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INDEX
Synopsis
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Résumé
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Note d'intention de l'auteur
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Brûle !
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Romain Gary
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Les incarnation de Brûle !
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La figure du narrateur
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La forme
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La photographie
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Les décors de Brûle !
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La musique dans Brûle !
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La danse dans Brûle !
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David Liver, biographie
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Note de production – URUBU films
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Filmographie sélective d'URUBU films
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Fiche technique de Brûle !
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Lettres d'intérêt
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Contacts
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SYNOPSIS Richard Hell, Philippe Brenot et Vladimir Kara, trois personnalités sulfureuses et envoûtantes, se racontent. Entre entretiens, tranches de vie et clichés volés, une femme compose un portrait imagé de Romain Gary. A travers les trois hommes, elle parcourt la spirale infernale qui a conduit l'auteur à l’identité multiple vers une fn tragique.
RESUME 1980, Paris. Un homme (Richard Hell) hèle un taxi. Il prend place à l'arrière du véhi cule avec son chien. Le silence s'installe entre le chauffeur et lui. La voiture est im mobile le long du trottoir, mais les deux hommes ne semblent pas s'en soucier ni vouloir réagir à l'absurdité de cette situation, ils restent là, sans parler. Une histoire se dessine en voix-off. La vie de notre héros fle d'une traite devant ses yeux, sa pensée fuse, instinctive, faite d'anecdotes et de considérations personnelles qui sont sont aussi celles de Richard Hell, de Vladimir Kara et Philippe Brenot. Ailleurs dans un auditorium, face au micro, la Narratrice, nous parle de Romain Gary, de son histoire et de son personnage en faisant le lien avec les anecdotes et les pensées des trois personnalités qui animent la voix-off de notre héros.
Dans le taxi, le silence scelle la complicité entre les deux hommes. Au fl des plans, le client, écrivain en mal de vivre, découvre dans le chauffeur un refet grotesque de sa propre personnalité. Si Richard Hell est le personnage autour duquel se joue ce portrait en creux d'un Romain Gary en révolte, c'est au travers de ses deux alter ego, Vladimir Kara et Philippe Brenot, que l'équilibre s'effondre et que la multiplicité fait irruption chez notre héros. C'est alors que leurs histoires entrent dans une spirale frénétique et prémonitoire. Désormais le taxi roule et s’enfonce entre les dunes de sable le long d'un littoral sauvage. La voiture s’arrête soudainement à côté de la camionnette d’un vendeur de pastèques allemand, accompagné d'un perroquet avec lequel il parle philosophie. L’homme est arrivé à destination, prêt pour son ultime désincarnation.
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Le Taxi, un vieux Mercedes 280, a une couleur indéfnie, ni claire, ni foncé. C'est une sorte de marron métallisé qui rappelle vaguement la couleur translucide et sacrée de certains scarabées, un marron glacé. (Scénario Brûle ! , séquence 8)
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Seuls vestiges du chagrin humain, ces trois bunkers sont ensevelis et inondés par une eau verdâtre. La rouille des armatures n'est plus qu'un motif décoratif qui s'accorde bien avec les algues, et les crabes sont désormais la seule milice occupant le territoire. (Scénario Brûle ! séquence 39)
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NOTE D'INTENTION DE L'AUTEUR BRÛLE ! « What's in a name ? » demande Juliette à Romeo. Romain Gary avait souvent fait référence au feu dans le choix de ses multiples signatures, à partir de Gary jusqu'à Ajar qui en russe signifent respectivement brûle ! et braise. Gary brûle et se consume. Un nom quelle importance ? En effet...
Brûle ! brosse un portrait subjectif de Romain Gary en proposant une série de résurrections à première vue improbables. Richard Hell, poète new-yorkais et icône du mouvement punk, est la personnalité autour de laquelle se joue la mise en miroir avec l'écrivain. Mais le parallèle s'effondre et la multiplicité fait irruption avec l'arrivée de deux autres alter ego, un psychiatre renommé et un peintre Russe. Les personnalités de Vladimir Kara, Philippe Brenot et Richard Hell, aussi différentes qu’uniques, offrent chacune une facette de Romain Gary et, en se racontant dans les trois entretiens, composent la voix-off du personnage de Bengal.
