PFE: HABITER LA CASTELLANE, le logement social et ses potentialités.

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HABITER LA CASTELLANE Le logement social et ses potentialités délaissées

ENSA MARSEILLE Directeur d’étude: José Moralès

PFE / LAB43/ ABDELMOULA Ynès / 2015-2016



SOMMAIRE

QUARTIERS NORD Une appartenance sociale plus qu’une situation géographique LA CASTELLANE Les «trois cités» enclavées Une population riche Un ensemble décousu PNRU Des chiffres à la réalité FAIRE PARTICIPER L’HABITANT À SON CADRE DE VIE Concertation Participation LOGEMENT SOCIAL ET LOGEMENT CONTEMPORAIN: ETAT DES LIEUX Internalisation et nouveaux temps du quotidien Modifications des groupes domestiques et renouvellement du logement fréquent Nouveaux modes d’habiter LE PROJET Valorisation du Patrimoine existant, les potentialités du logement social Quatre échelles d’interventions - Faire entrer la ville - Plaisir d’habiter - L’individuel dans le collectif - VIvre ensemble la Tour K ANNEXES BIBLIOGRAPHIE


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QUARTIERS NORD

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QUARTIERS NORD

Les quartiers nord apparaissent souvent comme un tout, une entité homogène relégué en second plan. On oppose sans même y réfléchir Marseille aux quartiers nord comme deux entités en confrontation permanente. Comme si les quartiers nord n'étaient que l'envers du décor, le lieu de tous les trafics dont toute la ville profite pourtant tout en se tenant bien à distance. L'expression quartier nord est devenue un mot générique pour désigner une catégorie sociale associée à des faits divers, des règlements de comptes sur fond de trafics de drogues plus qu'une zone géographique. « Quartier nord » devient un mot stigmatisant, une origine sociale.

[1] Localisation des 13 eme, 14 eme, 15eme et 16 eme arrondissements

Dans cette étude, les « quartiers nord » désigneront les 13eme, 14eme, 15eme et 16eme arrondissements. Ces quatre arrondissements forment de multiples territoires qui sont loin d'être une concentration de barres et de tours de logements sociaux, mais constituent un paysage très riche entre collines verdoyantes offrant les plus belles vues sur la rade de Marseille, et d’espaces naturels protégés. Ce paysage de collines est habité par une majorité de maisons individuelles se trouve parsemé de cités telles la Busserine, La Viste, La Solidarité, La cité des Rosiers ou encore l'ensemble des «trois-cités» composé du Plan d'Aou, de la Bricarde et de la Castellane. Ces arrondissements nord représentent à eux 7


seul plus d'un quart de la population Marseillaise soit l'équivalent de la population Bordelaise ou Lilloise. Un marseillais sur quatre vit donc dans les quartiers nord. On dit souvent que la particularité de Marseille réside dans le fait que les quartiers dits sensibles sont à l’intérieur de la ville contrairement au schéma habituel selon lequel les cités sont en général en périphérie de ville, en «banlieue». Cependant, bien que ces arrondissements fassent partie de la même commune ils n’en sont pas pour autant partie intégrante, physiquement les ruptures sont omniprésentes. Ces territoires se retrouvent en périphérie, isolés et enclavés de part les ruptures topographiques, les infrastructures routières, ferroviaires ou portuaires qui forment des barrières souvent infranchissables, frangmentant le tissu urbain en plusieurs morceaux. L’autoroute nord sépare le quartier de la Belle de Mai des quartiers plus à l’ouest, l’autoroute littorale sépare l’Estaque des quartiers de Saint-Antoine ou Saint-Henri par exemple. Le manque de transports en commun suffisant repousse encore plus loin les quartiers nord du centre ville. Il faut plus d’une heure et demie pour se rendre de la Cité de la Castellane au centre ville. Il n’y a en effet aucun tramway, le métro s’arrête à Bougainville, autrement dit aux portes des quartiers nord et le projet de pôle mul8


timodal du chemin de la Madrague reste insuffisant. Le réseau de bus couvre de manière inégale les quartiers nord et les temps de trajet peuvent être très longs. Le mode d’urbanisation rapide et anarchique des années 1960- 1970 dans ces zones a conduit à la juxtaposition d’espaces de vie, d’activité et de différentes formes d’habitat sans connexion ou espace de transition. Des boulevards urbains empruntés par des poids lourds accentuent ces ruptures. Ces espaces de circulation résultent d’un urbanisme distancié des réalités et ne se préoccupe pas des conditions réelles et des pratiques des habitants. Pourtant, le fonctionnement de proximité est prédominant dans ces quartiers nord. Le «reste» de la ville étant difficilement accessible, les habitants demeurent dans leurs quartiers pour les actes de vie quotidienne et ne se rendent que très rarement en centre ville. De plus les services et commerces de proximités sont regroupés dans les anciens noyaux villageois périphériques. Pour un habitant de la Castellane, il faut donc se rendre à Saint Antoine pour trouver le bureau tabac ou la banque la plus proche. Pour ce faire, il faudra prendre la voiture ou gravir à pied les différents plateaux et contourner un ensemble pavillonnaire clôturé. Pour les achats de toute sorte il est plus rapide de se rendre dans la zone commerciale de Vitrolles 9


via l’autoroute qu’en centre ville de Marseille. Faire de la ville est une préoccupation des politiques en cours, avec entre autre de nombreux plans de rénovations urbaines ou la création de zones franches urbaines sensées créer de l’emploi et donc de l’attractivité. Cependant la mauvaise image des quartiers nord véhiculées par les médias en font un territoire surexposé et n’encourage pas son développement. La dynamique d’Euromediterranée 1 et 2 développe la ville vers le nord, ces quartiers sont donc une suite logique et constituent des territoires d’actions substantielles et prioritaires. Si la ville centre n’accorde pas plus d’importance à ses quartiers nord qui représentent un quart de sa population ils demeureront toujours un poids pour la métropole alors qu’ils pourraient en être un des constituants singuliers et identitaires.

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LA CASTELLANE

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LA CASTELLANE

La cité de la Castellane est située dans le

[2] Localisation des cité autour de la Castellane [3] page de gauche: photographie aérienne de 1968, on y voit le chantier de la Castellane et son impact sur la campagne pré existante

16eme arrondissement de Marseille.Sa position dans le site et l’implantation de ses bâtiments, retournés sur eux même fait d'elle une forteresse. En effet la Castellane fut construite entre 1966 et 1969 et fut donc la première opération de l'ensemble des «trois cités» composée de la Castellane, de la Bricarde et du Plan d'Aou. La Bricarde se situe sur les hauteurs du jardin Henri Barnier entre la Castellane et le Plan d'Aou. Ces cités font partie de ces nouveaux quartiers construits dans l’urgence pour faire face aux conditions de vie insalubres des étrangers ayant migré vers la France depuis l’Italie, l’Arménie, l’Espagne ou l’Afrique du nord durant la guerre1. Dans ce paysage escarpé, la Castellane se retrouve enclavée entre la colline du Verduron qui s'élève au nord et à l'ouest, le plateau du plan d'Aou à l'est et l'autoroute au sud. Autant de barrières naturelles ou infra-structurelles qui la distancient du reste de la ville ou des quartiers voisins. Aujourd’hui, avec ses 1249 logements, ses 12 barres et sa tour, la Castellane regroupe environs 7000 habitants, soit 5,6 personnes par appartement en moyenne.

1.Films sur ce thème: Le gone du châaba de Christophe Ruggia, 1997 ou La ville bidon de Jacques Baratier, 1968.

