) et la magnanerie Kalesi (1890), aujourd’hui une auberge. • Les églises post-byzantines Agios Athanasios (St-Athanase, 1840) et Agios Georgios (St-Georges, XIX e s.). • Le musée Bourouliti d’Art populaire «Ta Gnafala», avec une remarquable collection d’objets anciens de la région. • Les tombes mégalithiques (IX e s. av. J.-C.) près du village de Roussa (39 km au NO) et les peintures rupestres préhistoriques après le village de Goniko (45 km au NO). • Le village de Mega Dereio (49 km à l’ouest), avec les vestiges d’une forteresse byzantine.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité: 25543-50.100/1 • Police: 25540-20.231 • Centre médical: 25540-23.323 • Musée de la Soie (www.piop.gr): 25540-23.700 • Musée de l’Art de la soie (www.silkmuseum.gr): 25540-22.371 • Musée Bourouliti d’Art populaire «Ta Gnafala»: 25540-24.162 • Cars interurbains verts (KTEL): 25540-22.219 • Taxis: 25540-22.888

Au nord

Didymoteicho 7 Jolie ville de 8.600 habitants, riche d’une longue histoire, aux monuments archéologiques, 29. Agios Georgios, église métropolitaine de Soufli. Son clocher (1910) à trois niveaux fait 25 m de haut.


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30. La gare ferroviaire, monument classé, à Tychero.

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31. L’imposante maison de maître Brika (1890), à Soufli, en cours de conversion en musée d’Art populaire et d’Histoire.

byzantins et ottomans bien conservés, à proximité de la frontière. Construite en amphithéâtre sur une colline escarpée, près du cours de l’Erythropotamos, affluent de l’Evros, elle tient son nom, selon une version, du mur byzantin jumeau (didyme) ou, selon une autre, des deux villes fortifiées sises l’une face à l’autre, celle de la forteresse et celle d’Agia Petra («fort jumeau»). Elle fut un temps capitale de l’Empire byzantin, en 1325, sous l’empereur Andronic III, puis à nouveau pour peu de temps après l’occupation de la Thrace par les Turcs. C’est alors que les églises furent converties en mosquées (plus d’une centaine dans la région). Sous la domination ottomane, les corporations organisées des différents métiers furent à l’origine de l’essor économique de la ville. Didymoteicho connut aussi des occupations russe et bulgare. Elle fut libérée par le traité de Neuilly en 1920, après cinq siècles et demi d’occupation. 98 km au NE d’Alexandroupoli.

A voir • Les remparts qui ceignent la «Ville haute». • La forteresse («Kales») et les monuments


D. Nalmpantis, abritant des œuvres de ce peintre de Didymoteicho honoré par l’ONU. • Le Musée militaire (dans un bâtiment industriel à trois niveaux), qui expose des objets illustrant l’histoire de l’armée grecque, de sa création à nos jours. • Le village voisin de Neoi Psathades et son musée d’Art populaire et de Zoologie. • Le village d’Elafochori (16 km au NO), près duquel a été repérée une tombe voûtée en pierre (fin IVe-début IIIe s. av. J.-C.). • Le village de Pythio (15 km au NE), où se trouve une forteresse byzantine bien conservée, fondée en 1331-1341 par l’empereur byzantin Jean VI Cantacuzène. Elle comporte une tour centrale à trois niveaux, une tour défensive plus petite, la place centrale et des ouvrages de défense. • La forêt Tsinglas. • Le village de Metaxades (28 km à l’ouest), avec ses maisons traditionnelles, échantillons d’architecture thrace.

Manifestations

• La coutume du «Bey», au carnaval. 32. Vue des murs du château, à Didymoteicho.

byzantins du site archéologique. On y voit des ruines de bâtiments et des sous-sols de maisons creusés dans la roche, l’église Agia Aikaterini (Ste-Catherine) avec des tombes, l’église métropolitaine Agios Athanasios (St-Athanase) (1843), l’église Christou (du Christ,1846), et deux grottes à côté de l’église métropolitaine où, dit-on, les Turcs emprisonnèrent le roi Charles XII de Suède. • La grande mosquée (XIVe s.), le lieu de culte musulman le plus ancien et le plus vaste du territoire européen. • Les bains de Feridun Ahmet Bey (XVIe s.) et d’Oruç Pasha (XIVe s.), près de l’Erythropotamos, ces derniers aussi connus comme «bains de l’amour ou des murmures». • La cité antique de Plotinopoli, sur la colline d’Agia Petra, cadeau de l’empereur Trajan à sa femme (début du IIe s. de notre ère). • Le musée d’Art populaire, dans la maison de maître Chatzirvasanis (1900). • La Pinacothèque municipale