« Le personnage ne cessera de changer de couleur, de caractère, il changera d'identité, selon l'angle de prise de vues, il fourmillera d'identités. La mortalité ne saurait être, en ce qui concerne le personnage, qu'un changement d'identité ». R.G – Pour Sganarelle. Le flm raconte la quête identitaire et le suicide d'un homme déchiré par ses contradictions ; met en scène les relations ambiguës qui existent entre personnages et personnalités, entre réalité et fction, entre culture et idéal. Racontée par plusieurs personnages qui prennent la parole tour à tour dans un style personnel et intime (celui de la conversation ou du récit), l'histoire est présentée sous des lumières successives, entremêlées et juxtaposées. Chacun représente à sa façon une facette de Gary. Richard Hell par l'insolence de son image et son côté décalé, Philippe Brenot avec sa culture littéraire d'intellectuel reconnu et Vladimir Kara avec la fantaisie de son langage, aussi fragile que coloré. Romain Gary, incarné par Richard Hell, reste silencieux au milieu des voix.
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ROMAIN GARY
« La vérité, quelle vérité ? La vérité est que peut-être je n'existais pas » R.G.
Mystifcateur de talent, Roman Kacew, plus connu sous son nom de plume, Romain Gary, a répandu toutes sortes de rumeurs sur ses origines afn, sans doute, de les rendre plus exotiques encore. Né à Vilnius, dans l'actuelle Lituanie, Roman Kacew, après un passage par la Pologne, arrive en France à l'âge de treize ans. Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres durant la Seconde Guerre mondiale, Roman prend le pseudonyme de Gary comme nom de résistant. Décoré commandeur de la Légion d'honneur à la fn de la guerre, il embrasse la carrière diplomatique en 1945. Cette même année, paraît son premier roman, Éducation euro-
péenne. Pendant sa carrière diplomatique, il écrit de nombreuses œuvres, dont le roman Les racines du ciel, pour lequel il reçoit le Prix Goncourt en 1956. Il quitte le Quai d'Orsay en 1961, après avoir représenté la France en Bulgarie, en Suisse, en Bolivie et aux Etats-Unis. Las d'être la cible de critiques le considérant réactionnaire, du fait de son passé de diplomate gaulliste, il invente une écriture vive et drôle, à rattacher au courant post-moderniste, sous le nom de plume d'Émile Ajar. Ainsi en 1975 il reçoit une seconde fois le Prix Goncourt pour La Vie devant soi. Cette supercherie sera révélée par Romain Gary dans son œuvre posthume Vie et mort d'Emile Ajar .
Romain Gary se suicide le 2 décembre 1980 d’une balle dans la bouche.
Dans Vie et mort d’Emile Ajar le romancier s’explique sur sa "nostalgie de la jeunesse, du début, du premier livre, du recommencement", son angoisse existentielle face à l’enfermement dans un personnage, son désir d’échapper à soi-même et son malin plaisir d’avoir joué un bon tour au "parisianisme" honni. "Je me suis bien amusé, au revoir et merci" .
La question centrale à propos de Gary est celle de l’identité. Dans sa vie, dans son œuvre, dans son apparence physique même, Gary n’a ces sé de changer, de superposer les visages, les noms, les identités, finissant par écrire sa vie comme l’une des pièces de son œuvre.
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" Il n'y a pas de valeurs concevables sans l'ĂŠpreuve de l'irrespect, cette
agression par la moquerie que la faiblesse fait constamment subir Ă la puissance pour s'assurer qu'elle reste humaine " R.G.