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[4] page de gauche: 1971, Tous les bâtimens de la Castellane sont construits, le Plan d’Aou est bientôt achevé et le chantier de la Bricarde commence [5]page de droite: 1981: les trois cités sont achevées, les alentours se sont aussi densifiés.

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[6] page de gauche: 1992, Le centre commercial Grand Littoral est en chantier [7] page de droite: 2008, le centre commercial est dini depuis longtemps, il est intégré à la ville. [8] pages suivantes: vues sur «les trois cité» depuis la colline du Verduron

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JEUNES DE 15 ANS ET + SANS DIPLOME

REVENU MOYEN

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CHOMAGE DE LONGUE DURÉE

PART DE LOGEMENTS SOCIAUX


A la Castellane, comme dans l’ensemble des arrondissements nord de Marseille, les jeunes de moins de 20 sans diplôme et sans emploi sont plus nombreux que dans le reste de la ville, alors que dans ces même arrondissements le chômage de longue durée y est plus récurent et le salaire moyen plus bas qu’ailleurs. De nombreux habitants vivent sous le seuil de pauvreté. En plus de cela on remarque une stabilité résidentielle plus importante, les habitants des quartiers nord y vivent pour la plupart depuis plus de huit ans. Enfin les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses 2. Les conditions familiales sont rendues difficiles de part les faibles revenus des ménages, lesquels sont souvent victime de discrimination à l’embauche de part leur adresse « quartier nord » qui les enlisent dans le chômage de longue durée qui ne leur permet donc pas de pouvoir changer de logement. Un cercle vicieux qui contribue à la paupérisation des cités des quartiers nord. [9]Page de gauche, données issues d’une étude de l’insee, 2013. Comparaison entre Marseille et les quartiers nord 2.Pour en savoir plus se référer à Sociologie de Marseille de Michel Peraldi, ed. La découverte, 2015

De plus, les équipements et les services font défaut aux habitants de la Castellane, comme à ceux de la Bricarde ou de Plan d’Aou. Mis à part le centre commercial Grand Littoral qui surplombe la colline. Les services « de proximité » les plus rapides d’accès se trouvent dans le quartier de Saint Antoine. Il n’y a ni tabac, ni banque, ni assurance, ni boulangerie aux alentours de ces ci25


PLAN D’AOU CITÉ LA BRICARDE

CITÉ LA CASTELLANE

CENTRE COMMERCIAL GRAND LITTORAL

PLAN D’AOU CITÉ LA BRICARDE

CITÉ LA CASTELLANE

€ CENTRE COMMERCIAL GRAND LITTORAL

€ MARSEILLE

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tés. Un bureau de poste ouvre à raison de deux heures tous les deux jours pour plus de 10 000 habitants.

[10] page de gauche: relations entre «les trois-cité» et Marseille

Seul le centre social de la Castellane assure une fonction indispensable au cœur de la cité. Ses locaux sont cependant très vétustes et très insuffisants. Il manque d’espace pour pouvoir accueillir toutes les activités au même moment ou répondre à tous les besoins. Il faut savoir qu’un centre social joue un rôle déterminant dans la relation avec les habitants des quartiers, dans l’encadrement et l’accompagnement de la jeunesse dans leur parcours scolaire ou professionnel. Il aide aussi des adultes dans leurs démarches administratives et forment d’autres personnes souvent d’origine étrangère et analphabètes. Un centre social permet aussi d’établir les relations entre les bailleurs sociaux, les forces de l’ordre parfois et les habitants. Il permet aussi la création d’associations et leur mets à disposition quand c’est possible un lieu pour se réunir. Dans la situation actuelle, les centres sociaux de la Castellane et de la Bricarde se partagent des lieux et des activités. Il y a donc des relations qui s’établissent entre «les trois-cités» et avec le centre commercial Grand Littoral. Celui-ci attire environ 10 000 personnes chaque week-end, les marseillais n’ont donc pas de mal à se rendre dans les quartiers nord pour leur achats 27


A7 DIRECTION AIX - EN- PROVENCE A55 DIRECTION VITROLLES

HOPITAL NORD

UNIVERSITE DE MEDECINE

CENTRE COMMERCIAL GRAND LITTORAL

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ou pour se rendre à l’hôpital nord, mais ne s’aventurent pas en dehors de ces espaces contrôlés. Il n’y a pas de relation entre les cités et le reste de la ville ( en dehors des activités illicites).

[11] page de gauche: Situation d’enclavement

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[12] page de gauche:Alternance de masse bâties et végétalies [13] page de droite: Ruptures Nord/Sud

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[14] page de gauche: CrĂŠation de nouveaux cheminements [15] page de droite: TransversalitĂŠs Est/ Ouest

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4 BAILLEURS SOCIAUX

ESPACES PRIVÉS

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ESPACES PUBLICS


[16] pages précédentes: Plan masse de la Castellane, situation existante

On retrouve des fractures à l'échelle de la ville, du quartier mais aussi à l'intérieur même de la Castellane. En effet, les bâtiments sont répartis entre quatre bailleurs sociaux différents3, et les sols en pied de bâtiment appartiennent au même bailleur social. Cette répartition produit donc des divergences de traitement des espaces entre les îlots. Ainsi à l'intérieur même de la Castellane des micro- quartiers se sont formés, les habitants s'identifient comme étant « de la Tartane », « du haut » ou « de la Tour » … Une simplification des sols, un traitement plus fluide de la topographie participerait de la cohérence de l'ensemble pour recréer une identité commune et partagée. Enfin, l'omniprésence de la voiture et de la place du parking rend les espaces entre les barres sans qualité, et accentue l'impression de lieu de non droit, réservé au trafic. La ré-ouverture des parking souterrain de la Tartane et au sud est de la cité libérerait l'espace extérieur pour de nouveaux usages et une meilleure qualité à l'ensemble. L'espace extérieur dans un grand ensemble est un facteur de qualité, de bien vivre et permet les rencontre, la convivialité et les usages. Il doit être pensé avec plus de justesse et de générosité au lieu de n'être qu'un résidu de bitume aride.

[17] page de droite: Répartition des bâtiments entre les différents bailleurs sociaux et répartitions des sols entre public et privé. 3.Provence Logis, Logirem, Société Nouvelle, Phocéenne d’habitation

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PNRU

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PNRU

Chiffres du PNRU 490 quartiers rénovés 397 conventions signées 4 millions d’habitants concernés 12,35 milliards de subventions de l’ANRU Plus de 47 milliards d’euros d’investissements

Le Programme National de Rénovation

Urbaine mis en place depuis 2003 et dirigé par l’ANRU a pour principe de rénover et d’améliorer le cadre de vie des quartiers classés en ZUS, « Zone Urbaines Sensible ». Ce programme prévoit un effort sur le logement, les équipements publics et les aménagements urbains. Il est financé par des fonds publics et privés. L’objectif étant « d’offrir un nouvel environnement pour travailler, et des espaces pour vivre, faciliter l’accès et l’ouverture du quartier » selon l’ANRU. A Marseille, 14 Projets de Renouvellement Urbain sont en cours, signés depuis 2011.

[18] Tract informatif à destination des habitants de la Castellane au sujet de la réunion du 24 mars 2016.

