Memoire de fin d'étude "L'ÉCOTOURISME échelle macroscopique"

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L’Ècotourisme

Novembre 2019

Echelle macroscopique Projet de réamenagement de la zone de Bin El Ouidane - Province d’Azilal

Travail de fin d’ètudes de Fechtal Younes

pour l’obtention de diplome d’Architecte Ecole Nationale d’Architecture de Rabat

Encadrant M. Lahmouz Abdelaziz

Membres de Jury M. Begdouri Achkari Med El Habib M. Gannouni


‘‘Study nature, love nature, stay close to nature. It will never fail you’’ ‘‘Étudie la nature, aime la nature, reste proche de la nature. Ca ne te manquera jamais’’ - Frank Lloyd Wright -


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REMERCIEMENTS

J’offre premièrement de sincères et chaleureux remerciements à mon directeur de recherche, M. Lahmouz Abdelaziz. Le mérite d’un mémoire appartient certes à l’auteur, mais également à son directeur qui l’encadre. Dans mon cas, mon directeur a été d’un soutien et d’une attention exceptionnels. La confiance qu’il m’a accordée ainsi que le soutien moral qu’il a manifesté à mon égard m’ont permis d’accumuler des expériences professionnelles et personnelles marquantes qui font de moi une personne grandie.

Je tiens aussi à remercier les membres du jury M. Begdouri, et M. Gannouni

pour leur présence, pour leur lecture attentive de ma thèse ainsi que pour les remarques qu’ils m’ont adressées afin d’améliorer mon travail.

Je remercie mes proches et mes amis pour leurs soutien durant tout ce chemin. E

nfin, mes plus profonds remerciements vont à ma chère mère. Tout au long de mon cursus et jusqu’à son dernier souffle, elle m’a toujours soutenue, encouragée et aidée. Elle a su me donner toutes les chances pour réussir. A toi je dédie ce mémoire maman, que ton âme repose en paie, je suis finalement là ou tu as tant voulu me voir.

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SOMMAIRE

Partie 1: Introduction

I - RESUME II - INTRODUCTION AU CONCEPT III - PROBLEMATIQUE IV - HYPOTHESE DE TRAVAIL V- OBJECTIFS VI - QUESTIONNEMENT VII- METHODE D’APPROCHE

Partie 2: Le Tourisme

I - GENÈSE DU TOURISME 1.1- Premières formes du tourisme 1.2- Naissance du tourisme moderne 1.3- Tourisme moderne II - TOURISME ENTRE BENEFICES ET DILAPIDATIONS III - TOURISME CAS DU MAROC 3.1- Types de tourisme au Royaume 3.1.1- Tourisme de curiosité et de découverte 3.1.2- Le Tourisme balnéaire et son émergence au Maroc 3.1.3- L’émergence du tourisme intérieur

3.2- Politique volontariste du Royaume 3.2.1- Vision 2010 3.2.2- Vision 2020

3.3- Impact environnemental 3.3.1- Impact sur l’Eau 3.3.2- Impact sur l’Air

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SOMMAIRE

3.3.3- Consommation énergétique 3.3.4- Occupation du sol

3.4- Types d’établissements d’accueil

3.4.1- Les hôtels 3.4.2- Les auberges 3.4.3- Les chambres d’hôtes 3.4.4- L’appart hôtel 3.4.5- Villages de vacances 3.4.6- Parkings pour Camping-car et Caravanes 3.4.7- Le camping 3.4.8- Le Riad

3.5- Modalités et critères de classement des Hôtels au Maroc

Partie 3: Conception Eco-Friendly

I -CHOIX DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION 1.1- Introduction 1.2- Construire en Bois 1.2.1- Caractéristiques du bois 1.2.2- Défauts envisageables en bois 1.2.3- Structure bois 1.2.4- Jonction du bois 1.2.5- Séchage du bois 1.2.6- Résistance du bois 1.2.7- Préservation du bois 1.2.8- Bois manufacturé 1.2.9- Le Bambou

1.3- Pierre Naturelle

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SOMMAIRE

1.4- Terre crue

1.4.1- Avantages 1.4.2- Points faibles 1.4.3- Classification 1.4.4- Techniques de construction en terra crue

II -BATIMENT PASSIF, CONCEPTION BIOCLIMATIQUE 2.1- Toits à stockage thermique 2.2- Murs Trombes 2.3- Gain direct 2.4- Le Sunspace III -TECHNOLOGIE ET EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE 3.1- Introduction 3.2- Types de systèmes d’énergie solaire intègres au bâtiment

3.2.1- Capteurs solaires thermique a thermosiphon 3.2.2- Capteurs solaires avec absorbeurs colorés 3.2.3- Capteurs solaires avec réflecteurs 3.2.4- Capteurs solaires non vitrés 3.2.5- Capteurs Hybrides a systèmes photovoltaïques et thermiques 3.2.5- Lentilles de Fresnel pour la construction d’atria

3.3- Intégration de l’énergie éolienne aux bâtiments 3.4- Volet économique des énergies renouvelables IV - BAIGNADE ECOLOGIQUE 4.1- Pourquoi opter pour une piscine écologique 4.2- Fonctionnement d’une piscine écologique 4.3- Coût d’une piscine écologique 4.4- Inconvénients

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SOMMAIRE

Partie 4: Espace Urbain et respect de l’environnement

I - INTRODUCTION II - TECHNOLOGIE VERTE ET EFFICACITÉ ÉNERGETIQUE III- INFRASTRUCTURE DURABLE IV - PLANIFICATION DURABLE DU LOGEMENT V - TRAITEMENT D’EAUX ET TECHNOLOGIE VERTE VI - VOIRIE ÉCOLOGIQUE

Partie 5: Etude de cas

I - MASDAR CITY, Abou Dhabi 1.1- Introduction 1.2- Principes fondateurs de la ville II - THERME ERDING, Allemagne 2.1- Introduction 2.2- Composantes du projet III - MUSÉE YVES SAINT LAURENT, Marrakech 3.1- Introduction 2.2- Composantes du projet

Partie 6: Projet

I - ANALYSE DU SITE II - INTERVENTION URBAINE 2.1- Une voirie pour tous 2.2- Animer la zone de Bin el Ouidane 2.3- Favoriser la decouverte de la nature 2.4- Projets Urbain III - INTERVENTION ARCHITECTURALE -7-


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Partie 1:

Introduction

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RÈSUMÈ

L’écotourisme est devenu une tendance forte lorsqu’il s’agit de voyages

car les vacanciers cherchent à prendre leur précieuse pause de manière plus respectueuse envers l’environnement, s’éloigner de leurs vies quotidiennes aussi stressante qu’elle soit, et profiter d’une atmosphère zen en pleine nature. Malgré la volonté de prendre une décision responsable pour leur voyage, la majorité des voyageurs sont confrontées à des obstacles. Le mémoire suivant traite le sujet sur deux volets ; Architectural, qui soulève l’importance d’une conception écologique avec ces différentes techniques, et propose une palette de matériaux qui s’adapte selon différents critères. Urbanistique, en décortiquant les éléments de l’espace extérieur, pour aboutir à une conception responsable.

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L’écotourisme, notion généralement

associé au tourisme vert, ou tourisme responsable. C’est une forme de tourisme durable centré sur la découverte de la nature. Cette notion va plus loin en s’appuyant sur les trois piliers du développement durable (L’environnement, L’économie, La société) en se focalisant essentiellement sur les espaces naturels, leurs préservations, ainsi qu’à la préservation des habitants de ces espaces.

APPN: Activité physique de pleine nature

Certaines personnes, dématérialisent ce concept en le définissant comme démarche touristique engagée en faveur du développement durable, visant à préserver la biodiversité et les ressources culturelles d’une zone naturelle. Ainsi, faire une randonnée dans un parc, accompagné d’un guide local, revient à faire de l’écotourisme car celle si génère des revenus non négligeables pour les communautés d’accueil. Le concept trouve ses origines dans les années 70. C’est a cette période que s’est dé-

Introduction

veloppé un mouvement très important de conscientisation environnementale. Une des premières définitions du concept est celle proposée dans les années 80 par Hector Ceballos-Lascurain, de nationalité mexicaine, architecte environnementaliste et consultant international en écotourisme; « Forme de tourisme qui consiste à visiter des zones naturelles relativement intactes ou peu perturbées, dans le but d’étudier et d’admirer le paysage et les plantes et animaux sauvages qu’il abrite, de même que toute manifestation culturelle (passée et présente) observable dans ces zones ». Hector a effectué des recherches et organisé des consultations dans plus de 70 pays dans le monde sur tous les aspects de la planification et du développement de l’écotourisme, y compris la conception architecturale et la construction d’écolodges* et d’autres installations respectueuses de l’environnement. Une décennie plus tard, la société internationale d’écotourisme (TIES) rédige une définition faisant aujourd’hui office de référence. « Voyager de manière responsable dans des sites naturels tout en préservant l’environnement et le bien-être des populations locales. »

Ecolodge: Forme d’habitat destiné à l’accueil de touristes. Ce mot est un anglicisme composé du terme «lodge» désignant une petite structure d’hébergement touristique, et du terme «éco» qui indique un souci de répondre à des règles écologiques. Reference: https://passionterre.com/lecotourisme/

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PROBLEMATIQUE

Tant de pays dans le monde sont fortement tributaires du tou-

risme, qui constitue aujourd’hui une source essentielle de revenus et d’emploi, ainsi qu’un moyen de faire connaître le patrimoine national et local. Sauf que le développement du tourisme de masse et surtout dans une forme non structuré et contrôlée, engendre plusieurs problèmes d’ordre social, éthique, environnemental, économique, et bien d’autres. Ce mémoire traiter l’impacte environnemental du tourisme et vient avec une nouvelle approche éco touristique visant a faire de Bin El Ouidane une destination touristique assurant le bien être des hôtes ainsi que la préservation de l’environnement.

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OBJECTIFS

L’objectif de cette étude est de répondre à des préoccupations. •La première préoccupation est de développer la notion d’Eco-tourisme, et cela en se focalisant sur la durabilité des espaces conçus dans le cadre de la région de Bin El Ouidane. •La seconde préoccupation est, de saisir les besoins des usagers a fin de leur créer des espaces plus adéquats. Concrètement, la démarche consiste à relever les convergences el les divergences dans les pratiques des différents usagers et de les confronter ensuite avec la conception et ce pour trouver des points de conciliation entre les logiques des concepteurs et les logiques des usagers, pour aboutir en fin de compte a une conception écologique ayant pour but ultime de préserver l’environnement, et satisfaire les usagers.

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QUESTIONNEMENT

Question principale Comment combiner entre Tourisme, Écologie, Confort et Bien être, pour faire de Bin El Ouidane une destination écotouristique responsable permettant l’accueil de tout les classes sociales et ainsi assurant une mixité sociale? Sous-questions •Comment peut on développer la notion d’Écotourisme, pour assurer le bien être des usagers et la préservation de l’environnement ? •Comment faire de Bin El Ouidane un pole d’attraction accueillant touristes nationaux et internationaux? •Comment peut on assurer une mixité sociale dans un établissement touristique? •Comment associer la notion du confort, a l’écotourisme?

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METHODE D’APPROCHE

En vue d’aboutir aux objectifs fixés par le présent mémoire, la méthode adoptée est selon trois approches conjuguées :

•L’approche théorique rationnelle : Fondée sur le raisonnement déductif, l’approche théorique rationnelle repose sur une inférence permettant de confirmer une conclusion particulière à partir d’une affirmation générale. Son outil principal est la raison prise comme source possible de la connaissance réelle. Le raisonnement rationnel consiste donc à déterminer que certains effets résultent de certaines causes, uniquement à partir de principes logiques fondés sur des hypothèses admises au départ. Il s’agira dans la présente étude d’analyser les différentes théories qui traitent du phénomène de la périurbanisation et d’y puiser les enseignements rationnels qui sont susceptible de guider notre recherche depuis l’identification des hypothèses jusqu’à ta confirmation des conclusions. •L’approche empirique : Fondée sur le raisonnement inductif. L’approche empirique repose sur I’ observation et l’expérimentation de faits mesurable dont on peut extraire des lois générales allant par conséquent du concret à l’abstrait. Il s’agit d’aborder la notion étudiée à travers les actes humains et l’expérience humaine, les pratiques associées, les outils, les signes…etc. Dans le cadre de notre étude, l’approche empirique permettra de dresser la méthode d’enquête à utiliser pour l’identification des causes réelles se trouvant à la base des problèmes spécifiques identifiés.

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METHODE D’APPROCHE

L’approche empirique est déclinée selon les étapes suivantes ; • Objectifs de la collecte de données • Population cible el nature de la collecte de données • Echantillonnage et spécification des données à mobiliser • Conception du questionnaire • Techniques de dépouillement et outils de présentation des données. o A l’occasion du présent mémoire il sera établi une analyse générale de tous les concepts évoqués, afin d’avoir une vision globale sur le sujet et pour pouvoir analyser plus efficacement. o Puis par la suite, analyser de près la région de Bin El Ouidane, analyser les espaces conçus et leur fonctionnement, et évaluer l’état des lieux. o Pour se pencher ensuite sur une analyse des pratiques sociales pour pouvoir conclure une meilleure conception adaptée à ce genre de personnes visées !

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Partie 2:

Le Tourisme

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I - GENÈSE DU TOURISME : 1.1- Premières formes du tourisme :

Les voyages récréatifs et éducatifs

existaient déjà dans le monde classique et même plus tôt en Égypte sous les pharaons. Un style de vie de luxe mené par les riches et les maitres de leur époque, qui consistait à la recherche d’attractions, d’expériences et de détente. Les groupes privilégiés de la population ont cultivé les premiers voyages pour le plaisir. Leurs écrits nous disent qu’ils ont visité des monuments célèbres et des vestiges de la culture égyptienne antique, notamment la pyramide à degrés de Sakkara, le Sphinx et les grandes pyramides de Gizeh - des bâtiments construits plusieurs milliers d’années auparavant. Les Grecs avaient des traditions similaires. Ils se sont rendus à Delphes pour interroger l’Oracle, ont participé aux Jeux pythiens* ou aux premiers Jeux olympiques. Herodot (485–424 av. J.-C.) , un écrivain s’intéressant à la fois à l’histoire et à l’ethnologie, se rend en Égypte, en Afrique du Nord, dans la mer Noire, en Mésopotamie et en Italie, il a été le premier à lancer un nouveau type de voyage de recherche. Jeux pythiens: Compétitions musicales et sportives. Reference: https://passionterre.com/lecotourisme/

GENÈSE DU TOURISME

Les Romains ont également donnés une impulsion aux voyages et à des formes particulières de vacances. Les voyages de vacances sont devenus de plus en plus importants en raison du développement des infrastructures. Vers 300 après JC, il existait un réseau routier comprenant 90 000 kilomètres de grands axes routiers et 200 000 kilomètres de petites routes rurales. Celles-ci facilitaient non seulement le transport de soldats et de marchandises, mais aussi les déplacements privés. Ce système a avant tout permis aux voyageurs fortunés en quête de découverte et de plaisir d’en profiter. Au premier siècle après JC, il existait une véritable économie touristique qui organisait des voyages pour les particuliers et les groupes, fournissait des informations et traitait à la fois le logement et les repas. Les Romains aisés cherchaient à se détendre dans les stations balnéaires du Sud, les plages d’Egypte et de Grèce. Le monde classique n’avait pas seulement connu les «vacances balnéaires», mais avait également mis au point une forme précoce de retraite de santé estivale dans des bains thermaux huppés et des lieux de luxe fréquentés par les riches citadins pendant les mois les plus chauds. Une activité qui provenait principalement des soins de santé s’est rapidement

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transformé en vacances de plaisir et de divertissement, qui pourraient également inclure le jeu et la prostitution. Le déclin de l’empire romain a provoqué la dégénérescence de nombreuses routes. Les voyages sont devenus plus difficiles, plus dangereux et plus compliqués. La mobilité de la société médiévale a été façonnée par ses propres formes et conceptions du voyage adaptées à divers groupes, y compris les marchands, les étudiants, les soldats, les pèlerins, les compagnons, les mendiants et les voleurs. À partir du XIIe siècle, le mouvement des savants et des hommes de science, devient de plus en plus important. Les voyages dans des établissements d’enseignement réputés en France (Paris, Montpellier), en Angleterre (Oxford) et en Italie (Bologne) sont devenus à la fois une coutume et une composante de l’éducation. Le désir de découvrir le monde est apparu comme un principe directeur individuel et unique. Voyager et errer a depuis été considéré comme un moyen de se confronter et de se réaliser.

1.2- Naissance du tourisme moderne :

L

e grand voyage entrepris par les jeunes nobles entre le XVIe et le XVIIIe siècle fut une des premières formes du tourisme moderne. L’objectif initial donc était de s’approfondir dans l’éducation, de marquer la fin de leur enfance et de grimper donc d’avantage a une classe sociale plus noble que la leurs. Cependant, avec le temps, les loisirs et le plaisir sont devenus de plus en plus importants. Ce qui a fait de la recherche de l’amusement et du plaisir un élément du voyage comme fin en soi. Le grand tour classique a duré entre un et trois années. L’itinéraire et le programme éducatif, ont été planifiés dans les moindres détails. Les aristocrates ont voyagé avec un entourage de tuteurs, domestiques, coches et autres membres du personnel. Celles-ci assuraient la sécurité, le confort, l’éducation, la supervision et le plaisir en fonction de leur domaine. Par conséquent, les préoccupations politiques, sociales et professionnelles des aristocrates déterminaient les destinations.

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Deux aspects sont importants pour l’histoire du voyage touristique: la destination et la rencontre avec des pays et des sites étrangers. Des visites sur les sites classiques d’Italie ont constitué le point culminant du voyage, mais les grandes villes d’autres pays ont été visitées: Londres, Paris, Amsterdam, Madrid, Munich, Vienne et Prague ont un pouvoir d’attraction considérable. Au cours de la visite, les jeunes aristocrates ont visité les cours royales et les domaines aristocratiques. Après tout, l’un des objectifs était de leur enseigner les bonnes manières et les comportements sociales appropriées a leurs classe. Les nobles assistaient à des audiences, apprenaient à se comporter à la cour et participaient dans les fêtes et festivals.

1.3- Tourisme moderne :

Dans le contexte de l’histoire du

tourisme, le terme «phase d’introduction» désigne tous les développements, structures et innovations du tourisme moderne entre le premier tiers du XIXe siècle et environ 1950. Cette période marque le début d’un processus global caractérisé par une montée en puissance d’une culture du voyage de la classe moyenne. Cela a ouvert la voie à un tourisme

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de masse. Le développement a progressé en s’appuyant sur un certain nombre de facteurs. Les plus importants sont sans aucun doute le progrès de l’industrialisation, les changements démographiques, l’urbanisation, la révolution des transports, et aussi l’amélioration des droits sociaux et du travail, ainsi que la hausse du revenu. Dès le début du XIXe siècle, l’ouverture du système de transport d’Europe centrale a entraîné un changement énorme. Cela a également amélioré la mobilité des touristes et créé de nouvelles tendances. Les séjours de courte durée et les excursions d’une journée sont devenus populaires et ont tiré parti des avancées technologiques en matière de transport. La navigation à vapeur a commencé en Écosse en 1812, l’utilisation continue de navires à vapeur sur les eaux allemands a suivi en 1820. Et en 1823, la Suisse a reçu son premier navire à vapeur sur le lac Léman. Les chemins de fer ont également créé une plus grande mobilité. Les premiers tronçons de voie ont été ouverts en Angleterre en 1825, en France en 1828, en Allemagne en 1835, en Suisse en 1844/1847 et en Italie en 1839. Le chemin de fer Vitznau-Rigi

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en Suisse était le premier chemin de fer de montagne en Europe en 1871. Le nouveau moyen de transport permettait non seulement d’augmenter la capacité de transport, mais aussi de réduire les coûts de transport. Le chemin de fer est donc à juste titre considéré comme première cause du tourisme de masse moderne. Il fallut encore un siècle pour que la classe moyenne inférieure et les classes populaires puissent partir en vacances. Au début, ils devaient se débrouiller avec des excursions d’une journée en train et par bateau pour échapper brièvement à la ville. Les bénéficières du tourisme qui appartenaient a la classe moyenne étaient souvent les familles de fabricants et de commerçants, les fonctionnaires d’état, des écoles et les universités, ainsi que les nouvelles professions libérales, notamment les écrivains, les journalistes, les avocats et les artistes. À partir des années 1860, les voyages sont devenus une forme de mouvement populaire et une réponse au désir de détente des larges couches de la population suite au progrès de l’industrialisation et de l’urbanisation.

Fig 01: «Old Train moving» peint par Gull G le 19 Mars 2017. Reference: https://pixels.com/featured/old-train-moving-gull-g.html

Fig 01: Un certain nombre de matériels didactiques, de mécanismes de direction, d’innovations et de formes de vacances du XIXe siècle ont été mis au point pour répondre aux besoins de voyages et de vacances de la classe moyenne.

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II - TOURISME ENTRE BENEFICES ET DILAPIDATIONS :

Tant de pays dans le monde sont

fortement tributaires du tourisme, qui constitue aujourd’hui une source essentielle de revenus et d’emploi, ainsi qu’un moyen de faire connaître le patrimoine national et local, ainsi que les succès vécu durant le temps de ces derniers. L’apport économique. C’est probablement le principal avantage du tourisme et la raison pour laquelle il a été tant promu ces dernières années dans les pays en développement en particulier. Que ce soit dans les pays en développement ou dans les pays développés, les revenus générés peuvent représenter une part importante du revenu national. Le tourisme est devenu l’activité économique la plus importante du monde. Les recettes d’exportation totales générées par le tourisme international en 2013 ont atteint 1 400 milliards de dollars. La création de l’emploi est belle et bien un autre avantage du tourisme. Les hôtels, les bars, les transports, les magasins et les restaurants ont tous besoin de personnel. Le

TOURISME ENTRE BENEFICES ET DILAPIDATIONS

tourisme peut fournir des emplois indispensables aux personnes. Le secteur de services en bénéficie de 3 500 milliards de dollars (selon le UNWTO en 2013). Le tourisme donne à la localité l’occasion de se faire connaître dans le monde, une chance de partage de culture et de savoir faire. Les visiteurs établissent souvent des liens internationaux, qui peuvent créer davantage des liens commerciaux et culturels à moyen et long terme. Cela peut inciter à investir dans des infrastructures telles que les réseaux routier et ferroviaire, des établissements d’accueil, ainsi que dans le financement d’installations médicales et éducatives, l’entretien de sites historiques ou de réserves naturels. Malheureusement, le tourisme peut aussi être source de problèmes, surtout s’il n’est pas géré correctement. Un flux constant de visiteurs étrangers peut, par exemple, porter atteinte à la beauté, à l’unicité, au caractère et à la cohérence sociale d’une destination touristique au fil du temps. Il est facile de sous-estimer l’ampleur du tourisme mondial sans connaître les chiffres. En 1958 un chiffre de 25 millions de touristes

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a été enregistré pour passer à 183 millions en 1972 et dépasser 1,2 Billions aujourd’hui malgré la crise que vie le monde. Les chiffres ne cessent de croitre. Un nombre de voyageur aussi élevé peut facilement présenter d’énormes problèmes pour de nombreuses destinations, notamment en matière de transport, de lieux de séjour, de maintien de l’ordre et d’entretien. Le tourisme peut souvent causer des dommages environnementaux, notamment à la pollution et aux incendies de forêt. Même si les touristes se comportent de manière responsable, leur nombre peut causer des problèmes. Les structures telles que les anciens bâtiments, les monuments et les temples ont souvent du mal à faire face au volume considérable de la circulation touristique ce qui mène à leur détérioration. Bien que des emplois soient créés par le tourisme, la plupart d’entre eux sont de niveau relativement bas, tels que le travail dans les bars, les services d’hôtel, les services de restaurant, etc. En plus, ces emplois sont généralement saisonniers et instables. Certaines zones peuvent être inondées de visiteurs pendant les périodes de pointe, puis pratique-

TOURISME ENTRE BENEFICES ET DILAPIDATIONS

ment désertes pendant plusieurs mois. L’argent peut finir par être dirigé vers les zones touristiques, alors qu’il pourrait être utilisé plus efficacement ailleurs dans le pays. Ce qui est le cas au Maroc, on remarque que seuls les grandes villes et les villes touristique comme Marrakech, Agadir et bien d’autres qui bénéficient de l’apport de l’activité touristique tandis que d’autres souffrent de négligence. Les habitants qui ne vivent pas dans des zones touristiques spécifiques passent à côté et subissent un déclin relatif. Il y a souvent un déséquilibre. Lorsque le succès de l’économie touristique dépasse de loin d’autres formes de génération de revenus, ce qui mène à une négligence et une dépendance économique vis-à-vis du tourisme. C’est bien en période de prospérité, mais cela peut laisser le pays vulnérable à la ruine économique en cas de troubles politiques, d’attaques terroristes ou de catastrophes naturelles, qui entraîne une baisse ou une disparition du tourisme.

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III - TOURISME CAS DU MAROC :

L

e tourisme au niveau du royaume a vue le jour qu’à partir de la période du protectorat. « Les premiers plans de développement touristique sont dus au général Lyautey et ils visent à offrir un endroit de repos pour les Français et les touristes fortunés. C’est ainsi que les investissements étaient orientés vers la construction d’hôtels de luxe afin de mieux répondre aux exigences des voyageurs. Les autorités du Protectorat créèrent en 1918 un Comité central du Tourisme dont la mission consistait à étudier toutes les questions se rapportant au tourisme, tant à l’intérieur du Maroc, qu’entre le Maroc et l’extérieur, de rechercher tous les moyens propres à le développer, de suggérer toutes les mesures tendant à améliorer les conditions de transport, de circulation et de séjour des touristes.

