XLMag N°7

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Ours Magazine créé par Jeff Ruiz & Anthony Caldo XLMag Objectif Landes 2011 tous droits réservés ® Association à but non lucratif-loi 1901 antho@xlmag.fr jeff@xlmag.fr Tél : 06.42.83.12.64 / 06.43.34.56.72

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Sommaire

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Xlview clement & dhelia........10 rencontre arnaud darrigade..........20 pixl.......................30 see surf................40 chpt des landes..............48 Ronde des sables........56 La minute de Doud..............................61

And more sur www.xlmag.fr

ŠJ.Ruiz


©Yohan Espiaube

«C'est une pratique dans laquelle on vit des choses intenses à deux ......»

Xlview Clément & Dhélia p.10

©Nicolas Risch

«En 2006, il remporte le « Air Show » de nuit d’Hourtin organisé par son sponsor....»

Rencontre Arnaud Darrigade p.20

©DR

«Jérémy Florès lui-même accepte de devenir le parrain officiel de "Seesurf"...»

See Surf.40

©J.Ruiz

«Rudy Maréchal monte enfin sur la plus haute marche du podium en surf Open...»

Chpt des Landes... p.48

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"Que ce fut long, très long de trouver un sommaire à ce numéro 7, qui, n'a vu sa ligne éditoriale se dessiner tout doucement que vers la fin du premier trimestre. Autant vous dire qu'il aura fallu courir partout et au dernier moment afin de vous livrer dans les temps ce tout nouvel épisode. En effet, nous n'avons pas été gâté en ce début d'année dans la région, non content d'être considéré comme une période creuse, en attente de reprise des différents championnats et autres débuts de saisons, janvier fut également un mois record de précipitations. Il est tombé dans les Landes, 3 fois plus d'eau qu'en temps normal à cette même époque ! Et février a emboîté le pas, pire, une tempête viendra labourer nos côtes, avec des vents de plus de 100km/h et une houle dévastatrice de plus 6m. Déjà instable, le profil des dunes est redessiné, une masse considérable de déchets en tout genre s'accumule sur le littoral donnant des airs de déchetterie à nos plages... Coté terres, les terrains de cross sont désormais impraticables, innondés, barrières détruites, comme au circuit du Moto Club des Plages de Tyrosse, où les dégâts sont importants. Difficiles donc dans ces conditions de se concentrer même sur une ébauche de sommaire, quand il n'y a rien à manger on peut attendre longtemps assis à table ! Fort heureusement, l'adage "après le pluie, le beau temps" reste toujours en vigueur, et le mois de mars, plus clément, nous aura permis d'ouvrir les yeux à temps et de découvir qu'il y a toujours une lueur d'espoir. Les sujet se sont alors presque offerts à nous sans qu'on ait à les chercher. Vicissitudes logiques ou miracle ? En tout cas, Notre-Dame de Capbreton elle, a déjà choisi son camp..."

©Jeff Ruiz

Jeff & Antho


Edito

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XLView

clément & dhélia

Par Antho Caldo Pix ©Yohan Espiaube

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C

lément Cetran et Dhélia Birou, couple sur la terre ferme, mais surtout sur l'eau. Nos deux Biscarossais ne sont rien de moins que doubles champions du monde de surf tandem, un exploit qui n'a d'égal que leur modestie. C'est donc logiquement ensemble qu'ils répondent à nos questions...

1 - Salut Clément, salut Dhélia, avant de rentrer dans le vif du sujet, pouvez-vous svp vous présenter à nos fidèles lecteurs ? CC : Clément Cétran, 28 ans, je suis originaire de Biscarrosse, short boarder depuis l'âge de 5 ans, et ancien rugbyman. J'ai créé mon école de surf en 2008, le Kiwi Surf. DB : Dhélia Birou, j'ai 25 ans, en couple avec Clément, je suis designer, et surfeuse tandem bien sûr. 2 - Dhélia tu viens de le dire, vous vivez ensemble, pouvezvous nous en dire plus sur votre rencontre qui ressemble à un conte de surfeur ? CC : Des petites vagues, on va faire les idiots sur une planche à voile avec un pote, on croise deux copines à lui qui veulent essayer le tandem ! Je me retrouve donc direct à l'eau avec Dhélia et le courant est passé immédiatement entre nous. Depuis on est ensemble dans la vie et aussi sur la planche. DB : C'est ça, j'ai vu passer Clément et son ami, avec ma copine on a pris notre courage à deux mains pour aller leur parler et se jeter à l'eau. Clément m'a emmené avec lui sur sa planche, il y a eu comme un coup de foudre oui... 3 - Qu'est-ce qui vous a poussé vers la pratique du surf en tandem? Quelle sont pour vous les atouts de cette pratique ? CC : Surtout le fun avec les potes au début, on montait à 3 ou 4 sur la même board, puis Dhélia, elle qui n'était pas du coin, je voulais lui faire partager les sensations que j'avais en surfant, pour qu'elle comprenne mieux. C'est une pratique dans laquelle on vit des choses intenses à deux et ce partage décuple les sensations. Une bonne alternative pour les petites vagues et un challenge supplémentaire dans les plus grosses. DB : Au début c'était notre prétexte pour se voir, donc c'était effectivement très motivant ! Les atouts, c'est d'être à deux, de partager. Clément m'a fait découvrir ce sport et il a réussi à me transmettre sa passion.

«Clément m'a emmené avec lui sur sa planche, il y a eu comme un coup de foudre...


Clément & Dhélia chez eux à Bisca lors du Kiwi surf festival

4 - Est-il possible de vous trouver seul sur un longboard ou sur shortboard? CC : Sur un shortboard oui à fond, un peu de stand up également pour moi. DB : Oui j'aime bien surfer en shortboard quand les conditions sont agréables, mais quand j'ai du temps libre je préfère le consacrer au Tandem. 5 - On trouve peu d'infos sur cette discipline qui compte pourtant ses propres compétitions, et malgré vos deux titres de champion du monde… Est-ce un choix de votre part de rester discrets ou simplement un manque d'implication des médias français?