Bien que les objectifs des Plans de rénovation soient louables et justes, leur exécution n’est pas toujours des plus pertinente. Un projet est en cours pour la cité de la Castellane. Au programme, un boulevard urbain descendant jusqu’à Saumaty, la rénovation des logements de 41


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la Castellane et de la Bricarde, l’aménagement d’un jardin en lieu et place du terrain de la jougarelle au Nord de la Cité, et surtout deux points divisent les habitants et les décideurs : La démolition de la tour K et du Bâtiment G ainsi que la création d’un axe est ouest détruisant la place de la Tartane à laquelle les habitants sont très attachés. Certains dénoncent un projet autoritaire, pensé pour faciliter l’intervention et le contrôle des forces de police plutôt que pour le bien vivre des habitants. Une réunion de concertation a eu lieu le 24 mars 2016 et a permis la rencontre entre les habitants, les élus, l’ANRU, le préfet de police et élus de secteur. Dire que cette réunion fût le théâtre de la rupture entre les habitants et les représentants du projet serait un euphémisme. Le dialogue fut rompu avant d’avoir commencé. Les habitants s’opposent très fortement à la démolition de la Tour et de la Tartane. Ils se sentent dépossédé de leur lieu de vie et ne sont pas entendus.

[19] Schéma du projet de rénovation issu de la brochure informative de la réunion du 24 mars 2016

La concertation et la participation des habitants apparaissent alors comme des éléments primordiaux à intégrer au processus des Plans de Rénovation urbaine. De plus sans dispositif d’accompagnements sociaux, dans le marché du travail ou des lieux de 43


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rassemblement, d’écoute et de partage un plan de rénovation ne pourra pas être efficace. Il ne suffit pas d’améliorer l’isolation des logements et de planter des arbres pour rendre un quartier vivant.

«Les élus ressassent rénovation, ça rassure Mais c’est toujours la même merde derrière la dernière couche de peinture...» Demain c’est loin, IAM, 1997

[20] Brochure annonçant aux habitants le débuts des travaux de démolition [21] pages suivantes, Images des cités marseillaises tirées du clip vidéo de Demain c’est loin du groupe IAM, 1997

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FAIRE PARTICIPER L’HABITANT À SON CADRE DE VIE

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CONCERTATION

Dans le cadre du projet en cours à la

[22] page de gauche: Photographies prises lors de la réunion d’information du 24 mars 2016 à la Castellane

Castellane, une concertation a eut lieu durant les mois précédents. La première réunion avec quelques représentants des habitants s'est tenue en mars 2015, au début du projet. La seconde fut une réunion en petit comité, le 9 mars 2016. Lors de cette réunion Arlette Fructus adjointe au maire de Marseille, en charge du dossier de la Castellane était présente, ainsi que Samia Ghali député maire de secteur, Henri Jibrayel, élus local, ainsi que l'urbaniste de l'ANRU, M. Bourouara président de la Fondation Abbé Pierre pour le mal logement, des enseignants de l'école de la Castellane, Le président du centre social de la Castellane, les médecins généralistes en charge des habitants du quartier, ainsi que les représentants des diverses associations locales. Cette réunion fût l'occasion de faire entendre les priorités à intégrer au projet. Dans un second temps, après avoir intégré tous les points précédemment évoqués, les habitants furent conviés à la discussion lors de la réunion d’information du 24 mars 2016. Ainsi trois actions peuvent être mises en place : L’amélioration des équipements existants dont le centre social, l’école haute de la Castellane construite au même moment que les logements et dans un état de délabrement avancé, les équipements sportifs sont aussi insuffisants, la piscine par exemple, est quasiment occupée à temps 51


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Faire de la concertation signifie informer les habitants des changements prévus, suppose la confrontation entre les parties, l’échanges d’arguments, l’explicitation des points de vue de chacuns. La décision finale appartient aux élus qui en détiennent formellement le pouvoir, mais qui devront intégrer les résultats de la consultation.

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plein par les écoles ce qui ne laisse que très peu de temps pour un habitant du quartier pour en profiter. La halte garderie étant aussi très limitée en place ne peut pas répondre à toutes les sollicitations. Les deux médecins en service à la Castellane ont évidemment souligné l’importance de ce service. Dans un second temps il faudrait pallier aux manques en terme de santé et de culture en ajoutant les équipements et services manquants au quartier. Un service de soins primaires, à savoir orthophoniste, kinésithérapeute et infirmiers apparaît alors comme indispensable, en effet, les habitants de la Castellane et des quartiers nord en général n’ont que très peu accès aux médecins spécialisés. Un laboratoire d’analyse médicales et un planning familial sont aussi indispensables tout comme des soins pédiatriques et services de puériculture. Il y a donc un véritable projet de centre médical à imaginer pour la Castellane, ces 7000 habitants et les quartiers voisins. En terme de culture la situation est désastreuse, l’accès à la culture étant compromis par la distance du centre ville et l’absence d’équipement. La jeunesse ne peut ni danser, ni apprendre la musique ni avoir accès à une bibliothèque digne de ce nom. Le président du centre social a tiré la sonnette d’alarme lors de la réunion de concertation en pointant du doigt le manque d’activité pour les enfants et les jeunes du quartier. Livrés à eux même ceux-ci se retrouvent à airer dans 53


AMELIORER LES EQUIPEMENTS EXISTANTS

CENTRE SOCIAL

ECOLE ELEMENTAIRE

EQUIPEMENTS SPORTIFS

HALTE GARDERIE

COMPLÉTER AVEC LES ÉQUIPEMENTS MANQUANTS

CENTRE MEDICAL

MEDIATHEQUE

ECOLE DE DANSE ET DE MUSIQUE

AIRES DE JEU SÉCURISÉES

DES ESPACES PUBLICS REQUALIFIÉS

PLACE DE LA TARTANE

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PARC DE LA JOUGARELLE ET COEURS D’ILOTS

STATIONNEMENT


les parkings. C’est ainsi qu’ils grandissent en côtoyant les trafics, et se font enrôler sans même s’en rendre compte. Les parents demandent donc des aires de jeux sécurisées pour leurs enfants. Finalement, on peut constater que les attentes des habitants relèvent du bon sens, ils veulent avoir droit à la ville eux aussi, avoir droit à ce que la ville peut offrir, des services décents et facilement accessibles. Les habitants de la Castellane disent ne pas vouloir partir mais pouvoir vivre dignement dans leur quartier.

[23] page de gauche: résumé des besoins des habitants énoncés lors de la réunion

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PARTICIPATION

[24] page de gauche: maquettes de Lucien Kroll, évultion du processus d’appropriation des habitants.

Depuis les premières campagnes de rénovation plusieurs projets ont tenté d’intégrer la participation des habitants. Dans les années 1970, à Montpellier, l’équipe en charge de la rénovation de la cité de la Mosson- Paillade a établis un procédé intéressant. La démarche se résume à une concertation au porte à porte. Le bailleurs social alloue un budget fixe de 50 000 francs à chaque logement. Ainsi, de manière équitable chacun dispose de son budget. Une équipe d’architectes élabore donc un à un chaque projet en collaboration directe avec l’habitant qui décide comment investir cet argent dans son appartement. En parallèle du travail sur le logement, les architectes ont tenté d’établir une relation de voisinage à l’échelle de la cage d’escalier, en organisant des réunion avec les voisins ils choisissaient ensemble l’identité de leur bloc faisant les choix de matériaux pour leurs parties communes. Cependant, la limite de ce projet réside dans le budget, insuffisant pour utiliser des matériaux de qualité, les améliorations ont donc vite étaient abîmées. De plus, le budget alloué ne permettait pas des travaux suffisant pour améliorer significativement la qualité de l’habitat. Dans les années 1980 c’est le travail de Simone et Lucien Kroll qui apporte une réponse à la participation de l’habitant. Ils procédaient en une série de plusieurs réunions avec les voisins dans lesquelles chacun expliquait ses besoins, ses envies et sa perception du quartier. 57


En agissant à la fois au cas par cas et à la fois pour la globalité du quartier, Lucien Kroll parvient à mettre en place un projet évolutif, qui appartient à la communauté où chaque habitant trouve sa part de plaisir. Ainsi il peut installer par exemple un escalier à partir d’un appartement, se dessinant en façade et donnant un accès privé au toit terrasse car l’habitant disait y dormir les nuits d’été lorsqu’il faisait trop chaud dans les chambres. Toutes ses petites opérations dessinent ensemble un désordre harmonieux et spontané qui rend ses constructions « grandes ensembles ». L’habitant devient acteur de son lieux de vie.