33. Sur les rives de l’Erythropotamos.


EVROS

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34. Didymoteicho. La Grande Mosquée (Megalo Tzami, 1420) et, au fond, une partie de la ville.

• Les «Eleftheria», commémoration de la libération de la ville, en mai. • Le bazar, à la fin septembre.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité: 25533-50.602 • Police: 25530-22.238 • Hôpital: 25533-50.100 • Taxis: 25530-22.366 • Cars interurbains verts (KTEL): 25530-22.366 • Chemin de fer (O.S.E.): 25530-22.263 • Musée d’Art populaire: 25530-22.316 • Pinacothèque municipale D. Nalmpantis: 25530-23.658 • Musée militaire: 25530-26.518

Orestiada 8 C’est la ville la plus peuplée après Alexandroupoli (15.500 habitants), mais aussi le centre culturel, administratif et commercial du Nord du département d’Evros. La ville moderne a été fondée


35. Une partie des trouvailles faites à Mikri Doxipara.

en 1923, après le traité de Lausanne, par des réfugiés venus d’Andrinople et de Karagats (Karaagac). 115 km au NE d’Alexandroupoli.

A voir • Le musée d’Art populaire et d’Histoire de l’art: photographies historiques, costumes locaux, broderies, outils agricoles, armes, etc. • L’intéressante collection d’Art populaire dans le village de Nea Vyssa (12 km au nord). • Le très important tumulus funéraire à Mikri Doxipara (31 km à l’ouest). Les fouilles ont récemment mis au jour quatre fosses du II e s. de notre ère contenant les restes incinérés des corps de trois hommes et d’une femme et de très nombreux objets (vases en terre cuite, verre et bronze, lampes à huile, armes, bijoux, etc.), cinq chars ayant servi à transporter les corps et des squelettes de chevaux. • Dans la vallée de l’Ardas, affluent de l’Evros, les tumulus funéraires (près du village de Spilaio).

Manifestations

• Les «Oresteia», manifestations culturelles célébrant la fondation de la ville, en juin. • Les «Theodoreia», manifestations culturelles des Agioi Theodoroi (les deux saints Théodore), fête mobile.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité: 25523-50.300 • Police: 22520-22.100, 22520-81.800 • Police de la route: 22520-81.835 • Centre médical: 25520-22.222 • Musée d’Art populaire et d’Histoire de l’art: 25520-28.080 • Taxis: 25520-24.443 • Cars interurbains verts (KTEL): 25520-22.550

Rizia 9 Grand village construit sur les berges de l’Ardas, recelant des établissements préhistoriques et une


Dikaia 10 Centre du commerce de la région, près de la frontière bulgare, point de départ d’excursions vers les villages du «Triangle de l’Evros»: Ormenio, Pentalofos et Petrota, où l’on verra des maisons, des citernes et des puits construits en pierre artistiquement taillée. 162 km au NE d’Alexandroupoli.

A voir • La gare du village.

• Les ruines d’une forteresse byzantine près du village de Komara. • Le moulin à Petrota (14 km à l’ouest), construit en 1933, aujourd’hui restauré et converti en musée de la Technologie agricole d’avant-guerre et Centre de congrès. • La collection d’Art populaire à Pentalofos (24 km au SO).

Manifestations

• La fête des vignerons le 1er février, jour d’Agios Tryfonas (saint Tryphon).

Téléphones utiles (+30) • Municipalité d’Orestiada: 25523-50.300 • Police: 25560-31.222 • Dispensaire rural: 25560-31.611 36. Image «bucolique» typique de la région de l’Evros.