3.1- Types de tourisme au Royaume :

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n 1937 ce comité fut remplacé par le Comité chérifien du Tourisme chargé principalement de la création, de la gestion et du contrôle des organismes d’accueil et de renseignements touristiques et de la préservation Source: http://geotourweb.com/nouvelle_page_215.htm

TOURISME CAS DU MAROC

des monuments historiques» Dès lors, le Maroc a connu des types de tourisme radicalement différents: le tourisme de curiosité et de découverte, le tourisme balnéaire et, enfin, le tourisme intérieur imitant souvent les deux premiers différentes réactions. Il est évident que ces trois alternatives ne se sont pas simplement succédées mais ont été mélangées et surimposées. Cependant, par souci de clarté, ils seront traités successivement dans ce chapitre, dans l’ordre de leur émergence. 3.1.1) Tourisme de curiosité et de découverte : Depuis plus de mille ans, le Maroc a été perçu comme un pont entre l’Europe et l’Afrique. Une tradition ancienne d’échanges culturels et commerciaux a toujours été accompagnée par les visiteurs ; curieux, savants, artistes, peintres et musiciens. Le Protectorat et la forte présence française ont suscité un vif intérêt pour d’autres domaines notamment; anthropologique, ethnographique, géographique et linguistique. Avec l’augmentation des moyens de transport, cette tendance s’est développée pour former un véritable mouvement de découverte touristique. Les premiers voyageurs de notre -23-


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siècle ont abordé ce grand royaume avec respect. Afin de gagner l’acceptation de leur présence et de saisir la véritable identité du pays traversé, en le modifiant le moins possible, ils ont adopté les mêmes conditions de vie, parfois les mêmes vêtements, voire la même langue quand ils le pouvaient. Plus tard, ces formes de mimétisme se sont naturellement atténuées mais sans disparaître complètement: les hôtels de notre époque imitent plus ou moins avec succès les palais traditionnels ou les maisons ombragées des médinas et des calèches anachroniques transportant encore les visiteurs à Marrakech. Au sud, les visiteurs portant des turbans et des djellabas ou des caftans descendant des 4 X 4 des agents de voyages. Le touriste était considéré comme un invité, même comme un ami, venu voir les merveilles du Maroc. La présence du touriste et sa curiosité ont réconforté la dignité et la fierté des Marocains, et il a été volontairement invité à prendre part aux célébrations des événements importants de la vie de famille. Enfin, et probablement le plus fort de ce type de tourisme, les visiteurs étaient généralement des gens très inspirés par l’histoire, désirant voir le vrai Maroc, avec assez forte dose de nostalgie à l’ancienne. Ce Fig 02: Photos des Juifs du Maroc Posté par: darlett. Source: http://www.darnna.com/phorum/read.php?2,7766,122624

mouvement touristique était principalement dirigé vers les villes impériales, les anciennes capitales du royaume ainsi que le sud. Tanger et Marrakech, grâce à leur climat et à leurs jardins, ont rapidement réussi à retenir les visiteurs pendant de longs séjours, en particulier pendant le printemps.

Fig 02:

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3.1.2) Le Tourisme balnéaire et son émergence au Maroc : Après la guerre de 1939-1945 une nécessitée de rattraper les années de misère et de frustration, a conduit à l’invention des vacances. Les voyages insouciants et imprévisibles des classes aisées du début du siècle ont été remplacés par un nouveau produit: retrouver la nature, le soleil, se détendre, retrouver la santé et échapper temporairement à une nouvelle année de grisaille et de contraintes. Ce nouveau besoin, né de nouvelles singularités et frustrations, a entraîné la manifestation de nouveaux produits touristiques, notamment le type de station balnéaire méditerranéenne, une recherche frénétique de soleil, mer et de sable, suivie assez rapidement par la liberté de comportement et l’exaltation du corps. Ce relâchement a commencé par coloniser, développer et dégrader les fronts maritimes européens, puis à la recherche d’autres rivages capables de remplir les conditions requises, en les colonisant à leur tour. Une fois que le transport aérien est devenu accessible aux classes moyennes, les pays d’Afrique du Nord notamment Le Maroc, ont

TOURISME CAS DU MAROC

été ciblés. La Tunisie s’est rapidement intégrée dans ce marché. L’Algérie, réticente au début, a fait du tourisme un élément de la politique de l’État des années 1970, rapidement interrompue et abandonnée. Le Maroc, préparé par le tourisme culturel, est entré timidement sur ce marché, jusqu’au moment de la reconstruction d’Agadir, après que le tremblement de terre ait eu lieu. L’apparition du tourisme balnéaire de ce type a complètement modifié les impacts culturels. Le Maroc, comme la majeure partie de la côte méditerranéenne, n’est pas un pays de marins. Sa tradition est continentale. Avant le XXe siècle, les capitales du royaume étaient presque toujours des villes intérieures. La côte est souvent montagneuse, et les villes qui s’y trouvent sont généralement fortifiées, la mer était considérée comme le refuge des pirates et source permanente de dangers. La pêche n’était qu’une activité marginale jusqu’à ce que les progrès de la congélation permettent de pénétrer dans les grands marchés. Le tourisme dans les stations balnéaires a commencé sous le signe de séparation et ségrégation entre deux populations l’une marocaine conservatrice tournant le dos aux cotes,

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et autre européenne en quête de découverte de sources de bonheur et bienêtre. Les études lancées au début des années 1980 par des entreprises étrangères pour le développement du littoral témoignent de ce changement. Dans l’un d’entre eux, le potentiel touristique est évalué en fonction de la longueur de la plage, multipliée par un coefficient permettant de calculer sa capacité touristique, sans autre critère que l’accessibilité depuis les marchés générateurs. La population, ses coutumes, son mode de vie, n’étaient considérés que comme des variables secondaires, susceptibles au mieux de fournir la main-d’œuvre nécessaire à la gestion des stations. Celles-ci étaient, au mieux, décrites paradoxalement comme «intégrées», même si, dans leurs périmètres, elles offraient tous les équipements et services nécessaires, évitant au touriste toute tentation de sortir et de visiter le pays lui-même. Dans cette seconde vague qui a dominé entre 1980-1990, la destination principale était sans aucun doute Agadir, qui offre encore aujourd’hui 31% des lits touristiques du pays.

et il représente encore aujourd’hui la principale motivation de près de 16% des touristes. La caractéristique essentielle de ce tourisme est que les touristes ne viennent plus voir le pays lui même, mais plutôt des sites aménagés pour devenir ce que le marché attend du tourisme. Le tourisme devient une activité séparée, sans contact réel avec la vie locale.

Fig 03:

Le tourisme dans les stations balnéaires dépassera rapidement le tourisme culturel Fig 03: «La kasbah légendaire» Office du tourisme; 1950 Source: http://www.agadir1960.com/forum/viewtopic.php?t=386

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3.1.3) L’émergence du tourisme intérieur : A cette époque, le Royaume traverse également un processus de croissance économique et d’urbanisation, provoquant l’apparition d’une classe moyenne. Cette classe subit également des contraintes vis a vis de la qualité du logement, de l’environnement insalubre, de pollutions de tous types, et des conditions du logement surpeuplées. Ce qui a donné lieu à des frustrations et à des besoins de compensation. Ceci explique la croissance relativement rapide du tourisme intérieur, mais qui n’adopte pas surement le modèle dominant du tourisme international et, principalement, la station balnéaire. Les plages près des grandes villes sont envahies le dimanche par des milliers de personnes. La plage est réinventée, elle devient un espace où les jeux nautiques étaient pratiqués par les enfants, et les jeunes hommes, contrairement aux femmes. Les jeunes adoptent assez rapidement les jeux et les sports de plage, tandis que les plus âgés observent ces activités. Pendant les vacances, les familles louent des appartements modestes dans les stations balnéaires. Les réunions des familles lors de ces voyages permettaient de contribuer à renforcer la cohérence de la famille.

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En été, les gens plus jeunes et les moins aisés vivent ensemble dans des zones de camping improvisées sur des plages dépourvues d’infrastructures, transformées en dépotoirs à l’automne et nettoyées par les fortes marées et les tempêtes de l’hiver. La cohabitation des touristes étrangers et nationaux dans les mêmes espaces provoquaient souvent des conflits; le comportement des étrangers était considéré par beaucoup comme offensif et contraire aux règles imposées par la religion, et celui des nationaux contraire aux normes d’hygiène. Les espaces se distinguaient facilement, les plages fréquentées par les étrangers et les marocains européanisés ne sont pas les mêmes que celles du tourisme de masse. Apres l’Independence du royaume, le Maroc possédait 256 hôtels, dire 7677 chambres. Le tourisme au niveau national passa de 150000en 1949 à 253000 en 1953.

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3.2- Politique volontariste du Royaume :

C’est qu’après l’indépendance et plus précisément en 1965 que le Maroc a fait son entrée sur le marché du tourisme international. Pour ce faire il a fallut une implication totale de l’état qui a donnée naissance à une politique d’investissement massif à travers le plan triennal de 1965-1967. Le ministère du tourisme mis en place par le régime s’impliqua directement en développant des zones d’aménagement prioritaires (ZAP) qui font l’objet de plans d’aménagement touristique de grande ampleur. En plus de la station balnéaire d’Agadir, les ZAP concernent aussi les villes impériales : Marrakech, Rabat, Fès et Mekhnès. Le plan quinquennal de 1968-1972 suis la même démarche du précèdent tout en développant des équipements hôteliers de catégorie moyenne de façon à répondre à la diffusion du tourisme de masse. Entre 1970 et 1990, l’état diminue son tôt d’investissement dans le secteur touristique, pour que le privé prenne le relais.

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Le plan quinquennal de 1988-1992 tenta de diversifier les produits touristiques à partir de nouveaux pôles de développement correspondant à des types de tourisme jusqu’alors marginalisés tourisme familial, tourisme de montagne et de sports d’hiver, tourisme rural, tourisme de nature, etc… En 2003 le tourisme représentait 7% du PIB, générait 608 000 emplois directs et indirects, soit 5,8% de la population active occupée et fournissait 16,5 milliards de recettes en devises. Le Maroc avait pour objectif d’atteindre 10 millions de touristes internationaux en 2010 avec la création de six stations littorales (Mazagan, Taghazout, Mogador, Lixus, PlageBlanche et Saidia), la rénovation des villes existantes et la libéralisation du transport aérien. En 2004 le Maroc a reçu 5476713 touristes, dont 2769132 marocains résidant a l’étranger. L’effectif des touristes internationaux, hormis cette dernière catégorie s‘élevait donc à 2707581 dont 1.167.088 français. En 2006 le Royaume a reçu 6.558.333 tou-

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ristes, dont 2.986.372 marocains revenant au pays, soit 3571961 touristes internationaux dont 1480610 français, 467.956 espagnols et 265.536 anglais. En 2003, malgré les attentats du 16 mai à Casablanca, le rythme de croissance des arrivées avait atteint 4.761.271 de touristes, avant de faire un bond, passant à 5.476.713 l’année suivante, puis 5.843.377 en 2005, 6.558.333 en 2006 et, finalement, 7.407.617 en 2007. Entre 2005 et 2006, le rythme d’accroissement des arrivées était de 12% alors que, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la moyenne des destinations comparables du bassin méditerranéen, y compris le Maroc, s’est établie à 3,6%. Sans la performance du Maroc, cette moyenne retombait à 1,6%. En 2006 la capacité d’hébergement du Maroc s’élevait à 133.230 lits (97001 en 2001).Entre 2001 et 2007 les nuitées dans les établissements classés sont passées de 12.695.227 à 16.893.803. Pour ce qui est des Marocains résidant à l’étranger, qui étaient, d’après les chiffres du ministère marocain du Tourisme, 2.986.372 en 2006, la motivation de leurs voyage reste principalement familiale.

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En cette période, 6,6 millions de touristes on été comptabilisées et, pour la première fois, le nombre de touristes étrangers dépasse largement celui des MRE avec, respectivement, 3,6 et 2,9 millions. 4 millions de touristes proviennent de deux pays seulement: la France avec 2,6 millions et l’Espagne avec 1,5 million. Ces deux marchés représentent ainsi 61% du total des visiteurs. En gros, la part des autres marchés européens tourne autour de 4 à 6 %. En termes de nuitées, ce sont les Français qui arrivent en tête avec 6,4 millions, soit 39 % du total, suivis des Britanniques (1,2 million) et des Allemands (1 million). Les touristes de ces deux dernières nationalités effectuent par conséquent des séjours moyens plus longs. Les recettes touristiques ont atteint 6,2 milliards de dollars en 2006, soit plus de 48,5 milliards de DH, pour une part de marché de 19,2% dépassant l’Egypte, la Turquie et la Tunisie. Au cours de l’année 2006, 8.5 millions passagers internationaux ont transité par les aéroports internationaux du Royaume, soit presque 1.330.000 passagers supplémentaires par rapport à l’année précédente. Près de la moitié des passagers (49%) sont passés par l’aéroport de Mohamed V de Casablanca. Les aéroports des deux principaux pôles touristiques du Royaume,

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en l’occurrence Marrakech Ménara et Agadir Al Massira, drainent des parts respectives de 27% et 12%. Côté destinations, et comme de coutume, ce sont Marrakech et Agadir qui arrivent en tête avec respectivement 5,6 millions de touristes et 5 millions de nuitées, en augmentation respectivement de 7% et 11% par rapport à 2005. Casablanca arrive en troisième position avec 1,2 million de nuitées. La capitale économique a marqué pour sa part une croissance de 10 % par rapport à 2006. Pour 2007, la ville de Marrakech affiche un taux de croissance de +14%. Ce qui se traduit par une hausse de 36% de nombre de nuitées globales réalisées au Maroc dans l’hébergement. Des petits établissements hôteliers existaient à Marrakech dès l’époque du Protectorat. Les grands établissements n’ont vue le jour qu’après l’intervention de l’état en 1965-1972. Cette ville accueille environ 11000 résidents permanents dont 6300 enregistrés auprès du consulat de France, dont un pourcentage non négligeable de retraités. 3.2.1) Vision 2010 : Lancé en 2001, le plan d’action dit Vision 2010, vise a atteindre 10 millions de touristes, qui vont automatiquement porter contri-

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bution au PIB à un tôt allant a 20%. Pour se faire plusieurs action ont été faites au niveau de plusieurs secteurs, notamment l’élargissement de la capacité d’accueil du royaume a travers le lancement d’un programme nommé « Plan Azur » visant à réaliser six nouvelles stations balnéaires permettant l’accueil de 110.000 personnes. Les stations de Mogador (Essaouira), Lixus (Larache), Mazagan (El Jadida), Saïdia, Taghazout (Agadir) et Plage Blanche (Guelmim), s’étalent sur 3.000ha, nécessiteront un investissement global de 50 milliards de dirhams, qui générera 35.000 emplois directs et 175.000 indirects. En même temps, le Maroc a lancé d’autres projets visant à aménager des zones touristiques. Notamment ceux d’Aguedal à Marrakech et Ghandouri à Tanger, dont le développement est assuré par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). En 2011, un progrès de 1% par rapport à 2010 a été rapporté, 9.35millions de personnes ont visité le royaume. L’année 2012 a vu une augmentation significative +6% par rapport à 2011 avec un total de près de 10 millions de visiteurs. 7.000 nouveaux lits ont été mis en service et concernant les anciens hôtels, le ministère

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a procédé au reclassement de 3.500 lits. 14 milliards de dirhams ont été injectés pour la finalisation de plusieurs projets dont la station Biladi de Mehdia, le domaine Royal Palm de Marrakech et la marina de Casablanca avec pour but de diversifier l’offre et ainsi la création de 4.400 emplois directs. La croissance de l’activité touristique est loin d’arriver à sa fin, une hausse de 7% a été comptabilisée en 2013 par rapport à l’année précédente. En 2014, 10,3 millions de touristes ont visité le Maroc, soit 24000 touristes de plus qu’en 2013. Cette année a été distinguée par le développement du secteur touristique relié aux zones rurales et aux réserves naturelles. Apres avoir enregistre une hausse permanente durant cette décennie, le secteur du tourisme a vue une baisse de -0,9% soit 10,17 millions de touristes en 2015, ce qui a poussé le ministère du tourisme à déployer plusieurs moyens pour remédier à cette régression, pour en fin atteindre 12,5 millions de touristes en 2016 chiffre qui paraissait difficile à atteindre.

Source: http://geotourweb.com/nouvelle_page_215.htm

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3.2.2) Vision 2020 : En octobre 2009, une nouvelle version stratégique du tourisme fut lancée par le royaume. La Vision 2020 qu’a pour but de renforcer la précédente, et ce à travers le lancement des travaux de huit territoires touristiques. Il s’agit de Souss-Sahara Atlantique, Maroc Méditerranée, Marrakech Atlantique, Maroc centre, Cap Nord, Centre Atlantique, Grand sud Atlantique et Atlas et vallées. En se basant sur les acquis de la vision 2010, et en prenant compte des nouvelles tendances, et de l’évolution du marché mondial du tourisme, la nouvelle stratégie se voit prometteuse. Cette vision a pour but primordial d’intégrer deux éléments clefs dans l’esprit du tourisme ; notamment le facteur écologique durable, et le facteur qualitatif. A ce fait la préparation de l’environnement du touriste est vue prioritaire pour le succès de la vision 2020. Pour se faire, il a fallut:

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besoins des marchés les plus porteurs. -Renforcer la qualité et l’excellence dans le secteur pour offrir une meilleure expérience touristique. -Mettre le développement durable au cœur de la stratégie. -Donner a chaque partie du Maroc une vocation, une offre claire qui soit agrée par ses élus et par ses citoyens. -Procéder à un rééquilibrage des efforts notamment d’investissement vers les régions où le tourisme n’arrive pas encore à décoller. En 2020 le Maroc émergera parmi les 20 premières destinations mondiales touristiques et s’imposera comme une destination touristique de référence en matière de développement durable dans le périphérique méditerranéen Cette nouvelle stratégie fera une place plus grande à l’environnement. Les régions devraient s’appuyer sur le tourisme rural dans les montagnes. Le tourisme culturel sera également renforcé.

-Passer à une démarche plus intégrée d’aménagement du territoire. -Valoriser les ressources les plus différenciées sur le territoire en répondant aux

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Fig 04:

Fig 04: Engagement du maroc en vision 2020 Source: http://politiquedutourisme.blogspot.com/2015/05/vision-2020.html

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3.3- Impact environnemental :

L’accroissement de nombres

de visites au Royaume a privilégié le jaillissement de nombreux problèmes, notamment celui d’ordre environnemental. 3.3.1) Impact sur l’Eau : La consommation d’eau est considérée comme LE PROBLÉME majeur posé par le tourisme, à savoir qu’un touriste consomme jusqu’à trois fois plus d’eau qu’un habitant local. Ce qui est comptabilisé entre 300 et 850 litres d’eau par jour par personne. N’oublions pas que les régions touristiques du royaume sont généralement touchées par des vagues de sècheresse en été vue leurs emplacement dans des zones aux réserves d’eau potable limitée. Ce taux d’usage élevé est essentiellement dû à des besoins secondaires qui s’ajoutent au cadre domestique habituel ; piscine, bains, douches, arrosage des pelouses pour l’entretient des espaces verts des établissements d’accueil et d’autres…

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Un terrain de golf entre 50 et 150 ha, a besoin de 1.000.000m3 d’eau par an. Une quantité suffisante pour alimenter une ville de 12.000 habitants. Alors que les retraits annuels d’eau douce ont déjà plus que doublé dans le monde entre 1964 et 2014 (dû à la croissance de la population, l’urbanisation et l’industrialisation), la demande dans les villes va encore augmenter de 50% d’ici 2030, selon l’ONU. Selon des données du FAO et de l’ONU, le Maroc est déjà considéré en stress hydrique avec seulement 500 mètres cubes d’eau par habitant et par an, contre 2.500 mètres cubes en 1960 Le Maroc fait partie des 45 pays en pénurie d’eau dans le monde, selon les seuils définis par les Nations-Unies. Nous sommes encore loin d’une «pénurie extrême» (cas du Koweït, Bahreïn, Emirats arabes unis …) mais la situation devient de plus en plus critique. Sur le terrain, les populations de plus en plus nombreuses souffrent de la soif et sortent dans la rue pour le faire savoir.

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ouvrages sont en chantier dans différentes régions. Le plus gros, M’Dez, dans la province de Séfrou, devrait coûter 850 MDH pour une capacité de retenue prévue de 700 millions de m3, soit le huitième du pays, en taille.

Fig 05:

Pour faire face au problème de pénurie d’eau, le gouvernement a mis en place un programme d’urgence. Il vise en premier lieu à assurer l’approvisionnement en eau potable pour les zones dépendant principalement de sources d’eaux vulnérables et à garantir l’irrigation des arbres fruitiers. Une stratégie pour préserver les ressources hydriques a été développée depuis plusieurs années, assortie d’une charte nationale de l’environnement. Le plan national de l’eau, destiné à assurer la sécurité hydrique du Royaume, nécessitera plus de 200 milliards de DH à l’horizon 2030. Depuis quelques années, de plus en plus de barrages sont construits un peu partout dans le pays. Aujourd’hui, de grands et moyens

La stratégie nationale de l’eau retient une moyenne de trois grands barrages et 50 petits ouvrages par an. A titre d’illustration, le budget alloué à la seule construction est passé de 500 à 600 MDH par an en 2003/ 2004 à 2, 2 milliards de DH pour l’année 2012, à moins que le gouvernement actuel ne revoit ces crédits à la baisse. A l’heure actuelle, le Maroc dispose de 130 barrages d’une capacité allant de un à quelques millions de m3 ou, pour cinq d’entre eux, dépassant le milliard de m3 de retenue potentielle comme Idriss 1er ou Bine El Ouidane, par exemple. Mais assurément les plus importants sont Al Wahda dans la province de Sidi Kacem (3,8 milliards de m3) et Al Massira dans celle de Settat (2,7 milliards de m3). Au total, la capacité de mobilisation en eau (en clair la capacité de stockage) du Maroc est de plus de 17 milliards de m3 alors qu’elle ne dépassait pas 2 milliards, il y a un peu plus de quatre décennies. Mais ce qui retient l’attention aussi est qu’en 1971 le pays ne comptait guère plus de 18 grands

Fig 05: Les 45 pays en pénurie d’eau dans le monde (AFP - Thomas SAINT-CRICQ) Source: https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-eau-douce-dans-le-monde-reserves-utilisation-et-penuries_121211

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ouvrages d’art et seulement 11 en 1955. De gros efforts et des investissements colossaux ont donc été entrepris pour aboutir à la situation actuelle. Comme l’explique Abdelkader Benomar, directeur de la planification et des études au ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement : «La construction d’un barrage ne commence nullement au premier coup de pioche car les seules études peuvent durer une dizaine d’années, surtout aujourd’hui où les sites naturels sont de plus en plus rares, vu qu’on en a exploité la plus grande majorité».

Outre la consommation excessive, voire abusive, d’eau par les touristes, vient la pollution des milieux aquatiques. La présence d’eau, pour la baignade ou pour la pratique de sports aquatiques, est un élément primordial dans le choix d’une destination par les touristes. Il ne faut d’ailleurs pas aller très loin ; voyons ce qui se passe sur les côtes de la mer du Nord notamment a M’diq, Cabo Negro, Martil et bien d’autres villes, qui subissent une pression démographique incontrôlable en été.

Fig 06:

Selon les chiffres de l’ONU, plus de 80% des eaux usées résultant des activités humaines sont déversées dans les rivières ou la mer sans

Cette pression mené automatiquement a un non respect du milieu aquatique (déversement des eaux usées, vidange des moteurs de bateaux, rejet de déchets en tous genres en particulier les sacs en plastique), et actionne un déséquilibre naturel, comme la destruction de la biodiversité, de la flore sous marine et l’érosion du littoral. A terme, le tourisme non maîtrisé détruit ce qui est l’élément d’attractivité touristique. Des exemples : dans les Caraïbes, 90% des eaux usées des hôtels sont rejetées directement dans la mer.

Fig 06: Barrage Bin el ouidane en phase de construction Sources: -https://www.easyvoyage.com/actualite/tourisme-limiter-la-consommation-d-eau-36501 -https://www.leconomiste.com/article/1024072-penurie-d-eau-le-seuil-d-alerte-atteint-au-maroc

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aucune dépollution. Au moins 1,8 milliard de personnes dans le monde utilisent une source d’eau potable qui est contaminée par des matières fécales. L’exploitation des eaux usées représente une véritable opportunité. Traitées de manière sûre, les eaux usées représentent une source durable en eau, en énergie, en nutriments et autres matériaux récupérables. Selon le PNUD, un bateau de croisière déverse 70.000 tonnes de déchets par an. En europe, malgré tout les efforts effectués par les pouvoirs publics, on voit encore trop souvent des poubelles qui débordent dans les lieux de vacances et des touristes paresseux, jouant au Petit Poucet en balisant leur parcours sur la plage de détritus en tous genres. Pas très séduisant pour les autres touristes et encore moins pour les hôtes des lieux. 3.3.2) Impact sur l’Air : Le nombre de déplacements aériens, routiers et ferroviaires est en augmentation constante en raison du nombre croissant de passagers internationaux. On est passé de 88 millions en 1972 à 344 millions en 1994. L’une des conséquences de cette augmentation du transport aérien est que le tourisme représente plus de 60% des voyages aériens et est

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donc responsable d’une part importante des émissions atmosphériques. Une étude a estimé qu’un seul vol transatlantique émettait près de la moitié des émissions de CO2 produites par une personne chaque année à travers sa consommation de tout autre sources (éclairage, chauffage, utilisation de la voiture, etc.). (Mayer Hillman, Town & Country Planning magazine, September 1996. Source: MFOE ). Les émissions liées aux transports et à la production d’énergie sont des principaux provocateurs des pluies acides, du réchauffement planétaire et de la pollution photochimique. La pollution atmosphérique résultant du transport touristique a des répercussions au niveau mondial, en particulier en raison des émissions de dioxyde de carbone (CO2) émis par les moyens de transports. Certains de ces impacts sont assez spécifiques aux activités touristiques. Par exemple, en particulier dans les pays très chauds ou froids, les bus de tourisme laissent leurs moteurs en marche pendant des heures tandis que les touristes partent en excursion parce qu’ils veulent retourner dans un bus confortablement climatisé. Ce comportement est aussi remarqué dans les établissements d’accueil, le plus souvent des cas, les touristes laissent leurs climati-

Sources: -https://www.leconomiste.com/article/1024072-penurie-d-eau-le-seuil-d-alerte-atteint-au-maroc -https://tourismeautrement.wordpress.com/2010/03/31/tourisme-et-eau/ -https://www.lavieeco.com/news/economie/maroc-130-barrages-et-14-autres-en-cours-de-construction.html

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seurs allumé durant toute la journée même lors de leurs absence. Sachant qu’un climatiseur est généralement mis à disposition pour chaque deux personnes, a partir d’un hôtel classé de 3 étoiles et plus, et que la capacité de ces établissements en lits au niveau national est de 183064, ce qui fait une moyenne de 91532 climatiseurs. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie rappelle qu’un climatiseur peut rejeter des fluides frigorigènes qui sont responsables de l’augmentation des gaz à effet de serre. Parmi ces fluides on a Le CFC (chlorofluorocarbone) et le HCFC (hydrochlorofluorocarbone) qui sont très courtisés dans l’industrie du froid pour leurs performances. En revanche, ces deux types de fluide contiennent du chlore, responsable du trou dans la couche d’ozone. Le R22 est un réfrigérant qui possède un bon niveau de performances et est très efficace. Ce dernier est moins agressif que les CFC, mais possède toujours des molécules de chlore, ce qui rend la menace pour la couche d’ozone réduite mais reste toujours présente. Lors d’une fuite ou intervention sur le circuit, 1 g de fluide est rejeté dans l’atmosphère, ce qui est équivaut à 1300 g de CO2.