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LOGEMENT SOCIAL ET LOGEMENT CONTEMPORAIN: ETAT DES LIEUX

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LOGEMENT SOCIAL ET LOGEMENT CONTEMPORAIN: ETAT DES LIEUX

La société change, les familles évoluent, les modes d’habiter se renouvellent et les habitudes changent. En parallèle le logement subit des pertes inquiétantes en terme de surface et de qualité. Il est donc important de prendre connaissance de ce processus afin de rechercher des solutions programmatiques architecturales .

4.pour approfondir voir la conférence de Monique Eleb et Anne Lacaton au pavillon de l’Arsenal: LE LOGEMENT CONTEMPORAIN: ENTRE NORMES ET DESIRS [25]page de gauche: Diagramme explicitant l’évolution du prix des loyers en secteur locatif privé et public . Données de l’insee

Depuis quelques années on remarque une internalisation de la société4. Les temps du quotidien ont changés, on passe plus de temps chez soi. Or le nombre de m² par appartement a diminué dans le logement collectif. De plus 28% des français travaillent chez eux, 10% de manière permanente. Cela implique donc une nouvelle organisation du logement mais aussi de la ville autour. Enfin, la dé-synchronie des «groupes domestiques» implique une nouvelle organisation des habitants au sein de leur logement et une nouvelle façon d’utiliser les pièces. Les rituels changent et changent différemment selon les groupes sociaux. De plus, comme l’illustre le schéma ci-contre, le modèle familial se transforme, se décompose et se recompose plus souvent qu’autrefois. De ce fait, un ménage est amené à changer régulièrement de logement à cause de modèles d’habitat trop figés, inadaptés à ces évolutions. Le «dictat jour/nuit» du logement en général participe très fortement à ce manque de flexibilité. Cette organisitation se traduit par une dissocia63


1er logement indépendant

Cohabitation

Naissance d’enfants

Accession à la propriété

Séparation

Recomposition familiale

Décohabitation des enfants

Vieillissement

2 logements

1 logement

1 logement

1 logement

2 logements

2 logements

4 logements

2 logements

T3 parc locatif

T4 Accession

T4 Accession

Logement en RPA

studio parc locatif

T3 parc locatif

T4 parc locatif

T5 Accession

studio parc locatif

15 LOGEMENTS DIFFÉRENTS POSSIBLES pour assurer un parcours résidentiel satisfaisant pour un ménage

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T4 parc locatif

T6 Accession

studio parc locatif

T6 Accession

studio parc locatif

T4 adapté Accession


tion entre les parties dites jour : salon cuisine et les parties nuit : chambres et salle de bain. Cette partition a une origine économique plus que sociologique. Il a été imposé dans les années 1960 pour faire baisser les coûts de construction, ce qui s’inscrit dans la production de logement en masse. Cette répartition sous entend que certaines pièces sont plus utilisées la journée et d’autres la nuit, or comment classer une chambre d’enfant ?

M.Eleb, «groupe domestique» s’opposant à famille fait référence à la décomposition du noyau familial que vit notre société.

[26]Schéma de l’évolution d’un groupement domestique et du renouvellement de leur habitat au cours d’une vie. données de l’AGAM

Selon Monique Eleb, sociologue spécialiste du logement, « ensemble mais séparément » semble être un bon résumé des nouveaux modes de vie des français aujourd’hui. Une bande de servie positionnée au centre du logement est une solution qui peut permettre de tourner autour et donc de choisir l’orientation de son logement et ainsi mettre fin au dictat jour/ nuit. De plus un séjour en plusieurs coins est une disposition très inintéressante par rapport à la lumière des écrans, ainsi un séjour peut recevoir simultanément plusieurs activités et permettre ainsi la cohabitation des membres de la famille dans un espace partagé. On observe également un trop plein d’activités dans le séjour, tout s’y passe et on se gène, ainsi la cuisine est devenu un deuxième salon, or elle est en train de disparaître et se retrouve trop souvent reléguée en fond de séjour. 65


En effet, le modèle loft de l’appartement d’aujourd’hui qui propose un espace de vie entréesalon – cuisine ouverte regroupé en un seul espace unitaire, n’est pas en réalité un modèle qui convient à la majorité des usagers. Quand certaines cultures ou certains mode de vies privilégie la place de la cuisine, notamment pour une famille nombreuse dans laquelle on cuisine beaucoup il est souvent préféré une cuisine indépendante. La cuisine n’est pas la seule pièce à souffrir de cette dégradation du modèle de logement type et bon marché, en effet les entrées se retrouvent souvent supprimées, on arrive de fait directement dans l’entrée, ce qui modifie la relation au palier, il y a une perte d’intimité et de rituel. Toutes ces suppressions sont en fait due à une réduction des surfaces généralisées des logements. Des configurations qui trouvent leur origines dans des soucis d’économies appliqués par le passé aux logement sociaux mais qui aujourd’hui sont appliquées à l’ensemble de la production de logement. La vue depuis chez soi est aussi une qualité très recherchée par les habitants, pour le plaisir d’y être, de gagner en usages, d’assister au changements des saisons, du paysage etc. D’où mon travail de ré-orientation d’une partie des logements dans l’idée de gagner en plaisir d’habiter et d’ouvrir le logement vers le paysage 66


pour un intérieur extériorisé. L’attention des habitants se pose aussi sur l’articulation des espaces cuisine+séjour+terrasse ( ou loggia). Quand la chambre donne aussi sur la terrasse, cette disposition est très appréciée, dotant plus lorsque celle-ci possède sa salle d’eau privée. Ce dispositif s’apparente à la suite et fait donc référence à un certain luxe très prisé. La place de l’espace extérieur privé est souvent négligée dans le logement social or elle est indispensable à une bonne qualité de vie surtout sous nos climats méditerranéens. La terrasse dans un logement peut donner lieux à nouvelles pratiques mais aussi à de nouvelles relations entre voisins. On assiste aussi à des demandes de terrasses partagées, souvent en toiture afin d’y créer un potager ou un jardin partagé. Cet espace, en ville, peut être appropriable à l’échelle du bâtiment ou du quartier, est reste très recherché. Les jardins entre les bâtiment d’une même copropriété est aussi très apprécié. L’extérieur apparaît aujourd’hui comme le critère le plus important dans le choix d’un logement. Enfin, la transition entre l’espace public de la rue et l’espace privé du logement permet de se sentir en sécurité et d’être valorisé quand le hall d’immeuble est bien traité. De plus, lorsqu’une interrelation entre le dedans et la rue valorise aussi l’espace public et renforce la qualité de l’environnement général. 67


On

peut reprocher aux grands ensembles leur monotonie, la répétition d’un logement type. Or pour une logement type il faudrait un habitant type. Cette étude nous a permis de nous rendre compte des nombreux modes de vie et donc des changements à opérer sur le logement. Les grand ensembles trop souvent coincés dans leur modèles prédéfinis et répétés à outrance ont néanmoins la chance d’offrir des surfaces plus généreuses que les logements contemporains et sont donc une réserve d’opportunités à exploiter. Le projet présenté a donc pour but d’explorer ces enjeux et de proposer un potentiel interprétable. Ne plus figer le logement social dans des normes et des surfaces minimum. Rendre le plaisir d’habiter un logement social et multiplier les usages sera une des problématiques à aborder.