EVROS

intéressante collection d’art populaire. Dans le village de Kastanies, à proximité du confluent de l’Evros et de l’Ardas, est organisé chaque été (fin juillet) le festival de la jeunesse «Ardas – Rencontre des jeunes» (www.ardas.gr). 140 km au NE d’Alexandroupoli.

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SAMOTHRACE

S

37. La Tholos de la reine Arsinoé II, dans le sanctuaire des Grands Dieux (Samothrace).

amothrace était dans l’Antiquité «l’île des Grands Dieux». Connue pour la célébration des mystères de ces dieux et pour la fameuse statue de la Victoire de Samothrace, cette île du Nord-Est de la mer Egée possède, derrière ses apparences sauvages, des paysages magnifiques et une énorme richesse archéologique. Son paysage naturel est composé par l’imposant mont Saos (1.611 m), la lagune d’Agios Andreas, les sources, les cataractes et les petits lacs (vathres) ainsi que les forêts de platanes. Les visiteurs sont également séduits par les localités traditionnelles (dont la plus importante est Chora), les sources thermales, les monuments médiévaux et, bien sûr, le fameux site archéologique de Palaiopoli. Samothrace s’étend sur 184 km², a 58 km de côtes et 3.000 habitants. On y arrive par la mer depuis Lavrion, Kavala et Alexandroupoli, ou par avion depuis Athènes. Les premiers habitants furent des Cariens, puis des Thraces qui, selon les trouvailles archéologiques, s’installèrent dans la région à l’époque néolithique tardive et à l’âge du Bronze. Sous la domination romaine, l’île était un sanctuaire. Durant les siècles qui suivirent, elle passa sous la domination de la famille génoise des Gateluzzi, des Vénitiens et des Turcs, qui la saccagèrent en septembre 1821. L’ île fut libérée en octobre 1912.


Classé localité traditionnelle, le chef-lieu de l’île séduit par l’architecture de ses maisons et ses petites rues dallées. Sa construction en amphithéâtre sur le versant nord-ouest du Saos trahit la tentative des anciens habitants de se protéger des incursions des pirates. Les habitants actuels s’adonnent à l’agriculture, à l’élevage, à la pêche et au tourisme.

Promenades à Chora

• L’église Koimisi tis Theotokou (Dormition, 1875), protectrice de l’île. Outre de très belles icônes, elle abrite les chefs des cinq saints néomartyrs de l’île. • La tour médiévale, vestige de la domination des Gateluzzi, sur une hauteur. • Le musée d’Art populaire, où l’on verra, entre autres, des objets témoignant de la vie rurale, des ustensiles domestiques, des outils, des broderies, des tissus et du matériel photographique. • La bibliothèque municipale et le Centre culturel, où se tiennent différentes manifestations. Ce lieu abrite la bibliothèque de Nikolaos Fardys, homme de lettres et médecin philosophe natif de l’île. • L’atelier de céramique et le four traditionnel, réputé pour ses pains au levain de pois chiche. • La chapelle Panagia (Panagouda, Vierge), sur la route qui relie Chora à Palaiopoli.

Manifestations

• La commémoration du massacre des habitants perpétré par les Turcs en 1821, le 1er septembre. • L’anniversaire de la libération de l’île, en octobre. • La célébration de la mémoire des cinq néomartyrs de l’île, le premier dimanche après Pâques. • La fête de Panagia (Vierge), le 15 août. • Les «Kaveiria», manifestations culturelles en été.

Téléphones utiles (+30) • Municipalité de Samothrace: 25513-50.800/811 • Kiosque touristique municipal: 25510-89.272

• Police: 25510-41.203 • Centre médical: 25513-41.203 • Musée d’Art populaire: 25510-41.227 Site web sur Samothrace: www.samothrace.gr 38. Vue de Chora à Samothrace.

SAMOTHRACE

Chora 1

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2.5

5

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km

Excursions à Samothrace Au sud

Alonia 2 Construite sur de petites collines, Alonia est une localité agricole qui a conservé sa couleur traditionnelle. Faites le détour pour voir l’église Agios Modestos (St-Modeste) et le monastère Agios Athanasios (St-Athanase), dépendance du monastère Iviron du mont Athos. 3 km au SO de Chora.

Lakkoma

3

Village agricole traditionnel. Allez voir les gorges de Xiropotamos, près de la localité de ce nom, ainsi que le vieux moulin à eau. 10 km au sud de Chora.