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CC : Nous avons eu malgré tout pas mal de médiatisation suite à notre deuxième titre, notamment grâce à "Thalassa", "100% mag", "Echappées belles" et "Tout le sport". Plus la presse spécialisée, Libération, Le monde… Mais c'est vrai que les marques majeures font la médiatisation du surf en générale et qu'elles s'intéressent essentiellement au shortboard ce qui est dommage pour les autres disciplines. DB : On ne sait peut être aussi pas trop se médiatiser, mais pour nous ça reste avant tout une passion donc ce n'est pas évident. Et les médias ne connaissent pas forcément la discipline non plus, quand qu'il n'y a pas de gros sponsors derrière elle...

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En ombres chinoises crépusculaires, notre tandem ne fait plus qu'un, sans doute un des secrets de leur réussite, l'osmose...

«D'un point de vue physique, il faut être souple pour surfer et fort pour porter...


clement dhelia xlview

6 - Personnellement je reste admiratif devant les qualités physiques que vous dégagez chacun dans vos registres. Y a-t-il une préparation particulière pour arriver à ce niveau? CC : C'est un sport tout autant technique, tactique que physique. Pour le garçon, le surf est primordial pour pouvoir dégager de l'attention aux portés. D'un point de vue physique il faut être souple pour surfer et fort pour porter. La musculation aide à l'entraînement mais il faut judicieusement doser pour rester à l'aise sur sa glisse. Le mieux étant de pratiquer des portés régulièrement sur le sol et aussi dans l'eau. DB : Oui moi par contre j'étais danseuse étant petite mais quand je vois la souplesse de mes grands-parents je sais de qui je tiens ! L'hiver je consacre mon temps au gainage et à la souplesse justement parce que je suis extrêmement frileuse. 7 - Comme le surf j'imagine que vos séances d'entraînement sont dictées par la nature, pouvez-vous néanmoins vous entraîner régulièrement? Avezvous des solutions de replis?

CC : Oui le travail au sol, en intérieur ou en extérieur, est très important et tout aussi amusant, surtout si on aime la gymnastique. Car c'est un peu de l'acrosport ou du cirque en quelque sorte. DB : Oui le replis pour moi c'est justement ce gainage, cet assouplissement et des portés dans le salon ! 8 - Parlons des conditions recherchées en tandem. Quelles sont les vagues les plus intéressantes à surfer selon vous? CC : Il faut des vagues assez longues avec une bonne face de vague. Pas trop petit pour avoir de la vitesse et stabiliser les portés. Quand ça creuse bien ça devient chaud, mais c'est comme en shortboard c'est là que ça devient fun aussi. DB : Pour moi c'est quand c'est off-shore avec un peu de taille mais pas trop, le tout à marée montante, légèrement massif pour l'adrénaline mais un peu mou parce que j'ai pas de planche pour remonter, et quand il fait beau en plus, c'est le top du top !

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Le talent au service de la simplicité et du partage, Clément et Dhélia, un exemple à suivre...

Quand la passio

n du sport pre nd alors tout son sens.. .

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9 - Pouvez-vous nous parler des vos ambitions et objectifs futurs? CC : En avant première on vous annoncé que les Championnats du Monde ISA auront lieu au Kiwi Surf Festival à Biscarrosse les 27 et 28 Juillet prochains. On espère y performer en même temps qu'on organise la compétition. DB : Décrocher un troisième titre de Champion du Monde ! 10 - Justement Clément, parle nous un peu de l'école de surf que tu gères à Bisca. CC : C'est une école de l'océan où l'on apprend à nager pour les plus jeunes puis à surfer, body surfer… Le spot est directement sur la plage, ce qui lui confère une ambiance particulière et la possibilité d'organiser des évènements comme le Kiwi Surf Festival justement ou le surf de nuit du KS Night. Chaque année on essaie de faire évoluer le club pour accompagner de mieux en mieux nos élèves dans leur pratique.

11 - Et pour finir…. CC : Bien pour finir, je remercie Dhélia pour m'avoir fait redécouvrir le tandem, les amis et proches qui nous soutiennent autant pour le tandem que pour le Kiwi Surf, la mairie de Biscarrosse pour nous faire confiance et nous aider à organiser nos évènements, ainsi que le Lou Bisca SC. Yohan Espiaube et Biscashoot pour nous aider à médiatiser notre pratique de par ses magnifiques photos et nos sponsors R World et Lastage pour le Tandem, Laurent Corbière et So What Surfboard pour ses super planches. DB : Clém de m'avoir fait découvrir cette discipline, et à mon tour je remercie notre sponsor R World, Lastage et Niks, Biscashoot pour ses belles photos, le Lou Bisca SC et la mairie pour l'aide financière aux déplacements. Nos proches et notre famille pour leur soutien.

Merci à XLMag ! Clément & Dhélia




©Jeff Ruiz 20


Rencontre Arnaud Darrigade Par J.Ruiz


Du temps révolu, mais du bon temps quand même..©Baptiste Haugomat

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ous sommes en 1980, le 02 novembre, un dimanche pour être précis, le repos dominical sera perturbé dans la famille Darrigade qui, de St Vincent de Tyrosse doit se rendre jusqu’à l’hôpital de Bayonne afin que le petit Arnaud puisse voir le jour. De retour à la maison familiale, Arnaud va y devenir un pur Tyrossais, il n’est pas tout seul, un grand frère de 2 ans et demi son aîné est déjà présent et dans 9 ans une petite sœur viendra également compléter le tableau de famille. Papa tient la concession "Renault" à Tyrosse même, le garage Darrigade est réputé ici et le travail ne manque pas. Maman elle, est infirmière à Dax, mais elle rejoindra bientôt son époux au garage afin de s’occuper du secrétariat. A l'époque papa fait bien quelques fois de la planche à voile sur les lacs des environs, comme à Soustons, mais ce n’est pas ça qui va déclencher chez le jeune Arnaud le goût de la glisse, entre les dépannages, les astreintes et les réparations au garage, il n’aura finalement pas trop le temps pour les plaisirs de plage.