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LES INCARNATIONS DE BRÛLE ! J'ai pensé que la meilleur façon de traiter le personnage Romain Gary serait de le faire à partir de quelqu'un d'autre, en parlant de quelqu’un d'autre, en essayant de le trouver là où il n'est pas. « Mon insignifance m'accorde une marge de liberté qui me sauve du rêve totalitaire » R.G. - Pour Sganarelle
BRÛLE ! joue la mise en miroir de Romain Gary et Richard Hell, l’écrivain de l’irrespect aux multiples identités et le poète Américain icône de l’esthétique Punk de la fn des années 70. Philippe Brenot et Vladimir Kara, deux autres incarnations de l’écrivain, viennent semer le trouble dans cette première relation en dévoilant d’autres facettes du personnage et d’autres scénarios possibles. Le récit s’organise en voix-off, composé d’interviews où se racontent Richard Hell et ses deux acolytes, prêtant ainsi leur personnalité et leurs expériences personnelles à cette vision posthume de Romain Gary. Richard Hell, personnifiant l’écrivain tout en gardant son identité, met en évidence la nature foncièrement révoltée et provocatrice de Romain Gary. Poète New-yorkais mâtiné de juif (comme Gary) et icône Punk de la première heure, Richard Hell a le physique du rôle. Il appartient à cette génération, née juste après la guerre, qui a grandi au sein des pages Garisiennes. Il sera surtout connu pour avoir été l’inspirateur de l’esthétique punk caractérisée par des concepts existentialistes et nihilistes, de subversion des autorités et de la morale. Depuis vingt ans, il vit en aparté et se concentre sur l’écriture de poèmes et de romans (Voidoids, Go Now, God Like, Hot and Cold et le prochain I Dreamed I Was a
Very Clean Tramp). Le parallèle entre Romain Gary et Richard Hell soulève les questions de la valeur de l’irrespect et des relations entre marginalité et succès.
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« I thought that by writing this book I might be able to get an idea of what my life is like, seen from outside of myself [...] I'm already afraid of what I'll see anyway. That would make a good story – someone whose autobiography drives him to suicide ». *«J'ai pensé qu'en écrivant ce livre je pourrais être en mesure d'avoir une idée de ce à quoi ma vie ressemble, vue de l'extérieur de moi-même (...) Je suis déjà effrayé par ce que je vais voir. Ça ferait une bonne histoire - quelqu'un dont l'autobiographie le pousse au suicide ».
R.H.
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Les deux autres personnalités, Philippe Brenot et Vladimir Kara, l’homme cultivé et l’émigré rêveur, viennent tour à tour semer le trouble dans le parallèle entre Romain Gary et Richard Hell en donnant du relief à la complexité du personnage.
Le premier, Philippe Brenot, est un personnage public, psychiatre et écrivain, il intervient auprès des médias sur les questions de sexualité et donne des conférences autour de sujets liant la psychiatrie à la recherche identitaire. Dans son ouvrage Le manuscrit perdu, il met en scène Romain Gary à travers l’histoire de son premier roman inédit, Le Vin des Morts, dont il détient le manuscrit. Philippe Brenot permet de mettre en avant la personnalité mondaine et cultivée de Gary, écrivain du double Goncourt, qui en public sur joue avec arrogance et ironie la stature de l’homme accompli. * Vladimir Kara est le refuznik, peintre Russe émigré de façon rocambolesque au début des années 80, encouragé par la fuite mythique de Noureev, qui par la suite deviendra son ami. Sa voix a été un élément déclencheur dans l’écriture de ce projet. C’est une voix qui hésite, qui se parle, qui se cherche, en créant des images hautes en couleurs. Vladimir
Kara
incarne
le
juif
émigré
et
l’innocence
qui
perce
le
désenchantement typique de l’enfant des romans de Gary.