3.3.3) Consommation énergétique : La croissance de la construction d’un bâti résidentiel et d’hébergements touristiques génère des besoins énergétiques importants Dans le secteur du tourisme, deux aspects doivent être pris en compte: les services commerciaux et les services du secteur public. Les services commerciaux comptes tout équipement privé lié au tourisme, notamment les établissements d’accueil, les restaurant, et les loisirs ets. Tandis que le secteur public chargé de la logistique, de l’urbanisation ainsi que l’aménagement et la sureté du territoire. Dans un hôtel, plus le standing monte plus la consommation énergétique augmente étant donné que ce dernier contient plus d’équipement. Une piscine par exemple nécessite un entretient bien spécifique, et bien évidemment les couts d’entretiens de cette dernière varie selon plusieurs facteurs, entre autres la dimension, la température et la fréquentation. Il existe 3 types de consommation dans une piscine : •Les énergies consommées : l’électricité (pompe piscine, chauffage, appareils de traitement automatique,…) •Les ressources consommées : l’eau (rejet d’eau des

Sources: -https://www.gdrc.org/uem/eco-tour/envi/one.html -https://climatisation.ooreka.fr/astuce/voir/111052/la-climatisation-ecologique

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contre lavage du filtre, évaporation,…) •Les produits consommées (chlore, pH moins, algicide,…) En autre partie, les chauffages et les climatiseurs sont également très énergivores, en été, et plus précisément dans les régions de climat aride, la facture d’électricité augmente de 50 à 75% pour une petite surface de 45 m². Selon le centre de conservation énergétique « Energy Conservation Center », un simple réglage des climatiseurs à 28°C au lieu de 26°C permet d’économiser 17% d’énergie. Il est aussi recommandé d’utiliser des climatiseurs centralisés, sachant que les climatiseurs individuels qui servent a rafraichir une seule pièce (Mobiles ou fixes), sont malgré leurs cout réduit et leurs facilité d’installation, les moins fiables et les plus énergivores. En ce qui concerne les loisirs, les activités touristiques nécessitent généralement plus d’énergie que les activités et les lieux de divertissement dédiés aux gens locaux. Cela est dû en partie au volume relativement faible de fréquentation de ces sites par rapport aux attractions touristiques. Souvent, le produit de l’activité nécessite beaucoup d’énergie à différentes étapes. C’est derniers génère environ 10 fois plus d’énergie.

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Généralement, l’électricité est la principale source d’énergie pour les attractions et les divertissements. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, ceci est principalement considéré comme positif. Cependant, la demande croissante en électricité entraîne une augmentation de la proportion d’électricité produite. Au Royaume, le secteur de l’énergie est a vivre allure dominé par les énergies fossiles qui sont presque entièrement importées. Elles couvrent 88,8 % de la consommation d’énergie primaire du pays. Les énergies renouvelables contribuent actuellement par 9 % en plus des importations d’électricité pour 2,2 %. La production locale n’assure que 9,4 % des besoins du pays bien qu’elle est constituée à 96 % d’énergies renouvelables. Sur la base des données d’IVS (International Visitor Survey, entreprise par le New Zealand Tourism Board), un touriste international participe moyennement à neuf attractions motorisés. En supposant une consommation d’énergie moyenne de 100 mégajoules, la consommation totale d’énergie des loisirs d’un touriste est de 900 mégajoules. Cela équivaut à 300 kilomètres en voiture moyenne, à 26 visites dans un restaurant ou à l’énergie nécessaire pour produire 16 kilo-

Sources: -http://www.lincoln.ac.nz/PageFiles/6834/892_encnsmtn_s3347.pdf -http://www.leseco.ma/cop22/51625-energie-propre-acwa-power-cree-une-nouvelle-societe.html

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grammes d’agneau néo-zélandais. Cependant, ces coûts sont relativement mineurs comparés aux besoins en énergie pour les déplacements internes et internationaux.

lors de cet événement à propos de l’aéroport de Marrakech, qui a d’ailleurs été choisi comme site pilote.

Fig 07:

L’implication du secteur de transport est aussi présente. Plusieurs moyens de transport sont à fur et à mesure mis a disposition des citoyens locaux ainsi qu’aux touristes, ce qui permettra de réduire les déplacement individuels et bien évidement jouera un grand rôle dans l’économisassions des ressources pétrolières.

Pour ce qui est de l’application des services du secteur public, l’Office national des aéroports (ONDA) a mis en avant sa méthode green en matière de diminution de la consommation énergétique des aéroports marocains et de transition vers les énergies renouvelables. Par ailleurs, l’ONDA et Electricité de France (EDF) ont collaboré pour la mise en place d’une démarche globale d’amélioration de l’efficacité énergétique des aéroports internationaux du Maroc visant ainsi à favoriser un basculement vers une Economie neutre en carbone. Une étude thermique a été présentée

L’étude menée par EDF préconise des améliorations qui permettent d’assurer le confort thermique (stabilisation des températures dans une plage de 20 à 25 degrés C) sur toute l’année, tout en réduisant de 35% la consommation électrique en chauffage et en climatisation. L’empreinte carbone serait ainsi réduite de 160 tonnes de CO2/an. Pour l’étape à venir, l’ONDA projette de généraliser cette démarche à l’ensemble des aéroports du Maroc et de la partager avec les aéroports africains partenaires.

Fig 07: National Action Plan for Energy Efficiency – US EPA Sources: -http://www.piscine-clic.com/news/2012/02/comment-faire-des-economies-denergie-avec-sa-piscine/ -https://www.encyclo-ecolo.com/Climatiseur

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3.3.4) Occupation du sol : Dans une large mesure, le développement du tourisme déclenche un élan économique dans certaines régions. Toutefois, compte tenu de ses formes complexes et dynamiques d’utilisation des sols, le développement du tourisme entraîne également des modifications de la demande en matière d’utilisation des sols et des caractéristiques des régions touristiques, qui interfèrent directement et indirectement avec les environnements locaux. On remarque l’apparition de nouveaux types de résidences, dédiés particulièrement aux touristes et qui sont généralement situé au front de mère. Il s’agit essentiellement de résidences en copropriété, qui disposent de services collectifs, et des résidences en multipropriété qui sont vendu au marocain ou étrangers. Ces résidences secondaires vendues en copropriété sont constituées d’unités immobilières dont les services sont assurés par une société de gestion. Ces services comprennent généralement l’entretien des appartements et la gestion des équipements communs comme les piscines, les jardins, les courts de tennis et les salles de sports. Les propriétaires utilisent ce type de résidence

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secondaire soit pour eux-mêmes, soit pour la location. Quant aux résidences secondaires multipropriété, elles correspondent à des logements de vacances divisés en périodes, généralement d’une semaine ou de quinze jours. Chaque période de séjour est vendue séparément. Ce phénomène d’urbanisation, contribue à la densification de l’espace bâti sur le secteur littoral, et rend les plages non accessibles aux citoyens locaux. De plus, on trouve majoritairement que les hôtels dans les destinations balnéaires occupent des espaces du domaine littoral, et privatisent les plages adjacentes, ce qui est le cas de nombreuses villes au Maroc. La ville de Casablanca est la plus touché par ce phénomène, une grande partie de ses plages, autrefois accessibles, sont devenues payantes. La plus connue est celle d’Ain Diab, qui a été louée par la mairie. Mais le plus grand scandale se trouve quelques dizaines de kilomètres plus loin, au niveau de la commune de Dar Bouazza qui a généreusement loué à des particuliers, une grande partie du littoral et donc du domaine public, qui en ont fait leur territoire l’été et le

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reste de l’année en développant une activité très lucrative. Entre le droit d’entrée, la location obligatoire des parasols et des transats, les consommations à des tarifs bien au-dessus de la moyenne, les clients, au demeurant nombreux en cette saison, doivent compter sur plusieurs centaines de dirhams pour une journée en bord de mer. Certes le cadre est agréable et la clientèle raffinée, ces lieux devenus à la mode, sont devenus très recherchés mais cela mène directement a une ségrégation et a un séparation des classes sociales, et rend la classe moins aisé incapable d’en d’profiter.

pements sportifs, etc.

3.4- Types d’établissements d’accueil :

3.4.3) Les chambres d’hôtes :

Il existe de nombreux types d’héber

Proposent des chambres de style hôtel. Cependant, ce sont généralement des résidences plus petites qui favorisent l’interaction entre hôtes et invités, La chambre d’hôtes respecte des règles précises qui varient d’un pays à l’autre. Mais on retrouve les fondamentaux dans tous les pays : un accueil à taille humaine (maximum 5 chambres en général), des moments de convivialité et de partage et un mélange de confort et d’authenticité.

gement parmis eux on cite: 3.4.1) Les hôtels :

Les hôtels demeurent le classique de l’hébergement touristique, offrant à la fois la chambre et ses facilites. Allant de la chambre simple à la suite royale, les services fournis par les hôtels englobent aussi le room-service, les espaces de bien-être, les piscines, les équi-

3.4.2) Les auberges : Souvent appelées « auberges de jeunesse». Bien que les jeunes l’utilisent souvent, il n’y a généralement pas de limite d’âge supérieure. Ils proposent principalement des chambres collectives avec sanitaires collectifs. Ces auberges favorisent la rencontre entre voyageurs, en mettant à disposition des espaces de détente avec jeux et bibliothèques, ainsi qu’une cuisine commune où préparer ses repas.

3.4.4) L’appart hôtel :

Sources: -https://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10778 -https://www.actu-maroc.com/le-scandale-des-privatisations-des-plages-a-casablanca/

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Les appartements avec services offrent le confort, l’intimité et la flexibilité d’une propriété indépendante, combinés à un emplacement en centre-ville et aux avantages supplémentaires de nombreux services de type hôtelier - tels que le ménage, le petit-déjeuner, la laverie, le restaurant, et l’accès à des espaces bien-être tels que la piscine, le sauna, etc. 3.4.5) Villages de vacances : Avec les piscines, les centres sportifs, l’équitation, les soirées et bien d’autres activités, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous amuser. Les resorts constituent la meilleure combinaison entre hébergement et divertissement. 3.4.6) Parkings pour Camping-car et Caravanes : Ces espaces contiennent généralement des places de stationnement doté d’installations pour le ressourcement en eau et électricité ainsi qu’a des espaces collectifs utiles aux voyageurs tel que les douches, les laveries, cuisines, wc etc…

Contrairement au camping traditionnel, le camping en voiture permet d’emporter un peu plus d’équipement. Et ainsi permet l’organisation de sorties de cuisine, les randonnées d’une journée et d’autres activités en plein air. 3.4.7) Le camping : C’est un hébergement à faire soi-même: vous portez votre toit et votre literie dans votre sac à dos ou votre voiture. C’est souvent le seul choix d’hébergement que vous avez lorsque vous voyagez hors des sentiers battus, mais il existe également des sites très populaires pour les vacances en camping. 3.4.8) Le Riad : Conçu suivant les piliers et les règles d’art islamique, ce genre d’établissement fait partie de l’architecture traditionnelle et de la culture Marocaine. Avec leur patio à ciel ouvert, les riads sont maintenant souvent reconvertis en maison d’hôtes. Ces constructions sont généralement situées à l’intérieur des médinas des villes comme Marrakech, Fès, Essaouira, Rabat et Ouarzazate. Maintenant, un riad n’est plus qu’un établissement d’accueil mais un concept, une idée

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pour le voyage, une conclusion des vacances parfaites avec le lieu idéal pour l’hébergement au Maroc. Le mot Riad est un pluriel de « Rawda » qui signifie « jardin » en arabe. Souvent on parle de Riad de paradis «Riad Al jenah». C’est donc, un désir de réaliser la promesse de Dieu sur terre.

3.5- Modalités et critères de classement des Hôtels au Maroc :

Le classement des hôtels au niveau

ments touristiques. Bien qu’ils soulèvent plusieurs modalités, ces lois ne sont pas tout a fait complètes et ne cernes pas tout les thèmes, car la catégorie affichée par les établissements hôteliers, ne reflète pas toujours les équipements et la qualité de services qu’ils sont censés offrir. Avec un même nombre d’étoiles, les hôtels locaux sont souvent en dessous des standards des autres pays. On peut même trouver des hôtels au niveau du royaume portant le même nombre d’étoiles mais qui n’offrent pas nécessairement la même qualité de services.

du royaume se fait suivant plusieurs normes et règlement régi par « la loi n° 61.00 portant statut des établissements touristiques, promulguée par le Dahir n° 1-02-176 du 1er rabii II 1423 (13 juin 2002) », et « le décret n° 2.02.640 du 2 chaabane 1423 (09 octobre 2002) pris pour l’application de la loi sus-visée n° 61.00.»

Selon des visites et des études menées par moi-même sur le sujet, je me suis permis de comparer deux hôtels d’une même franchise ayant le même classement, l’un situé à la capitale Rabat, et l’autre à Marrakech et le constat était imprévisible. La qualité des espaces, les dimensions et les équipements n’était clairement pas comparable.

Ces articles traitent plusieurs aspects du tourisme notamment les normes d’accessibilité aux personnes a mobilité réduite, les normes incendie ainsi que d’autres commodités qui permettent le classement de ces établisse-

Pour cela, un texte de loi est aujourd’hui en préparation avec pour objectif premier d’aligner les hôtels sur les normes internationales et particulièrement celles des pays concurrents.

Sources: - https://www.kookooning.com/fr/les-differents-types-dhebergements/

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Le classement d’un établissement d’accueil ne saurait plus réduit à son niveau d’infrastructure, ni à son architecture, encore moins à ses équipements. Le système de classement en cour d’élaboration sera tributaire de la qualité de service.

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Partie 3:

Conception Eco-Friendly

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Il existe quatre grands moyens de réduire la consommation énergétique des bâtiments,

ce qui permet en définitive de réduire les émissions de CO2 par le biais des économies d’énergie. Ces aspects sont décrits comme suit : • Matériaux de construction à faible émission de carbone. •La conception d’un bâtiment passif et son orientation pour exploiter l’énergie solaire. •Intégration de la technologie des énergies renouvelables aux bâtiments. •Electroménager économe en énergie.

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I -CHOIX DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION : 1.1- Introduction :

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ne large gamme de matériaux de construction est disponible pour la construction de bâtiments et de structures au niveau de zones urbaines ou rurales. Le choix judicieux des matériaux à utiliser dans un bâtiment ou une structure en particulier peut influer en l’occurrence sur; le coût, l’entretien, la facilité de nettoyage, la durabilité et, bien sûr, l’apparence de l’ouvrage. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte lors du choix des matériaux de construction, notamment: 1. Le type et l’affectation du bâtiment ainsi que son fonctionnement qui pourrait requérir des caractéristiques spécifiques, à savoir: une grande résistance, résistance à l’eau, résistance à l’usure, aspect esthétique, etc. 2. L’Aspects économiques de l’ouvrage en termes d’investissement initial et de coût annuel d’entretien. 3. Disponibilité des matériaux dans la région.

CHOIX DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION

4. Disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée nécessaire pour installer certains types de matériaux. 5. Qualité et durabilité des différents types de matériaux. 6. Frais de transport. 7. sélection de matériaux aux propriétés compatibles, dimensions et moyens d’installation. 8. Acceptabilité culturelle ou préférence personnelle.

1.2- Construire en Bois :

Le bois est un matériau de construc-

tion couramment utilisé dans de nombreuses régions du monde en raison de son coût raisonnable, de sa facilité de travail, de son apparence attrayante et de sa durée de vie suffisante s’il est protégé de l’humidité et des insectes. Cependant, les forêts constituent une ressource naturelle précieuse qui doit être conservée, en particulier dans les zones à pluviométrie faible. Bien que le bois soit un -48-


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matériau de qualité, il existe des régions où d’autres matériaux doivent être considérés en premier lieu, simplement sur une base de conservation. Le bois de construction est disponible dans de nombreuses essences aux caractéristiques très différentes. Certaines essences sont utilisées sous forme de petits poteaux pour les constructions légères, tandis que d’autres essences sont laissées à maturité afin qu’ils puissent être sciés. Les espèces qui produisent de petits poteaux peu coûteux au cours de périodes de croissance plutôt courtes se développent souvent en marge des terres agricoles et peuvent être utilisées sans danger pour l’écologie de la région. Les différentes essences de bois présentent un certain nombre de caractéristiques physiques qui seront discutées en fonction de leur utilisation dans la construction de bâtiments. 1.2.1) Caractéristiques du bois : La force du bois réside dans sa capacité à résister à la rupture lorsqu’il est utilisé dans des poutres et des poteaux. La résistance est non seulement liée à l’espèce, mais également à la

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teneur en humidité et aux défauts. La force est également étroitement liée à la densité. La dureté est la résistance à l’usure. Bien que les bois durs soient plus difficiles à travailler, ils sont nécessaires pour les outils, les manches d’outils, les revêtements de sol et autres applications sujettes à l’usure ou pour les cas où une surface poli brillante est souhaitée. Les bois rigides résistent à la flexion lorsqu’ils sont chargés. Les bois raides ne sont pas nécessairement très forts. Ils peuvent résister à la flexion jusqu’à un point puis se briser soudainement. Les bois durs vont fléchir considérablement avant de casser. Même après la fracturation, les fibres ont tendance à s’accrocher et à résister à la séparation. Les bois durs résistent aux chocs. Le gauchissement est la distorsion montrée par certains bois. La méthode de sciage et de polymérisation affecte l’importance du gauchissement, mais certaines espèces sont beaucoup plus sujettes au gauchissement que d’autres.

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La résistance à la tenue des clous pour les bois durs est supérieure à celle des bois plus tendres. Cependant, les bois qui sont si durs qu’ils ont tendance à se fendre lorsqu’ils sont cloués perdent beaucoup de leur capacité de maintien. La maniabilité, telle que le sciage, le façonnage et le clouage, est meilleure pour les bois tendres à faible densité que pour les bois feuillus, mais on ne peut généralement pas leur donner un poli brillant. La résistance à la décomposition naturelle est particulièrement importante dans les régions chaudes et humides de l’est et du sud-est de l’Afrique. Un large éventail de résistances est présenté par différentes espèces. Cependant, pour toutes les espèces, le bois de cœur (la partie centrale plus sombre de l’arbre) est plus résistant que l’aubier (la partie extérieure plus claire de l’arbre). En plus de la sélection pour la résistance à la décomposition naturelle, les produits de préservation du bois doivent être envisagés dans les cas de risque de contact avec le sol. La capacité de tenue de la peinture diffère selon les bois et, en règle générale, il convient

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de tenir compte de cette considération lors du choix des matériaux. 1.2.2) Défauts envisageables en bois : Les défauts à surveiller lors de la sélection du bois sont: •Un cœur fragile ; trouvé près du centre de beaucoup de forets tropicaux, fait la rupture du bois avec une fracture fragile. Les larges anneaux de croissance indiquent une croissance rapide entraînant la formation de fibres à paroi mince, entraînant une perte de densité et ainsi à une fragilité. •Les nœuds ; sont la partie d’une branche qui est devenue enfermée dans un arbre en croissance. Les nœuds morts sont souvent desserrés et réduisent donc la surface effective pouvant supporter des contraintes de traction. Les nœuds peuvent également dévier les fibres, réduisant ainsi la résistance en traction. •La décomposition ; qui résulte d’un taux d’humidité compris entre 21 et 25% en présence d’air, réduit la résistance du bois et gâche son apparence.

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•Dommages causés par des insectes causés par des foreurs ou des termites. •Les champignons qui se nourrissent de bois; peuvent être divisés en trois catégories principales: les champignons de coloration, les moisissures et les champignons de décomposition. La plupart des champignons se développent dans des conditions humides. Les champignons de coloration vivent principalement dans l’aubier, mais ils peuvent pénétrer profondément dans le bois et gâcher son aspect attrayant. Les moisissures ne pénètrent pas sous la surface et ne semblent pas affecter la résistance du bois, mais elles ont l’air inesthétiques. Les champignons de décomposition dévorent les parois cellulaires du bois. Cela provoque la perte de force de l’arbre et le réduit souvent à une masse en décomposition. Ces champignons de décomposition n’attaquent jamais le bois qui est assaisonné à une teneur en humidité inférieure à 20% et qui est maintenu bien ventilé et au sec. Les principales espèces de foreurs qui attaquent les bois tropicaux sont le perce-trous et le Lyctus, ou coléoptère. Le perce-piqûre

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s’attaque aux billes nouvellement abattues et parfois aux arbres sur pied. L’attaque peut survenir quelques heures après l’abattage. Les coléoptères ne continuent normalement pas à fonctionner dans du bois sec. Le dendroctone s’attaque aux bois durs tropicaux assaisonnés, en particulier ceux contenant de l’amidon sur lequel les larves se nourrissent. Le bois est parfois pulvérisé dans la cour pour le protéger jusqu’à son transport. •Les termites ; sont généralement de deux types: les types de bois sec capables de voler et le type souterrain. Les termites fonctionnent généralement à l’abri et ce n’est qu’après l’apparition des premiers signes de dommage que l’ampleur complète est réalisée. Les termites volants pénètrent généralement dans le grain final du bois non traité et forment une colonie de l’intérieur, dévorant finalement tout le bois de l’intérieur et ne laissant qu’une peau mince. Certains termites souterrains, les fourmis blanches, opèrent à partir d’une colonie centrale et se déplacent à la recherche de nourriture. Leurs nids ou leurs collines atteignent parfois une grande taille et abritent des millions de fourmis. Bien qu’aucun bois ne soit

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complètement à l’abri des attaques de fourmis ou d’autres insectes, il existe de grandes variations entre les espèces. La densité du bois ne permet pas de déterminer sa résistance aux dégâts des termites, car certains des bois les plus légers sont plus immunisés que les variétés plus lourdes. •Les intempéries ; font la désintégration du bois provoquée par un rétrécissement et un gonflement alternés sous l’effet de la pluie, des changements rapides de température, de l’humidité et de l’action du soleil. La peinture, lorsqu’elle est correctement réalisée, fait beaucoup pour empêcher les intempéries. Cependant, la peinture doit être de qualité à l’extérieure et appliquée conformément aux instructions du fabricant. 1.2.3) Structure bois : Dans les bâtiments agricoles et les structures rurales, le bois est souvent utilisé tel qu’il a poussé, à savoir des poteaux ronds. Dans certaines zones où suffisamment d’arbres sont cultivés à la ferme ou dans les forêts locales, des poteaux en bois peuvent être obtenus à un coût très bas. Ces poteaux ont de nombreuses utilisations dans la construction de

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petits bâtiments, tels que les colonnes pour la structure porteuse, les chevrons, les fermes et les pannes. Les bâtons et les poteaux minces sont souvent utilisés comme matériau de mur ou comme cadre dans les murs de boue. Là où des poteaux droits sont choisis pour la construction, il est aussi facile de travailler avec du bois rond que avec du bois scié. Cependant, des piquets légèrement tordus peuvent également être utilisés s’ils sont tournés et tordus et placés dans des positions dans lesquelles les effets des courbures sont sans importance. Le bois rond peut généralement être considéré comme plus résistant que le bois scié de même section car les fibres du bois rond sont intactes. Le poteau est normalement conique et par conséquent, a une section petite, l’extrémité supérieure, doit être utilisée dans le calcul de la résistance à la compression et à la traction. Un grand nombre d’espèces peut être pris en compte lors du choix des poteaux pour la construction, mais seul un nombre limité est disponible sur le marché commercial. Certaines espèces sont plus appropriées que d’autres pour la sylviculture (poussant dans

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les fermes) et la silvipasture (poussant dans les pâturages), mais doivent toujours être sélectionnées en fonction des conditions climatiques et des sols. En règle générale, il existe plusieurs espèces adaptées à chaque site, à croissance rapide et linéaire, qui produisent un bois solide et durable. De nombreuses espèces d’eucalyptus, à partir desquelles on obtient des gommes, sont des bois durs à croissance très rapide et linéaire. Cependant, ils se déforment et se séparent facilement. Les dimensions appropriées pour la construction sont obtenues en coupant les arbres encore immatures. Les bâtons de gomme constituent un matériau solide et durable s’ils sont traités chimiquement.

Le bois rond non traité peut être joint en étant cloué ou lié avec de la ficelle ou du fil. Un connecteur spécial a été développé pour assembler les rondins de bois dans des fermes où plusieurs membres doivent être connectés à chaque point.

Fig 01:

Dans les régions de haute altitude, plusieurs espèces d’acacias produisent de bons bâtons de construction. Acacia melanoxylon (bois noir australien) est très résistant aux attaques des termites, mais sa croissance est plus lente que celle de l’eucalyptus. Dans les zones de basses à moyennes altitudes avec des sols sablonneux et des précipitations faibles, Casuarina produit des poteaux droits et durables. 1.2.4) Jonction du bois : Fig 01: Jonction d’elements structurels bois par ficelle. Fig 02: Assemblage d’elements en bois par cloues.

Fig 02: -53-


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La vitesse à laquelle un arbre grandit varie avec la saison. Les anneaux de croissance résultants de densité alternée élevée et faible forment le grain dans le bois scié (bois d’œuvre). La méthode de sciage a un effet considérable sur l’apparence, la résistance au gauchissement, le rétrécissement, la tenue de la peinture et la résistance à l’usure de la pièce finale.

Un arbre est conique et cylindrique, alors que les planches et les planches sont rectangulaires. Il en résulte des pièces extérieures avec des bords effilés et des dimensions inférieures à la totalité de la longueur ces chutes, peuvent parfois être obtenues à faible coût et utilisées pour la construction d’écolodges.

Il existe plusieurs méthodes pour scier une grume en planches et en planches, en établissant des relations différentes entre les anneaux de croissance et la surface, c’est-à-dire plus ou moins parallèlement à la surface dans le bois scié lisse et à angle droit dans le bois scié radial.

La résistance, la rigidité et la stabilité dimensionnelle du bois sont liées à sa teneur en humidité. Par conséquent, si le bois est séché avant utilisation il devient plus résistant et plus durable. Dans les pays en développement, la plupart du bois n’est pas séché et il est vendu dans ce que l’on appelle son état vert.