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Heureusement, Arnaud a une grand-mère qui habite près du lac d’Hossegor, et dès l’âge de 5 ans, il se verra passer quelques bons moments en bord de mer. Plus tard même, il aura droit aux fameux étés au Popey'club, sur la plage des culs-nus, un club pour enfants tenu par Jean-Pierre Arbouet, véritable figure du bodysurf et du sauvetage côtier landais. Arnaud va y apprendre à nager en piscine, et surtout à ne pas avoir peur des vagues lorsque Popeye les amène jusqu’à la ligne d’eau, c’est également ici qu’il va rencontrer Pierre-Carl Suc, qui deviendra un des ses meilleurs amis d’enfance. Après celui de Popeye, c’est au club Mickey des Estagnots, tenu à l'époque par Dominique Sanchis, qu’Arnaud va continuer à développer, en compagnie notamment de Benjamin, fils de Dominique, son attrait pour l'océan, l'apprentissage ne fait alors que commencer...


Les inséparables...

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rnaud grandit, et passe désormais ces étés à la plage en compagnie de son oncle, Philippe Gelez et bien sûr de son cousin Fabrice, qui a seulement 3 ans de moins que lui. Philippe lui, fait partie de ces pionners du surf qui ont marqué de leur empreinte ici tout le sud des Landes, et comme toute personne ayant une passion débordante, son premier réflexe sera d’essayer de la transmettre à son fils et à son neveu. Arnaud a 10 ans lorsque son oncle le poussera sur une planche pour la toute première fois sur la plage des Estagnots à Seignosse. Fabrice et Arnaud vont très vite se prendre au jeu, entre les planches en polystyrène blanches qui se brisent en deux dans le shorebreak et les boards à tonton, les deux cousins ne verront plus que par le surf, la contagion ne s'est pas fait attendre bien longtemps...

A tel point que les deux cousins s’inscrivent dans un club, à l’époque ils ne sont pas légions sur la côte et c’est tout logiquement au Santocha surf Club, créé depuis 1975, qu’ils jettent leur dévolu. Ils y sont entrainés par Pierre Cambon ou Pierre Agnès, et Peyo Lizarazu lui-même venait les emmener sur les critériums des jeunes qui avaient lieu sur la région. Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des monde, c’est l’époque du fluo, du zinc et l’industrie du surf est en plein boom. Coté cours, Arnaud est un élève constant, sans difficulté particulière, il suit d’abord sa scolarité à l’école Ste Marie de Tyrosse, puis, sans quitter St Vincent, filera direction le collège, là il s’inscrit en toute logique en surf UNSS afin de pouvoir continuer au maximum ce qui pour lui déjà, est devenu une passion.

Sûrement un de ses premiers shots d'action ©DR

Ci-dessus : Fabrice Gelez à gauche et Arnaud à droite, compét fluo aux Estagnots (1993) ©DR Arnaud en haut à droite et Pierre-Carl Suc en bas, la bande du Popey'Club ©Popeye


« Arnaud termine 4ème au classement général de la Coupe de France...

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12 ans, il change de club et se rend au Tao Magic Glisse d’Hossegor, qui est alors tenu par son autre oncle Jean-Marie, surfeur des premiers temps tout comme Philippe. Il remporte sa première compétition en 93 et devient un peu plus tard champion des Landes. Il quitte alors Tyrosse pour Dax et rentre au lycée, suit une filière économie et social et obtient son BAC. Son ambition est pourtant de devenir un jour prof de sport, il décide alors de partir à l’université de Bordeaux, en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives). 6 ans à 200km de la maison et surtout à 1h30 de ses spots de prédilection, un déchirement, mais Arnaud redescendra sur les Landes chaque weekend, chaque jour férié, ce qui ne l’empêchera pas d’obtenir sa maîtrise ! En 1997, alors qu’Arnaud étudie toujours sur Bordeaux, un nouveau club se monte sur Capbreton, le Capbreton Surf Club, cette fois c’est Philippe, papa de Fab, qui dirige les lieux. En toute logique Fabrice rejoint le club et Arnaud avec, une épreuve pour Jean-Marie, qui perd là deux de ses têtes d’affiche…

Arnaud aura la chance de pouvoir venir bosser les étés au club, s’occupant des plus jeunes et des touristes, ce qui lui fait un bon exercice en plein apprentissage du métier, un an plus tard, la défunte marque Kanabeach le repère et le fait signer sous ses couleurs, c’est son premier vrai gros sponsor. Au CSC, outre Fabrice Gelez, Arnaud se retrouve dans le même groupe que Camille Paysan, Benjamin Foulet, Antoine Bénétrix ou encore les frères Marès, Marc et Peio. C’est l’époque des compéts à bloc, championnats des Landes, d’Aquitaine, de France, pas de podiums pour Arnaud qui termine malgré tout 4ème au classement général de la Coupe de France en 2004. En 2006, il remporte le « Air Show » de nuit d’Hourtin organisé par son sponsor.

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A la Gravière parfois il faut savoir s'engager, ça tombe bien, Darrigood sait faire.©J.Ruiz

Le maître tube, l'élève claim, Arnaud sous les encouragements de Rudy Maréchal.©J.Ruiz 25


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Arnaud, dans la version intégrale du shot qui avait fait la couv de notre n°4.©Antho Caldo


« Arnaud est devenu un élément incontournable du surf landais...