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Philippe Brenot et Vladimir Kara
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LA FIGURE DE LA NARRATRICE Tous les propos faisant explicitement référence à Romain Gary dans le flm sont confés à la Narratrice, seul personnage féminin de Brûle ! La Narratrice est présentée le plus souvent à l’intérieur de l' auditorium, un studio de post-synchronisation, où elle pose sa voix sur le flm qui se construit. Elle arrange ses notes écrites dans des cahiers et sur des feuilles volantes, elle les lit et commente au micro. Brûle ! est un portrait en creux de Romain Gary, une tentative de portraire le personnage en le révélant par son absence. Cette recherche des traits de l'auteur dans la vie d'autres personnalités s'apparente à une quête à la fois poétique et journalistique du genre de « Sur les traces de... ». Elle incarne l'auteur de cette quête. C'est elle qui écrit le flm, qui le pense, qui le remet en question et qui en tisse la trame avec les matériaux qu'elle récolte au fl des interviews. Son rôle est de réintroduire Romain Gary dans le film par des éléments biographiques et des anecdotes. Le personnage est inspiré et composé sur la base des biographies de Gary et de leurs autrices Myriam Anissimov et Dominique Bona. C'est davantage la lecture du « Tombeau de Romain Gary » et la façon dont Nancy Huston anime le personnage et en motive la présence au sein du récit.
Elle parle à la façon d’une journaliste animant une émission littéraire. Sa voix est claire, elle maitrise le sujet. Derrière son micro, dans l'auditorium, elle éclaire les traits plus complexes de la personnalité de Romain Gary et de son œuvre. Pourtant quelque chose lui échappe, ses mots trahissent quelque chose d'émotif et son sujet prendra peu à peu la tournure d'un doux règlement de comptes.
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La Narratrice se prépare pour parler. Devant elle, Vladimir Kara et Philippe Brenot sont assis dans des fauteuils. Plongés dans l'obscurité de la salle, ils prêtent attention au récit de la journaliste. « ... A chacun son Gary et il n’est même pas dit que la mosaïque de ces vérités juxtaposées présente un portrait convaincant ! » (Scénario Brûle ! séquence 17)
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LA FORME contrepoint entre une narration visuelle et la voix-off Le flm se compose via deux modes d'écriture. Une enquête documentaire pour les contenus sonores et une fction pour l'histoire qu'on y raconte à l'image. Trois personnalités sont racontées, chacune pour ses qualités personnelles qui, les trois ensemble, forment un portrait de Romain Gary. Des entretiens sont menés avec ces trois personnalités. Les anecdotes et les réfexions récoltées produisent, une fois montés, la voixoff qui anime le récit : la pensée de notre personnage. Les voix successives de Vladimir Kara, Philippe Brenot et Richard Hell : le peintre Russe, l’intellectuel Français et l’Américain révolté se racontent. Chacun d’entre eux apporte un thème, une couleur et un langage qui seront orchestrés afn de restituer les questionnements et les traits les plus marquant de Romain Gary.
LE CONTREPOINT Si le récit est conduit par les trois voix-off qui tissent la trame, il s’appuie en contrepoint sur une narration visuelle, qui entraîne le spectateur dans un huis clos aux allures de film noir mais aux teintes lumineuses.
Le flm est en noir et blanc. Ce choix permet de créer la distance atemporelle et littéraire qui caractérisent ce projet, faisant référence à une époque et un personnage du passé en les réinscrivant dans le présent de l'action qui est montrée.
Des contrastes de focales permettent d’imager cette quête métaphysique. Les scènes d’intérieur sont flmées au plus près des corps, dans l’exiguïté du taxi, « boite crânienne » dans laquelle Richard Hell occupe de plus en plus l’espace, créant une atmosphère intime peuplée d’accessoires éparpillés. Les allers-retours de la caméra entre l’intérieur de la voiture et les paysages extérieurs permettent de créer un contraste salvateur entre la claustrophobie de l’habitacle et le décor grandiose des paysages naturels, insouciants, à la fois immuables et imprévisibles.