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LE PROJET

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VALORISATION DU PATRIMOINE EXISTANT « Les estimations des logements manquants oscillent entre 600 000 et 800 000 logements. Le logement social dont les barèmes sont accessibles à 65% des français est saturé, son taux de vacance n’a jamais été aussi bas et concentre des populations défavorisées qui bloquent l’accès du secteur locatif social à toute une partie de la population qui n’a pas non plus les moyens de loger ailleurs. »5

5. Citation Anne Lacaton, Etude PLUS, 2007,p63

À Marseille, c’est 500 cités qui seront construites entre 1955 et 1975, autant de grands ensembles qui constituent le patrimoine bâti de la ville et de la métropole. On remarque parmi ces opérations une importante variété, les opérations seront publiques et privées, dans les quartiers sud comme l’ensemble de la Rouvière et ses 2200 logements, et dans les quartiers nord avec le parc Kallisté et ses 750 logements sociaux plus modestes. La Castellane fait partie des opérations les mieux réalisées, les bâtiments n’ont quasiment pas changé depuis leur construction. Les logements sont bien pensés, traversants et spacieux. Malgré certaines qualités indéniables, ces ensembles souffrent d’une mauvaise image, ils ne sont pas respecté à leur juste valeur, on ne les traite pas comme faisant partie du patrimoine architectural, urbain ou historique de la ville. Le logement social ou le logement tout court est en crise et on ne peut pas se permettre de raser toutes les cités comme cela a pu être le cas à Plan d’Aou. Il faut rénover, redonner vie à ces lieux à fort potentiel et les rendre à la ville et à leurs habitants.

6. 3 millions de Français souffrent encore de mal logement aujourd’hui selon la Fondation Abbé Pierre

73


PLAN BATIMENT H 1/200 PP-70

70

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PP-

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PP-

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PP-70

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PP-70

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ECHELLE 1/100 BATIMENT H - AXO T4

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2

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PP-80

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PP

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PP

1

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PP

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PP

PP

-70

PP

-70

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115m² 24,5m² 8m² 10m² 11m² 13m² 5m² 3m²

PP

TYPE T5 séjour cuisine petit salon ou chambre 2 chambres 1 chambre salle de bain loggia

-70

PP -70

PP-70

74

PP-80 PP-80

59m² 24,5m² 4,3m² 10m² 7m² 3m²

-70

TYPE T2 séjour cuisine chambre salle de bain + WC loggia

-70

27m² 5m² 10m² 10m² 12m² 5m² 3m²

PP

séjour cuisine petit salon ou chambre 1 chambre 1 chambre salle de bain loggia

PP

88m²

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PP

TYPE T3 - T4

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-70 PP

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3

ECHELLEDES 1/100LOGEMENTS 1/100 PLAN ET AXONOMETRIES BATIMENT H - AXO T4

PP

PP

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-70

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-70

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PP

PP PP-70

PP-70

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PP

-70

PP

2

3

ECHELLE 1/200 BATIMENT H - PLAN RDC -70

PP

75

ECHELLE 1/100 BATIMENT H - AXO T4


ECHELLEDES 1/100LOGEMENTS 1/100 PLAN ET AXONOMETRIES BATIMENT H - AXO T4

TYPE T5 séjour cuisine 2 chambres 2 chambres salle de bain loggia

107m² 21m² 8m² 8,5m² 11,5m² 5m² 3m²

PP-70 PP-70 PP-70

PP-70

4

0

PP -7 PP-70

0

PP -7

4 PP-70 PP-70

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PP-70 PP-70 PP-70

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PP-70

PP-70

PLAN BATIMENT I 1/200 ECHELLE 1/100 BATIMENT H - AXO T4

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A

B

A

B

B

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B.B

A.A

ECHELLE 1/100 BATIMENT H - COUPES

79


80


QUATRE ÉCHELLES D’INTERVENTIONS

Quatre échelles de projet ont été traitées, l’échelle du quartier avec un travail sur les usages du quartier en repensant notamment les cheminements transversaux pour plus d’échanges depuis la Castellane jusqu’à Saint Antoine. Le plan masse a aussi été revu pour plus de qualités des espaces publics, la création de voies de circulation mais aussi des logements en réduisant les vis à vis. La démolition du bâtiment G qui a eut lieu il y a quelques semaines a été prise en compte dans le projet. Cependant, en ce qui concerne la place de la Tartane et la tour K voués elles aussi à disparaître, nous proposerons ici une alternative, plus proche des souhaits des habitants . En effet, dans le projet proposé, il est choisi de conserver et revaloriser l’espace de la Tartane qui constitue un point central de la cité et qui est cher aux habitants car c’est pour eux le seul lieu de rassemblement, de convivialité et de festivités partagées. De plus cette position permet de ré-ouvrir les parkings en sous sol existants et ainsi palier au manque de stationnement général, source de tensions entre habitants et forces de l’ordre qui verbalisent à outrance. Enfin, en préservant la place de la Tartane, la Tour K est replacée au centre d’un dispositif qui la met en évidence. Elle devient alors un signal dans la cité mais aussi vers la Bricarde et le Plan d’Aou car elle se retrouve dans l’axe du Jardin Henri Barnier qui fait le lien entre les deux cités. Cette tour sera alors un lieu de partage, de 81


connaissances, de contact, de convivialité, d’apprentissage partagé à l’échelle du quartier. Elle recevra plusieurs programmes tels que des salles de sport, de boxe, un futsal, des salles de danse et une école de musique ainsi qu’une bibliothèque. Elle sera surtout le centre social, ainsi mis en exergue, lui rendant enfin le statut qu’il mérite. Les associations du quartier auront des locaux répondant à leurs besoins. Cette tour devient alors un lieu de vie capable de mettre en valeur l’effervescence de la Castellane et des quartiers voisins. Elle devient le témoin de la force positive qui anime ces quartiers. Dans un second temps, à l’échelle de l’immeuble un travail de recomposition des niveaux et des logement permet de multiplier les typologies de logements et donc de varier l’offre pour répondre à plus de besoins. Dans un même bâtiment on peut trouver des T2 avec atelier, espace de travail attenant et directement accessible. Cet espace de travail se trouve ouvert en rdc sur la rue et l’espace public pour plus de visibilité et ainsi préserver l’intimité pour le logement. En rdc toujours, des espaces de travail partagé peuvent être des lieux de co-working pour les habitants ou peuvent être loués pour des entreprises. Des duplex de type T3 avec atelier en partie basse sont aussi proposés. Ensuite, dans les étages courant sont proposés des appartements de types T3, T4 ou T5. Un T8 par étage dans une des barres est aus82


si proposé pour une famille nombreuse, pour que chaque enfant puisse avoir son propre espace, sa chambre et son bureau. En effet, on remarque que dans les appartements surpeuplé, les enfants sont souvent amenés à partager leur chambre et n’ont donc pas d’espace de travail ou de loisir personnel. Les devoirs sont souvent fait sur la table de la cuisine dans le bruit. Enfin, des logements neufs sont construits en toiture pour offrir une sorte de maison individuelle sur un immeuble collectif. Une alternative à l’appartement et au petit pavillonnaire pour densifier la ville sur elle même. « une toiture terrasse n’est qu’un terrain à bâtir en attente »7 Varier les typologies de logement c’est répondre à des besoins actuels et ainsi proposer une alternative adaptée à chacune des histoires.