Arnaud, véritable moteur pour les jeunes surfeurs du 40. A gauche avec la relève recrutée par le Comité des Landes. A droite en compagnie de Nelson Cloarec, champion de France cadet.©Franck Ehrhard/©J.Ruiz

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e comité des Landes de surf qui a en charge de repérer les jeunes talents, le remarque et lui propose des entraînements avec quelques jeunes du Hossegor Surf Club ou du Magic Glisse. Il part alors en stage au Portugal avec le Comité sous la houlette de Jean-Marie Peloffy, c’est son premier trip, et Arnaud s'y retrouve en compagnie de Miky Picon, Benjamin Sanchis, Patrick Beven, Nicolas Portugais, Fabrice Gelez, Benji Foulet, et retrouve son ami d'enfance Pierre-Carl Suc. A la fin de ses 6 ans de STAPS et sa maîtrise en poche, Arnaud se voit offrir un CDI comme entraîneur au Capbreton Surf Club, il dirige alors des jeunes comme Teddy Santin, Benjamin Pilon ou bien encore Rudy Maréchal. En 2008 c’est le Comité des Landes qui lui propose un poste de responsable technique départemental. Arnaud se voit en charge de créer des entraînements pour l’équipe des Landes, de détecter les nouveaux talents au sein des différents clubs du 40, de les accompagner dans les grandes compétitions locales comme les championnats d’Aquitaine ou les France. Rudy, mais aussi Guillaume Mangiarotti, les frères Cloarec, François Servary, Vincent Escales et bien d’autres feront partie de ceux là…

En 2011, il quitte Kana pour signer chez Hurley, son nouveau sponsor principal aux coté de Smith, Pullin, Sanuk, et FCS/Gorilla déjà présents. Ses missions au sein du Comité s’élargissent, à la demande de Pierre Gaume, il organise des compétitions, comme le Crevette Tour, mieux, il a pour mission d’en créer de nouvelles, ainsi va naître le Pitchoun Tour et le Challenge des Miss, des journées surf enrichies d'ateliers pédagogiques et ludiques. Mais ce n'est pas tout, formation des juges, des bénévoles, des Brevets d’Etat sur l’environnement, créations des semaines écocéanes…Darrigood est sur tous les fronts ! Malgré cela et à ses heures perdues, il continue à entraîner quelques jeunes au CSC, ainsi que d’autres talents en tant que coach personnel, sous sa coupe quelques graines de champion tels Arthur Lassee, François Guilhemsang, Bryan Picon ou encore les prometteurs Kylian Guerin et Noah Dupouy. Depuis, Arnaud s’est établi sur Angresse, l'homme aux multiples facettes est devenu aujourd'hui un élément incontournable du surf landais. Mais le jeune homme sait rester discret, et c'est plutôt à l'ombre d'un barrel qu'à la lumière des projecteurs que vous aurez plus de chance de le croiser...

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l x i P Couleurs chaudes d'un banc de sable landais en feu. ŠAlex Lesbats

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Chez lui, face à la maison, pas question de graber, sinon c'est tricher. Guillaume Mangiarotti ŠJeff Ruiz


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Une caméra de surveillance dans chaque barrel landais, une idée signée Tisto. Thomas Quirante approuve. ©Baptiste Haugomat


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Un Australo qui vit à Biarritz et qui surfe à Hossegor, si avec ça on est pas aware chez XLMag Mick Short à la Gravière ©Sacha Zeitoun


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Pas encore champions du monde, notre tandem local ne manque pourtant pas de talent CÊdric Giscos & Lucie Tastayre ŠAntho Caldo


See Surf

Un regard différent de la glisse...

S'il est vrai que l'Amour rend aveugle, le courage et la détermination de Claudy Robin afin d'accomplir ses rêves, eux, nous ouvrent les yeux !

Passionné de sports de glisse depuis son plus jeune âge, ce quadragénaire est atteint d'une maladie dégénérative de la rétine depuis l'âge de 9 ans. Récit d'un jusqu'au-boutiste, qui s'est lancé un nouveau défi : Partir à Hawaï y rencontrer Derek Rabelo, jeune surfeur non-voyant ayant réussi le pari fou de rider Pipeline. XLMag a rencontré Claudy à Capbreton en compagnie de notre parrain Tom Frager..

Claudy Robin est atteint d'une maladie génétique de la rétine depuis l'âge de ses 9 ans, une maladie qui, à terme, le rendra complètement aveugle. A 43 ans, ce Bordelais était jusque là féru de sport de glisse, mal voyant il continuait malgré tout à pratiquer le body board, mais il y a 6 ans, son handicap s'aggrave, de peur d'être à l'origine d'un accident parmis les autres riders ou baigneurs, il doit se résoudre à abandonner ses sessions. Mais tout ne s'arrête pas là, un jour Claudy découvre l'association "Vagdespoir" qui milite justement pour que les handi aient accès aux sports de glisse de façon plus systématique et autonome. Avec Ismaël Guilliorit, le créateur de l'asso, Claudy va pouvoir redécouvrir les plaisirs de l'océan et surtout réaliser son rêve de pouvoir surfer. Des sorties encadrées par des bénévoles, un retour aux valeurs simples de partage et d'entraide, Claudy retrouve cette petite flamme qui l'avait quitté...

Un sacré défi que celui de se lancer sur des vagues quand on a qu'un seul petit dixième à chaque oeil, mais l'adrénaline et cette sensation de liberté retrouvée au milieu de l'océan sera plus forte que tout. Claudy se sent pousser des ailes, et multiplie les sorties et les rencontres. Maud Le Car, Justine Dupont et Coline Ménard lui font le plaisir d'une session ensemble sur Seignosse, puis il rencontre Laird Hamilton à Lacanau, venu faire une exhibition de Stand up paddle. Mais Claudy persiste et signe, il découvre alors au détour d'une vidéo sur le net, l'existence d'un jeune surfeur brésilien nommé Derek Rabelo, non voyant de naissance, qui réalise l'exploit de surfer la mythique vague de Pipeline, c'est une révélation ! Derek fait lui aussi partie d'une association locale, "accessurf", un peu l'équivalent de "Vagdespoir" mais sur Hawaï....