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LES DECORS DE BRÛLE ! TAXI
Le taxi c'est une vieille Mercedes de couleur claire datant de la fn des années 70. L'intérieur est large et aux fnitions en cuir : c'est une voiture luxueuse d’une autre époque. Un cendrier qui se remplit des restes de cigares fumés tout au long du flm, une serviette en cuir roussi et des notes manuscrites posées sur le siège à côté du conducteur, des grigris Mexicains colorés et en forme de tête de mort accrochés au rétroviseur… L'habitacle se remplit de fumée, traversée par la lumière du jour. AUDITORIUM
Autre espèce, d'espace clos dans Brûle !, un auditorium de postsynchronisation. Contrairement au taxi, ce lieu est sombre, plongé dans un noir profond et artifciel. Au fond de la salle, sur un grand écran de projection, des bribes des entretiens sont projetées sous forme de sous-titres. PLAGE
Le flm se termine sur une route du littoral atlantique. C'est là que l'air commence à pénétrer dans la voiture, jusqu'à l'effacement des voix-off. C'est un paysage maritime, sauvage et hors saison. La route fnit à l'embouchure d'une immense plage déserte, on y trouve la camionnette d'un vendeur de pastèques. APPARTEMENT de Philippe Brenot
C'est un grand appartement bourgeois du 18 ème arrondissement. Les multiples collections de Philippe occupent l'espace, ainsi qu'une grande quantité de livres. C'est ici que Richard Hell regarde un dessin animé en noir et blanc dans lequel un enfant joue avec un pistolet et qui préfgure la séquence du blockhaus. LE THÉÂTRE
Deux séquences dansées ainsi que la dernière séquence du flm, dans laquelle Richard Hell détruira le taxi à coups de pierres sur la scène d'un grand théâtre à l'italienne, auront lieu à Florence à La Pergola. C'est un théâtre historique dans lequel est né le mélodrame qui est à l'origine de l'opéra et un endroit emblématique de la culture européenne. Ici ont étés présentées les créations de Mozart, Verti, Donizetti et tant d'autres.
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Le choix de ce lieu fait référence au roman Europa de Gary dans lequel Danthes, le héros, diplomate en poste à Florence, se confronte de façon dramatique et passionnée avec la culture européenne . Gary fait de ses personnages les réceptacles d'interrogations sur une Europe culturelle unique dont il reconnaît lui-même en préface qu'elle n'existe pas, Romain Gary expose ici ses blessures les plus intimes, sa propre quête identitaire pour mieux ouvrir sur la quête identitaire de tout un peuple - le peuple européen.
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LA MUSIQUE DANS BRÛLE !
Une composition originale, un long solo pour guitare, enrichit la bande son de
Brûlé ! La musique sera écrite, jouée et enregistrée par Marc Ribot.
Le son de la guitare viendra se mêler aux voix de la bande son, leur répondra, les rythmera. Elle posera des accents et des ambiances.
« Mais plutôt que d’avoir un style, ce que je veux, c’est aller dans toutes les directions qui me plaisent, pouvoir jouer aussi bien du bruit que des chansons » Marc Ribot Musicien emblématique pour sa capacité à traverser des univers sonores considérés comme socialement et esthétiquement inconciliables, Marc Ribot est imprévisible. Connu pour avoir été guitariste auprès de grands noms de la musique : Elvis Costello, Alain Bashung, Tom Waits, Marianne Faithfull, John Zorn… il a également composé pour des spectacles de danse contemporaine, notamment avec le chorégraphe famand Wim Vandekeybus.
« Infuence, people think about it as someone you like but infuence is also what you’re revolted by. In fact often it’s what you’re running away from ». « L’infuence, les gens y pensent souvent comme à quelqu’un qu’ils apprécient mais l’infuence c’est aussi ce qui nous révolte. En fait c’est souvent ce que l’on fuit. » Marc Ribot.
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LA DANSE DANS BRÛLE ! Deux scènes de danse seront chorégraphiées et écrites pour le flm par Giorgio Mancini.
La danse, qui est traditionnellement associée à la liberté et à un idéal de beauté sublimant l’effort et la gravité, évoquera ici l’œuvre et la mort de Romain Gary au travers de deux tableaux. La première scène crée, au travers d'une ellipse, l’unique scène de nuit dans Bengal. Elle marque le passage du paysage parisien, organisé dans le flm par un système composé de boucles narratives, à celui du paysage marin et la route du littoral où le flm perd sa structure cyclique en amenant le spectateur vers la fn.