7. Citation Anne Lacaton, conférence Pavillon de l’arsenal.2015

Enfin, à l’échelle du logement, il est apparu comme une évidence de proposer à chaque appartement un véritable espace extérieur. Une structure à l’échelle du bâtiment vient donc s’ajouter pour offrir une extension du logement vers l’extérieur et donner une terrasse appropriable. Quand les appartements avaient seulement une petite loggia de 3m², sombre et étroite, ils sont aujourd’hui dotés d’une terrasse de 25,8m². Cette terrasse filante de 3m de profondeur permet des nouvelles pratiques. Pour les apparte83


NORD

LOGEMENT EXISTANT

LOGEMENT EXISTANT

TERRASSE

SUD

PRINCIPE D’INTERVENTION 1: greffer la structure, préserver le logement existant, bénéficier de l’orientation. Les habitants ne sont pas relogés durant les travaux.

84


ments d’angle, la terrasse accompagne le logement sur deux côtés, elle a donc une superficie de 50,8m² exposée sud et ouest ou sud et est selon l’immeuble. A partir de ce principe général, deux attitudes ont été mises au point. Dans les opérations de rénovation de logement social, il est impératif de garder le maximum d’habitants sur place et d’éviter les relogements car de toute façon, les habitant souhaitent pour la plupart rester dans leur quartier. Il a fallut donc penser à un dispositif permettant de préserver les habitant dans leur logement durant les travaux d’installation de la structure et des terrasses. De cette manière, on garde en l’état, sans modification des plans, tous les logements exposés nord/Sud. Ainsi, la structure qui est autonome peut être montée tout en gardant les habitants chez eux et prendre seulement quelques jours de travaux pour ouvrir les allèges et changer les menuiseries.

[27] page de gauche: Schéma du principe d’intervention pour les logements existants orientés nord/sud.

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PP

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PP-70

PP-70

PP

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PP

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PP

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PP -70 PP -70

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

PP-70

PP-70

-70

PP

PP -70

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

1.0m x 2.4m

PP

3.6m x 2.4m

2.65m x 2.4m

3.6m x 2.4m

2.65m x 2.4m

3.6m x 2.4m

2.65m x 2.4m

3.6m x 2.4m

Cloison BA13

-70

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

2.65m x 2.4m

1.0m x 2.4m

-70

PP-70

PP

-70

PP

PP

-70

PP-70

Cloison bois

-70

PP

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

1.0m x 2.4m

Cloison bois ajourée

PP-70

PP-70

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

13m²

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

Cloison vitrée toute hauteur,verre translucide ou transparent, menuiserie métallique ou bois 12.5m²

9.5m²

9.5m²

1.0m x 2.4m 13m²

14.5m²

12.5m²

1.0m x 2.4m

2.65m x 2.4m

PLAN ETAGES COURANT 1/200

Cloison à demi vitrée, verre translucide ou transparent, menuiserie métallique ou bois

86

3.6m x 2.4m


PP

-70

PP

-70

-70

PP

-70

-70

-70

-70

-70

-70

PP

-70

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PP

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PP

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PP

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PP

PP-70

PP-70

PP

PP

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PP

PP

PP

PP

PP

PP

PP-70

PP-70

-70

PP

-70

-70

PP

PP

PP-70

-70

PP

-70

PP

4.7m x 2.4m

4.7m x 2.4m

4.7m x 2.4m

4.7m x 2.4m

DETAIL PLANCHER / CLOISONS 1/20

4.7m x 2.4m

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²

l.

5m

ou

C 0-

88

-9

PP

9.

²

m

.5

12

l. ou C 0-9 PP

m

²

13

²

m

13


5m

²

l.

9.

ou C

²

0-9 PP

m

² m .5 12

l. ou C 0-9 PP

13

² m 13 m²

²

13m

ul. -Co -90 PP

9.5

²

5m

12.

ul. -Co -90 PP

89 ² 13m


LOGEMENT EXISTANT

OUEST

TERRASSE

EST TERRASSE

CHANGEMENT D’ORIENTATION

TERRASSE

PRINCIPE D’INTERVENTION 2: inverser l’orientation du logement pour bénéficier d’une meilleure orientation des pièces à vivre, greffer la structure, mise en place d’un plot technique fixe, création d’une trame pour libérer le plancher et rendre les espaces modulables.

90


[28] page de gauche: Schéma du principe d’intervention pour les logements modulables orientés est/ouest

Une deuxième posture a été adoptés en ce qui concerne les appartements exposés est/ ouest. En effet, pour bénéficier d'un meilleur ensoleillement et d'une vue agréable sur la rade de Marseille et la colline du Verduron, les logements ont été inversés. Ainsi, des travaux plus importants sont réalisés. Les habitants seront relogés le temps des travaux. Ils pourront à leur retour organiser leur logement selon leurs envies et leurs besoins. Un bloc technique contenant les gaines fixes la salle de bain et la cuisine dans l'espace, le reste de l'appartement est une surface libre d'organisation. Un système de plancher amovible dissimule par des trappes une trame de rails permettant d'accueillir des cloisons de type BA13 ou cloisons vitrées ou en bois pour agencer leurs espaces De fait, le logement devient évolutif et accompagne les ménages au cours de leur vie. Ainsi, à leur arrivée dans leur logement un service d'accompagnement peut être envisagé afin de sensibiliser l'habitant à la multitude de possibilités qu'offre leur logement. Pour la suite, une coopérative est implantée en rdc d'un bâtiment de la cité pour permettre de choisir et d'installer les cloisons au besoin. Enfin, ce système de rail se retrouve également sur les terrasse offrant ainsi la liberté de fermer par une cloison vitrée l'emprise de la terrasse pour la transformer en autre chose. Ce principe dessine la façade de manière aléatoire, la structure mise en place instaure un cadre régulier mais chaque logement fonctionnant en autonomie contribue à sa façon au dessin général de l'immeuble. 91


+ 2 LOGEMENTS PAR BLOC

TOITURE INACCESSIBLE

BATIMENT EXISTANT

BATIMENT EXISTANT

PRINCIPE D’INTERVENTION 3: greffer la structure, préserver le logement existant, bénéficier de l’orientation. Les habitants ne sont pas relogés durant les travaux.

92


[29] page de gauche: Schéma du principe d’intervention pour les logements de type maison individuelle sur le toit

Un troisième principe d’intervention permet de diversifier la typologie de logements proposés à la Castellane. Des maisons individuelles sur le toit dans la continuité du principe d’appropriation de l’espace par des cloisons modulables. Ici, le principe de la surface de plancher et transposée à un volume. La maison n’est plus qu’une structure capable d’accueillir des planchers, d’offrir des terrasses ou des jardins d’hiver. De plus, elle dispose d’un espace jardin. L’entrée se fait depuis l’extérieur en passant par ce même jardin. La constante du bloc technique conservée, l’habitant peut organiser son intérieur comme son extérieur. Les espaces de jardins sont protégés du vis à vis grâce à l’organisation en quinconce des maisons, la cage d’escalier centrale distribue de part et d’autre les deux logements . Ces habitations individuelles restent néanmoins cohérentes avec le reste de l’opération grâce à la structure greffées qui se retourne en toiture et fabrique ainsi le volume habitable. Sur chaque bloc, deux logements individuels sont installés ce qui fait au total 130 logements sur l’ensemble des toits des bâtiments existant. Ainsi, les démolitions effectuées ne réduisent pas le nombre de logements.

93


PP-90

PP-90 PP-90

PP-90

PP-90 PP-80

PP-90

PP-80

PP-80 PP-80 PP-80

-70 PP

-70

double hauteur espace libre

PP-90-Coul.

CHAMBRE 2

SDB

vide sur jardin

vide sur jardin

PP-90-Coul.

SDB

double hauteur espace libre

double hauteur séjour

PP-80 PP-80

26m²

PP

PP

-70

-70

CHAMBRE 1

PP-90-Coul.