Claudy a déjà réalisé un de ses rêves en rencontrant Laird Hamilton à Lacanau l'an dernier, dédicace de board oblige ! ©Jérome Loulon


Claudy (en vert), à Seignosse, en compagnie de l'association Vagdespoir, lors du Swatch Girl Pro. Avec en guest star Justine Dupont, Maud Le Car et Coline Ménard. ©Antoine Justes

L'enjeu pour Claudy a pris d'un coup une autre envergure, il crée sa propre asso "Seesurf" et se lance comme nouveau défi de partir à la rencontre de ce jeune surfeur sur son terrain de jeu favori à Hawaï. Afin de montrer aux autres personnes atteintes de cécité qu'il n'y a pas de frontière à sa propre volonté, que tout devient alors possible si votre persévérance devient plus forte que votre propre handicap. Claudy veut partir avec 5 de ses accompagnateurs valides, fin novembre, pendant la Triple Crown, afin de rencontrer celui qui lui a "ouvert les yeux" pourrait-on presque dire. L'association "Seesurf" ne doit pas chômer pour trouver quelques partenaires et autres mécènes afin de récolter les fonds nécessaires pour réaliser cette expédition.

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Tribord Hendaye et Quiksilver St Jean de Luz suivent déjà de près le projet et Jérémy Florès lui-même a accepté de devenir le parrain officiel de "Seesurf". Aujourd'hui il reste moins de 2 mois à Claudy pour réunir la somme de 6600€ et mener à bien son projet. Le 8 décembre dernier il réussi à témoigner sur France 2 lors du Téléthon, et faire passer son message d'espoir pour tous les handi qui n'oseraient pas franchir le pas. Non-voyants ou autres, surtout ne pas rester seuls, l'isolement est votre pire ennemi, Claudy se bouge de toutes les manières qu'il peut afin de faire entendre sa détermination. Ce qui a été possible pour lui le sera également pour tous ceux qui oseront sortir de l'ombre et accepteront de rencontrer quelques structures adaptées qui vous permettront de vous dépasser.


De mémoire, Claudy serait le seul handicapé visuel surfeur en France et il compte bien ne pas le rester. A plus long terme, son association "Seesurf" devra développer des initiations et des campagnes de sensibilisation, afin que d'autres puissent aussi jouir des mêmes plaisirs que les valides sur une planche. Quand on est non-voyant on met souvent un frein à développer d'autres activités dites plus ou moins extrêmes, c'est ce levier que Claudy veut débloquer, clamant haut et fort que l'océan est le plus bel espace de liberté au monde.

Dans l'eau, on ne voit pas la vague, on la ressent, tous les autres sens sont en éveil et la sensation de liberté de mouvement est sublimée car les obstacles sont moins nombreux que dans la vie courante. L'anticipation s'effectue grâce à des codes oraux entre l'accompagnateur et le surfeur. Des mots concis et établis à l'avance permettent de savoir s'il faut plonger sous l'eau, passer la vague sur la planche ou encore s'attendre à partir avec elle. Une fois ces codes intégrés et la confiance établie, alors tout devient possible...

Guillaume Mangiarotti, Rudy Maréchal et Tom Frager étaient venus saluer Claudy et son équipe dès leur arrivée dans les Landes.©J.Ruiz

Claudy est revenu dans les Landes, qu'il affectionne pour la qualité de ses vagues, mais aussi pour y rencontrer une autre association "Groovatone", école de danse sur Hossegor, afin de préparer une grosse journée pleine de surprise le 21 septembre prochain, au profit de "Seesurf". Mais revenir dans le 40, c'était aussi l'opportunité pour Claudy de se jeter une fois encore à l'eau, résidant à coté de Bordeaux, pas évident pour lui de se faire une session tous les jours. Malheureusement, et comme souvent pour le weekend de Pâques, la météo et surtout les conditions de houle ne seront pas de la fête et ne permettront pas à Claudy une bonne session avec les locaux, mais ce n'est que partie remise...

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Ci-dessus : une rencontre magique avec notre parrain Tom Frager sur son home spot de Capbreton. Ci-dessous : Philippe Malvaux et Claudy, avec le surf tout est possible, et ce weekend l'a encore une fois prouvé. ©J.Ruiz

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Nous avions malgré tout pris rendez-vous avec quelques amis histoire de marquer le coup. Rudy Maréchal, tout d'abord a répondu présent à l'invitation d'XLMag afin de rencontrer Claudy dont l'admiration pour notre champion des Landes ne date pas d'aujourd'hui. Guillaume Mangiarotti a lui aussi tenu à venir partager quelques moments avec nous, Philippe Malvaux était également venu déjeuner avec Claudy afin de discuter de son association. Puis cerise sur le gâteau, nous tenions à ce que notre propre parrain soit de la partie, Tom Frager en personne a pu se libérer quelques instants pour venir saluer notre hôte et tailler la causette entre deux averses et un agenda surchargé. Enfin, Claudy s'en est aller récupérer sa nouvelle board Quiksilver qui l'attendait chez Euroglass, en pleine zone Pédebert, l'occasion pour lui de découvrir les joies et la cohue de notre fameuse braderie Pascale...


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Mais Claudy était également descendu sur la côte afin de rencontrer les étudiants de l'IUP de Bayonne qui planchent (c'est le cas de le dire) de leur coté sur un système novateur de board destinée aux handicapés visuels désireux de connaître les joies de la glisse d'une manière plus autonome. En effet difficile quand on ne voit pas de pouvoir se situer dans l'espace, surtout lorsqu'on se trouve sur une planche de surf en plein océan. Couché trop avant vers le nose et c'est la bascule assurée, remonter sur sa planche après un chavirage peux s'avirer compliqué lorsqu'on ne sait pas de quel coté celle-ci se trouve. La position des pieds une fois debout était elle aussi un défi à relever par l'IUP, afin de trouver un bon positionnement sur le rail et un équilibre parfait. Un challenge de taille pour les élèves de l'école d'ingénieurs de Bayonne, mais le pari avait été accepté. Claudy était venu lui-même constater les avancées déjà effectuées, des solutions avaient déjà été créées, des marques en reliefs au niveau des mains et des pieds, positionnées à des endroits stratégiques et déclinées sous forme de stickers à coller sur sa board, mais les cerveaux continuent de fumer à l'université bayonnaise afin de parfaire leurs différentes innovations. Claudy nous a également parlé d'une éventuelle avancée technologique possible encore à l'étude à l'ESTIA, qui serait révolutionnaire pour le handisurf, basée sur un système de bouées capables de détecter l'arrivée des vagues dans une aire

bien définie et réservée, retransmettrant leurs données d'une manière sonore dans un casque spécialemement équipé. Le surf va sûrement encore offrir de belles possibilités dans un futur proche à tous nos amis handicapés qui voudraient eux aussi profiter des joies de la glisse comme n'importe qui, "Seesurf" existe aussi pour ça, se battre pour eux et leur "ouvrir les yeux", comme le dit lui-même avec beaucoup d'humour Claudy Robin. Avec le surf tout devient possible, c'est la devise de son asso et nous y croyons tous ! N'hésitez pas à visitez le profil Kiss Kiss Bank Bank de "Seesurf" afin de faire un don pour que les rêves deviennent enfin réalité... www.kisskissbankbank.com/seesurf