La deuxième scène dansé annonce le suicide du héros et elle sera accompagné uniquement par le son d'une ambiance marine.
Ces séquences seront filmées au théâtre della Pergola de Florence en Italie, où Giorgio Mancini dirigera les danseurs de sa master class de ballet néoclassique.
Giorgio Mancini est né à Rome, où il développe une passion pour la danse. Il étudie cet art dans sa ville natale puis à l’Ecole Mudra de Maurice Béjart. En 1986 il est engagé à Bruxelles au Ballet du XXème siècle, puis au Béjart Ballet Lausanne. Il reçoit en 1989 le Prix Positano puis en 1995, le Prix Danza e Danza. En 1990 il danse chez Jean-Christophe maillot puis intègre le Ballet du Grand-Théâtre de Genève l’année suivante, théâtre dont il prend la direction en 1995. Il y crée de nombreuses chorégraphies et reste à sa tête jusqu’en juin 2003. Il devient alors directeur du Maggiodanza, un ballet du Mai musical de Florence (Maggio musicale Fiorentino). Il crée notamment des ballets très personnels de
Roméo et Juliette ou Casse-noisette mais quitte le théâtre en 2007. Il participe en tant que membre du jury à divers concours internationaux prestigieux puis devient consultant artistique et chorégraphe indépendant. En 2010, Giorgio Mancini a réalisé une nouvelle création pour Les Ballets de Nice Méditerranée, d’après une commande d’ Eric Vu An, son directeur.
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Mozart per gioco (Giorgio Mancini) *Mozart pour jouer
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DAVID LIVER / BIOGRAPHIE
Né au Havre en 1977, il grandit en Italie. David constitue en 1999 le duo artistique de performers Y Liver avec Rugiada Cadoni. Parallèlement il entre aux Beaux Arts de Milan où il étudie la sculpture et pratique la photographie, le dessin et l’écriture. Percevant la sculpture comme action, il travaille en tant que performer sur la mise à distance du public. Rencontrant un succès franc et immédiat, il est régulièrement sollicité entre 2001 et 2003 par des galeries italiennes et européennes, ainsi que lors d’évènements comme la première Biennale de Prague. Une de ses vidéos est sélectionnée en 2003 dans la section Art Vidéo du Festival International du Film de
Locarno. Diplômé en 2003, il s’installe à Paris où il continue performances expositions. En 2004, invité par Hou Hanrou à participer à la Nuit Blanche de Paris, il rencontre La
Brigade des Images, diffuseur d’art vidéo, qui le représente depuis avec la Galerie Quenehen. Il est alors engagé par la Compagnie ACTA en tant que consultant et devient également acteur au sein de la compagnie. En 2005 il est sélectionné, avec Chris Marker, pour représenter la France au Kasseler Dokumentarflm und
Videofest . Lors de la Biennale d’Architecture de Venise de 2008 il expose avec le collectif
Com.Plot.System. La même année, la galerie berlinoise Bimal Projects l’invite. L’exposition, qui s’intitule Jude, provoque un scandale et fait l’objet de parutions dans plusieurs journaux et magazines allemands, dont Bild. David est alors remarqué par un collectionneur américain qui ouvre au même moment une galerie à New York. Il exposera trois fois à la galerie new yorkaise MB+K en 2009. Depuis deux ans, il collabore régulièrement avec Le Générateur à Gentilly et participe sous leur direction à l’écriture d’un document autour de la performance. Il rencontre l’écriture de Romain Gary en 2006 et nourrit pendant plusieurs années l’envie de travailler à partir de ses textes. Sa rencontre avec Richard Hell en 2009 à New York sera le déclencheur de l’écriture de BRÛLE !