Profitis Ilias

4

Perché à 300 m d’altitude, ce qui le dote d’une vue magnifique sur le Sud de l’île, ce beau village est planté de nombreux platanes. Près de la chapelle Profitis Ilias, au lieu-dit «Mantal Panagia», se trouve un sanctuaire à ciel ouvert vraisemblablement consacré à la «Grande Mère»,

principale divinité de l’ île. Les fouilles ont mis au jour des offrandes datant de la fin du VIII e s. av. J.-C. jusqu’au II e ap. J.-C. Outre la chapelle Profitis Ilias, il vaut la peine de voir l’église Eisodion tis Theotokou (Présentation de la Vierge), à l’entrée du village. 13 km au SE de Chora.

Pachia Ammos

5

Cette localité est réputée pour sa belle plage de sable à l’extrémité sud. Sur un rocher se dresse la chapelle Panagia Krimniotissa (Vierge du Précipice), qui offre une vue splendide sur la plage. 18 km au SE de Chora.

Au nord

Palaiopoli 6 Localité de bord de mer de 25 habitants. Palaiopoli est connue pour les trouvailles archéologiques qui y ont été faites et attire de nombreux visiteurs. 4 km au nord de Chora.

A voir • Le sanctuaire des Grands Dieux, dédié au culte et à la célébration des mystères des Cabires. Cet endroit connut une activité religieuse du VII e s. av. J-C. jusqu’à la fin du IV e s.


Manifestations

rares. 10 km et 8,5 km respectivement au NE de Chora.

Therma

8

Ce nom vient des sources chaudes soufrées de la région, connues pour leurs vertus dès l’époque byzantine. Toute la zone est plantée de platanes, châtaigniers, arbousiers et myrtes (notamment dans la vallée du fleuve Fonias, où il y a plusieurs petits lacs, les «vathres»). Des bateaux partent du petit port pour des excursions le long des côtes sud de l’île. 12 km au NE de Chora.

• La fête d’Agia Paraskevi (sainte Paraskevi), le 26 juillet.

Activités

• Baignade sur les différentes plages de la région.

Ano Karyotes Kato Karyotes

7

Non loin des contreforts du mont Saos, dans une région très boisée, se trouvent les deux villages de Ano et Kato Karyotes. Les habitants s’y font

39. La statue de marbre de la Victoire de Samothrace, actuellement au musée du Louvre.

SAMOTHRACE

de notre ère. Parmi les monuments les plus importants du site archéologique figurent le Propylée de Ptolémée II, offrande du roi d’Egypte aux Grands Dieux (285-281 av. J.-C.), le Cercle sacré, espace circulaire pour les spectateurs debout (fin V e-début IV e s. av. J.-C.), le monument votif carré de Philippe Aridaios et Alexandre IV (323-316 av. J.-C.), l’Anaktoron, palais où avait lieu l’initiation à la première étape des mystères (I er s. ap. J.-C.), la Tholos d’Arsinoé (ou Arsinoeion), offrande aux Grands Dieux (288-281 av. J.-C.), le Temenos, vaste édifice de marbre qui occupait une place centrale dans le culte des Grands Dieux (vers 340 av. J.-C.), le Sanctuaire où avait lieu l’Epopteia, deuxième étape de l’initiation (325-150 av. J.-C.), la Stoa, portique qui servait à loger les visiteurs du sanctuaire (1re moitié du III e s. av. J.-C.), et le Monument de la Victoire, où était installée la statue de la Victoire de Samothrace, à la proue d’un navire (début du e II s. av. J.-C.). • Le Musée archéologique (tél. 2551041.474), qui expose des trouvailles importantes faites sur le site. • La basilique paléochrétienne à trois nefs, des V e-VI e s., dont subsistent quelques traces des fondations. • Les fortifications médiévales des Gateluzzi (1431-1433). Les tours surplombent une colline dominant la mer.

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40. Samothrace. Le sanctuaire des Grands Dieux, où se déroulaient les Mystères des Cabires.