V Ici, en compagnie de Laurent Boyer, au Téléthon du 8 décembre dernier, Claudy pourra partager son aventure devant des milliers de téléspectateurs. ©Fabrice Prouteau



Championnat des Landes Portfolio 2013 Photography : J.Ruiz & Anthony Caldo

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es championnats des Landes Open et Juniors 2013 se sont déroulés les 16 & 17 mars derniers, cette année c'est le Surf Club de Labenne qui organisait l'évènement. Une météo capricieuse et des conditions très difficiles pour les organisateurs et surtout pour les riders, mais du spectacle quand même cette année encore. Des surprises, des doublés, des déceptions pour certains, des moments de gloire pour d'autres, vous avez sûrement déjà vu le résumé et les résultats complets sur notre site, voici une deuxième couche gratuite, avec cette galerie photos, comme dernier clin d'oeil avant de refermer la page des Landes et de préparer déjà les Aquitains...

©J.Ruiz

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Les 4 fantastiques du bodysurf Open

Jérome Bats, avec ou sans planche, remportera deux palmes quand même

Thomas Quirante fait podium SUP et podium DK, mais pas de médaille cette année

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Apparement le stage au Portugal avec le Pôle Espoir a porté ses fruits pour Paul Duvignau, qui réalise cette année le doublé Espoirs/Open

Ah si ce reentrie était passé pour Kick...

©Antho Caldo


Quelques mots de réconfort d'un Liets à une autre, Camille ne passe pas, mais ce n'est que partie remise

Bianca Berthier quant à elle, court vers sa victoire en Ondines Open

Julie Coutou à peine rentrée de voyage, fait 3 en Open et gagne en Espoirs ©J.Ruiz


C h a m pio n n at des Landes Portfolio 2013

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A peine sorti de l'eau que Rudy fait le V de la victoire, son pote Thomas Maallem lui, n'aura été qu'à deux doigts

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C h a m pio n n at des Landes Portfolio 2013

Cette année Rudy était bien décidé à ne pas passer à coté de sa finale. La lutte sera acharnée mais le Maréchal de Capbreton ne lachera pas l'affaire, avec seulement 0,40 petits points d'avance sur Thomas, il sera enfin sacré champion des Landes de surf open en cette année 2013

Arthur Lassée partait pourtant favori de ces championnats. En finale, la détermination et la radicalité dans ses manoeuvres étaient là, mais un choix de vagues trop courtes a pesé du mauvais coté de la balance, cette année c'est l'expérience qui l'emporte, mais Arthur n'a pas dit son dernier mot


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. . . . e d n o R a l s n a d z e r t En

Jean-Claude MoussĂŠ, marchand de sable Ă Hossegor.


Texte et photos Jeff Ruiz

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es 12 et 13 janvier derniers a eu lieu la traditionnelle Ronde des Sables d'Hossegor. 19ème édition pour cette épreuve du championnat de France des Sables FFM, et première du calendrier, juste avant le Touquet.

Hossegor c'est près de 170 pilotes quads inscrits, 380 pilotes motos et grande nouveauté 2013, une trentaines de jeunes pilotes 85cc, les espoirs de la discipline, tous âgés de 11 à 15 ans, auront pu suivre cette année un circuit réduit pour une course de 45mn, une réelle opportunité pour ces graines de champions de démontrer devant leurs aînés, tout leur savoir-faire. Autre nouveauté 2013, le circuit lui-même, les pilotes ne prennent plus leur départ coté Seignosse, mais directement sur la plage centrale d'Hossegor, face au front de mer. Un circuit en mode miroir donc, pour un trâcé global de 7,2 km. Les pilotes prennent le départ sur une grande ligne droite vers le nord, respectant les horaires d'une marée plein bas, puis reviennent face aux stands, dans une alternance de virages et de bosses assez relevés, face au public. Le spectacle commence dès le samedi, comme d'habitude par les quads. Une participation quad de plus en plus nombreuse au fur et à mesure des éditions, la discipline connait un succès croissant chaque année et la technicité du circuit est lui de ce fait, de mieux en mieux adapté à la sécurité de la discipline.

« Le monde magique de Warnia...

Matthieu Ternynck a beau avoir le n°1, le Picard fera 2 derrière son compatriote Jérémie Warnia.

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Jérémie Warnia semble se plaire à Hossegor, et monte cette année encore sur la plus haute marche du podium.

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omain Couprie est absent pour cause de blessure, Jay Clément abandonne suite à une panne moteur (boîte bloquée), Jérémy Warnia a donc le champ grand ouvert pour réitérer son exploit de l'an passé. Matthieu Ternynck, pourtant n°1 au classement provisoire avant Hossegor, ne pourra pas à lui tout seul empêcher la victoire de Warnia sur sa Suzuki. Une lutte acharnée aura pourtant eu lieu entre les deux compères, depuis le départ et jusq'à l'arrivée, Jérémie n'a qu'une petite longueur d'avance mais Matthieu termine les derniers tours de course avec un amorto arrière défaillant, impossible donc dans ces conditions de reprendre l'avantage. En troisième position, le Belge Jan Vlaeymans complètera le podium quads.