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NOTE DE PRODUCTION – URUBU FILMS
Urubu développe et produit des flms documentaires. Son champ d’activité est transversal et s’étend bien au-delà des frontières françaises. Brûle ! développé autour de la personnalité de Romain Gary, homme aux multiples vies, s’inscrit naturellement dans la volonté d’ouverture d’Urubu à des projets hybrides, se situant aux frontières du cinéma, du documentaire et des arts plastiques. La démarche d’Urubu est également d’accompagner un artiste, plasticien et performeur, dans le développement d’une écriture audiovisuelle. C’est en privilégiant cette singularité du regard de l’artiste qu’Urubu souhaite offrir au spectateur de pénétrer un univers. Brûle ! raconte la vision d’un artiste par un autre ; la vision de Romain Gary par David Liver. Le flm ne se targue pas de percer le mystère qui entoure le personnage de Romain Gary. Il ne s’agit pas tant de faire le portrait de l’artiste que de retranscrire des sensations, des réfexions, un point de vue sur l’homme par l’intermédiaire d’une multiplicité de personnages issus d’une plongée littéraire.
« Les racines de ce projet sont à chercher sur le terrain des questionnements posés par l’art contemporain autour des logiques spectaculaires et des enjeux de langages particuliers comme ceux de la performance ou de l’art vidéo ». C’est l’intérêt pour ces formes – qui se confrontent à des formes voisines plus défnies et spectaculaires : le théâtre, le cinéma et la littérature – qui incite aujourd’hui Urubu à accompagner David Liver dans la réalisation de ce documentaire-fction. Connu pour être l’un des personnages les plus intéressants et complexes de la scène punk rock new-yorkaise de la fn des années 70, Richard Hell a toujours regardé et raconté le monde par le prisme de la littérature. Son style rappelle l’insoumission et l’anarchie des personnages de Romain Gary, tels Tulipe, Gengis Cohn, Lenny et le Émile Ajar de Pseudo. Son implication dans le projet nous conforte dans notre volonté d’apporter à l’artiste David Liver tous les moyens de production, qu’ils soient techniques, humains, ou fnanciers, qui seront nécessaires à la réalisation du flm BRULE !
François Combin Producteur Urubu Films
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FILMOGRAPHIE SELECTIVE URUBU FILMS Les Absents, de Guillaume Diamant-Berger Documentaire 3D relief // 30' // 2012 Nous vivons parmi les absents. Quels absents ? Ceux qui ne sont plus, mais aussi tous ceux qui, toujours de ce monde, s'absentent du quotidien. Satchie Noro questionne ici la manière de se construire au jour le jour par rapport à ces absences. Le corps vécu comme un passage concentre la mémoire des ancêtres, le contexte et l'histoire personnelle sous diverses infuences qui le tra versent (théâtre No, aïkido, danse classique, arts du cirque). Free Fall, de François Combin(en cours) Documentaire // 40’ // 2011 Coproduction Louis Vuitton Xavier Veilhan, plasticien français, révèle par ses expériences esthétiques forme, contour, fxité ou dynamisme, dans une continuité qui invite le visiteur à une nouvelle lecture du lieu d’exposition. AADESH BABA, d’Aurore Laurent et Adrien Viel Documentaire // 77’ // 2011 Sélection FID Marseille, France, Juillet 2010 // Sélection 12 RAI International, Londres, UK, Juin 2011 // Sélection FSA South Asia Film festival, Népal, Octobre 2011 Dans sa caverne à l’écart de Katmandou, Tiger Baba partage son existence entre vie sainte et dérives chaotiques. LA VOIE D’UN PEUPLE, de Bruno Lorvão et Gregory Schepard Documentaire // 52’ // 2007 Vente TV : Estonia TV Broadcast // Al Jazeera International Distributeur : Journey Man Pictures Coproduction : Tuttle Films Festivals : Journées Amérindiennes Amnesty International, Paris, Novembre 2009 // Sélection hors-compétition 5e festival Perouchapa, Paris, Avril 2008 // Sélection 33e Jordana Cine de Bahia, Brésil, Juillet 2007 // Sélection 24e Festival de Cine de Bogota, Colombie, Octobre 2007 // Sélection 9e Prix Documentaire Union Latine, Festival International de Biarritz, Septembre 2007 // Sélection 9e Festival en Filmar en America Latina, Genève, Suisse, Novembre 2007 // Sélection 3e Festival de Cine de los Dereshos Humanos, Sucre, Bolivie, Juillet 2007 // Sélection 4e Festival Itinéraires, Images et réalité en Amérique Latine, Bruxelles, Belgique, Octobre 2007 // Sélection 7e Festival Cinéma de Tandil, Argentine, Juin 2007 // Sélection 19e Rencontres Internationales de Cinémas d’Amérique Latine, Toulouse, Mars 2007 Depuis le 22 janvier 2006, Evo Morales Ayma est le premier président indigène de la Bolivie. Du village de son enfance au palais présidentiel, la voix d’Evo Morales nous conte comment un fls de paysans aymara est aujourd’hui à la tête de la refonte sociale, politique et économique de la Bolivie.