CHAMBRE 2

24.8m²

SDB

43m²

vide sur jardin

vide sur jardin

PP-90-Coul.

SDB

PP

CHAMBRE 3

-70

-70

CHAMBRE 1

PLAN TOIT TERRASSE HABITE 1/200

CHAMBRE 4

PP

CHAMBRE 2

MEZZANINE BUREAU

-70

PP -70

double hauteur espace libre

PP

CHAMBRE 1

CHAMBRE 2

PP-90-Coul.

SDB

vide sur jardin

vide sur jardin

PP-90-Coul.

SDB

12.5m² double hauteur espace libre

12m²

94 FAITAGE +30.00

13.1m²

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-80

PP

CHAMBRE 1

PP-80


95

²

m

.8

24

²

m

26

²

m

43

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90


96


97


PRINCIPE D’INTERVENTION 1: Préserver la tour K de la démolition.

Renforce la place de l’espace public et fait le lien entre les quartiers. La tour devient un centre social et un espace de loisir qui permet d’équiper le quartier et d’accompagner la jeunesse au quotidien.

98


TOUR K

[30] page précédente: Plan masse du projet

[31] page de gauche: Schéma du principe d’intervention pour intégrer la tour K dans le plan général

La quatrième échelle d'intervention est la transformation de la Tour K, l'objectif étant de proposer une alternative à sa démolition. Ce matérialisant comme le symbole du mal être de la Castellane, parasitée par les trafics elle devient l'objet de polémique. En la pensant comme un espace public, elle devient la propriété du quartier, des habitants de la Castellane et de la Bricarde, comme ceux de Saint Antoine ou du Verduron. Elle devient un lieu de culture, de savoir, de partage et n'est plus un lieu de non droit. Le rez de chaussée largement ouvert devient un lieu propice à la discussion entre voisin, un lieu de passage et de transition entre la rue et la place de la Tartane. Il prolonge la Tartane jusqu'au boulevard. C'est aussi la porte d'entrée dans la cité. Le centre social autrefois trop petit se déplace dans la tour K et empli l'espace. On retrouve donc réparti dans les étages deux salles de danse, une salle de foot, handball, basket, deux salles de musique, des salle de classe, une bibliothèque sur trois niveaux, une salle de boxe et de musculation. Au dernier niveau, surplombant le paysage, une salle de spectacle avec en toile de fond les bâtiments de la Castellane. Cette mise en scène donne à voir la vie de cette cité en la mettant en valeur comme pour signifier que ces lieux ne sont pas qu'un spectacle qu'on regarde de loin mais qu'il s'agit de personnes qui vivent au quotidien ! Ce travail sur la tour permet d'équiper de le quartier, rendre l'accès à la culture mais permet surtout l'accompagnement de la jeunesse 99


100


101


PRINCIPE D’INTERVENTION 2: Transformer la faille centrale en espace public. Rendre la tour visible et accessible depuis la Bricarde.

PRINCIPE D’INTERVENTION 3: Ouvrir la tour. Mettre en place des pla-

teaux extérieurs libre d’utilisation. Dégager le RDC avec une hauteur sous plafond importante pour rester dans la continuité de la Tartane. Répartir les programmes culturels et sportifs dans les niveaux. L’effervescence de la vie dans la Tour est visible depuis l’espace public.

102


au quotidien, leur offrir l'accès à la culture, à la connaissance de soi par l'art et le sport et ainsi les sortir du parking vers un lieu sécurisé à l'écart du mauvais chemin. La préservation de la Tour K permet de transformer un sujet de confrontation en une énergie positive. C'est un témoin de l'effervescence qui qualifie ces quartiers de la ville. La tour est évidée. Elle devient ainsi perméable au regard. La faille centrale reste extérieure et accueille les circulations tout en faisant figure de prolongement de l’espace public. De part et d’autre s’alternent volumes habités et plateaux libérés permettant une libre occupation.

[31] page précédente: Coupes de la Tour K, état actuel. [32] page de gauche: Schéma du principe d’intervention pour la tour K

103


104


[33] Coupes sur la tour K transformĂŠe.

105


106


ANNEXES

107


108


PFE S.10 HABITER LA CASTELLANE Ynès ABDELMOULA José MORALES LAB 43 _ ENSA MARSEILLE PLAN ETAGES COURANTS PROJET _ 1/200

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70 PP-70

PP-70

PP-70

PP-70 PP-70

PP-70

NORD PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-90

PP-70 PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70 PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70 PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

LOGEMENT EXISTANT

LOGEMENT EXISTANT PP-70

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

PP-70

PP-70

PP-70

TERRASSE

PP-70

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

1.0m x 2.4m

2.65m x 2.4m

3.6m x 2.4m

4.7m x 2.4m

SUD

PP-70

PRINCIPE D’INTERVENTION 1: greffer la structure, préserver le logement existant, bénéficier de l’orientation. Les habitants ne sont pas relogés durant les travaux.

Cloison BA13

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

1.0m x 2.4m

2.65m x 2.4m

3.6m x 2.4m

4.7m x 2.4m

2.65m x 2.4m

3.6m x 2.4m

4.7m x 2.4m

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

PP-70

Cloison bois

PP-70

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

1.0m x 2.4m

LOGEMENT EXISTANT

OUEST

Cloison bois ajourée

EST

CHANGEMENT D’ORIENTATION

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

PP-90-Coul.

PP-70

TERRASSE

1.0m x 2.4m

PP-70

13m²

2.65m x 2.4m

3.6m x 2.4m

4.7m x 2.4m

13m²

Cloison vitrée toute hauteur,verre translucide ou transparent, menuiserie métallique ou bois 12.5m²

9.5m²

9.5m²

14.5m²

TERRASSE

TERRASSE

12.5m²

PRINCIPE D’INTERVENTION 2: inverser l’orientation du logement pour bénéficier d’une meilleure orientation des pièces à vivre, greffer la structure, mise en place d’un plot technique fixe, création d’une trame pour libérer le plancher et rendre les espaces modulables.

DETAIL PLANCHER / CLOISONS 1/20

1.0m x 2.4m

2.65m x 2.4m

3.6m x 2.4m

4.7m x 2.4m

PLAN ETAGES COURANT 1/200

Cloison à demi vitrée, verre translucide ou transparent, menuiserie métallique ou bois

100 % DE LOGEMENTS RÉNOVÉS

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90 PP-90

PP-80

PP-90

PP-90 PP-90

PLAN NIVEAU HAUT MAISON INDIVIDUELLE _ 1/200

7

TYPOLOGIES DE LOGEMENTS

PP-70

double hauteur espace libre

PP-70

CHAMBRE 1

PP-90-Coul.

CHAMBRE 2

SDB

vide sur jardin

vide sur jardin

130

PP-90-Coul.

SDB

double hauteur espace libre

double hauteur séjour

LOGEMENTS NEUFS PP-70 PP-70

CHAMBRE 1

PP-90-Coul.

CHAMBRE 2

SDB

PLAN NIVEAU BAS MAISON INDIVIDUELLE _ 1/200 vide sur jardin

vide sur jardin

PP-90-Coul. CHAMBRE 3

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90

PP-90 PP-90

PP-80

PP-90

PP-90

CHAMBRE 4

PP-90

PP-70 PP-70

SDB

CHAMBRE 1

CHAMBRE 2

MEZZANINE BUREAU

PP-70

double hauteur espace libre

PP-70

CHAMBRE 1

CHAMBRE 2

PP-90-Coul.

SDB

vide sur jardin

vide sur jardin

PP-90-Coul.

