Africa Laurent Baheux Les 2 500 exemplaires de cette première édition sont numérotés. The 2 500 copies of this first edition are numbered. / 2 500
A tribute Les mammifères d’Afrique sont les derniers grands animaux libres et sauvages. Touché par leur force tout autant que par leur fragilité, Laurent Baheux constate : « Que je le veuille ou non, mon travail sur la faune africaine participe au témoignage d’un monde qui s’évanouit. »
L’histoire du monde tout entière semble s’articuler autour de l’impossible cohabitation entre la civilisation et la nature. La disparition du dodo en est un exemple des plus emblématiques. Le Dronte de Maurice, plus communément appelé le dodo, était un oiseau endémique de l’île
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to life The mammals of Africa are the last remaining free and wild large animals. Laurent Baheux, touched equally by their strength and their fragility, notes: «Whether I like it or not, my work about African fauna is involved in a testimony of a vanishing world.»
The entire histor y of the world seems to be based upon the impossible cohabitation between civilization and nature. The disappearance of the dodo is one of the most symbolic examples of the latter. The dodo was a bird endemic to the island of Mauritius. Very
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Maurice. Des représentations très anciennes de cette espèce existent sous la forme d’estampes. Le temps faisant son œuvre, on avait fini par penser que le dodo était un animal imaginaire. Mais au début du XIXe siècle, la mise à jour d’ossements attestera de sa présence sur Terre et permettra de dater sa disparition. Celle-ci remonterait au XVIIe siècle, soit un siècle après sa découverte par les Européens. Dès lors, le dodo devient l’archétype de l’extinction d’une espèce animale par la seule action de l’homme. Le symbole est tellement fort qu’il inspire l’invention de l’expression anglaise « to go the way of the dodo », qui peut se traduire par « disparaître », « s’éteindre ».
L’histoire se répète et Laurent Baheux assiste, impuissant, au spectacle d’une nature qui se meurt. Il aura fallu moins d’un siècle à l’homme pour éradiquer le dodo et pas plus de deux pour rompre le cycle harmonieux de la vie et de la mort sur tout un continent. L’Afrique, que l’on croyait éternelle, est en sursis. Depuis plus de dix ans, Laurent Baheux la sillonne pour témoigner de la beauté animale. Transformé à jamais par ses séjours africains, il nous livre des images d’une nature à la fois puissante et vulnérable.
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ancient depictions of this species exist in the form of prints. As time wore on, it was believed that the dodo was an imaginary animal. However, at the beginning of the 19th century, an update of bones proved its presence on earth, thus allowing its disappearance to be dated. This went back to the 17th century, that is, a century after its discovery by the Europeans. From then on, the dodo was the archetype of the extinction of an animal species due solely to human activity. The symbol is so significant that it inspired the English expression ‘to go the way of the dodo’ meaning ‘to disappear’ or ‘to become extinct.’
History is repeating itself and Laurent Baheux is powerlessly watching nature die. It took less than a century for mankind to eradicate the dodo and no more than two to break the harmonious cycle of life and death across a continent. Africa, which was thought to be everlasting, is on borrowed time. For more than ten years, Laurent Baheux has roamed the continent to attest animal beauty. Forever changed by his African visits, he provides us with images of a powerful and vulnerable nature.
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