Les planches sciées dans le sens radial rétrécissent moins, sont moins sujettes à la coupe et à la torsion et sont plus faciles à assaisonner. Malheureusement, les méthodes de coupe produisant une proportion élevée de bois scié sur quart entraînent des pertes de temps et ne sont donc utilisées que pour produire des matériaux de menuiserie de grande qualité.

1.2.5) Séchage du bois :

Le bois doit être empilé, soutenu et parfois retenu afin de minimiser la distorsion lors de l’assaisonnement. Si le séchage est trop rapide, les parties extérieures, en particulier les extrémités non protégées, se contractent avant l’intérieur, ce qui entraîne un contrôle de la surface et un fendillement, ainsi qu’une extension possible de la bague et des secousses cardiaques. Certaines espèces de bois sont plus difficiles à assaisonner que d’autres.

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Le bois doit être protégé de la pluie et du sol. Il doit donc être stocké de sorte que l’air puisse circuler librement sur toutes les surfaces, réduisant ainsi les risques de torsion et de formation de ventouses, ainsi que les attaques de champignons et d’insectes. Dans des conditions favorables, les résineux minces peuvent être séchés à l’air en quelques semaines, mais dans des conditions défavorables, certains feuillus ont besoin d’un an ou plus.

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Le séchage artificiel peut être modéré ou rapide, en fonction de la température de l’air injecté dans la chambre où le bois est empilé et de la vitesse à laquelle l’air circule et est extrait de la chambre. Cette méthode est coûteuse et ne peut être appliquée que sur de petites quantités de bois. Les bois peuvent être artificiellement asséché à partir de la couleur verte, mais souvent, le séchage à l’air chaud n’est utilisé que plus tard, après que la majeure partie de l’humidité a été éliminée à l’air. L’assèchement à la fumée est un processus modéré qui consiste à placer le bois sur un feu de joie. Cela peut prendre un mois ou deux, selon la taille et le type de bois traité. Cette méthode est considérée à la fois pratique pour sécher et pour traiter le bois. Vraisemblablement, il protège le bois contre les attaques de parasites et augmente sa durabilité. Cependant, il n’est pas très fiable et peut entraîner une scission du bois en raison du manque de contrôle de la chaleur produite par le feu de joie.

Fig 03 Fig 03: Séchage du bois à l’air. Source: http://www.mueller-holz.com/Produkte/

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1.2.6) Résistance du bois : Les matériaux de construction de tout type qui sont en charge sont dits soumis à une contrainte de fibre. La contrainte de fibre sans danger pour un matériau est la charge à laquelle le matériau résistera en toute sécurité. Le bois, comme d’autres matériaux, possède des valeurs de contrainte de fibre sécurisée données en N / mm2 qui ont été déterminées par des essais destructifs afin d’obtenir d’abord une contrainte ultime, puis, en utilisant divers facteurs de correction et de sécurité, la contrainte de fibre sécurisée à utiliser pour concevoir une structure. L’élément qui détermine le plus la dureté d’un plancher de bois franc est la dureté de l’essence elle-même. Il est important de comprendre que le bois est un produit naturel – aucun fabricant ne peut modifier la dureté du bois d’une espèce d’arbre. C’est une caractéristique particulière et inhérente de l’essence choisie. La dureté du bois des essences d’arbres est mesurée par l’échelle Janka. L’échelle Janka indique la dureté d’une essence précise par rapport à une autre. Elle comporte des bois durs

et des bois mou. Cette échelle a été mise au point en 1906 par Gabriel Janka, chercheur autrichien dans le domaine du bois. Elle a été normalisée par l’American Society for Testing and Materials (ASTM) en 1972. L’échelle Janka mesure la résistance aux entailles et à l’usure d’un échantillon de bois. Elle évalue la force requise pour enfoncer à moitié dans le bois une bille d’acier de 11,28 mm (0,444 po) de diamètre.

Fig 04:

L’échelle de dureté du bois Janka va de 0 (bois le plus tendre) à 4000 lbs (bois le plus dur). Les essences associées à une faible cote sur l’échelle de dureté du bois sont celles qui s’entailleront ou s’érafleront le plus facilement. Par exemple, le balsa, bois extrêmement léger utilisé dans l’artisanat, figure parmi les es-

Fig 04: Test de dureté Janka. Source: https://plancherslauzon.com/wp-content/uploads/2017/05/lauzon-hardwood-flooring-blog-hardness-test-janka.

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sences du bas de l’échelle avec une cote de 100 lbs. Nous ne voulons absolument pas l’utiliser comme plancher de bois! Par ailleurs, plus la cote est élevée, plus est important l’effort nécessaire pour clouer ou scier le type de bois. Avec une note de 3684 lbs, l’ipé est l’une des essences les plus dures (on l’appelle aussi Lapacho, Noyer Brésilien ou ébène verte). Ce bois est fréquemment utilisé pour les terrasses, le mobilier et les revêtements de sol qui exigent durabilité et résistance élevée aux chocs. Parce qu’il est si dur, l’ipé est souvent prépercé pour les vis.

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Grâce à sa solidité et à sa résistance (cote de 1290 lbs), le chêne rouge est la référence à laquelle les autres essences sont comparées sur l’échelle Janka. Il a été choisi comme norme médiane, parce qu’il compte parmi les bois francs les plus facilement disponibles. De plus, le chêne rouge fait un excellent plancher de bois franc – il n’est ni dur au point qu’on ait peine à le scier et à le clouer ni tendre au point qu’on l’entaille facilement. Il est juste idéal!

Fig 05: Fig 05: Echelle de Janka. Source: https://plancherslauzon.com/wp-content/uploads/2017/05/lauzon-hardwood-flooring-blog-hardness-echellejanka.jpg

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L’échelle Janka ne permet pas de déclarer qu’une essence est meilleure qu’une autre pour les revêtements de sol. Lors du choix d’un revêtement de sol en bois pour votre maison, les cotes à l’échelle Janka peuvent vous donner une idée de la résistance de l’essence de bois, par exemple si le plancher doit supporter des meubles très lourds.

espèces indigènes. Si la densité n’est pas connue, une bonne approximation peut être trouvée assez facilement. Un seau, une éprouvette graduée (millilitres) et une balance précise permettant de peser un échantillon de bois seront nécessaires. La procédure est la suivante : a. Pesez l’échantillon.

Une cote de 950 lbs ou plus à l’échelle Janka constitue la norme pour les revêtements de sol en bois. Il n’existe donc pas de « mauvaise » cote quand vient le temps de sélectionner une essence de bois pour votre plancher parmi les planchers de bois franc disponible sur le marché. Chez Lauzon, vous pouvez dormir tranquille, car toutes les essences de bois offertes sont assez dures pour que l’on puisse y marcher. De plus, nous n’offrons que des planchers de bois franc; nous ne tenons pas de plancher de bois mou, comme le pin, la pruche, le sapin ou le cèdre.

b. Placez le seau sur une surface plane et remplissez-le au maximum. Bord avec de l’eau.

Il existe des dizaines d’autres espèces d’arbres en Afrique orientale et australe, dont beaucoup ne sont utilisées que dans des zones très locales. Afin d’obtenir des données approximatives sur le stress au travail pour ces

c. Immergez soigneusement l’échantillon puis retirez-le. d. Remplir le seau à partir du cylindre gradué, notant la quantité d’eau nécessaire pour remplir le réservoir seau. e. Densité = poids / volume = kg / m3 f. Placez les espèces dans le groupe approprié en utilisant la colonne de densité appropriée pour un échantillon vert ou sec. Pour une meilleure conception, les valeurs de contrainte de travail doivent être ajus-

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tées pour un certain nombre de variables différentes, notamment : la qualité, la teneur en humidité, la durée de la charge, l’exposition et l’utilisation de la structure. Les facteurs qui affectent la résistance du bois incluent : • L’inclinaison des fibres : Comme le bois est un matériau ayant des propriétés mécaniques maximales dans la direction de ses fibres, toute résistance non appliquée dans cette direction sera contrecarrée par des caractéristiques de résistance et de rigidité inférieures. L’effet d’une fibre en pente sur la résistance des poutres doit être pris en compte dans la conception. Par exemple, réduire la pente de 1 sur 20 à 1 sur 8 réduit la résistance du bois de plus de 50%. La réduction de résistance résultant du grain en pente (écart) peut être calculée à partir de la relation. PQ N = Psinθ + Qcosθ (5.1) où N est la résistance à l’angle θ de la direction de la fibre; P est la résistance parallèle au grain (θ = 0 °) et Q est la résistance perpendiculaire au grain (θ = 90 °).

Fig 06:

•Humidité : Lorsque l’humidité diminue en dessous du point de saturation des fibres, elle commence à affecter les propriétés mécaniques du bois. Une diminution de la teneur en humidité augmente la résistance du bois car les parois des cellules deviennent plus compactes. Les parois cellulaires sont compactées car, avec la perte d’humidité, la masse de substance ligneuse contenue dans un certain volume augmente. Étant donné toute propriété mécanique aux valeurs standard de teneur en humidité, il est possible de prédire les valeurs de cette prpriété pour toute teneur en humidité à l’aide de l’équation

Fig 06: Inclinaison des fibres. Source: https://www.popularwoodworking.com/projects/aw-extra-71813-bandsawn-tapered-legs/

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Sachant que Px est la propriété mécanique à une teneur en humidité donnée, par exemple, la résistance à la traction à 8% MC ; P12 est la propriété à 12% MC; Pg est la valeur de la propriété en vert; Mx est la MC à laquelle la propriété est souhaitée et Mp est la teneur en humidité à l’intersection d’une ligne horizontale représentant la résistance du bois vert et d’une ligne inclinée représentant le logarithme de la relation résistance / MC pour le bois sec. Il est généralement pris à 25% de MC. En raison de l’effet de l’humidité, les propriétés mécaniques sont déterminées en vert (au-dessus de la saturation en fibres) ou en conditions sèches à l’air (12% MC). Cela permet d’obtenir des résultats comparables. Les facteurs de correction sont utilisés pour ajuster la teneur en humidité à ces deux valeurs standard. 1.2.7) Préservation du bois : Les principaux bois de construction résineux de l’est et du sud-est de l’Afrique ne sont pas naturellement durables. S’ils sont utilisés dans des conditions soumises à des attaques de champignons, d’insectes ou de termites,

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ils échoueront après un certain temps. Pour éviter cela, le bois utilisé dans les structures permanentes doit être traité avec un produit de préservation. La conservation efficace dépend du préservatif et de la manière dont il est appliqué. Un agent de conservation efficace devrait être toxique pour les champignons et les insectes, être permanent, pouvoir pénétrer suffisamment, à bon marché et facilement disponible. Il ne doit pas corroder les attaches métalliques ni rendre le bois plus inflammable par son utilisation. Il est parfois souhaitable d’avoir une surface traitée avec un conservateur qui puisse être peinte. Si une structure est correctement conçue et construite et que la teneur en humidité de son bois ne dépasse pas 20%, un traitement de préservation est généralement inutile pour la protection contre les attaques fongiques. Cependant, si les conditions ci-dessus ne sont pas présentes, il y aura un risque de décomposition fongique et une conservation appropriée est recommandée. Produits de préservation du bois ; La créosote est un agent de conservation

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efficace polyvalent, peu coûteux et largement utilisé pour les travaux extérieurs et, dans une moindre mesure, à l’intérieur. C’est une huile noire à brunâtre produite par la distillation du goudron. Bien qu’elle présente de nombreuses propriétés requises comme agent de conservation, elle augmente l’inflammabilité, est sujet à l’évaporation et le bois créosoté ne peut pas être peint. Il ne devrait pas être utilisé dans les intérieurs où l’odeur caractéristique serait désagréable. Malheureusement, la créosote s’est avérée cancérogène et doit être utilisée avec prudence. Le goudron de houille n’est pas un agent de conservation aussi efficace que la créosote produite à partir de celui-ci. Le goudron est moins toxique, ne pénètre pas dans le bois en raison de sa viscosité, est plus noir que la créosote et ne convient pas au travail du bois à l’intérieur.

Fig 07:

Les sels métalliques inaccessibles sont principalement à base de sels de cuivre. Une combinaison de cuivre / chrome / arséniate est utilisée. Le cuivre et les sels d’arsenical sont des conservateurs toxiques rendus non lixiviables (ne peuvent pas être éliminés par lessivage) par le sel de chrome, qui agit comme agent de fixation.

Fig 07: Application du goudron de houille. Source: http://sweet-love-wallpaper.qgr.pw/files/images/maison-bois-norvege.html

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Le bois est imprégné par un procédé ‘vide-pression’. La conservation par le sel métallique est de plus en plus utilisée car les surfaces traitées sont inodores et peuvent être peintes ou collées. Les agents de conservation solubles dans l’eau ne sont pas satisfaisants pour une utilisation à l’extérieur, car ils risquent d’être lessivés du bois par la pluie. En revanche, ils conviennent très bien aux travaux d’intérieur car ils sont relativement inodores et incolores et le bois peut être peint.

Fig 08:

L’huile moteur usée peut souvent être obtenue gratuitement, du moins en petite quantité. L’huile contient de nombreux résidus de combustion et certains agissent en tant qu’agent de conservation, mais son efficacité est toutefois inférieure à celle des agents de conservation commerciaux. Il peut être dilué avec du carburant diesel pour une meilleure pénétration. La combinaison de 40 litres d’huile moteur usée et de 1 litre de Dieldrin est une alternative viable dans la construction rurale.

Fig 09:

Fig 08: Conservation par le sel métallique. Fig 09: Conservation à l’huile moteur usée. Source: https://www.batirama.com/article/12930-la-chasse-aux-xylophages-est-ouverte.html

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Méthodes de préservation du bois ; Il existe deux catégories de méthodes de préservation du bois: (a)Méthodes sans pression Ceux-ci sont applicables à la fois au bois vert et au bois séché (moins de 30% MC) et comprennent : 1. Trempage, utilisé pour de petites quantités de bois. 2. Trempage chaud et froid : la cuve contenant l’agent de conservation et le bois d’œuvre sont chauffés presque à ébullition pendant 1 à 2 heures et laissés à refroidir. Pendant la période de chauffage, l’air dans les cellules se dilate et une partie est expulsée. Lors du refroidissement, un vide partiel se crée dans les cellules et le liquide est absorbé.

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efficaces, il est recommandé de les stocker dans un environnement fermé. (b)Méthodes de pression Le traitement dans les processus sous pression est effectué dans des cylindres en acier. La plupart des unités respectent des limites de taille de 2 à 3 mètres de diamètre et de 46 mètres ou plus de longueur et sont construites pour résister à des pressions de travail pouvant atteindre 1 720 kPa. Le bois est chargé sur des wagons de tramway spéciaux et transféré dans la cornue, qui est ensuite fermée et remplie d’agent de conservation. La pression force les agents de conservation dans le bois jusqu’à ce que la quantité souhaitée soit absorbée.

3. Trempe à la vapeur et à froid.

Trois processus - cellule complète, cellule complète modifiée et cellule vide - sont couramment utilisés.

4. Les méthodes superficielles telles que la peinture et pulvérisation. Pour rendre les méthodes sans pression plus

Ces processus se distinguent par la séquence dans laquelle le vide et la pression sont appliqués à la cornue. Les termes «vide» et «plein»

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Le processus de cellules entières atteint un niveau élevé de rétention de conservateur dans les cellules du bois, mais moins de pénétration que le processus de cellules vides. D’autre part, le processus à cellules vides permet une pénétration relativement profonde avec une rétention de conservateur inférieure à celle du processus à cellules pleines.

• Une fois le cylindre rempli, celui-ci est mis sous pression jusqu’à ce que le préservatif ne pénètre plus dans le bois ou jusqu’à ce que la rétention de conservateur souhaitée soit obtenue. • À la fin de la période de pression, la pression est relâchée et le préservatif est retiré du cylindre. • Un vide final peut être appliqué pour éliminer l’excès de conservateur qui autrement s’égoutterait du bois.

1. Processus complet

2. Processus de cellules vides

Le procédé Bethel à cellules complètes est généralement utilisé avec des agents de conservation à base d’eau, en particulier pour les bois difficiles à traiter et qui nécessitent également une rétention élevée. Les étapes du processus de cellule complète sont répertoriées ci-dessous :

Le processus à cellules vides entraîne une pénétration profonde de l’agent de conservation avec un niveau de rétention net relativement bas. Si des agents de conservation de l’huile sont utilisés, le procédé à cellules vides sera très probablement utilisé, à condition qu’il permette d’obtenir le niveau de rétention souhaité.

se rapportent au niveau de conservateur retenu dans les cellules du bois.

• Le bois est scellé dans le cylindre de traitement et un vide initial est appliqué pendant environ 30 minutes pour éliminer autant d’air que possible du bois et du cylindre. • Le conservateur, chauffé ou à la température ambiante en fonction du système, pénètre dans le cylindre sans rompre le vide.

Le processus Rueping et le processus Lowry sont les deux processus à cellules vides les plus couramment utilisés. Les deux utilisent de l’air comprimé pour chasser une partie du conservateur absorbé pendant la période de pression.

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• Processus Rueping Dans le procédé Rueping, de l’air comprimé est forcé dans le cylindre de traitement contenant la charge de bois, afin de remplir les cellules du bois avec de l’air avant l’injection de conservateur. Les temps de pressurisation varient selon les essences de bois. Pour certaines espèces, il ne faut que quelques minutes de pressurisation, tandis que les espèces plus résistantes peuvent nécessiter des périodes de pression de 30 à 60 minutes. Les pressions d’air utilisées varient généralement entre 172 kPa et 690 kPa, en fonction de la rétention nette de préservation souhaitée et de la résistance du bois. Après la période de mise sous pression initiale, le préservatif est pompé dans le cylindre. Lorsque l’agent de préservation pénètre dans le cylindre de traitement, l’air s’échappe dans un réservoir d’égalisation, ou Rueping, à un taux permettant de maintenir la pression à l’intérieur du cylindre. Lorsque la bouteille de traitement est remplie d’agent de conservation, la pression est augmentée au-dessus de la pression d’air initiale et maintenue jusqu’à ce que le bois ne prenne plus d’agent de conservation ou jusqu’à ce que suffisamment absorbé ait été absorbé

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pour laisser le niveau de rétention d’agent de conservation souhaité après le vide final. Après la période de pression, le préservatif est retiré du cylindre et le surplus de préservatif est retiré du bois avec un vide final. Ce vide final peut récupérer 20 à 60% de la quantité brute de conservateur injectée. La cornue est ensuite déchargée et le bois traité stocké. • Procédé de Lowry Le processus Lowry est un processus à cellules vides sans la pression atmosphérique initiale. Le conservateur est pompé dans le cylindre de traitement sans pressurisation initiale de l’air ni vide, emprisonnant l’air déjà présent dans le bois. Une fois que le cylindre est rempli du conservateur, une pression est appliquée et le reste du processus est identique au processus Rueping. Le procédé Lowry présente l’avantage de permettre l’utilisation d’équipements à cellules complètes sans les accessoires requis pour le procédé Rueping, tels qu’un compresseur d’air, un réservoir supplémentaire pour le conservateur ou une pompe pour forcer le conservateur dans le cylindre à l’air pression. Cependant, les deux processus sont largement utilisés et avec succès.

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1.2.8) Bois manufacturé :

(a) Le bois lamellé-collé.

Plus travaillé que le bois standard, ce type de bois assemble des épaisseurs de bois massif selon différents procédés afin de créer des produits structurants. En fait, le bois d’ingénierie ou dit manufacturé est plus cher que les bois décrits plus haut et a une énergie grise plus élevée vu qu’il subit plus de transformations. Par contre, il offre plusieurs avantages sur le plan technique et écologique :

Ce matériau aux allures de mille-feuilles est fabriqué à partir de plusieurs épaisseurs de lamelles minces de bois massif collées ensemble avec des colles phénoliques résistantes à la moisissure et qui émettent peu de produits toxiques. Cela permet de produire des poutres et des poteaux de longue portée et de bonne résistance.

il est généralement plus résistant et il permet d’atteindre de plus grandes dimensions sans avoir recours à de gros arbres. En fait, pour faire du bois d’ingénierie, on assemble des morceaux qui peuvent provenir de petits arbres. Cela évite de couper des arbres de grande dimension et cela rend possible une provenance locale puisque les grosses pièces de bois brut ne sont plus légion au Maroc et qu’elles proviennent désormais surtout d’autres coins du monde. Bref, dès que vous devez dépasser le 2x8, optez plutôt pour du bois d’ingénierie.

Utilisation : Extrêmement facile à travailler, le bois lamellé collé est surtout utilisé en charpente pour les grandes portées. Son prix généralement élevé limite son utilisation.

Voici différents produits de bois d’ingénierie, et leurs caractéristiques principales. Fig 10: Fig 10: Utilisation du bois lamellé-collé. Source: https://www.pinterest.com/pin/253327547770171074/?lp=true

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(b) Le bois lamellé croisé (cross laminated-timber - CLT).

(c) Le bois contrecollé (poutres en contreplaqué ou «plywood»).

Il est fabriqué à partir de multiples planches de bois superposées puis collées ensemble. Chaque planche est collée dans le sens inverse de la précédente ce qui donne des panneaux de très grande résistance.

Il est fabriqué à partir de lames de bois (épinette généralement) collées ensemble. Les colles utilisées pour ce produit sont phénoliques et dégagent donc peu de produits toxiques.

Bien implanté en Europe, il est développé depuis peu sur le marché Marocain. Il a de bonnes qualités thermiques et acoustiques, un excellent comportement en situation d’incendie et une résistance structurelle exceptionnelle. Utilisation : il peut être utilisé pour la construction de la structure des murs porteurs, des planchers et des toits.

Cette méthode de fabrication permet de créer des morceaux de très grandes dimensions et très solides avec une bonne qualité d’insonorisation. Utilisation : Ces panneaux sont utilisés pour différents éléments de structure comme les poteaux dans les murs porteurs, les cloisons, les poutres de planchers et les supports de toiture.

Fig 11: Fig 11: Bois lamellé-croisé. Fig 12: Bois contrecollé. Source: http://blog.pages-energie.com/construction-bois-clt.html

Fig 12: -67-


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(d) MDF (panneaux de fibres de densité moyenne) Fabriqués selon un procédé qui colle des fibres de bois en utilisant la chaleur et la pression. Les planches sont lisses et robustes. Ils sont résistants à la déformation. Ils ont une structure en couches qui rend difficile la fixation sur les bords. Le MDF est un panneau utilisé industriellement pour la production de meubles (en particulier d’étagères et d’armoires). Des fixations spéciales ont été conçues pour permettre l’assemblage efficace du MDF. Des joints à goujon peuvent être utilisés. Le routeur peut être utilisé pour couper les feuillures et les joints de logement, qui fonctionnent bien sur le MDF. La poussière est un problème lorsque vous travaillez avec du MDF, des systèmes d’extraction de la poussière doivent être utilisés lors de son usinage. Les masques faciaux peuvent également être utilisés pour réduire le problème.

Fig 13: (e) Le panneau HDF (High Density Fiber) C’est l’un des produits dérivés bois les plus polyvalents, avec des caractéristiques physiques et mécaniques qui le rendent incontournable. En effet, ce panneau obtenu par la compression sous haute pression de fibres de bois, ne contient aucune colle synthétique (formaldéhyde), ce qui le rend apte à l’utilisation dans des industries exigeantes, telle que l’agroalimentaire. De l’emballage à la menuiserie, en passant par l’isolation ou l’automobile, vous trouverez le panneau HDF partout.

Le MDF est disponible dans une gamme d’épaisseurs : 3 mm, 6 mm, 9 mm, 12 mm, 15 mm et 18mm. Fig 14 : Fig 13: Panneaux de fibres de densité moyenne. Fig 14: Panneaux de fibres à haute densité. Source: https://www.kenzai.fr/panneaux-et-dalles/2022-panneau-de-particule-premiumboard-mfp-p5.html

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1.2.9) Le Bambou : Le bambou est une plante vivace composée de plus de 550 espèces, présente dans les zones tropicales, subtropicales et tempérées. Il contient un pourcentage élevé de fibres, qui ont une grande résistance à la traction, à la flexion et à la torsion. Cependant, les bambous ont des défauts qui limitent leur utilisation dans le domaine du batiment. La faible durabilité du bambou est l’un de ses défauts les plus graves, de même que son inflammabilité et sa tendance à se fendre facilement. Cela empêche le rassemblement par des clous. Couper une encoche dans un bambou réduit considérablement sa résistance ultime. Le remède consiste à utiliser des nœuds comme points d’appui et des joints, et à utiliser des matériaux d’arrimage (ficelles) à la place des clous. Le bambou sec est extrêmement sensible au feu, mais il peut être recouvert ou traité avec un matériau ignifuge. Les propriétés de résistance du bambou varient considérablement selon les espèces, les conditions de croissance, la position dans la tige, la teneur en humidité. En général,

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le bambou est aussi résistant que le bois en compression et beaucoup plus résistant en tension. Toutefois, le cisaillement du bambou est faible, avec une résistance à la compression d’environ 8% seulement, alors que le bois normalement résiste de 20 à 30%. Il est principalement utilisé dans la construction, les poteaux, les charpentes, la construction de toits, les toitures et les conduites d’eau et, après scission, pour former des panneaux aplatis ou des panneaux de murs, de sols et de plafonds tissés. De nouvelles tiges de bambou se forment chaque année en touffes poussant à partir des racines. Les pousses de bambou individuelles achèvent leur croissance en 4 à 6 mois au cours de la première saison de croissance. Un processus de renforcement a lieu au cours des 2 à 3 années suivantes et le chaume atteint sa maturité après la cinquième ou la sixième année, voire plus tard, selon l’espèce. Il doit être coupé avant la floraison, car il perd sa résistance et meurt après la floraison. Certains bambous atteignent une hauteur de 35 mètres, tandis que d’autres ne sont que des arbustes. Les diamètres varient de 10 mm à 300 mm.

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Un bambou sans assaisonnement approprié ni traitement de préservation pourrira et sera attaqué par des insectes, en particulier s’il est utilisé dans des endroits humides, tels que des fondations en terre. a) Jonction du bambou Étant donné que le clouage provoque le fractionnement et l’encochage, réduisant considérablement la résistance d’un chaume en bambou, les cils sont généralement utilisés comme éléments de reliure pour l’encadrement. Ils peuvent être séparés du bambou lui-même ou fabriqués à partir de vignes, de roseaux ou de l’écorce de certains arbres. Le fil galvanisé doux est également utilisé pour la reliure. On peut empêcher le bambou de se fendre lors du pliage en le faisant bouillir ou le cuire à la vapeur d’abord, puis en le pliant à chaud.