Top 10 Quads :

1er – Jérémie Warnia 2ième – Matthieu Ternynck 3ième – Jan Vlaeymans 4ième – Jérémie Forestier 5ième – Pierre Hubert Truphemus 6ième -Jérome Bricheux 7ième – Auke Theuninck 8ième – Floriant Mangeot 9ième – Fred Clémente 10ième – Axel Dutrie

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« Pas évident de se faire Moussé...

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’e n°1 fini 1er, le n°4 fait 4ème...Vous pensez peut être que tout s'est passé si simplement pour l'épreuve reine des motos ? Damien Prévot par exemple, vainqueur de l'édition 2012 ne pourra pas cette année coller aux basques de son cousin, blessé à un bras, il ne pourra terminer la course que 7ème. Comme si le podium avait réalisé une OPA sur une seule marque, nous retrouvons en effet 5 Yamaha aux 5 premières places ! Certains diront : bel hommage rendu au défunt Jean-Claude Olivier, ancien PDG de Yamaha France, décédé la veille. La course démarrera sous une météo bien humide en ce dimanche, les parapluies fleurissent parmi la foule venue une fois encore en masse admirer le spectacle organisé de mains de maître par le Moto Club des Plages et Bud Racing, la célèbre Maïté Dassé en tête ! Miko Potisek et Thomas Allier vont effectuer un excellent départ et vont même occuper la tête de la course quelques instants chacun, mais c'est sans compter sur la détermination de Jean-Claude Moussé, actuel n°1 du championnat, bien résolu à le rester encore jusqu'à l'Enduropale, chez lui, au Touquet. Hossegor est l'ultime répétition avant la Cote d'Opale et même si les conditions s'annoncent ardue avec ce sable qui colle et ce vent soutenu, JCM ne va rien lacher, il va rapidement profiter d'une grosse chute de Miko et d'un arrêt supplémentaire aux stands de Thomas pour changement de lunettes, pour prendre la tête de la course pour ne plus la quitter...

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as de surprise donc à l'arrivée, Jean-Claude Moussé remporte l'épreuve devant Thomas Allier et Miko Potisek. Rudy Vergriete et Adrien Van Beveren sont les 4 et 5 de chez Yamaha. A noter l'excellent résultat du pilote Rockstar Bud Racing, Valentin Teillet, qui commence à apprécier les Landes de plus en plus, Val qui effectue d'ailleurs un excellent début de saison MX en remportant la 1ère course à Valence. Autre pilote Bud Racing, Livia Lancelot, nous habitue chaque année ici à Hossegor à de très belles prestations, et elle ne bousculera pas ses habitudes en 2013, Livia termine

45ème au général et 1ère féminine. Petit rembobinage rapide pour vous parler des 85cc. Grande première donc ici à Hossegor pour ces jeunes qui peuvent et veulent devenir les grands de demain. 35 mini-pilotes avaient pris le départ le samedi en tout début d'après-midi, C'est Jimmy Cossus, encore une fois sur Yamaha, qui dépucellera le podium kids en montant sur la plus haute marche, suivi de Paul Le Gonidec et Jérémy Hauquier, fils du grand David Hauquier. Notre chouchou local Théo Stéphany lui terminera 18ème...

Autre local, mais en 450 YZF cette fois, Jérémy Agostinetto, et un symbolique n°40 qui n'est pas pour nous déplaire, fera une excellente 64ème place cette année.

Top 10 Motos :

1er – Jean-Claude Moussé 2ième – Thomas Allier 3ième – Miko Potisek 4ième – Rudy Vergriete 5ième – Adrien Van Beveren 6ième -Valentin Teillet 7ième – Damien Prévot 8ième – Théophane Quenehen 9ième – Guillaume Ansquier 10ième – Florent Blanchard

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La minute de Doud Q

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e mois-ci, Doud consacre ses circuits training à nos amis surfeurs, Rudy Maréchal, suit ses cours chaque matin, et le travail paye, champion des Landes en Open et 4ème à la Maïder Arosteguy cette année pour Rudy. Voici donc comment ne plus passer à coté de votre session...

Comme tous les entraîneurs et préparateurs physiques, je me pose la question : « Quel exercice de plus vais-je utiliser pour que mes athlètes dépassent leurs performances ? ». Au-delà du travail cardio-pulmonaire, des circuits training variés, l’essentiel reste de faire des mouvements qui seront le plus proche possible du geste technique approprié. Dans nos sports aquatiques, il semble évident que d’accroître ses propres capacités physiques est un des facteurs de performances, de plaisir et surtout de confort à l'encontre des blessures. Le surfeur doit être capable de ramer avec une intensité maximale pour prendre une vague, se déplacer le plus vite possible avec une très bonne analyse du plan d’eau pour être placé au bon moment et au bon endroit pour son take of. Il doit faire de la vague son outil d’expression, il utilisera donc la radicalité, la fonctionnalité, la puissance, la force musculaire, la tonicité et l’explosivité maximale pour exploiter au mieux la vitesse et l’énergie de la vague. Le surfeur moderne doit donc : - Bien ramer pour se démarquer - Savoir analyser et gérer la lecture de vagues - Créer de la radicalité et de la fonctionnalité - Amplifier sa tonicité, son explosivité et sa dissociation - S’exprimer avec souplesse sur chaque vague - Ajuster sa puissance et sa force - Surfer sans rupture de rythme et avec "flow" Maintenant que vous avez toutes les cartes en mains, à vous de vous poser la bonne question : « Quand, comment, où, avec quoi et quel circuit training vais-je utiliser ? » Je vous propose donc quelques idées afin de diversifier vos entraînements. Vous devez toujours demander conseil à un professionnel du sport afin de créer des suites d’exercices logiques sans risque pour votre corps.