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FICHE TECHNIQUE DE BRÛLE !
GENRE / Documentaire de création DUREE / 90 minutes SUPPORT / Vidéo numérique HD (Epic Red Camera) – Noir et Blanc – Fenêtre 1,85 :1 LANGUE / Français, Anglais, Allemand, Russe SOUS-TITRES / Anglais, Français SON / Stéréo
FABRICATION PREPARATION / Août - Octobre 2012 TOURNAGE / Novembre 2012 MONTAGE / Décembre 2012 MIXAGE & FINITION / Février 2012 PAD / Mars 2012
DECORS PARIS / Décors naturels : Intérieurs et Extérieurs, FRANCE / Décors naturels : Plage en France (Côte Atlantique) ITALIE / Décors naturels : Théâtre à Florence pour la partie chorégraphiée PARTICIPANTS ARTISTIQUES Richard Hell / Acteur Vladimir Kara / Acteur Philippe Brenot / Acteur Laurent Quénéhen / Acteur Gaëlle Obiegly / Actrice Pierre Weiss / Acteur Giorgio Mancini / Chorégraphe Marc Ribot / Compositeur Musicien
ÉQUIPE TECHNIQUE AUTEUR & REALISATEUR / David Liver PRODUCTEUR / François Combin – URUBU FILMS PRODUCTRICE EXECUTIVE / Elodie Lavoute – URUBU FILMS RÉALISATION SONORE / François Piednoir CHEF-OPERATEUR / Frédéric Vallet – URUBU FILMS ASSISTANT MISE EN SCENE / Bastien Brenot MONTAGE IMAGE / Svetlana Vaynblat MONTAGE SON & MIXAGE / François Piednoir, Adrien Guillemot
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Giorgio Mancini giorgiomancini29@gmail.com EMAIL du 22/02/2011
Cher David, je t'écris pour te confirmer que le projet de film sur le personnage de Gary m'intéresse vivement. J'espère sincèrement que tu parviendras à réunir les fonds nécessaires à la réalisation de ce projet. Sache que, en dépit d'un emploi du temps déjà très chargé - je travaille actuellement sur une création pour le Ballet de Rome - c'est avec beaucoup d'enthousiasme que j'accepte d'intervenir en tant que chorégraphe sur ce sujet passionnant et intense. Je te félicite pour ta créativité et me réjouis d'ores et déjà de te rencontrer très prochainement pour partager avec toi mes premières idées sur la chorégraphie. GIORGIO MANCINI
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CONTACTS REALISATEUR / David Liver email / davidliver@gmail.com Téléphone / + 33 (0) 6 98 11 94 55 PRODUCTEUR / François Combin email / francois@urubuflms.net Téléphone / + 33 (0) 6 98 26 99 95 PRODUCTRICE EXECUTIVE / Elodie Lavoute email / elodie@urubuflms.net Téléphone / + 33 (0) 6 09 88 62 19
PRODUCTION / Urubu Films Adresse / 8, rue Edouard Lockroy 75011 Paris email / contact@urubuflms.net Téléphone / + 33 (0) 1 48 05 77 00 Site / www.urubuflms.net
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