Fig 15:

b)Préservation du bambou Immédiatement après la coupe, l’extrémité inférieure du chaume fraîchement coupée doit être saupoudrée d’insecticide. Le bambou est ensuite séché à l’air pendant 4 à 8 semaines, en fonction de l’humidité ambiante. Le bambou doit être bien empilé du sol pour que l’air puisse circuler librement. Lorsque les chaumes ont séché autant que les conditions le permettent, ils doivent être coupés et toutes les surfaces coupées doivent être immédiatement saupoudrées d’insecticide. L’assaisonnement se fait dans un abri bien ventilé où les chaumes sont protégés de

Fig 15: Technique de jonction du bambou par fil galvanisé. Source: https://bambouworld.fr/techniques-de-joints-pour-bambou/

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la pluie et de la rosée. Si le bambou doit être stocké longtemps, les piles et les étagères de stockage doivent être traitées avec un insecticide tous les 6 mois. Le bambou qui a déjà été attaqué par des insectes, des champignons ou de la pourriture ne devrait jamais être utilisé pour la construction. Les chaumes qui présentent des fissures, ou des coupures à la surface doivent également être rejetés.

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1.3- Pierre Naturelle :

Les pierres naturelles résistent fortement à la compression et sont généralement extrême-

ment durables, bien que la dégradation puisse résulter de l’action de sels solubles, du mouillage et du séchage ou du mouvement thermique. Selon leur mode de formation géologique, toutes les pierres utilisées dans la construction appartiennent à l’une des trois classes suivantes : ignée, sédimentaire ou métamorphique.

Fig 16:

Fig 16: Illustration des 3 grandes familles de roches Source: https://dichamp.pagesperso-orange.fr/rochesv.html

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•Les roches ignées sont généralement très dures et difficiles à couper en taille et en forme. Cependant, ils sont très durables.

Fig 17:

Fig 17: Types et classification des roches ignées Reférene: Oxford geology group et A.Daniel

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•Les roches sédimentaires, telles que le grès et le calcaire, sont largement utilisées pour la construction. Ils ne sont pas difficiles à travailler, mais sont assez durables. La pierre de corail se trouve dans les zones côtières, où des copeaux ou de petites pierres sont utilisées dans les murs de boue.

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fondations et de murs. Les pierres sont également concassées et triées en fonction de leur taille et de leur utilisation. Les petites pierres concassées sont utilisées dans la fabrication du béton. Les grandes tailles sont utilisées pour le remplissage.

La pierre de corail est également taillée en blocs et, bien que peu résistante, elle peut être utilisée dans les fondations et les murs de maisons à plusieurs étages. •Les pierres métamorphiques sont constituées de pierres plus anciennes soumises à une chaleur et à une pression intenses, entraînant un changement structurel. Ainsi, l’argile devient de l’ardoise, le calcaire devient du marbre et le grès devient du quartzite. Sur le chantier, les pierres peuvent être habillées pour obtenir une surface lisse. Souvent, seuls les côtés visibles seront habillés. Les pierres peuvent également être utilisées dans les formes et tailles dans lesquelles elles se produisent naturellement et être incorporées dans du mortier pour la construction de

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1.4- Terre crue : 1.4.1) Avantages : La Terre est l’un des matériaux les plus anciens utilisés pour la construction de bâtiments dans les zones rurales. Les avantages de ce dernier sont les suivants: • Résistant au feu. • Moins cher que la plupart des matériaux de mur alternatifs, et est facilement disponible sur la plupart des chantiers de construction. • Sa capacité thermique est très élevée, ce qui lui permet de garder l’intérieur d’un bâtiment froid quand il est chaud dehors et vice versa. • Absorbe bien le bruit. • Facile à réaliser. 1.4.2) Points faibles : Ces qualités encouragent et facilitent l’auto-assistance et la participation communautaire à la construction de logements.

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Malgré ses bonnes qualités, la terre présente les inconvénients suivants : 1. Il a une faible résistance à la pénétration de l’eau, ce qui entraîne un délabrement et une défaillance structurelle. 2. Son rapport de retrait / gonflement est très élevé, ce qui entraîne des fissures structurelles majeures lorsqu’il est exposé aux conditions météorologiques changeantes. 3. Il a une faible résistance à l’abrasion et nécessite de fréquentes réparations et entretien lorsqu’il est utilisé dans la construction. Cependant, il existe plusieurs manières de surmonter la plupart de ces faiblesses qui font de la terre un matériau de construction approprié à de nombreuses fins. 1.4.3) Classification : Terre et Sol sont synonymes lorsqu’ils sont utilisés en relation avec la construction. Le terme «sol» fait référence au sous-sol et ne doit pas être confondu avec la définition géologique ou agricole du sol, qui inclut la matière organique altérée dans la couche

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arable. La couche arable est généralement retirée avant la réalisation des travaux de génie ou avant l’excavation du sol en vue de son utilisation comme matériau de construction. La boue est le mélange d’un ou de plusieurs types de sol avec de l’eau. Les sols peuvent être classés de plusieurs manières : par origine géologique, par teneur en minéraux (composition chimique), par taille de particules ou par consistance (principalement liée à sa teneur en humidité). • Selon la taille des particules Les sols sont regroupés et nommés en fonction de la taille de leurs particules, comme l’indique la figure suivante :

Fig 18:

Fig 18: Classification selon la taille des particules Source: https://dichamp.pagesperso-orange.fr/rochesv.html

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• Selon le contenu Seuls quelques mélanges peuvent être utilisés avec succès pour la construction de bâtiments dans l’état dans lequel ils se trouvent. Cependant, de nombreux mélanges peuvent être améliorés pour obtenir de bons matériaux de construction en corrigeant le mélange et / ou en ajoutant des stabilisants. La fraction d’argile revêt une importance majeure dans la construction en terre car elle lie les plus grosses particules. Cependant, les sols contenant plus de 30% d’argile ont tendance à avoir des rapports de gonflement très élevés qui peuvent provoquer des fissures importantes dans le produit final. Les sols très argileux nécessitent des proportions très élevées de stabilisant ou une combinaison de stabilisants. Certains sols produisent des résultats imprévisibles, causés par des réactions chimiques indésirables avec le stabilisant. Un sol de coton noir, une argile de couleur très sombre, en est un exemple. De manière générale, les sols qui conviennent à la construction sont caractérisés par une bonne granulométrie, c’est-à-dire qu’ils contiennent un mélange de

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particules de tailles différentes, où tous les vides entre les plus grosses particules sont remplis par des plus petites. Selon l’utilisation, la taille maximale des particules grossières doit être comprise entre 4 et 20 mm. Les sols latéritiques, largement répandus dans les régions tropicales et subtropicales, donnent généralement de très bons résultats, surtout s’ils sont stabilisés avec du ciment ou de la chaux. Les sols latéritiques se décrivent mieux comme des sols tropicaux fortement altérés, contenant des proportions variables d’oxydes de fer et d’aluminium, présentes sous la forme de minéraux argileux, généralement associées à de grandes quantités de quartz. Leurs couleurs vont de l’ocre au rouge en passant par le brun et le violet. Plus le sol est sombre, plus il est dur, lourd et résistant à l’humidité. Certaines latérites se durcissent à l’air.

Fig 19:

Fig 20: Fig 19: Types de terre crue. Fig 20: Classification de sols selon les composants. Sources: http://www.ctmnc.fr/pages/terrecrue.php / https://slideplayer.fr/slide/11934871/

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1.4.4) Techniques de construction en terra crue : • La bauge : En France, la technique de la bauge se retrouve traditionnellement en Normandie. Le taux d’argile dans la terre doit être de 20 à 30 % au moins. À plus de 50 ou 60 % d’argile, la terre se casse au séchage. La terre est stockée à l’air libre ou bâchée pour obtenir la teneur en eau idéale. On doit pouvoir modeler une boule dans la main sans qu’elle ne colle aux doigts, c’est l’état « plastique ». On jette la terre au niveau du mur et on ne tasse pas (impossible, car elle est boueuse). On monte le mur sur environ 80 cm, puis on le recouvre d’une couche de branches. On laisse sécher et on recommence jusqu’à arriver en haut. La bauge peut être fibrée en y ajoutant de la paille. La masse volumique de la bauge est compris entre 1400 et 1700kg/m3 et sa résistance varie entre 0,6 et 1,3 N/mm².

Fig 21:

On disperse de la paille d’orge sur le sol de manière homogène et sans paquet. On recouvre la paille de terre foisonnée (en vrac) sur une épaisseur de 10 à 15cm. Il faut répartir la terre de façon homogène sur une surface plane de plusieurs m². Lorsque la couche est suffisamment étendue, on disperse à nouveau de la paille de façon homogène. Puis on foule au pied la couche paille/terre/ paille afin de lui donner une cohésion suffisante pour être découpée en caillebotis.

Fig 21: Etape 1 de la bauge Source: http://www.atelier-alp.bzh/actualites/construire-des-murs-en-terre-la-technique-de-la-bauge-coffree/

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Fig 22:

Fig 23:

Cette technique s’appelle le « caillebotis ».

Lorsque la terre devient suffisamment sèche, le coffrage peut éventuellement être déplacé pour continuer la construction du mur.

Ce fut une évolution de la bauge dans le bassin de Rennes à la fin XVIIIème siècle. Elle avait l’avantage d’économiser la coupe du parement. Il n’était pas nécessaire d’établir un coffrage. Bien que le coffrage dans ce cas présent facilite la mise en œuvre.

Il existe une corrélation entre la teneur en eau de la terre et sa résistance à la compression, si la terre pourra supporter la levée suivante assez rapidement, il est nécessaire d’attendre plus de séchage avant de lui faire supporter des charges lourdes. Il faudra plusieurs semaines pour obtenir un séchage complet, le temps est variable selon les conditions climatiques.

Fig 21: Découpage en caillebotis. Fig 22: Emplacement des caillebotis. Source: http://www.atelier-alp.bzh/actualites/construire-des-murs-en-terre-la-technique-de-la-bauge-coffree/

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Fig 23: Fig 23: Etapes de la bauge Source: http://www.atelier-alp.bzh/actualites/construire-des-murs-en-terre-la-technique-de-la-bauge-coffree/attachment/ -80la-bauge-coffree-de-ghislain/


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• L’adobe : La technique de l’adobe est d’origine arabe. Le taux d’argile dans la terre doit être de 20 à 30%. Elle se travaille à l’état « plastique », c’est-à-dire avec de l’eau. Une brique d’adobe est une brique de terre moulée dans un moule en bois à la main et séchée à l’air quelques jours. Le séchage est déconseillé en plein soleil, car les briques ont tendance à se fendre.

Mais après seulement 4 ou 5 jours, on les redresse pour que l’air circule. On doit sabler le moule pour qu’il ne colle pas, mettre la terre à l’intérieur et tasser les coins. Puis avec un bâton rond que l’on fait rouler dessus, on égalise la surface de la brique. On démoule alors aussitôt avant de laver le moule immédiatement dans la foulée. Après 2 semaines, on peut les entasser selon une disposition précise avant de les bâcher pour les protéger de la pluie.

Aujourd’hui, on rajoute de la paille à la préparation ce qui amène de l’isolation en plus, ce qui n’était pas le cas traditionnellement. Cela demande donc une terre avec un taux d’argile plus important. La proportion du mélange est d’environ 60 litres de terre pour 10 litres de paille. Une brique d’adobe standard fait 43 x 28 x 5 à 10 cm. Mais toutes les tailles sont possibles, à partir de 16 cm de long. On fabrique les briques d’adobe sur un terrain plat. Mieux vaut ajouter une couche de sable pour que les briques ne se collent pas au sol. On les fabrique généralement de mai à juillet, car il leur faut un mois de séchage.

Fig 24:

Fig 24: Briques en BTC Source: http://lepangolin.afrikblog.com/archives/2012/05/22/24319328.html

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Pour la mise en œuvre des briques, il faut les tremper dans l’eau avant de les poser si elles sont trop sèches. Le mortier est composé uniquement de terre (un peu moins argileuse que celle utilisée pour les briques), sauf sur les premières rangées où il vaut mieux le réaliser en chaux pour éviter les remontées capillaires. Il s’applique à la main, sans aucun matériel. La proportion du mélange pour le mortier, avec une terre contenant au moins 25 % d’argile, est d’environ 2 volumes de sable pour un volume de terre. Pour les parois intérieures, il est intéressant de remplacer les deux premières rangées par des briques de terre cuite pour éviter les problèmes avec la serpillière, tout en remplaçant les plinthes.

Il peut y avoir des cailloux jusqu’à 5 cm de diamètre dans la terre, ce qui est avantageux, car plus la terre est fine, moins il y a de résistance mécanique. L’épaisseur d’un mur est de minimum 60 à 70 cm pour que ça ne s’écroule pas et peut aller jusqu’à 2,20 m (exemple des forteresses). Il se travaille selon une technique « sèche » : on a besoin de très peu d’eau. La mise en œuvre se fait avec des coffrages traditionnellement en bois que l’on appelle des banches qui mesurent en général 2 m de long sur 50 à 60 cm de haut.

Pour répartir les forces de la charpente, il faut installer des poutres sablières ou en bois au sommet des murs. • Le pisé : Le pisé se trouve traditionnellement aux pays du Maghreb. Le taux d’argile dans la terre doit être de 10 à 15 % : elle ne doit pas être trop riche. Fig 25: Mur en pisé Source: https://www.pinterest.com/pin/205124958007030348/

Fig 25: -82-


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La terre peut être utilisée sans être préalablement brassée, sachant qu’il lui faut un taux d’humidité de 14 à 15 %. Elle est ensuite tassée à l’intérieur des banches grâce à un pisoir en commençant par les bords. Il existe plusieurs formats de pisoirs selon ce que l’on tasse : les bords ou l’intérieur du mur. En général, on met une couche de 15 cm de terre que l’on tasse jusqu’à qu’elle n’en fasse plus que 10. La mise en place des banches se fait en quinconce. La deuxième rangée s’accroche à la première qui, une fois la terre arrivée suffisamment haut, s’enlève pour être installée en troisième position, et ainsi de suite… Les banches peuvent être enlevées immédiatement. La densité du pisé est d’environ 1,2 à 1,3.

Le torchis se fixe sur une ossature bois. C’est un mélange de terre et de paille. Comme les tiges sont longues, le mélange est difficile à brasser. On le prépare donc en superposant différentes couches de terre puis de paille, en terminant par l’eau. On le brasse ensuite soit en le piétinant, soit en le faisant piétiner par des animaux. L’épaisseur minimale d’une cloison est d’environ 10 cm. La réalisation d’un torchis sera préférable au printemps ou en automne, quand la température est la plus adéquate.

En général, on n’applique pas d’enduit sur le pisé, car il est très solide grâce à la présence de gros cailloux. C’est aussi très beau, car les strates peuvent être marquées. • Le torchis : Le taux d’argile dans la terre doit être d’au moins 20 % (un peu comme l’adobe). Fig 26: Fig 26: Construction en torchis Source: https://www.google.com/search?q=construction+en+torchis&safe/

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Entre chaque poteau de bois, on fixe des tiges obliques qui serviront de soutien au mélange terre-paille.

• Brique de terre compressée :

On forme alors des « boudins » de ce mélange que l’on coince entre les tiges, en partant du bas, et dans la direction opposée aux tiges, afin de permettre une meilleure fixation du remplissage dans son ensemble.

Fig 28:

Il existe deux sortes de briques : la Brique de Terre Compressée (BTC) et la Brique de Terre Compressée Stabilisée (BTCS).

Fig 27:

Il est conseillé ensuite de marquer la terre du bout des doigts afin d’y créer une accroche pour l’enduit qui viendra dessus. Le séchage dure ensuite 2 à 3 mois. À l’origine, l’enduit que l’on réalisait recouvrait également le bois afin de le protéger. La

La BTC se trouve principalement en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. C’est une technique récente que l’on rencontre surtout sur des projets humanitaires, car les organismes financent les machines utiles à la fabrication des briques. Le taux d’argile dans la terre doit être de 15 à 20 %. Il peut y avoir des cailloux jusqu’à 1,5 cm de diamètre dans la terre. Pour la BTCS, on stabilise en général à 3 ou 4 % de chaux hydraulique ou de ciment. La

Fig 27: Tiges de renforcement Fig 28: Brique de terre crue compressée BTC Source: https://educalingo.com/fr/dic-fr/torchis / http://briquedeterre.over-blog.com/2016/02/-tests-de-couleur.html

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proportion du mélange avec une terre à 25 % d’argile est donc d’environ 80 kg de terre et 20 kg de sable pour 4 kg de ciment. Les dimensions de briques que l’on trouve le plus fréquemment sont : – 29,5 x 14 x 9,5 : 8 kg la brique pour 33 briques au m² ; – 22 x 10,5 x 6,8 : 4 kg la brique pour 50 briques au m² ; – 30 x 20 x 10 : 13 kg la brique pour 26 brique au m². La compression moyenne d’une brique est d’environ 25 kg/cm². Sa densité est d’environ 1,9. Contrairement à la BTC, la BTCS contient un stabilisant, un liant : de la chaux ou du ciment. L’avantage de la BTC comme de la BTCS est que, pour les mêmes caractéristiques que les autres techniques, on réduit considérablement les épaisseurs de mur. La BTCS est moins fragile, plus dure que la BTC. La fabrication des BTC se fait à l’aide d’une machine spécifique. Avec la compression des briques, 2 m³ de terre se transforme en 1 m³ de BTC.

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Pour les BTC, on peut les mettre en place tout de suite, même s’il est préférable de les laisser sécher quelques jours pour ne pas abîmer les angles, car une BTC est assez fragile. Pour les BTCS, on les stocke, empilées et bâchées, sur des palettes. On réalise alors une « cure humide » : on arrose les briques tous les 2-3 jours pendant un temps plus ou moins long selon le liant utilisé : – pendant 6 semaines pour la chaux hydraulique. – pendant 2 semaines pour le ciment. Puis le séchage dure entre 2 et 6 mois (sans les bâches). La fabrication des briques à la chaux ou au ciment est déconseillée en été, car il fait trop chaud et il est alors difficile de réaliser correctement la cure humide. Un mur porteur doit faire au minimum 20 cm de largeur. Avant de les poser, il faut mouiller les briques afin qu’elles se collent plus facilement. Le mortier peut se faire à la terre ou à la chaux. Mais le joint final se fait toujours à la terre pour un aspect esthétique, car les BTC

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ou BTCS sont rarement enduites. Dans ce cas, il est intéressant de passer au pinceau une cire d’abeille incolore pour protéger des poussières. Pour faire les joints, il est conseillé de laisser dépasser le mortier lors de la pose. Puis à l’aide d’une truelle, on gratte ce qui dépasse. Pour terminer, avec d’une éponge, on régularise les surfaces pour rendre homogène les joints. La BTC (ou BTCS) a l’avantage de permettre de nombreuses formes : niches, arcs, frises… Tout comme pour l’adobe, mieux vaut remplacer les premières rangées par des briques de terre cuite. • Le damier : Le damier est une technique importée d’Italie, de la région des Abruzzes. On en trouve dans le sud du Gers. C’est une alternance de blocs de terre et de gros galets qui donne un rendu particulièrement esthétique et original.

Fig 29: • Le terre-paille :

La technique terre-paille est une technique moderne réalisée sur une ossature en bois. Le mélange utilisé comprend plus de paille que dans le torchis. Pour le préparer, on tamise la terre à 1,5 cm, puis on la jette dans la bétonnière avec de l’eau. Il est important de toujours remuer pour que l’argile reste en suspension. On sort la boue que l’on met dans une remorque dans laquelle on rajoute la paille imprégnée d’eau.

Fig 29: Construction en damier Source: https://www.permaculturedesign.fr/permaculture-construction-naturelle-la-terre-crue-de/

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On laisse alors le mélange s’imprégner une nuit avant de l’utiliser. Il faut faire un coffrage entre les poteaux d’ossature et y tasser la terre-paille. Puis les banches sont retirées immédiatement. L’intervalle entre les poteaux peut être plus grand que dans le torchis et, comme on n’installe pas de tiges en bois, on utilise beaucoup moins de bois. La largeur moyenne d’un mur est de 28 cm pour un poids de 200 à 300 kg/m³.

Fig 30:

Fig 30: Construction en terre-paille Source: http://gabionorg.free.fr/paille/terre%20paille%20orig/terre%20paille2.html

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II -BATIMENT PASSIF, CONCEPTION BIOCLIMATIQUE :

De nos jours, la conception

dans le domaine de l’architecture devient de plus en plus adaptée au climat de la zone d’intervention pour rendre les bâtiments aussi confortables et pratiques que possible. Le secteur de la construction se développe rapidement. Les bâtiments actuels sont devenus le troisième plus gros consommateur d’énergie fossile après l’industrie et l’agriculture. Le programme Asia-Link est une initiative de la Commission européenne visant à promouvoir et à diffuser les connaissances sur l’environnement bâti durable avec une approche énergétique proche de zéro. Ce programme relatif à l’environnement bâti durable encourage l’intégration de technologies d’énergie renouvelable éprouvées dans

BATIMENT PASSIF, CONCEPTION BIOCLIMATIQUE

le bâtiment pour diverses applications telles que le chauffage de l’eau, le chauffage / refroidissement et la production d’électricité. L’utilisation d’énergie opérationnelle dans le bâtiment revêt une importance croissante dans le monde entier. Les labels de construction ont été introduits dans des pays européens, tels que ‘Passive House’ en Allemagne et ‘Minenergy’ en Suisse pour certifier des bâtiments à faible consommation d’énergie. Les sources placent la quantité d’énergie dépensée dans le secteur du bâtiment en Europe entre 40 et 45% de la consommation totale d’énergie ; environ les deux tiers de cette quantité sont utilisés dans des bâtiments privés. D’autres sources affirment que dans les pays industrialisés, la consommation d’énergie dans les bâtiments est res-88-


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ponsable d’environ 50% des émissions de dioxyde de carbone. Par conséquent, l’évaluation de la durabilité des bâtiments devient nécessaire pour le développement durable, en particulier dans le secteur de la construction dans le monde entier. Les objectifs principaux de la conception durable étaient de réduire l’épuisement des ressources critiques telles que l’énergie, l’eau et les matières premières; prévenir la dégradation de l’environnement causée par les installations et les infrastructures tout au long de leur cycle de vie; et créer des environnements construits qui soient sûrs, productifs et efficaces, de l’eau et de l’énergie solaire. L’outil de construction d’un système d’évaluation environnementale (BEAS) a été proposé par Burdova et Vilcekova et mis à l’essai en Slovaquie. Il existe donc un potentiel énorme de

BATIMENT PASSIF, CONCEPTION BIOCLIMATIQUE

conservation de l’énergie dans les bâtiments. Des mesures d’économie d’énergie sont mises au point pour les bâtiments neufs et en cours de rénovation. Toutefois, si l’on veut réduire considérablement la consommation d’énergie du bâtiment, mis à part les méthodes classiques d’efficacité énergétique, il convient de mettre en œuvre des technologies d’énergie renouvelable éprouvées et de les intégrer au bâtiment passif. Dans l’Union européenne, à partir de 2020, tous les nouveaux bâtiments mettront en œuvre tous les aspects pour atteindre le bâtiment à consommation d’énergie quasi nulle pour la conservation de l’énergie opérationnelle. Les quatre principaux aspects de l’efficacité énergétique dans les bâtiments sont les suivants :

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Les premiers aspects concernent; l’utilité de la lumière du jour solaire, des conceptions de chauffage / refroidissement passif et l’intégration de la récupération des eaux de pluie dans un bâtiment passif en fonction des conditions climatiques prévalant sur le site dans le monde. Dans les pays froids, les conceptions de chauffage passif font partie intégrante des bâtiments passifs, par exemple ;

Fig 31: Fig 31: Conception passive, utilisation de l’energie solaire pour le chauffage des espaces. Source: https://www.mdpi.com/2076-3263/3/1/63/htm

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2.1- Toits à stockage thermique :

Le système skytherm ou toits à stockage thermique est un toit recouvert de sacs en plas-

tique remplis d’eau et doté d’une isolation amovible. Un programme informatique est écrit pour calculer les besoins horaires en charge de refroidissement et de chauffage d’un bâtiment. Ce programme est ensuite utilisé pour simuler des skytherms en métal et en béton. Il est démontré que pour une maison de plain-pied de 140,55 m2, le système skytherm est capable de réduire les demandes de chauffage de 86% et les charges de refroidissement de 52%.

Fig 32: Fig 32: Toits à stockage thermique. Source: https://www.mdpi.com/htm

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2.2- Murs Trombes :

La lumière du soleil frappe le mur de masse assombri et la chaleur absorbée se déplace

lentement sur le mur.

La température de la surface interne atteint son maximum 6-8 heures après le pic de surface extérieur à midi. Les évents opérationnels permettent une circulation facultative de l’air dans l’espace pendant la journée. Le porte-à-faux réduit l’exposition solaire au mur pendant les mois les plus chauds Un évent ajouté à l’extérieur en haut peut générer de l’air chaud en été et apporter de l’air plus frais d’un évent nord. Cette technique peut être utilisé dans le cadre d’une serre exposée au sud, ou peut aussi être installé ultérieurement dans des maisons existantes en brique ou en pierre

Fig 33:

Fig 34:

Fig 33 ; 34: Fonctionnement de murs trombes. Source: https://www.researchgate.net/figure/Schema-du-principe-mur-trombe-25_fig25_285322379

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2.3- Gain direct :

La projection de la lumière du so-

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L’excès de surface vitrée peut entraîner une perte d’intimité, des reflets excessifs, ainsi qu’une surchauffe.

leil sur des surfaces transparentes permet à l’énergie d’entrer directement dans l’espace de vie. Ce concept est appelé gain direct. Les fenêtres orientées au sud constituent donc la base du système de chauffage solaire le plus simple. Avec quelques directives simples, cette conception est le moyen le moins coûteux et le meilleur d’incorporer l’énergie solaire dans une maison. Les surfaces doivent être généralement orientées vers le sud (à moins de 20 degrés) Les surplombs devraient empêcher les gains estivaux indésirables La surface de la fenêtre doit représenter 8 à 12% de la surface de la maison si aucune masse thermique supplémentaire n’est ajoutée. Cette quantité de gain solaire passif ne devrait pas fournir plus de 40 à 50% de la charge de chauffage annuelle. Plus de surface peut être possible si une masse thermique supplémentaire est ajoutée.