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SAMOTHRACE


41. L’un des lacs caractéristiques (vathres) du mont Saos, à Samothrace.

A voir • La «Gria Vathra», très belle région, riche en eaux vives et en végétation. • Le site archéologique, sur une petite colline, au lieu-dit «Keramidaria». • Le monastère Metamorfosi tou Sotira (Transfiguration), dont subsiste une portion de l’église, en ruine. C’était une dépendance du monastère Iviron du mont Athos. • Les formations géologiques au lieu-dit «Tis Grias ta Pania», les plages de Giali et Vato ainsi que la cataracte de «Kremasta Nera», en bateau d’excursion, au SE de l’île.

Manifestations

• La fête d’Analipsi (Ascension) et la fête de Panagia, le 15 août.

Activités

• Βalnéothérapie aux sources de Therma (tél. 25510-98.229), dans un centre d’hydrothérapie où l’on soigne l’arthrite, les affections dermatologiques et gynécologiques, l’ostéopathie, etc.; on y boit aussi l’eau pour soigner le foie, les reins, etc. • Trekking vers le sommet Fengari du mont Saos. • Escalade et canyoning.


A l’est

Ano Meria

9

C’est un complexe formé des petits villages d’Isomata, Mnimoria, Rempoutsadika et Kerasia, à 18,5 km à l’est de Chora.

A voir

• La vallée et les cataractes du cours du Fonias. • La tour médiévale du Fonias, datant des Gateluzzi, près de l’embouchure de la rivière. • La chapelle Agia Paraskevi (Ste-Paraskevi), sur la côte.

Activités

• Baignade à Kipoi et sur les plages de la région. • Il vaut la peine de remonter à pied le long

des berges du Fonias jusqu’aux cataractes. La première (Kleidosi) est accessible en 45 mn. On peut se baigner dans le lac, puis poursuivre vers la deuxième cataracte (on y est en 30 mn), mais le trajet est plus difficile. Pour arriver aux suivantes, il faut être équipé et pratiquer l’alpinisme.

A l’ouest

Kamariotissa 10 C’est le port de l’ île, qui connaît une relative affluence touristique. Parmi les choses à voir figurent l’église Panagia Kamariotissa, dont la fête renommée a lieu le jeudi après Pâques; la petite lagune d’Agios Andreas et la petite église du même nom près du biotope humide; le parc éolien. 5 km à l’ouest de Chora.

Téléphones utiles (+30) • Capitainerie: 25510-41.305 42. Paysage typique du Nord de Samothrace.

SAMOTHRACE

• Baignade sur les plages de la région, et par bateau, aux plages de Giali et Vato.

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PUBLICATION: OFFICE NATIONAL HELLENIQUE DU TOURISME NOVEMBRE 2016 (DEUXIEME EDITION)

Supervision de la publication: ANGELA VARELA Directrice du marketing et de la publicité Coordination de la publication: ELENI MITRAKI Responsable de la section des publications et des moyens audiovisuels Texte grec: YANNIS RAGOS Traduction: FABIENNE VOGIN Révision du texte français: VASILIKI RAFTOPOULOU Supervision artistique: KATERINA KOUREBANA – MARIA MANDREKA Mise en page – Epreuves couleurs: V+O COMMUNICATION Mise en page en français: LTH advertising Photographies: Couverture, 2, 28: P. MATSOUKA – 14: E. BELLIYIANNI – 11: A. BONETTI – 23: G. CHANDRINOS – 15: G. FAFALIS – 19, 27: FOTOKINISI – 22, 38, 40: N. KONTOS – 17: K. KOUZOUNI – 41: A. MAGOULAS – 1: N. MARKOU – 18: G. POULOPOULOS – 3, 9, 32: B. SFYRAS – 4, 12, 13, 20, 21, 24, 25, 26, 29, 30, 31, 33, 34, 35,36 : Y. SKOULAS – 8: P. STOLIS – 5, 6, 7, 11, 37, 39, 42: ARCHIVES ONHT Traitement des photos: KATERINA KOUZOUNI Cartes: GEODATA S.A. Impression: PRESSIOUS ARVANITIDIS S.A. ISBN: 978-960-534-052-0 Copyright: OFFICE NATIONAL HELLENIQUE DU TOURISME

PUBLICATION GRATUITE OFFICE NATIONAL HELLENIQUE DU TOURISME www.visitgreece.gr



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