Rudy Maréchal, champion des Landes 2013 surf Open, suit les circuits training de Doud avec résultats à la clé. ©Antho Caldo

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Deux exercices qui vous aiderons dans la gestuelle du bottom turn : Le Flex Twist

Inspirer sur la position de base haute, l’élastique dans les mains. Le bassin est face aux pieds, avec les abdos bien creusés avant tout exercice. La posture doit être souple et légère avant le départ très explosif. Les bras doivent rester tendus, les mains face aux épaules et faire un triangle avec le haut du corps. Faire une flexion tonique avec une rotation du bassin tout en tirant l’élastique vers la droite ou la gauche. Souffler très fort en bas avec une contraction des (abdos) obliques. Le regard devra suivre les mains afin de rester aligné comme dans une trajectoire courbe sur la planche. Remonter lentement dans la position de base avec une grande inspiration. Conserver le ventre creusé afin de protéger le dos. Le bassin reste face aux pieds. Attention de ne pas trop faire le dos rond et de ne pas toucher le sol avec le genou.

Le Stand-up Twist

Inspirer sur la position de base au sol. Le ballon entre les mains. Le bassin est face au pied gauche ou droit, avec le abdos bien creusés. La posture doit être souple avant le départ très explosif. Pousser fort sur les pieds avec une expiration puissante. L’intention doit être de monter le ballon le plus haut possible. La puissance vient des cuisses, mais les (abdos) obliques doivent créer une contraction pour bloquer la rotation. Le regard suit la trajectoire comme dans la conduite du bottom turn. Les pieds doivent rester en permanence en contact avec le sol. Revenir en position de base basse doucement tout en inspirant lentement. Quand le ballon touche le sol, remonter avec puissance tonicité et précision. Attention de toujours expirer quand vous forcez dans les exercices.

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Exercices pour les adbos (grand droit), les obliques et les pectoraux : Gainage actif

# Grand droit : Expirer profondément, effectuer la flexion des genoux avec tonicité. Revenir en position de base par une grande inspiration. Rester en position alignée 10 secondes. Trouver une respiration régulière avant de commencer l’exercice. Creuser le ventre sur chaque expiration pour protéger votre dos.

# Les obliques : Commencer de la même manière que la 1ère photo. Gainer suffisamment puis exercer un vissage du bassin avec une expiration profonde. Le mouvement est très lent. Rouler sur le tibia pour soulever l’autre jambe. Ou plus facile, garder les pieds collés.

# Pectoraux et gainage global : Rester en position alignée 10 secondes. Creuser le ventre sur chaque expiration. Expirer avec puissance sur la poussée et soulever la jambe tendue vers le ciel en même temps. Inspirer en haut. Redescendre en expirant lentement et poser le pied sur le ballon dans la même action. Toujours conserver le corps aligné et gainé. Contracter les fessiers pour réussir l’exercice. Alterner le pied gauche et droit.


Deux exercices pour renforcer les muscles du dos et des omoplates : Le one step shoulder blade

Inspirer sur la position de base les bras devant. Les pieds doivent être serrés, les fessiers contractés, et avec les abdos bien creusés avant tout exercices. Les pectoraux touchent le step au départ. Expirer progressivement pour soulever les épaules vers le ciel, resserrer les omoplates et tirer les coudes en arrière. Ecarter les mains lentement dans le même mouvement pour protéger le dos de tout mouvement brusque. La position finale est celle de la photo de droite. Revenir lentement en position de base, les pectoraux sur le step, les bras devant, avec une longue inspiration. Dans un niveau plus avancé, vous pouvez soulever les jambes en synchronisation avec le haut du corps. Alors vous devrez pousser sur les talons.

Le get up shoulder blade

Inspirer sur la position de base debout, ne pas trop avancer les épaules.Trouver des ancrages au sol sous les pieds. Garder les genoux légèrement fléchis, et conserver le ventre très creusé. Le dos le plus plat possible. Sur l’expiration, resserrer les omoplates, écarter les mains, tirer les coudes vers l’arrière, gainer le corps. Conserver la posture 2 ou 3 secondes, pour revenir les mains face au pectoraux lentement. Eviter de trop tirer le visage en avant ou de balancer le poids du corps pour tendre l’élastique.

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Exercice de concentration, de souplesse et de proprioception : Le up & down

Le surf réclame de la souplesse et de la dissociation entre le haut et le bas du corps. Le genou arrière est très sollicité. Cela provoque souvent des blessures diverses au niveau ligamentaire. La cheville n’en demande pas moins avec des entorses à répétitions. Je vous propose donc un dernier exercice sur une planche de proprioception INDOBOARD (www.indoboard.fr) Les pieds comme sur votre planche de surf. Ouvrir les mains au dessus du pied arrière et le regard suivra le mouvement des mains. Le corps relâché, la concentration est la clef de l’équilibre afin de trouver la souplesse. Descendre sur l’expiration le bassin le plus bas possible, pour finir les mains posées sur la planche. Conserver le genou arrière à l’intérieur et sous le nombril. Inspirer en bas puis expirer lentement vers le haut. Pour votre préparation physique de surfeur, il sera pertinent de favoriser toutes formes d’exercices de proprioception et de gainage. La souplesse n’est pas seulement une qualité physique mais aussi un atout essentiel dans la gestuelle des manœuvres. C’est un allier de résistance aux impacts et aux chocs subis pendant la chute. Le yoga, la gym, le Pilates, la natation ou la lutte sont des outils indispensables en préparation physique. L'explosivité est une qualité essentielle, le surfeur doit être vif, tonique et rapide dans les vagues les plus techniques, et puissant sur les cuisses afin de résister aux forces. Les athlètes aquatiques recherchent avant toutes choses la légèreté et la fluidité, « le flow » en harmonie avec l’élément liquide. Je vous souhaite à tous un très bon entraînement, et comme Rudy Maréchal, n'hésitez pas à me contacter pour du coaching personnel.

"N'oubliez pas de me rejoindre sur ma page facebook "préparation physique surf et général" ainsi que sur ma chaîne Youtube doud179" Doud Q Q Q

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"Do you remember the time ?..." La scène se déroule en 2009, lors du Royal Barrique, cette année fut sans aucun doute le meilleur cru pour le célèbre évènement barrelistique landais. Un banc de sable magique qui a fait son temps ici puis est reparti par là... Thomas Baché ©Baptiste Haugomat

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Bonus track...



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