Fig 35:

Fig 36:

Fig 35: Optimisation d’ouvertures pour un ensoleillement efficace. Fig 36: Organisation optimale des plans. Source: https://www.researchgate.net/figure/Schema-du-principe-mur-trombe-25_fig25_285322379

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Fig 37:

Fig 37: Conception bioclimatique. Source:http://www.eco2travaux.fr/index.php/abc/i/38-glossaire28

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2.4- Le Sunspace :

C’est un système de chauffage so-

laire passif constitué d’une pièce vitrée, telle qu’une serre, un atrium ou une véranda, située du côté sud d’un bâtiment et séparée des autres espaces par un mur commun.

BATIMENT PASSIF, CONCEPTION BIOCLIMATIQUE

Dans les zones climatiques chaudes et sèches, les conceptions de refroidissement passif incluent la conception lourde de systèmes de refroidissement de murs et de toits utilisant l’évaporation de l’eau, les conceptions de texture de toit, les échangeurs de chaleur terre-eau, les systèmes de refroidissement passif à évacuation descendante, de réfrigération solaire, etc.

Ce concept permet la baisse de la température dans l’espace de vie adjacent et peut être utilisé dans de nombreux modes. Cet espace doit avoir une orientation optimale plein sud, une épaisseur optimale pour les murs de maçonnerie entre 15 et 20cm, il doit être ventilée pendant l’été, surtout si elle n’est pas bien ombragée. En ce qui concerne la couleur du mur, l’utilisation de couleurs plus sombre est conseillée, car les couleurs claires tendent à réfléchir la lumière et la chaleur hors de l’espace. En plus des systèmes de chauffage on a des centrales de traitement d’air avec échangeurs de chaleur air-air et étanchéité à l’air avec le renouvellement d’air requis à l’heure.

Fig 38:

L’utilisation de matériaux de construction à faible consommation d’énergie (tels que les briques en cendres volantes, les briques renforcées de fibres, le bois et les blocs d’adobe stabilisé) est en train de gagner en popularité, notamment en Inde, au MoyenOrient, en Europe, aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Fig 38: Concept du Sunspace. Source: https://www.google.com/url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=images&cd=&ved=&url=https%3A%2F%2Fgreenhome.osu.edu%2Fpassive-solar&psig=AOvVaw3cTmn0CqFBG-d7fjOUtdvZ&ust=1570013531772946

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L’énergie intrinsèque du bâtiment devrait être faible afin de permettre la construction de maisons à basse consommation d’énergie pour le développement durable de l’habitat. Le troisième aspect concerne la conservation de l’énergie opérationnelle en utilisant des équipements écoénergétiques tels que des éclairages à LED, des ventilateurs à cinq étoiles, des équipements de réfrigération et de climatisation en Inde. Enfin, l’utilisation économique de systèmes renouvelables intégrés, tels que le chauffe-eau solaire pour le réseau de distribution d’eau chaude, la production de petites éoliennes ou d’électricité photovoltaïque solaire sur le toit du bâtiment, avec leur analyse économique et leurs émissions environnementales.

Fig 39:

Fig 40: Fig 39 ; 40 : Exemples de Sunspaces (Véranda). Source: http://www.veranda-va2c.com

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III -TECHNOLOGIE ET EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE : 3.1- Introduction :

L’énergie renouvelable est issue de

processus naturels qui sont continuellement réapprovisionnés. Les différentes formes d’énergie renouvelable proviennent directement du soleil ou de la chaleur générée dans les profondeurs de la terre. L’électricité et la chaleur générées par les énergies solaire, éolienne, océanique, hydraulique, de biomasse, géothermique, les biocarburants et l’hydrogène dérivé de ressources renouvelables sont également incluses dans cette définition. Les technologies d’énergie renouvelable comprennent l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’hydroélectricité, la micro-hydroélectricité, la biomasse et les biocarburants. Selon le rapport 2007 sur la situation mondiale, environ 18% de la consommation d’énergie finale mondiale en 2006 provenait d’énergies renouvelables, 13% provenant de la biomasse traditionnelle, telle que la combustion du bois. L’énergie hydroélectrique était la

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deuxième source d’énergie renouvelable avec 3%, suivie de l’eau chaude / chauffage (1,3%). Les technologies modernes, telles que l’énergie géothermique, éolienne, solaire et océanique, ont fourni ensemble environ 0,8% de la consommation d’énergie finale. Par conséquent, le potentiel technique de leur utilisation est énorme, ce qui dépasse toutes les autres sources facilement disponibles Il est possible de couvrir efficacement les besoins importants en chaleur et en électricité des bâtiments en utilisant des capteurs solaires thermiques et photovoltaïques. Dans les années à venir, d’autres sources d’énergie renouvelables, telles que les éoliennes, la biomasse et l’hydrogène (produits uniquement à partir de sources d’énergie renouvelables) pourront également être appliquées, ce qui réduira au minimum l’utilisation des sources d’énergie classiques. Les énergies renouvelables et nucléaire peuvent être considérées comme des sources d’énergie alternatives pour éviter l’effet de serre. Entre ces deux sources d’énergie, seuls les sources d’énergie renouvelables sont propres et compatibles avec l’environnement,

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sont distribuées presque uniformément dans le monde, peuvent être facilement utilisées par toutes les personnes ayant un minimum de confiance sur le marché et d’engagement de propriété et sont bien entendu inépuisables. Les technologies d’énergie renouvelable présentent plusieurs avantages, tels que la durabilité et la sécurité de l’approvisionnement en énergie, la croissance de l’emploi et la longue durée de vie des systèmes énergétiques. Même si le coût des systèmes d’énergie solaire reste élevé, il semble être en conformité avec les engagements européens et internationaux. Cela est dû au fait que la technologie solaire est très écologique sur le plan environnemental pour les bâtiments et les applications urbaines. Ce type de technologie est également très important pour l’économie de la plupart des pays, car ils peuvent remplacer les sources d’énergie conventionnelles coûteuses et importées (pétrole, gaz, charbon et combustibles nucléaires) comme ce qui est le cas du Maroc. Les systèmes d’énergie solaire peuvent être appliqués de manière très harmonieuse sur les bâtiments pour couvrir les besoins de

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chauffage, de refroidissement, d’électricité et d’éclairage. Les façades et les toits horizontaux ou inclinés des maisons, des hôtels, des centres sportifs, etc. constituent des surfaces appropriées pour une utilisation élargie des capteurs solaires thermiques et des panneaux photovoltaïques. Les bâtiments peuvent être conçus selon l’architecture bioclimatique afin de minimiser les besoins en énergie et leur impact environnemental, en utilisant de nouveaux matériaux d’isolation thermique et des vitres spéciales (par exemple des fenêtres intelligentes), qui permettent de réduire efficacement les pertes thermiques en hiver et la consommation d’énergie pour refroidissement pendant l’été. Sous ces aspects, les économies d’énergie potentielles dans les bâtiments (en particulier dans les nouveaux bâtiments) peuvent représenter plus de 50% de la consommation énergétique des bâtiments standard et devenir une procédure régulière pour la construction en environnement bâti. L’installation d’appareils et d’unités d’énergie solaire active est liée à l’augmentation de leur coût et à leur harmonisation avec l’architecture du bâtiment et l’environnement. Les sys-

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tèmes à énergie solaire sont également préférés pour des raisons esthétiques, afin d’éviter les phénomènes négatifs des moteurs diesel pour le chauffage et l’électricité (fumées, cheminées, par exemple). Il est également important de les appliquer s’ils sont mis en œuvre de manière harmonieuse dans les particularités locales et naturelles de l’environnement, par le biais d’une bonne planification et d’études environnementales approfondies. L’exploitation des systèmes d’énergie solaire vers des applications de développement durable pourrait prendre la forme de bâtiments innovants, dotés de caractéristiques bioclimatiques visant à économiser l’énergie. Comme on sait que le secteur des bâtiments est responsable d’environ 35% de la consommation finale d’énergie et de 40% des émissions de gaz, on estime que les économies d’énergie peuvent atteindre 60% lorsque les systèmes d’énergie solaire sont utilisés des fins de chauffage et de refroidissement.

l’application de systèmes d’énergie solaire aux bâtiments présentant une performance améliorée et une intégration esthétique peut entraîner une augmentation du niveau de vie de ces installations.

Fig 41:

En outre, une nouvelle directive de la Commission européenne (CE) a été mise en vigueur en ce qui concerne l’obligation de réaliser des économies d’énergie dans les bâtiments nouvellement construits. Ainsi, Fig 41 : Production d’energie solaire des pays d’Europe en 2007 MWh Source: http://www.panneaux-solaires-france.com/energie-solaire

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3.2- Types de systèmes d’énergie solaire intègres au bâtiment : 3.2.1) Capteurs solaires thermique a thermosiphon : Ces systèmes sont des chauffe-eaux solaires de petite taille, destinés à couvrir des besoins domestiques d’environ 100 à 200 litres d’eau chaude par jour. Les systèmes STT sont plus simples et pas très coûteux, car ils sont constitués d’un capteur solaire et d’un réservoir de stockage d’eau montés ensemble dans le même appareil. Ces systèmes peuvent être utilisés comme unités séparées pour les maisons individuelles mais également en série avec un réservoir de stockage isolé à l’intérieur du bâtiment, pour les applications de plus grande taille.

Fig 42:

Fig 43:

Fig 42 ; 43 : Capteurs solaires thermique a thermosiphon Source: http://www.solairethermique.guidenr.fr/V_specificite-capteur-thermosiphon.php

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3.2.2) Capteurs solaires avec absorbeurs colorés : Les capteurs solaires avec des absorbeurs de couleurs différentes de celles du noir pourraient constituer une solution intéressante pour une application plus large des systèmes à énergie solaire. Ces capteurs colorés ont un pouvoir absorbant inférieur et fonctionnent donc avec un rendement thermique inférieur à celui des capteurs classiques, mais ils sont plus intéressants en termes d’esthétique et permettent des applications sur des bâtiments traditionnels ou modernes. En ce qui concerne les coûts, une quantité supplémentaire d’environ 20% pour augmenter la surface de captage peut être envisagée pour compenser leur plus faible rendement thermique par rapport aux capteurs à absorbeur noir du même type. L’application de collecteurs bleus dans les bâtiments blancs des îles ou de collecteurs bruns rouges dans les bâtiments à toit incliné et à l’architecture traditionnelle et d’une autre couleur sur les bâtiments modernes pourrait contribuer à une utilisation plus large des capteurs solaires thermiques.

Fig 44:

Fig 45:

Fig 44 ; 45 : Capteurs solaires avec absorbeurs colorés Source: https://www.rtn.ch/rtn/Actualites/Regionale/20140121-Le-centre-photovoltaique-tire-un-bilan-positif-apres-un- -101an.html


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3.2.3) Capteurs solaires avec réflecteurs : De nombreux bâtiments ont un toit horizontal et les capteurs solaires peuvent être installés en rangées parallèles, à une distance appropriée, afin d’éviter l’ombrage des capteurs pendant l’hiver. L’espace entre les rangées parallèles peut être utilisé pour fournir un rayonnement solaire supplémentaire sur la surface de l’ouverture du collecteur en plaçant des réflecteurs auxiliaires du haut du collecteur de la rangée jusqu’au bas du collecteur de la rangée suivante. Ces réflecteurs peuvent contribuer à l’augmentation de la production d’énergie thermique d’environ 20 à 50% et, du printemps au printemps, ce type d’installation convient au fonctionnement de capteurs à des températures plus élevées, ce qui permet de s’adapter aux besoins de refroidissement des locaux.

Fig 46:

Fig 47:

Fig 46 ; 47 : Capteurs solaires avec réflecteurs. Source: https://www.google.com/url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=images&cd=&ved=2ahUKEwjXjtCxmvvkAhV2D- -1022MBHTnUCjsQjhx6BAgBEAI&url=https%3A%2F%2Fearthtechling.com


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Fig 48: Fig 48 : Fonctionnement des capteurs solaires avec réflecteurs. Source: https://www.semanticscholar.org/paper/Incidence-solar-power-analysis-of-PV-panels-with-Choi-Kim/1ed793dc -1035696b5c1b352bf55ab0b279d1efde6a4


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3.2.4) Capteurs solaires non vitrés : L’utilisation de revêtements de verre qui diffusent la lumière réfléchie est la solution la plus appropriée. Le plus souvent et pour éviter les problèmes d’éblouissement, il est jugé utile d’utiliser des capteurs solaires non recouverts (non vitrés) pour les applications à basse température (piscines, préchauffage de l’eau, etc.), elles permettent une production d’eau de 1 500 à 20 000 litres par jour à une température de sortie de +60 °C pour l’eau chaude sanitaire et 30°C pour les bassins de piscine. Les capteurs solaires non vitrés peuvent être une alternative aux capteurs classiques avec vitrage. Les capteurs non couverts peuvent être combinés avec une surface colorée pour une intégration encore plus intéressante des capteurs solaires dans les façades et les toits inclinés des bâtiments.

Fig 49: Fig 49 : Capteurs solaires non vitrés. Source: https://www.batiproduits.com/fiche/produits/groupe-thermodynamique-associe-a-un-capteur-sola-p69068753. html

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3.2.5) Capteurs Hybrides a systèmes photovoltaïques et thermiques : Les systèmes à énergie solaire qui fournissent simultanément de l’électricité et de la chaleur sont les systèmes hybrides photovoltaïque / thermique, composés de modules PV couplés à des dispositifs d’extraction de la chaleur de l’air ou de l’eau, permettant d’atteindre un rendement de conversion énergétique plus élevé du rayonnement solaire absorbé. Il s’agit d’une innovation technologique majeure permettant de répondre à l’ensemble des besoins énergétiques des bâtiments tout en minimisant la surface occupée en toiture par le système solaire.

Fig 50:

Fig 51: Fig 50 ; 51 : Capteurs Hybrides a systèmes photovoltaïques et thermiques. Source: https://dualsun.com/fr/produit/panneaux/

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3.2.5) Lentilles de Fresnel pour la construction d’atria : Les lentilles de Fresnel sont des dispositifs optiques pour la concentration de rayonnement solaire et ont un volume et un poids inférieurs, une distance focale inférieure et un coût inférieur à celui des lentilles épaisses. L’avantage de séparer le rayonnement solaire direct du rayonnement solaire diffus fait que les lentilles de Fresnel conviennent au contrôle de l’éclairage de l’espace intérieur du bâtiment, fournissant une lumière d’un niveau d’intensité approprié et sans contrastes nets. Le concept d’objectif de Fresnel a été suggéré pour le contrôle solaire des bâtiments afin de maintenir l’éclairage et la température intérieure. Les résultats expérimentaux à l’échelle du laboratoire donnent une idée de l’application de ce nouveau système optique. La collecte de 60 à 80% du rayonnement solaire transmis à travers les lentilles de Fresnel sur des absorbeurs linéaires laisse le montant restant à répartir dans l’espace intérieur pour les besoins d’éclairage et de réchauffement du bâtiment. En cas de rayonnement solaire de faible intensité, l’absorbeur peut ne pas être au point, laissant toute la lumière pénétrer à l’intérieur et maintenir l’éclairage à un niveau acceptable. Les lentilles de Fresnel peuvent être combinées avec des absorbeurs thermiques, photovoltaïques ou hybrides de type hybride pour collecter et extraire le rayonnement solaire concentré sous forme de chaleur, d’électricité ou des deux.

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Fig 52:

Fig 53:

Fig 54: Fig 52 ; 53 ; 54 : Lentilles de Fresnel pour la construction d’atria. Source: https://www.batiproduits.com/fiche/produits/ventelles-d-aeration-et-desenfumage-naturel-po-p292484302. html#xtor=AD-101&xpo=27072?utm_source=criteo&utm_medium=retargeting&utm_campaign=lowerfunnel

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TECHNOLOGIE ET EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE

Ainsi, de nouveaux systèmes d’énergie solaire mieux visibles que les types habituels, tels

que les chauffe-eau solaires à stockage intégré (ICS) et les capteurs thermiques à absorbeurs colorés sont suggérés pour une application plus large et plus esthétique de l’énergie solaire aux bâtiments. Les toits horizontaux des bâtiments peuvent être utilisés efficacement pour la conversion du rayonnement solaire entrant si des réflecteurs de surpression sont montés entre les rangées parallèles des capteurs. L’éclairage et le contrôle de la température des oreillettes ou d’autres espaces intérieurs du bâtiment peuvent être obtenus avec des lentilles de Fresnel combinées avec des absorbeurs multifonctionnels linéaires. En plus du photovoltaïque intégré au bâtiment, de nouveaux dispositifs solaires, les systèmes hybrides photovoltaïque / thermique (PV / T), peuvent être utilisés pour fournir de l’électricité et de la chaleur.

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TECHNOLOGIE ET EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE

3.3- Intégration de l’énergie éolienne aux bâtiments :

Fig 55:

Fig 55 : WORLD TRADE CENTER DE BAHREÏN. Source: https://fr.fttechnologies.com/Applications/Applications/Etudes-de-Cas/Gratte-ciel-eoliennes-integrees

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Un autre sujet intéressant qui a été étudié est l’intégration des systèmes d’énergie éolienne au bâtiment. Ce dispositif semble être aussi intéressant parmi les sources d’énergie renouvelables pour l’environnement bâti. Il existe des petites éoliennes qui peuvent être installées sur les toits des bâtiments, principalement aux endroits où le potentiel de vitesse du vent est satisfaisant. L’utilisation de petites stations de traitement de l’air pour les bâtiments résidentiels, les hôtels, etc. reliés au réseau est récemment suggérée pour fournir de l’électricité et convient particulièrement aux applications décentralisées. De plus, ils peuvent être combinés efficacement en complémentarité avec des capteurs photovoltaïques et solaires thermiques. Dans cette direction, divers systèmes ont été développés, tels que des éoliennes à axe horizontal ou vertical, des concentrateurs de vent.

Dans les régions où les conditions d’ensoleillement et de vent sont bonnes, comme dans des régions montagnard ou côtières du royaume, l’utilisation combinée des turbines photovoltaïques et éoliennes donne d’excellents résultats pendant la majeure partie de la période jour-nuit et également pendant une très longue période d’un an, les capteurs thermiques couvrant besoins thermiques toute l’année.

Fig 56:

Les systèmes hybrides photovoltaïque-éolien et / ou diesel peuvent offrir de grandes capacités dans la production d’énergie basée sur l’énergie solaire et éolienne.

Fig 56 : WORLD TRADE CENTER DE BAHREÏN. Source: https://fr.fttechnologies.com/Applications/Applications/Etudes-de-Cas/Gratte-ciel-eoliennes-integrees

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La combinaison de systèmes photovoltaïque / thermique et éoliennes a été suggérée comme un nouveau concept et les systèmes de conversion d’énergie multiples sont les systèmes hybrides éoliens (électriques) ou solaires (électriques et thermiques) (éoliennes ou PV / T). Ils sont considérés comme appropriés dans les zones rurales et isolées avec une alimentation électrique à partir d’unités autonomes ou d’une connexion mini-réseau. Les systèmes éoliennes ou PV / T peuvent également être utilisés dans des applications typiques connectées au réseau. Pour les systèmes éoliens, T et PV autonomes, des générateurs diesel sont utilisés au cas où les énergies solaire et éolienne ne seraient pas suffisantes pour couvrir la charge électrique. Un problème très important qui rend les systèmes hybrides une solution intéressante pour la production d’énergie est la fonction complémentaire des panneaux photovoltaïques et de l’éolienne. Les panneaux photovoltaïques ne peuvent être utiles que pendant la journée et sous un certain rayonnement solaire. D’autre part, les systèmes à éolienne

TECHNOLOGIE ET EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE

ne peut produire de l’énergie que lorsque la vitesse du vent est supérieure à un certain taux. Ainsi, les systèmes PV et Eolienne peuvent être efficacement combinés avec les systèmes solaires pour les journées ensoleillées et les systèmes a éoliennes pour les nuits venteuses ou par temps nuageux. De plus, en hiver, lorsque le rayonnement solaire est généralement faible, les systèmes photovoltaïques ne peuvent pas atteindre une performance suffisante, tandis que le système a éolienne peut offrir beaucoup à l’approvisionnement en énergie. En été, les systèmes PV produisent des résultats fascinants qui pourraient compenser les performances instables du système a éolienne. Les systèmes éoliens, tels que les petites éoliennes à axe horizontal ou vertical, peuvent être considérés comme des dispositifs d’énergie renouvelable intéressants pour les bâtiments, qui peuvent être combinés efficacement avec des systèmes solaires PV ou PV / T.

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3.4- Volet économique des énergies renouvelables : -Aspects économiques des systèmes PV : La puissance d’un panneau solaire s’exprime en kilowatts-crête, abrégés kWc.

TECHNOLOGIE ET EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE

production d’électricité photovoltaïque, varie en fonction de multiples facteurs : • Le niveau d’ensoleillement ; • L’orientation; • L’inclinaison de la toiture;

Le kWc est une unité permettant de mesurer la production maximale que peut délivrer le panneau solaire dans des conditions idéales :

• Les ombrages provenant des obstacles proches ou lointains ;

• Un ensoleillement de 1000 w atts/m² ;

• Le type de cellules composant des panneaux solaires ;

• Une température ambiante de 25°; • Orientation au sud • Une inclinaison d’environ 30° • Et une absence d’ombrage. Le kWc est donc en quelques sortes, une unité de mesure « idéale » de la puissance des panneaux photovoltaïques. Pour rappel, la plupart des panneaux solaires ont aujourd’hui une puissance de 300Wc (watt-crête).

• La temperature ; • Et la propreté des panneaux solaires. Le tableau suivant donne les différentes combinaisons possibles pour une installation adéquate des panneaux solaires ainsi que les facteurs maximaux de puissance correspondant :

Le rendement des panneaux solaires, ou la -112-


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TECHNOLOGIE ET EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE

Fig 57:

• En France : L’installation de 1 m² de panneaux solaires photovoltaïques coûte environ 1000 € (coût du panneau + coût de la pose) Cependant, 60 % du coût total peut être remboursé par des subventions de l’ADEME et des subventions régionales.

100 kWh (kiloWatt-heure) par an sachant que la durée de vie d’un panneau solaire photovoltaïque est de 25 ans environ. Soit on utilise directement l’énergie produite : Etant donné que le prix du kWh acheté à EDF est 0.1058 € :

1000 – 60% = 400 €

100 × 0.1058 = 10.58 €

Il faut donc compter 400 € pour avoir 1 m² de panneaux solaires photovoltaïques chez soi. KiloWatt-heure (kWh) :unité d’énergie. Elle correspond à l’énergie consommée par un appareil de puissance 1000W pendant une heure. 1 kWh vaut 3.6 mJ (mégaJoules).

Cela représente une économie de 10.58 € par an. Cependant, pour cette méthode, il faut égalemment investir dans un moyen de stockage de l’énergie car l’énergie produite par les panneaux n’est pas forcement consommée instantanément par les besoins de la maison. Et les moyens de stockage d’énergie sont chers.

En France, 1 m² de panneaux photovoltaïques correctement orientés produit en moyenne

Fig 57 : Différentes combinaisons possibles pour l’installation des panneaux solaires. Source: https://www.insunwetrust.solar/blog/le-solaire-et-vous/panneaux-solaires-production-rendement-rentabilite/

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Vision Macroscopique

Soit on la revend à EDF : EDF est d’accord de racheter l’énergie produite par nos panneaux solaires à 0.56 € le kWh si les panneaux sont intégrés au bâtiment (car ils jouent également un rôle isolant et protecteur pour le bâtiment), sinon 0.31 € le kWh. Disons que les panneaux solaires sont sur le toit (dans la plupart des cas): 100 × 0.56 = 56 € Cela représente une économie de 56 € par an. Nous choisirons donc cette méthode car l’économie est supérieure, d’autant plus qu’il n’est pas nécessaire d’acheter des moyens de stockage d’énergie car EDF la prend instantanément.

TECHNOLOGIE ET EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE

1 m² de panneaux solaires photovoltaïques nous fera donc gagner 1000 € nets en 25 ans. Cependant, pour une maison de taille moyenne, on peut mettre facilement 20 m² de panneaux solaires sur le toit. 20 × 1000 = 20 000 € L’installation de 20 m² de panneaux solaires, qui représenterait un investissement initial de 8000 €, nous rapporterait donc 20 000 € nets au bout de 25 ans. Depuis le 9 décembre 2010, un nouveau décret est passé, suspendant l’obligation de rachat de l’électricité solaire par EDF.

La durée de vie d’un panneau solaire photovoltaïque est de 25 ans environ : 25 × 56 = 1400 € 1 m² de panneaux solaires photovoltaïques nous fait économiser 1400 €, auquel on soustrait le coût d’installation 1400 - 400 = 1000 €

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TECHNOLOGIE ET EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE

• Au Maroc : Le marché marocain de l’électricité est géré par l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE). Cette entreprise publique gère la production, la distribution, le transport et la fourniture d’électricité au Maroc. La production est toutefois ouverte à la concurrence, notamment pour le renouvelable. Le Maroc applique une tarification progressive avec une TVA de 14% sur le prix de l’électricité :

Fig 58:

Conclusion, 1 m² de panneaux photovoltaïques correctement orientés économise en minimum 1490.00dhs par an, sachant que le rendement de ces panneaux doit être plus élevé au Royaume qu’en France. Fig 58 : Grille tarifaire de l’ONE en 21 janvier 2014, compteur base. Source: https://prix-elec.com/energie/etranger/maghreb.

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BAIGNADE ECOLOGIQUE

IV - BAIGNADE ECOLOGIQUE :

L

es piscines naturelles s’appuient sur le développement d’un véritable écosystème qui va maintenir à l’équilibre la qualité de l’eau, grâce à la technique du lagunage. Vous ne serez pas surpris de retrouver un éventail coloré de faune et de flore. Insectes, grenouilles, escargots et autres animaux aquatiques font partie intégrante de l’écosystème de tout bassin naturel. Il vous faudra alors partager votre baignade avec cette microfaune qui participe au nettoyage de la piscine en brassant l’eau et en se nourrissant d’algues et d’insectes nuisibles, tels les moustiques.

Fig 59: Fig 59 : Piscine naturelle. Source: https://www.ecohabitation.com/guides/1215/tout-sur-la-piscine-naturelle/

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BAIGNADE ECOLOGIQUE

4.1- Pourquoi opter pour une piscine écologique :

pour les yeux et de réduire les écarts thermiques, ces plans d’eau naturels présentent de nombreux avantages;

A l’étranger, une piscine naturelle,

• Aucun produit chimique,

à l’inverse d’une piscine traditionnelle ne nécessite pas de permis de construire. Une chance pour le montant de la taxe foncière qui ne sera donc pas impacté, par contre, il est indispensable de réaliser une déclaration préalable de travaux. Document administratif qui doit être adressé à la mairie avant les travaux et qui permettra de réaliser, en étant en règle, les travaux nécessaires pour ce genre de piscines.