SDB

PP-80

12.5m² double hauteur espace libre

12m²

13.1m²

PP-80 PP-80

FAITAGE +30.00

+ 2 LOGEMENTS PAR BLOC

PP-80 PP-80

TOITURE INACCESSIBLE

109

PP-80 24.8m²

PP-80

26m²

43m²

BATIMENT EXISTANT

BATIMENT EXISTANT

PRINCIPE D’INTERVENTION 3: greffer la structure, préserver le logement existant, bénéficier de l’orientation. Les habitants ne sont pas relogés durant les travaux. PLAN TOIT TERRASSE HABITE 1/200


PFE S.10 HABITER LA CASTELLANE Ynès ABDELMOULA José MORALES LAB 43 _ ENSA MARSEILLE LA CASTELLANE

JARDIN HENRI BARNIER

LA BRICARDE

PLAN D’AOU

SAINT ANTOINE

AUTOROUTE A55

COUPE DE LA COLLINE JUSQU’A SAINT ANTOINE

² 13m

AXONOMETRIE ETAGE COURANT 8 1:100

² 13m

²

13

9.5m

ul.

0-Co

PP-9

² .5m 12 -90

PP -C

9.5

l.

ou

AXONOMETRIE VUE GENERALE _ 1/200

COUPE ET FACADE DU BATMENT H _ 1/200

110

m² 12.5

ul.

0-Co

PP-9

l.

ou

-C

-90

PP

13


PFE S.10 HABITER LA CASTELLANE Ynès ABDELMOULA José MORALES LAB 43 _ ENSA MARSEILLE COUPE BB SUR LA TOUR K_ 1/100

PRINCIPE D’INTERVENTION 1: Préserver la tour K de la démolition. Renforce la place de l’espace public et fait le lien entre les quartiers. La tour devient un centre social et un espace de loisir qui permet d’équiper le quartier et d’accompagner la jeunesse au quotidien.

PRINCIPE D’INTERVENTION 2: Transformer la faille centrale en espace public. Rendre la tour visible et accessible depuis la Bricarde.

PRINCIPE D’INTERVENTION 3: Ouvrir la tour. Mettre en place des plateaux extérieurs libre d’utilisation. Dégager le RDC avec une hauteur sous plafond importante pour rester dans la continuité de la Tartane. Répartir les programmes culturels et sportifs dans les niveaux. L’effervescence de la vie dans la Tour est visible depuis l’espace public.

COUPE AA SUR LA TOUR K_ 1/200

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BIBLIOGRAPHIE

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BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES CASTRO Roland, civilisation urbaine ou barbarie, edition Plon, Paris, 1994,187p MASBOUNGI Ariella, Régénérer les grands ensembles, éditions de la vilette, 2005, 158p DUROUSSEAU Thierry, Ensembles & résidences à Marseille 1955 – 1975, 20 années formidables, éditions bik&book, Marseille, 2009, 79p. JAZOULI Adil, Rapport de l'association Banlieuscopie accompagnée de sociologues, La Castellane, un portrait en clair obscu, 1995 KAES René, Vivre dans les grands ensembles, collections vivre son temps, les éditions ouvrières, 1963, Paris, 341p LANASPEZE Baptiste, Marseille, énergies et frustrations, éditions autrement, 2006, Paris, 278p LANASPEZE Baptiste, Marseille, ville sauvage, PERALDI Michel, Sociologie de Marseille, en collaboration avec Claire Duport et Michel Samson, collection Repères, éditions LA découverte, Paris, 2015, 121p PERALDI Michel, Entre logeurs et logés, Tome1. Figures de la dégradation, CERFISE, éditions du ministère de l'Equipement, du logement et de l'aménagement du territoire et des transports, direction de la construction, 1987, Marseille, 109p PERALDI Michel, Entre logeurs et logés, Tome2, Epreuve territoriale, CERFISE, éditions du ministère de l'Equipement, du logement et de l'aménagement du territoire et des transports, direction de la construction, 1989, Marseille, 163p PUJOL Philippe, French Deconnection, au coeur des trafics, éditions Robert Laffont, 2014, 160p

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PUJOL Philippe, La Fabrique du Monstre, éditions Robert Laffont, 2015, ???p ROUDIL Nadine, Usages sociaux de la déviance, Habiter La Castellane sous le regard de l'institution, éditions l'Harmattant, Paris, 2010, 211p CONFERENCES: ELEB Monique & Lacaton Anne, LE LOGEMENT CONTEMPORAIN, ENTRE NORMES ET DESIRS, Pavillon ed l’Arsenal, Paris, 2015 KROLL Simone et Lucien, Conférence au pavillon de l’arsenal: http://www.dailymotion.com/video/x16sqxz_conference-simone-etlucien-kroll-collectif-etc_news CORD SOEHLKE, «Tuebingen model of urban development», ENSA Marseille, 2016 REVUES: Journal La Baguette Magique, écrit et édité par les habitantes de la castellane, Association AWANAK Baguette Magique n°1 Baguette Magique n°2 Baguette Magique n°3/ Fev 2016 WEBOGRAPHIE : BEN JELLOUN Tahar, chronique, Banlieues en flammes, 2005, http://www.taharbenjelloun.org/index.php?id=47&tx_ttnews%5Btt_news%5D=148&cHash=d414ba64154b6f1da3df768dcf861740 Nadine Roudil: http://www.ethnographiques.org/2007/Roudil Projet pour la Castellane: http://madeinmarseille.net/2683-castellane-cite-transformation-demolition/ Association Awanak de la Castellane : http://www.awanak.org/ Charotte Magri, Lettre ouverte au ministère de l’Education : Je nous accuse, novembre 2015, https://jenousaccuse.wordpress.com/

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Démolition de la barre 230, La Duchère:http://www.lyoncapitale.fr/ Journal/Lyon/Actualite/Actualites/Duchere-la-demolition-de-la-barre230-en-video De la cité populaire à l’éco-quartier, La Duchère :http://bondyblog. liberation.fr/201412010001/la-duchere-a-lyon-dune-cite-populaire-aun-ecoquartier-labellise/#.Vtb3svnhBD8 Appartheid Social – La Duchère à Lyon: http://rebellyon.info/La-Duchere-un-autre-visage-de-la Dossier sur la Duchère : http://rebellyon.info/home/chroot_ml/mllyon/ml-lyon/public_html/IMG/pdf/la_duchere_un_autre_visage_de_ la_gentrification.pdf FILMOGRAPHIE: La Haine, Mathieu Kasovitz,1995 Clip de Demain c’est loin, IAM, 1997 La vie en grand, Mathieu Vadepied, 2015 Dheepan, Jacques Audiard, 2015 Ma 6té va crack-er, Jean François Richet, 1997 Le gone de chaâba, Christophe Ruggia, 1998 Mon oncle, Jacques Tati,1958 La ville Bidon, 1968, Comme un aimant, Kamel Saleh, 2000 INSPIRATIONS: Attia Kader, art contemporain, installations JR, danse et street art EVOL, street art Jean Nouvel, Hôtel Barcelona Lacaton Vassal Shigeru Ban, Curtain wall House Rem Koolhaas, Maison Lemoine

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REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier Jean-Luc Fugier Rémy Marciano, et Julie De Muer pour leur temps et leurs conseils. Je remercie aussi particulièrement José Moralès, mon directeur d’étude, pour avoir pris le temps de lire et corriger ce mémoire, m’avoir aidé dans cette quête à travers les grands ensembles, et bien sur de m’avoir permis d’obtenir les plans des logements existants de la Castellane. Enfin, je remercie plus personnellement ma famille et mes proches pour leurs soutiens durant ces cinq années d’études.

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