• Qualité d’une eau non chlorée,

Selon Guy Gosselin, de chez Symbiose Paysage « la piscine écologique, en intégrant des matériaux nobles et un riche amalgame de végétaux, crée un espace en harmonie avec l’environnement ». Ceci contribue à expliquer le fait que depuis quelques années, la piscine biologique — aussi désignée bio-piscine, piscine écologique, bassin biologique, bassin de baignade naturelle, étang de baignade et piscine vivante — se retrouve dans la cour privée de nombreux adeptes.

• Résiste bien aux hivers.

En plus de présenter une fraîcheur esthétique

• Aspect esthétique, contact avec la faune et la flore (les oiseaux, papillons, libellules et autres seront plus nombreux à venir visiter le milieu), • Frais d’entretien réduits ; • Frais de conception et de construction avantageux,

4.2- Fonctionnement d’une piscine écologique :

Afin de restituer la vie et l’équilibre

biologique d’un milieu, la création d’un bassin naturel est un choix intéressant. Divisée en quatre zones, la piscine est de conception écologique et son épuration se fait naturellement.

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BAIGNADE ECOLOGIQUE

Zone centrale de baignade : Cet espace, équivalent ou inférieur à la zone réservée aux plantes, est l’endroit où s’effectue l’immersion. Dans cette zone, on retrouve généralement un filtre à sable, une écumoire, un compartiment de sédimentation et un filtre UV. Zone de filtration périphérique : Moins profonde, cette partie accueille les plantes épuratives qui participent à l’assainissement naturel de l’eau. Zone d’oxygénation : Afin de bien aérer le bassin, différents modes de recirculation de l’eau sont habituellement inclus — chutes, cascade, etc. On y retrouve également les plantes d’oxygénation. Ici, l’eau traverse la ceinture végétale, se tempère au contact des galets chauffés par le soleil, puis retourne au bassin d’immersion. Zone de régénération : Fréquemment appelée lagune, cette zone, plus profonde, sert de transition visuelle entre le milieu végétal et aquatique. Ici sont installés les nénuphars ainsi que les diverses plantes flottantes.

Fig 60: Fig 60 : Fonctionnement des piscines naturelles. Source: https://www.ecohabitation.com/guides/1215/tout-sur-la-piscine-naturelle/

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Parmi les plantes les plus adaptées pour les piscines naturelles, on a ; • Les plantes épuratives : Ce sont les plantes qui jouent le rôle de filtration naturelle. Leur action permet d’absorber les métaux présents dans l’eau, responsables de la prolifération des algues : phragmites, élodées, carex, … • Les plantes oxygénantes : Comme leur nom l’indique, elles apportent de l’oxygène à l’eau et favorisent ainsi le développement de bactéries : potamot, myriophylle aquatique, renoncule aquatique. • Les plantes flottantes et décoratives : Elles permettent de lutter également contre la prolifération des algues car elles cachent le soleil aux algues, ainsi freinées dans leur développement : nymphaea, ...

4.3- Coût d’une piscine écologique :

L

e coût d’une piscine naturelle construite par un professionnel, incluant la conception, la construction, l’aménagement du bassin et les plantes aquatiques, équivaut à celui d’une piscine creusée traditionnelle. Selon le type de bassin choisi, il faut donc prévoir débourser entre 93 et 140 $ le m2. Le

BAIGNADE ECOLOGIQUE

coût d’un étang de baignade varie entre 93 et 120 $ le m2 et celui de la piscine naturelle se rapproche plus de 150 $ le m2. Pour une surface de 180 m2, il en coûtera entre 20 000 $ et 30 000 $. Pour une autoconstruction, les coûts sont moindres. Par contre, la réalisation nécessitant précision et minutie, il importe de bien s’informer, de se documenter adéquatement et de bien planifier son projet.

4.4- Inconvénients :

Température fraîche : La tempéra-

ture recommandée pour les piscines naturelles oscille généralement autour de 24 °C. Plus frais que les piscines traditionnelles, les bassins écologiques peuvent donc ne pas convenir à tous. Surface glissante : Relativement aux surfaces bleues et bien lisses des piscines habituelles, le fond des bassins se recouvrira, avec le temps, d’une fine pellicule végétale un peu glissante. Cette membrane, s’apparentant aux surfaces des lacs, n’est pas visuellement dérangeante. Elle pourrait toutefois déplaire à ceux qui recherchent une propreté aseptisée. -119-


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Partie 4 :

Espace Urbain et respect de l’environnement

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I - INTRODUCTION :

Les villes sont confrontées à de nombreux problèmes et défis résultant de la forte ex-

pansion due à la croissance démographique, qui augmente la pression sur les infrastructures et entraîne l’épuisement des ressources naturelles. En conséquence, le concept de durabilité a été proposé pour relever ces défis et orienter le développement urbain, pour assurer la durabilité des ressources et réduire les problèmes environnementaux. L’utilisation de la technologie moderne peut résoudre de nombreux problèmes dans les villes et orienter la planification de ces villes vers la durabilité. Ces techniques aident les villes à atteindre un niveau de vie approprié tout en préservant les écosystèmes et les ressources naturels. L’utilisation de la technologie permettra de rendre les processus de production plus efficaces, trouver des solutions aux diverses «menaces» pouvant affecter la compétitivité des villes, telles que l’utilisation des sols et des transports urbains, la gestion des déchets en ville, la qualité de l’air, le patrimoine culturel des villes , systèmes d’information urbains, énergie durable, agriculture et nouveaux matériaux de construction appliqués au développement urbain et à la gestion durable de l’eau. Des techniques sont connues sous le nom de technologies vertes, qui ne sont que des outils permettant de rendre les villes durables et d’offrir aux habitants une bonne qualité de vie. Par exemple, dans les grandes villes, l’intégration des technologies dans les politiques de planification urbaine a amélioré un grand nombre de problèmes majeurs. Dans le passé, le facteur technologique n’était pas aussi important que maintenant pour parvenir à la durabilité grâce à la planification urbaine. Actuellement, les défis sont plus difficiles et la technologie est nécessaire non seulement pour résoudre les problèmes techniques liés à l’énergie, l’eau, les matériaux et la construction, mais également pour développer des secteurs importants de la ville tels que les transports, les infrastructures, les communications et le logement.

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Les technologies vertes sont des inventions respectueuses de l’environnement qui impliquent souvent des problèmes d’efficacité énergétique, de recyclage, de sécurité et de santé, de ressources renouvelables, etc. Les technologies vertes réduisent les déchets et les contaminants, la consommation de ressources et augmentent l’efficacité des services dans la ville. Les divers aspects des technologies vertes qui peuvent être intégrés au processus de planification spatiale aident à trouver de nouveaux moyens de parvenir à un développement durable en réduisant les impacts négatifs de diverses activités économiques et humaines sur l’environnement et les écosystèmes et en guidant le développement vers l’adoption de normes écologiques et respectueuses de l’environnement. L’utilisation des eaux usées traitées dans les eaux publiques et les jardins verts contribue à réduire la consommation globale d’eau. Les villes devraient envisager des modèles de développement circulaires qui recyclent l’eau et les déchets et produisent de l’énergie, de sorte que les eaux usées puissent être utilisées, par exemple, pour faire pousser du poisson, des plantes ou des déchets solides recyclés pour créer du méthane.

TECHNOLOGIE VERTE ET EFFICACITÉ ÉNERGETIQUE

II - TECHNOLOGIE VERTE ET EFFICACITÉ ÉNERGETIQUE : L’énergie est l’un des éléments les plus importants dont dépend la vie dans les villes modernes et constitue le moteur principal de toutes les activités principales de ces villes. Elle représente également l’une des principales causes de problèmes environnementaux dans les villes, car elle est produite à partir de sources non durables. Par conséquent, la production d’énergie dans les villes à l’aide de technologies vertes est très importante pour assurer la durabilité de ces villes. Les investissements dans les énergies renouvelables aujourd’hui devraient en retirer des avantages dans les années à venir. Les technologies renouvelables exigent généralement plus de main-d’œuvre que les projets de production d’électricité à base de combustible, elles ont des effets positifs en termes d’énergie propre et non polluante et s’appuient sur des sources non exhaustives. Une expansion urbaine non planifiée augmente la demande en énergie et les émissions de carbone, faussant ainsi les écosystèmes et -122-


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faisant des villes un lieu de vie propice aux divisions sociales. Ce processus s’appelle «l’empreinte écologique négative». Pour répondre à la demande croissante en énergie, il est essentiel de se procurer de l’énergie auprès de sources non traditionnelles et propres.

TECHNOLOGIE VERTE ET EFFICACITÉ ÉNERGETIQUE

Le réseau intelligent, qui modifie le paysage énergétique urbain, est utilisé. Ces réseaux intelligents fonctionnent efficacement dans les villes et joueront un rôle important dans la modification de la manière dont l’énergie sera générée et distribuée à l’avenir.

La diversification de l’approvisionnement en énergies renouvelables doit s’étendre aux sources d’énergie solaire, éolienne, géothermique et marémotrice. L’investissement dans les technologies à faibles émissions de carbone devrait s’étendre considérablement à l’avenir, plus de 460 milliards de dollars seront investis dans des projets d’énergie renouvelable dans le monde d’ici 2030.

Fig 01:

L’objectif clé pour l’avenir est de tirer parti de l’utilisation de sources d’énergie propres sans perdre les avantages sociaux et économiques des zones urbaines. Dans plusieurs villes urbaines, le modèle de réseau traditionnel de production d’électricité est en cours de réexamen.

Fig 02:

Fig 01; 02 : Panneaux photovoltaiques integrés aux mobiliers urbains. Source: https://www.asca.com/secteurs-applications-film-solaire/equipement-urbain-photovoltaique/

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III- INFRASTRUCTURE DURABLE :

L’infrastructure est la base sur la-

quelle les villes, les activités et la population modernes dépendent. Elle représente la structure de base de ces villes dont dépendent la croissance urbaine et le développement économique ainsi que la qualité de vie de sa population. En raison du changement climatique mondial, qui entraîne une augmentation de la fréquence des tempêtes, des températures et du niveau de la mer, certains pays ont eu recours à des infrastructures vertes pour se prémunir contre les risques du changement climatique. Des infrastructures et des technologies respectueuses de l’environnement ont été récemment identifiées. En tant que «meilleures pratiques» au niveau local, elles mettent l’accent sur la prévention de la consommation inutile de ressources naturelles (en particulier celles non-renouvelables) et la réduction des émissions nocives. «L’Environmental Protection Agency» (EPA) des États-Unis définit les infrastructures

INFRASTRUCTURE DURABLE

comme un ensemble de pratiques qui «encouragent les services publics et leurs clients à répondre aux besoins existants afin que les générations futures ne soient pas laissées pour répondre à la vague imminente de besoins en infrastructures résultant du vieillissement des infrastructures». Le terme infrastructure verte est un nouveau terme, mais ce n’est pas une idée nouvelle qui a débuté il ya cent cinquante ans grâce à des efforts de planification et de préservation reposant sur deux concepts: • Relier les parcs et les espaces ouverts ; Conserver et relier les espaces naturels à la biodiversité. • La gestion durable des ressources en terres et en eau ; y compris la production, la lutte contre la pollution, l’amélioration du climat, la porosité accrue du couvert végétal. • La biodiversité. • Les loisirs ; à travers les corridors ou les routes vertes et l’utilisation de méthodes pour contribuer à l’amélioration de la qualité de la vie et de la santé publique. • L’esthétique ; grâce aux espaces verts et aux couloirs de paysages magnifiques.

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INFRASTRUCTURE DURABLE

La durabilité des habitats humains est directement liée à la durabilité des habitats naturels. Ainsi, lors de la planification d’infrastructures durables pour les équilibrer, il est essentiel d’adopter une infrastructure verte. Les approches d’infrastructure verte aident à s’adapter au changement climatique. Leur capacité à atténuer les effets des fortes précipitations et de la réduction de la température, à mieux gérer le ruissellement des eaux pluviales, ainsi qu’à la rétention et la conservation de l’eau. L’utilisation de ces approches dans le processus de planification des villes durables contribuera à la résilience des impacts du changement climatique et de l’adaptation au changement climatique, et aidera à réduire l’impact du changement climatique sur la vie des populations et les ressources naturelles. L’infrastructure verte aide à préserver les terres arables ainsi qu’a bien gerer la consommation de cette ressource précieuse, en plus de la conservation des espaces verts naturels. Ces structures vertes contribuent également à réduire les déchets dangereux et à améliorer ainsi la qualité de la vie et la santé publique.

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PLANIFICATION DURABLE DU LOGEMENT

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IV - PLANIFICATION DURABLE DU LOGEMENT :

En raison de la croissance démographique, de l’urbanisation, de la pauvreté, de la ségrégation, de la pollution et de la surpopulation, ONU-Habitat a dû élaborer de nouvelles approches et normes ainsi que de nouveaux systèmes de planification urbaine.

Pour atteindre ces objectifs, ils ont défini cinq principes : • Espace suffisant et efficace pour le réseau routier ; 30% du schéma directeur, et pas moins de 18 km par km2.

Fig 03:

• Ne pas depasser une densité de population de 15 000 habitants / km2, soit 150 personnes / ha. • Adopter le principe d’utilisation mixte ; 40% de la superficie du terrain et être alloué à un usage commercial. • Intégration sociale ; par la fourniture de logements avec différents types de propriété privée. Fig 04: Fig 03 : Localisation de l’energie grise dans les batiments. Fig 04 : Preservation des resources grace a la durabilité. Source: https://www.myenergy.lu/fr/construire-durable/ou-l-energie-grise-se-cache-t-elle-dans-un-batiment

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V - TRAITEMENT D’EAUX ET TECHNOLOGIE VERTE :

L

’eau est l’une des ressources les plus précieuses et doit être exempte de polluants pour éviter de nuire à l’Homme et à l’environnement.

TRAITEMENT D’EAUX ET TECHNOLOGIE VERTE

sée au soleil pendant six heures. • Pasteurisation de l’eau : les bactéries sont tuées dans des fours chauffés à l’énergie solaire. • Distillation solaire: elle est utilisée pour dessaler l’eau de mer et la rendre potable.

Les méthodes de traitement de l’eau existent de manière traditionnelle, mais ne suffisent pas pour éliminer complètement les polluants, ce qui nécessite la mise au point d’alternatives à la purification de l’eau. L’énergie solaire, est l’une des technologies vertes pour se débarrasser de la pollution de l’eau. Il existe quatre méthodes de purification de l’eau fonctionnant à l’énergie solaire: • Systèmes de traitement de l’eau solaire: Ce système repose sur l’utilisation d’une batterie fonctionnant à l’énergie solaire, qui peut fonctionner pendant trois jours, même sans lumière solaire. • Désinfection solaire de l’eau: l’eau est stérilisée avec des bouteilles en plastique et expo-

Fig 05:

Fig 05 : Principe de fonctionnement d’une pompe solaire. Source: https://www.solaris-store.com/content/50-principe-de-fonctionnement-d-une-pompe-solaire

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VOIRIE ÉCOLOGIQUE

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VI - VOIRIE ÉCOLOGIQUE :

L

a conception du réseau routier a toujours porté sur la circulation et la sécurité routière. Aujourd’hui, cette conception tient compte de nombreux aspects tels que l’esthétique, l’environnement et les intérêts de la communauté. L’aménagement paysager des routes et des espaces verts confère plusieurs avantages aux axes de circulation.

Un plus grand accent est mis sur la sélection d’un alignement longitudinal régulier permettant une mise à niveau progressive à mesure que le trafic augmente. Cette approche est la plus appropriée pour la construction de routes de montagne en zones rurales à faible trafic. Mais certains aspects des routes vertes pourraient également être utilisés dans les routes de desserte, les avenues ou meme les autoroutes.

Le concept de route verte est une approche qui fait référence à une méthodologie solide et appropriée, qu’il s’agisse du coût (faible coût), de l’environnement, de la technique, du travail ou de la route. Le concept de route verte est axé sur la conservation de la délicate écologie de la montagne, en particulier la protection du couvert végétal en tant que moyen de conservation des sols. En fait, une route verte est une route en terre à faible coût, à faible volume. Ce sont généralement des routes de village ou de district faisant partie du réseau de routes rurales et non une nouvelle classe de routes en soi.

Fig 06:

Fig 05 : Nappe antiracine perméable à l’eau. Source: https://www.batiproduits.com/fiche/produits/nappe-antiracine-permeable-a-l-eau-p69136253.html

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VOIRIE ÉCOLOGIQUE

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si réduit la construction de pièges à eaux. Le remplissage des alvéoles se faisant avec du gravier et non du sable, l’apparition des mauvaises herbes est quasi inexistant, et l’usage des désherbants est donc inutile. Pour un aménagement réussi, il est nécessaire de poser les dalles sur un support empierré et compacté. Fig 07:

L’une des solution proposées, Les dalles stabilisatrices de gravier ; ces dalles sont fabriquées à partir de polypropylène recyclable, et ont la forme de structures alvéolées qui maintiennent le lit de gravier. Un feutre géotextile intégré sous la dalle évite aux graviers de se mélanger avec la structure de la voirie et limite la repousse des mauvaises herbes.

Même si le poids du gravier stabilise durablement l’ensemble, il est important de bien délimiter la surface aménagée avec des bordures ou des pavés afin de rendre la périphérie bien stable. Il est préférable de laisser un à deux centimètres de gravier au-dessus des alvéoles afin de rendre celles-ci invisibles.

C’est un revêtement carrossable et piéton. Les roues les plus fines telles que les roues de poussettes ne s’enfoncent pas et ne laissent pas d’ornières. Ce produit est très indiqué pour les terrains présentant une faible pente car il permet la percolation de l’eau de pluie dans le sol et ainFig 07 ; 08 : Voies avec dalles stabilisatrices de gravier. Source: https://www.ma2ltp.com/solution-ecologique-gravier Reference: MATEC Web of Conferences 162, 05029 (2018)

Fig 08: -129-


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Partie 5:

Etude de cas

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MASDAR CITY, Abou Dhabi

I - MASDAR CITY, Abou Dhabi

Fig 01: Fig 01 : Vue aĂŠrienne sur Masdar City. Source: https://www.inverse.com/article/23321-masdar-city-abu-dhabi-future-cities-sustainable-architecture-urban-middle-east

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MASDAR CITY, Abou Dhabi

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Maîtrise d’œuvre : Agence Foster and Partners. Maîtrise d’ouvrage : Abu Dhabi Future Energy Company et Mubadaia developpement Company. Superficie : 6 540 hectares. Date de livraison initialement prévue : 2016 Nombre d’habitants initialement attendus: 50 000 (dont 600 étudiants et 40 000 travailleurs), ce chiffre a été revu à 40 000 habitants à l’horizon 2030.

Fig 02:

Potentiel d’installation : 1 500 entreprises. Coût initial de la nouvelle cité : environ 22 milliards de dollars. Répartition annoncée de la superficie de la première phase de construction de la ville : près de 40% pour l’habitat, près de 39% pour les activités commerciales, près de 5% pour les services collectifs et culturels, 16% pour l’Institut Masdar pour les sciences et la technologie. Fig 03: Fig 02 : Vue sur place centrale. Fig 03 : Vue sur dortoir de l’université. Source: https://www.commercialinteriordesign.com/thoughts/masterplans-for-masdar-reveled-at-cityscape-abu-dhabi

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1.1- Introduction : Située à Abou Dhabi (Émirats arabes unis), Masdar ou « source » en arabe est une éco-cité à vocation expérimentale dans les domaines des énergies renouvelables, des transports « propres » et de la gestion des déchets. Le projet est toujours en développement, les travaux de la ville ayant commencé en février 2008. Masdar City est censée accueillir 40 000 habitants à l’horizon 2030 selon les dernières estimations. Appelée à devenir une ville modèle, Masdar City a l’ambition de devenir la première cité avec une vie « sans émissions de carbone et sans déchets ». Cette ville est localisée à 30 km à l’est de la ville d’Abou Dhabi, à proximité de son aéroport international.

À l’heure actuelle, l’économie d’Abou Dhabi repose encore principalement sur les exportations de pétrole. La rente pétrolière confère à cet émirat et plus généralement aux Émirats

MASDAR CITY, Abou Dhabi

arabes unis (membre de l’OPEP disposant des 8e réserves de pétrole et de gaz naturel au niveau mondial) une capacité d’investissement importante. Au cœur de ces investissements, Masdar City a valeur de symbole et de positionnement stratégique. L’objectif du projet, créé par le gouvernement d’Abou Dhabi, est de positionner la ville comme un pionnier en matière d’énergies renouvelables et d’incarner la « transition énergétique ». Ce projet s’inscrit dans le programme « Abu Dhabi Economic » Vision 2030 qui vise à transformer le modèle économique de l’émirat à l’horizon 2030. À l’origine basé sur les ressources naturelles, celui-ci évoluerait vers une économie fondée sur la connaissance et l’innovation.

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1.2- Principes fondateurs de la ville :

Un pôle d’excellence technologique ; L’objectif de la ville est d’inciter étudiants, experts, hommes d’affaires, spécialistes de l’environnement et entreprises innovantes de tous les pays à venir s’y installer (à l’image du projet NEOM en Arabie saoudite). Le Masdar Institute, dédié à la recherche et créé avec le soutien du Massachusetts Institute of Technology (MIT), a été initié en 2007. Les premiers étudiants et chercheurs y ont investi une partie des lieux dès novembre 2010. En 2017, l’institut a fusionné avec la Khalifa University of Science, Technology and Research (KUSTAR) et l’Institut du pétrole (il est désormais appelé « Masdar City Campus of Khalifa University »).

Une cité alimentée par les énergies renouvelables ;

Parmi les infrastructures et projets initialement envisagés dans le cadre de Masdar City figurent :

-la construction d’une centrale solaire d’une puissance de 100 mégawatts, équipée de 768 miroirs paraboliques sur 2,5 km2 (investissement de 350 millions de dollars). Sa puissance doit être ultérieurement portée à 500 MW ; -la couverture des toits de la ville de 5 000 m2 de panneaux photovoltaïques ; -le recours à l’hydrogène et à des agrocarburants issus de cultures utilisant les eaux usées pour remplacer les carburants fossiles ; -l’utilisation des eaux usées, après recyclage, pour l’irrigation des cultures destinées à l’alimentation. Ce recyclage de l’eau est censé permettre de réduire de 80% la consommation d’eau de mer dessalée dont la production nécessite une quantité importante d’énergie ; -la construction d’une ferme éolienne de 20 MW ; -l’utilisation du surplus d’énergies renouvelables produit par la ville d’Abou Dhabi.

D

es transports propres et optimisés ; La mise en place d’un système de transports « propre » à haute efficience énergétique et sans émissions de gaz à effet de serre va être mis en place : le PRT (Personal Rapid Transit). Il -134-


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s’agit d’une nouvelle technologie rapide, à la frontière des transports collectif et individuel. Avec des cabines de taille moyenne (1 à 10 personnes), les véhicules se déplacent automatiquement à la demande selon une voie définie. Les flux peuvent être optimisés en fonction du trafic et des trajets possibles. Déjà en place à l’aéroport d’Heathrow à Londres, ce mode de transport permet outre l’acheminement des passagers d’assurer le fret en ville ainsi que l’évacuation des déchets.

de favoriser l’apparition d’un « microclimat »; -Un plan général de type traditionnel, carré, entouré de murs destinés à protéger des vents chauds du désert ; -Des constructions basses et équipées de panneaux solaires sur les toits utilisant la climatisation naturelle ; -Des fenêtres reproduisant le principe des moucharabiehs.

En théorie, aucun habitant n’aura plus de 200 mètres à parcourir au sein de Masdar City pour accéder aux commerces et aux services de proximité. La marche à pied et le vélo seront privilégiés comme moyens de transport.

Une architecture adaptée à l’environnement de la ville ;

L’architecture de la ville croise les technologies nouvelles et l’architecture traditionnelle arabe. Sa conception intègre notamment : -Des ruelles étroites et ombragées, rafraichies par un réseau de cours d’eau ; -Des « couloirs » ventés traversant la ville de part en part pour une aération naturelle afin

Fig 04:

Fig 04 : Masdar City Rapid Personal Transport. Source: https://www.inverse.com/article/23321-masdar-city-abu-dhabi-future-cities-sustainable-architecture-urban-middle-east

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THERME ERDING, Allemagne

II - THERME ERDING, Allemagne

Fig 05:

Fig 05 : Vue aérienne sur Therme Erding. Source: https://dieglaskuppel.eu/the-therme-erding?lang=en

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THERME ERDING, Allemagne

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2.1- Introduction :

Le 12 février 1983, la compagnie pétrolière américaine Texaco a foré 2350 mètres sous terre, juste à l’extérieur de la ville d’Erding, en Bavière, en Allemagne. Au lieu du pétrole, ils ont découvert de l’eau sulfurée. Initialement, un «mini complexe thermal» a été construit sur le site, puis la première pierre de Therme Erding a été posée le 10 novembre 1998 et inaugurée le 3 octobre 1999.

lait «Vital-Oase» et est maintenant désignée uniquement pour un usage vestimentaire. La section beauté exclusive «Royal Day Spa» est ouverte depuis le 1er mars 2009. Plus de 100 millions d’euros ont été investis dans le parc depuis son inauguration et plus de 600 emplois ont été créés.

Le complexe dispose d’une zone de bain et d’un sauna. Therme Erding a connu une expansion en 2007. Le 31 mars 2007, la section de glissades d’eau «Galaxy» a été ouverte, ce qui en fait l’un des plus grands parcs de glissades d’eau intérieurs d’Europe. Les «Saunaparadies» nouvellement agrandis ont rouvert leurs portes le même jour qui, avec une superficie de 12 900 mètres carrés, est devenu le plus grand complexe de saunas au monde. La taille de Therme Erding a plus que doublé, passant de 70 000 à 145 000 mètres carrés. Une section de l’ancien espace sauna s’appe-

Fig 06:

Fig 06 : Therme Erding, vue sur plage artificielle. Source: https://www.hotel.info/fr/victory-therme-erding-inkl--thermeneintritt/hotel-410053/

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THERME ERDING, Allemagne

Ces derniers sont divisées en trois niveaux de difficulté différents: «Famille», «Action» et «X-Treme». D’importants travaux d’agrandissement ont ete realisés en 2012, à l’est de la «Galaxy», ces traveaux ont permis le rajout de dix nouvelles glissades d’une longueur combinée supérieure à 2 750 mètres. Fig 07:

2.2- Composantes du projet :

Le therme contiennent quatre zones

distinctes: la zone de toboggan «Galaxy», le «Thermenparadies», le «Vital-Oase» et les «Saunaparadies». • Galaxy

Le parc de glissades d’eau «Galaxy» est recouvert d’un dôme en métal de 25 mètres de haut, qui peut être à moitié ouvert pendant les mois d’été. Il y a 20 glissades d’eau, dont l’une est la plus longue glissade en tube d’Europe avec 360 mètres de long.

• Thermenparadies L’intérieur est remarquable, avec une piscine thermale de 1450 mètres carrés, un bar au bord de la piscine, une grotte, une cascade, des douches à jets, des jets de massage, des lits jacuzzi et les canaux actuels. Des chambres calmes, une zone de massage, des bains de santé, un hammam, un sauna bio, un espace pour enfants et un restaurant sont tous situés autour de la piscine. Le jardin thermal abrite une piscine extérieure qui rejoint directement la grande piscine thermale intérieure avec des lits de massage ainsi que des sources de soufre, une plage de sable, un bar de plage, un terrain de beach volley et des toboggans extérieurs.

Fig 07 : Therme Erding, vue sur piscine a jet d’eau. Source: https://www.hotel.info/fr/victory-therme-erding-inkl--thermeneintritt/hotel-410053/

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THERME ERDING, Allemagne

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Fig 08:

• Vital-Oase

• Saunaparadies

Vital-Oase n’est disponible que pour les 16 ans et plus. Il y a une piscine spa avec un bar de piscine, une source de soufre minérale, des saunas, des chambres calmes et un restaurant.

Le complexe de sauna nudiste, accessible uniquement aux personnes de plus de 16 ans, propose 25 saunas différents, deux hammams et de multiples salons de traitement de beauté couvrant une superficie de 26 900 mètres carrés

En septembre 2008, trois piscines de santé enrichies de minéraux de la mer Morte, tels que le sélénium et le calcium, ont été ouvertes.

Le bâtiment principal du Saunaparadies se trouve sous une grande verrière de 60 mètres sur 40 pouvant être entièrement ouverte par beau temps.

Fig 08 : Therme Erding, vue sur bassin jet d’eau. Source: https://www.hotel.info/fr/victory-therme-erding-inkl--thermeneintritt/hotel-410053/

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THERME ERDING, Allemagne

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Dans ce bâtiment, vous trouverez des lits de jacuzzi, une piscine de 1 200 mètres carrés, des bains à remous, des douches cervicales et d’autres piscines extérieures à 34 ° C. La piscine extérieure est entourée de trois saunas extérieurs et du lac de sauna. Parmi les autres, sept saunas se trouvent dans le bâtiment principal, ainsi qu’un bassin de méditation et un espace réservé aux femmes.

Fig 09:

Le Palazzo Veneziano relie le bâtiment principal à l’ancien espace sauna, qui abrite deux saunas et une autre piscine extérieure avec lits jacuzzi. Dans le jardin du sauna, il y a deux autres saunas.

Fig 10: Fig 09 : Therme Erding, vue sur bassin exterieur. Fig 10 : Therme Erding, vue sur restaurant. Source: https://www.hotel.info/fr/victory-therme-erding-inkl--thermeneintritt/hotel-410053/

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MUSÉE YVES SAINT LAURENT, Marrakech

III - MUSÉE YVES SAINT LAURENT, Marrakech

Fig 11: Fig 11 : Musée YVES SAINT LAURENT. Source: http://www.studioko.fr/#fr-project-38 Référence: https://www.museeyslmarrakech.com/fr/votre-visite/le-paysage/

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MUSÉE YVES SAINT LAURENT, Marrakech

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3.1- Introduction :

L

a conception du musée YVES SAINT LAURENT Marrakech a été confié au studio KO Le cabinet d’architectes français Studio KO, a été fondé par Olivier Marty et Karl Fournier, qui a réalisé de nombreux projets résidentiels et publics au Maroc, à Londres et à New York. C’est en parcourant les archives du couturier que Studio KO s’est intéressé à la dualité entre courbes et lignes droites, la succession des déliés et de coupes franches. De l’extérieur, le bâtiment se présente comme un assemblage de cubes, habillés de façon allégorique d’une dentelle de briques, motif qui rappelle la trame d’un tissu. L’intérieur, telle une doublure de vêtement, est radicalement différent : velouté, lisse et lumineux.

Fig 12: Fig 12 : Musée YVES SAINT LAURENT, vue sur entrée principale. Fig 13 : Musée YVES SAINT LAURENT, vue sur cour intérieure. Source: http://www.studioko.fr/#fr-project-38

Fig 13: -142-


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MUSÉE YVES SAINT LAURENT, Marrakech

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2.2- Composantes du projet : • Librairie boutique L’univers de la librairie du musée s’inspire de la première boutique de pret-à-porter «Saint Laurent Rive Gauche» concue par l’architecte Isabelle Hebey, et inaugurée en 1966.

rier. Des rééditions de bijoux «Loulou de la Falaise» sont proposées aux visiteurs. Enfin, une sélection de films et de livres chers à Yves Saint Laurent (les chefs d’œuvres de Luchino Visconti, la Recherche du temps perdu de Marcel Proust,…) évoque comme la «cinémathèque» et la «bibliothèque» idéales du couturier.

Isabelle Hebey initie avec Yves Saint Laurent les codes fondateurs des boutiques : cloisons et claustras en rouge sang de bœuf, présentoirs en aluminium brossé, mobilier d’Olivier Mourgue mauve, lampes boules en papier japonais d’Isamu Noguchi et murs tendus de miroirs. La librairie du musée YVES SAINT LAURENT marrakech en réinterprète les codes. Située en fin de parcours de l’exposition, le public demeure immergé dans l’une des multiples facettes de l’univers décoratif d’Yves Saint Laurent.

Fig 14:

La librairie propose des ouvrages relatifs à Yves Saint Laurent, la mode, le Maroc et à la programmation du musée. Affiches et cartes postales LOVE évoquent l’esprit du coutu-

Le café « LE STUDIO » emprunte son nom au studio de création D’YVES SAINT LAURENT, 5 Avenue Marceau et suggeère une atmosphère paisible et intime qu’Yves saint laurant aimait retrouver dans son atelier.

Fig 14 : Musée YVES SAINT LAURENT, Librairie boutique. Source: http://www.studioko.fr/#fr-project-38

Café Studio

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MUSÉE YVES SAINT LAURENT, Marrakech

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Les matériaux obéissent à cette philosophie de simplicité et y répondent avec un choix mesuré et sobre. Le vestibule de bois clair et l’éclairage en plâtre accueillent et suggèrent un esprit monacal et contemporain étayé par la blancheur du marbre blanc. Un grand dessin panoramique du studio d’Yves Saint Laurent réalisé par Ulrich Gassmann veille sur l’authenticité du lieu. Les meubles en osier apportent une touche de simplicité. La couleur jaune safran du mobilier illumine et réchauffe. Les rideaux japonisants signent une fusion harmonieuse de styles et d’univers. Plus qu’un café, cet endroit appelle au calme après l’émotion du musée. Le studio a une capacité de 75 couverts. La carte propose des plats traditionnels marocains et français revisités, en privilégiant des produits de première qualité.

Fig 15:

Salle d’exposition temporaires

La salle d’exposition temporaire a été concue selon les normes muséologiques internationales. Elle est pensée comme une vitrine culturelle et artistique en mesure d’accueillir toutes sortes d’expositions sur la mode, l’art, la création contemporaine, l’anthropologie, la botanique. Superficie : 120m²

Fig 15 : Musée YVES SAINT LAURENT, Café Studio. Source: http://www.studioko.fr/#fr-project-38

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MUSÉE YVES SAINT LAURENT, Marrakech

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Fig 16:

Laboratoire et conservation

normes muséales de conservation préventive. La réalisation met en œuvre un dispositif technique et des mesures permettant d’anticiper, prévenir ou retarder les détériorations naturelles ou accidentelles susceptibles d’altérer les œuvres. Ces normes garantissent la sécurité sanitaire et physique des œuvres, dont des fonctionnalités adaptées et un environnement contrôlé tenant compte du contexte climatique local. Superficie : 700 m2

En intégrant dans son batiment une partie des oeuvres de Yves Saint Laurent et les collections non exposées du musée berbère du jardin majorelle, le musée Yves Saint Laurent Marrakech, en pole d’excellence, se donne pour mission d’acceuillir des piéces patrimoniales dans des conditions optimales de conservation. Le bâtiment respecte un cahier des charges exigeant, sous la supervision de Véronique Monier, consultante en conservation préventive (X.Art) et dans la continuité de l’expertise de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent. Dans son intégralité, le bâtiment et son organisation fonctionnelle répondent aux

Fig 17:

Fig 16 : Musée YVES SAINT LAURENT, Salle d’exposition. Fig 17 : Musée YVES SAINT LAURENT, Laboratoire et conservation. Source: http://www.studioko.fr/#fr-project-38

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Partie 6:

Projet

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ANALYSE DU SITE

I - ANALYSE DU SITE 1.1- Choix du site :

Fig 01: Fig 01 : Vue sur lac Bin El Ouidane. Source : http://binelouidane.canalblog.com/archives/2012/11/01/6945357.html

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ANALYSE DU SITE

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Il existe un lac, au centre de l’Atlas,

entre l’oued El Abid et l’assif Ahanesal, dont les eaux cristallines reflètent toute la beauté de la Nature : Bin el Ouidane, ces trois mots signifiant littéralement «entre les fleuves».

Avec ses 3000 hectares d’eaux au cœur des montagnes et ses paysages à couper le souffle, Bin El Ouidane et son lac transportent dans un espace où la nature a encore des secrets pour l’Homme.

Fig 03:

Loin des nuisances sonores, visuel et sensuels des villes, ce lac offre un havre de paix et de quiétude, une escapade dans le grand Atlas. Enchâssé entre les montagnes du Haut-Atlas, le Tazerkount (à 1730 mètres d’altitude), le R’Nin (à 2411 mètres) et le Tassemit (à 2148 mètres), tous trois au Nord, ainsi que le Chito (à 2662 mètres) et le M’Goun (culminant à 4071 mètres), au Sud, le lac de Bin el Ouidane, placé à une hauteur de 810 mètres d’altitude, s’étend sur plus de 37 km2.

Fig 02: Fig 02 ; 03 : Vue sur lac Bin El Ouidane. Source : http://binelouidane.canalblog.com/archives/2012/11/01/6945357.html

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ANALYSE DU SITE

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1.2- Historique :

E

n 1929, les premières études furent menées par le bureau Coyne et Bellier sur la faisabilité d’une retenue d’eau dans les environs de Ouaouizerth.

Fig 05:

Les travaux débutèrent en 1948. Cinq ans après, en 1953, le barrage de 132 mètres de hauteur pour 290 mètres de longueur, longtemps demeuré le plus élevé d’Afrique, et était prêt à retenir un milliard et demi de mètres cubes d’eau.

Fig 04:

Les pouvoirs publics marocains s’engageaient dans un projet ambitieux : la construction du plus puissant ensemble hydro-électrique du Maroc. Fig 06: Fig 04 ; 05 ; 06 : Barrage de Bin El Ouidane en phase de construction. Source: www.geneanet.org/cartes-postales/view/6276885#0

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ANALYSE DU SITE

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1.3- Situation géographique :

Bin el Ouidane se situe au fin fond du haut atlas entre Azilal a 30km et Beni mellal a 45km. Le site est entouré de de plusieurs attractions touristiques ;

•30 km d’Azilal (à 20mn du lac, en voiture) •60 km des cascades d’Ouzoud (1h de route) •60 km de la «cathédrale», dans la réserve naturelle de Tamga (1h30) •90 km de Demnate - pont naturel d’Iminifri et site préhistorique d’Iroutlane (1h30) •45 km de Beni-Mellal (45mn, en passant par Ouaouizerth) •190 km de Marrakech (2h30 par la nationale Marrakech/Fès) •220 km de Casablanca (2h30 par l’autoroute Casa/Beni-Mellal)

Fig 07:

Fig 07 : Carte de la région du lac de Bin el Ouidane. Source: http://binelouidane.canalblog.com/archives/2012/11/01/4487537.html

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ANALYSE DU SITE

1.4- Situation selon le découpage régional :

Fig 08: Fig 08 : Nouvelle carte des régions du Maroc 2015. Source: https://orientxxi.info/magazine/maroc-une-reforme-territoriale-batie-contre-l-identite-regionale,1073

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ANALYSE DU SITE

1.5- Analyse Bioclimatique :

Ve n t s d o m i n a n t s Ve n t s d ’é té

Fig 10: Fig 10 : Analyse Bioclimatique de Bin El Ouidane. Source: https://planificateur.a-contresens.net/afrique/maroc/ma_01/douar_bin_el_ouidane/10953158.html

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ANALYSE DU SITE

Températures (en journée / eau du lac) : •Printemps : 20° à 30° / eau : 18° à 24° •Eté : 30° à 40° / eau : 24° à 28° •Automne : 20° à 30° / eau : 18° à 24° •Hiver : 10° à 20° / eau : 12° à 18°

Climat continental

Fig 11:

Fig 11 : Température et pluviométrie a Bin el Ouidane 2018. Source: https://planificateur.a-contresens.net/afrique/maroc/ma_01/douar_bin_el_ouidane/10953158.html

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ANALYSE DU SITE

Fig 12:

Fig 13: Fig 12 : Courbe de températures, Bin el Ouidane, 2018. Fig 13 : Tableau climatique, Bin el Ouidane, 2018. Source: https://planificateur.a-contresens.net/afrique/maroc/ma_01/douar_bin_el_ouidane/10953158.html

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1.6- Accessibilité et hiérarchie des voies :

Ve rs Be ni me lla l

Vers Ouaouizeght

ilal Vers Az

Vo i e s m a j e u re s

Barrage

Vo i e s s e c o n d a i re s

Tu n n e l s

Vo i e s te r t i a i re s

P i s te s

Fig 14:

Fig 14 : Accessibilité et Hiérarchie des voies a Bin el ouidane Source: ...

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ANALYSE DU SITE

1.7- État du Bâti :

Rez d e c h a u s s é e R+1

Fig 15:

Fig 15 : Etat du bati à Bin el ouidane Source: ...

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1.8- Équipements :

Mosquée

Ecoles

Auberge de jeunésse

Barrage

Restaurants / Cafés

Camping

Centre de santé

Abbatoire

Epicerie

Hô te l

Chateau d’eau

Décharge publique

Poste

Auberge

Annexes Administratives

Station de mesures météorologiques

Fig 16:

Fig 16 : Equipements, Bin el ouidane Source: ...

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1.9- Repérage des espaces verts :

Ag r i c u l t u re Fo re t E s p a c e s ve r t s

Fig 17:

Fig 17 : Repérage des espaces verts, Bin el ouidane Source: ...

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1.10- Bénéfices et atouts du Lac : Alimenté dans sa partie sud par les eaux de l’assif Ahansal et, à l’Est, par celles de l’oued El Abid, le lac s’étend sur une quinzaine de kilomètres au sud de Ouaouizerth, et possède une superficie de 3740 hectares pour une profondeur maximum de 120 mètres, ce qui en fait une retenue d’eau se situant, en importance, entre le lac d’Annecy (2760 ha) et celui du Bourget (4450 ha). Pourvu d’un grand évacuateur d’une capacité de 2 500 m3/s, et après une traversée souterraine de la montagne, l’eau du barrage alimentent en contrebas l’usine hydro-électrique d’Afourer et permettent, à travers un immense maillage de plusieurs centaines de kilomètres de canaux, l’irrigation de 112 000 hectares dans la grande plaine du Tadla entre la chaîne du Haut Atlas et le plateau des phosphates, la plaine de Beni Moussa, et dans un avenir proche la plaine Tessaout Aval, et de contribuer ainsi au développement économique du Royaume par une production de 135 000 tonnes de sucre de betteraves et 13 millions de litres de lait.

Le barrage est ancré dans deux grandes masses de calcaire dur gris séparées par une étendue vers le bas par une série marno-calcaire et encadrées par une série de marne mince zone livide alternant couches de marne et de calcaire, assurant l’étanchéité de la cuvette.

Fig 18:

Fig 18 : Terrains agricoles region Tadla Azilal. Source: http://binelouidane.canalblog.com/albums/le_lac_et_ses_alentours/photos/24254759 afourer_et_la_plaine_du_ tadla.html

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Cette centrale est une Station de Transfert d’Énergie par Pompage qui peut produire jusqu’à 460 MW/h. Elle permet de stocker de l’électricité sous forme de retenue d’eau. C’est un outil de gestion d’eau pour ne pas la gaspiller, et d’énergie pour gérer l’énergie excédentaire.

L’énergie excédentaire produite par la centrale est utilisée pour remonter l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur pour le jour suivant. Il n’y a donc pas de gaspillage et cette centrale est très écologique.

Elle est composée de deux bassins. Pour produire de l’électricité, on fait passer l’eau du premier bassin (bassin supérieur) vers le deuxième bassin (bassin inférieur) grâce à de longs tuyaux appelés pipe-line. Cette technique s’appelle le pompage classique. Au total, le complexe de l’oued El Abid doit pouvoir fournir 600 milliards de kilowatt/heure, soit les deux tiers de l’électricité d’origine hydraulique du Maroc. Dans cette centrale, se trouve une salle de contrôle, qui permet la gestion et assure le bon fonctionnement des deux bassins.

Fig 19:

Lorsque l’on ne pouvait pas utiliser ces derniers, on pompait directement l’eau d’un autre bassin nommé Ait Ouarda. Fig 19 : Centrale hydroélectrique d’Afourar. Source: https://www.innovantmagazine.ma/step-abdelmoumen-une-centrale-hydroelectrique-dune-puissance-de-350mw-en-2021/

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Fig 20:

Fig 20 : Schema de fonctionnement d’une station de transfert d’énergie. Source: https://www.pinterest.fr/pin/180495897546514418/

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1.11- Le lac entre faiblesses et éventualités :

Le barrage a connu, comme beau-

coup d’autres au Maroc, une baisse considérable du taux de remplissage. Ce qui a provoqué un assèchement continu de son lac. En effet et malgré les précipitations de l’année passée, le taux de remplissage des barrages ne dépasse pas les 35,5% actuellement, contre 52% durant la même période de l’année 2016, indique un rapport de fin d’année 2017 sur la situation journalière des principaux grands barrages du Royaume, publié par le secrétariat d’État auprès du ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau.

Fig 21:

Selon la même source, le barrage de Bin El Ouidane, qui est l’un des plus grands du Marc, n’excède pas un taux de remplissage de 17,7% contre 44,1% en 2016. Des chiffres qui ont alarmé la population de cette région qui s’est tournée vers la prière implorant une pluie salvatrice. Heureusement qu’en 2018, le taux de remplissage du barrage s’est établit à 55,6% soit 685,4 millions de m3. Fig 22: Fig 21 : Taux de remplissage des barrages à usage agricole en (22 novembre 2017). Fig 22 : Taux de remplissage des barrages à usage agricole en (14 fevrier 2017). Source: https://www.medias24.com/MAROC/Quoi-de-neuf/182195-Le-taux-de-remplissage-des-barrages

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ANALYSE DU SITE

1.12- Conclusion :

Apres analyse approfondie de la zone d’étude basée sur des documents et d’après des

commentaire de plusieurs voyageurs ainsi que ceux des habitants de la région, je suis parvenu aux conclusions suivantes: •La destination de Bin El Ouidane devient de moins au moins accessible aux gens de moyenne classe en raison de la surtaxassions des établissements d’hébergement. •La Route régionale est un champ de bataille entre automobilistes motocyclistes et piétons. •Le centre de Bin el Ouidane manque d’éclairage ce qui donne un sentiment d’insécurité aux habitants ainsi qu’aux touristes. •La zone de Bin El Ouidane manque d’équipements touristiques, ce qui limites les touristes a des activités nautiques engendrant par conséquence a une pollution d’air causée par les gaz émis par les engins. •Le personnel des établissements d’accueil souffrent d’un grand manque de transport qui leur permet de rejoindre leur domiciles après le service.

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INTERVENTION URBAINE

II - INTERVENTION URBAINE

D’après l’analyse approfondie du site d’intervention, l’étude théorique élaboré dans

ce memoire, et l’étude du comportement des usagers de l’espace, nous avons établi un plan d’action visant à prendre compte toutes les composantes et sensibilités de l’aménagement de l’espace public.

L’objectif de ce programme se résume en quatre points essentiels •La conversion de la voirie en allée verte pour tout usager. •Animer la zone, et ainsi le rendre indépendante économiquement. •Favoriser la découverte de la nature. •Résoudre le problème de besoin en termes d’hébergement pour la classe moyenne et celle défavorisée.

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Plan de masse global :

Camping

Parking

Centre Artisanal Club Nautique Parking

Club E-Bike

Centre de Bien étre

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2.1- Une voirie pour tous :

Le programme proposé pour l’amenagement de la voirie comprend: •L’élargissement des deux voies existantes (aller/retour)

•La création d’une piste cyclable écologique.

•La création d’une allée pietonne embragée le jour et éclairée la nuit.

•La création de parkings a l’entrée et la sortie de la zone.

•L’integration d’un mobilier urbain intelligeant et écologique.

•L’insertion d’arbres d’allignement adequat a la zone.

•L’installation de ralentisseurs de vitesse et de giratoires. -166-


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2.2- Animer la zone de Bin el Ouidane :

Pour se faire, nous avons pensé aux points suicants: •Créer un centre artisanal

•Structurer l’activité nautique par la creation d’une Marina.

•Creer un espace de réstauration .

•Concevoir des places d’epanouissement et de loisirs.

•Concevoir un etablissement de Bien-étre.

•Integrer des moyens de transport en commun.

•Installation des stations de location de vélos. -167-


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2.3- Favoriser la decouverte de la nature :

Pour les amoureux de la nature nous avons prévu de ; •Créer un camping en sommet d’une des plus hautes montagnes.

•Créer un parcours montagnard.

•Créer une corniche .

•Integrer l’agriculture aux espaces verts.

•Organiser des excursion a dos d’animaux locaux et en vélo.

•Créer des produits de cosmetique et medicinale bio.

•Organiser des seances de yoga et de relaxation au niveau du centre de bien étre. -168-


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2.4- Projets Urbain :

Le Centre Artisanal de Bin El Ouidane Ce centre va non seulement permettre d’animer la zone de Bin el Ouidane, mais aussi permet de mobiliser la population locale à produire un et partager leurs savoir-faire et donc réduire le pourcentage de l’exode rurale. Le centre comprend un nombre d’ateliers de production de produits Bio (Miel, Produits de cosmétique, compléments alimentaires, tapis, djellabas...), une salle polyvalente pour la vente et l’exposition des produits, ainsi que des espaces de restauration.

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Vue sur Parking 1 et Centre Artisanal

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INTERVENTION URBAINE

Club Nautique Bin El Ouidane Ce Projet a pour but de restructurer l’activité nautique existante, il vise aussi à former les passionnés de ses activités et permet aux propriétaires d’entretenir et de stocker leurs équipements.

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Vue sur la Marina

INTERVENTION URBAINE

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Vue sur le Club Nautique

INTERVENTION URBAINE

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INTERVENTION URBAINE

Club d’Excursion Bin El Ouidane Envie de découvrir le paysage ? a dos d’animaux ou en Vélo ? Ce club vous propose une expérience inoubliable et organise en collaboration avec la population locale, des arrêts pour profiter de l’art culinaire de la région.

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Vue sur le parcours aquatiquen

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Camping Ce camping permettra aux amoureux de la nature de vivre des moments agréables entre amis ou en famille. Grâce à son prix imbattable cet établissement d’accueil sera accessible aux différentes classes sociales. Le camping se compose d’une aire de camping, un parking camping-cars, des écolodges, d’une salle polyvalente, d’un espace de laverie, des sanitaires, ainsi qu’une piscine. -176-


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Vue sur le camping

INTERVENTION URBAINE

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Vue sur aire d’écolodges

INTERVENTION URBAINE

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INTERVENTION URBAINE

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INTERVENTION ARCHITECTURALE

III - INTERVENTION ARCHITECTURALE

Bin Wellness Center

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CONCEPT

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PREMIÈRES IDÉES

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PREMIÈRES IDÉES

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INSERTION DANS LE SITE

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INSERTION DANS LE SITE

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INTERVENTION ARCHITECTURALE

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- Plan de masse RDC - Salles de conférences 1er - Cuisine

Salles de Soins et massage

Hammam

RDC - Salles de sport 1er - Cuisine

Entrée Hotel

Entrée Wellness

Entrée Wellness

Entrée Hotel

Pergola en panneaux photovoltaiques

Sauna et jaccuzi RDC - Lobby 1er - Restaurant

RDC - Piscine couverte 1er - Lounge

Suite Junior

Plage

Suite Royale

Bungallows

Restaurant

Tour à vent Duplex Chambres d’hotel

Suite Junior

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INTERVENTION ARCHITECTURALE

- Rez de chaussée -

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INTERVENTION ARCHITECTURALE

- 1Er Niveau -

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INTERVENTION ARCHITECTURALE

- Sous-Sol -

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INTERVENTION ARCHITECTURALE

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DUALITÉ --->

Vue sur Bungallows et Duplex

(Tradition et Modérnité)

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INTERVENTION ARCHITECTURALE

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AÉRATION NATURELLE

Plaques de Faux plafond en BA-13

Tour à vent à lames orientables

Mur ext en terre de 60cm

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CONCEPTION BIOCLIMATIQUE --->

Vue sur Entrée Bloc hebergement

INTERVENTION ARCHITECTURALE

(Enveloppe en pisé)

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INTERVENTION ARCHITECTURALE

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COMPLEMENTARITÉ --->

Vue sur Piscine couverte Vue sur couloir a jet d’eau

(Batiment + Nature)

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Vue sur Restaurant aquatique

INTERVENTION ARCHITECTURALE

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Vue sur Piscine extérieure

INTERVENTION ARCHITECTURALE

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Vue sur entrée Hotel

INTERVENTION ARCHITECTURALE

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Vue sur entrée Wellness center

INTERVENTION ARCHITECTURALE

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Vue sur facade principale

INTERVENTION ARCHITECTURALE

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OBSERVATIONS

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OBSERVATIONS

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